ven 26 avril 2024 - 21:04

Gare à la Hache !

Dans les « Rites et grades d’ailleurs et d’autrefois », le grade de Fendeur avait sa place si l’initié avait précédemment acquis le sens de la maîtrise autant que la concentration indispensable à l’accomplissement du geste juste et décisif… Mais rien n’est jamais acquis dans la nature !

Sur ce point spécifique de l’Art Royal pratiqué en forêt, de doctes chercheurs en maçonnerie, nous ont précédemment éclairés sur le rite forestier et sur la force des maîtres Fendeurs. Est-ce qu’à la lecture de cet article « bien bûché », puisque « la forêt est un vivier inépuisable de symboles sur lesquels s’appuie la maçonnerie du bois », des cœurs vaillants – maintenant le printemps revenu – auraient-ils l’envie de prendre la hache en allant randonner dans les bois voisins ?

Aujourd’hui l’arme, conseillée par les vieux campeurs, est devenue d’un matériau léger, mais efficace. Elle est étonnement articulable (pour ne pas dire pliable) et logeable dans son havresac, dans la poche arrière, le manche dépassant en haut du sac, ainsi facile à saisir d’une main ferme et résolue !

Loin de nous le dessein d’éteindre ce désir de démonstration de force soutenant le noble geste du Fendeur ! Cependant bien connaître les mythes et légendes en s’avançant sous les frondaisons boisées devrait convier à quelque prudence… Ainsi avant de frapper de la lame tranchante un magnifique tronc de bois s’élançant vers le ciel azuré en retenant un instant le bras en l’air, il y aurait lieu de réfléchir avant d’agir et se souvenir notamment de ce joli mythe des Amérindiens du nord de l’Amérique du Sud :

« Au milieu de la forêt, il y avait un arbre colossal (souvent le premier arbre), un arbre merveilleux qui fournissait toutes les sortes de fruits. Curiosité exceptionnelle : au centre de l’arbre, chacun pouvait apercevoir de multiples poissons nageant dans un liquide. Pour obtenir ces poissons, un homme, envieux ou désirant, entreprend de couper l’arbre à la hache. Ô sacrilège ! À la première coupure de l’écorce, l’arbre gémit et lorsque l’arbre s’effondre, il laissa échapper une quantité invraisemblable d’eau… Et tous furent noyés ! »

La vertu opérative peut donc avoir une issue fatale pour ceux qui regardent mal la beauté de la Forêt !

Sur cela nous ne manquons pas de preuves comme… cette fresque éloquente située à l’église St Marc à Venise partagée au début de cet article !

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Claude Laporte
Claude Laporte
Cursus universitaire en Droit public, Organisation du travail, et Sociologie Politique. (Maîtrise en Droit Public (1972), à la Faculté de Bordeaux. Chargée de cours sur la « Sociologie Politique et des Institutions Internationales » aux élèves de 1ère Année de Droit (1972/1973). Puis, intégration professionnelle au sein de l’Assurance Maladie. Dernier poste occupé : Responsable de la Communication à la Direction des Systèmes d’Information à la CNAMTS. Autres diplômes : DESS Systèmes d’Information; DEA «Communication, Technologies et Pouvoir » (Université Paris-Sorbonne). Par ailleurs : des engagements dans le domaine associatif et culturel. Depuis mars 2020 une activité écriture/publications avec la création et l’animation du blog EMEREKA, journal d’opinions et d’humeurs ..

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