sam 27 avril 2024 - 08:04

Devoirs de l’homme envers la nature

   « Pour une écologie créative, positive, spirituelle »

« … La Nature nous parle disait dès le XIX ème siècle Victor Hugo, mais nous ne l’écoutons pas ! … »

Non seulement elle n’a pas été écoutée, mais elle subit l’hubris hérité de Descartes qui affirmait que l’homme – conscience supérieure- pouvait et devait maîtriser la Nature et le monde, ou comme certains n’écoutant que leur instinct de pouvoir et/ou de profit, l’ont exploitée à outrance ouvrant la voie à toutes les prédations et pollutions, sans oublier aussi notre désir toujours insatisfait de consommer plus pour notre seul plaisir.

Heureusement une lente prise de conscience se fait jour : alors comment passer concrètement – et pas seulement en belles paroles – d’une utopie dominatrice, consommatrice de nos réserves naturelles, d’une myopie égoïste… à une écologie apaisée, créative, innovatrice et si possible spirituelle.

Telle est la grande question qui nous concerne tous …

Un rapide constat préalable s’impose

Pour bien apprécier les enjeux, il convient de dresser un constat sur l’état objectif des pollutions de la planète. L’humanité s’enfonce de plus en plus au-delà des limites nécessaires à la régénération naturelle et biologique de la Nature

Le monde extrait et brûle 8,1 milliards de tonnes de charbon par an, 4,3 milliards de tonnes de pétrole et 4 milliards de m³ de gaz !! C’est colossal !

Parmi 9 facteurs de risques écologiques étudiés, six d’entre eux ne permettent plus à la terre une capacité naturelle de régénération et de résilience ; on doit les citer :

– le changement climatique dû au réchauffement de la planète : la limite adoptée de concentration de CO2 dans l’atmosphère est de 350 ppm ; or en 2022 elle a déjà atteint 417 ppm et ce n’est pas fini !!!

– la déforestation sans limite qui amoindrit l’oxygénation de la terre

– la perte de la biodiversité (plantes, insectes, animaux de toutes espèces…) : la limite acceptable serait déjà 10 fois supérieure au taux moyen des disparitions constatées sur les 10 derniers millions d’années et le rythme s’accélère encore …

– la quantité de produits chimiques déversés, dont la pollution des plastiques

– la raréfaction de l’eau douce (sécheresses endémiques, surconsommation d’eau tant individuelle que collective, dont l’agriculture intensive)

– l’équilibre du cycle de l’azote ou le seuil limite est largement dépassé

Deux autres sont proches du seuil d’alerte :

– l’acidification des océans (et la lente dégradation des coraux)

– la concentration des particules fines polluantes dans l’atmosphère

 Il faut savoir de plus que ces facteurs critiques sont inter actifs entre eux !

Seul l’état de la couche d’ozone reste en dessous du seuil d’alerte.

Ces limites critiques ou seuils d’alerte ont été étudiés en 2009 par le Stockholm

Résilience Center ; ils constituent une référence internationale dans les Sciences de la Terre et sont repris dorénavant lors de tous les Colloques (COP..) et par le GIEC dans ses rapports . Ces limites indiquent que les écosystèmes que nous polluons et dégradons ne permettent plus de garantir une habitabilité durable de notre planète !

Un indicateur pertinent de ces dégradations : le jour de dépassement

Sur la base de ces 6 ou 9 indicateurs de risques et en les croisant, d’une part avec la biocapacité de la Terre à se régénérer convenablement, et d’autre part avec les ressources nécessaires au plan mondial pour produire les biens consommés et/ou gaspillés, divers Instituts de recherches en écologie, diverses ONG qualifiées ont mis au point un indicateur nommé « JOUR DE DEPASSEMENT » à savoir le jour de l’année où l’humanité a épuisé les ressources naturelles de la planète et vit à crédit sur les possibilités de régénération de la terre : et donc entame inexorablement le processus de sa dégradation !!

Ce jour de dépassement était situé à fin novembre en 1980, au 11 octobre en 1990,

au 23 septembre en 2020 et en 2022 il se situait déjà au 28 juillet ! Ce qui signifie qu’il faudrait l’équivalent de 1,7 Terre pour subvenir aux besoins de la population mondiale. Mais les disparités entre pays sont plus inquiétantes encore : pour la France ce jour de dépassement était en 2023 au 5 mai (soit le besoin de 2,9 Terre) ; quant à la Chine (fin février) et aux Etats-Unis (fin janvier/début février) le mal est pis encore. A eux deux ils constituent plus des 2/3 des pollutions mondiales.

Quand on pense au désir des pays en voie de développement à rattraper le niveau de vie des nations riches on voit toute la difficulté à répartir les efforts écologiques.  !..

Comment faire évoluer nos comportements ?

Face à ces dégradations de notre planète, comment aborder une meilleure prise en compte de l’ECOLOGIE et faire évoluer dans nos têtes et nos habitudes de « sur consommation » la nécessaire évolution de nos comportements ?

Je propose de nous appuyer sur 3 documents qui me semblent importants :

o au plan de nos Institutions maçonniques, je me suis procuré le Livre 3 « Franc -Maçonnerie et Ecologie » du Grand Orient de France (dont je ne suis pas membre) édité tout récemment sous l’égide de leur Commission Nationale de réflexion sur le développement durable.

Eh bien, divine surprise ! C’est un plaidoyer intelligent, bien construit, bien argumenté pour réfléchir sur nos pensées et nos futures attitudes concernant ce vaste domaine de l’écologie. Il ne développe pas – ou très peu- les poncifs politiques ou idéologiques de la gauche française, mais s’efforce d’aborder la question sous ses angles philosophiques, humanistes, sociétaux à travers des chapitres tels que « Universalisme et Ecologie », « Emancipation et Ecologie », « Ecologie et Solidarité », « Utopie et Ecologie ».

C’est un ouvrage instructif que je recommande à tout Maçon(e) de lire…

o au plan spirituel, et pour élargir le domaine de notre pensée franco-française, je vais reprendre les écrits du grand philosophe anglo indien (et initié dans les arcanes du vedanta/jaïnisme), SATISH KUMAR dont j’avais rapidement présenté les thèses voici 3 ou 4 ans à la Credho de Bourgogne. Voici ce que j’avais écrit de façon plus générale sur ce sujet de l’écologie spirituelle :

« A l’origine, les tribus premières (et non primitives) avaient une vision holistique donc globale de leur présence sur terre : leurs membres ne faisaient qu’un avec la Nature, ils vivaient avec respect et harmonie avec elle, parfois avec crainte devant des phénomènes qui les dépassaient. Mais peu à peu cette vision globale s’est désagrégée laissant place à de multiples attitudes et polythéismes, nous poussant très vite à nous considérer comme maîtres de la Nature et la gérer à notre guise jusqu’à la défigurer et la massacrer pour notre seul profit ! Tel est le triste bilan de notre actuelle « civilisation » occidentalisée, l’orient géographique y étant tout aussi inclus.

Les bouddhistes ont eu de tout temps le plus grand respect de cette Nature et de la vie jusqu’aux plus petits insectes – qu’ici on caractérise souvent de nuisibles. L’adepte de Bouddha a une vision naturellement écologique du monde dans lequel il vit, de cette « pacha mama » que d’autres civilisations respectent encore aujourd’hui.

Ce n’est plus le cas en occident (même si une récente forte prise de conscience se fait jour depuis 2 ou 3 décennies, notamment chez les jeunes) ; c’est pourquoi en 2015 le Pape François a-t-il rédigé une belle encyclique pour la sauvegarde de notre maison commune. Mais son texte « LAUDATO SI » (Loué sois tu !) est beaucoup trop dense, intellectuel et peu accessible au plus grand nombre. J’y reviendrai.

Alors la vision spirituelle et politique de Satish KUMAR remet avec beaucoup de simplicité les choses en place :

– au plan spirituel, dans son livre « Pour une écologie spirituelle » son nouveau ternaire holistique « Soil, Saul, Society « (Terre Ame Société) replace bien l’homme au sein du cosmos et de la société des vivants (humains, végétaux, plantes, animaux…) On peut aussi décliner ce ternaire en « Humains, Société, Nature »

– au plan politique, en calquant sa vision de l’action sur les principes prémonitoires

de Gandhi qui a conduit par sa méthode non violente à la libération de l’Inde.

En tant que Franc Maç… ouvert à cette vision holistique de notre place dans le monde je pense que cette approche globale renouvelle le ternaire occidental « Corps, Ame, Esprit » très antropomorphé et balaye le postulat dualiste de Descartes « Je pense donc Je suis » trop égocentré sur l’homme et sa seule raison. Postulat que je reformulerais ainsi : « Je pense que tu es, donc je suis » : car je n’existe que face à l’Autre, mon alter ego ! (cf Lévinas)

C’est pourquoi j’invite à lire attentivement ce philosophe dont la pensée et les principes peuvent être lus et mis en œuvre par tout être lucide et de bonne volonté, en Orient comme en Occident : l’écologie étant une valeur universelle.

o au plan des actions sociétales et de formation

dès 1990, dans son livre « Le Contrat Naturel » Michel SERRES proposait de passer un contrat de bienveillance avec la Nature ; à la suite de quoi un certain nombre de spécialistes en formation ont établi -sous l’égide de l’Unesco – des programmes  éducatifs et rédigé une « Charte de la Terre, pour la Terre » affirmant dans le préambule de ce document d’une quinzaine de pages « que la protection de la vitalité, de la diversité, de la beauté de la Terre est une responsabilité sacrée et universelle ! » (Document disponible sur demande à la Credho)

Encore quelques pensées générales pour avancer ..

Ces bases philosophiques, humanistes, spirituelles étant posées, il faut agir et passer concrètement des dires aux actes ; Je me limiterai à quelques propositions concernant notre pays, ces quelques idées pouvant être reprises au plan européen, international.

En France nous avons une propension à préconiser politiquement une écologie agressive (voire violente, ex les ZAD) idéologique, parfois décroissantiste, toujours urgente en paroles à mettre en œuvre !! Un peu de modération dans les propos et les actes ne nuirait pas – à mon sens – pour organiser une gestion apaisée, positive, et créative des problèmes écologiques : car ni l’économie, ni les mentalités n’évoluent aussi vite : l’écologie est un « paquebot » politique et sociétal qui prend du temps à faire bouger …Il faut donc favoriser une économie écologique de transition, une écologie verte de croissance et de consommations durables en soutenant fortement d’une part les innovations de conversion de nos industries polluantes (élargir le rôle de la BPI..), et, d’autre part, en démultipliant par des aides concrètes les nombreuses initiatives privées qui voient régulièrement le jour dans nos régions par des créateurs individuels de produits et services, comme dans les associations, les collectivités locales (penser « global », agir « local »)

Quittant le domaine économique et politique exposé ci-dessus, je vous propose un instant de remettre nos pieds dans la glaise : en évoquant quelques aspects du dernier livre de Gaspard KOENIG intitulé « HUMUS » Rappelons-nous tout d’abord que

L’humus est l’essence même de nos vies, et que de ce mot dérivent les concepts d’HOMME, d’HUMIDITE, sans oublier HUMILITE, (un ternaire qui pourrait être le support d’un très beau tracé dans nos Loges ?) Son livre évoque d’une manière humoristique, romancée, sans jamais oublier les fondements scientifiques et philosophiques, toute l’importance des vers de terre dans la terre/humus, et dont l’action bénéfique, régénératrice permettrait aux sols de se passer de pesticides si on commençait à les laisser agir « naturellement ». (certains agriculteurs le font déjà..)

Aux vers de terre j’associe l’importance des arbres, du réseau de leurs racines aussi vaste dans les sols que dans leur canopée, racines qui communiquent entre elles, reçoivent l’action régénératrice du travail des vers de terre, favorisant une synergie vivante et harmonieuse entre ciel et terre …

…sans oublier le rôle de tous les êtres vivant au ras sol :

Bactéries, champignons, insectes, abeilles etc, etc..Bref toute une écologie naturelle et holistique qui pourrait aisément s’auto-gérer si on voulait bien la laisser faire (en diminuant peu à peu nos cultures agressives et nos consommations polluantes)

Pour favoriser ce respect de la terre nourricière, il serait utile d’engager ces pratiques que nos anciens connaissaient bien : agriculture raisonnée, biodiversité, labours profonds, agroforesterie, plantation d’arbres à l’orée des cultures, replantation de haies en lisières des prés, j’en oublie certainement

Malgré quelques gaulois des champs toujours « irréductibles », en France tout ceci se met lentement en marche : alors ne désespérons pas trop vite d’un possible et nécessaire changement !

Notamment il convient d’avoir une action majeure, rapide et voire coercitive sur la production des plastiques, véritable catastrophe pour nos sols et nos océans, y compris la faune terrestre et maritime gangrenée par les micro plastiques ingérés.

Certes, il y a d’autres causes de pollutions à éradiquer, mais le respect de la Terre me semblait important à valoriser : c’est que, pour vivre, nous avons absolument et durablement besoin d’elle, alors que Mère Nature peut très bien survivre sans nous !

Quelques propositions pour une écologie positive, progressive et de proximité

 o au plan global

vers un PIB Ecologie : Hubert VEDRINE préconisait en juin 2020 de créer au-delà du simple PIB actuel, un nouvel indicateur qu’il dénommait « Pib Ecologique » : il

suffirait d’affecter à tous nos produits et services un coefficient global d’empreinte carbone (tenant compte des importations de pollutions dans leur fabrication) pour déterminer la valeur écologique nationale de nos productions ; cette méthode permettrait de mieux sensibiliser les entreprises à la qualité environnementale de leurs produits et services ; (c’est ce qui se fait déjà avec l’empreinte énergétique, ou par la relocalisation en cours de certaines fabrications) : il faut développer l’idée !

Ce PIB Ecologique aurait aussi valeur d’objectif économique : à améliorer d’année en année (au même titre que les indices actuels, inflation, chômage, Pib…)

– à cette idée de Pib Ecologique » j’associe volontiers la proposition de Guillaume

POITRINAL, ancien directeur d’Unibail, reconverti dans l’action écologique, consistant à étiqueter ou à visualiser tous les produits et services fabriqués et importés de pastilles rouges (néfastes pour l’environnement et l’écologie) ou vertes pour ceux ayant un caractère bénéfique pour la planète. Il n’est pas plus compliqué, dit-il, de calculer l’empreinte écologique d’un produit que celui effectué pour les Nutriscores ou celui mesuré pour la réparabilité de certains articles ménagers. Ainsi les produits pourraient passer progressivement à l’orange, puis au vert.

Il suffit de le vouloir : ce qui inciterait tous les consommateurs/citoyens à mesurer l’impact de leurs achats – souvent impulsifs comme sur TikTok ou Amazon.

faire du recul progressif du Jour de dépassement un enjeu national majeur

 Chacun peut aisément comprendre que l’on ne peut durablement vivre à crédit.

 Cumuler les dettes dans son foyer, dans la Nation et dans les prélèvements sur la terre conduit à coup sûr à la faillite ou à l’épuisement de la nature…et aux catastrophes climatiques !

 En reprenant les données prises en compte dans les 6 critères les plus dangereux pour la planète (évoqués plus haut), il conviendrait de sélectionner quelques actions concrètes à privilégier collectivement et individuellement pour faire reculer ce jour de dépassement, régulièrement d’année en année, pour atteindre d’ici 2035 par ex l’équilibre permettant à la terre de se régénérer naturellement, sans que nos productions et consommations ne « pompent » sur ses ressources.

 On pourrait se donner comme objectif national de faire reculer ce jour critique de

 15j/an sur les 4 ou 5 premières années, puis fixer cet objectif à 1 mois de recul par an les années suivantes, ce qui permettrait d’atteindre l’équilibre souhaité à fin décembre 2035…Un calendrier des objectifs « jour de dépassement/par année » serait institué et promu comme indicateur national pour sensibiliser les populations à ces objectifs. (en France passer concrètement du 5 mai en 2023, au 25 mai en  2024, au 5 juin en 2025, …pour atteindre fin décembre en 2035).

 La chose a été entreprise et réussie en 2022 concernant la diminution de 10 % des consommations d’électricité grâce à une forte mobilisation nationale : il peut et doit en être pareillement pour le recul progressif de ce jour de dépassement.

 C’est utopique ??? Alors tentons-le !!!

o au plan local

généraliser, –dans toutes les écoles, collèges, surtout en milieux urbains- les initiatives de découverte de la Nature et des interactions entre le Vivant et cette

 Nature : importance et fonctions des sols, de l’eau, des vers de terre, des arbres, des abeilles, des plantes et fleurs, etc...

 Auxquelles on peut dans les collèges, les Lycées y associer l’écologie du gaspillage,de la production des déchets, la protection de nos environnements, la sensibilisation

 à de nouveaux comportements, etc

 La Charte pour la Terre peut constituer une aide pédagogique pour traiter ces sujets.

 Après chaque visite ou action sur le terrain, demander aux élèves de rédiger un petit devoir personnel ou de groupe sur ce qu’ils ont vu, vécu, et ce qu’ils pensent de la préservation de leur environnement : car la pédagogie sur les comportements n’est pas seulement un exercice ludique, mais nécessite aussi une part d’effort.

Au plan local, s’il était possible d’associer les associations de parents d’élèves, quelques responsables ou spécialistes de l’environnement à ces visites sur le terrain, ce n’en serait que plus bénéfique pour tous.

– faire un inventaire des initiatives locales, régionales en matière d’économie d’énergie, de services à l’économie locale, de reconquête des territoires ruraux par les services à la personne etc… Nos communes, nos pays ruraux foisonnent d’idées créatives – souvent réussies- mais qui souvent ne dépassent pas le cadre de leur territoire : or c’est une formidable richesse d’expériences qu’il conviendrait de recenser et de valoriser au bénéfice du plus grand nombre.

 Je propose que des Lycées, des sections Universitaires s’attèlent à faire l’inventaire de ces initiatives (auprès des journaux locaux, des télés régionales, voire nationales qui relatent ces initiatives dans leurs infos) afin de créer région par région une vraie Banque de donnée des Réussites locales, accessible à tous les entreprenants individuels, à toutes les Collectivités locales qui pourraient ainsi dupliquer ces réussites et les mettre en œuvre au profit de leur territoire local.

Ces données seraient classées par grands thèmes d’actions, présenteraient succinctement le contexte de leur mise en œuvre et les coordonnées de leurs promoteurs qui pourraient être facilement consultés. En France, nous n’avons pas de pétrole, mais nous avons 1000 et une idées concrètes, originales, innovantes pour effectuer la transition écologique, positive et progressive de notre pays et de nos territoires : alors, tout simplement, osons innover !

Et la spiritualité dans tout ça ?

Les quelques idées proposées peuvent a priori sembler de nature plutôt économique ou sociétale : mais en vérité elles concourent largement à concrétiser ce ternaire écologique et de nature spirituelle présenté plus haut « les Humains, les Vivants et la Société, la Nature » Je conclurai donc mon propos en redonnant la parole au Pape François qui depuis son encyclique de 2015 nous stimule afin que nous trouvions les clés pour agir dans le sens d’une véritable conversion écologique. Il l’a redit dans son discours de Marseille « nous pouvons envisager la crise écologique comme un appel à imaginer de nouvelles manières de vivre ensemble. Vies minérale, végétale, animale, humaine ne peuvent plus être pensées les unes contre les autres. Devant nos vies fragmentées, violentées, l’écologie intégrale est une quête d’unification. Elle demande de penser simultanément la relation à soi, aux autres, à la planète et Dieu »

La clameur de la Terre et la clameur des humains sont liées ! Ce qui est porteur de vie c’est d’être en relation « je pense que tu es, je pense que je vis sur l’humus de notre terre Mère, donc je suis « 

Voilà ma conclusion : Ouroboros, la boucle est bouclée !

René A. SPITZ

Dijon, octobre 2023

NB : tout commentaire, toute critique argumentée et pertinente (pas de polémique politicienne), toute idée nouvelle, toute proposition concrète… seront bien entendu bénéfiques et bienvenues pour alimenter le débat.

Quelques éléments de bibliographie :

– Le contrat Naturel : Michel SERRES, Editions François Bourin (1990)

– Pour une écologie spirituelle : Satish KUMAR Editions Belfond (2018)

– Humus : Gaspard KOENIG (roman) Editions de l’Observatoire (2023)

– Franc Maçonnerie et Ecologie, Livre 3 GODF Conform Editions (2023)

– Charte de la Terre pour la Terre Unesco (2002)

 Document en PDF, sur demande à la CREDHO Bourgogne

 Gilles ARROUAS Président ; g21arrouas@gmail.com 06 60 62 19 54

et les nombreux livres édités sur la vie, la fonction des arbres…

Bonnes lectures…

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