C’est le titre de la dernière vidéo mise en ligne par « Les Frangins sont pas tous gâteux« . On y explique comment on utilise les symboles en loge, pourquoi ces allégories permettent d’évoquer des choses qui relèvent du domaine de l’intime.
Comme d’habitude, le but est d’expliquer sans dévoiler. Alors pour expliquer un peu comment fonctionne ce qu’on appelle le Symbolisme, on prendra non pas une symbolique de bâtisseurs, mais une symbolique de cuisine.
Tous les Frères « remerciés » ne se voient pas offrir par leur employeur un « Outplacement » ou un » Training » ou un » Coaching »… à plusieurs milliers d’euros.
Mais au fil des années, sous les auspices du Congrès Île De France, Outre-Mer, Orients Éloignés et de la Grande Loge de France, quelque 4.000 Frères ou ayants-droits ont retrouvé un emploi avec l’aide de La Poignées De Mains 75.
Des ateliers de « Méthodes », de Techniques », de « Training et de Coaching
L’aide de La Poignée De Mains s’exerce au travers de 28 ateliers animés par de véritables professionnels, tous bénévoles.
28 ateliers orientés sur la maîtrise de techniques essentielles, la pratique d’exercices et le bien-être, tels que :
« Inventaire de compétences »; « Inventaire de personnalité; »Aide à la définition de son projet » et toutes les formations indispensables aujourd’hui pour rechercher un emploi.
Une méthode éprouvée, marquée au sceau de la bienveillance.
Ne pas s’isoler – Nous rejoindre au plus vite
Trente années d’expérience montrent qu’il est important pour un Frère ayant perdu son emploi ou sur le point de le perdre de rejoindre au plus vite La Poignée De Mains. Plus vite intégré, plus grandes sont les chances de ne pas s’isoler et de retourner à la vie active.
La Poignée De Mains peut aussi aider les Frères, grâce à son réseau de bénévoles, pour tous les problèmes liés aux accidents de la vie et pour favoriser leur réinsertion sociale et professionnelle.
Dans le même esprit de solidarité, La Poignée De Mains 75 a négocié une complémentaire santé pour les Frères et leurs ayants-droit.
« Si tu donnes un poisson à un homme, il mangera un jour. Si tu lui apprends à pêcher, il mangera toujours » (Lao Tseu)
Des Frères de la Grande Loge de France ont créé « La Poignée De Mains » il y a 30 ans pour mettre en accord leur réflexion et leur action. Elle a pour objectif d’agir dans la Fraternité pour tendre la main et aider à se remettre debout les frères de la Grande Loge de France, statutairement membres de l’association ainsi que leurs ayants droit, qui se trouvent dans la difficulté et les accompagner pour surmonter les épreuves de la vie (accidents de vie, perte d’emploi, maladie, isolement, etc.)
L’action
L’association est un espace d’accueil, d’écoute puis de partage de compétences et d’expertises qui se mobilisent pour aider à se remettre en marche les frères temporairement affaiblis. La Fraternité en est le moteur principal. Les besoins en soutiens divers sont importants, car nombreux sont les frères à rencontrer des problèmes dont nous devons faire en sorte qu’ils soient temporaires.
Selon ses statuts, l’association LPDM75 a pour objet le conseil, l’entraide et l’assistance personnalisés afin de favoriser la réinsertion sociale et professionnelle de nos Frères et de leurs ayants droit et plus généralement toutes les activités se rapportant de près ou de loin à cet objet.
Pour cela nous organisons des sessions de formation dans nos locaux, assurées par des bénévoles professionnels et qualifiés, issus des métiers de la formation et des ressources humaines sur tous les aspects techniques de la recherche d’emploi.
Après une première réunion d’intégration notre frère (actif) suivra différents ateliers : Réalisations Probantes – Connais-toi, toi-même au travail – Projet et sa communication – Présentation et préparation aux entretiens – Construire son réseau – stratégie de réponse à une annonce- CV, mini CV, présentation en 4 pages… plus un atelier performance pour ceux qui s’orientent vers la création d’activité. Au besoin, conseils juridiques, financiers, séances de coaching ou d’appui psychologique sont proposés individuellement par des professionnels bénévoles.
De plus nous recherchons et essayons de trouver des solutions pour tous à tous les problèmes liés aux accidents de la vie, grâce à nos frères référant (Médecins, Avocats, Assistantes sociale). Tous nos bénévoles s’emploient à redonner confiance et espoir aux Frères, à changer leur état d’esprit afin de les amener à concevoir les choses de façon positive et trouver ainsi une issue favorable à leur situation.
Au traditionnel séminaire de la Grande Loge des Cultures et de la Spiritualité (GLCS) des 7 et 8 juin derniers 2024, ils étaient presque 200 Sœurs et Frères venus, même de très loin, au Château Arribas, à Condé Sainte-Libiaire (Seine-et-Marne, région Île-de-France) !
Un désir partagé : se ressourcer, se réénergiser
Effectivement, ils arrivent sur place chaleureux et souriants : autant les jeunes que les plus anciens initiés au Rite Écossais Ancien et Accepté (REAA). Celui-ci est le rite principal pratiqué par la GLCS qui compte aujourd’hui plus de 1400 adhérents avec une moyenne d’âge de 43 ans.
D’où viennent-ils ?
La plupart du monde profane, mais aussi du monde maçonnique lorsqu’ils se sont affiliés, en quête de relations de simplicité et de fraternité, mus par un besoin de prendre du recul vis-à-vis d’une société « trop business, trop politique, trop clivante » !
Des besoins que la GLCS s’emploie à satisfaire
Ainsi favorise-t-elle toute l’année des échanges sur Internet qui portent sur l’étude des rituels à tous les degrés du REAA. La réflexion commune contribue à la formation de chacun dans un cadre moins formel que celui de la Loge.
Ces rencontres sont ouvertes à tous sous réserve, bien entendu, de s’y inscrire afin de recevoir le lien de connexion. Pour l’Obédience, cette réflexion sur les contenus initiatiques est essentielle, autant à l’enrichissement personnel qu’à la transmission. De plus, ces rencontres permettent de retrouver et de mieux connaître les Sœurs et les Frères d’orients éloignés, ce qui est important pour la cohésion. Les séances sont conduites par un président ou une présidente de loge, d’un chapitre ou d’un aréopage, avec la présence bienveillante de représentants des grades supérieurs, du 31e, 32e et 33e degrés. Cela n’enlève rien à l’obligation de fréquenter, chaque mois, son atelier où se vit, naturellement, la densité du rituel avec l’écoute et la discussion des planches.
Cette organisation se révèle efficiente pour tisser des liens de reconnaissance dans toute la chaîne maçonnique : déjà pour pouvoir situer sur la carte géographique les membres fréquentant des loges sur le territoire français, jusqu’en Polynésie, La Réunion, la Nouvelle-Calédonie mais aussi en Pologne où le nombre d’initiés grandit régulièrement et ce, malgré les tensions persistantes notamment dues à l’opposition de l’Église catholique, qui influence fortement l’opinion publique.
Des cérémonies d’initiation « groupées » et intenses en émotions partagées
Ceux qui se rencontrent par Zoom, se reconnaissent très vite lors du séminaire annuel avant de littéralement se tomber dans les bras sous la grande tente dressée sur l’avant-terrasse de la belle façade blanche du château.
La manière de les accueillir et de décliner le lourd programme a été minutieusement réfléchie en amont, éprouvée lors des derniers séminaires et perfectionnée chaque année. Ainsi les lieux intérieurs suffisamment grands et quelquefois immenses du château, sont transformés en temples maçonniques majestueux pour être des cadres propices aux émotions et à l’écoute des rituels exécutés.
À l’extérieur, les superbes frondaisons permettent des pauses café et des repas en plein air sur des petites tables et des sièges fort accueillants…
L’organisation responsabilise sur ces deux jours les plus anciens officiers de la GLCS tant sur le plan matériel que pédagogique. Choisis par le Suprême Grand Commandeur, le Grand Maître de l’Obédience et les illustres titulaires des postes de présidents de loges, chapitres, aréopages, ils prennent place dans les différents collèges et s’impliquent dans la mise en œuvre des rituels. En outre, des répétitions sont toujours prévues à l’agenda contrôlé de manière permanente par le comité des organisateurs pour faire en sorte que les initiations se déroulent « sans faute » !
En ce qui concerne la préparation aux diverses initiations, la GLCS n’hésite pas à faire appel à des personnalités maçonniques extérieures, connues pour leur maîtrise du Rite Écossais. L’ouverture d’esprit est de règle à la GLCS.
De fait, l’expérience des anciens et l’œil critique des nouveaux initiés, comme celui des représentants d’obédiences amies invitées à partager et à collaborer au « Grand Œuvre de la Maçonnerie universelle », tous apportent de la diversité autant que des garanties quant à la réception des candidats au grade auquel ils et elles, vont être élevés.
L’ascension des grades du 1er au 32e (tout en respectant les étapes du chemin initiatique que doit suivre chaque initié) en devient d’autant plus motivante.
En effet, après l’ouverture des travaux qui s’effectue, la première journée, au 33e degré, le séminaire se conclut par le relèvement des nouveaux maîtres par les 33e. La boucle est bouclée, chacun repart le dernier soir avec le fier sentiment d’avoir trouvé toute sa place au sein des 33 degrés du REAA et acquis les questions qui le porteront durant les années maçonniques suivantes…
Marcel Laurent, Suprême Grand Commandeur
Le séminaire de juin 2025 : une attente confiante
Pour l’année prochaine, sous l’autorité du Suprême Grand Commandeur de l’Ordre, un groupe travaille déjà pour « auditer » le séminaire qui s’achève, relever les réussites et déceler les faiblesses afin d’ajouter, si possible, à l’éclat du prochain tout en préservant son style et sa tonalité chaleureuse.
Une seule visée reste fondamentale à la GLCS : faire advenir une expérience spirituelle dans chaque cœur et maintenir l’Esprit loin de ce qui pourrait s’apparenter à une angoisse existentielle.
« À dire vrai » – pour reprendre le titre du livre de Marcel Laurent, fondateur de cette Obédience où règnent la bienveillance et une vraie fraternité –, la Grande Loge des Cultures et de la Spiritualité n’a pas fini de faire parler d’elle !
Jules Mérias, également connu sous le nom de Gilles Pasquier – nous l’apprenons par le site de l’éditeur –, fut initié le vendredi 13 novembre 1970 à la Grande Loge de France (GLDF). Ila, depuis fort longtemps déjà, rejoint la Grande Loge Nationale Française (GLNF). En 2025, notre frère fêtera donc ses cinquante-cinq de maçonnerie !
Douze ans plus tard, il rejoignait la régularité maçonnique. Il devint alors membre de divers ateliers maçonniques, parcourant divers grades.
Érudit passionné, Jules Mérias s’est distingué par ses nombreux ouvrages et articles consacrés à l’alchimie et à l’initiation maçonnique, qu’il explore comme des voies métaphysiques. Refusant de confondre opinions et vérités, il se sert de l’histoire pour retrouver les sources authentiques de l’initiation. À travers ses travaux, il met en lumière les invariants techniques des traditions ésotériques, transcendant ainsi les divergences doctrinales.
Pour Jules Mérias, il n’existe pas de secret maçonnique au sens trivial du terme, semblable à celui de Polichinelle. Ses recherches et écrits témoignent d’une quête profonde de la vérité et d’une volonté de partager ses découvertes avec un public avide de connaissances métaphysiques.
Ceux qui le connaissent apprécie son désir ardent de transmettre et sa mise en œuvre, avec une belle générosité, des valeurs de la maçonnerie.
Son dernier opus – ouvrage doté de rabats sur la première et la quatrième de couverture, offrant ainsi des informations supplémentaires sur la collection et l’auteur – explore la genèse et l’importance des Constitutions de Roberts, un manuscrit maçonnique majeur publié en 1722, juste avant les célèbres Constitutions dites d’Anderson de 1723. L’initiative pour ces documents est née de la nécessité de corriger et d’unifier les anciens textes gothiques des Constitutions maçonniques.
Image des Constitutions de Roberts avec l’aimable autorisation de la Grande Loge de l’Iowa
Quelques mots sur ces Constitutions de Roberts, premier texte imprimé dédié exclusivement à la franc-maçonnerie. Document prétend provenir d’un manuscrit vieux de cinq cents ans, bien que cette ancienneté soit douteuse et probablement exagérée par Roberts. Ce texte inclut des nouveaux articles attribués à une Assemblée générale de 1663, qui furent ensuite intégrés aux Constitutions dites d’Anderson et utilisées jusqu’en 1784. Contrairement à certaines affirmations, ce pamphlet ne mentionne pas de degrés maçonniques spéculatifs et philosophiques. Ces Constitutions connurent une deuxième édition, publiée par R. Spencer, dans une collection dite « Vieilles Constitutions des francs-maçons » de 1722 à 1730. À ce jour, il existe seulement deux exemplaires connus, un à la bibliothèque de la Grande Loge de l’Iowa et un autre prêté à la Grande Loge Unie d’Angleterre par Sir Lacon Threlford.
Les Constitutions de Roberts sont considérées comme une possession littéraire inestimable pour la maçonnerie américaine et ont été réimprimées par la National Masonic Research Society en 1916, avec une introduction de l’érudit maçonnique Joseph Fort Newton.
Ces constitutions représentent une étape clé dans l’évolution des pratiques et des règles maçonniques, offrant un aperçu précieux des traditions et des lois qui régissaient la maçonnerie au début du XVIIIe siècle.
Nous tenons donc à exprimer notre profonde gratitude à Jules Mérias pour son travail remarquable de vulgarisation dans notre domaine. Par son engagement et sa passion, il rend accessible des connaissances qui ne le sont pas forcément pour le maçon de colonnes, permettant ainsi au lecteur de s’instruire et de mieux comprendre les mystères de la franc-maçonnerie. Son œuvre ouvre des portes vers un savoir précieux, souvent réservé à un cercle restreint, et offre à chacun la possibilité d’explorer et d’apprécier la richesse de notre patrimoine maçonnique. Grâce à son dévouement, les trésors de notre tradition sont désormais à la portée de tous, favorisant une plus grande compréhension et appréciation de notre héritage.
Image de la Grande Loge de l’Iowa
Après une présentation avec son « Autour des Constitutions de Roberts », l’auteur s’attache à détailler ce qu’il qualifie de « d’affirmation sans preuve », analysant des affirmations non prouvées entourant la légitimité et l’origine des Constitutions de Roberts, remettant en question certaines des croyances établies.
Les Constitutions de Roberts, publiées en 1722, occupent une place particulière dans l’histoire de la franc-maçonnerie. Toutefois, leur légitimité et leur origine ont toujours été sujettes à débat. Cette section se consacre à une analyse critique des affirmations entourant ce document, en remettant en question certaines des croyances établies.
Les Constitutions de Roberts apparaissent dans un contexte de grande effervescence maçonnique en Angleterre. Elles se présentent comme une codification des pratiques et des règlements maçonniques, censées garantir l’unité et la régularité des loges. Cependant, leur origine reste floue, et certains historiens questionnent la véracité de plusieurs aspects de ce document.
Des affirmations contestées avec, en premier lieu, la légitimité de l’auteur. En effet, l’identité de Roberts lui-même est enveloppée de mystère. Il n’existe que peu de preuves concrètes permettant d’affirmer avec certitude que Roberts possédait l’autorité ou les connaissances nécessaires pour compiler un tel document. Cette incertitude jette un doute sur la validité des Constitutions attribuées à son nom.
Ensuite les Constitutions de Roberts prétendent s’appuyer sur des traditions anciennes et authentiques de la maçonnerie. Cependant, plusieurs éléments de leur contenu semblent être des ajouts ou des modifications postérieurs, visant à renforcer leur crédibilité. La prétention à une ancienneté immémoriale est donc sujette à caution.
1re de couv., détail
Enfin, certains passages de ces Constitutions montrent des traces évidentes d’influences politiques, notamment stuartistes. Cette dimension politique pourrait avoir été intégrée pour servir des intérêts particuliers plutôt que pour refléter une tradition maçonnique pure. Cette instrumentalisation politique soulève des questions sur la véritable intention derrière la publication de ce texte.
Et puis, nous constatons le manque de sources primaires. Les archives et les documents primaires qui pourraient confirmer les assertions desdites Constitutions sont rares. Cela suggère que beaucoup des affirmations pourraient être des reconstructions ou des mythes plutôt que des faits historiques. Bien sûr, que la maçonnologie et les historiens contemporains ont commencé à déconstruire ces mythes, utilisant des méthodes rigoureuses pour analyser les documents maçonniques. Leurs recherches montrent que plusieurs des prétendues traditions anciennes ne peuvent être tracées de manière fiable avant le début du XVIIIe siècle. Finalement, l’analyse des affirmations entourant les Constitutions de Roberts révèle de nombreuses zones d’ombre et incite à une réévaluation critique. Ce que met en lumière Jules Mérias. Cette démarche est essentielle pour une compréhension plus précise et authentique de l’histoire maçonnique, permettant aux pratiquants modernes de mieux appréhender leur héritage.
Nous retiendrons aussi l’analyse des influences politiques sur la maçonnerie de l’époque où, à l’aube du XVIIIe siècle, la franc-maçonnerie était profondément influencée par les courants politiques qui divisaient l’Angleterre. Parmi ces courants, les Stuartistes et les Hanovriens jouaient un rôle déterminant. Le chapitre « Maçons stuartistes et maçons hanovriens » détaille comment ces influences politiques ont façonné les pratiques maçonniques et les documents qui en résultent.
Les Stuartistes étaient des partisans de la dynastie des Stuart, qui avait été déposée lors de la Glorieuse Révolution de 1688. Ils cherchaient à restaurer le roi Jacques II et ses descendants sur le trône britannique. Cette faction attirait de nombreux maçons qui voyaient dans les idéaux royalistes une continuité avec les valeurs traditionnelles de la chevalerie et de la monarchie sacrée. Les maçons stuartistes se réunissaient souvent dans des loges secrètes, utilisant des symboles et des rituels chargés de références monarchiques et catholiques.
Image de la Grande Loge de l’Iowa
En contraste, les Hanovriens soutenaient la maison de Hanovre, instaurée après la chute des Stuart. Les Hanovriens représentaient la nouvelle vague politique protestante, qui prônait un gouvernement plus libéral et parlementaire. Les maçons hanovriens, quant à eux, tendaient à privilégier des loges plus publiques et accessibles, intégrant des éléments de rationalisme et de la philosophie des Lumières dans leurs pratiques. Ils se distinguaient par un engagement envers la modernisation et la réforme sociale.
Les divergences politiques entre Stuartistes et Hanovriens se reflétaient dans les rituels, les symboles et les cérémonies maçonniques. Les loges stuartistes mettaient souvent en avant des mythes et des légendes qui évoquaient une nostalgie du passé monarchique, tandis que les loges hanovriennes étaient plus enclines à intégrer des thèmes de progrès et d’égalité.
Les Constitutions maçonniques de l’époque, notamment celles de Roberts et d’Anderson, furent également influencées par ces divisions. Les Constitutions de Roberts, publiées en 1722, portent des traces de la tradition stuartiste, avec une emphase sur la continuité historique et la légitimité ancienne de la maçonnerie. En revanche, les Constitutions d’Anderson de 1723 reflètent une perspective plus hanovrienne, adoptant une approche plus rationaliste et universaliste.
Avec « Les maçons de la Grande Loge de 1717 et les autres », Jules Mérias compare les maçons affiliés à la Grande Loge de 1717 et ceux des autres loges, mettant en lumière les différences et similitudes dans leurs constitutions.
Constitutions de la franc-maçonnerie de Roberts1722 – The-Square-Magazine, tailleurs de pierre
L’année 1717 marque un tournant dans l’histoire de la franc-maçonnerie avec la fondation de la Grande Loge de Londres et de Westminster, connue aujourd’hui sous le nom de Grande Loge Unie d’Angleterre (GLUA). Cette création a conduit à des distinctions notables entre les maçons affiliés à cette nouvelle structure et ceux des loges indépendantes ou préexistantes. Cette section se consacre à une comparaison approfondie des différences et similitudes dans les constitutions et les pratiques maçonniques de ces deux groupes.
La Grande Loge de 1717 a été formée par quatre loges londoniennes qui ont décidé de s’unir pour renforcer la régulation et la standardisation des pratiques maçonniques. Cette initiative visait à créer une autorité centrale capable de garantir l’uniformité et la régularité des rites et des cérémonies.
L’un des principaux objectifs de la Grande Loge était de standardiser les rituels maçonniques. Cela impliquait l’adoption de constitutions communes, comme celles compilées par James Anderson en 1723, qui cherchaient à harmoniser les pratiques à travers toutes les loges affiliées.
La Grande Loge a introduit une structure hiérarchique avec des Grands Officiers, ce qui était moins courant dans les loges indépendantes. Cette centralisation (de l’autorité) visait à offrir une meilleure gouvernance et une supervision plus rigoureuse des activités maçonniques.
Les Constitutions dites d’Anderson, adoptées par la Grande Loge, mettaient l’accent sur la rationalité, le progrès et l’inclusion. Elles reflétaient une philosophie des Lumières, prônant la tolérance religieuse et la fraternité universelle.
En dehors de la sphère d’influence de la Grande Loge de 1717, de nombreuses loges continuaient à fonctionner selon des traditions plus anciennes et souvent plus localisées. Ces loges conservaient une grande autonomie et une diversité de pratiques.
Les loges indépendantes, ou loges de Saint Jean comme on les appelait parfois, possédaient une grande variété de rites et de cérémonies. Chaque loge pouvait développer ses propres rituels en fonction des traditions locales et des préférences de ses membres.
Contrairement à la Grande Loge, ces loges n’avaient pas de structure centrale ou de hiérarchie formalisée. Les décisions étaient prises de manière plus collégiale, et chaque loge était souveraine dans ses opérations internes.
Les constitutions et les pratiques des loges indépendantes s’inspiraient souvent de traditions plus anciennes, parfois remontant aux guildes de métiers médiévales. Ces loges valorisaient un lien plus direct avec l’histoire et les légendes maçonniques.
Sceau utilisé par la Première Grande Loge d’Angleterre sur ses premiers certificats maçonniques
L’auteur explore ensuite les principes doctrinaux présentés dans les Constitutions de Roberts, et comment ils ont influencé ou divergé des pratiques maçonniques contemporaines et analyse de la manière dont les Constitutions d’Anderson ont été formulées en réponse aux Constitutions de Roberts et leur impact sur la maçonnerie. Il développe aussi les doctrines spécifiques aux Constitutions d’Anderson, contrastant avec celles de Roberts et consacre un chapitre entier à l’étude des maçons latitudinaires et leur approche plus flexible et inclusive des rites et pratiques maçonniques. Explorant même, à la suite, « La Révélation faite à Noé » et son mythe dans les Constitutions et son symbolisme pour les maçons.
« En guise de conclusion » synthétise les principaux points abordés et leur signification pour la maçonnerie moderne.
Nous trouvons enfin une traduction de la Lettre Antimaçonnique et de la préface de Roberts parues dans The Post Man, la préface aux Constitutions de Roberts – introduction et contexte historique de la préface des Constitutions de Roberts – ainsi qu’un fac-similé des Constitutions de Roberts, brochure de septembre 1722et une reproduction du fac-similé des Constitutions de Roberts, permettant une analyse textuelle précise, etc.
Une bibliographie donne les références et sources utilisées pour la rédaction de l’ouvrage, offrant des pistes pour des recherches complémentaires.
Les Constitutions de Roberts (1722)-Un Ancien Devoir au temps des Constitutions d’Anderson de Jules Mérias est un ouvrage essentiel pour comprendre les fondements de la maçonnerie moderne et l’évolution de ses textes fondateurs. Chaque chapitre offre une analyse détaillée des documents historiques et de leur impact sur la pratique maçonnique, faisant de ce livre une ressource précieuse pour les chercheurs et les passionnés de franc-maçonnerie.
La Franc-Maçonnerie dévoilée, la collection
Avec cette collection, les Éditions Symbolon ont pour ambition de rendre accessible à tous, chercheurs passionnés comme curieux éclairés, qu’ils soient ou non membres de l’Ordre, des textes précieux et souvent introuvables consacrés à ce phénomène sociologique, philosophique et sociétal qu’est la Franc-Maçonnerie depuis plus de trois siècles.
Cette collection offre des fac-similés, des reproductions fidèles de livres anciens, de dessins et de gravures, aussi proches que possible des sources originales grâce à des procédés de numérisation avancés. Les imperfections présentes dans les éditions originales sont donc volontairement préservées, ajoutant à l’authenticité de ces réimpressions.
Actuellement, cette collection comporte cinq titres, chacun représentant un trésor du patrimoine maçonnique, mis à la disposition de tous ceux qui désirent approfondir leur compréhension de cette auguste confrérie.
Les Constitutions de Roberts (1722)-Un Ancien Devoir au temps des Constitutions d’Anderson
Jules Mérias–Symbolon Éditions, Coll. La Franc-Maçonnerie dévoilée, 2024,106 pages, 16 €. Disponible chez SCRIBE.
Bandeau Facebook de l’éditeur
Le YouTube « INTERVIEW J CARLETTO » : « constitutions de Roberts«
Un franc-maçon peut considérer le vote aux élections comme un devoir civique et moral.Pour plusieurs raisons tels, au premier chef, l’engagement citoyen, la promotion de la démocratie ou encore une certaine responsabilité morale…
Image générée par Intelligence Artificielle (IA)
Les valeurs maçonniques encouragent l’engagement actif dans la société. Voter est une façon de participer activement à la vie démocratique de son pays et de contribuer à la prise de décisions collectives.
La franc-maçonnerie valorise les principes de liberté, d’égalité et de fraternité. Voter est un moyen de soutenir et de renforcer ces principes en choisissant des représentants qui partagent et défendent ces valeurs.
Les francs-maçons sont souvent encouragés à agir de manière éthique et responsable. Voter de manière éclairée et consciente est une expression de cette responsabilité morale envers la société.
En votant, un franc-maçon peut aider à influencer la direction de la politique et des lois dans un sens qui reflète les idéaux maçonniques de justice, de tolérance et de progrès social.
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En somme, pour un franc-maçon, voter est une manière de vivre ses principes et de contribuer positivement à la société dans laquelle il vit.
Qu’est-ce que l’engagement citoyen pour un franc-maçon
L’engagement citoyen est un aspect fondamental de la vie maçonnique et se manifeste de différentes manières. Pour un franc-maçon, cet engagement implique déjà une participation active dans la société.
Les francs-maçons sont encouragés à être des membres actifs et responsables de leur communauté. Cela peut inclure le fait d’exercer son droit de vote pour influencer positivement les décisions politiques, de s’impliquer dans des fonctions publiques, qu’elles soient électives ou volontaires, pour contribuer au bien commun ou encore participer à des initiatives locales, des associations et des projets communautaires pour améliorer la qualité de vie de la communauté.
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Quid de la promotion des valeurs démocratiques
Les valeurs maçonniques incluent la liberté, l’égalité et la fraternité, qui sont également des piliers de la démocratie. Un franc-maçon s’efforce de défendre les droits humains comme l’action de soutenir et protéger les droits et les libertés fondamentales de chaque individu, d’encourager la tolérance et l’inclusion en promouvant le respect et la compréhension entre les différentes cultures, religions et opinions mais aussi soutenir l’éducation en favorisant l’éducation civique et politique pour informer et responsabiliser les citoyens.
C’est ainsi que de nombreux maçons, mais pas que, sont formés à transmettre ce savoir à travers les journée de formation « Valeurs de la République et Laïcité » (VRL)
La franc-maçonnerie met l’accent sur le développement moral et éthique de ses membres. Cela se traduit par et commence par adopter une conduite exemplaire dans la vie publique et privée, en étant honnête, juste et intègre, par prendre des décisions et des actions qui contribuent au bien-être de la société dans son ensemble, en tenant compte des conséquences sociales et environnementales mais aussi participer activement à des œuvres de bienfaisance et des actions philanthropiques pour aider ceux qui sont dans le besoin.
Les francs-maçons s’engagent à un développement personnel continu pour être des citoyens mieux informés et plus efficaces. Sans doute, pour cela faut-il participer à des formations et des discussions pour enrichir ses connaissances et sa compréhension des enjeux sociaux, économiques et politiques. Tout comme s’engager dans une introspection régulière pour aligner ses actions avec ses valeurs et ses principes maçonniques. Ce qui n’est pas si facile que cela… nous le voyons bien avec toutes ces batailles d’ego, du tout à l’ego comme le proclamait un ancien grand maître d’une des grandes obédiences françaises…
Quid, pour un initié, de la promotion de la démocratie ?
Pour un franc-maçon, la promotion de la démocratie est une mission importante qui s’aligne étroitement avec les valeurs et les principes fondamentaux de la franc-maçonnerie.
Les francs-maçons croient fermement en des principes tels que la liberté, l’égalité et la fraternité, qui sont aussi les fondements de la démocratie. Ils s’efforcent de soutenir et de promouvoir ces principes à travers divers moyens :
défendre les libertés individuelles et les droits de l’homme, y compris la liberté d’expression, la liberté de conscience et la liberté de réunion ;
égalité : promouvoir l’égalité des droits et des opportunités pour tous les citoyens, indépendamment de leur origine, de leur religion, de leur sexe ou de leur statut social ;
Fraternité : encourager la solidarité et l’entraide entre les individus et les communautés.
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Mais aussi dans son engagement dans le processus électoral
Comme, bien sûr, participer activement aux élections. Ce qui est une manière concrète pour les francs-maçons de promouvoir la démocratie. C’est, bel et bien, exercer son droit de vote de manière éclairée et responsable et encourager les autres citoyens à participer aux élections et à s’informer sur les enjeux politiques. Et pourquoi pas aussi choisir de se présenter aux élections pour représenter leurs concitoyens et défendre les valeurs démocratiques.
Être franc-maçon au XXIe siècle, c’est aussi faire la promotion de la justice et de l’éthique
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La franc-maçonnerie met l’accent sur la moralité et l’éthique, éléments cruciaux pour le bon fonctionnement de la démocratie. C’est donc bien œuvrer pour une distribution équitable des ressources et des opportunités, exiger des dirigeants et des institutions une conduite transparente et responsable – nous connaissons tous le cas de nombreux maçons en disgrâce, notre journal s’en étant déjà fait l’écho avec, par exemple (mais il y en a sûrement d’autres), les ex membres de la GLNF Benalla, Gardère et Solère (et encore, nous n’avons pas parlé du très récent cas d’Oneto, maire d’Ozoir-la-Ferrière…) – et encourager les individus à adopter une conduite éthique dans leurs vies personnelles et professionnelles. Oui, une conduite éthique, c’est bien le moins pour un frère ou une sœur quand on reçoit la lumière !
Le F de Femme, Féminité remplacerait-il désormais le G ? moins que cela ne soit que le F de France, comme France, réveille-toi !
Les francs-maçons s’engagent aussi à protéger et à promouvoir les droits de l’homme, qui sont indissociables d’une véritable démocratie et ainsi de combattre toutes les formes de discrimination et de préjugés.
Pour un franc-maçon, il en va de sa responsabilité morale pour être en accord avec son serment.
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C’est un engagement profond et constant à vivre selon des principes éthiques élevés. Cela implique non seulement d’agir avec intégrité, justice et bienveillance, mais aussi de contribuer activement au bien-être de la société, de rechercher la vérité, de respecter les lois et les droits humains, et de protéger l’environnement. Cette responsabilité morale guide le franc-maçon dans sa quête de devenir une meilleure personne et de créer un impact positif sur le monde qui l’entoure.
Alors mes sœurs et mes frères, votez pour qui vous voulez, mais votez !
Les couvreurs on une fonction qui quelque fois, dans le rituel du déroulement d’une Tenue maçonnique, donne un aspect un peu théâtral à la soirée et notamment avec les moments qui abordent le « tuilage ».
Ce frère ou cette sœur sont là pour nous préserver d’éventuels intrus et faire en sorte que nous puissions travailler dans la concorde entre nous francs-maçons.
De ce fait nous nous prêtons au jeu pour répondre à leurs demandes. C’est aussi parfois l’occasion de se remémoriser, entres autres, « des mots de passe ou signes et attouchements.
« LES FRANCS-MAÇONS REÇOIVENT LE GRAND ARCHITECTE DE L’UNIVERS »
Vénérable Maître
Je me prépare, pour une tenue importante, actualité oblige. Ce soir notre loge reçoit le Grand Architecte de l’Univers.
Vous allez le découvrir dans la partie audiovisuelle de cet article à travers un texte humoristique que m’a trouvé un frère, fidèle lecteur de notre journal, et amateur de commentaires souvent bien vus par sa plume bienveillante mais aussi aiguisée !
Je reprends grâce à sa complicité ce « conte » qui d’ailleurs ne nous appartient pas, ni à lui, ni à moi car tous deux ne sommes que des passeurs chargés de transmettre.
C’est aussi pour cette raison que j’ai choisi une interprétation avec un petit clin d’oeil à ce grand conteur qu’était l’immense Henri Gougaud et à qui ce texte peut-être aurait plu.
En attendant j’espère que le frère couvreur me laissera rentrer après le tuilage de rigueur…
Au soir du 13 juin 2024, un courrier était adressé aux membres du GODF par le Grand Maître Trichard. Il faisait suite à une interview donnée deux jours plus tôt par l’ancien Grand Maître Daniel Keller à l’Opinion – Internationale. Pourtant, ce même 13 juin, dans une seconde interview, ce dernier appelait à faire barrage au Rassemblement National.
Ce courrier d’un Grand Maître en charge (voir ci-dessous), écrit à chaud, adressé aux membres de l’Obédience, sans réflexion préalable, sans consultation formelle du Conseil de l’Ordre, menace un ancien Grand Maître dans des termes à peine voilés, des foudres de la Justice Maçonnique. Tout cela est totalement étranger à la tradition maçonnique.
Daniel Keller
Aucune explication n’a été demandée au frère Daniel Keller, en violation de la fraternité élémentaire. Ce courrier envoyé aux membres du GODF passe outre la souveraineté de la Loge qui veut que le Grand Maître ne s’adresse pas directement aux membres de l’Obédience mais aux Vénérables des Loges.
Aucun débat préalable au Conseil de l’Ordre, une adresse directe aux membres de l’Obédience, comme si le Grand Maître faisant fi du débat contradictoire mettait le Conseil de l’Ordre comme l’Obédience devant un fait accompli : à savoir la traduction du frère Daniel Keller en Justice maçonnique au nom de sacro-saints principes.
Et si les sacro-saints principes cachaient d’autres desseins ?
Les Francs-Maçons travaillant en Loge bleue jusqu’au 3ème degré, s’interrogeront sur une telle précipitation. Les arrière-Loges de la rue Cadet savent que l’actuel Grand Maître n’a plus que quelques semaines de fonctions, avant de devoir quitter sa charge au convent de Lille.
Guillaume Trichard votant aux élections européennes de 2024
Ils constateront que Guillaume Trichard a deux préoccupations aujourd’hui :
La première est l’adoption de son rapport moral quelque peu compromis par des déficits financiers tant au GODF qu’à la SOGOFIM qu’il a dirigée depuis 2022, ainsi que par quelques décisions de justice récentes concernant la Fondation.
La deuxième est sa succession à la Grande Maîtrise, car lors de son rasage matinal, le rêve de Guillaume Trichard est de se succéder à lui-même au plus vite et pour trois ans.
Le successeur préféré de Guillaume Trichard, n° 4, secrétaire général adjoint de l’UNSA serait Nicolas Pénin, actuel Garde des Sceaux – actif procureur du Conseil de l’Ordre auprès de la Chambre Suprême de Justice Maçonnique (CSJM) – conseiller principal d’éducation bénéficiant lui aussi d’une décharge syndicale UNSA à qui il reste une année de mandat possible et qui, lui aussi, se verrait bien faire trois ans de Grande Maîtrise après Guillaume Trichard.
Ainsi l’UNSA aura pleinement réussi son OPA sur le GODF qui de républicaine sera devenue une obédience sous influence syndicale. Par ailleurs, le mandat de Grand-Maître du GODF étant nécessairement exercé à temps plein, la question se pose du sort des fonctions occupées au sein de l’UNSA, dont le site internet fait encore mention à ce jour de la présence de Guillaume TRICHARD dans l’équipe du Secrétariat National. Les fonctions de responsabilité au sein d’un syndicat sont-elles compatibles avec celles de Grand-Maître, sans même aborder le sujet sensible des rémunérations ou indemnités perçues lors de l’exercice desdites fonctions syndicales, qui peuvent provenir de l’union syndicale ou de l’entreprise de rattachement, selon les cas ?
Le frère Daniel Keller a le tort de ne pas être adhérent à l’UNSA, ni de jouir sans contrôle d’une délégation syndicale. Il est connu pour sa liberté de parole, pour ses engagements profondément républicains et pour avoir fait vivre au GODF une grande maîtrise exemplaire, prolongée par celle de Christophe Habas qu’il avait suscité.
Le frère Daniel Keller a le tort d’avoir une possibilité de Grande Maîtrise de trois ans en 2025, en 2028, en 2031. Tous les Francs-Maçons attentifs auront compris que Daniel Keller est un empêcheur de tourner en rond dans l’entre-soi des arrières-Loges de la rue Cadet.
Il n’est donc pas étonnant que le Grand Maître Trichard n’ait pas invité Daniel Keller le 27 mai 2024 à la tenue commémorative du 2ème anniversaire de la disparition de Christophe Habas dont il était l’ami très proche.
Le Grand Maître Trichard craint tant le potentiel retour de Daniel Keller qu’il utilise tous les moyens propres à le marginaliser, le minimiser puis l’écarter.
Christophe Habas
Le frère Daniel Keller avait déjà subi cet ostracisme de la part du Grand Maître de 2018. Le GM Foussier, fort marri de n’avoir fait qu’une année de Grande Maîtrise à cause de celle de Christophe Habas, avait outrageusement favorisé l’attribution d’un poste de conseiller de l’Ordre à une autre région que celle de Daniel Keller. Il ouvrait ainsi la Grande Maîtrise à un Jean-Philippe Hubsch dont la deuxième année fut pour le moins cahotique.
Les Francs-Maçons du GODF seront surpris d’apprendre que :
Le Grand Maître Trichard réserve sa communication exclusivement au Blog Hiram-be alors que Gérard Plumecocq était suspendu pour 3 ans de ses droits maçonniques par la CSJM depuis le 25 juillet 2023, pour violation du secret maçonnique. Sous l’influence active du Grand Maître Trichard, Gérard Plumecocq a été réintégré comme par enchantement.
Ils émettront sans doute quelques réserves au courrier (ci-dessous) du Grand Maître Trichard qui a tendance à oublier la citation d’Antoine de Saint-Exupéry figurant au pied des escaliers menant aux étages du « 16 Cadet ».
« Si tu diffères de moi frère, loin de me léser tu m’enrichis »
Dans cette période troublée, les Francs-Maçons disposent dans leurs loges d’outils fraternels et intellectuels qui leur permettront de déchiffrer et de pacifier le monde à venir. Gageons que les Soeurs et les Frères du GODF feront les bons choix empreints de Fraternité.
C’est avec une joie immense et un plaisir non dissimulé que nous chroniquons pour la première fois Salix-La revue des Rencontres Écossaises. Ce numéro 52 a pour titre « Dire l’indicible ».
450.fm saisit cette occasion précieuse pour exprimer sa profonde gratitude à tous les auteurs, éditeurs et obédiences qui nous accordent leur confiance pour présenter leurs revues et ouvrages. Aujourd’hui, c’est au tour du Suprême Conseil pour la France (S.C.P.L.F.) d’être mis à l’honneur. Qu’il soit, ici et maintenant, remercié pour cette opportunité enrichissante, au plus grand profit et plaisir de nos fidèles lecteurs.
Ce moment marque une étape significative dans notre engagement à offrir des contenus de qualité, et nous espérons que cette chronique saura captiver et inspirer chacun d’entre vous. En ces lignes, nous souhaitons également saluer l’excellence et le dévouement des contributeurs de Salix, dont les œuvres continuent d’éclairer et d’enrichir notre compréhension de la franc-maçonnerie, en général, du Rite Écossais Ancien et Accepté, en particulier, et de ses profondes traditions.
Nous débuterons donc par une présentation de Salix, une revue qui a pleinement su embrasser les défis et opportunités du XXIe siècle. Elle est aujourd’hui la revue des Rencontres Écossaises et propose, dans son numéro 52 d’avril 2024, un retour sur les 39e Rencontres Écossaises à Angers 2023, organisées par le S.C.P.L.F.
Salix s’est distinguée par sa capacité à évoluer et à répondre aux aspirations contemporaines des francs-maçons. Elle ne se contente pas de refléter les traditions et les rituels du passé; elle se positionne comme un pont entre l’héritage maçonnique et les réflexions modernes. À travers des articles approfondis, des analyses érudites et des contributions variées,Salix offre une plateforme pour discuter et explorer les mystères de l’art royal sous un éclairage nouveau.
Cette revue se veut un espace d’échange intellectuel et spirituel, où les idées les plus complexes peuvent être discutées et où l’indicible trouve une forme d’expression. La transformation de Salix pour s’adapter aux exigences du nouveau millénaire démontre son engagement à rester pertinent et inspirant pour ses lecteurs. En alliant tradition et modernité, la revue continue de servir de guide et de source d’inspiration pour tous ceux qui cherchent à comprendre et à participer à la grande aventure de la franc-maçonnerie.
Un peu d’histoire…
Salix est la revue officielle du Suprême Conseil pour la France du Rite Écossais Ancien et Accepté (R.E.A.A.). Elle publie les conférences présentées lors des Rencontres Écossaises, des événements annuels où les membres discutent et partagent des connaissances sur divers aspects de la franc-maçonnerie.
La revue Salix a été établie pour diffuser les travaux et les idées échangées au sein du Suprême Conseil. Elle constitue une archive précieuse des discours et des conférences tenus lors des Rencontres Écossaises.
Chaque numéro de Salix comprend des articles, des études et des recherches sur les hauts grades du Rite Écossais Ancien et Accepté. La revue met en avant les traditions, les rituels et l’évolution historique de la franc-maçonnerie écossaise.
Les anciens numéros de Salix peuvent être commandés en ligne via le site du Suprême Conseil pour la France. Cela permet aux membres et aux chercheurs de consulter les travaux publiés lors des conférences précédentes.
La revue Salix est un outil essentiel pour le partage des connaissances et la préservation des traditions maçonniques au sein du Suprême Conseil pour la France
Claude Guichard
Retour sur l’éditorial signé Claude Guichard
L’éditorial commence par souligner l’importance de la réflexion intellectuelle et de l’exploration des idées sans limite. Il critique la pensée simpliste et conditionnée, appelant à une libération de l’intelligence pour favoriser la découverte et l’interprétation.
Les 39e Rencontres Écossaises d’Angers et le colloque de Bordeaux ont mis en lumière la maçonnerie comme un espace non élitiste, favorisant l’éveil, l’enrichissement et l’interrogation perpétuelle. Ces rencontres ont été un exercice de discernement, crucial pour l’expérience initiatique.
Trinh Xuan Thuan, en 2015 – Wikimedia Commons
À Angers, l’astrophysicien Trinh Xuan Thuan a abordé la complexité de « Dire l’indicible », évoquant l’univers comme un ensemble harmonieux et beau, compréhensible par l’intelligence et l’humilité.
Chaque année, les Rencontres Écossaises favorise l’échange des pensées scientifiques, philosophiques et littéraires sans hiérarchie des valeurs, inciter à la réflexion profonde et au questionnement continu sur des idées nouvelles et des discours et maintienne la pensée vivante en gardant une pensée évolutive et en harmonie avec le monde.
Claude Guichard, éditeur de Salix, conclut en soulignant l’importance de se questionner et de participer activement au monde, rappelant que la réflexion et l’échange sont essentiels pour la croissance personnelle et collective.
Ce numéro introduit aussi une nouvelle rubrique « Variations », explorant les thèmes des Rencontres Écossaises à travers les expériences de différents membres.
La juste et parfaite question que peut se poser est que faut-il entendre par l’expression « Dire l’indicible ». Ne renvoie-t-elle pas à l’effort de communication et de transmission de concepts, expériences et vérités qui transcendent les capacités habituelles du langage. Cela passe-t-il par l’expérience initiatique, le symbolisme et le rituel, une connaissance ésotérique, une philosophie et/ou métaphysique ?
Jack Chopin-Ferrier
« Un désir universel et naturel de l’humain », titre de l’introduction de Jack Chopin-Ferrier, président des Rencontres Écossaises et Grand Commandeur du Suprême Conseil pour la France, est particulièrement éclairante. Il revient sur l’objet d’étude 2023, « Dire l’indicible ». Cette thématique est une extension de la précédente, issue de Clermont-Ferrand, qui portait sur les Ordo ab chao. Elle vise à comprendre la nature de l’indicible et comment la maçonnerie peut aider à le saisir.
Il aborde la question de l’éveil personnel, initiatique et constant qui est au cœur des réflexions. Les pratiques initiatiques doivent permettre de faire émerger des techniques et une conscience qui transcendent le niveau de connaissance antérieur.
Il souligne la nécessité d’unir la rationalité discursive avec la réflexion symbolique et mythique. La science et la poésie doivent coexister pour offrir une compréhension plus profonde de l’indicible.
C’est ainsi que les Rencontres visent à harmoniser les différents langages humains, incluant ceux de la science, de l’art, et des rituels maçonniques. L’objectif est de créer un dialogue enrichissant et de construire une compréhension commune.
Jack Chopin-Ferrier met en avant l’importance de la philosophie et de la science moderne, et comment elles interrogent les traditions maçonniques pour offrir des perspectives nouvelles.
Il souligne que l’émerveillement face à l’univers et aux mystères dépassent notre compréhension rationnelle est une partie essentielle du thème. Trinh Xuan Thuan, astrophysicien, illustre cette idée par son concept de « Désir d’infini ».
Il insiste sur la nécessité de maintenir une réflexion active et vivante, évitant la simplification et la vulgarisation excessive du discours.
Pour lui, La franc-maçonnerie doit rester vigilante face aux simplifications et aux approches binaires de la pensée, en cherchant toujours à explorer la complexité et la profondeur des idées. Un bel exercice de lucidité !
Il nous faut aussi respecter et s’ouvrir aux traditions tout en restant attentif aux évolutions du monde est un équilibre crucial à maintenir.
Jack Chopin-Ferrier déclare que les enseignements historiques et les rituels maçonniques doivent être pratiqués avec sincérité et engagement, transformant les idées pour les adapter aux défis contemporains.
Les Rencontres Écossaises offrent un espace d’échange et d’ouverture, favorisant une pensée évolutive et un engagement actif dans le monde moderne. Jack Chopin-Ferrier conclut en remerciant les participants pour leur engagement et en soulignant l’importance de continuer à explorer et à exprimer l’indicible, tout en restant ouverts et curieux face aux mystères de l’univers. Les Rencontres Écossaises sont un espace où ces réflexions peuvent s’épanouir, contribuant à la vitalité et à la richesse de la franc-maçonnerie contemporaine.
Le sommaire du numéro 52 d’avril 2024 :
Rencontres Écossaises d’Angers des 7 et 8 octobre 2023 : « Dire l’indicible »
1. Introduction par Jack Chopin-Ferrier – Présente les thématiques des Rencontres Écossaises sous le thème « Un désir universel et naturel de l’humain ».
2. Trinh Xuan Thuan – « D’autres fenêtres pour regarder le réel » : une exploration scientifique et philosophique.
3. Positivisme, scientisme et romantisme au XIXe siècle – Analyse des courants intellectuels du XIXe siècle.
4. Faire advenir l’indicible – Discussion sur les moyens de percevoir et d’exprimer ce qui est difficilement communicable.
5. Le geste artistique – Examen du rôle de l’art dans la transmission de l’indicible.
6. Surréalisme et inconscient – Étude des mouvements artistiques et leur lien avec l’exploration de l’inconscient.
7. Intelligence et intuition – La complémentarité entre la pensée rationnelle et intuitive.
8. Les mots de nos rituels, une espèce en danger ? – Réflexion sur la pérennité et l’évolution des rituels maçonniques.
9. La tradition, socle d’une cathédrale de fraternité – Importance des traditions dans le renforcement des liens fraternels.
10. 2e édition du Prix littéraire des Rencontres Écossaises – Présentation des lauréats et de leurs œuvres.
11. Variations sur l’indicible – Diverses perspectives sur l’expression de l’incommunicable.
Colloque de Bordeaux du 13 mai 2023 : « Discerner et rassembler ce qui est épars »
12. Du discernement en temps d’apocalypse – Réflexions sur la lucidité en période de crise.
13. Lumières écossaises pour un monde post-moderne – Les enseignements du Rite Écossais pour le présent et l’avenir.
14. Discernement écossais et part naturelle de l’humain – Comment le discernement maçonnique enrichit l’expérience humaine.
Autres sections :
15. La librairie de Salix – Sélection de livres recommandés.
16. D’hier est d’aujourd’hui – Exploration des continuités et des changements dans les traditions maçonniques.
17. Déjà parus – Rétrospective des précédentes éditions de Salix.
Soulignons, dès la page 3, l’hommage qu’Alain Chaize rend au regretté Michel Nahon (1936-2023), figure pionnière et influente des Rencontres Écossaises et un grand maçon, de par ces activités caritatives.
Cette édition de Salix offre une richesse de réflexions sur la capacité de la maçonnerie à aborder et exprimer les concepts les plus complexes et souvent inaccessibles par des moyens traditionnels. Elle met en avant l’importance de la tradition, de la créativité et du discernement dans le parcours initiatique et l’expérience humaine.
Salix-La revue des Rencontres Écossais
Dire l’indicible
Suprême Conseil pour la France, N° 52, Avril 2024, 160 pages, 18 €
Heureusement, une porte se met toujours à s’ouvrir et j’ai la surprise de voir un visiteur sortir. La voie est libre !
Une architecture gothique à la sauce angevine.
Cette cathédrale de construction assez ambitieuse vous fera réviser les classiques de l’architecture gothique :– des portails abondamment sculptés (vous venez de les voir) – des voûtes à croisée d’ogives – des vitraux gigantesques
Mais ce gothique est mis à la sauce angevine. Déjà les voûtes vous surprendront par leur bombement exagéré : les clés de voûte sont placées haut. Ensuite, les bas-côtés de la nef sont presque aussi élevés que le vaisseau central. La nef en paraît plus large et aussi ouverte qu’une halle.
Les plus anciennes stalles de France ?
Alors que je filmais des vues générales de l’église, j’étais gêné par deux visiteurs qui se trouvaient dans le champ de ma caméra : ils photographiaient au flash des détails dans le chœur. Je me suis approché. Leur intérêt se portait sur les stalles. Datées du XIIIe siècle, elles seraient les plus anciennes de France. C’est possible. De construction un peu fruste, il est tentant de les balayer du regard et de passer à autre chose. Mais nos deux photographes avaient remarqué les attachantes sculptures au haut des stalles. Précisément, les écoinçons (les coins des arcs) accueillent une multitude de personnages et animaux : dragon affrontant un lion, vierge à l’enfant attendrissante, architecte au travail, anges porteurs de couronnes…
Résultat, j’ai fait comme les deux autres visiteurs : je me suis mis à photographier.
Le vitrail d’Aliénor
Dans le chœur, le service de la cathédrale a eu la bonne idée d’installer un écran. Un film vous détaille un merveilleux vitrail, celui que vous avez en face de vous, mais à une hauteur assez décourageante pour vos yeux.
C’est l’un des plus anciens vitraux de France. Daté des années 1160-1170, il représente une gigantesque crucifixion et une Résurrection. Comme tout vitrail roman, le dessin est maladroit et peu réaliste, et le bleu pâle. Le bas du vitrail est caché par une balustrade. Seul le film vous permet de vous révéler ce qu’il y a derrière : les deux donateurs, Henri II Plantagenêt, roi d’Angleterre et sa femme Aliénor d’Aquitaine. Je précise ce détail, car, depuis ma dernière vidéo sur l’abbaye de Fontevraud, j’ai remarqué qu’un certain nombre d’entre vous se mettaient dans les pas d’Aliénor en visitant tous les lieux liés à sa mémoire. N’oubliez donc pas la cathédrale de Poitiers.
Un tour de piste de notre connaissance des mécanismes d’erreur amène à une philosophie de vie.
Sigmund Freud, grand promoteur de l’inconscient, serait-il de la même étoffe que nos complotistes contemporains ? On peut se poser la question. Cette entité cachée nommée Inconscient, peu définie, et que les IRM les plus puissants n’ont pas réussi à débusquer dans nos crânes, tirerait les ficelles de nos esprits. De temps en temps, telle Nessie dans le loch Ness, elle pointerait son museau pour lâcher un lapsus, révélateur de son existence occulte. Occulte mais quasiment insaisissable, sauf à s’infliger d’interminables cures analytiques pour en comprendre le contenu en partie, grâce à d’éclairantes interprétations, à des profondeurs progressives.
Les neuropsychologues étudient la question des erreurs que nous commettons à une fréquence élevée. Toutes ne sont pas les lapsus révélateurs qui nous font tant rire. Sébastian Dieguez nous en brosse un florilège dans son récent « la force de nos bugs ». Sébastian était présent à Lyon lors d’un séminaire qui eut un retentissement certain en 2020, organisé par le GODF, et centré sur la réhabilitation de la science. Il y défendait, avec bec humoristique et ongles, les apports de la science, expérimentale et factuelle, face aux diverses théories. Ces théories sont tentantes mais n’ont d’autre force que d’ être orientées conformément à nos envies.
Les erreurs de parole sont les premières bien entendu : les lapsus et autres glissements de langage, mais aussi les mots « sur le bout de la langue ». Les doigts nous font également des fautes de frappe. Pourtant, nos cerveaux se sont réservé le niveau sémantique, et ont délégué les gestes précis à un niveau de pure dextérité manuelle donc « locale » , sans remontée d’infos détaillées vers le cerveau.
D’ailleurs, la main gauche ignore ce que fait la droite, comme dans l’expression.
Quelques autres erreurs sont imputables à une tache aveugle que nous avons tous sur la rétine, à l’emplacement où le nerf optique se raccorde dessus. Il y a également les illusions que notre cerveau crée à partir de reflets dans un miroir. Le déjà vu nous crée aussi des sentiments d’étrangeté.
Diverses confusions permettent de s’approcher des mécanismes à la base des croyances complotistes.
L’âge a cet effet : augmenter la quantité de souvenirs stockés sous notre crâne, et par suite aussi les problèmes de qualité ou quantité des souvenirs restitués. Cela a déclenché une industrie florissante du maintien de la mémoire des seniors, afin de calmer les angoisses de perte de mémoire. Les résultats scientifiquement prouvés restent maigrichons.
Même les plus jeunes sont sujets au vagabondage mental, pendant lequel la personne est absente, ce qui induit plusieurs pertes et risques. Tous nous souffrons du syndrome du poisson rouge, manipulés que nous sommes par les algorithmes bien pensés pour nous retenir sur nos écrans. Enfin, les gaffes sont omniprésentes dans nos comportements journaliers.
En très grand résumé, force est tout de même de constater que s’il existe des approches théoriques afin d’expliquer les observations, tout cela reste très proche du niveau descriptif.
Les mécanismes neuropsychologiques correspondants restent largement à découvrir.
En passant, la liaison directe et permanente lapsus / inconscient de la psychanalyse n’a pas récolté de preuves. Au contraire, les études autour des biais cognitifs montrent ( biais téléologique ) que la recherche active d’intentions ou finalités derrière tous les phénomènes est le mode de pensée par défaut des humains. C’est le mode de pensée qui également rejette l’existence du hasard. L’hypothèse de l’inconscient à la base de toutes les erreurs est dans ce courant de pensée. Elle est ainsi antérieure à la psychanalyse, ce qui explique le succès de l’idée, mais sans la démontrer de manière scientifique.
Les ressources à notre disposition sont toutes faillibles, pas étonnant que la fiabilité de l’ensemble soit inférieure à 100%. Mais, « en échange », nous disposons d’un système d’une grande flexibilité pour l’adaptation à des situations imprévues. Paul Federn, disciple de Freud, en déduisait une notion d’ « investissement du moi », le moi incluant des objets ou représentations d’objets de manière changeante avec le temps. Le sentiment d’étrangeté signalé dans plusieurs cas ( ex : le déjà vu ) serait lié à ces inclusions/exclusions. Pour Federn, « l’acte manqué est une irruption de la vie privée dans la vie sociale », et il résulte le plus souvent « d’un décalage entre la vie intérieure et les exigences du monde extérieur ». La raison qui sous-tend l’espèce de malaise éprouvé après un acte manqué a à voir avec l’angoisse générée par le fait de se trouver brutalement confrontés à nos fragilités et imperfections, et souvent en public. Federn conclut alors que « la meilleure protection contre les actes manqués est la bienveillance des interlocuteurs l’un envers l’autre ».
Voilà qui sonne maçonnique, non ?
Dans le monde profane l’excuse « je n’ai pas fait exprès » est souvent utilisée, mais est parfois rejetée. Le motif de rejet est que c’est justement le défaut de contrôle qui est l’objet du reproche. Nous connaissons tous le cas du bébé oublié dans une voiture au soleil. Le parent oublieux ne va pas avancer qu’il n’a pas fait exprès. Nos erreurs sont en grande majorité évitables. Le blâme a souvent pour objet d’inciter celui qui a commis l’impair à mieux se surveiller à l’avenir, afin de réduire le risque de récidive.
Mais revenons dans le temple. La bienveillance n’empêche pas de réfléchir aux moyens d’améliorer les processus et d’en éliminer les erreurs. La sérénité favorise la qualité de ces réflexions, l’action collective permet d’éviter les « angles morts », au service de l’idéal de perfection ! Ce sera plus agréable et le résultat sera meilleur que sous la pression de personnages qui se placent en surplomb.
Cela me remémore un séminaire professionnel placé sous les auspices de la qualité totale : « bienvenue aux problèmes » était notre slogan, car les problèmes fournissent l’occasion de progresser. Acceptons ces rappels incessants de notre finitude. Boostons notre créativité, notre goût pour l’humour et l’art tout en tordant le cou à plein d’imperfections.
Restons conscients que ces dernières font partie du cadeau que l’évolution nous fit : la vie !