Nous ne pouvions pas échapper à ce genre d’humour. Comme le disait très justement Marcel Achard: « L’humour, c’est de savoir que tout, absolument tout, est drôle ; dès l’instant que c’est aux autres que cela arrive. »

Nous ne pouvions pas échapper à ce genre d’humour. Comme le disait très justement Marcel Achard: « L’humour, c’est de savoir que tout, absolument tout, est drôle ; dès l’instant que c’est aux autres que cela arrive. »
Voici une étude comparative des professions de foi des deux candidats à la grande maîtrise 2024 de la Grande Loge Nationale Française (GLNF), les très respectables frères Yves Pennes et Emmanuel Stene.
Nous adopterons la même méthode, à savoir la présentation et la formulation – le style, la structure, le ton, l’objectif et les actions proposées. Nous aborderons, dans un second temps, une approche maçonnique des deux professions de foi.
Celle du Très Respectable Frère (TRF) Emmanuel Stene, reçue le 3 juillet dernier, soit un jour avant celle du TRF Yves Pennes, sera donc analysée en tout premier lieu.
Présentation et formulation :
– Style : la profession de foi d’Emmanuel Stene semble être écrite personnellement et de manière plus émotionnelle. Elle reflète un engagement personnel profond et une passion pour la franc-maçonnerie.
– Structure : le texte est structuré en paragraphes fluides, avec une progression logique des idées.
– Ton : utilise un ton chaleureux et inclusif, ce qui montre une forte empathie et une volonté de travailler avec chaque frère.
– Objectifs : mettent l’accent sur des valeurs humaines et initiatiques, en soulignant l’importance du travail sur soi, de la fraternité, et de l’accompagnement des frères dans leur développement personnel et maçonnique.
– Actions proposées :
– Développement des outils didactiques et leur meilleure diffusion ;
– Organisation d’événements culturels et maçonniques pour renforcer les liens fraternels ;
– Amélioration de la communication interne pour une meilleure participation des frères à la vie de la loge.
L’approche maçonnique de sa profession de foi mettant en perspective les valeurs et principes de la franc-maçonnerie
Authenticité et sincérité :
– La profession de foi d’Emmanuel Stene dégage une sincérité profonde. L’engagement personnel et l’authenticité de ses mots sont palpables, ce qui est en ligne avec les principes maçonniques de vérité et honnêteté.
Humanisme :
– Emmanuel Stene met l’accent sur le travail sur soi et la fraternité. L’importance de l’initiation et de la croissance personnelle est centrale, ce qui montre son alignement avec les valeurs maçonniques de l’auto-amélioration et du développement moral et éthique.
Inclusivité :
– L’accent sur l’accompagnement de chaque frère et la promesse de fraternité et de soutien personnel indique une approche inclusive, en phase avec l’idéal maçonnique de la fraternité et de la solidarité.
Spiritualité :
– Emmanuel Stene évoque l’importance du travail initiatique, philosophique et symbolique, ce qui reflète sa compréhension de la nature spirituelle de la maçonnerie et son engagement envers la croissance spirituelle des frères.
Modernisation :
– La proposition de mieux diffuser les outils didactiques et d’organiser des événements culturels montre son engagement envers la modernisation de la maçonnerie et l’adaptation de l’Ordre aux temps contemporains, tout en préservant les traditions.
Présentation et formulation :
– Style : la profession de foi d’Yves Pennes semble avoir été rédigée de manière plus professionnelle et structurée;
– Structure : très bien organisée avec des sous-titres clairs pour chaque section (parcours civil, parcours maçonnique, projet pour la GLNF, etc.) ;
– Ton : plus formel et institutionnel, montrant une approche méthodique et administrative ;
– Objectifs : accent mis sur la continuité et le développement des acquis de ses prédécesseurs, ainsi que sur la gestion administrative et logistique de la grande loge;
– Actions proposées :
– Poursuivre les projets des précédents grands maîtres en matière d’organisation et de gestion ;
– Renforcer les outils de formation et de communication ;
– Développer des événements culturels pour faire rayonner la GLNF à l’international.
– Favoriser une maçonnerie de proximité et une communication régulière avec chaque frère.
L’approche maçonnique de sa profession de foi mettant en perspective les valeurs et principes de la franc-maçonnerie
Continuité et tradition
– Yves Pennes met en avant l’importance de continuer l’héritage de ses prédécesseurs. Cet accent sur la continuité et la tradition est une caractéristique fondamentale de la maçonnerie, qui valorise profondément ses rites et ses traditions.
Structure et ordre :
– La présentation ordonnée et structurée de sa profession de foi reflète les valeurs maçonniques d’ordre et de précision. La description détaillée de son parcours administratif et de ses responsabilités montre son engagement envers la structure organisationnelle de la GLNF.
Interconnexion et proximité :
– La proposition de renforcer la communication interne et de créer des événements au niveau local pour rapprocher la maçonnerie des frères dans les provinces montre son engagement envers l’interconnexion et la proximité.
Éducation et connaissance :
– Yves Pennes met l’accent sur l’importance de l’éducation et de la formation à travers un solide corpus d’ouvrages didactiques, ce qui souligne sa dévotion à la diffusion du savoir et à l’éducation continue des frères, une fonction essentielle de la maçonnerie.
Responsabilité et service :
– L’accent mis par Yves Pennes sur le service aux frères et son engagement envers la gestion efficace de la GLNF montrent son sens de la responsabilité et du service, deux principes centraux de la maçonnerie.
1. Présentation :
– Emmanuel Stene : présentation plus personnelle et émotive, probablement rédigée par lui-même.
– Yves Pennes : présentation plus formelle et professionnelle, qui pourrait être avec l’aide d’une assistance technique.
2. Formulation :
– Emmanuel Stene : langage chaleureux, inclusif, et axé sur les valeurs humaines.
– Yves Pennes : langage formel, structuré, et axé sur la continuité administrative et le développement organisationnel.
3. Objectifs :
– Emmanuel Stene : mettre l’accent sur l’accompagnement individuel des frères et le développement personnel.
– Yves Pennes : focalisation sur la gestion institutionnelle et la continuation des projets existants.
Les professions de foi d’Emmanuel Stene et d’Yves Pennes reflètent deux approches complémentaires de la maçonnerie.
Celle d’Emmanuel Stene se distingue par son approche humaniste, spirituelle et personnelle, montrant une profonde connexion avec les principes de fraternité, d’auto-amélioration et d’authenticité. Sa vision de moderniser la maçonnerie et de la rendre plus accessible à tous les frères est un reflet de son engagement envers la croissance et l’inclusion.
Celle d’Yves Pennes met l’accent sur la continuité, la tradition et la structure administrative. Son engagement envers l’éducation, la communication interne et la responsabilité administrative met en lumière sa vision d’une maçonnerie bien organisée et efficace, capable de relever les défis modernes tout en restant fidèle à ses traditions.
Ces deux approches sont précieuses et nécessaires pour l’évolution et le renforcement de la GLNF. Ensemble, elles offrent chacune une vision synthétique de l’avenir de la maçonnerie dite « régulière et de tradition » et de son environnement.
Citons le courriel, daté du 5 courant, du TRF Jean-Pierre Servel, grand maître d’honneur s’adressant aux membres du Souverain Grand Comité (SCG) : « J’ai connaissance de la candidature du TRF Emmanuel STENE à la prochaine élection par le Souverain Grand Comité, du candidat à la Grande Maîtrise à côté de celle du Député Grand Maître, le TRF Yves PENNES.
Mon nom étant cité dans la profession de foi du candidat Emmanuel STENE, plusieurs frères m’ont contacté pour savoir si c’était à mon initiative et si je soutenais cette candidature.
Je tiens à préciser qu’il n’en est rien et qu’il s’agit d’une initiative personnelle.
Avec ma plus profonde affection.
Le Grand Maître d’Honneur
Jean-Pierre SERVEL »
Le courriel du Très Respectable Frère Jean-Pierre Servel, grand maître d’honneur, adressé aux membres du Souverain Grand Comité, daté du 5 courant, révèle une volonté manifeste de neutralité. Jean-Pierre Servel y exprime sans ambiguïté qu’il n’a ni initié ni soutenu la candidature d’Emmanuel Stene, malgré la mention de son nom dans la profession de foi de ce dernier.
Il souligne que plusieurs frères l’ont contacté pour savoir s’il était à l’origine de cette candidature et s’il la soutenait. Dans un souci de clarté, il précise qu’il n’en est rien et que cette initiative est strictement personnelle à Emmanuel Stene. Ce courriel témoigne d’une position de neutralité de Jean-Pierre Servel, qui ne souhaite manifestement pas influencer le processus électoral.
En publiant ce message, il fait preuve de transparence envers les membres du Souverain Grand Comité, évitant ainsi toute confusion ou malentendu concernant son implication. Par cette démarche, il montre également son respect des procédures et des initiatives individuelles au sein de l’organisation. Ainsi, ce courriel incarne parfaitement la volonté de Jean-Pierre Servel de rester impartial et de ne pas prendre parti dans le cadre de la prochaine élection, laissant aux frères la liberté de choisir en toute indépendance.
Rappelons que le Souverain Grand Comité (SGC) « désigne, parmi ses membres, le candidat à la Grand-Maîtrise qui lui paraît le plus apte à assurer cette fonction pendant les trois (3) années à venir, en vue de sa ratification éventuelle par la Grande Loge réunie en Assemblée » (cf. article 43 du règlement général 2023).
Concernant le TRF Yves Pennes, des questions restent en suspens !
Dans de sa profession de foi, il écrit seulement « Parcours maçonnique :
– Régularisé à la GLNF en 1987 dans la RL France 1917 n°7 (RER) : matricule 27178… »
La fonction est d’importance car le député grand maître de la GLNF, est le vice-président de l’association et en cas d’empêchement, de démission, de destitution ou de décès du Grand Maître, le député grand maître assure l’intérim jusqu’à son rétablissement (empêchement) ou jusqu’à l’installation d’un nouveau Grand Maître (autres cas) – source Règlement général 2023 GLNF.
les Traditions et la Fraternité sont 2 piliers consubstantiels à la Rudyard Kipling Lodge : ils font battre le cœur de cette loge.
Au cœur du Vexin Français dans le val d’Oise (95) les frères de la Rudyard Kipling Lodge (https://www.rudyard-kipling.fr) organisent leur fameuse Garden Party annuelle, le 1 septembre 2024 , au cours de laquelle se déroulera le 11eme édition du championnat Mondial de Pétanque Maçonnique.
Jeu simple si l’on s’en réfère aux règles descendant directement du traditionnel jeux français mais composé de trois morceaux de bois cubique qui constitue la triplette et permettra d’allier finesse, précision et….aléas topographique.
Le Graal étant de remporter le trophée tant convoité pour y graver son nom pour la postérité.
un événement inoubliable, jubilatoire et addictif !
Et tel notre adage “Pour faire sérieusement les choses sans se prendre au sérieux”, nous serons heureux de vous accueillir sur inscription auprès du contact@rudyard-kipling.fr.
De notre confrère objectifgard.com
Le 13 juillet, replongez dans l’épopée des chevaliers et assistez à une véritable bataille du Moyen-Âge au cœur des arènes de Rodilhan. Autour des arènes profitez de nombreuses animations gratuites.
Les combattants s’affronteront avec de vraies épées, équipés d’armures et de boucliers. En duel ou en équipe comme dans les véritables combats médiévaux, les guerriers combattront de manière spontanée, pour que l’immersion soit totale. Ce tournoi international recevra cinq équipes de renom qui s’affronteront dans un premier temps en 5 contre 5, puis 12 contre 12. Un spectacle qui risque d’être impressionnant et spectaculaire !
Le Tournoi des Templiers propose de revivre l’épopée des chevaliers et de ressentir l’adrénaline et l’excitation des batailles du Moyen Âge. À l’époque, les meilleurs combattants avaient la chance de devenir la garde rapprochée du Roi !
Le combat médiéval se déroule soit en duel, soit en équipe. Les combattants s’affrontent avec de vraies épées et portent des armures et des boucliers, recréant ainsi l’atmosphère des batailles épiques du Moyen Âge. Les guerriers combattent de manière spontanée puisque la présentation n’est pas chorégraphiée ! Les règles sont strictes, mais l’adrénaline et l’excitation sont bien réelles !
Ce tournoi international recevra 5 équipes de renom. Les équipes s’affronteront dans un premier temps en 5 contre 5 puis en 12 contre 12, ce qui est encore plus impressionnant et spectaculaire pour le public !
Pour prolonger cette aventure immersive, différentes animations seront proposées gratuitement pour toute la famille devant les arènes de Rodilhan. Camp médiéval, lancer de haches, combats avec épée en mousse pour enfants, stand du Défi des Templiers et cracheur de feu, de quoi vivre une expérience hors du temps ! La taverne proposera également des rafraîchissements l’après-midi.
13h30 Début des animations
14h à 14h30 Vérification des armes
14h30 à 15h Présentation des équipes
15h à 18h Combats 5 vs 5
18h à 18h30 Combats 12 vs 12
18h30 à 19h Remise des récompenses
19h30 Fermeture des portes
15€99 tarif unique, placement libre et entrée gratuite pour les moins de 12 ans !
Paru en Italie en 1997 dans un volume d’essais intitulé Cinq questions de morale, traduit chez Grasset en 2000, Reconnaître le fascisme d’Umberto Eco* est un texte d’une extrême actualité : le témoignage lucide et terrible d’un des plus grands intellectuels du XXe siècle, qui a grandi dans l’Italie de Mussolini.
Umberto Eco, ayant grandi sous le régime fasciste de Mussolini, apporte une perspective unique et informée sur les mécanismes et les signes du fascisme. Son essai s’appuie sur ses expériences personnelles et son expertise académique pour fournir une analyse précise et alarmante de ce qu’il appelle le « fascisme éternel ».
Umberto Eco identifie quatorze caractéristiques principales du fascisme, qu’il divise en éléments évidents et insidieux.
Les caractéristiques évidentes sont la haine de la culture et l’obsession du complot.
Haine de la culture donc avec le rejet de l’intellectualisme, de la pensée critique et de la diversité culturelle. Les régimes fascistes cherchent souvent à contrôler ou à détruire les institutions éducatives et culturelles pour imposer une pensée unique.
Les régimes fascistes nourrissent et exploitent aussi les théories du complot pour semer la méfiance et diviser la population. Ils désignent des boucs émissaires, souvent des minorités ou des opposants politiques, comme responsables des problèmes de la société.
Ainsi que le refus de l’étranger, la xénophobie étant au cœur du fascisme, avec une hostilité envers les étrangers et les minorités. Cette caractéristique se manifeste par des politiques de discrimination, de persécution et parfois d’élimination des groupes perçus comme « autres ».
Les caractéristiques insidieuses telles la peur du langage complexe et l’idée d’un peuple doté d’une volonté propre.
À commencer par la simplification excessive du discours politique pour éviter les nuances et les complexités. Les régimes fascistes préfèrent les slogans simplistes et les déclarations émotionnelles qui ne tolèrent aucune interprétation ou débat.
C’est ainsi que nous relevons une croyance en une entité collective avec une volonté uniforme, souvent manipulée par une élite dirigeante.
Cette idée de la « volonté du peuple » est utilisée pour justifier des actions autoritaires et répressives.
Et le chef suprême de considérer les désaccords comme des trahisons avec cette intolérance maladive à la critique et à la dissidence, perçues comme des actes de trahison.
Les régimes fascistes ne tolèrent aucune opposition et voient les désaccords comme des menaces existentielles.
contre le potentiel retour du fascisme sous des formes plus subtiles et modernes. Il explique que les sociétés démocratiques ne sont pas immunisées contre le fascisme, qui peut réapparaître sous des formes masquées et insidieuses.
« Ce serait tellement plus confortable si quelqu’un s’avançait sur la scène du monde pour dire : « Je veux rouvrir Auschwitz, je veux que les chemises noires reviennent parader dans les rues italiennes ! » Hélas, la vie n’est pas aussi simple. »
En reconnaissant ces caractéristiques, les individus peuvent être vigilants et résister aux tentatives d’autoritarisme et de répression.
Umberto Eco, à travers son essai, non seulement éclaire les mécanismes du fascisme, mais il appelle également à une vigilance active pour protéger les valeurs démocratiques. Il rappelle que la lutte contre le fascisme est un effort continu et collectif, nécessitant une éducation, une prise de conscience et un engagement constants.
Reconnaître le fascisme est un ouvrage essentiel pour comprendre et combattre les idéologies autoritaires dans le monde moderne. Les quatorze caractéristiques identifiées par Umberto Eco fournissent un guide précieux pour identifier les signes avant-coureurs du fascisme et agir en conséquence pour préserver la démocratie et les droits de l’homme.
*Umberto Eco (1932-2016) était un écrivain, philosophe, sémiologue et universitaire italien, connu pour ses romans érudits et ses travaux académiques sur la sémiotique, l’étude des signes et des symboles.
Umberto Eco est né le 5 janvier 1932 à Alessandria, en Italie. Il a grandi dans une famille catholique, mais il s’est éloigné de la foi religieuse après avoir étudié la philosophie et la littérature médiévale à l’Université de Turin, où il a obtenu son doctorat en 1954.
Après avoir terminé ses études, Eco a travaillé comme éditeur culturel à la RAI (la radiodiffusion italienne) et a commencé à publier des essais sur la culture populaire et la sémiotique. Il a enseigné à plusieurs universités italiennes et étrangères, dont l’Université de Bologne, où il a été professeur de sémiotique.
C’est peut-être le plus célèbre. Ce livre est un roman policier historique qui se déroule dans un monastère bénédictin au 14ème siècle. Il explore des thèmes tels que la foi, l’hérésie et le pouvoir de la connaissance. Il a été adapté en film en 1986, avec Sean Connery dans le rôle principal.
Un thriller intellectuel qui explore les théories du complot et l’ésotérisme, mettant en scène trois éditeurs qui créent un faux complot historique pour s’amuser, mais qui se retrouvent pris dans une véritable intrigue dangereuse.
Sans compter ses nombreux essais et ouvrages académiques sur la sémiotique, la philosophie du langage, l’esthétique médiévale et la culture populaire. Parmi ses œuvres théoriques les plus influentes, on trouve
Tant dans le domaine de la littérature que dans les études sémiotiques et culturelles. Ses œuvres continuent d’être lues et étudiées dans le monde entier, et son influence se fait sentir dans de nombreux domaines académiques et artistiques.
La collection Les Cahiers Rouges de chez Grasset est une série prestigieuse dédiée à la réédition de classiques de la littérature française et internationale. Fondée en 1983, cette collection se distingue par la qualité de ses choix éditoriaux et par son esthétique soignée. Les ouvrages publiés sous ce label sont souvent des œuvres majeures, parfois oubliées, qui méritent une nouvelle visibilité. Les Cahiers Rouges se concentrent sur des œuvres littéraires de grande valeur, souvent écrites par des auteurs célèbres ou dont l’œuvre a une importance culturelle et historique.
Les livres de cette collection se distinguent par leur couverture rouge caractéristique, leur typographie élégante et leur format maniable, ce qui en fait des objets de collection appréciés des amateurs de littérature.
La collection inclut une grande variété de genres littéraires : romans, essais, poésie, mémoires, et plus encore, offrant ainsi une richesse de choix pour les lecteurs.
Chaque réédition est soigneusement préparée, avec une attention particulière portée à la fidélité du texte original et souvent accompagnée d’une préface ou d’une postface offrant un éclairage supplémentaire sur l’œuvre et son auteur.
Les Cahiers Rouges ont réédité des œuvres de nombreux auteurs illustres, tant français qu’étrangers. Parmi eux, on peut citer : Albert Camus, Marguerite Duras, Marcel Proust, Jorge Luis Borges ou encore Romain Gary.
La collection « Les Cahiers Rouges » joue un rôle crucial dans la préservation et la diffusion de la littérature classique. Elle permet à de nouvelles générations de lecteurs de découvrir des œuvres intemporelles et de redécouvrir des textes essentiels de la culture littéraire mondiale. En rendant ces œuvres accessibles, Les Cahiers Rouges contribuent à l’enrichissement du patrimoine littéraire et à la promotion de la lecture et sont une référence incontournable pour les amateurs de littérature classique et contemporaine. En offrant des rééditions de haute qualité d’œuvres essentielles, elle garantit la pérennité et la transmission des trésors littéraires à travers les générations.
Reconnaître le fascisme
Umberto Eco – Grasset, Coll. Les Cahiers Rouges, 2024, 64 pages, 7,90 €
Une fois n’est pas coutume, les élections en France créent polémique. C’était un sujet tentant pour illustrer ma rubrique, mais comme vous le savez, en Franc-maçonnerie on évite de parler politique.
Et puis me direz vous, nombreux sont les Francs-maçons qui à cette occasion apparaissent sur le fil de l’actualité, actualité amputée bien sûr de réflexion profonde, préoccupée essentiellement par la communication visuelle voire populiste. C’était tentant, alors je me suis pris au jeu. A défaut des jeux romains nous avons nos propres arènes et les plus en vogues sont les arènes télévisuelles.
« LES ARÈNES DE LA TÉLÉVISION SONT OUVERTES »
Et puis hors compétition, il y a la finance, évidement qui observe tout en tirant les ficelles pendant que le monde s’agite.
C’est un résumé de géopolitique digne du café du commerce, je vous l’accorde. Je vous propose, il faut dire, uniquement des vedettes politiques en effervescence, ceux qui ont pris le devant de la scène, des amuseurs non essentiels. Certains animateurs de plateaux T.V. ont affiché, ou laissé courir leur appartenance maçonnique, même démarche pour quelques figures ou quelques grosses pointures politiques voire journalistes, parfois improvisés de tous les bords.
La Franc-maçonnerie fait toujours recette. Elle est mise à l’épreuve encore une fois sur ce terrain de grande « guignolerie ». Les temps changent, les spectateurs ou plutôt les téléspectateurs découvrent que le trinôme Liberté, Égalité, Fraternité, n’est plus le monopole d’une instance unique mais qu’il est interchangeable.
Alors, face à cette forme de chaos, je persiste à croire que le chemin qui mène à la sagesse est parsemé d’embûches. Cependant, n’oublions pas qu’un bras résistant, ferme et salvateur nous a aidé à traverser ce genre d’épreuves.
Cette carte postale ancienne (CPA) est une caricature antimaçonnique intitulée « Entrepreneurs de démolition » par A. Lemot, une œuvre de propagande visant probablement à critiquer la franc-maçonnerie en France.
La caricature montre deux hommes démolissant une structure faite de briques représentant les valeurs et vertus essentielles de la République française.
Vous notez deux hommes travaillant avec des outils (une pioche et un pied-de-biche) pour démolir un mur de briques.
Si compas, équerre, maillet, ciseau et truelle sont des outils utilisés pour symboliser diverses vertus et principes moraux, force est de constater que pioche – utilisée ici pour creuser et briser des structures solides, symbolisant l’acte de démolition méthodique et de sape des fondations – et pied-de-biche – outil de levier utilisé pour séparer les matériaux ou défaire des structures, représentant la force et la violence nécessaires pour démanteler ce qui est solidement établi – ne sont pas des outils maçonniques traditionnels !
Dans le contexte de cette caricature, ces outils ne représentent donc pas des instruments de la franc-maçonnerie, mais sont utilisés pour symboliser la destruction active et intentionnelle des valeurs et vertus fondamentales de la société française.
Les briques représentent des valeurs sociétales et morales clés. Nous apercevons aussi, en arrière-plan, la Tour Eiffel, indiquant que le cadre est la France et une femme, symbolisant la France, est piégée dans le mur qui s’effondre, l’air inquiète.
Les personnages de la CPA
Les artisans et travailleurs de démolition sont représentés comme vieux et négligés, portant des vêtements d’ouvriers. L’homme à gauche utilise une pioche, et l’homme à droite un pied-de-biche.
Celui de gauche porte un baudrier avec, pendant comme bijou, symbole triangulaire que nous pouvons peut-être interpréter comme un niveau.
Quelles valeurs accordées aux briques
Le mur qu’ils démolissent est composé de briques étiquetées avec des valeurs telles que : Fortune/Patrie/Foi/Fraternité/Famille/Honneur/Crédit/Discipline/Confiance/Travail.
Des valeurs fondamentales pour l’intégrité et la force de la République française.
Une explication symbolique ?
L’acte de démolition par ces travailleurs symbolise la destruction des valeurs et vertus fondamentales qui maintiennent la société.
La femme, drapée de nos couleurs tricolores et portant une couronne France, à l’intérieur du mur, étiquetée France, semble impuissante et inquiète, représentant la nation en danger.
En associant les travailleurs de démolition à des symboles maçonniques, la caricature suggère que la franc-maçonnerie est responsable de l’érosion de ces valeurs sociétales.
Comment interpréter la légende
La caricature « Entrepreneurs de démolition » par A. Lemot, est légendée « Imprévoyance ».
Les travailleurs de démolition… – « Du nerf, vieux camarade ! … à nous deux, nous arriverons bien à la démolir, pierre par pierre, cette vieille baraque ! »
Le terme « Du nerf » encourage son camarade à être énergique et déterminé. Ils sont engagés dans une tâche méthodique de démolition des valeurs de la société française, pierre par pierre, comparant les valeurs fondamentales à une « vieille baraque » qui doit être détruite.
« La France : – Oui, si je continue à laisser faire ! »
La France, représentée par une femme, exprime une inquiétude passive. Cette figure féminine symbolise la nation qui souffre de cette destruction. Elle reconnaît que cette destruction ne se poursuivra que si elle reste inerte et ne prend pas de mesures pour l’arrêter.
Et le terme « Imprévoyance » d’indiquer un manque de prévoyance ou de préparation. Cela signifie que la situation actuelle, où des valeurs fondamentales sont détruites, est le résultat de la négligence et de l’inaction.
La démolition des briques symbolise l’érosion de la structure morale et sociale de la société française.
L’interprétation de la légende dans cette caricature montre une critique de la franc-maçonnerie, vue comme une force cachée qui sape les valeurs essentielles de la société française. Le terme « Imprévoyance » accentue le message que cette destruction des valeurs est le résultat de la négligence et de l’inaction des autorités ou du peuple. La caricature reflète les tensions politiques et sociales de l’époque, où la franc-maçonnerie était perçue comme une menace aux valeurs traditionnelles et à l’unité nationale. L’image et la légende appellent à une prise de conscience et à l’action pour empêcher la poursuite de cette érosion des fondements sociétaux.
L’interprétation générale
La caricature sert de critique à la franc-maçonnerie, la représentant comme une force clandestine travaillant à saper les valeurs fondamentales de la société française.
De telles images étaient souvent utilisées en période de tensions politiques et sociales, où la franc-maçonnerie était perçue comme une menace pour les valeurs traditionnelles et l’unité nationale.
L’image et la légende appellent à la vigilance et à l’action pour empêcher la menace perçue de causer davantage de dommages à la nation.
Nous, francs-maçons, nous savons bien que c’est au pied du mur que l’on voit le maçon. Signifiant ainsi que c’est dans les moments difficiles ou face à des défis qu’on peut vraiment juger des compétences et de la valeur de quelqu’un. Cette expression est utilisée pour dire qu’on ne peut juger de la qualité d’un travail ou d’une personne qu’une fois confronté à la réalité et aux difficultés du travail à accomplir.
Dans la caricature « Entrepreneurs de démolition » par A. Lemot, les personnages ne sont pas au pied du mur, mais plutôt au-dessus de celui-ci, en train de le démolir. Cela inverse et pervertit l’expression traditionnelle et la symbolique qui lui est associée. Le symbolisme inversé :
Au-dessus du mur : Les travailleurs, au lieu de construire ou de réparer, sont en train de détruire. Cela inverse l’idée positive de construction associée à l’expression originale.
Destruction des valeurs : En étant au-dessus et en démolissant le mur, ils ne montrent pas des compétences constructives mais destructives, suggérant un sabotage actif des valeurs fondamentales de la société.
Qui était A. Lemot, auteur de cette CPA ?
Né le 31 décembre 1846 à Reims, A. Lemot, en vérité Achille Lemot, grandit sans connaître son père, Simon Valentin, décédé avant sa naissance. Adoptant le nom de son beau-père Hubert Marie Lemot, il se distingue par ses talents en dessin au lycée de Reims. Aspirant architecte, il abandonne cette voie après l’effondrement d’une chapelle qu’il avait conçue et part à Paris pour vivre de ses dessins.À Paris, A. Lemot commence dans des journaux humoristiques comme Le Monde pour rire. Pendant la guerre de 1870, il crée Le Moblot pour les soldats blessés et est gravement blessé, mais sauve son bras grâce aux soins d’une femme. Après la guerre, il continue sa carrière dans des journaux comme Le Froufrou et La Scie.Vivant avec Augustine Attagnant, il travaille pour Aquarelle Mode mais se retrouve endetté, ce qui le pousse à fabriquer de faux billets. Condamné à dix ans de réclusion, il est libéré avant la fin de sa peine. Cette mésaventure inspire Alphonse Daudet pour son roman Sapho. Achille Lemot utilise plusieurs pseudonymes, comme « Crac », « Lilio », et « Uzès », pour collaborer avec des journaux tels que Le Triboulet et Le Courrier Français. Il était un dessinateur et caricaturiste français réputé pour ses œuvres satiriques et politiques et connu pour ses caricatures mordantes et son style distinctif. En 1884, il rejoint Le Pèlerin, journal catholique, fondé en 1873 par la congrégation des Augustins de l’Assomption. Historiquement, il a eu une ligne éditoriale conservatrice et souvent antimaçonnique, reflétant les vues de l’Église catholique de l’époque, qui voyait la franc-maçonnerie comme une menace pour ses valeurs et son influence.Achille Lemot décède le 10 septembre 1909 à Asnières à l’âge de 63 ans.
Les cartes postales anciennes plaisent beaucoup à nos fidèles lecteurs. Si vous disposez de plusieurs d’entre elles et que vous souhaitez en avoir une explication symbolique, n’hésitez pas à nous les adresser sous forme PDF. Elles seront publiées dans notre rubrique d’été.
Il existe des centaines de vidéos maçonniques de toutes sortes. Nous avons débusqué une chaine assez récente qui présente un schéma de questions / réponses traitées en moins de 2 minutes. Les questions posées concernent : La Pierre Brute, Les francs-maçons gouvernent-ils le monde ? Le Maillet et le Ciseau, Pourquoi la franc-maçonnerie est-elle secrète ?, Le Pavé Mosaïque, Pourquoi devenir franc-maçon ? …
Cette lecture captivante nous plonge dans le mystère des Templiers, en particulier à travers l’énigme de Gisors et les secrets du Temple. Gérard de Sède* nous offre une enquête passionnante qui allie histoire, légende et énigme, parfaite pour enrichir vos moments de détente cet été.
L’auteur se distingue par sa capacité à fusionner des recherches historiques avec des techniques d’investigation policière, conférant une dimension captivante au récit. Cette méthode crée un mélange intrigant de faits historiques et de spéculations. Il explore des documents historiques, des témoignages et des artefacts, mais son approche est souvent critiquée pour son manque de rigueur académique.
Gérard de Sède parvient à captiver les lecteurs grâce à son style narratif vivant et à ses descriptions détaillées. Il introduit des éléments de mystère et de suspense qui rendent la lecture agréable.
Les historiens et les chercheurs académiques reprochent à de Gérard de Sède de privilégier le sensationnalisme au détriment de la précision. Ses conclusions sont souvent basées sur des spéculations non vérifiées, ce qui affaiblit la crédibilité de son travail.
L’histoire de Roger Lhomoy, gardien du château de Gisors, et du trésor présumé des Templiers constitue le point de départ du livre. Gérard de Sède explore diverses hypothèses sur le secret du Temple, qui pourrait être des documents alchimiques, de l’or, l’Arche d’Alliance ou le Graal. Cette exploration est riche en détails et en intrigues, mais elle s’éloigne parfois de la réalité historique pour flirter avec le mythe et la légende.
L’auteur plonge dans les récits de découvertes et les fouilles de Lhomoy, décrivant des tunnels cachés et des cryptes mystérieuses. Il relie ces éléments à une histoire plus vaste des Templiers et de leurs pratiques ésotériques.
Gardons à l’esprit que de Sède est critiqué pour ses extrapolations audacieuses. Par exemple, l’idée que le trésor contienne l’Arche d’Alliance ou le Graal est largement considérée comme une spéculation sans fondement solide. Les critiques soutiennent que Gérard de Sède a tendance à embellir les récits pour augmenter leur attrait, souvent au détriment de l’exactitude historique.
Le style de l’auteur est à la fois érudit et accessible, rendant les sujets complexes des Templiers et de l’histoire de Gisors compréhensibles pour un large public. Il réussit à simplifier des sujets complexes tout en conservant un niveau de détail qui plaira aux passionnés d’histoire. Il utilise un langage clair et engageant, ce qui rend la lecture agréable pour les non-initiés.
Cette accessibilité est parfois obtenue au détriment de la précision historique. Les simplifications et les spéculations peuvent induire en erreur les lecteurs qui recherchent des faits avérés et vérifiables.
Pour un franc-maçon, ce livre peut être perçu sous plusieurs angles. Les francs-maçons partagent avec les Templiers un riche patrimoine symbolique et ésotérique – mais néanmoins mythique –, et les spéculations de Gérard de Sède sur le trésor des Templiers résonnent avec leurs thèmes de quête de la connaissance et de préservation des mystères sacrés. Cependant, la rigueur historique et l’authenticité sont des valeurs également chères aux francs-maçons, et ils pourraient critiquer le manque de preuves concrètes et la tendance au sensationnalisme.
Les francs-maçons, engagés normalement dans la recherche de la vérité et de l’éthique, peuvent, tout naturellement, critiquer le livre pour son manque de rigueur historique et son inclination à embellir les faits pour augmenter l’attrait du récit. Une approche plus factuelle et moins spéculative serait plus alignée avec les principes maçonniques de recherche de la vérité.
Toutefois, même encore de nos jours, les fils de la lumière se considèrent toujours comme les héritiers spirituels des Templiers, partageant des idéaux de fraternité, de quête de la vérité et de résistance à l’oppression. Le livre de Gérard de Sède, en explorant l’histoire et les mystères des Templiers, touche à des thèmes qui sont profondément enracinés dans la tradition maçonnique… malgré les travaux éclairés d’éminents maçonnologues contemporains !
Dans la publication dont nous disposons, celle du 2e trimestre 1970, nous apprécions, en annexe, le titre « Point de vue d’un hermétiste », les différents plans et cartes offerts à la sagacité du lecteur. Gérard de Sède pose la question de savoir si, aux yeux d’un hermétiste, la ville de Gisors offrait des particularités remarquables. Question enrichie d’une carte de France « hermétique » en 13 zones symboliques ayant Bourges comme capitale (p. 278-279).
Puis nous trouvons divers graphiques tels ceux de la croix percée, du célèbre jeu de mots Tarot, Artos, Porta ainsi que celui de l’alphabet maçonnique. L’annexe 2 présente, elle, une chronologie allant de 1066, l’auteur y répertoriant Roger de Montgomery, grand-maître de la maçonnerie anglaise, à 1946, date à laquelle Roger Lhomoy déclare avoir découvert, sous le donjon de Gisors, une crypte contenant 30 coffres, 19 sarcophages et 13 statues…
Les Templiers sont parmi nous: L’énigme de Gisors et le secret du Temple, dont la première édition est publiée en 1962, est une œuvre intrigante et captivante qui mêle histoire, ésotérisme et enquête. Gérard de Sède offre une exploration riche en détails et en mystères, mais son penchant pour le sensationnalisme et les spéculations non fondées affaiblit la rigueur académique de l’ouvrage. Du point de vue maçonnique, le livre évoque des thèmes familiers et fascinants, mais appelle également à une réflexion critique sur la rigueur et l’authenticité historique. En somme, c’est une lecture fascinante pour ceux qui s’intéressent à l’histoire secrète et aux mystères, tout en gardant à l’esprit la nécessité de discernement critique.
Une certaine rigueur s’imposant, revenons donc que l’histoire vraie de Roger Lhomoy et le Trésor des Templiers à Gisors
Le château de Gisors, situé en Normandie, est un site historique célèbre pour son association avec les Templiers. Construit au XIe siècle, il a servi de forteresse et a été un lieu de détention pour plusieurs figures importantes de l’époque médiévale. C’est dans ce contexte que Roger Lhomoy, gardien du château, prétend avoir découvert des indices menant à un fabuleux trésor des Templiers.
Dans les années 1940, Roger Lhomoy, qui travaillait comme gardien du château de Gisors, entreprit des fouilles clandestines sur le site. Il déclara avoir trouvé une crypte secrète contenant des artefacts et des trésors appartenant aux Templiers. Selon lui, cette crypte contenait des documents, de l’or, et d’autres objets de grande valeur historique et ésotérique.
Les affirmations de Lhomoy attirèrent rapidement l’attention des chercheurs et des historiens. Gérard de Sède, dans son livre Les Templiers sont parmi nous, raconte l’histoire de ces fouilles et des supposées découvertes. Gérard de Sède utilise le récit de Lhomoy comme point de départ pour explorer l’histoire des Templiers et les traditions ésotériques qui leur sont associées.
Toutefois, ces révélations furent accueillies avec scepticisme par la communauté académique. Les fouilles de Lhomoy n’étaient pas autorisées et manquaient de rigueur scientifique. Aucune preuve tangible et vérifiable de l’existence du trésor des Templiers n’a été présentée. Les autorités ont même bloqué les fouilles ultérieures, ajoutant une couche de mystère et de controverse à l’affaire.
Malgré le manque de preuves concrètes, l’histoire de Roger Lhomoy et du trésor de Gisors a eu un impact significatif sur l’imaginaire collectif. Elle a inspiré de nombreux auteurs, historiens amateurs et chercheurs d’aventures, alimentant les théories de conspiration et les spéculations autour des Templiers et de leurs secrets. Gérard de Sède, avec son approche narrative et ses hypothèses audacieuses, a contribué à populariser cette histoire et à la faire entrer dans le domaine de la légende.
La réaction du ministre de la Culture
En 1964, André Malraux, alors ministre de la Culture, réagit à la publication de Les Templiers sont parmi nous-L’énigme de Gisors et le secret du Temple par Gérard de Sède en ordonnant des fouilles au château de Gisors. Ces fouilles faisaient suite aux déclarations de Roger Lhomoy, gardien du château, qui avait affirmé avoir découvert une crypte contenant un trésor des Templiers.
André Malraux, connu pour son intérêt pour l’art et l’histoire, a vu dans cette histoire une opportunité de découvrir un trésor historique de grande importance. Les fouilles, cependant, n’ont abouti à aucune découverte substantielle. Selon les rapports, le tunnel que Lhomoy avait exploré s’était effondré, rendant toute vérification de ses affirmations impossible.
Les fondations du château ont été déstabilisées par ces recherches, ce qui a soulevé des préoccupations quant à la conservation du site historique. L’implication d’André André Malraux dans cette affaire a contribué à légitimer, temporairement, les revendications de Lhomoy et les théories de de Sède, suscitant un intérêt public considérable. Cependant, le manque de résultats concrets a également alimenté le scepticisme quant à la réalité du trésor des Templiers à Gisors.
La collection « L’aventure secrète » des éditions J’ai lu est dédiée aux ouvrages qui explorent les mystères historiques, les énigmes non résolues et les légendes fascinantes. Ces livres invitent les lecteurs à plonger dans des récits captivants où se mêlent histoire, secrets, et découvertes.
Chaque ouvrage de cette collection offre une enquête qui reste accessible et passionnante, permettant à chacun de découvrir les aspects cachés de notre patrimoine et de notre histoire. « L’aventure secrète » est idéale pour les amateurs de mystères historiques et d’aventures intellectuelles.
*Gérard de Sède (1921-2004), né Gérard-Marie de Sède de Liéoux le 5 juin 1921 à Paris, est issu d’une famille aristocratique. Il grandit dans un environnement cultivé qui nourrit son intérêt pour l’histoire et la littérature. Après des études littéraires, il se lance dans une carrière de journaliste et d’écrivain.
Gérard de Sède s’est fait connaître par ses ouvrages consacrés aux mystères historiques et ésotériques de la France. Il s’est particulièrement intéressé aux Cathares, aux Templiers et à l’affaire de Rennes-le-Château. Il est considéré comme un pionnier et une référence en matière d’ésotérisme et de symbolisme, ayant inspiré de nombreux auteurs et romanciers.
Parmi ses œuvres les plus notables, on trouve, à la suite, en 1962, de Les Templiers sont parmi nous-L’énigme de Gisors et le secret du Temple, Le Trésor Maudit de Rennes-le-Château (1967), un livre explorant l’histoire de l’abbé Saunière et le trésor qu’il aurait découvert et qui a grandement contribué à populariser l’affaire de Rennes-le-Château et a inspiré de nombreux auteurs et chercheurs et La race fabuleuse-extra-terrestres et mythologie mérovingienne (1973), une enquête sur les mythes et légendes entourant les origines des différentes races humaines.
Les Templiers sont parmi nous-L’énigme de Gisors et le secret du Temple
Gérard de Sède – J’ai lu, Coll. L’aventure secrète, 2012, 384 pages, 7,60 €
En 1721 le duc de MONTAGU Grand Maître de la Grande Loge de Londres, trouvant des erreurs dans toutes les constitutions Gothiques demanda au Frère James Anderson de les condenser en une nouvelle et meilleure méthode. Cette nouvelle constitution maçonnique prit du retard, tandis qu’en 1722 parurent les CONSTITUTIONS DE ROBERTS, un manuscrit d’Ancien Devoir imprimé pour la première fois de l’histoire. Anderson fit paraître ses constitutions en 1723 cinq mois après les constitutions de Roberts.
Etait-ce une réponse hanovrienne à un projet Stuartiste ? Et quel était donc le contenu des constitutions de Roberts ?
Érudit passionné, Jules Mérias s’est distingué par ses nombreux ouvrages et articles consacrés à l’alchimie et à l’initiation maçonnique, qu’il explore comme des voies métaphysiques. Refusant de confondre opinions et vérités, il se sert de l’histoire pour retrouver les sources authentiques de l’initiation. À travers ses travaux, il met en lumière les invariants techniques des traditions ésotériques, transcendant ainsi les divergences doctrinales.
Retrouvez, en date du 16 juin denier, note note de lecture « Dévoilement des secrets maçonniques anciens : “Les Constitutions de Roberts (1722)”.
Jules Mérias, sous son nom de plume, nous a déjà donné plusieurs livres dont notamment, coécrit avec Laurent Philippe, Études alchimiques – Quatre traités d’Alchimie expliqués par la chimie de leur temps (Gutenberg Reprint, 2018) où l’on trouvera dans ce précieux et pédagogique ouvrage un exposé en clair des opérations en laboratoire, sans compter sur son Les trois secrets des francs-maçons – Techniques de transformation dans la tradition maçonnique (Dervy, 2016) où il nos dévoile les buts de la franc-maçonnerie qui ne sont d’ordre ni productif ni quantitatif, mais moral et spirituel, une organisation qui se différencie donc bien du reste de la société humaine ou encor avec La voie du franc-maçon – Techniques initiatiques pour la Franc-Maçonnerie spéculative (Dervy, 2003) où il nous révèle que, dans toutes les traditions, les initiations comportent des méthodes destinées à provoquer la progression de l’initiation virtuelle vers l’initiation effective. Jules Mérias nous avait offert, en 2020, et déjà aux Éditions de l’Art Royal, son Qu’est-ce que la Franc-Maçonnerie ? – Doctrine, techniques, espérance que nous vous avions présenté, ici-même, le 15 février 2022.