lun 15 décembre 2025 - 22:12
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RUSSIE : Les grandes loges d’Arménie et d’Azerbaïdjan ne se reconnaissent pas

De notre confrère russe gazeta.ru

Le chef de la Grande Loge de Russie Andrei Bogdanov a expliqué comment ils sont acceptés dans les maçons.

Pour la plupart des gens, les organisations maçonniques sont associées à des communautés fermées accessibles uniquement à quelques privilégiés – mystérieuses et sombres. Pourtant, à notre époque, les francs-maçons tentent de détruire ce stéréotype. Le grand maître de la Grande Loge, Andrei Bogdanov, a admis à Gazeta.Ru que maintenant les francs-maçons sont principalement engagés dans des œuvres caritatives. En outre, il a évoqué les prix des tabliers maçonniques, les attitudes envers les vaccinations et le manque de liberté des femmes.

– Aux élections présidentielles de 2008, vous étiez l’un des candidats, étant déjà membre d’une organisation maçonnique. Cependant, on sait que les francs-maçons tentent de se distancer de la politique. Comment la loge a-t-elle ressenti vos activités politiques à cet égard ?

– En Franc-Maçonnerie, il est interdit de discuter religion et politique au niveau officiel. Et il n’est interdit à personne d’être un professionnel dans n’importe quel domaine, et il y a beaucoup d’hommes politiques bien connus parmi nous – à la fois des dirigeants de pays, des présidents. Par conséquent, cela ne pose aucun problème.

– Pourquoi ne pouvons-nous pas parler de politique et de religion ?

– La politique et la religion séparent les gens. Vous ne serez pas accepté dans la franc-maçonnerie si vous ne croyez pas en Dieu, mais ce n’est en aucun cas une religion. Les questions religieuses et politiques suscitent des controverses. Et dans la franc-maçonnerie, ils essaient de s’éloigner de ces moments qui divisent les gens.

archives personnelles d’Andrey Bogdanov

– Il existe un stéréotype selon lequel les francs-maçons aspireraient à la domination du monde. Essayez-vous de le détruire?

– La franc-maçonnerie au cours des 10 dernières années, est probablement devenue assez ouverte. Chaque Grande Loge – par exemple, la Grande Loge Unie d’Angleterre – a un site Web, des réseaux sociaux, et tout le monde les utilise assez facilement, ils montrent ce que fait la Franc-Maçonnerie. C’est d’abord la charité et le désir de répandre la connaissance.

– Sur la charité. En octobre, vous avez organisé une soirée caritative pour vendre un livre sur l’histoire de la franc-maçonnerie, accompagné de champignons. Savez-vous déjà combien vous avez réussi à gagner ?

– Oui, 82 mille roubles.  Et je n’ai vendu qu’un fût de dix litres dans les bocaux. Cet argent ira pour le Nouvel An aux personnes âgées, aux patients du service de soins infirmiers de l’hôpital régional de la région de Mozhaisk.

– Pourquoi as-vous décidé de les aider ?

– Il se trouve qu’au début de la pandémie de coronavirus, un ami m’a contacté, qui déjà aidait. Tout était fermé, il était impossible de partir et je passais la pandémie dans ma datcha à Mozhaisk – c’était plus facile pour moi. Depuis, nous achetons régulièrement des produits et les livrons.

– Avez-vous beaucoup d’actions de ce type ?

– Chaque loge, et nous avons une cinquantaine de loges, a sa propre association. Ils ne s’occupent pas forcément des personnes âgées : quelqu’un aide les orphelinats, quelqu’un – les enfants surdoués.

– Avez-vous vous-même ramassé des champignons ? Ce n’était pas dommage de donner, est-ce un travail difficile?

– J’ai ramassé et salé. Probablement, je referai encore une telle action: il me reste encore 50 litres. Ma famille, bien sûr, est grande, mais nous ne mangerons pas tant que ça.

– Avez-vous une recette secrète ?

– Ce n’est pas secret, mais comme je crois, tout à fait commun. Sel et épices.

– A en juger par votre Instagram, vous donnez l’impression de quelqu’un qui aime profiter de la vie. Vous a-t-on déjà jugé pour cela?

– Peut-être que quelqu’un me condamne. Mais je ne dépends que de mon propre argent, je cuisine des aliments à partir de produits, dont beaucoup ont été cultivés de mes propres mains. C’est un tel passe-temps, et je n’y vois rien de mal.

– Tout cela va-t-il à l’encontre de l’image maçonnique ?

– Au contraire, j’essaye ainsi de montrer que je mène une vie ordinaire, pour que les gens comprennent que les Maçons sont des gens ordinaires qui sont tout ce qui est terrestre, et non des surhommes.

– Quelle est votre mission à la tête de la Grande Loge ?

– Pour le moment, la mission est le développement de l’ordre. Parce que nous sommes assez jeunes au sens maçonnique. En Russie, l’ordre a été relancé en 1995, bien que la franc-maçonnerie soit arrivée en Russie en 1731. Cette année marque le 290e anniversaire. En fait, j’ai maintenant une mission – c’est le développement de l’ordre dans tout le pays.

archives personnelles d’Andrey Bogdanov

– À quelle fréquence vous rencontrez-vous?

– Il y a des loges qui se réunissent une fois par mois, il y a celles qui se réunissent deux fois par mois. Cela dépend de la loge.

– Combien de personnes y a-t-il dans votre Obédience ?

« Il y a environ 1 300 personnes dans la Grande Loge, et elle regroupe une cinquantaine de loges. L’homme entre dans la loge ordinaire en tant qu’organisation principale. Et la Grande Loge est comme la règle des loges

– Avez-vous des réunions au niveau international ?

– Bien sûr. Par exemple, le 16 novembre, je serai à Berlin pour la Conférence mondiale des Grands Maîtres du Monde. Maintenant, la pandémie est très inquiétante. J’ai l’habitude de faire quatre voyages par mois à l’étranger pour des réunions maçonniques. Pendant la pandémie, je suis allé plusieurs fois à l’étranger, notamment en Géorgie et au Kazakhstan.

– Que pensez-vous de la vaccination ?

– Je suis un partisan actif de la vaccination. J’ai fait le premier vaccin en janvier 2021, je vais être revacciné. Si j’étais le patron, je rendrais la vaccination obligatoire.

– Dans votre Loge, avez-vous forcé les frères à se faire vacciner ?

– Non, mais j’ai activement fait campagne pour les frères. Beaucoup ont écouté. Il y a ces frères qui sont contre la vaccination et ne se feront pas vacciner. Mais c’est comme dans n’importe quelle structure.

– Les femmes peuvent-elles rejoindre l’ordre ?

– Nous n’acceptons pas les femmes dans la franc-maçonnerie régulière. L’une des principales raisons est que la franc-maçonnerie est une organisation conservatrice et modifie très rarement ses règles et ses lois. Qui peut être franc-maçon ? Un homme libre de bonnes mœurs. Mais la question de la liberté des femmes n’a été largement tranchée qu’à la fin du siècle dernier. Quand pensez-vous que les femmes ont été autorisées à voter en Suisse ?

– Dans les années 80 ?

– En 1991. Imaginez, ils nous enseignent la démocratie et les droits de l’homme, et eux-mêmes n’ont autorisé les femmes à voter qu’en 1991 – dans le dernier canton. Et l’absence du droit de vote est l’un des principaux signes d’absence de liberté. Je peux supposer que dans 10, 20, 30 ans, les femmes seront acceptées dans la franc-maçonnerie régulière. Peut-être.

– Mais les loges des femmes existent…

– Oui, mais ce n’est pas dans la franc-maçonnerie régulière, c’est à part, comme toujours avec les femmes, quand elles disent : « Nous avons nous-mêmes les mêmes droits et voulons faire la même chose que les hommes. » Il y a deux loges de femmes en Angleterre, elles se sont organisées elles-mêmes, et 99% des règles de leur charte sont les mêmes que dans la franc-maçonnerie masculine. Mais les hommes n’y sont pas acceptés. Malheureusement, il n’y a pas encore de tels loges en Russie. Mais nous aidons les femmes qui souhaitent rejoindre la franc-maçonnerie avec des conseils vers où se tourner.

– Peut-on rejoindre une loge maçonnique anglaise sans être anglais ?

– Oh, bien sûr.

archives personnelles d’Andrey Bogdanov

– Vous dites, « un homme de bonnes mœurs ». Comment savoir si une personne l’est ou pas?

– Pour rejoindre l’ordre, vous devez avoir deux recommandations de Maîtres Maçons. Si les candidatures arrivent en ligne, il n’y a pas deux recommandations. Ensuite, quatre, cinq, six personnes discutent avec le candidat – les frères de la loge. Et si deux maîtres recommandent cette personne, alors il est autorisé à être interrogé sous un bandeau.

qu’est-Ce que c’est?

– Un homme vient à une réunion de la loge, le travail est interrompu, il est amené au travail dans la loge les yeux bandés, et dans l’heure il est interrogé par toute la loge. Ils posent des questions – de « né-marié » à n’importe quel problème philosophique. On peut dire qu’une personne est bouleversée, parce qu’elle est acceptée dans une famille – dans une fraternité. Après cela, la personne est sortie, libérée et la loge discute et vote secrètement. Selon nos règles, qui ont plus de trois cents ans, si trois personnes de la loge ont voté contre, une personne n’est pas acceptée dans les Maçons. Et dans la loge, il peut y avoir 7 personnes, et 300. Et si sur trois cent trois votent contre, la personne ne sera pas acceptée.

– Qui fabrique l’es accessoires maçonnique en Russie ?

– Nous les amenons aux ateliers de couture ordinaires – ils fabriquent juste des accessoires selon nos échantillons. Ou nous achetons à l’étranger, en Angleterre ou en France. Un tablier ordinaire (zapon) pour un artisan ordinaire coûte environ 50 euros. Et pour le tablier d’un grand officier – selon l’endroit où l’on commande – le prix peut monter jusqu’à 3500.

– Quels sont les principes qui sous-tendent la conception des tabliers ?

– La conception des tabliers est déjà ancienne – elle a 300 ans. Cela dépend des rites selon lesquels la loge fonctionne. Et il y en a plusieurs. Si vous avez vu, il existe des tabliers avec une bordure rouge, bleue et verte. C’est juste que différentes loges fonctionnent selon des rituels différents.

Andrey Bogdanov
Le Grand Maître de la Grande Loge Andrei Bogdanov dirige l’Organisation Maçonnique Russe depuis 2007. Au moment où il a rejoint l’Ordre, il avait déjà eu de nombreuses années d’activité politique active : en 1990, il est devenu un militant du Parti démocratique de Russie, et plus tard rejoint son conseil politique. Après avoir obtenu son diplôme de l’Académie économique russe Plekhanov en 1993, Bogdanov a participé aux travaux de la Conférence constitutionnelle sur la rédaction de la Constitution de la Fédération de Russie en 1993. Dans la même année, il a présenté sa candidature à la Douma d’État, mais n’a pas reçu de mandat. Le politicien et technologue politique Andrey Bogdanov a participé à l’élection présidentielle de 2008 - il a reçu 1,3% des voix. Plus tard, il a fondé l’Organisation publique russe pour le développement des technologies sociales «Andrey Bogdanov Center». En septembre 2014, il a dirigé le « Parti communiste pour la justice sociale » qui a été créé avec son soutien. 

– Vous avez dit que vous aviez réussi à vous rendre au Kazakhstan pendant la pandémie. Depuis combien de temps la grande loge existe-t-elle?

– Nous sommes la loge mère de la Grande Loge du Kazakhstan. Maintenant, ils sont déjà complètement indépendants, mais nous leur avons transmis des rituels et des coutumes – tout comme la Grande Loge Nationale française nous les a transmis à nous, notre mère. Le français a été créé par la Grande Loge Nationale d’Angleterre. Donc pour nous, l’Angleterre est une grand-mère.

– dans quels autres pays de l’espace post-soviétique y a-t-il des loges ?

– La Grande Loge de Russie est la loge mère de la Grande Loge d’Arménie, de la Grande Loge d’Azerbaïdjan, de la Grande Loge de Géorgie, de la Grande Loge du Kazakhstan. Il existe également des loges maçonniques en Moldavie et dans toutes les républiques baltes, en Ukraine. En Biélorussie, il y a trois loges sous la juridiction de la Russie, c’est le district russe – une association non territoriale. Et il existe une loge ordinaire, c’est-à-dire primaire, appelée l’Honorable, à Bichkek.

– Si les loges arménienne et azerbaïdjanaise se rencontrent, n’y a-t-il pas de conflit entre elles ?

– Malheureusement, la Grande Loge d’Arménie et la Grande Loge d’Azerbaïdjan ne se reconnaissent pas. Mais comme les deux Grandes Loges ont été créées par la Grande Loge de Russie, les deux sont souvent présentes à nos assemblées, et il n’y a pas de problèmes entre les frères. De plus, il y a des frères arméniens, azerbaïdjanais et turcs dans la Grande Loge de Russie.

OnVaRentrer.fr, le réseau maçonnique gratuit qui fête ses 5 ans et ses 5000 membres. Un Succès croissant

Le mois dernier, le plus important réseau privé maçonnique fêtait son cinquième anniversaire. Dans quelques jours, il fêtera son 5 000è membre !

Mois après mois, tuilage après tuilage, 5 000 Frères et Soeurs de toutes obédiences de la francophonie sont venus s’inscrire sur le réseau appelé par les intimes OVR.

Depuis 5 ans, des milliers de petites annonces entre francs-maçons ont été enregistrées et ont permis des ventes ou des achats de voitures, d’appartements, des échanges de vacances, des stages ou des emplois… et des rencontres plus personnelles.

La bourse aux profanes : plus de 1 000 alertes de profanes chaque année sont envoyés aux Frères et Sœurs qui créent une alerte pour leur région. En effet, sur la France entière, des profanes frappent à la porte du Temple et le Réseau OnVaRentrer se chaque de la mise en relation.

Un annuaire de la Fraternité : depuis 2 ans, un annuaire permet à toutes les Soeurs et les Frères de s’inscrire pour offrir gratuitement leurs services.

Il y a 3 ans, OVR avait lancé un Blog maçonnique intitulé OVR-Blog. Face au succès et à la demande générale, il est devenu journal maçonnique et se nomme désormais 450.fm.

Les animateurs du réseau ont prévu pour l’année prochaine de nouveaux services pour rendre ce réseau encore plus dynamique. Souhaitons-lui longue vie et belle route.

ALCHIMIE : La Rose de Paracelse

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Court-métrage de Thierry Bourcy

Au soir de sa vie, le vieil alchimiste Paracelse reçoit un disciple…

Il sortit un sac et, de sa main droite, le renversa sur la table : en glissa un flot de pièces d’or. Paracelse, pour allumer la lampe, avait dû lui tourner le dos. Quand il se retourna, il remarqua dans sa main gauche, une rose. La rose l’inquiéta.

Il se pencha, oignit l’extrémité de ses doigts et dit :

– Tu me crois capable d’élaborer la pierre qui transmute les éléments en or. Mais ce n’est pas l’or que je cherche, et si c’est l’or qui t’intéresse, tu ne seras jamais mon disciple.

– L’or ne m’intéresse pas, répondit l’autre. Ces pièces de monnaie ne sont rien d’autre qu’une preuve de mon envie d’apprendre. Je veux que tu m’enseignes le Grand œuvre. Je veux t’accompagner sur le chemin qui mène à la Pierre.

Paracelse dit avec lenteur :

– Le chemin, c’est la Pierre. La Pierre, c’est le point de départ. Si tu ne comprends pas cela, tu n’as pas encore commencé à comprendre. Car le but est dans chacun de tes pas.

L’autre le regarda d’un air méfiant et d’une voix distincte :

– Mais, il y a un but ? Paracelse se mit à rire.

Un regard maçonnique sur le Prix Goncourt 2021 !

Ayant la chance de vivre actuellement au Sénégal, la lecture de ce roman dans l’ambiance de l’africanité a été une réelle joie et je vous invite à la partager.

La franc-maçonnerie nous invite à la quête de la vérité. Pierre Pelle Le Croisa y consacre d’ailleurs son dernier livre, en « disséquant » ses différentes approches

linguistiques (Lire une recension de « Les langages symboliques de la quête de

la Vérité, des vérités profanes aux vérités maçonniques »).

Mohamed Mbougar Saar, lui, utilise une approche littéraire, romanesque, pour explorer ce thème avec bonheur !

Le titre de l’ouvrage, « La plus secrète mémoire des hommes », qui a reçu le Prix Goncourt 2021, nous donne une première piste :   Vérité, Mémoire …

Le cabinet de réflexion, avec la formule VITRIOL, nous renvoie aussi, d’une certaine manière, à ce devoir de mémoire ! Non pas la mémoire de faits historiques, mais celle de notre propre vécu et aussi de nos origines, ce que l’on appelle aussi le roman familial.

Le narrateur, lui aussi jeune écrivain sénégalais, se lance dans une quête de la Vérité à propos de son héros (Elimane Madag Diouf ou Elimane  T.C) et de son œuvre (« Le Labyrinthe de l’inhumain ») : qu’est-il devenu ? Que lui est-il arrivé ?

L’œuvre de Mohamed Mbougar Sarr peut se comprendre comme une enquête qui dénoue les fils emmêlés d’une histoire peu banale ; l’art de l’écrivain, c’est naturellement le génie de l’utilisation des mots, la capacité à varier les styles d’écriture, le plongeon dans l’africanité et aussi une réflexion sur le sens de la littérature.

Le drame du héros du livre, Elimane Madag Diouf ou Elimane  T.C., écrivain sénégalais auteur d’un livre fascinant, énigmatique et mystique, « Le labyrinthe de l’inhumain », est en quelque sorte de rechercher une reconnaissance qu’on lui conteste pour des raisons autres que littéraires et qu’il n’obtiendra pas.

Tout être humain est pris dans la cohabitation difficile entre ce d’où il vient et son ambition d’être ! Nous avons tous besoin de reconnaissance ; le problème se pose lorsque notre milieu familial ne nous la délivre pas soit parce que nous le rejetons soit parce que nous ne pouvons bénéficier de son soutien ! Or cette première reconnaissance est primordiale et d’autres ne pourront pas la remplacer.

En franc-maçonnerie, on retrouve cette nécessaire reconnaissance dans le dialogue rituel :

  • Es-tu franc-maçon-ne ?
  • Mes sœurs/frères me reconnaissent comme tel-le.

Comme on le voit, cette quête résonne en nous, nous, franc-maçonnes et francs-maçons qui sommes aussi dans une quête de Vérité.  

Notons, l’utilisation dans le récit du mot « schibboleth », (ce qui chez les écrivains, en dehors de Victor Hugo  (cf Cromwell – 1827), est assez rare), pour signifier un code de reconnaissance entre deux personnages du roman qui ne peuvent plus communiquer autrement que par une relation spirituelle.

Une autre occurrence en lien avec la franc-maçonnerie est l’évocation du rôle de Blaise Diagne, député, (Membre et VM de la RL Pythagore du GODF à Paris) dans le recrutement de tirailleurs sénégalais pour la guerre de 14-18. Pour ce sujet, le ton est nettement plus douloureux ; le reproche et l’incompréhension persistent devant ce que de nombreux sénégalais considèrent encore comme une trahison.

L’actualité de cette œuvre littéraire, c’est aussi de parler vrai de l’africanité et de son rapport parfois ambigu avec l’Occident et en particulier la France.  

Il y a une proximité, à mon humble avis, entre les problématiques africaine et maçonnique : toutes deux sont riches de culture, d’histoire et de génie ! Mais toutes deux sont minées par une réelle désespérance de leurs forces vives : les africains sont nombreux à douter de l’Afrique et la plupart des francs-maçons doutent aussi de la franc-maçonnerie !

Dans les deux cas, on parade mais ensuite on passe à autre chose !

Dans les deux cas, la désespérance prend sa source dans la suspicion vis-à-vis des dirigeants : le plus souvent corrompus pour les africains, sans éclat pour les maçon-ne-s !

La grande différence vient de la jeunesse africaine ; jeunesse insolente, bouillonnante de vie et prête à tous les défis ! En franc-maçonnerie, c’est le règne de la gérontocratie et cela est plus préoccupant car la vieillesse, si elle ne transmet pas, n’a plus d’avenir !

La majeure partie du récit se déroule dans le milieu littéraire de la diaspora africaine à laquelle sont associés des écrivains francophiles d’autres origines ; en contrepoint du sujet principal du roman, la place de la littérature et le rôle de l’écrivain sont les sujets de prédilection de leurs débats ;  je me permets de vous citer une des digressions de l’auteur:

«  La littérature m’apparut sous les traits d’une femme à la beauté terrifiante. Je lui dis dans un bégaiement que je la cherchais. Elle rit avec cruauté et dit qu’elle n’appartenait à personne. Je me mis à genoux et la suppliai : Passe une nuit avec moi, une seule misérable nuit. Elle disparut sans un mot. Je me lançai à sa poursuite, empli de détermination et de morgue ; je t’attraperai, je t’assiérai sur mes genoux, je t’obligerai à me regarder dans les yeux, je serai écrivain ! Mais vient toujours un terrible moment, sur le chemin, en pleine nuit, où une voix résonne et vous frappe comme la foudre ; et elle vous révèle ou vous rappelle, que la volonté ne suffit pas,  que le talent ne suffit pas, que l’ambition ne suffit pas, qu’avoir une belle plume ne suffit pas, qu’avoir beaucoup lu ne suffit pas, qu’être célèbre ne suffit pas, que posséder une vaste culture ne suffit pas, qu’être sage ne suffit pas, que l’engagement ne suffit pas, que la patience ne suffit pas, que s’enivrer de vie pure ne suffit pas, que s’écarter de la vie ne suffit pas, que croire en ses rêves ne suffit pas, que désosser le réel ne suffit pas, que l’intelligence ne suffit pas, qu’émouvoir ne suffit pas, que la stratégie ne suffit pas, que la communication ne suffit pas, que même avoir des choses à dire ne suffit pas, non plus que ne suffit le travail acharné ; et la voix dit encore que tout cela peut être, et est souvent une condition, un avantage, un attribut, une force, certes, mais la voix ajoute aussitôt qu’essentiellement aucune de ces qualités ne suffit jamais lorsqu’il est question de littérature, puisqu’écrire exige toujours autre chose, autre chose, autre chose. Puis la voix se tait et vous laisse dans la solitude, sur le chemin, avec l’écho d’autre chose, autre chose qui roule et s’enfuit, autre chose devant vous, écrire exige toujours autre chose, dans cette nuit sans certitude d’aube. »

Mohamed Mbougar Saar a toutes ces qualités et aussi cette « autre chose » qui éclaire son quatrième roman, belle illustration d’une littérature française contemporaine ;  son jeune âge laisse espérer d’autres œuvres de cet acabit ! Patientons pour les découvrir !

Parce que je suis un amoureux du Sénégal, je terminerai en vous confiant un poème que j’ai écrit il y a près de 15 ans :


La plus secrète mémoire des hommes 

Roman

Auteur : Mohamed Mbougar Sarr

co-Editeurs : Philippe Rey – Jimsaan – 2021 – 457 pages – Prix : 22 €

Prix Goncourt 2021

Table des matières

  • Livre premier
    • Première partie : La toile de l’araignée-mère
    • Deuxième partie : voyage estival
    • Premier biographème : trois notes sur le livre essentiel
  • Deuxième livre
    • Première partie : le testament d’Ousseymou Koumakh
    • Deuxième biographème : trois cris en plein tremblement
    • Deuxième partie : enquêteuses et en quêtées
    • Troisième biographème : Où finit Charles Ellenstein
    • Troisième partie : Nuits de Tango par marée haute
  • Troisième livre
    • Première partie : Amitié – Amour x littérature/politique = ?
    • Quatrième biographème : Les lettres mortes
    • Deuxième partie : la solitude de Madag
  • Remerciements

On lira aussi avec profit :

une recension de Christine Bini

et une autre de Pierre Benetti

Connaissez-vous le mystérieux « Da Vinci Globe » ?

De notre confrère fr.aleteia.org – Par Anna Kurian

Considéré comme le plus ancien globe terrestre au monde, le « Da Vinci Globe », a été découvert inopinément à Londres en 2012. Minuscule, cet ouvrage est attribué par certains experts à Léonard de Vinci lui-même.

Il est considéré comme le plus ancien globe terrestre au monde, il été découvert par hasard en 2012 sur un marché d’art londonien et on attribue sa paternité à Léonard de Vinci en personne… L’histoire fabuleuse du « Da Vinci Globe » a été présentée à Rome, à l’ambassade de Belgique près le Saint-Siège, la semaine dernière.

Là, dans une salle au style médiéval ornée de tapisseries murales, des dizaines de personnalités, diplomates, scientifiques, se sont pressées autour de l’ouvrage unique : un œuf d’autruche du début du XVIe siècle, que l’on ne touche qu’avec des gants.

Une étude de six ans

Lorsque son actuel propriétaire, le chercheur belge Stefaan Missinne, tombe sur l’artefact dans une foire de collectionneurs, il est subjugué par cette trouvaille. Commence alors une étude de six ans à laquelle se sont mêlés plus de 80 chercheurs du monde entier, y compris ceux des Archives du Vatican.

L’auteur mystérieux de cette mappemonde minutieusement gravée sur 2 millimètres d’épaisseur ? Un artiste gaucher qui maîtrisait excellemment la chimie, et qui a voulu dessiner sa propre représentation du monde… Pour beaucoup, ce faisceau d’indices désigne indubitablement le génie florentin. Aujourd’hui le globe est authentifié par une partie des experts comme un De Vinci, même s’il demeure encore bien des énigmes à élucider et de scientifiques à convaincre…

Vous reprendrez bien un p’tit coup de vaccin ?

J’avoue, j’ai longtemps hésité. Pour m’éclairer, je me suis lancé dans la lecture des Confessions de Saint Augustin, puis de celles de Jean-Jacques Rousseau et là, pas d’erreur, à la page sept, sans plus, j’étais convaincu, il valait mieux tout vous dire et bouquiner le dernier Astérix. Eh bien voilà : la vérité, c’est que je ne connais rien à la science, pas davantage à la technologie et à tous ces trucs-là, mais… ça me fascine.

Il faut voir les avancées depuis qu’on a inventé le fil à couper le beurre et l’argent du beurre ! Avec la même coupe on a réussi à couper court pour aller plus vite (bel hommage à la torpédo !), puis notre époque exceptionnelle a réussi à couper la parole sans couper le souffle ce qui fait que dans tous les débats on a des bribes de mots où chacun peut entendre ce qu’il veut, merveille du respect d’autrui ; et, toujours plus raffiné, on coupe les cheveux en quatre, performance inégalable !

Alors, pensez donc pour le vaccin ! Avant, c’était sportif. Il fallait coincer le microbe ou le virus, le tuer ou l’affaiblir, je présume en lui tapant plus ou moins fort sur l’occiput, tandis qu’avec le système à ARN messager, le progrès est considérable. À commencer par le nom choisi dans notre mythologie gréco-latine, puisque le grand messager, celui des dieux, était Mercure. Il est vrai que c’était aussi le dieu des voleurs, mais ne nous attardons pas sur cette question, quoiqu’elle soit bonne.

Deuxième progrès, la technique mise en œuvre. Rien que d’y penser, j’en ai le cervelet qui frétille. C’est bien la preuve que le génie existe ! Maintenant ce n’est plus un attaquant extérieur que tes soi-disant frères humains te refilent, non, ce sont tes propres cellules que l’on oblige à fabriquer elles-mêmes l’ennemi contre lequel tu vas apprendre à te défendre. Sioux, hein ? Le masochisme guérisseur, quelle formidable trouvaille ! Comme ça, tu n’as qu’à t’en prendre à toi-même, voilà qui te remettra l’humilité en place.

Moi, quand j’ai appris ça, je me suis rappelé Maurice Radiguet, le père de Raymond, mort de la typhoïde à vingt ans, peu après avoir écrit « Le diable au corps ». Son papa, donc, avait publié un article, dans l’hebdomadaire « Le Pêle-mêle » du 11 février 1900, imprimé chez G. Richard, 7 rue Cadet, une chronique où il s’émerveillait de la découverte du vaccin contre la rage de Pasteur et imaginait la production de vaccins pour remédier aux maux de notre société. L’antiéthyline, pour combattre l’alcoolisme, l’anti-kleptomane, contre le vol, sans compter des vaccins contre la paresse, microbe composé, selon lui, de : Sang de vieux loir : 0,100 ; Sang de couleuvre : 0,100 ; Sang de lézard : 0,100 et Sang de vieil employé d’administration : 0,700. Il imagine aussi des vaccins contre le tempérament belliqueux, la passion du jeu, l’impolitesse, les ragots, et autres.

Mais ce ne sont que des vaccins « anti », contre, ce qui donne une idée bien négative de notre généreuse société. Positivons, que diable ! Et l’ingénieux Maurice d’imaginer un vaccin optimiste : le Vaccin matrimonial. En voici la formule :

La composition de ce virus est encore un secret que l’Institut Multivaccinal ne peut révéler. Un des plus graves problèmes sociaux est certainement celui de la repopulation. On se marie de moins en moins… Les jeunes hommes, actuellement, avec un farouche égoïsme, préfèrent rester célibataires plutôt que de connaître les douces joies de la misère partagée. La découverte du virus matrimonial est donc le plus grand bienfait pour l’humanité.

Ô vous, pauvres mères, qui traînez à la remorque de grandes filles à marier, vous, jeunes filles qui pour tout bien n’avez que vos charmes et votre jeunesse, achetez notre sérum matrimonial… Et partout, partout, au théâtre, au bal, au bois, aux champs, à la mer, piquez, piquez sans relâche, ce sera beaucoup plus convenable que de faire les doux yeux et le résultat ne se fera pas attendre. Vingt soupirants aspireront à cette main charmante qu’aucun d’eux ne semblait remarquer et n’auront plus qu’un rêve : posséder ce minois piquant ! (Pour plus de sûreté, joindre au virus matrimonial une bonne dose de virus du désintéressement, d’un effet foudroyant sur les coureurs de dot).

Après ce récit épique, imaginez à présent l’immensité du champ qui s’ouvre devant l’ARN messager. Tous les maux intérieurs que nous connaissons bien, l’ignorance, le fanatisme et l’ambition non pas combattus par la raison, combat inégal s’il en est, mais transformés dans notre for intérieur par l’élixir du bien. Ah ! moyennant une petite piqûre de rien du tout, sécréter de l’intérêt pour ses frères humains, une véritable fraternité au lieu d’ignorer l’autre, de l’écoute et un dialogue constructif après transmutation du fanatisme, et avec la modestie en prime…

Bon, c’est décidé ! Je vais de ce pas déposer un brevet pour créer un laboratoire P4 de recherche sur ce messager-là. Je vous en révélerai l’emplacement dès que j’aurai reçu l’agrément des autorités chinoises. Rejoignez mon joint-venture. C’est le jackpot assuré, je vous dis. Des milliards en perspective. En attendant, vous reprendrez bien un p’tit coup de vaccin ? Allez, c’est moi qui régale !

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Documentation issue du site « La France pittoresque ».

ITALIE : La porte du temple

De notre confrère italien Expartibus – Par Rosmunda Cristi

Evangile selon saint Matthieu 7:13-14 BDS

Entrez par la porte étroite ; en effet, large est la porte et spacieuse la route qui mènent à la perdition. Nombreux sont ceux qui s’y engagent. Mais étroite est la porte et resserré le sentier qui mènent à la vie ! Qu’ils sont peu nombreux ceux qui les trouvent !

Avez-vous déjà pensé à l’importance de cet espace délimité de tout bâtiment, mais aussi d’une simple maison, qui voit tout et à travers laquelle tout passe ?

Oui, nous parlons de l’entrée et de son élément clé : la Porte ! En architecture, comme dans la vie, c’est une ouverture cruciale, que nous ne pouvons ignorer, que personne ne peut contourner.

La Porte a toujours représenté un objet emblématique et, en même temps, elle représente un symbole plein de significations qui ont traversé les siècles, pour arriver à nos jours, continuant à fasciner.

C’est cet élément architectural qui, comme l’indique Vitruve dans son ‘De Architectura’, marque une brèche dans les murs urbanisés. C’est l’espace qui délimite et définit deux environnements distincts, attribuant, au fil du temps, des significations larges et profondes non seulement sur la relation entre l’intérieur et l’extérieur, mais aussi sur la valeur entre le sacré et le profane, sur la vie et la mort, sur le connu et l’inconnu.

Depuis les temps anciens, elle a été reliée à une forte symbolique et iconographie, interprétée de temps en temps par différents sujets : pour les Grecs antiques le dieu du seuil était Hermès, souverain du passage et du franchissement, qui était censé se manifester dans tout type d’échange, de transfert et de dépassement; pour les Romains, le gardien des portes était le bicéphale Janus, dieu à deux têtes tournées vers les côtés opposés, afin qu’il puisse garder à la fois l’entrée et la sortie, symbole du passé et de l’avenir, mais aussi d’extérieur et d’intérieur.

La possibilité que cet élément permette d’être laissé « ouvert ou fermé » donne un pouvoir important à celui qui a le droit de contrôler son transit : ce n’est pas un hasard si les « Portes » des cités médiévales avaient à la fois vocation à délimiter le territoire et d’observer, de vérifier et de sélectionner les personnes autorisées ou non à accéder.

Au fil des siècles, la communication de l’expression esthétique du bâtiment s’est résumée sur la porte, qui a déterminé l’entrée principale, devenant progressivement plus précieuse et décorée selon l’usage prévu et le commanditaire.

Dans de nombreuses représentations picturales, même dans l’Ancien Testament, il est devenu l’emblème du salut éternel et de l’admission au paradis d’où Adam et Eve ont été expulsés.

Aujourd’hui encore, il n’a pas perdu son sens allégorique et continue d’être un élément d’identification important du bâtiment et des personnes qui le fréquentent : le passage du seuil de la maison, du lieu de travail, du lieu de culte ou du gymnase ; marque les moments de la vie d’une personne, marque le début et la fin d’une action, d’une activité, d’un état d’être.

Et c’est ainsi qu’elle devient métaphore de la vie elle-même, marquée par les seuils continuellement franchis, portes fermées au visage ou ouvertes sur son propre destin !

L’univers linguistique qui gravite autour du mot « porte » est directement proportionnel à son importance symbolique. Toutes les métaphores qui utilisent le terme « porte » sous-tendent le « changement d’état », qui est, en définitive, sa véritable raison.

La révélation même du sacré passe par une ouverture dans le monde du « non-être », une fracture par laquelle l’ordre, contrairement au chaos, pénètre l’espace et le transforme en ordre, c’est-à-dire en monde.

De même que le signifiant « porte », dans son acception abstraite, est utilisé pour nommer des types de passage qui dépassent largement le sens architectural, de même la représentation de l’ouverture et sa considération comme lieu de changement d’état conduisent le symbole « Porte » à représenter bien plus que le passage matériel et par conséquent à devenir aussi un emblème de la nouvelle naissance, de l’initiation, de l’évolution physique, psychique et spirituelle, de la connaissance absolue, de l’extase mystique, de la réalisation de la plénitude de l’existence humaine .

Elle se resserre et s’abaisse pour symboliser cette difficulté et, avec l’image du pont, trouve sa place dans les rituels et mythologies initiatiques et funéraires ; elle représente le lieu de transit entre deux états, deux mondes, entre le connu et l’inconnu, la lumière et les ténèbres, la richesse et la misère.

Elle ouvre sur un mystère : franchir la Porte, du point de vue initiatique, fait allusion à l’évolution spirituelle, à l’accès à un degré supérieur de connaissance, à l’accession à la vérité. C’est l’invitation au voyage dans l’au-delà.

C’est l’exutoire qui permet d’entrer et de sortir, c’est ce passage possible, ainsi qu’unique, d’un champ à un autre : souvent au sens symbolique, du champ profane au champ sacré.

La Porte du Temple maçonnique est placée entre les deux Colonnes et s’ouvre sur une façade murée surmontée d’un fronton triangulaire ; au-dessus du fronton une boussole, avec les pointes vers le haut, pointe vers le ciel.

La Porte du Temple doit être très basse, comme dans les temps anciens : en entrant dans le temple, en effet, le heurtoir doit plier, non pas en signe d’humilité, mais pour souligner la difficulté du passage du monde quotidien au monde un initiatique.

Ce geste lui rappelle aussi qu’étant mort à la vie profane, il renaît à une nouvelle vie, à laquelle on accède de la même manière que celle de l’enfant qui vient au monde.

Edouard Plantagenet observe que

la Porte du Temple est désignée comme la Porte de l’Occident : cela nous rappelle que le soleil se couche à son seuil, c’est-à-dire que la Lumière s’éteint. Au-delà donc règnent les ténèbres, le monde profane.

La porte d’entrée du temple est l’un des symboles les plus silencieux de toute l’iconographie ancienne et maçonnique ; on en parle peu d’un point de vue symbolique et initiatique.

Souvent, il n’est considéré que comme un meuble, puisque l’attention est portée sur les couvreurs, l’extérieur et l’intérieur, qui en sont les gardiens. Mais de la compréhension de son caractère sacré et de ses fonctions réelles, nous pouvons plutôt tirer un grand enseignement.

L’étymologie même du mot nous offre déjà une première interprétation ; du latin « Porta » dont le sens originel indique un « passage », un transit qui conduit d’une condition à une autre, comme par exemple le disaient les Pythagoriciens : passer à gué un fleuve d’une rive à l’autre.

Il est intéressant de rappeler que sur la base de la porte d’entrée hermétique du temple de la Loge du célèbre Marquis Palombara, célèbre alchimiste et frère des Rose-Croix, on peut lire l’inscription latine ‘SI SEDES NON IS’, qui signifie celui qui est sur le point d’entrer’ ; indiquant ainsi à ceux qui s’apprêtent à entrer que le Temple, lieu dynamique et non statique, est une manière de construire, transformer et consolider sa propre spiritualité.

Mais cette écriture révèle un autre avertissement.

Au moment de quitter le temple après avoir accompli le rituel l’inscription, spécialement palindrome, qui apparaît aux yeux de l’adepte, révèle une nouvelle vérité : ‘SI NON SEDES IS’ , « ne cesse d’être un initié »‘ , indiquant qu’un frère, lorsqu’il sort du temple, il ne cesse d’être un initié, il ne doit pas s’asseoir sur ses propres acquis spirituels, sur ses propres certitudes, sur ses lauriers, mais aller dans le monde pour distribuer son amour , le sentiment d’ unité et de fraternité perçu dans le temple .

Seuil comme sortie, sortie comme sortie, comment lâcher prise.
Comment faire face à ce qui se passe.
Les portes existent avant tout pour être ouvertes,
pour accueillir et laisser entrer la lumière, le vent,
les autres.
Nous.
Andrea Marcolongo

L’espoir est que tout Profane qui s’apprête à franchir le seuil de la Porte du Temple se mette en condition pour que ce ne soit que le début d’un voyage à la découverte non seulement de l’avenir, mais aussi et surtout de lui-même.

RUSSIE : Le Grand Maître explique pourquoi les femmes ne sont pas acceptées en Franc-Maçonnerie

De notre confrère russe gazeta.ru

Les femmes ne sont pas autorisées à rejoindre les loges maçonniques car elles ne sont pas libres. Le Grand Maître de la Grande Loge de Russie Andrei Bogdanov l’a évoqué.

Il affirme que « la franc-maçonnerie est une organisation conservatrice et change très rarement ses règles et ses lois », et que seul « un homme libre de bonnes mœurs » peut être franc-maçon.

« La question de la liberté des femmes n’a été décidée qu’à la fin du siècle dernier », a déclaré Andrei Bogdanov.

Il a expliqué que les femmes n’étaient pas considérées comme libres jusqu’à ce qu’elles obtiennent le droit de vote, et en Suisse, le dernier canton ne l’a accordé aux femmes qu’en 1991.

Selon Bogdanov, il existe des loges maçonniques pour femmes en Angleterre.

« Mais ce n’est pas dans la franc-maçonnerie ordinaire, c’est séparé, comme toujours avec les femmes » , a déclaré le Grand Maître. – Les hommes n’y sont pas acceptés <…>. Malheureusement, il n’y a pas encore de telles loges en Russie. Mais, nous aidons les femmes souhaitant rejoindre la franc-maçonnerie en leur prodiguant des conseils vers où elles doivent se tourner. »

Lisez en russe l’ interview complète du Grand Maître de la Grande Loge Andrei Bogdanov dans Gazeta.Ru.

VIDEO : Quand France 3 faisait un gros plan sur la maison DETRAD

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C’était 12 mois avant la COVID 19, France 3 Ile de France consacrait une série de reportages sur la France maçonnerie.

C’est un monde mystérieux pour les non initiés avec ses codes, ses rituels et ses décors… Dans cet épisode de notre série sur la franc-maçonnerie, vous allez voir que les membres accordent une importance toute particulière à leur tenue. Intervenants : Didier Quiniou, responsable librairie Christine Ribes, Directrice générale Detrad

(VIDEO) La philosophie des anciens égyptiens

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Présentée par Charles Robin est précepteur et enseignant en philosophie, français et mathématiques.

📏 On a coutume de dire que la pensée occidentale serait née en Grèce, aux alentours du VIème siècle avant Jésus-Christ. Pourtant, on sait que de grandes figures de la Grèce antique sont parties s’instruire en Égypte : Thalès, Pythagore, Homère, Platon… D’où cette question : serait-il possible que les Grecs ne soient en fait pas des précurseurs, mais des transmetteurs ? Se pourrait-il que le savoir qu’ils nous ont légué ait une origine plus lointaine : l’Égypte ? C’est ce que nous allons tenter de découvrir dans cet épisode.