dim 14 décembre 2025 - 21:12
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ANGLETERRE : L’histoire des Illuminati

De notre confrère anglais Heritage Daily

L’histoire des Illuminati remonte à la fin du 18 e siècle, lorsque les Illuminati bavarois ont été fondés par Johann Adam Weishaupt dans l’électorat de Bavière.

Adam Weishaupt était professeur de droit canonique et de philosophie pratique, qui est devenu professeur non clérical chez les jésuites, un ordre qui a été dissous par le pape Clément XIV en 1773 avec la publication du bref papal Dominus ac Redemptor.

Weishaupt est devenu profondément anticlérical, résolu à promouvoir la propagation des « Lumières », un mouvement intellectuel et philosophique qui a promu des idées basées sur la poursuite de la connaissance obtenue au moyen de la raison et l’évidence des sens, le bonheur humain, la fraternité, la liberté , la tolérance et la séparation de l’Église et de l’État.

Suivant un système de grades et de grades basé sur la franc-maçonnerie, Weishaupt a fondé une société quasi-maçonnique en 1776 appelée le Bund der Perfektibilisten, ou Pacte de Perfectibilité (Perfectibilistes), mais cela a ensuite été changé en Illuminatenorden, ou Ordre des Illuminati en 1778.

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Portrait d’Adam Weishaupt (1748-1830) – Crédit d’image : Friedrich Rossmassler – Domaine public

Les membres fondateurs ont adopté le hibou d’Athéna comme symbole du groupe, chaque membre prenant un pseudonyme. Weishaupt prit le nom de Spartacus, tandis que ses élèves Massenhausen, Bauhof, Merz et Sutor prirent le nom d’Ajax, Agathon, Tiberius et Erasmus Roterodamus.

Weishaupt a rejoint une loge maçonnique en 1777, où il a utilisé la franc-maçonnerie pour recruter de nouveaux membres dans sa société, en promouvant son propre programme en tant que pure maçonnerie basée sur le « perfectionnement de la nature humaine » par la rééducation pour parvenir à un état communautaire avec la nature, libre de gouvernement. règle et religion organisée.

La succession de Charles Théodore au duché et prince-électeur de Bavière en 1777 avait initialement conduit à une libéralisation des attitudes et des lois, mais les courtisans et le clergé ont persuadé le monarque de réprimer la pensée libérale, provoquant le ressentiment parmi les classes instruites qui ont fourni un parfait terrain pour que les Illuminati trouvent de nouveaux membres.

Le recrutement s’est concentré sur les candidats qui étaient riches, avaient un intérêt à progresser par l’éducation, et ceux qui avaient une influence ou des positions dans la société et d’autres loges maçonniques. Les chrétiens de bonne moralité étaient activement recherchés, mais les juifs, les païens, les moines et les femmes étaient exclus de l’adhésion.

À cette époque, l’Ordre avait trois grades de membres, le novice, le Minerval et le Minerval illuminé, pour lesquels les membres privilégiés étaient intronisés au conseil au pouvoir, ou aréopage. En 1782, Adolph Freiherr Knigge, un membre éminent et porte-parole de l’Ordre a réformé les Illuminati avec un nouveau système de notes organisé en trois classes : la pépinière, les grades maçonniques (apprenti, compagnon et maître) et les mystères.

En 1784, l’Ordre comptait quelque part entre 650 et 2 500 membres (y compris les loges maçonniques que les Illuminati étaient censées contrôler), avec de puissants bienfaiteurs parmi les rangs tels que Karl August, grand-duc de Saxe-Weimar-Eisenach, Ernest II, duc de Saxe-Gotha -Altenbourg, duc Ferdinand de Brunswick-Wolfenbüttel, comte Metternich de Coblence et comte Pálffy von Erdöd, chancelier de Hongrie.

Weishaupt souhaitait garder l’existence de l’Ordre secrète des Rosicruciens (un mouvement concurrent qui promouvait le mysticisme et la sagesse ésotérique transmis depuis les temps anciens), mais cela n’a pas fait grand-chose pour dissuader les Rosicruciens de déclarer ouvertement les Illuminati comme une secte maçonnique qui cherchait à saper le christianisme en suivant l’athéisme et faire de la franc-maçonnerie un système politique aux tendances révolutionnaires.

Alors que les Illuminati embrassaient la franc-maçonnerie et se développaient en dehors de la Bavière, le conseil des aréopagites fut remplacé par un « Conseil des Provinciaux » inefficace. Les aréopagites, cependant, sont restés des voix puissantes au sein de l’Ordre et ont commencé à se chamailler, provoquant une dissidence interne avec Weishaupt, qui a calomnié en privé ses ennemis perçus, provoquant la fracture de l’Ordre.

Le déclin des Illuminati a été provoqué par les indiscrétions de certains membres, qui ont critiqué la monarchie, ce qui a permis de mieux connaître l’existence de l’Ordre, ainsi que les noms de nombreux membres importants. L’Ordre a également été blâmé pour plusieurs publications et écrits anti-religieux interprétés comme séditieux, ce qui a conduit Charles Théodore et son gouvernement à interdire toutes les sociétés secrètes en 1784.

En réponse à l’édit du gouvernement, Weishaupt s’est enfui, laissant derrière lui les documents des Ordres et la correspondance interne, qui ont été saisis et rendus publics en 1787, provoquant la fracture des membres Illuminati.

Dans son exil, Weishaupt écrira une série d’ouvrages sur l’illuminisme, dont A Complete History of the Persecutions of the Illuminati in Bavaria (1785), A Picture of Illuminism (1786), An Apology for the Illuminati (1786) et An Improved Système d’Illuminisme (1787), jusqu’à sa mort en 1830.

Entre 1797 et 1798, les mémoires d’Augustin Barruel illustrant l’histoire du jacobinisme et les preuves d’une conspiration de John Robison ont rendu public la théorie selon laquelle les Illuminati avaient survécu et représentaient une conspiration internationale en cours, y compris l’affirmation non fondée selon laquelle l’Ordre était derrière la Révolution française.

Plusieurs organisations fraternelles modernes prétendent descendre des Illuminati bavarois d’origine, utilisant ouvertement le nom de « Illuminati » ou de « L’Ordre Illuminati », mais il n’y a aucune provenance connue ou lien historique pour suggérer que ces entités modernes sont associées à l’Ordre historique.

Image d’en-tête – Symbole des illuminati – Crédit d’image : Illuminavissem – CC BY-SA 3.0

A relire

Toulon serait-elle la capitale de la Franc-Maçonnerie en Europe ?

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De notre confrère Presseagence.fr – Par Bernard BERTUCCO VAN DAMME (PRESSE AGENCE – LA GAZETTE DU VAR)

La Respectable Loge Europa Provence Méditerranée, à l’Orient de Toulon, maillon fort de la chaîne d’Union Européenne a organisé le 13ème Symposium International des Loges d’Europe, à Toulon les 29 et 30 octobre.

La Grande Loge Nationale Française occupe une place unique, que lui confère la large reconnaissance internationale dont elle fait l’objet de la part de plus de 120 Grandes Loges de par le monde, en Amérique Latine, en Amérique du Nord, en Afrique, en Europe, en Russie et en Asie.
Cette reconnaissance s’explique par le respect absolu des anciennes règles de la tradition maçonnique.
Au nombre des dispositions de la Règle, la croyance (non dogmatique) en Dieu, Grand Architecte de l’Univers, et l’interdiction faite aux membres de l’obédience d’aborder des sujets à caractère religieux ou politique dans les Loges.
Malgré le mystère et le secret dont s’entourent les travaux, cela peut très bien s’expliquer. La Grande Loge Nationale Française demande à ses membres de se séparer, le temps des cérémonies de Loge, du divertissement de ses occupations professionnelles, familiales, sentimentales, culturelles, sportives ou politiques, pour se consacrer totalement à l’éclosion intérieure que constitue l’initiation.

ACCOMPLISSEMENT INTERIEUR

A la GLNF, l’initiation maçonnique traditionnelle est un voyage intérieur tourné vers les mystères les plus profonds de l’existence. C’est un voyage qui se fait à plusieurs, dans une fraternité sincère et chaleureuse, tournée avec humilité vers la recherche d’harmonie, d’unité intérieure et de Vérité. Elle a pour but de permettre à chaque Frère de poursuivre sa quête spirituelle de manière approfondie et paisible dans l’ordre initiatique légué par nos anciens à travers des rituels pour certains multiséculaires.
La Grande Loge Nationale Française est convaincue que l’effort d’accomplissement intérieur met chacun de ses membres en disposition de se comporter en dehors de ses temples avec bienveillance et charité et, par-là, d’améliorer le fonctionnement de la société.
Dans cette optique la Respectable Loge Europa Provence Méditerranée, à l’Orient de Toulon, maillon fort de la chaîne d’Union Européenne a organisé le 13ème Symposium International des Loges d’Europe, qui après avoir voyagé dans toute l’Europe, l’ISEL 2021 s’est déroulé à Toulon les 29 et 30 octobre.
En accueillant ce Symposium des Loges Europa, Toulon est devenue pendant ces deux jours la capitale de la Franc-Maçonnerie européenne. Les travaux de ce symposium avaient pour thème :  » L’Europe d’aujourd’hui a-t-elle préservé l’esprit de Fraternité de ses Pères Fondateurs  » ?
La franc-maçonnerie est un moyen d’atteindre l’universalité. Elle s’incarne généralement dans deux types de structures : nationales et transnationales. C’est une caractéristique de nos jours que les structures transnationales soient construites non seulement en tant que Conférence mondiale des Grandes Loges, mais grâce à l’initiative et aux efforts de chaque loge cherchant des liens fraternels et construisant des ponts au-delà des frontières nationales.

IDENTITE EUROPÉENNE

Dans cet esprit, ce sont des Frères Italiens de la Loge Europa de Riccione qui ont eu l’idée d’organiser, en 2008, une rencontre internationale et un symposium, réunissant toutes les Loges qui portent le nom d’Europe en une seule assemblée
Ce premier Symposium avait réuni des Frères de quatre pays et six Loges : l’Italie, représentée par Europa de Riccione, Europa 92 de Firenze et Europa no. 1165 de Cagliari ; l’Autriche, représentée par Europa zu neuen Welten de Wien ; la France, représentée par La Chaîne d’Union Européenne de Longwy ; et la Roumanie, représentée par Europa Unita de Bucarest.
Le thème général du Symposium de 2008 était  » Pourquoi nous appelons-nous Europe « . Il a mis en lumière la conscience de l’identité européenne, une conscience qui deviendra essentielle aux participants et qui leur donnera la sagesse, la force et la beauté de leurs objectifs. De plus, l’idée d’un Symposium était en elle-même un excellent terrain pour d’autres rencontres, car symposium signifie en grec  » banquet « , une grande et puissante pratique maçonnique d’amour fraternel et de joie.
Nous retrouvons dans l’allocution du Grand Maître Provincial d’Austrasie (Alsace, Champagne, Ardennes et Lorraine) la volonté des pères fondateurs de faire vivre en Europe l’esprit de Fraternité.
Aujourd’hui, dans ce monde ténébreux et anxiogène, avec les événements inquiétants à ses frontières, l’Europe a besoin que résonne, encore plus fort, ce cri des femmes de Castiglione, sur le champ de bataille de Solférino : Sono tutti, tutti fratelli*.

Suite de cet article sur le site presseagence.fr

Chronique d’histoire maçonnique

Daniel Ligou – historien de le franc-maçonnerie

Collectif

Institut d’Études et de Recherches Maçonniques, N° 88, Automne-Hiver 2021, 84 pages, 17 € port inclus

Cette revue, dont l’éditeur délégué est Conform édition, a pour rédacteurs en chef Pierre Mollier, directeur de la bibliothèque du Grand Orient de France et conservateur du musée de la franc-maçonnerie, et Éric Saunier, président de l’IDERM et historien spécialisé dans l’étude des sociétés urbaines et de la franc-maçonnerie, offre dans son numéro 88 un dossier retraçant l’œuvre du célèbre Maçon que fut Daniel Ligou (1921-2013), historien et écrivain.

DOSSIER : Daniel Ligou, historien de la franc-maçonnerie

  • Daniel Ligou : mémoire présente et histoire de la Révolution par Claude Mazauric
  • Lire et relire les Constitutions d’Anderson, en amont et en aval de la traduction de Daniel Ligou par Cécile Révauger
  • Daniel Ligou, du Dictionnaire à l’histoire de la franc-maçonnerie au XIXe siècle. par André Combes
  • La pérennité d’une œuvre majeure et collective : la réédition du Dictionnaire de la franc-maçonnerie sous la direction de Daniel Ligou, 2006 par Dominique Morillon

VARIA :

  • Gérard Morpain et la Grande Loge de la Fraternité Universelle (GLFU) par Michel Lécureur
  • Franc-maçonnerie et sociétés savantes au XIXe siècle : l’exemple havrais de la Société Havraise d’Études Diverses (SHED) par Jean-François Masse

[NDLR : Si peu de Maçons ont connu la première édition publiée aux Presses Universitaires de France en 1987 qui était une nouvelle édition revue et augmentée du Dictionnaire universel de la franc-maçonnerie publié en 1974 aux Éditions de Navarre, tous connaissent au moins son Dictionnaire de la de la franc-maçonnerie publié en 2004 et réédité en 2006 au PUF dans la collection « Quadrige Dicos Poche ». Ce numéro des Chroniques, qui nous présente en première de couverture François Mitterrand et Daniel Ligou lors de l’inauguration, en 1973, du musée de la franc-maçonnerie, nous offre plus qu’un aperçu de ce que fut l’œuvre de ce Franc-Maçon membre du Grand Orient qui compta parmi les hauts responsables de l’Obédience. Un dictionnaire qui a été, est et restera un incontournable !]

EXCLUSIF – GODF : la condamnation de Jean-Philippe Hubsch

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De notre consœur Anne Doutrepierre du Blog « la Maçonne »

En exclusivité la Maçonne partage avec 450.fm son article issu de son enquête concernant « l’affaire » Jean-Philippe Hubsch

Jean-Philippe Hubsch, ancien Grand Maître du GODF, a annoncé sa démission du GODF, suite à une décision de la Chambre de Justice Maçonnique concernant une plainte déposée par une loge.

Dans un bref communiqué qu’il a envoyé à la Maçonne, Jean-Philippe Hubsch s’insurge appelant les loges à prendre parti pour lui alors que cinq autres plaintes contre lui et pas moins de 22 Conseillers de l’Ordre sont encore ouvertes.

La Maçonne a réussi à obtenir ce jugement de 13 pages, dénommé « Affaire n° 21-890-P ». Elle nous développe le contenu de ce jugement permettant à chacun de se forger sa propre opinion et nous autorise à publier l’intégralité de son article sur notre site.

La plainte mettait en cause Jean-Philippe Hubsch mais aussi le 2ème Grand Maître adjoint, le Grand Secrétaire aux affaires intérieures, le 3ème Grand Maître, le Grand Trésorier, et deux Conseillers de l’Ordre sans plateau particulier. D’emblée le jugement annonce :

« Le présent exposé ne reprendra pas pour en faire état les propos des parties que la Chambre estime outrageants, contraires au principe de fraternité et excédant les limites du débat contradictoire. »

Il ne s’agit pas non plus de la première plainte de cette loge sur le même sujet. La première plainte fut jugée irrecevable par la Chambre de Justice Maçonnique le 20 mai 2021. La loge a donc, déposé une seconde plainte, cette fois considérée comme recevable.

La plainte.

La plainte concerne une circulaire signée par le Grand Orateur remplaçant (le précédent avait été démis par Jean-Philippe Hubsch). Elle organisait le Convent du GODF en deux temps : du 18 et 19 décembre 2020 et le 16 janvier 2021.

Sur le fond, l’organisation en deux temps du Convent est mise en cause. Rien n’autorise, dans les règlements du GODF, une telle manœuvre, selon la loge. De plus, le Conseil de l’Ordre s’est réuni entre les deux « séances » du convent (on ne sait pas pourquoi), selon la composition antérieure du 19 décembre tout en accueillant des Conseillers de l’Ordre qui n’étaient pas installés. Or, les mandats des Conseillers de l’Ordre prennent fin dès le début du Convent, explique la loge plaignante.

Les défendeurs, c’est-à-dire les Conseillers de l’Ordre en cause, considèrent de leur côté que la durée du mandat n’est « qu’indicative » et qu’il se termine « à la fin du Convent ».

Ils considèrent, aussi, que la plainte est discriminatoire. Tous les Conseillers de l’Ordre auraient dû être concernés par la plainte et non pas seulement sept d’entre eux. Ce qui est une idée. Par ailleurs, ajoutent les défendeurs, les deux loges plaignantes auraient dû « mettre en cause tous les élus de la Chambre Suprême de Justice Maçonnique et de l’Instance Nationale de Solidarité Maçonnique en fin de mandat ou occupant des fonctions électives en leur sein et qui devaient descendre de charge, comme le prévoient les articles 136 et 148 du Règlement Général. ». Or, a priori, ces frères et sœurs ne se sont pas réunis entre les deux convents.

« Les défendeurs soutiennent également que l’article 126 prévoit explicitement l’élection du bureau du Conseil de l’Ordre après l’installation par le Convent des nouveaux élus, ce qui a été fait le 16 janvier, comme cela a été le cas pour ceux de la Chambre Suprême de Justice Maçonnique et de l’Instance Nationale de Solidarité Maçonnique ; que c’est alors que les Conseillers en fin de mandat descendent ; que la durée des mandats prévue n’est qu’indicative ; que l’exemple des Congrès en est la preuve ; que la Chambre Suprême de Justice Maçonnique ne pourra pas sanctionner de façon la plus minime qui soit les FF.°. mis en cause sans déclarer irrégulières les mesures qu’ils avaient prises après le 18 décembre et dont il faudrait faire d’ailleurs un inventaire à la Prévert. »

Ces derniers menacent, cerise sur le gâteau, que, si la Chambre Suprême de Justice Maçonnique s’aventurait à donner raison aux plaignants, les Conseillers de l’Ordre mis en cause n’hésiteraient pas à lancer un recours profane qui permettrait d’annuler toutes les élections – y compris celle de ladite Chambre Suprême de Justice Maçonnique conduisant ainsi à la mise en place d’un « administrateur », comme cela fut le cas pour la GLNF en 2011.

La réponse de la Chambre Suprême de Justice Maçonnique.

Dans un premier temps, elle rappelle qu’elle est seule juge pour toutes plaintes concernant une violation des Règlements Généraux.

Sur l’irrecevabilité de la plainte à laquelle tient Jean-Philippe Hubsch, c’est tout aussi vite expédié.

« Les défendeurs soutiennent qu’« Avant de développer au fond, nous attirons l’attention de la Chambre Suprême de Justice sur un point de forme, qui, s’il peut paraître anecdotique, pourrait à lui seul fonder l’irrecevabilité de cette plainte puisque dans la partie administrative, la Loge plaignante n’en donne pas le motif, mais avant même de développer et formule ses demandes de sanctions en guise de conclusion ». Telle qu’elle est formulée, cette prétention imprécise et inintelligible ne permet pas à la Chambre Suprême de Justice Maçonnique d’en apprécier le bienfondé. Elle sera par suite écartée.

La suite ne manque pas de piquant.

Tout d’abord concernant les Grands Orateurs.

Jean-Philippe Hubsch et les Conseillers de l’Ordre avaient décidé de virer (plus exactement de destituer) le Grand Orateur (que je vais appeler K). Or, un recours auprès de la Chambre Suprême de Justice Maçonnique fut ouvert.  Cette dernière, le 15 janvier 2021, avait annulé la décision du Conseil de l’Ordre du 28 août 2020 avec effet rétroactif. Cette décision de justice maçonnique réintègre le Grand Orateur K dans ses fonctions. Ainsi, le second Grand Orateur, le frère J, n’a jamais été « Grand Orateur ». Il n’est qu’un usurpateur, involontaire peut-être, mais usurpateur quand même.

Ce dernier a personnellement signé plusieurs courriers concernant l’organisation du même convent et cosignés avec le Grand Secrétaire plusieurs circulaires, dont celle mise en cause, concernant le même sujet. Tout indique que la signature du Grand Orateur est essentielle (celle du Grand Secrétaire étant purement administrative).

« Au regard de ce qui précède et eu égard à la date de sa signature, la circulaire contestée doit être regardée comme ayant été prise par un membre du Conseil de l’Ordre qui n’avait pas qualité pour le faire et doit ainsi être déclarée invalide. Elle est de ce chef irrégulière et doit être annulée. »

Quant à l’organisation même du Convent en deux périodes. Les défendeurs avaient argué que, selon les Règlements Généraux :

  • 1/ seul le Conseil de l’Ordre fixe les dates du Convent
  • 2/ Le Convent doit durer 3 jours.

Il s’agit de l’article 109 qui dit explicitement : « Le Convent se réunit annuellement en session ordinaire, aux jours et lieu et dates fixées par le Conseil de l’Ordre ». « Sa durée devrait se limiter à trois jours ».

La Chambre Suprême de Justice Maçonnique estime que :

  • 1/ que rien n’indique que le Convent doit se tenir en 3 jours successifs.
  • 2/ que rien n’oblige aussi qu’il doit durer 3 jours (il ne doit pas excéder 3 jours).
  • 3/ que le Convent conclut une année maçonnique qui n’a rien à voir avec une année calendaire.
  • 4/ qu’en sus, les circonstances inhabituelles liées à la crise sanitaire pouvaient justifiées à la fois un report de la date du Convent et une organisation « découpée ».

Concernant le malheureux Grand Orateur J qui n’en sera jamais un, la Chambre de Justice Maçonnique considère qu’il n’est pas en cause de la situation et n’est d’ailleurs pas spécifiquement visé.

Concernant les Conseillers de l’Ordre mis en cause, il apparaît aussi que rien n’indique qu’ils ont « refusé » de descendre de charge entre les deux périodes de ce Convent. De même, selon les différents textes, il apparaît que le mandat des Conseillers de l’Ordre ne prend pas fin lors des élections de leurs successeurs mais lorsque ces derniers sont installés. Ainsi, la demande des loges plaignantes est rejetée par la Chambre Suprême de Justice Maçonnique.

Ainsi, la circulaire est considérée comme caduque – non pas du fait du fond qui est accepté par la Chambre Suprême de Justice Maçonnique mais parce que Jean-Philippe Hubsch et son conseil de l’ordre (les Conseillers de l’Ordre ont voté) se sont acharnés contre un frère, le Grand Orateur K, en voulant le sanctionner (sûrement qu’il s’opposait trop frontalement à Hubsch).

Là, on pourrait disserter plusieurs heures sur cette décision : c’est le manque de fraternité évidente des Conseillers de l’Ordre, les petits règlements de compte interne, qui, finalement, coûte à l’obédience.

Jean-Philippe Hubsch.

La Chambre Suprême de Justice Maçonnique ouvre un chapitre plutôt important concernant le seul Jean-Philippe Hubsch.

Tout d’abord, les plaignants accusent Jean-Philippe Hubsch d’avoir établi un nombre trop conséquent de circulaires « foutant le bordel » dans l’obédience (et c’est à ce moment que je note que personne ne m’en a parlé, alors que le monde entier sait que j’adore les circulaires ? Là, je suis choquée). La chambre de justice maçonnique estime que le nombre de circulaires n’est pas un problème. Moi aussi à la condition que l’on me transmette les plus succulentes.

Ensuite, la loge considère que Jean-Philippe Hubsch a tout fait pour refuser aux Congrès Régionaux la possibilité d’élire les nouveaux Conseillers de l’Ordre par voie dématérialisée. (Note : contrairement aux autres obédiences, les Conseillers de l’Ordre sont élus localement et non pas lors du Convent).

Il est, par ailleurs, accusé d’avoir menacé de sanctions tous ceux qui aurait tenté de s’opposer à cet interdit.

Or, selon l’article 124 des RG, les élections ont lieu à la majorité absolue et que l’organisation du scrutin, plus exactement des bulletins, est laissée à l’appréciation des congrès régionaux.

De même, les dispositions nationales et étatiques, faite par ordonnance dont vous pouvez trouver ici un résumé https://www.associations.gouv.fr/les-ordonnances-prises-en-application-de-la-loi-d-urgence-covid-19.html ; avaient autorisées les organismes et personnes morales de droit privé d’organiser ses votes par un moyen dématérialisé. De fait, une élection de Conseillers de l’Ordre par voie dématérialisée n’était nullement contraire aux Lois de la République.

Dans un courrier datant du 26 octobre 2020, celui qui tient le mauvais rôle de Grand Orateur usurpateur, avait envoyé un courrier aux congrès régionaux indiquant que le vote dématérialisé pourrait avoir lieu le 9 janvier 2021 !

Les 17 Présidents de région se sont, suite à cette lettre, réunis afin d’organiser dans les meilleurs délais les élections. Les présidents de région qui se sont opposés à Jean-Philippe Hubsch (tous sauf 4) se sont retrouvés menacés d’un recours en Justice Maçonnique – voté par le conseil de l’ordre.

Le Conseil de l’Ordre avait décidé de déposer les plaintes le 20 décembre – ce qui aurait été effectif sans l’intervention du Président de région de l’Ile de France.

Ce seul courrier, datant du 26 octobre 2020, montre effectivement que le Conseil de l’ordre… et Jean-Philippe Hubsch interdisaient toute possibilité d’élection.

Selon les conclusions de la Chambre Suprême de Justice Maçonnique, Jean-Philippe Hubsch a refusé de mettre en œuvre les moyens nécessaires pour permettre les élections par les congrès régionaux, mais en plus il s’est opposé à ce que des élections soient organisées.

Pour la Justice Maçonnique du GODF, c’est sa première faute.

Les plaignants reprochent aussi à Jean-Philippe Hubsch d’avoir empêché à la Chambre Suprême de Justice Maçonnique de remplir sa mission durant le Convent. Ce que ne conteste pas cette dernière.

Celle-ci déclare, d’ailleurs, dans son compte-rendu :

« En agissant ainsi sans aucun motif légitime, le défendeur a manqué aux obligations de sa charge de Grand Maître, porté atteinte au principe fondamental de séparation des pouvoirs définis par l’article 5 du Règlement Général et créé un précédent faisant peser de graves menaces sur les instances de l’Obédience. ».

Il s’agit donc d’une seconde faute de Jean-Philippe Hubsch.

Il est reproché à Jean-Philippe Hubsch d’avoir destitué un Grand Orateur – et plus exactement d’avoir sanctionné un Conseiller de l’Ordre alors que c’est à la seule Chambre de Justice Maçonnique de traiter ce type de litige.

Il est aussi reproché au même Jean-Philippe Hubsch d’avoir organisé une consultation des loges pour ne pas en tenir compte.

Dans le premier cas, la Chambre de Justice Maçonnique a déjà jugé l’affaire et ne peut la juger à nouveau. Je souhaite rappeler, à celles et ceux qui auraient sauté ce paragraphe, qu’elle a refusé la destitution de ce Grand Orateur et cela avec effet rétroactif. Ce qui fait que le second Grand Orateur ne l’a jamais été.

Pour le second point, la Chambre de Justice Maçonnique ne peut pas reprocher au Conseil de l’Ordre d’avoir respecté les Règlements même trop tardivement. La consultation en question n’a aucune valeur. Seul un Convent peut être le lieu de consultation des loges. Point barre, ai-je même envie d’ajouter.

Jean-Philippe Hubsch est, donc, logiquement sanctionné – recevant un blâme.

Conclusion.

La réaction de Jean-Philippe Hubsch, suite à ce blâme, m’a paru quelque peu disproportionnée et même assez lâche. D’une part, il est maintenu dans ses droits maçonniques. D’autre part, en démissionnant, il abandonne les 22 Conseillers de l’Ordre mis en cause dans le cadre de cinq autres plaintes.

Suivant son communiqué, il souhaite faire pression sur la Chambre Suprême de Justice Maçonnique en utilisant les loges ainsi que les frères et sœurs du GODF. Il l’accuse d’avoir pris une décision politique. Or, vu le contexte assez particulier, il n’en est rien. Dernièrement, il en appel même au Grand Maître. Comme Jean-Philippe Hubsch n’est plus membre du GODF, de son propre fait, l’actuel Grand Maître peut parfaitement étouffé l’affaire.

Dans un précédent article, je vous avais expliqué comment Jean-Philippe Hubsch avait tenté d’empêcher toutes élections afin d’être maintenu aux fonctions de Grand Maître une année de plus. Cette première condamnation et, plus exactement les faits qui sont reprochés spécifiquement à Jean-Philippe Hubsch, le confirme.

https://lamaconne.over-blog.com/2021/03/comment-hubsch-a-voulu-rester-grand-maitre-du-godf.html

Par ailleurs, le seul qui a apporté une composante politique à toute cette affaire est Jean-Philippe Hubsch lui-même en fricotant – et bien sûr je ne le dis qu’au sens figuré, Jean-Philippe Hubsch n’a pas besoin de logement – avec Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, accusé de viol.

Dans son communiqué, il n’évoque nullement les faits qui lui sont reprochés et ne s’en explique.

La Chambre Suprême de Justice Maçonnique présente la défense de ce dernier en ces termes.

« Sans contredire ni contester aucun de ces faits, ni verser aux débats de pièces susceptibles de contredire celles produites par la plaignante, le défendeur, procédant par affirmation et s’appuyant sur des considérations générales sans lien avec les termes du litige, se borne à énumérer les conséquences hypothétiques d’une sanction qui seraient, selon lui, « dévastatrices », invoque les risques que sa propre sanction ferait courir à l’Obédience, dresse un parallèle avec une autre Obédience, fait allusion aux autres instances nationales. »

Comme nous l’avons vu plus haut, à part avoir débattu sur quelques éléments liés aux points de détail pu encore insulter les plaignants, la défense s’est contentée de menacer la Chambre Suprême de Justice Maçonnique d’être la cause d’une crise interne identique à celle de la GLNF dans un passé pas si lointain que cela.

Par ailleurs, Jean-Philippe Hubsch se contente effectivement d’affirmations quelque peu gratuites.

Tout d’abord, il estime que la Chambre Suprême de Justice Maçonnique ne peut pas « juger » les affaires qui lui sont envoyées (deux autres plaintes lui ont été transmises), puisque le faisant en 1ère et dernière instance et lui interdisant de faire « appel ».

Rappelons que le droit à la défense est effectivement un droit fondamental mais qu’il n’oblige pas spécifiquement un droit « à faire appel ».

Or, sans qu’il mentionne un quelconque article dans ce sens, il me semble nécessaire de rappeler à son bon souvenir que c’est une même Chambre Suprême de Justice Maçonnique qui a statué en assemblée plénière concernant une plainte datant de 2018 concernant une décision du Conseil de l’Ordre (le choix des deux régions ayant les 36ème et 37ème Conseillers de l’Ordre – Site d e l’Express). Jean-Philippe Hubsch, alors garde des sceaux, qui a défendu le dossier à l’époque, a estimé que cette assemblée était tout à fait régulière et n’avait rien contesté.

Dans le cadre d’une affaire concernant l’initiation de femmes dans plusieurs loges (à l’époque le conseil de l’Ordre s’y opposait), le Grand Maître Pierre Lambicchi faisait la demande inverse. Il réclamait une « Assemblée Plénière » qui – petit détail – nécessite la présence de la totalité de ses dix-sept conseillers. (Site de JL Turbet)

Ainsi donc, il est à considérer que, dès lors que l’on manque d’arguments, on ne s’attaque pas au fond, mais à la tronche de l’assemblée plénière (ou pas) de la Chambre Suprême de Justice Maçonnique.

Jean-Philippe Hubsch envisage, d’ailleurs, selon une interview donnée à sa brosse à reluire préférée, d’ouvrir une procédure de justice profane.

A noter que le site hiram.be est mentionné dans quelques documents et pas vraiment à son avantage. En effet, dans un article datant du 30 août (la décision fut prise le 28 août), il félicite le conseil de l’ordre du « débarquement » du Grand Orateur K . Malheureusement, bien que la séance était publique, aucun frère ou sœur (au grade de maître) n’était présent et laisse supposer que l’information vient d’un ou plusieurs Conseillers de l’Ordre.

Par ailleurs, le conseil de l’ordre – pour ne pas dire Jean-Philippe Hubsch –

est accusé d’avoir rémunéré le site hiram.be pour des encarts publicitaires.

Ceci sans le signaler au Commissaire au Compte du GODF et sans qu’aucune convention ne soit signée et validée par le conseil de l’ordre comme l’oblige l’article 16bis. Ainsi, les nombreuses récriminations de Jean-Philippe Hubsch relayée par le site en question n’ont aucune valeur objective.

Jean-Philippe Hubsch se plaint, par ailleurs, de n’avoir pas reçu la « protection fonctionnelle » de la part du nouveau Grand Maître – celle-ci lui a été refusée. Vu les faits, je ne crois pas que cela aurait changé quoique ce soit dans la décision de la Chambre Suprême de Justice Maçonnique.

De plus, l’actuel Grand Maître et une partie de son actuel Conseil de l’Ordre pourraient, tout autant, être mis en cause dans d’éventuelles nouvelles plaintes s’il advenait qu’une décision soit liée à la présence du grand orateur usurpateur mis en place par Jean-Philippe Hubsch.

Les Conseillers de l’Ordre ne sont pas sanctionnés parce qu’ils ne sont pas, à titre individuel, considérés comme responsables dans ce jugement particulier. Rien ne prouve, en dehors, de décisions collectives que l’un d’entre eux a agi de manière inconsidérée.

Cependant, ils portent tous une faute morale importante salissant le conseil de l’ordre. Je ne parle pas que de ceux mis en cause mais des 38 Conseillers de l’Ordre qui ont voté la « destitution » de ce Grand Orateur K, s’octroyant un pouvoir de sanction qu’ils n’avaient pas mais surtout, semble-t-il, pour des mauvaises raisons. Ce Grand Orateur, réintégré dans ses fonctions à effet rétroactif, fait, quant à lui, figure de victime sinon de héros.

Ce qui semble être un détail pour vous a, pourtant, une importance capitale.

En effet, la circulaire organisant le convent de 2020 a été jugée caduque parce que signée par un frère qui n’avait pas la fonction de grand orateur.

On peut imaginer qu’un certains nombres de décisions prises durant le Convent peuvent être contestées du fait de ce petit problème de circulaires, cela devant la Chambre Suprême de Justice Maçonnique. Il apparaît même que les seuls documents organisant le même convent ont tous été signés par le même faux grand orateur J.

Surtout – et c’est un point important – toutes les décisions prises par le Conseil de l’Ordre, du fait de la présence d’un grand orateur usurpateur, cosignataire logique de toutes les interventions dudit conseil de l’ordre, peuvent être entachée de nullité ainsi que toutes les communications signées ou cosignées par le même grand orateur usurpateur.

Cela la fiche plutôt mal.

Anne Doutrepierre

Blog « la Maçonne »

Le code secret de la pierre philosophale enfin déchiffré !

De notre confrère Slate – par Nina Pareja

Il y a de ces histoires qui n’ont rien à envier au Da Vinci Code de Dan Brown. Dans le magazine Atlas Obscura, Sarah Durn nous raconte l’aventure d’un collectif d’intellectuels pour percer à jour un message codé en latin, vieux de 400 ans, contenant la formule de la vie éternelle.

Tout commence avec Megan Piorko en 2018. Aux archives de la bibliothèque nationale de Londres, la doctorante s’applique à ses recherches sur l’alchimiste et physicien Arthur Dee, elle tombe alors sur un étrange carnet co-rédigé par le scientifique et son père, célèbre pour son étude de l’alchimie, John Dee. Une page est à l’envers, les mots inscrits sont incompréhensibles. Une autre dévoile un tableau rempli de lettres. Elle vient de mettre la main sur le code d’accès à la recette de l’élixir de longue vie autrement appelé «la pierre philosophale».

Un an plus tard, au dixième congrès d’histoire de l’alchimie et de la chimie ayant lieu à Amsterdam, la doctorante discute avec Sarah Lang, elle aussi historienne. Elle lui montre des photos des pages du carnet sur son téléphone. Sarah Lang observe la page intitulée «Hermeticae Philosophiae medulla» qui contient un texte crypté de 177 mots. Si le titre en latin est clair, cela signifie «La moelle de la philosophie hermétique», le reste n’est qu’une suite de lettres sans aucun sens.

Intriguée, Lang essaie de déchiffrer le code sur sa serviette de table, elle sait que la plupart des messages codés médiévaux sont, en réalité, assez simples à percer. Mais le tableau, censé aider à savoir par quoi remplacer chaque lettre, ne peut se décoder qu’avec mot de passe et aucune des historiennes ne le trouve.

Suite de l’article sur le site Slate

ITALIE : Croissance et renaissance

De notre confrère italien expartibus.it – Par Rosmunda Cristiano

Chaque année, à l’automne, les feuilles tombent. Cela symbolise souvent la mort et la tristesse.


Mais dans leur destin à cette époque de l’année il y a un goût mêlé entre l’amer et le sucré. Bien qu’ils puissent se détacher de la branche, se flétrir et mourir, ils produisent un nouveau sol riche en nutriments au cours du processus.
Ils s’inscrivent ainsi dans un processus dans lequel la mort n’est plus une fin, mais simplement une phase d’un chemin cyclique.

Les feuilles comme un voyage de l’âme, comme un emblème de fertilité et d’espoir. Une image pour tous, celle de la pousse verte qui naît entre les feuilles sèches et le froid de l’hiver.

La croissance et la renaissance sont des symboles universels qui ont toujours été associés aux feuilles, ce sont les moyens par lesquels la plupart des plantes obtiennent de l’énergie, car à partir de là, elles absorbent les rayons du soleil avec de la chlorophylle.

C’est cette substance chimique qui leur donne leur couleur verte typique. Grâce à ce processus, la connexion qui existe entre tous les êtres vivants avec l’énergie naturelle est démontrée.

Si l’énergie vibratoire est redirigée et bien utilisée, la croissance et la renaissance peuvent être atteintes.

Avez-vous déjà pensé au nombre de feuilles dans le monde ? Et combien meurent et repoussent à chaque fois ? Vous êtes-vous déjà arrêté pour observer un arbre dans toute sa beauté et avez-vous plutôt remarqué à quel point il est triste lorsqu’il est nu ?

La feuille symbolise la croissance, la fertilité et le renouveau : pensez à comment au printemps les arbres déroulent leurs feuilles vertes, comment en été ils paraissent grands et forts et comment en automne ils se referment sur eux-mêmes, se dessèchent puis tombent ; un cycle de vie qui ressemble étroitement aux étapes de la vie d’un être humain, naît petit et délicat, devient fort et robuste, vieillit, se remplit de rides, puis meurt.

Tout au long de l’histoire, les grands empereurs, les écrivains et les représentants les plus éminents de la société ont toujours porté des couronnes de feuilles pour indiquer la proximité de la divinité et de la victoire. Sans surprise, même aujourd’hui, les étudiants de premier cycle ont la tête entourée d’une couronne de laurier pour exprimer leur succès.

Dans chaque Franc-Maçon le concept de Croissance et de Renaissance est intrinsèque, il fait partie de l’évolution naturelle de celui qui choisit de leur consacrer sa vie.

L’acacia est l’un des éléments maçonniques au sens le plus figuratif. Ses feuilles accompagnent toute la vie du franc-maçon et même après. Il représente l’espoir et la continuation de la vie après la mort et, dans l’univers maçonnique, fait référence au concept d’immortalité.

L’origine de ce symbole est liée au mythe d’Hiram. Le légendaire architecte du Temple de Salomon assassiné par les trois méchants compagnons qui voulaient indûment obtenir la parole du Maître fut enterré dans la nuit par ses assaillants, qui plantèrent une branche d’acacia sur la butte. Indice qui aidera à retrouver ses restes. Il est curieux que les bourreaux qui auraient dû vouloir cacher leur crime aient rapporté l’enterrement de cette manière.

L’acacia acquiert ainsi une double valeur, comme ces outils de construction, l’équerre, la règle et le maillet, utilisés par les tueurs pour détruire. De même, la branche plantée dans le sol comme trace de la reconnaissance du corps devient le signe du Maître, l’incarnation d’Hiram. Et, de fait, le Triangle intervient dans la symbologie de la maçonnerie pour concilier les contraires.

L’acacia est un arbre très résistant et vivace, qui, dans les temps anciens, était utilisé pour représenter l’immortalité et dans la franc-maçonnerie, il représente l’esprit immortel des idées qui passent d’une génération à l’autre, symbole par excellence du processus de mort de vieil homme et renaissance dans l’homme nouveau, pierre angulaire de la philosophie de la franc-maçonnerie.

Sagesse et renaissance ; dans l’Antiquité il était considéré comme l’image du lien entre le visible et l’invisible, l’acacia est l’arbre initiatique qui incarne le passage de l’ignorance à la connaissance.

Le jardin est en deuil,
une pluie froide ruisselle sur les fleurs.
Frissons d’été
Feuille par feuille, l’or tombe
à terre, du haut acacia.
L’été sourit étonné et langoureux
dans le jardin rêveur qui s’éteint à mesure qu’il se fane.
Longtemps encore proche des roses,
l’été semble survivre, mais il aspire au repos.
Un à un, il ferme ses [grands]
yeux qui sont maintenant fatigués.
Herman Hesse – Septembre

VENEZUELA : Les ouvriers d’Hiram Abiff : d’où vient la franc-maçonnerie ? (IV)

De notre confrère vénézuélien elnacional.com – Par Mario Munera Muñoz PGM

Nous continuons avec le thème « d’où vient la franc-maçonnerie », je vais me référer aux propositions historiques faites par Herbert Ore Belsuzarri dans son livre: Origine de la franc-maçonnerie au début de son exploitation. 

Les Constitutions d’Anderson de 1723 établissent sans équivoque que

« La Maçonnerie défend le droit de chacun à avoir ses opinions individuelles dans le respect mutuel entre honnêtes et honnêtes gens quelle que soit la croyance ou la confession qui les distingue… »

Avec la croissance des villes et des cités , ceux qui exerçaient des métiers étaient organisés en « guildes ». Très inédits pour l’époque qui apporta réglementations et monopoles commerciaux, ils en vinrent même à avoir de l’influence dans la sphère politique. L’union fait la force et l’ordre est le fruit de l’effort du travail. Il a dû être très difficile de vivre dans une société du Moyen Âge pleine de préjugés, à la fois religieux et sociaux. 

Les « guildes » ont eu leur influence du XIIe au XVIIe siècle, il est clair qu’elles étaient contrôlés par l’administration municipale de l’époque. Il y avait une forte influence qui avait son poids : Les caravanes commerciales, aussi appelées « Gildas » (Allemagne) et dans certaines régions d’Europe comme « Caritas », qui avaient aussi leurs règlements, mais leur champ d’action était plus large. Le respect des règles les a fait participer aux bénéfices collectifs et à l’expansion de leurs entreprises. Ces « Gildas » ont également été rejoints par des artisans, cherchant des améliorations dans leurs arts. Il existe des documents d’une « Gilda » de l’année 1292 où le terme « Lodge » du lieu de rencontre est mentionné pour la première fois. 

Ils sont devenus très forts dans les villes, même ceux imposés étaient plus élevés pour les non-syndiqués. Selon la culture religieuse de l’époque, les « Guildes » étaient composées d’« hommes », et celles des « femmes » étaient peu nombreuses et elles étaient formées par les « Guildes » de la broderie et du tissage. 

Il y avait un rituel des « Tisserands » où les « Symboles » étaient ceux utilisés pour le commerce et non pour la construction. 

Comme chaque règle a son exception, les Guildes Masculines, dans des cas particuliers acceptaient la « Femme »: veuves et orphelins, des membres décédés. 

Dans certaines villes, les artisans, avaient leur classification selon les connaissances qu’ils possédaient sur le métier : « Apprenti-Compagnon ou Officier et Maître ». Le Maître était généralement le propriétaire de l’atelier et avait le nombre d’apprentis et d’officiers selon la production requise par l’atelier. L’atelier était en même temps une école, et ils travaillaient exclusivement pour elle. L’Apprenti ne recevait pas de rémunération pour son travail, il recevait uniquement de la nourriture et un logement, tant que son apprentissage durait. 

Les officiers était organisés en associations, ils protestèrent contre les bas salaires, et on pense que c’était un foyer pour la création des « syndicats ». Le côté positif des « Guildes d’Artisans » : prix uniques, salaires réglementés, marges bénéficiaires contrôlées, horaires de travail, pauses de travail le dimanche, les horaires de nuit n’étaient pas acceptés, souci de la qualité du produit, travail à domicile interdit, pour éviter la concurrence, contrôle qualité et productivité.

Ils participent au pouvoir politique, comme le font aujourd’hui les Guildes Industrielles et sont appelés « Chambres ». La décadence des « Guildes » fut due au fait qu’il était temps d’accepter des membres qui n’exerçaient pas un travail artisanal : comme directeurs, contremaîtres, investisseurs, fournisseurs, médecins, avocats, ingénieurs, entrepreneurs, etc. et ils sont devenus des associations économiques et parmi elles celles de « Bâtisseurs » appelés « Maçons », qui étaient des dévots de « San Juan ». 

Il est important de noter qu’au Moyen Âge, les corporations, en raison de la culture religieuse du moment, avaient leur saint, pour plaire à l’Église. Elles étaient placées sous la protection d’un Roi ou d’un Saint. Un exemple pratique du fonctionnement des « Guildes » est Léonard de Vinci : à l’âge de treize ans, rejoint l’Atelier d’Andrea del Berrocho (un artiste florentin renommé) en tant qu’« Apprenti ». 

Les fonctions « Apprenti » de Léonard étaient de nettoyer l’Atelier, préparer les planches pour la peinture, préparer le vernis, broyer la terre, préparer le pigment et les travaux mécaniques, l’ingénierie et l’architecture. 

En 1472, il termina son travail comme Apprenti et Métier, et s’enregistra comme « Maître » dans la Corporation des Peintres de Florence, Il avait déjà la possibilité de créer son propre Atelier. Une caractéristique des Guildes des « Constructeurs ou Maçons », était la liberté d’exercer leur travail et même de se déplacer vers d’autres lieux de la région.

Les Francs-Maçons : L’histoire de cette « Institution Augusta appelée Maçonnerie » est très intéressante, car ses origines, du point de vue profane, ne confinent pas à son objectif. La maçonnerie est fondée sur la raison, la morale et les bonnes coutumes. Mais, son enseignement part des « Symboles », qui nous transmettent le « Spirituel » ou « Initiatique », qui est de transcender la « Raison » d’être « Libre », sans dogmes, fanatisme et ambition excessive. 

∴ 3 POINTS C’EST TOUT ∴ – Mardi 16 novembre

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🎥 Le pyromane d’un Temple maçonnique de la Colombie-Britannique qui croyait au contrôle mental des Illuminati condamné – https://450.fm/2021/11/11/canada-le-pyromane-dun-temple-maconnique-de-la-colombie-britannique-qui-croyait-au-controle-mental-des-illuminati-condamne/

🎥 Enquête sur la franc-maçonnerie martiniquaise – https://450.fm/2021/11/14/enquete-sur-la-franc-maconnerie-martiniquaise/

🎥 Avez-vous un franc-maçon dans votre arbre généalogique ? – https://450.fm/2021/11/14/avez-vous-un-franc-macon-dans-votre-arbre-genealogique/

📰 3 POINTS C’EST TOUT Le rendez-vous quotidien des lecteurs de https://450.fm

Le journal de la FM sous tous ses Angles

  • Présentation Hadrien Berthaut
  • Réalisation Laurent Sirguy
  • Directeur de la Publication Franck Fouqueray

(Éphéméride) 16 novembre : Journée internationale de la tolérance

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E-App.

L’Organisation des Nations Unies est résolue à renforcer la tolérance en encourageant la compréhension mutuelle entre les cultures et les peuples. Cet impératif est au cœur de la Charte des Nations Unies, ainsi que de la Déclaration universelle des droits de l’homme, et est plus important que jamais à l’heure où nous observons une montée de l’extrémisme violent et d’un radicalisme caractérisé par le mépris fondamental de la vie humaine. En effet, la tolérance – c’est-à-dire le fait de reconnaître l’autre et de l’apprécier à sa juste valeur, mais aussi l’aptitude à vivre ensemble et à écouter autrui – constitue le fondement même de toute société civile, ainsi que de la paix.

Chaque année le 16 novembre, la communauté internationale célèbre la Journée internationale de la tolérance avec des activités qui s’adressent à la fois aux établissements d’enseignement et au grand public.

C’est le 16 novembre 1995, à l’occasion du cinquantième anniversaire de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), que les États Membres de celle-ci ont adopté une Déclaration de principe sur la tolérance.

Le Prix UNESCO-Madanjeet Singh pour la promotion de la tolérance et de la non-violence

Ce Prix récompense des activités significatives dans le domaine scientifique, artistique, culturel ou de la communication visant la promotion d’un esprit de tolérance et de non-violence. Doté d’un montant de 100 000 dollars américains, le prix est décerné tous les deux ans lors d’une cérémonie officielle à l’occasion de la Journée internationale de la tolérance. Cette année, le jury international du Prix a souhaité récompenser l’organisation non gouvernementale Centre Résolution Conflits (CRC) pour ses dix ans de travail dans la défense des droits humains et son engagement pour sauver les enfants soldats des milices et favoriser leur réadaptation et réinsertion dans leurs communautés d’origine.

Le Franc-Maçon est un être vertueux

La Maçonnerie est l’école de la tolérance et de vertu. Il nous faut comprendre vertu au sens de morale.

D’ailleurs la définition de la Franc-Maçonnerie selon le Rite Émulation, appelé aussi Rite d’Union, ou encore Emulation Working n’est-elle pas « un système particulier de morale, enseigné sous le voile de lʼallégorie, au moyen de symboles ».

Cette morale nous structure, nous permet le bien-vivre ensemble, nous éduque et permet à chacun et à chacune d’entre nous d’exprimer ses différences et de s’enrichir les uns les autres.

Illustration : Une chorale d’étudiants se produit lors d’un événement de haut niveau au Siège des Nations Unies en 2019. La musique est le langage universel de l’humanité et, avec les autres arts, un pont vers la tolérance. Photo : ONU/Manuel Elías.

Source : https://www.un.org/fr/observances/tolerance-day

Le Phare Dunkerquois consacre 2 articles sur la franc-maçonnerie

De notre confrère Le Phare Dunkerquois – Par Remi Foulon

Vendredi dernier, le quotidien dunkerquois consacrait un article à l’Art Royal en interviewant le Frère André Lesage et en titrant son article :

Dunkerque : « La franc-maçonnerie n’est pas une secte ! », peste André

et de continuer

Le 13 octobre 1721 était créée la première loge maçonnique de France, à Dunkerque : L’Amitié et fraternité.

À l’occasion du 300e anniversaire de cet événement, Pierre-Marie Adam, le grand maître de la Grande loge de France, s’est déplacé au temple de Dunkerque.

Cet anniversaire est l’occasion de se demander où en est la franc-maçonnerie à Dunkerque, 300 ans après.

Un seul frère a accepté de témoigner à visage découvert.

L’interview du Frère André permet de mieux comprendre ce qui l’a incité à entrer la Grande Loge de France :

« Ça a commencé au début des années 2000 », prévient-il, le triangle de la franc-maçonnerie accroché autour du cou.

Parce que, oui, André aime énormément parler. « La première fois, je suis entré dans un lieu que je ne connaissais pas. »

Quand ce peintre amateur termine un tableau qui lui a été commandé par un ami, il ne sait alors pas qu’il a mis les pieds dans un nid de francs-maçons.

Très vite, il est parrainé ; très vite, il devient franc-maçon à la Grande loge de France.« Mais on n’y entre pas comme ça, ce n’est pas une secte ! Il faut montrer patte blanche, mais on peut partir à tout moment. Si on ne trouve pas ce qu’on cherche, alors on est libre. »

Quand on demande à André ce qu’il est justement venu chercher auprès de ses frères, il n’en a aucune idée.

Les abonnés peuvent retrouver l’intégralité de ce premier article à cette adresse : le journal

L’article du 13 novembre complète donc celui de la veille. Le titre est le suivant :

À Dunkerque, seuls 5 % des francs-maçons se dévoilent : mais qui sont-ils ?

Concernant la Grande loge de France, à Dunkerque, ils sont 120 francs-maçons. Avec les autres obédiences présentes dans la cité de Jean-Bart, on tourne plutôt autour de 300. Et près de 400 dans l’agglomération.

Le journaliste Remi Foulon continue son article avec les mots suivants…

Pierre-André Adam était en visite le mois dernier dans la cité de Jean Bart pour saluer ses frères de la loge L’Amitié et fraternité qui fêtait ses 300 ans.

La Grande loge de France est une obédience réservée aux hommes.

À Dunkerque, le profil du franc-maçon correspond à un homme d’une quarantaine d’années – « parce que c’est l’âge où on se pose dans la vie et où on se demande quel sens lui donner ».

L’Amitié et fraternité se rassemble deux fois par mois dans son temple.

Présence obligatoire de ses membres, s’ils souhaitent rester actifs au sein de l’entité.

Chaque franc-maçon appartient à une loge.

Il en existe trois dans la cité de Jean Bart ; la création d’une quatrième est sérieusement envisagée.

Quand on évoque au président de l’association (qui préfère garder l’anonymat) le souhait du grand maître de la Grande loge de France de s’ouvrir davantage vers l’extérieur, il hausse les sourcils. « À Dunkerque, peu de francs-maçons se dévoilent. » 5 % selon lui.

D’après nos informations, ils sont essentiellement commerçants, avocats, huissiers, élus, commerciaux, médecins et craignent d’être jugés.

Alors ils font profil bas.

Pour découvrir l’intégralité de cet article sur le journal du 13 novembre