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La nature du cherchant

La quête de la forme au sens, de la matière à l’esprit

L’homme, en tant qu’être incarné, est par essence un être en quête. Il cherche à comprendre, à s’élever, à trouver un équilibre entre la densité de la matière et la subtilité de l’esprit. Cette quête, cependant, est parsemée d’embûches, car elle n’est pas uniquement un voyage extérieur, mais surtout une exploration intérieure.

La forme comme point de départ

La quête commence souvent dans le domaine du visible et du tangible. L’homme se confronte à la matière : il taille la pierre, bâtit des temples et explore les formes extérieures du sacré. Ces actions concrètes sont les premières étapes d’un cheminement initiatique. Mais l’erreur serait de s’arrêter à la surface, de confondre le symbole avec sa véritable essence.

Les objets, les rituels et les structures matérielles sont des portes, non des fins. Si le cherchant ne regarde pas au-delà, il risque de rester prisonnier des formes. Il s’attache alors à l’apparence et perd de vue le sens profond, celui qui réside dans l’intangible. C’est ici que le mental et l’orgueil tendent leurs pièges.

Les pièges du mental et de l’orgueil

Le mental, cet outil puissant, est à double tranchant. Il peut analyser, structurer et donner un cadre au cheminement spirituel, mais il peut également être une entrave. Lorsque le cherchant s’identifie à ses raisonnements ou qu’il cherche à tout comprendre par la logique seule, il s’éloigne de l’expérience directe du mystère.

L’orgueil spirituel, quant à lui, guette celui qui commence à récolter des fruits de sa quête. Se croire arrivé, supérieur ou éclairé est une illusion dangereuse. L’orgueil fige l’évolution et coupe le cherchant de l’humilité nécessaire à toute transformation profonde.

De la matière à l’esprit : une alchimie intérieure

L’éveil du cherchant survient lorsqu’il comprend que la matière est un miroir de l’esprit. Dans chaque objet, dans chaque expérience tangible, se cache une étincelle du divin. Le monde physique devient alors un laboratoire alchimique, un lieu où le plomb de la matière peut être transmuté en or spirituel.

Cette alchimie n’implique pas de rejeter la matière, mais de la sanctifier. Il s’agit de voir au-delà de sa densité pour en percevoir la dimension sacrée. La pierre brute, par exemple, n’est pas seulement un objet à tailler, mais un symbole du travail que le cherchant doit accomplir sur lui-même. C’est en raffinant cette pierre que l’on dévoile la lumière intérieure.

Le danger de la dissociation

Pourtant, certains tombent dans un autre extrême : le rejet de la matière au profit d’une spiritualité détachée, abstraite. Ce déséquilibre crée une dissociation nuisible entre l’esprit et le corps, entre le ciel et la terre. Une spiritualité qui méprise la vie incarnée se prive de ses racines et risque de devenir une fuite plutôt qu’une élévation.

L’harmonie entre matière et esprit

Le véritable chemin initiatique ne consiste pas à choisir entre la matière et l’esprit, mais à réconcilier ces deux dimensions. La matière est le véhicule, l’esprit est la destination. Ensemble, ils forment une unité indissociable.

Ainsi, chaque geste quotidien peut devenir une offrande sacrée. Tailler une pierre, préparer un repas ou planter un arbre peut être une prière silencieuse, un acte qui relie le cherchant à l’essence divine de la création. Lorsque l’esprit illumine la matière, tout prend sens, et l’ordinaire devient extraordinaire.

Cette idée d’harmonie trouve une illustration parfaite dans le symbole maçonnique de l’équerre et du compas. L’équerre, représentant la matière et les lois du monde physique, s’unit au compas, symbole de l’esprit et des principes transcendants. Ensemble, ils tracent le chemin de l’équilibre et de la création maîtrisée. L’équerre rappelle que l’ancrage dans le réel est essentiel, tandis que le compas invite à élargir sa vision au-delà des limites visibles. Ce dialogue entre les deux outils incarne la complémentarité entre matière et esprit, et montre que c’est dans leur union que réside la véritable sagesse.

Le chemin vers l’unicité

La quête de l’initié est celle de l’unité. En transcendant les dualités apparentes, il découvre que la matière et l’esprit ne sont pas opposés, mais complémentaires. Chaque épreuve, chaque succès, chaque échec est une étape sur ce chemin vers l’intégration totale.

En trouvant cet équilibre, l’initié se libère des pièges du mental et de l’orgueil. Il comprend que le but ultime n’est pas d’atteindre un sommet isolé, mais de se fondre dans la symphonie universelle où la matière et l’esprit dansent ensemble dans une harmonie parfaite. Ainsi, il devient un pont entre le ciel et la terre, un être éclairé qui incarne pleinement sa nature divine et humaine.

Cette quête trouve une clé essentielle dans le symbole du Temple de Salomon. Ce temple, décrit comme la demeure sacrée de l’Esprit divin, est également une représentation du microcosme humain. Ses colonnes, ses pierres taillées et ses proportions parfaites incarnent l’idée d’un équilibre entre le matériel et le spirituel. L’initié découvre que le Temple n’est pas seulement une structure extérieure, mais un sanctuaire intérieur qu’il doit construire en lui-même. Chaque pierre posée dans ce Temple représente une étape de sa transformation personnelle, un effort conscient pour aligner ses actions terrestres avec les lois cosmiques. En bâtissant ce temple intérieur, l’initié apprend à honorer sa nature divine tout en demeurant ancré dans la réalité matérielle, trouvant ainsi l’unité entre les deux mondes.

Les Francs-maçons du nord du Pays de Galles font un don de 10 000 £

De notre confrère charitytoday.co.uk

La mission de DANGERPOINT est de créer des « enfants résilients, capables de s’épanouir » en offrant une expérience de compétences de vie inclusive et interactive qui plonge les enfants dans des situations réelles de manière amusante et créative.

Basé à Talacre, un voyage scolaire éducatif à DangerPoint développera des compétences qui aideront à faire des choix de vie positifs et à gérer toutes sortes de situations à risque.

Le centre est organisé comme un plateau de tournage, afin de garantir qu’un large éventail de compétences en matière de sécurité et de vie quotidienne soient couvertes, notamment la sécurité à domicile, la sécurité incendie et gaz, l’avenir durable, le chantier et la lutte contre l’intimidation, l’égalité, la diversité et l’inclusion, la sécurité des transports, la sensibilisation à la ferme, à la campagne et aux inondations, la sensibilisation à l’électricité, la sécurité des plages et des routes et la sécurité d’Internet et des magasins.

L’augmentation des coûts de transport a créé un obstacle pour les groupes ruraux du nord du Pays de Galles. DangerPoint reçoit de nombreux appels téléphoniques d’écoles qui comprennent la nécessité d’amener leurs élèves pour recevoir l’enseignement proposé, mais qui ne peuvent pas assumer les frais d’inscription ou de transport. Ce projet subventionnera les frais d’inscription et fournira un transport subventionné aux écoles qui ne pourraient pas accéder à ce service vital sans soutien.

Julie Ann Tyler, directrice du centre, a déclaré :

« DangerPoint souhaite exprimer sa sincère gratitude aux francs-maçons du nord du Pays de Galles pour leur généreux don de 10 000 £. Cette contribution importante permettra de subventionner l’entrée et le transport de 430 enfants du nord du Pays de Galles pour visiter notre fantastique centre interactif. Un voyage scolaire à DangerPoint aide les élèves à développer des compétences essentielles pour faire des choix de vie positifs et gérer efficacement les situations à risque. Nous sommes enthousiasmés par les changements positifs que cela pourrait apporter et par les vies que cela va toucher. C’est notre première opportunité de collaborer avec les francs-maçons et nous sommes impatients de développer davantage ce nouveau partenariat. »

John Charles Hoult, chef des francs-maçons du nord du Pays de Galles, s’est rendu à DangerPoint pour présenter le don, accompagné de Phil James, président de la North Wales Freemasons Charity (NWFC) et des administrateurs Paul Maddocks, Morgan Tudor et John Collister. Les 5 000 £ de la NWFC ont été financés par 5 000 £ de la Masonic Charitable Foundation.

Le 1er avril 2022, les francs-maçons du nord du Pays de Galles ont lancé leur appel au Festival 2028 dans le but de collecter 2,5 millions de livres sterling pour soutenir la Masonic Charitable Foundation d’ici juillet 2028. Lors de l’assemblée générale annuelle qui s’est tenue à Venue Cymru, Llandudno en octobre, John Charles Hoult a félicité les membres pour avoir atteint le cap magique d’un million de livres sterling !

La franc-maçonnerie a contribué à hauteur de 51,7 millions de livres sterling et de 18,5 millions d’heures de travail bénévole à des causes méritantes en 2023. Qu’il s’agisse de participer à des événements, de collecter des fonds pour une cause caritative ou de faire du bénévolat pour des organisations publiques ou communautaires, le service est au cœur même de la franc-maçonnerie, les membres apportant de précieuses contributions en donnant du temps, des ressources et des compétences.

Avez-vous déjà pensé à rejoindre la Franc-Maçonnerie ? Visitez www.nwmasons.org et commencez votre voyage pour découvrir la Franc-Maçonnerie dans le Nord du Pays de Galles.

Hoʻoponopono et la Franc-maçonnerie : Une exploration des parallèles et des divergences

L’hoʻoponopono, une ancienne pratique hawaïenne de réconciliation et de pardon, semble à première vue bien éloignée des rituels et des enseignements de la Franc-maçonnerie, une société ésotérique occidentale avec des racines qui remonteraient au moyen-âge selon certaines légendes urbaines. Cependant, en examinant de plus près les principes fondamentaux de ces deux traditions, on découvre des points de convergence intéressants ainsi que des distinctions marquées. Cet article tente de décrypter ces relations complexes, en s’appuyant sur des sources documentaires et sur une analyse critique.

L’Histoire et le Contexte de l’Hoʻoponopono

Origines et Pratique Traditionnelle :

L’hoʻoponopono est né dans la culture hawaïenne ancienne, où il était utilisé pour résoudre des conflits au sein des familles ou des communautés. Selon Mary Kawena Pukui, une éminente érudite hawaïenne, cette pratique visait à rétablir l’harmonie en guérissant les maladies physiques et psychiques causées par des ruptures des lois spirituelles ou tabous (kapu). Le processus impliquait des prières, des confessions, des repentances et des pardons mutuels, souvent guidés par un kahuna (prêtre ou guérisseur).

Évolution et Modernisation :

Avec le temps, l’hoʻoponopono a évolué, notamment par le travail de Morrnah Simeona dans les années 1970, qui l’a adapté pour un usage moderne et individualisé, en mettant l’accent sur le pardon personnel et la purification spirituelle. Ce développement a permis à la pratique de s’étendre au-delà des frontières culturelles et géographiques de Hawaï.

Histoire et Philosophie de la Franc-Maçonnerie

Origines et Fondements :

La Franc-maçonnerie, quant à elle, trouve ses racines dans les guildes médiévales de maçons et de constructeurs, évoluant à partir du XVIIIe siècle en une société initiatique qui prône des principes de fraternité, de moralité, et de recherche de la vérité par l’allégorie et le symbolisme. Les Francs-maçons utilisent des rituels pour enseigner des leçons morales et philosophiques, souvent basées sur la construction du Temple de Salomon.

Les Degrés et les Enseignements :

Les enseignements maçonniques sont structurés en degrés, chacun apportant des leçons spécifiques sur la vertu, la justice, et l’amélioration de soi. Le travail maçonnique se concentre sur la transformation personnelle à travers l’étude symbolique et la pratique rituelle, cherchant à faire de chaque membre un “maçon parfait” dans le sens moral et spirituel.

Parallèles entre Hoʻoponopono et Franc-Maçonnerie

La Notion de Purification et de Pardon :

Hoʻoponopono : La pratique met un accent fort sur la purification de l’âme et le pardon, non seulement pour soi-même mais aussi pour autrui, en reconnaissant l’interconnexion entre tous les êtres. Ce processus vise à nettoyer les souvenirs douloureux et les erreurs passées, permettant ainsi une réconciliation et une paix intérieure.

Franc-maçonnerie : Bien que de manière plus symbolique, la Franc-maçonnerie traite également de purification, surtout à travers les rituels de purification par le feu (l’épreuve du feu) ou l’eau (les ablutions), symbolisant le lavage des impuretés morales. Le pardon est un thème récurrent, notamment dans les loges où les erreurs sont reconnues et amendées dans un cadre fraternel.

Le Concept de l’Unité et de la Connexion :

Hoʻoponopono : Il repose sur l’idée que nous sommes tous liés et responsables de l’harmonie collective; même les erreurs d’autrui sont à considérer comme une part de notre propre expérience à corriger.

Franc-maçonnerie : La fraternité maçonnique est fondée sur l’unité de tous les hommes sous le Grand Architecte de l’Univers, une notion qui transcende les différences personnelles pour un bien commun, reflétant une connexion universelle.

Divergences et Critiques

Approche Culturelle et Spirituelle:

Hoʻoponopono est profondément ancré dans la culture hawaïenne et ses croyances spécifiques, comme le mana (pouvoir spirituel) et le lien avec les ancêtres et la nature.
La Franc-maçonnerie, bien qu’elle ait absorbé des éléments de diverses cultures, est essentiellement un produit de l’Occident, avec une cosmovision basée sur la tradition judéo-chrétienne et des philosophies classiques.

Méthode et Structure :

Hoʻoponopono peut être pratiqué individuellement ou en groupe, sans hiérarchie stricte, mais avec un guide spirituel ou kahuna dans les contextes traditionnels.
La Franc-maçonnerie fonctionne avec une structure hiérarchique claire, des rites initiatiques précis, et une progression dans les degrés, ce qui la rend plus formelle et organisée.

Critiques et Controverses :

Hoʻoponopono a été parfois critiqué pour son appropriation culturelle lorsque enseigné hors de son contexte traditionnel, particulièrement dans les mouvements de développement personnel.

La Franc-maçonnerie a été l’objet de nombreuses critiques et théories conspirationnistes, accusée de secret, de manipulation, ou de sectarisme, malgré ses affirmations de philanthropie et de recherche de la vérité.

Approfondissement de l’Hoʻoponopono

Pratiques et Techniques Modernes :

La Méthode de Morrnah Simeona : Morrnah a transformé l’hoʻoponopono en une pratique individualisée, souvent appelée “Self-I-Dentity Through Hoʻoponopono.” Elle introduit une prière de nettoyage qui inclut les phrases clés “Je suis désolé”, “Pardonne-moi”, “Je te remercie”, et “Je t’aime”. Cette méthode vise à nettoyer les mémoires inconscientes des erreurs passées pour retrouver un état de pureté et de paix.
L’Application Thérapeutique : Dans les contextes modernes, l’hoʻoponopono est utilisé dans la thérapie pour traiter des problèmes comme le stress, la dépression, et les relations dysfonctionnelles. Des thérapeutes comme Ihaleakalá Hew Len ont popularisé cette approche en racontant comment il a traité des patients sans les rencontrer directement, en travaillant sur sa propre purification.

Philosophie et Spiritualité :

La Connexion avec la Divinité : L’hoʻoponopono repose sur l’idée que chaque problème est une occasion de se reconnecter à la divinité à l’intérieur de soi. Le “Divin Créateur” ou “Source” est central dans cette pratique, représentant une force de guérison et de transformation.

Le Concept du Hoʻoponopono Familial : Traditionnellement, la pratique était communautaire, impliquant toute la famille ou le groupe pour résoudre des conflits. Les échanges étaient modérés par un kahuna, assurant que tous les aspects de la situation soient adressés pour un véritable pardon et réconciliation.

Approfondissement de la Franc-Maçonnerie

Symbolisme et Rituel :

Le Symbolisme de la Construction : La Franc-maçonnerie utilise le symbolisme des outils de maçonnerie comme le compas, l’équerre, et le niveau pour enseigner des leçons morales. Chaque outil a une signification profonde : le compas pour la mesure de soi, l’équerre pour la justesse de nos actions, etc.
Rituels de Passage : Les rituels maçonniques marquent le passage d’un degré à l’autre, symbolisant la progression spirituelle et morale. Par exemple, le passage de l’Apprenti au Compagnon représente la maîtrise de soi, tandis que l’élévation à Maître Maçon symbolise la compréhension de la mort et de la vie éternelle.

Philosophie et Éthique :

L’Universalité des Valeurs : La Franc-maçonnerie promeut des valeurs universelles comme la liberté, l’égalité et la fraternité, bien que dans un cadre initiatique et symbolique. Ces valeurs sont censées transcender les différences religieuses, politiques ou sociales des membres.

L’Alchimie Personnelle : Bien que la Franc-maçonnerie ne soit pas une pratique alchimique à proprement parler, elle partage des similitudes avec l’idée alchimique de transformation intérieure, où le plomb de l’ignorance est transmuté en or de la sagesse.

Parallèles et Divergences Revisités

Sur le Plan de la Transformation Personnelle :

Hoʻoponopono se focalise sur le nettoyage des erreurs passées et des mémoires pour atteindre la paix intérieure et extérieure.
La Franc-maçonnerie utilise des symboles et des rituels pour enseigner des leçons sur la vie, la mort, et la moralité, cherchant à forger un caractère noble et une sagesse profonde.

Implications Sociales et Culturelles :

Hoʻoponopono a été adapté pour servir des communautés au-delà de Hawaï, mais reste ancré dans une perspective indigène de guérison et de réconciliation.
La Franc-maçonnerie a souvent été critiquée pour son élitisme et son secret, bien qu’elle se présente comme une force pour le bien social et la charité, avec des implications dans l’éducation et la philanthropie.

Critiques Contemporaines :

Hoʻoponopono peut être critiqué pour sa commercialisation ou pour une simplification qui perd le sens culturel et spirituel profond de la pratique.

La Franc-maçonnerie fait face à des critiques sur sa pertinence dans une société moderne, ses pratiques de recrutement, et les accusations de conspirations, malgré ses efforts pour se moderniser et s’ouvrir.

Conclusion

Bien que l’hoʻoponopono et la Franc-maçonnerie proviennent de mondes culturels distincts, ils partagent des thèmes universels de purification de l’âme, de pardon, et de recherche d’une harmonie interne et externe. La Franc-maçonnerie, avec son symbolisme et ses rituels de construction morale, et l’hoʻoponopono, avec ses méthodes de réconciliation directe et spirituelle, offrent des voies différentes vers un but commun : l’amélioration de soi et la paix communautaire. Cependant, la compréhension de ces pratiques doit toujours respecter leurs contextes originaux et spécifiques pour éviter les simplifications ou les appropriations culturelles.

Sources Utilisées :

Pukui, Mary Kawena; Haertig, E. W.; Lee, Catherine A. (1972). “Nānā I Ke Kumu (Look to the Source)”. Hui Hānai.
Simeona, Morrnah N. (1976). “Self-Identity through Hoʻoponopono”.
Hew Len, Ihaleakalá; Vitale, Joe (2007). “Zero Limits: The Secret Hawaiian System for Wealth, Health, Peace, and More”.
Mackey, Albert G. (1873). “Encyclopedia of Freemasonry”.

Articles connexes

Les libertés que les Francs-maçons chérissent

« Car pour être libre, il ne suffit pas de se libérer de ses chaînes, il faut vivre en respectant et en augmentant la liberté des autres. »

(Nelson Mandela)

La liberté et la vérité sont les principaux dons que Platon (dans son Phèdre) assigne aux adeptes de la philosophie, devenus dignes d’entrer dans la région supérieure, dans l’éther placé au-dessus des sept grades épuratoires. Hérodien compare les jeux séculaires aux grands mystères et nul ne pouvait prendre part aux jeux séculaires, s’il n’était libre. Cérès et Proserpine dans les initiations d’Italie, s’appelaient, par leur nom mystique, libera et deois. Liber était aussi le vrai nom du Bacchus des mystères.

En Grèce, on prétendait qu’un certain Eleuthère (ἐλεύθερος, eleutheros signifiant libre) aurait institué les éleusines. Le génie, esclave de Salomon qui, dans les cavernes du Caucase où descend Habib, instruit un cercle d’initiés dit au héros : « ils seront libres, quand ils auront acquis les connaissances nécessaires pour se conduire ».

La liberté est la partie constituante des Droits de l’Homme (droits et libertés) que chaque individu possède du seul fait de sa nature humaine. Issus des conceptions du droit naturel, qui fondent leur statut philosophique, les droits de l’Homme ont fait l’objet d’une reconnaissance progressive en droit positif depuis la proclamation de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen par les révolutionnaires français en 1789. Cette reconnaissance se traduit aujourd’hui par une protection juridictionnelle accrue tant au niveau européen qu’au niveau national. En effet, de nombreux États, dont la France, se sont dotés de mécanismes favorisant le recours devant le juge en cas d’atteinte aux droits de l’Homme tels qu’ils sont garantis par les textes de portée internationale.

Une remarque, le Cylindre de Cyrus, trésor perse datant du sixième siècle avant Jésus Christ, est considéré comme la plus ancienne déclaration des droits de l’Homme au monde.

Les 24 sens que donne le Littré au mot liberté peuvent être regroupés en 3 ensembles décrivant :

  •  un état objectif de liberté, qui concerne l’absence de dépendance, de contraintes, d’oppression en vertu de laquelle un être fait ce qu’il veut et non ce que veut l’autre. Ces libertés dites objectives ne valent que pour autant qu’elles sont exercées, mises en œuvre et en pratique par ceux qui en sont les titulaires ;
  •  un état subjectif de liberté qui concerne la conscience que prend l’être de son indépendance, de sa disposition, de sa détermination autonome ;
  •  des acceptations spéciales ou techniques.

La liberté n’est pas un absolu, la liberté humaine n’est qu’une apparence.

C’est dans la possibilité des choix que la liberté prend son sens, l’homme apparaît d’autant plus libre qu’il a une conscience plus exacte de la nécessité.

En ce sens, un sujet n’est libre dans ses décisions comme dans ses actes, qu’à la condition de se tenir lui-même pour responsable des conséquences de ses choix. De ce fait, on peut dire que la liberté n’est jamais acquise, qu’elle n’est jamais définitivement accomplie, mais demeure, en chaque circonstance, l’objet d’une conquête, devant soi-même comme aux yeux de l’autre. Selon les termes de la dialectique hégélienne, le maître qui ne joue et ne jouit de sa liberté que dans l’image qu’il en impose à qui lui est soumis, la laissera bientôt basculer en dépendance à l’égard de ce dernier, dont il attend d’être reconnu comme maître.

Kant affirme que c’est uniquement par la loi morale, que je me sais libre. La liberté kantienne est fortement liée à la notion d’autonomie, qui signifie qu’il n’y a pas d’authentique liberté sans ce pouvoir de la conscience qui consiste à se donner à soi même la loi de son action ; la liberté relève de l’obéissance à une loi que je me suis moi-même créée. Il s’agit par conséquent d’un respect de ses engagements, d’une conformité à soi. Alors, qu’en est-il de cette liberté quand elle n’est que le désir de se conformer à la norme imposée de l’extérieur ? Une aliénation ?

Luc : 6.31 : Ce que vous voulez que les autres fassent pour vous, faites-le aussi pour eux. Alors ma liberté commence là où commence celle de l’autre.

La liberté n’est pas de refuser des obligations auxquelles le franc-maçon consent (la Franc-maçonnerie est un Ordre, ses membres s’engagent, par serment, à observer scrupuleusement les prescriptions de la Constitution internationale, les statuts, les Règlements généraux et à défendre l’Ordre) mais de mesurer avec sa liberté de conscience s’il peut continuer à s’obliger, à adhérer, face aux contraintes de l’autorité de tutelle. Il ne peut renverser sa dépendance en liberté pour se rendre à son tour maître de sa situation qu’à la condition de reconnaître en conscience la pleine valeur de cette liberté et de se tenir pour responsable de ce qu’il met en œuvre pour la conquérir.

La Franc-maçonnerie est une spiritualité de la liberté. « Nous sommes des Maçons libres, c’est-à-dire, pour qui sait l’entendre, des artisans de notre propre bonheur, qui sans porter de rebelles atteintes aux lois civiles et Religieuses, travaillons sur des plans tracés par la nature et compassez par la Raison, à reconstruire un édifice moral dont le modèle exécuté dans les premiers âges du monde, nous est conservé par l’idée universelle de l’Ordre » (l’Almanach des Cocus ou amusemens pour le beau Sexe pour l’année MDCCXU auquel on a joint un recueil de Pièces sur les Francs-Maçons, 1741, p.15,comporte, outre la Réception d’un Frey-Maçon du chevalier Hérault, une suite de discours prononcés en loge à l’occasion de rencontres entre Ateliers ou pour servir à l’instruction des Apprentis). Cela correspond aux trois verbes : pouvoir, vouloir, devoir.

La déclaration du Convent de Lausanne en septembre 1875 (qui réunit les Suprêmes Conseils de onze pays) proclame la liberté comme le bien le plus précieux : «la liberté, patrimoine de l’humanité tout entière, rayon d’en haut qu’aucun pouvoir n’a le droit d’éteindre ni d’amortir et qui est la source des sentiments d’honneur et de dignité.»

Dans l’étude lexicographique des rituels, c’est à partir de 1840 que l’on voit l’utilisation du concept de liberté prendre de l’importance

Certaines personnes se battent concrètement pour leur liberté, leur choix et leurs engagements, défiant les obstacles, les dangers et les lourdeurs de l’habitude. Elles accomplissent de nouveaux horizons pour se transformer et transformer aussi le monde qui les entourent.

La démission de tout membre de la Franc-maçonnerie, son retrait demeure sa liberté absolue.

Mais est-ce que le libre arbitre est libre ? « Philosophiquement, la liberté ne peut être qu’une proclamation, aucune démonstration scientifique ne peut prouver que la liberté n’est pas conditionnée d’une façon souterraine par des contraintes qui nous échappent et nous croyons être libres nous sommes déterminés »

La liberté de conscience

On peut en trouver l’expression dans l’article 18 de la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948 : « Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction seule ou en commun, tant en public qu’en privé, par l’enseignement, les pratiques, le culte et l’accomplissement des rites. » Cette Déclaration consacre l’article 11 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen du 26 août 1789 : « La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’Homme : tout Citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi. ».

Toutefois cette déclaration n’était qu’une résolution de principe non obligatoire. À l’opposé, la Convention de sauvegarde des droits de l’Homme et des libertés fondamentales, communément appelée Convention européenne des droits de l’Homme, signée à Rome le 4 novembre 1950 a un caractère obligatoire à travers les sanctions et le fonctionnement de la Cour européenne des droits de l’Homme. Dans son article 9, cette Convention précise de façon explicite la liberté de conscience :

  • Toute personne a droit à la liberté de pensée, de conscience et de religion ; ce droit implique la liberté de changer de religion ou de conviction, ainsi que la liberté de manifester sa religion ou sa conviction individuellement ou collectivement, en public ou en privé, par le culte, l’enseignement, les pratiques et l’accomplissement des rites.
  • La liberté de manifester sa religion ou ses convictions ne peut faire l’objet d’autres restrictions que celles qui, prévues par la loi, constituent des mesures nécessaires, dans une société démocratique, à la sécurité publique, à la protection de l’ordre, de la santé ou de la morale publiques, ou à la protection des droits et libertés d’autrui. Ainsi la liberté d’expression doit être limitée dans l’espace public,
  • que celles qui interdiraient, outre la diffamation des personnes, les provocations à la haine, à la
  • violence et à l’exhibitionnisme sexuel.

Encore faudrait-il définir la conscience !

Cette liberté s’étend aux convictions morales et philosophiques qui découlent des choix faits, à la liberté d’opinion, en particulier politique. Toutefois, l’Administration, qui ne peut pas écarter les convictions politiques, peut éventuellement prendre en compte l’extériorisation de ces convictions.

Les clauses de conscience sont de plus en plus nombreuses à la lumière de la diversité sociale (par exemple, des dispenses peuvent aussi être accordées pour que des personnes ne travaillent pas un jour religieux).

Le Rite permet à tous les francs-maçons de concilier liberté de conscience et Art royal ; la liberté de conscience a pour corollaire la Tolérance sans laquelle la Franc-maçonnerie adogmatique ne pourrait se revendiquer en tant que Centre de l’Union. La liberté de conscience ouvre la possibilité d’adhérer ou non selon son libre arbitre à telle ou telle religion. La liberté de conscience, au sens strict du terme, s’inscrit donc dans la sphère de la question de la liberté religieuse. La liberté de penser, plus large encore, confère à l’homme la possibilité d’user de sa raison pour pousser sa recherche du vrai jusqu’où il le peut sans rencontrer aucune entrave, fût-elle religieuse. Ainsi du XVIIe siècle au XVIIIe siècle où les défenseurs de la liberté de conscience comme Bayle et ceux de la liberté de penser comme Spinoza s’inspirent soit de références bibliques soit de la critique scripturaire naissante pour affirmer non seulement le droit à la liberté de conscience et de penser mais encore la nécessité de cette liberté pour le progrès de l’homme par. un rationalisme rigoureux, une conception déterministe du monde et de l’homme, et une vision éthique centrée sur la vertu comme connaissance de soi et du monde.

L’originalité de la Maçonnerie spéculative consiste précisément à affirmer cette double nécessité mais dans le cadre d’une quête spirituelle. Ce n’est qu’au convent du GODF de 1877 que sera abandonnée la référence au GADLU. L’après-Convent de 1877 conduit à des retouches plus hardies. En 1879, le Grand Collège des Rites, chargé par le Conseil de l’Ordre du Grand Orient, fait disparaître des rituels les formules trop ouvertement religieuses, comme la référence au Grand Architecte de l’Univers, les devoirs envers Dieu au 1°, l’explication métaphysique de la lettre G au 2° et l’invocation à Dieu du signe d’horreur au grade de maître. En 1886, une commission de 12 membres, présidée par l’avocat Louis Amiable (1837-1897), procède à une nouvelle révision adoptée en Conseil de l’Ordre les 15-16 avril. Le nouveau rituel français, qui prendra le nom de son principal rédacteur, est accompagné d’un Rapport sur les nouveaux rituels pour les loges rédigé par Amiable lui-même. Ce codicille explique que le nouveau texte, en partie inspiré des rituels du Grand Orient de Belgique, se réfère grandement au positivisme. Sa philosophie générale est la “neutralité entre les diverses croyances” et le fait que les données certaines fournies par l’état actuel de la science devaient être par nous mises à profit ».

La Franc-maçonnerie offre une voie spirituelle qui est une voie spécifique en dehors de tout dogme et de toute doctrine, qui permet à chaque homme de poursuivre son chemin vers la Connaissance.

La Franc-maçonnerie propose un idéal de liberté, de tolérance et de fraternité dans le respect des opinions de chacun, laissant à l’homme une liberté de travail qui lui permet de poser son propre rythme et de reculer constamment ses limites sur le chemin de l’élévation spirituelle et morale n’acceptant aucune entrave dans sa recherche.

La liberté de conscience est une liberté irréductible en Franc-maçonnerie. Je vous invite à voir l’intervention de Jean-Robert Daumas

On ne confondra la liberté de conscience avec la libre pensée.

« La libre pensée est un courant de pensée diffus qui refuse tout dogme et milite en faveur d’une pensée libre où aucune idée révélée, décrétée, ou présentée comme une certitude, ne fait autorité, en particulier dans les questions religieuses. La réflexion est guidée par la raison et les religions révélées sont vues comme des obstacles à l’émancipation de la pensée. Par extension, le terme est utilisé lorsqu’on s’affranchit de toute croyance religieuse. »

Le Jardin des Délices, et le mouvement du Libre-Esprit. Laissez-vous vous méduser par l’analyse de l’œuvre majeure de Jérôme Bosh, le jardin des délices sous forme d’un exposé en trois parties. Dans un premier volet, une introduction à la vie et l’œuvre de Jérôme Bosch. Sa naissance, ses débuts artistiques, ses principales œuvres, sa relation à son époque. On y découvre un homme religieux, un artiste original, un fin satiriste, témoin lucide de ton temps et créateur d’une utopie magnifique.

Dans un deuxième volet consacré au Jardin des Délices, on récapitule ce qu’on sait sur son probable commanditaire, puis on analyse en détails le triptyque : la création du monde, l’éden, le jardin des délices, et l’enfer. On verra que Bosch dépeint ici une utopie magnifique mettant en scène ce que serait pour lui l’humanité si elle n’avait jamais commis le péché originel. Une humanité réconciliée avec une nature abondante, vivant en totale innocence, en toute liberté, et jouant pour l’éternité dans un bonheur absolu.

Dans la troisième et dernière partie, on parle du mouvement du Libre-Esprit, nom sous lequel on a regroupé des milliers d’hommes et de femmes, ayant vécu partout en Europe occidentale, du XIIe au XVIe siècle. Ces fanatiques de la liberté vivaient en se sentant Dieu, en niant le péché originel, et toute autorité religieuse, politique, ou morale. Ils pratiquaient un panthéisme extatique, une liberté sexuelle totale, un retour de l’innocence du jardin d’Éden, sous le signe du bonheur et de l’insoumission. Comment ont vécu ces mouvements révolutionnaires méconnus? Et qu’ont-ils à nous apprendre en ce troisième millénaire?

Texte extrait du Dictionnaire vagabond en Franc-maçonnerie

Joe Biden aurait-t-il rejoint la Franc-maçonnerie le 19 janvier ?

De notre confrère pillarcatholic.com

Selon l’annonce, datée du 19 janvier – la veille du départ de Biden – le Président s’est vu accorder une « résolution d’adhésion » par la loge en reconnaissance de son « dévouement et de son service exceptionnels aux États-Unis » qui « reflète les valeurs fondamentales de la Très Vénérable Grande Loge Prince Hall des Francs-Maçons Libres et Acceptés de l’État de Caroline du Sud, y compris l’amour fraternel, le secours et la vérité ».

Il n’est pas rare que les présidents sortants soient honorés par des groupes et des organisations.

Mais en tant que deuxième catholique à occuper ce poste, la nouvelle « adhésion » de Biden à la loge présente un problème particulier : les catholiques sont interdits d’adhérer aux loges et organisations maçonniques depuis 1738, et sont passibles de sanctions canoniques pour cela.

Alors, Joe Biden est-il désormais franc-maçon ? Et si oui, à quelles sanctions canoniques s’expose-t-il ? Au vu des faits disponibles, la situation est plus compliquée qu’on pourrait le penser.

Un peu d’histoire maçonnique

Bien que de nombreuses loges aiment prétendre avoir des liens remontant à l’Antiquité, voire à l’époque biblique, le véritable début de la franc-maçonnerie, telle que les gens la conçoivent aujourd’hui, remonte à 1717, lorsque la première Grande Loge fut fondée dans l’arrière-salle d’un pub londonien.

Dans les premières années qui suivirent leur apparition, certains catholiques, même éminents, rejoignirent les loges, qui devinrent un centre de rassemblement pour les libres penseurs, les non-conformistes religieux, les dissidents politiques, les personnes intéressées par les pseudosciences comme l’alchimie, et les colporteurs de philosophies gnostiques et d’hérésies chrétiennes.

Peu de temps après, le pape Clément XII a interdit aux catholiques d’y adhérer car, bien que la franc-maçonnerie soit tolérante sur le plan religieux, permettant aux personnes de toute confession d’y adhérer, le pape a constaté qu’elle encourageait en réalité l’indifférentisme religieux – la croyance selon laquelle la croyance religieuse d’une personne n’a pas d’importance parce que tout le monde dans la loge se considère comme servant une notion supérieure de vertu naturelle.

À mesure que la franc-maçonnerie se répandit à travers l’Europe, les condamnations papales continuèrent à affluer, et huit papes publièrent des encycliques ou des bulles papales imposant une peine d’excommunication automatique à tout catholique qui rejoignait les francs-maçons, jusqu’à la promulgation du premier Code de droit canonique en 1917, qui comprenait également l’interdiction d’adhésion et la peine.

Au cours de ces siècles, beaucoup de choses ont changé entre l’Église et les francs-maçons, même si une grande partie de ce que l’Église disait sur les raisons pour lesquelles les catholiques ne pouvaient pas adhérer est restée la même.

Mais l’Église a toujours condamné l’idée de la franc-maçonnerie parce que, selon elle, elle soustrayait les catholiques à la surveillance ecclésiastique légitime alors qu’ils étaient, de fait, catéchisés dans une nouvelle philosophie – une manière différente de voir le monde.

Certains catholiques pensaient cependant que l’Église avait changé d’avis sur la franc-maçonnerie après le Concile Vatican II car, lorsque le nouveau Code de droit canonique a été promulgué en 1983, la mention explicite de la franc-maçonnerie a été supprimée du code pénal.

Au lieu de cela, la nouvelle loi interdit aux catholiques de rejoindre des sociétés qui « complotent contre l’Église » et stipule qu’ils devraient être punis par « une peine juste ».

Mais avant l’entrée en vigueur de la nouvelle loi, le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi de l’époque, le cardinal Joseph Ratzinger, a publié une clarification publique affirmant que « le jugement négatif de l’Église à l’égard de l’association maçonnique reste inchangé », car « les principes [de la franc-maçonnerie] ont toujours été considérés comme inconciliables avec la doctrine de l’Église et par conséquent l’adhésion à ceux-ci reste interdite ».

Ratzinger a également précisé que la mention explicite de la maçonnerie avait été supprimée parce que la nouvelle formulation était destinée à englober des « catégories plus larges » de sociétés et ne pas se limiter aux loges maçonniques.

« Les fidèles qui s’inscrivent dans des associations maçonniques sont en état de péché grave et ne peuvent pas recevoir la Sainte Communion »

a précisé Ratzinger

Un peu plus d’histoire franc-maçonne

L’Église a maintenu la même position à propos de la franc-maçonnerie, de ce qui ne va pas avec elle et du fait qu’il est absolument interdit aux catholiques d’y adhérer depuis les années 1700.

Et, bien que les loges franc-maçonniques aient joué des rôles très différents selon les endroits au cours des siècles, l’Église a clairement indiqué que ces distinctions ne changent pas les principes fondamentaux qui expliquent pourquoi les catholiques sont interdits d’adhésion.

Néanmoins, il convient de noter les différents courants de la franc-maçonnerie qui ont émergé au cours des siècles, car ces différences expliquent les différentes attitudes à l’égard de la maçonnerie à différentes époques et à différents endroits.

Dans les pays catholiques, comme l’Espagne et les États de la péninsule italienne, les loges sont devenues très politiques et ont été liées à des cellules révolutionnaires violentes au cours des siècles. C’est pour cette raison que les sociétés maçonniques ont été interdites par l’Église et les gouvernements civils de ces pays.

Pendant ce temps, aux États-Unis, bien qu’elle professe une philosophie d’égalité entre tous les hommes, la franc-maçonnerie américaine, même avant la guerre d’indépendance, interdisait aux hommes noirs de la rejoindre, et les loges s’opposaient ouvertement à la création d’écoles catholiques, à l’élection de catholiques à des fonctions publiques et, dans certains cas, soutenaient conjointement des candidats et des lois avec les branches locales du Ku Klux Klan, y compris jusqu’au XXe siècle.

En conséquence, les Noirs américains ont fondé leurs propres loges maçonniques parallèles – issues non pas des loges blanches américaines mais des loges britanniques – qui sont arrivées en Amérique avec l’armée britannique.

La franc-maçonnerie noire américaine — y compris la loge qui a accordé l’adhésion à Joe Biden — est pour cette raison appelée la franc-maçonnerie « Prince Hall ». Prince Hall n’était pas un lieu mais un homme, un Noir libre vivant dans le Massachusetts qui s’était vu refuser l’adhésion aux loges américaines locales et qui avait été accepté à la place dans une loge d’officiers britanniques de l’armée qui occupait alors Boston.

En conséquence, la franc-maçonnerie de la loge Prince Hall entretient depuis longtemps une relation profonde avec les communautés noires de nombreux États, ce qui explique probablement la visite du président Biden dans une loge en Caroline du Sud.

Mais en ce qui concerne l’Église, la franc-maçonnerie de Prince Hall a les mêmes problèmes, d’un point de vue philosophique, théologique et canonique, que toute autre branche de la franc-maçonnerie.

Biden a-t-il « rejoint » les francs-maçons ?

L’interdiction faite aux catholiques de rejoindre les francs-maçons est vieille de plusieurs siècles et est reconnue par le Dicastère pour la doctrine de la foi comme un crime et un péché grave.

Mais il y a certaines choses que nous ignorons sur la situation de Biden, même après que la Grande Loge Prince Hall de Caroline du Sud a déclaré que le 19 janvier, « lors d’un événement privé, la qualité de Maître Maçon avec tous les honneurs a été conférée à » Joe Biden, qui a désormais le rang de « Maître Maçon ».

L’annonce de la loge précise que l’adhésion a été « conférée » à Biden par la loge, et non qu’il a participé à de véritables liturgies maçonniques. Cela peut sembler être une question de formalité, mais cela pourrait en effet faire une grande différence canonique.

Pour commencer, on ne sait pas exactement dans quelle mesure Biden a accepté, formellement ou informellement, d’être membre de la loge, ou si cela lui a simplement été présenté comme quelque chose qu’ils faisaient pour (et à) lui. Des photos de l’événement montrent le président serrant la main et embrassant le chef de la loge, mais sans recevoir de certificat ou de représentation physique de son adhésion.

C’est important, car le véritable crime en droit canon n’est pas le statut de membre d’une loge maçonnique mais l’acte d’y adhérer.

En termes simples, si Biden n’a rien fait activement pour rejoindre les francs-maçons ou accepter son adhésion, il est raisonnable de conclure qu’il n’a pas violé le canon pertinent, qui – conformément aux principes canoniques – doit être interprété strictement.

Bien sûr, cela ne change pas le décret permanent du Vatican selon lequel tout catholique membre d’une loge maçonnique (même passivement) est dans un état de péché grave et interdit de recevoir la communion.

Mais, encore une fois, Biden devrait lui-même accepter, même passivement en ne rejetant pas la désignation, l’adhésion conférée – les francs-maçons n’ont pas le pouvoir de faire de quelqu’un un membre sans son consentement, pas plus qu’une personne ne peut épouser une autre sans son consentement.

Mais est-il excommunié ?

Une chose que beaucoup de catholiques savent, ou pensent savoir, c’est qu’un catholique qui devient franc-maçon est automatiquement excommunié. Et pendant longtemps, c’était une question assez claire et nette : une peine d’excommunication latae sententae était appliquée à tout catholique qui rejoignait une société maçonnique jusqu’au Code de droit canonique de 1983.

Mais la formulation du code de 1983 a supprimé du canon à la fois le terme « maçonnique » et la peine d’excommunication en cas d’adhésion à des sociétés interdites.

Bien que la déclaration de la CDF de 1983 signée par Ratzinger ait précisé que toutes les sociétés maçonniques étaient couvertes par la nouvelle formulation (et étaient toujours gravement pécheresses), elle ne prévoyait pas explicitement de peine d’excommunication.

Au lieu de cela, le code prévoit que l’autorité compétente impose une « sanction juste » — et la CDF a tenu à préciser qu’il n’est « pas de la compétence des autorités ecclésiastiques locales de porter un jugement sur la nature des associations maçonniques » — en d’autres termes, les évêques n’ont pas le droit de décider que telle ou telle loge maçonnique n’est pas vraiment mauvaise.

Cependant, certains canonistes soutiennent que puisque les papes, la CDF et le comité de rédaction du Code de droit canonique ont tous clairement indiqué que la franc-maçonnerie est contraire à la foi et à la doctrine de l’Église, rejoindre une loge est en fait un double crime : s’inscrire dans une association interdite, ce qui doit être puni d’une « juste peine », et commettre un acte d’hérésie, qui entraîne une excommunication automatique.

Pour les canonistes (dont je fais partie !), cela semble particulièrement vrai lorsque les membres maçonniques parcourent les diverses liturgies maçonniques formelles d’initiation qui, même au niveau le plus bas, incluent le candidat affirmant qu’il a « longtemps été dans l’obscurité et cherche maintenant à être amené à la lumière » que seule la Franc-Maçonnerie peut fournir, et embrassant le « principe de la Franc-Maçonnerie selon lequel l’œil naturel ne peut percevoir les mystères de l’Ordre tant que le cœur n’a pas embrassé les significations spirituelles et mystiques profondes de ces sublimes mystères. »

Mais même lorsque ces rituels ont été accomplis, des sanctions automatiques doivent être prononcées par une autorité compétente pour qu’elles acquièrent tous leurs effets juridiques. Comme devenir membre d’une société secrète n’est généralement pas un acte public, il est difficile pour un évêque d’imposer ou de prononcer une quelconque sanction.

Compte tenu de ces facteurs, même dans le cas de Biden, l’annonce publique de son adhésion à la franc-maçonnerie soulève de nombreuses questions sur ce qu’il a exactement fait ou accepté.

Et il y a un facteur de complication encore plus grand dans le cas de Biden : quelle est l’autorité ecclésiastique compétente pour décider s’il a « rejoint » la franc-maçonnerie ?

Selon l’annonce de la loge de Caroline du Sud, Biden a reçu son adhésion le 19 janvier, le dernier jour complet de sa présidence.

En tant que tel, Biden était toujours en fonction et donc hors de la juridiction de l’évêque local en Caroline du Sud ou des évêques de ses résidences officielles (Washington, DC et Delaware) à l’époque.

Le droit canon stipule en revanche que tous les cas de violation du droit ecclésiastique impliquant « ceux qui occupent la plus haute fonction civile d’un État » sont réservés au jugement du Pontife romain lui-même.

En pratique, le pape délègue régulièrement les affaires impliquant des chefs d’État (généralement les annulations de mariage au cours des derniers siècles) au Tribunal de la Rote romaine, mais en tout état de cause, il semble extrêmement improbable que le pape François autorise un examen des faits concernant l’appartenance maçonnique de Biden – et encore moins qu’il autorise l’imposition d’une sanction pour l’un de ses derniers jours en tant que président.

Bien entendu, toutes ces complications et considérations canoniques ne changent pas la position claire du Vatican sur la moralité et la grave nature pécheresse d’un catholique « inscrit » dans une loge maçonnique, quelle que soit la manière dont il le fait : « ils sont en état de péché grave et ne peuvent pas recevoir la Sainte Communion. »

Mais savoir si Biden a réellement accepté l’adhésion à la franc-maçonnerie qui lui a été conférée est une question à laquelle lui seul peut répondre, et seul le pape peut en juger.

Milarepa et la Franc-maçonnerie : un dialogue entre initiation et sagesse

Eric-Emmanuel Schmitt à l’enregistrement de “Vivement dimanche”
(Georges Biard)

L’œuvre d’Éric-Emmanuel Schmitt, “Milarepa”, se présente comme une porte ouverte sur les chemins de la rédemption et de la sagesse, une exploration de l’âme humaine qui trouve des résonances profondes avec les principes et les rituels de la franc-maçonnerie.

Milarepa : Une épopée de rédemption

Dans “Milarepa”, Schmitt revisite la vie de Milarepa, un des yogis les plus célèbres du Tibet médiéval. Le roman raconte son parcours de sorcier noir cultivant la vengeance à celui d’un ascète bouddhiste prônant la compassion. Milarepa, après avoir commis des actes terribles pour venger sa famille, est guidé par son maître Marpa vers une voie de purification et de sagesse. Ce voyage est marqué par des épreuves, des méditations, et une quête incessante de l’illumination.

Parallèles avec la Franc-maçonnerie

La franc-maçonnerie, une société initiatique, partage avec l’histoire de Milarepa plusieurs thèmes fondamentaux :

  • L’initiation et la transformation : Comme Milarepa, qui doit passer par un processus de transformation pour atteindre l’éveil, un franc-maçon est initié à travers des degrés qui symbolisent des étapes de croissance spirituelle et morale. La maçonnerie enseigne que la vraie connaissance de soi et le perfectionnement personnel viennent de l’expérience et de l’effort personnel, thèmes clés dans le voyage de Milarepa.
  • La rédemption et le travail sur soi : Milarepa cherche à se racheter de ses péchés passés par la méditation et le travail acharné. La franc-maçonnerie insiste sur la nécessité de travailler sur soi-même, de “sculpter sa propre pierre brute” pour devenir une “pierre taillée”, prête à être utilisée dans la construction du temple de l’humanité.
  • La sagesse universelle : Le but ultime de Milarepa est de comprendre l’essence de la vie et d’atteindre une sagesse qui va au-delà des doctrines religieuses spécifiques. La franc-maçonnerie prône également une recherche de la vérité universelle, libre des dogmes particuliers, cherchant à unir les hommes par des principes de liberté, d’égalité et de fraternité.
  • Le symbolisme et l’allégorie : Schmitt utilise des symboles bouddhistes pour illustrer la quête de Milarepa. La maçonnerie est également remplie de symboles (l’équerre, le compas, le tablier) qui guident le maçon dans son cheminement personnel, similaires aux enseignements de Marpa à Milarepa.

L’influence du Bouddhisme dans la Franc-maçonnerie

Un bol tibétain, pour faire du son méditatif
Un bol tibétain, pour faire du son méditatif

Bien que la franc-maçonnerie soit profondément enracinée dans la tradition occidentale, elle n’est pas imperméable aux influences orientales. Le bouddhisme, avec son accent sur la méditation, l’éveil et la compassion, offre des parallèles riches avec les enseignements maçonniques. Schmitt, en explorant ces thèmes dans “Le Voyage de Milarepa”, met en lumière une connexion possible entre les voies de sagesse de l’Est et de l’Ouest.

Exploration des thèmes communs

Pour approfondir le lien entre “Le Voyage de Milarepa” et la franc-maçonnerie, il est intéressant d’examiner plus en détail certains aspects partagés :

  • L’importance de la méditation : Milarepa passe des années en méditation intensive, un acte qui symbolise la quête intérieure pour la lumière et la connaissance. Dans la franc-maçonnerie, bien que moins souvent explicitement nommée, la méditation ou la réflexion profonde joue un rôle crucial dans le travail sur soi-même, permettant au maçon de comprendre les symboles et les enseignements à un niveau plus personnel.
  • La non-dualité et l’acceptation : Milarepa apprend à embrasser toutes les facettes de la vie, y compris la souffrance, pour atteindre un état de non-dualité. Cette notion de transcender les oppositions (comme le bien et le mal, l’intérieur et l’extérieur) est également présente dans la franc-maçonnerie, où l’on cherche à harmoniser les contraires pour atteindre une sagesse holistique.
  • La hiérarchie des connaissances : De la même manière que Milarepa passe par différents niveaux d’enseignement sous la tutelle de Marpa, la franc-maçonnerie a ses degrés ou grades, chacun représentant une étape dans la compréhension et l’application des principes maçonniques. Ce système hiérarchique est une manière de structurer une progression spirituelle et morale.

La symbolique du voyage

Le voyage de Milarepa est autant un voyage physique que spirituel, un motif récurrent dans la littérature initiatique et qui trouve un écho dans le symbolisme maçonnique du voyage :

  • Le pèlerinage intérieur : Le pèlerinage de Milarepa vers les montagnes pour y méditer est comparable au voyage symbolique d’un franc-maçon à travers les différents degrés de son ordre. Chaque étape est une occasion de se confronter à soi-même, d’apprendre de nouvelles leçons et de se purifier.
  • L’usage des épreuves : Les épreuves que Marpa impose à Milarepa sont des moyens de tester sa détermination et sa sincérité. Dans la franc-maçonnerie, les épreuves rituelles ont une fonction similaire, visant à évaluer la résilience et le caractère du candidat.

La quête de la lumière

L’un des symboles les plus puissants de la maçonnerie est la lumière, souvent opposée à l’obscurité de l’ignorance. Milarepa, à travers ses épreuves et ses méditations, cherche lui aussi à atteindre cette lumière intérieure, cette compréhension profonde et révélatrice de sa véritable nature.

“Le Voyage de Milarepa” et les enseignements de la franc-maçonnerie partagent un dialogue subtil mais profond sur la nature humaine, la transformation personnelle, et la quête de la sagesse. Schmitt, à travers son exploration de la vie de Milarepa, invite à une introspection qui pourrait bien être le cœur de l’expérience maçonnique. Cette œuvre illustre que, quelles que soient les traditions culturelles ou spirituelles, l’humanité partage une aspiration commune à la connaissance de soi et à la compréhension de l’univers. Ainsi, “Le Voyage de Milarepa” peut être vu comme une allégorie de la quête maçonnique, où chaque page tourne est un pas vers la lumière, vers une sagesse qui, comme dans la maçonnerie, est à la fois personnelle et universelle.

“Le Voyage de Milarepa” par Éric-Emmanuel Schmitt peut être vu comme une métaphore moderne de la quête initiatique, où la transformation de soi, la recherche de la vérité, et le dépassement des limites personnelles sont des thèmes centraux. Ces éléments résonnent fortement avec les principes maçonniques, offrant une lecture qui transcende les cultures pour toucher à l’universel. Ce roman invite ainsi à une réflexion sur les chemins que l’on emprunte pour atteindre une compréhension plus profonde de l’existence, un voyage que chaque franc-maçon entreprend dans son propre temple intérieur.

La quête de l’Ibis Vert

« Qui a mis la sagesse dans les nuées ou qui a donné l’intelligence aux météores ? »1 Qui, enfermé dans sa caverne, n’a jamais rêvé de pouvoir prédire les crues du [Nie-Il] et espéré renaître dans le limon fertile? Pour renaître dans la sensibilité du Phénix et connaître l’Ibis Sacré de [verre] ailé, intercesseur des mondes, il faut brûler les restes intimes des météores [encrés] dans l’intelligibilité du manifesté.

C’est seulement ainsi que [l’être humain] marchera sur ses deux pieds correctement de [verre]2 chaussés sur les dalles du manifesté et du non manifesté. Si la densité du coq météore l’ancre sur les pierres blanches et noires de cette « yellow brick road »3, c’est l’appel de l’envol de l’Ibis [vert] qui l’étend dans sa verticalité, répondant ainsi à l’appel du monde sensible.

Ignitier les Phénix

Ainsi, sacrifier avec noblesse le Discernement4 c’est s’enfoncer dans la légende de la quête de l’Ibis porteur de la Pierre d’émeraude, porteur de Lumière, éclaireur des profondeurs, aveugle à sa lueur et toujours en quête de cette Sagesse qui irradie pourtant de lui-même. Cet Ibis est conté par les bateleurs, les hermites, les pendus et les fous anonymes. Ils marchent sous le dais étoilé, indifférents aux [morts sures] des chiens aux fesses, baluchon sur l’épaule et bâton de pèlerin en main en quête du Nom-[pas-rôle] oublié. Cet Ibis que l’on ne peut espérer apercevoir que si on a brûlé entièrement, révélant l’Ego des cendres de l’ego, transmutant l’initié en ignitié, état dans lequel la longueur des ailes libère et transcende les brûles gueules et leurs marins, hommes de sable, perdus au milieu de l’océan, prisonniers des vents contraires.

L’ignitié vainquant sa narcose, devenu porteur de Lumière à son tour, fera d’un serpent [vers]5 un pont sur [l’eau de là]. C’est une perception sensible de cet espoir que ce récit graphique propose. Dans cet O.V.N.I (Objet Visuel Non-Identifié) tout est symbole et la langue employée est accessible aux cygnes, aux coqs, aux hirondelles et au moineaux comme il l’est aux goélands et aux albatros qui sommeillent en chacun de nous.

Je vous souhaite de vous perdre dans les chemins de traverse de ces alizés porteurs afin que vous puissiez retrouver votre propre et unique chemin. La carte importe peu pour ce voyage. Seul le territoire compte à nos ailes de géants, à nos regards de cyclopes.

La quête de l’Ibis Vert – Prologue – ©Stefan von Nemau & Stéphane Chauvet – Encres et collages sur papiers – 30 x 40 cm – 2024/25 – Travail en cours
La quête de l’Ibis Vert – Prologue – ©Stefan von Nemau & Stéphane Chauvet – Encres et collages sur papiers – 30 x 40 cm – 2024/25 – Travail en cours
La quête de l’Ibis Vert – Prologue – ©Stefan von Nemau & Stéphane Chauvet – Encres et collages sur papiers – 30 x 40 cm – 2024/25 – Travail en cours
La quête de l’Ibis Vert – Prologue – ©Stefan von Nemau & Stéphane Chauvet – Encres et collages sur papiers – 30 x 40 cm – 2024/25 – Travail en cours
La quête de l’Ibis Vert – Prologue – ©Stefan von Nemau & Stéphane Chauvet – Encres et collages sur papiers – 30 x 40 cm – 2024/25 – Travail en cours
La quête de l’Ibis Vert – Prologue – ©Stefan von Nemau & Stéphane Chauvet – Encres et collages sur papiers – 30 x 40 cm – 2024/25 – Travail en cours
La quête de l’Ibis Vert – Prologue – ©Stefan von Nemau & Stéphane Chauvet – Encres et collages sur papiers – 30 x 40 cm – 2024/25 – Travail en cours
La quête de l’Ibis Vert – Prologue – ©Stefan von Nemau & Stéphane Chauvet – Encres et collages sur papiers – 30 x 40 cm – 2024/25 – Travail en cours
La quête de l’Ibis Vert – Prologue – ©Stefan von Nemau & Stéphane Chauvet – Encres et collages sur papiers – 30 x 40 cm – 2024/25 – Travail en cours
La quête de l’Ibis Vert – Prologue – ©Stefan von Nemau & Stéphane Chauvet – Encres et collages sur papiers – 30 x 40 cm – 2024/25 – Travail en cours

  1. Job 38-36 – Bible Crampon – 1923 ↩︎
  2. Cendrillon – Giambattista Basile « Le Conte des contes » – Charles Perrault « Les contes de ma mère l’’Oye » – Jacob et Wilhem Grimm « Contes »  ↩︎
  3. Le magicien d’Oz – Film réalisé par Victor Fleming d’après le roman de éponyme de Lyman Frank Baum – 1939 ↩︎
  4. Job 38-36 – Bible Chouraqui – 1987 : « Qui impartit la Sagesse aux Ibis? Ou qui donne le discernement au coq? » ↩︎
  5. Le serpent vert – Goethe – 1795 ↩︎

« Dialogue aux enfers entre Machiavel et Montesquieu » de Maurice Joly… et son lien avec la Franc-maçonnerie

Le « Dialogue aux enfers entre Machiavel et Montesquieu » est un pamphlet politique écrit par Maurice Joly en 1864, publié anonymement à Bruxelles, dans le but de critiquer le régime dictatorial de Napoléon III. Ce texte, qui utilise la structure narrative d’un dialogue entre deux figures historiques décédées, Machiavel et Montesquieu, a été conçu comme une forme de satire politique, visant à dénoncer les méthodes de gouvernement autoritaires et manipulatoires de l’époque.

Maurice Joly, avocat et journaliste français, a été emprisonné pour ses écrits subversifs, ce qui souligne l’impact et la portée critique de son travail.

Bande-annonce de DIALOGUE AUX ENFERS ENTRE MACHIAVEL ET MONTESQUIEU de Maurice JOLY, mise en scène et adaptation de Marcel BLUWAL avec Pierre SANTINI et Hervé BRIAUX
Maurice Joly

Analyse de l’Ouvrage

Dans cet ouvrage, Joly imagine un dialogue entre Nicolas Machiavel, le célèbre théoricien politique connu pour son pragmatisme cynique et sa défense du pouvoir absolu dans “Le Prince“, et Charles de Montesquieu, l’illustre philosophe des Lumières, promoteur de la séparation des pouvoirs et de l’esprit de liberté dans “L’Esprit des lois“. À travers ces échanges fictifs, Joly critique la manière dont Napoléon III a manipulé l’opinion publique, les médias, et les institutions pour consolider son pouvoir. Machiavel, dans ce dialogue, représente les tactiques de Napoléon III, tandis que Montesquieu incarne les idéaux de liberté et de justice que Joly souhaite défendre.

Le texte est structuré en 25 dialogues, où Machiavel expose comment il remplacerait la liberté par le despotisme dans n’importe quel pays européen, tandis que Montesquieu défend la résilience de l’esprit libéral. La fin du dialogue voit Machiavel triompher, symbolisant la victoire apparente du despotisme sur la liberté, mais avec une note de désespoir exprimée par Montesquieu, laissant entrevoir une critique profonde du régime en place.

Contexte Historique et Réception

Le “Dialogue aux enfers” a été immédiatement saisi par la police française à sa tentative d’importation, et Joly fut condamné à 15 mois de prison pour “excitation à la haine et au mépris du gouvernement“. Malgré cette répression, l’ouvrage a laissé une marque indélébile sur la littérature politique et la pensée critique. Il est intéressant de noter que des portions de ce texte ont été traduites en anglais en 2002, et certaines parties ont été annexées à l’ouvrage “Warrant for Genocide” de Norman Cohn en 1967, qui l’identifie comme la principale source d’inspiration des “Protocoles des Sages de Sion“, un faux pamphlet antisémite.

Lien avec la Franc-Maçonnerie

Le lien entre Maurice Joly et la Franc-Maçonnerie est moins direct que son œuvre politique, mais il est indéniable que les idéaux véhiculés dans le “Dialogue aux enfers” résonnent avec certains principes maçonniques, notamment ceux de liberté, égalité, et fraternité. La Franc-Maçonnerie, avec son histoire de résistance contre l’absolutisme et son engagement envers les valeurs éclairées, partage avec Joly une critique implicite des régimes autoritaires.

Bien que Joly lui-même ne soit pas explicitement mentionné comme franc-maçon dans les sources disponibles, son pamphlet a été utilisé dans des contextes où la Franc-Maçonnerie était activement impliquée dans la lutte contre le despotisme. Par exemple, l’utilisation du “Dialogue aux enfers” dans la critique du régime de Napoléon III peut être vue comme alignée avec les efforts maçonniques pour promouvoir la démocratie et la justice. De plus, après la chute de Napoléon III, certains francs-maçons ont trouvé dans ce texte une validation de leurs luttes passées contre l’autoritarisme.

La Franc-Maçonnerie a souvent été perçue comme un bastion de l’opposition républicaine en France, et bien que Joly ne soit pas directement lié à cette organisation, son travail a été intégré dans le discours plus large de la résistance intellectuelle et politique, un espace où la Franc-Maçonnerie a également joué un rôle significatif. La nature secrète et souvent persécutée de la Franc-Maçonnerie sous les régimes autoritaires a parfois conduit à une certaine convergence d’intérêts avec des figures comme Joly, qui critiquaient ces mêmes régimes.

Conclusion

Le “Dialogue aux enfers entre Machiavel et Montesquieu” de Maurice Joly est plus qu’un simple pamphlet politique; c’est une œuvre qui a traversé le temps pour influencer la pensée critique sur le pouvoir et la liberté. Bien que le lien direct entre Joly et la Franc-Maçonnerie soit ténue, les thèmes et les idéaux exprimés dans son ouvrage trouvent un écho dans les principes maçonniques de l’époque et de nos jours. Ce texte reste une pierre angulaire pour ceux qui étudient la manipulation politique, la résistance intellectuelle, et les luttes pour la démocratie, illustrant comment la littérature peut servir de puissant outil de critique sociale et politique.

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Le Dessin de François Morel : « Hiram semble avoir disparu »

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Cette semaine, nous profitons du coup de crayon de François Morel pour aborder le relâchement du côté des rituels. L’abandon des rituels en Franc-maçonnerie est un sujet complexe qui touche à la fois à l’évolution historique, philosophique et pratique de cette société initiatique. Voici ce qu’on peut en dire en se basant sur des sources disponibles…

Évolution des Rituels : Les rituels maçonniques ont évolué au fil du temps, oscillant entre la préservation de la tradition et l’adaptation aux contextes modernes. Les rituels anciens sont considérés comme des gardiens de la sagesse passée, offrant un lien direct avec les origines de la franc-maçonnerie. Cependant, ils peuvent parfois sembler déconnectés des réalités contemporaines, notamment en raison du langage archaïque ou des références culturelles obsolètes. Les rituels modernes cherchent à rendre ces traditions pertinentes pour l’époque actuelle, en adaptant le langage et les symboles, mais cela soulève des questions sur la préservation de l’essence des rituels maçonniques.

Rituels et Symbolisme : Le rituel en franc-maçonnerie n’est pas seulement une cérémonie mais un moyen d’enseignement et de transformation personnelle. L’abandon des métaux, par exemple, symbolise le renoncement aux richesses matérielles et aux préjugés pour se concentrer sur le développement spirituel et moral. Ce symbolisme montre que les rituels sont conçus pour aider les francs-maçons à progresser sur la voie de la sagesse et de l’élévation de l’être humain.

Rituels et Adaptation aux Événements Extérieurs : L’histoire récente a vu la franc-maçonnerie adapter ses pratiques en réponse à des événements comme la pandémie de Covid-19. Certaines loges ont dû inventer des “rituels Covid”, modifiant les pratiques traditionnelles pour minimiser les contacts physiques, comme la “chaîne d’union” où les francs-maçons se tiennent habituellement par la main. Cela montre une capacité à s’adapter tout en maintenant l’essence de la cérémonie.

Rituels et Secret Maçonnique : L’importance des rituels est aussi liée au secret maçonnique. Bien que de nombreuses divulgations de rituels aient eu lieu depuis le XVIIIe siècle, l’idée de secret persiste, non tant dans le contenu des rituels eux-mêmes, mais dans l’expérience vécue et l’interprétation personnelle de ces rituels par les francs-maçons.

L’abandon ou la modification des rituels n’est donc pas tant un abandon qu’une évolution continue pour maintenir la pertinence et la profondeur de l’expérience initiatique. Cependant, cela reste un sujet de débat au sein de la communauté maçonnique, certains privilégiant la tradition pure et d’autres favorisant une approche plus adaptative.

Les Francs-maçons envisagent un retour en Syrie

De notre confrère bignewsnetwork.com

La déclaration prétendument publiée annonce leur retour après une interdiction de cinq décennies sous le gouvernement Assad père et fils.

Bashar al-Assad l’ex Président Syrien en Mai 2024

La Franc-maçonnerie est de retour en Syrie après plus de 50 ans d’interdiction, selon un communiqué attribué à la présidence du Conseil suprême des Grandes Loges syriennes d’Orient, publié dans plusieurs médias ce week-end. Le groupe a déclaré que l’effondrement du régime de Bachar al-Assad avait créé une opportunité pour son rétablissement.

Assad a été renversé en décembre 2024 après que ses forces ont perdu le contrôle du pays face aux jihadistes de Hayat Tahrir al-Sham (HTS) et à d’autres groupes d’opposition. Les nouvelles autorités, principalement des factions islamistes, ont promis des réformes de gouvernance, même si l’incertitude politique demeure.

« Depuis cinq décennies, les loges francs-maçonnes sont officiellement absentes de la scène syrienne en raison des conditions sécuritaires et politiques imposées par le régime autoritaire »

a indiqué le communiqué, accusant le précédent gouvernement de réprimer « toute organisation ou tendance intellectuelle ou culturelle susceptible de constituer une menace pour son contrôle sur la Syrie et son peuple ».

L’organisation a décrit son retour comme faisant partie de la reconstruction de la Syrie, affirmant que « le soleil de la liberté brille à nouveau sur notre patrie et nos forums, annonçant le début d’une nouvelle ère qui permet au peuple syrien de retrouver ses libertés civiles et intellectuelles ».

L’organisation a également pris ses distances avec la politique, soulignant : « Nous assurons au peuple syrien et aux dirigeants syriens que nous ne sommes pas une organisation politique et que nous ne cherchons pas à interférer dans les affaires politiques ni à participer au travail politique, syndical ou partisan. » Au contraire, elle a déclaré que son rôle était de promouvoir « les valeurs de tolérance, de fraternité, d’ouverture culturelle, d’éducation, de travail caritatif et de progrès de la société. »

Le général Amin al-Hafiz (Source SyrianHistory.com)

La Franc-maçonnerie, une société fraternelle aux traditions secrètes, a toujours été controversée. Ses détracteurs l’ont accusée d’élitisme et d’influence excessive dans les affaires politiques et économiques, tandis que certains groupes religieux ont affirmé que ses membres adoraient le diable. L’organisation a également été au centre de théories du complot, souvent liées à des agendas mondialistes ou à un contrôle politique secret.

Le parti Baas syrien a qualifié la franc-maçonnerie de « société secrète illégale » et l’a interdite en 1965 sous la présidence d’Amin al-Hafiz. Comme d’autres gouvernements du Moyen-Orient, la Syrie a associé l’organisation fraternelle à l’influence occidentale et au sionisme, ce qui a conduit à son interdiction.

Personnalités syriennes de la Franc-maçonnerie

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