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J-30 : Masonica Tours – Focus sur les tables rondes

Premier à vous donner l’info et à lancer un « Save the date ! » le 8 janvier dernier avec « 01-02/06/24 : MASONICA TOURS-1er Salon du Livre et de la Culture. Réservez la date ! », puis à vous communiquer en EXCLUSIVITÉ les visuels du Salon du Livre maçonnique le 13 mars 2024 avec notre article intitulé « Masonica Tours : Visuel et message, en exclusivité pour 450.fm » et enfin le 9 avril courant, ainsi qu’à vous offrir le programme « Masonica Tours : Le programme du Salon du Livre maçonnique ! », 450.fm souhaite aujourd’hui faire un focus sur les tables rondes (TR).

Michel Maffesoli
Michel Maffesoli

Surtout parce que les conférenciers sont connus de tous tel Michel Maffesoli, sociologue notable qui a fortement influencé la pensée sociologique contemporaine, notamment avec ses théories sur le postmodernisme et le tribalisme urbain. Il a longtemps enseigné à la Sorbonne (Paris Descartes), et il a été membre de l’Institut Universitaire de France, une institution prestigieuse qui reconnaît les professeurs pour leur excellence en recherche. Il a aussi dirigé le Centre d’Études sur l’Actuel et le Quotidien (CEAQ) à l’Université Paris Descartes. Revenons sur ses contributions majeures :

Le concept de tribalisme urbain : Notre frère Michel Maffesoli est reconnu pour avoir introduit et développé le concept de néo-tribalisme, une idée qui décrit comment les individus modernes se regroupent en petites communautés basées sur des intérêts ou des passions partagées ;

Le Temps des tribus : Dans ce livre influent, il explore la dissolution de la conscience collective traditionnelle au profit de microgroupes ou tribus, marquant un changement significatif dans la structure sociale.

Citons son dernier ouvrage Le Grand Orient – Les Lumières sont éteintes (Éd. Guy Trédaniel, 2023). Rappelons que Michel Maffesoli est contributeur à 450.fm, en charge de la rubrique « Sociologie et Franc-maçonnerie ».

Ou encore cet érudit qu’est Roger Dachez, présidant de l’Institut Maçonnique de France, connu pour ses travaux sur l’histoire de la franc-maçonnerie et la médecine. Outre sa carrière dans le domaine médical, Roger Dachez est également un universitaire et un auteur prolifique, pour notre plus grand profit et plaisir. Il a écrit de nombreux livres et articles sur la maçonnerie sujet, explorant les origines, l’évolution, et les divers aspects culturels et historiques de cette fraternité. Ces travaux illustrent brillamment son rôle de communicateur, d’éducateur et de pédagogue dans le domaine de l’art royal. Son dernier opus Les mots essentiels pour comprendre… La franc-maçonnerie (Cairn, 2024). Des ouvrages toujours éclairants !

La soirée festive

Des sœurs de Notre-Dame de Charité du Refuge en 1711 à l’emblématique loge du Grand Orient de France qui tient tenue rue Georges Courteline, le temple des Démophiles est un lieu chargé d’histoire.

C’est ici que se tiendra le spectacle de François Morel et Philippe Benhamou « Les colonnes sont muettes chez les Argonautes ». Humour et poésie, avec la participation de Franck Fouqueray.

La soirée festive a rencontré un succès éclatant, affichant COMPLET bien avant l’événement. L’engouement exceptionnel pour cet événement témoigne de son immense popularité et de l’anticipation palpable parmi les participants. Nous sommes ravis de constater l’enthousiasme débordant pour une soirée qui promet d’être inoubliable !

Focus sur les tables rondes

Le Salon du Livre maçonnique de Masonica Tours se distingue par une série de tables rondes enrichissantes qui promettent d’approfondir la compréhension de la franc-maçonnerie sous plusieurs aspects fondamentaux.

Jean Dumonteil

1re Table Ronde : La franc-maçonnerie initiatique de tradition

– Animateur : Jean Dumonteil

– Intervenants : Francis Bardot, Laurent Jaunaux, Catherine Quentin, Bernard Simmenauer

Cette session plonge dans les racines traditionnelles de la franc-maçonnerie, explorant son rôle et son évolution à travers l’histoire. Les discussions promettent d’éclairer les rituels, les symboles et l’impact socioculturel de ces traditions sur les membres et la société.

Lauric Guillaud

2e Table Ronde : La recherche de la vérité

– Animateur : Lauric Guillaud

– Intervenants : Pierre Pelle Le Croisa, Nelly Dupont, Jacques Morabito

Centrée sur le thème de la quête de vérité, cette table ronde aborde la manière dont la franc-maçonnerie encourage ses membres à poursuivre la connaissance et la compréhension profondes des mystères de la vie et de l’univers.

Laure Bellier

3e Table Ronde : Mixité et parcours maçonnique

– Animateur : Stéphane Cognon

– Intervenants : Laure Bellier, Annick Drogou

Cette discussion s’attache à la question de la mixité au sein de la franc-maçonnerie, examinant comment l’inclusion des femmes et des différents genres enrichit les expériences et les perspectives au sein de l’ordre.

4e Table Ronde : La Franc-maçonnerie, un horizon pour une société contemporaine en crise ?

– Animateur : Bertrand Gimonnet

– Intervenant : Éric Badonnel, Michel Desgroux

Les intervenants débattront du rôle potentiel de la franc-maçonnerie comme fondement pour surmonter les crises contemporaines, proposant des réflexions sur comment les principes maçonniques peuvent offrir des solutions aux défis sociaux actuels.

Alain-Noël Dubart

5e Table Ronde : Franc-maçonnerie et religion

– Animateur : Yonnel Ghernaouti

– Intervenants : Alain-Noël Dubart, Salah Merabti, Emmanuelle Nguyen, Jean Marie Onfray, Patricia Randrianame Rahamelisone, Michel Tobiano

Cette table ronde explore les intersections entre la franc-maçonnerie et différentes confessions religieuses, discutant de la manière dont ces croyances coexistent au sein de l’ordre, enrichissant mutuellement les pratiques et les compréhensions spirituelles.

C’est dans un cadre idéal pour ces échanges profonds que ces tables rondes promettent d’apporter des points de vue précieux et des débats stimulants pour tous les participants intéressés par la franc-maçonnerie, son histoire, et son impact sur la société moderne.

Informations pratiques : Masonica Tours – Salon du Livre maçonnique, le site

MAME Cité de la Création & de l’Innovation – 49, Boulevard Preuilly 37000 Tours

Teramo : une rue de la ville porte le nom du franc-maçon et antifasciste Biancone

Du site officiel du grandeoriente.it

Le 20 janvier dernier à Teramo a eu lieu la cérémonie du nom d’une rue de la ville en l’honneur de l’intellectuel antifasciste et franc-maçon Umberto Biancone (1893-1960). La cérémonie, présidée par le maire Gianguido D’Alberto et la conseillère Pina Ciammariconi, s’est déroulée en présence des membres de la famille Biancone et des représentants de l’ANPI.

Biancone, décoré d’une médaille pour la Première Guerre mondiale, était chevalier de l’Ordre de la Couronne d’Italie, socialiste libéral, avocat, journaliste, éditeur et bibliothécaire. Déjà en 1910, il participa avec quelques pairs à la réorganisation de la salle de lecture rattachée à la bibliothèque Delfico et en 1914 il fonda et dirigea 11 Risveglio » qui, pour les élections de 1924, soutint une liste maçonnique d’où surgit un comité de lutte contre le fascisme.

Son appartenance à la franc-maçonnerie, interdite par le régime en 1925, conduit à son arrestation. En 1944, il rejoint le premier Comité provincial de Libération. Il reprend son activité journalistique en dirigeant en 1945 « Il Risveglio Abruzzese », un périodique soutenant le Parti Démocratique du Travail.

À la croisée des destins : Une exploration initiatique avec « Trois vœux pour un Royaume »

Commençons par l’illustration de la première de couverture. Cette peinture, intitulée « Dante et Béatrice au paradis » a été réalisée en 1893 par l’artiste danois Poul Simon Christiansen (1855-1933) . L’œuvre est actuellement exposée au Musée national d’art, à Copenhague, au Danemark.

Dans cette peinture, l’artiste représente Dante Alighieri (c. 1265-1321), le célèbre poète italien du Moyen Âge, et son amour idéalisé, Béatrice. Selon la Divine Comédie de Dante, Béatrice est une figure céleste qui guide Dante à travers le Paradis. Poul Simon Christiansen capture ici un moment éthéré, avec Béatrice debout, imposante et sereine, vêtue de jaune et bleu, des couleurs souvent associées à la fidélité et à la divinité. Dante est agenouillé en rouge vif, une couleur qui peut symboliser la passion et l’amour, avec les mains jointes en prière, ce qui démontre sa dévotion et son admiration.

Le paysage derrière eux semble être une vue idyllique du Paradis, avec une nature luxuriante, des eaux calmes et un ciel ouvert, symbolisant la paix et la perfection du cadre. La scène illustre le thème de l’amour élevé à un niveau spirituel et divin, une notion centrale dans les écrits de Dante.

L’utilisation de la couleur, la composition et la juxtaposition de la figure terrestre et dévote de Dante avec la figure céleste et paisible de Béatrice soulignent l’aspiration à la beauté, à la vertu et à la grâce spirituelle qui sont au cœur de la vision du paradis de Dante. L’artiste a réussi à capturer non seulement la scène narrative mais aussi l’atmosphère de révérence et de divinité qui entoure le récit de Dante.

La peinture capture l’idée d’élévation spirituelle. C’est fort justement vers cet idéal de méditation sur la quête mystique de l’âme humaine, la beauté transcendante et la promesse d’un paradis éternel que nous conduit Trois vœux pour un Royaume, le dernier opus de Bernard Séjourné qui a réalisé l’essentiel de sa carrière dans les industries de l’énergie et a posé désormais ses valises au bord du Bassin d’Arcachon, joyau enchanteur de la côte atlantique, trésor de patrimoine mélangeant harmonieusement culture et nature, captant ainsi les cœurs et les esprits.

Trois vœux pour un Royaume, roman initiatique, nous invite à plonger dans un univers symbolique et mystérieux.

L’auteur, en écrivant Royaume avec un ‘’R’’ majuscule nous fait entrer dans une dimension symbolique forte. En effet, le choix d’une majuscule souligne l’importance du concept de Royaume dans le contexte du livre qui représente plus qu’un simple territoire physique mais des idées plus vastes telles que la spiritualité, la quête de sens ou l’exploration intérieure. Bernard Séjourné attire donc l’attention du lecteur, et sa curiosité évoquant une atmosphère toute particulière… Une harmonie visuelle qui renforce le ton du récit.

Quant au nombre de chapitres composant l’ouvrage, trente-trois (33), nous n’imaginons pas un seul instant que Bernard Séjourné n’ai pas eu à l’esprit la richesse du symbole tant culturel – le 33 peut simplement être vu comme un signe de chance ou de bon augure –, religieux – Jésus-Christ avait 33 ans lorsqu’il a été crucifié et ressuscité –, ésotérique – les 33 degrés dans le RÉAA ; le 33 est parfois lié à la conscience universelle et à l’énergie spirituelle, étant considéré comme un vecteur de paix, d’amour et de compréhension spirituelle – ou encore en numérologie, où le nombre 33 est considéré comme un des maîtres nombres, symbolisant un potentiel de croissance spirituelle et de compréhension, d’altruisme et de service à l’humanité…

Poul S. Christiansen : Dante et Béatrice au paradis (1895) 

Le récit est un véritable voyage initiatique.  La terminologie roman initiatique figure du reste sur la première de couverture. Également appelé roman d’apprentissage, il s’agit d’un genre littéraire qui a vu le jour en Allemagne au XVIIIe siècle sous le nom de Bildungsroman. Ce terme, créé par le philologue allemand Johann Carl Simon Morgenstern, désigne l’essence même du roman, en opposition au récit épique. L’auteur y intègre bel et bien toutes les caractéristiques clés : la quête,  les épreuves et les enseignements, la transformation (le héros gagne en maturité, en sagesse et souvent en compétences et/ou en connaissances), une révélation et un retour qui est autant une fin qu’un nouveau départ, avec une nouvelle perspective sur la vie et parfois une mission renouvelée.

Le livre de Bernard Séjourné est donc un récit allégorique ou un conte philosophique qui suit le parcours d’un prince dans sa quête de sagesse et de compréhension du monde. Ce voyage est une métaphore du cheminement intellectuel et spirituel que l’on peut entreprendre dans la vie.

Le prince, destiné à devenir roi, se lance dans un périple pour comprendre ce que c’est que d’être un roi sage. Ce thème évoque les récits classiques de la quête du héros, où le protagoniste doit voyager loin de chez lui pour acquérir la connaissance et la maturité nécessaires au leadership. Comme Ulysse, le prince rencontre divers guides et subit des épreuves qui le mettent à l’épreuve et l’aident à grandir. Ces guides sont variés, incluant des philosophes, des religieux et d’autres figures érudites, rappelant les rencontres faites par Dante dans la Divine Comédie – un des plus importants témoignages de notre civilisation médiévale et un des chefs-d’œuvre de la littérature –, une influence explicite citée dans le texte.

Béatrice, ici, est décrite comme une femme mystérieuse et belle, rappelant le personnage de Béatrice dans les œuvres de Dante qui sert de guide spirituel. Il semble qu’elle joue un rôle similaire dans ce récit, offrant des dons symboliques comme une fleur d’églantier qui pourraient avoir une signification allégorique profonde, peut-être liée à l’amour, la pureté ou le sacrifice.

Bernard Séjourné évoque également une introspection personnelle qui a débuté dans les années 80 et qui a abouti à la rédaction du livre. Il établit un parallèle entre l’écriture et le besoin d’exprimer ses pensées et idées, ce qui suggère que le livre pourrait offrir des perspectives personnelles sur la vie et la complexité du monde.

Croix, donnée et fleur d’églantier

Le « fil rouge » qui accompagne le prince dans sa quête pourrait être une métaphore de la cohérence et de la continuité tout au long du livre, reliant les différentes expériences et révélations du prince.

La croix, donnée par un « frère », et la fleur d’églantier sont des symboles représentent la foi et la beauté, ou peut-être l’amour et le sacrifice. Dans certaines traditions chrétiennes, l’églantier peut représenter la Vierge Marie et est donc associé à la spiritualité et à la dévotion.

Dr Faustroll, interprétation libre

Et la référence à Alfred Jarry et à son personnage docteur Faustroll suggère une influence du pataphysique, une branche de la philosophie qui traite de ce qui se trouve au-delà du domaine de la métaphysique. Le style littéraire de l’auteur joue avec les conventions et explore des idées abstraites ou absurdes. La référence à l’écriture comme un moyen de tester et d’affiner les idées suggère que le livre vise à stimuler la réflexion chez le lecteur.

Enfin, le fait que l’auteur ait choisi de partager ses cogitations indique une intention didactique et partageuse. C’est cela aussi la transmission !

Cet ouvrage est bien plus qu’une simple narration. Il aspire à provoquer une introspection chez le lecteur, l’invitant à réfléchir sur les thèmes de la sagesse, de la quête de sens et du leadership. Il offre une narration détaillée et riche en développement de personnages et en explorations philosophiques.

Trois vœux pour un Royaume est une œuvre de fiction littéraire avec une richesse de symbolisme, un voyage initiatique philosophique et une exploration personnelle de l’auteur. Le récit propose une réflexion sur la sagesse, la connaissance et l’expérience personnelle transposée dans un conte allégorique.

Trois vœux pour un Royaume

Bernard SéjournéAuto-édition – Impression Copymédia, 2023, 316 pages, 22 €

À commander chez l’auteur b.sejourne@orange.fr

Règlement par chèque, à adresser au domicile ou par PayPal

Expédition par Mondial Relais à réception du règlement – frais de port gratuit

Europe 1 : quelle est la véritable histoire de cette société fantasmée ?

De notre confrère europe1.fr – Par VIRGINIE GIROD

Les Francs-maçons tireraient dans l’ombre les ficelles du pouvoir, souhaiteraient instaurer un nouvel ordre mondial et seraient au service de Satan. Au rayon des théories du complot, la franc-maçonnerie est en tête de gondole. Il faut dire que la culture du secret qui imprègne cette société discrète n’a pas manqué d’apporter sa pierre à l’édifice des soupçons et des fantasmes.

Or, la franc-maçonnerie ce n’est pas que du mystère. C’est aussi de l’histoire ! Et pour tout savoir sur le sujet, Virginie Girod reçoit Jacques Ravennes, Franc-maçon et écrivain, ainsi qu’Eric Giacometti, journaliste et auteur. Une interview en partenariat avec les éditions JC Lattès, à l’occasion de la sortie du nouveau roman du duo d’auteurs “La Clef et la Croix”, où on peut y suivre l’essor de la franc-maçonnerie sous l’Empire Napoléonien. 

Cette société discrète aurait vu le jour en Angleterre, au début du XVIIème siècle, initiée par des maçons opératifs, c’est-à-dire ceux qui construisaient les châteaux. Progressivement elle aurait été rejointe par des nobles locaux, séduits par la liberté de parole qui y résidait. On pouvait discuter de tout, de politique ou de religion, sans crainte. Ce qui n’était pas évident à l’époque, d’où le secret.  “En 1717, quelques loges à Londres, quatre, se sont regroupées et ont fondé en Angleterre la première obédience européenne et en France, elle arrive en 1725 à Paris” détaille Jacques Ravenne. 

La franc-maçonnerie c’est surtout “un regroupement d’hommes et de femmes qui se réunissent autour de la pratique d’un rituel pour réfléchir en général, pour réfléchir sur l’avenir de la société”, explique l’auteur, lui-même Franc-maçon. De grands noms de l’histoire ont d’ailleurs été séduit par la société discrète, dont la famille de Napoléon et Joséphine de Beauharnais. On ignore cependant si le Corse était lui-même Franc-maçon. 

Mais même si les ambitions affichées sont nobles, Eric Giacometti reconnaît qu’il existe des dérives : “L’objectif affiché de la maçonnerie est de faire progresser l’humanité. Très bien. Mais à côté de ça, vous avez eu certains de ses membres qui n’ont pas fait ça et qui ont, au contraire confondu intérêt personnel avec grandeur d’âme de la maçonnerie.” 

Et qu’en est-il des rites et des symboles associés à la Franc-maçonnerie ? A suivre, en écoutant l’épisode !  

Thèmes : Franc-maçonnerie, Lumières, Napoléon, Société secrète, mythes 

« Au cœur de l’histoire » est un podcast Europe 1 Studio

– Auteure et Présentatrice : Virginie Girod 

– Production : Nathan Laporte et Caroline Garnier

– Réalisation : Clément Ibrahim

– Composition de la musique originale : Julien Tharaud 

– Edition et Diffusion : Nathan Laporte

– Coordination des partenariats : Marie Corpet

– Visuel : Sidonie Mangin

Restaurer chacun à la mesure de soi dans le monde

(Les « éditos » de Christian Roblin paraissent le 1er et le 15 de chaque mois.)

Comment la fête du travail ne nous renverrait-elle pas à sa glorification, telle que la franc-maçonnerie la célèbre comme apanage de l’homme libre ou comme condition de sa réalisation personnelle et sociale ? Sans doute sont-ce là des dimensions qu’illustrent nos pratiques[1] ; mais,  acceptons de nous pencher ici sur les réalités d’aujourd’hui et de nous avouer si, sous ce jour-là, l’initiation continue d’apporter des lumières à l’homme au travail.

Notons, tout d’abord, que, pour un très grand nombre de nos contemporains – et davantage encore dans d’autres contrées que les nôtres, où les droits des travailleurs sont quasiment inexistants et où les conditions de vie et d’asservissement sont particulièrement rudes –, le travail demeure une contrainte le plus souvent écrasante, qui contrarie le moindre espoir d’épanouissement. De surcroît, dans un contexte tout de même plus privilégié, pour une large fraction de la jeunesse occidentale appartenant à la génération Z, c’est aujourd’hui une source de contestation tant les principaux intéressés sont nombreux à se détourner de tout investissement professionnel assez vite jugé excessif – en dépit même des aménagements du télétravail –, considérant que leurs attentes ne sont pas suffisamment comblées par leurs employeurs, y compris au plan éthique, et que la recherche d’un équilibre avec leur vie privée constitue l’axe prioritaire de leurs engagements. Les mêmes ne risquent pas de pleurer beaucoup sur les emplois Kleenex, pas plus que, dans leur définition de plus en plus extensive (allant jusqu’à professeur, ingénieur, cadre, etc.), des jobs dits alimentaires ne parviennent à nourrir leurs ambitions.

 Sur ce panorama vient se greffer le déploiement de l’intelligence artificielle générative (IA)[2] dont certains anticiperaient que ces nouvelles technologies pourraient à plus ou moins brève échéance menacer des millions d’emplois, ne serait-ce qu’à l’intérieur de nos frontières, tandis que d’autres, dans le sillage d’une étude[3] de l’Organisation internationale du Travail (OIT), parue en août 2023, parieraient sur le fait que l’IA serait plus susceptible d’augmenter que de détruire les emplois en n’automatisant que certaines tâches, avec de lourdes exceptions tout de même concentrant l’essentiel des risques – le rapport prévoyant, pour le reste, un impact plus large en termes de changements dans la nature et l’exercice des compétences elles-mêmes. Mais ce ne sont aujourd’hui que des conjectures, le phénomène étant trop récent et proliférant à trop grande vitesse dans tous les domaines pour qu’on puisse évaluer avec précision les incidences majeures de cette innovation, que dis-je, de cette invasion globale.

De toute façon, l’intelligence artificielle ne devrait pas pouvoir prendre entièrement la main car les perspectives qu’elle trace résultent, certes, de gigantesques bases de données, donc déjà accumulées, mais, par suite, elle n’imagine pas de créations ni de processus dépassant les acquis. Elle aide indéniablement à composer des solutions à partir de la prodigieuse mémoire existante mais n’a pas la faculté de s’adapter à des contextes qui n’ont jamais été envisagés auparavant. Si l’IA peut nous libérer de nombre de tâches et développer de multiples prestations substitutives ou complémentaires, elle laisse par conséquent toute sa place aux qualités singulières de l’esprit humain qui construit ses préférences avec une raison sensible[4] reposant sur des principes éthiques et pariant parfois sur des idées surprenantes voire sur des coups de génie. L’IA, si elle nous conduit à modifier en profondeur notre façon de nous organiser, de produire et d’échanger, ne nous évincera donc pas de notre responsabilité dans l’Histoire. Bien au contraire, me semble-t-il : par son gigantisme et sa fulgurance, elle nous imposera de nous regarder en face car c’est bien sur la définition des politiques publiques que nous sommes sommés de nous prononcer en conscience, tant celles-ci seront par principe déterminantes. Et nous avons donc un rôle primordial à jouer, toutes affaires cessantes.

Aussi bien, on peut conclure des propos précédents que la robotique, au sens large, entendue pars pro toto[5], se situe rigoureusement aux antipodes du travail maçonnique qui concerne la réalisation de petits êtres de cœur et d’esprit se réunissant à couvert pour approfondir les voies de leur présence, donc de leur avenir, en ayant recours à des appréhensions symboliques utilisant des représentations d’outils et d’instruments de longue date dépassés… et ce, dans le luxe inouï d’un temps déconnecté des trépidations ordinaires. Vous souriez, mais ces supports de l’imaginaire et de la réflexion, les mythes et les rites qui s’y agrègent comme l’intemporalité qui les environnent, si tout cela marque de plus en plus une rupture avec les usages, les rythmes et les préoccupations de la vie quotidienne, eh bien, ces disciplines initiatiques me paraissent paradoxalement de moins en moins caduques et la loge, plus que jamais, devient un puissant antidote aux entraînements mécaniques, visant à restaurer chacun à la mesure de soi dans le monde.


[1] Pour une approche classique de la fête du travail, sans exégèse de l’acclamation maçonnique qui en constitue, cependant, le titre, on pourra lire ou relire notre édito du 1er mai 2022, dans ce Journal : « Gloire au Travail ! »

[2] Principalement centrés sur le thème de l’intelligence artificielle, se sont tenus, à Paris, en l’hôtel de la rue Puteaux, le jeudi 25 avril 2024, sous les auspices conjoints de la Grande Loge de France et de la Grande Loge Nationale Française, les  3es Entretiens Pic de la Mirandole, intitulés : « L’Être humain est-il maître de son destin ? ». Pour accéder à l’annonce faite dans ces colonnes, cliquer ici.

[3] Paweł Gmyrek, Janine Berg, David Bescond. Generative AI and jobs: A global analysis of potential effects on job quantity and quality. Geneva : ILO Working Paper 96, August 2023, 51 p. Pour accéder au contenu, cliquer ici.

[4] V. Michel Maffesoli, Éloge de la raison sensible, Paris : Grasset, 1996, 286 p.

[5] Figure de style de substitution consistant à énoncer la partie pour le tout, cette métonymie particulière recevant dans la bonne rhétorique le doux nom de synecdoque, décalqué du grec Συνεκδοχή  / sunekdokhê, « compréhension simultanée ». 

La Loge du Brahmapoutre à Tezpur en Inde

De notre confrère sentinelassam.com – Par Ranjan Kumar Padmapati

On pourrait considérer que quelques bâtiments de Tezpur ont une étiquette patrimoniale. Parmi celles-ci, on pense immédiatement à la loge du Brahmapoutre qui se trouve en face de l’actuel bureau du commissaire de police. Le bâtiment a été visité à plusieurs reprises pendant les années d’école, mais je n’ai jamais pris la peine de lui jeter un coup d’œil ou d’y attacher une quelconque importance jusqu’à ce qu’on me dise qu’il s’agissait d’un bâtiment patrimonial par les membres du célèbre club Asomiya il y a quelque temps.

Le bâtiment a été le bureau de Kilburn & Company pendant de nombreuses années dans les années 1960, puis le bureau du commissaire du North Assam Circle, maintenant utilisé comme Loge pour la tenue des registres et comme garde armée par le gouvernement. Le bâtiment vieillot m’a incité à le visiter et à prendre quelques photos. Comme il était fermé à clé, les intérieurs ne pouvaient pas être vus. La première pierre du bâtiment est cimentée au mur arrière du bâtiment et la plaque est claire et lisible. Les détails de la plaque révèlent que la Free Masonry Lodge Brahmaputra s’est vu attribuer un numéro 3419 EC, dont la première pierre a été posée par WOR. FRÈRE CEP FORSYTH le 28 décembre 1920, et contiennent également d’autres détails.

La franc-maçonnerie fait remonter ses origines à l’époque du roi Salomon, mais ses origines réelles se perdent dans l’Antiquité. Sa forme actuelle remonte à 1717 en Angleterre. Il est venu en Inde avec des officiers de la Compagnie des Indes orientales ; tout d’abord, elle a été créée à Calcutta en 1729. Dans le monde, elle compte cinq millions de membres dans 190 pays.

En Inde, il y a aujourd’hui environ vingt mille membres et 360 loges réparties sur 142 sites. C’était à l’origine une guilde de tailleurs de pierre engagés dans la construction de cathédrales, de châteaux et d’églises à l’époque médiévale, où les tailleurs de pierre discutaient de problèmes communs. Plus tard, lorsque les activités de construction ont cessé, les non-maçons ont été invités à se joindre à nous. Mais aujourd’hui, comme l’explique le professeur Margaret Jacob, professeur d’histoire à l’Université de Californie, « les francs-maçons sont des organisations sociales et philanthropiques destinées à amener leurs membres à mener une vie plus vertueuse et socialement orientée ».

L’organisation est de caractère laïque et de nature religieuse, ne suivant aucune religion particulière. Les personnes de toutes confessions âgées de plus de 18 ans et capables de payer une cotisation peuvent être membres. La devise est de « donner » aux francs-maçons plutôt que d’espérer « recevoir » quoi que ce soit pour un bénéfice personnel. Il enseigne l’importance de l’honneur, de l’intégrité, de la fiabilité et de la loyauté – aucune entrée pour les femmes.

Le bâtiment a été transformé en laboratoire de chimie et des cours dans les départements de mathématiques et de chimie ont eu lieu au Darrang College en 1948, lorsque le bâtiment principal de Mission Chari Ali a été endommagé par une tempête. On suppose que, comme Kamala Prasad Agarwalla a pris beaucoup d’initiatives dans le processus, il était selon toute probabilité membre de la franc-maçonnerie. Il est intéressant de noter que certaines des personnalités indiennes les plus connues étaient également membres de la franc-maçonnerie, comme Swami Vivekananda, Motilal Nehru, Rabindranath Tagore, le Dr Rajendra Prasad, Fakkaruddin Aliahmed, et al.

Une médaille a pu être retrouvée appartenant à la Loge Brahmapoutre portant le numéro 3419 jusqu’en 1937 ; J’ai été tenté de le joindre à l’article. Il a été présenté à « W. Frère. RENCONTRÉ Burke avec l’estime des Frères 1936-1937 », comme y est inscrit. L’image en émail sur la médaille n’est pas endommagée et montre clairement une scène sur le Brahmapoutre avec un bateau à vapeur au premier plan. Il est poinçonné à Londres comme de l’or 9 carats. L’emblème de la franc-maçonnerie est constitué d’une équerre et d’un compas avec la lettre G en majuscule au milieu. L’explication est que la boussole et l’équerre sont des outils des architectes, et G représente Dieu, le grand architecte de l’univers, ou signifie géométrie. Ce n’est pas le christianisme.

Un ouvrage sur le secret le décrit comme destiné à leur enseigner le sens de garder confidentiel ce que les autres leur disent afin que d’autres puissent « s’ouvrir » sans crainte. Bien qu’ils soient étiquetés comme une société secrète, ce qui est inexact, les membres portent des bagues, des épinglettes et des fermoirs de cravate avec des emblèmes maçonniques comme l’équerre et le compas qui rappellent logiquement leurs racines symboliques dans la maçonnerie de pierre. Comme les non-membres ne sont pas autorisés à entrer à l’intérieur, un mystère règne.

En fait, ces réunions sont comme les réunions d’affaires ordinaires consistant à diriger une organisation, à lire les procès-verbaux, à payer les factures, etc. Les occasions les plus cérémonielles sont l’attribution de diplômes maçonniques aux candidats qui, même s’ils ne sont pas secrets, ne font pas non plus l’objet de nombreuses discussions. Les murs discrets et les salles sacrées sont préservés avec des souvenirs du passé ; les murs sont ornés de portraits de francs-maçons richement vêtus. De nombreux francs-maçons sont encore actifs en Inde, même aujourd’hui, et une étiquette patrimoniale leur est attribuée. Le Brahmapoutre Lodge, qui représente l’architecture en maçonnerie du passé, est dans un état de pure négligence de la part du gouvernement. Le bâtiment mérite une attention particulière pour toutes les préoccupations et devrait être convenablement converti en musée littéraire, conservant les articles inestimables de la littérature réputée de Tezpur, comme Padmanath Gohai Baruah, Dandinath Kalita, Chandranath Sarma, Mahadev Sarma, et al .

Antonio Seminario, nouveau Grand Maître du Grand Orient d’Italie (GOI)

Du site officiel grandeoriente.it

La franc-maçonnerie italienne a un nouveau Grand Maître : il s’agit d’Antonio Seminario, un Calabrais de 66 ans originaire de Rossano (province de Cosenza), élu hier à la sortie de la réunion annuelle de Grande Loge qui s’est tenue à Rimini. Seminario, qui succède à Stefano Bisi – grand maître depuis 2014 – , est le premier Calabrais à diriger le GOI au cours de ses 153 ans d’histoire.

Franc-maçon de longue date, Antonio Seminario, avocat et entrepreneur, est franc-maçon depuis plus de 35 ans. Il a occupé des postes importants au sein du GOI, notamment ceux de Grand Maître adjoint, Premier Grand Surveillant et Président du Collège de Circonscription des Vénérables Maîtres de Calabre.

Le programme du nouveau Grand Maître

Dans son discours d’investiture, Antonio Seminario a illustré les points saillants de son programme pour les cinq prochaines années. Parmi les priorités, le renforcement du rôle de la franc-maçonnerie dans la société italienne, la promotion des valeurs de fraternité, de solidarité et de laïcité, et l’ouverture au dialogue avec les autres composantes de la société civile.

Stefano Bisi, Grand Maître du Grand Orient d’Italie du 6 avril 2014 au 6 avril 2024

Un moment historique pour la franc-maçonnerie italienne. L’élection d’Antonio Seminario représente un moment historique pour la franc-maçonnerie italienne. Le choix d’un Calabrais pour diriger le gouvernement italien est un signe d’ouverture et de renouveau, et témoigne de la volonté de la franc-maçonnerie d’être une force proactive dans le panorama social et culturel du pays. Les premières réactions L’élection de Séminario a été saluée par diverses personnalités du monde politique et culturel italien.

Le Président de la République Sergio Mattarella a adressé un message de meilleurs vœux au nouveau Grand Maître, soulignant l’importance du rôle de la franc-maçonnerie dans la promotion des valeurs de démocratie et de liberté.

Dans le paysage maçonnique italien, le Grand Orient d’Italie est la plus importante obédience maçonnique italienne, avec plus de 23 000 membres répartis dans 850 loges présentes sur tout le territoire national. La franc-maçonnerie est une association initiatique à caractère philanthropique, philosophique et progressiste, qui repose sur les principes de liberté, d’égalité et de fraternité. Depuis 203, il est reconnu par la Grande Loge Unie d’Angleterre (GLUA) et s’est donc positionné comme la seule obédience maçonnique italienne reconnue par la GLUA, soulignant son alignement sur des pratiques et des croyances qui respectent les « Anciens Devoirs » de la franc-maçonnerie traditionnelle. Ce statut lui a permis d’interagir et de participer à des échanges avec d’autres grandes loges régulières à l’échelle internationale.

Siège du Grand Orient d’Italie

Combien de francs-maçons ? Combien de loges ? Les chiffres dans les Pyrénées-Orientales et l’Aude

De notre confrère lindependant.fr – Par Corine Sabouraud

Fortement développée dans l’Aude et les Pyrénées-Orientales, la franc-maçonnerie, toutes obédiences officielles et sauvages confondues, regroupe près de 3 500 frères et sœurs, selon les chiffres avancés par deux maîtres catalan et audois.

– 2000 : c’est environ le nombre de francs-maçons dans le département des Pyrénées-Orientales, selon le catalan Serge Llorca qui recense 25 obédiences officielles plus une dizaine d’ateliers isolés, des associations philosophiques et philanthropiques sans obédience, dite sauvages. Pour plus de 150 loges et 16 temples officiels, bientôt 17.

Appartenant à la GLMF et au GODF, Serge Llorca est en pleine construction d’un dix-septième temple au Boulou, au sein de l’espace « La Pierre du Vallespir » qui en abrite déjà un. Les autres se situent notamment à Perpignan (6), Cabestany, Saint-Estève, Elne, Collioure, Villelongue-de-la-Salanque, Prades et Osséja.

Pour les plus curieux, les obédiences présentes dans les Pyrénées-Orientales sont multiples : GODF, GNLF, GLDF, GL-AMF (Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française), GLMF, GLMU (Grande Loge Mixte Universelle), Grand Orient Catalan, Grande Loge Mixte Nationale (GLMN), Grande Loge Indépendante et Souveraine des Rites Unis, Grande Loge Symbolique Espagnole, Alliance des Loges du Sud-Roussillon, Grande Loge Traditionnelle et Symbolique Opéra (GLTSO), Grande Loge Indépendante de France (GLIF) et autres. « On suppose qu’il en existe d’autres, mais nous n’avons pas de certitudes », révèle Serge Llorca qui ne compte ni « les frères et soeurs qui passent la frontière pour se réunir à Figuères ou en Andorre », ni les ateliers supérieurs.

1500 : Côté audois, moins d’obédiences, seules les principales sont représentées, mais de très nombreux membres. Narbonne accueille 35 loges dont 7 du GODF et trois temples. Carcassonne décompte pour sa part une douzaine d’ateliers dont un de Limoux, qui se partagent également trois temples.

Préserver l’histoire de l’ile Maurice : journée portes ouvertes au musée et au Temple de la Franc-maçonnerie 

De notre confrère r1.mu

Étudier l’histoire des membres, c’est une façon de mieux connaitre l’histoire de l’ile.

Le musée de la Franc-maçonnerie de la Triple Espérance, à Port Louis, a ouvert ses portes au public, hier. Les visiteurs ont eu l’occasion de découvrir les différentes pièces qui ont traversé plus de 230 années d’histoire de l’ile.

Fondée en 1778, la Loge de la Triple Espérance est la plus ancienne de la région, et elle a été l’objet de toutes sortes de rumeurs, dans le passé. Ses responsables ont jugé utile d’organiser cette activité suivie d’une conférence avec le conservateur du musée de la Franc maçonnerie à Paris, pour rétablir certains faits.

Ecoutez ce reportage, ci-dessous.

Le scandale du modérateur unique de Wikipedia… mais que font les Obédiences ?

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Il y a bientôt deux ans, la rédaction de 450fm alertait les lecteurs du scandale du modérateur quasi unique, qui valide les contenus des contributeurs de Wikipedia sur les pages de la Franc-maçonnerie. Vous pouvez relire ce dossier spécial sur cette page.

20 mois plus tard, la rédaction a voulu faire un point sur l’évolution de la situation. Force est de constater qu’absolument rien n’a changé ! Nous aurions pu penser que les Obédiences allaient s’unir pour agir lors d’un déjeuner des Grands Maîtres afin de se fédérer autour d’une commission réunissant les 8 plus grandes Obédiences.

En vérité… toujours rien en vue et les esprits sont ailleurs. Pourtant les enjeux sont de taille, tel que nous allons vous l’expliquer.

Il est incontestable que des sujets comme « le droit à mourir dans la dignité », « la Laïcité », « l’égalité des droits hommes – femmes »… sont des thèmes qui ne doivent pas laisser les maçons insensibles. Pourtant, avant d’œuvrer aux changements du monde extérieur…

ne serait-il pas utile de commencer par balayer devant la porte de nos Temples pour assainir la source des informations qui nous concernent ?

Résumons le problème :

Tout le monde sait désormais que l’Intelligence Artificielle va devenir incontournable dans les prochaines années. Lorsque vous utilisez le célèbre outil ChatGPT4 via Copilot de Microsoft afin poser la question suivante : « Que représente exactement le pasteur James Anderson pour les Francs-maçons », l’origine de l’information fournie par l’IA provient de 6 sites Web différents, dont 3 sont : en.wikipedia.org – fr.wikipedia.org – fr.wikipedia.org.
Cela signifie que la moitié de la réponse est issue de l’encyclopédie Wikipedia. Chacun comprendra qu’il est donc fortement urgent de s’interroger sur la manière dont Wikipedia se nourrit et obtient ses sources pour remplir ses pages d’encyclopédie.

La réponse à cette question se divise en deux parties :

– 1° Les sources maçonniques de Wikipedia sont toutes filtrées, soit par l’algorithme qui efface vos contributions s’il estime que votre apport ne lui convient pas (sur quel critère concret ? Nul ne le sait)… soit, cette gestion est assurée par le fameux Frère KAgaoua du GOdF de Marseille, qui règne en Cerbère sur les pages maçonniques, faute de combattants pour venir l’épauler.

– 2° Les sources issues de la Presse nationale, ce qui veut dire que « Capital » ou « Paris Match » de Vincent Bolloré, ou encore « Le Figaro » du Groupe Dassault sont pour Wikipedia des éléments crédibles. En revanche, un article dans « Le Maine Libre » ou dans « Ouest France » ne sont pas reconnues, car la presse régionale n’a pas de crédit (étonnant non ?).

Avouez que dans les deux cas, nous sommes face à une hérésie totale !

Comment peut-on faire confiance à un seul homme (même bien intentionné) ou encore, se reposer sur les groupes financiers propriétaires des média nationaux pour nourrir l’IA ?

Lorsqu’on comprend que l’IA s’alimente sur une source très partiale et subjective (le Frère KAgaoua qui filtre) ou totalement influencée (Groupes de presse nationale ci-dessus), il y a lieu de s’inquiéter, non ?

MAIS ALORS, COMMENT FAIRE ?

La solution est assez simple :

Il suffit que les 8 plus grandes obédiences françaises se mettent autour d’une table et que chacune délègue un contributeur Wikipedia permanent.

Ainsi, un contrepoids permettra de rendre la gestion de l’information maçonnique juste et équitable.

Les maisons concernées sont : Grand Orient de France (GODF) – Grande Loge de France (GLDF) – Grande Loge nationale française (GLNF) – Grande Loge de l’Alliance maçonnique française (GL-AMF) – Le Droit humain (DH) – Grande Loge féminine de France (GLFF) – Grande Loge mixte de France (GLMF) – Grande Loge traditionnelle et symbolique Opéra (GLTSO).

Si un groupe d’une dizaine de Frères et Sœurs de tous horizons, pouvait contribuer à nourrir les informations qui alimentent l’IA et qui se diffusent quotidiennement sur tous les réseaux, l’avenir de la communication de notre Art s’en trouverait probablement transformé.

Faute d’une autogestion efficace des Obédiences, faudra t-il que 450fm se charge d’organiser cette table ronde ou mieux… prenne en charge cette mission avec les Sœurs et Frères des Obédiences concernés ? La question se pose sérieusement car à ce jour, aucune Obédience n’a pris la mesure de ce problème.

La Parole est aux Obédiences… et surtout à leurs membres.