sam 27 avril 2024 - 06:04

Emancipation des femmes et retour du religieux

Un communiqué de la commission Droits de l’Homme et Laïcité du DROIT HUMAIN

Contestation du droit à l’avortement, remise en cause du droit à la contraception, injonction à couvrir le corps des femmes, différenciation des droits des femmes selon leur « culture d’appartenance », nous assistons à une remise en cause du processus d’émancipation des femmes partout dans le monde. Ce retour du conservatisme s’appuie sur les traditions les plus obscures des religions mais aussi sur le « féminisme woke » et la complaisance d’élus à l’égard de groupes de pressions.

Le contrôle du corps des femmes est aussi ancien que la domination masculine elle-même, tout entière tournée vers un objectif central, le contrôle de la maternité. Ce contrôle s’exerce selon des modalités particulières dans les différentes civilisations mais a toujours pour but de maîtriser la sexualité féminine. Les pratiques coutumières des sociétés les plus diversifiées se sont attachées à codifier les modalités du contrôle. Quant aux religions, en particulier les trois religions monothéistes mais pas seulement, elles ont servi à sacraliser les processus de domination à travers lesquels s’exerce le contrôle patriarcal. Religions et coutumes étroitement mêlées, l’une renforçant les autres, ont ainsi édifié des appareils normatifs de domination. Les trois monothéismes ont tiré de la différence biologique une naturalisation et une hiérarchisation de la différence sociale.

Contester une tradition rétrograde, ce n’est pas renier ses racines, mais distinguer les registres d’existence en évitant de confondre la fidélité à une culture et l’asservissement à un pouvoir.

La Fédération Française du DROIT HUMAIN, de par son histoire et ses fondements, ne peut accepter toute remise en cause de l’émancipation des femmes. L’idéal universaliste qui nous anime ne saurait s’accommoder de revendications identitaires visant à soumettre le corps des femmes.

Comme le soulignait Maria Deraismes il y a plus d’un siècle :

« L’infériorité des femmes n’est pas un fait de nature, c’est une invention humaine, une fiction sociale ».

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