🔮🎴 Plongez dans l’univers mystique du Tarot avec l’épisode #80 de « Sous le Bandeau », où nous explorons le « Traité philosophique et pratique du Tarot » par Yves Vaillancourt. Une discussion fascinante qui révèle les dimensions spirituelles, symboliques et pratiques du Tarot comme vous ne l’avez jamais vu.
Découvrez avec nous :
L’approche unique d’Yves Vaillancourt qui relie la philosophie à la pratique du Tarot.
L’interprétation des arcanes majeurs et mineurs et leur lien avec notre vie quotidienne.
Les secrets du Tarot de Marseille et du Tarot maçonnique expliqués par l’auteur.
Des astuces pour réaliser des tirages éclairés et connecter avec les énergies universelles.
Une discussion enrichie par les perspectives de Claudia et de notre Frère Yves sur l’importance du Tarot dans la quête de connaissance de soi.
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De notre confrère pointdevue.fr – Par Philippe Delorme
Exécré par une partie des royalistes, Louis-Philippe-Joseph, duc d’Orléans, a été comme beaucoup d’autres, emporté par la bourrasque de 1789. Auparavant, dans les dernières années de l’Ancien Régime, ce prince libéral s’était distingué par son goût pour les idées nouvelles, et particulièrement la franc-maçonnerie, venue d’Outre-Manche. Il a même été le premier Grand Maître du Grand Orient de France, qui vient de fêter son 250e anniversaire…
Selon la légende contre-révolutionnaire, c’est le duc d’Orléans, chef d’un complot maçonnique, qui aurait fomenté les troubles de 1789, afin de détrôner son royal cousin ! Aujourd’hui, cette thèse n’est plus défendue par aucun historien sérieux. Il n’en reste pas moins que Louis-Phippe-Joseph d’Orléans a été le premier grand maître du Grand Orient de France, dès 1773, et qu’il l’est resté durant vingt ans.
À l’époque, le futur « Philippe Égalité » n’est encore que duc de Chartres – il deviendra duc d’Orléans après la disparition de son père, en 1785. Son mariage avec sa cousine Louise-Marie-Adélaïde de Bourbon-Penthièvre fait de lui l’homme le plus riche du royaume. Comme beaucoup de ses contemporains, il adule tout ce qui vient de Grande-Bretagne : du parlementarisme aux courses de chevaux ! Or, la franc-maçonnerie participe de cette anglomanie ambiante. Fondée à Londres en 1717, sur les ruines des vestiges des anciennes confréries médiévales de bâtisseurs, elle a rapidement franchi la Manche.
À partir de 1738, le duc d’Antin, un grand seigneur, prend la tête de la Grande Loge de France. Il y est remplacé en 1743 par un Condé, le duc de Clermont. La monarchie de Louis XV n’est pas mécontente qu’un prince du sang dirige cette étrange société, afin de mieux la contrôler. D’ailleurs, le roi lui-même aurait été initié, sous l’influence de son premier valet de chambre Bontemps. Quant au duc de Chartres, élu en avril 1772 et installé le 22 octobre de l’année suivante, il ne se fera jamais remarquer par une activité débordante. En fait, il abandonnera la réalité de ses pouvoirs à son administrateur général, le duc de Montmorency-Luxembourg, qui parviendra à rassembler toutes les obédiences au sein d’un « Grand Orient de France ».
De l’activité maçonnique du prince, restent quelques objets emblématiques. Le plus authentique est sans doute son épée, qui appartient aujourd’hui aux collections de la Grande Loge de France, rue Puteaux, à Paris. Les armes d’Orléans, entourées de symboles maçonniques, décorent la lame. Près de la garde, une inscription indique qu’elle a été fabriquée à Solingen, la célèbre cité manufacturière allemande. Le trône doré, garni de velours rouge, qui lui est attribué, est davantage sujet à caution. Il s’agit assurément d’un « fauteuil de vénérable », dans le goût de l’époque, avec des entrelacs de rosaces, de feuillages, d’équerres et de compas. Appartenant depuis fort longtemps au patrimoine historique du Grand Orient de France, cette pièce est d’une provenance douteuse. Si elle date bien du XVIIIe siècle, rien ne prouve vraiment que le duc d’Orléans s’y soit réellement assis. Il est vrai que sa « grande maîtrise », si elle flattait son goût de la popularité, va finir par lui sembler une charge incommode et même dangereuse car, contrairement à l’idée reçue, la Révolution se montrera hostile à la franc-maçonnerie. Pendant la Terreur, celui qui est devenu député de la Convention et siège parmi les Montagnards sous le nom de « Philippe Egalité », reniera publiquement son engagement. La lettre qu’il adresse au Journal de Paris s’achève en ces termes : « Comme je pense qu’il ne doit y avoir aucun mystère ni aucune assemblée secrète dans une République, je ne veux plus me mêler en rien du Grand Orient ni des assemblées de francs-maçons… »
Cette ultime apostasie, après avoir pris part au régicide de son cousin Louis XVI, ne sauvera pas l’ancien grand maître. Le 17 brumaire an II (7 novembre 1793), le ci-devant duc d’Orléans finira sa carrière sous le couperet de la guillotine. « Il était bien tourné, bien fait, avec de jolis yeux, écrira de lui le prince Charles-Joseph de Ligne. Ses intrigues infâmes, révolutionnaires, auront sûrement rendu son visage rouge et boutonneux, affreux ; car ce qui se passe dans l’âme s’y peint ordinairement. Quand on a été son ami (mot dont il connaissait la valeur), il faut le pleurer avant de le détester, oublier l’homme aimable et abhorrer le scélérat qui a voté la mort du roi… »
Musée de la Franc-maçonnerie, 16 rue Cadet, 75009 Paris. www.museefm.org
La section ER de Lorraine avait invité Xavier Moreau et Alain Escada à prendre la parole samedi dernier. La conférence devait se tenir à Metz sur le thème “L’Occident est-il devenu l’URSS 2.0 ?”. Le public était tellement enthousiaste que les organisateurs avaient dû rapidement annoncer que les réservations étaient terminées, le nombre de places étant limité.
La franc-maçonnerie à la manœuvre pour faire interdire la conférence
Cependant, ce succès annoncé a quelque peu agacé la franc-maçonnerie locale. L’UFAL (union des familles d’action laïque), l’une des officines du Grand Orient de France, s’est adressée au Préfet de Moselle et au Maire de Metz pour réclamer d’interdire la conférence commune de Xavier Moreau et d’Alain Escada. C’est ensuite Le Républicain lorrain qui a pris le relais. Dans un contexte d’évidente collusion, le journal se faisait l’écho de la revendication maçonnique et jetait de l’huile sur le feu en prétendant que l’extrême gauche pourrait avoir l’intention de se frotter au public de la conférence, public évidemment qualifié “d’ultra-droite”. C’est enfin le Préfet qui, vendredi vers 18h, annonçait l’interdiction de la conférence en question.
Un arrêté d’interdiction confus
Dans le communiqué de presse préfectoral que vous pouvez lire ci-dessous, on notera l’évidente mauvaise foi. Le communiqué préfectoral présente d’abord Xavier Moreau et Alain Escada comme organisateurs de cette conférence, ce qui est le premier mensonge. Ils étaient les conférenciers invités par une association locale. Le communiqué préfectoral présente également Xavier Moreau comme le “représentant de l’association pro-russe Egalité-Réconciliation”, ce qui est également faux. Xavier Moreau est le directeur de Stratpol. Le communiqué préfectoral tente ensuite de minimiser la portée de l’événement qu’il interdit, écrivant que cette conférence “pourrait réunir une quarantaine de militants d’ultra-droite”. Enfin, le communiqué préfectoral donne le beau rôle au Préfet de la Moselle, Laurent Touvet, prétextant de “risques de troubles à l’ordre public” pour justifier son arrêté d’interdiction d’une telle conférence, et ce jusqu’au dimanche inclus. Au passage, on notera que le communiqué préfectoral se termine plus confusément encore, parlant d’un “spectacle” et non plus d’une conférence.
Alain Escada et Xavier Moreau interdits de conférence en Moselle samedi dernier
Une réplique efficace
Qu’à cela ne tienne, la section ER de Lorraine a prouvé son efficacité en réorganisant la conférence commune de Xavier Moreau et Alain Escada au jour et à l’heure prévue mais hors de la Moselle.
Et le public, motivé, s’est adapté. Si bien qu’à 15h, samedi dernier, environ 160 personnes prenaient place dans une salle bondée pour écouter les intervenants. Avec humour et complicité, Alain Escada et Xavier Moreau ont alterné durant une heure et demie leurs analyses et comparaisons. Après une pause bien méritée, ils ont ensuite répondu aux questions du public pendant encore près d’une heure. Xavier Moreau s’est ensuite prêté à une longue séance de dédicaces de son livre Ukraine : pourquoi la Russie a déjà gagné. Le public était ravi. La franc-maçonnerie a raté son coup…
Nombre de nos lecteurs nous ont écrit à la suite de la récente récompense reçue par le Puy du Fou, organisateur de spectacles impliquant souvent de grandes mises en scène avec des acteurs, des animaux, des effets spéciaux et des décors impressionnants.
Blason des Épesses (Vendée).
La créativité, l’originalité et l’excellence du Puy du Fou sont reconnues par les professionnels et les spécialistes du monde entier. Depuis 2012, le Puy du Fou reçoit régulièrement les récompenses internationales les plus prestigieuses du monde des parcs et du spectacle. C’est grâce à l’investissement et l’audace créative de l’ensemble des équipes que le Puy du Fou a été élu à 2 reprises « Meilleur parc d’attraction du monde ». Retrouvez ci-dessous quelques prix décernés au Puy du Fou.
Le 16 mars 2024 – MEILLEUR SPECTACLE DU MONDE : LE MIME ET L’ÉTOILE
Pour la troisième fois en moins d’un an, le grand spectacle « Le Mime et l’Étoile » (nouveauté 2023) a été récompensé à l’international pour ses prouesses techniques, son originalité et sa mise en scène spectaculaire. Le samedi 16 mars 2024, à Los Angeles (USA), les THEA AWARDS lui ont décerné le titre de « Meilleur Spectacle du Monde« , une reconnaissance mondiale qui met une nouvelle fois en lumière le savoir-faire unique et l’excellence du Puy du Fou.
Le 27 septembre 2023 – BEST LIVE ENTERTAINMENT : LE MIME ET L’ÉTOILE
Récompensé par le Park World Excellence Awards 2023 à Vienne, en Autriche, la nouvelle création 2023 « Le Mime et l’Étoile » a obtenu, le 27 septembre, le prix du « Meilleur Spectacle de l’Année ». Le Puy du Fou est, une nouvelle fois, reconnu à l’échelle mondiale pour la qualité artistique, technique et novatrice de ses créations.
Le 15 juin 2022 – N°1 DES PARCS À THÈME. Comme chaque année, le classement TripAdvisor nomme les meilleurs sites de loisirs et d’attractions aux échelles nationales, européenne et mondiales. En 2022, le Puy du Fou est n° 1 des parcs à thème en France, en Europe et dans le top 5 selon les notes de ses visiteurs (hors parcs aquatiques).
Le 21 octobre 2022 – MEILLEURE CRÉATION EUROPÉNNE : LE SIGNE DU TRIOMPHE. Le nouveau final 2022 du spectacle « Le Signe du Triomphe », entièrement repensé pour faire apparaitre une immense galère romaine, s’est vu décerné le prix de « Meilleure Création Européenne » par les Parksmania Awards 2022. Cette récompense salue la technicité, l’innovation et la quête perpétuelle de l’excellence artistique des équipes du Puy du Fou.
Non sans évoquer en 1989, le prix de la meilleure création européenne, en 1992, le prix du meilleur spectacle son et lumière ou en 1997, le Grand Prix du Tourisme ainsi que de nombreuses autres récompenses dont le meilleur parc d’attractions au monde (2012 et 2014), la meilleure destination européenne (2014) et le prix d’excellence TripAdvisor (2016).
Revenons au tout début avec le château oublié : L’histoire du Puy du Fou commence en 1977 avec la découverte des ruines du château du Puy du Fou par Philippe de Villiers. Ce château médiéval, construit au XIIIe siècle, avait été détruit pendant la Guerre de Cent Ans et était tombé dans l’oubli.
Le Puy du Fou a été inauguré en 1978 avec le spectacle « La Cinéscénie », qui raconte l’histoire de la Vendée à travers le destin d’une famille, depuis la Guerre de Vendée au XVIIIe siècle jusqu’à la Seconde Guerre mondiale. Ce spectacle nocturne, qui utilise les dernières technologies de son et lumière, est rapidement devenu célèbre pour sa mise en scène impressionnante et son utilisation massive de bénévoles locaux – plus de 4000 – comme acteurs.
Le développement : Fort de son succès initial, le Puy du Fou a entamé une phase d’expansion dans les années 1990, ajoutant une variété de spectacles et d’attractions diurnes. Chacun de ces spectacles s’attache à raconter une période spécifique de l’histoire à travers des reconstitutions à grande échelle, des batailles épiques et des histoires émouvantes.
Les spectacles : Parmi les spectacles les plus remarquables, on trouve « Le Signe du Triomphe », qui recrée une course de chars dans un amphithéâtre gallo-romain, « Les Vikings », qui met en scène un village médiéval attaqué par les Vikings, et « Le Bal des Oiseaux Fantômes », un ballet aérien mettant en vedette des dizaines d’oiseaux de proie. En plus des spectacles, le parc offre des villages historiques reconstitués, des ateliers d’artisanat d’époque et des jardins thématiques.
De l’engagement écologique et culturel… : Le Puy du Fou est également connu pour son engagement en faveur de l’environnement et de la préservation du patrimoine. Le parc a mis en place des mesures pour minimiser son impact écologique et favorise la conservation des espèces et des savoir-faire anciens.
… À l’impact économique et social : Le parc joue un rôle important dans l’économie locale, étant l’un des plus grands employeurs de Vendée. Il attire des millions de visiteurs chaque année, contribuant de manière significative à l’économie touristique de la région. Le Puy du Fou est également engagé dans des projets de développement durable et de conservation de la nature.
Voici quelques dates importantes dans l’histoire du Puy du Fou :1977 : Découverte du château du Puy du Fou ; 1978 : Création de la Cinéscénie ; 1989 : Ouverture du Grand Parc ; 1998 : Création de l’Académie Junior ; 2001 : Inauguration du Stadium Gallo-Romain ; 2006 : Ouverture du Grand Carrousel ; 2012 : Le Puy du Fou reçoit le Thea Classic Award ; 2017 : Ouverture du Mystère de la Pérouse ; 2021 : Ouverture du Fort de l’an Mil.
Le Puy du Fou est un lieu magique qui a su séduire des millions de visiteurs depuis sa création. En 2023, par exemple, le Puy du Fou a enregistré un nouveau record de fréquentation en accueillant plus de 2,5 millions visiteurs pour la saison 2023, soit 200.000 de plus qu’en 2022 ! C’est une destination incontournable pour tous ceux qui aiment l’histoire, la culture et les spectacles grandioses.
Illustrations : TripAdvisor, Site Internet Le Puy du Fou, Wikimedia Commons
De notre confrère brésilien sosergipe.com.br – Par Nelson Cantanheides de Miranda
De la genèse à l’admission des candidats
Chers frères, cette pièce d’architecture se concentre sur les voies importantes qui mènent à une admission traditionnelle dans la Franc-Maçonnerie, et nous rapportons ici l’importance des parrains et marraines, l’enquête et l’avis de la Commission d’Admission et des Diplômes des Loges Maçonniques Fédérées au Grand Orient de Brésil-GOB, puissance dont fait partie notre Loge Clodomir Silva sous le nº 1477.
Photo : Lucas Almeida Vaz do Nascimento/Perseverança Masonic Lodge
Dans la gestion actuelle de notre Loge Clodomir Silva, dirigée par le frère bien-aimé et Vénérable Maître, Hernan Centurion Sobral, le Comité d’Admission et de Diplômes compte sur la collaboration des bien-aimés Frères José Cândido de Santana Antônio Carlos Alves de Souza et Nelson Cantanheides de Miranda. sous la présidence du frère bien-aimé passé maître Cândido, et ainsi notre Loge reste dûment alignée sur les préceptes du Règlement Général de la Fédération – RGF du GOB, en ce qui concerne le processus d’admission susmentionné et les grades des candidats.
ASPECT RÉGLEMENTAIRE :
En observant les règlements maçonniques, nous constatons que le chapitre I du RGF traite exclusivement du sujet maintenant abordé, en passant par toutes les étapes du processus d’admission des candidats, à savoir : le processus d’admission, les enquêtes, les oppositions, le secret de contrôle, les cérémonies d’initiation et de remise des diplômes. Dans ce premier chapitre, vous trouverez un ensemble de principes, de règles et de procédures qui guident l’ensemble de ce processus.
ORIGINE DU PROCESSUS D’ADMISSION :
Le début du processus traditionnel d’admission d’un candidat, tradition très ancienne, s’effectue par une invitation personnelle d’un Maître Franc-Maçon qui deviendra le parrain du profane, si la proposition d’admission est formellement présentée à la Loge. On peut dire qu’une telle invitation est une expérience personnelle et directe, reflétant l’importance accordée aux relations interpersonnelles et à la confiance dans la sélection des nouveaux membres.
Et à ce stade, il y a un aspect que tout franc-maçon doit observer : tout au long du processus traditionnel d’admission, de l’invitation à l’éventuelle approbation, il faut être conscient des directives et lois universelles de la franc-maçonnerie. Cela semble trop évident, cela semble redondant, mais cette observation doit être considérée comme un mantra à ne pas oublier ni reléguer à un niveau inférieur. De telles lignes directrices sont établies pour garantir que l’entrée dans l’Ordre est basée sur des principes éthiques, moraux et spirituels, visant à promouvoir l’intégrité et l’harmonie au sein de la communauté maçonnique. Ce soin apporté au processus d’admission est une caractéristique distinctive de la franc-maçonnerie, renforçant son engagement envers l’excellence morale et le développement personnel.
Remarquez mes bien-aimés Frères, nous parlons ici de la Communauté maçonnique et pas seulement de la Loge maçonnique, car un candidat initié s’engage à suivre les commandements de l’Ordre, non seulement dans sa Loge Mère, mais avec toutes les Loges de sa ville, son État, votre pays et le monde. On peut dire qu’il s’agit d’un engagement universel.
LE DEVOIR D’UN PARRAIN FRANC-MAÇON :
Lorsque nous abordons le sujet du parrain franc-maçon, il est important de souligner que la franc-maçonnerie ne s’intéresse pas seulement à la quantité de membres, mais surtout à la qualité des composantes de son personnel, car ce n’est qu’avec la qualité que ses objectifs et ses enseignements se perpétueront. , qui ne doivent pas être connus des non-initiés.
Temple de la Loge maçonnique Clodomir Silva
Et au vu de ce paramètre de qualité du candidat, il appartient au parrain franc-maçon de ne pas oublier que son filleul pourrait dans le futur devenir un Vénérable Maître et même un Grand Maître. Il faut donc être pointilleux dans son choix et ne pas inviter quelqu’un que vous avez rencontré et que vous pensez avoir le profil d’un franc-maçon, soit parce que cette personne vous a rendu service, soit même parce qu’elle fait partie d’une certaine caste sociale.
La perpétuation de l’Ordre maçonnique dépend en grande partie du parrain, car, selon son choix ou son indication, la franc-maçonnerie aura d’excellents ouvriers ou simplement des francs-maçons incapables de réaliser l’œuvre qu’elle propose, c’est-à-dire offrir des moyens qui assurent des jours meilleurs à l’humanité. Soyez heureux.
Les moyens présentés par l’institution maçonnique pour que l’humanité puisse être heureuse sont d’une simplicité unique, il suffit que les francs-maçons les exercent et les mettent en pratique dans le monde profane.
En pratiquant les moyens établis par l’Ordre Maçonnique, le Franc-Maçon doit prêcher :
L’amour comme moyen principal de résoudre tout problème et de rassembler les gens ;
Que grâce à l’amélioration des mœurs, il est possible de vivre dans une société sans troubles ;
Qu’en faisant preuve de tolérance et de patience, on évite les frictions entre les gens ;
Que chacun est un être humain avec ses propres idées et qu’en tant que tel, il doit être traité avec égalité et respect, y compris en respectant l’autorité et les croyances de chacun, sans établir de frontières ou de races pour cela, d’autant plus que tout le monde est effectivement égal.
Il est à noter que le parrain franc-maçon se charge de très bien connaître le candidat, ainsi que sa famille. Lorsqu’une personne profane rejoint l’Ordre maçonnique, sa femme, ses enfants et d’autres membres de sa famille le rejoignent également, c’est pourquoi la participation effective de tous les membres de la famille est extrêmement importante pour accomplir les actes les plus divers, tels que les solennités, les fêtes, l’Ordre de DeMolay. , Filles de Job, mouvements caritatifs, etc.
Il faut donc que le parrain soit très prudent lors du choix du filleul, et pour cela, il doit connaître ses relations familiales, son comportement avec ses collègues de travail, sa situation économique, sa disponibilité financière, sa disponibilité de temps pour suivre l’évolution de la situation. intérêts de l’Ordre, son niveau de culture, sa facilité à manier les mots et surtout, son niveau de perception dans la compréhension des sujets qui lui sont exposés.
Une personne profane ne doit être invitée à adhérer à la Franc-Maçonnerie que lorsqu’elle démontre, sans l’ombre d’un doute, un intérêt à le faire et que sa femme, si elle est mariée, ne présente aucun symptôme de mauvaise volonté.
Le parrain, lorsqu’il présente le nom de son candidat, est investi d’une autorité déléguée par des frères qui lui font pieusement confiance, comprenant que ce parrain amène au sein de la Franc-Maçonnerie, un futur frère qui préserve les coutumes de l’Ordre. Cependant, la responsabilité du parrain ne s’arrête pas là, car le comportement de son filleul dépend de lui, avec le Parrain comme exemple.
Toujours en voie d’achèvement, un monument sur la place Fabriciano célèbre les 60 ans de la franc-maçonnerie à Vale do Aço
Le parrain doit apparaître à son filleul comme étant le Maître des Maîtres, il doit être comme un « Père », un grand ami, un conseiller confident cherchant à l’éclairer, pour que ses démarches vers l’obtention des diplômes se fassent exclusivement sur le mérite. Il appartient donc au parrain de donner le bon exemple à son filleul, de respecter sa présence aux séances conformément au RGF et, principalement, ses obligations pécuniaires envers l’Ordre.
Il est bon de rappeler que le parrain a le devoir de rechercher son filleul, lorsqu’il est en non-conformité avec la Loge, car, lorsque le parrain a présenté le nom de son candidat proposé, il a déclaré catégoriquement à travers un document signé qu’il est en mesure de répondre de l’aptitude morale et financière du candidat. Autrement dit, lorsque le parrain présente le nom d’un candidat à l’Assemblée, il s’avère que presque personne (ni même personne d’autre) ne connaît la personne présentée. Il s’avère que les membres de l’Assemblée croient simplement aux paroles de leur frère et approuvent le début du processus d’enquête.
INDICATION:
Rituel d’initiation d’un candidat
Le mot enquête vient du grec súndikos signifie « être avocat, représenter en justice »
Dans la franc-maçonnerie, le mot susmentionné confère des statuts essentiels à la structure organisationnelle d’une loge maçonnique. L’ enquête offre au candidat le privilège d’être la voie légale pour devenir franc-maçon.
Partant de cette prémisse, la triade de frères nommés par le Vénérable Maître doit avoir suffisamment « d’expérience » pour syndiquer un candidat – ils assument une grande et réelle responsabilité lors de la syndication –, sachant même « qu’IL pourrait être votre frère ». A ce stade, les frères doivent enquêter sur le candidat en tenant compte notamment des règles et instructions définies dans le RGF.
Il est prudent que, dans le dialogue , les groupes cherchent à évaluer d’autres prédicats tels que : l’expérience dans un groupe social, le comportement familial et autres. Nous devons toujours visualiser et fixer dans notre esprit que nous recherchons un « citoyen » qui, après avoir été initié (devenu franc-maçon), sera notre frère et des milliers d’autres répartis sur toute la surface de la Terre.
COMITÉ D’ADMISSION ET DE DIPLÔMES :
Une fois le travail des sections terminé, la commission des admissions et des diplômes entre sur le terrain pour vérifier si tout est bien paramétré au regard du RGF. Il s’agit d’un travail technique, d’une extrême responsabilité comme les autres précédents et d’une analyse précise, car l’avis de ce Comité devient le document qui indique si les conditions d’admission sont justes et parfaites pour continuer le processus vers l’Initiation… ou non. .
De manière générale, une Commission des Admissions et des Diplômes est chargée de :
Émettre un avis sur les modalités d’admission et de placement diplômant ;
Surveiller toutes les procédures d’admission ;
Préparer le calendrier des procédures d’admission pour le VM et le Secrétariat ;
Transmettre, guider et exiger les procédures du Secrétariat dans le processus d’admission ;
S’occuper de toutes les procédures d’obtention du diplôme ;
Préparer le calendrier des procédures d’attribution des diplômes pour le VM et le Secrétariat ;
Diriger, guider et exiger les procédures du Secrétariat dans le processus d’attribution des diplômes ;
Créer des normes techniques pour les candidats ;
Délivrer une attestation technique aux candidats souhaitant changer de diplôme.
CONCLUSION
Le Serment (Dionysos Tsokos, 1849) illustre une cérémonie d’initiation : le pope semble être Grigórios Phléssas, le combattant Theódoros Kolokotrónis.
Il est important que nous connaissions soigneusement les « candidats » que nous proposons désormais d’initier dans notre Ordre maçonnique. Dans le processus traditionnel d’admission, les parrains et marraines doivent porter le verbe SER… très différent du verbe ESTAR…
L’Enquête doit être menée par des Maîtres Maçons expérimentés, avec une grande observation et sans poser de questions dans l’ordre selon la forme. La Commission des Admissions et des Diplômes, purement technique, travaille dans la perspective de la réglementation maçonnique et opère selon un vaste processus qui commence par la sélection du candidat par un parrain franc-maçon.
D’après ce qui a été dit dans ces lignes, nous pouvons dire que pour optimiser le processus d’admission, nous devons être forts et conscients dans la décision de choisir les candidats , d’autant plus si l’un d’eux est un parent ou un ami (proche) et qui , en sa bonne conscience de parrain, reconnaît que l’élu remplit, de manière insatisfaisante, les exigences que l’Ordre maçonnique nous fixe.
Peut-être sommes-nous trop critiques, mais, comme il n’y a pas de tamis spécial dans le choix du profane par le parrain, on peut dire que certaines propositions de nomination des candidats, apportées aux Loges maçonniques par les « parrains » , peuvent souffrir d’un incohérence abyssale, car lorsque le syndicat le sollicite pour un dialogue, il parvient à capter son manque partiel de connaissances en se rendant compte que « lui » ne sait même pas pourquoi il veut vraiment être accepté dans l’ordre maçonnique .
Ce n’est pas une tâche facile de bien faire les choses lors du choix d’un candidat ayant le niveau souhaité par l’Ordre, mais c’est à nous tous, Maîtres Maçons, de faire de notre mieux pour séparer le bon grain de l’ivraie.
L’Empire n’a jamais pris fin. C’est une phrase qui est apparue dans un rêve de l’écrivain de science-fiction Philip K. Dick. Il était dans une librairie et il cherchait des vieux numéros d’une revue nommée : L’Empire n’a jamais pris fin.
S’il réunissait toute la collection, l’histoire politique et spirituelle de l’humanité serait enfin lisible. Nous pourrions sortir de l’amnésie, de la « prison de fer noire ». Philip K. Dick savait quel sens symbolique avait ce titre, L’Empire n’a jamais pris fin. Il l’écrira dans L’Exégèse, ce journal rédigé toutes les nuits de 1974 à sa mort en 1982 : « Rome a toujours été là, est et sera toujours là. Le christianisme que nous voyons de manière exotérique est en réalité romain, infiltré par Rome. »
C’est même Rome au carré. César deux points zéro. Puisque, infiltrant le christianisme, l’Empire allait faire passer son entreprise de domination pour une aventure spirituelle. Et ses conquêtes matérielles pour des combats du Bien contre le Mal. « On juge l’arbre par ses fruits » a dit Jésus. Cette parole, lorsqu’on doit l’appliquer à celle qui s’en est prétendue l’héritière légitime, l’Église, fait mal. Si on doit juger l’Histoire de l’Église et celle de la France, sa « fille aînée », non par ce qu’elles disent d’elles-mêmes mais par ce qu’elles ont fait, l’arbre n’est pas plaisant à voir. C’est le moins qu’on puisse dire. Cette alliance, nouée lors du baptême de Clovis à la fin du Ve siècle, devait culminer au XIIIe dans un crime que la France et l’Église réaliseront en commun : La Croisade contre les Albigeois.
Le massacre de ces hérétiques que l’on a dit « cathares » et la conquête des territoires des seigneurs qui les protégeaient. S’il fallait un seul événement pour démontrer que l’Empire romain, neuf siècles après sa fin apparente, n’avait cessé de dominer le monde, ce serait celui-là. Comme dit Simone Weil : « On peut trouver dans l’histoire des faits d’une atrocité aussi grande, mais non plus grande, sauf peut-être quelques rares exceptions, que la conquête par les Français des territoires situés au sud de la Loire, au début du XIIIe siècle. » Ce qui va suivre est de l’Histoire et n’en est pas. Pas vraiment. Pas seulement.
Parce qu’un tel récit déborde de sa seule réalité historique. C’est un événement d’une autre nature. Ce récit de chevaliers français et d’inquisiteurs catholiques exterminant des « hérétiques » situés dans le Sud-Ouest est aussi l’histoire d’un monde parallèle. Un monde étrange et familier, avec une mentalité si moderne qu’elle nous semble presque anachronique et une mythologie qui semble venir de loin, de très loin, dans le temps comme dans l’espace, et dont on se demande comment elle a pu coexister avec la France chrétienne médiévale. Car avec eux, auprès d’eux, se continue imperturbablement pour nous la Geste secrète des Sans Roi.
L’Extermination des Cathares n’est pas seulement un épisode sanglant, c’est un récit mystérieux. Il nous emporte, qu’on le veuille ou non, sur une autre rive. Il se situe, comme ces hommes qui furent tués, de l’autre côté du miroir de l’Histoire.
Avec la collaboration philosophique de Franc Bardou. Auteur : Pacôme Thiellement Réalisation : Mathias Enthoven, Ameyes Aït-Oufella Montage : Ameyes Aït-Oufella Son : Baptiste Veilhan Graphisme : Morgane Sabouret, Diane Lataste Production : Hicham Tragha Directeur des programmes : Mathias Enthoven Rédaction en chef : Soumaya Benaïssa Directeur de la publication : Denis Robert Le site : https://www.blast-info.fr/ Facebook : / blastofficiel Twitter : / blast_france Instagram : / blastofficiel Mastodon : https://mamot.fr/web/@blast_info Peertube : https://video.blast-info.fr/ Twitch : / blastinfo
(à la frontière entre psychanalyse et philosophie)
La psychanalyse, comme toute science, est divisée par des courants où sont confrontés la « science pure et dure » à des courants qui seraient plus sensibles à l’application d’une éthique dans leur pratique, qui en feraient même la base de leur engagement au service des analysants.
« L’éthique m’est étrangère et vous êtes pasteur d’âmes. Je ne me casse pas beaucoup la tête au sujet du bien et du mal, mais, en moyenne, je n’ai découvert que fort peu de « bien » chez les hommes. D’après ce que j’en sais, ils ne sont pour la plupart que de la racaille, qu’ils se réclament de l’éthique de telle ou telle doctrine-ou d’aucune ».
Lacan ne laissera guère de marge de manœuvre supplémentaire en enfermant le sujet dans le langage. Plus intéressé que Freud par la philosophie, il rejoint d’ailleurs Nietzsche sur ce point quand celui-ci dit (4) : « La morale n’est qu’un langage symbolique, qu’une « symptomatologie » : il faut déjà savoir de quoi il s’agit pour en tirer profit ». Pour un grand nombre de philosophes et de psychanalystes l’homme n’a aucun libre-arbitre, pris dans le fonctionnement de systèmes ou celui de l’inconscient, en tout cas dans le désir de l’autre. Ce qui amènera d’ailleurs certains philosophes à vouloir échapper à la philosophie elle-même. Par exemple, Albert Camus, quand répondant à une interview de Servir, le 20 décembre 1945, il dit (5) : « Je ne suis pas un philosophe. Je ne crois pas assez à la raison pour croire à un système. Ce qui m’intéresse, c’est de savoir comment il faut se conduire. Et plus précisément comment on peut se conduire quand on ne croit ni en Dieu ni en la raison ».
Certains psychanalystes eux-mêmes vont introduire l’idée que l’homme n’est pas totalement « Le self-arbitre » de leur inconscient pour reprendre une célèbre expression luthérienne. Un courant va voir le jour dans la psychanalyse américaine : « l’ego-psychology » qui aura des partisans en France, bien que critiqué par les partisans d’une psychanalyse classique ou « réformée » par une relecture de Freud, dont Jacques Lacan et ce qu’on appellera le lacanisme par la suite. En faisant toutefois remarquer que Lacan consacrera un séminaire (1959-1960) sur l’éthique de la psychanalyse !
L’ « Ego Psychologie » est l’un des grands courants du freudisme américain et la principale composante de ce qu’on appelle l’Ecole de New-York. Elle a pour point commun, avec tous les autres courants du freudisme américain, d’être fondée sur l’idée d’une possible intégration de l’homme à une « communauté », voire après 1970, à une identité sexuelle, à une différence (la folie ou les marginaux). Si elle vise l’adaptation pragmatique de tout sujet à la société, elle prend aussi en compte de manière critique les déracinements et les différences liés à l’idéal adaptatif américain. Ce courant se veut une éthique pragmatique de l’homme, fondée sur la notion de prophylaxie sociale ou d’hygiène mentale qui tendrait vers le bonheur, la santé mentale et l’intégration au groupe d’appartenance. Le courant de l’Ego Psychologie s’est développé à partir de 1939 à l’intérieur de l’Association internationale de psychanalyse (I.P.A.). Alors que Freud affirme le primat de l’inconscient sur le conscient et qu’il introduit l’idée de la pulsion de mort, les partisans de l’Ego Psychologie soutiennent une position contraire à ce décentrement. Selon eux, le Moi s’autonomise, et devient un Moi autonome en contrôlant ses pulsions primitives, ce qui lui permet d’acquérir son indépendance face à la réalité extérieure. La libido, reversée dans la sublimation assure une désexualisation des pulsions agressives. Plus le Moi est fort, plus il renforce son quantum d’énergie, plus il est faible, et moins la neutralisation agit. Ce courant va être représenté en France, par Sacha Nacht.
Sigmund Freud entouré de ses plus proches partisans (Sandor Ferenczi, Hanns Sachs (debout), Otto Rank, Karl Abraham, Max Eitingon, et Ernest Jones).
Sacha Nacht (1901-1977), né à Racaciuni en Roumanie, était issu d’une famille de juifs convertis. C’est en 1919 qu’il émigra à Paris pour poursuivre des études médicales déjà commencées dans son pays. En 1922, il découvre l’oeuvre freudienne et fait une analyse à l’âge de 27 ans avec Rudolf Loewenstein, devenant ainsi, au sein de la Société Psychanalytique de Paris (S.P.P.), le plus jeune titulaire de sa génération. Il sera le seul aussi de sa génération, à avoir un contact personnel avec Sigmund Freud. Durant la seconde guerre mondiale, il refusera l’émigration et le port de l’étoile jaune. En 1942, il s’engagera dans un réseau de résistance. Ce fut un remarquable clinicien, toujours soucieux de ce qu’il appelait « l’efficacité thérapeuthique ». Il sera aussi un excellent didacticien. Il va être, en France, celui qui va prendre fait et cause pour la théorie du Moi autonome, dans son livre célèbre : « Guérir avec Freud » (6).
Nacht est intéressé par le Moi autonome qui se situerait dans une zone non-conflictuelle du psychisme, dépassant ainsi l’idée que l’homme ne serait qu’un champ de bataille où s’affrontent ses conflits internes. Il existerait donc une zone non-conflictuelle qui préexisterait à tous les conflits ou coexisterait avec ceux-ci sans en être affectée, puisque par définition elle est inaccessible à eux. Si le patient devient conscient que « cela existe » en lui, il peut s’amarrer à ce point stable et mieux percevoir la juste proportion de ses conflits, ce qui l’amène à prendre goût d’une stabilité qui lui était inconnue. Il convient donc que le psychanalyste s’emploie à ouvrir l’accès de ce Moi autonome au patient, de façon à lui donner la possibilité d’établir un contact avec cette partie de lui-même qui échappe aux pulsions.
S’il y a en l’homme un Moi autonome, celui-ci devient l’axe central de son être, le moyeu de la roue où, quelque que soit la rapidité du mouvement qui emporte la roue, Il reste immobile (image partagée avec le Bouddhisme !). C’est autour de lui que se construit et s’organise le mouvement de tout le psychisme humain. Un point permanent dans un tourbillon d’impermanence. Ce point existerait de façon innée en tout homme et, par conséquence ne devrait rien au milieu ou aux circonstances. Ce Moi autonome serait donc différent du reste du psychisme. Le résultat en serait que l’aspiration à être l’emporterait sur le besoin d’avoir et permettrait à ce que l’homme porte en lui de meilleur puisse s’épanouir et qu’il acquiert une authentique liberté intérieure, où il abandonne l’attachement complice inconscient pour ses chaînes et rester ainsi l’esclave de lui-même. Cette réflexion sur le Moi autonome nous permet de constater que dans chaque discipline, existent des orientations qui emprisonnent le sujet dans des théories qui sont de l’ordre de la prédestination et d’autres où existent, contre vents et marées, un libre-arbitre, aussi mince soit-il, qui permet au sujet d’échapper à un destin réducteur et lui laisse le choix ou non de l’éthique.
Bien entendu, cette question du Moi autonome ne peut laisser la Franc-Maçonnerie indifférente, car toute sa pratique du rituel la conduit à un constat : Deux fois démoli, le temple de Jérusalem, montre que l’imitation de la gloire du monde dans un édifice ostentatoire est voué à l’échec, et que le temple , pour survivre, ne peut-être qu’autonome dans la liberté intérieure qui s’acquière, en même temps entre travail sur soi et abandon, ayant pour conséquence que notre liberté intérieure devient une lumière pour les autres.
Allez, poursuivons la métaphore du temple de Jérusalem jusqu’au bout : Le Moi autonome ne serait-il pas une sorte de Saint-des-Saints inviolable où, dans le silence, nous reprenons contact avec quelque chose ou quelqu’un qui fait sens ?!
NOTES.
– (1) Schopenhauer : Le monde comme volonté et comme représentation. Paris. PUF. 1992.
– (2) Nietzsche Friedrich : Crépuscule des idoles-Ou comment philosopher à coups de marteau. Paris. Ed. Gallimard. 1974. (Page 112).
La maison des Compagnons du devoir de Nîmes, fondée en 1974, a organisé des journées portes ouvertes le samedi 23 mars, à l’occasion de ses 50 ans.
Plus de 36 métiers sont à découvrir à la maison des Compagnons de Nîmes (située 3 chemin du Compagnon, près du rond-point de Carémeau sur la RN 106) qui a ouvert ses portes au public le samedi 23 mars.
Formateurs, apprentis et itinérants en cours seront sur place, de 9h30 à 17h30, pour ouvrir leurs ateliers et présenter leurs métiers dans les domaines du bâtiment et de l’aménagement (charpenterie, génie climatique, taille de pierre…), dans les technologies de l’industrie (carrosserie, fonderie, électrotechnique…), dans les métiers du goût (boulangerie, pâtisserie, charcuterie, culture de la vigne et fromagerie), dans les matériaux souples (maroquinerie, podo-orthèse, tapisserie d’ameublement…) et aussi dans la maréchalerie et la tonnellerie.
L’univers passionnant du compagnonnage
Dès 15 ans, les jeunes apprentis bénéficient d’une formation en alternance allant du CAP à la licence professionnelle avec la possibilité, pour ceux qui le souhaitent, de la poursuivre en réalisant un tour de France pour devenir Compagnon du devoir. Car au-delà de la formation, le compagnonnage est une véritable expérience humaine et culturelle ; il est inscrit depuis 2010 au Patrimoine mondial immatériel de l’Unesco.
Près de 11 000 jeunes sont formés chaque année, dont 2 600 à travers le tour de France. 90% d’entre eux obtiennent un emploi à l’issue de cette itinérance.
Programme des animations
Le samedi 23 mars, à l’occasion de ses 50 ans, la maison des Compagnons a ouvert ses portes pour des visites guidées et des conférences sur l’histoire et le futur du compagnonnage, et sur son rayonnement en terres gardoises depuis 50 ans. Une exposition a mis également en lumière l’histoire de l’œuvre d’Armand Pellier, compagnon tailleur de pierre et célèbre architecte qui rénova l’ancien four à chaux de Nîmes pour le compléter par une maison des Compagnons pour 60 résidents, construite en pierre de Vers-Pont-du-Gard.
Ont été abordés : * L’histoire et les événements inhérents à la maison de 1969 à 2024 * L’histoire des métiers et leurs influences sur le contexte économique dans le Gard * Le compagnonnage dans le monde * Le compagnonnage à aujourd’hui.
Un nouveau laboratoire de boulangerie-pâtisserie
La veille à 18h, la Maison des compagnons de Nîmes ont inauguré son tout nouveau laboratoire boulangerie-pâtisserie, en présence de nombreux partenaires de l’association et de Christian Pons, président des Compagnons du devoir.
La maison des Compagnons du devoir de Nîmes a en effet rénové ses laboratoires afin d’accueillir un plus grand nombre d’apprentis et proposer une formation de qualité toujours meilleure. La surface de production a ainsi été doublée et plus de 200 apprenants sont formés chaque année dans les métiers de la boulangerie et de la pâtisserie. Le laboratoire est devenu Centre d’Excellence en boulangerie pour les Worldskills (championnat du monde des métiers). Il accueille les entraînements de Robin Couchourel, le compétiteur qui représentera la France lors des finales internationales à Lyon en septembre prochain.
L’architecture de la semaine : la façade de l’église Saint-Gervais-et-Saint-Protais de Paris
Au XVIIe siècle, des artistes français osent casser les codes de l’architecture religieuse, longtemps fidèle au style gothique. À partir de 1616, Samuel de Brosse dote d’une façade classique l’église Saint-Gervais-et-Saint-Protais de Paris (4e arrondissement). Photo : John Gillespie/Wikimedia L’architecte trouve ses modèles dans les monuments de la Grèce ou de la Rome antique. La façade est structurée par des colonnes et des frontons triangulaire et curviligne (au sommet). Surtout cet ouvrage applique rigoureusement la théorie antique des ordres. À chaque niveau, doit correspondre un type de colonnes Au rez-de-chaussée, le dorique, reconnaissable à ses chapiteaux géométriques et sobres. Au 1er étage, l’ionique, et ses chapiteaux à volutes (des enroulements). Au 2e étage, le corinthien, aux chapiteaux sculptés abondamment de feuilles d’acanthe. Moi qui vous habitue depuis des années à vous montrer des exemples d’architecture romane ou gothique, vous trouverez peut-être cette façade classique bien plus froide. Cependant, à l’époque, le résultat plaît beaucoup. Vers 1650, l’amateur d’architecture Henri Sauval juge l’ouvrage « si plein de savoir, de majesté, que ceux du métier le tiennent pour le plus excellent d’Europe ». Curieusement, cette façade agit comme un masque. Car une fois passée la porte, vous vous retrouvez dans une église typiquement gothique. Les plus belles clés de voûte. La semaine dernière, je vous montrais une superbe clé de voûte : la nef bayonnaise dans la cathédrale de Bayonne. Elle représentait un grand bateau médiéval. Cette sculpture échappe à la plupart des visiteurs, faute d’avoir le réflexe de regarder au-dessus de leur tête lors d’une visite. Vous ne le faites pas encore ? J’espère que ces quelques images photographiées lors de mes visites vous convaincront de cet effort musculaire. On commence par cette clé de l’église Sainte-Radegonde à Poitiers, représentant le Christ bénissant. Dans la cathédrale de Strasbourg, les clés présentent des visages sur les côtés. Dans l’église Saint-Malo de Dinan, Dieu et des anges portent une image du Christ imprimée sur un tissu. Dans la basilique Saint-Seurin de Bordeaux, l’architecte fut audacieux dans cette clé dite pendante. Elle montre le couronnement de la Vierge par le Christ. Ces clés pendantes deviennent une habitude à la fin du Moyen Âge. La chapelle des Bourbons dans la cathédrale de Lyon les multiplie. Cette magnifique clé, récemment restaurée, se trouve dans une église modeste de Bourgogne, Saint-Julien à Sennecey-le-Grand. Entouré d’anges et des symboles des évangélistes, le Christ montre ses plaies aux mains. Cette dernière clé m’émeut. Comme quoi… Saint Michel délivre des griffes du diable une âme. A voir dans l’église de Caudebec-en-Caux (Seine-Maritime). L’œuvre de la semaine : Notre-Dame de la Brune Exposée dans l’abbatiale Saint-Philibert de Tournus (Saône-et-Loire), cette Vierge à l’Enfant appartient à la catégorie des Vierges en majesté : Marie est assise sur un trône, l’Enfant Jésus sur ses genoux. Quand vous êtes face à une Vierge en majesté, je vous conseille de l’analyser selon 6 critères :Le matériau employé La position des personnages Leur visage et expression Leurs attributs La disposition des vêtements et des plis L’allure du siège. Vous saisirez mieux l’intérêt et l’originalité de la statue. L’expression de Marie est grave, en accord avec celle de son fils. D’une main, l’enfant bénit ; de l’autre il tient un livre symbolisant son message. Malgré leur proximité physique, mère et fils ne se regardent pas et n’expriment aucune tendresse l’un envers l’autre. Ces caractéristiques nous orientent vers une statue de l’époque romane, du XIIe siècle précisément. Le monogramme du socle (NDB) nous conduit vers son nom : Notre-Dame-la-Brune. Cette appellation ne fait pas référence à ses cheveux, mais à la couleur sombre de son bois, couleur que la dorure des habits, ajoutée au XIXe siècle, nous cache. Par l’archaïsme et la rigidité de la sculpture, cette Vierge à l’Enfant dégage une impression de force et de stabilité. Cette brune ne compte pas pour des prunes. Votre question de la semaine : les copies d’églises L. André du Québec : En France, une église du Berry (Neuvy-Saint-Sépulchre) ressemble à l’église du Saint-Sépulcre à Jérusalem, reliques incluses. Y a-t-il quelques églises en France qui sont une relative réplique d’autres églises et/ou sanctuaire reconnus ? Moi : Les églises ne se ressemblent généralement pas. Elles sont uniques. Néanmoins certains monuments font des citations architecturales. Ils imitent certaines caractéristiques d’une église admirée ou vénérée : le plan au sol, la façade, une rosace… La différence de moyens financiers et l’évolution des goûts limitent cependant l’exactitude de la réplique par rapport à l’original. L’église du Saint-Sépulcre à Jérusalem est un modèle que les bâtisseurs ont essayé d’imiter. Elle est considérée comme le site le plus saint de la chrétienté, puisque bâtie sur le lieu de la crucifixion, de l’enterrement et de la résurrection de Jésus-Christ. Dans ce monument composite et plusieurs fois reconstruit, se distingue une rotonde dominée par une coupole. Rotonde qui fut reproduite un peu partout en Europe. Vous citez la basilique de Neuvy-Saint-Sépulchre, située dans un village de l’Indre et datée du XIe siècle. On connaît des versions encore plus modestes et plus libres comme la chapelle du Saint-Sépulcre à Peyrolles-en-Provence. PHOTO : PMRMaeyaert/Wikimedia Commons Plus largement, l’architecture de certaines églises marqua tellement les esprits qu’on essaya de les copier. Ainsi un peu de la cathédrale d’Amiens se retrouve dans le chœur de la cathédrale de Cologne. Dans l’ordre cistercien, les abbatiales de Cîteaux et de Clairvaux furent des modèles. Ces rapprochements sont parfois facilités par l’intervention d’une même équipe de bâtisseurs sur les différents chantiers. Puisque vous habitez le Québec, je suppose que votre question est aussi inspirée par la cathédrale Marie-Reine-du-Monde à Montréal. Construite après 1875, cette église tente de copier la basilique Saint-Pierre de Rome. Là aussi, sans les mêmes moyens, mais la confusion est possible sur cette photo Photo : Pierre5018/Wikimedia Commons
L‘histoire n’est pas seulement faite de grands événements. Elle est aussi faite de grands discours, de phrases qui ont marqué des générations et restent, encore aujourd’hui, gravées dans tous les esprits.
Qui n’a jamais rêvé de plaider comme Badinter, de se révolter comme Zola, de captiver comme Malraux, d’éconduire comme Valmont ou de mobiliser les foules comme Martin Luther King ?
Convaincre, défendre, rendre hommage, séduire ou manipuler : découvrez, à travers ce top 10 des phrases qui ont marqué l’histoire et la littérature, comment les mots peuvent changer nos vies et le regard que nous portons sur le monde.
10. « La justice française ne sera plus une justice qui tue », Robert Badinter
Le 17 septembre 1981 est une date historique en France : le gouvernement abolit la peine de mort. Le garde des Sceaux, Robert Badinter, a lutté sans relâche pour parvenir à convaincre l’Assemblée nationale alors que l’opinion française était majoritairement favorable au maintien de la peine capitale. Sa brillante plaidoirie démontre l’inefficacité et les risques d’une anti-justice qu’il considère comme une honte pour l’humanité. C’est l’aboutissement d’un long combat mené au nom des droits de l’homme et du respect de la vie. La loi qui garantit que nul ne peut être condamné à mort en France est inscrite dans la Constitution depuis 2007.
9. « ¡No pasarán! » (Ils ne passeront pas !), Dolores Ibárruri
Cette célèbre formule espagnole est aujourd’hui un symbole universel de résistance contre la tyrannie et l’oppression. C’est en 1936, alors que le général Franco et ses troupes tentent, par la force, de prendre le pouvoir en Espagne, que Dolores Ibárruri, députée communiste, lance cet appel à la résistance. Cette négation catégorique est un cri de révolte contre le totalitarisme qui menace son pays et les valeurs démocratiques. Il s’agit de rallier toutes les forces républicaines pour défendre la liberté dans une Europe au bord du chaos.
8. « I have a dream » (J’ai un rêve), Martin Luther King
Quand le célèbre pasteur américain Martin Luther King monte à la tribune le 28 août 1963, il s’adresse à une foule immense qui manifeste à Washington en faveur de l’emploi et de la liberté. De violentes tensions agitent alors les États-Unis : elles opposent les partisans des lois ségrégationnistes et leurs opposants. Le président Kennedy s’apprête à présenter au Congrès un projet de loi pour l’égalité et Martin Luther King prononce un discours pour le soutenir. En le ponctuant par cette formule pleine d’espoir, « I have a dream », il transmet toute la force de sa conviction. Il affirme que son rêve pourra devenir réalité, que les citoyens américains seront un jour tous égaux quelles que soient leurs origines ethniques, religieuses ou sociales. Il espère qu’un jour l’Amérique sera une nation unie, fraternelle et égalitaire.
7. « Prends garde à toi », dans l’opéra Carmen de Georges Bizet
On doit cette célèbre injonction au compositeur Georges Bizet. Le conseil, teinté de menace, est adressé par la séduisante Carmen à son amant dans l’un des airs d’opéra les plus célèbres au monde. Il est surprenant à l’époque que ce soit une femme qui, avec une concision remarquable, nous mette en garde contre les dangers de la passion amoureuse. Du latin passio, qui signifie « souffrir », ce sentiment obsessionnel échappe à la raison et entraîne les amants dans des tourments aussi périlleux que délicieux. La modernité des propos de Carmen l’érige aussitôt en symbole : elle incarne à tout jamais le désir et le goût de la liberté.
6. « Pas de corps, pas de preuve », Moro-Giafferri
Le risque d’erreur judiciaire : c’est sur cet argument logique que maître Moro-Giafferri, l’avocat d’Henri Désiré Landru, fait reposer sa plaidoirie. Son client comparaît en novembre 1921 : il est accusé d’avoir assassiné dix femmes et d’avoir fait disparaître leur corps. La stratégie de l’avocat est brillante, son argument irréfutable. En effet, la justice exige des preuves tangibles pour condamner un individu. Ainsi, en l’absence de corps, Moro-Giafferri avance que rien ne prouve la culpabilité de son client, comme le souligne le parallélisme. En dépit de cette plaidoirie convaincante, d’autres preuves accablent Landru, qui est finalement condamné à mort.
5. « Ce n’est pas ma faute », dans Les Liaisons dangereuses de Choderlos de Laclos
Par cette dénégation cruelle, le vicomte de Valmont, héros malfaisant des Liaisons dangereuses de Laclos, met fin à son aventure avec sa douce et vertueuse maîtresse. Après avoir œuvré habilement pour la séduire, il la quitte en se dédouanant de toute responsabilité. Le roman de Laclos, qui fut longtemps censuré pour l’immoralité de ses propos, adresse en réalité au lecteur une leçon instructive sur le pouvoir des mots. Les deux personnages principaux ont une parfaite maîtrise du langage, qui leur permet de manipuler leurs proies en les séduisant pour mieux les compromettre ensuite. L’auteur nous met donc en garde contre la duplicité de certains discours.
4. « Battez-vous pour vos vies », Emma Gonzales
C’est par cette injonction saisissante que cette jeune étudiante achève un poignant discours en l’honneur de ses camarades disparus après une effroyable tuerie, dans un lycée de l’état de Floride aux États-Unis, en 2018. Elle devient rapidement le symbole d’une jeunesse qui réclame une réforme sur les armes à feu. Son discours critique les politiques partisans du droit à porter une arme et le puissant lobby de la NRA (National Rifle Association, l’association américaine de promotion des armes à feu). Cependant, malgré la multiplication des manifestations, aucune mesure concrète n’a été prise par le gouvernement américain depuis ces évènements.
3. « Entre ici Jean Moulin », André Malraux
Ce sont des hommes de cette trempe qui nous manquent!
Par une froide journée de décembre 1964, les cendres de Jean Moulin, figure majeure de la Résistance, sont transférées au Panthéon. Le ministre de la Culture, André Malraux, prononce alors, d’un ton solennel et fraternel, l’un des éloges funèbres les plus célèbres de l’histoire. Par sa voix, la patrie rend hommage au courage d’un homme qui lutta contre la tyrannie du régime nazi au péril de sa vie. Malraux érige le grand résistant en modèle pour les jeunes générations. Cet hommage porte l’espoir que d’autres sauront défendre la liberté avec toute la bravoure dont Jean Moulin fit preuve. Malraux en fait également un symbole pour honorer la mémoire de tous ceux qui luttèrent pour défendre la France, et qu’il nomme métaphoriquement « le peuple né de l’ombre ».
2. « J’accuse », Émile Zola
L’Aurore : J’accuse…!
En 1898, Émile Zola place cette phrase en tête d’un article qu’il fait paraître dans le journal L’Aurore pour prendre la défense d’Alfred Dreyfus. Accusé à tort, ce capitaine de l’armée française a été condamné pour haute trahison et envoyé au bagne. Le texte de Zola dénonce les vrais coupables de cette affaire, qui est l’un des scandales judiciaires les plus retentissants de l’histoire. La formule « J’accuse » marque les esprits par sa concision et son ton catégorique alors que l’absence de complément crée un effet d’attente chez le lecteur. Elle a depuis été souvent reprise pour dénoncer toute forme d’injustice.
1. « Je suis Charlie »
La formule est publiée sur les réseaux sociaux par un directeur artistique le 7 janvier 2015, après l’attentat islamiste au cours duquel huit collaborateurs du journal Charlie Hebdo et quatre autres personnes ont été assassinés. Il exprime ainsi spontanément sa solidarité et son émotion. La formule est reprise par des millions de gens sur les réseaux sociaux ou dans la rue lors de manifestations. Les personnalités médiatiques s’en emparent et le phénomène dépasse même les frontières de la France. Par la substitution du complément, la formule « Je suis … » est désormais souvent déclinée pour témoigner soutien et solidarité.
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