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Archives antimaçonniques : Histoire de la Franc-Maçonnerie

Enregistrement audio du cours donné par Bernard Faÿ (1893-1978) au Séminaire d’Écône.

Bernard Faÿ, né le 3 avril 1893 à Paris et mort le 31 décembre 1978 à Tours, est un historien et essayiste français. Professeur au Collège de France, il se rallie dès 1940 au maréchal Pétain et est administrateur général de la Bibliothèque nationale sous le régime de Vichy. Condamné en 1945 à l’emprisonnement à perpétuité et à l’indignité nationale pour collaboration avec l’occupant allemand, il est gracié en 1959 par le président René Coty.

En 1940 il est nommé par son ami le Maréchal Pétain Administrateur Général de la Bibliothèque Nationale, puis chef du Service des Sociétés Secrètes.
Bernard Faÿ est donc chargé sous l’occupation de recueillir, de classer et d’étudier l’ensemble des archives saisies dans les loges maçonniques et autres sociétés secrètes.

Il est arrêté en 1945, condamné aux travaux forcés à perpétuité, mais parvient à s’évader en 1951 pour se réfugier en Suisse, puis fût gracié en 1959. A son décès, la messe de requiem fut célébrée en l’église Saint-Nicolas-du-Chardonnet par Mgr Ducaud-Bourget, en présence de Mgr Lefebvre

[NDLR : Bernard Faÿ et la FM, une drôle de relation…

Bernard Faÿ est une figure historique dont le parcours et les actions ont laissé une empreinte durable, notamment au sein de la communauté maçonnique. Historien reconnu et essayiste prolifique, Bernard Faÿ a également joué un rôle majeur dans la persécution des francs-maçons sous le régime de Vichy, un aspect de sa vie qui reste particulièrement controversé et pertinent pour un lectorat maçonnique.

Avant de devenir une figure controversée, Bernard Faÿ s’est fait connaître pour ses travaux sur les relations franco-américaines et la franc-maçonnerie. Son livre La Franc-maçonnerie et la Révolution intellectuelle du XVIIIe siècle, publié en 1935 – l’illustration est celle de la réédition de 2022 dans la collection « Documents pour l’histoire » chez Deterna – , est un ouvrage de référence qui explore l’influence de la franc-maçonnerie sur les mouvements intellectuels et politiques du XVIIIe siècle. À travers ses recherches, Bernard Faÿ s’intéresse particulièrement aux réseaux maçonniques et à leur impact sur la société européenne et américaine.

L’année 1940 marque un tournant décisif dans la vie de Bernard Faÿ. Avec l’occupation de la France par les forces allemandes et l’instauration du régime de Vichy sous la direction du maréchal Pétain, Bernard Faÿ se rallie rapidement à ce nouveau pouvoir. Il est nommé administrateur général de la Bibliothèque nationale de France, une position qu’il utilise pour promouvoir les idéaux du régime et, surtout, pour mener une campagne active contre la franc-maçonnerie.

Portrait officiel de Philippe Pétain. 1941 photographie de propagande imprimerie Draeger

Sous Vichy, Bernard Faÿ devient l’un des principaux artisans de la politique antisémite et antimaçonnique du régime collaborationiste. Il dirige le Service des sociétés secrètes, une organisation créée spécifiquement pour traquer et persécuter les francs-maçons. Bernard Faÿ utilise ses connaissances approfondies de la franc-maçonnerie pour identifier, arrêter et faire interner de nombreux maçons. Les archives maçonniques sont saisies et utilisées pour justifier les persécutions, et plusieurs francs-maçons sont envoyés dans des camps de concentration.

Bernard Faÿ a également été impliqué dans la publication de pamphlets et d’articles destinés à discréditer la franc-maçonnerie, accusée de complots et de subversion contre l’État français. Son zèle et son efficacité dans la persécution des francs-maçons lui ont valu une réputation sinistre au sein de la communauté maçonnique.

Après la Libération en 1944, Bernard Faÿ est arrêté et jugé pour collaboration avec l’occupant allemand. En 1945, il est condamné à l’emprisonnement à perpétuité et à l’indignité nationale. Cependant, son histoire prend un tournant inattendu en 1959, lorsque le président René Coty lui accorde une grâce. Cette décision suscite des réactions mitigées, certains voyant en Bernard Faÿ un traître impardonnable, tandis que d’autres considèrent sa contribution intellectuelle.

Emblème officiel du maréchal Pétain en tant que chef de l’État.
Emblème officiel du maréchal Pétain en tant que chef de l’État.

Pour la communauté maçonnique, Bernard Faÿ reste une figure ambivalente. D’une part, ses travaux historiques sur la franc-maçonnerie continuent d’être étudiés pour leur rigueur et leur profondeur. D’autre part, ses actions sous le régime de Vichy rappellent une période sombre de l’histoire maçonnique, marquée par la persécution et la répression.

Le parcours de Bernard Faÿ invite à une réflexion sur la manière dont les intellectuels peuvent être utilisés par les pouvoirs politiques et sur les dangers de l’instrumentalisation des connaissances pour des fins idéologiques. Pour les francs-maçons, il est également un rappel de l’importance de la vigilance face à toute forme de persécution et de la nécessité de défendre les valeurs de liberté, d’égalité et de fraternité ! D’actualité, non ?]

Le dernier JOABEN : Au cœur de l’Humanité, entre Lumière et ombre…

Avant de plonger dans ce dernier numéro à la thématique passionnante intitulée « L’humain, l’inhumain, l’humanité », mots que nous étudierons, ci-dessous, de façon profane mais surtout maçonnique, entrons dans les voies qui nous sont pénétrables, à savoir de constater que de très belles plumes sont retenues sous terminologie de « personnalités qualifiées ». Elles apportent chacune une expertise unique et précieuse aux discussions et études sur la franc-maçonnerie, enrichissant ainsi les travaux et publications de JOABEN-La Revue.

À commencer par Gérard Contremoulin, auteur spécialiste du Rite Français, entre autres, essayiste et conférencier renommé, spécialisé dans l’histoire et la philosophie de la franc-maçonnerie. Il est reconnu pour ses contributions aux débats sur l’humanisme et les valeurs maçonniques. Et par ordre alphabétique, nous trouvons :

Laurent Kupferman
  • Christophe Devillers, historien de l’art et chercheur spécialisé dans les symboles et les rituels maçonniques. Ses travaux explorent l’intersection entre l’art, la culture et la franc-maçonnerie ;
  • Laurent Kupferman, écrivain et essayiste, coauteur de plusieurs ouvrages sur la franc-maçonnerie et l’humanisme. Il est actif dans la promotion des valeurs maçonniques à travers ses écrits et ses interventions publiques et ets à l’origine de la panthéonisation de Joséphine Baker ;
  • Dominique Lamoureux, une figure importante dans le monde de la recherche maçonnique, connue pour ses études approfondies sur les rites et les traditions maçonniques. Il contribue régulièrement à des publications spécialisées. Chacun  se souvient encore de son discours lors du 1er mai dernier à l’occasion du rassemblement en hommage aux Martyrs de la Commune de Paris, pour la République et la Laïcité devant la sépulture d’Oscar Wilde.
  • Colette Léger, est une auteure et conférencière, spécialisée dans l’histoire de la Franc-maçonnerie féminine et la place des femmes dans les loges maçonniques. Elle a écrit plusieurs livres et articles sur ce sujet. Elle est honoré du prix littéraire IMF 2018, catégorie « Histoire » pour  « Les 81 grades qui fondèrent au siècle des Lumières le Rite Français » (Éd. Conform) ;
  • Pierre Mollier, historien et archiviste, expert en histoire de la franc-maçonnerie. Il est directeur de la bibliothèque du Grand Orient de France et a publié de très nombreux ouvrages sur les rituels et les symboles maçonniques.
  • Cécile Révauger, Professeure des universités, agrégée d’anglais, docteur de IIIe cycle et docteur d’État, auteure et historiographe reconnue dans les domaines de la franc-maçonnerie et des Lumières. Elle œuvre sans cesse pour la promotion des idées de liberté, d’égalité et de fraternité.
Philippe Guglielmi

JOABEN s’ouvre, comme c’est l’usage, par l’éditorial de Philippe Guglielmi, directeur de publication.

Philippe Guglielmi, Très Sage & Parfait Grand Vénérable, introduit son éditorial en affirmant que la franc-maçonnerie s’inscrit dans un courant profond de l’Humanisme. Les francs-maçons du Grand Orient de France et de son Grand Chapitre Général-Rite Français considèrent cet engagement humaniste comme le cœur de leur action.

L’éditorial commence par souligner que l’engagement maçonnique est avant tout une recherche. Il explique que paradoxalement, l’homme est un mystère pour lui-même. Dans le monde actuel, les humains ont toujours tenté de comprendre et de résoudre ce mystère en projetant leurs espoirs et leurs croyances dans les cieux. Cependant, avec le temps, les humains ont appris à se tourner vers eux-mêmes pour trouver des réponses. La Franc-maçonnerie, en répétant les gestes symboliques lors de l’initiation, invite les membres à projeter la lumière intérieurement.

La franc-maçonnerie,selon Philippe Guglielmi, balise ce chemin de recherche avec des repères symboliques. Elle invite chacun à découvrir et à comprendre l’humain avec lucidité. Cette exploration révèle à la fois les merveilles de l’humanité lorsqu’elle s’élève et ses horreurs lorsqu’elle tombe dans l’inhumain. La Franc-maçonnerie souligne l’importance de l’humanité au pluriel, mettant en valeur la singularité de chaque individu et les particularités culturelles qui les façonnent.

Philippe Guglielmi insiste sur le fait que la franc-maçonnerie encourage l’universalisation de cette diversité humaine non par la violence ou l’uniformisation, mais par la concorde. Il s’agit de construire une humanité commune tout en respectant les différences individuelles, un idéal symbolisé par les Ordres du Rite Français.

L’éditorial met également en lumière l’importance du travail maçonnique. Il s’agit d’un travail intérieur pour chaque individu, mais aussi un travail collectif pour renforcer les liens de fraternité et améliorer la société. Les maçons sont appelés à être « des hommes de bien et loyaux ou des hommes d’honneur et de probité », conformément aux Constitutions de 1723.

Enfin, Philippe Guglielmi parle de l’engagement humaniste des francs-maçons du Grand Chapitre Général-Rite Français du Grand Orient de France comme un combat contre l’ignorance, l’hypocrisie et le fanatisme. Cet engagement vise à émanciper l’humain des obscurantismes et des logiques mercantiles, et à l’orienter vers la sagesse et la compréhension.

L’éditorial se termine sur une note de réflexion profonde : permettre à l’humain de se porter à son meilleur, repousser l’inhumain et construire une humanité éclairée est le chantier des Maçons de Rite Français.

Pierre-Yves Beaurepaire

Retenons le premier article intitulé « La Franc-maçonnerie : un nouvel humanisme au siècle des Lumières », de Pierre-Yves Beaurepaire, historien français spécialisé dans l’histoire culturelle et intellectuelle de l’Europe moderne, particulièrement de la Franc-Maçonnerie et des Lumières. Professeur à l’Université Côte d’Azur, il est membre de l’Institut Universitaire de France et auteur de nombreux ouvrages, dont L’Europe des francs-maçons, XVIIIe-XXIe siècle. Ses recherches éclairent les réseaux de sociabilité et les dynamiques transnationales au XVIIIe siècle.

Pierre-Yves Beaurepaire explore comment la franc-maçonnerie a évolué et s’est adaptée aux idées humanistes qui ont émergé pendant le siècle des Lumières. Ce mouvement intellectuel et culturel, qui s’est épanoui en Europe au XVIIIe siècle, a été marqué par une valorisation de la raison, de la science et de la quête du progrès, tout en promouvant des idées de liberté, d’égalité et de fraternité.

L’article commence par un aperçu historique de la franc-maçonnerie avant le siècle des Lumières. Initialement, les loges maçonniques étaient des associations de tailleurs de pierre, évoluant progressivement pour inclure des membres de diverses professions et pour se concentrer sur des objectifs philosophiques et spirituels plutôt que purement opératifs.

Avec l’avènement des Lumières, la franc-maçonnerie a subi une transformation significative. Les loges maçonniques ont commencé à attirer des intellectuels, des scientifiques, des philosophes et des réformateurs sociaux. Ces nouveaux membres ont apporté avec eux les idéaux des Lumières, transformant la franc-maçonnerie en un espace de réflexion et de débat sur des questions sociales, politiques et philosophiques.

Pierre-Yves Beaurepaire explique comment la franc-maçonnerie a embrassé les principes humanistes des Lumières. Les loges sont devenues des lieux où les idées de rationalité, de progrès et de réforme pouvaient être discutées librement. La franc-maçonnerie a adopté une vision de l’humanisme qui valorisait la dignité humaine, la liberté individuelle et la fraternité universelle.

Couverture 3D, Conform édition

L’article détaille également comment les rituels maçonniques ont été adaptés pour refléter ces nouvelles valeurs. Les symboles et les allégories utilisés dans les cérémonies maçonniques ont été réinterprétés pour promouvoir la quête de la connaissance, l’amélioration de soi et le perfectionnement moral. La franc-maçonnerie a encouragé ses membres à travailler non seulement à leur propre élévation spirituelle, mais aussi à l’amélioration de la société dans son ensemble.

Un aspect crucial abordé dans l’article est l’impact de la franc-maçonnerie sur le progrès social et politique du siècle des Lumières. Les loges maçonniques ont souvent servi de foyers pour les réformes politiques et sociales. Elles ont joué un rôle clé dans la promotion des idées démocratiques, la tolérance religieuse et les droits de l’homme.

Pierre-Yves Beaurepaire illustre cette influence en mentionnant des figures historiques emblématiques qui étaient membres des loges maçonniques et qui ont contribué à des réformes majeures. Il discute également des réseaux maçonniques internationaux qui ont facilité la diffusion des idées des Lumières à travers l’Europe et au-delà.

L’article conclut en soulignant que la franc-maçonnerie, en s’adaptant aux idées humanistes des Lumières, a non seulement transformé ses propres pratiques et objectifs, mais a également eu un impact durable sur la société européenne. En adoptant et en diffusant les idéaux des Lumières, la franc-maçonnerie a contribué à façonner le monde moderne, en promouvant les valeurs de raison, de progrès, de liberté et de fraternité.

Ainsi, Pierre-Yves Beaurepaire démontre que la franc-maçonnerie a joué un rôle crucial en tant que vecteur de l’humanisme éclairé, en soutenant et en propageant les principes qui ont conduit à de nombreux progrès sociaux et politiques.

Revenons sur l’intérêt d’avoir choisi cette thématique de « L’humain, l’inhumain, l’humanité », car ces mots résonnent profondément au cœur du maçon.

L’humain désigne l’ensemble des caractéristiques qui définissent l’être humain, tant sur le plan physique que moral et intellectuel. Cela inclut les capacités cognitives, émotionnelles, et sociales qui permettent aux individus de penser, ressentir, et interagir avec autrui. L’humain englobe également les valeurs de compassion, de solidarité, et de respect qui sont souvent associées à l’humanité. En somme, l’humain se réfère à ce qui est propre à l’espèce humaine, incluant la complexité de ses comportements et de ses cultures.

Dans une perspective maçonnique, l’humain désigne non seulement les caractéristiques physiques et mentales qui définissent l’être humain, mais aussi les valeurs éthiques et morales que la franc-maçonnerie cherche à cultiver. L’humain en maçonnerie est celui qui poursuit un travail constant de perfectionnement personnel et de développement spirituel. Il incarne les vertus de la vérité, de la justice, et de la fraternité. La quête maçonnique vise à éveiller la conscience humaine à travers les rituels et les symboles, encourageant ainsi chaque franc-maçon à devenir un être éclairé, capable de réfléchir par lui-même et de contribuer positivement à la société.

L’inhumain représente tout ce qui va à l’encontre des valeurs et des caractéristiques qui définissent l’humanité. Cela inclut des comportements, des actions, ou des attitudes qui déshumanisent les individus ou les groupes, leur retirant leur dignité et leur essence humaine. L’inhumain se manifeste par la cruauté, la violence, la barbarie, et la négation des droits fondamentaux. Les actes inhumains sont souvent ceux qui causent souffrance et détresse, et qui montrent un mépris total pour la vie et la dignité humaine.

4e de couv., détail

Avec un regard maçonnique, l’inhumain se réfère à tout ce qui contredit les valeurs fondamentales de la franc-maçonnerie. Il s’agit des comportements et des actions qui renient la dignité humaine, tels que la cruauté, l’injustice, et l’intolérance. Dans le contexte maçonnique, l’inhumain est souvent vu comme une conséquence de l’ignorance et du fanatisme, que la maçonnerie cherche activement à combattre par l’éducation, la diffusion de la connaissance, et la promotion des valeurs humanistes. Les francs-maçons s’engagent à identifier et à éradiquer les manifestations de l’inhumain, tant dans leur propre comportement que dans la société.

L’humanité a une double acception. D’une part, elle désigne l’ensemble des êtres humains pris comme un tout global. C’est la communauté des hommes et des femmes qui peuplent la Terre, avec leurs diversités culturelles, sociales, et individuelles. D’autre part, l’humanité fait référence à la qualité d’être humain, c’est-à-dire les vertus de compassion, de bienveillance, et d’altruisme. Cette dimension morale de l’humanité renvoie à la capacité des individus à se montrer empathiques et solidaires, à agir pour le bien commun, et à promouvoir la justice et la paix.

L’humanité, dans une perspective maçonnique, représente à la fois la communauté globale des êtres humains et l’idéal éthique de fraternité universelle. Pour les francs-maçons, l’humanité est un concept sacré qui implique une responsabilité collective de promouvoir la paix, la justice, et la solidarité. La franc-maçonnerie considère l’humanité comme un chantier où chaque membre doit œuvrer à son amélioration continue, en étant un exemple de tolérance et de bienveillance. L’engagement maçonnique envers l’humanité se manifeste par des actions concrètes pour le bien commun, la protection des droits de l’homme, et la lutte contre les inégalités et les injustices.

En explorant ces trois termes, la revue examine les différentes facettes de ce qui constitue notre nature humaine, les dérives possibles vers l’inhumain, et la quête constante pour une humanité meilleure et plus éclairée.

Mais JOABEN, en intégrant ces termes avec un regard maçonnique, analyse non seulement les dimensions philosophiques et éthiques de ce qui constitue notre nature humaine, mais aussi les engagements pratiques et spirituels que chaque franc-maçon est appelé à embrasser. La revue invite ses lecteurs à réfléchir sur comment la Franc-maçonnerie peut continuer à être un bastion de l’humanisme face aux défis contemporains de l’inhumanité.

1re de couv., détail

Le sommaire, commenté

1. La Franc-maçonnerie : un nouvel humanisme au siècle des Lumières – Pierre-Yves Beaurepaire. Un article qui discute de l’évolution de la Franc-maçonnerie et son adaptation aux idées humanistes des Lumières.

2. Tu ne tueras point – Voyage dans les tréfonds de l’inhumanité – Alain Bauer. Il explore les profondeurs de l’inhumanité et les implications morales et éthiques de cette exploration.

3. Primo Levi : surmonter l’épreuve de l’inhumanité – Charles Coutel. Une très belle réflexion sur l’œuvre de Primo Levi et comment il a affronté et dépassé l’inhumanité à travers ses écrits.

4. Francs-Maçons : ne faut-il pas repenser « l’Humain Universel » ? – Aline Kotlyar, Michel Papaud, Jean-Francis Dauriac. Un débat sur la nécessité de redéfinir le concept de l’Humain Universel à la lumière des défis contemporains.

5. L’Humanité partagée – comment le Rite des Modernes a construit la démocratie sociale – Jean-Christophe Garrigues. Une analyse de la contribution du Rite des Modernes à la construction de la démocratie sociale.

6. Le mouvement n’est pas la guerre, c’est la paix – Antoine Godbert. Une exploration des idéaux pacifistes au sein de la Franc-maçonnerie et leur application pratique.

7. L’Humanité – Gérard Contremoulin. Il propose une réflexion sur la nature de l’humanité et ses multiples facettes.

8. L’humain et le non-humain : conscience humaine ou intelligence artificielle ? – Laurent Defillion. Une étude sur les intersections entre la conscience humaine et l’intelligence artificielle.

Notes de lecture – Didier Molines, Jean-Michel Gelin. Une série de critiques littéraires sur des ouvrages récents concernant la Franc-maçonnerie, la mixité, la grandeur, et les découvertes des temples maçonniques en France.

Les 5 ordres de Sagesse

Jean-Michel Gelin est le rédacteur en chef de JOABEN. Sous sa direction, la revue traite des thèmes profonds et contemporains liés à la Franc-maçonnerie. Le dernier numéro, intitulé « L’humain, l’inhumain, l’humanité », explore les frontières de l’humanisme, les dérives de l’inhumanité, et la quête de l’humanité idéale. Gelin apporte une perspective éclairée et une rigueur intellectuelle, guidant les lecteurs à travers des réflexions sur l’histoire, la symbolique, et l’éthique maçonniques.

Le dernier numéro de JOABEN, intitulé « L’humain, l’inhumain, l’humanité », offre une réflexion profonde et diversifiée sur les multiples facettes de l’humanité. Cette édition se distingue par la richesse et la pertinence de ses contributions, explorant des thèmes aussi variés que la moralité, l’inhumanité, l’éthique, et l’évolution des idées humanistes au sein de la Franc-maçonnerie.

Les articles et les notes de lecture nous guident à travers des voyages intellectuels et historiques qui mettent en lumière la capacité de la franc-maçonnerie à s’adapter et à répondre aux défis éthiques et moraux de chaque époque. De l’exploration des idéaux des Lumières par Pierre-Yves Beaurepaire à la plongée dans les tréfonds de l’inhumanité par Alain Bauer, chaque contribution offre une perspective unique et enrichissante.

Les réflexions sur la pédagogie maçonnique, la mixité, et la découverte des temples maçonniques, ainsi que les débats sur la place de Dieu dans la maçonnerie, illustrent la diversité des sujets abordés et l’importance accordée à la compréhension et à la tolérance. Ces discussions révèlent l’engagement constant des francs-maçons à promouvoir un humanisme éclairé, ancré dans la tradition mais résolument tourné vers le progrès et la fraternité universelle.

Il est important de noter que JOABEN n’est pas réservée exclusivement aux frères et sœurs des hauts grades du Rite Français. Cette revue est accessible à tous les francs-maçons, y compris ceux des loges Bleues. Cette inclusivité permet à un large public de profiter des réflexions et des analyses présentées, favorisant ainsi un échange d’idées enrichissant au sein de la communauté maçonnique.

En somme, ce numéro de JOABEN ne se contente pas de décrire les enjeux de l’humanité et de l’inhumanité; il appelle à une introspection et à un engagement renouvelé envers les valeurs maçonniques de liberté, d’égalité et de fraternité. Il démontre que la Franc-maçonnerie, par ses rituels, ses symboles et ses réflexions, reste un pilier de la recherche humaniste et un acteur crucial dans la construction d’un monde plus juste et plus humain.

Ce numéro se révèle donc indispensable pour tous ceux qui s’intéressent à la philosophie maçonnique, à l’histoire et à l’évolution des idées humanistes, et à la manière dont ces concepts peuvent nous guider pour relever les défis contemporains.

JOABEN-La Revue « L’humain, l’inhumain, l’humanité »

Grand Chapitre Général du Grand Orient de France – Rite Français 1729-1786

Conform édition, N°23 – Juin 2024, 96 pages, 14 €

À commander chez Conform édition et/ou disponible chez DETRAD.

Lieu symbolique : Les merveilles mégalithiques de Locmariaquer (Morbihan)

Locmariaquer est une charmante commune située dans le département du Morbihan, en Bretagne, sur la côte atlantique. Elle est réputée pour ses sites mégalithiques impressionnants et son patrimoine maritime. Elle est également connue pour son patrimoine maritime. Située au bord du golfe du Morbihan, la commune est un port de pêche et de plaisance important. Elle offre des vues pittoresques sur la mer et propose des activités nautiques variées, comme la voile, la pêche et le kayak.

Comme partout en Bretagne, la culture est vivante à Locmariaquer. Les habitants sont fiers de leur patrimoine et célèbrent régulièrement des festivals traditionnels. La gastronomie locale est également un point fort, avec des spécialités telles que les fruits de mer frais, les crêpes et le cidre breton.

De plus, la région autour de Locmariaquer offre des paysages magnifiques, avec des plages, des marais, et des sentiers côtiers. C’est un endroit idéal pour les amateurs de nature et de randonnée, offrant des vues imprenables sur l’océan et des opportunités d’observation de la faune et de la flore locales.

Locmariaquer est une destination fascinante, combinant un riche patrimoine historique, une belle culture maritime et des paysages naturels magnifiques. C’est un endroit parfait pour découvrir la Bretagne authentique.

Les sites mégalithiques

Locmariaquer est célèbre pour ses monuments mégalithiques Ces sites témoignent de l’importance de la région dans la culture néolithique. Parmi les plus notables, nous trouvons le Tumulus d’Er Grah, la Table des Marchand et le grand menhir brisé

Le Tumulus d’Er Grah

Il date du Néolithique et témoigne de l’ingéniosité et de la dévotion des anciens peuples de la région.

Il est également appelé « tumulus de la déesse », une structure longue de plus de 140 mètres et large de 20 mètres. Il s’agit d’un cairn funéraire, construit à partir de pierres sèches et de terre, abritant une allée couverte. Le tumulus s’élève à une hauteur de 10 mètres à son point le plus élevé.

Son histoire

Le Tumulus d’Er Grah remonte à environ 4500 ans avant notre ère, ce qui en fait l’un des plus anciens et des plus grands tumulus de Bretagne. Il a été construit à l’aide de techniques de construction sophistiquées, impliquant la superposition de pierres et de terre pour former une structure massive. Les fouilles ont révélé que le tumulus a été utilisé pour des sépultures collectives, ce qui suggère son importance culturelle et spirituelle pour les populations néolithiques.

Sa signification

Le Tumulus d’Er Grah témoigne de l’importance des pratiques funéraires dans les sociétés néolithiques. Sa taille et sa complexité indiquent qu’il a probablement servi de lieu de repos pour des membres importants de la communauté. Les tumulus comme celui d’Er Grah sont également des symboles de pouvoir et de prestige, reflétant la structure sociale des peuples préhistoriques.

La Table des Marchands

C’est un impressionnant dolmen mégalithique qui fait partie du riche patrimoine préhistorique de la région. Ce site archéologique remarquable est connu pour sa taille, son architecture et les gravures fascinantes qui ornent ses pierres.

La Table des Marchand est un dolmen à couloir, ce qui signifie qu’il se compose d’un long corridor menant à une chambre funéraire. Le dolmen est constitué de plusieurs grandes dalles de pierre. La dalle de couverture, appelée « table », est particulièrement impressionnante en raison de sa taille. Le couloir est orienté de manière à aligner l’entrée du dolmen avec le lever du soleil pendant le solstice d’été, ce qui reflète l’intérêt des anciens peuples pour les phénomènes astronomiques.

Son histoire

La Table des Marchand a été construite pendant le Néolithique, il y a environ 6500 ans. Pour mémoire, la pyramide de Khéops, ou grande pyramide de Gizeh, est un monument construit par les Égyptiens il y a plus de 4500 ans

Ce dolmen était probablement un lieu de sépulture collectif, utilisé par une communauté locale. Les gravures sur les pierres, dont certaines représentent des motifs symboliques, offrent un aperçu des croyances et des préoccupations des anciens habitants de la région.

Ses célèbres gravures

Les gravures sur les pierres de la Table des Marchand sont particulièrement notables. La dalle de couverture est ornée de motifs en spirale et d’une représentation stylisée d’une hache. Ces motifs sont typiques de l’art mégalithique de la région et suggèrent des significations symboliques ou rituelles.

Sa signification

La Table des Marchand est un exemple impressionnant de l’architecture mégalithique et de l’art néolithique. Elle témoigne de la sophistication des premières sociétés agricoles de Bretagne et de leur compréhension des cycles naturels. Ce dolmen est également un témoignage de l’importance des pratiques funéraires dans les cultures préhistoriques.

Le grand menhir brisé

Il est un monument mégalithique spectaculaire et fascinant. Bien que ce menhir soit maintenant brisé en plusieurs morceaux, il reste l’un des plus impressionnants exemples d’architecture préhistorique en Europe.

Sa description

Le grand menhir brisé est une pierre monumentale, autrefois érigée à la verticale. Il mesure environ 20 mètres de long et pèse environ 280 tonnes, ce qui en fait l’un des plus grands menhirs jamais érigés. Aujourd’hui, le menhir est brisé en quatre morceaux, probablement à cause de l’instabilité structurelle et de l’érosion naturelle.

Histoire et signification

Le grand menhir brisé a été érigé vers 4500 avant notre ère, à une époque où la Bretagne était un centre de la culture mégalithique. Il faisait probablement partie d’un alignement plus vaste de pierres, formant une structure cérémonielle ou rituelle. La raison pour laquelle il a été brisé reste incertaine, mais des théories suggèrent que cela pourrait être dû à un séisme, à une instabilité naturelle ou même à une intervention humaine.

Ce menhir colossal illustre le génie architectural des peuples néolithiques, qui ont réussi à déplacer et ériger une pierre de taille énorme. Sa taille et son emplacement suggèrent qu’il avait une importance symbolique ou rituelle, peut-être liée aux cycles solaires ou à des croyances religieuses.

Tous ces monuments sont des témoignages impressionnants de la culture et de l’architecture préhistoriques de la Bretagne. Ils offrent un aperçu fascinant de la vie et des croyances des anciens habitants de la région, et reste un site incontournable pour les amateurs d’histoire et d’archéologie.

450.fm vous souhaite un bon diaporama !

Photos © Yonnel Ghernaouti, YG ; montage LFDFMD1717

Appel à un sursaut pour une République fraternelle

Quelques grandes Obédiences se sont réunies afin de rédiger un communiqué commun

Appel à un sursaut pour une République fraternelle

Paris le 13 juin 2024,

Dimanche dernier, la France est entrée dans une phase très inquiétante de son Histoire, avec l’imminence du retour de l’extrême-droite au pouvoir.

Dans trois semaines, à l’occasion des élections législatives anticipées, le risque de voir la France rejoindre le rang de la sombre cohorte des gouvernements populistes et nationalistes d’extrême droite n’aura jamais été aussi élevé.

Les forces les plus réactionnaires cherchent à s’entendre, avec comme seule ambition, celle de remettre en cause tous les fondamentaux de la philosophie des Lumières, sources du progrès.

Dans cette année où nous commémorons la mémoire de ceux qui sont tombés pour notre liberté face au joug nazi et au régime collaborationniste, les Francs-maçons et les Franc-maçonnes ne peuvent rester muets face au retour du bruit des bottes, des effets de menton et de la geste milicienne.

Fidèles et viscéralement attachés à leur tradition humaniste et universaliste, les Francs-maçons et les Franc-maçonnes seront plus que jamais de ce combat essentiel, celui de la défense de la République fraternelle. Car il ne faut plus seulement sonner l’alerte, mais agir.

Agir sur le terrain, agir dans nos loges, agir en dehors des temples. Agir, c’est aussi entendre la colère de celles et de ceux qui ont pu par lassitude ou par désespoir, porter le 9 juin dernier leurs suffrages sur les fossoyeurs de la République, afin de les convaincre que l’extrême-droite est une impasse.

Réunies hier au siège du Grand Orient de France, les obédiences maçonniques signataires lancent un appel solennel à la mobilisation de tous les Francs-maçons, frères et sœurs, pour dire non à l’inéluctabilité de la victoire de l’extrême-droite et de son idéologie de la haine. Les obédiences maçonniques exhortent tous les Francs-maçons à se rassembler le 18 juin à 18h00 à Paris et dans tous les Orients de France.

Les francs-maçons résistants de tout temps à l’hydre haineuse de l’extrême-droite, fidèles aux idéaux de liberté, d’égalité, de fraternité, de laïcité se lèvent, déterminés à prendre part dans la reconstruction d’un espoir républicain pour tous.

Guillaume TRICHARD, Grand Maître du Grand Orient de France
Sylvain ZEGHNI, Grand Maître de la Fédération Française de l’Ordre Maçonnique Mixte International Le Droit Humain
Bernard DEKOKER-SUAREZ, Grand Maître de la Grande Loge Mixte Universelle
Christiane VIENNE, Grand Maître de la Grande Loge Mixte de France

Obédiences ? Pourquoi ? Pour faire quoi ?

S’il est un besoin irrépressible de la meute humaine, c’est, à l’instar des autres animaux de meute, de se regrouper selon une forme que la nature a sanctifiée. C’est ce que j’appelle dans mes livres et mes conférences l’« organisation pyramidale ». Or notre première exigence dès la naissance est d’apprendre à se conformer à vivre avec les autres, selon les lois inflexibles et inchangeable de cette organisation, la meute.

En fait je prétends qu’il y a un au-delà de nos histoires personnelles, individuelles de notre enfance qui décideraient de tout ce que nous sommes, selon les psychologies et autres psychanalyses. Une pression bien plus forte s’incrusterait dans nos têtes :la manière dont la plupart des mammifères ont de vivre ensemble.

 Sans que cela, jusqu’à aujourd’hui, ne soit vraiment dénoncé : la pyramide est, de toute évidence, pour le marmot, la seule façon de vivre en groupe : la meute !

Les lois de la meute sont depuis toujours considérées comme d’une évidence d’airain. Sauf pour les anarchistes, qui méritent, à eux seuls, des articles dans les revues maçonniques. Pourquoi ? Parce que l’Ordre se targue de prôner la liberté et de l’enflammer de vertus en toutes circonstances .

Pourtant force est de reconnaître l’évidence : Les guerres sont un effet délirant de la panoplie de l’organisation pyramidale : « Un pour tous, tous pour un ». Et tout est dit, même dans nos démocraties. Car le serpent de la soumission à la pyramide est omniprésent, omni fluctuant et dictatorial, partout où des vertébrés de meute sévissent. Nous, les humanimaux, comme le dit D. Béresniak, sommes des mammifères de meute.

Pour rappel voici les caractéristiques de ce type d’organisation : En deux mots, les éthologues l’ont observé : tout en haut, couronné de pouvoirs, au moins de lustres, le « mâle alpha » ; puis autour de lui, les « lieutenants » qui le vénèrent et chopent la partie de pouvoir que le mâle dominant concède. Puis, au fur et à mesure que l’on descend, de plus en plus nombreux, les inféodés… le peuple… Mais aussi, à un degré moindre mais bien réel, les Frères, les Sœurs, enivrés de cette soumission révérée par tous. Elle les conforte dans leur sécurité, exigence première du vivant. Avec l’organisation pyramidale, rien ne fout le camp, tout est à sa place, chacun € a un rôle à jouer.

 Bref et sans tomber dans l’invective sarcastique comme mes phrases peuvent amener à le croire, la nature s’est bien débrouillée pour que survivent les animaux de meute. Et cela fonctionne bien.

En quelques mots, l’organisation pyramidale est le nec plus ultra pour paître en tranquillité, pour jouir de la soumission dite « librement consentie » (une formule maçonnique !). Toute la vie des mammifères se plie sans broncher et sans la moindre conscience, à cette manière de vivre en groupe. Les maçons, évidemment aussi !

Or notre franc-maçonnerie s’enorgueillit de ne jamais se reposer là où des libertés sont menacées. Nos déclarations officielles, nos serments en loges attestent de notre croyance forte en cette valeur de base, la liberté. La réalité est inverse ! En fait, sans s’en douter le moins du monde, les maçons se plient en quatre, en huit, sous les férules de l’organisation pyramidale de l’obédience et de leur loge. C’est le comble pour une association qui clame l’indépendance d’esprit, la tolérance, et la libre pensée !

Bref et sans tomber dans l’invective sarcastique comme mes phrases peuvent amener à le croire, la nature s’est bien débrouillée pour que survivent les animaux de meute. Et cela fonctionne bien.

Il ne nous viendrait pas à l’idée de remettre en cause les soubassements idéologiques in conscients qui nous gouvernent. Nous sommes coulés, roulés, moulés dans ce modèle de vie groupale. 90% des obédiences, (pas toutes) ne se posent pas la question du substrat sociologique, qui les modèle et les aligne. Surtout celles où les initié(e)s chantent la liberté de pensée, dans l’égalité, en garant(e)s de la fraternité. Des plus petites aux plus grandes. Et je n’évoque pas la Maçonnerie anglo-saxonne (Emulation, York) : la soumission pyramidale y est vécue comme la chantaison harmonieuse du vivre ensemble.

Nous voici donc devant l’irrésolu, le contradictoire, l’hypocrisie inconsciente des méandres neuronaux. Nous dénonçons sans cesse les saignements des blessures à la liberté. Mais tout en nous conformant à la loi dictatoriale mais tout à fait naturelle de l’organisation pyramidale. C’est ainsi que naissent les obédiences : dans ce mot, geint une évidence : « Ob » pour obéir et « ience » pour silence !

La critique fuse partout, de tout temps : Dans un monde insensé où serait dénoncés nos présupposés animaux de la vie en meute, la vie deviendrait le fruit insupportable de l’anarchie.

Tout ce que je viens de développer, n’est pas nouveau : les refus de la pyramide des pouvoirs et la disposition en triangle, fut, et est encore, dénoncé par quelques initié (e)s. Les anciens se rappelleront, parmi d’autres, Léo Campion, ce frère gentil et anarchiste qui dénonçait, cette soumission. Quelques émules. Et aujourd’hui même des Frères, des Sœurs osent porter l’étendard de l’anarchie. Mais les obédiences ne les tolèrent pas et ne cessent de les dénoncer en loucedé ou -en déclarations hostiles.

Pourtant, en France, il existe toujours des « cordées » de quelques loges qui ne dépendent ni d’un quelconque règlement principiel, ni de sonores déclarations de vertus. J’en connais trois ou quatre : les Loges sont en relations fraternelles et sans dépendance les unes des autres. Pas de mots d’Ordre, pasde clairon ni de fanfare sur les grandes et belles valeurs prétendument défendues.

L’anarchie est ce trublion au cœur des agitations cervicales, toujours socialement apaisées : Lisons la définition de Wikipédia : << anarchie, ou société libertaire, est une société fondée sur la démocratie directe sans système de pouvoir vertical tel qu’un gouvernement non soumis au peuple (les anarchistes prônent le mandat impératif et le référendum d’initiative populaire), une économie d’exploitation (refus de l’existence du salariat, des monopoles, des cartels, du capitalisme d’État) ou une religion d’État. C’est la situation d’un milieu social où il n’existe pas de rapports de pouvoir verticaux et qui est de ce fait dépourvu de classes sociales.>>

Moi, j’aime beaucoup le très bref : l’anarchie « C’est l’ordre dans le pouvoir ».

Les obédiences ont une mise en organisation spontanée et qui fonctionne dans les perspectives de la grande symphonie de la soumission. Dans leur vocation proclamée, dans les déclarations des loges et des mâles alpha (femelles aussi), les règlements et tout le tintouin qui les organisa en pyramide de pouvoirs jugulés, toujours pareil : Les obédiences sont remises en cause avec prudence et par de rares initié(e)s peu patenté(e)s.

Mais pour autant tout cela fonctionne bien, voire avec harmonie. Alors pourquoi chercher des poux dans les têtes couronnées de ces obédiences ? Pour rien puisqu’il apparaît que le mode d’organisation verticale des pouvoirs soit fait de nature et non choix car les meutes sont soumises à l’intemporalité. Alors que faire, quand nous nous agenouillons devant les réponses à nos désirs libertaires ? A mon sens, rien de fondamental. Sauf à prendre conscience des rêts qui nous entortillent parfois à l’excès. Peut-être est-ce là notre possibilité de tentative anarchique pour ceux, celles qui rêvent, d’un autre monde, comme l’on dit ! Nous serions, nous, Maçons, les gardiens de la Loi. Certes ! Mais d’une Loi qui déclare à cris rares, préserve, cajole la folle inventivité sociale de quelques-uns-es.

Heureusement, des obédiences ont sourdement ingéré la discordance entre le baryton de pouvoir et les flûtes insolentes de quelques Loges. Loin des commissions officielles qui sont des outils pyramidaux, de ci de là, des Loges s’ébattent, pour se pâmer devant des organisations de meute nouvelles et créatives. J’ai évoqué tout à l’heure, ces quelques cordées de Loges qui s’aiment, sans autre dépendance que les relations affectueuses et la floraison des richesses spontanées, dans leurs relations et leurs tenues parfois partagées. Oui, les rites peuvent vaciller. Quelle horreur pour ces références intangibles sacralisés par le passé et les grands causeurs ! Mais qu’importe ?

Un rite, selon moi, n’est pas une prison consentie mais une embrassade de la socialité humanimale !

Que la dépendance qui plaît tant à nos inconscients s’incline enfin devant la reliance.

J’entends s’écrier : « Mais avec ce qu’il dit, tout va foutre le camp, aller dans tous les sens, les repères vont éclater, » Au bout du compte, la belle et grande unité humaine maçonnique que nous défendons, va se fracasser sur les humeurs caillouteuses de ces réflexions hasardeuses et saignantes. Adogmatique, libérale, parfois libertaire c’est ce que chantèrent quelques initiés, comme Oswald Wirth, Léo Campion et d’autres, aujourd’hui encore. Relisons Jules Le Gall : anarchiste (1881-1944). Franc-maçon, libertaire et libre-penseur. Je salue ce Frère visionnaire ou aliéné. Mais peu m’importe !
La grande majorité des maçons de style français, (selon mon expérience de maçon bien ancien !), jubile en entendant ces qualificatifs. Il reste à oser, en chassant l’ignorance, l’hypocrisie et le fanatisme : Sous leurs comptines planquées au fond de moi torpillent des rafales d’air frais. Elles feraient basculer l’opiniâtre organisation pyramidale.

 Pour terminer cet appel à la prise de conscience de ce qui nous enchaîne, éclatons de rire ou de sarcasmes en nous rappelant bêtement que le symbole de la Maçonnerie est un triangle. Il avoue tout ! Serions-nous donc une espèce de meute soumise ? Une meute, bien sûr ; la nature nous a forgés ainsi. Mais soumise ? Oui les animaux de meute recherchent la calmante et sécurisante soumission. Ne pourrions-nous pas trouver la troisième voie ? Pour devenir vraiment des humanimaux ? Nos descendants modèleront peut-être, à partir de leur pâte initiale, ce nouveau cheminement. Après sans doute des cataclysmes, des terreurs, des envolées, des folies ; et vers des horizons régénérés. Inventons-les !

Série de paroles de sagesse bouddhiste par Vincent Cao

La pagode Thiện Minh est un magnifique temple bouddhique vietnamien situé sur la commune de Sainte-Foy-lès-Lyon dans le département du Rhône. Elle est gérée par l’Association Bouddhique de la région Rhône Alpes sous la présidence du Vénérable Thich Tanh Thiet. Vincent Cao, pratiquant bouddhiste représentant d’une lignée d’enseignants bouddhistes du Mahāyāna ou « grand véhicule » témoigne.

Tous les samedis après-midi, le temple est ouvert aux curieux et à 14 h il y a possibilité d’une visite guidée avec initiation à la méditation et séances de rencontre avec le bouddhisme.

A l’issu de ce moment très convivial, thé et petits
gâteaux. Participation : 5 € par personne


Appelé parfois religion athée, le bouddhisme revêt de multiples formes d’expressions.

Certaines sont très loin du dépouillement originel et de la simple expérience philosophique d’autres se sont adaptées aux exigences sociales et culturelles.

Dans les temples de multiples représentations incarnent une tradition de 2500 ans contemporaine du philosophe Platon.

Toute une vision de l’univers des hommes et des dieux s’offre à la psyché humaine désireuse de mieux comprendre son humanité .

Le programme bouddhiste se décline de manière très pragmatique en 4 « nobles vérités »

  1. La première Noble vérité – DUKKHA, se traduit comme La vérité de la souffrance : toute vie implique la souffrance, l’insatisfaction, des douleurs, des afflictions. Cette première réflexion ressemble plutôt à un regard froid et sans concession sur l’existence
  2. La seconde Noble Vérité – SAMUDAYA.
    La vérité de « l’origine de la souffrance », explore les racines de notre conditionnement et les mécanismes du désir et de l’attachement. C’est une sorte de parcours analytique qui analyse la production conditionnée de notre mental.
  3. La troisième Noble vérité NIRODHA.
    « la vérité de la cessation de la souffrance » : affirme qu’il existe une émancipation, une libération (au sens existentiel). Il y a une sorte d’étape où la vérité ultime apparaît dans toute son évidence et sa lumière. Ce stade appelé Nirvana se traduit parfois comme extinction de la soif ou l’expérience du néant.
  4. La quatrième Noble vérité MAGGA.
    « Le sentier » : montre qu’il existe un chemin qui mène à la cessation de la souffrance et à cette réalisation ultime. Ce chemin est aussi appelé le noble sentier octuple.

Située sur la commune de Sainte-Foy-lès-Lyon dans le Rhône, la pagode bouddhiste de Thiện Minh dispense ces paroles de sagesse, fragment d’un enseignement bouddhiste.
Ce temple vietnamien est un endroit paisible.

Sa gestion est assurée par l’Association Bouddhique de la région Rhône Alpes sous la présidence du vénérable Thich Tanh Thiet.

L’enseignant, Vincent Cao, de la lignée du Mahāyāna ou « grand véhicule » propose les samedis après-midi, un regard pratique sur le bouddhisme.

Le temple est ouvert aux curieux qui ont la possibilité de participer à une initiation à la méditation suivi d’un enseignement.

Ces vidéos à partager sans modération ont été réalisées en collaboration avec la chaine YouTube « les voies de l’esprit »

https://www.youtube.com/@danielrobin4822

http://www.pagodethienminh.fr/

Ayrshire : cérémonie d’installation des maçons de Largs en ville

De notre confrère largsandmillportnews.com – Par Calum Corral

Un événement historique célébré dans la ville depuis des siècles s’est produit au Largs Masonic Hall lors de la cérémonie d’installation annuelle.

Le Très Vénérable Maître (RWM) de la loge n°173 de St John’s dans la rue Frazer à Largs a été installé sous le nom de Les Pearson. Il s’agira du deuxième mandat de Les dans ce rôle en 2024, après avoir pris les commandes en 2015-2016. La cérémonie d’installation comprenait les éléments suivants : pour la première fois, le frère Stephen McConnachie, Grand Maître provincial adjoint d’Ayrshire et d’autres invités provinciaux.

L’événement prestigieux comprenait également l’installation des Maîtres : Bro Colin Boyd PM 320 Bro Alan A Buntain PM 173 Bro William Kirkpatrick PM 173 Bro Andrew H McIntyre PM 173. La Loge était pleine à craquer pour l’installation de RWM Les Pearson et des membres du bureau.

Le Largs 173 Social Club a été salué au fil des années pour ses efforts caritatifs dans la communauté ainsi que pour avoir l’un des lieux les mieux gérés de la région, comprenant un grand hall, un bar, une salle de billard et des bureaux abritant une gamme de souvenirs de la franc-maçonnerie.

« Vivre, Rire, Aimer » : Trois clés pour éclairer votre chemin initiatique

Dans un monde contemporain marqué par des tragédies, des guerres et des difficultés économiques, Vivre, Rire, Aimer peut sembler un choix de sujet inattendu. Cependant, les franc-maçonnes de la Grande Loge Féminine de France ont trouvé, dans ces trois verbes, une réponse profonde et résistante aux forces contraires. Ce livre collectif réunit leurs voix pour souligner l’importance de ces principes d’existence qui guident leur chemin de liberté et d’accomplissement.

Pourquoi ce sujet ?

Les défis actuels de notre société pourraient décourager toute tentative de légèreté et de gaieté. Pourtant, c’est précisément dans ces moments que Vivre, Rire, Aimer prend toute son importance. Ces trois verbes représentent non seulement une manière d’être au monde, mais également une arme puissante contre la négativité. Ils sont des principes directeurs pour les franc-maçonnes, leur permettant de s’accomplir et d’agir malgré les obstacles.

Revenons sur une façon maçonnique de conjuguer ces trois verbes.

Vivre, tout d’abord. Sur un plan maçonnique, il signifie bien plus que simplement exister. C’est embrasser pleinement le parcours initiatique qui mène à une meilleure compréhension de soi et du monde. Vivre en franc-maçonnerie implique une recherche de la Vérité. Le franc-maçon est en quête perpétuelle de connaissance et de sagesse. Vivre signifie être ouvert à l’apprentissage et à l’évolution personnelle. Mais vivre maçonniquement, c’est aussi incarner les valeurs de la franc-maçonnerie dans chaque aspect de la vie quotidienne, comme l’intégrité, l’honnêteté et le respect des autres. Et s’engager activement dans les travaux de sa loge, contribuer aux discussions et aux rituels et participer à des œuvres de bienfaisance.

Sceau GLFF
Sceau GLFF

Ensuite rire en franc-maçonnerie n’est pas simplement une expression de joie, mais une pratique qui renforce les liens fraternels et favorise un esprit positif au sein de la loge. Le rire renforce les liens entre frères et sœurs – cohésion fraternelle –, créant un environnement harmonieux et convivial. Il aide à bâtir une communauté unie. Le rire face aux défis et aux difficultés symbolise la résilience. C’est une manière de surmonter les épreuves avec optimisme et légèreté. Enfin, le rire est une célébration de la vie et de ses moments heureux. Il incarne l’acceptation des plaisirs simples et le partage de la joie avec les autres.

Et aimer, n’est-ce pas, sur le plan maçonnique, l’essence même de la fraternité universelle. C’est manifester un amour inconditionnel pour l’humanité et œuvrer pour le bien-être de tous. Aimer comprend la fraternité, tolérance, respect, service et altruisme.

Les verbes vivre, rire, aimer sont profondément ancrés dans nos valeurs maçonniques. Ils guident les francs-maçons dans leur quête de sagesse, leur engagement éthique, et leur aspiration à construire une société plus fraternelle et solidaire. Ces principes, lorsqu’ils sont vécus pleinement, enrichissent le parcours maçonnique et renforcent les liens entre les membres de la communauté.

Un ouvrage structuré autour de plusieurs thèmes principaux, chacun explorant une dimension de la vie maçonnique à travers les perspectives des auteures. En voici le sommaire détaillé :

Catherine Lyautey

Préface de Catherine Lyautey (page 7)/Il était une fois (page 9)/VIVRE, de la sagesse à la paix (page 15)/RIRE, de la force à la joie (page 34)/FAIRE RIRE, le clown (page 54)/AIMER, de la beauté à l’amour (page 59)/Trois petits verbes à conjuguer (page 72)/Bibliographie (page 76)

Ce livre a bénéficié des contributions de nombreuses sœurs de la Grande Loge Féminine de France, notamment Catherine Ancelin-Villot, Annick B., Jacqueline Carlot, Isabelle Devoucoux-Saad, Corinne Drescher-Lenoir, Agnès Dupont, Sylvie Féron, Marie-Noëlle Garric, Annie Gresle, Thérèse Hiebel, Agnès Jousselin, Janie Juillet, Marie Lavison, Nicole Miller †, Brigitte N., Denise Oberlin, Christine Pie, Sylvie Ragueneau, Béatrice Segrestan.

Rappelons que les illustrations sont fournies par Ginette Kawka-Aubart, Kathy Touratier, Jonathan Zaninger, et Monique Genestine.

Nous ne serions être complets si nous omettions de citer les loges qui ont œuvré à la réalisation de ce dernier opus de la collection « les presses Maçonniques » qui se distingue par sa vocation à explorer et à diffuser les valeurs, les enseignements et les traditions de la franc-maçonnerie. Les loges ayant contribué à cet ouvrage incluent : Arpège de Lumière (Lannion), Chéops (Montélimar), Confluences (Pontivy), Cybèle (Paris), Évolution (Moulins), Grains de laïcité (Moissac), Isis (Paris), Jean de la Candeur (Saint-Germain-en-Laye), La Chambre de Cristal (Paris), La Mer d’Airain (Bussy-Saint-Georges), L’Arc-en-ciel (Paris), La Source bleue (Dieppe), Le Labyrinthe (Belfort-Montbéliard), Les Sœurs de la Franche Pierre (Remiremont), Le Rameau d’Or (Lille), Libre Agora (Paris), Lumière des Amers (Brest), Lumière des Flandres (Roubaix), Perséphone (Le Mans), Porte du Midi (Brive), Septentrion (Lille), Soleil levant (Sète), Thebah (Paris).

Vivre, Rire, Aimer est une œuvre collective inspirante qui invite les lecteurs à embrasser la vie avec sagesse, joie et amour. En dépit des défis et des adversités, les franc-maçonnes de la Grande Loge Féminine de France montrent que ces trois verbes peuvent guider chacun vers une existence plus épanouie et significative. Ce livre est non seulement un témoignage de résilience et de positivité, mais aussi un appel à la solidarité et à l’humanisme.

Pour ceux qui cherchent à comprendre les valeurs maçonniques à travers une perspective féminine et contemporaine, ce recueil offre des insights précieux et des inspirations durables.

Mentionnons aussi la contribution de notre très chère sœur auteure Ginette Kawka-Aubart. Elle a déjà oeuvré – en coécriture ou avec le Collectif GLFF – de manière significative à la collection « Voix d’initiées », qui vise à mettre en lumière les perspectives et les expériences des femmes franc-maçonnes. Citons, pour mémoire, Transmettre pour devenir (2020), explorant ainsi le processus de transmission des valeurs maçonniques et leur impact sur le développement personnel et collectif. Le livre aborde comment le partage de connaissances et d’expériences permet à chaque membre de la franc-maçonnerie de s’épanouir et de contribuer à la société.

Et dans Valeurs en partage, de l’intime à l’universel (2017), l’auteure examine comment les valeurs maçonniques peuvent être vécues et appliquées dans différents contextes, allant de l’intime à l’universel. L’ouvrage met en avant la richesse de l’expérience maçonnique et son potentiel à promouvoir la paix et l’harmonie dans le monde.

Couv 3 D Conform édition

La collection « Voix d’initiées » de la GLFF, à laquelle Ginette Kawka-Aubart a contribué, vise à donner une voix aux femmes dans la franc-maçonnerie. Ces ouvrages sont des témoignages puissants de leur engagement, de leurs réflexions et de leur parcours au sein de l’ordre maçonnique. Ils permettent de découvrir les multiples facettes de la franc-maçonnerie féminine et de comprendre l’importance de la transmission des valeurs et des savoirs.

« Voix d’initiées » est un pilier essentiel pour ceux qui cherchent à approfondir leur compréhension de la franc-maçonnerie. À travers des ouvrages variés et inspirants, elle offre une plateforme de réflexion et de partage, contribuant à la diffusion des valeurs et des enseignements maçonniques à une audience large et diversifiée.

Des écrits incarnant parfaitement les valeurs de la Grande Loge Féminine de France.

Vivre, Rire, Aimer

Voix d’initiés – Une collection de la Grande Loge Féminine de France

Ginette Kawka-Aubart, Collectif GLFF – Préface Catherine Lyautey

Conform édition, Coll. les presses Maçonniques, N° 24, 2024, 80 pages, 112 pages, 15 € port inclus

À commander chez Conform édition ou disponible chez DETRAD

Françoise Hardy, maçonne non… mais incroyable astrologue oui !

Françoise Hardy, célèbre pour ses mélodies mélancoliques et ses textes introspectifs, a marqué la scène musicale française et internationale. Cependant, au-delà de son talent musical, elle a également cultivé une passion pour l’astrologie, une discipline qu’elle considérait comme complémentaire à la psychologie.

André Barbault
André Barbault

Les débuts de l’intérêt pour l’astrologie

Née le 17 janvier 1944 à Paris, Françoise Hardy s’est intéressée à l’astrologie dès le début des années 1960. En 1963, une consultation avec l’astrologue André Barbault (1921-2019) – qui considère cette discipline comme la première « science humaine » des Anciens – a profondément marqué la chanteuse. Les révélations sur sa personnalité secrète ont éveillé sa curiosité et l’ont poussée à explorer cette science plus en profondeur.

Pour Françoise Hardy, l’astrologie n’était pas simplement un hobby, mais un véritable outil d’exploration personnelle. Elle voyait en l’astrologie un moyen de comprendre les aspects cachés de la personnalité humaine, une extension de la psychologie. Sa vision de l’astrologie était rigoureuse et intellectuelle, loin des clichés souvent associés à cette discipline.

Françoise Hardy en 1966

Au fil des années, Françoise Hardy a suivi des cours de psychologie et a approfondi ses connaissances en astrologie traditionnelle. Elle a travaillé avec des astrologues renommés, dont Jean-Pierre Nicola, et a collaboré à des revues spécialisées. Sa soif de connaissances et son approche méthodique lui ont permis de devenir une astrologue respectée.

L’intérêt de Françoise Hardy pour l’astrologie s’est ébruité dans les années 1970. Elle a reçu des propositions pour travailler en tant qu’astrologue professionnelle, qu’elle a acceptées pour se perfectionner.

Jean-Pierre Nicola

En 1980, lui a confié une émission hebdomadaire sur l’astrologie, qu’elle a animée avec son mentor Jean-Pierre Nicola, personnalité reconnue notamment pour ses travaux en astro-psychologie et le développement de l’approche conditionnaliste de l’astrologie, une méthode intégrant des éléments psychologiques dans les interprétations astrologiques traditionnelles, en mettant l’accent sur les conditions et les circonstances qui influencent le comportement et la personnalité de l’homme..

En parallèle à ses émissions de radio, Françoise Hardy a coécrit plusieurs ouvrages sur l’astrologie et a contribué à des revues spécialisées. Sa plume, déjà reconnue pour ses chansons, a trouvé un nouveau terrain d’expression dans l’écriture astrologique. Elle a notamment publié Les Rythmes du zodiaque (Le Cherche-midi , 2003), un ouvrage bien accueilli par les amateurs d’astrologie.

L’astrologie et la musique ont coexisté harmonieusement dans la vie de Françoise Hardy. Si elle a mis un terme à sa carrière musicale en 1988, elle n’a jamais cessé de s’intéresser à l’astrologie. Elle a continué à écrire, à enseigner et à pratiquer l’astrologie, tout en restant une figure emblématique de la chanson française.

Françoise Hardy est décédée le 11 juin 2024, laissant derrière elle un double héritage : celui d’une chanteuse iconique et d’une astrologue passionnée. Son parcours illustre une vie dédiée à la quête de sens et de compréhension, que ce soit à travers la musique ou les étoiles.

Notre note de lecture  

Françoise Hardy, le ciel caché de l’artiste : astrologue, autrement…

Dans Les Rythmes du zodiaque, Françoise Hardy s’attelle à une tâche ambitieuse : faire comprendre que les signes astrologiques ne sont pas de simples abstractions, mais des rythmes précis déterminés par la relation spécifique entre la durée du jour et celle de la nuit lorsque le soleil traverse les trente degrés d’un signe.

S’appuyant sur des théories modernes, François Hardy, notre sœur en humanité, explore ce que signifient réellement les signes du zodiaque. Elle explique comment l’influence d’un signe astrologique à la naissance peut modeler les attitudes fondamentales et les sensibilités particulières d’un individu.

Pour rendre son propos plus clair et engageant, l’auteur illustre ses explications avec des exemples concrets, empruntant des anecdotes et des citations à des personnalités variées, qu’il s’agisse de politiciens, d’écrivains, de musiciens ou d’acteurs, d’hier et d’aujourd’hui. Cette approche permet non seulement de mieux comprendre les rythmes du zodiaque, mais aussi de découvrir des aspects méconnus des personnalités évoquées.

INA, Françoise Hardy – Le best of YouTube, capture d’écran

À nous yeux, les points clés du livre sont l’approche scientifique et moderne de l’astrologie, sa vision de l’influence des signes à la naissance, ses exemples concrets ainsi que sa réflexion sur la personnalité.

Françoise Hardy démythifie les signes astrologiques en les ancrant dans des phénomènes astronomiques concrets. Le livre explore comment l’occupation d’un signe astrologique à la naissance influence profondément la personnalité et les sensibilités d’un individu. Pour illustrer ses théories, Françoise Hardy utilise des situations vécues et des citations de diverses personnalités, rendant le sujet plus accessible et captivant. En étudiant les rythmes du zodiaque, l’auteur offre des insights sur les traits de caractère et les comportements des individus, en levant un coin du voile sur leur personnalité.

Ce livre est une invitation à découvrir l’astrologie sous un jour nouveau, scientifique et personnel, à travers le regard éclairé et passionné de la déjà très regretté Françoise Hardy.

INA | Françoise Hardy, le best of

Françoise Hardy, véritable alchimiste des mots, tisse désormais sa prose dans le grand atelier céleste. Comme une orfèvre de la langue, elle a transmuté les vers terrestres en constellations scintillantes, et son esprit, en quête perpétuelle de la quintessence poétique, habite à présent parmi les astres. Là, dans la voûte étoilée, elle réside en maître des rimes, veillant sur nous depuis son sanctuaire d’azur, où chaque étoile est une syllabe de son éternel poème.

29/06/24 : Exceptionnelle cérémonie de la Saint-Jean d’été à la Grande Loge de France

Ouverte au grand public ! Pour la première fois, la ville lumière, Paris, abritera en son cœur une célébration rare et solennelle.

La Grande Loge de France vous convie à une exceptionnelle cérémonie de la Saint-Jean d’Été, un moment où la lumière atteint son apogée, symbolisant l’illumination et la plénitude de l’esprit.

Saint Jean Baptiste (Léonard de Vinci). Musée du Louvre, Paris.

Chaque année les Francs-maçons célèbrent la Saint Jean d’été et la Saint Jean d’hiver. Ils célèbrent ainsi Jean le baptiste, le précurseur, comme Jean l’évangéliste sous l’égide duquel les « Loges de Saint Jean » tiennent leurs travaux. Ces deux fêtes correspondent aussi (à quelques jours près) aux fêtes des solstices célébrées dans la plupart des traditions et civilisations.

Thierry Zaveroni, Grand Maître de la Grande Loge de France ©GLDF


À la Saint Jean d’été, brille la lumière à son zénith et sont mis en exergue le blé et le raisin qui deviendront pain et vin lors de la Saint Jean d’hiver.
Cette cérémonie, à laquelle vous avez la possibilité exceptionnelle d’assister, se fera en présence du Très Respectable Grand Maître de la Grande Loge de France, Thierry Zaveroni, de l’Adjoint Grand Maître pour la région Ile de France, Jean-Laurent Turbet et d’une délégation du Conseil fédéral (l’organe de direction de la Grande Loge de France).

Temple Pierre Brossolette, Grand Temple de la Grande Loge de France.
Temple Pierre Brossolette, Grand Temple de la Grande Loge de France.

Vous pouvez assister à la cérémonie de 18 h à 20 h, mais aussi participer au buffet dinatoire qui suivra (participation de 30 € par personne).

La Grande Loge de France espère vous y rencontrer.

Ne manquez pas cette occasion exceptionnelle de plonger dans l’univers fascinant de la Grande Loge de France et de participer à un moment de partage et d’éclat spirituel.

Informations Pratiques : Le samedi 29 juin 2024 à 18 heures

Hôtel de la Grande Loge de France, 8, rue Louis Puteaux 75017 Paris

Pour s’inscrire, c’est ICI. Source : Newsletter GLDF