Ah, les Francs-maçons ! Ces adeptes des tabliers brodés et des salutations codées, qui se réunissent dans des temples où l’on parle de lumière, de compas et d’équerre, tout en sirotant un thé (ou un truc un peu plus fort, avouons-le). Mais s’il y a bien une chose qui intrigue dans leur univers, c’est leur dévotion presque aveugle à leur obédience… jusqu’à ce qu’ils se retrouvent entre eux pour la critiquer avec une verve qui ferait rougir Molière !
Alors, pourquoi tant d’empathie publique et tant de critiques en privé ? Et surtout, pourquoi les « profanes » n’ont-ils pas intérêt à dire du mal de leur sacro-sainte obédience ? Décryptage avec une pointe d’humour et les illustrations savoureuses de Jissey.

Une Fidélité à Toute Épreuve… ou Presque !
Les francs-maçons, c’est un peu comme une grande famille où l’on défend l’honneur du nom, même quand Tante Germaine a encore renversé le pot de confiture sur la nappe de Noël. Leur obédience – qu’il s’agisse de la Grande Loge de France (GLDF), du Grand Orient de France (GODF) ou d’une autre – est leur maison spirituelle, leur refuge, leur club VIP. Peu importe si l’obédience a fait des choix discutables (comme organiser une conférence sur la laïcité qui finit en débat houleux sur le wifi du temple), les membres la défendront bec et ongles face aux critiques extérieures. Pourquoi ? Parce que c’est leur « bébé », leur communauté, leur identité maçonnique ! Comme le disait un vieux maçon de la GLDF,
« on peut bien râler sur notre Grand Maître, mais si un profane ose le critiquer, il va entendre parler de l’équerre et du compas ! »
Entre Eux, C’est une Autre Histoire !
Mais que les portes du temple se ferment, et c’est une tout autre musique ! Entre frères et sœurs, la critique fuse comme une loge en plein chantier.
« Le Grand Maître a encore oublié de mettre à jour le site web, on dirait un blog des années 2000 ! »
ou « Pourquoi on invite toujours les mêmes conférenciers ? On dirait un club de tricot, pas une obédience ! » Les maçons se lâchent, et pas qu’un peu. C’est leur privilège, leur safe space, leur thérapie de groupe. Ils savent qu’ils peuvent critiquer sans risquer de trahir l’esprit de fraternité, parce que, au fond, ils s’aiment… et ils aiment leur obédience, même si elle leur tape sur les nerfs parfois.
Les Profanes ? Pas Touche !
Mais malheur à celui ou celle qui, n’étant pas initié(e), ose dire du mal de l’obédience ! Si un « profane » (c’est-à-dire nous, les non-maçons) se permet une remarque, même gentillette, comme « Tiens, la GLDF, ils sont un peu trop discrets, non ? », il risque de se retrouver face à un mur de tabliers. Les maçons serrent les rangs, et gare à celui qui critique sans avoir prêté serment sur le Volume de la Loi Sacrée ! C’est un peu comme si vous disiez à un fan de foot que son équipe joue mal : il vous regardera avec des yeux noirs et vous rappellera le palmarès du club depuis 1920. Pour les maçons, critiquer leur obédience, c’est un privilège réservé aux membres, un peu comme le droit de râler sur son conjoint – on peut le faire, mais pas vous !
Alors, Pourquoi Tant d’Empathie Publique ?
Au fond, cette empathie publique des maçons pour leur obédience, c’est une question de loyauté et d’appartenance. Être franc-maçon, c’est appartenir à une communauté qui partage des valeurs, des rituels et une quête spirituelle. Critiquer son obédience devant des profanes, c’est un peu comme laver son linge sale en public – on ne le fait pas ! D’autant que les maçons savent que leur monde est souvent mal compris, caricaturé comme une société secrète ou un club d’influence. Alors, ils protègent leur obédience comme un trésor, même si, entre eux, ils ne se privent pas de pointer ses défauts.
Une Solidarité à Double Tranchant
Les francs-maçons et leur obédience, c’est une histoire d’amour-haine, mais une histoire d’amour quand même ! Ils la défendent avec cœur face au monde extérieur, mais se permettent toutes les critiques une fois à l’abri des regards profanes. Alors, si vous croisez un maçon et que vous avez une remarque sur la GLDF ou le GODF, un conseil : gardez-la pour vous… ou préparez-vous à une leçon sur la beauté du Rite Écossais Ancien et Accepté ou encore le Rite Français !