lun 15 décembre 2025 - 22:12
Accueil Blog Page 759

(VIDEO) Les francs-maçons dirigent-ils le monde ? – Par France Culture

De notre confrère France Culture – Par Tatiana Chadenat


Quelle est l’influence réelle de la franc-maçonnerie dans notre société ? C’est la question au cœur des Idées Claires, notre programme hebdomadaire produit par France Culture et France Info destiné à lutter contre les désordres de l’information, des fake news aux idées reçues.

Les Francs-maçons. Qui sont-ils ? Quels sont leurs réseaux ? Comment contrôlent-ils le pays ? Ces titres s’affichent en grand plusieurs fois par an sur vos kiosques en une. Le complot franc-maçon est une vieille antienne de l’extrême droite qui y voit une organisation parallèle qui détient les rênes du pouvoir. 

Si ce ne sont pas les Francs-maçons, ce sont, sur internet, le groupe Bilderberg qui réunit en secret des puissants de ce monde, voire les Illuminati qui tirent les ficelles dans l’ombre depuis la nuit des temps.  Quelle est l’influence réelle de ces sociétés sur notre monde ? 

Julien Giry, docteur en science politique répond à nos questions pour nous permettre d’avoir les idées claires sur le sujet.

Les Francs-maçons dirigent-ils le monde ?

Julien Giry : « La réponse est clairement non, il n’y a pas de difficulté là-dessus. Les Francs-maçons, c’est une société de réflexion et de pensée, c’est une société discrète, une société plurielle, qui regroupe des individus d’origines sociales et sociologiques totalement différentes, ça peut être comme on l’entend souvent, des dirigeants de grandes sociétés, des députés, des politiques, mais ça peut être un individu lambda, votre voisin, l’individu du coin. L’idée qu’il existe des procédures secrètes, des savoirs secrets, des connaissances, des pratiques, tout cela fait partie quelque part d’un imaginaire fantasmagorique qui génère des fantasmes, qui génère des passions, qui génère des croyances. »  

S’agit-il d’une société secrète ?

« À proprement parler non, la franc-maçonnerie s’étale en une des journaux, elle s’étale dans la presse, les loges sont ouvertes au public, des révélations ont été faites par d’anciens Francs-maçons sur ce qui se passe dans les loges, sur la manière dont on est initié donc finalement la franc-maçonnerie ne fait pas grand-chose de secret. »

Pourtant il y a eu des cas d’activités illicites, comme la loge P 2 en Italie

« C’est quelque chose qui a vraiment défrayé la chronique dans le cadre des années de plomb et oui, effectivement, il y a eu ce cas concret de connivence entre politiques, magistrats, des criminels pour effectivement mener à bien et dissimuler les activités criminelles, donc illégales, donc secrètes. Mais dans l’immense majorité des cas, les francs-maçons se contentent de discussions autour des grands sujets de société, des grands débats sociaux et sociétaux. »

Cherchent-ils à influencer le pouvoir ?

« Influencer le pouvoir d’une certaine manière oui, sur des grands débats de société, de produire une pensée, mais encore une fois il n’y a pas de pensée franc-maçonne en tant que telle, il n’y a pas de pensée monolithique, effectivement il y a des grands principes que l’on peut retrouver : la laïcité, le respect du pluralisme, la défense de l’esprit critique, le rationalisme et effectivement, ponctuellement on peut retrouver une influence de la franc-maçonnerie sur certaines grandes lois – exemple typique, la loi de séparation de l’Église et de l’État de 1905. Mais on ne peut pas dire à proprement parler que les lois, les projets de loi, les avant-projets de lois sont fabriqués dans les loges.
La franc-maçonnerie permet un espace à côté, de calme social, politique où les idées peuvent maturer, le débat peut se faire et elle permet aussi finalement aux gens de se rencontrer et de dialoguer. « 

Pourquoi les Francs-maçons obsèdent-ils l’extrême droite ?

« Cette obsession est assez ancienne finalement si on remonte d’un point de vue historique, l’Abbé de Barruel est le premier en France avec l’Abbé Lefranc à donner une lecture complotiste de la Révolution française dans laquelle les Francs-maçons seraient parmi les responsables secrets de ce changement d’ordre, finalement de remise en cause de la France catholique, de la France royale, de la France éternelle et on retrouve tout au long de l’histoire, une espèce de haine anti-Francs-maçons qui se caractérise par l’idée qu’il s’agit d’une société secrète, de la synagogue de Satan et qui exercerait un pouvoir occulte de l’anti-France sur notre pays. Cette idée a essaimé au sein de l’extrême droite depuis la Révolution française jusqu’à nos jours. »

Les Illuminati ont-ils infiltré la franc-maçonnerie ?

« Il faut faire le distinguo entre cette société secrète historiquement avérée que sont les illuminés de Bavière et la construction qui en est faite des Illuminati par un auteur anglo-saxon qui s’appelle John Robinson, puis dans le cadre de la Révolution française l’Abbé Augustin de Barruel, dans ses célèbres Mémoires pour servir l’histoire du jacobinisme qui va expliquer que la Révolution française en vérité est due à une triple engeance : les sophistes, c’est-à-dire les philosophes des Lumières, les Francs-maçons et une société plus secrète encore qui aurait infiltré les grades de la franc-maçonnerie, les Illuminati, le terme “Illuminati” a été forgé quelques mois avant par l’auteur britannique John Robinson. »

Pourtant certains symboles semblent prouver leur influence…

« C’est l’inverse, c’est parce que vous croyez déjà qu’il existe ce complot Illuminati que vous cherchez à en rapporter les preuves, dans une sorte de raisonnement conséquentialiste inversé. Il est vrai que sur le billet d’un dollar, vous retrouvez l’œil qui voit tout, mais c’est un symbole très ancien qui est préexistant à ces Illuminati et ces illuminés de Bavière, vous avez affaire à des symboles rationalistes de l’époque, des symboles des Lumières qui sont ceux de la pensée rationnelle, de la libre pensée, typiquement l’œil, la pyramide, symbole de la sagesse, de la connaissance, retrouvés dans l’Égypte antique déjà. »

ESPAGNE : Un chercheur trouve à Ceuta un blason maçonnique dans un bâtiment militaire de 1925

De notre confrère espagnol elindependiente.com

Un chercheur et historien de Ceuta a fait une découverte sans précédent dans la ville en découvrant un blason maçonnique dans l’un des bâtiments militaires, dans le quartier de la Maestranza, désaffecté depuis plusieurs décennies.

L’historien Francisco Sánchez a informé Efe que le blason maçonnique a été placé à l’arrière du bâtiment du commandement militaire des travaux d’ingénierie , construit entre 1925 et 1929 et sa visibilité par les gens est « très compliquée, c’est sûrement pourquoi il est passé inaperçu et n’a pas été détruit après le coup d’État militaire de juillet 1936, avec la persécution des maçons de Ceuta, au cours de laquelle 27 ont été fusillés et environ 200 ont fait l’objet de représailles.

Le blason, selon l’historien, est l’un des rares éléments de la tradition maçonnique qui restent dans la ville, puisque presque tous ont été détruits ou jetés à la mer et il a conclu que la date du placement du bouclier dans la construction de la section topographique correspond avec l’ouverture d’une loge à Ceuta à la fin de 1928.

Dans ces années-là, les maçons de Ceuta qui se réunissaient dans les villes marocaines de Tétouan et de Tanger ont décidé que « le moment » était venu d’ériger des colonnes à Ceuta.

Les rencontres ont abouti à la création de la loge appelée « Hercule », qui s’est consolidée, faisant connaître son établissement dans la ville lors des rassemblements sociaux et auprès des cercles progressistes : « Ceux qui aspiraient à entrer en franc-maçonnerie étaient généralement présentés par une personne de leur environnement familial, professionnel ou amical qui appartenait déjà à l’atelier « , a avancé l’historien, qui a passé en revue que dans une si petite ville de 45 000 habitants  » il était très facile de connaître les caractéristiques des futurs maçons sans avoir besoin de grands efforts. « 

Le bâtiment où se trouve le bouclier date de l’année 1800 et est de style néo-médiéval et a été construit par l’ingénieur militaire Luis Melendreras, puis à fait l’objet de rénovation en 1841 sous la direction du commandant du génie Carlos Montenegro, depuis 2005, l’établissement militaire a été cédé au tribunal civil .

Le bâtiment qui montre les armoiries maçonniques abritait autrefois les bureaux de la section topographique. La franc-maçonnerie à Ceuta a connu son «âge d’or» lors de l’avènement du régime républicain en avril 1931, elle comptait dans ses rangs des hommes politiques locaux de premier plan.

La loge Ceuta Hercules sera considérée comme un atelier solide au fil du temps, a déclaré Francisco Sánchez à Efe .

L’histoire de la franc-maçonnerie à Ceuta a commencé en 1821 et a atteint sa fin tragique avec le soulèvement militaire de juillet 1936, « et la répression qui en a résulté a fait 268 victimes à Ceuta, dont 27 maçons, en plus des nombreux emprisonnés et exilés ».

L’apparition du blason est liée à la prédominance des militaires « parmi les membres d’une des loges, quelque chose de normal car Ceuta est un lieu militaire, ceux qui étaient affectés à la ville étaient sensibles aux idées libérales et, par conséquent, attirés par les valeurs la franc-maçonnerie. ».

La signification du 8 en spiritualité : découvrez l’énergie de ce chiffre

De notre confrère Femme Actuelle

Symbole traversant les temps et les civilisations, le chiffre 8 est l’un des plus porteurs de sens et de vibrations positives. Alors, le chiffre 8 porte bonheur ? Découvrez son histoire et son petit quelque chose en plus !

Si vous êtes adepte de la numérologie, vous savez que tous les chiffres ont une signification qui leur est propre. Mais saviez-vous que l’énergie du chiffre 8 est toute particulière ? Le médium Jean-Didier, l’auteur de l’ouvrage Le pouvoir magique des pierres et des cristaux aux éditions Le Lotus et l’Éléphant qui sortira courant du mois de novembre, nous dévoile ici l’histoire de ce chiffre si spécial.

Le chiffre 8 ou le symbole de l’infini

Le 8 a une particularité qui le différencie des autres chiffres… En effet, si vous le positionnez à l’horizontal, il représente l’énergie sans fin, soit le signe de l’infini. Ce nombre “couché” prend alors une toute autre dimension. Il devient une forme cosmique qui facilite la connexion entre le monde terrestre et le monde spirituel.

L’infini symbolise l’univers sans début ni fin et vient du mot latin « infinitus » qui signifie très exactement “un monde sans limites”, soit quelque chose qui dure pour toujours. Il ouvre également de par son énergie si particulière les portes de la chance et de l’abondance. Sans compter sur le fait qu’il est reconnu pour apporter une protection et la richesse pour toutes les personnes qui l’utilisent.

Le chiffre 8 à travers le temps et les pays

Le signe de l’infini existe depuis plusieurs milliers d’années. On retrouve des traces de son existence dans des civilisations de la Mésopotamie, comme chez les Grecs et les Hindous. À cette époque, le chiffre 8 représentait déjà un nombre sacré dans de nombreuses religions.

Dans la civilisation indienne, le signe infini fait mention du Dieu Shiva car il possédait 8 bras. Mais, ce n’est pas tout, il fait également référence dans cette civilisation aux 8 vœux prononcés par les moines bouddhistes.

Dans la civilisation chinoise, l’infini représente les 8 pétales de Lotus, une fleur considérée comme sacrée. Mais le nombre 8 évoque aussi en Chine les 8 sentiers du Tao et surtout les 8 piliers de l’édifice du Ming-Tang.

Dans la civilisation africaine, le nombre 8 est également symbole de créativité.

En Égypte, le nombre 8 représente le nombre de l’ordre cosmique.

En Italie, on le retrouve dans le processus de création de ce qui deviendra par la suite le tarot de Marseille avec le dessin très marqué du chapeau du Bateleur de l’arcane majeur numéro 1 formant un 8 allongé.

Mais ce sont les Chinois qui sont les plus fervents utilisateur de l’énergie du nombre 8. D’ailleurs en chinois le chiffre 8 se prononce « prospérité ». Il est très largement utilisé, comme dans le choix de la date de la cérémonie d’ouverture des jeux olympiques de Chine : elle a eu lieu un 08/08/2008, 20h08 soit 8h et 8 minutes.

Vidéo : Calculer son chemin de vie et son année personnelle

Le pouvoir magique des pierres et des cristaux de Jean-Didier – Crédit photo Femmes Actuelles

Le chiffre 8 dans les religions

  • Dans la religion juive et pour les kabbalistes, le symbole de l’infini représente les huit portes du temple de Jérusalem. Il est d’ailleurs reconnu que la huitième porte du temple ne pouvait être ouverte que par le messie.
  • La religion islamique fait quant à elle référence aux huit portes qui s’ouvrent sur un paradis.
  • La religion chrétienne parle, elle de son côté, des huit anges porteurs du trône céleste. Associé également au Christ ressuscité qui marque alors la renaissance et la résurrection.

Le chiffre 8 dans notre vie quotidienne

Autre exemple, les appartements qui se trouvent au 8ème étage d’un immeuble s’arrachent comme des petits pains, et par conséquent, valent beaucoup plus cher. Tout comme les voitures possédant une plaque minéralogique avec une succession de 8. L’année 2008 a également battu un record, celui du nombre de mariages, mais aussi de naissances et particulièrement surtout au cours du mois d’août.

Bref, si vous n’avez pas encore choisi une date pour un événement à venir, vous savez maintenant ce qu’il vous reste à faire !

Réalisez le rituel magique de chance avec le chiffre 8

Pour finir, voici un petit cadeau, un rituel magique de chance fait spécialement pour les lectrices de Femme Actuelle avec le chiffre 8 et à réaliser uniquement le 8 du mois à 8 heures et 8 minutes. En faisant ce rituel magique, faites un vœu à voix haute.

  • 1) Munissez-vous d’une petite plaque de plomb de 10cm x 5cm et placez-vous le dos au Nord.
  • 2) Posez la plaque sur une table devant vous et placez une aventurine aux quatre coins de la plaque.
  • 3) Gravez un dessin représentant une lune croissante sur un côté de la plaque puis, à côté le signe de l’infini puis, la planète Mercure.
  • 4) De l’autre côté de la plaque, gravez une pleine lune puis, à côté le signe de l’infini, puis la planète Mercure.
  • 5) Pour finir, passez votre plaque de plomb 8 fois dans la fumée d’un encens de votre choix tout en traçant des cercles dans le sens des aiguilles d’une montre.

Je vous recommande de garder au moins une des quatre aventurines sur vous. Vous pouvez placer les autres sur votre table de nuit ou sur votre bureau.

Une fois cette action terminée, vous pouvez mettre votre plaque maintenant devenue talisman dans votre portefeuille. Sortez-la tous les jours pendant quelques minutes, le temps de visualiser la réussite de votre vœu. Vous pourrez retirer votre plaque de plomb talisman de votre portefeuille uniquement et seulement lorsque le vœu sera réalisé mais pas avant.

Maison d’éditions Le Lotus et l’Éléphant

Le pouvoir magique des pierres et des cristaux de Jean-Didier, Éditions le Lotus et l’Éléphant – à paraître courant novembre 2021

Savoir et barbarie

0

La culture, le savoir, la qualité de la réflexion sont désormais des valeurs has been. Tout ce qui permet d’élever l’esprit semble désormais marginalisé, voire proscrit. Et les politiques ont une responsabilité dans l’émergence de cette nouvelle barbarie.

Il paraît que le savoir, l’instruction et la culture sont désormais des apanages élitistes, et que donc, c’est pas bien. Il paraît aussi que tous les avis, toutes les opinions doivent se valoir. Tout doit être donc être mis au Niveau. Mais quelle bonne idée ! Allons demander à un vrai géographe ou un vrai marin ce qu’il pense de la Terre plate. Ou un épidémiologiste ce qu’il pense des positions anti-vaccinales. C’est un peu dans cette idée que la Sorbonne a donné le titre de Docteur à l’astrologue Elisabeth Teissier pour sa thèse relative à l’astrologie comme, je cite, « science secrète » ou millénaire. Il ne m’appartient pas de porter un jugement sur la délivrance d’un titre de docteur, mais j’avoue avoir du mal à comprendre la démarche. La thèse d’est avant tout une accumulation d’élucubrations vaguement ésotéristes, sans réel travail empirique ni théorique. Mais bon, l’Académie et la Faculté ont jugé bon de lui accorder le doctorat. Un des arguments utilisés pour la défense de la position du jury est qu’il ne faut hiérarchiser le savoir ni les connaissances. En fait, c’est une position dite « de gauche », née dans le sillage de Mai 68 : tous les savoirs doivent se valoir, sans hiérarchie et l’avis de l’amateur doit valoir autant que celui qui a étudié un sujet toute sa vie. Le même phénomène que lors du confinement du printemps 2020 et que la crainte de l’écrivain Umberto Eco : n’importe quel clampin a autant, voire plus de portée qu’un Prix Nobel (et j’entends déjà les esprits chagrins m’expliquer que les Prix Nobel ne connaissent rien à leur discipline etc.). Certes. Sauf que pour éviter le chaos, un minimum de hiérarchisation est nécessaire, ne serait-ce que pour distinguer la croyance de la connaissance. Ainsi, dans mon exemple, la Terre plate n’a pas de sens, la rotondité de la Terre ayant été établie. Et ce n’est pas de l’irrespect de croyance que de rappeler des vérités et des faits scientifiquement établis. C’est juste de la salubrité publique. Mais la recherche, la démarche de contribuer au savoir humain, faire avancer la civilisation ne font pas partie des priorités publiques. On préfère le football à la recherche. Un très intéressant article du Monde Diplomatique fait un bien triste état des lieux, en proposant un étalon : l’équivalent Messi (salaire annuel : quarante millions d’Euros). Le savoir et sa qualité, l’instruction et la culture ne font plus partie des valeurs essentielles. Seul compte le fait du « respect », qui permet à n’importe qui d’affirmer n’importe quoi n’importe où.

De la même manière, la crise sanitaire a été un prétexte pour fermer tous les lieux de culture, autrement dit, les lieux où l’on pouvait réfléchir, se rencontrer, s’enrichir et partager. Par contre, les cabinets de traders, entreprises « sérieuses » et autres officines au mieux inutiles, au pire nuisibles, ont pu rester ouverts. Choix de société et choix politiques, tout simplement : le business, la finance sont « essentiels », la culture et le soin ne le sont pas. C’est le risque de voter pour des technocrates incompétents.
Si je remonte plus loin, quand j’étais gamin (et nul doute que ce ne se soit arrêté), ceux qui avaient le malheur d’être un peu plus instruits ou cultivés que la moyenne étaient rejetés, moqués ou harcelés par leurs petits camarades menés par les caïds n’aimant pas les « sales premiers de classe ». La barbarie et la bêtise crasse ont des arguments plus percutants sur le coup que la culture et l’intelligence… Et elles sont encore plus dévastatrices quand elles s’incarnent en cols blancs. Il suffit de regarder certains de nos politiques voulant jouer les intellectuels pour s’en rendre compte.

Pire encore, une vedette d’une émission de téléréalité a récemment déclaré que « Molière, c’est chiant »… Elle a le droit, bien sûr. Mais ce faisant, elle montre sa limite en tant que comédienne.
Il semblerait que les références contemporaines soient désormais un animateur vedette amateur du jeu du « kicékapété », des joueurs de jeux vidéo s’enregistrant en train de regarder des conneries autres que les leurs ou encore un duo de vidéastes grimaçants héritiers des Jackass de mes années estudiantines… Bon, de mon temps, c’étaient les Nuls, les Inconnus ou le Club Dorothée qui tenaient lieu de références. Est-ce que tout cela valait mieux ? Pas forcément. Toutefois, apprécier les Nuls ou les Inconnus requérait un certain nombre de références communes, et donc un peu de culture.

D’où une certaine inquiétude : la culture est considérée comme non essentielle, voire comme socialement inacceptable. Désormais, pour être bien dans notre société, il convient d’être ignorant, fanatique et ambitieux. Ou de faire des vidéos débiles à poster sur les réseaux sociaux et laisser s’exprimer ce que l’humain a de pire en lui.

Petit rappel historique (et désolé pour le Point Godwin) : Goebbels disait « quand j’entends le mot culture, je sors mon révolver ». Bon, maintenant, c’est un écrivaillon réactionnaire et haineux qui fait « de l’humour » en pointant une arme de guerre sur des journalistes pendant un salon réservé aux professionnels de l’armement et de la sécurité… Avec un peu de connaissance de l’histoire et un peu de culture, on a les moyens de réaliser qu’opposer une arme à la culture porte un nom : la barbarie.

Petit rappel utile: la menace est sanctionnée par l’article 222-17 du Code Pénal, qui dit clairement : « La menace de commettre un crime ou un délit contre les personnes dont la tentative est punissable est punie de six mois d’emprisonnement et de 7 500 euros d’amende lorsqu’elle est, soit réitérée, soit matérialisée par un écrit, une image ou tout autre objet. La peine est portée à trois ans d’emprisonnement et à 45 000 Euros d’amende s’il s’agit d’une menace de mort ».

Et moi, fidèle à mon Frère Pierre Dac, non content de signer Furax, je suis de ceux qui, lorsqu’ils entendent le mot révolver, sortent leur culture. Et vu la crise de folie collective qui nous attend en 2022, on va vraiment en avoir besoin, de la culture.

Je vous embrasse.

Ésotérisme : Découvrez la cuisine des sorcières avec Xenia Vetsera

De notre confrère Elle – par Camille Ordonneau

Qu’est-ce que la cuisine de sorcière ? Comment la pratiquer ? On a interrogé Xenia Vetsera, spécialiste de la « kitchen witchery », qui nous a livré ses secrets.

Sorcière et auteure du « Vivendier des sorcières » (Éditions Danaé, 2020), Xenia Vetsera a écrit l’un des premiers livres français sur la cuisine occulte.
C’est durant son adolescence que commence son intérêt pour l’occultisme. Elle effectue alors de nombreuses recherches sur le sujet, trouvant sa voie dans une pratique basée sur les rythmes de la nature et des saisons. « À une époque où tout est surmédiatisé, où l’on nous pousse à consommer toujours plus, il me semble important de me recentrer sur mon environnement, et conserver une certaine simplicité » confie-t-elle.
Depuis six ans, celle qui se définit comme une sorcière « solitaire » s’adonne à la cuisine ésotérique. Avec « Le Vivendier des sorcières », elle souhaite rendre cette pratique, jusqu’ici peu connue en France, plus accessible. C’est d’ailleurs dans le but de partager son savoir qu’elle a accepté de répondre à nos questions.

ELLE À TABLE. POUR COMMENCER, POUVEZ-VOUS NOUS EXPLIQUER CE QU’EST LA CUISINE DE SORCIÈRE ?

Xenia Vetsera. Tout d’abord, il faut savoir que le terme de cuisine de sorcière est une traduction de l’expression anglo-saxonne « kitchen witchery ». Personnellement, je préfère parler de cuisine occulte, car j’estime qu’il existe plusieurs facettes de cette pratique. En réalité, il ne s’agit pas uniquement de la préparation de plats, mais plutôt de « nourrir » le corps, d’en prendre soin de façon globale. Cela peut aussi passer par l’utilisation de crèmes, d’onguents et autres produits cosmétiques.
Plus concrètement, je considère la cuisine occulte comme étant une cuisine en conscience. J’entends par là qu’il s’agit, avant tout, de projeter une intention spirituelle dans ce que l’on va préparer. La partie « fabrication » n’est finalement que secondaire, elle sert surtout à la matérialiser, à créer un réceptacle.
Cette notion d’intention est d’ailleurs au cœur de nombreuses traditions ésotériques, notamment lorsque l’on prépare un rituel ou un filtre.

Des cuisiniers en train de cuire de la nourriture
Des cuisiniers en train de cuire de la nourriture

PEUT-ON PRATIQUER LA CUISINE OCCULTE SANS S’EN RENDRE COMPTE ?

XV. En réalité, beaucoup de personnes peuvent pratiquer la cuisine occulte sans le savoir. Je m’explique. Lorsque l’on cuisine un repas, pour soi ou son entourage, on y projette toujours une intention. Prenons l’exemple d’une mère de famille qui prépare une tarte aux pommes pour faire plaisir à ses enfants. Sans y penser, elle y place sa volonté de vouloir leur bonheur, la transmettant à ses enfants via cette tarte. Il se passe la même chose lorsque l’on réalise une soupe ou un soin pour une personne malade. Sans en être conscient, on transmet à la préparation notre volonté de sa guérison. Dans ces cas-là, on ne se rend pas forcément compte de l’action de notre volonté.
L’étape suivante consiste à prendre conscience de cette intention afin que cela soit réellement considéré comme de la cuisine magique.

IL N’EST DONC PAS NÉCESSAIRE D’ÊTRE EXPÉRIMENTÉ POUR SE LANCER DANS CETTE FORME D’ÉSOTÉRISME ?

XV. Je dirais que non. Dans l’univers de la sorcellerie, beaucoup de personnes cherchent à compliquer son apprentissage avec des règles à respecter. C’est d’ailleurs le cas pour certaines traditions ou écoles comme la Wicca qui est une véritable religion, avec des dogmes et des rituels.
En ce qui concerne la « magie » à titre personnel, je considère qu’il vaut mieux aller vers davantage de simplicité. D’ailleurs, si l’on remonte à l’époque de nos ancêtres, ces derniers ne disposaient pas de moyens illimités. De ce fait, la cuisine occulte prône un retour à l’authenticité et à la simplicité. Il se crée ainsi un rapport très personnel à la pratique, faisant que l’on n’a pas besoin d’être expérimenté pour y recourir.

L’IMPORTANT EST DE SE FIER À NOTRE INTUITION.

ON SUPPOSE QU’IL EXISTE, TOUT DE MÊME, QUELQUES PRÉCAUTIONS À PRENDRE.

XV. En ésotérisme, il est important de comprendre que l’on travaille avec des formes invisibles, que l’on ne peut pas contrôler. Il est absolument nécessaire de connaître les énergies avec lesquelles on souhaite entrer en contact. Certaines entités rejettent la viande par exemple, dans ce cas, il faut absolument s’abstenir de leur en offrir. En général, dans le cas où notre offrande est rejetée, on ressent une forme « d’absence » de l’entité. On peut également ressentir certains effets négatifs, comme une sorte de malaise. Dans ce cas, il vaut mieux retirer l’offrande et ne plus la réitérer.
Personnellement, j’évite aussi d’avoir recours à la cuisine occulte pour d’autres personnes, l’ésotérisme étant surtout une pratique personnelle. Néanmoins, la cuisine est fondamentalement liée à la notion de partage, c’est pourquoi je veille toujours à ce que mon intention soit pure.

VOUS PARLEZ D’INTENTIONS PURES, CELA VEUT-IL DIRE QU’IL EXISTE DE MAUVAISES INTENTIONS ?

XV. Cette question revêt presque une dimension philosophique. Une erreur assez fréquente quand on débute, est de poser une couleur sur la « magie » en considérant qu’il existe une « magie blanche » et une « magie noire ». En vérité c’est la nature de l’intention posée qui la transforme en quelque chose de bon ou de mauvais. De ce fait, il s’agirait plutôt de se demander si ce que l’on fait est juste et nécessaire.

NOUS VOILÀ AVERTIS. POUVEZ-VOUS MAINTENANT NOUS EXPLIQUER COMMENT SE PRATIQUE LA CUISINE OCCULTE ?

XV. Tout d’abord, la pratique ésotérique, en général, commence par l’action de préciser notre volonté. Il faut donc se demander pourquoi fait-on cela ? Quel est le but ? À qui est-ce destiné ? Cette étape doit se faire avant même que l’on décide ce que l’on va créer, ou cuisiner.
Une fois cela fait, on peut ensuite se demander quelle recette est la plus à même de matérialiser cette intention. Il n’y a pas vraiment de règle pour la choisir, l’important est de se fier à notre intuition.
Après l’été, on a tendance à dire que les énergies retournent à la terre, à prôner un retour à soi. Contrairement au printemps et à l’été, qui sont des périodes très actives, l’automne est propice à l’introspection. C’est pourquoi, on a tendance à privilégier des recettes réconfortantes comme les roulés à la cannelle, les pumpkin pie ou les chocolats chauds.

Extrait « Vivendier des sorcières », Xenia Vetsera, (Éditions Danaé, 2020)

Une fois que nous avons notre recette en tête, il faut ensuite sélectionner les ingrédients pour la réaliser. Ces aliments doivent non seulement coller à la recette, mais aussi à la saisonnalité.
Cette dernière caractéristique est fondamentale, car elle permet de renforcer l’ancrage, un principe qui se retrouve dans la plupart des traditions occultes. Il existe un effet un lien très fort entre notre environnement immédiat, la nature qui nous entoure et la sorcellerie. Ainsi, on préfère choisir des produits de saisons, locaux, pour favoriser notre conscience de cet environnement. Il est, en effet, plus simple de transmettre notre intention à des aliments s’ils nous sont déjà familiers, et que l’on sait cuisiner.

HORMIS LA SAISONNALITÉ, COMMENT CHOISISSEZ-VOUS VOS INGRÉDIENTS ?

XV. La sorcellerie associe souvent les aliments à des éléments, des vertus, des astres… C’est le principe des correspondances, même si personnellement, je n’y suis pas très attachée. Selon moi, la cuisine occulte est avant tout quelque chose de personnel. Les correspondances sont, de ce fait, des notions qui vont varier d’un auteur ou d’un pratiquant à l’autre. En revanche, je conseille à chacun·e de se renseigner sur les vertus médicinales des aliments, surtout si l’intention est centrée sur la guérison. Une fois cela fait, le mieux est de se poser face à l’ingrédient, puis de se demander ce que cela nous évoque, quel symbolisme nous lui attribuons.
Pour en revenir aux aliments que j’utilise en automne, mon choix se porte vers les courges, les citrouilles, les pommes, les poires… C’est aussi une saison durant laquelle j’utilise beaucoup d’épices comme la cannelle, la cardamome, le safran… dont les couleurs ne sont pas sans rappeler la flamboyance automnale.

QUE FAITES-VOUS UNE FOIS QUE VOUS AVEZ CHOISI VOS INGRÉDIENTS ?

XV. La prochaine étape consiste à charger les aliments avec notre intention. La manière la plus courante de procéder est de les placer un par un dans un bol, d’y apposer nos mains, puis de projeter notre volonté. En quelque sorte, on dit à l’ingrédient « Aujourd’hui, je t’utilise dans ce but ». Cette phase est essentielle en cuisine occulte, mais aussi dans toutes les formes de « magie ».

ON Y CROIT OU L’ON N’Y CROIT PAS

Vient alors la phase de réalisation de la recette, pendant laquelle il est primordial de garder notre intention à l’esprit. Si l’on reprend l’exemple de la guérison d’une personne, on peut par exemple se la représenter, une fois celle-ci guérie. L’important est de rassembler ses pensées autour de l’idée de la guérison. Il y a, bien sûr, une dimension suggestive, relevant de la foi. On y croit ou l’on n’y croit pas. De ce fait, il peut arriver que la « magie » ne fonctionne pas car l’on n’a pas assez confiance en notre pratique et nos gestes.
Ces derniers sont primordiaux car ils sont le moyen de transmettre notre intention. Ils diffèrent donc en fonction des personnes et de notre préparation. Certains vont, par exemple, remuer dans le sens des aiguilles d’une montre, car c’est un symbole permettant de canaliser les énergies positives. D’autres préféreront adresser des prières aux entités comme des divinités ou des fées auxquelles ils sont liés. Encore une fois, chacun procède en fonction de son intuition.
Une fois que la recette est terminée, il reste à effectuer l’offrande, c’est-à-dire, partager ce que l’on a préparé, l’offrir à quelqu’un ou à une divinité. Évidemment, l’esprit ne se nourrit pas d’aliments solides mais de leur essence. C’est pourquoi ce type d’offrande consiste à brûler une partie ce qui a été cuisiné, afin qu’elle soit symboliquement consommée par l’entité.
En fonction de notre pratique, on peut également l’enterrer afin de la rendre à la terre, le royaume des morts et de nos ancêtres.

JUSTEMENT, NOUS CÉLÉBRERONS BIENTÔT SAMAIN, AUSSI APPELÉ HALLOWEEN. QU’ALLEZ-VOUS PRÉPARER POUR CETTE OCCASION ?

XV. Effectivement, Samain arrive bientôt. Il s’agit d’un sabbat dédié aux ancêtres, durant lequel on va repenser aux personnes disparues. À cette occasion, nos intentions sont donc tournées vers nos proches mais également vers des ancêtres plus lointains, avec lesquels nous ressentons une connexion. Ainsi, je prépare chaque année des gâteaux du souvenir, afin de leur en faire offrande. Pour le coup, il n’existe pas de recette véritable, il s’agit plutôt de laisser son intuition s’exprimer. On peut donc y mettre ce que l’on veut. L’important est d’orienter toutes ses pensées vers ses ancêtres spirituels.

VOUS ÊTES VOUS-MÊMES AUTEURE D’UN LIVRE SUR LA CUISINE OCCULTE. AVEZ-VOUS D’AUTRES RESSOURCES COMPLÉMENTAIRES À NOUS CONSEILLER ?

XV. À ma connaissance, il existe peu de livres français sur le sujet hormis « Le Vivendier des sorcières » et « La Cuisine wiccane » de Scott Cunningham, sur le sujet des correspondances. En revanche, je peux conseiller aux lecteurs qui lisent l’anglais « The Hedgewitch Book of Days » de Mandy Mitchell qui possède, selon moi, la meilleure approche concernant la cuisine ésotérique. Pour les débutants, « The Book of Kitchen Witchery, de Cerridwen Greenleaf », est l’ouvrage qui me semble le plus adapté. Quant aux réseaux sociaux, je connais quelques influenceuses comme @coconvert (sur Instagram et Youtube) et thewitchhut_ qui traite de la pratique wiccane et de la cuisine de sorcière.

(La suite de l’article sur le site Elle)

halloween
halloween – Sorcière

Présence et vitalité des Mères Divines

David Frapet – Éditions du Cosmogone, 2021, 256 pages, 25 €

Présentation de l’éditeur :

David Frapet présente à ses lectrices et lecteurs de nombreuses figures de la Mère Divine déclinées dans de grandes traditions spirituelles, telles que Mahadevi ou Radha dans l’Hindouisme, Marie dans le Christianisme et l’Islam, Isis chez les anciens Égyptiens, la Shekina dans le judaïsme, ou bien encore Tara et Kwan-Yîn dans le bouddhisme.

Dans cet ouvrage très agréable et accessible au plus grand nombre, le Féminin Sacré est présenté comme une Voie Royale d’accès à la Connaissance en voyageant le long du Gange, dans l’Himalaya, sur les bords du Nil, ou bien encore à Lourdes et à Fatima. Dans la continuité de ses précédents ouvrages, l’auteur appuie ses développements sur de solides références théologiques et littéraires, qu’il renforce cette fois par des incursions remarquées dans le domaine de la psychanalyse.

Biographie de l’auteur :

Né en 1967, David Frapet est Docteur en Histoire des Institutions de l’Université Jean Moulin-Lyon III. Considéré comme un spécialiste en « religion comparée », il s’est ouvert à la théologie au cours de son cheminement spirituel, ainsi que lors de ses nombreux voyages en Inde, en Extrême Orient, dans le monde arabo-musulman et chrétien.

[NDLR : La préface est signée Christina Sergi, PhD, maître yoga et swami, auteure québécoise, formatrice, coach mieux être et alignement de l’âme qui résume sur le site du Cosmogone qui résume son avant-propos, très utile, ainsi : « Cet ouvrage est une invitation à revisiter toute la valeur et l’importance du féminin sacré, en tant que force évolutive et divine en Soi, que la tradition yogique nomme la shakti. Que nous soyons homme ou femme, la shakti est une force créatrice essentielle pour que la vie se déploie dans la manifestation de la beauté, de la force, du pouvoir de la création, et de la potentialité évolutive de l’être humain. La reconnaissance de cette force innée en soi est fondamentale pour revaloriser notre humanité et pour vivre notre expansion de conscience et l’expression de notre nature véritable et spirituelle. »

Deux grands chapitres constituent l’ouvrage. Le premier nous amène de la « Présence des Mères Divines dans les traditions d’Occident et du Moyen-Orient » nous retraçant ainsi les vies de la Grande Déesse-Mère, de Marie Notre-Dame, de Fâtima Az Zarhâ, etc.

Le second chapitre nous conduit à travers « L’Orient conjugué au féminin sacré ». À commencer par Mahadévî, la Grande Déesse désignant une forme apparente de l’Absolu lorsqu’elle est avec le célèbre dieu Shiva. Des illustrations couleurs enrichissent le texte.

Nous devons notamment à David Frapet Exotérisme et ésotérisme dans la tradition primordiale (Éd. du Cosmogone, 2014) – recension sur https://www.glnf.fr/article.php?id=8544.

(VIDEO) Découverte du Kybalion

2

Le Kybalion : Étude sur la philosophie hermétique de l’ancienne Égypte et de l’ancienne Grèce est un livre ésotérique qui veut transmettre l’enseignement d’Hermès Trismégiste. Il est publié anonymement en 1908 par un groupe qui se fait appeler « Trois Initiés ».

C’est en quelque sorte un développement de la Table d’émeraude, texte hermétique très court, composé d’une douzaine de formules allégoriques et obscures.

Le Kybalion est publié en décembre 1908, désormais dans le domaine public, on le trouve sur Internet. Le livre prétend être basé sur l’ancien hermétisme, bien que de nombreuses idées qu’il défend soient issues de concepts relativement modernes du mouvement de la Nouvelle Pensée.

Les sept principes

Le livre consacre un chapitre à chacun des sept « principes », ou axiomes.

Principe de mentalisme

Le principe de mentalisme explique que « le Tout est esprit ; l’univers est mental. »

Principe de correspondance

Le principe de correspondance implique l’idée qu’il y a « un rapport constant entre les lois et les phénomènes des divers plans de l’être et de la vie. » « Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas ; ce qui est en bas est comme ce qui est en haut », citation très bien connue de la table d’émeraude écrite par Hermès Trismégiste qui aurait fondé les principes de l’alchimie. Ce principe établit qu’il existe une harmonie, une entente et une correspondance entre ces différents plans d’existence qui se déclinent aux niveaux physique, mental et spirituel.

Principe de vibration

« Le principe de vibration implique la vérité que le mouvement se manifeste partout dans l’univers, que rien n’est à l’état de repos, que tout se remue, vibre et tourne en rond. » Ce principe explique que « les différences existantes entre les diverses manifestations de la matière, l’énergie, l’âme et même l’esprit, sont la conséquence d’une proportion inégale de vibrations […] ; plus grande est la vibration plus haute est la position sur l’échelle. » Ainsi, Le Tout serait à un niveau infini de vibration, pratiquement en repos « de même qu’une roue qui tourne avec grande rapidité parait arrêtée ».

La transmutation mentale est décrite comme étant l’application pratique de ce principe. Transformer un état mental en un autre consiste à changer son niveau de vibration. Certains y arriveront par un effort de volonté, mais le faire de façon délibérée et consciente créera un état plus stable et donc plus souhaitable.

Principe de polarité

Le principe de polarité implique l’idée que « tout est double », « tout a deux pôles », « tout a deux extrêmes ».« La thèse et l’anti-thèse sont identiques en nature, mais différentes en degrés ». Tout paradoxe peut être concilié car ce qui semble opposé n’est en fait qu’une autre partie d’une même échelle. Le chaud et le froid n’ont pas de définition absolue et n’existent que l’un par rapport à l’autre. Le froid peut bruler comme le chaud. De même on a vu souvent la haine se changer en amour ou le contraire. Les extrêmes se touchent et se confondent.

Principe de rythme

Le principe de rythme implique l’idée qu’il se manifeste dans toute chose un mouvement mesuré d’allée et venue, un flux et un reflux, un balancement en avant et en arrière, quelque chose de semblable au mouvement du pendule. Le principe du rythme se relie étroitement au principe de polarité. Le rythme se manifeste entre les deux pôles dont le principe de polarité a montré l’existence. Cela ne veut pas dire cependant que le pendule du rythme oscille jusqu’à l’extrémité des pôles ; cela n’arrive que très rarement ; en fait il est difficile dans la majorité des cas d’établir la place des pôles extrêmes.

Principe de cause et d’effet

Le principe de cause et d’effet implique le fait qu’il existe une causalité pour tout effet produit et un effet pour toute cause. Il explique que : « tout arrive conformément à la loi » ; que « jamais rien n’arrive fortuitement » ; que le hasard n’existe pas. « Le hasard (ou la chance) n’est que le nom donné à la loi méconnue ». Ce principe est développé dans le chapitre consacré à la causalité.

Principe de genre

Le principe de genre implique que le genre existe en tout ; le masculin et le féminin sont constamment en action. Les auteurs nous disent que le mot genre a une signification plus large et plus générale que le mot « sexe ». Le sexe est simplement une manifestation du genre dans le plan physique. Le principe de genre se manifeste en masculin ou féminin dans tous les plans du réel.

Le genre mental est décrit dans le chapitre XIV comme un concept hermétique relié au principe masculin et féminin. Cela n’a pas de rapport avec le genre physique de quelqu’un, ni n’implique que quelqu’un d’un certain genre sexuel soit nécessairement du même genre mental. De plus, il explique que les deux genres coexistent en chacun de nous, comme dans le principe chinois du yin et du yang, manifestés en conscient/inconscient, je/moi. Idéalement les deux genres s’équilibrent parfaitement l’un l’autre.

Le Kybalion insiste sur le fait que le genre existe sur tous les plans de l’existence, physique, mental et spirituel, et représente différents aspects dans les différents plans. Le principe féminin tend constamment à recevoir des impressions, tandis que le principe masculin tend à les donner et à les exprimer. Le principe féminin travaille à engendrer des idées nouvelles ; il assume le travail de l’imagination. Le principe masculin se contente d’assumer le travail de la volonté, dans ses diverses phases.

Il est dit qu’un équilibre doit être trouvé entre ces deux forces. Sans le féminin, le masculin agit sans retenue, sans ordre ou raison, ce qui n’engendre que le chaos. De l’autre côté, le féminin seul se répète sans cesse et n’arrive finalement à rien faire et s’achève dans la stagnation. Lorsque féminin et le masculin travaillent de concert, c’est dans une pensée agissante qui amène la réussite.

Auteurs

Les « Trois Initiés » qui signent Le Kybalion ont choisi de rester anonymes. Le résultat en est bien sûr que de nombreuses spéculations circulent sur l’identité du ou des véritables auteurs du livre.

La supposition la plus répandue est que Le Kybalion a été écrit par William Walker Atkinson, seul ou avec d’autres plumes. Atkinson était connu pour faire usage de nombreux pseudonymes, et pour auto-produire ses travaux. Il était aussi propriétaire de la « Yogi Publication Society of Chicago », qui publia Le Kybalion sur son sol natal. Parmi les premières publication d’Atkinson sous pseudonymes ou anonymes étaient une série de livres intitulée The Arcane Teachings, avec lequel Le Kybalion trouve de nombreuses similitudes. Le Kybalion présente sept « principes hermétiques » quand The Arcane Teachings examine sept « lois des arcanes », Le Kybalion prétend être l’éclairage d’un ancien texte hermétique du même nom mais jamais publié, The Arcane Teachings prétend révéler la sagesse d’un ancien parchemin d’aphorismes occultes, et les deux livres décrivent trois « grands plans » de réalité qui sont plus loin divisé en sept plans inférieurs. Les deux livres décrivent trois des plans inférieurs comme ayant le même rapport avec les quatre autres plans que les touches noires avec les touches blanches d’un piano, et habités par des esprits élémentaires. Les deux livres décrivent le processus de l’« alchimie mentale » en détail, et quasiment dans un consensus parfait. Il y a encore bien d’autres similitudes, et il y a fort à parier que The Arcane Teachings fut, pour Atkinson, le premier jet de ce qui serait plus tard Le Kybalion.

Une théorie fréquente est qu’Atkinson aurait coécrit le livre avec Paul Foster Case et Michael Whitty. Cette théorie est souvent défendue par les membres du Builders of the Adytum (B.O.T.A.), école de mystère fondée plus tard par Case, même si le groupe ne le soutient pas publiquement. En fait, cette histoire semble avoir débuté avec un groupe séparatiste du B.O.T.A., La Fraternité de la Lumière Cachée1.

Beaucoup d’encre a coulé sur le fait que Paul Foster Case ait été franc-maçon et que l’éditeur du Kybalion, la Yogi Publication Society, a inscrit pour adresse : « Temple Maçonnique, Chicago, IL » sur la deuxième de couverture. Le « Temple Maçonnique » de Chicago, le premier gratte-ciel de la ville, hébergeait des douzaines de commerces et de petites entreprises sans aucune affiliation à la franc-maçonnerie. Le bâtiment aura été nommé par en l’honneur de la loge maçonnique qui avait financé la plupart de sa construction et se réunissait dans les derniers étages.

On peut citer d’autre noms d’auteurs (ou coauteurs) présumés à l’écriture du Kybalion, comprenant Harriet Case (l’épouse de Paul Foster Case à cette époque), Ann Davies (qui succéda à Paul Foster Case à la tête du B.O.T.A.), Mabel Collins (écrivain du mouvement Théosophique), Claude Bragdon, un architecte théosophiste et auteur de la « géométrie mystique »), et Claude Alexander (un magicien de cabaret bien connu, mentaliste, pratiquant de la cristallomancie, et auteur de la Nouvelle Pensée). Quoi qu’il en soit, sachant la plume prolifique d’Atkinson sous près d’une douzaine de pseudonymes, on peut débattre à l’infini de la nécessité qu’il aurait pu avoir de cosigner ou non ce livre.

Les Sept Livres de l’archidoxe magique

Paracelse – Éditions Alliance Magique, Coll. Les Incontournables de l’ésotérisme, 2021, 152 p., 15 €

Présentation de l’éditeur :

Certains n’hésitent pas à faire de Paracelse le précurseur de bien des sciences modernes et l’un des plus grands contributeurs à la rénovation de la médecine et des principes analogiques à la renaissance, tandis que d’autres voient en lui, pour les uns un médiocre imitateur des anciens, pour les autres un fou ignorant et prétentieux. Comment expliquer cette contradiction ? Pourquoi cette polémique renaissant toujours, ce brouillard enveloppant l’étrange figure de ce célèbre médecin ?

C’est que Paracelse, comme beaucoup de mystiques, sentait les choses plus qu’il ne les pensait. Il essayait de les exprimer avec les termes parfois nouveaux ou détournés de leur acception habituelle, afin de transmettre à son tour à ceux qui l’écoutaient les évidences qui l’avaient lui-même illuminé. En vérité, la philosophie de Paracelse se trouve beaucoup plus élevée qu’on a bien voulu le croire et le prétendre, et trouve sa source dans l’une des plus importantes clés de l’ésotérisme : le pouvoir de l’analogie.

Véritable grimoire n’ayant rien à envier aux clavicules les plus connus, l’étudiant suivant le chemin d’Hermès trouvera surtout dans les Sept Livres de l’Archidoxe Magique, au milieu de beaucoup d’obscurités voulues ou inévitables, les grandes et fécondes vérités qu’il mérite et qui lui sont destinées pour avancer dans son cheminement.

Biographie de l’auteur :

Portrait présumé de Paracelse (1493-1541). Copie anonyme du XVIIe siècle, d’après un original perdu de Quentin Metsys, huile sur bois, musée du Louvre, Paris.

Paracelse ou Paracelsus, dont le nom d’origine est Philippus Theophrastus Aureolus Bombast von Hohenheim, né en 1493 à Einsiedeln (en Suisse centrale) et mort le 24 septembre 1541 à Salzbourg, est un médecin, philosophe et alchimiste, mais aussi théologien laïc suisse, d’expression allemande (de dialecte alémanique).

[NDLR : Voici ce qu’écrit Ali Mazaheri du Centre national de la recherche scientifique de Paris en introduction de son article intitulé « Paracelse alchimiste » (Notes critiques et positives dans « Annales », Année 1956, 11-2, p. 183-193) : « D’un commun accord, les historiographes des sciences nous présentent Paracelse (1493-1541) comme le fondateur de la pharmacologie moderne. Dans les pays protestants — Allemagne et Suisse, Angleterre et États-Unis — il y a eu au XVIe et au XVIIe siècle un fort courant de mysticisme scientifique se réclamant de Paracelse. Au XVIIIe et dans la première moitié du XIXe, la science devenant de moins en moins mystique, Paracelse fut presque entièrement oublié. Mais voici qu’à la fin du XIXe siècle un nouveau courant mystique — le nationalisme allemand qui cherchait à faire revivre le « passé germanique » — remit Paracelse à la mode… »

Paracelse fut un médecin-chirurgien innovateur en thérapeutique, un philosophe de la nature concevant les phénomènes naturels comme des processus alchimiques de transformation, un théoricien des forces surnaturelles et un rebelle s’en prenant parfois avec virulence aux institutions et aux traditions. Il pense les phénomènes naturels comme des processus alchimiques de transformation, de séparation et de purification (de distillation par le feu). Sur ce modèle, il utilise l’alchimie pour préparer les remèdes. La transmutation des métaux pour produire de l’or, ne l’intéresse pas.

Cet ouvrage aidera à mieux le connaître…

Après les éditions Bussière, en janvier 1990, et Clé d’Or Éditions, en novembre 2015, nous assistons à la réimpression de très belle qualité dans cette nouvelle collection « Les Incontournables de l’ésotérisme » des éditions Alliance Magique de ce très curieux, mais très passionnant ouvrage qui contient des secrets et des talismans précieux contre diverses maladies, pour l’amour, la réussite en affaires, la confusion des ennemis, etc.

L’ouvrage est précédé d’une introduction et d’une préface du docteur Marc Haven.

Pour mémoire, Emmanuel Marc Henry Lalande (1868-1926), dit Marc Haven, devient membre du Conseil Suprême de l’Ordre Kabbalistique de la Rose Croix (OKRC) dans lequel il est reçu Maître kabbaliste en 1893 par Papus (1865-1916) médecin et occultiste français, cofondateur de l’Ordre Martiniste avec Augustin Chaboseau et Stanislas de Guaita (1861-1897) poète et occultiste, cofondateur avec Sar Mérodack Joséphin Peladan (1858-1918), un des pseudonymes de Joseph-Aimé Péladan, écrivain, critique d’art et occultiste, de l’OKRC. Supérieur Inconnu dans l’Ordre Martiniste, Marc Haven remplace Maurice Barrès (1862-1923) au sein de son Suprême Conseil (qui comptait symboliquement douze membres). Il est aussi auteur de plusieurs livres dont « Le Maître Inconnu, Cagliostro » ou encore « Le Tarot l’alphabet hébraïque et les nombres ».

L’ouvrage comprend cent gravures et tableaux dans le texte, huit planches et un portrait de Paracelse avant de débuter avec une biographie dudit médecin.

La question peut se poser de savoir comment définir le terme d’archidoxe. Pour certains, la réponse peut se trouver dans les « Mystères Suprêmes de la Nature » qui comprend « La Guérison Magique, Sympathique, et Antipathique des blessures et maladies. Les Mystères des douze Signes du Zodiaque aussi connu sous le nom de l’Archidoxe Magique ». Cet « Archidoxe magique (Archidoxis magica, vers 1569) en sept livres dont Karl Sudhoff (1853-1938), historien de la médecine allemande, disait qu’il s’agissait d’un traité faussement attribué à Paracelse.

Le sept livres se présentent de la façon suivante :

Livre I : Archidoxe magique de Ph. Th. Paracelse, médecin et philosophe ;

Livre II : Des sceaux des douze signes du zodiaque et de secrets qu’ils renferment ;

Livre III : Des rats ;

Livre IV : De la transmutation des métaux et des époques ;

Livre V : De la constellation du miroir ;

Livre VI : De l’alliance des métaux ;

Livre VII : Des sceaux des planètes.]

La « Progressivité » n’est en rien progressiste.

En des époques — la postmodernité est du nombre — où prévaut le clair-obscur de l’existence, alors renaît le goût des sensations de l’âme. Donc, celui du mystère. Une phrase de Balzac, dans son roman Louis Lambert,pourrait nous aider à comprendre cela : « Abyssus abyssum —Notre esprit est un abîme qui se plaît dans les abîmes », ce qui ne manque pas de réveiller le désir de ces choses cachées qui sommeille en chacun d’entre nous.

L’impératif des Lumières, dont la dynamique fut performative et, en son temps, salutaire, ne semble plus de mise. Il engendre l’idéologie du contrôle, celle de « Big Brother ». D’où, en compensation, d’une manière diffuse, l’appétence pour ce qui est caché, voilé. Ne sont-elles pas belles, ces fleurs en boutons dont on attend l’efflorescence ? Et dans l’amour, les plus doux aveux ne se font-ils pas dans le secret ? Les choses cachées ne manquent pas d’attrait. « Oh nuit, comme il est doux ton mystère. » Et le mystère, je le redirai, est cela même qui unit des initiés entre eux.

Allons plus loin. L’indéniable apport de la psychanalyse, dont Freud a jeté les bases, et celui de la psychologie des profondeurs que l’on doit à Jung repose, justement, sur la nécessité de prendre en compte, à côté de la pure raison, ce non rationnel à l’œuvre dans la vie individuelle et collective. Ce qui apparaît de l’iceberg n’étant qu’une toute petite partie d’un ensemble plus vaste.

L’instant obscur (E.Bloch), la part maudite (G.Bataille), le rôle de l’ombre. Voilà ce qu’est le secret maçonnique. Ce dont la maçonnerie de tradition recherche, toujours et à nouveau l’arcane , et qui est au cœur même de l’inconscient collectif contemporain. C’est ce que mon maître Gilbert Durand nommait le « régine nocturne de l’imaginaire » . Il est frappant de voir combien l’exigence intellectuelle du moment est, totalement, indifférente aux certitudes proposées par les grands systèmes élaborés lors de la modernité. Comme l’a rappelé le philosophe Jean-François Lyotard, la postmodernité repose sur  « la fin des grands récits de référence ».

Et du coup, l’on revient, empiriquement, au rôle que joue l’initiation dans la nécessaire socialisation des énergies juvéniles. À l’importance de l’émotionnel, c’est-à-dire de la raison sensible, dans la construction personnelle et collective. Ce que la philosophie progressive dont la maçonnerie a gardé le secret résume magistralement.

Progressivité : la vérité n’est pas donnée une fois pour toutes. Elle est relative, c’est-à-dire vecteur de mise en relation : avec les autres et le monde. Comme le rappelle Martin Heidegger tout au long de son œuvre, elle est dévoilement momentané, jamais achevé, toujours à refaire. Au plus près de son étymologie grecque, « a-létheia », elle ôte le voile. Mais étant entendu qu’il n’y a dévoilement que parce qu’existe le retrait, ce qui est caché !

(VIDEO) Au cœur de l’histoire – Les francs maçons sous l’Occupation par Franck Ferrand

« Les francs-maçons sous l’Occupation. Entre résistance et collaboration », c’est le titre du nouvel ouvrage d’Emmanuel Pierrat. Il est l’invité de Franck Ferrand cet après-midi.

Parmi les femmes et les hommes persécutés par la police de Vichy et la Gestapo, les francs-maçons figurent en bonne place : 64 000 furent fichés ; 3000 fonctionnaires perdirent leur emploi et plus d’un millier furent assassinés par les Allemands. Nombre de francs-maçons furent résistants et beaucoup le payèrent de leur vie. Quelques-uns s’engagèrent aux côtés du maréchal Pétain, d’autres adoptèrent une attitude plus ambiguë.

De Jean Zay à Pierre Brossolette en passant par Bernard Faÿ ou Pierre Laval sans oublier Otto Abetz, onze portraits passionnants, qui sont autant de destinées particulières, étayent les propos d’Emmanuel Pierrat et jettent sur cette sombre période un éclairage inhabituel.

Emmanuel Pierrat, avocat et écrivain, est conservateur du musée du Barreau à Paris. Il a publié de nombreux livres à caractère historique sur la censure, les mœurs, la justice et la franc-maçonnerie.