« Les francs-maçons sous l’Occupation. Entre résistance et collaboration », c’est le titre du nouvel ouvrage d’Emmanuel Pierrat. Il est l’invité de Franck Ferrand cet après-midi.
Parmi les femmes et les hommes persécutés par la police de Vichy et la Gestapo, les francs-maçons figurent en bonne place : 64 000 furent fichés ; 3000 fonctionnaires perdirent leur emploi et plus d’un millier furent assassinés par les Allemands. Nombre de francs-maçons furent résistants et beaucoup le payèrent de leur vie. Quelques-uns s’engagèrent aux côtés du maréchal Pétain, d’autres adoptèrent une attitude plus ambiguë.
De Jean Zay à Pierre Brossolette en passant par Bernard Faÿ ou Pierre Laval sans oublier Otto Abetz, onze portraits passionnants, qui sont autant de destinées particulières, étayent les propos d’Emmanuel Pierrat et jettent sur cette sombre période un éclairage inhabituel.
Emmanuel Pierrat, avocat et écrivain, est conservateur du musée du Barreau à Paris. Il a publié de nombreux livres à caractère historique sur la censure, les mœurs, la justice et la franc-maçonnerie.
De notre confrère vénézuélien El Nacional – Par Mario Munera Muñoz PGM
La franc-maçonnerie est l’une des institutions les plus persécutées, critiquées, avec des qualifications tout à fait déshonorantes ; même les religions l’attaquent avec des appellations sataniques. Il y a pourtant beaucoup d’ignorance par rapport à cela.
La religion catholique, à laquelle je rends hommage, dans laquelle j’ai grandi sous le manteau de leurs croyances. Quand j’étais petit, il y avait le Catéchisme du Père Astete, qui était enseigné dans les cours de religion de l’école, dans celui-ci l’une des questions était : Quels sont les ennemis de l’Église ?
La réponse qui résonne encore malgré mes soixante-treize ans à mes oreilles : « La franc-maçonnerie et le communisme »
C’est logique, dans mon environnement social de l’époque, on ne savait vraiment pas ce qu’était la franc-maçonnerie, à la différence de la connaissance du communisme. Le communisme est opposé aux religions à cause des déclarations de son créateur, qui se lit comme ceci : « La religion est le soupir de la créature opprimée, le cœur d’un monde découragé, l’âme d’un état sans âme. C’est l’opium des peuples. L’abolition de la religion comme bonheur illusoire des peuples est l’exigence de leur bonheur réel » (Karl Marx), qui soutenait dans sa philosophie que la religion est un instrument de domination pour contrôler le peuple, alléger ses maux par des promesses d’un avenir illusoire. le bonheur et la vie éternelle, et a utilisé le terme « opium » comme métaphore, une substance engourdissante qui empêche une personne de penser, de réfléchir et de prendre des décisions.
La franc-maçonnerie n’est pas anticléricale, elle ne persécute pas l’Église, elle ne la considère pas non plus comme son ennemie, en particulier l’Église catholique.
La franc-maçonnerie considère qu’il existe deux modes de transmission du savoir : ésotérique et exotérique. Les religions en général transmettent le savoir de manière exotérique, et très sommairement. Il est difficile de trouver un adepte qui explique pourquoi il pratique sa croyance religieuse, qui en comprenne ce que signifient les symboles qui la représentent. Pour être adepte d’une religion, il suffit de passer par le sacrement du baptême, qui est reçu peu de temps après la naissance. Dans certains établissements d’enseignement évoquent le sujet de la religion, ils expliquent certains aspects et bases primaires de la pratique religieuse qui sont basés sur la « Sainte Bible ». Pour la compréhension : la religion catholique, l’orthodoxe et ont créé l’anglicane, partagent un rite vraiment très profond et unique : à la Sainte Messe, l’Eucharistie, que se passe-t-il à ce moment-là, avec l’Ostie et le vin, la transsubstantiation est impressionnante.
La Franc-Maçonnerie est « ésotérique », ses enseignements sont transmis à des personnes « qualifiées » pour les comprendre et ce processus commence par « l’Initiation ».
Nous, les Maçons, ne sommes pas anti-religieux, nous respectons toutes les croyances, ce n’est pas nous qui sommes intolérants, nous respectons chaque chemin qui conduit l’être humain vers la Lumière et la Vérité. Quiconque est adepte d’une croyance religieuse, c’est son chemin à la recherche de la Vérité, c’est son « Processus ». Il n’y a personne à blâmer pour être né dans une croyance religieuse : bouddhiste, juif, catholique, orthodoxe, évangélique, anglican, hindou, islam et bien d’autres, ils ont tous un objectif : le chemin de la lumière. La franc-maçonnerie n’est pas une religion, c’est un chemin initiatique, c’est un chemin spirituel.
Pourquoi ne sommes-nous pas religion ? Chaque religion a des « Dogmes », un « Livre Sacré » et surtout des personnes spécialisées pour diriger la pratique du rite et ses enseignements, tels que prêtres, pasteurs, imams, rabbins etc. La franc-maçonnerie accueille dans ses rangs des personnes de toutes sortes de croyances religieuses. Cela n’est pas permis en Franc-Maçonnerie : le « fanatisme », car il voile la compréhension de tout enseignement initiatique. Pour entrer dans la franc-maçonnerie, vous devez avoir au moins 21 ans et passer par un processus d’initiation, c’est pourquoi on l’appelle initiation.
Les enseignements spirituels sont permis grâce aux « symboles », qui sont compris au fur et à mesure que le voile est levé devant vos yeux, vous ouvrez votre conscience, sous la direction d’un maître maçon. Son étude est individuelle et l’interprétation et la compréhension sont personnelles, car tout dépend du niveau de votre état de conscience et de son processus. Les enseignements vous donnent une meilleure connaissance et compréhension de la croyance religieuse que vous pratiquez et si vous changez d’avis à propos de votre propre croyance religieuse, c’est en raison de votre propre évolution spirituelle, et non à cause de la franc-maçonnerie.
Dans les réunions maçonniques, il est interdit de traiter de sujets religieux et politiques, afin de ne pas blesser les susceptibilités, donc ni le prosélytisme politique ni religieux ne sont autorisés. C’est une affirmation sommaire pour expliquer que nous ne persécutons aucune institution, ni religieuse ni politique, donc je ne comprends pas pourquoi l’Église nous exècre. Un maçon est un enquêteur, il se fonde sur la raison ; le Maçon ne croit pas, le Maçon comprend. pas par la franc-maçonnerie.
Dans les réunions maçonniques, il est interdit de traiter de sujets religieux et politiques, afin de ne pas blesser les susceptibilités, donc ni le prosélytisme politique ni religieux n’est autorisé. Il s’agit d’une analyse sommaire pour impliquer que nous ne persécutons aucune institution, ni religieuse ni politique, donc je ne comprends pas pourquoi l’Église nous exècre.
le maçon est un chercheur, il se fonde sur la raison ; Le Maçon ne croit pas, le maçon comprend.
Papus – Éditions Alliance Magique, Coll. Les Incontournables de l’ésotérisme, 2021, 98 pages, 12 €
Présentation de l’éditeur :
Il est indispensable pour bien comprendre les enseignements occultes, d’avoir des notions claires de la Science des Astres ou Astrosophie, telle que la comprenaient les Anciens. Cette connaissance est fort utile pour saisir les travaux des Astrologues contemporains qui négligent souvent de rappeler des données élémentaires qu’ils supposent connues de tous les lecteurs.
Voilà pourquoi Papus écrivit ce court ouvrage incontournable afin de permettre aux débutants comme à tous les chercheurs qui souhaitent se plonger plus intensément dans l’océan de connaissances occultes et astrologiques d’acquérir rapidement les notions nécessaires (ou plus subtiles) pour l’étude et la maîtrise des sciences.
La biographie de l’auteur :
Gérard Anaclet Vincent Encausse (1865-1916), dit Papus, est un médecin et occultiste français, cofondateur de l’Ordre Martiniste avec Augustin Chaboseau. Il a été une des figures pittoresques et hautes en couleur de la Belle Époque. Il s’est défendu d’être un thaumaturge ou un inspiré et s’est présenté comme un savant, un expérimentateur.
Avant même de terminer ses études, dès 1886 environ, il se donne pour tâche de lutter contre le scientisme de l’époque en diffusant une doctrine synthétisant divers aspects de l’ésotérisme occidental d’alors, représenté par le chimiste Louis Lucas, le mathématicien Wronski, l’alchimiste Cyliani, le pythagoricien Lacuria, le magnétiseur Hector Durville, Antoine Fabre d’Olivet, Alexandre Saint-Yves d’Alveydre. Encausse se fait appeler Papus d’après le nom d’un esprit du Nuctaméron, attribué à Apollonius de Tyane. La pensée de Louis-Claude de Saint-Martin a laissé sur lui une trace profonde à partir de 1889 environ, peu après sa rupture (1890) avec la Société Théosophique de Mme Blavatsky.
[NDLR : Étymologiquement parlant, astrosophie, du grec ancien ἄστρον, astron (« astre ») et σοφία, sophía (« sagesse »), signifie la connaissance des astres. Papus a laissé une œuvre littéraire considérable de cent-soixante ouvrages, almanachs, revues et articles. Il fut même surnommé le « Balzac de l’occultisme » – cf. Philippe Encausse, Docteur en médecine et fils de Gérard Encausse dans son livre « Papus » (Paris, Belfond, 1979). Afin de bien comprendre les enseignements occultes et d’avoir des notions claires de la science des astres, telle que la comprenaient les Anciens, cet opuscule reste indispensable.
Le sous-titre nous éclaire quant à la colonne vertébrale de ce livre. Il nous précise : « Astrologie, astronomie, hermétisme astral. Cours professé à l’École de sciences hermétiques (1er trimestre 1910). Il est vrai que la première édition paraît en 1910 aux Publications de l’École Hermétique sise à Paris VIe, 15 rue Séguier. Des connaissances fort utiles pour le lecteur notamment pour appréhender les travaux des astrologues d’alors…
Sommaire des « Premiers éléments d’astrosophie »
Nous y trouvons une courte biographie de Papus, puis 19 chapitres enrichis d’illustrations en N&B.
Le groupe éditorial Alliance Magique
Dignes descendantes de la boutique ésotérique du même nom qui œuvra entre 2004 et 2011, les éditions Alliance Magiques sont reconnues pour leur sérieux, leur éthique et leur volonté de faire bouger les choses dans un milieu ésotérique trop souvent gangréné par la paresse intellectuelle, l’avidité et le charlatanisme.
Soucieux d’éviter le double écueil des propos hermétiques et des livres de simple vulgarisation, nous avons depuis nos débuts la volonté avouée d’accorder toute son importance à la qualité des ouvrages publiés. Nous privilégions autant la qualité de l’écrit que la qualité du contenu. Les textes doivent être clairs, intelligibles par tous, sans pour autant tomber dans une vulgarisation à but purement commercial qui n’a, de notre point de vue, pas de sens dans notre milieu.
De même que Sénèque disait que « la parole reflète l’âme », l’écrit est bien souvent le reflet de l’auteur et de sa manière de concevoir le monde ; c’est pourquoi nous sélectionnons de façon drastique les nouveaux auteurs, en fonction de la pertinence de leurs points de vue, de leur volonté de contribution à l’amélioration de l’ésotérisme francophone et bien entendu de la valeur intellectuelle de leurs écrits.
Publier des ouvrages de qualité pour un public qui cherche à se plonger sainement dans les mystères que recèlent notre monde tout en prenant plaisir à le faire, voilà notre marque de fabrique.
Certains voient un symbole illuminati dans le film Disney « Les Sorcières d’Halloween 2 ».
À vous de juger…
« Les Sorcières d’Halloween 2 » est un téléfilm américain de la collection des Disney Channel Original Movie réalisé par Mary Lambert et diffusé en 2001. La première diffusion de cette série date de 1998. Le synopsis des Sorcières d’Halloween (Halloweentown) nous faisait vivre les aventures de Aggie Cromwell, une excentrique et puissante sorcière, qui quittait son effrayante et merveilleuse cité d’Halloween pour le monde des mortels dans le but unique de demander à sa fille Gwen et à ses petits-enfants de l’aider à sauver sa ville des sinistres forces du mal qui tentaient de s’en emparer.
Mais, plus sérieusement, Halloween, d’où ça vient ?
À l’origine, une fête celtique
La fête celtique de Samain, dont les origines remontent à plus de 2500 ans, est considérée comme l’ancêtre d’Halloween. Cette fête célébrait la fin de l’année et l’entrée dans la nouvelle année. Les Celtes pensaient que, durant la nuit de Samain, les frontières entre le monde des morts et celui des vivants étaient ouvertes et que les esprits venaient rendre visite aux vivants. La fête de Samain, célébrée en Irlande et en Écosse, a progressivement été supplantée par la Toussaint introduite le 1er novembre par l’Église catholique aux environs du VIIIe siècle.
Calendrier dit de Coligny présentant une inscription du mois gaulois SAMON [IOS].
Une fête exportée aux États-Unis par les Irlandais au XIXe siècle
Ce n’est qu’au milieu du XIXe siècle que la fête d’Halloween devint la fête que l’on connaît aujourd’hui. À cette époque, les migrants irlandais et écossais s’installent sur le nouveau continent pour fuir la Grande famine en Irlande, et apportent avec eux leurs contes et leurs légendes. Depuis lors, Halloween est fêtée aux États-Unis, au Canada, en Australie, en Irlande, et en Grande-Bretagne. Traditionnellement, le soir d’Halloween, les enfants portent des déguisements qui font peur comme de zombies ou de sorcières. Ils sonnent aux portes de leur quartier en demandant des bonbons avec la formule : Trick or Treat ! (en Français : Farce ou friandises). À l’origine, les enfants ainsi déguisés symbolisent les âmes des morts qui venaient rendre visite aux vivants durant la nuit du Samain celtique. Le nom « Halloween » est une altération de All Hallows Eve qui signifie « le soir de tous les saints ».
Pourquoi se déguise-ton à Halloween ?
Cette tradition viendrait de nos ancêtres Celtes. Le soir d’Halloween, ils pensaient alors que les portes du monde des vivants étaient ouvertes et que toutes les âmes pouvaient venir hanter les vivants. Donc pour les éloigner, on tentait de leur faire peur en portant des costumes effrayants. Mais ce n’est pas la seule explication. Certains celtes se déguisaient pour se faire passer eux-mêmes pour de méchants monstres. Ainsi déguisés, ils évitaient les mauvaises rencontres !
Avant la citrouille, il y avait le navet !
Citrouille géante d’Halloween
Aujourd’hui, le symbole d’Halloween est la citrouille, mais ça n’a pas toujours été le cas. Ce légume est une référence à la légende irlandaise de Jack à la lanterne (Jack-O’-Lantern). Selon la légende, Jack, personnage ivrogne paresseux, défie le diable. À sa mort, ni le paradis ni l’enfer ne veulent l’accueillir. Jack est condamné à errer éternellement dans l’obscurité en s’éclairant d’une bougie plantée dans un navet évidé. Jack réapparaît chaque année, le jour de sa mort, à Halloween. Avec les années, le navet a progressivement été remplacé par une citrouille plus large et plus facile à sculpter. En France, la fête d’Halloween n’apparaît qu’à la fin des années 1990, mais elle ne parvient pas à s’implanter comme outre-Atlantique, notamment parce qu’elle est jugée trop commerciale par ses détracteurs.
Sans oublier le célèbre dicton d’Halloween : « Si trouille il y a, les potes iront. »
De notre confrère sevilla.abc.es – Par Francisco J. Vazquez
Construit au milieu du XIXe siècle, il présente de nombreux symboles de la franc-maçonnerie dans ses tombeaux et niches.
Sayalonga est une petite ville de l’Axarquía de Malaga dont le territoire communal ne dépasse pas 1 600 habitants. Situé sur les pentes de la Sierra Tejeda et de la Sierra Almijara, il a des rues étroites, des murs blancs pleins de fleurs colorées, des pentes abruptes et de nombreuses fontaines qui sont l’image typique d’une ville andalouse d’origine arabe. Mais ce n’est pas sa beauté qui attire le plus l’attention du lieu, mais son cimetière particulier, car il a une structure unique qui le rend unique en Espagne.
Il est connu sous le nom de Cimetière « Redondo » de Sayalonga . Et bien qu’aux yeux de la plupart de ses visiteurs, c’est la façon dont il semble se présenter, il n’est pas exactement circulaire car il a un plan octogonal.
ce qui le rend encore plus exceptionnel.
Personne ne sait avec certitude quand et quelles raisons ses constructeurs avaient pour l’ériger ainsi. Les dossiers qui pourraient fournir une explication à cet égard ont disparu dans un incendie colossal qui a détruit la mairie en 1936 , emportant avec lui tout vestige capable de résoudre le mystère. En fait, la date exacte à laquelle sa construction a commencé n’est pas connue.
Bien qu’il y ait des spéculations pour l’expliquer, il y en a pour tous les goûts. De ceux qui voient une utilisation fortuite de terres libres , simplement, à ceux qui citent une tentative de recréer en dehors des limites de l’église de Santa Catalina l’ancien cimetière rassemblé dans son patio, en passant par ceux qui fournissent un halo simplement poétique faisant allusion au fait que l’intention de ses constructeurs était que les défunts, en signe de respect, ne se tournent pas le dos dans leur dernière demeure.
Valentín Fernández Camacho, historien qui a développé la théorie maçonnique du cimetière
Cependant, récemment, une nouvelle hypothèse plausible soutenue par des preuves historiques a émergé. Et c’est que tout semble indiquer que derrière sa construction il n’y avait ni plus ni moins que la franc-maçonnerie .
La théorie est l’œuvre de Valentín Fernández Camacho , un historien local qui a passé des années à étudier le cimetière et qui a réussi à rassembler et à interpréter de nombreuses preuves qui étayeraient le soupçon qu’un lieu aussi emblématique n’est rien de plus qu’un symbole maçonnique lui-même.
Pour commencer, le périmètre octogonal qui délimite le bâtiment est une déclaration d’intention. C’est une figure géométrique claire qui répond, donc, à une préméditation du constructeur, qui exclut apparemment des explications sur des adaptations au terrain ou le résultat de coïncidences liées à sa forme.
Si nous prenons en compte la symbologie maçonnique, nous savons que les formes circulaires sont liées au ciel , tandis que les carrées sont liées à la terre . Ainsi, la figure de l’octogone équivaudrait à une forme de passage ou de transition entre les deux lieux . C’est aussi un symbole d’équilibre , d’une œuvre parfaitement finie qui, appliquée à un cimetière, serait un clin d’œil à ceux qui l’ont construit.
Une autre information qui va dans ce sens est le fait que le périmètre du cimetière a été surélevé avant d’avoir commencé à utiliser le terrain pour le repos éternel des corps. En règle générale, dans les siècles passés, les cimetières ont d’abord vu le jour sous la protection des sépultures et, lorsque le nombre des corps était déjà considérable, des murs et des enceintes ont été érigés pour délimiter et protéger leurs habitants. Ici, cependant, c’est l’inverse.
Certaines tombes ont des symboles maçonniques externes, tels que des triangles et des colonnes.
Et nous le savons car dans le livre de Pascal Madoz intitulé « Dictionnaire géographique-statistique-historique de l’Espagne et de ses possessions d’outre-mer » il est mentionné que, dès 1846, le cimetière qui avait été érigé n’abritait que quelques corps d’adultes et d’enfants . Ce qui nous donne un fait important : ce devait être probablement la date approximative de construction (peu de cadavres dans une nouvelle enceinte, déjà construite).
Valentín Fernández souligne également qu’un élément architectural funéraire de ces caractéristiques, dans une région comme Sayalonga, à l’écart des routes commerciales, avec beaucoup moins d’habitants qu’aujourd’hui et au milieu du XIXe siècle, n’aurait pas pu être élevé de manière altruiste sans des moyens financiers suffisants. .. contribué par cette société secrète, car il ne faut pas oublier qu’à cette époque l’Espagne était plongée dans une crise économique impitoyable à la suite non seulement de la perte de colonies, mais aussi de la récente guerre d’indépendance (1808-1814).
Ainsi, l’auteur de cette théorie pointe directement vers la famille Gordillo , qui pendant une grande partie de ce siècle a maintenu le pouvoir politique et économique dans la localité . De plus, il prétend qu’il existe des documents qui démontrent l’implication désintéressée des Gordillo dans le développement et l’amélioration de la société locale d’une manière totalement philanthropique.
Il existe des niches qui présentent un autre type de symbolisme, comme les pyramides tronquées sculptées sur les pierres tombales.
Mais il n’y a pas de plus grande preuve pour valider cette théorie que les nombreux symboles maçonniques trouvés dans l’enceinte elle-même. Plus précisément dans huit de ses tombes et appartenant à une courte période située entre la fin du XIX et le début du XX. En eux, nous pouvons trouver des éléments représentés dans les tombes telles que des colonnes, qui se réfèrent aux colonnes du Temple de Salomon et représentent la sagesse, la force et la beauté ; les triangles, qui manifestent des aspects de nature spirituelle tels que l’idéalisme, le service ou la fraternité ; des pyramides tronquées , qui symbolisent la tâche que les maçons ont à accomplir ; et bien sur les trois étapes, qui évoquent le chemin de la perfection que chaque maçon dans sa vie doit suivre.
Ce n’est pas le seul mystère que Sayalonga cache en rapport avec la franc-maçonnerie. Un peu plus d’un demi-siècle avec de prétendus francs-maçons à la pointe du pouvoir politique et économique dans la localité a donné lieu à une autre énigme. Pour les trouver il suffit de se promener dans son centre historique et de bien ouvrir les yeux et les sens. Croyez-le ou non, les indices de ces arcanes sont à la portée de tous.
Michel Rousselet – Deboeck-Adapt-Snes, 2021, 368 pages, 31,90 €
Présentation de l’éditeur :
L’incroyable richesse des mathématiques et de ses applications à travers un tour d’horizon chronologique et largement illustré des grandes étapes qui ont marqué leurs évolutions.
Si les mathématiques commencent avec l’apparition du calcul et des premiers tracés géométriques, leurs développements résultent en fait des besoins rencontrés, depuis la nuit des temps, par les différentes civilisations, mais aussi de la simple curiosité des hommes.
Rédigé par un mathématicien rigoureux et passionné de vulgarisation scientifique, ce panorama chronologique résume, par fiches de deux pages largement illustrées, et sans formules :
certains aspects des mathématiques pratiques et/ou appliquées : arpentage, mosaïques romaines, zelliges arabes, dessin en perspective, calculs statistiques, etc. ;
les jeux mathématiques au cours de l’histoire : problèmes d’Alcuin sous Charlemagne, carrés magiques, sudoku, etc. ;
les opérations et les moyens de calcul : abaque grecque et romaine, boulier chinois et japonais, pascaline, calculatrices, ordinateurs, etc. ;
le rôle des femmes en mathématiques : Mme du Chatelet, Sophie Germain, Emmy Noether, etc. ;
des jugements portés sur les mathématiques : la bosse des maths et la phrénologie du XIXe siècle, le don en mathématiques, etc. ;
l’art et les mathématiques : la perspective des peintres, le cubisme, l’abstraction géométrique, la section d’or avec Robert et Sonia Delaunay, etc. ;
les moments fondamentaux de l’évolution des savoirs mathématiques : écriture des nombres, systèmes de numération, création de l’algèbre, usage des lettres, invention des nombres imaginaires, calcul différentiel et intégral, probabilités, la méthode statistique, etc.
Biographie de l’auteur :
Ancien professeur de mathématiques en collège et en lycée et très impliqué dans l’évolution de sa discipline, Michel Rousselet est l’auteur d’une trentaine d’ouvrages de mathématiques pures, de formation à l’usage des TICE, le portail N° 1 de l’Éducation numérique, d’histoire des mathématiques ou encore d’histoire de l’astronomie. Il a également dirigé des ouvrages interdisciplinaires et collabore régulièrement aux revues de vulgarisation Hypercube, la seule revue entièrement mathématique pour les collèges et les collégiens et Tangente, magazine bimestriel français consacré aux mathématiques.
[NDLR : Un beau-livre coédité avec Adapt-Snes, une association de professeurs du second degré publiant notamment des livres de sciences destinés tant à un public averti qu’aux jeunes ou au grand public. Michel Rousselet nous emmène des origines, avec l’histoire du calcul apparu en Mésopotamie, puis en Égypte, où la géométrie vient des nécessités de l’arpentage. Le voyage se poursuit à travers le temps et il convoque de grands savants comme Thalès, Pythagore, Euclide, al-Khwarazmi ou encore Simon Stevin. Accessible à tous, le Maçon se référant au quadrivium – arithmétique, géométrie, astronomie, musique -, qui, avec le trivium forment les sept arts libéraux, ne peut cependant manquer de s’intéresser aux mathématiques.
La table des matières :
Le monde antique, de Sumer à la fin du miracle grec ;
L’époque médiévale, de la chute de Rome à la fin du XIVe siècle ;
Les XVe et XVIe siècle la Renaissance européenne ;
Le XVIIe siècle, un nouvel âge d’or pour les mathématiques ;
Le XVIIIe siècle, le développement de l’analyse ;
Le XIXe siècle, l’époque de la rigueur ;
Le XXe siècle, la théorie des ensembles devient le fondement des mathématiques :
Conclusion générale ;
Annexes.
Une bien belle histoire où le talent de ce grand vulgarisateur qu’est Michel Rousselet ferait presque aimer cette discipline aux littéraires…]
Ce soir, entre 19h00 et 2h00, la Grande Loge d’Argentine ouvre ses portes pour montrer des œuvres et des histoires de San Martín, Sarmiento et tant d’autres
« La franc-maçonnerie argentine ouvre ses portes comme jamais auparavant », a-t-on lu sur les réseaux. Ce n’est pas la première fois. Comme le disait Ángel Jorge Clavero en 2017, alors Grand Maître, dans une interview accordée à Infobae : « Nous le faisons depuis des années. C’est aux gens de connaître la franc-maçonnerie, car il y a beaucoup de préjugés. Et c’est très bien, beaucoup de jeunes viennent ». Alors demain soir, avec l’invitation faite, de nombreuses personnes se rendront au siège de Perón 1242 pour entrer dans ce monde souvent méconnu.
Dans une nouvelle et très attendue édition de la Nuit des Musées, la Grande Loge d’Argentine exposera des documents, des œuvres d’art et des instruments d’œuvres maçonniques encore jamais exposés en public. Pour la première fois également, il sera possible de visiter la quasi-totalité de ses installations, avec des histoires et des documents sur José de San Martín , Domingo Faustino Sarmiento et de nombreux francs-maçons du passé et du présent.
De plus, une partie du travail que la maçonnerie argentine fait actuellement et des éléments de son intervention dans notre société seront exposés. Les plus hautes autorités de la Maçonnerie seront présentes, avec à leur tête leur Grand Maître, qui s’entretiendra avec le public visiteur.Entrée du Temple de la maçonnerie argentine
Un espace est prévu pour des manifestations artistiques et des stands d’intérêt culturel, scientifique, philanthropique et maçonnique. C’est sans aucun doute une excellente occasion de connaître en profondeur une institution avec beaucoup d’histoire dans notre pays et dont on sait si peu.
« Le maçon », a déclaré Clavero dans cette interview, « est un chercheur de vérité.
Voici venir ici des gens de toutes confessions ; salariés, grands entrepreneurs, libres penseurs est un honneur. La franc-maçonnerie s’adresse à tout le monde, il suffit d’avoir une certaine culture pour comprendre ce qui se dit ici.
Notre enseignement affirme qu’il faut être un Homme libre de bonnes mœurs pour entrer dans la franc-maçonnerie ».
* Ce jour, samedi 30 octobre, de 19h00 à 02h00 à Perón 1242, CABA
« Faites savoir à Lenzi que je le battrai en duel. Les diffamations ont été trop nombreuses pour continuer à tolérer et je m’en fous qu’il soit à la tête de la Rivadavia Lodge ». Celui qui commande avec colère son secrétaire est l’ancien gouverneur du territoire national de Santa Cruz et également éleveur Edelmiro Correa Falcón.
Nous sommes au mois de novembre 1922 dans la capitale et Río Gallegos continue d’être submergé par le silence après les massacres de péons ruraux il y a un an. Lenzi est un journaliste de renom, tandis que Correa Falcón est aussi une référence dans le milieu des notables.
Lenzi est l’un des « éditorialistes » les plus en vue du sud de l’Argentine et est devenu une référence au niveau local. Non seulement les événements ayant pour origine la « Patagonie tragique » ont érodé la relation entre les deux, mais le fossé idéologique et personnel s’est également creusé.
L’ancien gouverneur Correa Falcón fait référence à la création de la Loge qui est devenue un réseau influent dans la petite capitale de Santa Cruz. Mais revenons au contexte historique de la maçonnerie.
Celle-ci – selon des définitions académiques – est une organisation à caractère secret qui réunit des individus regroupés en entités connues sous le nom de loges selon un précepte de fraternité. L’institution se définit elle-même philanthropique, philosophique, symbolique et non religieuse, à travers un processus initiatique et destinée à promouvoir le progrès moral et intellectuel des personnes.
Les loges de la franc-maçonnerie agissent comme des organisations de base et sont généralement regroupées sous une entité supérieure, connue sous le nom de Grande Loge. Chaque loge a des signes et des emblèmes qui l’identifient. On pense que la franc-maçonnerie est apparue sur le continent européen à la fin du XVIIe siècle. Son objectif est de former ses membres à développer la capacité de réflexion et de dialogue, en encourageant ces membres à transmettre les valeurs qu’ils ont acquises auprès de leur entourage.
Mais revenons à l’arrière-plan de la maçonnerie à Río Gallegos. Selon la chercheuse et professeure d’université Aixa Bona, le contexte politique et social a influencé la création de la Loge susmentionnée dans la capitale de Santa Cruz.
« Animés par le désir de travailler régulièrement pour le progrès de la Franc-Maçonnerie et le bien général de l’humanité, nous vous demandons de nous ajouter au centre de l’union des Francs-Maçons de la République Argentine, en nous accordant la Charte Constitutive qui régularise la Loge que nous avons provisoirement formée sous le titre distinctif de Rivadavia ». Ceci est indiqué dans la missive envoyée au Grand Maître de l’Ordre, accompagnant le certificat de fondation du 15 janvier 1920. La documentation existante indique la présence de cette loge à Río Gallegos depuis 1903.
Les activités de la loge se sont développées dans différents domaines, qu’il s’agisse de l’État ou de la société civile, où différents membres peuvent être reconnus en participant avec des propositions, en créant de nouvelles institutions ou en générant des initiatives visant à discuter et à résoudre les problèmes des territoires nationaux.
La documentation de la loge permet d’identifier les actions ce celle-ci lors du conflit des travailleurs ruraux ; Dans une correspondance avec le conseiller intérieur de la Grande Loge Argentine, le Grand Maître déplore les « grèves et excès de certains hors-la-loi, qui à leur tour ont profondément affecté les composantes de cette loge tant dans leurs intérêts que dans leurs mœurs » et souligne les difficultés qu’ils ont à rester en fonctionnement et qui a forcé « à ce que de grandes œuvres de bienfaisance » soient anéanties.
« Celle-ci demande au Grand Maître d’user de son influence pour obtenir l’intervention du gouvernement national » et plus tard » regrette que la franc-maçonnerie argentine n’ait pas assez de forces pour obtenir le soutien du gouvernement national supérieur «
Quelques mois plus tard, la demande porte sur l’envoi d’une armée de cavalerie, coïncidant avec la demande formulée par le gouverneur du territoire et la Société rurale.
« Cet Atelier verrait avec joie que le Pouvoir Exécutif de l’Ordre et d’autres instances du Conseil Supérieur : unir leurs forces pour tenter d’amener le Gouvernement National Supérieur à décider d’envoyer un détachement plus ou moins nombreux de forces de cavalerie dans ces régions, pour garantir la vie et les biens des habitants… »
Les demandes sont également tournées pour obtenir le déplacement d’Ismael Viñas, juge avocat du territoire, dont l’action considère « Néfaste pour ces régions : il a encouragé le désordre, le soulèvement contre les lois du pays, il a encouragé le crime, le vol et l’incendie en soutenant résolument l’élément acarien à des fins inavouables. » Étant donné que la Commission d’enquête de la Chambre des députés de la nation ne s’est pas encore prononcée, ils demandent l’intervention de la Grande Loge argentine : « L’oeuvre des francs-maçons est donc d’intervenir dans cette affaire en utilisant les moyens nécessaires pour que la Chambre des députés adopte un amendement qui soit la suspension du fonctionnaire en question, jusqu’à ce qu’elle se prononce définitivement sur l’existence ou non d’un motif suffisant pour former un jugement officiel ».
La Grande Loge prend en compte les demandes : « se renseigner auprès du Bureau des députés sur le dossier du Dr Viñas et répondre dans les meilleurs délais ».
En 1922, Manuel Carles, chef de la garde blanche, se rend à Río Gallegos, après la reconnaissance de la brigade locale apparue en juillet 1921.
Au comité de réception et au déjeuner de fête, la présence de membres de la loge est visible, qui soutiendront la création de sous-brigades à la charge des propriétaires ou administrateurs des haciendas.
« On leur a fourni des armoiries et des drapeaux, avec la recommandation de mettre celui-ci en place bien visible de la maison principale ou d’un autre bâtiment qui pourrait être affecté aux locaux de la brigade et de hisser le pavillon tous les dimanches et fêtes nationales, en essayant de donner à cet acte toute la solennité possible.
Comme le souligne Rosario Guenaga, dans les haciendas une bonne partie des propriétaires ne parlaient pas espagnol, cela permet d’identifier les éleveurs et les travailleurs nationaux et de les différenciers avec « les autres » comme un moyen de légitimer les exclusions.
Cette idée d’argentiniser les ouvriers coïncide avec l’inquiétude de la loge : « Il est pénible qu’une seule colonie étrangère existe en tant qu’élément subversif et qu’il n’y ait pas un seul Argentin parmi eux »
Ainsi, une élite peu consolidée et sans liens solides dans l’ordre national avec d’autres pouvoirs et associations, parvient à nouer des liens avec une association traditionaliste et xénophobe, identifiée aux secteurs les plus conservateurs et à l’église.
La Loge Rivadavia convergera vers elle, bien que celle-ci représente deux aspects qui, dans d’autres régions, s’opposent l’un à l’autre. Comme cela arrive dans différentes questions, cette position n’est pas unanime dans la franc-maçonnerie argentine.
La participation de la loge Rivadavia en faveur des éleveurs est sans ambiguïté et pire encore elle exige une répression armée énergique, lui offrant pour les argumentaires événements se déchaînent de manière violente. Cela est confirmé par le fait de pétitionner et de faire partie de la Garde blanche, avec une teinte clairement ultra-nationaliste.
Les membres de la loge ont une participation active dans différentes associations, à travers la fondation d’institutions ou avec différentes propositions. L’action éducative est fondamentale dans leurs convictions, ce qui donne une continuité à leurs actions en ce sens. En 1921, l’Institut d’enseignement secondaire Río Gallegos a été fondé, lors d’une réunion à laquelle ont participé des citoyens, parmi lesquels les membres de la loge ne manquaient pas.
L’Institut a permis au territoire d’avoir un établissement d’enseignement secondaire, car jusqu’alors les enfants qui terminaient l’école primaire dans une école publique étaient envoyés à l’étranger, « dans la patrie de leurs aînés » ou à Punta Arenas, au Chili, pour être les plus proches.
L’initiative a le soutien du conseil municipal, présidé par Ibón Noya et sera dirigée par Julio Ladvocat, un médecin avec une carrière importante dans la communauté et une vaste formation intellectuelle. Dans la correspondance, il ressort avec d’autres initiatives que « nous avons créé une école nationale » qui recueille les félicitations de la Grande Loge Argentine.
L’institut a été fermé par le gouvernement d’Uriburu en 1932. La fermeture intervient après une plainte anonyme et des attaques contre la personnalité de Ladvocat qui donne lieu à la création de la part des étudiants de métaphores sur la « bataille entre la lumière et les ténèbres. » et des références à Sarmiento, cela est attribué à une confrontation des maçons avec les salésiens ou des parties de la société locale qui s’opposent à la pensée moderne sur la société et l’éducation laïque.
En 1940, des propositions de promotion d’établissements d’enseignement de niveau moyen ou supérieur refont surface, ce qui a donné lieu à la création de l’institut libre d’enseignement. L’initiative de Lenzi de créer une université populaire, la première tentative d’une école de hautes études à Río Gallegos, est également approuvée en interne.
En 1944, le ministère de l’Intérieur entame une procédure d’instruction à caractère réservé et demande un rapport « si l’association locale, dénommée Loge Rivadavia, s’est conformée aux dispositions du décret du pouvoir exécutif n° 31321, du 15 mai 1939, et dans l’affirmative, la liste des associés doit être envoyée, ainsi que si cette institution a ou non un statut juridique.
La perquisition de la loge a été décidée.
Au cours de la procédure, la documentation de la loge, un grand nombre de symboles, 11 dossiers d’adhésion et d’autres effets ont été saisis.
La fermeture a eu lieu dans le cadre des restrictions aux activités politiques et aux rassemblements imposées par le gouvernement de facto. Le fait que la loge Rivadavia n’ait pas refait surface montrerait non seulement son déclin ces dernières années, typique de la situation de l’organisation au niveau national, mais aussi les profonds changements qui vont s’opérer sur le territoire avec l’avènement du péronisme.
En effet, à travers un nouveau rôle économique de la Patagonie en tant que producteur d’énergie, la portée des politiques sociales qui accompagnent une identité politique qui force des alignements pour ou contre et un rôle prépondérant de l’État dans la région, elles produisent des transformations de la société qui conduisent à de nouvelles formes de sociabilité et de médiations, dans lesquelles la loge semble n’avoir aucune place.
La vérité est que pendant au moins trois décennies, le loge Rivadavia a été un acteur fondamental de la politique sociale, culturelle et éducative de Río Gallegos et son importance et son existence se sont estompées avec les changements enregistrés dans le pays. Ses membres sont issus des couches les plus diverses de la société locale.
Finalement, le sang n’atteignit pas la rivière. Correa Falcon et Juan Hilarión Lenzi ont tous deux retardé la discussion sur l’arme à utiliser pour combattre en duel, ce qui ne s’est jamais matérialisé.
En août 2016, à l’occasion d’e l’anniversaire de la mort du général José de San Martín, les membres d’une Loge basée à Río Gallegos ont fait leur apparition publique. Mais c’est une autre histoire.
Le soufisme (en arabe : ٱلتَّصَوُّف, at-taṣawwuf) ou tasawwuf désigne les pratiques ésotérique et mystique de l’islam visant la « purification de l’âme » et de « se rapprocher » de Dieu. Il s’agit d’une voie d’élévation spirituelle par le biais d’une initiation parfois par le biais d’une tariqa, terme qui désigne, par extension, les confréries rassemblant les fidèles autour d’une figure sainte.
Le soufisme trouve ses fondements dans la révélation coranique et dans l’exemple de Mahomet, et on peut donc dire qu’il est présent, depuis les origines de la révélation prophétique de l’islam, dans les branches sunnite puis chiite, bien qu’il ait pris des formes différentes dans les deux cas.
René Guénon, utilisant une numérologie inspirée de la gematria pour la langue hébraïque, avance que le sens premier et fondamental du mot « soufi » est donné par « l’addition des valeurs numériques des lettres dont il est formé. Or le mot soufi a le même nombre que el-hekmah el-ilahiyah, c’est-à-dire la « Sagesse divine » ; le soufi véritable est donc celui qui possède cette sagesse, ou, en d’autres termes, il est el-ârif bi’llah, c’est-à-dire « celui qui connaît par Dieu », car Dieu ne peut être connu que par Lui-même ».
Le soufisme renvoie à ce qui est désigné dans l’islam par « l’ihsan/l’excellence », qui lui-même est le fait d’adorer Dieu comme si on le voyait, c’est-à-dire que le soufisme a pour but de mener l’initié à la vision et la contemplation, ce qui d’ailleurs le différencie des autres sciences qui se fondent sur des efforts de pensée, alors que l’être réalisé obtient sa science directement par dévoilement et vision.
Au débuts de l’islam, des oulémas et des savants comme Ibn Khaldoun se sont élevés contre ce qu’ils qualifiaient de « dérives » du soufisme, et ils ont émis des critiques que ce soit sur la pratique religieuse ou sur le dogme de certaines confréries. De nos jours, le wahhabisme est totalement opposé aux pratiques soufies.
En arabe, le terme couramment utilisé pour dénommer ce courant est taṣawwuf qui, au sens littéral, veut dire « action de devenir mystique ou soufi ». Le terme « soufisme », lui, apparaît pour la première fois dans une langue occidentale en 1821 dans la thèse de Friedrich August Tholuck, Ssufismus [sic], sive theosophia Persarum pantheistica (Soufisme, ou la théosophie panthéiste des Perses).
Les hypothèses sur l’étymologie du mot « soufi » au sens de « mystique» s’appuient surtout des similitudes phonétiques. Le terme pourrait ainsi venir (mais la chose est difficile à préciser) :
de l’arabe safa ou safw (صفاء [ṣafā’] « clarté ; limpidité »), qui signifie « pureté cristalline ».
de Ahl al-soufa (أَهلُ الصُّفَّةِ [ahl aṣ-ṣuffa], « les gens du banc » en référence à ceux qui vivaient dans la Mosquée du Prophète à Yathrib (Médine), et qui furent mentionnés dans le Coran comme « la compagnie de ceux qui invoquent leur Seigneur matin et soir désirant Sa face » et qu’on aurait désignés par le mot suffiyya. Cette deuxième hypothèse est parfois comparée à ahl al-saff, (أَهْلُ اٌلصَّفِّ [ahl aṣ-ṣaff], « les gens du rang »), dans le sens de « premier rang » béni, élite de la communauté.
de al-souf (ﺻﻮﻑ [ṣūf], « laine » qui donne صوفيّ [ṣūfīī], « laineux »), du fait que les ascètes de Koufa se vêtaient avec cette matière, selon une remarque de Vincent Monteil, dans sa traduction de la Muqaddima de Ibn Khaldoun. Le soufi portait en effet un vêtement de laine, comme les pauvres en signe de modestie. La modestie et la pauvreté sont évoquées dans d’autres noms donnés à certains d’entre eux : derviche (persan : درويش [derwiš], « mendiant ») ou [faqīr] (en arabe : فقير, « pauvre »). Certains ont fait remarquer que seule cette dérivation est correcte du point de vue de la grammaire arabe (par exemple, le dérivé adjectival de safâ est safawiy et non soufi).
de souffat al-kaffa, ou « éponge molle », en référence au cœur du soufi pur et réceptif. Une cinquième possibilité est que soufisme provient du mot grec sofia signifiant « sagesse ».
En toute rigueur, le terme soufi désigne un individu parvenu à la réalisation spirituelle totale, et non un aspirant à une telle réalisation intérieure, qui devrait être appelé moutasawwif (مُتَصَوِّف [mutaṣawwif]). Mais, en pratique, les maîtres eux-mêmes emploient le terme « soufi » d’une façon beaucoup plus globale et indistincte, conformément à un principe général qu’exprime bien le hadith suivant du Prophète rapporté par Abou Daoud : « Quiconque imite un peuple en fait partie. »
Jose Gregorio Parada-Ramirez, professeur assistant de français et d’espagnol à l’Université de Muskingum aux États-Unis, a soutenu, en 2013, une thèse de doctorat dans le cadre de l’École doctorale Lettres, sciences humaines et sociales (Nice) intitulée Lecture documentée et analyse textométrique de l’œuvre de Jules Verne : les influences de la Franc-Maçonnerie dans son œuvre.
Nous ne doutons pas que ce beau livre, ouvrage de grand format où la part des illustrations est importante, paru aux Éditions Hermésia (alchimie, ésotérisme, hermétisme et sociétés initiatiques) nous en donne une lecture grand public abordable par tous.
L’auteur nous livre donc une étude très détaillée afin de découvrir, sous un autre angle, Jules Gabriel Verne (1828-1905), auteur de romans d’aventures et d’anticipations.
La première des quatre sections donne un aperçu des sociétés secrètes d’alors – politiques et criminelles ; religieuses et initiatiques -, dont la franc-maçonnerie et le compagnonnage.
C’est avec la seconde, et la biographie de Jules Verne, que nous entrons dans son monde et pénétrons son entourage. À commencer par son éditeur Pierre-Jules Hetzel (1814-1886) qui lui fit rencontrer le succès en 1863 en publiant son premier roman, Cinq Semaines en ballon. L’auteur nous révèle le gigantesque réseau social autour de l’écrivain. Des tableaux très pédagogiques nous en simplifie lecture et compréhension. Des rencontres avec de belles personnes œuvrant dans le domaine des arts (musiciens, scénaristes et écrivains, mais aussi des hommes politiques et les milieux financiers, notamment).
Chacun y est, entre autres, classé selon son appartenance (franc-maçonnerie – comme Jean Macé, enseignant, journaliste et un des fondateurs de la Ligue de l’enseignement -, ordre de chevalerie, antimaçonnerie, spiritisme, magnétisme, etc.).
Une grande partie de l’œuvre colossale de l’écrivain – 62 romans et 18 nouvelles -, un des auteurs les plus traduits dans le monde, est analysée avec le prisme de la symbolique maçonnique. Des symboles cosmiques – soleil, lune, étoiles, lumière -, aux symboles pythagoriciens – sphère céleste et astronomie ; quatre éléments : Eau, Terre, Feu, Air -, en passant par l’arithmétique, la géométrie, la musique et les symboles purement maçonniques – pavé mosaïque, pentagramme, étoile flamboyante, pierre cubique, miroir, etc. -, ou chevaleresque comme l’épée.
La quatrième section aborde d’autres aspects littéraires permettant de saisir la dimension ésotérique de l’œuvre de Jules Verne, non maçon. Un chapitre d’ailleurs s’y rapporte. Certains évoquent cependant son appartenance à la très mystérieuse société secrète littéraire et artistique nommée Angélique…
Un remarquable ouvrage pour relire, avec un regard d’initié, Jules Verne, et nous conduire vers d’autres Voyages extraordinaires.