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INDE : Le Freemason’s Hall à Delhi

De notre confrère indien devdiscourse.com

Un beau bâtiment de l’ère britannique avec un extérieur en briques rouges portant un énorme emblème « Equerre et Compas » entrelacé sur le dessus, se trouve au cœur de Lutyens à Delhi, où un groupe exclusif de « frères » liés à une société ésotérique séculaire se réunissent périodiquement pour accomplir des rituels secrets d’un ordre ancien.

Connus sous le nom de francs-maçons, ils appartiennent à la franc-maçonnerie, une ancienne fraternité dont on dit que son origine remonte à l’époque du roi Salomon. Il doit son origine à la fin du XVIe au XVIIe siècle en Écosse et en Angleterre, et est arrivé en Inde par l’intermédiaire de la Compagnie des Indes orientales au début du XVIIIe siècle.

Le Freemason’s Hall, également appelé Masonic Lodge ou Masonic Temple, à Delhi est situé sur un vaste campus sur Janpath (anciennement Queensway), près de l’emblématique Connaught Place. La propriété de près de 90 ans appartient à la Fraternité maçonnique de New Delhi, une organisation à but non lucratif.

Les fondations du grand bâtiment ont été posées le 4 avril 1935 par Lord Willingdon, alors vice-roi des Indes, peu de temps après la construction de la nouvelle capitale par les légendaires architectes Sir Edwin Landseer Lutyens et Sir Herbert Baker.

Cependant, la salle emblématique Maçonnique à deux étages, intégré avec le symbolisme Arcanes, au cœur de la capitale nationale a été construit ni par Lutyens ou Baker ou même Robert Torr Russell, qui a conçu la Connaught Place – porte le nom du duc de Connaught, qui était aussi maçon.

Le bâtiment saisissant, dont les chambres intérieures abritent un grand temple maçonnique au premier étage, où les membres de la fraternité aux insignes brillants se réunissent depuis les années 1930 pour effectuer des rituels élaborés et mystérieux impliquant un sol en damier et un « grand maître », a été conçu par l’architecte FB Blomfield, qui était également un franc-maçon.

Il a été ouvert le 24 février 1936 par le Maharaja de Patiala de l’époque, selon un volume « La franc-maçonnerie en Inde », publié en 1991.

Panneaux représentant le soleil et la lune, qui se dressent pour l’illumination dans la franc-maçonnerie, flanc le symbole Maçonnique dominant de la place du compas sur le dessus de sa façade.

Photographie de portrait en noir et blanc de Blomfield, lui montrant dans Masonic Regalia est fièrement accroché dans le hall d’entrée de la salle, qui a également encadré des images de plusieurs autres personnalités clés associées à la franc – maçonnerie à Delhi, qui comprenait les chefs de nombreux États princiers d’autrefois.

Selon le livre ‘I Look Back: An Appreciation of Freemasonry in Delhi’par PM Sundaram, un maçon aussi, Blomfield était membre de la Loge Impériale, No 1163 SC (Scottish Constitution), et avait  »offert de faire don de la moitié de ses honoraires au fonds de construction ».

Il a été initié à la franc-maçonnerie à la Loge impériale le 23 août 1932, dit-il.

Après l’indépendance, le système de la franc-maçonnerie en Inde a été réorganisé.

Alors que certaines loges ont choisi de rester avec la Grande Loge Unie d’Angleterre (UGLE), avec une affiliation via la Constitution anglaise (EC), la Constitution écossaise ou la Constitution irlandaise (IC), d’autres loges se sont réunies pour assumer une nouvelle identité en tant que Grande Loge de l’Inde., a déclaré Vishal Bakshi, Grand Secrétaire, Grande Loge de l’Inde (GLI).  »La consécration de GLI a eu lieu il y a 60 ans, le 24 novembre 1961. Nous avons prévu un certain nombre d’événements pour l’année à venir. Un livre de table, retraçant l’histoire, le patrimoine et les activités maçonniques réalisées jusqu’à présent, a également été préparé pour marquer le jubilé de diamant », a-t-il déclaré à PTI.

Rendue célèbre par les best-sellers de Dan Brown, comme « The Da Vinci Code », la société des francs-maçons compte un nombre considérable de membres dans le monde.

Ils sont l’une des plus anciennes sociétés secrètes du monde dont les membres comprenaient Motilal Nehru, Swami Vivekananda, JRD Tata, le roi George VI et George Washington, entre autres. Les temples et loges maçonniques sont des spécimens d’architecture grandiose et leurs rituels mystérieux ont inspiré beaucoup de curiosité et parfois de sombres intrigues.

La Grande Loge de l’Inde (GLI), plus formellement appelée « Grande Loge des maçons anciens, libres et acceptés de l’Inde », le corps suprême des francs-maçons du pays, et plusieurs autres loges de Delhi-RCN sont hébergées dans les locaux de la Hall sur Janpath.

L’expert-comptable Anish Kumar Sharma, 72 ans, grand maître régional de la Grande Loge régionale de l’Inde du Nord (RGLNI), qui sera installé comme prochain grand maître de la GLI le 27 novembre, a déclaré que le terrain pour la construction de la salle a été acquis dans les années 1920 le Queensway (maintenant Janpath), s’étendant sur environ trois acres, et des membres de la famille royale aux roturiers, beaucoup ont fait don de fonds pour le bâtiment.

À l’heure actuelle, outre l’ancienne salle des francs-maçons, le campus abrite la polyclinique maçonnique General Williams, le club de fraternité et divers bureaux administratifs. Le siège de GLI est logé dans un bâtiment annexe dont les fondations ont été posées en 1971.

 »Mais, nous avions aussi un court de tennis à l’arrière. Vers le milieu des années 1970, un terrain a été acquis pour prolonger la route Tolstoï jusqu’à la route Jantar Mantar. Jusqu’à ce que cette route soit construite, notre campus et le campus de l’Imperial Hotel partageaient une frontière commune », a déclaré Sharma à PTI.

L’Imperial Hotel, considéré comme l’adresse la plus luxueuse de Delhi à Lutyens, a été inauguré par le vice-roi Lord Willingdon en 1936. Le grand secrétaire du GLI, Bakshi, a déclaré que si le Freemasons Hall de New Delhi est très emblématique dans sa conception, le plus ancien lodge existant à Delhi est le Lodge Jumna., No 18 à Qudsiya Bagh dans le vieux Delhi, qui fut consacrée en 1872.

Ajay Mehta, architecte de profession et maçon qui occupe le poste de grand maître régional adjoint de la RGLNI, a déclaré : « Si vous remarquez que la première pierre est placée à la position nord-est, et en franc-maçonnerie, ces détails comptent ». PTI KND SRY

Les Cahiers de l’Alliance N°10 – En quête du Mystère par-delà impasses et fantasmes

Collectif – Éd. Numérilivre, 2021, N° 10, 120 pages, 18 €

« En quête du Mystère par-delà impasses et fantasmes », tel est le titre de ce numéro 10 !

Que de chemin parcouru depuis le premier numéro consacré à « La Lumière et les Ténèbres ne l’ont pas reçue ». Dans le paysage maçonnique français, Les Cahiers sont de haute tenue et d’une belle qualité.

La présentation de ce numéro de la revue d’études et de recherche maçonniques de la Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française :

« Pourquoi cette obsession pour le mystère ? Le mystère n’est pas une énigme à déchiffrer ! Commençons par affirmer qu’il n’y a pas de mystère et que ce sont nos illusions chimériques qui l’inventent. Il s’agit alors seulement d’accepter la réalité telle qu’elle est. Toute la réalité, pas seulement celle des apparences. Le seul problème, c’est que nous ne savons pas la voir. Le mystère est donc cette réalité qui nous reste inconnue, réalité ultime que nos concepts sont impuissants à décrire. Notre rapport au mystère tient dans notre incapacité à nous relier au réel et à accepter une réalité plus grande que nos perceptions. Pour entrer dans le mystère, il faut en pénétrer toutes les dimensions, en ressentir l’épaisseur et accepter, tout simplement, de le vivre. »

Le sommaire :

Avant-propos- En quête du Mystère – Fred PICAVET

Dans la simplicité et la générosité du mystère – Jean DUMONTEIL

L’apophatisme, approche du Mystère – Bertrand VERGELY

Le nouvel Orphée ou la poésie pour entrer en Mystère – Gaston-Paul EFFA

La Vérité, perpétuel mystère, est-elle inscrite dans nos neurones ? – Jacques DI CONSTANZO

Les cultes dionysiaques – Richard BACIN

Un petit « Rien » du « Tout » ! – Pierre PELLE LE CROISA

Le cheminement du maçon… ? Un vrai mystère ! – Jean-Michel MENCIA-HUERTA.

[NDLR : Pour celles et ceux qui ne connaissant pas la Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française (GL-AMF), connu aussi sous le nom de L’Alliance, nous vous invitons à aller sur leur site https://www.gl-amf.fr/ afin de découvrir cette Grande Loge créée au printemps 2012 et qui s’inscrit dans la famille de la Franc-Maçonnerie de tradition spirituelle et initiatique dont elle partage les fondements et les valeurs.

En qualité de Grand Maître, Franck PICAVET succède à Alain JUILLET (2012-2014), Claude BEAU (2015-2016), Dominique MOREAU (2016-2017) et Jean-René DALLE (2018-2020), après a été nommé administrateur en novembre 2012, puis, en 2014, Grand Secrétaire. Directeur de publication, il signe l’éditorial où il précise que « le mystère étant ce à quoi la raison n’accède pas ».

Un ouvrage bienvenu qui permet d’accéder aux petits et grands mystères de la Franc-Maçonnerie…

Relevons parmi les contributeurs à la revue, la belle plume de Gaston-Paul Effa professeur de philosophie, écrivain lorrain d’origine camerounaise, et prix littéraire de l’Institut Maçonnique de France, catégorie « symbolisme », en 2016, pour Le Dieu perdu dans l’herbe (Presses du Châtelet, 2015). Ainsi que celle de Bertrand Vergely philosophe, théologien et essayiste français, se définissant lui-même comme un « artisan philosophe ». Un numéro à commander sur www.eosphoros.fr ou https://numerilivre.fr/fr/]

(Éphéméride) 30 novembre 1900 : Passage à l’Orient Éternel d’Oscar Wilde

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Le 30 novembre 1900, à Paris, meurt l’écrivain irlandais Oscar Wilde dont le nom complet est Oscar Fingal O’Flahertie Wills Wilde. Né le 16 octobre 1854 à Dublin au sein d’une famille bourgeoise, le poète suit des études brillantes (scolarité à Oxford), avant de se lancer dans une carrière littéraire. On lui doit notamment, publié dans sa première version le 20 juin 1890, Le Portrait de Dorian Gray (The Picture of Dorian Gray), ou encore Le Fantôme de Canterville et autres nouvelles (Lord Arthur Savile’s Crime and Other Stories), à partir de 1887.

Sa vie a été ponctuée par le scandale Queensberry. Il est condamné à la peine maximale de deux ans de travaux forcés en 1895.

Il repose depuis 1909 au cimetière du Père-Lachaise, division 89. Son tombeau surmonté d’un monument s’inspirant d’un taureau ailé assyrien conservé au British Museum. Il est l’œuvre du sculpteur expressionniste Sir Jacob Epstein.

Oscar Wilde, son parcours maçonnique :

Oscar Fingal O’Flahertie Wills Wilde (Dublin, 1854 – Paris, 1900) a été approché en février 1875 par John Edward Courtenay Bodley pour rejoindre Apollo University Lodge # 357. Wilde était lui-même en excellents termes avec le prince Leopold (1853-1884), duc d’Albany et comte de Clarence, membre de la famille royale britannique, initié au sein de la même Loge en 1874 et qui en devint 1er Surveillant en 1875, année qui le vit également accéder à la charge de Grand Maître Provincial de l’Oxfordshire.

Le père d’Oscar Wilde, sir William Robert Wills Wilde avait lui-même été un franc-maçon actif en Irlande. Il avait été initié à la « Shakespeare Lodge » #143 à Dublin en 1838 (Compagnon et Maître en 1839, Vénérable Maître en 1841).

Ce fut donc le 16 février 1875 qu’Oscar Wilde fut proposé à l’ « Appolo University Lodge » par Sinclair Franklin Hood et John Edward Courtenay Bodley. Le vote revint favorable. Wilde dut bénéficier d’une dérogation car il avait moins de 21 ans. Il fut initié la semaine suivante.

Il passe au deuxième grade le 24 avril 1875 et est élevé à la Maîtrise le 25 mai de la même année. Il rejoignit la « Churchill Lodge » en novembre 1875. Il y remplit des charges de Inner Guard, c’est à dire garde intérieur, en 1876 et de Junior Deacon, second diacre, en 1877. Membre affilié au « Oxford University Chapter » n° 40, qui travaille au REAA, il devint, par la suite, Rose-Croix , soit 18e dégré.

La carrière maçonnique d’Oscar Wilde commença et se termina au Magdalen College d’Oxford. Elle dura donc quatre années pendant lesquelles il participa à de nombreuses cérémonies. En fait, il ne payait plus son dû à l’ « Appolo University Lodge » et fut expulsé de la « Chruchill Lodge » pour les mêmes raisons financières.

Son œuvre ne contiendrait qu’une allusion maçonnique dans le 1er acte de « Vera of the Nihilists » avec un échange de mots de passe lors d’une réunion de conspirateurs.

Illustration : Oscar Wilde par Napoléon Sarony, 1882 – Crédits : Napoléon Sarony/Wiki

Source : L’internaute histoire

ROUMANIE : Drapeaux et lettres au musée de la franc-maçonnerie

De notre confrère roumain erdon.ro

Depuis quelques jours et jusqu’au 30 septembre 2022, le grand public pourra voir l’exposition temporaire au Musée de la franc-maçonnerie d’Oradea (n°4 Rulikowski / rue Armatei Române) montrant les deux drapeaux originaux de la Loge nationale roumaine de 1923 et la correspondance du roi László d’Oradea, quelques documents sont exposés à côté des pièces de l’exposition permanente.

Un vernissage a eu lieu pour la presse jeudi après-midi, en présence du dr. Cristian Anița, directeur des Archives nationales roumaines et Arina Moș, adjointe au maire d’Oradea. Les hôtes ont été accueillis par Angela Lupșea, présidente de la Bihor County Monument Protection Foundation. Il a été dit que de nombreux documents de la loge du roi László sont conservés dans les archives du comté, dont certains ont été restaurés et sont maintenant exposés.Angela Lupșea a annoncé qu’une conférence internationale sur la loge du roi László se tiendra à Oradea le 2 février de l’année prochaine. L’adjointe au maire Arina Moș a félicité les créateurs de l’exposition et a fait remarquer qu’en ces temps « intéressants », la culture ne devrait pas disparaître de nos vies, au contraire, car de nombreux beaux événements sont nécessaires, et la municipalité d’Oradea continuera à soutenir des collaborations similaires et événements.

Inauguration musée de la maçonnerie à Bucarest

La coopération

Cristian Anița a déclaré que les deux drapeaux actuellement exposés saupoudraient les archives nationales depuis près de soixante-dix ans depuis que la Grande Loge de Bucarest a suspendu ses activités. Le directeur s’est félicité que ces drapeaux soient exposés pour la première fois à Oradea, d’autant plus que le premier musée du pays à présenter le mouvement maçonnique y avait ouvert ses portes. Il a ajouté que 350 dossiers liés à la franc-maçonnerie peuvent être étudiés à Bucarest, mais un certain nombre de documents peuvent également être trouvés au Service territorial du comté de Bihor. A propos de ce dernier Mihai Gheorghiță, le comtéle responsable des archives a déclaré que plus de 16 000 pages de documents étaient conservées sur la loge du roi László, dont la plus ancienne date de 1872 et concerne la fondation de la loge. La grande majorité des documents ont été rédigés en hongrois, mais il existe également des documents en allemand et en français, ainsi que des lettres en roumain. Les documents sont en cours de restauration et seront disponibles pour étude dans la salle de lecture des archives dans deux ans au plus tard. A l’issue de l’événement, la Fondation pour la protection des monuments et les Archives nationales ont signé un accord de coopération par lequel elles s’engagent à poursuivre leur coopération, qui a débuté en janvier de cette année.

Musée de la Franc-maçonnerie à Bucarest

Documents

Dans HBVs de Spite que les documents délivrés restauration subirent, de nombreux cas d’affichage placés derrière le document est pas du tout ou seulement difficile à lire. L’un des documents les plus intéressants que j’ai lu est la demande de lettre de l’écrivain Géza Tabéry et la lettre de la loge maçonnique d’Oradea, qui a repris ses activités après le changement d’empire, à l’Église réformée d’Oradea en 1929, demandant au église pour rendre les objets de valeur. , et les actifs de fondation de Zsigmond Várady. L’exposition, qui s’ouvre désormais, est ouverte jusqu’au 30 septembre 2022. L’entrée est de 10 lei pour les adultes et de 5 lei pour les groupes de plus de 10 personnes. Heures de visite : du mardi au dimanche, de 10 h à 18 h.

«Quel monde laisserons-nous demain ?» Dîner de la Grande Loge de France 2021

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La dixième édition du Dîner de la Grande Loge de France s’est tenue au siège de l’Obédience à Paris le samedi 27 novembre 2021 avec un thème d’actualité :

« Quel Monde laisserons nous demain ? »

L’assemblée d’une centaine de personnes, d’une belle mixité, constituée de nombreuses personnalités du monde maçonnique, mais aussi de responsables engagés dans la vie de la cité a pu apprécier la qualité des différents intervenants, après l’introduction du Très Respectable Grand Maître, Pierre-Marie ADAM,

Etienne KLEIN, physicien de renom, ouvrait la soirée avec son plaidoyer :

« Avons-nous gardé le gout du vrai ? »

Puis, ce fut au tour de Lydie LESCARMONTIER, glaciologue, de plancher sur :

« Le Flocon de Kepler ».

Ces interventions ont su captiver l’auditoire par la qualité de leur érudition et la justesse de leur propos.

Madame Emmanuelle WARGON, ministre déléguée auprès de la ministre de la transition écologique, chargée du Logement a su également séduire les participants par la mise en abîme de sa fonction avec le rôle de bâtisseur dont la Franc-maçonnerie s’inspire dans ses travaux.

Ce fut une très belle soirée, qui permit à chacun de comprendre un peu mieux l’engagement que doit avoir le franc-maçon dans le monde auquel nous appartenons, ainsi que la nécessité que nous avons de saisir d’où nous venons, pour pouvoir agir sur ce que nous faisons et sur ce que nous sommes.

La clef pour fermer

La clef, c’est la forme exquise de la serrure, elle ouvre et ferme en rendant compte, en plein, du creux auquel elle s’adapte[1].

La clef est l’un des symboles les plus anciens de la Franc-Maçonnerie[2], même si certains rituels n’y font plus référence. Que ce soit en maçonnerie opérative ou spéculative, la clef telle qu’elle est évoquée donne l’idée qu’elle est cachée et sans la possession de laquelle on ne saurait avoir accès à un secret ou un mystère conservé tantôt dans un lieu à ouvrir (la loge) tantôt dans une partie du corps (cœur, poitrine,…).

On comprend que garder les secrets du métier dans la maçonnerie opérative était très important, la clef prend naturellement comme allégorie la langue et la boîte d’os les dents. Dans A Mason’s Confession de 1727, on lit  : «Q. Où gardez-vous la clé de votre loge? R. Entre ma langue et mes dents, et sous un repli de mon foie, où se trouvent tous les secrets de mon cœur; car si je dis quoi que ce soit dans la loge, ma langue doit être retirée de sous mon palais et mon cœur le sera de sous mon aisselle gauche, et mon corps doit être enterré dans la marque de la mer, où il reflue et coule deux fois en vingt-quatre heures. Q. Quelle est la clé de votre loge? A. Une langue bien accrochée.»(pglforfarshire.org/1727_Dundee_Manuscript.html)

L’endroit où trouver la clef a des variantes selon les catéchismes maçonniques. Cela est évoqué dès le premier degré jusqu’en 1745 où elle apparaît dans les catéchismes de compagnon puis de maître. Il s’agit tantôt «dans une boîte d’os, placée soit à un pied et demi de la porte de la loge», soit  «dans une boîte close ou sous un pavage à trois coins soit à un pied et demi de la porte de la loge», soit «dans une boîte d’os avec un poil hérissé» dans un coffre de corail[3].

Sur de nombreux anciens tracés de tableau de loge, la clef est montrée suspendue à l’échelle de Jacob. Cela l’associe clairement avec les vertus de la Franc-Maçonnerie représentées par les échelons. «Q. Avez-vous des secrets de maçons? R. Ils en ont, beaucoup de précieuses. Q. Où les gardent-ils? Répondez dans leurs cœurs. Q. À qui les révèlent-ils? Ne répondez à personne mais aux frères et aux francs-maçons. Q. Comment les révèlent-ils? Répondez par des signes, des jetons et des mots particuliers. Q. En tant que maçons, comment espérons-nous les atteindre? R. À l’aide d’une clé…. Q. Pourquoi la préférence est-elle accordée à la suspension? R. Elle doit toujours être suspendue pour la défense d’un Frère et ne jamais mentir à ses préjugés. Q. Qu’est-ce que ça tient? R.e Le fil de la vie, dans le passage de l’énoncé, entre Guttural et Pectoral. Q. Pourquoi si proche du Cœur? R. Étant un index de l’esprit, il ne doit prononcer rien d’autre que ce que le cœur dicte vraiment. Q. C’est une curieuse clé, de quel métal est-elle composée? R. Pas de métal, c’est la langue du bon rapport.»[4]

La clef prend le sens de discrétion (garder le secret), de clef de lecture pour comprendre le texte sacré, une promesse et une espérance d’un accès possible vers le Mystère. L’espérance, cette vertu théologale,  symbolisée par l’ancre tenue de la main gauche par l’allégorie féminine, est associée à la clef suspendue sur le tableau de Loge du 1er degré peint par Josiah Bowring en 1819. «L’homme doit être fixé à cette espérance comme l’ancre est elle-même attachée au vaisseau. Mais il y a cette différence entre l’ancre et l’espérance, que la première est jetée au fond de la mer, tandis que la seconde est accrochée en haut, c’est-à-dire en Dieu»[5].

Peut-être cette clef est-elle en rapport avec la clef de David, la référence christique se trouve en Apocalypse 3, 7 : Et à l’ange de l’Église qui est à Philadelphie, écris : Voici ce que dit le Saint, le Véritable, Celui qui a la clef de David ; Celui qui ouvre et personne ne fermera, et qui ferme et personne n’ouvrira. C’est dire que la foi en Jésus est la clef car en Jean 10, 7, 9 il est écrit : « 7 Jésus dit encore: «Oui, je vous le déclare, c’est la vérité: je suis la porte de l’enclos des brebis. 9 Je suis la porte. Celui qui entre en passant par moi sera sauvé.

On peut, aussi, lire dans la Masonery disséquée de Prichard en 1730[6] : «Où gardez-vous ces secrets ? A. Sous mon sein gauche. Q67 Avez-vous une clé de ces secrets ? R. Oui. Q68 Où le gardez-vous ? A. Dans une boîte en os qui ne s’ouvre ni ne se ferme mais avec des clés en ivoire. Q69 Est-ce qu’il pend ou est-ce qu’il ment ? R. Il pend. Q70 À quoi s’accroche-t-il ? A. Une ligne de remorquage de 9 pouces ou une portée. Q71 De quel métal est-il ? A. Aucune manière de Métal du tout, mais une Langue de Bon Rapport est aussi bonne derrière le Dos d’un Frère que devant son Visage..»

Le secret trouvé grâce à la clef est la Connaissance des signes paroles et attouchements qui permet d’ouvrir les portes de toutes les loges des 3 premiers degrés et, dès l’apparition du 3ème degré, le secret sera la parole perdue.

De nos jours, la clé n’est rencontrée que comme le joyau du trésorier, vraisemblablement pour l’encourager à garder les fonds de la Loge en sécurité. La clef d’ivoire n’apparaît comme symbole qu’au 4ème degré du Rite Écossais Ancien et Accepté, elle est posée sur le Livre de la Loi sacrée, et pend à l’extrémité du sautoir du Maître Secret.

En alchimie, les opérations de solve et coagula, correspondent à ce que la tradition chrétienne désigne comme le «pouvoir des clefs» ; celui de lier et de délier (potestas ligandi et solvendi). Leur pouvoir est celle d’une clé en or (correspondant au pouvoir spirituel) et une clé en argent (correspondant au pouvoir temporel).

La clé d’or et la clé d’argent furent les emblèmes de Janus, le dieu romain, gardien des portes. Ces clés ouvraient entre-autres, les portes solsticiales, c’est-à-dire l’accès aux phases ascendante (clef des cieux en or) et descendante (clef des homme en argent) du cycle annuel qui trouvent leur équilibre aux équinoxes.

Un mot de passe laisse supposer un dedans  et un dehors, quelque chose qui permet l’ouverture, l’accès. N’est-il pas une clé ? Suite dans un prochain article…


[1] Comme le dit Michel Serres.

[2] Mentionné dans l’Edinburgh Register House Manuscript de 1696 : « Q: 13 where shall I find the key of your lodge, yes [? = Ans] Three foot and an half from the lodge door under a perpend esler, and a green divot. But under the lap of my liver where all my secrets of my heart lie Q: 14 Which is the key of your lodge Ans: a weel hung tongue Q: 15 where lies the key Ans: In the bone box » : archive.org/details/EdinburghRegisterHouseMS1696/

[3] Hugues Berton et Christelle Imbert, Les enfants de Salomon, éd. Dervy, 2015, p.366, 478 et suivantes, 906, et surtout p.913.

[4]Catéchisme Émulation

[5] Saint Thomas d’Aquin

[6] http://freemasonry.bcy.ca/ritual/prichard.pdf

Joséphine Baker « panthéonisée » était aussi franc-maçonne !

De notre confrère frequenceterre.com – Animé par Pierre Guelff

Étrange et inquiétant que la plupart des médias occultent l’appartenance de Joséphine Baker à la Franc-Maçonnerie, dont elle mit en pratique les concepts hautement humanistes ! J’ai eu beau signaler, rappeler, insister auprès de certains confrères qui avaient publié ou préparaient des articles et reportages sur l’entrée de Joséphine Baker au Panthéon, c’est encore et toujours l’omerta à ce sujet.

Ainsi, on ne retient principalement de Joséphine Baker (1906-1975) qu’elle dansa et chanta au Casino de Paris les seins nus et la taille entourée d’une ceinture de bananes, et qu’elle fut agent du contre-espionnage et œuvra dans les services secrets de la « France Libre » (régime de résistance extérieure fondé à Londres par le général de Gaulle lors de la Seconde Guerre mondiale), s’acquittant de missions importantes pour transmettre, au risque de sa vie, des messages secrets (microfilm d’une liste d’espions nazis, entre autres) à l’adresse d’agents britanniques.

Par après, elle milita contre le racisme et pour les droits civiques de la communauté noire aux États-Unis.

Je me suis rendu au Château des Milandes dans le Périgord, une demeure de Joséphine Baker transformée en musée, afin de réellement me rendre compte de cet engagement humanitaire, elle qui, avec son mari, Jo Bouillon, accueillit douze enfants de toutes origines et qui, en 1963, participa à la Marche sur Washington organisée par Martin Luther King.

L’accueil de ces enfants abandonnés, « ma tribu arc-en-ciel », comme elle aimait dire, se fit dans le cadre de leur volonté de créer un « Village du Monde, capitale de la Fraternité universelle ».

Je fus étonné de ne pas y trouver des informations concernant l’appartenance de Joséphine Baker à la Franc-Maçonnerie, où elle fut initiée le 6 mars 1960 à la Grande Loge Féminine de France, et, avant de boucler la présente chronique de constater que le site dudit château n’en touchait toujours pas un mot.

Pourtant, il aurait été légitime de spécifier que Joséphine Baker mit en pratique durant des décennies les principes de fraternité chers à cette idéologie non dogmatique :

« Tous les hommes n’ont pas la même couleur, le même langage, ni les mêmes mœurs, mais ils ont le même cœur, le même sang, le même besoin d’amour. »

Bien avant l’accueil des enfants, et quasiment au début de sa carrière, lorsqu’elle faisait salle comble avec la « Revue Nègre » au Théâtre des Champs-Élysées à Paris, qu’elle y dansait et se dandinait pratiquement nue dans un décor de savane, c’était une manière de dénoncer le colonialisme français, quand, après le succès de sa chanson J’ai deux amours, elle aida des œuvres caritatives et déclara qu’il n’existait qu’une seule race, « la race humaine », tout ceci témoignait des valeurs maçonniques.

Celles de la Grande Loge Féminine qui clame que « L’initiation est un véritable chemin de vie et une vision non restrictive du monde. »

ITALIE : Les femmes et la franc-maçonnerie

De notre confrère italien expartibus.it – Par Rosmunda Cristiano

L'intuition d'une femme est plus proche de la vérité que la certitude d'un homme.
Rudyard Kipling

Dans l’opinion publique séculière, et aussi dans l’esprit de bon nombre de frères francs-maçons avec peu de préparation historique et théorique sur les fondements de l’ésotérisme et de la tradition de la franc-maçonnerie elle-même, tant en Italie qu’ailleurs, il y a la fausse idée que les « femmes » sont interdit en franc-maçonnerie.

Ou que leur admission n’est permise que dans les Communions et Obédiences « irrégulières et fallacieuses », alors que l’authentique « orthodoxie » latomiste ne permettrait pas, pour de prétendues raisons spirituelles, le mélange participatif entre hommes et femmes dans les loges.

Or, outre le fait qu’il n’y a pas d' »orthodoxie » et de « régularité » maçonniques et que ceux qui les citent ou les englobent dans leur propre raisonnement confondent en réalité la franc-maçonnerie – école de libre pensée, d’hétérodoxie et d’hérésie féconde – avec quelque Église ou La confession dogmatique, aux origines de la franc-maçonnerie moderne Les femmes ont joué un rôle très important et, à l’époque contemporaine, de la fin du XVIIIe siècle à nos jours, ce rôle s’est également amplifié.

La franc-maçonnerie est une école initiatique. En faire partie, c’est entreprendre un voyage pour sa propre croissance et, de fait, contribuer à la croissance de la société humaine. Par conséquent, les raisons d’entrer dans la franc-maçonnerie sont et restent personnelles.

Contrairement à ce qu’on entend souvent, la femme peut entrer dans la franc-maçonnerie sans que cela soit en contradiction avec les enseignements initiatiques. Formellement il peut vous rejoindre depuis 1893, lorsque Maria Deraismes et Georges Martin ont donné vie à l’Ordre Maçonnique Le Droit Humain précisément pour permettre l’égalité de l’homme et de la femme sur la base de fondements ésotériques clairs et irréfutables.

Les deux ont ainsi créé la première structure qui accueillerait les femmes et les hommes, sans distinction, tout en respectant la qualité morale et éthique qui est exigée de ceux qui comprennent bien le Progrès de l’Humanité, qui est la finalité centrale du travail maçonnique.

Maria Deraismes a instruit un premier groupe de femmes qui figurent parmi les fondatrices de l’Ordre aux valeurs maçonniques puis de nombreuses autres. Tous étaient intellectuels, écrivains, journalistes, bienfaiteurs engagés dans des œuvres de charité encore visibles aujourd’hui, enseignants, éducateurs, philosophes et artistes.

Chaque protagoniste dans son domaine, a démontré ensemble la très haute valeur de la recherche spirituelle qu’ils portaient dans leur cœur et avec laquelle ils ont donné une impulsion à la croissance d’un Ordre international qui, tout en se transformant au cours de ses plus de cent ans d’histoire pour faire face avec les temps qui changent, a su maintenir la marque avec un caractère éthique et moral profond pour l’établissement de la liberté, de l’égalité et de la fraternité dans le monde.

Cela ne veut pas dire que pour entrer dans la franc-maçonnerie, il est nécessaire de posséder des compétences extraordinaires. Beaucoup de ces figures illustres ont en effet développé leurs qualités personnelles après avoir reçu l’initiation.

La franc-maçonnerie réveille les vertus endormies de l’être humain et nous pouvons tous nous améliorer au point de retrouver notre centrage intérieur stable et devenir un point de référence pour les autres.

Surtout, ce processus d’éveil de la conscience se déroule de la manière la moins envahissante dans le plein respect des personnalités individuelles, voire en les exaltant, mais pas de manière égoïste.

En parlant du rôle des femmes dans la franc-maçonnerie, il a été souligné combien cette institution est toujours apparue comme un lieu de réflexion exclusivement masculine.

Tout en se définissant comme

un chemin personnel, de type ésotérique et initiatique, qui a pour but l’amélioration de ceux qui le font

La franc-maçonnerie vise l’amélioration de l’individu comme prémisse de celle de tout le pays et de l’ensemble de l’humanité : éléments partagés, dans les demandes et les actions, par de nombreuses femmes, dont la position au sein de l’Institution a toujours été complexe et controversée.

La franc-maçonnerie en Italie est divisée en diverses obédiences qui font référence à différentes organisations maçonniques dans le monde et à différents rituels. Les deux plus grandes sont : le Grand Orient d’Italie Palazzo Giustiniani, qui, tout en n’admettant pas de femmes, prévoit des formes mixtes d’association appelées « Étoile de l’Est », et la Grande Loggia d’Italie Palazzo Vitelleschi, la seule obédience qui accepte et admet les femmes au sein de leurs ateliers sans aucune forme de séparation : ils peuvent marcher et arpenter la pyramide maçonnique jusqu’à n’importe quel niveau.

Dans le débat qui a eu lieu lors de la conférence de Cagliari, ‘Isis Dévoilée – L’initiation des femmes’ , en 2011 représentant l’Obéissance, le Souverain Grand Commandeur, Grand Maître de la Grande Loggia d’Italie Palazzo Vitelleschi, Luigi a pris la parole. Pruneti qui souvenir :

Même dans notre institution, pendant des siècles, les femmes étaient interdites d’entrée, mais leur présence s’accroît et nombre d’entre elles jouent des rôles de grande importance. D’autre part, une association, comme l’est la franc-maçonnerie, ne peut être définie comme universelle si elle discrimine alors sur la base du sexe.

Il y a quelques siècles, il était peut-être évident l’interdiction de leur permettre d’entrer dans la franc-maçonnerie, puisque la femme n’était pas libre, mais soumise à une protection paternelle ou conjugale ; depuis quelque temps pourtant, les choses ont changé et si le féminin a un potentiel et des aspirations identiques au masculin il est absurde de lui refuser la possibilité d’une croissance initiatique.

De plus, souvent et à tort, une motivation ésotérique a également été invoquée basée sur le caractère solaire, c’est-à-dire masculin, de l’initiation, attitude qui persiste encore dans la franc-maçonnerie d’influence anglo-saxonne d’interdire l’entrée à la gent féminine.

Je crois que la franc-maçonnerie est traditionnelle et non traditionnelle, une modalité qui confine souvent à des attitudes préjudiciables, complètement aux antipodes de notre communion.

L’exclusion de la femme, donc, comme exemple de traditionalisme, de cet état d’esprit qui tend, par inertie, à tout conserver, même les aspects les plus extérieurs qui ont été modelés en vertu des périodes historiques et qui, jamais comme dans cette dernière période, devrait être révisé.

Heureusement, même si lentement, on assiste à un renversement de tendance et, de plus en plus souvent, le dualisme homme-femme cède la place à l’unicité de l’individu, dépassant l’appartenance au genre, focalisant l’attention sur l’essence de la personne plutôt que sur le « sexe ».

Il reste un fait que les femmes qui entrent dans la franc-maçonnerie, en plus de partager ses valeurs et ses principes, ont une plus grande attention et sont plus sensibles à l’aspect initiatique – ésotérique : faire partie d’une institution qui leur est interdite depuis des siècles et qui a représentait un véritable tabou et cela constitue un autre aspect d’attraction et de conquête particulière.

La réalité est que la Franc-Maçonnerie et ses valeurs universelles tendent à l’amélioration de l’Homme entendu dans son sens le plus large, où chacun est, en effet, doit être appelé à participer, sans aucune forme de discrimination, afin que chacun puisse apporter sa contribution à la croissance. et au progrès individuel et social de la communauté.

Je termine cette réflexion par une citation de Lydia Genzardi contenue dans un article paru dans le Catena Journal, n.12, 1969 intitulé « Présence active des femmes dans la société et la franc-maçonnerie » :

Parmi toutes les associations créées par des hommes, je crois que les femmes peuvent trouver une pleine compréhension et collaboration dans la mise en œuvre de ces idéaux précisément et uniquement dans la franc-maçonnerie.

La franc-maçonnerie est progressiste, elle aspire donc à créer un monde social meilleur, son triple but est l’union, la perfection et le bonheur de l’humanité.

Si par perfection nous entendons le masculin et le féminin, comme l’obéissance particulière à laquelle nous avons l’honneur d’appartenir, quelle autre association peut être plus agréable que celle-ci ?

Angleterre : Le château historique d’Appleton et ses salles secrètes.

De notre confrère anglais eu.postcrescent.com – Par Roshaun Higgins

Ce château historique d’Appleton a autrefois organisé une réception au premier étage pour John F. Kennedy alors qu’il faisait campagne pour la présidence. Mais même Kennedy n’avait pas accès lors de sa visite au deuxième étage, qui était interdit à quiconque sauf aux propriétaires du château – les francs-maçons – pour y organiser leurs réunions secrètes.

Plus de 35 ans après que le château a été vendu et est devenu un musée d’histoire, les conservateurs ne savent toujours pas exactement ce qui s’est passé dans toutes les pièces de ce bâtiment historique à huis clos. Au cours de la « visite curieuse du château » du musée d’histoire du château, ils tentent d’expliquer certains de ces mystères.

« L’une des questions les plus fréquemment posées est : « Quel était ce bâtiment » ou :« Oh, mon Dieu, quels sont les symboles sur le sol », a déclaré Erin Comer, responsable de l’éducation et des collections. « Nous avons pensé que nous pourrions aussi bien en faire une visite guidée. »

Le musée d’histoire du château est détenu et exploité par la société historique du comté d’Outagamie. Mais l’origine du château de briques remonte aux années 1850, lorsque les francs-maçons de la région de Fox Valley ont commencé à se réunir dans la région.

Mais ce n’est qu’en 1924, lorsque leur nombre a augmenté, que les francs-maçons ont pu collecter 100 000 $ pour construire le château qui se trouve toujours au 330 East College Avenue, en face de l’Université Lawrence. 

La franc-maçonnerie ou les francs-maçons font référence à une organisation fraternelle qui privilégie la croyance en un pouvoir supérieur et le pouvoir de la fraternité. Elle s’enracine dans les pratiques de la maçonnerie médiévale.

La loge maçonnique – à l’époque connue sous le nom de Waverly Freemasons – a utilisé le château comme base d’opérations jusqu’à ce que l’adhésion et les cotisations baissent, forçant les francs-maçons à vendre le château en 1985.

Les personnes qui participent à la visite sont informées du symbolisme que l’on peut trouver dans l’architecture et la conception du bâtiment, ainsi que de certains artefacts laissés sur place ou donnés par des maçons qui vivent dans la région d’Appleton.

« Les poignées de porte étaient même équipées d’un » G « , d’un compas et d’une équerre. Le compas et l’équerre sont les principaux outils qu’un maçon utiliserait », a déclaré Comer. « Les francs-maçons tirent beaucoup de sens allégorique de tout type d’outils que les maçons auraient utilisé. »

Le « G » a cependant des significations différentes, selon la personne à qui vous demandez. Beaucoup disent que le « G » signifie dieu, tandis que d’autres disent géométrie ou grand architecte.

Au-delà du mystère persistant du « G », les invités de la tournée ne sont toujours pas tout à fait sûrs de ce qui s’est passé dans les salles de réunion du deuxième étage. Ils savent que la « salle du tuileur » est l’endroit où le tuileur de la loge montait la garde devant la salle de réunion de la loge, une pièce sombre où les francs-maçons avaient des cérémonies secrètes, y compris des initiations.

« Les portes sont en quelque sorte équipées de ces petits judas », a déclaré Comer. « C’est ainsi que le tuileur pouvait communiquer à l’intérieur et à l’extérieur. »

La salle principale du club possède également un faux mur qui cache une scène qui aurait pu accueillir des actes musicaux lorsque la salle était utilisée comme salle de danse. À l’époque, le temple maçonnique était l’un des rares centres civiques de la région – ce qui explique probablement pourquoi Kennedy l’a choisi pour sa fin de campagne. 

Selon les historiens, la visite de Kennedy a attiré 1 500 personnes dans le temple maçonnique. Son événement de campagne dans la salle du club était peuplé d’étudiants de Lawrence, de démocrates de la région et de quelques citoyens républicains curieux.

La tournée « Castle Curious » faisait partie de la série de tournées « Get Up & Go » du musée d’histoire du château. La série de visites comprend principalement des visites à pied du centre-ville. 

La visite du 10 novembre a montré quelle histoire du temple maçonnique les conservateurs du musée ont rassemblée. La tournée de cette année était limitée à 20 billets car elle se déroule à l’intérieur et en tenant compte des restrictions/sécurité du COVID-19. L’événement a fait salle comble.

Cependant, le musée d’histoire prévoit d’avoir une autre visite du château dès ce printemps.

ARGENTINE : La Plata est la capitale de la province de Buenos Aires. Ville maçonnique !

De notre confrère argentin provinciaradio.com.ar – Par Margarita Torres

L’histoire de la ville est abordée sous les aspects politique, urbain et maçonnique.

Sebastián Díaz est le réalisateur du documentaire « La Plata a compté », dans lequel il aborde l’histoire de la capitale de la province de Buenos Aires sous trois dimensions : politique, urbaine et maçonnique.

Cela a été avancé en dialogue avec Superlógica, sur Radio Provincia, où il a souligné le caractère « rationnel » de la ville car « son agencement est parfait selon les concepts d’hygiénisme ».

La Plata « est un repère urbain argentin et à l’échelle mondiale et l’influence des loges de la franc-maçonnerie dans la mise en place du projet ne peut être ignorée« , a déclaré le documentariste.

Gare à Ciudad de La Plata

Suivi, il a rapporté que dans l’enquête, il y avait des contributions de personnes qui travaillent comme guides touristiques dans le cimetière local et du personnel des archives et du musée Dardo Rocha.

Interrogé sur l’influence des loges, Díaz a rappelé que « l’élite dirigeante qui projetait la ville, la grande majorité était originaire de Buenos Aires et appartenait aux différentes loges de Buenos Aires. À La Plata, il y avait les loges d’immigrants, de type mutualiste, qui était l’un des courants de la franc-maçonnerie ».

En ce sens, il a ajouté que « l’autre courant maçonnique était celui de l’élite politique et commerciale qui s’était installée à La Plata », comme Luz y Verdad et La Plata 80.

Concernant les mythes, il a soutenu que « même si dans le documentaire nous en mentionnons certains, nous essayons de démystifier, car il y a des enjeux politiques qui se cachent derrière le mythe ».

Par exemple, « le mythe de la ville maudite est né d’une dispute entre Rocha et Roca, puis les mythes viennent essayer d’injurier la ville de La Plata et Buenos Aires parce qu’elles sont nées comme villes rivales« , a-t-il expliqué.

Pour accéder au documentaire audio en espagnol cliquez ici