dim 21 décembre 2025 - 03:12
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La nuit je mens

« On m’a vu dans le Vercors

Sauter à l’élastique

Voleur d’amphores

Au fond des criques

J’ai fait la cour à des murènes

J’ai fait l’amour

J’ai fait le mort… »

La chanson mélancolique de Bashung nous laisse dans la tête cet aveu curieux « la nuit je mens ! » Elle est si insistante qu’on se laisse aller à lui faire écho et à questionner notre propre vie ici et maintenant….

Dans quelle nuit cette addiction coupable se manifeste-t-elle chez nous ? Dans quelle nuit notre esprit se sent-il dégagé de toute obligation vis-à-vis d’une vérité crue ou de la vérité toute nue ? Dans quelle nuit déjà, s’est-on autant senti libre, rebelle et farouche, maître de nos paroles et puissant mystificateur du réel ?

Avec la plainte de la guitare, de telles nuits nous semblent plus graves et plus profondes que les jours où bruissent les forces de la vie. Ce sont des nuits de lune noire où l’épaisseur se fait plus pesante, plus sauvage, des nuits qui nous poussent irrésistiblement à l’errance malgré l’effroi, au désir de desserrer un peu autour du cou le nœud de la peur ….

Alors oui là :

« La nuit je mens

Je prends des trains à travers la plaine

La nuit je mens… »

Non, pas de remords hypocrite ! Dans le cœur de ces nuits-là, c’est l’inflexible Hécate qui vient au-devant du voyageur impudent, un flambeau au poing pour éclairer la route qui mène aux Enfers. Voilà pourquoi au creux de ces nuits l’« on prend des trains à travers la plaine », on parcourt « des kilomètres de vie en rose » avec le fol et dernier espoir de trouver l’âme sœur, peut-être ?

C’est oublier que dans le manteau nocturne rien n’est simple ni aisément décelable, car Hécate, aux carrefours sombres des routes, a trois têtes qui regardent dans trois directions différentes. Hécate et ses trois corps offrent une vision qui, du coup, fait « danser tant de malentendus » et affole terriblement nos boussoles intérieures…

C’est oublier que cette divinité puissante qui règne sur le ciel, la mer, la terre peut aussi lier le passé, le présent et l’avenir, sans la crainte funeste de se perdre dans le temps. Mais, à cette croisée, sur quel chemin s’élancer dans le vent, s’avancer sur la terre d’un pas victorieux, ou bien nager sans s’épuiser dans les vagues furieuses ou les courants sous-marins ?

Paradis, purgatoire et enfer, Hécate au croissant de lune sur le front, tu nous dis que tu nous diriges vers la meilleure piste, la bonne issue ou vers la plus belle des portes ? Confies-tu vraiment la clef qui ouvre les enceintes scellées, le fouet qui réveille ceux qui s’endorment sur des lits de lauriers ? Eux, ces soi-disant « dresseurs de loulous », « ces dynamiteurs d’aqueducs », ces cabotins de la comédie humaine ?

Ô qu’il est malaisé de voir dans l’obscurité ce qui est bénéfique ou maléfique ! Alors que faire ?

« La nuit je mens

Effrontément. »

Hécate, magicienne redoutée, toi qui connais les secrets de la vie et de la mort, l’autre face du visible et de la lumière éclatante, non ! Tu n’auras pas de prise sur mes choix…. Je fais fi de ta puissance… « Je m’en lave les mains » …

À la croisée des routes, mon âme s’arrêtera pour choisir la voie de la terre, de l’horizontalité, de la rationalité et de l’amour, celle qui m’amènera à creuser mon puits et de là, du centre des ténèbres, je m’élèverai toujours verticalement vers la lumière…

Vrai ou faux ?

« On m’a vu dans le Vercors

Sauter à l’élastique

Voleur d’amphores

Au fond des criques

J’ai fait la cour à des murènes

J’ai fait l’amour

J’ai fait le mort… »

Et si la nuit je mens…

« J’ai dans les bottes des montagnes de questions

Où subsiste encore ton écho

Où subsiste encore ton écho

J’ai fait la saison

Dans cette boîte crânienne

Tes pensées, je les faisais miennes… »

Hécate, toi venue de Thrace, tu es éternellement un être à part ! Que ce soit, à côté et en dehors de l’Olympe, tu bats la mesure de la délicieuse et obsédante musique qui est en nous !

(VIDEO) Blockchain, NFT & la Franc-Maçonnerie – Comment ces technologies serviront aux Francs-Maçons ?

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De notre confrère Inspy

On parle souvent de l’histoire et du présent des Francs-Maçons sur cette chaîne, parlons un peu du futur. Et notamment comment cette technologie majeure qu’est la blockchain, va influer sur la vie des Francs-Maçons dans les années à venir.

Visitez la chaine de Inspy

(VIDEO) Le combat en soi, une quête, un chemin.

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Grâce aux informations de nos confrères fr.aleteia.org et la vidéo de Guillaume Delaage

Discerner entre conflit intérieur et combat spirituel. Nous allons nous rendre à la source de ce qui génère les conflits en nous-mêmes et qui par conséquent anémie notre vie spirituelle. L’apôtre Paul parle d’un « bon combat ». Il invite Timothée à livrer le bon combat de la foi (1 Tm 1, 18 ; 6, 12). Cette invitation sous-entend qu’il y a un mauvais combat. Il porte un nom : « conflit intérieur ».

Le conflit intérieur est difficile à appréhender car il naît souvent d’un bon constat mais utilise de mauvais moyens. Exemple : nous prenons conscience que nous devons changer telle ou telle chose dans notre vie. Nous sentons que nos passions charnelles ont le dessus et sont nuisibles dans nos vies. Nous allons donc lutter de toutes nos forces pour les empêcher de s’exprimer. Nous avons tous essayé, le résultat est décevant, parcellaire, fragile et décourageant. Pour schématiser, c’est vouloir enlever de la crasse avec de la crasse. En d’autres termes c’est lutter par des moyens charnels contre des problèmes charnels, ou encore, c’est vouloir chasser les ténèbres sans allumer la lumière.

Le conflit intérieur est difficile à objectiver car il se passe en nous-mêmes. Il se trouve que nous sommes à la fois le combattant et le terrain du combat. Nous nous sommes tous livrés à des soi-disants combats qui finissaient par tourner à l’obsession. Un exemple simple : un jour de jeûne peut se terminer en course poursuite avec le frigo, l’agresseur étant le frigo lui-même qui nous suit partout et nous harcèle sans relâche… Nous croyons combattre spirituellement et en réalité nous sommes en conflit intérieur. Nous devons parvenir à sortir de cette confusion.

L’apôtre Paul fait une judicieuse remarque qui nous permet de mener le combat comme il convient, lorsqu’il dit aux Galates : « Marchez sous la conduite de l’Esprit Saint, et vous ne risquerez pas de satisfaire les convoitises de la chair ». Fondamentalement, saint Paul positionne le combat de manière spirituelle en nous rappelant que « nous ne luttons pas contre des êtres de sang et de chair, mais contre les Dominateurs de ce monde de ténèbres, les Principautés, les Souverainetés, les esprits du mal qui sont dans les régions célestes. » (Ep 6, 12)

Un bel exemple de conflit

Pour vous éclairer, je vais vous citer une situation mille fois vécue. Vous êtes en réunion, les choses tournent mal avec vos interlocuteurs. Vous ne vous comprenez pas. Vous avez beau argumenter, les choses empirent. Le ton monte, les passions s’exacerbent, bref vous êtes au bord du clash. Pas de panique. Vous êtes entrain de lutter charnellement, (le charnel intégrant aussi le plan de l’intellect). Si vous n’êtes pas totalement enlisé dans le conflit et que vous vous laissez inspirer par l’Esprit saint, si vous avez par miracle ou par entraînement de la « présence d’esprit », demandez à votre ange d’aller expliquer à l’ange du monsieur ou de la dame qui est en face de vous, de quoi il en retourne. Vous serez alors surpris de constater que tout à coup l’ambiance change et que vous commencez à vous comprendre, vous et eux, eux et vous. D’où croyez-vous que vient cette pratique ? Du pape Pie XI, lui-même, qui l’employait très fréquemment.

DOMINATIONS

Quand y a-t-il conflit, quand y a-t-il combat ?

Voici quelques caractéristiques pour discerner entre conflit et combat intérieur : le conflit nous montre ce que nous allons perdre, le combat nous fait voir ce que nous allons gagner ; Le conflit garde nos yeux rivés sur la ligne de départ, le combat projette notre regard vers la ligne d’arrivée ; le conflit intérieur nous paralyse, nous tiraille alors que le combat nous rend mobile et donne de l’élan vers un objectif à atteindre.

La suite de cet article sur le site fr.aleteia.org

Promesse et Serment

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Il faut distinguer d’entrée Promesse et Serment.

Ces deux formes d’engagement faisaient partie autrefois (dès l’enfance : promesse des communiants, des scouts) des valeurs de la tradition orale. La poignée de mains des marchands de chevaux pour sceller une transaction valait contrat. La « parole donnée » relevait du sacré (Serment vient d’ailleurs de sacramentum). On avait davantage confiance. Ne pas tenir sa parole revenait à trahir. (Promesse de Gascon, serment d’ivrogne)

Aujourd’hui, paradoxalement au temps de l’image, l’écrit s’est installé pour formaliser les promesses (Les notaires ne parlent plus de “promesse de vente” mais “d’avant-contrat”). Ce qui veut dire que l’on se fait de moins en moins confiance ! L’écrit fait loi où le langage faisait usage.

On retrouve l’antériorité et donc l’histoire très ancrée en « France », du Droit romain.  A distinguer enfin la fausse promesse (faite par ignorance) de la promesse mensongère. D’où l’importance des contrats aujourd’hui.

 A noter que les maçons ne sont pas avares de serments avec des “je le promets” et de « je le jure ». A noter encore que les serments se prêtent toujours sur un livre, généralement la Bible. Le témoin n’est pas un homme mais un livre sacré.

Rencontre de la main qui promet et du sacré…qui peut sanctionner (La superstition n’est pas loin). La promesse et le serment sont donc sous-tendus par une peur, une menace : si tu trahis, si tu es parjure, il t’arrivera ceci ou cela (excommunication, peines diverses, rejet, mort)

La définition philosophique de la promesse est classiquement : « Acte de langage performatif par lequel on s’engage à faire quelque chose devant quelqu’un ».

En ce sens, le serment du médecin (Serment d’Hippocrate) est plutôt une promesse qu’un engagement, car il n’est pas tenu à une obligation de résultat dans l’acte de soin. Son serment est d’abord une intention sincère, une volonté d’assistance.

Ce sujet est original et percutant, au sens où l’on peut suivre l’évolution humaine dans l’histoire avec promesse et serment. Il y a précisément dans la promesse (de promittere, faire aller en avant, laisser aller en avant) une idée de progression et de progrès. Sur la flèche du temps !

En cela, celui qui promet a en quelque sorte, en se projetant dans le temps, un “regard d’avance” sur le monde !

(VIDEO – 52mn) Les mystères de l’alchimie

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L’alchimie est une discipline qui peut se définir comme « un ensemble de pratiques et de spéculations en rapport avec la transmutation des métaux ». L’un des objectifs de l’alchimie est le grand œuvre, c’est-à-dire la réalisation de la pierre philosophale permettant la transmutation des métaux, principalement des métaux « vils », comme le plomb, en métaux nobles comme l’argent ou l’or.

Cet objectif se fonde sur la théorie que les métaux sont des corps composés (souvent de soufre et de mercure). Un autre objectif classique de l’alchimie est la recherche de la panacée (médecine universelle) et la prolongation de la vie via un élixir de longue vie. La pratique de l’alchimie et les théories de la matière sur lesquelles elle se fonde, sont parfois accompagnées, notamment à partir de la Renaissance, de spéculations philosophiques, mystiques ou spirituelles.

Des pensées et des pratiques de type alchimique ont existé en Chine dès le ive siècle av. J.-C. et en Inde dès le vie siècle. L’alchimie occidentale, quant à elle, commence dans l’Égypte gréco-romaine au début de notre ère, puis dans le monde arabo-musulman, d’où elle se transmet au Moyen Âge à l’Occident latin, où elle se développe à la Renaissance et jusqu’au début de l’époque moderne. Jusqu’à la fin du xviie siècle les mots alchimie et chimie sont synonymes et utilisés indifféremment. Ce n’est qu’au cours du xviiie siècle qu’ils se distinguent et que l’alchimie connaît une phase de déclin, sans toutefois disparaître totalement, alors que la chimie moderne s’impose avec les travaux d’Antoine Lavoisier, et la découverte que les métaux sont des « substances simples ».

Géographie du mystère

Bon, d’accord, puisque vous insistez, c’est vrai que je suis un grand lecteur. Mais c’est par obligation. Comme je suis insomniaque, je suis bien obligé de tromper la nuit. Alors je lis en espérant y trouver le sommeil. Un roman est si vite ennuyeux…

Vous savez que j’ai hérité des bibliothèques de mon père et de mon grand-père. Ce soir-là – ou plutôt cette nuit-là –, poussé par je ne sais quelle curiosité, j’étais monté sur un escabeau pour savoir quels bouquins il pouvait bien y avoir sur l’étagère du haut, sous la poussière. Celui qui me tomba sous la main s’intitulait « Géographie du mystère ». Il semblait très ancien ; l’auteur était bizarre : Jean Lexplorateur, sans apostrophe ; l’ouvrage n’était pas daté, et le nom de l’éditeur, « A l’univers », montrait qu’il devait avoir été rédigé à l’intention d’une confrérie secrète, peut-être une secte, et que c’était probablement le Manuel d’un de ses membres. Je l’ouvris donc avec fébrilité. L’éventualité de dormir s’éloignait…

On y relatait un voyage, cartes à l’appui, dans les Ouyades, un archipel à l’ouest du Pacifique dont, je l’avoue, je n’avais jamais entendu parler. Je passerai sur le trajet en bateau pour y aller ; il ne présentait d’autre intérêt qu’un récit par le menu… si j’ose dire ! Car le seul épisode marquant était lorsque les marins, à bout de vivres, avaient fini par manger les rats du navire. Le livre donnait la recette d’un ragoût qui, ma foi, n’avait pas l’air mauvais. Mais passons, pour les écœurés de toute sorte ou les petites natures, et rappelons avec force qu’aucune religion n’interdit la consommation de cet animal, ni ne prescrit la façon dont il faut le tuer. Certains auteurs affirment même qu’une telle liberté est un sacré progrès ou un progrès sacré, ça dépend des traductions, et il y en a même qui ajoutent que les religions, pour dominer leurs fidèles, ciblent leurs interdits sur la nourriture et le sexe. Pour ma part je ne me prononcerai pas. Pensez-en ce que vous voudrez !

Bref, au terme de son voyage, l’auteur nous faisait part de sa première découverte, l’île d’Yeux. Il n’y avait sur cette île qu’images et mirages, et les habitants assis, ou même en marchant, regardaient à travers des sortes de lunettes le spectacle de la vie qu’ils ne vivaient pas. Ils gesticulaient en parlant tout seuls à leurs lunettes pour répondre à des jeux où ils pourraient gagner une seconde paire de lunettes. Ils ne regardaient pas les autres parce que c’étaient des concurrents et ne dormaient que d’un œil pour garder toutes leurs chances de gagner, tandis qu’avec l’autre œil ils visualisaient leur lot gagnant. Comme ils avaient désappris à aimer, suivant en cela les dispositions en vigueur, l’État leur inculquait, dès le plus jeune âge, la manière de soumettre leur volonté au Bien commun et au couvre-feu de la pensée. Les programmes scolaires avaient été adaptés par « des pédagogues que le monde entier nous envie » (sic) et dont les experts du pays vantaient la suprématie dans tous les médias.

Un dissident, il y a bien des années, avait osé parler de propagande et de conditionnement, mais il avait été éliminé dès le premier tour. Quelque temps après il avait disparu dans un accident. Certains prétendaient à mi-voix qu’il avait été assassiné, mais peut-on mettre des barrières à la rumeur ? Quoi qu’il en soit, dans cette île bienheureuse, on distribuait de l’argent pour qu’on puisse le dépenser dans les machines à rêve, c’est-à-dire des billets qui, placés devant les lunettes, donnaient des spectacles féériques. On disait que ça rapportait gros à l’État et à ses concessionnaires.

À quelques encablures se trouvait l’île d’Ouÿ, la plus verte de l’archipel. Selon la carte, elle était parsemée de montagnes qui se renvoyaient de l’écho. Située au nord, en zone pluvieuse, il y faisait noir, mais à peine descendu du bateau, on était submergé par le brouhaha. Tout le monde hurlait plus fort pour se faire entendre de ceux qui hurlaient. Des haut-parleurs, réquisitionnés par les autorités et les syndicats, débitaient des informations assorties de commentaires appropriés afin que les auditeurs ne se trompent pas d’interprétation. De temps en temps, grâce à la liberté et à la démocratie dont les haut-parleurs vantaient l’existence, des élections étaient organisées. Heureusement, les haut-parleurs veillaient en indiquant le bon candidat. L’erreur était impossible : comment confondre le bon et le mauvais, le compétent et le nul, le vertueux et le voleur ? Merveilleuse civilisation où l’on remboursait les somnifères pour endormir les résistances et les calmants pour apaiser les inquiétudes !

L’auteur du livre marquait toute son admiration pour une invention surprenante. Laissons-lui la parole.

  • « Ce qui prouve à l’envi, si besoin est, la supériorité de cette civilisation sur la nôtre, ce sont les “bornes à discours”. L’île est, en effet, parsemée de bornes de couleurs différentes surmontées de sortes de parapluies de la même couleur. Un habitant m’indiqua que cela permettait de les voir de loin et, surtout, de ne pas les confondre. »
  • « Mais à quoi cela sert-il ? » – lui demandai-je.
  • « On voit bien que vous n’êtes pas d’ici » – me répondit-il avec un air teinté de commisération. « Ce sont les discours de nos politiques et chaque couleur correspond à un parti : les bleus, bleu ciel ou marine, les rouges, les roses, les verts, les gris qui sont au centre et il y a même un parti bariolé qui prend un peu de chaque. Il suffit de soulever le couvercle de la borne et on trouve des casques qui permettent d’écouter les discours que l’on veut. Grâce aux boutons sur le côté, on choisit le sujet : l’économie, le chômage, la dette, l’immigration… C’est très intéressant ! Et comme il y a plusieurs casques par borne, on peut se mettre à plusieurs pour crier plus fort que les autres. On ne s’ennuie pas ici, vous savez ! »

Comme il avait pris un casque et que des voisins s’approchaient pour la dispute, il m’a semblé plus prudent de les laisser entre eux et de partir furtivement.

La troisième île, sur la carte, s’appelait Bella. Sur le bac qui reliait les îles de l’archipel, le passeur m’avait mis en garde.

  • « Si vous ne voulez pas prendre de risque, prenez ce casque et ce bouclier. Je ne fais dessus aucun bénéfice ! Vous hésitez ? Faites ce que vous voulez, mais après ne vous plaignez pas ! »

Devant de tels arguments et comme il m’avait l’air de bonne foi, je lui louai ses protections et y ajoutai même des guêtres. Le prix était exorbitant, mais je m’y attendais : toute bonne foi, surtout si elle est foi, inclut ses péchés capitaux. Je débarquai donc lesté de tout ce barda. Il fallait monter un escalier, assez abrupt, avant d’accéder à un plateau.

Une fois en haut, ce que je vis me stupéfia. C’était un champ de bataille. On n’entendait que cliquetis d’armes, hurlements d’assaillants, râles de vaincus, appels à renforts, battements de pieds, sifflements de lances et flèches, chocs de massues contre des boucliers… J’empoignai fermement le mien et m’approchai d’un cercle de femmes qui tantôt pleuraient à grands cris tantôt s’esclaffaient bruyamment, et je demandai à la moins excitée quel était le motif de cette bataille.

  • « Mais, Monsieur, ce n’est pas une bataille, c’est la guerre ! On est en guerre depuis toujours. Mes parents me l’ont transmise et ils la tenaient de mes grands-parents, du moins ceux que j’ai connus, et je la transmets à mon tour à mes enfants. Oh, ils sont encore petits, mais déjà ils ont envie de se battre ! » – me dit-elle toute fière.
  • « Et pour quel motif ? » – demandai-je, curieux.
  • « Pour les lapins de garenne ! » Je la regardai d’un œil si ahuri qu’elle poursuivit. « On apprend ça dans nos livres d’histoire ! En 1874, les marins du Valong, un navire scientifique, ont introduit dans l’île le lapin de garenne en venant observer un phénomène astronomique. En quelques années il s’est développé, propagé et s’est mis à manger avec délices les choux, les ignames, les patates et le taro de l’île, ils grignotaient tout, y compris l’écorce des arbres, les pousses de ceux qui sortaient de terre, ils faisaient des trous partout et ils se multipliaient, se multipliaient, se multipliaient, tant et si bien que ce qui était une forêt, est devenu un désert… »
  • « On a bien essayé de lutter, on a construit des dizaines de kilomètres de grillages pour les empêcher d’atteindre les terres cultivées, mais le lapin creuse par-dessous ! On a tenté le renard ; solution désastreuse, le renard préfère les poules et on n’avait plus d’œufs ni de bouillon ! On a alors importé d’Europe des lapins avec la myxomatose ; elle a été efficace dans un premier temps, mais… les lapins sont devenus résistants. On a aussi importé la puce espagnole, adaptée aux milieux arides. Nouvel échec. D’autres virus sont introduits, mais on commence à s’inquiéter… vous comprenez ? »
  • « Oui, bien sûr ; on serait inquiet à moins… Mais enfin, ça, c’est la guerre contre les lapins, mais ça n’explique pas la guerre entre vous ! »
  • « Oh, c’est tout simple : la moitié des habitants de l’île veut se débarrasser des lapins tandis que l’autre moitié veut les déclarer espèce protégée, car ils nous ont permis de surmonter la grande famine du début du siècle dernier. Entre le Parti des Territoriaux (PDT) et le Parti des Redevables (PDR), l’hostilité, que dis-je la haine, est inextinguible. De temps en temps il y a des trêves, on oblige les médias à ne plus parler du sujet, mais ça a repris dernièrement avec des lapins qui se sont attaqués au jardin d’un élu de la majorité. Il a proclamé, immédiatement, que c’était un complot de l’opposition. Vous imaginez la suite… »

Je fis un « oui » évasif et je m’apprêtais à redescendre vers le bac lorsque je reçus un coup de gourdin sur le casque. J’entendis mon agresseur hurler : « À bas les journalistes étrangers ! » Un peu sonné, je descendis l’escalier vers le port plus vite que je ne l’avais monté.

Après quoi l’auteur se lançait dans de très longues considérations sur le sens du voyage et surtout le voyage intérieur bien moins risqué, écrivait-il, mais qui, selon lui, devait inciter (l’initié, peut-être) à la prudence, à l’humilité et au discernement, vertus qui, selon lui, préparaient à une vie meilleure. Mais il ne précisait pas quelle vie. D’ici-bas, de l’au-delà ou d’une vie prochaine ? Quant à la maxime qui concluait cet étrange ouvrage, on aurait dit une espèce de message à l’intention des adeptes, à moins qu’il ne s’agisse d’un mot de passe. Elle m’a parue d’une profonde sagesse. Je vous la livre sans commentaires :

Quand on est revenu de tout, on ne peut aller nulle part.”

RUSSIE : Francs-maçons, Irena Lodge et Peace of Tilsit

De notre confrère russe kaskad.tv

La région de Kaliningrad est littéralement imprégnée de toutes sortes de secrets et d’énigmes. Y compris ceux laissés par les francs-maçons – membres de l’organisation la plus célèbre, la plus puissante et la plus mystérieuse de l’histoire du monde.

Francs maçons

Ce sont leurs architectes qui ont laissé leurs traces secrètes que l’on peut voir sur certains des édifices antiques de notre région :  » Delta Radiant  » (All-Seeing Eye), ainsi qu’une équerre, une boussole, un marteau et une hache, reflétant le thème de la construction.

 Francs-maçons Prusse 8

Pourquoi construire ? C’est très simple : la confrérie des francs-maçons est originaire de l’Europe médiévale, et au tout début cette organisation secrète était une guilde de bâtisseurs. Fondamentalement, les membres de la confrérie ont construit des cathédrales et d’autres bâtiments. Après que les francs-maçons se soient désintéressés de la construction, les principes de base de la communauté ont changé.

« Un maçon, par sa position même, obéit aux lois de la morale… Une seule religion est obligatoire pour tout le monde – c’est une religion universelle qui unit les gens, qui consiste dans le devoir de chacun de nous d’être gentil et fidèle au devoir, être un homme d’honneur et de conscience », – dans « Novaya book of statuts » en 1723, écrit le célèbre franc-maçon britannique et auteur des constitutions des francs-maçons James Anderson.

« Aux trois couronnes » et Souvorov

Le mouvement maçonnique, apparu en 1717, s’est progressivement développé, et n’a pas contourné la ville de Prusse orientale, où se sont constituées les loges maçonniques de la confrérie des francs-maçons.

Les membres de l’organisation secrète étaient des professeurs, des officiers, des pharmaciens, des enseignants, des marchands, des ministres calvinistes, des aumôniers et d’autres personnes influentes de l’époque. Il était tout simplement impossible de devenir franc-maçon. Les membres de la communauté fermée ont choisi leurs propres membres.

Des loges maçonniques existaient à Insterburg (Tchernyakhovsk), Pilkallen (Dobrovolsk), Gumbinnen (Gusev), Tilsit (Sovetsk), Memele (Klaipeda, Lituanie) et, bien sûr, à Königsberg (Kaliningrad). Les noms de certaines « cellules » de Königsberg avaient des noms symboliques pour la région – « A trois ancres », « A trois couronnes », « A une tête morte et un phénix », « Le lit d’Emmanuel ». La « Loge Andreevskaya » était composée d’officiers russes – participants à la guerre de Sept Ans.

Il existe une légende selon laquelle un membre de la loge maçonnique « Aux trois couronnes », qui en 1760 est devenu le successeur légal de la « loge Andreevskaya » existante, était le prince russe et grand commandant Alexandre Souvorov, qui l’a rejoint en hiver. de 1761.

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Lors de son séjour à Königsberg (Kaliningrad), le futur généralissime des forces terrestres et maritimes russes a rendu visite à son père, Vasily Ivanovich Suvorov, qui a été gouverneur général de Prusse orientale.

La Loge « Aux Trois Couronnes » était une « branche » de la Loge Berlinoise « Trois Globes », dans laquelle, selon certaines informations, le roi de Prusse Frédéric II le Grand occupait le poste de Grand Maître.

C’est Frédéric II, connu sous le surnom de « Vieux Fritz », qui en 1756 ordonna à ses troupes d’entrer en Saxe en trois colonnes, déclenchant d’abord la guerre de Sept Ans, qui impliqua plus tard les plus grands États européens, dont la Russie. Le conflit militaire majeur du XVIIIe siècle a pris fin un an après qu’Alexandre Souvorov a rejoint les « francs-maçons de Konigsberg ».

Loge « Iréna »

Des bâtiments historiques ayant appartenu à ces mystérieux maçons ont miraculeusement survécu sur le territoire de notre région.

À Sovetsk, dans la rue Iskra, anciennement Fabrikstrasse, un bâtiment de deux étages a survécu, où se trouvait auparavant la loge Irene, qui a été convertie en 1823 de la Louise à la loge Pure Heart.

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Le premier président de l’ancienne loge « Louise au cœur pur » était le marchand de Tilsit Johann Friedrich Keizer.

Des mémoires de Georg Friedrich, un ancien habitant de Tilsit (Sovetsk), il s’ensuit que le professeur Stobbe était le maître de la loge Irene. Sur la quarantaine de membres de l’organisation secrète, la plupart des gens vivaient à Tilsit.

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Georg Friedrich : « Pour chaque franc-maçon, garder des secrets était d’une importance primordiale, car la retenue et le secret sont des qualités humaines absolument bonnes. »

Le franc-maçon le plus haut placé de la ville était alors le maire et citoyen d’honneur de Tilsit (Sovetsk) – Eldor Pohl.

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Soit dit en passant, le maire a reçu un statut si honorable pour son travail lié au maintien de l’ordre dans la ville pendant le régime d’occupation russe en 1914. Pendant la Première Guerre mondiale, lors de l’opération en Prusse orientale, des unités russes ont occupé Tilsit du 26 août au 12 septembre.

Selon Georg Friedrich, diverses dates mémorables étaient célébrées dans la loge Irena et des réunions se tenaient régulièrement, accompagnées du rituel du « repas fraternel » (un autre nom est « la fête de l’amour fraternel »). Toutes les cérémonies et événements se sont déroulés en cercle fermé, sans la présence d’étrangers et de femmes.

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Maintenant, dans l’ancien bâtiment de la loge maçonnique « Irena », il y a des bureaux et dans une petite extension du café « At Marina ».

« Paix de Tilsit » et les francs-maçons

Il s’avère que les francs-maçons de Tilsit étaient directement liés à un événement historique important – la signature du traité de paix de Tilsit entre la Russie et la France. Le traité a été ratifié par les empereurs Alexandre Ier et Napoléon Bonaparte.

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Les francs-maçons ont fourni des chaises et des tables pour le radeau, où le célèbre rendez-vous des empereurs a eu lieu le 7 juillet 1807. En outre, des membres de la société secrète aidaient les autorités de la ville en matière de cantonnement des unités des belligérants.

Bâtiment solide Mendelssohn

À Sovetsk, au coin des rues Iskra et 9 janvier, il y a un autre bâtiment intéressant de l’ancienne loge –  » Aux trois patriarches « , qui est l’un des principaux monuments architecturaux de Tilsit.

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Autrefois sur le site de ce magnifique bâtiment, construit en 1926 par l’architecte Erich Mendelssohn, la communauté juive « Bnei-Brit » (Fils de l’Alliance) était située, du nom de trois patriarches juifs – Abraham, Isaac et Jacob.

Aujourd’hui, ce bâtiment historique abrite l’Institution budgétaire municipale de formation continue « Centre pour le développement de la créativité ». 

Les sculptures des pionniers placées devant la maison rappellent à tous qu’à l’époque soviétique il y avait la Maison des Pionniers de Sovetsk.

 Francs-maçons Prusse 4

BRESIL : Après tout, qu’est-ce que la « franc-maçonnerie » ?

De notre confrère brésilien folhadolitoral.com.br – Par Jorn. Fernando Gerlach

Nous avons déjà vu que la franc-maçonnerie est une institution avec des siècles d’existence, et qu’à son sujet il y a toujours eu des mythes et de la méfiance. La plupart du temps, la contre-vérité est le résultat d’une désinformation (manque de connaissance), ajoutée à des inventions claironnées de mauvaise foi par quelqu’un intéressé à profiter de l’ignorance du peuple, ou prêchée par quiconque, personne ou institution, est menacé par les principes maçonniques comme la défense de la libre pensée, de l’égalité et de la fraternité entre les hommes, de la démocratie et de la légalité.

Longtemps l’obscurité a facilité l’ignorance, mais aujourd’hui l’accès quasi illimité à l’information offert par la technologie met littéralement la connaissance à la portée de tous. Bien que cela facilite aussi le côté obscur que représente la « fake news », cela permet sans doute de démystifier et d’éclaircir la franc-maçonnerie de manière inédite et devant un public beaucoup plus large, ne justifiant plus l’ignorance ou croyant à la mauvaise foi. En ce sens, nous continuons à présenter des informations et des éclaircissements sur l’Ordre maçonnique, en partant de la réponse à la question « après tout, qu’est-ce que la franc-maçonnerie ? 

La franc-maçonnerie est une institution essentiellement philosophique, philanthropique, progressiste et éducative.

Il est philosophique parce qu’il s’intéresse à l’essence, aux propriétés et aux effets des causes naturelles. Il enquête sur les lois de la nature et énumère les premiers fondements de la morale et de l’éthique pure.

Elle est philanthropique parce qu’elle ne recherche pas le profit personnel ou de classe. Ses ressources sont destinées au bien-être de l’humanité, sans distinction de nationalité, de sexe, de religion ou de race. Il cherche à promouvoir le bonheur humain par l’élévation spirituelle et la tranquillité de la conscience. 

Elle est progressive car, croyant à l’immortalité et à un Principe Créateur régulier et infini, elle ne s’accroche pas aux dogmes, aux précautions ou aux superstitions. Et elle n’oppose aucunement des obstacles à l’effort de recherche de la vérité, ni ne reconnaît d’autre limite à cette recherche que celle de la raison fondée sur la science.

Et il est éducatif parce qu’il constitue un système d’enseignement permanent, avec des instructions constantes et une transmission progressive de toutes les connaissances qui sous-tendent ses principes et ses objectifs, visant au plein épanouissement de l’humanité. 

Ses principes privilégient la liberté des individus et des groupes humains, qu’il s’agisse d’institutions, de races ou de nations ; l’égalité des droits et obligations des êtres et des groupes sans distinction de religion, de race ou de nationalité ; la fraternité de tous les hommes (car nous sommes enfants du même Créateur) et par conséquent la fraternité entre les nations.

La Franc-Maçonnerie œuvre pour l’amélioration intellectuelle, morale et sociale de l’humanité, ayant pour devise « Science, Justice, Travail ». La science, pour éclairer et élever les esprits ; La justice, pour équilibrer et valoriser les relations humaines ; et Le travail comme moyen pour les hommes de s’honorer et de devenir économiquement indépendants. 

Il vise à enquêter sur la vérité, à examiner la morale et à pratiquer les vertus. La morale est la loi naturelle et universelle qui régit tous les êtres rationnels et libres, et aussi la science fondée sur l’entendement humain, la démonstration scientifique de la conscience, qui nous enseigne les devoirs et la raison de l’usage des droits. Avec la morale ancrée dans les profondeurs de l’âme, le triomphe de la vérité et de la justice se fait sentir.

La vertu, à son tour, est la force de faire le bien dans son sens le plus large ; c’est l’accomplissement de devoirs envers la société et la famille, sans aucun intérêt personnel. Lorsqu’il s’agit d’accomplir son devoir, la vertu ne recule pas.

L’expression « Respect de Dieu, amour du prochain et dévouement à la famille » est la plus grande synthèse de la fraternité universelle, et résume la compréhension maçonnique du devoir de l’homme : respecter les droits, servir et protéger les autres. 

D’après des informations de GOB-PR.

Responsable : Perseverance Store ( store159@fgsia.com ) – Jorn. Fernando Gerlach (DRT-PR n°2327)

Point de vue : À propos de la gratitude

par Serge Toussaint, Grand Maître de l’Ordre de la Rose-Croix

Parmi les vertus qui font la dignité de l’être humain, il en est une dont on parle très rarement, à savoir la gratitude. Par définition, cette vertu consiste à « exprimer sa reconnaissance pour un service ou un bienfait reçu » et, par extension, à « cultiver un sentiment affectueux envers un bienfaiteur ». Très rares sont les personnes qui n’ont jamais bénéficié d’une aide de quelqu’un d’autre, sous quelque forme que ce soit. Malheureusement, assez rares également sont celles qui savent faire preuve de gratitude, ou même, sans aller jusque-là, qui éprouvent de la reconnaissance pour les bienfaits reçus.

La gratitude

Comment expliquer le manque de gratitude ? Généralement, il est dû au fait que l’être humain a tendance à oublier ou à occulter le bien qu’on lui a fait en telle ou telle circonstance, ou à considérer que c’était “chose normale”. Ce peut être aussi parce que les relations entre le bienfaiteur et le bénéficiaire en sont venues à se détériorer avec le temps, au point que le second ne se sent plus redevable au premier. Dans les cas extrêmes, il peut même arriver qu’il se retourne contre lui, avec tout ce que cela suppose en termes de calomnie et de trahison. Là où il devait y avoir de la reconnaissance, il y a alors de la rancœur, de la rancune, voire de la haine.

À défaut d’être reconnaissants à l’égard de ceux qui se sont montrés bienveillants envers nous, la moindre des choses est au moins de ne pas nous retourner contre eux, comme le font fréquemment ceux qui se montrent ingrats. Il me semble que l’idéal en la matière est de partir du principe que nous devons toujours nous sentir redevables envers toute personne, tout groupe de personnes, toute communauté… qui, ne serait-ce qu’une fois, nous a aidés ou rendu service. Si chacun s’évertuait à respecter ce principe, il n’y aurait plus d’ingratitude en ce monde.

La reconnaissance

Il n’y a pas qu’à l’égard de ceux qui se sont montrés bienveillants envers nous qu’il faut faire preuve de reconnaissance. Tout être humain devrait éprouver de la gratitude à l’égard de notre planète. En effet, nous lui devons tout. Au risque d’être quelque peu anthropomorphique, elle donne à l’humanité sans compter et pourvoit à tous ses besoins. Assurément, la Terre est notre Mère. En tant que telle, elle devrait faire l’objet de notre amour. Malheureusement, nous n’en avons pas suffisamment conscience, de sorte que nous nous montrons particulièrement ingrats à son encontre. Pour s’en convaincre, il suffit de voir dans quel état elle se trouve actuellement. Il est un fait que pour un grand nombre d’individus, la vie est difficile, voire pénible. Nombre d’entre eux ne mangent pas à leur faim, ne disposent pas de logement décent, manquent du minimum de confort… Sans aller jusque-là, nul n’est à l’abri des vicissitudes de l’existence : maladies, accidents, perte de son emploi… Dans ces conditions, comment, se disent certains, éprouver de la reconnaissance à l’égard de la vie ? En ayant à l’esprit qu’elle a un sens et que c’est aux êtres humains de faire en sorte qu’elle soit aussi heureuse que possible pour tous. Cela suppose qu’ils s’éveillent individuellement et collectivement aux valeurs éthiques et spirituelles qui leur permettront de rendre le monde meilleur, au point que tout être humain puisse se dire un jour : « La vie est belle ! » C’est précisément ce que les Rose-Croix s’efforcent de faire au quotidien.

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INDE : Le Freemason’s Hall à Delhi

De notre confrère indien devdiscourse.com

Un beau bâtiment de l’ère britannique avec un extérieur en briques rouges portant un énorme emblème « Equerre et Compas » entrelacé sur le dessus, se trouve au cœur de Lutyens à Delhi, où un groupe exclusif de « frères » liés à une société ésotérique séculaire se réunissent périodiquement pour accomplir des rituels secrets d’un ordre ancien.

Connus sous le nom de francs-maçons, ils appartiennent à la franc-maçonnerie, une ancienne fraternité dont on dit que son origine remonte à l’époque du roi Salomon. Il doit son origine à la fin du XVIe au XVIIe siècle en Écosse et en Angleterre, et est arrivé en Inde par l’intermédiaire de la Compagnie des Indes orientales au début du XVIIIe siècle.

Le Freemason’s Hall, également appelé Masonic Lodge ou Masonic Temple, à Delhi est situé sur un vaste campus sur Janpath (anciennement Queensway), près de l’emblématique Connaught Place. La propriété de près de 90 ans appartient à la Fraternité maçonnique de New Delhi, une organisation à but non lucratif.

Les fondations du grand bâtiment ont été posées le 4 avril 1935 par Lord Willingdon, alors vice-roi des Indes, peu de temps après la construction de la nouvelle capitale par les légendaires architectes Sir Edwin Landseer Lutyens et Sir Herbert Baker.

Cependant, la salle emblématique Maçonnique à deux étages, intégré avec le symbolisme Arcanes, au cœur de la capitale nationale a été construit ni par Lutyens ou Baker ou même Robert Torr Russell, qui a conçu la Connaught Place – porte le nom du duc de Connaught, qui était aussi maçon.

Le bâtiment saisissant, dont les chambres intérieures abritent un grand temple maçonnique au premier étage, où les membres de la fraternité aux insignes brillants se réunissent depuis les années 1930 pour effectuer des rituels élaborés et mystérieux impliquant un sol en damier et un « grand maître », a été conçu par l’architecte FB Blomfield, qui était également un franc-maçon.

Il a été ouvert le 24 février 1936 par le Maharaja de Patiala de l’époque, selon un volume « La franc-maçonnerie en Inde », publié en 1991.

Panneaux représentant le soleil et la lune, qui se dressent pour l’illumination dans la franc-maçonnerie, flanc le symbole Maçonnique dominant de la place du compas sur le dessus de sa façade.

Photographie de portrait en noir et blanc de Blomfield, lui montrant dans Masonic Regalia est fièrement accroché dans le hall d’entrée de la salle, qui a également encadré des images de plusieurs autres personnalités clés associées à la franc – maçonnerie à Delhi, qui comprenait les chefs de nombreux États princiers d’autrefois.

Selon le livre ‘I Look Back: An Appreciation of Freemasonry in Delhi’par PM Sundaram, un maçon aussi, Blomfield était membre de la Loge Impériale, No 1163 SC (Scottish Constitution), et avait  »offert de faire don de la moitié de ses honoraires au fonds de construction ».

Il a été initié à la franc-maçonnerie à la Loge impériale le 23 août 1932, dit-il.

Après l’indépendance, le système de la franc-maçonnerie en Inde a été réorganisé.

Alors que certaines loges ont choisi de rester avec la Grande Loge Unie d’Angleterre (UGLE), avec une affiliation via la Constitution anglaise (EC), la Constitution écossaise ou la Constitution irlandaise (IC), d’autres loges se sont réunies pour assumer une nouvelle identité en tant que Grande Loge de l’Inde., a déclaré Vishal Bakshi, Grand Secrétaire, Grande Loge de l’Inde (GLI).  »La consécration de GLI a eu lieu il y a 60 ans, le 24 novembre 1961. Nous avons prévu un certain nombre d’événements pour l’année à venir. Un livre de table, retraçant l’histoire, le patrimoine et les activités maçonniques réalisées jusqu’à présent, a également été préparé pour marquer le jubilé de diamant », a-t-il déclaré à PTI.

Rendue célèbre par les best-sellers de Dan Brown, comme « The Da Vinci Code », la société des francs-maçons compte un nombre considérable de membres dans le monde.

Ils sont l’une des plus anciennes sociétés secrètes du monde dont les membres comprenaient Motilal Nehru, Swami Vivekananda, JRD Tata, le roi George VI et George Washington, entre autres. Les temples et loges maçonniques sont des spécimens d’architecture grandiose et leurs rituels mystérieux ont inspiré beaucoup de curiosité et parfois de sombres intrigues.

La Grande Loge de l’Inde (GLI), plus formellement appelée « Grande Loge des maçons anciens, libres et acceptés de l’Inde », le corps suprême des francs-maçons du pays, et plusieurs autres loges de Delhi-RCN sont hébergées dans les locaux de la Hall sur Janpath.

L’expert-comptable Anish Kumar Sharma, 72 ans, grand maître régional de la Grande Loge régionale de l’Inde du Nord (RGLNI), qui sera installé comme prochain grand maître de la GLI le 27 novembre, a déclaré que le terrain pour la construction de la salle a été acquis dans les années 1920 le Queensway (maintenant Janpath), s’étendant sur environ trois acres, et des membres de la famille royale aux roturiers, beaucoup ont fait don de fonds pour le bâtiment.

À l’heure actuelle, outre l’ancienne salle des francs-maçons, le campus abrite la polyclinique maçonnique General Williams, le club de fraternité et divers bureaux administratifs. Le siège de GLI est logé dans un bâtiment annexe dont les fondations ont été posées en 1971.

 »Mais, nous avions aussi un court de tennis à l’arrière. Vers le milieu des années 1970, un terrain a été acquis pour prolonger la route Tolstoï jusqu’à la route Jantar Mantar. Jusqu’à ce que cette route soit construite, notre campus et le campus de l’Imperial Hotel partageaient une frontière commune », a déclaré Sharma à PTI.

L’Imperial Hotel, considéré comme l’adresse la plus luxueuse de Delhi à Lutyens, a été inauguré par le vice-roi Lord Willingdon en 1936. Le grand secrétaire du GLI, Bakshi, a déclaré que si le Freemasons Hall de New Delhi est très emblématique dans sa conception, le plus ancien lodge existant à Delhi est le Lodge Jumna., No 18 à Qudsiya Bagh dans le vieux Delhi, qui fut consacrée en 1872.

Ajay Mehta, architecte de profession et maçon qui occupe le poste de grand maître régional adjoint de la RGLNI, a déclaré : « Si vous remarquez que la première pierre est placée à la position nord-est, et en franc-maçonnerie, ces détails comptent ». PTI KND SRY