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Agricol Perdiguier, la plaque commémorative !

Nous vous invitons à prendre connaissance de la décision de la Direction des Affaires Culturelles de la Ville de Paris.

Save the date ! Samedi 4 juin 2022, inauguration donc d’une plaque commémorative. Une manifestation organisée par les Compagnons de l’Union compagnonnique et la Société des Compagnons et affiliés menuisiers et serruriers du Devoir de Liberté.

Statue d’Agricol Perdiguier dans le Square Agricol Perdiguier d’Avignon

« DIRECTION DES AFFAIRES CULTURELLES 202 1 DAC 409

Apposition d’une plaque commémorative en hommage à Agricol Perdiguier 16 passage de la Bonne Graine à Paris 11e

PROJET DE DELIBERATION EXPOSE DES MOTIFS

Fils de menuisier, Agricol Perdiguier naît en 1805 à Morières- lès- Avignon, dans le Vaucluse. Il fait son apprentissages dans un atelier d’Avignon après avoir quitté celui de son père. Il part ensuite pour faire son Tour de France dans les rangs des compagnons du Devoir de Liberté. Son périple a duré au total quatre ans et demi, après qu’il a été déclaré inapte au service militaire en raison de sa mauvaise denture et échapp a nt ainsi aux sept années de présence dans un régiment. Après quelques mois de halte dans l’atelier paternel, il reprend la route. Il désire vivre plus activement qu’à Morières, s’instruire et entreprendre un combat pour l’extinction des rivalités compagnonniques, dont il avait eu à souffrir sur le Tour de France. Agricol Perdiguier conçoit alors des plans de réforme du compagnonnage en vue de réduire les rivalités, en transformer l’esprit et moderniser l’institution. Il a également pris goût aux aspects les plus techniques des groupements compagnonniques, arrivant à faire des « compagnons finis » de véritables professeurs d’enseignement technique, capables de former leurs élèves, en leur apprenant aussi bien les doctrines de la société compagnonnique dont ils sont membres, que des éléments de géométrie dans l’espace, et des principales méthodes de travail utilisées dans leur métier. Grand amateur de théâtre et de chansons, il publie des chants fraternels et des dialogues édifiants. Il est un membre typique de la première génération de travailleurs manuels accédant à la culture écrite, et marque le temps des « ouvriers poètes ». Ainsi naissent en 1834 et 1836, en deux parties, Devoir de Liberté : Chansons de compagnonnage et autres, puis en 1836 également Compagnonnage : la rencontre de deux frères, scène récente adressée aux compagnons de la France, brochure éducative comme les deux recueils poétiques précédents. En 1840, il publie Le Livre du compagnonnage qui sera réédité en 1841 puis en 1857, livre militant diversement apprécié par les compagnons, mais qui assure à ses idées une très large diffusion et l’estime quasi générale de la presse et des littérateurs. Ce livre attire alors l’attention de Victor Hugo ; il inspire largement George Sand, pour son roman écrit en 1841 Le Compagnon du tour de France ; Eugène Sue le loue dans Le Juif errant ; Frédéric Mistral s’en souviendra en évoquant Calendal. Perdiguier est élu député à l’Assemblée nationale constituant e en 1848, réélu en 1849 au sein de l’assemblée nationale législative, il siège sur les bancs de la gauche modéré e, luttant pour la défense des ouvriers. Il est emprisonné au moment du coup d’État du 2 décembre 1851, avant d’être expulsé de France. Il se réfugie alors à Bruxelles, ensuite à Anvers, puis à Genève, où il demeure jusqu’en décembre 1855. C’est là qu’il fit paraître l’ouvrage qui pour la postérité demeure certainement son chef-d’œuvre : les Mémoires d’un Compagnon, en deux volumes datés de 1854- 1855. Revenu à Paris, où sa femme et ses filles ont, durant son absence, vécu difficilement de l’exploitation d’une maison garnie dite Hôtel des Travailleurs, il installe une école de trait dans le 12e arrondissement, au 38 de la rue Traversière Saint- Antoine, aujourd’hui rue Traversière. À l’école, Perdiguier ajoute une librairie à l’usage des compagnons et, en général, des ouvriers du faubourg Saint-Antoine tout proche. Il meurt le 26 mars 1875. Il est proposé d’apposer une plaque commémorative en hommage à Agricol Perdiguier au 16 passage de la Bonne Graine à Paris 11e dont le texte est le suivant :

« AGRICOL PERDIGUIER

 1805- 1875

HOMME DE LETTRES

 COMPAGNON MENUISIER DU DEVOIR DE LIBERTÉ

DÉPUTÉ DE LA DEUXIÈME RÉPUBLIQUE

ADJOINT AU MAIRE DU 12 E ARRONDISSEMENT

A VÉCU DANS CETTE MAISON DE 1839 À 1852 »

Je vous prie, Mesdames et Messieurs, de bien vouloir en délibérer.

La Maire de Paris »

À Morières, sa ville natale, le rond-point dédié à cet enfant du pays

Retrouvez notre article du 2 janvier courant sur la BD Agricol Perdiguier – Compagnon menuisier du Devoir de Liberté dit Avignonnais la Vertu – Pacificateur et rénovateur du compagnonnage

BRESIL : Temps et persévérance

De notre confrère brésilien folhadolitoral.com.br

Dans la franc-maçonnerie, le temps est vécu comme quelque chose d’essentiellement bénéfique. Ce qui est positif est éternel et dure. Ce qui est négatif est éphémère et transitoire.

2022. Le début d’une nouvelle année, le sentiment du temps qui passe et des cycles alternés, offrent à beaucoup l’occasion de réfléchir sur ce qui a été possible de faire, ce qui n’a pas été possible et quels sont les projets pour l’avenir. 

En pensant librement, on pourrait même spéculer que cette réflexion, cette analyse et cette programmation sont encore une sorte informelle de planification stratégique individuelle qui, dans le groupe de personnes, est importante pour faire avancer, plus ou moins lentement dans le sens du progrès de l’humanité au fil du temps.

Le franc-maçon ne manque pas l’extraordinaire vibration de ces jours, et vit naturellement et pleinement dans ces moments privilégiés, autant que n’importe qui d’autre. La différence, pour lui, c’est que la réflexion à la recherche du progrès, le sien et celui de la Société, est un devoir constant, et donc non lié à des moments précis du calendrier.

Étant idéalement attaché à l’investigation de la « Vérité » par l’étude, à un moment donné de votre voyage maçonnique, vous ressentirez également le besoin d’essayer de comprendre les nombreuses significations physiques, philosophiques et/ou symboliques du « temps ». Comprise la « Vérité » comme objet de recherche à la fois de la Science et de la Philosophie, elle représente pour le Franc-Maçon la notion d’un travail qui n’a pas de fin, mais que le temps lui-même essaie d’accomplir. Cela lui apprend que le temps, la patience et la persévérance le rendent capable d’atteindre ses objectifs. 

Définie comme une mesure intrinsèque du mouvement, comme la durée relative des choses qui crée chez l’être humain l’idée du présent, du passé et du futur, comme une période continue dans laquelle les événements se succèdent, ou comme la durée des choses dans le succession de jours, d’heures et de moments, le temps est lié, dans la franc-maçonnerie, au symbole de la persévérance bien orientée vers l’accomplissement du devoir.

La « persévérance » est une qualité, attribuable à ceux qui font preuve de constance et de permanence, étant constants et persistants dans la poursuite d’un objectif. La persévérance est toujours le produit d’une bonne résolution, d’une décision imposée par la volonté. Elle est considérée comme une vertu, intimement liée dans la Franc-Maçonnerie au maintien constant (persévérance) dans l’action (volonté) visant à acquérir la Connaissance (objectif). 

Certes, c’est la vertu de « persévérance » qui a aidé l’humanité à atteindre la notion actuelle de « temps », qui a pris des millénaires. S’appuyant sur des progrès scientifiques constants, on peut également dire que cette notion n’est peut-être pas encore la « correcte » et encore moins la définitive. 

En effet, l’observation des cycles de la nature et des astres qui a conduit à reconnaître que le temps existe et doit être mesuré a été l’une des conquêtes de l’intelligence qui a vaincu l’homme et les animaux. « Si nous n’avions jamais vu les étoiles, le soleil et le ciel, aucun des mots que nous prononçons sur l’Univers n’aurait été prononcé. Mais la vision du jour et de la nuit, et des mois, et les révolutions des années, ont créé un nombre et nous ont donné une conception du temps, et le pouvoir d’enquêter sur la nature de l’Univers. (Platon).

L’écrivain José Barbosa Louro commente que « les impressions mêmes de l’environnement donnaient à l’homme l’idée qu’il devait obéir à un ordre supérieur, car les nuits cachaient les jours, le soleil chassait le sommeil, les marées montaient et descendaient, les fleurs s’épanouissaient et se fanaient, les enfants devenaient jeunes, les adultes vieillissaient. Quelque chose de puissant, d’incontrôlable, d’éternel et de très impitoyable contrôlait le cycle de la vie humaine ! Il fallait clarifier et apprendre à connaître cette chose, tantôt amicale, tantôt adverse, palpable et abstraite : le Temps. »

Dans la franc-maçonnerie, le temps est vécu comme quelque chose d’essentiellement bénéfique. Ce qui est positif est éternel et dure. Ce qui est négatif est éphémère et transitoire. Le temps n’est pas une date limite à respecter et l’intervalle entre les événements n’est pas long. « Tout a son temps fixé, et il y a un temps pour chaque but sous le ciel. » (Ecclésiaste 3:1)

Nous continuerons à parler de temps et de persévérance la semaine prochaine. 

(Basé sur les travaux de N. Aslan, O. Luz, HF Sampaio Júnior, K. Ismail, JB Louro, António Jorge, également sur www.freemason.pt, noesquadro.com.br, focoartereal.blogspot.com, cienciaecultura. bvs .br, bibliaonline.com.br, Wikipedia et définitions du dictionnaire en ligne Oxford Languages.)

Responsable : Perseverance Store ( store159@fgsia.com ) – Jorn. Fernando Gerlach (DRT-PR n°2327)

Année ésotérisme 2021

2021 Sous le signe de l’ésotérisme

La bibliothèque consacre 2021 à l’ésotérisme, thème à la croisée de plusieurs pôles forts de ses collections : sciences religieuses, philosophie, psychologie et histoire des sciences. De nombreux événements culturels et scientifiques scandent cette année, parmi lesquels une exposition et un colloque scientifique international organisés sous l’égide d’un comité scientifique présidé par Jean-Pierre Brach, directeur d’études à l’École Pratique des Hautes Études (EPHE).

Une collection labellisée CollEx

Après les départements de la Bibliothèque nordique en 2017 et de la Réserve en 2019, le Fonds général s’est lancé dans la labellisation CollEx (collections d’excellence pour la recherche) de ses fonds avec sa collection dédiée à l’ésotérisme, labellisée en 2020.

Fruit d’une attention constante depuis plusieurs décennies, ce fonds est unique en France par sa richesse et sa diversité. Le thème de l’ésotérisme y est abordé des points de vue de nombreuses disciplines (philosophie, histoire, sociologie, sciences des religions, littérature, art, psychologie, psychanalyse, histoire et philosophie des sciences, etc.) et dans une extension temporelle très large (les documents les plus anciens au département de la Réserve complètent parfaitement ceux, plus récents, du Fonds général). Collection très vivante, ce fonds ésotérisme est connu, reconnu et apprécié des chercheurs qui y trouvent un matériau très riche pour leurs travaux.

Conférence-lecture pour les Nuits de la lecture

La bibliothèque Sainte-Geneviève participe régulièrement à l’événement national des Nuits de la lecture. En 2021, en raison des contraintes liées à la crise sanitaire, une conférence-lecture filmée sans public dans les espaces de la bibliothèque est diffusée en ligne. Intitulée « Ésotérisme et poésie au XIXe siècle », elle est organisée en partenariat avec l’association La Voix d’un texte (ENS). La captation de cet événement est disponible ici et sur la chaîne YouTube de la bibliothèque. Au programme : une sélection de poèmes de Nerval, Mallarmé et Laforgue lus par Mélanie Traversier, comédienne et maîtresse de conférence en histoire moderne à l’Université de Lille, qu’accompagnent les commentaires éclairés de Bertrand Marchal, professeur des universités en littérature française à l’Université Paris-Sorbonne.

Billet de blog Gallica

Annie Besant et la Société de Théosophie

Annie Besant, née Wood en 1847, est une femme à la vie marquée par des engagements forts pour les droits des femmes et des plus faibles. Figure de proue de la Société de Théosophie entre 1889 et 1933, elle a mis sa plume, son énergie et sa force de conviction au service de ce mouvement spirituel et culturel, alors en cours de structuration. […]

Trésor du mois – avril 2021

La Photographie transcendantale

Texte publié en 1896 par Jean Finot dans la Revue des revues dont il est le directeur, cet article fait l’objet d’un tiré à part de l’éditeur Charles Mendel, spécialiste des innovations photographiques. Il expose un panorama de la question des esprits des personnes décédées, pris sur le vif comme autant de preuves de leur réalité ou de fraudes. Restituer cette substance solide, liquide ou gazeuse par la photographie, ne serait-ce pas dire que celle-ci peut rendre visible l’invisible à l’oeil nu, surprendre ce que le Larousse universel définira pour la première fois en 1922 comme l’ectoplasme, « plasma à l’origine psychique émané d’un médium » ?  […]

Trésor du mois – mai 2021

Le Paris fantastique de Charles Meryon : estampes ésotériques

Ces trois estampes de Charles Meryon (1821-1868) mêlent le fantastique au réalisme, le mystère et l’ésotérisme à la précision topographique. Dans la série des Eaux fortes sur Paris, qui représentent des quartiers du Vieux Paris voués à la disparition car objets des démolitions et des transformations du baron Haussmann, Meryon insère dans certaines de ses vues pourtant très précises, des figures étranges, allégoriques, voire énigmatiques. L’interprétation de ces apparitions surnaturelles reste très délicate […]

Trésor du mois – juin 2021

Les Arts divinatoires

Unique dans les collections universitaires françaises, le document exposé illustre la richesse des publications ésotériques entrées à la bibliothèque par Dépôt légal pendant plus d’un siècle.
Cette brochure de Mme Daubigny éditée en 1900, témoigne de la permanence et du renouveau des arts divinatoires sous l’effet conjugué de l’engouement pour l’occultisme et des progrès scientifiques. S’interrogeant sur l’origine et le sens de la vie, elle répond par la pratique des sciences occultes dont elle se dit héritière. Elle expose alors l’ordonnancement du « monde humain » à travers un panel concis et instructif de techniques, connues de longue date dans la culture populaire ou apparues il y a peu. […]

Quelques exemples de numérisation

Chiromancie

Astrologie

Yoga

Manuscrits

(Éphéméride) 9/I/1873 : Mort en exil de Napoléon III. Connaître l’état de la FM sous son emprise ou son empire…

Dans le cadre des rendez-vous culturel de la ville de Garches (Hauts-de-Seine), nous vous invitons à prendre connaissance, à l’occasion de la date anniversaire du décès de Napoléon III, de la conférence « La Franc-Maçonnerie sous Napoléon III » donnée par notre Frère Alain Queruel, auteur du livre éponyme et bien connu de notre journal, cf., entre autres, nos présentations :  

Charles Louis Napoléon Bonaparte, dit Louis-Napoléon Bonaparte (1808-1873) dernier monarque français connu sous le nom de Napoléon III, empereur des Français

Et la Franc-Maçonnerie sous son règne. Vous le saurez en lisant…

Alain Queruel

La conférence

Introduction

La franc-maçonnerie en France fait partie d’un ensemble de phénomènes historiques et sociaux très divers formant un espace de sociabilité qui recrute ses membres par cooptation et pratique des rites initiatiques faisant référence à un secret maçonnique et à l’art de bâtir. Elle a vu le jour en France sous l’influence des Stuart émigrés et de leur entourage vers le début du XVIIIe siècle.

Sous le règne de Napoléon Ier l’engouement pour la franc-maçonnerie est évident mais l’histoire de la franc-maçonnerie sera mouvementée jusqu’à l’avènement du Second Empire en 1851, Napoléon III offrant sa protection aux diverses obédiences, mais là-même pour mieux les contrôler. L’âge d’or pour la franc-maçonnerie sera la Troisième République sous laquelle les membres du gouvernement étaient fréquemment francs-maçons.

I – Brève histoire de la franc-maçonnerie en France avant Napoléon III

La franc-maçonnerie moderne serait née en Angleterre au XVIIe siècle comme une conséquence de l’incendie de Londres et à son grand besoin en ouvriers et entrepreneurs du secteur de la construction afin de rebâtir la capitale. A la même époque, la lutte pour le trône d’Angleterre entre la maison d’Orange et les Stuart divise la noblesse. Jacques Stuart viendra se réfugier en France mais Louis XIV, affaibli par le Traité d’Utrecht, devra accéder aux exigences anglaises et expulser son hôte qui s’exilera dans diverses Cours européennes. Au fil des décennies, avec l’installation d’exilés stuartistes en France la franc-maçonnerie aura traversé La Manche. La première loge aurait été fondée à Dunkerque mais celle dont l’existence est historiquement bien documentée a été fondée par les britanniques à Paris vers 1725. Elle regroupait principalement des Irlandais et des exilés stuartistes. Les débuts sont difficiles car la franc-maçonnerie était déclarée persona non grata en France. Cependant, en 1728 les francs-maçons français décident de reconnaître comme « Grand Maître des francs-maçons en France », Philippe, Duc de Wharton qui avait déjà été en 1723 Grand Maître de la Grande Loge de Londres. Il faudra pourtant attendre dix ans de plus pour qu’une véritable assemblée des représentants de toutes les loges constitue pleinement la première Grande Loge de France le 24 juin 1738.

Comme en Angleterre, la franc-maçonnerie est vite pénétrée par la haute noblesse et se développe tout au long de l’Ancien Régime, à tel point qu’elle devient un phénomène de mode. Les deux loges les plus connues sont « Les neuf sœurs » où l’on trouve essentiellement des bourgeois et des intellectuels, et « La candeur », la loge des aristocrates. En 1771, Louis Philippe d’Orléans succède au Comte de Clermont à la tête de la franc-maçonnerie. La Grande Loge de France change de nom et devient en 1773 le Grand Orient de France. A la fin de l’Ancien Régime, la franc-maçonnerie est bien installée et toute l’intelligentsia en fait partie.

Durant la Révolution il y eut des Francs-maçons dans tous les camps. Cependant, alors qu’on estime que le nombre de loges était de cinq cents avant la Révolution son nombre tombe à dix-huit, mettant en grave danger l’existence de la franc-maçonnerie. Le fait qu’une loge comme « La Candeur » regroupe bon nombre de nobles et soit dirigée par Louis-Philippe d’Orléans ne peut qu’entraîner la haine des révolutionnaires. Le Grand Maître du Grand Orient lui-même devenu « Philippe Egalité » renie publiquement la maçonnerie en 1793 …peu de temps avant de finir sur l’échafaud ! Si le Grand Orient proclame son attachement à la forme démocratique de gouvernement dès janvier 1789 il est cependant contraint de cesser ses activités sous la Terreur entre 1793 et 1796.

Le renouveau a lieu en 1797 grâce à Roëttiers de Montaleau qui comprend qu’il faut s’appuyer sur le pouvoir en place. Ainsi on propose, en 1804, la Grande Maîtrise à Bonaparte mais celui-ci la refuse. Bonaparte devenu Napoléon 1er veut bien accepter la franc-maçonnerie, mais à condition qu’elle soit à son service et qu’elle défende ses intérêts. En règle générale on peut dire que sous Napoléon Ier la franc-maçonnerie a connu une période calme, toute la famille Bonaparte étant initiée et la quasi-totalité des maréchaux de l’Empire étant francs-maçons (18 sur 24). Finalement c’est Joseph Bonaparte qui est mis à la tête du Grand Orient de France dont l’administration effective est confiée à Jean-Jacques Cambacérès. Une légende affirme que Napoléon 1er lui-même aurait été maçon mais nous n’avons aucune preuve écrite. L’engouement pour la franc-maçonnerie peut s’expliquer par le fait que lors des nombreuses campagnes militaires, les blessés recevaient bien souvent le coup de grâce sur place mais les francs-maçons ayant des signes particuliers pour se reconnaître pouvaient s’entraider. Être membre d’une loge maçonnique pouvait donc sauver la vie. Pendant le Premier Empire, le Grand Orient de France, étroitement contrôlé par le pouvoir politique, réunit progressivement sous son égide la quasi-totalité de la franc-maçonnerie française qu’il développe pour atteindre 1200 loges dont de très nombreuses loges militaires.

À la fin du Premier Empire, la franc-maçonnerie est exsangue, il n’y plus de grand maître depuis le départ de Joseph Bonaparte et de Cambacérès. Par ailleurs, la franc-maçonnerie a tellement été identifiée au régime napoléonien que sous la Restauration elle fait profil bas. Sous Louis XVIII, le Duc Decazes lui redonne un peu de lustre. Mais après l’assassinat du Duc de Berry, elle souffre de répression. Cependant peu à peu la franc-maçonnerie française se politise et de nombreux francs-maçons seront parmi les révolutionnaires de 1830 et, à l’exception de Lamartine et Ledru-Rollin, tous les membres du gouvernement provisoire de 1848 sont francs-maçons. Entre 1848 et 1852 le Grand Orient de France devient quasiment hégémonique c’est pourquoi il est si important pour le pouvoir de le contrôler. Pourtant il existe trois autres obédiences : le Suprême Conseil de France, l’Ordre de Memphis, rite apporté de la campagne d’Egypte et l’Ordre de Misraïm, également un ordre égyptien.

Il faut souligner que l’on ne doit pas associer les rites à une obédience. Le rite français est né suite à la querelle des « anciens » et des « modernes ». Le rite écossais ancien et accepté est la conséquence d’un rite ramené du nouveau monde ; quant au rite rectifié, il provient d’Allemagne et a une forte connotation religieuse.

II – La franc-maçonnerie sous Napoléon III

En 1851 Napoléon III met fin à la Seconde République et met en place le Second Empire. Il offre sa protection à la franc-maçonnerie tout en la mettant sous tutelle. Il obtient du Grand Orient de France que celui-ci élise le Prince Lucien Murat à la Grande Maîtrise. Prince fantasque qui doit tout à l’Empereur, il est autoritaire. Il achète un immeuble pour le siège du Grand Orient dans la rue Cadet, qui est toujours le siège du Grand Orient. Cependant, une certaine méfiance commence à s’installer entre l’obédience et son chef. Certains membres réclament l’élection d’un nouveau chef mais Murat cherche à se faire réélire et l’obédience est au bord du schisme, finalement la rupture est évitée de justesse grâce à l’Empereur qui impose le Maréchal Bernard Magnan. C’est un pilier de l’Ordre à qui l’Empereur doit sa réussite du coup d’Etat du 2 décembre. Magnan n’était pas franc-maçon et il passera les trente-trois grades du rite écossais ancien et accepté en une journée (le 6 février 1862). Cependant les opposants de Murat ne voient pas Magnan d’un bon œil. Les projets de Magnan sont d’arriver à l’équilibre financier car le Grand Orient de France est endetté essentiellement à cause des salaires très élevés versés à ses grands maîtres. Magnan cherche aussi à fusionner toutes les obédiences. Par ailleurs, Murat est en opposition avec Jean-Pons Viennet grand-commandeur du Conseil Suprême de France. Viennet, déjà octogénaire, ne voulait obéir qu’à l’Empereur qui de son côté ne décide rien et attend la mort de celui-ci. Viennet obtient le soutien de certaines gazettes. En ce qui concerne la fusion de toutes les obédiences, le succès est mitigé. Si le rite de Memphis accepte rapidement de passer sous contrôle du Grand Orient, le rite de Misraïm, quant à lui refuse catégoriquement toute idée de fusion.

À partir de 1864, la franc-maçonnerie commence à débattre des thèmes de société comme l’éventuelle entrée des femmes dans la franc-maçonnerie, la religion etc. Le plus grand mérite de Magnan est d’avoir obtenu le droit pour le Grand Orient de nommer lui-même son Grand Maître, permettant ainsi à la franc-maçonnerie de se libérer du contrôle du pouvoir. Magnan meurt en 1865, juste un an après sa réélection. Son successeur, le général Mellinet, laisse faire les choses. Lors de cette décennie la France est devenue une puissance coloniale où les loges maçonniques sont présentes.

Le général Mellinet qui est un libéral, est favorable aux initiatives sociales de l’Ordre du Grand Orient. Ainsi en 1867, au Grand Orient on crée une caisse de retraite pour les employés, et une sorte de sécurité sociale avant l’heure. On note aussi une nouvelle liberté de ton dans les loges avec l’affiliation de nombreux radicaux.

En 1870 c’est la débâcle. La Prusse inflige une sévère défaite à la France à cause d’une armée mal préparée et des oppositions antimilitaristes. Les Prussiens sont à Paris et cet événement sonne le glas du Second Empire.

Babaud-Laribière lance un appel à souscription pour les victimes de guerre. En 1870 on compte environ 18 000 francs-maçons au Grand Orient et 6000 au rite Ecossais.

En 1871, c’est la Commune de Paris dans laquelle les francs-maçons de la capitale s’impliqueront fortement. Pourtant dès la fin de la Commune, le Grand Orient désavoue officiellement l’action des loges parisiennes pour se rallier à Adolphe Thiers et à la Troisième République dans laquelle il va être amené à jouer un rôle de premier plan.

III – La franc-maçonnerie et l’Église

Dès avril 1738, le Pape Clément XII excommunie la franc-maçonnerie par une Bulle. Cette condamnation est le début d’une vague de persécutions dans les pays européens les plus soumis à l’autorité de Rome. Il n’en va pas de même en France où aucune bulle ne pouvait avoir d’effet sans être enregistrée par le Parlement, ce que ce dernier se garda bien de faire pour des raisons politiques. Très rapidement la franc-maçonnerie française sera donc principalement composée de catholiques dont de nombreux prêtres.

Avec l’établissement du Concordat de 1801, les excommunications étant applicables, les catholiques quittent progressivement les loges et en 1877 on supprimera toute référence à la religion.

En septembre 1865 le Pape Pie IX se lance dans une violente diatribe contre les sociétés secrètes et surtout la franc-maçonnerie. Il affirme que la franc-maçonnerie est une secte aspirant le crime et s’attaquant aux choses saintes. Toutes ces attaques et excommunications répétées engendrent un sentiment anticlérical de la part des francs-maçons.

De plus en plus les loges débattent des thèmes de société et la tendance est à l’ouverture. Ainsi, sous l’influence d’Isaac Adolphe Crémieux, membre de la loge du « Bienfait anonyme » à Nîmes et célèbre avocat, est passé un décret qui porte son nom et qui attribue d’office en 1870 la citoyenneté française aux Juifs d’Algérie, une communauté de 35 000 personnes. Crémieux est également le promoteur de la création de l’Alliance Israélite Universelle (AIU) et le fondateur de l’Ecole Normale israélite orientale. Cet universalisme amène la franc-maçonnerie à commencer à accepter les Juifs.

La montée anticléricale apparaît particulièrement dans le domaine de l’enseignement. Ainsi, en 1866 Jean Macé avait été fondée la Ligue de l’Enseignement qui se bat pour l’instauration d’une école gratuite, obligatoire et laïque mais dans un premier temps elle n’est pas soutenue par la franc-maçonnerie. Avec la montée de l’anticléricalisme de cette fin de XIXe siècle, et la présence importante de socialistes et radicaux dans la franc-maçonnerie, elle finira par soutenir la Ligue de l’Enseignement trois ans plus tard. L’Eglise quant à elle s’y oppose vivement car cela met en danger le monopole de l’enseignement qu’elle détient. La franc-maçonnerie est accusée d’introniser la laïcité dans l’enseignement.  Finalement la tendance progressiste soutenue par la franc-maçonnerie aboutira aux lois Ferry.

Conclusion

Dès son arrivée en France au début du XVIIIe siècle, la franc-maçonnerie a connu des périodes difficiles et d’autres plus prospères qui ont permis d’influencer la société vers des évolutions progressistes. Contrôlée dans les premiers temps par le pouvoir, la franc-maçonnerie a pu gagner son indépendance et se développer librement. La fin du XIXe siècle lui est particulièrement propice car les gouvernements de la Troisième République sont souvent constitués de Francs-maçons. C’est également en cette fin de siècle, entre 1893 et 1899 que la France voit se constituer la première obédience maçonnique mixte, qui deviendra très rapidement internationale.

Un ouvrage disponible dans votre zone, chez votre libraire préféré. N’hésitez pas à privilégier les éditeurs qui conçoivent, fabriquent et font imprimer en France. À lire, si tel est votre désir :

La franc-maçonnerie sous Napoléon III

Alain Queruel

Préface Yves Hivert-Messeca

Cépaduès, Coll. de Midi, 2019, 324 pages, 22 €

TAGS découverts sur le temple maçonnique de Pau

De notre confrère sudouest.fr – Par Tiphanie Naud

Notre confrère de Sud Ouest nous apprend qu’hier samedi 8 janvier, le temple maçonnique du 6 rue Lapouble à Pau (Pyrénées Atlantiques) a été tagué dans la journée. Il faut dire que le bâtiment offre une inscription « 1914 – Les Acacias » qui ne laisse aucune doute sur la destination maçonnique de l’édifice.

Deux inscriptions visant les francs-maçons ont été constatées l’après-midi du samedi 8 janvier sur la porte d’un temple maçonnique du centre-ville de Pau

Un temple maçonnique de Pau a été dégradé par des tags :

« Fuck franc-maçon »

et « Fuck les franc-maçons » (sic). Les deux inscriptions, faites visiblement au marqueur indélébile, ont été découvertes sur la porte samedi 8 janvier. Les dégradations remonteraient à la fin de matinée ou au début d’après-midi.

Le président de l’association propriétaire de ces locaux qui accueillent plusieurs loges de diverses obédiences compte déposer plainte ce lundi pour dégradations de bien privé.

« Nous déplorons cette nouvelle attaque d’un local maçonnique, quelques mois après les dégradations – beaucoup plus importantes – commises dans le temple de Tarbes […] »

soulignent dans un communiqué les présidents des loges paloises du Grand Orient de France :

« Ce n’est pas qu’un local qui a été visé, mais bien les valeurs de la République française – liberté, égalité, fraternité, laïcité – que défendent tous les francs-maçons ».

Le Franc-maçon est-il un «Gobe-mouches !» ?

De notre confrère Le Figaro – Par Maguelonne de Gestas

Le quotidien français nous proposait cette semaine

« Cinq façons de dire des grossièretés avec raffinement »

Parmi ces 5 choix, un a retenu notre attention puisqu’il est question de Franc-maçon :

« Gobe-mouches ! »

Niais, crédule, naïf, bête… Le «gobe-mouches» est une expression argotique qui désigne bien des choses. L’image est évocatrice: elle décrit une personne qui «ingurgite» tout ce qu’on lui dit, sans aucune forme de discernement, à la manière d’un animal qui avale tout ce qui se présente à sa bouche. Selon le dictionnaire vivant de la langue française, qui répertorie les termes d’argot, le «gobe-mouches» est aussi un «espion», un « franc-maçon », et un «flâneur qui s’arrête à chaque boutique».

Il reste maintenant à retrouver l’origine de cet usage fort surprenant !

Guide à l’usage du franc-maçon élu secret

1er Ordre du Rite Français

Gael Carniri

Préface Roger Dachez

Conforme Edition, Coll. les presses Maçonniques, 2021, 112 pages, 17 €

Présentation de l’éditeur :

Le nouveau GAEL CARNIRI – En forgeant, au milieu des années 1780, le système en quatre Ordres qui devait mettre de l’ordre dans le maquis des hauts-grades, le Grand Chapitre Général du Grand Orient de France composa un « Elu raisonnable », c’est le terme qui fut retenu : une vengeance qui n’en était finalement pas une, un remord providentiel du coupable qui épargnait au vengeur le fardeau d’avoir à accomplir son forfait honorable. Du grand art !

Élu secret est un grade, parmi les plus humbles, et recèle plus de virtualités que son titre et le résumé de sa légende ne le suggèrent.

Gael Carniri propose dans cet essai ciselé et bien balancé, comme l’indique Roger Dachez dans sa préface, une vision plus nuancée d’un grade apparemment simple et pourtant complexe… comme la franc-maçonnerie, et peut-être comme la vie elle-même.

Biographie de l’auteur :

Sous le nom de « Gael Carniri », les Éditions Conform éditent des guides pour et sur les Francs-Maçons.

[NDLR : Comment bien comprendre et vivre le Rite des français pratiqué au tout début de l’apparition de l’Art Royal en France dans les années 1725 et devenu à la fin du XVIIIe siècle le Rite Français, si le Maçon ne termine pas son « parcours » en entrant dans les Ordres de Sagesse qui sont au nombre de quatre, dont le premier d’entre eux est celui d’Élu Secret. Précisons toutefois qu’il s’agit du Français et des Ordres de Sagesse pratiqués au Grand Orient de France.

Roger Dachez, historien la Franc-Maçonnerie et président de l’Institut Maçonnique de France, nous rappelle que le grade d’Élu, qu’il faudrait d’ailleurs écrire au pluriel, n’a pas été, comme nous l’avons souvent cru, le premier parmi tout ce que le XVIIIe siècle a appelé haut grade.

L’auteur aborde en tout premier lieu l’histoire des origines commençant dès 1740 donnant réponse à la traditionnelle question « d’où venons-nous ? »

Ce livre permet de comprendre toutes les arcanes du Premier Ordre du Rite Français qui s’avère être comme un nouveau départ dans la carrière maçonnique. À en juger par la table des matières ci-dessous, il traite de nombreux sujets, quasiment tous, notamment de quelques symboles en particulier comme l’étoile du jour – Soleil ou Vénus –, du poignard, du chien, de la lanterne, des décors du grade et du titre porté par le président : Très Sage.  Une référence à la sagesse du roi Salomon. D’ailleurs sa sagesse ne surpassait-elle pas celle de tous les fils de l’Orient et toute celle Égyptiens ?

La table des matières :

Préface de Roger Dachez

L’Élu Secret

Introduction

Un peu d’histoire

– Aux origines

– Éclipse et renouveau

Les thèmes du grade

Vengeance !

– Vengeance et justice

– Vengeance contre vindicte

Le contenu du grade

Le récit

– L’assassin

– Le Conseil

– La découverte de la grotte et des complices

 -Le sort d’Abibala

– Le retour

Le rituel de la réception

Les lieux

– La Chambre de préparation

– La Chambre du Conseil

– La Chambre obscure ou Caverne

Les décors

La cérémonie

– Le passage par la Chambre de préparation

– La recherche des assassins

– Le secret

– Le conseil

– L’expédition

– Le guide

– La punition du crime

-Le retour

– La clôture des travaux

De quelques symboles en particulier

– L’étoile du jour.

– Les lieux

– Les mots et les choses

– Le poignard

– Le chien

– La lanterne

– La source

– Le 9

– Les décors du grade

– Le signe

– Les titres

Conclusion

Bibliographie

Le Rite Français offre cette belle continuité en sept grades que nous pourrions qualifier d’initiatique. Après ceux de la Maçonnerie dite « bleue », cet ouvrage aborde avec sérieux le travail du Premier Ordre.

À commander sur https://www.conform-edit.com/nouveautes-livres-maconniques/livres-maconniques/239-361-1518-detail.html]

(Éphéméride) 8/I/1996 : Décès de l’ancien président François Mitterrand. Quels étaient ses rapports avec la Franc-Maçonnerie ?

Décédé à l’âge de 79 ans, François Mitterrand a été, de 1981 à 1995, président de la République. Il a joué un rôle de premier plan dans la construction de l’Europe et a transformé le paysage politique de la France. Sous son premier septennat surtout, nous découvrons le nouveau visage de la Franc-Maçonnerie.

Extrait de l’excellente revue mensuelle de vulgarisation consacrée à l’histoire, le magazine L’Histoire (mensuel 49 – daté octobre 1982) : « Avec le septennat de François Mitterrand, la franc-maçonnerie connaît un nouvel essor. Pourtant, elle n’est plus exclusivement de gauche, elle n’est plus unanimement anticléricale, elle se féminise un peu, son recrutement socio-professionnel se diversifie… Elle reste un pôle d’attraction, un centre d’influence. Mais jusqu’où ?

Si le président de la République, M. François Mitterrand, et son Premier ministre, M. Pierre Mauroy, n’appartiennent à aucune obédience maçonnique, il est certain que depuis la victoire de la gauche, en mai 1981, les francs-maçons sont nombreux dans leur entourage : une dizaine au gouvernement et beaucoup plus dans les cabinets ministériels ou les différents organes de la puissance publique : Mme Yvette Roudy, ministre des Droits de la femme ; MM. Charles Hernu, ministre de la Défense, Edmond Hervé, ministre chargé de l’Énergie, Jean Auroux, ministre du Travail, André Henry, ministre du Temps libre, Louis Mexandeau, ministre des PTT. Plusieurs secrétaires d’État : MM. Autain, Lemoine, Abadie. Au cabinet du président de la République : MM. Guy Penne, conseiller pour les Affaires africaines. Comme ces personnalités disposent souvent – mais pas toujours – des relais nécessaires dans les niveaux inférieurs de l’administration, dans les municipalités, les départements, les régions … « (Source : https://www.lhistoire.fr/)

Sceau GODF

Rappelons aussi qu’« En mai 1987, François Mitterrand est le premier président de la République à recevoir officiellement le Grand Orient à l’Elysée, le grand maître Roger Leray met beaucoup d’espoir dans cette invitation : « Je vais le remercier d’avoir reconnu la franc-maçonnerie comme une institution culturelle importante dans le devenir de la France. Elle est encore considérée comme une organisation occulte, subversive. Désormais les francs-maçons ne seront plus considérés comme ils l’étaient naguère. » »

François Hollande en 2015

Et le lundi 27 février 2017, la visite du président François Hollande, cette fois-ci au Grand Orient, est-elle de nature à définitivement changer l’image de la franc-maçonnerie ?

En savoir plus, avec « Histoires d’info » de Thomas Snégaroff https://bit.ly/3HKuUpj

ITALIE : Adieu au frère Luigi Nidito. Il a contribué à la renaissance de la franc-maçonnerie en Albanie

De notre confrère italien grandeoriente.it

Luigi Nidito est passé en Orient éternel dans la nuit du jeudi 30 au vendredi 31 décembre. Nidito avait 75 ans, ancien conseiller municipal de Prato et ancien conseiller municipal dans les années 80 avec le maire Lohengrin Landini puis avec Alessandro Lucarini.

Il a été frappé par une crise cardiaque à Tirana, où il vivait maintenant depuis de nombreuses années, faisant la navette avec sa ville. Fier d’appartenir à la Franc-Maçonnerie du Grand Orient d’Italie, Palazzo Giustiniani avait été le vénérable Maître des Prato Loggia Meoni et Mazzoni et ces dernières années, après la chute du régime en Albanie, il avait contribué à la renaissance dans le pays de la franc-maçonnerie. 

Vénérable Maître à Tirana de la Loge Giuseppe Garibaldi, journaliste et éditeur, passionné par les études d’anthropologie, en Albanie, il a été pendant de nombreuses années directeur de l’association Confimi Industria des entrepreneurs italiens. 

En tant qu’éditeur, il a contribué à apporter les premiers textes traduits de Pirandello et Guareschi en Albanie, avec sa maison d’édition LBN. Il vivait depuis les années 90 dans le centre de Tirana avec sa femme. Il revenait souvent à Prato. Les funérailles ont été fixées au lundi 3 janvier. La nouvelle soudaine de la mort de Luigi Nidito a frappé ceux qui le connaissaient depuis des années, militants politiques et apolitiques. 

Les condoléances à la famille ont été exprimées par le secrétaire provincial du PSI, Paolo Noci, en mémoire de l’expérience politique vécue ensemble au cours des dernières décennies. Le maire Matteo Biffoni et le conseil municipal ont également exprimé leur chagrin pour la disparition de Nidito. « À de nombreuses reprises, nous avons organisé des initiatives et Luigi a été un pont entre Prato et Tirana », rappelle le maire. Les condoléances de l’administration municipale vont à la famille.