sam 23 novembre 2024 - 05:11

Lieu symbolique : Le palais de l’Élysée… et les symboles de la République

En ce vendredi 14 juillet, 195e jour de l’année du calendrier grégorien, comment ne pas évoquer le palais de l’Élysée, résidence officielle du chef de l’État depuis la IIe République.

L’hôtel d’Évreux selon le plan de Turgot, vers 1737.

Dans ces murs séculaires s’est écrite notre histoire : de madame de Pompadour à Napoléon Ier, de Victor Hugo au général de Gaulle, mille personnages connus ou anonymes y ont apporté leur pierre et contribué à leur donner leur visage actuel, au rythme des petits et des grands évènements qui forment une nation.

Le comte d’Évreux peint par Hyacinthe Rigaud, vers 1720.

Le palais de l’Élysée, dit l’Élysée et anciennement l’Élysée-Bourbon, est un ancien hôtel particulier parisien, situé au 55 de la rue du Faubourg-Saint-Honoré, à Paris, dans le VIIIe arr.

Il est le siège de la présidence de la République française. Son actuel résident est Emmanuel Macron, président de la République française depuis le 14 mai 2017.

Parc du palais sous la IIe République.

Les médias utilisent par métonymie « l’Élysée » pour désigner les services de la présidence de la République française. Il est également fréquent de rencontrer le terme « le Château » chez les politiques, les journalistes ou les auteurs spécialisés. Découvrez en fin d’article, pour la première fois, l’Élysée vue du ciel !

Construit par l’architecte Armand-Claude Mollet en 1720 pour Louis-Henri de La Tour d’Auvergne, comte d’Évreux, le palais de l’Élysée a une histoire illustre : il est offert par Louis XV à sa favorite, la marquise de Pompadour, en 1753, puis devient le palais princier de Joachim Murat, beau-frère de Napoléon Ier. Ce dernier en fait en 1805 sa résidence impériale. Son neveu, Napoléon III, premier président de la République française, y habite également à partir de 1848.

(Narbonne) Louise Thérèse d’Orléans, Duchesse de Bourbon – Louis-Michel van Loo – Musée des Beaux-Arts de Narbonne

En trois siècles, l’Élysée a été l’Hôtel du comte d’Évreux, la résidence de Madame de Pompadour, l’Hôtel des Ambassadeurs extraordinaires, la demeure de Nicolas Beaujon, banquier de son état, la propriété de Bathilde d’Orléans, la citoyenne Vérité, bien connue de nos sœurs de la GLFF puisqu’il s’agit du nom porté par leur Loge Nationale de Recherche (LNR) nommée « Bathilde Vérité ».

Collier GLFF, détail.

Créée à la suite d’un vote du Convent le 25 mai 2019, cette loge accueille en tenue au REAA des sœurs maîtresses, quel que soit leur rite. Elle maçonne dans des domaines aussi variés que l’anthropologie, la sociologie, la philosophie, le symbolisme, les sciences, les doctrines ésotériques, etc.

PalaisElysée1900.jpg

Mais aussi, avant les travaux et fêtes de Joachim et Caroline Murat, le palais de l’Élysée sert de café-concert, devenant un établissement « de plaisirs » où est organisé bals populaires, des jeux, conférences, concerts, expositions et salons de lecture…

Bureau d’Emmanuel Macron.

Le palais de l’Élysée reste globalement vide entre 1820 et 1848, puis pendant le gouvernement provisoire de la IIe République, il prend le nom d’« Élysée national ». La chute de Napoléon III en 1870, met fin à l’époque monarchique du palais. Le président Adolphe Thiers n’y séjourne qu’un mois en 1872.

Salon Pompadour.

Le 10 juin 1940, le palais accueille le dernier Conseil des ministres parisien de l’histoire de la IIIe République, lors duquel le gouvernement décide de quitter Paris. Et le 14 juin 1940, à 5h35, les Allemands hissent sur le toit leur drapeau rouge et noir à croix gammée. Souvenons-nous que dans la mythologie grecque, l’Élysée ou les champs Élysées font partie des Enfers…

Dessin paru dans Le Canard Enchaîné, détail (cf. leur article).

Plus près de nous, n’oublions pas Quand Valéry Giscard d’Estaing voulait devenir Franc-Maçon ! notre publication croustillante du 16 juillet 2022… En vérité, nous vous le disons, M. Valéry Giscard d’Estaing, président de la République du 27 mai 1974 au 21 mai 1981, aurait demandé à recevoir la Lumière et donc les bienfaits de l’initiation aux trois grades, le même soir, au palais de l’Élysée… Une histoire qui, plus que les diamants qui, eux, sont éternels, alimente toutefois encore les conversations des maçons…

Palais de l’Élysée, entrée principale.

Les symboles de la République

Le drapeau français : bleu, blanc, rouge
Emblème national de la Cinquième République, le drapeau tricolore est né sous la Révolution française, de la réunion des couleurs du roi (blanc) et de la ville de Paris (bleu et rouge).Imaginée pendant la Révolution française, en 1789, l’alliance des trois couleurs était donc le symbole de l’alliance du roi et du peuple et reste le symbole d’une France unie. 

Drapeau français.

Aujourd’hui, le drapeau tricolore flotte sur tous les bâtiments publics. Il est déployé dans la plupart des cérémonies officielles, qu’elles soient civiles ou militaires.

Marianne 

La première allégorie de la République sous les traits d’une femme coiffée d’un bonnet phrygien remonte à la Révolution française : ce bonnet porté par les esclaves affranchis en Grèce et à Rome, apprécié des marins et des galériens de la Méditerranée, est fièrement repris par les révolutionnaires venus du Midi comme emblème de la liberté.

Marianne Noire, musée de la franc-maçonnerie, siège du GODF (Crédit photo Yonnel Ghernaouti).

Marianne étant un des prénoms les plus répandus du XVIIIe siècle, il est employé pour personnifier le peuple, et parfois la République, notamment dans la bouche de ses détracteurs.

Sous la IIIe République, les statues et surtout les bustes de Marianne se multiplient, en particulier dans les mairies, parfois privée de leur bonnet phrygien jugé trop séditieux au profit d’un diadème ou une couronne.

Au fil des années, Marianne prend le visage des Françaises de son temps, Brigitte Bardot, Michèle Morgan, Mireille Mathieu, Catherine Deneuve, Inès de la Fressange, Laetitia Casta, Evelyne Thomas. Elle orne les timbres-poste, inspire les artistes, et incarne aux yeux de tous la beauté et la vitalité de la République éternelle.

Marianne maçonnique.

« Liberté, Égalité, Fraternité » 

Les notions de liberté, d’égalité et de fraternité n’ont pas été inventées par la Révolution. Le rapprochement des concepts de liberté et d’égalité est fréquent sous les Lumières, en particulier chez Rousseau et chez Locke. Cependant il faut attendre la Révolution française pour les voir réunies en triptyque. Dans un discours sur l’organisation des gardes nationales de décembre 1790, Robespierre propose que les mots « Le Peuple Français » et « Liberté, Égalité, Fraternité » soient inscrits sur les uniformes et sur les drapeaux, mais son projet n’est pas adopté.

Panneau liberté égalité fraternité de la République Française
Panneau liberté égalité fraternité de la République Française

À partir de 1793, les Parisiens, rapidement imités par les habitants des autres villes, peignent les façades de leurs maisons de cette inscription :  « Unité, indivisibilité de la République ; liberté égalité ou la mort ». La dernière partie de la formule, trop associée à la Terreur, disparaît rapidement.

Comme beaucoup de symboles révolutionnaires, la devise tombe en désuétude sous l’Empire. Elle fait son retour lors de la Révolution de 1848, qui la définit comme un principe de la République, inscrit dans la constitution. L’Église accepte alors cette triade comme un concentré de valeurs chrétienne : les prêtres célèbrent la fraternité en Christ et bénissent les arbres de la liberté.

Liberté, Égalité, Fraternité
Liberté, Égalité, Fraternité

Boudée par le Second Empire, elle finit par s’imposer sous la IIIe République, malgré quelques résistances, y compris au sein des Républicains : la solidarité est parfois préférée à l’égalité, qui implique un nivellement social, tandis que la connotation religieuse de la fraternité ne fait pas l’unanimité.  La devise est inscrite sur le fronton des édifices publics le 14 juillet 1880. Elle figure dans les constitutions de 1946 et 1958 et fait aujourd’hui partie intégrante de notre patrimoine national.

Rouget de Lisle chantant La Marseillaise pour la première fois à l’hôtel de ville de Strasbourg ou chez Dietrich en 1792 (peinture d’Isidore Pils, 1849).

La Marseillaise de Rouget de l’Isle

Officier d’artillerie et poète à ses heures, Claude Joseph Rouget de l’Isle (1760-1836) appartint au début des années 1780 à la loge « Les Frères discrets » de Charleville. C’est par la franc-maçonnerie qu’il connut Philippe-Frédéric de Dietrich, le maire de Strasbourg. À la demande de celui-ci, il compose plusieurs chants patriotiques dont Le Chant de guerre pour l’armée du Rhin, le 25 avril 1792, chanté par Philippe-Frédéric de Dietrich lui-même pour la première fois en public dans son salon.

Celui-ci connaît un certain succès. Quand l’Assemblée déclare la « patrie en danger », ce sont des fédérés marseillais gagnant le front qui entonnent et répandent sur leur chemin le chant de Rouget de l’Isle – qui devient donc La Marseillaise.

La Marseillaise est un chant patriotique de la Révolution française, adopté comme hymne national français, une première fois par la Convention (du 14 juillet 1795 à 1804), puis en 1879 sous la Troisième République.

Prise de la Bastille.

La fête nationale du 14 juillet 

La fête nationale française, également appelée 14 Juillet, est la fête nationale de la République française et un jour férié en France.

Elle est instituée par la loi Raspail du 6 juillet 1880 (« La République adopte le 14 Juillet comme jour de fête nationale annuelle »), qui ne mentionne pas quel est l’événement commémoré : la prise de la Bastille du 14 juillet 1789, symbole de la fin de la monarchie absolue ou la Fête de la Fédération de 1790, symbole de l’union de la Nation.

Célébration de la prise de la bastille le 14 juillet 1792, (musée de la Révolution française).

Le grand sceau de France

Marques distinctives et signes d’autorité, les sceaux furent employés durant des siècles par les particuliers tout comme les instances de pouvoir civil ou religieux. L’usage du sceau n’est plus en vigueur aujourd’hui qu’en de très rares occasions d’une solennité particulière, notamment la signature de la Constitution ou ses modifications. Le sceau actuel de la République est celui qui fut frappé en 1848 pour la IIe République.

Le Grand Sceau de la IIe République en 1848. Les républiques suivantes ont réutilisé ce sceau moyennant l’effacement de la date du 24 février 1848.

Sous l’Ancien Régime, le chancelier, grand officier de la Couronne, est chargé de la garde matérielle des matrices des sceaux et préside au scellage des actes. Inamovible, il est le second dignitaire du royaume après le connétable. À la mort du roi, lorsque le sceau du défunt est rituellement brisé, il est autorisé à ne pas porter de deuil.

Le chancelier s’installa en 1718 dans un hôtel place Vendôme qu’occupe toujours aujourd’hui l’actuel garde des sceaux, le ministre de la Justice. À la Révolution, le sceau en or de Louis XVI fut fondu. Un décret de 1792 fixa pour la première fois l’aspect du nouveau sceau de la République : une femme debout tenant une pique surmontée d’un bonnet en forme de ruche et de l’autre bras un faisceau de licteur.

Sur le sceau de Napoléon figuraient les abeilles et la couronne impériale. Les rois Louis XVIII et Charles X reprirent une iconographie aux fleurs de lys proche de celle de l’Ancien Régime. Quant à Louis Philippe, il y introduisit le drapeau tricolore et les armes de la famille d’Orléans.

Le sceau de la IIe République, encore utilisé de nos jours, fut défini par un arrêté du 8 septembre 1848. Le graveur des monnaies, Jean-Jacques Barré, prit des libertés avec les termes du décret, notamment en ce qui concerne l’emplacement des inscriptions. Une femme assise, la Liberté, tient de la main droite un faisceau de licteur et de la main gauche un gouvernail sur lequel figure un coq gaulois, la patte sur un globe. Une urne portant les initiales SU rappelle l’instauration du suffrage universel direct en 1848. Aux pieds de la Liberté se trouvent des attributs des beaux-arts et de l’agriculture.

Revers du Grand Sceau de France.

Le sceau comporte l’inscription « République française démocratique une et indivisible » sur l’avers et deux formules au dos, « Au nom du peuple français » et « Liberté, Égalité, Fraternité ».

L’arrêté de 1848 définit également le type de sceaux ou de timbres que devaient utiliser couramment les tribunaux et les notaires.

Les IIIe, IVe et Ve République reprirent ce sceau. Sous la IVe République, il semble que seule la Constitution ait été scellée (voir la cérémonie sur le site de l’INA). Depuis 1958, la Constitution et certaines des lois constitutionnelles qui la modifiaient firent l’objet d’une mise en forme solennelle, avec sceau de cire jaune pendant sur un ruban de soie tricolore. Tel a notamment été le cas de la loi constitutionnelle n° 2008-724 du 23 juillet 2008 de modernisation des institutions de la Ve République.

La presse servant à imprimer le sceau dans la cire est conservée dans le bureau du ministre de la Justice qui porte toujours le titre de « garde des sceaux ».

Le Coq gaulois est un symbole de la France.

Le coq

L’association du coq et de la France est née d’un jeu de mot : le mot latin gallus signifie à la fois « gaulois » et « coq ».  C’est pourquoi sa silhouette apparaît dès l’Antiquité sur les monnaies gauloises.

Après une éclipse au Moyen Âge, le symbole du coq français renaît en Allemagne au XIVe siècle. Dès la Renaissance, l’animal s’immisce dans les représentations du roi de France.

Grille du Coq, detail.

Sa popularité croît à partir de la Révolution française, au point qu’il figure sur le sceau du Directoire, et qu’une commission de conseillers d’État propose à Napoléon Ier de l’adopter comme symbole national. L’Empereur refuse en ces termes : « Le coq n’a point de force, il ne peut être l’image d’un empire tel que la France. »

Maillot équipe de France de football, détail.

Le coq retrouve son prestige politique le 30 juillet 1830, lorsqu’une ordonnance stipule qu’il doit figurer sur les boutons d’habit de la garde nationale et surmonter ses drapeaux. La Seconde République le figure sur son sceau, gravé sur le gouvernail que tient la liberté assise.

Dédaigné par Napoléon III, il connaît ensuite son heure de gloire sous la IIIe République, qui en frappe son sceau et ses pièces d’or, et l’érige, les ailes déployées, la crête fière et l’ergot belliqueux, au sommet de la grille du parc du Palais de l’Élysée.

Si le champ politique contemporain lui préfère Marianne, le coq reste l’emblème de la France aux yeux du monde, notamment lors des affrontements sportifs.

Licteur romain.

Le faisceau du licteur

La partie centrale du motif représente des faisceaux constitués par l’assemblage de branches longues et fines liées autour d’une hache par des lanières.

Les faisceaux sont recouverts d’un bouclier sur lequel sont gravées les initiales RF (République française). Des branches de chêne et d’olivier entourent le motif. Le chêne symbolise la justice, l’olivier la paix.

Le faisceau de licteur est un emblème très souvent utilisé pour représenter la République française, même s’il n’a aujourd’hui aucun caractère officiel.

Faisceau du licteur, République française.

Le faisceau existait déjà dans l’Antiquité romaine, où un personnage appelé le licteur le portait lors des procès. Il a été repris pendant la Révolution française : il représentait l’union de tous les Français (symbolisés par les branches) autour d’une même cause (la Liberté). On trouve aussi ce symbole sur les insignes des sénateurs et des députés. Nous le trouvons notamment sur les passeports.

Les valeurs de la République, des repères essentiels

La transmission des valeurs de la République fondent la cohésion nationale.


Logo de la présidence de la République (2018).

Selon les termes même de la Constitution de la Ve République : « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale. » Cette République a une langue, le français, un drapeau tricolore, un hymne national La Marseillaise, une devise : « Liberté, Égalité, Fraternité », un principe : « Le gouvernement du peuple, par le peuple et pour le peuple. » La laïcité est l’une des valeurs essentielles de la République.

Pour célébrer la fête nationale, un spectacle très attendu viendra illuminer le ciel parisien : le feu d’artifice tiré depuis la tour Eiffel, avec cette année les outre-mer mis à l’honneur.

L’Orchestre national de France, le Chœur et la Maîtrise de Radio France – Maison de la Radio et de la Musique, auditorium de Radio France… Une arène monumentale !

Il sera précédé d’un grand concert sur le Champ-de-Mars dès 21 h, donné par l’Orchestre national de France, le Chœur et la Maîtrise de Radio France.

450.fm souhaite à toutes nos sœurs et à tous nos frères en humanité un excellentissime 14 juillet !

Sources : Site de la Présidence de la République, Wikipédia, Wikimedia Commons, BnF, Que faire à Paris, YouTube

Jardin de l’Élysée.
GODF, Temple La Fayette avec des faisceaux de licteur sur les murs du Septentrion et du Midi.
Coq gaulois de la « Grille du Coq » des jardins du palais de l’Élysée (Paris).
2019, feu d’artifice.
La Rue Montorgueil, fête nationale du 30 juin 1878, par Claude Monet, 1878.
Le palais de l’Élysée vu du ciel, pour la première fois !

1 COMMENTAIRE

  1. C’est “Le Journal du diamnche” du 4 férvier 2024 qui nous apprend dans son article “Visitez l’Élysée (enfin presque)” qu’un musée de l’Élysée de 600 mètres carrés va être inauguré rue du Faubourg-Saint-Honoré, en face de la résidence présidentielle.

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Yonnel Ghernaouti
Yonnel Ghernaouti
Yonnel Ghernaouti, fut le directeur de la rédaction de 450.fm de sa création jusqu'en septembre 2024. Il est chroniqueur littéraire, membre du bureau de l'Institut Maçonnique de France, médiateur culturel au musée de la franc-maçonnerie et auteur de plusieurs ouvrages maçonniques. Il contribue à des revues telles que « La Chaîne d’Union » du Grand Orient de France, « Chemins de traverse » de la Fédération française de l’Ordre Mixte International Le Droit Humain, et « Le Compagnonnage » de l’Union Compagnonnique. Il a également été commissaire général des Estivales Maçonniques en Pays de Luchon, qu'il a initiées.

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