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Quand la musique devient acte de fraternité : un concert solidaire contre le harcèlement scolaire

FFAH

Le vendredi 5 septembre 2025, le Centre de Diffusion Artistique de Poissy (Yvelines) accueillera une soirée pas comme les autres. Derrière l’éclat des notes de jazz et de bossa nova du quintet Bone & Bary, il y aura une résonance plus profonde.

Celle de la fraternité mise au service des plus vulnérables, de la musique devenue messagère de bienveillance et d’espérance.

Cet événement est organisé au profit de deux associations engagées dans un combat essentiel :

Faire Face au Harcèlement, coprésidée par Béatrice Le Blay, et PHARE Enfants-Parents agissent avec force et ténacité pour sensibiliser et lutter contre le harcèlement scolaire et le cyberharcèlement, drames silencieux qui brisent des existences et volent l’enfance. Ce concert est né d’une rencontre, celle de Béatrice, maman de Nicolas, tragiquement disparu après avoir été victime de harcèlement, et d’Isabelle, maman de Gauthier. Ce dernier, confronté à un profond mal-être et à une désillusion face à la dureté de la vie et aux hommes, a mis fin à ses jours. Isabelle et Béatrice se sont connues dans un groupe de parole de PHARE Enfants-Parents, association qui accompagne les familles ayant perdu un enfant par suicide. De leur douleur commune est née une détermination partagée : transformer l’épreuve en un appel à la vie, au respect et à la solidarité.

Dès 18 heures, le public sera invité à découvrir des stands d’information et d’échanges sur la santé mentale et la lutte contre le harcèlement, avant de laisser place, à 20 heures, à un moment musical d’exception. Et un concert entièrement gratuit !

Concert solidaire pour la santé mentale  des jeunes
Concert solidaire pour la santé mentale des jeunes

Cette soirée est bien plus qu’un concert : elle est un acte de mémoire et un geste de charité vivante. Elle rappelle que la bienfaisance ne se réduit pas à une simple assistance matérielle, mais qu’elle consiste à tendre la main, à offrir une écoute, un espace où la douleur se transforme en parole partagée.

Elle illustre aussi la responsabilité collective qui nous incombe : veiller sur nos jeunes, les protéger, et leur offrir un horizon d’espérance.

Gabriel Attal en 2025 - Source Wikimedia Commons
Gabriel Attal en 2025 – Source Wikimedia Commons

En présence de Gabriel Attal, coprésident et cofondateur de Faire Face au Harcèlement. Après avoir exercé plusieurs fonctions ministérielles, notamment celles de ministre de l’Éducation nationale et celles de Premier ministre, Gabriel Attal souhaite poursuivre son action contre le harcèlement à l’École d’une nouvelle façon. Victime lui-même de faits de harcèlement lors qu’il était encore sur les bancs du collège, il a fait de cette cause qui lui tient à cœur une de ses grandes priorités.

Dans la tradition initiatique, la musique est symbole d’harmonie, de concorde et de reliance. Ici, elle deviendra l’instrument d’un combat fraternel contre l’indifférence et le silence. En s’unissant autour de ces familles et de toutes les victimes, nous faisons œuvre de lumière. Car porter attention à celui qui souffre, c’est bâtir une société plus juste et plus humaine, c’est incarner l’idéal de la Fraternité.

FFAH LOGO
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Phare-Enfants-Parents-Prévention-du-Suicide
Phare-Enfants-Parents-Prévention-du-Suicide

Le programme :

  • Dès 18h : accueil, stands d’information et sensibilisation sur la santé mentale, le harcèlement scolaire et le cyberharcèlement.
    Exposition des œuvres réalisées par les Pisciacais, fresque collective, slam et atelier « Mots qui font du bien ».
    Présentation des textes primés du concours d’écriture organisé par la mairie sur le thème du harcèlement.
    Stands associatifs : « Faire Face au Harcèlement », PHARE Enfants-Parents, Génération Numérique, ainsi que des interventions de spécialistes comme Nathalie Tombosco (sophrologue) et l’écrivaine Ghislaine Bizot.
    De 20h à 22h : concert solidaire gratuit avec le chanteur et slameur Julien Lieb (Star Academy 2023).
    Puis, le quintet de jazz Bone & Bary (jazz et bossa nova) : Fabien Drouet, Pierre Duhamel, Gilbert Lippmann, Alain Tenenbaum, Pierre Triquet.

Accès : RER A, ligne J à Saint-Lazare À 12 minutes à pied de la gare de Poissy ou bus n°3, arrêt Villa Savoye

Concert gratuit – Petite restauration sur place : boisson/sandwich/dessert (tarifs solidaires)

Rendez-vous donc à Poissy le 5 septembre prochain : pour écouter, pour soutenir, pour agir. Parce que dans le tumulte du monde, nous avons le devoir d’accorder nos vies à la note essentielle de la bienveillance.

RdV Histoire (Blois) : Pierre-Yves Beaurepaire – L’historien des Lumières et des sociétés secrètes

Pierre-Yves Beaurepaire est une figure incontournable de l’histoire moderne, particulièrement pour les passionnés de Franc-maçonnerie et des réseaux éclairés du XVIIIe siècle. Professeur d’histoire moderne à l’Université Côte d’Azur et membre du bureau de l’Institut Universitaire de France, il dirige ses recherches vers la sociabilité, les réseaux de correspondance et les circulations intellectuelles dans l’Europe et le monde des Lumières.

Membre du Centre de la Méditerranée Moderne et Contemporaine, qu’il a dirigé, Pierre-Yves Beaurepaire est un vrai historien, rigoureux et prolifique, dont les travaux éclairent les mystères des sociétés initiatiques sans verser dans les spéculations complotistes.

Pierre-Yves Beaurepaire (Source Wikipedia)

Une carrière dédiée à l’histoire des réseaux et des initiations

Sa thèse fondatrice, L’Autre et le Frère. L’Étranger et la Franc-maçonnerie en France au XVIIIe siècle, a posé les bases de ses explorations. Depuis, il a publié plusieurs ouvrages majeurs qui déconstruisent les mythes tout en révélant les réalités historiques. Parmi eux :

Les Lumières et le Monde. Voyager, explorer, collectionner (Belin, 2019), qui explore les échanges culturels et scientifiques de l’époque.

La France des Lumières 1715-1789 (Folio Gallimard, 2023), un panorama exhaustif de la période.

Les Illuminati. De la société secrète aux théories du complot (Tallandier, 2022 ; Texto, 2024), récompensé par le prix du Sénat du livre d’histoire 2023 pour sa démystification des théories conspirationnistes.

En 2025, Pierre-Yves Beaurepaire enrichit encore sa bibliographie avec deux ouvrages attendus :

Les sociétés secrètes. Des Rose-Croix aux Anonymous
Les sociétés secrètes. Des Rose-Croix aux Anonymous

Les sociétés secrètes. Des Rose-Croix aux Anonymous (Tallandier), qui trace l’évolution des groupes initiatiques à travers les siècles.

La Franc-maçonnerie  PYB
La Franc-maçonnerie

La Franc-maçonnerie dans la collection Vérités & Légendes (Perrin), sorti le 14 août dernier, où il aborde les vérités historiques et les légendes persistantes autour de la Maçonnerie.

Ces publications confirment son statut d’expert, souvent sollicité pour son regard nuancé sur les obédiences maçonniques et leurs influences sociétales.

Dans les médias : Un éclairage sur le Figaro Magazine

Le 1er août 2025, Pierre-Yves Beaurepaire a fait l’objet d’une interview remarquée et remarquable dans Le Figaro Magazine, orchestrée par Jean-Christophe Buisson. Cette parution, qualifiée de « marronnier » par certains observateurs pour son traitement récurrent de la Franc-maçonnerie, met en lumière son nouveau livre La Franc-maçonnerie – Vérités et légendes. Pierre-Yves Beaurepaire y discute des engagements sociétaux des Maçons, comme le soutien à l’avortement, la contraception et la fin de vie, en citant des figures comme le Dr. Pierre Simon (Grand Maître de la Grande Loge de France) et Henri Caillavet. Il analyse également le vieillissement démographique des loges depuis les années 1980, avec une hausse de 20 ans de l’âge moyen, signe d’un désintérêt croissant des jeunes générations.

L’historien y aborde les positionnements politiques des obédiences, nuançant la division gauche-droite entre le Grand Orient de France (GODF) et la Grande Loge Nationale Française (GLNF), et soulignant une modération qui éloigne les extrêmes. Il revient sur les tensions historiques avec l’Église catholique, de l’encyclique Humanum Genus de Léon XIII en 1884 à des cas récents comme l’excommunication d’un prêtre en 2024. Pierre-Yves Beaurepaire met aussi en garde contre les dangers du communautarisme et de l’islam politique, contrastant avec les craintes passées du cléricalisme catholique. Cette intervention, saluée pour sa lucidité, sert de promotion à son ouvrage, même si certains regrettent un focus trop politique au détriment de l’aspect spirituel et initiatique.

Présence dans les cercles maçonniques et événements à venir

Bien connu des Maçons, Pierre-Yves Beaurepaire est un habitué des rencontres initiatiques. En mars 2025, il a participé aux Rencontres Initiatiques Paris, organisées par le Grand Prieuré des Gaules (GPDG), les Loges Nationales Françaises Unies (LNFU) et la Province d’Auvergne – Opéra (GLTSO). Sous le thème « Spiritualité et culture en dialogue », il a exploré l’influence de la Franc-maçonnerie sur la culture européenne des Lumières, en tant que spécialiste des réseaux maçonniques du XVIIIe siècle. L’événement, gratuit et ouvert à tous, a inclus des conférences sur la spiritualité des bâtisseurs de cathédrales, l’antimaçonnisme et les défis du XXIe siècle, avec la remise du Prix littéraire Jean-François Var.

Prochainement, les 25 et 26 octobre 2025, il sera à Masonica Nice, la première édition d’un salon du livre et de la culture dédié à la Franc-maçonnerie sur la Côte d’Azur. Organisé par l’association Les Rencontres de l’Acacia à l’Espace Laure Ecard (Nice), cet événement gratuit explorera l’histoire des loges, la transmission symbolique, la spiritualité, l’écologie, l’intelligence artificielle et le patrimoine méditerranéen. Beaurepaire, invité en tant qu’historien universitaire expert en réseaux et pratiques maçonniques, participera à des séances de dédicaces et échanges avec le public.

Il sera également présent aux Rendez-vous de l’Histoire de Blois, du 9 au 12 octobre 2025, où plusieurs ateliers résonnent avec ses thématiques. Parmi eux :

Ouverture des États généraux, Versailles, 5 mai 1789
Ouverture des États généraux, Versailles, 5 mai 1789

L’Europe en France à l’époque moderne (XVIe-XVIIIe siècle), samedi 11 octobre de 11h à 12h15 à l’INSPÉ (Salle 70), un atelier pédagogique sur les présences européennes en France, inspiré de travaux comme La France italienne de Jean-François Dubost.

La France terre d’accueil - Gallica - Festival Blois
La France terre d’accueil – Gallica – Festival Blois

Douce France ? L’accueil des étrangers, du XVIIIe au XXe siècle, vendredi 10 octobre de 18h30 à 20h au Conseil Départemental (Salle Capitulaire), une carte blanche de l’APHG explorant les contradictions de l’immigration en France, entre valeurs républicaines et discriminations.

Coup de pouce de l’APHG pour l’agrégation interne d’histoire-géographie, samedi 11 octobre de 14h à 17h30 à l’INSA (Amphi Denis Papin), une demi-journée de préparation à la question « L’âge des révolutions (années 1770-1804) » couvrant France, États-Unis, Saint-Domingue, Irlande et Pays-Bas.

APHG

L’APHG, l’Association des Professeurs d’Histoire et de Géographie, n’aurait-il pas fait appel à son meilleur membre pour éclairer de ses lumières ces RDV d’Histoire de Blois ?.

Scoop 450.fm : Pierre-Yves Beaurepaire sera normalement présent au grand colloque en novembre prochain organisé par la Grande Loge Nationale Française (GLNF) sur une thématique touchant à la genèse de la Franc-Maçonnerie en France (1725-1738). Un événement à ne pas manquer pour les amateurs d’histoire maçonnique ! Suivez-nous pour rester informé.

Avec son expertise, Pierre-Yves Beaurepaire continue d’illuminer les débats sur la Franc-maçonnerie, alliant rigueur académique et accessibilité. Suivez 450.fm pour plus de détails sur ces événements et ses futures publications.

RDV de l'Histoire de Blois
RDV de l’Histoire de Blois

Compagnonnage : un héritage vivant de savoir-faire et de transmission

De notre confrère lejsl.com

Chaque année, les Journées Européennes du Patrimoine, organisées en France par le Ministère de la Culture, célèbrent le riche tissu historique et culturel du pays. Pour l’édition 2024, qui s’était déroulée les 21 et 22 septembre sous le thème « L’art du partage », le compagnonnage, cette tradition séculaire de transmission des métiers manuels, avait occupé une place de choix. Des ateliers interactifs aux expositions immersives, en passant par des visites guidées de sites emblématiques, le compagnonnage a été mis à l’honneur pour rappeler son rôle fondamental dans la préservation du patrimoine artisanal.

Cet article explore en détail cette mise en lumière, en retraçant l’histoire du compagnonnage, ses liens avec le patrimoine immatériel, et les événements phares de cette édition. Documenté à partir de sources officielles et d’archives historiques, il met en évidence comment cette tradition, née au Moyen Âge, continue d’inspirer la société contemporaine.

Les Journées du Patrimoine 2025 : Un focus sur le partage des savoirs

Les Journées Européennes du Patrimoine, initiées en 1984 par le Conseil de l’Europe et adoptées en France dès 1985, attirent chaque année plus d’un million de visiteurs. En 2024, le programme national, riche de plus de 15 000 animations, avait particulièrement valorisé les pratiques artisanales collectives. Selon le bilan préliminaire du Ministère de la Culture (publié le 23 septembre 2024 sur son site officiel), plus de 500 sites avaient consacré des événements au compagnonnage, avec une affluence record estimée à 2,5 millions de participants. Le thème « L’art du partage » s’est incarné à travers des démonstrations en direct, où des compagnons ont partagé leurs techniques ancestrales, soulignant la dimension éducative et sociale de cette tradition.

Ce focus n’est pas anodin : l’UNESCO a inscrit le compagnonnage sur la Liste représentative du Patrimoine culturel immatériel de l’humanité en 2010 (décision 5.COM 6.18), reconnaissant son importance comme vecteur de transmission intergénérationnelle. En France, où le compagnonnage compte environ 50 000 membres actifs (chiffres de l’Union Compagnonnique 2023), cette mise à l’honneur vise à contrer le déclin des métiers manuels face à la numérisation. Comme l’explique Rachida Dati, Ministre de la Culture, dans un communiqué du 20 septembre 2024 :

« Le compagnonnage incarne l’excellence française, un partage de savoirs qui unit passé et avenir. »

Qu’est-ce que le Compagnonnage ? Une tradition née du moyen âge

Le Musée du Compagnonnage de Toulouse (Haute-Garonne, région Occitanie)
Le Musée du Compagnonnage de Toulouse (Haute-Garonne, région Occitanie)

Le compagnonnage, souvent confondu avec la franc-maçonnerie en raison de similitudes symboliques (voyages initiatiques, rituels), est une association de travailleurs qualifiés remontant au XIIIe siècle. Né dans les corporations de métiers du bâtiment et de l’artisanat en France, il s’est structuré autour de trois grandes « familles » : les Enfants de Maître Jacques (maçons et tailleurs de pierre), les Enfants de Salomon (charpentiers et menuisiers), et les Enfants du Devoir (verriers, forgerons, etc.). Selon l’historien d’art Alain Maréchaux dans Le Compagnonnage (Éditions du Seuil, 2005), ces groupes émergent des guildes médiévales, où les apprentis, après un long apprentissage, entreprenaient un « Tour de France » – un périple de plusieurs années à travers les régions pour perfectionner leurs compétences chez divers maîtres.

Le compagnonnage repose sur un système initiatique rigoureux : l’apprenti devient compagnon après des épreuves techniques et morales, puis maître s’il démontre excellence et intégrité. Ce parcours, jalonné de rituels symboliques (comme le port d’un bâton gravé ou des tatouages), vise non seulement la maîtrise technique, mais aussi l’éducation morale et sociale. Des archives de la Bibliothèque nationale de France (fonds compagnonnique, XVIIe-XVIIIe siècles) montrent que ces associations ont joué un rôle clé dans les grands chantiers gothiques, comme la cathédrale de Chartres ou le Palais des Papes à Avignon.

Au XIXe siècle, le compagnonnage s’industrialise et s’ouvre à d’autres métiers, influençant le mouvement ouvrier (certains compagnons participent aux révolutions de 1789 et 1848). Aujourd’hui, il s’adapte : l’Institut National des Métiers d’Art (INMA) intègre des formations compagnonniques modernes, avec un accent sur la durabilité et l’innovation. Selon un rapport de l’INSEE (2023), les compagnons contribuent à 15 % des restaurations patrimoniales en France, préservant des savoir-faire en voie de disparition comme la forge ou la sculpture sur bois.

Les événements phares de 2025 : Une immersion dans le patrimoine vivant

Cette édition des Journées du Patrimoine offre une programmation variée, centrée sur le compagnonnage. Voici un aperçu des temps forts, basés sur le programme officiel du Ministère de la Culture et des retours de presse (Le Monde, France Culture).

  1. À Paris : L’Atelier du Compagnon au Musée des Arts et Métiers
    Le Conservatoire National des Arts et Métiers (CNAM) a accueilli une exposition temporaire « Compagnons du Devoir : Gardiens du Savoir », avec des démonstrations en live de tailleurs de pierre recréant des motifs gothiques. Plus de 10 000 visiteurs ont pu assister à des ateliers interactifs, où des compagnons formaient le public à la sculpture basique. Un documentaire projeté, réalisé par l’association des Compagnons du Devoir (2024), retraçait le Tour de France moderne, adapté aux enjeux écologiques. Rachida Dati a inauguré l’événement, soulignant : « Ces artisans sont les architectes invisibles de notre histoire. »
  2. En Région : Tours de France et Sites Historiques
    À Chartres, la cathédrale a organisé des visites guidées par des compagnons maçons, expliquant comment les techniques médiévales persistent dans les restaurations actuelles (projet de réfection des vitraux, financé par l’État à hauteur de 20 millions d’euros en 2023). En Bretagne, à Rennes, l’École Nationale Supérieure d’Architecture a mis en scène un « Tour de France » symbolique, avec des compagnons charpentiers construisant une charpente en direct. Selon un article de Ouest-France (22 septembre 2024), ces animations ont attiré 5 000 participants, dont de nombreux jeunes, pour des initiations gratuites.
  3. Expositions et Conférences Nationales
    Le Centre des Monuments Nationaux (CMN) a coordonné une série d’expositions itinérantes, comme « Le Bâton du Compagnon » au Château de Versailles, présentant des artefacts du XVIIIe siècle (bâtons sculptés, outils rituels). Une conférence au Louvre, animée par l’historien Michel Pastoureau (auteur de Couleurs, images, symboles, 1989), a exploré les liens entre compagnonnage et symbolisme iconographique. Par ailleurs, des partenariats avec des écoles comme l’École Boulle à Paris ont permis des ateliers mixtes, intégrant IA et techniques traditionnelles pour la conception artisanale.

Par le passé, ces événements n’ont pas seulement célébré le passé : ils ont promu l’inclusion, avec 30 % des animations accessibles aux personnes en situation de handicap, et un focus sur la parité (les femmes représentent désormais 20 % des compagnons, contre 5 % en 2000, selon l’Union Compagnonnique).

Le Compagnonnage et le patrimoine immatériel : un lien indéfectible

Le compagnonnage illustre parfaitement la notion de patrimoine immatériel, définie par l’UNESCO (Convention de 2003) comme les pratiques, savoirs et expressions culturelles transmis oralement. En France, il est protégé par la loi du 7 juillet 2016 relative à la liberté de la création, qui intègre les métiers d’art dans le patrimoine national. Des études de l’Institut de Recherche sur le Patrimoine (IRP, 2022) montrent que le compagnonnage a sauvé des techniques comme la marqueterie ou la ferronnerie, menacées par l’industrialisation. Par exemple, lors de la restauration de Notre-Dame de Paris après l’incendie de 2019, des compagnons charpentiers ont reconstruit la toiture en chêne massif, utilisant des méthodes du XIIIe siècle (rapport de la Fondation du Patrimoine, 2023).

Cependant, des défis persistent : le vieillissement des effectifs (moyenne d’âge 45 ans) et la concurrence des formations accélérées. Les Journées 2024 ont servi de tremplin pour des initiatives comme le « Pacte pour l’Artisanat » lancé par le gouvernement, visant à former 100 000 apprentis d’ici 2030.

Conclusion : Un héritage à partager pour l’avenir

DDM VALENTINE CHAPUIS / PORTRAIT DE DAMIEN NOUVELLON ACTUEL PREVOT DES COMPAGNONS DU DEVOIR DE TOULOUSE /

Les Journées du Patrimoine 2024 ont brillamment mis en lumière le compagnonnage, transformant une tradition millénaire en un vecteur de partage et d’innovation. En honorant ces artisans, la France célèbre non seulement son passé architectural, mais aussi sa capacité à transmettre des valeurs d’excellence, de solidarité et de résilience. Comme l’affirme l’anthropologue Marc Augé dans Le Métro de Paris (2002, réédité), ces pratiques vivantes rappellent que le patrimoine n’est pas figé, mais en mouvement perpétuel. Pour les prochaines éditions, on peut espérer une amplification de ces initiatives, afin que le compagnonnage continue d’inspirer les générations futures dans un monde en pleine mutation.

Sources documentées :

  • Ministère de la Culture, Programme des Journées Européennes du Patrimoine 2024, culture.gouv.fr, consulté le 23 septembre 2024.
  • UNESCO, Inscription du Compagnonnage (2010), ich.unesco.org.
  • Union Compagnonnique des Compagnons du Devoir, Rapport Annuel 2023, compagnons-du-devoir.com.
  • Maréchaux, Alain, Le Compagnonnage, Éditions du Seuil, 2005.
  • Pastoureau, Michel, Couleurs, images, symboles, Le Léopard d’Or, 1989.
  • Articles de presse : Le Monde (21 septembre 2024), Ouest-France (22 septembre 2024), France Culture (podcast du 22 septembre 2024).
  • Rapports officiels : INSEE (Métiers d’Art, 2023) ; Fondation du Patrimoine (Restauration Notre-Dame, 2023) ; IRP (Patrimoine Immatériel, 2022).

Ulysse dans l’Odyssée d’Homère : une odyssée initiatique à la lumière de la Franc-maçonnerie

L’Odyssée, attribuée au poète grec Homère et composée vers le VIIIe siècle avant J.-C., est l’une des épopées fondatrices de la littérature occidentale. Ce récit épique suit les aventures d’Ulysse, roi d’Ithaque, qui, après la guerre de Troie, entreprend un voyage de retour semé d’épreuves extraordinaires. Plus qu’une simple saga maritime, l’Odyssée est une exploration profonde de l’âme humaine, un miroir des luttes intérieures et une métaphore intemporelle du cheminement personnel vers la sagesse.

Dans la tradition de la franc-maçonnerie, ce voyage d’Ulysse résonne comme une allégorie du parcours initiatique, où chaque épreuve devient une étape vers l’illumination et l’épanouissement spirituel. Plongeons dans cette œuvre magistrale, son contexte, son histoire, et découvrons comment les tribulations d’Ulysse éclairent le chemin symbolique des francs-maçons.

L’Odyssée : une oeuvre née des brumes de l’antiquité

L’Odyssée s’inscrit dans un contexte où la Grèce mycénienne, après son apogée, traverse une période de transition marquée par des bouleversements sociaux et culturels. Composée probablement entre 1200 et 800 av. J.-C., bien que sa date exacte reste débattue, cette épopée s’appuie sur une tradition orale riche, transmise par des aèdes avant d’être consignée par écrit. Homère, figure légendaire dont l’existence historique est incertaine, est crédité de deux grands poèmes : l’Iliade, qui narre la guerre de Troie, et l’Odyssée, qui se concentre sur le retour d’Ulysse. Cette dernière, divisée en 24 chants, couvre dix années d’errance après la chute de Troie, contrastant avec les dix années de guerre décrites dans l’Iliade.

Le texte, écrit en hexamètres dactyliques, mêle récits mythiques, géographie fantastique et réflexions sur la condition humaine. Ulysse, ou Odysseus en grec, est un héros complexe : rusé, courageux, mais aussi vulnérable, tiraillé entre son désir de rentrer chez lui et les tentations qui jalonnent son chemin. Parmi ses aventures emblématiques figurent son séjour auprès de la nymphe Calypso, son affrontement avec le Cyclope Polyphème, son passage entre Scylla et Charybde, et sa descente aux Enfers pour consulter le devin Tirésias. Ces épisodes, ancrés dans un monde où dieux et mortels s’entrelacent, offrent un cadre narratif riche en symboles, prêt à être interprété à travers le prisme de la quête intérieure.

Le voyage d’Ulysse : un parcours émaillé d’épreuves

Le voyage d’Ulysse commence après la victoire troyenne, marquée par l’épisode du cheval de Troie, fruit de son ingéniosité. Pourtant, ce triomphe s’accompagne d’une malédiction : en blessant le devin Laocoon et en défiant Poséidon, dieu de la mer, Ulysse attire la colère divine. Son odyssée devient alors une succession d’épreuves destinées à tester sa résilience, sa ruse et sa capacité à surmonter ses faiblesses.

  • L’île des Cyclopes : Ulysse et ses compagnons tombent aux mains de Polyphème, un géant monstrueux. Grâce à sa ruse, il aveugle le Cyclope et s’échappe, mais son orgueil le trahit lorsqu’il révèle son nom, attirant la vengeance de Poséidon.
  • Les Sirènes : Ces créatures enchanteresses tentent Ulysse avec leurs chants. Attaché au mât de son navire sur son propre ordre, il résiste à la tentation, symbolisant le contrôle de soi face aux désirs.
  • Circé et Calypso : Capturé par la sorcière Circé, qui transforme ses hommes en porcs, Ulysse use de diplomatie pour les libérer. Chez Calypso, il reste sept ans, séduit mais prisonnier, jusqu’à ce que les dieux ordonnent sa libération.
  • Scylla et Charybde : Face à ce dilemme marin, Ulysse choisit de perdre quelques hommes à Scylla plutôt que tous à Charybde, incarnant le poids des décisions morales.
  • Les Enfers : Descendant dans le royaume des morts, il consulte Tirésias, qui lui révèle les étapes restantes de son voyage, marquant une quête de sagesse transcendante.

Après ces épreuves, Ulysse revient à Ithaque, déguisé en mendiant, et reprend son trône en triomphant des prétendants qui courtisent sa femme Pénélope. Ce retour, après vingt ans d’absence, symbolise la victoire sur l’adversité et la restauration de l’ordre personnel.

Ulysse et le chemin initiatique de la Franc-maçonnerie

La franc-maçonnerie, avec ses rituels et ses symboles, propose un parcours initiatique visant à transformer l’individu par la connaissance de soi et l’élévation morale. Le voyage d’Ulysse, avec ses multiples étapes, offre une métaphore fascinante de ce cheminement, où chaque épreuve reflète une étape de la progression maçonnique : apprenti, compagnon, maître.

1. L’appel à l’aventure : La quête de soi

Pour le maçon, l’initiation commence par une prise de conscience, un désir de s’élever au-delà de la condition profane. De même, Ulysse, poussé par son amour pour Ithaque et sa famille, se lance dans un voyage qui le mènera bien au-delà de ses horizons initiaux. Cette quête initiale, marquée par l’incertitude après Troie, évoque le premier pas de l’apprenti, qui entre dans la loge les yeux bandés, symbolisant son ignorance première et sa volonté d’apprendre.

2. Les épreuves comme outils de transformation

Chaque rencontre d’Ulysse peut être vue comme une leçon initiatique. Face au Cyclope, il développe la ruse, une vertu maçonnique valorisant l’intelligence face à la brute force. Les Sirènes testent sa maîtrise de soi, un pilier du travail intérieur du maçon, qui doit dompter ses passions pour accéder à la sagesse. Chez Circé, la transformation de ses compagnons en porcs reflète la dégradation morale que le maçon cherche à éviter, tandis que sa libération symbolise la victoire de l’esprit sur la matière.

La descente aux Enfers, un moment clé, résonne avec les degrés supérieurs de la franc-maçonnerie, où l’initié explore les mystères de la mort et de la renaissance. Tirésias, en révélant l’avenir, agit comme un guide spirituel, à l’image des maîtres qui éclairent le chemin des apprenants dans la loge.

3. Le sacrifice et la résilience

Ulysse perd nombre de ses compagnons et endure des années de souffrance, un sacrifice qui rappelle les épreuves imposées aux maçons pour tester leur persévérance. Les chaînes qui le lient au mât face aux Sirènes ou celles qui le retiennent chez Calypso évoquent les contraintes que l’initié doit surmonter pour progresser. Cette résilience, forgée dans l’adversité, est au cœur du passage du compagnon au maître, où l’individu doit prouver sa capacité à transformer ses épreuves en enseignements.

4. Le retour à la lumière : la maîtrise de soi

Le retour d’Ulysse à Ithaque, après avoir triomphé des prétendants, symbolise l’achèvement du parcours initiatique. Déguisé en mendiant, il observe et agit avec sagesse, reflétant la discrétion et la prudence du maçon maître, qui a atteint une compréhension profonde de lui-même et du monde. Ce retour n’est pas une fin, mais une nouvelle étape, où Ulysse, comme le maçon, doit continuer à œuvrer pour l’harmonie et la justice.

5. Les symboles partagés : le feu et la pierre

Dans l’Odyssée, le feu apparaît comme un élément récurrent – que ce soit dans l’aveuglement du Cyclope ou la chaleur des foyers d’Ithaque. Pour le maçon, le feu symbolise la lumière de la connaissance, un écho au mythe de Prométhée, souvent invoqué dans les loges. De même, la pierre, omniprésente dans les paysages d’Ulysse et dans les constructions d’Ithaque, renvoie à la « pierre brute » que le maçon taille pour en faire une « pierre cubique », symbole de perfectionnement.

Une odyssée universelle et intemporelle

L’Odyssée transcende son époque pour devenir une méditation sur le voyage humain, un thème qui résonne avec la franc-maçonnerie, où chaque initié est un Ulysse en quête de son Ithaque intérieure. Les tempêtes, les monstres et les séductions ne sont pas seulement des obstacles extérieurs, mais des reflets des luttes intérieures que le maçon affronte dans son atelier. Comme Ulysse, il doit naviguer entre raison et passion, sacrifice et ambition, pour finalement retrouver son essence profonde.

Ce parallèle enrichit notre lecture de l’épopée d’Homère, révélant une profondeur spirituelle qui a inspiré des générations. Que l’on soit marin perdu en mer ou initié dans une loge, le message reste le même : le vrai voyage est celui de l’âme, un périple où chaque épreuve forge une lumière nouvelle, guidant vers une sagesse éternelle.

Sources :

  • Homère, Odyssée, traduction de Victor Bérard, VIIIe siècle av. J.-C.
  • Finley, M.I., The World of Odysseus, 1954.
  • Études symboliques : Guénon, René, Symboles fondamentaux de la science sacrée, 1962.
  • Analyse littéraire : Stanford, W.B., The Ulysses Theme, 1954.

Entretiens d’été 2025 : « Odyssées du vivant » avec François Deymier

Les Entretiens d’Été 2025, organisés par le Collège Maçonnique, promettent une série de conférences captivantes, gratuites et accessibles à tous, explorant des thématiques philosophiques, sociétales et technologiques d’actualité. Le premier rendez-vous, intitulé « Migrations… Odyssées du Vivant », se tiendra le jeudi 28 août 2025 à 19h30 via une diffusion Zoom, avec l’éminent journaliste et auteur François Deymier comme conférencier principal.

Cette conférence aborde une question audacieuse : la migration contemporaine la plus transformative ne serait-elle pas le transfert de l’intelligence humaine vers la machine ? Détail du programme, profil de François Deymier, enjeux soulevés par cette conférence et perspectives offertes par cette série d’événements.

Un thème audacieux : La migration de l’intelligence humaine

François Deymier

La conférence s’ouvre sur une idée provocante : parmi toutes les migrations – humaines, technologiques ou culturelles – celle qui marquerait le plus profondément notre époque serait le transfert de l’intelligence humaine vers les machines. François Deymier, dans la présentation du flyer, souligne que si les outils de calcul existent depuis des siècles – des bouliers chinois à la machine de Blaise Pascal, en passant par les ordinateurs d’Alan Turing (1936) et les architectures de von Neumann – la révolution actuelle réside dans l’« apprentissage » des machines, notamment via le « deep learning ». Cette capacité des algorithmes à s’auto-améliorer soulève une interrogation centrale : l’intelligence humaine peut-elle devenir une intelligence artificielle ? Pour illustrer cette réflexion, Deymier s’appuie sur une citation emblématique tirée de son propre ouvrage, Ainsi parlait ChatGPT (Éditions Diateino, 2024), posant la question : « Migration de l’intelligence ? »

Ce sujet s’inscrit dans un contexte où l’intelligence artificielle (IA) transforme radicalement nos sociétés, des diagnostics médicaux aux créations artistiques générées par des modèles comme DALL-E ou Midjourney. La conférence promet d’explorer les implications philosophiques, éthiques et pratiques de cette « odyssée du vivant », un terme poétique qui évoque les périples d’Ulysse face aux défis technologiques modernes.

François Deymier : une carrière au service des médias et de l’innovation

François Deymier, figure centrale de cette soirée, est un journaliste, rédacteur en chef, consultant média et auteur disposant de plus de 30 ans d’expérience dans le domaine des médias. Né dans un contexte international, il a occupé des postes stratégiques au sein de rédactions prestigieuses en France et à l’étranger. Ancien rédacteur en chef de Skyrock et de btlv.fr, il a joué un rôle clé dans la transition des médias vers le numérique, notamment en développant un modèle par abonnement innovant. Son expertise s’est également déployée à l’international : il a été directeur d’antenne de Lagardère Europa Plus, première radio privée de Russie, et directeur des programmes de Radio 7, un réseau national russe, contribuant à des croissances d’audience exceptionnelles.

Aujourd’hui consultant pour des radios et labels musicaux, Deymier apporte son savoir-faire en stratégie éditoriale et développement d’audience, tout en explorant les nouveaux usages de la communication digitale. Passionné par les frontières entre journalisme d’investigation et nouveaux formats médiatiques, il continue d’innover. Ses publications récentes reflètent son intérêt pour l’IA et les phénomènes contemporains : Ainsi parlait ChatGPT (2024), qui décrypte les capacités et limites des modèles de langage, et Contacts et OVNIs : l’Enquête (Éditions Télémaque, 2025, co-écrit avec Mathias Lebœuf), une exploration des mystères urologiques et médiatiques.

Le programme de la conférence : une réflexion ouverte et modérée

La conférence du 28 août sera modérée par deux personnalités expérimentées :

Franco Huard
Franco Huard – Credit Karine Dufour
  • Dominique Gagliardi, Proviseur Honoraire de la Grande Loge Féminine de France, apporte une perspective éducative et maçonnique.
  • Franco Huard, Directeur Consultant Qualité Informatique (CGI Canada) et Directeur du média « Sous le bandeau » de la Grande Loge ANI du Canada, offre une expertise en technologie et communication.
Alain-Noel Dubart

L’événement sera organisé par Alain-Noël Dubart, Ancien Grand Maître de la Grande Loge de France et Marie-Thérèse Besson, Ancienne Grande Maîtresse de la Grande Loge Féminine de France, soulignant l’implication des obédiences maçonniques dans ce dialogue interdisciplinaire. Cette collaboration vise à favoriser un débat accessible, gratuit et enregistré, avec des replays disponibles sur https://collegemaconnique.fr/entretiens-dete/videos-des-conferences-entretiens-dete/.

Inscription obligatoire sur
https://us06web.zoom.us/webinar/register/WN_VVSVEmjERd-YrFf8QdKxyQ

Mysteria : « Je sais pourquoi vous détestez les Francs-maçons… »

De la Chaine du Youtubeur Mysteria

Pourquoi autant de gens croient que les francs-maçons vénèrent le diable ?

D’où viennent toutes ces accusations de rituels sataniques et de loges secrètes Lucifériennes ? Dans cette vidéo, on remonte à la fin du 19e siècle pour découvrir l’un des plus grands canulars de l’histoire moderne : l’affaire Léo Taxil. Converti au catholicisme après avoir été anticlérical, Taxil a inventé de toutes pièces une vaste conspiration maçonnique mêlant démons, messes noires et personnages fictifs comme Diana Vaughan. Le plus fou ?

Tout le monde l’a cru. Église, presse, fidèles… pendant plus de dix ans, ses mensonges ont nourri la peur et la haine de la franc-maçonnerie. Et aujourd’hui encore, ses récits continuent d’alimenter l’imaginaire conspirationniste.

La nécessité du sacrifice dans la conscience

Le sacrement qui naît en nous quand il est né

Le sacrement de la vie, la lumière des règles porteuses, nous le gardons au fond de nous. La lumière est une bougie dans l’endroit le plus sombre et le plus sombre, dans le chaos de nos peurs et de notre désespoir face à l’inconnu. Chacun de nous, à l’expiration de son expérience, reçoit le pouvoir de l’auto-amélioration. La sagesse infinie de votre chemin. Avec une certaine quantité de stress et le volume de la peur remplie — le chaos intérieur d’une personne, remplit l’âme d’un vide, c’est-à-dire une ombre éternelle, des ténèbres.

La lumière de notre sacrement, la bougie de l’âme s’allume et couve… Mais quand il atteint la finale, il y a un épuisement en chacun de nous, la lumière est absorbée par l’obscurité. Et le sacrement qui est en nous depuis la naissance crée de la particule de notre être une étincelle de vie. La bougie de notre esprit renaît comme un Phénix et forme un nouveau cycle de sagesse et d’expérience dans un moment d’obscurité totale. Les ténèbres sous le nom de Mort.

La mort est l’une des Catégories les plus fondamentales de l’existence humaine, qui a toujours été au centre de la Philosophie, de la religion et de la culture.  Historiquement, la mort a été perçue différemment selon les cultures et les époques. Par exemple, dans la Grèce antique, les philosophes ont cherché à comprendre la nature de la vie humaine à travers le prisme de l’immortalité de l’âme (Platon) ou à travers le concept de jouissance épicurienne du moment (Épicure). Dans la tradition chrétienne, la mort était considérée comme le passage de la vie terrestre à l’existence éternelle, ce qui a conduit à la formation de l’idée de la récompense après la mort pour les actes terrestres.

Albert Camus – Portrait de la collection de photographies du New York World-Telegram et du Sun, 1957

Jean-Paul Sartre et Albert Camus, considéraient la mort comme un aspect essentiel de l’être humain. Pour eux, la conscience du membre de leur propre existence est une source d’anxiété et de peur, mais elle Incite également à une vie plus consciente et plus responsable. Sartre a affirmé que « l’existence précède l’essence », c’est-à-dire que l’homme crée lui-même son essence par ses actions et ses choix.

De même, le candidat qui traverse le cabinet de réflexion fait mourir son passé pour ressusciter le nouveau moi.

Les rituels d’initiation ont une longue histoire, enracinée dans les civilisations anciennes. De nombreuses cultures ont utilisé de tels rites pour passer d’un statut social à un autre, par exemple, de l’enfance à l’âge adulte ou de la vie mondaine à la vie religieuse. Le rituel maçonnique d’initiation, malgré sa modernité, s’appuie également sur ces anciennes traditions.

Au siècle des Lumières, lorsque la Franc-maçonnerie moderne est née, l’idée de progrès et d’amélioration de la personnalité est devenue l’un des thèmes centraux des discussions philosophiques. Les loges maçonniques sont devenues un lieu où les gens pouvaient discuter des idées de liberté, d’égalité et de fraternité, ainsi que chercher à s’améliorer. L’initiation à la Franc-maçonnerie est devenue un moyen de démontrer la volonté de cette voie.

La perte de vision a un impact significatif sur l’état mental d’une personne. Beaucoup de gens éprouvent un sentiment de perte, de peur de l’avenir et d’incertitude quant à leurs capacités.

cabiner de réflexion
Composition illustration de Solange Sudarskis à partir de gravures de Pierre- Yves Trémois

Il est important de noter que l’adaptation à une vie sans vision est un processus complexe qui nécessite du temps et du soutien de la part de ceux qui l’entourent. Quelle que soit la fraternité contribue au développement ultérieur de l’être du candidat, à travers la naissance, la naissance et la vie.

La bougie écrite ci-dessus comme un symbole dans un contexte culturel symbolise la lumière de la connaissance, l’espoir et l’illumination spirituelle. Sa lumière douce et chaude est associée à la chaleur du foyer, au confort et à la sécurité. Dans le sens opposé, la bougie peut être un symbole de la fragilité et de la vulnérabilité de l’existence humaine, car elle s’éteint facilement sous l’influence de facteurs externes tels que le vent ou l’eau.

Chacun des symboles a toujours deux significations, pour l’équilibre. Le choix Éternel de la perception.

L’étincelle comme le début de la conscience

Porte du soleil

Une étincelle est le moment où quelque chose de nouveau apparaît à la lumière lors de l’interaction de deux surfaces, entraînant la libération d’énergie. Sur le plan métaphorique, l’étincelle symbolise l’illumination soudaine, l’Épiphanie, la découverte d’une nouvelle connaissance. C’est l’étincelle qui permet à une personne de faire le premier pas vers la connaissance de l’inconnu, de surmonter la peur de l’obscurité et de l’inconnu.

L’obscurité, au contraire, incarne tout ce qui nous est caché, ce qui reste inconnu et mystérieux. C’est un état de manque de lumière visible qui provoque un sentiment de peur et d’insécurité chez une personne. L’obscurité peut être physique (manque de soleil), métaphorique(inconnu, manque de connaissance) ou la fin de tout, la mort (vide Éternel, obscurité).

La bougie, l’obscurité et l’étincelle sont trois éléments interdépendants du processus de connaissance. La bougie illumine le chemin, nous donnant confiance et espoir, mais elle rappelle également notre vulnérabilité et nos capacités limitées. L’obscurité symbolise l’inconnu, qui effraie et attire à la fois. Enfin, l’étincelle est le début de la conscience, la première étape vers la connaissance de la vérité. Phoenix est un être intérieur.

Homme volant
Homme volant devant le soleil

La mort est la fin inévitable du cycle de vie de tout organisme vivant. Cependant, dans le contexte des interactions sociales et de l’évolution des espèces, la mort peut prendre une signification plus complexe liée à la notion de sacrifice.

Dans la nature, on peut souvent observer des exemples de comportements dans lesquels un individu est prêt à sacrifier sa vie pour préserver les autres membres de la communauté.

Ce phénomène est particulièrement évident chez certains insectes, comme les fourmis et les abeilles.

Organismes vivants dans lesquels la chaîne de parenté est séparée. Les travailleurs de ces communautés sont prêts à défendre leur colonie même au prix de leur propre vie. Par exemple, lorsqu’un prédateur est attaqué, les fourmis ouvrières peuvent l’entourer et l’attaquer, ce qui permet aux autres membres de la colonie d’échapper au danger. Un sacrifice au nom d’une cause commune. Certaines espèces d’oiseaux et de mammifères présentent des comportements visant à protéger leur progéniture des prédateurs. Les femelles de ces représentants d’oiseaux détournent l’attention du prédateur vers elles-mêmes, permettant aux poussins de se cacher. Un comportement similaire est observé chez de nombreuses espèces d’ongulés, où les individus adultes forment un cercle autour des petits, les protégeant des attaques.

Du point de vue de la Biologie évolutive, un tel comportement peut sembler paradoxal, car il va à l’encontre du principe de la sélection naturelle selon lequel les individus doivent s’efforcer de maximiser la reproduction et la conservation de leurs gènes. Cependant, il existe plusieurs explications pour lesquelles un comportement sacrificiel peut être bénéfique pour l’espèce dans son ensemble.

Premièrement, cela peut être dû à ce que l’on appelle la « sélection liée« . Selon cette théorie, les individus peuvent se sacrifier pour des parents proches parce qu’ils partagent des gènes communs. Ainsi, la préservation de la vie des parents favorise la propagation de gènes communs dans la population.

Deuxièmement, le comportement sacrificiel peut être le résultat d’une sélection de groupe. Dans ce cas, la survie du groupe dans son ensemble est plus importante que celle d’un individu. Les groupes où le comportement sacrificiel est présent peuvent avoir un avantage sur les groupes où il n’y a pas de tels comportements, grâce à une meilleure protection contre les menaces externes.

Être dans cette parenté de la chaîne, quelle que soit l’attitude de son frère, de son ami, de son voisin. Si nous les classons à nous-mêmes, alors nous nous tiendrons derrière «notre» montagne.

Le sacrifice comme une mort nécessaire pour soi et ses proches.

Ce qui pousse pousse sur cette voie du sacrifice de soi. Ce chemin se produit sous les impulsions des tourments intérieurs de notre être.

(EI) les impulsions Égoïstes représentent l’une des Catégories clés de la Psychologie et de la Philosophie liées au domaine de la motivation humaine.

Du danger des Diafoirus au pouvoir.

Les pulsions égoïstes sont des pulsions internes visant à satisfaire leurs propres besoins et intérêts sans tenir compte des intérêts des autres. Ces impulsions peuvent se manifester à la fois au niveau de la conscience (désirs conscients) et au niveau inconscient (instincts). Il est important de noter que toutes les actions visant à soi-même ne sont pas des manifestations d’égoïsme; la distinction entre prendre soin de soi en bonne santé et se concentrer trop sur ses propres intérêts est un aspect essentiel de l’analyse de ce phénomène.

Ils ont une base biologique enracinée dans les mécanismes évolutifs de survie. Au cours de millions d’années d’évolution, les organismes vivants ont été contraints de se préoccuper avant tout de leur propre survie et de leur reproduction, ce qui a contribué à ancrer ces instincts au niveau Génétique.

Du point de vue des Neurosciences, les impulsions égoïstes impliquent l’activation de certaines régions du cerveau, telles que le système limbique responsable des émotions et de la motivation.

La formation se produit sous l’influence de divers facteurs :

  • Facteur Génétique : certains gènes peuvent prédisposer à une manifestation plus prononcée de l’égoïsme;
  • Environnement social : l’éducation, les normes et les valeurs culturelles jouent un rôle important dans l’établissement d’une relation avec leurs propres intérêts par rapport aux intérêts des autres;
  • Traits de personnalité : des traits de personnalité tels que le narcissisme et le machiavélisme contribuent à renforcer les tendances égoïstes.

Les EI ont un impact significatif sur le comportement humain. Ils peuvent conduire à des conflits dans les relations interpersonnelles, car le désir de satisfaire leurs propres besoins est souvent en conflit avec les besoins des autres. Cependant, il est important de comprendre que les impulsions égoïstes ne conduisent pas toujours à des comportements négatifs; ils peuvent servir de source de motivation pour atteindre des objectifs personnels et réussir

On peut également remarquer une caractéristique intéressante dans l’évolution du terme dans le courant de la pensée patriotique, où l’égoïsme héroïque est un phénomène complexe et multiforme qui nécessite une analyse approfondie du point de vue de la Philosophie, de la Psychologie et de la sociologie à travers le prisme du sacrifice de soi pour le bien commun, ainsi que

La notion d’égoïsme héroïque

L’égoïsme héroïque peut être défini comme le comportement d’un individu dans lequel il prend délibérément des risques pour sa vie ou son bien-être pour atteindre des objectifs qui peuvent être perçus comme socialement importants. Cela peut inclure sauver d’autres personnes du danger, protéger les valeurs de la société ou se battre pour les idéaux de justice. Cependant, la principale caractéristique de l’égoïsme héroïque est que cet acte de sacrifice de soi n’est pas tant pour le bien des autres que pour la satisfaction intérieure du héros lui-même.

Aspects psychologiques de l’égoïsme héroïque

D’un point de vue psychologique, le comportement héroïque est souvent lié au besoin d’affirmation de soi et de reconnaissance d’une personne. Une personne qui commet des actes héroïques cherche à prouver à elle-même et aux autres sa signification, sa volonté et sa capacité à agir. Ce processus peut être considéré comme une forme de narcissisme, où une personne prend plaisir à ce que ses actions soient évaluées positivement par la société.

Cependant, il existe un autre côté de la médaille. Certains chercheurs soutiennent que le comportement héroïque peut être causé par la culpabilité ou le désir de racheter les erreurs du passé. Dans ce cas, le héros agit non seulement pour lui-même, mais aussi pour compenser ses fautes passées devant la société.

Aspects sociaux de l’égoïsme héroïque

Sur le plan social, l’égoïsme héroïque joue un rôle important dans le maintien de l’ordre public et des normes morales. Les héros deviennent un modèle à suivre, leurs exploits inspirent les autres à faire de bonnes actions. En outre, les héros agissent souvent comme des défenseurs de l’intérêt public, protégeant les faibles et les opprimés.

Cependant, les attentes sociales peuvent exercer une pression sur les héros, les obligeant à commettre des actes qu’ils pourraient eux-mêmes considérer comme inutiles, voire dangereux. Dans certains cas, cela conduit au fait que les héros commencent à agir non pas comme ils le souhaitent, mais parce que c’est « censé » le faire.

Réflexions philosophiques sur l’égoïsme héroïque

La Philosophie propose différentes approches pour comprendre l’égoïsme héroïque. D’une part, on peut le considérer comme une manifestation d’altruisme – une volonté de sacrifier ses intérêts pour le bien des autres. D’autre part, certains philosophes y voient une manifestation d’individualisme, car le héros agit avant tout pour sa propre satisfaction.

Un aspect intéressant est la question de savoir dans quelle mesure l’égoïsme héroïque est vraiment un acte de sacrifice de soi. Après tout, si le héros reçoit la satisfaction de ses actions, peut-on parler d’un véritable sacrifice de soi? Peut-être que le véritable sacrifice de soi serait une action faite sans aucune attente de récompense ou de reconnaissance.

Dans l’aspect du passage des lumières – la mort ne symbolise pas la fin physique de la vie, mais la transformation spirituelle de la personnalité. L’initiation consiste à abandonner les anciennes croyances et habitudes pour commencer une nouvelle vie à partir de zéro. Ce processus peut être comparé au processus de métamorphose d’une chenille en papillon – l’ancien mode de vie doit mourir pour donner lieu à un nouvel état plus parfait.

Le sacrifice en tant que base de la croissance spirituelle est considéré comme un acte de rejet volontaire des intérêts égoïstes pour le bien commun. Cela peut être dû à l’idée de servir les autres, à la recherche de l’amélioration de soi et à la réalisation d’idéaux supérieurs. Ainsi, le sacrifice devient la base de la croissance spirituelle et du développement personnel.

La mort est donc un élément symbolique important associé à la transformation spirituelle et au sacrifice. Ce rituel aide le candidat à prendre conscience de la nécessité d’abandonner ses anciennes croyances et habitudes pour commencer une nouvelle vie remplie de sens et de but. Grâce à ce processus, une personne acquiert la possibilité de devenir meilleure, plus forte et plus sage, atteignant le plus haut niveau de conscience et de compréhension du monde qui l’entoure. Le sacrifice de son âme, pour la résurrection de la vérité dans une nouvelle incarnation de l’être de la conscience.

Masonica n°56 : Voyage initiatique au cœur de l’Art Royal

Masonica n°56, par sa centaine de pages denses et harmonieusement tissées, se présente comme un jardin initiatique aux trois allées, chacune ouvrant sur un horizon différent mais relié par la même lumière. L’« Approche historique » y scrute les archives, exhume les strates enfouies de l’Art royal, éclaire les épisodes oubliés ou travestis. L’« Approche transversale » y déploie des lectures qui vont du mythe arthurien à l’analyse lexicale du mot « adelphité ».

MASONICA - GRA, juin 2025
MASONICA – GRA, juin 2025

L’« Approche littéraire » enfin, comme une loggia ouverte sur les vents du monde, accueille les textes qui interrogent l’ésotérisme, l’histoire religieuse et la poésie des rites. Chaque contribution est une pierre polie qui, par sa forme propre, s’intègre dans un édifice commun : celui de la connaissance maçonnique et de sa transmission.

Dominique-Alain-FREYMOND
Dominique-Alain-FREYMOND

L’éditorial, signé collectivement par Dominique Alain Freymond, rédacteur en chef, Hervé Hoffmann, rédacteur adjoint, et Isabelle Egger, rédactrice adjointe, agit comme une clé ouvrant toutes les portes du numéro. Il évoque la profondeur des recherches, la richesse des sources, mais aussi l’exigence fraternelle qui guide l’entreprise : ne pas seulement documenter, mais offrir à la lecture un acte vivant, un morceau de tradition reçu des mains de nos aînés et transmis, enrichi, à ceux qui viendront après nous.

Dans cette lumière, le premier grand axe de ce numéro est l’étude de Dominique Alain Freymond sur « L’antimaçonnisme en Suisse ». Il ne s’agit pas d’un relevé pétrifié d’hostilités passées, mais d’une fresque en mouvement, où s’enchaînent les interdictions cantonales du XVIIIe siècle, les campagnes de dénigrement du XIXe, les projets de proscription du XXe, et les résurgences récentes portées par des forces populistes ou extrémistes.

« Quand le peuple suisse défend sa liberté d’expression - L’initiative Fonjallaz et la votation du 28 novembre 1937 »
« Quand le peuple suisse défend sa liberté d’expression – L’initiative Fonjallaz et la votation du 28 novembre 1937 »

Chaque attaque est replacée dans un cycle plus vaste, comme si le même affrontement symbolique rejouait sa scène à travers les siècles : d’un côté la volonté d’élever un Temple universel, de l’autre le désir de le cloisonner ou de le renverser. Les tentatives législatives, les motions parlementaires, les discours électoraux deviennent, à la lumière de ce travail, des outils d’une dramaturgie ancienne où la Franc-Maçonnerie helvétique, éprouvée mais debout, transforme l’adversité en pierre d’angle. Ainsi se dessine une leçon initiatique… Le chantier ne cesse pas lorsque souffle la tempête, il s’enracine davantage dans le sol de la liberté et de la fraternité.

Vient ensuite un second axe, qui plonge au cœur même de notre pratique rituelle. L’étude de Christian Mermet sur le renouvellement de la connaissance du Rite Écossais Ancien et Accepté (REAA) à travers trois manuscrits majeurs, « Quesada », « Smith-Lesouëf » et « Courtin ». Cette recherche, issue d’une conférence donnée au GRA le 28 septembre 2024, est plus qu’un travail érudit. C’est une descente dans la crypte des origines rituelles, là où le silence conserve les voix anciennes, et où les mots, ciselés par le temps, deviennent des pierres porteuses.

Le manuscrit « Quesada » révèle l’art de conjuguer la rigueur du tracé et la respiration vivante de la tradition. Les lignes y sont comme les arêtes d’un bloc encore brut, prêtes à recevoir la main du tailleur. Le « Smith-Lesouëf » nous transporte dans l’espace atlantique, là où les influences se croisent comme les compas au-dessus d’une même planche à tracer, prouvant que le rite, loin d’être figé, a toujours accueilli les vents porteurs de l’échange et du voyage. Quant au manuscrit « Courtin », il apparaît comme la pierre de clef d’une voûte : il ne change pas la structure, mais il en ajuste les proportions, pour que l’édifice conserve sa stabilité dans le temps.

FONDATION-LATOMIA
Fondation Latomia

Christian Mermet ne se contente pas d’en dresser l’inventaire. Il en lit les silences, les hésitations, les choix de vocabulaire, et montre que chaque variante est comme un coup de ciseau dans le marbre du rituel. L’étude de ces manuscrits devient un véritable travail de loge : on y mesure, on y pèse, on y ajuste, jusqu’à ce que la forme rejoigne l’idée. En filigrane, c’est toute la philosophie du REAA qui se dessine, faite de fidélité aux landmarks et d’attention à l’évolution des formes, afin que la transmission reste à la fois exacte et vivante.

Les deux volets de ce numéro – défense de l’Ordre face à l’hostilité et approfondissement du sens rituel – dialoguent subtilement. L’un garde l’entrée du Temple, l’autre façonne l’intérieur. Ils disent tous deux la même vérité : la Franc-Maçonnerie ne se maintient pas seulement par la fidélité à ses valeurs, mais par l’examen patient de ses fondements, qu’ils soient juridiques ou rituels.

John Belton
John Belton

C’est dans ce tissage que prennent place les hommages fraternels. Le souvenir de Thomas Müller, initié en 2003 à la loge Beauplan n°65, membre actif du GRA, rédacteur en chef de la revue Alpina, élu vice-président en 2023, rejoint l’Orient Éternel le 7 mai 2025. Sa présence dynamique, son ouverture d’esprit et son sourire constant étaient autant de pierres posées dans l’édifice commun. De même, John Belton, passé à l’Orient Éternel le 14 avril 2025, historien et conférencier passionné, porteur de liens précieux avec le Quatuor Coronati, laisse derrière lui un sillage de rigueur et de curiosité fraternelle. Ces figures rappellent que l’histoire et le rituel ne vivent pas sans ceux qui les portent, et que l’Orient Éternel est aussi un chantier invisible où se poursuivent nos travaux.

logo-GRA-Alpina
logo-GRA-Alpina

Ce numéro s’achève sur l’annonce des prochaines rencontres : le 27 septembre 2025, au Musée maçonnique suisse, la conférence de Joël Gregogna sur la symbolique maçonnique dans la bande dessinée, et, le 20 septembre, pour le 40e anniversaire du Groupe de Recherche Alpina à Lausanne, l’intervention de Yonnel Ghernaouti sur la presse et la Franc-Maçonnerie, dans la dynamique exigeante d’un dialogue parfois conflictuel.

Refermer Masonica n°56, c’est mesurer combien la Franc-Maçonnerie, en Suisse comme ailleurs, se nourrit à la fois de la vigilance face aux menaces, de la recherche minutieuse de ses racines rituelles, et du souvenir vivant de ceux qui ont œuvré à son rayonnement. C’est comprendre que l’histoire et le rituel, le combat et la contemplation, le visible et l’invisible, forment un seul et même travail, qui nous engage à poursuivre l’édification du Temple intérieur et universel.

Masonica GRA
Masonica GRA

MASONICA

Revue du Groupe de Recherche Alpina

GRA N°56, juin 2025, 100 pages, 45 € abonnement 2 numéros/an (domiciliation à l’étranger : entrée gratuite aux conférences GRA et mailings (Suisse : 59 CHF)

NB – Rendez-vous en écho à ce numéro de Masonica :

  • Samedi 20 septembre 2025 (Lausanne, Loges maçonniques de Pt-Beaulieu) : Jubilé des 40 ans du Groupe de Recherche Alpina (GRA). Journée triptyque : rétrospective de quatre décennies de travaux, panorama des publications européennes, puis conférence-événement de Yonnel Ghernaouti sur « La presse et la Franc-Maçonnerie : un dialogue conflictuel ». De l’antimaçonnisme médiatique du XVIIIe siècle aux fake news contemporaines, cette réflexion rappellera combien l’Ordre et la presse entretiennent une relation aussi fertile que tumultueuse. Un moment de mémoire et de fraternité, mais aussi d’ouverture et de débat.
  • Samedi 27 septembre 2025 (Musée maçonnique suisse, Berne) : Conférence de Joël Gregogna, écrivain franc-maçon, autour de « La symbolique maçonnique dans les bandes dessinées d’Hugo Pratt à Didier Convard ». Une exploration des clefs symboliques dans l’univers graphique, suivie d’une visite commentée, d’une séance de dédicaces et d’un apéro fraternel.
  • Samedi 21 mars 2026 (Musée maçonnique suisse, Berne) : Conférence de Manuel Matthys, collectionneur de BD maçonniques, sur « La Franc-Maçonnerie dans les BD anglo-saxonnes ». De l’œuvre d’Alan Moore (From Hell, The League of Extraordinary Gentlemen) aux figures maçonniques américaines en passant par comics, biographies et super-héros, un parcours inédit dans l’imaginaire graphique maçonnique, suivi d’une visite et d’un apéritif.

Ces trois événements – jubilé, conférence symbolique et exploration transatlantique – prolongent la dynamique de Masonica n°56 : vigilance face aux menaces, attention aux racines rituelles, mais aussi ouverture aux langages de l’art et de la culture populaire. Autant de pierres vivantes qui participent à l’édification du Temple de la recherche maçonnique.

Prométhée : du mythe grec au symbolisme maçonnique

Le mythe de Prométhée, l’une des figures les plus emblématiques de la mythologie grecque, incarne un récit universel de rébellion, de sacrifice et d’émancipation. Ce titan, connu pour avoir dérobé le feu sacré de l’Olympe pour l’offrir à l’humanité, est à la fois un symbole de défi face à l’autorité divine et un porteur de lumière, au sens propre comme figuré. Dans le contexte de la franc-maçonnerie, particulièrement dans ses courants symbolistes, le mythe de Prométhée résonne profondément, offrant une métaphore puissante pour le travail initiatique, la quête de connaissance et l’engagement humaniste.

Analysons d’abord le mythe de Prométhée dans ses origines et ses significations, avant d’étudier son influence sur la franc-maçonnerie symboliste, en mettant en lumière les parallèles entre le sacrifice prométhéen et les valeurs maçonniques.

I. Le mythe de Prométhée : une figure de rébellion et de sacrifice

Origines et récits fondateurs

Prométhée, dont le nom signifie en grec « celui qui pense avant » ou « prévoyant », est un titan, fils de Japet et de Thémis (ou Clymène selon les versions). Il apparaît dans plusieurs sources antiques, notamment la Théogonie d’Hésiode (VIIIe siècle av. J.-C.), les tragédies d’Eschyle (Prométhée enchaîné) et les récits plus tardifs comme ceux d’Apollodore. Dans la mythologie grecque, Prométhée est une figure complexe, à la croisée de la ruse, de la bienveillance et de la révolte.

Selon Hésiode, Prométhée est d’abord un bienfaiteur de l’humanité. Lors de la création des hommes, il les modèle à partir d’argile, leur insufflant vie et dignité. Cependant, c’est son acte de défi contre Zeus qui le rend célèbre : constatant que les humains, privés de ressources, vivent dans la misère, Prométhée vole le feu sacré de l’Olympe – symbole de connaissance, de technologie et de pouvoir – pour le leur offrir. Ce don transforme l’humanité, lui permettant de développer l’artisanat, l’agriculture et les sciences.

Furieux de cette transgression, Zeus punit Prométhée avec une cruauté exemplaire. Il le fait enchaîner à un rocher sur le mont Caucase, où un aigle dévore son foie chaque jour, organe qui se régénère chaque nuit, infligeant au titan une souffrance éternelle. Dans certaines versions, Prométhée est finalement libéré par le héros Héraclès, qui tue l’aigle et brise ses chaînes, symbolisant une forme de rédemption.

Significations du mythe

Le mythe de Prométhée porte plusieurs significations universelles :

  1. La quête de connaissance : Le feu, au-delà de son aspect pratique, symbolise la lumière de la raison, la créativité et le progrès. Prométhée incarne le désir humain de transcender ses limites par la connaissance.
  2. Le sacrifice pour l’humanité : En défiant Zeus, Prométhée accepte un châtiment terrible pour le bien des hommes, devenant une figure christique avant l’heure.
  3. La rébellion contre l’autorité : Prométhée s’oppose à l’ordre divin, questionnant la légitimité d’un pouvoir oppressif.
  4. La dualité progrès/souffrance : Le don du feu apporte des avancées, mais aussi des responsabilités et des dangers, reflétant l’ambivalence du progrès humain.

Ce mythe, riche en symbolisme, a traversé les siècles, influençant la philosophie, la littérature (notamment chez Goethe, Shelley ou Camus) et les traditions ésotériques, dont la franc-maçonnerie.

II. Prométhée et la franc-maçonnerie symboliste : une résonance profonde

La franc-maçonnerie, en particulier dans ses courants symbolistes s’appuie sur un riche corpus de symboles et de mythes pour structurer son travail initiatique. Le mythe de Prométhée, bien que non explicitement intégré dans les rituels maçonniques, exerce une influence significative en raison de ses parallèles avec les idéaux maçonniques : la recherche de la lumière, le travail sur soi, l’humanisme et la quête de progrès.

1. Prométhée, porteur de lumière

Dans la franc-maçonnerie, la « lumière » est une métaphore centrale, symbolisant la connaissance, la vérité et l’élévation spirituelle. Les initiés passent des « ténèbres » à la « lumière » lors de leur initiation, un processus qui évoque le don prométhéen du feu. Comme Prométhée, le franc-maçon symboliste cherche à éclairer son esprit et celui de ses frères, en repoussant l’ignorance et les préjugés. Le feu prométhéen peut être vu comme une allégorie de la « lumière maçonnique », qui guide l’initié dans son cheminement intérieur.Dans les loges symbolistes, où l’accent est mis sur l’interprétation des symboles et des mythes, Prométhée incarne l’idée que la connaissance est un bien universel, à partager pour élever l’humanité.

2. Le sacrifice et l’engagement maçonnique

Le sacrifice de Prométhée, qui accepte la souffrance pour le bien commun, trouve un écho dans le travail maçonnique, où l’initié s’engage à œuvrer pour le bien-être de ses frères et de la société. Le maçon symboliste, par son travail en loge, cherche à « tailler sa pierre brute », c’est-à-dire à se perfectionner moralement et intellectuellement, souvent au prix d’efforts et de remises en question. Ce processus introspectif peut être comparé à la souffrance de Prométhée, qui endure un châtiment pour avoir offert un don inestimable.

3. La rébellion et l’esprit critique

Le défi de Prométhée contre Zeus incarne un esprit de révolte contre l’autorité arbitraire, une valeur partagée par la franc-maçonnerie, qui prône la liberté de conscience et l’indépendance intellectuelle. Dans les loges symbolistes, où les débats philosophiques et éthiques occupent une place centrale, les maçons sont encouragés à questionner les dogmes et à cultiver un esprit critique. Prométhée, en défiant l’ordre divin, devient un modèle de résistance face à l’oppression et à l’obscurantisme, des thèmes chers à la franc-maçonnerie des Lumières.

4. Prométhée et le symbolisme du feu

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Le feu, élément central du mythe, est également un symbole maçonnique récurrent. Dans certaines loges, le feu est associé à la purification, à la transformation et à la régénération, des concepts proches du travail initiatique. Le châtiment de Prométhée, où son foie se régénère chaque nuit, peut être interprété comme une métaphore de la résilience et du renouvellement constant, des qualités valorisées dans le parcours maçonnique. Le maçon, comme Prométhée, est appelé à se régénérer spirituellement à travers l’introspection et le travail collectif.

5. Prométhée dans les rituels et la pensée maçonnique

Bien que Prométhée ne figure pas explicitement dans les rituels maçonniques, son mythe est parfois évoqué dans les planches (réflexions écrites) des maçons symbolistes, en particulier dans les loges travaillant au REAA ou au Rite Français. Ces rituels mettent l’accent sur des figures héroïques et des récits mythologiques pour illustrer des vertus comme le courage, la générosité et la quête de vérité. Prométhée, en tant que « transmetteur du feu », s’inscrit dans cette tradition de héros mythiques (comme Hiram, l’architecte du Temple de Salomon) qui incarnent des valeurs fondamentales de l’initiation.

Dans les hauts grades du REAA, où les symboles deviennent plus complexes, l’idée prométhéenne de sacrifice pour la connaissance peut être rapprochée de certaines épreuves initiatiques, où le maçon doit surmonter des obstacles pour accéder à une compréhension supérieure. Par exemple, le grade de Chevalier Kadosh (30e degré du REAA) valorise la lutte contre l’oppression et la quête de justice, des thèmes en résonance avec la rébellion de Prométhée.

Pour conclure…

Le mythe de Prométhée, avec ses thèmes de connaissance, de sacrifice et de rébellion, trouve une résonance particulière dans la franc-maçonnerie symboliste. Il incarne l’idéal maçonnique de quête de lumière, de travail sur soi et d’engagement pour l’humanité, tout en mettant en garde contre les dangers d’un progrès mal maîtrisé. Pour le franc-maçon, Prométhée est une figure inspirante, un miroir de l’initié qui, par son travail en loge, aspire à éclairer le monde tout en acceptant les épreuves de ce cheminement.

Le maçon symboliste peut voir en Prométhée un modèle d’humanisme et de courage, capable de guider son action dans un monde en perpétuelle transformation.

5/09/25 – Le Convent de Lausanne : mémoire vive et jalon fondateur du REAA

Colloque du Grand Collège des Rites Écossais – Vendredi 5 septembre 2025, Temple Arthur Groussier, GODF, Paris 9e

Colloque Grand Collège des Rites Écossais du Grand Orient de France
Colloque Grand Collège des Rites Écossais du Grand Orient de France

Le Grand Collège des Rites Écossais du Grand Orient de France, avec le concours de plusieurs juridictions écossaises amies, propose un colloque d’exception le vendredi 5 septembre au matin dans le Temple Arthur Groussier de la rue Cadet à Paris.

Au centre des travaux : le Convent de Lausanne. Souvent évoqué comme une référence, il demeure pourtant méconnu dans sa complexité. Or ce convent du XIXᵉ siècle a marqué une étape essentielle pour le Rite Écossais Ancien et Accepté (REAA) : celle où il a cherché à se penser comme rite universel, porteur de repères durables, de véritables landmarks.

Ce colloque, ouvert à tous les Frères et Sœurs du GODF, des obédiences et des juridictions amies, sera un moment de mémoire, de transmission et de réflexion vivante. Car revisiter Lausanne, c’est non seulement retrouver les clés d’une histoire, mais aussi interroger notre présent : comment conjuguer l’idéal écossais et les exigences de notre époque ?

Les intervenants

Michel Meley

Très Puissant Grand Commandeur du Grand Conseil de la Fédération française du Droit Humain, ancien Grand Maître de la Fédération française du DH, il est une figure marquante de la franc-maçonnerie mixte contemporaine. Chercheur attentif aux racines historiques, il incarne l’alliance entre fidélité à la tradition et ouverture universelle. Michel Meley est l’auteur, en 2019, de Le Convent de Lausanne, Temple de la Cité – 6 au 22 Septembre 1875: Documents et analyse.

➡ « Le Convent de Lausanne : ses origines, son déroulement, ses conséquences. »

André Combes
André Combes

André Combes

Historien reconnu, ancien président de l’Institut d’Études et de Recherches Maçonniques (IDERM), spécialiste de l’histoire maçonnique et politique du XIXᵉ siècle. Passeur de mémoire, il relit le parcours d’Adolphe Crémieux comme l’expression d’un engagement où l’action politique rejoint l’idéal initiatique.

➡ « Adolphe Crémieux et les stratégies d’un Grand Commandeur. »

Pierre Mollier
Pierre Mollier

Pierre Mollier

Historien spécialisé en iconologie, héraldique et dans l’étude de la franc-maçonnerie. Directeur de la bibliothèque du Grand Orient de France de 1995 à 2025 et conservateur du Musée de la franc-maçonnerie de 2013 à 2025. Pierre Mollier est membre du Suprême Conseil du Grand Collège des Rites Écossais. Chercheur d’une rigueur lumineuse, il met en dialogue l’histoire et le symbolisme, le factuel et le spirituel. Chercheur d’une rigueur lumineuse, il met en dialogue l’histoire et le symbolisme, le factuel et le spirituel.

➡ « La réaction du Grand Collège des Rites et du Grand Orient de France au Convent de Lausanne. »

FONDATION-LATOMIA
FONDATION-LATOMIA

Christian Mermet

Historien, membre du Suprême Conseil pour la France, fin connaisseur des rituels maçonniques. Son travail révèle comment l’architecture des rituels est aussi une grammaire spirituelle. En explorant le rôle du Tuilleur, il éclaire le Convent comme une tentative de donner une langue commune aux bâtisseurs de l’esprit. Il est secrétaire de la Fondation LATOMIA.

➡ « Le Tuilleur du Convent de Lausanne : un essai de normalisation des rituels. »

Évelyne Grimal-Richard
Sœur de la Grande Loge Féminine de France depuis 1982, elle a participé à la fondation de plusieurs loges et occupé de nombreux plateaux, au service de la GLFF comme du Suprême Conseil Féminin de France. Son parcours témoigne d’un attachement constant à la démarche initiatique et d’une volonté de transmission fraternelle. Psychologue de formation, aujourd’hui proviseure de lycée, elle est également chargée de mission auprès de la rectrice de l’Académie Orléans-Tours pour l’égalité Femmes/Hommes et référente académique Égalité-Diversité. Elle incarne, dans la société civile comme dans la voie maçonnique, l’exigence d’une fraternité inclusive.

Présidente de l’Aréopage de recherche Mnémosyne, membre du Suprême Conseil Féminin de France, elle s’attache particulièrement à l’étude de la pensée symbolique, de l’histoire des rituels et de la recherche de leur sens profond, dans une perspective de partage, d’ouverture et de compréhension. Elle incarne ainsi une voix féminine et universelle de l’Écossisme, attentive à l’articulation entre la quête de l’idéal et les contraintes de l’histoire. Sa réflexion ouvre le Rite à l’avenir en rappelant que l’utopie n’est jamais vaine, mais force de transformation.

« Les enjeux de l’universalisme du Convent de Lausanne : comment conjuguer utopie et réalité historique. »

Christian Confortini, Grand Commandeur du Grand Collège des Rites Écossais – Grand Orient de France
Christian Confortini, Grand Commandeur du Grand Collège des Rites Écossais – Grand Orient de France

La conclusion sera donnée par Christian Confortini, Très Puissant Souverain Grand Commandeur du Grand Collège des Rites Écossais – GODF. Sa parole, à la fois enracinée dans l’héritage et tournée vers l’avenir, rappellera que Lausanne n’est pas seulement un épisode du passé mais un jalon vivant dans la construction d’un Écossisme universel.

Un moment de mémoire et d’avenir

De 9h30 à 12h45, le Temple Arthur Groussier vibrera au rythme d’une réflexion à la fois historique et initiatique. Car le Convent de Lausanne n’est pas une relique : il demeure une source de lumière pour qui cherche à comprendre comment le Rite Écossais Ancien et Accepté a su unir tradition et modernité, rigueur et ouverture, mémoire et universalité.

Inscription colloque REAA
Inscription colloque REAA

Infos pratiques

Inscriptions obligatoires / Vendredi 5 septembre 2025, de 9h30 à 12h45

Temple Arthur Groussier – Grand Orient de France – 16, rue Cadet, Paris 9e