La maltraitance dans nos loges existe ! Elle n’est que très rarement évoquée. Le sujet reste relativement tabou. Pourtant, il arrive qu’en loge on assiste à des comportements de violence psychologique, émotionnelle ou morale. La violence s’est même quelquefois transformée en agressions physiques (bousculades ou coups).
Nous vous proposons un travail sur ces situations déviantes au sein des loges ou des obédiences. Apportez votre témoignage afin de nourrir un futur ouvrage sur ce thème. Témoins ou victimes, votre partage sera primordial pour dénoncer des pratiques abusives, souvent occultées.
L’objectif est double :
1/ Réparation : porter la voix des victimes qui ont été réduites au silence par peur des représailles, par le poids des traditions, par la peur de ne pas pouvoir progresser. Beaucoup ont préféré démissionner pour éviter de faire des vagues.
2-/ Fédération : favoriser une prise de conscience collective au sein de nos obédiences, pour faire la lumière dans les coins obscurs de la Franc- Maçonnerie, qui comme toute organisation discrète, peut servir de terreau fertile à des comportements abusifs, moraux ou physiques.
Il s’agit de rendre la franc-Maçonnerie plus transparente et responsable dans ses pratiques.
La Franc-Maçonnerie est une société fraternelle, philosophique et philanthrope. C’est à nous, frères et sœurs de toutes obédiences et de toutes traditions, d’entretenir ses principes de tolérance, de respect, de pensée nuancée, de protéger sa vocation universelle.
Dans le cadre de ce travail, nous garantissons la confidentialité et l’anonymat de vos témoignages. Votre sécurité, votre confort, sont notre priorité, afin que vos paroles soient les plus précises possible, dans la discrétion et dans le plus grand respect.
Vous pourrez témoigner, soit par écrit, soit oralement par téléphone si cela vous est plus facile. Merci pour votre contribution à cette étude. Merci pour votre courage.
Notre frère en humanité Robert Einbeck est un artiste français connu pour son engagement dans l’art humaniste et ses projets sociaux.
Disque de Sérénité
C’est pourquoi nous vous présentons sa démarche qui fut déjà soutenue – son projet Einbeck’s Time for Peace Project –, par un comité dont Michel Barat, grand maître de la Grande loge de France de 1990 à 1993 et de 2001 à 2003 était membre.
En effet, en son temps, l’un de ses projets les plus remarquables est le « Time for Peace Project », qui reflète son engagement à promouvoir la paix et l’harmonie dans le monde à travers l’art.
Le « Time for Peace Project» de Robert Einbeck peut être vu comme une initiative qui utilise l’art pour transcender les barrières culturelles et politiques, dans le but de favoriser la compréhension et la tolérance entre les peuples. Ce genre de projet artistique se caractérise souvent par des collaborations internationales, des installations artistiques, des expositions et des événements publics qui encouragent le dialogue, la réflexion et l’action sociale.
Robert Einbeck
En tant qu’artiste humaniste, Robert Einbeck cherche à insuffler ses valeurs de paix et d’unité à travers ses œuvres. Ses projets peuvent inclure une variété de médiums artistiques, tels que la peinture, la sculpture, et les installations multimédias, chacun servant de vecteur pour transmettre un message universel de paix. L’objectif est souvent de provoquer une prise de conscience et d’inspirer un changement positif au sein des communautés et des individus.
Aujourd’hui, c’est parce que Robert Einbeck développe actuellement un programme en réalité virtuelle de sérénité, de plénitude et anti-stress associant la science, l’art et l’audiovisuel à l’attention de malades hospitalisés mais aussi du personnel soignant et le service de chirurgie thoracique et cardiovasculaire du Professeur Bertrand Marcheix au CHU de Toulouse (Haute-Garonne, région Occitanie) y est entre autres associé.
« SERENITY » tel est son nom. Une expérience unique !
Robert Einbeck est le seul artiste impliqué dans un processus impliquant des recherches fondamentales sur la couleur, puisque ce projet fait suite aux données scientifiques qu’il a mené en milieu hospitalier avec une équipe pluridisciplinaire sur la relation entre cœur et couleur expérimentée sur 100 malades, dans un but d’améliorer le processus de la thérapie
Cette initiative est placée sous les parrainages du ministère des Affaires Culturelles et du ministère de la Santé et la Solidarité et a récemment reçu le soutien officiel de l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) basée à Genève.
La vente de charité
L’année dernière, un ami proche de l’artiste, cycliste émérite et distributeur de vins, a fait en bicyclette, pour ses cinquante ans, le tour des domaines français qu’il représente afin de récolter auprès de chaque vigneron, en donation pour ce programme, un magnum ou un jéroboam d’un de leurs grands crus millésimés.
Il a peint chacun des 60 flacons pour réaliser une œuvre d’art unique afin d’être vendue aux enchères et une vente aux enchères par le commissaire-priseur Guillaume Suduca de Toulouse avec cocktail se déroulera lieu le 31 mai prochain à l’hôtel Pullman à Toulouse.
Une belle initiative que nous avons relevée et souhaitons donc promouvoir. La générosité n’ayant pas de frontière…
Renseignements pratiques
31 mai 2024 – Ventes aux enchères
Hôtel Pullman – 84 Allée Jean Jaurès, 31000 TOULOUSE
Robert Einbeck artiste multimédia, pour le bien d’autrui : Le YouTube
La plénitude de l’artiste multimédia Robert Einbeck dans son atelier. Son art mis au profit des autres, et leur permettre de se sentir mieux. La recherche de formes, de mouvements et de couleurs, associés à des valeurs humanistes pour créer un espace de bien-être et d’apaisement,dédié à autrui, accueillant ceux qui souffrent de solitude, d’un mal physique ou mental, de stress, d’angoisse, ou d’une pression professionnelle, familiale ou morale…
Dans La Russie de demain à la lumière de son histoire littéraire, Gilles Cosson, auteur prolifique passionné par l’histoire intellectuelle et spirituelle de notre monde, explore comment l’héritage littéraire russe peut éclairer les perspectives dans un contexte mondial marqué par des tensions croissantes et une perte de repères spirituels en Occident.
En se détachant des préjugés politiques, l’auteur propose une réflexion sur la manière dont les grandes figures littéraires de la Russie peuvent offrir des clés de compréhension et des pistes d’espérance pour aborder les défis contemporains. Le livre tente de dépasser la dichotomie simpliste entre la Russie de Vladimir Poutine et un Occident désorienté, en invitant à une réconciliation des visions pour faire face ensemble à un monde en mutation.
Gilles Cosson utilise son expertise en histoire intellectuelle et spirituelle pour dresser un panorama riche et nuancé de la littérature russe, en suggérant que les œuvres de ses écrivains et poètes ne sont pas seulement des récits nationaux, mais aussi des miroirs de solutions universelles. L’auteur s’appuie sur une analyse approfondie de textes littéraires pour argumenter que la compréhension de ces œuvres pourrait être essentielle dans la recherche d’une coexistence harmonieuse et productive.
Dans son avant-propos, l’auteur pose le cadre de son étude, mettant l’accent sur une approche objective et équilibrée pour examiner le rôle de l’histoire littéraire dans la compréhension de la Russie contemporaine. Dans sa mie en contexte, dans le climat politique et social actuel, il rappelle que littérature et pouvoir politique ont toujours hésité entre libéralisme démocratique et le panslavisme, fondé sur l’idée que les peuples slaves partagent une origine ethnique et linguistique commune qui devrait être la base d’une coopération plus étroite entre eux, soit « l’âme slave ».
Le livre est structuré de manière à mettre en lumière les différents auteurs et œuvres qui ont marqué l’histoire littéraire russe, en liant chaque discussion à des problématiques contemporaines, telles que la crise identitaire, les conflits internationaux, et la quête de sens. Ce faisant, Gilles Cosson n’offre pas seulement un cours d’histoire littéraire, mais aussi un essai sur la capacité de la littérature à influencer et à transformer les sociétés.
Dans le chapitre « Une question préliminaire » Gilles Cosson jette les bases de l’enquête, en se concentrant sur le rôle de la langue russe comme élément d’unification et d’expression culturelle, à travers divers contextes géographiques et politiques en Russie.
Comme pour aider le lecteur à mieux naviguer, l’auteur aborde, géographiquement parlant, tous les points cardinaux. Telle une boussole, il nous emmène « Vers le sud et l’ouest » avec des focus spécifiques sur l’Ukraine et la Crimée, puis « Au sud-est : Le Caucase » et à « À l’est : La Sibérie orientale ». La langue russe qui, d‘administrative, est devenue langue de culture dans ces pays sous administration russe.
Gilles Cosson examine ensuite les différents courants de la littérature russe, peut-être pour en extraire des principes intemporels et des leçons applicables à la Russie contemporaine. De l’époque tsariste jusqu’après la chute du communisme.
Dans « L’influence de la littérature sur la politique russe d’aujourd’hui », chapitre III de l’ouvrage, l’auteur analyse comment la littérature russe historique résonne avec la politique actuelle de la Russie, et comment elle pourrait influencer ou refléter les directions futures du pays. Rappelant que depuis toujours, la littérature russe a plutôt été « docile et habitué à céder à l’adversité : résignation, compassion, courage, patience, amour de la nature, humilité… »
Le dernier chapitre, véritable « Réflexions sur l’avenir », est consacré à l’examen des rôles que les intellectuels et les écrivains russes peuvent jouer dans l’avenir de leur pays, en tenant compte des réalités sociopolitiques actuelles.
Dans son épilogue Gilles Cosson résume ses idées principales et laisse le lecteur avec une réflexion finale sur l’importance de la littérature dans la société russe. L’appendice relate Tourmente et Passion (Les Éditions de Paris Max Chaleil, 2001) écrit par Gilles Cosson. Un ouvrage qui reprend « un formidable périple du XXe siècle » – couvrant une période historique fascinante, allant de Saint-Pétersbourg à Berlin –, illustrant déjà les thèmes discutés dans le corps principal du texte.
Revenons sur la première de couverture
Évocatrice, l’illustration de la première de couverture de La Russie de demain à la lumière de son histoire littéraire qui met en avant les portraits de cinq écrivains russes emblématiques est riche de signification. Chacun de ces auteurs a marqué de manière indélébile la littérature russe et mondiale, et ensemble, ils symbolisent la diversité et la profondeur de la pensée et de l’expression littéraire russe. De gauche à droite :
-Alexandre Soljenitsyne est connu pour son œuvre critique envers le régime soviétique, notamment dans son célèbreArchipel du Goulag. Sa présence sur la couverture, pour nous, représente le courage intellectuel et la résilience face à l’oppression politique.
-Alexandre Pouchkine est souvent considéré comme le fondateur de la littérature russe moderne et est célèbre pour son utilisation maîtrisée du langage russe. Son portrait souligne l’importance de l’identité culturelle et linguistique russe et son œuvreEugène Onéguineest un classique de la littérature russe.
-Boris Pasternak, l’auteur deDocteur Jivago, illustre les complexités de la vie en URSS et la puissance de la littérature qui transcende la politique. Son inclusion peut signifier la persévérance de l’esprit humain et la lutte pour l’intégrité artistique. Même si peu ont lu le livre publié pour la première fois en 1957 en Italie – en raison de la position indépendante de l’auteur par rapport à la révolution d’Octobre, la publication du roman ayant été refusée en URSS), qui n’a pas vu le film éponyme réalisé par David Lean sorti en 1965.
–Fiodor Dostoïevski offre un aperçu profond de la psychologie humaine et des questions morales et philosophiques universelles. Sa figure sur la couverture suggère l’exploration des dilemmes moraux et existentiels. Dostoïevski a créé des personnages complexes et exploré les profondeurs de l’âme humaine. Des œuvres telles queCrime et ChâtimentetLes Frères Karamazovsont des incontournables.
-Marina Tsvetaïeva, poétesse majeure, représente la poésie russe et les tragédies personnelles et professionnelles qu’ont vécues les intellectuels russes au cours du tumulte du XXe siècle – son œuvre est imprégnée de passion et de mélancolie. Sa présence symbolise la force expressive et émotionnelle de la littérature russe.
Bannière reconstituée du tsar de Moscou de 1693
Ces cinq écrivains ensemble témoigne d’une chronologie littéraire et d’un spectre d’expériences humaines que l’ouvrage, au fil de ses quatre chapitres, explore. Elle présage un contenu qui plongera dans les racines littéraires de la Russie pour mieux comprendre ses perspectives. Cette couverture établit donc une promesse que le livre abordera des thèmes de liberté, d’identité, de résistance et d’expression artistique qui ont été essentiels à ces auteurs et qui restent pertinents pour la Russie contemporaine et future.
La Russie de demain à la lumière de son histoire littéraire est une lecture stimulante pour quiconque s’intéresse à l’impact des arts sur la compréhension des crises contemporaines et à la manière dont l’héritage culturel peut servir de pont entre des mondes apparemment irréconciliables. Gilles Cosson parvient à démontrer que les réponses à nos crises actuelles peuvent être trouvées dans les leçons du passé, notamment à travers le prisme de la riche tradition littéraire russe.
De plus, il est rare de trouver une qualité de papier aussi supérieure dans un livre de 80 pages au format 21×17,5 cm, ce qui en fait un véritable plaisir tactile. Un ouvrage qui ne se distingue pas seulement par son contenu…
Max Chaleil
Les Éditions de Paris
Gardois protestant cévenol, Max Chaleil, est une figure notable du monde littéraire français, reconnu à la fois comme éditeur et écrivain. Sa carrière couvre plusieurs décennies pendant lesquelles il a contribué de manière significative à la culture et à la littérature françaises.
En 1977, il crée les éditions des Presses du Languedoc, puis, en 1985, les Éditions de Paris qui se sont attachées à ressusciter l’histoire et la vie de Paris. Une collection d’Histoire a ensuite vu le jour. Depuis 1994, la maison d’édition s’est enrichie de nouvelles collections, avec un rythme de parution d’une quinzaine de titres par an. En savoir plus sur leur site.
La Russie de demain à la lumière de son histoire littéraire
Gilles Cosson – Les Éditions de Paris, 2024, 80 pages, 10 €
Détail de la page d’accueil des Éditions de Paris Max Chaleil présentant les différentes collections
Le Prix littéraire des Rencontres Écossaises, créé en 2022, en association avec le site littéraireLa Griffe, distingue un ouvrage publié entre le 1er avril de l’année précédente et le 31 mars de l’année en cours.
Ces œuvres peuvent être des romans, essais, documents ou biographies dont le sujet est lié à l’ésotérisme, la spiritualité, la philosophie ou la franc-maçonnerie. Les œuvres primées ne peuvent être des œuvres numériques ou auto-éditées. Les deux premiers lauréats ont été Frédéric Lenoir (Jung, un voyage vers soi, Albin Michel) en 2022 et Françoise Schwab (Vladimir Jankélévitch, Albin Michel) en 2023.
La remise du Prix est prévue le samedi 5 octobre 2024 dans le cadre des 40e Rencontres Écossaises qui se tiendront à Angers au Centre de Congrès Jean Monnier.
La sélection des ouvrages a été réalisée par l’équipe d’animation du site littéraire La Griffe et a été transmise aux membres du jury pour une délibération prévue au début du mois de septembre 2022.
La sélection 2024 est composée de douze ouvrages :
• Croix de cendre de Antoine Sénanque (Grasset)
• Déserter de Mathias Enard (Actes Sud)
• Du héros à la victime de François Azouvi (Gallimard, nrf essais)
• Éloge de ce qui nous lie de Pascal Lardellier (L’Aube)
• Éloge spirituel de la tendresse d’Odile Haumonté (Artège)
• L’homme sans moi de Pierre Guenancia (PUF)
• L’insolence des miracles de Didier van Cauwelaert (Plon)
• La fin des phénomènes de Michel Guérin (Encre Marine)
• La tradition des francs-maçons par Dominique Jardin (Dervy)
• Le plus beau reste l’inexprimé de Sophia Sherine Hutt (Unicité)
• Pêcheur de perles de Alain Finkielkraut (Gallimard)
• Suis-je le gardien de mon frère ? de Béatrice Surchat (Labor et Fides)
Le Jury est composé de responsables d’associations maçonniques françaises et étrangères, partenaires des Rencontres Écossaises. Il est parrainé cette année par Françoise Schwab, lauréate de l’édition 2023 pour son ouvrage consacré à Vladimir Jankélévitch, le charme irrésistible du-je-ne-sais-quoi (Albin Michel).
Françoise Schwab
Pour en savoir plus :
Les Rencontres Écossaises
Les Rencontres Écossaises réunissent chaque année pendant deux journées un ensemble d’intervenants sur un thème lié à la spiritualité, l’ésotérisme ou la franc-maçonnerie. Pour son édition 2024 (5 et 6 octobre à Angers), le thème choisi est : « Dire et vivre l’Idée ». Chaque année, ce sont près de 700 congressistes qui assistent à cet événement parrainé pour ce millésime par l’astrophysicien Trinh Xuan Thuan. À Visiter le site des Rencontres Écossaises.
Suprême Conseil pour la France du Rite Écossais Ancien et Accepté
Le Suprême Conseil pour la France est une association franc-maçonne proposant à ses adhérents de poursuivre le parcours offert par le Rite Écossais Ancien et Accepté au-delà des trois premiers degrés communément proposés par les Obédiences. Le Suprême Conseil pour la France est le fondateur des Rencontres Écossaises en 1984. Il regroupe près de 4 200 membres sur le territoire métropolitain et l’Outre-Mer. À Visiter le site du Suprême Conseil pour la France.
Contacts : Pour toute information complémentaire, vous pouvez contacter utilement :
Être en sommeil, être en congés, prendre des vacances, s’octroyer un peu de repos… Le sens diffère selon que l’on se trouve dans le monde profane ou entre initiés, quoique le résultat soit à peu près le même. C’est la traduction de notre souhait de mettre notre cerveau en pause, plus ou moins courte, plus ou moins faite de vide et de lâcher-prise.
C’est quelquefois une envie irrépressible, au sortir d’une tenue, fatigué(e) du rythme effréné que l’on s’impose, d’avoir envie de crier « assez ! » … « Je vais travailler au grand chantier de la plage ! » ou « Je vais me ressourcer au manoir d’Hiram » ou encore « Je vais m’exiler en quête spirituelle sur une île déserte ! ». Alors, pourquoi pas, pied au plancher, sans perdre de vue la voie du milieu, ne pas tracer son chemin vers la douce lumière de la pause ?
Pause…
« Quand on ne travaillera plus le lendemain d’un jour de repos, la fatigue sera vaincue ».
De notre confrère 20minutes.fr – Par JÉRÔME GICQUEL
ANTISÉMITISME : Les faits se sont produits dans la nuit de mercredi à jeudi sur la commune de Plérin (Côtes-d’Armor)
Stupeur et consternation à Plérin près de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor). Dans la nuit de mercredi à jeudi, des tags nazis ont été peints sur une maison abritant des réunions d’une loge maçonnique dans le quartier du Légué. Le ou les auteurs ont recouvert les murs de croix gammées, de croix celtiques, de sigles SS ou d’inscriptions antisémites avec de la peinture noire.
Maire socialiste de Plérin et président de Saint-Brieuc Armor Agglomération, Ronan Kerdraon a condamné sur sa page Facebook ces inscriptions antisémites « qui, à quelques jours de la cérémonie nationale du souvenir de la Déportation témoignent de la persistance de la bête immonde ». « L’ignominie n’a pas de limite et cela se passe partout », a ajouté l’élu.
Le Grand Maître National du DROIT HUMAIN Sylvain Zeghni a posté cette information sur le compte X (ex Twitter) du DROIT HUMAIN :
Des tags nazis sur une loge maçonnique à Plérin | Le Télégramme Nous condamnons fermement et sommes solidaire de la GLNF propriétaire des locaux. https://t.co/HhvwSfX6pc
— Grand Maître National DROIT HUMAIN (France) (@GHumain67810) May 2, 2024
Avec la collection « Les mots essentiels pour comprendre » de l’éditeur Cairn, le lecteur est invité à découvrir et à comprendre l’identité plurielle et la longue histoire d’institutions trop souvent victimes de clichés passéistes et réducteurs. Nous avons déjà exploré le Compagnonnage et la Laïcité. Ici, il s’agit de l’art royal.
Dans son dernier ouvrage, Roger Dachez, éminent spécialiste de la franc-maçonnerie, propose une exploration des termes clés et des concepts fondamentaux qui caractérisent cette sociabilité souvent enveloppée de mystère.
L’auteur offre donc une plongée éducative dans l’univers souvent opaque de la franc-maçonnerie. Cet ouvrage vise à démystifier une institution qui a joué un rôle crucial mais souvent méconnu dans la culture européenne, particulièrement en France, un de ses berceaux historiques, pour ce qui est de la maçonnerie continentale.
Le principal objectif de ce glossaire est de clarifier et de simplifier le vocabulaire – qui peut sembler obscur – de la franc-maçonnerie pour le grand public. En exposant les termes clés et les concepts fondamentaux, Roger Dachez s’efforce de rendre accessible ce qui a longtemps été considéré comme un domaine réservé aux initiés.
Son ouvrage aborde l’histoire longue et influente de la franc-maçonnerie, en soulignant son importance dans le développement de la culture européenne. Il traite de l’évolution de la franc-maçonnerie, particulièrement en France, où elle a pris racine et s’est épanouie.
Roger Dachez s’attaque aux préjugés et aux malentendus qui entourent souvent la franc-maçonnerie. Il discute de la perception d’opacité et des efforts répétés pour lever le voile sur ses pratiques internes, ses principes et ses rites.
Le cœur de l’ouvrage est un glossaire qui décrit en détail les termes essentiels pour comprendre la structure, les objectifs, et les pratiques maçonniques. Cela inclut les mots utilisés spécifiquement par les maçons et ceux relatifs à leurs rituels et à leur organisation.
Les principes fondamentaux de la franc-maçonnerie, tels que la fraternité, la charité, la vérité, et la recherche de l’amélioration personnelle sont expliqués. Roger Dachez discute de la manière dont ces valeurs sont intégrées dans les pratiques quotidiennes des maçons.
Agapes
Le livre s’ouvre avec le terme Agapes qui désignent le repas fraternel qui suit les travaux d’une loge. Ce moment est considéré comme une extension des rituels maçonniques où les frères peuvent échanger de manière plus décontractée, tout en préservant un certain formalisme lié à leur appartenance et leurs valeurs partagées. Les Agapes sont un temps de communauté et de partage, renforçant les liens entre les membres et permettant une forme de convivialité qui complète les aspects plus formels des réunions maçonniques.
Voyage
Il se clôture avec le terme Voyages, faisant référence au parcours initiatique que chaque maçon effectue au sein de l’ordre. Ces voyages symbolisent les étapes de progression personnelle et spirituelle à travers différents degrés ou grades maçonniques. Chaque voyage est associé à des enseignements, des épreuves et des révélations qui contribuent à l’éducation et à l’évolution de l’initié. C’est une métaphore de la quête de la connaissance et de la sagesse à laquelle tout maçon aspire.
Ces termes ainsi définis sont essentiels pour comprendre l’expérience maçonnique, car ils encapsulent des pratiques et des concepts au cœur de la vie de la loge et du développement personnel de ses membres. Tant pour le maçon que pour le profane curieux de nature…
En fournissant une analyse des mots et des concepts clés, Roger Dachez aide les lecteurs à comprendre les enjeux actuels et le rôle de la franc-maçonnerie dans la société moderne.
Les mots essentiels pour comprendre la franc-maçonnerie se présente comme un outil précieux pour tous ceux qui souhaitent obtenir une vision claire et objective de cette institution multiséculaire.
Par son approche transparente et son analyse rigoureuse, Roger Dachez offre, comme toujours aux lecteurs les clés pour explorer cet univers complexe et souvent mal compris. Un guide indispensable !
Les mots essentiels pour comprendre… La franc-maçonnerie
Roger Dachez – Cairn, Coll. Les mots essentiels pour comprendre, 2024, 152 pages, 15,50 € Format Kindle 6,99 €
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Achetez dans votre zone, chez votre libraire préféré, pour qu’il continue à vous conseiller, à vous inspirer, à vous faire rêver et, surtout, à animer votre quartier !
Mozart connaissait beaucoup de francs-maçons. Lorenzo Da Ponte, Emanuel Schikaneder, les Esterhazy et Joseph Haydn étaient tous des francs-maçons, et on estime qu’au moins un abonné sur quatre aux concerts de Mozart à Vienne dans les années 1780 était un membre documenté de la loge.
Il n’est donc pas surprenant que le 14 décembre 1784, Mozart rejoigne les rangs des maçons. Non seulement la franc-maçonnerie a fait appel à sa croyance en la fraternité, à la dignité humaine et aux idéaux des Lumières, mais elle a également élargi son cercle d’amis et de partisans et élargi ses opportunités professionnelles. Et, peut-être plus important encore, cela lui a fourni un moyen de soutien financier.
Au cours des dernières années de sa vie, Mozart a accumulé des dettes importantes et est devenu si désespéré qu’il a dû se tourner vers des amis et des connaissances pour obtenir des prêts. Ses amis francs-maçons lui vinrent en aide en lui accordant des prêts, petits et grands.
Dans cet épisode de Mozart Snapshots, la pianiste Katie Mahan nous emmène au Schloss Aigen, autrefois un lieu de rencontre important pour les francs-maçons et les Illuminati, où nous rencontrons un franc-maçon d’aujourd’hui.
Sans faire de morale, il est prouvé que la pornographie omniprésente représente une menace pour la civilisation. Vous imaginez bien à quelle question se rapporte ce titre. Il est effectivement question de l’effrénée consommation de pornographie faite par les humains contemporains de tous les coins de la planète, mais nous éviterons toute forme de morale.
On peut se demander si une des découvertes les plus importantes au sujet de nous et de notre petit cerveau ce n’est pas le circuit de la récompense. Notre cerveau est en quelque sorte câblé pour surveiller en continu nos actions . Lorsqu’elles correspondent à ce que nos gènes ont enregistré ( depuis longtemps, donc ) comme bénéfique à l’espèce, nous avons droit à une sensation de plaisir sous forme d’un shoot de dopamine. Nos malins petits gènes ont trouvé cela pour renforcer les comportements bénéfiques à la survie de l’espèce.
C’est pour partie non négligeable ce mécanisme qui a permis à notre espèce de proliférer à la surface de notre terre, comme vous le savez. Mais ce circuit de la récompense a un défaut et non des moindres. Le plaisir a tendance à donner envie d’en reprendre, et vite. Et là, problème, à doses identiques le plaisir obtenu s’estompe progressivement. On aura tendance à augmenter les doses, ce qui crée des addictions qui vont distraire l’humain de tâches importantes, socialiser par exemple. Ça c’est au mieux ; au pire, un produit toxique agresse le corps et rend malade : voir les drogues de toutes sortes.
Le porno, une petite industrie discrète ? Euh…
La pornographie crée-t-elle de l’addiction est la première question que se pose Thérèse Hargot dans son « Tout le monde en regarde, ou presque ». Le premier chiffre donne déjà le tournis : le chiffre d’affaires de la porno mondiale est proche de 140 milliards de dollars, soit plus que Netflix et la NBA réunis. Vous en voulez plus ? En 2020, 193 milliards de vidéos porno ont été visionnées. En moyenne, un utilisateur de smartphone visionnera 348 vidéos porno sur toute l’année. Un petit dernier pour la route ? Les vidéos porno en streaming constituent plus d’un quart du trafic mondial vidéo en ligne, 16 % du flux total de données sur Internet et 5 % du total des émissions de gaz à effet de serre.
C’est-y pas de la bonne grosse addiction, ça ? « On asservit plus facilement un peuple avec la pornographie qu’avec des miradors », disait un connaisseur ( des miradors ) : Alexandre Soljenitsyne. Aldous Huxley n’aurait pas désapprouvé, lui dont le Meilleur des Mondes prônait le sexe libre comme « abrutisseur » des populations.
Bon, mais pourquoi et comment ? D’abord, la pornographie est un support à la masturbation. L’excitation facile obtenue en regardant, a permis à l’industrie de se mettre en place, dans le prolongement de la prostitution. En effet, en consommer, comme il s’agit d’actes sexuels non simulés, ce sont bien les travailleurs du sexe qui « produisent », en grosse majorité. On peut donc légitimement comparer la consommation de porno et l’usage de la prostitution. Une industrie qui tourne doit faire du chiffre. Le mécanisme est similaire à celui des drogues. D’abord, on crée une addiction, avec son corollaire automatique de demande de doses toujours plus fortes. Cela s’obtient par la gratuité, profitant de l’internet disponible partout. Puis on rend payants les services plus poussés, et voilà le travail.
Les trafiquants de drogue commencent toujours par des distributions gratuites, ici c’est idem.
Comme effets négatifs, nous avons signalé la distraction d’autres occupations plus utiles ou importantes, comme la qualité de sa prestation au service de la communauté ou l’insertion correcte dans la société. Alors, cela déclenche quelques résistances. La banalisation, la condamnation morale et le découragement sont trois réactions face au porno.
Nous oublions la condamnation morale, jetons un coup d’œil sur la banalisation. On y est, vu les volumes énoncés plus haut. Nous nous disons que le corps a des besoins, dont la fonction sexuelle. Ces besoins sexuels se satisfont en principe à deux, mais obtenir le consentement de la deuxième personne peut être consommateur de temps et d’énergie, aussi la masturbation est un exutoire rapide. Cela tombe bien, l’industrie a développé le porno, qui est une aide efficace pour obtenir sans attendre l’excitation nécessaire, la main fera le reste. L’industrie a soigneusement répertorié les fantasmes des consommateurs, que l’on peut combiner, on y utilise les corps les plus suggestifs possibles, au besoin « améliorés » par la chirurgie, ou plus récemment par les logiciels puis l’intelligence artificielle, et le tour est joué. Pas de problème donc pour un adulte ?
Remarquons qu’il manque l’explication de l’addiction qui ressort des énormes quantités consommées.
D’abord, le cerveau humain est programmé, depuis l’époque où les nourritures étaient rares, pour viser l’atteinte des objectifs en dépensant le moins d’énergie possible. Manque de bol, la conquête du partenaire sexuel, que nos espèces basent sur une compétition entre rivaux, dont seul le vainqueur aura le droit de s’accoupler, nécessite une mobilisation de toutes les énergies. Voilà qui explique que le porno se présente comme un genre de plan B . Il faut ajouter que la jouissance sexuelle apporte un apaisement, certes temporaire, mais qui calme tout stress .
La tension, voilà ce qui crée souvent un besoin de rechercher un défoulement d’urgence. Les tensions peuvent être de toutes origines, mais il en est une particulière : la frustration sexuelle. Celle-ci est évidemment calmée, un temps, par la masturbation, qui n’est pourtant qu’un simulacre de la reproduction que nos gènes nous recommandent. Oui mais les frustrés sont légion, surtout dans les communautés où seul un petit nombre à accès à l’activité sexuelle . La dissymétrie dans les sociétés polygames est un exemple. Dans les sociétés plus équilibrées, la vie est un peu moins difficile, mais les moins compétitifs peuvent être tentés de « jeter l’éponge » et de se contenter de ce qu’offre l’industrie porno. On peut donc reprocher à cette dernière de favoriser le repli sur soi de millions de personnes. C’est la troisième des grandes réactions imputées au porno.
Mais il n’y a pas que les adultes.
Les adolescents et une bonne partie des enfants est également en contact, et parfois en passe d’être accro, aux vidéos porno. Une des raisons pour y être attiré c’est que la pornographie se présente comme le lieu de la connaissance sexuelle . La menace du découragement et du repli sur soi est également présente, sans doute plus fort encore que chez les adultes. Mais ensuite le problème devient encore plus moche. Les enfants et ados sont en construction, et toute expérience sera formatrice, dans le bon ou le mauvais sens.
La notion de consentement est tout sauf claire dans les vidéos produites par l’industrie porno, cela marquera massivement les relations humaines de plusieurs générations . Les quelques progrès obtenus en matière d’égalité effective entre hommes et femmes seront durablement menacés. C’est en effet une autre des raisons du succès de la pornographie : le cerveau cherche à augmenter son pouvoir sur l’autre, et le porno entretient l’illusion d’être en position de domination, et l’autre est avili. Bref ces enfants vont se mettre à vivre par procuration un statut de mâle dominant ! Conclusion : la menace ultime est le retour à une mentalité d’il y a des siècles : ni plus ni moins qu’un problème de civilisation.
Nous les francs-maçons devons être conscients de tout cela.
Nos relations avec les jeunes doivent toujours séparer le virtuel du réel. Et notre exemplarité doit toujours privilégier le réel ; les utopies ont fâcheuse tendance à tourner en dystopie !
Les habitants de Frontenac, dans le département de la Gironde, en région Nouvelle-Aquitaine, connus sous le nom de Frontenacais, jouissent d’un cadre de vie exceptionnel où la végétation luxuriante et les vignobles témoignent de la fertilité de ces terres.
Blason de la ville de Frontenac : gironné d’argent et d’azur de huit pièces, au chef de gueules chargé d’un léopard d’or, armé et lampassé d’azur
La viticulture, activité prépondérante, rythme la vie économique et sociale, contribuant à l’identité profonde de la commune. Les bois environnants offrent un espace de respiration et de loisir pour les résidents et les visiteurs, accentuant le caractère bucolique de la région.
La proximité de Frontenac avec des centres d’importance tels que Bordeaux, Langon, et Targon, assure à ses habitants un accès facile aux services et infrastructures, tout en préservant la tranquillité et le charme de la vie en milieu rural. Cette situation géographique stratégique fait de Frontenac un lieu de vie idéal pour ceux qui cherchent à conjuguer qualité de vie, richesse du patrimoine naturel et culturel, et dynamisme économique.
Le vignoble Château Frontenac
Frontenac s’inscrit ainsi parfaitement dans la tradition des communes françaises où l’histoire, la culture, et l’environnement se mêlent pour créer un lieu unique et accueillant. Son appartenance à l’Entre-deux-Mers, région réputée pour ses paysages vallonnés, ses vignobles de renom, et son patrimoine historique dense, fait de Frontenac une destination privilégiée pour les amateurs de nature, de culture et de vin – Frontenac a l’autorisation de produire les vins d’appellations suivantes : Bordeaux, Bordeaux supérieur, Crémant de Bordeaux et Entre-deux-Mers !!
La position de la Commanderie, sur le territoire de Frontenac, illustre l’importance stratégique et économique de ces institutions au Moyen Âge. Ces commanderies servaient à la fois de centre administratif, de lieu de culte, d’hôpital, et parfois même de fortification, reflétant la polyvalence des fonctions assurées par les ordres religieux-militaires. L’inscription de la Commanderie de Sallebruneau en tant que monument historique souligne sa valeur exceptionnelle, tant sur le plan architectural qu’historique, et garantit sa protection pour les générations futures.
La préservation et la mise en valeur de la Commanderie de Sallebruneau sont essentielles pour comprendre non seulement l’histoire locale de Frontenac mais aussi l’impact plus large des Hospitaliers dans la région et au-delà. Cela permet aux visiteurs, aux historiens et aux passionnés d’archéologie de plonger dans le passé, de découvrir les vestiges d’une époque révolue et de mesurer l’importance de ces lieux dans le tissu social et économique du Moyen Âge.
La Commanderie se présente aujourd’hui comme un lieu d’intérêt culturel et historique majeur, attirant ceux qui souhaitent explorer l’héritage médiéval de la Gironde. Sa reconnaissance en tant que monument historique est un gage de son importance et de son intégration dans la mémoire collective. Elle rappelle le rôle crucial joué par Frontenac et ses environs dans l’histoire médiévale de la France, marquée par les croisades, l’hospitalité et la défense des territoires chrétiens.
En guise d’intro…
Nichée au cœur de l’Entre-deux-Mers, à une quarantaine de kilomètres au sud-est de Bordeaux, sur la commune de Frontenac, se trouve la Commanderie de Sallebruneau, un joyau médiéval empreint d’histoire et de mystère. Fondée en 1214 par les Templiers, cette ancienne commanderie templiers puis hospitalière, avec sa chapelle Saint-Jean et ses fortifications datant du XIIIe siècle, témoigne des profondes mutations spirituelles, politiques et architecturales du Moyen Âge. Classé monument historique, le site de Sallebruneau se dresse fièrement sur une motte féodale, illustrant la puissance et l’ingéniosité de ses bâtisseurs. Devenu un lieu de spectacle et de découverte culturelle pendant l’été, tout en faisant l’objet de travaux de restauration ambitieux, la Commanderie attire désormais historiens, passionnés d’architecture et visiteurs curieux, désireux de plonger dans son passé fascinant. Ce site exceptionnel, à l’atmosphère parfois comparée à celle des terres écossaises, offre une page vivante de l’histoire médiévale de la Guyenne, racontant à travers ses pierres les récits d’une époque révolue où chevalerie et dévotion façonnaient le quotidien.
Chevaliers de l’ordre du Temple
La Commanderie de Sallebruneau plonge ses racines dans l’époque tumultueuse du début du XIIIe siècle, période marquée par les croisades et l’essor des ordres militaires chrétiens. Fondée en 1214, cette bastion des Templiers symbolisait la présence de l’ordre en Aquitaine, servant à la fois de centre de prière, de lieu de soins et de fortification. Sa situation géographique stratégique, au sein de la région de l’Entre-deux-Mers, lui conférait un rôle clé dans le réseau défensif et hospitalier des Templiers puis, plus tard, des Hospitaliers de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
Le contexte historique
Le commandeur Jean de Greilly, seigneur de Benauges et de Castillon, marque un tournant décisif dans l’histoire de la commanderie en 1280. Sa promesse de léguer Sallebruneau aux Hospitaliers à sa mort se concrétise avant même cette échéance. Par une charte de 1297, de son plein gré, il cède la juridiction de Sallebruneau à Guillaume de Villaret, grand maître de l’Ordre, consolidant ainsi la transition de la commanderie des mains des Templiers aux Hospitaliers. Ce geste illustre non seulement les alliances stratégiques de l’époque mais aussi les flux de pouvoir et de propriété terrienne qui caractérisent le Moyen Âge tardif.
La fin du XVe siècle voit la Commanderie de Sallebruneau intégrer la circonscription de Bordeaux, en 1477, dans une démarche visant à la protéger des convoitises et des tentatives d’accaparement par la force, notamment de la part des seigneurs de Rauzan, alors en opposition avec les Hospitaliers. Cette période marque également le début de luttes territoriales qui verront la commanderie faire face à des défis non seulement militaires mais aussi politiques.
Les guerres de Religion, véritables cataclysmes sociaux et religieux du XVIe siècle, n’épargnent pas Sallebruneau. La commanderie, avec ses terres, se retrouve dévastée, le château en ruines, symbolisant les profondes cicatrices laissées par ces conflits sur le patrimoine et la mémoire collective de la région.
À travers ces époques de changement et de conflit, la Commanderie de Sallebruneau témoigne de la complexité de l’histoire médiévale, des diverses allégeances entre ordres religieux-militaires et de l’évolution des structures de pouvoir. Sa survie jusqu’à nos jours est un hommage à la résilience de ces monuments historiques et à leur importance continue dans notre quête de compréhension du passé.
La Commanderie de Sallebruneau, édifice emblématique de l’architecture médiévale, offre un aperçu fascinant de l’art de bâtir au cours des XIIIe et XIVe siècles. Au cœur de ce site historique, la chapelle Saint-Jean, entourée de ses fortifications, témoigne de la dualité de la fonction des commanderies à l’époque: lieux de prière et bastions défensifs. Construite sur une motte féodale, elle illustre la stratégie défensive médiévale consistant à utiliser le relief pour renforcer la protection des bâtiments sacrés et des habitants du domaine.
Les détails architecturaux
La chapelle Saint-Jean se distingue par sa structure robuste et ses éléments architecturaux typiques du style gothique précoce. Le choix de ce style n’est pas seulement esthétique mais répond également à des impératifs fonctionnels, le gothique permettant de créer des espaces intérieurs plus vastes et lumineux grâce à l’utilisation d’arcs-boutants et de voûtes sur croisées d’ogives. L’intérieur de la chapelle est marqué par une nef unique, prolongée par un chœur, séparé de la nef par un arc triomphal reposant sur des colonnettes. Malgré les vicissitudes du temps, certaines des colonnettes conservent encore leurs chapiteaux, témoignant de la richesse décorative de l’édifice.
Les fortifications, remaniées au XIVe siècle, soulignent l’importance stratégique de la Commanderie dans le réseau défensif de la région. La présence d’une enceinte fortifiée, dotée de tours et de murs épais, caractérise le souci constant de défense contre les incursions. Ces éléments défensifs étaient essentiels à la protection des moines-soldats et de leurs possessions, dans une époque où les conflits locaux et les guerres de religion étaient monnaie courante.
La motte féodale, sur laquelle repose l’ensemble de la Commanderie, est un élément typique des fortifications médiévales. Cette élévation artificielle de terre servait à renforcer la défense du site et à offrir une position dominante sur les environs, facilitant la surveillance et la protection des terres.
Enfin, l’Inscription au titre des Monuments Historiques en 1987 vient reconnaître l’importance culturelle et historique de la Commanderie de Sallebruneau. Ce statut assure la préservation de l’édifice pour les générations futures et témoigne de la valeur patrimoniale de ce site exceptionnel. Les travaux de restauration en cours, visant à accueillir un plus large public, montrent l’engagement continu envers la sauvegarde et la valorisation de ce patrimoine unique.
Ainsi, la Commanderie de Sallebruneau se révèle être un livre ouvert sur l’architecture médiévale, chaque pierre et chaque voûte racontant l’histoire des hommes qui l’ont bâtie et défendue, au fil des siècles.
La Commanderie de Sallebruneau, à travers les siècles, a été dirigée et influencée par une série de commandeurs dont les vies et les administrations ont façonné l’histoire et le patrimoine de ce site exceptionnel. Ces figures emblématiques, à la fois guerriers et hommes de foi, ont joué un rôle crucial dans la gestion des terres, la défense de la commanderie et le maintien de l’ordre spirituel et temporel au sein de la communauté.
Les gouverneurs et la gouvernance
Les gouverneurs
Blason de la famille de Grailly
Chevalier Jean de Grailly, Seigneur de Benauges et de Castillon (vers 1280)
Jean de Grailly occupe une place prééminente dans l’histoire de la Commanderie de Sallebruneau. En tant que seigneur de Benauges et de Castillon, il symbolise l’interaction entre la noblesse locale et les ordres militaires religieux. Sa décision de céder la commanderie aux Hospitaliers de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem illustre la fluidité des relations entre les élites locales et ces ordres, ainsi que leur rôle dans le tissu social et politique de la région.
Pierre-Raymond de Savignac (1303-1315)
Pierre-Raymond de Savignac, à la tête de la commanderie au début du XIVe siècle, est représentatif de la période de transition et d’expansion des Hospitaliers. Sous son commandement, la commanderie consolide sa position, tant sur le plan spirituel que matériel, élargissant son influence à travers des acquisitions et des donations.
Wilhem-Pierre d’Orsière (1325-1326) et Bertrand de Gallargues (1349-1356)
Ces commandeurs illustrent la continuité de l’administration de Sallebruneau dans une période marquée par des conflits internes et externes. Leur gouvernance témoigne de la capacité de la commanderie à naviguer dans les eaux troubles de l’histoire médiévale, préservant ses intérêts et ceux de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem.
La gouvernance et l’administration
La gouvernance de la Commanderie de Sallebruneau ne se limitait pas à la gestion des biens terriens et des affaires militaires; elle englobait également la direction spirituelle de la communauté. Les commandeurs, en leur qualité de chefs religieux et militaires, étaient chargés de maintenir l’ordre et la discipline, de superviser les travaux agricoles, les constructions et les activités caritatives, et de défendre les possessions de l’ordre contre les agressions extérieures.
Les commandeurs devaient également veiller à la bonne administration des terres et des ressources, en assurant la justice, la collecte des taxes et des dons, ainsi que la gestion des relations avec les populations locales et les autorités civiles. Cette double responsabilité nécessitait des compétences à la fois pragmatiques et spirituelles, illustrant le rôle complexe des commanderies comme Sallebruneau dans le tissu médiéval européen.
La succession des commandeurs de Sallebruneau, avec leurs défis uniques et leurs contributions spécifiques, reflète l’évolution de l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem et son adaptation aux réalités changeantes de l’époque. Chaque commandeur a laissé son empreinte, contribuant à l’héritage durable de la commanderie dans l’histoire de la région et de l’ordre.
La Commanderie de Sallebruneau, au fil de son histoire, a connu une expansion significative de ses possessions, devenant un centre de pouvoir économique, militaire et spirituel dans la région de l’Entre-deux-Mers. Cette expansion s’est matérialisée par l’acquisition de terres, de bâtiments, ainsi que par le développement d’infrastructures essentielles à la vie communautaire et à la défense de l’ordre.
Les possessions et dépendances
L’Église et le Château
Au cœur de la commanderie se trouvait l’église, lieu de rassemblement spirituel pour la communauté et symbole de l’autorité religieuse de l’ordre. Adjacent à l’église, le château ou logis commandeurial offrait non seulement un espace de vie pour le commandeur et les chevaliers, mais servait également de centre administratif et de défense. La proximité de ces deux structures souligne l’interdépendance entre les fonctions militaires et spirituelles de la commanderie.
Le Jardin de Plantes Médicinales
Le jardin de plantes médicinales était une composante vitale de la commanderie, reflétant l’engagement des Hospitaliers envers les soins et le bien-être. Ces jardins fournissaient les herbes nécessaires à la confection de remèdes pour la communauté et pour les pèlerins ou malades de passage. Leur présence atteste de l’avancée des connaissances médicales de l’ordre et de son rôle pionnier dans le domaine de la santé au Moyen Âge.
Les acquisitions et dons
La commanderie s’est agrandie grâce à divers dons et acquisitions. La terre de Buxs, le moulin de Frontenac, et le territoire de la Motte-Lucran en sont des exemples, enrichissant considérablement le patrimoine foncier de Sallebruneau. Ces donations, souvent le résultat de legs pieux ou de transactions avec la noblesse locale, reflètent la stratégie d’expansion territoriale de l’ordre et son intégration dans le réseau socio-économique régional.
Les dépendances et l’influence de la commanderie
Au-delà de ses possessions immédiates, la commanderie exerçait son influence sur un réseau plus large de dépendances, incluant des seigneuries spirituelles comme Buch et Mauriac, ainsi que des fiefs à Aubèze, Frontenac, et Saint-Léger. Ce réseau témoigne de l’étendue de la puissance des Hospitaliers et de leur capacité à administrer un vaste territoire, assurant à la fois la défense du domaine, la collecte des revenus et la diffusion de leur influence spirituelle.
L’expansion des possessions de la Commanderie de Sallebruneau illustre la complexité de l’organisation territoriale des ordres militaires-religieux au Moyen Âge. Elle met en lumière leur rôle non seulement comme entités spirituelles et militaires, mais aussi comme acteurs économiques majeurs. À travers ces possessions, la commanderie a su tisser un réseau de pouvoir et d’influence qui a contribué à son rayonnement bien au-delà de ses murs, jouant un rôle clé dans le tissu social, économique et religieux de la région.
La Commanderie de Sallebruneau, au-delà de son importance historique et architecturale, revêt une signification culturelle et contemporaine profonde, témoignant de la capacité du patrimoine à transcender les époques pour toucher et inspirer le présent. En effet, ce site historique ne se contente pas de préserver les vestiges d’un passé lointain ; il s’inscrit activement dans le paysage culturel contemporain en offrant un espace de découverte, d’éducation et de spectacle.
Une forte signification culturelle
Le Centre de découverte culturelle
La Commanderie de Sallebruneau est devenue un lieu privilégié pour la découverte de l’histoire médiévale et de l’ordre des Hospitaliers. Les visites guidées du site permettent aux visiteurs de plonger dans l’univers fascinant des chevaliers, de comprendre le quotidien au sein de la commanderie et d’appréhender l’importance de ces lieux dans le contexte des croisades et des soins aux malades et pèlerins. C’est une fenêtre ouverte sur une époque révolue, rendant l’histoire accessible et vivante pour tous.
Un lieu de spectacles et d’événements
En été, la Commanderie se transforme en un vibrant lieu de culture, accueillant des spectacles et des événements qui réunissent habitants et touristes. Théâtre, musique, reconstitutions historiques : les activités proposées permettent de vivre le site d’une manière immersive et divertissante. Ces manifestations culturelles servent non seulement à animer le patrimoine, mais aussi à sensibiliser le public à sa préservation, en liant l’utile à l’agréable.
Le projet de restauration et de valorisation
Les travaux de restauration en cours à la Commanderie de Sallebruneau visent à sauvegarder son intégrité physique pour les générations futures, tout en la rendant plus accueillante pour un public élargi. Ce projet de restauration, qui implique souvent la participation de bénévoles et de passionnés, est emblématique de la volonté collective de préserver le patrimoine culturel. Il reflète une prise de conscience de l’importance de transmettre les témoins matériels de notre histoire, tout en adaptant leur usage aux besoins contemporains.
Le rôle éducatif, pour les générations futures
La Commanderie offre également un cadre exceptionnel pour l’éducation patrimoniale et historique. Les écoles et les groupes éducatifs y trouvent une ressource inestimable pour l’apprentissage hors des salles de classe, permettant aux élèves de toucher du doigt l’histoire. Les stages de bénévoles, axés sur la taille de pierre ou le jointoiement, offrent quant à eux une formation pratique dans les métiers de la restauration du patrimoine, contribuant à la fois à la conservation du site et à la transmission de savoir-faire traditionnels.
La connexion passé, présent, futur !
La signification culturelle et contemporaine de la Commanderie de Sallebruneau réside dans sa capacité à connecter le passé au présent, à éduquer et à émerveiller. Elle agit comme un pont entre les générations, soulignant l’importance de préserver notre patrimoine pour enrichir notre futur. En incarnant ces valeurs, la Commanderie de Sallebruneau s’affirme non seulement comme un témoin de l’histoire, mais aussi comme un acteur vibrant de la culture contemporaine.
Illustrations : Frédéric Thibault, compagnon du Tour de France, tailleur de pierre ; Wikimedia Commons