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La Notion du Mal dans le Judaïsme

Comment peut-on considérer l’existence du mal dans un monde dont le Créateur est Bon par essence ? D’où vient le mal que l’on voit ici-bas ? Arrive-t-il sans la volonté de Dieu ? C’est une question classique de théologie à laquelle je propose ici une réponse selon ma tradition juive.

En hébreu, le mal se nomme raˁ, mot basé sur la racine trilittère r-ˁ-ˁ dont le champ sémantique est “mauvais, méchant, mal”. Face à lui, le bien se dit ṭôv, du radical ṭ-w-b dont le sens est “bonté, agréable, gentil”. 

Au niveau absolu de Dieu, il n’existe pas de mal bien sûr, car Dieu est ipséiquement Bon par définition. De même, il n’y en a pas au niveau des Anges (Mal’âkhîm), car ils ne possèdent pas de libre arbitre. Le bien et le mal dans leur antagonisme dualistique n’existent qu’au niveau humain. 

Lune et Soleil sur fond bleu
Lune et Soleil sur fond bleu

Ainsi, vu qu’il n’y a pas de dualité dans l’Absolu, il n’existe pas non plus d’« Opposant » divin (ou d’« Adversaire ») qui incarnerait ontologiquement le Mal (à l’opposé d’un certain discours tenu dans d’autres tradition religieuses). Par contre, le mal peut être personnifié de manière symbolique – même s’il n’existe que dans l’Homme –, comme il est dit (T. Bâvâ Batrâ 16a, au nom de Ribbî Shimˁôn ben Lâqîsh) : « Le Satan, le Serpent (han-Nâḥâsh), le Mauvais Penchant (Yéṣer hâ-Râˁ) et l’Ange de la Mort sont tous la même chose. »

Satan n’est qu’un ange parmi les autres. Il joue le rôle de l’accusateur céleste (ou du procureur) auprès de Dieu (cf. Midrâsh Rabbâ, Shemôt XVIII:5 ; ibid. XLIII:1) – ce qui apparaît dans son nom, provenant de la racine hébraïque ś-n dont le champ sémantique est “accuser, reprocher, dénigrer”. Il est dénonciateur (cf. Midrâsh Rabbâ, Estêr VII:13), tentateur (cf. Midrâsh Tanûmâ, Berêshît XIII ; ibid. Wayyêrâ XXII), éprouveur (cf. Livre de Job), séducteur (cf. T. Bâvâ Batrâ 16a), et occasionnellement porteur des âmes humaines à leur Créateur (cf. Midrâsh Rabbâ, Devârîm XI:10) – tout cela sous les ordres du Seigneur des Mondes.

Dans notre tradition mystique (Qabbâlâ), l’Ange de la Mort s’appelle également Semâ’él. Il incarne le mal, représenté symboliquement par la qelippâ (l’écorce, l’enveloppe), qui ne peut exister qu’en s’alimentant de la sainteté (i.e. du bien). La qelippâ n’a pas d’existence propre, mais n’existe que par le fait des mauvaises décisions humaines.

Comme le mal est perçu au niveau humain relatif, cela signifie que Dieu le laisse exister ici-bas comme s’Il l’avait créé. Ainsi, il est écrit (Isaïe XLV:7) : « Je forme la lumière et Je crée les ténèbres, Je fais la paix et Je crée le mal ; Moi, l’Éternel, Je fais toutes ces choses. » De même (Ecclésiaste VII:14) : « Car Dieu a fait l’un [le mal] comme l’autre [le bien]. »

De la même manière que l’obscurité est en fait l’absence de lumière (et donc n’existe pas en tant que telle, même si elle est nommée [ḥoshekh] dans la Torah), ainsi le mal n’est que l’absence de bien (cf. Maïmonide, Guide des Égarés III, 10) – ; et la Torah ne le nomme que parce qu’elle utilise le langage dualistique des êtres humains (T. Berâkhôt 31b, T. Nedârîm 3a, etc.) : « La Torah parle la langue des Hommes. »

La Torah nous exhorte à faire le bien, comme il est écrit (Deut. XXX:15) : « Regarde, Je mets aujourd’hui devant toi la vie (ha-ḥayyîm) et le bien (haṭ-ṭôv), la mort (ham-mâwet) et le mal (hâ-râˁ). » ; et (ibid. 19) : « Choisis la vie. » Cette injonction est également répétée deux fois dans le Livre des Psaumes (Ps. XXXIV:15 et XXXVII:27) : « Éloigne-toi du mal, et fais le bien. »

Cette lutte entre le bien et le mal ne se passe que dans l’être humain, au niveau de la pensée (maḥshâvâ), de la parole (dibbûr), et de l’acte (maˁasè) : c’est la lutte du yéṣer (penchant, dessein) – aussi appelé yéṣer hâ-râˁ (mauvais penchant, inclinaison au mal) –, de la racine y-ṣ-r dont le champ sémantique est “former, façonner, créer”. La liberté de suivre la volonté de Dieu ou choisir le mal n’existe qu’au niveau de l’Homme. C’est ce que rapporte Ribbî Baḥyâ Ibn-Paqûda (XIe siècle, Espagne) dans son “Livre des Devoirs du Cœur” (section Yéḥûd ham-Maˁasè, chapitre V) : « Un Sage dit à des guerriers revenant du combat : “Vous êtes revenus du petit combat, préparez-vous au grand combat.” “Quel est-il ?” lui demandèrent-ils. “Le combat du yéṣer et de ses armées,” leur répondit-il. » 

Statut sur notre dame - diabolique
Statue sur Notre Dame – diabolique

Cette liberté de choix – ce libre arbitre (beḥîrâ ḥofshît) –, Dieu l’a placé sous la forme de ce yéṣer dans le cœur de l’être humain, comme il est écrit (Genèse VIII:21) : « Le dessein du cœur de l’Homme est mauvais dès sa jeunesse. » Ainsi, notre tradition de rapporter (T. Qiddûshîn 30b) : « [Dieu dit] : Mes enfants, J’ai créé le mauvais penchant et Je lui ai créé la Torah [comme] remède. » Et nos Sages d’ajouter (ibid.) : « Si ce menuwwâl (tordu, pervers – i.e. le yéṣer) te rencontre en chemin, entraîne-le vers la maison d’étude. » Car il est dit (Proverbes III:18) : « Elle est [la Torah] un arbre de vie pour ceux qui la saisissent. » Les fruits de la Torah (et de son étude) contrent les fruits de l’Arbre de la Connaissance du Bien et du Mal. 

Ceci est illustré par un apologue talmudique sur Hillel l’Ancien (T. Shabbât 31a) : « Quelqu’un demanda à Hillel (Ier siècle avant EC) de résumer la Torah en se tenant sur un seul pied. Celui-ci dit alors : “Ce que tu détestes, ne le fais pas à l’autre. Ceci est toute la Torah, le reste n’est que son commentaire ; va donc étudier !” » Le bien (haṭ-ṭôv), c’est donc ce qui respecte les principes absolus de la Vie et de l’Amour.

Ici-bas, l’être humain a de la peine à différencier le mal (« être mal ») et la douleur (« avoir mal »), et donc attribue souvent un jugement péjoratif à l’épreuve (nissâyôn) douloureuse.

Burn out, Dépression, Emotion, Souffrance
Dépression

Mais l’épreuve par la souffrance (appelée aussi « malédiction [qelâlâ] ») – envoyée par Dieu – peut avoir un rôle spirituel, selon la métaphore de l’âne (amôr) utilisée par nos Sages. Pour faire avancer un âne, il existe deux manières : la carotte et le bâton. Les épreuves sont le bâton pour faire avancer cet âne vers le bien, au même titre que la carotte. C’est le sens profond (sôd) de la fête de Pûrîm, prescrite par le livre d’Esther, dans laquelle nous devons boire (le-ibbassômé) jusqu’à ne plus distinguer entre la malédiction de l’impie (le bâton) et la bénédiction du juste (la carotte).

Ainsi, tout ce qui arrive à l’être humain est pour son bien – tout a un sens – rien n’arrive pour rien – car tout vient de Dieu, l’Unique, le Maître des Univers. C’est ce qu’affirme Job (Job II:10) : « Quoi ! nous recevons de Dieu le bien, et nous ne recevrions pas aussi le mal ?! ». C’est pour cela que nos Sages décrètent (Mishnâ Berâkhôt IX:5) : « l’Homme est obligé (ḥayyâv) de “bénir” (le-vârékh) [i.e. de reconnaître la bénédiction divine] dans le mal (ˁal hâ-râˁâ) de la même manière qu’il le fait dans le bien (ˁal haṭ-ṭôvâ). » Ceci revêt la forme d’une bénédiction à réciter lors d’une épreuve douloureuse (décès, perte personnelle importante, calamité naturelle, etc.) : « Tu es Source-de-bénédiction, ô Éternel, notre Dieu, Roi du monde, Juge de Vérité (Dayyân hâ-Èmèt). » De tout “mal” découle un bien.

C’est ainsi que se résout le problème du juste souffrant, personnifié dans la Bible par Job (Iyyôv). À propos de l’Ange – nommé en hébreu Sâṭân (« Procureur, Accusateur ») – obligé d’éprouver Job, il est dit (T. Bâvâ Batrâ 16a, au nom de Râv Yiṣḥâq) : « La douleur du Satan est plus grande que celle de Job –, à l’image d’un esclave auquel son maître a ordonné de briser la jarre, mais de garder son vin. »

Incidemment, plus une âme est universelle (kôlèlet) – celle d’un saint, par exemple –, plus elle prend sur elle-même (par amour) les épreuves des autres – vu que ces autres ne sont qu’elle-même, en fait. Ainsi, un juste peut “souffrir” pour sa ville – une autre manière de dire que le mérite (zekhût) du addîq (saint) protège le lieu où il réside. 

Sortir de la dualité, c’est éviter de juger, d’attribuer un jugement moral là où ce n’est pas nécessaire. Le lion est-il mauvais quand il chasse la gazelle ? Fait-il le mal ? Que pense la mouche de l’araignée ? La mort n’est pas mauvaise en elle-même (ni la souffrance), mais constitue avec la naissance le grand cycle de la Vie.

Ceci dit – et c’est important d’insister là-dessus –, il faut aussi éviter de tomber dans un relativisme nauséabond qui réfuterait la pertinence éthique du mal face au bien. Ainsi, l’être humain doit être (Ps. I:3) « comme un arbre planté près d’un courant d’eau, » dont le faîte touche le ciel – i.e. sa conscience se réalise dans l’Absolu de Dieu – et dont les racines sont ancrées dans le sol – i.e. ses actes ici-bas sont le fruit d’une grande attention aux détails relatifs les plus fins. Réalisant de ce fait (Nombres XXXII:22) : « Vous serez sans reproche vis-à-vis de l’Éternel et vis-à-vis d’Israël, » et (Proverbes III:4) : « Tu acquerras ainsi de la grâce et une raison saine, aux yeux de Dieu et des Hommes. »

En choisissant le bien, l’être humain devient le shuttâf (partenaire, associé) – ou le co-créateur – avec Dieu de ce monde-ci à parfaire (T. Shabbât 119b, 10a, etc.). Ce concept est développé à partir du commentaire sur le verset (Genèse II:3) : « […] ashèr bârâ Èlôhîm “la-ˁasôt” ([…] qu’Il avait créée “pour être faite”). » – où l’expression « la-ˁasôt (pour être faite) » est apparemment superflue et ne changerait pas le sens du verset par son absence. Se réalise alors en l’Homme cet aphorisme mishnaïque, au nom de Rabban [notre Maître] Gamlî’él (Mishnâ Âvôt II:4) : « Fais tienne Sa volonté (reônô) afin qu’Il fasse Sienne ta volonté (reônâkh). » Il réalise sa nature divine en l’embrassant pleinement. Il devient enfin l’être divin dont toutes les actions correspondent au plan prévu par Dieu pour Sa création. La volonté de la créature et celle du Créateur ne font plus qu’une. L’Amant (Ôhév), l’Aimé (Âhûv) et l’Amour (Ahavâ) ne font plus qu’Un dans l’Absolu.

Bien sûr, ce libre choix ne s’effectue que dans les paramètres octroyés préalablement par Dieu – tels que la taille, le genre, la race, l’époque, etc. –, comme le verset le suggère (Job XLI:11) : « Qui M’a devancé [alors que] J’ai payé ? » Le Midrash (ad loc.) explique que Dieu dit à l’Homme : « Ne t’ai-Je demandé de donner la dîme si Je ne t’avais accordé la récolte avant ; ne t’ai-Je demandé de circoncire ton fils si Je ne t’avais donné un fils avant ; ne t’ai-Je demandé de poser une mezûzâ si Je ne t’avais octroyé une maison avant ; etc. »

Bref, Dieu est l’origine de l’être humain et de ses épreuves ici-bas, ainsi que sa finalité (Isaïe XLV:22) : « Tournez-vous vers Moi, et vous serez sauvés, vous tous qui êtes aux extrémités de la terre.  » Que s’accomplisse en nous ici-bas le verset (Psaumes CXXXIII, 1) : « Qu’il est bon et qu’il est agréable le séjour des frères ensemble. »

Au nom de la Loi : Plongez dans les mystères et secrets de « Flic guérisseur »

Le livre Flic guérisseur de Robert Martin, publié chez Mama Éditions, offre une exploration fascinante et singulière de la double vie de son auteur, oscillant entre sa carrière de commandant de police et ses activités de guérisseur utilisant des soins énergétiques. Cette œuvre de 240 pages, vendue au prix de 19,95 €, plonge le lecteur dans un récit où se mêlent intrigue policière et spiritualité, une combinaison aussi rare qu’intrigante.

Pour Robert Martin est venu le temps « de témoigner, avec foi et sincérité ». Tout au long de sa carrière, l’auteur n’a pas seulement mené des enquêtes médiatisées ; il a aussi exercé des capacités qui semblent défier les explications rationnelles. Ses talents de médium et ses soins énergétiques, qu’il prodigue avec une efficacité reconnue mais non expliquée scientifiquement, ajoutent une dimension profondément humaine et mystérieuse à son profil professionnel. Ce contraste entre le rationnel et le spirituel enrichit le récit et interpelle sur la possibilité de coexistence de ces deux mondes.

Le livre s’attarde sur comment Robert Martin, malgré l’environnement souvent rigide et sceptique de la police, a su intégrer et valoriser ses compétences extrasensorielles. Son récit est un témoignage de la manière dont ces capacités uniques l’ont aidé à résoudre des cas complexes et à apporter un soutien inattendu à ses collègues et aux victimes.

La narration de Robert Martin réussit à captiver par sa sincérité et son originalité. Le livre ne se contente pas de relater des faits et des cas, mais offre aussi une réflexion plus profonde sur les capacités humaines et les préjugés sociaux. Il pose des questions importantes sur la légitimité et la place des soins alternatifs dans les milieux conventionnels et sur la réception de l’irrationnel dans une société qui valorise la preuve et la logique.

En conclusion, Flic guérisseur est un livre qui défie les conventions, tant par son contenu que par l’identité de son auteur. Il invite à réfléchir sur les limites de notre compréhension du monde et sur l’ouverture nécessaire pour intégrer des perspectives non conventionnelles dans des cadres professionnels stricts. Pour ceux intéressés par les récits de vie hors normes et les intersections entre le spirituel et le quotidien, ce livre est une lecture incontournable.

Robert Martin, mieux connu sous le surnom de Bob, est un ancien commandant de police dont la carrière exceptionnelle et la vie personnelle inhabituelle lui ont valu une reconnaissance tant dans les cercles de la sécurité que dans ceux du bien-être. Né de père inconnu, il a commencé sa carrière dans la police par des débuts modestes avant de rapidement grimper les échelons au prestigieux 36 quai des Orfèvres à Paris.

Au cours de sa carrière s’étendant de 1980 à 2008, il a servi dans plusieurs unités d’élite, notamment la Brigade de répression du banditisme (BRB), la Brigade de recherche et d’intervention (BRI), la Section antiterroriste de la brigade criminelle (SAT), et le Service de protection des hautes personnalités (SPHP). Ces affectations témoignent de sa polyvalence et de son engagement dans des missions de haute importance. Il a participé à des enquêtes retentissantes telles que celles concernant le Gang des postiches, l’affaire Guy Georges, l’attentat de Port-Royal, l’affaire Merah, le Gang des barbares, et l’affaire Lady Di.

Reconnu pour son dévouement et son professionnalisme, Robert Martin a été honoré par plusieurs distinctions, dont la Médaille d’honneur de la Police nationale, l’Ordre national du mérite, et la Légion d’honneur. Après avoir terminé sa carrière en tant que chef de cabinet du directeur général de la Police nationale, il n’a pas pour autant ralenti ses activités.

À l’âge de la retraite, il a naturellement suivi sa passion pour le soin et le bien-être en ouvrant un cabinet à Paris, où il exerce maintenant en tant que thérapeute. Sa devise, « Servir et guérir », reflète parfaitement la dualité de sa vie professionnelle, marquant un pont entre son passé de flic et son présent de guérisseur.

Mama Éditions est une maison d’édition française réputée pour son engagement à publier des ouvrages qui explorent des thématiques à la fois spirituelles et sociétales. Fondée avec l’ambition de proposer des livres qui inspirent, éclairent et aident à mieux comprendre des sujets souvent peu traités par les médias traditionnels, Mama Éditions s’est rapidement établie comme un acteur unique dans le paysage éditorial français.

Après 23 ans d’existence, la maison propose une centaine de titres, sur des thèmes tels que le chamanisme, la naissance, le bien-être, le jardinage, la nature, la santé et la spiritualité

La collection Témoignages

Cette collection se concentre sur des récits personnels et des autobiographies qui offrent des perspectives uniques et souvent profondes sur des expériences de vie extraordinaires. Ces ouvrages sont destinés à émouvoir, éduquer et inspirer les lecteurs en présentant des histoires vraies de résilience, d’aventure, de transformation personnelle, ou encore de dépassement de soi. Ces témoignages sont souvent écrits par des individus qui ont vécu des événements exceptionnels ou qui ont une histoire de vie qui sort de l’ordinaire, à l’instar de Robert Martin dans Flic guérisseur, où il partage son parcours entre son rôle de commandant de police et ses capacités de guérisseur.

La collection Les Initiatiques – Des histoires pour s’ouvrir aux mondes invisibles

Cette collection est spécifiquement dédiée à des récits qui explorent le spirituel, l’ésotérique et le mystique. Les livres de cette collection visent à ouvrir les yeux des lecteurs sur des réalités souvent invisibles et à élargir leur perception des mondes possibles au-delà du matériel. En proposant des histoires initiatiques, cette série encourage la réflexion sur des sujets tels que la médiumnité, la guérison énergétique, les expériences paranormales, et d’autres phénomènes qui défient les explications conventionnelles. Ces ouvrages sont idéaux pour les lecteurs curieux de l’inconnu et intéressés par les enseignements spirituels à travers des récits captivants et éclairants.

En somme, Mama Éditions se distingue par son engagement à publier des livres qui non seulement divertissent mais aussi proposent des voies de compréhension et d’ouverture sur des aspects méconnus ou peu explorés de la vie et de l’existence humaine. Les collections Témoignages et Les Initiatiques illustrent parfaitement cette mission, en offrant un éventail de livres qui enrichissent l’esprit et nourrissent l’âme.

YouTube nous propose le trailer de Flic guérisseur. Mais qu’est-ce qu’un trailer ?

Également appelé bande-annonce en français, il s’agit d’une courte vidéo promotionnelle utilisée principalement pour donner aux spectateurs un aperçu du contenu d’un livre, d’un film, d’une série télévisée, d’un jeu vidéo, etc.

Le but principal d’un trailer est de susciter l’intérêt et d’attirer l’audience en mettant en avant des scènes marquantes, des éléments de l’intrigue, et des personnages clés, sans pour autant révéler trop de détails qui pourraient gâcher l’expérience de lecture ou visionnage. Ses caractéristiques sont la durée limitée, le montage dynamique, le teasing d’éléments clés. Les trailers sont fondamentalement des outils marketing conçus pour maximiser l’intérêt avant la sortie d’un produit, augmenter le bouche-à-oreille et, finalement, stimuler les audiences ou les ventes.

Flic guérisseur

Robert MartinMama Éditions, Coll.  témoignages, 2024, 240 pages, 19,95 €

Mama Éditions, le site.

Entre chaire et trône…

Game of Thrones !

La franc-maçonnerie est pour beaucoup de profanes, pleines de symboles incompréhensibles, mystérieux et de rituels étranges. Il faut être initié(e) pour ne pas dire « connecté(e) » pour comprendre, peut-être, ce qui peut se jouer en coulisses… Et si on forçait un peu le trait à essayer de décrypter quelques quêtes de statut supérieur sous quelques jeux de pouvoir ? Serait-ce un peu ce qui se trame dans Games of Thrones ? Si on ne sait pas toujours qui tire les ficelles, ne sait-on pas, quand même, qu’il y a bien un trône caché quelque part ?

En s’amusant un peu, ne pourrait-on pas imaginer que : les Starks seraient les francs-maçons fidèles et honorables, prêts à se sacrifier pour leur Loge et leur idéal ?
Les Lanister seraient-ils des francs-maçons ambitieux et impitoyables, en réseautage hermétique qui ne viseraient que le pouvoir ?
Les Targaryens seraient-ils encore des francs-maçons fascinants, mystérieux au passé ésotérique trouble et incestueux ?!
Enfin, les marcheurs blancs seraient-ils, juste, les profanes, non initiés, qui menaceraient l’ordre établi ?
Non… La lutte pour le trône de fer, retracée dans cette série qui a emporté la bataille d’audience (audience en demande de luttes pour le pouvoir, alliances ou mésalliances, secrets gardés et complots) n’est qu’une fiction ! Alors, de là à jouer la métaphore en franc-maçonnerie…

L’IA et la blockchain modernisent les pratiques occultes

De notre confrère cointribune.com

À l’ère du numérique, où les crypto-monnaies et l’intelligence artificielle (IA) révolutionnent les industries, une fusion inattendue émerge : celle de la blockchain et des pratiques occultes. Chaweon Koo, une figure avant-gardiste de cette nouvelle vague, intègre l’IA et la blockchain dans ses rites magiques, redéfinissant ainsi les contours de l’occultisme traditionnel. Cet article explore comment ces technologies modernes transforment les anciennes pratiques en rituels numériques captivants.

La réinvention de la magie à travers la crypto

Chaweon Koo, pionnière de l’occultisme numérique, utilise la crypto (blockchain) non seulement pour sécuriser des transactions mais aussi pour créer des rituels magiques.

En juin 2021, elle a orchestré un événement marquant : plus de 100 personnes ont participé à un rituel sur la blockchain Ethereum, invoquant le dieu romain Mercure pour assurer la fluidité et la perspicacité des transactions.

Ce rituel, ancré dans le bloc 12 610 244, symbolise une fusion remarquable entre les anciennes croyances et les nouvelles technologies, proposant un cadre où la magie et la crypto se rencontrent pour influencer positivement les activités numériques.

Ce mélange de technologie et d’occultisme révèle également une application pratique de la blockchain qui dépasse les frontières de la finance.

En encodant des sorts et des intentions dans une transaction crypto, Koo illustre une nouvelle manière d’immortaliser la volonté humaine dans le code, un concept qui résonne profondément avec l’essence même de la magie définie par Aleister Crowley : « la science et l’art de provoquer des changements conformément à la volonté ».

L’intelligence artificielle comme partenaire mystique

En 2021, Koo a intégré l’IA dans ses pratiques occultes d’une manière tout à fait originale. Son projet, le Goetia Glow Up, est un cours en ligne qui utilise des images générées par IA pour représenter des démons du Goetia, illustrant ainsi les 72 esprits décrits dans la Petite Clé de Salomon.

Cette approche ne se contente pas de moderniser les grimoires anciens; elle crée une synergie où l’IA contribue à la réinterprétation et à la visualisation des entités mystiques.

Cette collaboration avec l’IA permet non seulement de redécouvrir des textes anciens mais offre aussi une nouvelle perspective sur la capacité des machines à participer à des pratiques spirituelles.

Cela nous amène à repenser le rôle de l’IA dans la société : loin d’être juste un outil technique, elle devient un collaborateur potentiel dans des domaines aussi intangibles que la magie.

La modernisation des pratiques occultes

Le travail de Chaweon Koo ne se limite pas à l’usage personnel de ces technologies; elle vise également à démocratiser ces pratiques.

Comme le rapporte decrypt, son refus de numériser son livre « Spell Bound: A New Witch’s Guide to Crafting the Future » en tant qu’eBook traduit une volonté de préserver le caractère sacré de l’objet-livre tout en explorant les nouvelles possibilités offertes par la technologie. Cela démontre un équilibre entre la tradition et l’innovation, cherchant à moderniser sans dénaturer.

Cette dualité entre le respect des anciennes pratiques et l’adoption audacieuse de la technologie nous interroge sur les façons dont la tradition et l’innovation peuvent coexister. Koo nous montre que même dans les domaines les plus ancrés dans le passé, il est possible de trouver une place pour la modernité sans perdre l’essence originelle.

L’intersection entre la crypto, l’IA, et les pratiques occultes, telle que pratiquée par Chaweon Koo, nous offre une illustration fascinante de la façon dont les technologies peuvent enrichir et transformer les traditions anciennes.

En exploitant la blockchain et l’IA, Koo ne se contente pas de moderniser l’occultisme; elle redéfinit les possibles dans un monde où les limites entre le matériel et le spirituel s’estompent.

Cette démarche audacieuse ouvre des voies nouvelles pour la compréhension et l’application de la magie dans le monde contemporain, affirmant que même les domaines les plus mystiques peuvent évoluer en harmonie avec les avancées technologiques.

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23/05/24 : « L’économie sociale et solidaire peut-elle changer notre modèle économique ? » au GODF

4 loges du GODF Paris s’unissent pour proposer une conférence publique avec 3 conférenciers de talent.

Cet espace est l’opportunité qui va susciter des échanges et des réflexions autour d’une économie humaniste : Une économique qui place l’humain au centre de son fonctionnement.

Elle aura lieu jeudi 23 mai 2024 à 20h 

Au siège du Grand Orient de France
Temple Arthur Groussier
16 rue Cadet 75009 Paris

Les conférenciers sont :

  • Jérôme SADDIER : Président de ESS France, de Social Economy Europ, président du Crédit Coopératif
  • Pascal BRICE : Président de la Fédération des Acteurs de la Solidarité
  • Philippe NASZALYI : Directeur des rédactions de La Revue des Sciences de Gestion, Professeur des Universités Honoraire

avec la présence de : 

  • Guillaume Trichard, Grand Maitre du Grand Orient de France
  • Christiane Vienne, Grand Maître de la Grand Loge Mixte de France 

Pour vous inscrire à la conférence : 

Archipel – Rassembler ce qui est épars

24-26/05/24 :  « ManipulationS » aux Imaginales Maçonniques et Ésotériques d’Épinal (Vosges)

L’édito de Jacques Oréfice, coprésident des IM&E« Le plus souvent l’apparence déçoit, il ne faut pas toujours juger sur ce qu’on voit »,
Molière, Le Tartuffe ou l’Imposteur (1664)

Jacques Oréfice

« Placé sous le patronage de Molière et de son célébrissime Tartuffe, ce thème des 11èmes Imaginales Maçonniques & Ésotériques s’inscrit dans un monde dont la lecture s’avère de plus en plus difficile pour nos contemporains.

Cette pièce a été représentée plus de 3000 fois à la Comédie-Française, c’est la pièce la plus jouée du répertoire. C’est dire la permanence de la Manipulation et de l’Imposture dans les conduites humaines dans toutes les civilisations.
Mais Tartuffe n’existe que parce qu’il rencontre des Orgons.
L’étymologie du mot « Orgon » est le qualificatif « plaisant » dont on perçoit tout de suite l’ironie sous la plume de Molière tout comme l’étymologie de Manipulations est « Poignée de mains ». Ces antiphrases sont des inversions bien connues, la poignée de mains n’est-elle pas cette marque de confiance que se donnent deux êtres humains lorsqu’ils se rencontrent ?


C’est bien de confiance dont il s’agit dans ces Manipulations que les intervenants vous présenteront sous différents aspects.
La moitié sont des nouveaux venus : Sylvie Pierre, Bruno Deffains, Gilles Dolivet, René Rampnoux,, Michel Brun , Reza Moghadissi et El Hadj Ibrahima Sall aux côtés des anciens Anne-Claire Scebalt, Claude Vautrin, Jacques Ravenne, Laurence Vanin et Jack Chollet.
Qu’ils soient remerciés de la confiance qu’ils nous témoignent par leur présence.
Un ancien, Claude Vautrin, recevra un Prix Cadet Roussel des Imaginales Maçonniques & Ésotériques pour l’ensemble de son œuvre.
Un nouveau, René Rampnoux, recevra le Prix Cadet Roussel 2024 des Imaginales Maçonniques & Esotériques.


Vous êtes nombreux à vous interroger sur l’adjectif « ésotérique » de notre intitulé. Est « ésotérique » ce qui est caché et qu’il nous faut tenter de découvrir. Nous n’avons pas d’autre but que de parvenir à la connaissance de ce qui est caché.
Pour ce faire, nous nous fondons sur la méthode maçonnique qui est celle du dialogue respectueux en toute confiance tel que vous l’éprouverez en assistant à nos conférences dans le Temple historique de la Maçonnerie à Epinal, 7 Avenue de Provence.
Cette connaissance n’est acquise que si nous nous référons à l’agnotologie ou science de l’ignorance. Cette discipline étudie toutes formes d’ignorance et en particulier les mécanismes mis en œuvre par la société quelle qu’elle soit pour la produire, l’entretenir ou la propager.
Puisse cette nouvelle édition contribuer à cette émergence de la connaissance en toute confiance et convier chacun d’entre vous à n’être ni Tartuffe ni Orgon. »

L’édito de Patrice Lhote, coprésident des IM&E

« Quand on prend la peine de découvrir les ficelles, on se sent moins marionnette… » Robert Blondin, Le bonheur possible

« En cette fin de mois de mai 2024, l’illustre famille Burattini aurait pu faire étape au Temple maçonnique d’Épinal. Regroupant bonimenteurs et marionnettistes, cette compagnie de théâtre de rue s’est fixée comme mission la transmission des techniques de manipulation de marionnettes.

Et leur dernière création « Le dernier charlatan » roi des bonimenteurs aurait pu trouver sa place dans notre programmation mais il n’en sera rien…

De « ManipulationS » pourtant il sera bien question tant le sujet semble traverser les époques sans jamais vouloir rompre les fils parfois invisibles mais tenaces qui relient le manipulateur à l’être manipulé.

Mais que se cache-t-il derrière les ManipulationS ?

Il est courant de définir la manipulation comme l’action de contrôler ou d’influencer habilement une personne, une situation ou un processus de manière souvent sournoise ou trompeuse pour atteindre un objectif particulier.

Pour arriver à ses fins, le manipulateur utilisera diverses techniques à l’image de la persuasion, la tromperie, la suggestion subtile, ou même la coercition, dans le but de modifier les pensées, les émotions ou les comportements d’autrui afin de servir ses intérêts ou ceux du groupe qu’il représente.

ManipulationS quand ? pour quoi ?

La manipulation peut se produire dans de nombreux contextes différents, tels que les relations interpersonnelles, la politique, les affaires, les médias, la publicité, la psychologie et bien d’autres.

Elle peut être utilisée à des fins variées, telles que le gain de pouvoir, le contrôle des ressources, la manipulation des opinions publiques, la domination sociale, ou plus simplement pour obtenir un avantage personnel.

Au sens premier de ManipulationS, comme évoqué par Jacques Oréfice, nous vous tendons la main et vous invitons à participer aux 12 conférences qui se tiendront les 24, 25 et 26 mai 2024 au Temple maçonnique d’Épinal.

L’occasion d’échanger avec les conférenciers qui dévoileront pour vous les dessous de ce vaste sujet et vous accompagneront dans une recherche de sens : clef de la vérité pour mieux entrouvrir cette porte qui mène à la connaissance donc à la liberté.

Mais avant de nous retrouver, imprégnons-nous des mots de Vaclav Havel : « Ballotté, manipulé, automatisé, l’homme perd peu à peu la notion de son être. »

Sans perdre de vue que « Le manipulateur est un dealer, il vous livre ses doses, vous rend dépendant et s’enrichit en vous méprisant. » [J. Eldi]

Et si, comme l’écrivait G Sand « Les marionnettes n’amusent que les enfants et les gens d’esprit », alors petits ou grands, venez-vous amuser aux IM&E 2024 ! »

[NDLR : Journaliste et écrivain, Claude Vautrin a parcouru la planète pour ses reportages. Il est l’auteur de romans, nouvelles, récits, livres, parmi lesquels plusieurs consacrés au massif des Vosges, territoire de ses racines auquel il reste très attaché. Il a également fondé le magazine Montagnes des Vosges, dont il est le rédacteur en chef.

Il est entre autres l’auteur de On ne nait pas franc-maçon, on le devient (Kairos Éditions, 2018).

Que penser de la thématique ManipulationS ?

Le terme manipulation » a plusieurs sens selon le contexte dans lequel il est utilisé :

Dans son sens général, la manipulation désigne généralement une action ou une pratique visant à influencer, gérer ou contrôler quelque chose ou quelqu’un, souvent de manière subtile ou déceptive. Cela peut impliquer des techniques psychologiques pour influencer les perceptions ou le comportement des gens sans que ceux-ci en soient conscients.

equerre maconnique

Et dans un sens maçonnique ?

En franc-maçonnerie, le terme manipulation pourrait ne pas avoir le même sens négatif que dans l’usage courant. La franc-maçonnerie étant une organisation avec ses propres rituels et symboles, le mot pourrait être utilisé dans un contexte plus neutre ou symbolique, se référant peut-être à la manière dont les rituels sont exécutés ou à la façon dont les symboles sont utilisés au sein de l’ordre. Il est toutefois important de noter que sans spécificités additionnelles ou contexte direct de la part des francs-maçons eux-mêmes, l’interprétation précise peut varier.

Mais la manipulation au sein de la franc-maçonnerie, ou toute autre société à structure obédientielle, peut, hélas et aussi, présenter des aspects particulièrement maléfiques lorsqu’elle est utilisée pour servir des intérêts personnels aux dépens de l’organisation et de ses membres tels la corruption des idéaux et des valeurs, la détérioration de la cohésion et de l’unité, l’exploitation des membres, etc.

Face à de tels défis, il est crucial pour la franc-maçonnerie de maintenir une vigilance constante contre la manipulation interne. Cela nécessite une transparence accrue, des mécanismes de responsabilisation solides et une culture de l’intégrité qui décourage les comportements égoïstes et encourage le respect des valeurs fondamentales de la fraternité

Le programme se déroulera sur trois jours, du 24 au 26 mai 2024, avec un accent particulier sur les thèmes de la manipulation et de l’influence dans divers domaines.

Vendredi 24 Mai

– Jack Chollet parlera de Tressan, une figure d’influence notable de l’histoire lorraine.

– Claude Vautrin discutera du Chaos sur ordonnance, une approche peut-être sur la structuration ou la gestion du désordre.

Jacques Ravenne

Samedi 25 Mai

– La journée commencera avec Bruno Deffains qui expliquera comment nous sommes manipulés pour notre bien, sous le titre On vous manipule pour votre bien !

– René Rampnoux abordera l’extinction de Montesquieu au XXIe siècle, suggérant un déclin de l’influence de ses idées.

– Sylvie Pierre présentera sur les croisades de la TV d’opinion, examinant l’impact des médias sur l’opinion publique.

– Reza Moghadassi explorera les manipulations de masse et confrontation des récits, probablement dans un contexte médiatique ou politique.

– Jacques Ravennne parlera de la Franc-Maçonnerie : entre vérités et manipulations, un sujet qui plonge dans les mystères et les perceptions de la franc-maçonnerie.

Laurence Vanin IM&E 2023.

Dimanche 26 Mai

– Laurence Vanin traitera des manipulations heureuses, en discutant des cas où la manipulation peut avoir des conséquences positives.

– Gilles Dolivet s’intéressera aux manipulations génétiques, un sujet d’actualité brûlante dans les débats scientifiques et éthiques.

– Anne-Claire Scebalt examinera comment la musique et les sons nous manipulent souvent pour notre plaisir, une plongée dans la psychologie de la musique.

– Michel Brun abordera la manipulation au cœur des relations humaines dans Au cœur de toutes les relations humaines : la manipulation…

– El Hadji Ibrahima Sall conclura avec Manipulations africaines, qui pourrait explorer les dynamiques spécifiques de manipulation dans le contexte africain.

Ce programme offre un aperçu riche et varié sur les diverses formes et conséquences de la manipulation, allant de la sphère personnelle à des dimensions plus larges comme les médias, la science et l’histoire culturelle.]

Infos pratiques : Du vendredi 24 au dimanche 26 mai 2024

Temple Maçonnique 7 Av de Provence 88000 ÉPINAL – Entrée libre et gratuite – Le site

28/05/24 : « L’entrisme de la religion dans le sport » par le Cercle Ferdinand Buisson à Antibes

Le Cercle Ferdinand Buisson des Alpes Maritimes est une organisation qui promeut les valeurs républicaines et la laïcité au sein des établissements scolaires. Fondé en 2015 par des membres de la société civile, ce cercle apolitique a vu le jour après les attentats contre Charlie Hebdo et une supérette casher en janvier de la même année. Son nom rend hommage à Ferdinand Buisson, considéré comme l’un des pères de la laïcité en France.

Le Cercle Ferdinand Buisson a également pour projets d’édifier une œuvre emblématique liée à la laïcité, d’établir un partenariat avec l’académie de Nice dans le cadre de la Réserve Citoyenne, et d’organiser des conférences publiques avec débats citoyens. Une initiative importante pour la promotion des valeurs républicaines et la sensibilisation à la laïcité en France.

La conférence publique et gratuite sur le thème de « L’entrisme de la religion dans le sport » nous conduira à l’analyse de l’entremêlement de la religion et du sport. Un phénomène présent, prégnant et complexe qui se manifeste à plusieurs niveaux, souvent en fonction des contextes culturels, historiques et individuels.

Une belle façon d’en apprendre plus sur les rituels et superstitions de nombreux athlètes suivent des rituels religieux ou des superstitions avant ou pendant leurs performances sportives, sur les prières et méditations. Mais aussi sur les manières dont les sportifs peuvent exprimer leur foi de manière ouverte…

Cela permettra aussi, sans doute, d’aborder des questions éthiques et morales. Mais aussi l’impact sur les politiques sportives, car, dans certains cas, les croyances religieuses peuvent influencer les règles dans les sports, comme le port de vêtements spécifiques qui respectent les normes religieuses. Par exemple, le port du hijab par les joueuses de football a été un sujet de débat important dans les cercles sportifs internationaux.

Ferdinand Buisson, vers 1930

Les principes fondamentaux de la République se traduisent par des droits intangibles, à la fois politiques et sociaux, octroyés à l’ensemble des citoyens sans distinction. L’article 1er de la Constitution de 1958 proclame que « La France est une République indivisible, laïque, démocratique et sociale ».

Et souvenons-nous de cette phrase de Ferdinand Buisson (1841-1932), prononcée lors de son discours au Congrès du parti radical (Marseille du 8 au 11 octobre 1903) : « C’est que le premier devoir d’une République est de faire des républicains… »

Infos pratiques

Mardi 28 mai 2024 de 17h30à 19h – Réservation obligatoire

Maison des Associations – 288 Chemin de Saint-Claude 06600 Antibes

Lieu symbolique : Pierre de Brač et Institut professionnel de tailleurs de pierre (Pučišća, Croatie)

Pučišća est une charmante petite ville située sur l’île de Brač, en Croatie. Cette ville côtière est réputée pour son architecture pittoresque, ses maisons en pierre blanche et son ambiance tranquille, en faisant un lieu de visite idéal pour les voyageurs en quête d’authenticité et de beauté naturelle.

Drapeau d ela Croatie

Pučišća est entourée de collines verdoyantes et est bâtie autour d’une baie protégée. L’architecture de la ville est dominée par des maisons en pierre blanche, créant un paysage harmonieux et élégant. La ville est célèbre pour son calme et sa beauté naturelle, offrant des vues spectaculaires sur la mer Adriatique.

L’une des particularités de Pučišća est son héritage lié à la taille de pierre. Les carrières locales produisent la célèbre pierre blanche de Brač, utilisée dans de nombreux bâtiments prestigieux à travers le monde. Les tailleurs de pierre de la ville ont une longue tradition et transmettent leurs compétences de génération en génération.

Pučišća abrite un institut réputé pour la formation des tailleurs de pierre, l’un des rares de ce type au monde. Les étudiants apprennent à travailler la pierre de manière traditionnelle et moderne, et l’institut est un élément clé de la culture et de l’économie locales.

Pučišća attire des visiteurs pour sa tranquillité, ses plages, et ses eaux cristallines. La ville offre une atmosphère décontractée et des opportunités de baignade, de navigation de plaisance et de randonnées. Les touristes peuvent également profiter des spécialités locales, notamment des fruits de mer frais.

La ville organise des événements culturels tout au long de l’année, mettant en valeur la musique, la danse et les traditions locales. Les habitants sont fiers de leur patrimoine et accueillent chaleureusement les visiteurs.

Pučišća est une destination croate authentique, offrant un mélange unique de beauté naturelle, de riche patrimoine culturel et d’expertise artisanale. Que ce soit pour explorer son histoire, se détendre sur ses plages ou découvrir son artisanat de la pierre, la ville a beaucoup à offrir.

Povlja sur l’île de Brač – Carrière de pierre balnche

La pierre blanche de Brač et l’Institut professionnel de tailleurs de pierre de Pučišća

Tout d’abord, la pierre blanche de Brač

L’île de Brač, située en Croatie, est réputée pour sa pierre blanche de haute qualité. Cette pierre, souvent appelée pierre de Brač ou pierre blanche de Brač, a une longue histoire et a été utilisée pour certaines des constructions les plus emblématiques du monde.

Origines et histoire

L’extraction de la pierre sur l’île de Brač remonte à l’époque romaine, lorsque les Romains ont découvert les gisements de ce matériau. La pierre est essentiellement un calcaire finement granuleux qui se distingue par sa couleur blanche éclatante et sa durabilité. Grâce à ces caractéristiques, elle a été utilisée pour construire des édifices importants dans l’Empire romain.

Palais du Dioclétien de la ville de Split

Son usage dans l’architecture

Au fil des siècles, la pierre de Brač a été prisée pour sa beauté et sa qualité. L’un des exemples les plus notables de son utilisation est le palais de Dioclétien à Split, un site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. La pierre de Brač a également été utilisée dans la construction de la Maison Blanche aux États-Unis, bien que ce ne soit pas la seule source de pierre utilisée pour ce bâtiment. Les carrières de l’île ont continué à fournir de la pierre pour des projets architecturaux locaux et internationaux tels le Palais du Dioclétien de la ville de Split, les parlements de Budapest et de Vienne ou encore le mémorial de Vimy au Canada.

Nancy, rénovation du pavage de la Place Stanislas en pierre croate

Les carrières

Les carrières de Brač sont situées principalement autour des villages de Pučišća et de Postira. Les carrières sont toujours en activité aujourd’hui, fournissant de la pierre pour la construction et la restauration. L’exploitation de la pierre reste une activité économique importante pour l’île.

La pierre blanche de Brač a une histoire riche et une renommée internationale en raison de ses qualités exceptionnelles. Elle est un élément clé de l’identité culturelle et économique de l’île, et son utilisation dans des monuments de renommée mondiale souligne son importance dans l’histoire de l’architecture.

odelices.ouest-france.fr © Marie-Laure Tombini

Puis l’Institut professionnel de tailleurs de pierre de Pučišća

L’Institut professionnel de tailleurs de pierre de Pučišća, situé sur l’île de Brač en Croatie, est une institution unique et prestigieuse qui s’est spécialisée dans l’enseignement de l’art et de la technique de la taille de pierre. Fondé en 1909, il a joué un rôle essentiel dans la préservation et la transmission de cette tradition.

odelices.ouest-france.fr © Marie-Laure Tombini

Sa fondation et mission

Cet institut a été créé pour répondre à la demande croissante de tailleurs de pierre qualifiés, une compétence précieuse dans une région où l’extraction de la pierre est une activité économique majeure. Sa mission principale est d’enseigner les compétences traditionnelles de la taille de pierre, tout en encourageant l’innovation et la créativité dans ce domaine. L’école offre une formation professionnelle qui combine des techniques classiques et modernes, permettant aux étudiants d’acquérir des compétences qui peuvent être appliquées dans divers secteurs, y compris l’art, la construction et la restauration.

Enseignement, formation et transmission

Les étudiants de l’institut suivent un cursus pratique et théorique, axé sur le travail du calcaire blanc de Brač. L’apprentissage inclut des disciplines comme le dessin technique, la sculpture, la taille et la restauration de pierre. Les ateliers pratiques sont une partie essentielle de la formation, permettant aux élèves d’acquérir une expérience pratique sous la supervision de maîtres artisans.

odelices.ouest-france.fr © Marie-Laure Tombini

Mondiale, la réputation…

L’Innstitut de Pučišća est reconnu internationalement pour son excellence dans l’enseignement de la taille de pierre. Il a formé de nombreux artisans qui ont travaillé sur des projets prestigieux en Croatie et à l’étranger. L’école contribue également à la préservation du patrimoine culturel local en participant à la restauration de monuments historiques.

odelices.ouest-france.fr © Marie-Laure Tombini

L’Institut professionnel de tailleurs de pierre de Pučišća est un exemple remarquable d’une institution qui allie tradition et innovation. Fondé en 1909, il a su préserver et promouvoir l’art de la taille de pierre, jouant un rôle crucial dans le maintien de cette tradition artisanale. Sa contribution à la culture et à l’économie de l’île de Brač et de la Croatie en général est notable, et il reste un phare pour ceux qui souhaitent poursuivre une carrière dans ce domaine unique.

France 3 Provence-Alpes-Côte d’AzurMEDITERRANEO – en Croatie, la pierre de l’île de Brač s’exporte dans le monde entier

Illustrations : TripAdvisor, odelices.ouest-france.fr © Marie-Laure Tombini, Wikimedia Commons

Les motards maçons récompensent 450.fm par une virée à moto

internationaux Widows Sons club
internationaux Widows Sons club

La rédaction de 450fm a déjà consacré plusieurs articles pour présenter les « Fils de la veuve France » – « Widows Sons France ». Lorsqu’ils n’œuvrent pas pour la guérison des enfants, pour les personnes âgées ou avec les organisations telles que Soupe Populaire, Le Secours Populaire, Vaincre le Mucoviscidose ou les Papillons Blancs… ils organisent des rencontres avec des Frères anglais pour visiter des musées à quelques centaines de kilomètres de Paris.

Avant de vous détailler ce voyage que les Widows Sons ont offert au fondateur de notre journal Franck Fouqueray, nous vous invitons à redécouvrir les articles de présentation déjà parus :

Départ de Paris… destination Saint-Quentin : Au Village des Métiers d’antan et Musée Motobécane (site Web)

Départ le samedi matin de Paris > Direction Saint Quentin avec une escale

L’équipe des Widows Sons au départ à Paris
Moto Harley au départ de Paris
Franck Fouqueray à gauche en passager
Un Frère Widows Sons heureux

Escale pour retrouver nos Frères motards anglais et nous sustenter

Moment de pause sur la route entre Frères et Soeurs des Widows Sons
Frère Widows Sons Anglais
Widows Sons – Toute l’équipe des Français et des Anglais

Arrivée à Saint Quentin :

Village des Métiers d’Antan 

Fondements du droit maçonnique

De notre confrère freemasonscommunity.life

BULLETIN DE CONFÉRENCES COURTES – Vol.XII Mars 1934 No.3

L’histoire du droit et de son élaboration est l’histoire de la civilisation. À mesure que le sens de la justice de l’homme se développait avec des besoins et des responsabilités croissants, ses idées sur les textes juridiques se modifiaient et changeaient. Ce qui était licite à une époque est devenu un crime à une époque suivante ; ce qui était criminel à une époque était sanctionné par la législation à une époque suivante, dans mille époques, climats et pays.

Dans la mémoire des hommes vivant aujourd’hui en Occident, il était permis de pendre un voleur de chevaux sans autre fondement légal que la nécessité commune ; aujourd’hui, nous appelons cela le lynchage et le rendons illégal. De même, il était autrefois illégal pour un homme de fuir son employeur (des esclaves, avant la guerre civile), alors qu’aujourd’hui n’importe quel homme peut voyager où bon lui semble.

Le droit maçonnique, également, a connu des développements au cours des près de deux siècles et quart depuis la formation de la Grande Loge Mère .

Certains actes bons à une époque sont mauvais dans ce domaine, et certains torts d’un siècle deviennent justes au siècle suivant. Par exemple, le pouvoir de faire un maçon à vue est désormais refusé par certaines Grandes Loges à leurs Grands Maîtres ; l’ancien droit de toutes les Loges d’être représentées dans la Grande Loge à la fois par le Maître et les Surveillants n’est plus universel aujourd’hui. Au sens le plus étroit, la loi maçonnique repose sur les Anciennes Constitutions, les Anciennes Charges et les Repères ; la superstructure est constituée des Constitutions et Règlements des Grandes Loges ; les décisions des Grandes Loges en appel ; les édits des Grands Maîtres ; les décisions des Grands Maîtres, parfois sans révision, le plus souvent révisées et confirmées par les Grandes Loges.

Mais dans un sens plus large, le droit maçonnique est basé sur le droit anglais – qui remonte au droit romain – de sorte qu’il est dans les faits de dire que le droit maçonnique est un développement des idées d’équité et d’administration de la justice.
Jours de la Rome antique. Depuis le règne de Dioclétien (284-305 après J.-C.), sur le plan de la théorie politique, l’État romain était une république. La souveraineté ultime appartenait au peuple romain. L’empereur était le premier citoyen à qui le peuple romain avait provisoirement délégué sa souveraineté, par acte d’autorité législative. Au fil du temps, l’Empereur est considéré comme le dépositaire ultime de la souveraineté, la source du droit. Ses pouvoirs commencèrent lorsqu’il solidifia l’autorité que lui déléguait le peuple souverain romain. Mais dans la mesure où le peuple, par l’intermédiaire de son assemblée législative, pouvait légalement promulguer une loi, l’empereur, ayant reçu son autorité, en est venu à penser qu’il avait également le pouvoir de promulguer une loi. La loi ainsi promulguée par l’Empereur, en vertu du pouvoir législatif dont il était investi, était appelée « Constitution », ou dans notre langage, Constitution. En fait, promulguées par l’empereur, ces lois étaient considérées comme des règles établies par un acte législatif. Un deuxième moyen par lequel l’empereur romain faisait le droit était les décisions dans les affaires portées devant lui en appel, ou les affaires jugées directement par lui. L’empereur déposait son avis ou jugement, qui, une fois rendu, était appelé décret. Sous le système romain, un magistrat romain n’avait pas le pouvoir de rendre une décision de jugement ; ces décisions étaient rendues uniquement par des juges ou des arbitres choisis pour l’affaire. Un magistrat pouvait cependant trancher certaines affaires et rendre un décret ; ces pouvoirs furent également délégués à l’empereur lors de son avènement.

Le pouvoir de faire ou de déclarer des lois par édit appartenait à l’origine aux magistrats de la République romaine et était exercé par les préteurs ou magistrats judiciaires. Au début, les édits étaient des déclarations d’un magistrat sur la conduite qu’il se proposait de suivre dans l’administration de sa charge, afin que le citoyen sache à quoi s’attendre. Avec le temps, ces déclarations devinrent facilement une autorité et eurent la force et l’effet de la loi qui régissait l’administration du fonctionnaire qui faisait la déclaration. Lorsque le pouvoir de magistrat fut délégué à l’empereur, le pouvoir de promulguer un édit lui passa également. L’empereur reçut ainsi le pouvoir d’émettre des ordonnances générales régissant les questions d’administration, qui avaient pleine force et effet de loi. Dans l’Empire romain, un édit était une loi administrative générale, par opposition à un ordre judiciaire, prescrivant la conduite d’une question d’administration.

L’empereur romain faisait ou déclarait également la loi par des « rescrits » ; lettres ou réponses qu’il a faites aux questions qui lui étaient posées par des juges ou des magistrats. Dans le système judiciaire de Rome, un juge, ayant une cause à trancher, était conseillé par l’opinion experte d’une personne érudite en droit, connue sous le nom de jurisconsulte. Comme l’empereur était le jurisconsulte de la plus haute autorité, l’habitude de lui soumettre les questions de droit pour avis n’était que naturelle ; ayant investi en lui tout le pouvoir souverain du peuple romain, sa détermination était définitive.

« Les Constitutions des Francs-Maçons » publiées en 1723 contiennent « l’Histoire, les Charges, les Règlements, & etc. » de l’Artisanat. Ce volume est la pierre angulaire de notre loi maçonnique. Mais ce n’est pas la seule « Constitution » de la franc-maçonnerie.

A la fin du XVIIIe siècle, le peuple de ce pays se constitua lui-même souverain, et le plus haut pouvoir terrestre, fixant comme cadre du gouvernement, forma alors ce que nous appelons la Constitution, le but étant de limiter les différents organes du gouvernement. Gouvernement mis en place. Provenant de la plus haute puissance terrestre, telle est notre loi supérieure, à laquelle doivent se soumettre les diverses législatures et départements du gouvernement. De la même manière, la Constitution d’une Grande Loge, qu’elle soit appelée sous ce nom ou sous un autre, est la loi supérieure de cette Grande Loge ; l’acte de l’autorité législative suprême de tous les maçons dans cette juridiction, agissant par l’intermédiaire de leurs représentants légalement autorisés. Tout ce que la Grande Loge établit et promulgue en tant que loi fondamentale devient sa Constitution. Au début du XVIIIe siècle, une Constitution dans ce sens était inconnue. Les Constitutions d’Anderson n’étaient qu’une réduction par écrit des usages et coutumes existants. Ainsi, en parlant de Constitutions maçonniques, nous devons faire la distinction entre Anderson, dont l’œuvre était la loi maçonnique fondamentale, et la Constitution ou instrument directeur d’une Grande Loge individuelle, conçue et adoptée par celle-ci pour répondre à ses propres besoins particuliers. Les Constitutions d’Anderson appartiennent à l’Artisanat dans son ensemble ; la Constitution d’une Grande Loge lui appartient seule et n’a aucune force ou effet au-delà de ses limites juridictionnelles d’autorité. La similitude entre le droit romain et la conception moderne du droit maçonnique est frappante. À l’empereur romain étaient délégués les pouvoirs du peuple romain souverain. Au Grand Maître sont délégués de nombreux pouvoirs (pas tous) des artisans souverains. Ainsi, dans Landmark 3, dans la « Constitution, statuts, règlements généraux et édits de la Grande Loge du New Jersey », nous lisons :

« Le Grand Maître est élu par le Métier et reste en fonction jusqu’à ce que son successeur soit dûment installé. Il est le « Souverain » du Métier et est, de droit, le président de chaque assemblée de Maçons en tant que telle. Il peut, dans les limites de sa Juridiction, convoquer une loge à tout moment et en tout lieu et y faire du travail maçonnique ; peut créer des loges par son mandat et arrêter le mandat de n’importe quelle loge. Il peut suspendre, à son gré, l’application de toute règle ou règlement de la Maçonnerie qui ne constitue pas un « Landmark ». Il peut suspendre les officiers installés de n’importe quelle loge et les réintégrer à son gré et n’est pas responsable de ses actes en tant que Grand Maître. Il peut charger n’importe quel frère de faire en son absence tout acte qu’il pourrait faire lui-même s’il était présent. Cet extrait a été choisi parce qu’il expose certains pouvoirs du Grand Maître plus clairement que dans certaines autres juridictions, mais ses pouvoirs fondamentaux sont rarement remis en question dans aucune juridiction. Une attention particulière est attirée sur deux affirmations : le Grand Maître est le « Souverain » de l’Artisanat et il n’est pas responsable de ses actes en tant que Grand Maître. Ces deux pouvoirs sur le peuple romain étaient inhérents aux empereurs romains. L’empereur romain faisait le droit par des décisions dans les affaires qui lui étaient portées en appel ou dans celles qu’il jugeait directement. La Grande Loge entend les appels des personnes impliquées dans les procès maçonniques et confirme ou annule la décision de la Loge (ou de la commission de procès) ; Les Grandes Loges jugent directement les procès impliquant des maçons membres de la Grande Loge. La conception moderne de la justice est liée à notre croyance dans le droit de faire appel d’une autorité inférieure à une autorité supérieure, et finalement à la plus élevée, afin que la justice humaine faillible puisse être rendue aussi infaillible que possible. Le frère en Loge ne peut pas faire appel de la décision de son Maître, mais peut faire appel au Grand Maître ou à la Grande Loge. Le frère jugé, reconnu coupable et puni ne peut pas faire appel à la Loge qui le juge, mais peut faire appel à la plus haute autorité, la Grande Loge.

L’empereur romain faisait la loi par « rescrit » ; par des lettres de réponse aux questions qui lui sont posées par un juge ou un magistrat. Tous les Grands Maîtres sont appelés à prendre des décisions sur des questions posées par les Maîtres de Loges ou les Artisans individuels. Comme celles de l’Empereur, ces décisions font loi pour le moment et deviennent généralement (pas invariablement) une partie de la loi écrite lorsque la Grande Loge reçoit le rapport du Grand Maître sur les décisions qu’il a prises au cours de l’année. La Grande Loge soit confirme la décision, soit, si sa légalité a été mise en doute par le Comité de Jurisprudence, elle adopte le rapport du Comité, déterminant ainsi que la loi à l’avenir est contraire à ce que le Grand Maître a décidé.

L’empereur romain faisait la loi par édit. Un édit fut initié par l’Empereur ; la décision est intervenue en réponse à un appel. Le Grand Maître peut émettre un édit en tant qu’acte initial d’élaboration de la loi, il constitue une loi jusqu’à ce qu’il soit abrogé ou confirmé par la Grande Loge. Le développement de l’élaboration du droit à l’époque moderne est divisé par Dean Roscoe Pound en quatre étapes :

1. Législation inconsciente, lorsqu’il s’agit de principes de common law. Les faits de l’affaire portée devant la Cour peuvent différer de ceux d’une affaire antérieure, à laquelle la Cour a appliqué un principe de common law. Malgré la différence des faits, la Cour peut étendre le principe de common law pour couvrir l’affaire portée devant le barreau ; cela a pour effet juridique d’étendre la doctrine de la common law à de nouvelles limites. Cela a été décrit par le regretté juge Harlan, de la Cour suprême, comme une « législation judiciaire », car en droit, la dernière application d’une doctrine établit le droit de la compétence.

2. Législation déclaratoire, ou réduction du droit non écrit au droit écrit. Cela n’aboutit pas à un nouveau droit, mais donne seulement une expression écrite faisant autorité à la common law déjà existante.

3. Sélection et amendement, lorsque cela devient nécessaire par l’union politique de peuples aux coutumes divergentes. Un nouvel État résultant d’une combinaison de peuples aux coutumes différentes nécessite de sélectionner et de modifier les lois et coutumes des différents peuples pour répondre aux besoins du nouvel État.

4. Une législation consciente ; légiférer pour répondre aux exigences existantes ou aux nouvelles conditions.

Ici aussi, nous trouvons un parallélisme distinct avec la loi maçonnique. La loi d’une certaine juridiction stipule qu’aucun homme ne peut devenir membre du métier s’il est « engagé dans la fabrication ou la vente de boissons enivrantes ». Par « législation inconsciente », un Grand Maître a étendu cela pour désigner également un comptable employé par un homme qui vendait de l’alcool. Un Grand Maître ultérieur a étendu ce texte pour désigner un actionnaire d’une société hôtelière qui autorisait la vente d’alcool par cet hôtel. Ces décisions ayant été confirmées par la Grande Loge, elles sont devenues une loi constitutionnelle dans cette juridiction.

La législation déclaratoire maçonnique, réduisant le non écrit à la loi écrite, a eu lieu pour la première fois à Londres en 1723, lorsque les Constitutions d’Anderson furent publiées. Mais le processus n’est en aucun cas terminé. De nombreuses Grandes Juridictions ont des coutumes locales qui se sont développées au fil des années ; il vient à l’esprit de quelqu’un, ou le besoin s’en fait sentir, de mettre cela par écrit et de l’intégrer à la constitution des statuts de la Grande Loge. Il est correctement présenté à la Grande Loge et devient loi.

Dans une certaine juridiction, certains pensaient que l’ancienne coutume consistant à ouvrir le VSL à des passages précis de l’Écriture au cours des trois degrés était plus honorée dans la violation que dans l’observance. La Grande Loge a décidé que ce que ses prophètes affirmaient être la pratique courante devait prévaloir. C’est désormais une loi dans cette juridiction que la Bible peut être ouverte « au hasard ».

La sélection et l’amendement ont lieu maçonniquement lorsqu’une nouvelle Grande Loge est formée, ou qu’une ancienne se divise en deux. Lorsque les États du Dakota du Nord et du Sud furent formés à partir du territoire du Dakota, la Grande Loge du territoire devint deux Grandes Loges. La Grande Loge du Dakota du Nord a sélectionné et amendé la loi de la Grande Loge Mère pour former sa propre Constitution. La législation consciente dans les corps maçonniques est similaire à celle de tous les autres corps législatifs. Dans presque chaque réunion de la Grande Loge, un amendement à la loi existante est proposé, pour un an, ou après avoir été proposé l’année précédente, il est mis en œuvre et accepté ou rejeté.

Les Grands Maîtres et les Grandes Loges ont aujourd’hui un pouvoir bien plus despotique que n’importe quel dirigeant ou assemblée législative nationale dans n’importe quel corps politique moderne. Qu’une telle autorité despotique a appris à gouverner avec sagesse et bien que les Grands Maîtres sous-estiment plutôt que sur-utilisent leurs pouvoirs ; que l’Art dans son ensemble soit bien, honnêtement et sainement gouverné, sont des hommages à la douce influence des principes de la Maçonnerie, trop grande pour que même des hommes entêtés puissent s’y opposer. En vérité, les dirigeants maçonniques ont bien appris l’ancienne vérité :

« Oh, c’est excellent d’avoir la force d’un géant, mais c’est tyrannique de l’utiliser comme un géant ! »