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Felix Natali nouveau Grand Maître de la GLMF

Ce week-end avait lieu le convent annuel de la GLMF à Lille. Près de 266 Loges avaient envoyé leurs délégués afin d’élir un nouveau Grand Collège, mais aussi, pour remplacer le Grand Maître Christiane Vienne, dont le mandat arrivait à son terme de 3 ans. La Grande Loge Mixte de France procède par suffrage indidect.

Le bureau est élu par les Loges, puis il choisit le Grand Maître dans un second temps. Ce samedi, avec 166 voix positives soit 77,2% des suffrage, le nouveau Grand Maitre Félix Natali arrive à la tête de cette Obédience de presque 4991 membres avec un fort capital sympathie.

Il faut dire que ce dernie n’est pas entré récément à la GLMF. Il a eu l’occasion de découvrir les rouages de la maison lors des mandats des deux précédants Grands Maitres Edouard Habrant et Christiane Vienne. Félix Natali a 48 ans, il est Conseiller en Gestion de Patrimoine, est Titulaire d’une maîtrise en Droit des affaires (Aix-en-Provence), diplômé du 3e cycle Gestion de patrimoine de l’ISC Paris, Félix Natali a débuté sa carrière au sein de Société générale en qualité de conseiller en gestion de patrimoine, avant d’intégrer la Banque Transatlantique (groupe Crédit mutuel CIC) comme banquier conseil, puis Société générale Banque privée comme consultant en investissement.

Élection du GM et du Collège des Officiers de la GLMF 2024 :

Grand Maître : Felix NATALI

Grand Maître Adjoint aux Affaires Extérieures : Marie G∴

Grand Maître Adjoint aux Affaires Intérieures : Françoise L∴

Grand Orateur : Yann E∴

Grand Secrétaire : Assaad A∴

Grand Trésorier : Fernand T∴

Grand Maître Des Cérémonies : Claire D∴

Grand Expert : Antonio P∴

Grand Hospitalier : William B∴

Grand Garde des Sceaux et du Timbre : Gérard K∴

Les autres Plateaux et responsabilités seront distribuées lors de la première réunion du Conseil de l’Ordre pour :
Monique H∴
Michèle L∴
Zou∴ L∴
Patricia L∴
Olivier M∴
Anthony C∴
Eric S∴
Corinne M∴

Souhaitons un excellent mandat à ce nouveau Grand Maître.

Présentation de la Grande Loge Mixte de France

La Grande Loge mixte de France (GLMF), est une obédience maçonnique française mixte issue d’une scission d’avec la Grande Loge mixte universelle. La GLMF est une fédération de loges, ayant chacune un statut d’association loi de 1901.

Créée en 1982 par deux cent cinquante maçons provenant de la GLMU, et avec le soutien du Grand Orient de France[réf. nécessaire]

La GLMF donne à ses loges la possibilité de travailler à des rites différents, répondant ainsi aux diverses sensibilités. La plupart des rites connus en France y ont été adoptés. En 2018, les ateliers de la Grande Loge mixte de France pratiquent :

  • le Rite français sous ses différentes formes, rite administratif de l’obédience ;
  • le Rite écossais ancien et accepté (R.E.A.A.) ;
  • le Rite écossais rectifié (R.E.R.) ;
  • le Rite de Memphis-Misraïm ;
  • le Rite émulation ;
  • le Rite source et lumière ;
  • le Rite standard d’Écosse.

Site Web officiel GRANDE LOGE MIXTE DE FRANCE

(Source des information GMLF Wikipedia)

« 2001 : L’Odyssée de l’espace » : Une quête maçonnique vers la Lumière et l’évolution ?

Dans le cadre de nos propositions de lecture estivales, nous vous invitons à redécouvrir le chef-d’œuvre de science-fiction d’Arthur C. Clarke* 2001 : L’Odyssée de l’espace. Développé parallèlement au film réalisé par Stanley Kubrick, ce récit explore des thèmes profonds liés à l’humanité, à l’évolution et à la technologie. En tant que franc-maçon, la lecture de cette œuvre nous incite à une réflexion sur le symbolisme, la quête de la connaissance et l’élévation spirituelle.

Le monolithe noir est l’un des symboles les plus puissants du récit.

Débutons par son étymologie, le terme monolithe trouvant ses origines dans la langue grecque ancienne.

« Mono », signifie seul ou unique ; un préfixe est utilisé pour indiquer quelque chose de singulier ou d’unique en son genre. Ensuite « -lithe » signifiant pierre.

En combinant ces deux racines, monolithe signifie donc littéralement une seule pierre ou pierre unique.Sa forme simple mais énigmatique évoque un carré long, un symbole bien connu des initiés. Dans l’art royal, le carré long est une forme géométrique qui incarne l’harmonie, la proportion divine et la quête de la perfection. Il est souvent associé à des proportions parfaites et harmonieuses reflétant l’idée d’un univers ordonné et bien structuré, où chaque élément a sa place et son rôle. Le monolithe, avec sa forme épurée et géométriquement parfaite, symbolise cet ordre cosmique et cette harmonie universelle.

Reconstitution du monolithe par les hackers allemands CCC lors des rencontres Hackers At Large du 10 au 12 août 2001 à Enschede (Pays-Bas)

Le monolithe agit comme un catalyseur de l’évolution humaine, incitant les êtres à se transcender et à évoluer vers un état supérieur de conscience. De même, le carré long peut symboliser le chemin de l’initié vers une plus grande sagesse et compréhension, une transformation de l’homme profane en un être éclairé. De plus, sa forme incarne la quête de la perfection. Quête représentée par la transformation de la pierre brute en pierre polie, un processus de perfectionnement spirituel et moral. Cette transformation exige travail, effort et discipline. Pour se faire, le nouvel apprenti dispose de divers outils symboliques comme le maillet et le ciseau, représentant la force de la volonté et la précision de l’intellect. Chaque coup porté à la pierre brute enlève les aspérités et la rapproche de la forme parfaite de la pierre cubique. Cela représente le voyage de l’ignorance à la connaissance, de l’imperfection à la perfection, et de l’isolement à l’intégration dans un tout harmonieux. Un processus continu et infini où chaque pierre polie nous rapproche un peu plus de la lumière et de la vérité absolues.

Stanley Kubrick – Maquette du Discovery One

Le monolithe, par son influence, pousse les êtres humains (et leurs ancêtres simiesques) à évoluer, à s’élever vers des niveaux supérieurs de conscience et de savoir. Ce processus est analogue à l’œuvre maçonnique de transformation de la pierre brute en pierre polie, symbolisant l’amélioration de soi par l’acquisition de la connaissance et de la sagesse.

David Bowman

L’évolution est un thème central dans 2001.

Le passage des primates aux êtres humains, puis aux êtres post-humains (comme l’astronaute David Bowman) peut être interprété comme une allégorie du cheminement initiatique en Franc-maçonnerie. Chaque stade représente un degré de conscience et de compréhension plus élevé, rappelant les étapes de l’initiation maçonnique, où chaque degré offre une plus grande illumination et une proximité accrue avec la vérité et le divin.

Un costume d’astronaute utilisé dans le film

La quête de la connaissance est au cœur de la mission de l’astronaute David Bowman.

Son voyage vers Jupiter et au-delà représente la poursuite incessante de la vérité, un principe fondamental en Franc-maçonnerie. La confrontation de David Bowman avec l’intelligence supérieure à travers le monolithe à la fin du récit symbolise la recherche ultime de la lumière, un concept qui résonne profondément avec les enseignements maçonniques sur l’illumination spirituelle et intellectuelle.

Le personnage de HAL 9000 ou CARL 500 (dans certaines versions françaises) est un personnage de fiction, un supercalculateur équipé d’une intelligence artificielle. Il a été créé pour gérer de façon autonome les fonctions vitales du vaisseau spatial Discovery One – d’une blancheur immaculée, le vaisseau a l’apparence d’un « train spatial » dont l’ensemble des wagons se terminerait par une immense sphère, habitacle principal des membres d’équipage –, en mission spatiale vers la planète Jupiter.

HALL 9000

Cette intelligence artificielle, soulève des questions éthiques et philosophiques sur la nature de la conscience et de l’humanité.

Pour un franc-maçon, HAL 9000 pourrait symboliser les dangers d’une connaissance non accompagnée de sagesse et d’éthique. La technologie, sans la boussole morale fournie par les valeurs maçonniques de fraternité, de justice et de vérité, peut devenir destructrice. La désactivation de HAL 9000 par David Bowman peut être vue comme une victoire de l’humanisme et de l’éthique sur la froide logique technologique.

La transformation finale de David Bowman en « Enfant des étoiles » est une métaphore puissante de la renaissance spirituelle. En franc-maçonnerie, la notion de renaissance et de transformation est omniprésente, symbolisée par des rituels de passage et de renouvellement. L’« Enfant des étoiles » représente un être de lumière, pur et libre des contraintes matérielles, ce qui rappelle l’aspiration maçonnique à transcender le monde profane pour atteindre un état de perfection spirituelle.

Discovery One

L’ouvrage d’Arthur C. Clarke est une œuvre riche en symbolisme et en thèmes profonds qui résonnent avec les idéaux maçonniques. La quête de la connaissance, l’évolution spirituelle et l’importance de l’éthique sont autant de thèmes qui invitent à une réflexion profonde sur notre propre cheminement initiatique. À travers cette lecture estivale, le Franc-maçon est encouragé à poursuivre sa propre odyssée personnelle vers la lumière et la vérité.

Arthur C. Clarke, en 1965

*Arthur C. Clarke était un écrivain de science-fiction, inventeur et futurologue britannique, surtout connu pour son roman révolutionnaire 2001 : L’Odyssée de l’espace. Né le 16 décembre 1917 à Minehead, dans le Somerset, en Angleterre, Clarke développa très tôt un intérêt pour la science et l’exploration spatiale, qui influencera profondément sa carrière littéraire.

Armes du King’s College

Arthur C. Clarke a étudié la physique et les mathématiques au King’s College de Londres. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il a servi dans la Royal Air Force en tant que spécialiste du radar, une expérience qui a approfondi sa fascination pour la technologie et les possibilités futures.

King’s College de Londres

Après la guerre, Arthur C. Clarke a commencé à écrire de la science-fiction, s’imposant rapidement comme une figure de proue du genre. Sa nouvelle La Sentinelle, écrite en 1948, est devenue la base de 2001 : L’Odyssée de l’espace, une collaboration avec le cinéaste Stanley Kubrick qui a donné naissance à l’une des œuvres de science-fiction les plus influentes de tous les temps. Le roman et le film exploraient des thèmes tels que l’intelligence artificielle, l’exploration spatiale et l’évolution humaine, mettant en avant les idées visionnaires de Arthur C. Clarke.

Sa carrière prolifique s’est étendue sur plus de six décennies, au cours desquelles il a écrit plus de 100 livres et de nombreuses nouvelles. Parmi ses autres œuvres notables, on peut citer Les Enfants d’Icare, Rendez-vous avec Rama et Les Fontaines du Paradis. Il était connu pour son exactitude scientifique, son imagination débordante et sa capacité à anticiper les avancées technologiques futures.

En plus de son écriture, Arthur C. Clarke a apporté des contributions significatives à la science et à la technologie. Il est crédité d’avoir proposé le concept de satellites de communication géostationnaires, une avancée révolutionnaire qui a transformé les communications mondiales.

Il a vécu au Sri Lanka de 1956 jusqu’à sa mort, attiré par son intérêt pour l’exploration sous-marine et l’environnement paisible de l’île. Il a reçu de nombreux prix et distinctions, dont un anoblissement en 1998 pour ses services rendus à la littérature.

Arthur C. Clarke est décédé le 19 mars 2008, laissant derrière lui un héritage de curiosité scientifique et de récits visionnaires qui continuent d’inspirer les lecteurs et les scientifiques du monde entier.

Stanley Kubrick, autoportrait

2001 l’odyssée de l’espace

D’après le scenario original de Stanley KUBRICK et Arthur C. CLARKE

J’ai lu, Science-fiction, N°349, 1986, 192 pages

Le rituel d’initiation en Franc-Maçonnerie et la mort symbolique

De notre confrère cronista.com

Anciennement connu sous le nom de Rituel d’Initiation, depuis 115 ans, les Maçons donnent la mort symbolique à l’initié dans la loge à travers le Rite de Passage comme une renaissance de la connaissance.

La franc-maçonnerie existe depuis le Moyen Âge en Europe. Des personnalités issues des plus hautes sphères du savoir, notamment des architectes, ont donné naissance à ce que l’on appelait initialement les francs-maçons. Ce groupe restreint de « savants » gardait avec méfiance les secrets de la construction.

L’un des principaux symboles est donc la boussole et l’équerre. Les règles secrètes. L’exclusivité de ces groupes a donné naissance à des loges de personnes instruites avec des idées de la Renaissance avec des bases catholiques très fortes et toujours d’actualité.

Rituel maçonnique. Source : Bing IA.

L’écrivaine, anthropologue sociale et docteur en histoire mexicaine, Raquel Ofelia Barceló Quintal , avec le soutien de l’ Université autonome d’Hidalgo, a révélé le Rite de passage auquel doivent se soumettre les nouveaux candidats à l’adhésion à une loge de la franc-maçonnerie.

Dans son œuvre littéraire intitulée « L’initiation, un rite de passage en franc-maçonnerie : mort symbolique », il détaille ce rituel et le sens de la mort et de la renaissance d’une nouvelle personne, divisant sa vie en un avant et un après la maçonnerie.

Qu’est-ce qu’un rite en franc-maçonnerie ?

Selon Barceló Quintal, un rite dans la franc-maçonnerie est « l’ensemble des règles ou préceptes avec lesquels les cérémonies sont pratiquées et les signes , touches, mots et toutes autres instructions secrètes des degrés maçonniques sont conférés ou communiqués « , le chercheur précise également que ce concept fait référence au gouvernement maçonnique ; c’est-à-dire à ceux qui Ils dirigent les loges.

« La franc-maçonnerie consiste en la perfection de l’individu, en direction de l’humanité vers le chemin parfait et le développement harmonieux. C’est pourquoi, à chaque croissance de la franc-maçonnerie, divers rituels sont célébrés jusqu’à ce que la perfection soit atteinte », précise l’auteur.

Toute personne ou candidat souhaitant rejoindre le groupe sélectionné d’érudits de la loge doit se soumettre à la célébration du rituel comme élément obligatoire pour entrer dans la société maçonnique. Le postulant est censé quitter le monde ordinaire, traditionnel et mondain pour accepter et vivre par la suite selon les règles de la Loge à laquelle il appartient.

La mort symbolique de l’initié dans une loge maçonnique

Chaque sujet fait face à une mort symbolique pour renaître dans un nouveau savoir.

Le non-initié doit mourir et renaître avec une nouvelle identité qui permet aux autres initiés de le reconnaître comme un égal, c’est-à-dire qu’il s’agit d’une mort représentée qui implique une renaissance actualisée par le groupe », explique l’anthropologue social de l’Université autonome de Noble.

Autres rites de passage en Franc-maçonnerie selon la loge

Chaque loge possède ses propres rites et gammes de rituels en fonction du niveau qu’un de ses membres aspire à atteindre.

Grande Loge Unie d’Angleterre :

  • Apprenti
  • Pion (ou compagnon)
  • Professeur
  • Diplômes complémentaires tels que le diplôme Royal Arch et le diplôme « Mark Master »

Rite écossais ancien et accepté :

  • Divisé en 33 degrés

Rite Écossais Rectifié :

  • Il se compose de sept degrés

Rite français :

  • Il est plus simplifié et peu nombreux par rapport aux autres rites.

Franc-maçonnerie égyptienne :

  • Rite Memphis : 95 degrés
  • Rite de Misraïm : 90 degrés

L’anthropologue social mexicain mentionne également d’autres rites, comme le Rite d’Émulation , le Rite de Perfection, le Rite de York, le Rite suédois, entre autres. Selon le Dictionnaire Universel de la Franc-Maçonnerie, 154 rites maçonniques sont reconnus.

Les degrés traditionnels ou fondamentaux présents dans la plupart des rites sont :

  • Apprenti, maçon ou ouvrier
  • Compagnon, officier ou constructeur
  • Enseignant, mécène ou architecte

Le texte indique que ces degrés sont indispensables et constituent la base de la franc-maçonnerie dans tous les rites . Par ailleurs, il est souligné que le rite d’initiation est un rite de passage que toute personne doit accomplir pour être admise dans une loge maçonnique.

Phases du rite de passage ou rituel d’initiation en Franc-maçonnerie

Le Rite de Passage pour l’initié en loge maçonnique se divise en 4 grandes étapes.

1. Séparation ou phase préliminale :

Au premier degré de l’initiation maçonnique, le candidat fait l’expérience d’une mort rituelle symbolique , marquée par des degrés de croissance. De la verticalité de l’apprenti à l’horizontalité du partenaire et à la projection cosmique du professeur. L’initiation est une transmission spirituelle et symbolise la descente de l’esprit sur l’initié.

2. Cabinet de réflexion :

Certains rites incluent le Cabinet de Réflexion , un lieu sombre où le candidat réfléchit sur la vie et la mort. Avec des éléments symboliques tels qu’un crâne, un miroir et des assiettes contenant des substances, il représente la préparation à la mort et à la renaissance.

3. Préparation au décès et à la naissance :

Le candidat fait face à quatre épreuves liées aux éléments naturels. L’entrée de la grotte symbolise la mort et le retour sur terre. Le bandeau marque le premier voyage et le changement d’état. L’agonie du Cabinet de Réflexion est suivie d’une mort et d’une renaissance symboliques.

4. Marge ou phase liminale :

Durant la liminalité, le candidat, aveugle et avec des cordes autour du cou, fait un voyage symbolique dans la Loge . Mettre à nu certaines parties du corps et faire face à des épreuves liées aux éléments eau, air et feu. L’expérience est communicative et pleine de métaphores, représentant une transformation.

Maçonnerie. Source : Archives.

5. Réagrégation ou phase post-liminale :

Dans la phase post-liminale, le candidat atteint un état stable avec des droits et des obligations au sein de la Loge . Recevez des symboles tels que la pointe d’une boussole sur le cœur. Il rejoint la Loge, acquiert de nouveaux attributs et prête solennellement serment. 

La phase post-liminale du rituel d’initiation implique l’acceptation comme apprenti franc-maçon.

Procrastiner en Franc-maçonnerie

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Faire ou défaire, c’est toujours travailler…

C’est les vacances maçonniques, on va pouvoir se détendre ! Certains d’entre vous vont même prendre un peu sur leur temps libre et qui sait préparer quelques planches qu’ils finiront peut être après les vacances.

Un classique me direz-vous. C’est à ce moment là que commence la procrastination, quel mot horrible ! A prononcer d’abord et ensuite il faut vivre la procrastination.

De prime abord, le terme ne respire pas l’énergie mais plutôt la nonchalance. Je vais vous faire une confidence, que j’avais plus ou moins évoquée déjà dans une rubrique précédente, il m’arrive, quand je suis à la recherche de nouvelles idées, de procrastiner! 

« NON, CETTE IDÉE J’VAIS LA REPRENDRE DEMAIN… »

Alors tout y passe les anciennes planches, les idées notées ci et là, les livres, les revues, les vidéos maçonniques en ligne et la liste n’est pas exhaustive vous vous en doutez…

Et rien ne sort de ma plume enfin sur mon ami l’écran.

Au bout d’un certain nombre d’heures je ressens comme une grande frustration et je me dis: bon il serait peut-être bien de passer à autre chose. 

C’est à ce moment que j’actionne mon super parachute « lâcher prise » qui dans un premier temps me propulse vers le haut, pour ensuite avec douceur et de grandes envolées, me déposer à mon point de départ.

Qui sait, durant tout ce temps, si l’inconscient a continué de travailler…

Réponses et conseils sur la vidéo ci-dessous!

La CPA maçonnique du dimanche 30 juin 2024

Ce dimanche, nous vous proposons un emblématique symbole d’union entre la République indivisible, laïque, démocratique et sociale assurant l’égalité devant la loi de tous les citoyens sans distinction d’origine, de race ou de religion et respectant toutes les croyances et la franc-maçonnerie universelle.

Notre description de la carte postale ancienne (CPA), la Marianne « maçonnique »

L’apparence et son symbolisme

Cette carte postale ancienne présente un buste de Marianne, symbolisant la République française, mais avec une particularité maçonnique distincte. Ce buste est orné d’attributs maçonniques, marquant l’intersection entre les idéaux républicains et maçonniques. La statue, intitulée « La République maçonnique », montre Marianne portant un bonnet phrygien, symbole de liberté, et une écharpe, dans sa première version, décorée de symboles maçonniques. Ici, il s’agit d’une deuxième version de la Marianne de Jacques France où les symboles maçonniques sont remplacés par les grandes dates de la République : 1789, 1848 et 1870.

Histoire et genèse

Le buste de la Marianne maçonnique, visible sur cette carte postale, est une œuvre de Paul Lecreux1, également connu sous son nom d’artiste Jacques France. Il a réalisé ce buste à la demande de loges maçonniques et pour célébrer les idéaux républicains, souvent partagés par les francs-maçons de l’époque.

Cette sculpture porte des inscriptions évoquant les trois grandes étapes de la République française : 1789 (la Révolution française), 1848 (la Deuxième République), et 1870 (la Troisième République). Ces dates soulignent l’évolution et la consolidation des idéaux républicains en France, tout en mettant en avant la contribution des francs-maçons à ces mouvements historiques.

Pour un franc-maçon, les trois grandes étapes de la République française sont bien plus que des jalons historiques ; elles représentent une progression vers l’accomplissement des idéaux de liberté, d’égalité et de fraternité, profondément enracinés dans la tradition maçonnique.

Au centre, on peut voir l’arrestation du gouverneur de la Bastille, Bernard René Jourdan, marquis de Launay (1740-1789)

1789 – La Révolution française

Cette année emblématique, où le peuple de France se libéra des chaînes de la monarchie absolue, est synonyme de renouveau et de rupture avec le passé. La Révolution de 1789, avec la proclamation des droits de l’homme et du citoyen, incarne la quête maçonnique pour la liberté et l’égalité. Pour les frères, cet événement est la manifestation concrète de leurs principes, où l’humanité fait un pas audacieux vers la lumière et la justice. La participation active de nombreux maçons dans ce bouleversement politique et social est un témoignage vibrant de leur engagement à transformer la société.

Lamartine devant l’Hôtel de Ville de Paris, le 25 février 1848, refuse le drapeau rouge – Peinture de Félix Philippoteaux

1848 – La Deuxième République

Cette seconde insurrection est une effusion de l’esprit de 1789, mais avec une intensité renouvelée pour la justice sociale. La révolution de 1848, qui voit la naissance de la Deuxième République, porte en elle l’espoir d’une fraternité universelle. Les francs-maçons voient dans cette période une avancée significative de leurs idéaux, avec des réformes démocratiques et sociales qui cherchent à redresser les inégalités et à renforcer la solidarité entre les citoyens. C’est une époque où la fraternité maçonnique trouve une expression vibrante dans les aspirations de la société.

1870 – La Troisième République

Enfin, 1870 marque l’instauration de la Troisième République, la plus stable et durable des républiques françaises. Pour les maçons, c’est l’aboutissement d’un rêve républicain, où les valeurs de laïcité, de justice et de démocratie sont solidifiées. La séparation des Églises et de l’État, réalisée sous cette république, résonne profondément avec la philosophie maçonnique qui prône la liberté de conscience et l’égalité de tous devant la loi. La Troisième République devient le bastion des idéaux maçonniques, un modèle de gouvernance éclairée et juste.


Jaurès à la tribune – © Assemblée nationale

En rétrospective, ces trois moments clés de l’histoire de la République française symbolisent pour les francs-maçons une marche inéluctable vers une société plus éclairée, plus juste, et plus fraternelle. Ils sont des phares de progrès dans la nuit des oppressions passées, illuminant le chemin vers un avenir où les idéaux maçonniques sont pleinement réalisés.

Le contexte maçonnique

Marianne est souvent utilisée comme un symbole de la République, mais dans cette version maçonnique, elle représente également les valeurs de la franc-maçonnerie : liberté, égalité, fraternité. Les attributs maçonniques présents sur l’écharpe de Marianne incluent des symboles tels que le compas, l’équerre et d’autres iconographies maçonniques, qui ajoutent une dimension de sagesse, de travail et de moralité à la représentation républicaine.

Marianne « maçonnique » avec, sur son baudrier, des attributs symboliques

Le buste a été adopté par le Grand Orient de France en 1882 et est devenu un emblème populaire dans les loges. Il symbolise non seulement l’allégeance à la République, mais aussi l’engagement des francs-maçons à défendre et promouvoir ces idéaux dans la société.

La réception et l’impact de la Marianne « maçonnique »

La Marianne « maçonnique » a connu un succès notable dans les milieux maçonniques et républicains. Elle a été largement diffusée sous différentes formes, incluant des versions sans attributs maçonniques pour les institutions municipales. Cette diffusion a contribué à enraciner l’image de Marianne comme un symbole de la démocratie et de la République française, tout en soulignant l’influence de la franc-maçonnerie dans la propagation des idéaux républicains.

En résumé, cette carte postale ancienne du buste de Marianne maçonnique est un témoignage fascinant de l’interaction entre l’art, la politique et la franc-maçonnerie à la fin du XIXe siècle. Elle illustre comment les symboles peuvent être utilisés pour promouvoir des valeurs communes et renforcer les liens entre différentes sphères de la société.

Montmartre vers 1860

1Paul Lecreux, connu sous son nom d’artiste Jacques France, était un sculpteur et franc-maçon français renommé pour ses œuvres patriotiques et maçonniques. Originaire de Lille, Paul Lecreux abandonna des études de médecine pour se consacrer entièrement à l’art. Il s’installa à Montmartre et Barbizon, où il développa ses talents de peintre avant de se tourner vers la sculpture.

Paul Lecreux dirigea également une entreprise de fonderie, « L’Union Statutaire », située à Asnières, où il produisit des œuvres pour plusieurs artistes de renom. Il est particulièrement célèbre pour ses représentations de Marianne, symbole de la République française. Sa version maçonnique de Marianne, ornée de symboles maçonniques, fut adoptée par le Grand Orient de France en 1882 et devint un emblème répandu dans les loges maçonniques ainsi que dans les institutions municipales.

Barbizon (Seine-et-Marne, en région Île-de-France) – Source CPArama-com

Parmi ses œuvres notables, on trouve le buste de la République des Communes, des médaillons de la République, des médailles commémoratives, et diverses sculptures patriotiques. Son art reflétait son profond engagement républicain et maçonnique.

Malheureusement, vers la fin de sa vie, Paul Lecreux fut impliqué dans des affaires judiciaires qui le ruinèrent financièrement. Après avoir été emprisonné et acquitté pour une tentative d’assassinat, il se suicida le 3 juillet 1894 à Paris.

Paul Lecreux laisse derrière lui un héritage artistique important, notamment ses œuvres maçonniques et républicaines qui continuent de symboliser les idéaux de liberté, d’égalité et de fraternité.

Cette nouvelle rubrique plaît beaucoup à nos lecteurs. Si vous disposez de CPA et si vous souhaitez les voir présenter dans notre actualité estivale, n’hésitez pas à nous les envoyer sous forme JPG. Même sans explication, nous jetterons toujours un regard, pour ne pas dire un œil, maçonnique et bienveillant en vous en proposons une interprétation toute symbolique…

Bannière du GODF

Cette femme, aurait combattu au Moyen-âge aux côtés des moines guerriers contre les musulmans

De notre confrère caminteresse.fr – par Emma Derome

Jeanne d’Arc n’est pas la seule à avoir repoussé les Anglais. Les archéologues ont découvert les corps d’une vingtaine de guerriers chrétiens, dont celui d’une femme combattante, dans un château médiéval en Espagne. Il est possible qu’elle ait également participé aux batailles contre les Almohades.

Cette découverte a eu lieu dans un château espagnol, autrefois un bastion défensif et théâtre de confrontations entre chrétiens et musulmans au Moyen Âge. Les archéologues ont trouvé ces corps dans les fortifications de Zorita de Los Canes, situées au sommet de la vallée du Tage, à Guadalajara, au cœur de l’Espagne. Les restes de 25 individus, ayant vécu entre le XIIe et le XVe siècles, ont été analysés par des chercheurs de l’Université Rovira i Virgili (URV) en Catalogne et de l’Institut Max Planck en Allemagne. Leurs études montrent que tous, hommes et femmes, sont morts au combat.

Les blessures sont similaires L’objectif initial était de déterminer le régime alimentaire et le mode de vie de ces moines guerriers avant leur mort. Les résultats, publiés dans la revue Scientific Reports, révèlent également que parmi les 23 individus morts de manière violente, se trouvaient des moines guerriers, probablement de l’Ordre chevaleresque de Calatrava, ainsi qu’une combattante qui semble avoir lutté à leurs côtés. Les blessures mortelles, causées par des perforations ou des objets contondants, ont été trouvées sur les parties les plus vulnérables et les moins protégées par les équipements de l’époque, notamment « la partie supérieure du crâne, les joues et la partie interne du bassin », précise Carme Rissech, chercheuse au département des sciences médicales fondamentales de l’URV, dans un communiqué.

C’est en analysant les proportions osseuses des chevaliers que la spécialiste a identifié la présence d’une femme parmi eux. En effet, les os du visage et du bassin la distinguent nettement des autres. Elle avait une stature moyenne, ni élancée ni trapue, mesurait 1m50 et était âgée d’environ quarante ans. Les blessures qu’elle a subies n’indiquent pas qu’elle était moins bien protégée que ses compagnons masculins. « Elle est peut-être morte de manière très similaire aux chevaliers masculins, et il est probable qu’elle portait une sorte d’armure ou de cotte de mailles », a-t-elle ajouté. L’absence de signes de guérison autour de ses blessures montre qu’elle n’a pas survécu à ses blessures.

Une guerrière avec un régime alimentaire moins riche en protéines

En analysant le régime alimentaire de ces guerriers, appartenant à la haute société médiévale, une différence notable a été observée. Les moines guerriers de l’Ordre bénéficiaient d’un apport conséquent en protéines animales et en poissons marins, malgré la distance de leur position par rapport à la côte. En revanche, un niveau de consommation de protéines plus faible a été découvert chez cette femme, suggérant qu’elle avait un statut social inférieur. Une hypothèse envisagée est qu’elle ait été une servante appelée à prendre les armes. Cependant, cette piste n’est pas privilégiée : « son travail de servante aurait laissé des traces sur ses os, des indicateurs de certains types d’activités physiques que l’on pourrait désormais identifier », explique Carme Rissech.

Son squelette, en revanche, présentait des caractéristiques similaires à celles des autres moines guerriers, notamment des traces d’entraînement au maniement de l’épée. « Je pense que ces restes appartiennent à une guerrière, mais une analyse plus approfondie est nécessaire pour déterminer dans quelle mesure cette femme est contemporaine des autres chevaliers », a indiqué la chercheuse.

L’Ordre de Calatrava, fondé en Espagne en 1158, était similaire à celui des Templiers. Ces combattants étaient recrutés parmi la basse noblesse et, en devenant chevaliers de l’ordre, faisaient vœu de protéger les forteresses construites par les musulmans et reprises par les chrétiens, telles que celle de Calatrava ou le château de Guadalajara, qui a changé de mains à plusieurs reprises dans ce contexte de guerre. Ces chevaliers faisaient également vœu de pauvreté, mais, comme l’a montré cette étude, ils continuaient à se nourrir comme des nobles.

Bugarach : Trois Femmes, trois destins, un monde de mystères

La série télévisée « Bugarach » est une nouvelle production fantastique diffusée sur France 3 et France.tv depuis le 31 mai 2024. Réalisée par Fabien Montagner et scénarisé avec Philippe Paumier, cette mini-série explore des thèmes tels que la jeunesse, les relations familiales, et les préoccupations environnementales.

L’histoire se déroule dans la petite ville d’Occitanie où l’héroïne, Émilie, est une étudiante enquêtant sur la mort mystérieuse de son père dans le crash d’un hélicoptère. Avec ses amies Justine et Tessa, elle découvre un vortex au sommet du mont Bugarach, ouvrant sur des réalités parallèles. Cette découverte permet à Émilie de non seulement changer son destin mais aussi celui de ses proches, tout en tentant de prévenir une catastrophe écologique majeure liée à l’extraction de gaz de schiste sous le mont Bugarach.

La série se compose de 8 épisodes de 26 minutes chacun et met en vedette Marilyn Lima (Émilie), Lula Cotton Frapier (Justine), et Lisa Do Coutu Teixeira (Tessa), entre autres. Elle est produite par Cantina Studio en association avec France 3 Occitanie et d’autres partenaires régionaux et nationaux.

« Bugarach » tire son inspiration de la région éponyme en Occitanie, un lieu entouré de légendes et de mystères. Le mont Bugarach, souvent appelé « la montagne inversée », est un sommet du massif des Corbières, culminant à 1230 mètres. Sa particularité géologique, où les couches de roches plus anciennes se trouvent au-dessus des couches plus récentes, a alimenté de nombreuses théories et légendes.

Légendes et mythes de Bugarach

Le mont Bugarach est souvent associé à des phénomènes inexpliqués et à des légendes. Certains croient que c’est un lieu où se cache une base extraterrestre ou encore qu’il abrite un portail vers d’autres dimensions. Cette montagne a attiré l’attention des ésotéristes, des ufologues et des curieux du monde entier.

En 2012, Bugarach a gagné une renommée mondiale lorsque des rumeurs ont circulé selon lesquelles le mont serait l’un des rares endroits à survivre à l’apocalypse prédite par le calendrier maya. Cette croyance a attiré des milliers de personnes convaincues que la montagne les protégerait de la fin du monde.

Certains visiteurs et habitants locaux parlent d’énergies mystiques ressenties autour du mont. Des histoires de guérisons miraculeuses et d’expériences spirituelles ont renforcé la réputation mystique de Bugarach.

Cette série exploite ces légendes pour tisser une histoire captivante autour de thèmes contemporains comme les préoccupations environnementales et les relations familiales. L’héroïne, Émilie, découvre un vortex* sur le mont Bugarach, qui permet de naviguer entre des réalités parallèles. Cette intrigue fantastique est profondément ancrée dans les mystères et les mythes de la région.

Thèmes et personnages

Émilie : protagoniste principale, elle enquête sur la mort mystérieuse de son père et découvre le vortex sur le mont Bugarach.

Justine et Tessa : amies d’Émilie, elles l’accompagnent dans ses aventures et ses découvertes.

Contexte écologique : la série aborde la question de l’extraction de gaz de schiste sous le mont, soulignant les préoccupations environnementales actuelles.

La production

La série, tournée principalement en Occitanie, a bénéficié du soutien de la région et de diverses institutions cinématographiques françaises. Elle vise un public jeune en traitant des thèmes modernes et en utilisant le cadre mystique de Bugarach pour explorer des questions de destin et de responsabilité personnelle.

L’œil du franc-maçon

Les initiés attachent une grande importance au symbolisme et à l’ésotérisme. Le mont Bugarach, avec ses légendes de vortex et de réalités parallèles, pourrait être perçu comme un symbole puissant de quête de connaissance et de découverte de soi, des thèmes chers à la franc-maçonnerie.

La franc-maçonnerie valorise la quête de la vérité et le processus initiatique. Le parcours d’Émilie dans la série, à la recherche de réponses sur la mort de son père et explorant des mondes parallèles, peut être vu comme une métaphore de l’initiation maçonnique, où l’individu cherche à percer les mystères de l’univers et de lui-même.

Le fantôme

La série aborde des questions environnementales, comme la menace d’une catastrophe écologique due à l’extraction de gaz de schiste. Les francs-maçons, souvent engagés dans des causes sociales et humanitaires, pourraient apprécier cet aspect de la série qui reflète une conscience et une responsabilité sociales.

En fin de compte, la franc-maçonnerie encourage la quête de sagesse et de connaissance. La série « Bugarach » pourrait être vue comme une exploration des multiples dimensions de la réalité et de l’impact de nos choix, alignant ainsi avec les valeurs maçonniques de réflexion profonde et de recherche de la vérité.

Blason de l’Occitanie

Le maçon croit souvent en la capacité de l’individu à façonner son propre destin tout en étant conscient de ses responsabilités envers la société. L’intrigue de la série, où Émilie a la possibilité de changer son destin et celui des autres, résonne avec cette philosophie de l’auto-détermination et de l’impact collectif de nos actions.

« Bugarach » pourrait donc être vue par les fils de la lumière comme une série riche en symbolisme et en thèmes de quête initiatique, alignée avec leurs valeurs de recherche de vérité, de responsabilité sociale, et de découverte personnelle.

À lire ou à relire notre article du 9 Décembre 2022 « Lieu symbolique : Le pech de Bugarach ou la fin du monde en 2012 ! »

Panoramique

*Un vortex est un phénomène naturel caractérisé par un mouvement tourbillonnaire autour d’un axe central. Les vortex peuvent se produire dans différents milieux, comme l’air ou l’eau, et sont souvent observés dans les tornades, les cyclones, et les tourbillons d’eau.

Pour plus d’informations sur la série « Bugarach » et les légendes du mont Bugarach, vous pouvez consulter les pages de France.tv.

Entre lumière et mystères, plongez dans la spiritualité du Rite Écossais Ancien et Accepté

Dans son ouvrage Méditations sur la spiritualité de l’Art royal dans la tradition du R.E.A.A., Pierre Vajda explore la dimension spirituelle de la franc-maçonnerie à travers le prisme du Rite Écossais Ancien et Accepté (R.E.A.A.), l’un des rites les plus répandus et les plus pratiqués en France. Il se distingue par sa structure et son système en trente-trois degrés, qui fournissent un cadre approfondi pour l’exploration spirituelle, morale et philosophique. L’auteur, initié à la Grande Loge de France en 1990, s’appuie sur son expérience pour offrir une réflexion profonde sur les mystères maçonniques, de son premier jusqu’au trente-troisième degré.

Couverture 3D – La Tarente

Pascal Joudiou, actuellement le Grand Maître des Dépêches du Suprême Conseil de France (SCDF) pour le Rite Écossais Ancien et Accepté (R.E.A.A.), signe la préface. Un rôle crucial au sein de la juridiction pour le bon fonctionnement et la cohérence du SCDF, assurant que le R.E.A.A. continue d’être une voie de développement spirituel et moral pour ses membres.

Pascal Joudiou souligne que Pierre Vajda est un frère de la Grande Loge de France et du Suprême Conseil de France ayant gravi l’ensemble des degrés du R.E.A.A. Il témoigne de la connaissance parfaite de Pierre Vajda de l’esprit et du symbolisme du Rite. Il souligne que l’importance d’intégrer l’essence du Rite est mise en avant, allant au-delà de la simple communication des degrés. L’auteur partage ainsi un parcours personnel authentique, non représentatif nécessairement des institutions mais reflétant une compréhension profonde du symbolisme maçonnique. Dans ses écrits, la préfacier indique que diverses méthodes peuvent mener au même objectif initiatique, enrichissant ainsi la diversité des expériences au sein de l’Ordre.

L’ouvrage aborde la méditation comme un moyen essentiel de progression initiatique. La méditation, souvent négligée dans la vie moderne, est présentée comme une pratique permettant une compréhension plus fine et corporelle de la voie initiatique.

Pour lui, ce livre permet une meilleure compréhension de la voie maçonnique, en particulier du R.E.A.A., tant pour les profanes éclairés que pour les jeunes frères. Il s’adresse également aux frères plus anciens, leur offrant la possibilité de comparer leur parcours initiatique avec celui de Pierre Vajda. Il met en évidence les différentes approches de l’initiation, encourageant une étude approfondie des rites et symboles maçonniques comme vecteurs authentiques de la Tradition. Pascal Joudiou positionne ainsi l’ouvrage de Pierre Vajda comme un guide précieux et complet pour ceux qui cherchent à progresser sur leur chemin initiatique au sein du R.E.A.A.

L’ouvrage est structuré en neuf méditations centrées sur des concepts clés tels que la Lumière, le Grand Architecte de l’Univers, la Tradition, le Sacré, la Vertu, la Justice, l’Amour, l’action et la mort symbolique. Ces thèmes servent de fondement à la quête initiatique maçonnique, visant à approfondir la compréhension de la spiritualité et de la transformation personnelle.

Les concepts clés du R.E.A.A. sont essentiels pour comprendre la spiritualité maçonnique dans cette tradition. Chacun de ces thèmes est profondément enraciné dans la symbolique et les enseignements maçonniques, et ils offrent un cadre pour l’exploration spirituelle et éthique des initiés.

Explorons quelques concepts, à commencer par la lumière que l’auteur associe à la vérité, orthographié Vérité selon les circonstances. Et de débuter, afin de dissiper les malentendus par une définition puisée dans Le Petit Robert. Dans le contexte maçonnique, la lumière symbolise la connaissance, la sagesse et l’illumination spirituelle. La chercher est souvent associé à la quête de compréhension et de vérité, permettant aux initiés de dépasser l’ignorance et de voir au-delà des apparences matérielles.

Bernard de Clairvaux, Église Fontaine-les-Dijon – Source Wikipédia

Avec « Le Grand Architecte de l’Univers » (G.A.D.L.U.), la deuxième méditation commence par une épigraphe de Saint Bernard de Clairvaux (1090-1153), moine cistercien et l’un des personnages les plus influents de l’Église au XIIe siècle, connu pour sa théologie mystique et son rôle dans la fondation de nombreux monastères. Épigraphe titrée de De la Considération, cette série de lettres écrites – avant tout une réflexion sur les devoirs et la vie spirituelle du pape, et plus largement, de tout ecclésiastique – par Saint Bernard à son ancien disciple et ami, le Pape Eugène III. Ce texte est avant tout une réflexion sur les devoirs et la vie spirituelle du pape, et plus largement, de tout ecclésiastique.

Le G.A.D.L.U. désigne une entité suprême ou une force créatrice universelle. Il ne se réfère pas nécessairement à un dieu spécifique, mais plutôt à un principe divin qui sous-tend et structure l’univers. Cela permet aux maçons de diverses croyances religieuses de trouver un terrain d’entente spirituel.

La troisième méditation est consacrée à la Tradition, avec un ‘’T’’ majuscule. En langage maçonnique, elle renvoie aux enseignements, rituels et coutumes transmis à travers les générations. Elle est considérée comme une voie de transmission de la sagesse ancienne, essentielle à la perpétuation et à l’évolution continue de la franc-maçonnerie.

Le concept du sacré, avec un ‘’s’’’ minuscule, dans l’art royal, fait référence à ce qui est digne de respect et de vénération. Cela inclut les rites, les symboles, et les lieux de travail maçonniques qui sont traités avec révérence et qui servent à élever spirituellement les membres.

Pierre Vajda

La Vertu, associée aux termes engagement et sacrifice, est au cœur de la pratique maçonnique, englobant des qualités telles que l’intégrité, la tempérance, le courage, et la prudence. La cultivation de la vertu est vue comme essentielle pour le développement personnel de l’initié et pour son impact positif sur la société.

La Justice, au coeur de l’initiation, est accolée au mot si doux d’amour. Pour le maçon du R.E.A.A., la justice va au-delà de la légalité pour embrasser l’équité et la moralité. Cela implique souvent un engagement envers l’égalité et l’impartialité, ainsi que la responsabilité de défendre ces principes dans la vie quotidienne. Et l’amour maçonnique se réfère souvent à l’amour fraternel, qui est le principe d’harmonie et de solidarité parmi les maçons. Cela encourage les membres à se soutenir mutuellement et à étendre leur bienveillance au-delà de la loge.

L’action, septième méditation, est la manifestation concrète des principes et valeurs maçonniques. Cela implique de mettre en pratique les enseignements reçus, que ce soit à travers le service communautaire, l’engagement civique, ou le développement personnel.

L’avant dernière méditation – en maçonnerie, la méditation est une pratique spirituelle et introspective visant à approfondir la compréhension des symboles, des rituels et des enseignements maçonniques permettant aux maçons de se connecter de manière plus profonde à l’essence et à la signification de leur parcours initiatique – parle de « Morts symboliques et mort biologique ». Un concept représentant l’idée de renoncement à l’ego et aux passions basées, ce qui permet une renaissance spirituelle. La mort symbolique est souvent interprétée comme une étape nécessaire pour atteindre une véritable illumination et intégrer pleinement les enseignements maçonniques.

Ces concepts ne sont pas seulement théoriques ; ils sont intégrés dans les rituels et les pratiques maçonniques, formant un cadre cohérent qui guide les initiés dans leur parcours spirituel et éthique au sein du R.E.A.A.

Le livre ne se veut pas un guide des degrés maçonniques ni un exposé détaillé des rituels, mais plutôt une réflexion sur les leçons spirituelles et éthiques que l’on peut tirer de cette tradition séculaire. Il s’adresse tant aux non-initiés, curieux de comprendre les principes de la franc-maçonnerie, qu’aux maçons désirant approfondir leur propre parcours.

Pierre Vajda, avec sa double expertise en sciences économiques et son expérience dans la haute fonction publique, apporte une perspective unique à la compréhension de la spiritualité maçonnique. Son engagement dans le microcrédit montre également son inclination vers des applications pratiques de principes éthiques et spirituels, ce qui enrichit d’autant plus sa discussion sur l’engagement et l’action dans le cadre maçonnique.

Ce livre est susceptible d’intéresser non seulement les francs-maçons pratiquant le R.E.A.A. et les chercheurs en études maçonniques, mais aussi le public général intéressé par les questions de spiritualité et d’éthique. L’approche pédagogique de Pierre Vajda rend le texte accessible, offrant des solutions pertinentes sur comment les enseignements maçonniques peuvent être intégrés dans la vie quotidienne pour naviguer dans un monde en perte de repères où nombre de personnes éprouvent un sentiment général de désorientation et d’incertitude.

1re de couv., détail
Jean-Paul Agosti

Notons la très belle première de couverture « Pont, terre et ciel » de Jean-Paul Agosti. Né en 1948 à Paris, c’est un artiste peintre formé à l’École nationale supérieure des beaux-arts. Fils du galeriste Paul Facchetti, il a été influencé dès sa jeunesse par des figures comme Max Ernst et Alberto Giacometti, et a plus tard intégré les théories fractales de Mandelbrot dans son art. Agosti, reconnu pour ses œuvres arborescentes et ses collaborations en vitrail, expose aujourd’hui internationalement, notamment à la Galerie Guillaume à Paris et au Milwaukee Art Museum.

Cet enrichissant ouvrage invite à la réflexion sur les valeurs universelles et sur la manière dont elles peuvent être cultivées et exprimées à travers la tradition maçonnique. La perspective de Pierre Vajda, à la fois introspective et tournée vers le monde extérieur, propose une voie méditative pour comprendre et vivre l’initiation.

Méditations sur la spiritualité de l’Art royal dans la tradition du R.E.A.A.

Pierre Vajda – Édition de la Tarente, Coll. Fragments maçonniques, 2024, 100 pages, 16,00 € / ISBN 13 : 9782494823150

Disponible dans toutes les bonnes librairies de France et de Navarre. Achetez dans votre zone, chez votre libraire préféré, pour qu’il continue à vous conseiller, à vous inspirer, à vous faire rêver et, surtout, à animer votre quartier !  

4e de couverture

Trouver date de Chambre du milieu…

Réunir « ce qui est épars »

Il était une fois, entre équerre et compas,
Dans un lieu retiré et vraiment très secret,
Quelques âmes soudées, de bonnes intentions,
Qui cherchaient une date pour fixer réunion.

Sous le regard du GADLU, la tâche fut drue.
En chambre du milieu, les sages réunis,
De croiser agendas, en avaient le tournis,
Horaires se mordant, dure serait l’issue…

A ante-méridien versus post-méridien,
A chacun ses contraintes et ses priorités,
Aucun créneau possible ne semblait s’imposer. 
Il s’en fut donc de peu pour accoucher d’un rien !

Mais un sage avisé, plutôt bien connecté,
Dans cette confusion si généralisée,
De cette nébuleuse, lança brillante idée :
Et visio conférence fut organisée !
  • « J’peux pas ! »
  •  « Une date… Comme vous voulez mais pas jeudi, j’ai escrime! »
  •  « J’ai pas compris… On se réunit lundi ou mercredi ? »
  •  « Samedi ? J’ai piscine ! »
  •  « C’est toujours les mêmes qui planchent, non ? Lundi, j’peux pas mais mardi, c’est bien ! »
  •  « On doit le finaliser quand le plan parfait ? »
  •  « Bon, je ne peux pas mardi, mercredi, vendredi… »
  •  « Alors, c’est quelle heure ? »
  •  « Et si on faisait une visio ? »

France 3 : « Démystifier la franc-maçonnerie » : le grand maître du Droit Humain était en Corse

De notre confrère france3-regions.francetvinfo.fr –  Par Julia Sereni

Sylvain Zeghni, Grand Maître National de la Fédération Française de l’Ordre Maçonnique Le Droit Humain, était à Bastia ce jeudi 27 juin, pour une conférence publique destinée à mieux faire connaître l’obédience sur l’île. Il a répondu aux questions de France 3 Corse Via Stella.

France 3 Corse Via Stella : Vous êtes à la tête de l’ordre maçonnique Le Droit Humain, comment le définiriez-vous en quelques mots ?

Sylvain Zeghni : Le Droit Humain a été fondé en 1893 par Maria Deraisme et Georges Martin. Cette obédience vise à promouvoir la mixité, c’est d’ailleurs la première obédience mixte au monde. Sa deuxième caractéristique est d’être internationale : nous sommes présents dans 60 pays des cinq continents.

Il y a donc une mixité des genres, mais aussi des cultures. Nous avons 15 000 membres en France, 30 000 à travers le monde. En Corse, nous comptons 240 membres sur un total de 2 000 maçons sur l’île environ, toutes obédiences confondues, ce qui représente donc 10% des maçons insulaires.

Vous l’avez dit, le Droit Humain se différencie notamment des autres obédiences par sa mixité, quel est l’apport de cette mixité selon vous ?

La mixité, c’est apprendre à penser en commun, à dépasser les tabous, les idées reçues. Cela peut paraître très simple de nos jours, mais en 1893, il faut rappeler que les femmes étaient considérées comme mineures et n’avaient pas le droit de vote. Aujourd’hui, il y a d’autres obédiences mixtes, le travail se fait de façon naturelle, mais lorsque nous l’avons développée il y a 130 ans, la mixité était une révolution.

L’idée, c’est de réfléchir ensemble et non plus chacun de son côté. C’est pourquoi la mixité n’est pas uniquement celle des genres, elle est aussi sociale et culturelle : nous sommes une obédience où toutes les catégories sociales sont représentées et toutes les cultures également, puisque nous sommes présents à l’international.

Vous organisez des conférences publiques à travers le pays sur les Jeux Olympiques ou encore sur le réchauffement climatique, c’est une volonté de s’ouvrir et d’aller vers tous les publics ?

C’est une démarche de démystification de ce qu’est la franc-maçonnerie, c’est-à-dire un cheminement personnel vers son propre perfectionnement intellectuel, moral et spirituel, mais qui s’ouvre aussi sur la société, pour l’améliorer. L’idée est de s’ouvrir afin de provoquer, de stimuler l’intérêt pour la franc-maçonnerie.

C’est l’occasion aussi de rappeler que nous intervenons sur des sujets philosophiques mais également plus sociétaux : les Jeux Olympiques, la fin de vie, l’environnement… Cela nous paraît important de montrer que les francs-maçons ne sont pas des gens qui se réunissent pour parler entre eux de thèmes philosophiques, mais des gens ouverts sur le monde qui réfléchissent à des sujets contemporains, qui touchent l’ensemble de la population.

Une conférence est organisée à Bastia.
Une conférence est organisée à Bastia. • © Le Droit Humain

Dans le contexte politique particulier que connaît la France, marqué par la dissolution de l’Assemblée nationale et les nouvelles élections législatives qui en découlent, entendez-vous participer au débat public ?

Une obédience n’a pas vocation à se positionner sur un plan politique, mais à rappeler un certain nombre de valeurs auxquelles nous sommes attachés : liberté, égalité, fraternité, laïcité, ouverture vers le monde.

Nous défendons ces principes, mais nous ne donnons pas de consignes de vote. En revanche, nous appelons à exercer le droit de vote, et à être vigilants sur le respect des valeurs humanistes que nous défendons. C’est en ce sens que nous participons à la vie publique.

En Corse, avez-vous prévu d’échanger sur les sujets spécifiques à l’île, notamment le processus d’autonomie, même si celui-ci est en pause ?

Je ne suis pas un spécialiste de ces questions, mais effectivement, cela me semble important de parler des sujets qui préoccupent les hommes et femmes de l’île depuis plusieurs années. Ces questions, vues du continent, sont parfois traitées de manière simpliste, alors qu’il s’agit de véritables débats.

Mais il convient aussi de réfléchir sur l’ensemble des sujets qui concernent les Corses. À ce titre, échanger avec des acteurs de la vie politique et sociale insulaire est primordial.

Outre les questions institutionnelles, considérez-vous que certains sujets doivent être abordés particulièrement sur l’île ?

Les problématiques environnementales, migratoires, tout ce qui peut concerner la Corse sera abordé, afin de voir comment nous pouvons échanger avec la société insulaire pour atteindre une forme de consensus.

Je pense notamment aux questions environnementales en Méditerranée : ces phénomènes ont des implications encore incertaines, mais peuvent pourtant avoir des conséquences multiples, notamment sur l’économie corse. Il faut pouvoir en discuter et déterminer comment résoudre ces problèmes, ou en tout cas essayer de les circonvenir.