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19-20/10/24 : 4e Salon du Livre Maçonnique de Nantes

Le 4e Salon du Livre Maçonnique s’ouvrira les 19 et 20 octobre 2024 à Carquefou (Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire), dans un cadre empreint d’histoire et de symbolisme.

Ceral 44

Ce rendez-vous incontournable pour les passionnés de littérature maçonnique et les curieux de toutes horizons est organisé par le CERAL 44, une association interobédientielle nantaise dédiée à la promotion et à la découverte des trésors littéraires maçonniques.

Enluminure Jean-Luc Leguay

Un événement riche en découvertes

Le salon, se tenant à l’adresse symbolique de l’Impasse du Tertre1, promet deux journées de rencontres, de conférences et de débats autour de thèmes aussi variés que profonds. Les visiteurs pourront s’immerger dans l’univers de la franc-maçonnerie à travers les œuvres littéraires et les discussions animées par des intervenants de renom.

Programme et conférences

Sylvain Zeghni, Grand Maître National du DROIT HUMAIN

La programmation de cette édition met en lumière des personnalités éminentes qui partageront leurs réflexions et leurs recherches sur des sujets captivants. La thématique est « De l’Initiation au sacré ». Parmi les moments forts, citons la conférence de Rémi Boyer (GLTSO) sur l’initiation chevaleresque à travers la figure de Perceval, et celle de Frédéric Vincent (GLCS) sur l’explosion du sacré dans la pop culture. Le débat entre Marie-Françoise Blanchet (GLFF) et Sylvain Zeghni (Grand Maître National du DROIT HUMAIN) promet d’explorer les défis contemporains de la franc-maçonnerie face aux réalités sociales et politiques actuelles.

Rencontres et échanges

Outre les conférences, le salon offre une opportunité unique de rencontrer les auteurs lors de séances de dédicaces, de découvrir des éditeurs spécialisés et de dialoguer avec les représentants des différentes obédiences maçonniques. Ces échanges enrichissants sont autant d’occasions de pénétrer les arcanes de la pensée maçonnique et de mieux comprendre ses valeurs et ses pratiques.

Accessibilité et convivialité

Le Salon du Livre Maçonnique de Nantes se distingue par son ouverture à tous les publics. L’entrée libre et gratuite permet à chacun de participer librement aux diverses activités proposées, dans un esprit de curiosité et de partage. Des espaces de convivialité, avec restauration sur place, favorisent les rencontres informelles et les discussions passionnées autour d’un café ou d’un repas léger.

Une édition à ne pas manquer !

Le 4e Salon du Livre Maçonnique de Nantes s’annonce comme une célébration vibrante de la culture et de la connaissance maçonnique. Que vous soyez membre d’une loge, amateur de symbolisme ou simplement curieux, cet événement est une invitation à plonger dans un univers fascinant et à découvrir les nombreuses facettes de la Franc-Maçonnerie.

Infos pratiques

Entrée libre et gratuite

4e Salon du Livre Maçonnique « Le Tertre » – Samedi 19 et Dimanche 20 octobre 2024, de 10 h à 18 h – 2, Impasse du Tertre – NANTES/CARQUEFOU

Pour plus d’informations et pour confirmer votre présence, vous pouvez contacter l’équipe organisatrice ICI.

Le programme

1Symboliquement, un tertre est souvent associé à des notions de hauteur et de vue dégagée. Il peut représenter un lieu de rassemblement ou de réflexion, un point de repère ou un endroit sacré. Dans la culture celtique et bretonne, les tertres pouvaient être des sites de sépulture ou des lieux cérémoniels, marquant des endroits élevés et significatifs dans le paysage.

Le cri de révolte de Edward Sexby : Une lecture maçonnique de « Tuer n’est pas assassiner »

« Qui peut lire ce livre et penser qu’un tyran doit vivre ? » écrivait Edward Sexby…

L’été est souvent une période de lectures diversifiées, où l’on alterne entre les œuvres légères et les textes plus profonds, aptes à susciter la réflexion et à nourrir l’esprit. Tuer n’est pas assassiner d’Edward Sexby se situe résolument dans cette seconde catégorie.

Malgré sa brièveté, ce pamphlet historique offre une densité de pensée et une intensité émotionnelle qui en font un choix idéal pour ceux qui souhaitent profiter de leur temps libre pour plonger dans des réflexions politiques et philosophiques intenses.

Sa lecture permet de redécouvrir les tumultes de l’Angleterre du XVIIe siècle tout en offrant des perspectives sur des questions éternelles de pouvoir, de justice et de légitimité.

Dans l’œuvre d’Edward Sexby, Tuer n’est pas assassiner, se dessine une fresque poignante et désabusée de la révolte et de la justice face à la tyrannie. Ce pamphlet, rédigé avec une passion indomptable et une logique implacable, transcende son époque pour résonner à travers les siècles, rappelant à chaque génération que la lutte contre l’oppression est à la fois éternelle et nécessaire.

Jacques Carpentier de Marigny

L’auteur, soldat et niveleur, incarne la voix des désabusés et des trahis de la révolution anglaise, celle qui porta Oliver Cromwell (1599-1658) au pouvoir. Edward Sexby, sous le pseudonyme de William Allen, dévoile dans ce court mais incisif texte, une analyse profonde de la légitimité du pouvoir et du droit à la rébellion. La traduction fluide de Jacques Carpentier de Marigny parvient à capturer l’essence furieuse et désenchantée de l’original, offrant aux lecteurs français une fenêtre claire sur les tumultes de l’Angleterre du XVIIe siècle.

Comprendre le contexte historique du XVIIe siècle

C’est essentiel pour saisir pourquoi la franc-maçonnerie, souvent désignée comme le « Centre de l’Union », a émergé au XVIIIe siècle. Le XVIIe siècle fut une période de turbulences politiques, sociales et religieuses en Europe, marquée par des guerres civiles, des révolutions et des transformations profondes des structures de pouvoir.

Oliver Cromwell par Samuel Cooper

L’Angleterre, en particulier, connut des bouleversements significatifs. La Guerre civile anglaise (1642-1651) opposa les forces royalistes fidèles au roi Charles Ier aux parlementaires dirigés par Olivier Cromwell. Cette guerre aboutit à l’exécution de Charles Ier en 1649 et à l’établissement d’un gouvernement républicain sous la direction de Cromwell, qui devint lord-protecteur en 1653. Cependant, ce régime républicain, loin d’apporter stabilité et démocratie, se transforma rapidement en une dictature militaire, avec Cromwell exerçant un pouvoir autoritaire jusqu’à sa mort en 1658. Son régime, bien qu’il ait tenté de moderniser le pays, se caractérisait par la répression des opposants, la censure et un contrôle rigide sur la société.

Ce contexte de luttes pour le pouvoir, de renversements politiques et de quête de nouveaux systèmes de gouvernement a profondément marqué les esprits. Les idéaux de liberté, d’égalité et de justice furent au cœur des débats, et de nombreux penseurs et activistes cherchaient des moyens de restructurer la société sur des bases plus équitables et morales. C’est dans cette atmosphère de quête de réformes et de stabilité que la franc-maçonnerie a commencé à prendre forme.

signature d’Oliver Cromwell

Au début du XVIIIe siècle, la franc-maçonnerie moderne, telle que nous la connaissons, commença à se structurer officiellement. En 1717, quatre loges maçonniques de Londres se réunirent pour former la première Grande Loge de Londres et de Westminster, marquant le début de la franc-maçonnerie spéculative. Cette nouvelle forme de franc-maçonnerie, distincte de ses origines opératives, se voulait un « centre de l’union », un espace où des hommes de différentes croyances, classes sociales et opinions politiques pouvaient se rencontrer en harmonie et travailler ensemble à l’amélioration de l’humanité.

Caricature hollandaise représentant Oliver Cromwell en monarque

L’apparition de la franc-maçonnerie à cette époque peut être vue comme une réponse aux divisions et aux conflits du siècle précédent. Elle offrait un cadre structuré et symbolique où les idées de fraternité, de tolérance et de progrès pouvaient être cultivées. La franc-maçonnerie se proposait de transcender les clivages sociaux et politiques en mettant l’accent sur des valeurs universelles et humanistes.

De plus, la franc-maçonnerie s’inspirait des Lumières, un mouvement intellectuel qui prônait la raison, la science et l’amélioration de la condition humaine. Les loges maçonniques devinrent des lieux de discussion et de diffusion des idées éclairées, jouant un rôle crucial dans la propagation des idéaux de liberté, d’égalité et de fraternité qui culmineraient plus tard dans les révolutions américaine et française.

Ainsi, en comprenant le contexte tumultueux du XVIIe siècle, on peut mieux appréhender pourquoi la franc-maçonnerie a émergé au XVIIIe siècle comme un centre de l’union. Elle représentait une aspiration à l’unité et à la reconstruction sociale sur des bases plus justes et éclairées, en réponse aux excès et aux injustices du passé.

À qui s’adresse Edward Sexby ?

L’auteur s’adresse directement aux soldats et officiers, ceux-là mêmes qui avaient rêvé de liberté et se retrouvent désormais les instruments d’une tyrannie qu’ils avaient combattu. Il s’adresse aussi au peuple, le souverain véritable de la République, avec une série d’arguments qui frappent par leur rigueur et leur pertinence : Cromwell est-il un tyran ? Oui, car il a usurpé le pouvoir par la force et trahi la cause de la révolution. Est-il légitime de tuer un tyran ? Oui, car la justice humaine ne peut se soumettre à une injustice divine. Ce meurtre est-il nécessaire à la République ? Absolument, car la survie de la liberté dépend de l’élimination de ceux qui la menacent.

 
Portrait posthume de Nicolas Machiavel, détail – Santi di Tito,
Étienne de La Boétie

L’ouvrage, au-delà de son contexte historique, se place dans une tradition littéraire de critique de la domination, rejoignant les œuvres de Machiavel et de La Boétie (relire analyse du Discours de la servitude volontaire). La puissance de son argumentation et la clarté de son propos en ont fait un texte de référence, réédité à maintes reprises pour dénoncer d’autres tyrannies, d’autres usurpations. Chaque réédition est un rappel de la pertinence intemporelle du combat contre l’oppression, qu’elle prenne le visage de Cromwell, de Robespierre, de Lénine, ou d’autres figures du pouvoir illégitime.

La traduction de Jacques Carpentier de Marigny, frondeur et pamphlétaire, ajoute une dimension supplémentaire à cette œuvre. Elle montre que la dénonciation de la tyrannie et la lutte pour la justice transcendent les frontières et les époques. Carpentier de Marigny, en exil et en rébellion contre le Cardinal Mazarin, voit dans l’œuvre de Edward Sexby une justification de sa propre lutte, appliquant les arguments contre Cromwell à son propre adversaire.

En somme, Tuer n’est pas assassiner est une lecture indispensable pour quiconque s’interroge sur la nature du pouvoir, la légitimité de l’autorité et le droit à la rébellion. C’est une œuvre qui résonne profondément avec l’esprit des révolutionnaires de tous les temps, rappelant que la quête de justice et de liberté ne s’achève jamais, mais se renouvelle constamment face aux nouveaux visages de la tyrannie. Edward Sexby nous invite, avec une audace et une conviction inébranlables, à ne jamais cesser de lutter pour un monde plus juste et plus libre.

Alors, Tuer n’est pas assassiner toujours d’actualité ?

En abordant la pertinence actuelle de cet ouvrage, force est de constater que l’ouvrage demeure d’une actualité frappante. Les thèmes abordés par Edward Sexby, notamment la légitimité de l’autorité, le droit à la rébellion et la dénonciation de la tyrannie, trouvent encore aujourd’hui une résonance particulière. Dans un monde où les abus de pouvoir et les gouvernements autoritaires ne sont pas rares, les arguments de Edward Sexby sur la nécessité de résister à l’oppression continuent d’inspirer et de provoquer la réflexion. Le pamphlet offre une perspective historique qui éclaire les débats contemporains sur la démocratie, les droits humains et les responsabilités citoyennes face à l’injustice.

Pour un franc-maçon, la lecture et l’interprétation de Tuer n’est pas assassiner revêtent une dimension particulière. La franc-maçonnerie, fondée sur des principes de liberté, d’égalité et de fraternité, encourage ses membres à rechercher la vérité, à défendre la justice et à lutter contre la tyrannie. Dans ce contexte, l’œuvre de Edward Sexby peut être perçue comme une illustration historique de ces idéaux maçonniques. Un franc-maçon pourrait voir dans ce pamphlet un appel à la vigilance et à l’action contre toute forme de despotisme, une exhortation à ne jamais se résigner face à l’injustice.

La démarche de Edward Sexby, consistant à s’adresser directement au peuple et aux soldats, peut être interprétée par un franc-maçon comme un acte de courage moral et de fidélité à des principes supérieurs. De plus, la fraternité et la solidarité entre les révolutionnaires, évoquées par Edward Sexby, résonnent avec les valeurs maçonniques de soutien mutuel et de cohésion communautaire. Enfin, la question centrale de la légitimité de l’autorité et du droit à la révolte peut susciter des débats enrichissants au sein des loges maçonniques, où les membres sont encouragés à explorer et à discuter des idées philosophiques et politiques.

Ainsi, Tuer n’est pas assassiner d’Edward Edward Sexby, en plus d’être une lecture captivante et stimulante pour l’été, reste un texte d’une actualité indéniable. Pour les francs-maçons, il offre une source précieuse de réflexion sur les valeurs de liberté et de justice, et sur le rôle que chaque individu peut jouer dans la lutte contre la tyrannie et pour la préservation de la démocratie.

« Idem velle, ac idem nolle », soit « Les mêmes désirs et les mêmes répugnances ». Cette citation de Salluste est la devise des éditions Allia.

Les Éditions Allia

Nées en 1982 sous l’impulsion de Gérard Berréby, elles se distinguent comme une maison d’édition française ancrée au cœur de Paris (IVe arr.), au 16 rue Charlemagne. Leur nom, emprunté avec une certaine malice à un fabricant de toilettes et d’urinoirs, présage déjà d’une audace et d’un esprit non conformiste. Les débuts furent modestes, avec seulement une dizaine de titres publiés en six ans. C’est en 1988 que la maison prend véritablement son envol, marquée par la publication de « Histoire de ma fuite » de Casanova, une œuvre emblématique qui amorce une nouvelle ère pour Allia.

Drapeau du Commonwealth d’Angleterre – Ordonnance du 12 avril 1654

Au fil des ans, les Éditions Allia se sont forgé une identité forte, traversée par un thème récurrent : la révolte. Qu’il s’agisse des révolutions politiques portées par Karl Marx ou Boris Souvarine, des avant-gardes artistiques du début du XXe siècle avec Dada, Michel Larionov ou Raoul Hausmann, ou encore de l’Internationale situationniste incarnée par Guy Debord, Michèle Bernstein et Ralph Rumney, la maison d’édition ne cesse de s’affirmer comme un bastion de la pensée contestataire et avant-gardiste. La musique, et en particulier l’esthétique du rock, trouve également sa place dans ce panthéon éditorial avec des auteurs comme Nick Tosches et Nik Cohn, tandis que les dystopies contemporaines sont explorées par des plumes telles que Bruce Bégout, Mike Davis, Michel Bounan et Francesco Masci. En 2002, l’œuvre Rapport sur moi de Grégoire Bouillier reçoit le prestigieux prix de Flore, consolidant la réputation d’Allia dans le paysage littéraire.

Portrait de Comwell, c. 1649

Aujourd’hui, le catalogue des Éditions Allia compte plus de 1000 titres. Chaque ouvrage se distingue par une esthétique singulière, avec des couvertures soignées, un papier de qualité et une rigueur typographique exemplaire. Ces caractéristiques ne sont pas de simples choix esthétiques, mais un reflet de l’engagement de la maison pour l’excellence et l’originalité éditoriale. En célébrant la révolte sous toutes ses formes, Allia continue de défier les conventions, invitant ses lecteurs à une réflexion profonde et souvent subversive sur le monde qui les entoure.

Tuer n’est pas assassiner

Edward Sexby – Traduit de l’anglais par Jacques Carpentier de Marigny

Éditions Alia, 2024, 80 pages, 7 €

Pièce de monnaie d’Oliver Cromwell, 1656

Financement de la « Somerset Community Foundation » par les francs-maçons depuis 15 ans

De notre confrère somersetcountygazette.co.uk – Par Will Abbott

Une société maçonnique du Somerset célèbre 15 ans de partenariat avec l’un des organismes de bienfaisance subventionnaires de la région. Les francs-maçons du Somerset ont créé leur Fonds maçonnique du Somerset en 2009 en collaboration avec la Somerset Community Foundation (SCF), et le fonds a soutenu près de 100 petites organisations caritatives et groupes communautaires essentiels au cours de sa vie.

Environ 65 000 £ ont été accordés sous forme de subventions, d’un montant compris entre 500 £ et 1 500 £. Graham Puddy, de Somerset Freemasons, a déclaré : « La gentillesse et la charité sont profondément ancrées dans les principes de la franc-maçonnerie. »

« Notre organisation offre aux membres la structure nécessaire pour apporter des contributions positives à leurs communautés et à diverses causes. »

Le fonds a été lancé grâce aux dons des francs-maçons du Somerset, aidés par un programme de financement de contrepartie du gouvernement. Il est géré par la Somerset Community Foundation et fonctionne selon une vaste stratégie de soutien.

Cela lui permet d’atteindre un large éventail d’organismes de bienfaisance dans la région et de répondre aux besoins émergents. Fiona Foster, responsable des programmes senior à la Somerset Community Foundation, a déclaré : « Nous sommes vraiment fiers de travailler avec les francs-maçons de Somerset. Ils soutiennent la SCF depuis longtemps, ayant créé leur fonds il y a 15 ans.

« La nature flexible de leurs dons signifie qu’ils ont soutenu un large éventail de petites organisations caritatives locales et nous ont également aidés à répondre aux besoins émergents ou aux crises, notamment les inondations historiques, la récente pandémie et la crise actuelle du coût de la vie. « Nous sommes ravis qu’au cours de la 15e année du fonds, nous puissions reconnaître le travail inestimable de la franc-maçonnerie du Somerset et la différence significative que la générosité de ses membres continue d’apporter à un large éventail de causes à travers le comté. »

Les bénéficiaires cette année incluent The Equivalent Project, Edventure Frome, Crewkerne Timebank et Dunster Festival. Les communautés ou les organismes de bienfaisance intéressés à demander un financement sont encouragés à visiter le site Web du SCF, où ils peuvent trouver des conseils sur la soumission d’une demande.

« Magazine Metamorphose » présenté par Philippe ROUX

Tout(e) Franc-Maçon(ne) est nécessairement, peu ou prou, inscrit dans une démarche spiritualiste puisqu’être « initié » revient à avoir été initialisé dans une progression (initiatique) visant à une approche du vaste domaine que l’on entend par « spirituel ».

En fait, si les rites maçonniques se sont structurés sur la kabbale, l’alchimie, l’ésotérisme chrétien ou égyptien, ils invitent tous à ne pas s’enfermer dans une quelconque de ces disciplines.

Tous sont basés sur un besoin de connaissance de l’impalpable, de la part non mesurable des capacités humaines plus ou moins délaissées au profit des normes matérielles qui constituent le quotidien de tout un chacun.

Peu familier des arcanes de la publicité qui nous submerge régulièrement, tout particulièrement en ces temps troublés, mais coutumier du partage (Cf. mon article « Décodage ésotérique, alchimique et géobiologique de Saint Merry » du 17 mars 2024), c’est dans cet esprit que j’attire l’attention des fidèles lecteurs de 450FM.

Que ceux-ci soient, profanes ou initiés, leur intérêt pour cet organe d’échange de centres d’intérêts dénote une ouverture propice à une évolution favorable à tous.

Au plan profane, modification de la fréquence terrestre, déploiement des moyens de communication, ou autres, il n’en demeure pas moins que, de nos jours, nombreux sont celles et ceux, parmi nos contemporains, qui abordent la spiritualité au travers de démarches ancestrales, ou très innovantes, à l’écart de toute obédience et de toute religion.

Sans compter les dernières approches scientifiques qui rejoignent des connaissances ésotériques.

Et tout cela n’est pratiquement jamais pris en compte dans nos travaux le plus souvent souchés sur des lectures symboliques dont la portée usuelle n’est pas toujours évidente.

C’est dans ce contexte que voit le jour la revue « Métamorphose » éditée par la société Suisse « PureSanté » avec pour rédacteur en chef, Régis BELAMICH , que je considère comme un frère.

Cette revue propose une vue très étendue au travers d’acteurs spiritualistes œuvrant dans des domaines d’investigations très divers.

Comme il me semble que tout(e) initié(e) est un(e) cherchant(e), et non un(e) sachant(e), dans le vaste champ d’investigation spirituel, il semble légitime, au-delà de toute publicité inutile, de diffuser cet effort de partage qui ne peut qu’attirer l’attention des plus impliqués.

Etant l’auteur de l’article sur le nombre d’or qui est indiqué en couverture, cela pourrait étayer une idée de publicité outrancière liée à un ego sans intérêt, mais…malgré une conséquente expérience du R.E.A.A., je ne suis qu’une goutte d’eau dans la mer des connaissances offertes au travers des intervenants dans cette revue.

D’autant que l’offre faite pour l’adhésion d’un an (soit six numéros… plus les livres offerts) est des plus abordables.

Ce pourquoi je souhaite à chacun(e) de s’enrichir en adhérant via ce lien : https://secure.pure-sante.info/eso-os01/order-form/index.html

Philippe ROUX

Importance du Grade de Compagnon

Dans les annales de la tradition maçonnique, le deuxième degré constitue une étape cruciale dans le parcours initiatique de l’adhérent à la confrérie. Dénommé le degré de Compagnon, ou Fellowcraft dans la franc-maçonnerie anglo-saxonne, ce niveau d’élévation symbolise un approfondissement des engagements pris lors de l’entrée dans l’ordre et la poursuite d’un cheminement tant spirituel qu’intellectuel.

Les origines de ce deuxième degré remontent aux pratiques des anciennes guildes de maçons du Moyen Âge. À cette époque, le métier de maçon était opératif au sens propre, impliqué dans la construction de bâtiments et d’édifices. Les compagnons étaient des ouvriers qualifiés qui, après avoir complété leur apprentissage, voyageaient et œuvraient sous la direction des maîtres pour parfaire leurs compétences. Le terme « Compagnon » désignait alors ceux qui partageaient le pain, ou « avec qui on partage le pain » (du latin « cum panis »), soulignant la fraternité et l’interdépendance entre les membres d’un même métier.

Lorsque la franc-maçonnerie a évolué pour devenir une organisation « spéculative », c’est-à-dire focalisée sur la recherche spirituelle et la construction symbolique plutôt qu’opérative, les rituels et les grades hérités des métiers de construction ont été transposés dans un contexte allégorique. Le Compagnon y est vu comme un bâtisseur de sa propre personnalité, se servant des outils symboliques pour travailler à son perfectionnement moral et intellectuel.

Le passage du premier au second degré s’accompagne d’une série d’enseignements et d’épreuves visant à marquer une progression dans la compréhension et la maîtrise de soi. Le rituel d’élévation au degré de Compagnon est riche de symbolisme et de références aux outils de la maçonnerie traditionnelle, tout en intégrant une dimension éducative marquée par l’introduction aux sept Arts et Sciences libéraux, qui constituent le curriculum du Compagnon. Ces derniers – la grammaire, la rhétorique, la dialectique, l’arithmétique, la géométrie, la musique et l’astronomie – sont présentés comme les pierres angulaires de la connaissance nécessaire au développement intellectuel et spirituel du franc-maçon.

Les obligations du Compagnon vont bien au-delà de l’acquisition de connaissances académiques; elles englobent également un éthos, une conduite qui doit se manifester dans toutes les actions du franc-maçon. Le rituel du second degré comporte des charges formelles, ces devoirs explicites qui définissent les attentes et la finalité de l’élévation au degré de Compagnon.

De nos jours, même si l’apprentissage formel d’un métier se fait généralement en dehors des loges, la franc-maçonnerie conserve la structure d’élévation graduelle, où chaque degré symbolise un stade de développement intérieur. En ce sens, le deuxième degré, bien qu’ayant perdu sa dimension opérative dans le sens traditionnel, reste profondément ancré dans le concept d’apprentissage et de voyage intérieur.

L’adhérence à cette tradition historique sert non seulement à préserver un héritage riche et complexe, mais aussi à inciter les Compagnons maçonniques à continuer leur quête personnelle de connaissance et de compréhension. Dans un monde où l’individu est constamment interpellé par des défis contemporains, le deuxième degré de la franc-maçonnerie offre un espace pour la contemplation et la construction de soi qui semble plus que jamais opératif dans un contexte moderne.

La symbolique du voyage du Compagnon

Le voyage du Compagnon maçonnique peut être envisagé comme un parcours riche de symboles et d’allégories reflétant la quête de la connaissance et l’élévation de l’individu. Si le premier degré de la franc-maçonnerie se concentre sur l’initiation et la découverte des premiers outils de travail sur soi, le deuxième degré, celui de Compagnon, symbolise un périple plus complexe et profond, illustré par des outils et des symboles particuliers qui, dans la franc-maçonnerie contemporaine, maintiennent un lien direct avec le développement moral et intellectuel.

Parmi les symboles les plus significatifs du degré de Compagnon se trouve l’Équerre et le Compas, outils fondamentaux dans le travail du maçon opératif et essentiels dans l’enseignement du franc-maçon spéculatif. Au premier degré, l’Équerre domine symboliquement le Compas, soulignant la nécessité de réguler ses actions et ses passions. Dans le deuxième degré, la position change, laissant le Compas s’élever au-dessus de l’Équerre, ce qui indique que la recherche de la connaissance et de la vérité prend le pas sur les préoccupations terrestres. C’est le signe d’un équilibre recherché entre l’esprit et la matière, une harmonisation souhaitée des forces internes et externes qui régissent le Compagnon.

La progression vers le degré de Compagnon est également marquée par l’introduction aux sept Arts Libéraux, représentés comme un escalier à gravir, symbolisant l’ascension intellectuelle nécessaire à la compréhension des mystères maçonniques. Ceux-ci, englobant la grammaire, la rhétorique, la dialectique, l’arithmétique, la géométrie, la musique et l’astronomie, forment un curriculum destiné à éveiller l’esprit critique et la raison, conduisant le Compagnon sur la voie de l’épanouissement intellectuel. Leur étude transcende le temps et trouve une résonance contemporaine, invitant les maçons d’aujourd’hui à poursuivre une formation constante et à réfléchir à leur place dans l’univers.

Le Voyage en lui-même, comme concept symbolique, renvoie au déplacement que le Compagnon doit effectuer à travers son propre univers intérieur. Il est invité à voyager à l’intérieur de son être, à découvrir et à explorer ses pensées les plus secrètes, ses sentiments, et à parvenir à une compréhension plus approfondie de ses motivations personnelles. C’est un parcours métaphorique qui demande introspection et réflexion constante. Dans la franc-maçonnerie contemporaine, ce voyage est vu comme une démarche active de perfectionnement continu, non seulement sur le plan spirituel, mais aussi dans l’exercice de vertus civiques et sociales.

Le pilier central de l’expérience de Compagnon reste la transmission des connaissances. Traditionnellement, le Compagnon était celui qui avait reçu l’enseignement nécessaire pour pratiquer le métier de maçon et qui était donc en mesure de transmettre ce savoir aux apprentis. Dans la franc-maçonnerie moderne, cet aspect du voyage met l’accent sur le partage de la sagesse acquise avec les autres membres de la loge, mais aussi au sein de la communauté plus large. Ce partage de connaissances et d’expériences nourrit l’idéal d’une fraternité élargie où chaque individu contribue au bien commun.

L’utilisation d’outils symboliques supplémentaires comme le Niveau et la Perpendiculaire renforce cette idée de transmission et d’équilibre. Le Niveau rappelle que tous les hommes sont égaux devant la vertu et la connaissance, tandis que la Perpendiculaire souligne l’intégrité et la rectitude nécessaires dans la quête de ces idéaux. Appliqués au contexte moderne, ces outils rappellent au Compagnon que son comportement en société doit être l’incarnation des principes maçonniques, favorisant l’égalité et la justice.

En conclusion intermédiaire de cette section, on peut affirmer que les symboles du voyage du Compagnon, bien qu’ancrés dans la tradition, revêtent une pertinence indéniable dans la franc-maçonnerie contemporaine. Ils façonnent une expérience de vie qui permet au maçon d’œuvrer au sein de son être comme au cœur de la société, en perpétuant un apprentissage actif et un partage des valeurs universelles. La façon dont ces symboles sont intégrés et vécus dans les rituels actuels témoigne d’une adaptabilité et d’une continuité du deuxième degré qui, loin de se limiter à un rôle cérémoniel, s’affirme comme véritablement opératif dans l’édification de l’individu et de sa communauté.

Le passage de l’Apprenti au Compagnon

Dans l’ordre maçonnique, le passage de l’Apprenti au Compagnon revêt une importance capitale, symbolisant un profond changement intérieur et une transition vers une plus grande maturité spirituelle et morale. Ce rite de passage est un processus graduel qui incorpore divers rituels et épreuves conçus pour affiner la compréhension des symboles et enseignements maçonniques et pour préparer l’initié à assumer des responsabilités plus importantes au sein de la fraternité.

Le processus débute par une période de formation, durant laquelle l’Apprenti se familiarise avec les principes de base de la franc-maçonnerie. Cela inclut l’étude des outils symboliques tels que l’Équerre et le Maillet, qui représentent le travail sur la pierre brute de sa personnalité, visant à surmonter les imperfections et à affiner les vertus. L’Apprenti apprend également à méditer sur les symboles et les allégories qui parcourent les enseignements maçonniques, posant les fondements de son développement spirituel et intellectuel.

Une fois cette période d’étude terminée, l’Apprenti est considéré prêt à passer au degré supérieur, celui de Compagnon. Le passage à ce degré est marqué par un rituel spécifique, la cérémonie d’augmentation de salaire, pendant laquelle l’initié démontre le sérieux de son engagement envers la loge et sa volonté de poursuivre son cheminement initiatique. Ce rituel est un point de jonction entre l’apprentissage théorique et la mise en pratique des connaissances acquises.

Durant le rituel, l’Apprenti est amené devant la porte du Temple maçonnique, où il demande à être admis comme Compagnon. Ici commence un parcours symbolique qui lui fera traverser plusieurs stations, chacune mettant en lumière un aspect particulier de l’enseignement du deuxième degré. À chaque station, l’Apprenti se voit interroger sur les vertus maçonniques et sur ses connaissances des travaux entrepris jusque-là.

L’une des épreuves les plus symboliques est le passage sur le parvis, où l’Apprenti doit marcher sur un pavé mosaïque, représentant le monde dual et le chemin de l’existence oscillant entre la lumière et l’obscurité, le bien et le mal. C’est une allégorie de la vie elle-même, et chaque pas franchi sur ce pavé symbolise la marche vers un niveau supérieur de compréhension et d’équilibre.

Un autre moment crucial du rituel est l’ascension de l’escalier des vertus, composé traditionnellement de trois, cinq ou sept marches, en référence aux trois, cinq et sept ans d’apprentissage des Compagnons opératifs. L’escalade de cet escalier est censée représenter l’ascension spirituelle et intellectuelle de l’Apprenti et est souvent accompagnée de l’explication des sept Arts Libéraux, qui constituent le cœur de l’éducation d’un Compagnon. C’est un instant de profonde introspection, où l’initié est invité à réfléchir sur ses progrès et l’étendue de son savoir.

À l’issue de cette série de défis, l’Apprenti se voit remettre les outils du Compagnon, notamment le Compas, qui se place désormais au-dessus de l’Équerre dans la hiérarchie symbolique des outils. Cela signifie que l’initié est maintenant prêt à étendre sa quête de la vérité au-delà des limites de la matière et des considérations terrestres. Avec l’obtention de ces outils, l’Apprenti est encouragé à œuvrer avec une plus grande précision et à s’aligner sur les principes universels de la franc-maçonnerie.

Le point d’orgue du rituel est la prestation de serment du Compagnon, au cours de laquelle l’initié s’engage à respecter les lois et les règlements de la franc-maçonnerie, à persévérer dans la quête de la connaissance et à maintenir un comportement exemplaire tant à l’intérieur qu’à l’extérieur de la loge. Ce serment est un pacte sacré qui lie définitivement le Compagnon à ses frères et à la voie maçonnique.

Après la cérémonie d’augmentation de salaire, le nouveau Compagnon est introduit dans la salle du banquet, où il est accueilli par les autres membres de la loge. Ce moment de fraternité scelle l’acceptation du Compagnon au sein de la communauté des maçons et symbolise le début de son nouveau rôle actif au sein de la loge.

Il est essentiel de comprendre que, bien que le rituel du passage de l’Apprenti au Compagnon soit chargé de symbolisme, il est loin d’être une simple formalité. Chaque étape de ce parcours initiatique est conçue pour impulser une transformation intérieure chez l’initié, une transformation qui continuera à se développer bien après la cérémonie. La franc-maçonnerie contemporaine maintient ces rites de passage pour assurer que les principes d’équité, d’éducation et d’élévation morale restent vivaces et pertinents dans la vie des maçons, peu importe l’époque ou la société dans laquelle ils évoluent.

Ici, nous comparerons le rôle traditionnel du Compagnon dans le contexte opératif des guildes de bâtisseurs avec le rôle symbolique dans la franc-maçonnerie moderne. Cette analyse historique permettra de mieux comprendre l’évolution du degré.

Le Compagnon dans le contexte opératif historique

Le Compagnon, dans le contexte historique des guildes de bâtisseurs médiévales, incarnait une figure essentielle, établie et respectée au sein de cette structure sociale et professionnelle. L’accès à ce titre n’était pas seulement une reconnaissance de compétence technique, mais également une marque de progression sociale et d’autonomie. À l’époque, un jeune homme, généralement fils d’un homme libre, devait aspirer dès l’âge de quatorze ou quinze ans à s’engager dans un apprentissage long et rigoureux pour maîtriser les compétences requises des métiers de la construction. Cette période pouvait durer plusieurs années, pendant lesquelles l’apprenti vivait, apprenait et travaillait sous la supervision d’un maître.

Une fois cette période achevée, l’apprenti pouvait aspirer à devenir Compagnon, statut qui lui conférait le droit de voyager et de travailler librement à travers les cités et les pays, d’exercer son art et de parfaire ses connaissances en rencontrant d’autres maîtres et Compagnons. La figure du Compagnon était ainsi littéralement celle d’un opératif, un artisan dont le travail et la mobilité étaient essentiels au développement de son expertise technique et à son épanouissement personnel.

Ce modèle opératif, enraciné dans les traditions des guildes et des corporations, a graduellement évolué vers une dimension plus symbolique avec l’avènement de la franc-maçonnerie spéculative. Les loges, qui adoptèrent la terminologie et la hiérarchie des corporations de métiers, transformèrent l’image du Compagnon en une représentation allégorique du cheminement humain vers la connaissance et la moralité. Dans cette conception moderne, le « voyage » du Compagnon maçonnique n’est plus un déplacement physique à travers les régions mais une quête intérieure et intellectuelle pour la vérité, la sagesse et l’amélioration de soi.

Dans le deuxième degré de la franc-maçonnerie spéculative actuelle, le Compagnon est invité à contempler les sept Arts Libéraux, enseignements qui étaient censés former la base d’une éducation complète et équilibrée dans l’Antiquité. Ces arts incluent la grammaire, la rhétorique, la dialectique, l’arithmétique, la géométrie, la musique et l’astronomie. Par l’étude symbolique de ces disciplines, le franc-maçon est encouragé à poursuivre le développement de son intellect, un prolongement moderne des voyages d’apprentissage des compagnons opératifs, où la collecte d’expériences variées et la confrontation à diverses méthodes de travail se trouvaient au cœur du processus d’apprentissage.

La signification pratique du voyage du Compagnon opératif se voit également traduite dans les rituels maçonniques par le symbolisme de l’escalade de l

Applications pratiques contemporaines du 2ème degré

échelle de Jacob, une représentation des étapes graduelles que chaque individu doit franchir dans sa recherche de perfection.

Dans le contexte contemporain, les principes du deuxième degré se manifestent dans la vie quotidienne des francs-maçons à travers une série de pratiques et d’idéaux qui s’inspirent de cette tradition opérative. La franc-maçonnerie, bien qu’elle soit souvent perçue comme une institution entourée de mystère, s’engage en réalité dans la transmission d’une philosophie de vie qui souligne l’importance du travail sur soi, du développement intellectuel et moral et du service à la communauté.

La recherche de la connaissance est au cœur du second degré. Cette quête s’exprime dans le monde contemporain par l’encouragement constant à l’éducation et à l’apprentissage. Les maçons sont incités à poursuivre leur éducation formelle, mais aussi à s’engager dans l’étude autodidacte des arts libéraux et des sciences. Cela peut se traduire par la lecture, le débat et la réflexion au sein des loges, où des conférences sont souvent organisées pour approfondir des sujets variés. Cette pratique n’est pas purement académique; elle vise à aiguiser l’esprit critique, à favoriser une approche réfléchie de la vie et à encourager des décisions plus éclairées dans la vie personnelle et professionnelle.

La dimension du voyage dans le second degré s’applique également à la vie contemporaine des francs-maçons, mais d’une manière plus métaphorique. Le voyage d’aujourd’hui implique souvent un parcours intérieur et communautaire, une exploration de diverses cultures et perspectives pour enrichir sa propre compréhension du monde. L’ouverture d’esprit, valorisée par le deuxième degré, incite les maçons à s’engager activement dans des initiatives interculturelles, des œuvres philanthropiques et des actions sociales qui reflètent l’idéal du Compagnon voyageur, appliqué à un contexte globalisé.

En outre, le deuxième degré insiste sur la nécessité pour les maçons de mettre en pratique leurs compétences et connaissances. Cela se reflète dans la manière dont les francs-maçons contribuent à la société. La pratique opérative n’est plus liée uniquement à l’art de la construction physique, mais elle englobe toutes les formes de travail et de création, qu’elles soient manuelles, intellectuelles ou artistiques. La valeur accordée à l’excellence et à la maîtrise d’un métier ou d’une discipline particulière demeure un point central de l’éthique maçonnique.

L’aspect moral du second degré trouve également son application dans les choix et les comportements des maçons. Le code moral qui est transmis encourage à un comportement intègre, honnête et respectueux. Cela est crucial dans un monde où les dilemmes éthiques sont complexes et fréquents. En affinant leur jugement et en cultivant la vertu, les maçons cherchent à agir comme des modèles positifs au sein de leurs communautés, influençant subtilement les normes et les valeurs sociétales.

Par ailleurs, l’aspect collectif est également mis en évidence, car le deuxième degré promeut la collaboration et l’entraide. En loge, les francs-maçons travaillent ensemble lors de rituels et de cérémonies qui renforcent le sentiment de fraternité et de solidarité. Hors de la loge, cette solidarité se traduit par un engagement dans des initiatives communautaires, qu’il s’agisse de projets de charité ou de soutien aux membres dans le besoin. L’aspect opératif se manifeste ici dans le désir de construire une société plus juste et plus harmonieuse.

L’influence du deuxième degré sur la croissance individuelle et collective se concrétise ainsi dans l’éducation permanente, le développement personnel, l’engagement moral et social et la fraternité active. Il s’agit d’une continuité opérative adaptée au monde moderne, où la valeur d’un individu se mesure non plus seulement par sa capacité à construire des édifices, mais également par sa capacité à édifier sa propre vie et celle des autres selon des principes de sagesse, de force et de beauté.

Le Compagnon et la société moderne

Les francs-maçons contemporains qui embrassent le degré de Compagnon s’inscrivent dans une tradition ancienne tout en se confrontant aux complexités du monde moderne. En tant que Compagnon, l’individu est appelé à intégrer les enseignements de ce degré dans ses interactions quotidiennes, impactant par là-même les normes sociales et éthiques actuelles.

Premièrement, le rôle du Compagnon dans la société moderne peut être évalué par sa contribution à la culture de la connaissance et de l’éducation. Le rituel du deuxième degré, insistant sur les arts libéraux et les sciences, rappelle aux Compagnons l’importance de la poursuite du savoir. Ceci se traduit dans la société par un engagement en faveur de l’éducation permanente et de la diffusion des connaissances. Les loges organisent régulièrement des conférences et des discussions, facilitant ainsi le dialogue sur des sujets d’intérêt public. Le Compagnon, en participant et en animant ces échanges, devient un vecteur de culture, participant ainsi à l’élévation intellectuelle de son entourage.

Ensuite, le Compagnon a un impact sur l’éthique professionnelle. Dans un monde où le capitalisme et la concurrence féroce prédominent, les principes de fraternité et de solidarité du Compagnon se traduisent par une approche du monde du travail qui valorise l’équité, le respect mutuel et l’intégrité. La réputation d’un maçon en tant que professionnel fiable et honnête renforce les standards de comportement éthique dans les affaires et les industries où ils opèrent.

Par ailleurs, le Compagnon maçonnique participe activement à des œuvres de bienfaisance et à des initiatives sociales. Le principe de la fraternité et du soutien mutuel incite les membres à s’impliquer dans la résolution de problèmes sociaux et à offrir une aide tangible à ceux qui en ont besoin. Leur présence dans diverses œuvres caritatives et sociales démontre la persistance de l’idéal opératif à travers des actions concrètes qui visent le bien-être collectif.

La capacité des Compagnons à promouvoir le dialogue interculturel et interreligieux est également d’une importance cruciale dans un contexte globalisé marqué par des tensions et des conflits. Le respect des différentes croyances et cultures est inhérent aux valeurs maçonniques, ce qui permet aux francs-maçons de jouer le rôle de médiateurs et d’agents de paix, influençant ainsi les normes sociales vers une plus grande tolérance et compréhension mutuelle.

La manière dont les Compagnons font face aux dilemmes éthiques contemporains est un autre aspect de leur influence sur les normes sociétales. Dans un monde complexe où les choix ne sont pas toujours clairs, les Compagnons sont appelés à agir conformément aux principes de rectitude et de justice. Leur démarche éthique, basée sur la réflexion et le discernement, inspire et guide leur entourage dans l’adoption de comportements moralement responsables.

Les Compagnons contribuent également à la sauvegarde et à la valorisation du patrimoine historique et culturel. Inspirés par leur héritage de bâtisseurs, ils s’impliquent dans des projets de préservation et de mise en valeur des édifices et des sites historiques. Cette dimension opérative, bien que symbolique, se manifeste dans le monde physique et soutient la transmission de l’histoire et de l’identité culturelle à travers le temps.

Dans le domaine de l’innovation et de la création, les Compagnons appliquent leurs connaissances et leur expertise à la conception et à la réalisation d’œuvres qui marient esthétique et fonctionnalité. Qu’il s’agisse d’architecture, d’art ou d’autres formes de création, le principe de la beauté associée à l’utile perpétue l’esprit opératif de leurs ancêtres artisans tout en enrichissant la société contemporaine.

Enfin, le Compagnon maçonnique endosse un rôle de leader en promouvant des valeurs éthiques dans la gouvernance et les prises de décision. En position d’influence, que ce soit dans des organisations, des entreprises ou des institutions, les Compagnons sont chargés de faire prévaloir des principes de transparence, de justice et de bien commun, réformant ainsi les modes de leadership et contribuant à une gouvernance plus éthique.

En résumé, à travers leur engagement dans ces divers domaines, les Compagnons maçonniques incarnent et diffusent les principes du deuxième degré, opérant ainsi une influence significative sur les normes éthiques et sociales contemporaines. Ils continuent de construire, non seulement au sein de leurs loges, mais aussi dans la société au sens large, montrant que l’opérativité du deuxième degré s’étend bien au-delà du cadre traditionnel de la construction physique pour englober une construction plus vaste et plus symbolique de la société humaine.

Défis et opportunités pour le Compagnon moderne

Le chemin du Compagnon franc-maçon dans la société contemporaine est jonché de défis spécifiques, nés de la complexité croissante du monde et de ses valeurs parfois en opposition avec les enseignements maçonniques. Cependant, ces difficultés ne font que souligner les opportunités uniques offertes par le deuxième degré pour surmonter ces obstacles et pour permettre un rayonnement positif au sein de la communauté.

Les défis auxquels se heurte le Compagnon moderne sont multiples. L’un des enjeux majeurs est l’accélération technologique, qui transforme radicalement les modes de communication et d’interaction sociale. Cet aspect pose des questions éthiques inédites, surtout concernant la protection de la vie privée et l’intégrité des informations. Pour le Compagnon, il est crucial de naviguer dans cet espace numérique tout en adhérant à des principes de véracité et de discrétion, valeurs fondamentales de la maçonnerie.

Un autre défi est le scepticisme et parfois la méfiance à l’égard des organisations ésotériques ou perçues comme telles. Dans un monde où la transparence est érigée en dogme, le secret maçonnique est souvent mal interprété. Le Compagnon doit alors faire preuve de pédagogie pour déconstruire les mythes et préjugés, sans pour autant trahir les serments de discrétion qui caractérisent son engagement maçonnique.

La sécularisation de la société, pouvant conduire à une moindre appréciation des quêtes spirituelles et symboliques, est un défi supplémentaire. Le matérialisme ambiant et le déclin de l’intérêt pour les dimensions non tangibles de l’existence peuvent sembler en contradiction avec les recherches intérieures promues par le second degré.

En outre, la globalisation entraîne un mélange culturel qui, s’il est enrichissant, peut aussi donner lieu à des conflits d’idéologies et de valeurs. Le Compagnon est alors confronté à la tâche complexe de maintenir les principes universels de la franc-maçonnerie tout en respectant la diversité et en agissant comme pont entre les cultures.

Ces difficultés sont contrebalancées par les opportunités offertes par le deuxième degré, qui prépare le Compagnon à exercer une influence constructive sur son entourage et la société. L’accent mis sur les arts libéraux et les sciences dans les enseignements de ce degré offre aux Compagnons un cadre pour développer une pensée critique et éclairée, essentielle face aux enjeux éthiques de l’ère numérique.

L’initiation au second degré place aussi le Compagnon dans une position où la communication et l’interprétation symbolique lui permettent de transcender les barrières culturelles, utilisant des valeurs universelles pour favoriser le dialogue et la compréhension mutuelle. Ainsi, le Compagnon moderne peut agir en tant que médiateur dans un contexte globalisé, utilisant les outils que lui offre son degré pour bâtir des ponts là où d’autres ne voient que des divisions.

De plus, la structure même de la franc-maçonnerie, avec son modèle de fraternité et d’entraide, offre un espace de soutien face à l’isolation que peut générer la société moderne. La loge devient un lieu de ressourcement, un havre où les Compagnons peuvent partager des expériences et des réflexions et où ils peuvent puiser la force nécessaire pour affronter les défis du monde extérieur.

L’engagement caritatif et social des Compagnons est également une opportunité d’incarner les principes du deuxième degré dans des actions concrètes qui bénéficient à la société. En participant activement à l’amélioration des conditions de vie des plus démunis, le Compagnon démontre l’opérativité de sa démarche initiatique et renforce le lien entre la maçonnerie et la communauté.

Parallèlement, la richesse symbolique du parcours du Compagnon offre une voie vers une exploration spirituelle adaptée à une époque où les individus sont en quête de sens. En dépit de la sécularisation croissante, l’attrait pour la dimension transcendante de l’existence demeure, et la maçonnerie peut offrir un cadre pour cette exploration intérieure.

Enfin, le défi de maintenir le respect des traditions maçonniques dans un monde qui change rapidement est aussi une occasion pour le Compagnon de réfléchir à la manière dont ces traditions peuvent être interprétées et intégrées d’une manière pertinente et contemporaine. Cela nécessite une réévaluation constante des rituels et des enseignements, assurant leur perpétuation dans un langage qui résonne avec les Compagnons d’aujourd’hui.

En affrontant ces défis avec sagesse et perspicacité, les Compagnons modernes peuvent non seulement assurer la survie des valeurs maçonniques, mais également les faire évoluer et les adapter de manière à ce qu’elles continuent de guider l’humanité vers un avenir plus éclairé et harmonieux. La complexité du monde contemporain exige un engagement profond et réfléchi de la part des Compagnons, qui trouvent dans leur degré à la fois le défi d’être opératifs dans une ère de transition et l’opportunité de façonner cette même ère par leur action et leur exemple.

Conclusion: Évaluation de l’opérativité du 2ème degré

Le second degré de la franc-maçonnerie, articulé autour du symbolisme du Compagnon, affiche une dimension résolument opérative dans le contexte contemporain, si on le considère à travers la lentille de son applicabilité à la vie quotidienne et à l’amélioration de la société. L’opérativité du Compagnon moderne ne se traduit pas par le travail manuel des anciennes guildes, mais plutôt par la construction intellectuelle, morale et spirituelle, qui reste au cœur des préoccupations maçonniques.

D’abord, les outils et les symboles du Compagnon, bien que revêtant une dimension allégorique, conservent une pertinence pédagogique indéniable. Ils encouragent l’apprentissage continu et l’application des arts libéraux, des sciences et de la philosophie, qui sont autant de moyens de structurer la pensée, de développer la réflexion critique et d’apporter des contributions significatives dans divers domaines de la société. En ce sens, la franc-maçonnerie, à travers son deuxième degré, reste fidèle à sa vocation de promouvoir l’éducation et l’érudition, qualités indispensables dans un monde en constante évolution.

La maçonnerie, par le biais de l’initiation au degré de Compagnon, cultive aussi une conscience sociale accrue. Les principes de fraternité, de solidarité et de bienfaisance qui lui sont inhérents sont déployés à travers des actions concrètes, souvent caritatives. Ainsi, le caractère opératif du Compagnon transparaît dans sa contribution active à l’amélioration du bien-être de la communauté. Cette application pratique s’inscrit parfaitement dans la tradition des Compagnons bâtisseurs d’autrefois, qui œuvraient au bien commun par leur savoir-faire.

La gestion des défis éthiques et moraux liés à la technologie moderne et aux changements sociaux confirme encore l’opérativité du deuxième degré. En effet, dans un monde où l’information est omniprésente et parfois trompeuse, les Compagnons sont appelés à faire preuve de discernement et à agir en défenseurs de la vérité, perpétuant ainsi une démarche opérative à travers leur intégrité et leur engagement envers des valeurs éthiques.

Le deuxième degré maçonnique propose également une réflexion sur la diversité et le pluralisme. Les loges, en se constituant en espaces de dialogue et d’échange, contribuent à l’édification d’un monde plus harmonieux, où les différences culturelles sont non seulement tolérées, mais valorisées comme une richesse. Dans cet esprit, le Compagnon se révèle opératif en promouvant la paix et la compréhension entre les peuples.

En outre, le deuxième degré incarne un voyage intérieur, invitant le Compagnon à travailler sur lui-même. La quête spirituelle, qui s’adapte aux besoins individuels d’une société en recherche de sens, montre une voie vers un enrichissement personnel profond, un pilier de l’édifice maçonnique. Le développement spirituel et moral que prône ce degré est fondamental pour naviguer dans la complexité du monde contemporain, rendant ainsi le Compagnon opératif sur le plan intérieur.

La capacité du Compagnon à interpréter et intégrer les traditions maçonniques dans un contexte moderne souligne également cette opérativité. En redéfinissant continuellement le sens et la portée des rituels et enseignements, le Compagnon assure leur pertinence et leur vivacité. Loin de se cantonner à un conservatisme figé, le second degré est donc un creuset où tradition et innovation se rencontrent pour former un maçonnisme évolutif et réactif aux besoins actuels.

Pour envisager l’avenir du Compagnon maçonnique, il est indispensable de reconnaître que le monde dans lequel nous vivons est marqué par une accélération des changements technologiques, sociaux et environnementaux. Face à cela, le Compagnon doit non seulement répondre aux exigences du moment, mais aussi anticiper les évolutions futures. La capacité d’adaptation et la vision prospective sont donc des aspects essentiels de l’opérativité de ce degré. En se faisant, les Compagnons continueront de jouer un rôle fondamental dans la transmission des valeurs universelles et dans le façonnement d’une société plus juste et équilibrée.

L’opérativité du Compagnon d’aujourd’hui est enfin mise à l’épreuve dans la manière dont il contribue à l’élaboration d’un discours adapté aux nouveaux défis écologiques. En prenant part activement aux débats sur le développement durable et en pratiquant une éthique de la responsabilité envers l’environnement, le Compagnon exprime une dimension opérative qui va au-delà de la pierre pour embrasser la préservation de la planète.

La franc-maçonnerie, grâce à sa structure et à ses enseignements, fournit un cadre propice à un engagement actif et éclairé dans la société moderne. En s’appuyant sur ses principes fondamentaux, le Compagnon peut appliquer ces idéaux dans des contextes toujours plus variés, faisant du deuxième degré une force opérative et transformative, dont l’impact et la résonance perdurent à travers les époques.

Dans la perspective d’avenir pour le Compagnon maçonnique, il sera essentiel de continuer à explorer les applications du deuxième degré dans les sphères tant individuelles que collectives. La persistance dans l’approfondissement des connaissances, l’engagement envers les valeurs éthiques et l’adaptation aux réalités contemporaines formeront les piliers sur lesquels le Compagnon bâtira, voyage après voyage, un monde harmonieux et éclairé, incarnant une opérativité renouvelée et pertinente pour les générations futures.

Les 33 décrets impériaux du GRAND MAÎTRE : Quand Jacques a dit règne en maçonnerie

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Après publication de « Moi Passé Grand Maître, Maître du monde et des extraterrestres ! », j’ai reçu de très nombreux courriels, en messagerie privé, m’encouragent à persévérer…

Qui mieux qu’un initié sait que la persévérance en franc-maçonnerie est une vertu essentielle

Elle symbolise la constance et la détermination dans la quête de la connaissance et de l’amélioration personnelle. Elle implique aussi de surmonter les obstacles avec patience et de rester engagé dans le processus d’apprentissage et de développement spirituel. La persévérance est également liée à la discipline et à la volonté de continuer à travailler sur soi-même, même face aux défis.

Je me suis donc exécuté (pour de faux !) et poursuit, à la demande générale, mon chemin de vérité avec détermination. Voici donc notre

« Jacques a dit : 33 Commandements du Grand Maître »

1. Jacques a dit, révérence à chaque passage de votre Grand Maître, même en rêve !

2. Jacques a dit, tout doit briller dans le temple, surtout les chaussures du Grand Maître !

3. Jacques a dit, le café du Grand Maître doit être servi à exactement 33°C, ni plus ni moins.

4. Jacques a dit, chaque pierre doit être posée avec une déclaration d’amour à votre Grand Maître.

5. Jacques a dit, les secrets doivent être gardés comme la recette de la potion magique de Panoramix.

6. Jacques a dit, chaque rituel commence et se termine par un salut au Grand Maître.

7. Jacques a dit, les questions du Grand Maître sont toujours rhétoriques.

8. Jacques a dit, même les extraterrestres doivent reconnaître notre suprématie.

9. Jacques a dit, les réunions nocturnes doivent avoir lieu sous une lune pleine, sinon annulées.

10. Jacques a dit, les tenues maçonniques doivent inclure des épaulettes dorées (par décret).

11. Jacques a dit, tout refus d’ordre doit être suivi de trois tours de temple à cloche-pied.

12. Jacques a dit, chaque membre doit avoir une photo du Grand Maître sur leur chevet.

13. Jacques a dit, le Grand Maître a le droit exclusif de choisir la musique de fond.

14. Jacques a dit, les discours doivent toujours inclure au moins trois citations du Grand Maître.

15. Jacques a dit, les festivités commencent par une lecture des exploits du Grand Maître.

16. Jacques a dit, tout document officiel doit être signé en doré.

17. Jacques a dit, chaque membre doit écrire une ode au Grand Maître chaque année.

18. Jacques a dit, toute critique doit être formulée comme une louange déguisée.

19. Jacques a dit, les initiations incluent désormais une promesse de fidélité éternelle au Grand Maître.

20. Jacques a dit, les loges doivent être décorées selon les goûts du Grand Maître.

21. Jacques a dit, les gants blancs doivent être brodés avec les initiales du Grand Maître.

22. Jacques a dit, les réunions doivent inclure une session de chant à la gloire du Grand Maître.

23. Jacques a dit, les clés du temple doivent être bénies par le Grand Maître.

24. Jacques a dit, toutes les agapes doivent doivent inclure le plat préféré du Grand Maître.

25. Jacques a dit, la bibliothèque doit avoir une section dédiée aux œuvres du Grand Maître.

26. Jacques a dit, les nouveaux membres doivent réciter le serment d’allégeance au Grand Maître.

27. Jacques a dit, chaque réunion doit commencer par un discours inspirant du Grand Maître.

28. Jacques a dit, tout voyage officiel doit être approuvé par le Grand Maître.

29. Jacques a dit, le Grand Maître a un droit de véto sur toutes les décisions.

30. Jacques a dit, chaque membre doit apprendre par cœur les 33 commandements.

31. Jacques a dit, toute innovation doit être validée par le Grand Maître.

32. Jacques a dit, le Grand Maître doit être consulté avant tout changement de tradition.

33. Jacques a dit, chaque année doit être proclamée « Année du Grand Maître ».

« Toute ressemblance avec des faits et des personnages existants ou ayant existé serait purement fortuite et ne pourrait être que le fruit d’une pure coïncidence. »

Brésil : 10 nouvelles écoles à temps plein en 2024… dont une école de Franc-maçonnerie

De notre confrère radiosampaio.com.br – Par Rádio Sampaio avec Agência Alagoas

Le réseau éducatif public gagnera dix nouvelles écoles à temps plein en 2024. Le nombre passera ainsi de 116 à 126 unités. L’information a été confirmée par le gouvernement d’Alagoas, par l’intermédiaire du Département d’État de l’Éducation (Seduc).

L’ école de franc-maçonnerie, à Palmeira dos Índios , figure sur la liste publiée.

Sur les dix écoles, deux sont des constructions nouvelles – et sont encore en construction – dans les municipalités de Roteiro et São Sebastião.

Deux autres se trouvent dans la capitale : l’Escola Lions, à Pajuçara, et l’Escola Nossa Senhora do Bom Conselho, à Santa Amélia.

Les autres sont implantés dans six communes de l’intérieur : écoles de franc-maçonnerie (Palmeira dos Índios) ; Professeur Maria Cândida (Pindoba) ; le chanoine José Bulhões (Dois Riachos) ; Père Antônio Duarte (Olho d’Água das Flores) ; Professeur Aloísio Ernande Brandão (Santana do Ipanema) ; et le chanoine Amando Gusmão (Coqueiro Seco).

Approche différenciée  – Le responsable spécial pour le renforcement de l’enseignement intégral et complémentaire dans l’enseignement secondaire du Seduc, Erivaldo Valério, célèbre l’élargissement de la modalité. Selon lui, l’augmentation du nombre d’écoles à temps plein permet une approche plus approfondie de chaque domaine de connaissance et des composantes curriculaires.

Révélation cosmique : Plongez dans l’univers mystique de Princeton

Cet été, dans le cadre de nos lectures estivales à la découverte d’un passé littéraire souvent méconnu des moins de 20 ans, nous nous plongeons dans La Gnose de Princeton de Raymond Ruyer. Cet ouvrage, publié pour la première fois en 1974 et révisé en 1983, nous transporte dans une exploration audacieuse de la philosophie, de la théologie et de la science.

Raymond Ruyer (1902-1987), né dans les Vosges, de parents Lorrains et Alsaciens, a été un brillant élève de l’École normale supérieure, devenant agrégé et docteur. Professeur à l’université de Nancy, il a participé à la Seconde Guerre mondiale et a été prisonnier de guerre de 1940 à 1945. Ses travaux académiques ont souvent été réalisés en collaboration avec ses fils, Bernard et Dominique.

Précédant le sommaire et la préface de 1977, dans ses propos tenant lieu d’introduction, Raymond Ruyer pose le cadre de son récit en affirmant qu’il est en communication avec un groupe informel de scientifiques américains de l’université de Princeton.

L’Université de Princeton, située à Princeton, dans le New Jersey, aux États-Unis, est l’une des institutions d’enseignement supérieur les plus prestigieuses et historiques du monde. Fondée en 1746 sous le nom de College of New Jersey, elle a été rebaptisée Princeton University en 1896. Membre de la célèbre Ivy League, Princeton se distingue par son excellence académique, ses recherches de pointe et son campus pittoresque.

Ledit groupe informel, prétendument formé dans les années 1960, cherche à renverser le positivisme matérialiste en élaborant une philosophie et une théologie scientifiques.

La première partie : La science néo-gnostique

Elle explore les fondements de ce que Ruyer appelle la science néo-gnostique, mélangeant philosophie, théologie et pensée scientifique.

Dans « Le monde à l’envers et le monde à l’endroit », Raymond Ruyer examine comment les vues conventionnelles du monde sont souvent inversées, suggérant une réalité plus complexe sous la surface et plonge ensuite, avec ses « Cosmologie » dans les distinctions philosophiques entre la réalité externe et la conscience interne.

Armes de Princeton

Il traite de perception introspective en soutenant que la connaissance de soi et la vision intérieure ne dépendent pas de la vue physique mais d’une compréhension innée du soi. Il nous apprend avec son interconnexion des domaines et des holons (entités qui sont à la fois des parties et des touts). Il dresse une tableau des différents royaumes de l’existence et de la façon dont ils sont reliés, formant ainsi un tout cohérent à travers des parties individuelles.

Il développe plusieurs théories, proposant une conscience cosmique quasi universelle, une vision sans yeux et le concept de l’Aveugle absolu.

L’évolution biologique et la continuité de la vie sont aussi abordées.

La deuxième partie de La Gnose de Princeton

Elle s’aventure dans des concepts plus ésotériques et spéculatifs, approfondissant les enseignements et les doctrines de ce que Ruyer appelle La Gnose de Princeton.

Cette partie explore des idées qui défient la compréhension conventionnelle, invitant le lecteur à considérer des perspectives alternatives sur le temps, l’espace, et la nature de l’univers.

Raymond Ruyer introduit l’idée provocatrice que le temps pourrait s’écouler à rebours. Ce concept rappelle certaines théories physiques modernes sur la symétrie temporelle. Il utilise cette notion pour questionner notre perception linéaire du temps, suggérant que ce que nous percevons comme le passé pourrait potentiellement influencer le futur de manière rétroactive. Cela pourrait être vu comme une critique de la pensée scientifique conventionnelle qui voit le temps comme une progression unidirectionnelle.

Il traite du concept des participables et du participable universel où comment les entités participent aux processus universels et à la nature participative de l’existence. Raymond Ruyer suggère aussi l’existence d’un langage fondamental et universel sous-jacent à toute communication. Une véritable « langue maternelle » universelle.

Avec les principes théologiques du néo-gnosticisme, l’auteur expose les fondements de ladite théologie, qui combine des éléments de mysticisme gnostique avec une approche scientifique. Il propose une vision de la divinité et de l’univers qui rejette le matérialisme et embrasse une forme de panthéisme ou de panpsychisme scientifique. Cette théologie cherche à réconcilier la science moderne avec des concepts spirituels anciens, offrant une alternative au paradigme matérialiste.

Raymond Ruyer voit l’humanité comme une entité qui s’étend à travers le temps, ayant un impact durable sur l’histoire et l’univers. Cette notion de « géant temporel » suggère que les actions humaines ont des répercussions qui transcendent les générations, influençant le cours de l’histoire et l’évolution de la conscience universelle. Cela peut être perçu comme une réflexion sur la responsabilité collective et l’importance de la sagesse intergénérationnelle.

Avec ce « déflicelage » (unbundling) de l’esprit dans l’univers Raymond Ruyer discute de la manière dont l’esprit, ou la conscience, peut se fragmenter et se reconstituer dans l’univers. Cette idée d’ « unbundling » suggère que la conscience n’est pas fixe, mais fluide et adaptable, capable de s’étendre et de se contracter en réponse aux influences universelles. Cela rappelle certaines notions de la métaphysique et de la psychologie transpersonnelle.

Cette deuxième partie de La Gnose de Princeton est une exploration audacieuse et imaginative des doctrines ésotériques qui défient la pensée conventionnelle. L’auteur utilise des concepts complexes pour inviter le lecteur à repenser sa compréhension de la réalité, du temps, et de la conscience. Pour un lecteur franc-maçon, ces chapitres pourraient offrir des perspectives stimulantes sur la nature de l’existence et la quête de la vérité, alignées avec les valeurs de recherche de la connaissance et de la sagesse spirituelle.

Version espagnole

Dans la troisième partie, Raymond Ruyer se concentre sur les applications pratiques et les implications philosophiques de la sagesse et de la foi néo-gnostiques.

Il explore comment ces idées peuvent être intégrées dans la vie quotidienne et comment elles influencent la perception de la réalité, la construction psychologique, et les concepts de mort et d’immortalité.

Cette dernière partie offre une réflexion profonde sur la manière dont les idées néo-gnostiques peuvent être appliquées à la vie quotidienne. Raymond Ruyer présente une vision de la sagesse et de la foi qui intègre la psychologie, la créativité, et la spiritualité, proposant des moyens de surmonter les limitations mentales et de transcender la mort.

Cette partie est essentielle pour comprendre comment les concepts philosophiques et théologiques présentés dans les premières parties peuvent se manifester dans l’expérience humaine pratique, offrant des outils pour l’autodéveloppement et la transformation spirituelle.

Raymond Ruyer, à travers cette troisième partie, propose et encourage à aller vers une recherche de la sagesse intérieure, de la transformation personnelle et de la compréhension profonde de la nature de l’existence. Ces idées résonnent particulièrement avec les valeurs de nombreux mouvements spirituels et philosophiques, y compris la franc-maçonnerie, qui valorisent la quête de la connaissance et la croissance personnelle.

Le livre inclut une bibliographie exhaustive et une partie pour les critiques et commentaires, offrant un contexte et un éclairage supplémentaires sur le travail de Ruyer et sa réception.

La Gnose de Princeton est une exploration satirique mais profonde des idées scientifiques et philosophiques. À travers un récit fictif de communication avec un groupe de scientifiques de Princeton, Raymond Ruyer critique le positivisme matérialiste et présente une vision de l’univers comme entité vivante et consciente. L’ouvrage mélange l’humour avec des réflexions philosophiques profondes, invitant les lecteurs à repenser leur compréhension de la réalité, de la conscience et du cosmos.

Cet ouvrage est une réflexion sur la condition humaine, nos croyances et notre place dans l’univers, et il se distingue par son mélange unique de sérieux philosophique et d’ironie.

Pour un franc-maçon, Raymond Ruyer offre un livre qui pourrait être d’un grand intérêt, à la fois par ses thèmes philosophiques et par son exploration de la relation entre science et spiritualité.

Raymond Ruyer, en 1973

En abordant des thématiques telles que la quête de la connaissance, l’esprit de la Renaissance et l’Humanisme, la symbolique et l’allégorie, la spiritualité et le sacré, l’éthique, la sagesse et l’interconnexion universelle, la franc-maçon pourrait voir La Gnose de Princeton une œuvre stimulant la réflexion, proposant une synthèse audacieuse entre science et spiritualité, et offrant de nouvelles perspectives sur la quête de la vérité, la compréhension de l’univers et la place de l’homme dans celui-ci. L’approche de Ruyer, mêlant humour, critique et profondeur philosophique, pourrait être particulièrement appréciée dans le contexte maçonnique, où l’ouverture d’esprit et la recherche de la sagesse sont des valeurs fondamentales.

La Gnose de Princeton 

Raymond Ruyer – Fayard, Coll. Pluriel, 1974, éd. revue et augm. 1983, 448 pages

Sur des sites de livres anciens et nouveaux, à partir de 3,25 €

Comment se préparer au degré d’apprenti ?

De notre confrère freemasonscommunity.life

Si votre demande d’admission dans la franc-maçonnerie a récemment été acceptée et que vous attendez votre diplôme d’apprenti, vous vous demandez peut-être comment vous préparer. La bonne nouvelle est que le plus dur est déjà derrière vous ! Explorons ce que vous devez savoir et faire pour vous préparer à cette étape importante de votre parcours maçonnique.

Les bases de la préparation

  1. Détendez-vous et attendez : la chose la plus importante à comprendre est qu’aucune étude ou préparation approfondie n’est requise avant d’obtenir votre diplôme d’apprenti. Vous avez déjà fait le plus dur en prenant la décision de devenir franc-maçon, en trouvant un franc-maçon à qui demander de vous joindre, en remplissant une pétition et en étant accepté par la loge. Maintenant, votre tâche principale consiste simplement à attendre votre date d’initiation.
  2. Comprendre les fondements scripturaires : Bien que vous n’ayez pas besoin d’étudier, il est utile de comprendre que de nombreuses leçons morales de la franc-maçonnerie sont basées sur les Écritures. Dans de nombreuses loges, en particulier aux États-Unis, ces enseignements proviennent souvent de la version King James de la Sainte Bible. Cependant, cela peut varier en fonction de votre situation géographique et de la loge concernée.
  3. La légende d’Hiram Abiff : Les leçons enseignées dans le cadre de ce diplôme sont en grande partie basées sur une légende concernant un homme nommé Hiram Abiff. Bien qu’il ne soit pas nécessaire de connaître cette légende à l’avance, le fait de savoir qu’elle constitue une partie centrale des enseignements peut vous aider à vous préparer mentalement à ce qui va arriver.

Points importants à retenir

  1. Enseignements moraux, pas doctrine religieuse : La franc-maçonnerie utilise des histoires bibliques et d’autres écritures pour enseigner des leçons morales applicables à la vie quotidienne. Il est essentiel de comprendre que ces enseignements ne sont pas destinés à remplacer les croyances religieuses ou les enseignements de l’Église. La franc-maçonnerie ne vise pas le salut ou l’au-delà, mais à devenir une meilleure personne dans cette vie.
  2. Ouverture d’esprit : Soyez prêt à aborder l’expérience avec un esprit ouvert. La franc-maçonnerie accueille les hommes de diverses confessions, à condition qu’ils croient en un Être suprême. Les leçons de morale sont conçues pour être universellement applicables, quelle que soit votre origine religieuse spécifique.
  3. Faites confiance au processus : rappelez-vous pourquoi vous avez choisi de devenir franc-maçon en premier lieu. Vous avez probablement fait confiance aux francs-maçons que vous connaissiez et admiré leur caractère. Cette confiance sera un élément essentiel de votre parcours.

Étapes pratiques

  1. Confirmez les Écritures utilisées : Demandez à votre loge quel(s) livre(s) sacré(s) sera/seront présent(s) sur l’autel lors de votre initiation. Cela peut varier selon les juridictions et les loges.
  2. Tenue vestimentaire appropriée : Il est conseillé de se renseigner sur le code vestimentaire à adopter pour votre initiation. De nombreuses loges ont des exigences ou des recommandations spécifiques.
  3. Libérez votre emploi du temps : assurez-vous de prévoir suffisamment de temps pour votre diplôme. C’est un événement important et vous ne voulez pas vous sentir pressé.
  4. Réfléchissez à votre décision : prenez le temps de réfléchir aux raisons pour lesquelles vous avez choisi de devenir franc-maçon. Cette réflexion personnelle peut vous aider à aborder le diplôme avec le bon état d’esprit.

À quoi s’attendre

Bien que les détails spécifiques du diplôme ne soient pas révélés à l’avance, vous pouvez vous attendre à :

  1. Une cérémonie riche en symbolisme et en enseignements moraux
  2. Pour rencontrer et échanger avec vos futurs frères du métier
  3. Pour commencer à apprendre les principes et les valeurs de la franc-maçonnerie

N’oubliez pas que les francs-maçons de votre loge sont là pour vous guider et vous soutenir. Ils souhaitent que vous viviez une expérience enrichissante et positive lorsque vous franchirez cette étape importante.

Conclusion

La préparation à votre diplôme d’apprenti est davantage une question de préparation mentale et émotionnelle que d’étude ou de mémorisation d’informations. Ayez confiance dans le processus, abordez-le avec un esprit ouvert et rappelez-vous que les francs-maçons qui dirigeront votre initiation ont également été à votre place. Ils comprennent votre nervosité ou votre incertitude et sont là pour vous guider dans cette étape importante de votre parcours maçonnique.

Votre initiation en tant qu’apprenti n’est pas une fin, mais un début. C’est la première étape sur un chemin de croissance morale et intellectuelle au sein de la fraternité de la franc-maçonnerie. Profitez de l’expérience et bienvenue dans le métier !

Bilan de mon dernier voyage : déceptions et coups de coeur

Par Laurent Ridel et son site decoder-eglises-chateaux.fr

Aujourd’hui, je vous raconte mon dernier voyage. J’ai passé quelques jours à Soissons et aux alentours. Comme d’habitude, quelques petites mésaventures ont émaillé mes visites d’églises et de châteaux. Ça a commencé dès Soissons, sous-préfecture du département de l’Aisne. La ville était une étape incontournable dans mon tour de France des cathédrales (j’en suis à 74). 

Les photos dans les livres laissaient augurer une belle architecture gothique. Malheureusement, la cathédrale était emprisonnée dans des échafaudages à l’extérieur et surtout à l’intérieur.

Bien sûr ce type de travaux est nécessaire, mais on espère toujours en tant que visiteur éviter de tomber dessus. Il me faudra revenir à Soissons dans quelques années pour mieux vous en parler. 

J’ai cherché à me consoler avec l’autre monument phare de la région : le magnifique château de Pierrefonds. Un lieu que j’avais visité en 2011. Avant d’entrer dans le château, j’ai cherché un point de vue pour prendre une photo générale des lieux. La visite s’annonçait mal : j’apercevais des échafaudages.

À croire qu’une équipe s’est amusée à démonter ceux de la cathédrale de Soissons pour les remonter ici. 

Contrairement aux apparences, Pierrefonds est un château essentiellement du XIXe siècle. Napoléon III donna carte blanche à l’architecte Viollet-le-Duc pour transformer ce qui était devenu une ruine en une résidence impériale. Sur ce chantier, Viollet-le-Duc s’est fait plaisir comme les équipes de Disney se sont amusées à dessiner le château de la Belle au bois dormant. 

L’architecte n’a pas manqué de se faire représenter au milieu de son œuvre : déguisé en pèlerin, il accueille les visiteurs qui franchissent le portail de la chapelle du château.

On le reconnaît par comparaison avec le grand portrait installé dans une autre pièce. 

La légende de la photo a éveillé mon esprit taquin. Il y est indiqué que la photo date d’entre 1875 et 1884. Je me permets d’aider les auteurs de la légende. Sachant que Viollet-le-Duc meurt en 1879, je resserrerai la fourchette chronologique. À moins que notre homme n’ait été empaillé puis photographié 🙂.

Au-delà de l’architecture, Pierrefonds fascine par ses monstres sculptés. Tous sont issus de dessins de Viollet-le-Duc. Pour lui, les monstres étaient les animaux qui n’avaient pas pu monter dans l’arche de Noé.

Vous reconnaissez cette chimère ? Je vous l’avais montrée dans ma précédente infolettre. 

Conformément à la tradition médiévale, Viollet-le-Duc sait qu’un monstre « réussi » est le fruit d’un croisement entre plusieurs animaux. Ici, une tête et un bec de pélican sont montés sur un corps aussi musclé qu’un lion, mais les pattes palmées rappellent un amphibien et les ailes une chauve-souris. 

Partons maintenant vers un lieu moins connu : Ourscamp. C’est une abbaye cistercienne située au nord de Compiègne. Sans surprise, j’ai retrouvé les bâtiments conventuels pris dans des échafaudages. Le site bénéficie en effet de subventions dans le cadre de la mission Bern. 

Ici, je suis tombé sur une véritable conjuration sonore. D’un côté, des ouvriers découpaient les pierres de restauration à la meuleuse ; de l’autre, un tracteur-tondeuse enchaînait les allers-retours parmi les ruines en herbe de l’église. Je me suis réfugié dans l’ancienne infirmerie transformée en chapelle. 

J’y trouvais seulement un homme en prière. Retour du silence… pour un bref moment. Un jeune religieux entra, marcha jusqu’à l’autel, se glissa derrière. Je ne le voyais plus, mais il me sembla remplir un sac de déchets et de bouteilles qu’il eut la maladresse de faire tomber sur le sol pavé. Le choc réveilla l’homme en prière et le fit sortir. Quant à moi, je m’enfuis. 

Avant mon départ de cette abbaye maudite, j’ai jeté un dernier regard sur l’entrée. C’est alors que je l’ai aperçue. 

Une grosse bête velue orne le fronton. Un lion ?

Je me suis alors souvenu de la légende locale que j’avais lue dans l’ancienne infirmerie. Au VIIe siècle, tandis que saint Éloi faisait bâtir une église, un ours dévora un bœuf qui tirait un chariot rempli des pierres de construction. Le saint trouva vite un remplaçant : il dompta l’ours et le fit atteler. C’est donc un ours qu’on voit figurer. Une légende que je pense largement inspirée par le nom de l’abbaye : Ourscamp.

Le lendemain, j’ai senti une pointe de nostalgie. J’allais revoir un monument que j’avais visité en 2018, au début de l’aventure « Décoder les églises et les châteaux ». Eh oui, ça fait maintenant plus de 6 ans que j’essaie de vous faire voyager et de vous aider à lire le patrimoine médiéval. 

Retour donc à Notre-Dame de Laon, l’une des cathédrales les plus sous-estimées de France.

J’aime beaucoup cette église même si, cette année, mon impression fut moins enthousiaste que la dernière fois. Je ne retrouvais pas la même luminosité. La faute probablement aux échafaudages montés à l’extérieur au niveau des fenêtres…

Par contre, dans les tours, j’ai retrouvé les bœufs de pierre aussi sympathiques que la Vache qui rit. La légende raconte qu’ils sont un hommage à leur rôle de transport lors du chantier de la cathédrale. 

Dans mes circuits touristiques, je réserve toujours une place à l’improvisation. Je sors des sentiers battus et m’arrête auprès d’églises plus modestes que les cathédrales ou les abbayes. Parfois, je tombe sur des surprises. Ainsi l’église de Martigny-Courpierre
Nous sommes à proximité du Chemin des dames, triste nom de bataille pendant la Première Guerre mondiale. Beaucoup d’églises du secteur ont été rayées de la carte. Celle de Martigny-Courpierre fut audacieusement relevée dans un style Art déco. L’intérieur est coloré par les vitraux, les peintures, les mosaïques et la céramique.  Peu de visiteurs s’arrêtent aussi à Vorges. L’église de ce bourg affiche une grande rose de façade et un chemin de ronde au-dessus de sa tour signale les préoccupations défensives des habitants. Au passage, je vous rappelle mon article sur les églises fortifiées.  
À l’intérieur, je retiendrai cet autel. 
Une télévision remplace le tabernacle ! J’avoue ne pas bien comprendre ce dispositif insolite. La paroisse cherche-t-elle à nous démontrer que les écrans sont nos nouveaux dieux ? Vos propositions d’interprétation sont les bienvenues.  Dans le secteur de Soissons, l’amateur de patrimoine médiéval que je suis doit passer par Coucy et son château fort. Qu’est-ce que j’en ai pensé ? Couci-couça. Jadis ce site castral surpassait les plus gros châteaux royaux par la dimension de ses tours. Mais son démantèlement par Mazarin puis son dynamitage par les Allemands en 1917 lui ont fait ravaler sa superbe. Le colossal donjon — 54 m de haut — est devenu un tas d’éboulis. 
Des tours d’angle, il ne reste que les rez-de-chaussée et les niveaux enterrés. La disparation de Coucy est l’une des plus grandes pertes du patrimoine français. Au moins, je n’ai repéré aucun échafaudage.   Le lendemain, la déception de Coucy fut compensée par la visite d’un autre château dont les photos ne cessaient de m’intriguer. De Septmonts, je vous ai parlé dans l’article sur les châteaux les plus insolites de France. Son architecture faite d’imbrications de cylindres surprend. 
Pour ce site, la commune a fait quelque chose d’incroyable : après avoir acheté le domaine abandonné, elle a rendu son accès totalement libre : non seulement vous pouvez en faire le tour, mais aussi entrer et monter les 6 étages. Lors de ma venue, il n’y avait personne, sauf un touriste étranger sur le point de partir. Je me suis retrouvé maître du château. Du haut de la terrasse, le visage fouetté par le vent, j’ai eu un moment le sentiment d’être le châtelain qui contemple son domaine 😊 Bonnes visites, 
Laurent Ridel, le décodeur d’églises et de châteaux