La civilisation égyptienne pharaonique est née il y a 5000 ans le long du Nil, l’un des plus grands fleuves au monde. Ses particularités géographiques vont lui permettre de développer et de conserver pendant près de 4000 ans une culture personnelle et originale, qu’elle préservera jusqu’à la chute des pharaons égyptiens. Toutefois, l’Antiquité égyptienne est loin d’être un bloc homogène comme on la présente souvent, par facilité.
A l’occasion de la parution de son dernier livre « L’Egypte antique, histoire, mythologie et culture», l’égyptologue Amandine Marshall vous propose une plongée dans le temps et dans l’histoire.
La Loge L’Arc en Ciel n°98 à l’Or.·. de Paris, de la Grande Loge Mixte de France, organise ce moment d’histoire.
Cette loge maçonnique travaille au Rite Ancien et Primitif de Memphis Misraïm, dit aussi « Rite Égyptien ».
C’est lors d’une précédente conférence d’Amandine Marshall que des membres de cette Loge ont eu envie de revivre ce moment d’histoire en ouvrant leurs portes et en partageant un moment similaire à tous. Maçons et non maçons.
Au programme de cette réunion publique et gratuite :
L’invention des premières pyramides, réalisées à l’Ancien Empire, avec son lot de loupés et de réussite ;
Une situation de chaos finalement pas si horrible que ça à la Première Période Intermédiaire ;
Un texte de propagande scolaire, pour inciter les jeunes élèves à vouloir devenir scribe, écrit au Moyen Empire, l’Âge d’Or de la littérature égyptienne ;
Une guerre contre des prétendus envahisseurs qui étaient plutôt les gentils de l’histoire à la Deuxième Période Intermédiaire ;
et un florilège de pharaons connus – Hatchepsout, Akhenaton, Toutânkhamon et Ramses II – avec leur lot de fantasmes qui seront passés au crible de la documentation égyptienne.
La réunion publique aura lieu :
le vendredi 27 septembre à 19h30 5 rue de Vanves 92130 Issy les Moulineaux.
Non loin du métro Corentin Celton de la ligne de métro 12.
Le nombre de place est limité. Une inscription préalable est requise à l’adresse : http://2024.algdgadlu.fr/
Le conférencier montre le tableau blanc devant une assemblée
Les personnes présentes, non initiées, pourront, à l’issue de la conférence, si elles le souhaites, poser également des questions aux membres de la loge au sujet de la Franc-Maçonnerie.
Amandine Marshall :
Amandine Marshall
Elle est née le 29 novembre 1980 à Toulouse. Elle s’intéresse dès son enfance aux civilisations méditerranéennes. À seulement 17 ans, elle publie son premier ouvrage, un recueil de légendes méconnues de la mythologie grecque. Aujourd’hui égyptologue, archéologue et auteure, elle détient un doctorat en égyptologie et partage son temps entre les fouilles, la recherche, l’écriture, les conférences et les interventions en milieu scolaire.
En tant que chercheuse associée à la Mission Archéologique Française de Thèbes Ouest (MAFTO), elle participe, depuis 2005, aux travaux sur le site du Ramesseum en Égypte. Elle est également l’auteure de plusieurs documentaires sur la civilisation égyptienne, de divers ouvrages consacrés à la mythologie grecque, ainsi que d’un roman historique situé à Pompéi au Ier siècle.
A croire qu’Arthur Rimbaud fut un pré-lacanien ! En effet, que m’offre l’autre, mon prochain, de la garantie de trouver ma propre vérité en lui ? Jacques Lacan, nous dit que d’une certaine manière, l’autre m’intéresse dans l’espoir qu’il va me servir de relais, d’ambassadeur, avec le grand « A », la force transcendante qui m’apporterait « ma » vérité.
Naturellement, cette recherche est vouée à l’échec dans cette quête d’absolu à laquelle ni moi ni l’autre ne peut répondre, nous laissant dans l’amertume de l’insuffisance du rapport humain et de la tentation d’orientations vers les religions, les philosophies, la politique, etc. qui risquent de nous amener, à terme, à autant de frustrations qu’auparavant. Ce qui faisait dire à Lacan, son célèbre aphorisme :
« Aimer, c’est donner ce que je n’ai pas à quelqu’un qui n’en veux pas ! ».
Michel Foucault
Seuls les mystiques peuvent se prévaloir, pour quelques rares instants, à cette vision et à ce dialogue, en direct, avec l’ « Agalma », ce « Trésor des signifiants ». Mais, dans l’ensemble de la population, il faut reconnaître l’absence assez prononcée de mystiques où l’existence de dérives psychiatriques prétendant au dialogue direct avec le « Principe » ! En fait, la seule vérité dont l’homme est assuré est sa propre disparition physique, même s’il croit à une « vie éternelle » pour apaiser son angoisse et cette permanence de la vérité, collective ou personnelle, devient l’objet même de la philosophie comme le pensait Michel Foucault :
« Et j’ai beau dire que je ne suis pas un philosophe, si c’est tout de même de la vérité que je m’occupe, je suis malgré tout philosophe ».
En attendant l’inéluctable, l’homme n’a de solution que de chercher « la » et « sa » vérité dans l’autre, comme un effet-miroir dont on ne peut se passer, mais dont on mesure la variabilité au fil des évolutions personnelles. D’où la recherche permanente de trouver un point fixe qui, lui, ne varierait pas. L’autre est-il capable de m’indiquer à-travers son visage ma propre vérité une fois encore ?
Repose ici tout l’enjeu de la réflexion du philosophe Emmanuel Levinas. Pour lui, dans le visage de l’autre, je ne cherche pas seulement à y lire des sentiments à mon égard, mais y trouver ce qui en serait de ma vérité. Dès lors, le visage de l’autre devient une contrainte catégorique, sous peine de perdre tout accès à la vérité de la nature humaine en général.
I-l ‘absolument autre, c’est autrui !
Emmanuel Levinas
Emmanuel Levinas pourrait se définir comme un homme des Lumières après l’effondrement des Lumières, Influencé par la phénoménologie (1). Le point de départ de la pensée lévinienne est de penser que l’autre est transcendant, donc porteur d’une vérité sur moi qui est aussi le reflet d’une vérité sur lui. Cette obligation du visage de l’autre me place dans une situation éthique et il me met à ma place, qui n’est plus celle d’un sujet seul au monde, souverain et maître du réel. Le premier moment éthique est lié au déplacement du moi qui sort de sa souveraineté ! Son altérité déchire le tissu de l’imaginaire d’une vérité unique et m’interroge donc sur la mienne, de par sa différence. L’autre n’est pas thèmatisable, ce qui amène Levinas à penser que l’intersubjectivité acceptée révolutionne la pensée philosophique en refusant qu’il y aurait une vérité unique pour l’ensemble de l’espèce humaine, de quelque nature qu’elle soit. Autrui n’est pas un alter égo, un autre moi-même, et dès lors l’éthique devient un dérangement, car cette altérité en face de la mienne me dépossède de ma souveraineté et l’existence de l’autre m’oblige à poser des limites à mon pouvoir sur toute chose, pouvoir de connaître et pouvoir de faire.
Martin Heidegger
C’est un point de clivage essentiel entre la pensée de Levinas et celle de Heidegger. Chez ce dernier, la ruine de la représentation est radicale : l’être n’est pas une substance, mais un verbe « qui est être fait pour mourir » et que l’on retrouve dans la théorie du « Dasein » (2) dans son célèbre ouvrage« Sein und Zeit » (« Être et Temps »)dont s’inspirera beaucoup Jean-Paul Sartre dans son ouvrage intitulé« L’Être et le Néant »). Levinas décrit l’existant et non l’existence, tandis qu’Heidegger interroge l’existence pour révéler l’être : exister, c’est être auprès des choses du monde qu’on a sous la main et cheminer vers la mort avec, en main, le viatique de la philosophie. Sa devise pourrait être l’inscription qui figurait sur l’entrée de la villa Borghèse à Rome :
« Va où tu veux, demande, cherche ce que tu aimes et repars quand tu veux »
où le sujet talonné par sa propre disparition ne peut vivre qu’intensément ses désirs, et est condamné à l’action dans un temps donné. Cette orientation donnera naissance à l’existentialisme sartrien, nullement partagé par Levinas qui estime que je suis prisonnier de l’autre en tant que sujet et non en tant qu’objet. Je suis prisonnier de l’autre dans sa vérité, par son visage qui est un miroir qui me renvoie une autre image mystérieuse d’une ressemblance et d’une dissemblance. Là aussi, nous sommes confrontés à l’énigme de ce qu’est la vérité fuyante du sujet. Levinas montre que la responsabilité pour l’autre qui va jusqu’à la substitution, renverse la subjectivité.
Tombe de Martin Heidegger.
Pour Heidegger on meurt seul, tandis que pour Levinas la mort est séparation, mais la mort d’autrui me concerne et sa mortalité que je vois sur son visage m’oblige à ne pas l’abandonner. C’est parce qu’autrui est mortel que je suis responsable de lui. Mon ipséité (3) par ma responsabilité pour l’autre n’a rien de psychologique ni d’éthique au sens ordinaire du terme, elle s’inscrit dans la normalité, dans l’ontique (4). Pour Levinas, le visage de l’autre et le mien, sont une épiphanie (5) qui expriment l’infini. Je reçois d’autrui la vérité de ce que je suis : Je suis renseigné et enseigné, car autrui est « au-delà de ma capacité » et il est en moi, par son être même, capable de changer ma subjectivité. Levinas suggère l’idée d’une rencontre où un individu unique se tient devant un autre individu unique qui s’exprime, même s’il se tait. La rencontre avec autrui est toujours la rencontre d’un être vulnérable et mortel avec un être vulnérable et mortel et non la rencontre de deux sujets abstraits comme l’exprime Heidegger. L’éthique doit donc être là pour contrer ce qui, dans « la vérité politique ou philosophique », tendrait à réduire l’autre au même. Le discours met en relation deux êtres libres et transcendants et, en ce sens, il est contraire à la violence et à la réduction de l’autre au même et exprime la volonté de le détruire et de supprimer l’essence même de la relation humaine. De toute façon je peux mettre fin à la vie d’un autre, mais je ne peux pas faire qu’il n’ait pas été !
Ii-être responsable de l’autre, c’est entrer dans la vérité de sa dignité.
La responsabilité définit mon ipséité et révèle que je suis, moi, et pas un autre et, cependant, m’oblige à entendre la parole de l’autre. Son visage me parle et que, même si je passe mon chemin, cette indifférence est une manière de lui répondre et me dévoile. La vérité est que nous avons rapport à l’autre par une misère commune qui est la vérité ontologique. Face à ce partage, Levinas nous parle de la « dignité » du visage de l’autre, frère en destin. La rencontre avec autrui est l’expérience et l’épreuve d’une altérité de l’autre qui est aussi une altérité en moi. L’autre m’échappe mais ne me laisse pas m’échapper ! Dès lors, l’éthique n’est pas seulement ni essentiellement une discipline normative liée à la compréhension du bien et du mal, mais l’acte par lequel je fais la place aux autres dans mon existence. Je ne suis pas un « Être pour la mort » heideggerien, mais un « Être pour autrui », car je suis pour-lui et par-lui. L’une des conséquencesen est l’hospitalité. Quand les visages d’autrui et des autres disparaissent dans une masse homogène et que les individus s’identifient par leur origines, les dérives totalitaires de l’État ne sont pas loin d’éclater, et ont comme idéal, le nazisme par exemple, à « être rivés », selon la formule d’Emmanuel Levinas. Alors, le Soi-même est perdu dans le On.
En tant qu’humain, je suis taraudé par ce qui est le fondement de ma vérité : un jour je mourrai et la mort est mon avenir. C’est ce qu’il y a de plus certain : la seule chose que je puisse savoir d’elle c’est que je la rencontrerai. Elle est ce que j’ai de « plus propre », car elle me concerne moi et non un autre. Nul ne peut mourir à ma place et ma mort m’esseule : quand je mourrai, je serai seul à vivre cette échéance qui marquera ma séparation définitive d’avec les autres. L’idée de la mort n’est pas abstraite, elle me prend à la gorge, ce qui est suggéré par le mot allemand « Angst », angoisse, qui suggère l’idée d’un resserrement, mais qui de par sa nature même contribue à accentuer l’éthique : « Nous rencontrons la mort dans le visage de l’autre ». Ma mort n’est pas la fin du monde, l’anéantissement, elle est ce qui me permet de comprendre le sens de ma responsabilité pour autrui. Le néant, dès lors, est une fausse idée. Nous pouvons tenter d’échapper à cette angoisse existentielle par la tentative d’instaurer la fraternité qui est associée à l’altérité, à la différence et à la séparation. Elle ne désigne pas la communauté des « mêmes », ne se fonde pas sur la génétique, mais de se sentir concerné par autrui. Levinas écrit : « Il faut que la société soit une communauté fraternelle pour être à la mesure de la droiture, de la proximité par excellence, dans laquelle le visage se présente à mon accueil ». Les autres d’emblée me concernent et l’oubli de soi meut la justice. Sinon « L’enfer, c’est les autres » ! Cette tension vers la fraternité conduit à la question du père et donc à l’existence ou non de Dieu sans, cependant, mélanger philosophie et théologie. Levinas écrit : « L’idée-de-l’infini-en moi- ou ma relation à Dieu- me vient dans la concrétude de ma relation à l’autre homme, dans la sociabilité qui est ma responsabilité pour le prochain : responsabilité que dans aucune « expérience » je n’ai contractée, mais dont le visage d’autrui, de par son altérité, de par son étrangeté même, parle le commandement venu on ne sait d’où ». La rencontre avec autrui m’amène cette idée de l’infini et la responsabilité que je ressens devient comme constitutive de mon ipséité qui m’ouvre à un au-delà. Je deviens « voué à » car l’éthique confine au spirituel dans une « religiosité du soi » qui est exploration de « l’ombre fantomatique du réel ». Levinas nous dit, en fait, que la seule vérité que la philosophie nous propose soit d’ « apporter la sagesse de l’amour ».
Vaste programme pour un Maçon !
NOTES
– (1) Phénoménologie : Courant philosophique du XXe siècle fondé par Edmund Husserl dans l’idée de faire de la philosophie une discipline empirique et de tenter d’appréhender la réalité telle qu’elle se donne, à-travers les phénomènes. C’est aussi une réflexion sur le concept d’essence. Cette discipline demande de faire l’abstraction de tout jugement de valeur. La perception des choses est réalisée au seul moyen de la conscience ou de la pensée.
– (2) Dasein : Littéralement « être là » en Allemand. Infinitif substantivé venant du verbe allemand. Le mot apparaît chez Kant et est opposé à la non-existence, « Nichtsein ». Chez Hegel, il se traduira par la « présence déterminée », le hic et nunc de la certitude sensible. Mais, c’est surtout Heidegger qui va user (et abuser !) du terme, qui désigne pour lui l’être propre de l’homme qui, à la différence des choses ordinaires, est le seul être qui peut interroger l’Être en général parce que conscient de sa mort, il se « pro-jette » dans le monde, l’interprète et y réalise sa liberté : « L’essence de l’être-là (Dasein) réside dans son existence » « (Sein und Zeit)
– (3) Ipséité : Ce qui relève de l’identité propre et qui fait qu’une personne est unique et absolument distincte d’une autre. Sous l’influence de la phénoménologie, l’usage s ‘est répandu de désigner l’individualité proprement humaine sous le terme technique d’ « ipséité ».
– (4) Ontologie : Branche de la philosophie, et plus spécialement de la métaphysique qui, dans le sens le plus général, s’interroge sur la signification du mot « être », par rapport au paraître. Le synonyme le plus proche en serait celui de métaphysique.
– (5) Epiphanie : Le mot ici ne fait pas allusion à la fête chrétienne de la présentation du Christ aux rois mages, mais la manifestation, conformément à l’étymologie grecque « epiphânia » qui vient du verbe « phaino », se manifester, apparaître, être évident. C’est un signe de l’autre vers quelque chose qui me parle, m’interpelle et est au-delà du monde dans l’infini. Ainsi, autrui devient la trace de l’infini.
Bibliographie
– Derrida Jacques : Adieu à Emmanuel Levinas. Paris. Ed. Galilée. 1997.
– Derrida Jacques : L’animal que donc je suis. Paris. Ed. Galilée. 2006.
– Heidegger Martin : Être et Temps. Paris. Ed. Gallimard. 1986.
– Levinas Emmanuel : Totalité et infini. Essai sur l’extériorité. Paris. Le livre de poche. 1963.
– Levinas Emmanuel : Difficile liberté. Paris. Le livre de poche. 1963.
De notre confrère brésilien emrondonia.com – Par Rubens Nascimento
La Loge Maçonnique a tenu ce vendredi 21, une séance ordinaire marquée par un moment marquant pour la Franc-Maçonnerie à Rondônia. La cérémonie s’est déroulée en présence de l’illustre présence du Grand Maître du Grand Orient du Brésil – Rondônia (GOB/RO) Claudenilson Alves et de son entourage, qui ont participé à l’investiture de son frère Cleto Muniz de Brito en tant que conseiller du Grand Maître.
La séance a été présidée par le vénérable maître Osmar Santana Lima, qui a dirigé les travaux avec sa compétence et son dévouement habituels.
Au cours de la cérémonie, le vénérable maître a souligné l’importance de l’unité et de l’engagement envers les principes maçonniques, soulignant l’honneur de recevoir le Grand Maître et son entourage à la Vraie Loge Maçonnique.
Le Frère Brito, assermenté comme conseiller du Grand Maître, a exprimé sa gratitude pour la confiance placée en lui et a réaffirmé son engagement envers les valeurs et les objectifs de la Franc-maçonnerie.
Dans son discours, Brito a souligné l’importance de la collaboration et du travail commun pour renforcer l’institution.
Le Grand Maître du GOB/RO Claudenilson Alves a félicité son frère Brito pour ses nouvelles fonctions.
Il a souligné l’importance du rôle des conseillers dans l’administration et le développement des activités maçonniques, soulignant que le choix de Brito représente une étape significative vers l’avancement de la franc-maçonnerie à Rondônia .
Au cours de la période d’étude, l’ouvrage a été présenté par le frère Jorge Ugaldi, qui a parlé de Saint Jean dans la franc-maçonnerie, soulignant que même si l’institution n’est pas liée aux dogmes religieux, son travail est basé sur l’exaltation de cette icône historique dans les études ésotériques.
Toujours à l’ordre du jour, les frères Jaosé de Freitas Atallah ont reçu la médaille, Croix de la Perfection Maçonnique pour leurs 35 années ininterrompues de franc-maçonnerie, puis les frères Cledson Silva, Marcelo Carmargo et Francisco Costa, reçus de la Grande Oriente do Brasil Rondônia les médailles de maître.
La séance s’est terminée par les remerciements du vénérable maître Osmar Santana Lima, qui a souligné l’importance de moments comme celui-ci pour la cohésion et la croissance de la communauté maçonnique.
Après la cérémonie d’inauguration, les personnes présentes ont participé à un moment de fraternisation, où elles ont pu échanger des idées et renforcer les liens fraternels au cours d’une excellente agape offerte par les frères Francisco Carlos, maître franc-maçon, José Atallah, député d’État, et Carlos Napoleão, fédéral adjoint.
Source : Secrétariat de la communication et de l’informatique du GOB-RO (Rubens Nascimento)
Saint Exupéry – Le voyage du Petit Prince appartient à « Rencontres Philosophiques », une collection qui se concentre sur la découverte ou la redécouverte d’œuvres littéraires sous un prisme philosophique. Le titre, déjà évocateur, annonce une exploration philosophique des thèmes de ce conte classique et universel qu’est Le Petit Prince. L’auteur, Olivier Larrègle, se présente comme un anthropologue passionné par les mythes et la pensée des civilisations. Son choix d’aborder l’œuvre de Saint-Exupéry, en particulier Le Petit Prince, montre une approche fondée sur l’idée que ce texte dépasse largement le cadre de la simple littérature jeunesse pour toucher à des vérités humaines plus profondes et intemporelles.
Ce livre s’inscrit dans une tradition d’analyse des œuvres littéraires qui dépassent leur statut initial pour devenir des objets de réflexion philosophique. L’ouvrage cherche à réexplorer les idées présentes dans Le Petit Prince en y mettant l’accent sur ce que Saint-Exupéry appelle « l’essentiel invisible pour les yeux ». Cette citation célèbre encapsule le cœur du voyage philosophique que l’auteur, Olivier Larrègle, nous propose. Cette dimension d’invisibilité nous renvoie aux thèmes de l’enfance, de la pureté, du regard innocent, mais aussi à une critique implicite de la rationalité matérialiste des adultes.
L’auteur met également en avant la noblesse de l’amour et de l’amitié, en décrivant une quête de soi à travers l’autre. L’ouvrage souligne comment Saint-Exupéry pose le lien entre la solitude du Petit Prince et la solitude existentielle de l’être humain moderne. À travers le voyage du Petit Prince, un voyage autant physique que spirituel, Saint-Exupéry nous amène à une méditation sur la condition humaine, la recherche de sens, et la place de l’amour et de la responsabilité dans la construction de soi.
Le thème du voyage est ici central, car il ne s’agit pas seulement d’un périple à travers les astres et les planètes, mais d’un voyage intérieur, une quête de vérité personnelle. Ce voyage est aussi une recherche de sagesse, une exploration de ce que signifie vivre une vie véritable, en harmonie avec des valeurs fondamentales qui transcendent le temps et l’espace. On ne peut s’empêcher de penser à la philosophie existentialiste lorsqu’on considère cette quête : le Petit Prince cherche à comprendre sa place dans l’univers, tout comme nous cherchons à comprendre la nôtre.
Olivier Larrègle, la bio
L’auteur, Olivier Larrègle, mentionné comme anthropologue passionné par les mythes, semble apporter à cet ouvrage une réflexion anthropologique sur les récits et les symboles qui traversent les civilisations. Diplômé de philosophie, il examine ici la manière dont les idées du Petit Prince peuvent être perçues à la fois comme un récit intime et universel. Il est évident que sa perspective anthropologique permet d’éclairer les différents thèmes abordés par Saint-Exupéry, en les connectant à des archétypes humains plus larges et des mythes fondateurs. Cette approche multidimensionnelle donne un souffle nouveau à l’interprétation du Petit Prince, le situant dans un contexte plus large que celui de la simple parabole poétique.
Les éditions ancrages, collection « Rencontres Philosophiques »
L’éditeur et sa collection philosophique
Les éditions ancrages, quant à elles, se distinguent par leur volonté d’aborder la philosophie sous une forme accessible et appliquée à la vie quotidienne. Leur collection « Rencontres Philosophiques » propose des ouvrages courts, centrés sur l’essentiel, qui permettent d’initier une réflexion profonde en un minimum de temps. L’accent est mis sur une forme de « sagesse pratique », un genre qui rapproche la philosophie de l’expérience concrète du lecteur.
Il est clair que cet ouvrage se veut à la fois une relecture philosophique et une méditation personnelle sur Le Petit Prince. Il s’adresse autant aux amateurs de philosophie qu’aux lecteurs souhaitant approfondir leur compréhension de ce classique. La volonté de l’éditeur de ne pas se perdre dans une érudition académique, mais de proposer une philosophie à la portée de tous, rend cette collection particulièrement pertinente pour un public contemporain à la recherche de sens dans un monde complexe.
L’ouvrage Saint-Exupéry – Le voyage du Petit Prince nous propose une plongée dans l’univers intemporel de Le Petit Prince, mais sous un angle philosophique et anthropologique. Olivier Larrègle nous invite à nous interroger sur les grands thèmes qui structurent notre existence : l’amour, l’amitié, le temps, la solitude, et la quête de sens. C’est un ouvrage qui cherche à dévoiler ce que Saint-Exupéry nous souffle à l’oreille depuis les pages de son œuvre : « L’essentiel est invisible pour les yeux. » Dans ce contexte, le voyage du Petit Prince est aussi notre voyage, celui de toute personne qui cherche à vivre une vie riche de sens et d’humanité.
L’exposition « Le Dibbouk. Fantôme du monde disparu », présentée au Musée d’art et d’histoire du Judaïsme (mahJ), explore la riche symbolique du dibbouk, une figure essentielle de la culture juive d’Europe de l’Est.
Le terme dibbouk désigne, dans la tradition populaire juive, une âme errante, souvent celle d’un défunt, qui prend possession d’un vivant. Cette croyance s’est largement répandue dans les communautés juives ashkénazes à partir du XVIIIe siècle, et elle occupe une place centrale dans le folklore et la spiritualité juive.
Dibbouk,le mythe
L’exposition met en lumière comment le mythe du dibbouk, initialement perçu comme une créature surnaturelle liée à la superstition, a été réinterprété à travers diverses formes artistiques. En effet, le dibbouk est devenu une source d’inspiration pour de nombreux artistes à travers les siècles, tant dans le théâtre, le cinéma, la littérature, que dans la musique et la culture populaire. Ce thème a notamment connu une renommée grâce à la pièce de théâtre « Le Dibbouk » de S. An-Ski en 1914, qui a marqué la culture yiddish, puis internationale, en insufflant au dibbouk une dimension à la fois tragique et mystique.
Un voyage pluridisciplinaire
L’exposition du mahJ est conçue comme un voyage pluridisciplinaire à travers ces réinterprétations artistiques. Elle rassemble une impressionnante variété d’œuvres et de documents, depuis des archives théâtrales et cinématographiques jusqu’à des créations contemporaines, permettant ainsi d’appréhender l’évolution de ce mythe dans la culture juive et au-delà. L’exposition s’efforce de montrer comment le dibbouk incarne à la fois une réflexion sur la mort, le deuil, et les fantômes d’un monde disparu, celui des communautés juives d’Europe de l’Est décimées par la Shoah. Il symbolise aussi les questionnements existentiels autour de l’identité, du destin et de la mémoire.
Ainsi, cette exposition du mahJ ne se contente pas de présenter une créature mythique : elle illustre comment le dibbouk continue d’interroger des thématiques universelles, touchant à la vie, à la mort et à la survie des cultures dans l’imaginaire collectif.
Infos pratiques
Musée d’art et d’histoire du Judaïsme (mahJ)
Hôtel de Saint-Aignan 71, rue du Temple – 75003 Paris
La Grande Loge d’Écosse a officiellement annoncé la démission du Frère Dr Joseph J. Morrow, Grand Maître, invoquant des raisons personnelles pour sa décision de quitter ses fonctions. Le Dr Morrow, une figure éminente de la franc-maçonnerie écossaise, a joué un rôle déterminant dans son leadership, contribuant énormément à la croissance et au service de la franc-maçonnerie en Écosse et à l’étranger.
Actuellement en vacances, le Dr Morrow a décidé de se retirer complètement de tous ses engagements au sein de la Grande Loge. Son départ marque la fin d’une ère de réalisations et de dévouement significatifs, et la Fraternité exprime sa sincère gratitude pour ses années de service. La Grande Loge a adressé ses meilleurs vœux au Dr Morrow pour l’avenir, reconnaissant l’impact profond de son travail sur la communauté maçonnique. À la lumière de sa démission, le Passé Grand Maître, le Frère W. Ramsay McGhee, assumera les fonctions de direction dans l’intérim. Le frère McGhee présidera la prochaine réunion régulière de la Grande Loge, prévue pour le jeudi 31 octobre 2024. Cette session comprendra également la nomination et l’élection de nouveaux titulaires de la Grande Fonction pour l’année à venir, assurant ainsi la continuité de la gouvernance de la Grande Loge. Malgré cette transition inattendue, la Grande Loge a réaffirmé son engagement indéfectible à soutenir les francs-maçons tant au niveau national qu’international.
La Grande Loge a assuré à ses membres que toutes les activités et obligations se poursuivront normalement, sous la direction de la direction intérimaire. Le Dr Joseph J. Morrow laisse derrière lui un héritage durable, et la fraternité se tourne vers l’avenir, en s’appuyant sur ses contributions pour continuer à défendre les valeurs et la mission de la franc-maçonnerie.
Grande Loge d’Écosse
La Grande Loge d’Écosse (GLE) (Grand Lodge of Antient, Free and Accepted Masons of Scotland) est une obédience maçonnique fondée en 1736 lors d’une assemblée réunissant environ le tiers des loges écossaises existantes. Elle est reconnue, dans les termes de la régularité maçonnique par la Grande Loge unie d’Angleterre.
Le caractère de la Grande Loge est lié à l’existence même de la plus ancienne loge connue encore en activité, la loge Kilwinning n°0 et du rituel pratiqué, le Rite standard d’Écosse toujours et uniquement pratiqué en Écosse.
Grande Loge d’Écosse
L’obédience est fondée en 1736. Lors de l’installation de la nouvelle structure, seul un tiers des loges était représenté. Dès ses débuts, la Grande Loge d’Écosse, tout comme la Grande Loge d’Irlande, fut particulièrement bien représentée au sein de l’armée britannique. Ces loges, dites travelling lodges, étaient généralement formées avant même l’obtention d’un « mandat » par l’obédience mère. Après quelques mois d’existence, si les militaires de la loge étaient toujours en vie, ils devaient s’acquitter d’un droit d’affiliation.
Vers le milieu de l’année 1953, la Grande Loge d’Écosse signe une charte avec la Grande Loge de l’État d’Israël.
Au XXIe siècle, la Grande Loge recenserait plus de 150 000 membres. Au 1er janvier 2020, date de la dernière parution du List of Lodges Masonic, elle comptait 1001 respectables loges.
Flag of Scotland
Fonctionnement
La Grande Loge d’Écosse a un caractère distinct et unique. En effet, en Écosse, le lien entre le métier de la maçonnerie de la pierre et la franc-maçonnerie moderne peut être aisément établi. Les loges ont su préserver leurs privilèges, usages et coutumes ; elles ont chacune leurs propres décors et couleurs de tabliers. Les loges fonctionnaient selon les Statuts Schaw (1588 et 1599) rédigés par William Schaw.
John George Stewart-Murray, GM de la Grande Loge d’Écosse (1909-1913)
Rite pratiqué
À partir de 1637, les premières loges d’Écosse pratiquent le Rite du Mot de maçon, (Mason’s Word); telle la loge Kilwinning n°0. Dès la fin du XVIIe siècle, la majorité des loges travaillent au Rite Standard d’Écosse (RSE), qui sera codifié deux siècles plus tard. Aujourd’hui, la Grande Loge d’Écosse est presque exclusivement la seule à perpétuer le rituel. Il est admis que le Rite standard d’Écosse est la forme la plus opérative de rituel, par conséquent la plus ancienne et la plus proche des « origines ». La version actuellement pratiquée date de 1969 et se nomme « Standard Ritual of Scottish Freemasonry ».
Les Salons Maçonniques du Livre (SML), voire les Salons du Livre Maçonnique (SLM), représentent une opportunité exceptionnelle, tant pour les initiés que pour les profanes, de plonger dans l’univers riche et complexe de la franc-maçonnerie, tout en s’ouvrant à un large éventail de réflexions philosophiques, sociétales et symboliques.
Pour les initiés
Ces salons sont des moments de rencontre et de partage au sein de la fraternité. Les initiés y trouvent une plateforme pour approfondir leur compréhension des rituels, symboles et valeurs maçonniques à travers des œuvres littéraires spécialisées. Ils peuvent échanger avec des auteurs et chercheurs sur des thèmes directement liés à leurs pratiques et réflexions internes, comme l’initiation, la quête de vérité ou encore la symbolique du sacré. Par exemple, des conférences sur des sujets comme le rôle du sacré, ou de la laïcité, dans la société moderne ou l’évolution de la franc-maçonnerie face aux défis contemporains permettent de nourrir une réflexion collective au sein de la communauté. Les cherchants y feront leur miel !
De plus, ces événements permettent aux initiés d’accéder à des travaux spécialisés, parfois inédits, qui ne sont pas toujours disponibles dans le circuit littéraire classique. Des dédicaces, des discussions en petits groupes ou des tables rondes créent des occasions privilégiées de dialoguer avec des auteurs et d’autres membres des différentes obédiences, renforçant ainsi les liens de fraternité et d’échange intellectuel.
Pour les profanes
Pour les non-initiés, ces salons offrent une rare ouverture sur le monde maçonnique, souvent perçu comme hermétiques et mystérieux. La franc-maçonnerie, qui reste une organisation discrète à secrets, y dévoile certaines de ses réflexions philosophiques et symboliques, accessibles à un public plus large. Cela permet aux curieux et aux passionnés de culture ésotérique d’explorer des sujets tels que la spiritualité, la philosophie, ou encore l’histoire maçonnique. Les conférences et débats permettent aux profanes de poser des questions, de mieux comprendre les objectifs et les valeurs de la franc-maçonnerie, sans pour autant être initiés aux pratiques strictement rituelles.
Les visiteurs découvrent également des ouvrages qui abordent la franc-maçonnerie sous un angle historique, symbolique ou même littéraire, souvent à travers des romans ou des essais. Par exemple, des discussions sur l’impact de la franc-maçonnerie sur la société moderne ou sur son influence dans la littérature et les arts offrent des points d’entrée intéressants pour ceux qui cherchent à mieux comprendre cette tradition séculaire.
En résumé, les Salons Maçonniques du Livre jouent un rôle central dans la diffusion de la culture maçonnique. Pour les initiés, ils constituent un espace de réflexion et d’approfondissement, tandis que pour les profanes, ils représentent une occasion unique de pénétrer l’univers fascinant de la franc-maçonnerie, en déconstruisant certains mythes tout en accédant à des savoirs enrichissants. Ces événements, comme ceux de Nantes, Bruxelles, Lyon, Limoges ou Toulouse, sont des carrefours intellectuels et culturels ouverts à tous.
Voici une liste des SML à venir pour la fin de l’année 2024
1. 4e Salon du Livre Maçonnique de Nantes : Les 19 et 20 octobre 2024 à Carquefou (Nantes), ce salon explorera le thème « De l’initiation au sacré » à travers des conférences, des dédicaces et des échanges avec des auteurs.
2. Masonica Bruxelles : Ce salon aura lieu le 20 octobre 2024 au Grand Temple Henri La Fontaine, rue de Laeken à Bruxelles. Au programme, des conférences et des dédicaces sur des thématiques maçonniques variées.
3. Salon Lyonnais du Livre Maçonnique : Cet événement se tiendra les 16 et 17 novembre 2024 au Centre Culturel de la Vie Associative (CCVA) à Villeurbanne, près de Lyon. Il rassemblera des auteurs, éditeurs et passionnés de la franc-maçonnerie pour des conférences et des débats.
Salon du livre Maçonnique de Limoges 2024
4. Salon du Livre Maçonnique de Limoges : Prévu pour le 23 novembre 2024, cet événement rassemblera divers auteurs et conférenciers à la Bibliothèque francophone multimédia de Limoges, avec des discussions sur les symboles et l’histoire maçonnique.
8e Salon Maçonnique de Toulouse
5. Salon Maçonnique de Toulouse aura lieu les 23 et 24 novembre 2024 à l’Espace Vanel, situés dans la Médiathèque José Cabanis à Toulouse. Cet événement biennal est organisé par l’Institut Toulousain d’Études Maçonniques (ITEM) et propose une riche programmation de conférences, tables rondes, dédicaces d’auteurs et expositions, avec la participation de plusieurs obédiences maçonniques.
Tous ces salons sont des occasions uniques pour explorer des thèmes philosophiques et sociétaux dans un cadre ouvert au public. Ils offrent une riche opportunité de découvrir la culture et la littérature maçonniques à travers des moments d’échanges, des conférences, et des séances de dédicaces. Les organisateurs vous attendent nombreux, tout comme les épis de blé !
Franck Fouqueray, directeur de publication de 450.fm et directeur de la maison d’édition LOL sera présent à Masonica Bruxelles. Aux côtés de Yonnel Ghernaouti, rédacteur en chef de 450.fm et directeur de collection chez Numérilivre et les Éditions à L’Orient de Lumière, ils interviendront lors d’une conférence sur les médias et la FM, notamment à Masonica Bruxelles.
Quant à Yonnel Ghernaouti, il sera aussi présent à Nantes, Lyon et Toulouse. Venez échanger et partager sur des sujets liés à l’Art Royal et aux nouvelles publications dans ce domaine.
Ces événements sont des occasions majeures pour les passionnés de littérature et de culture maçonnique de rencontrer des acteurs influents.
Agnes Aggrey-Orleans, première femme ambassadrice de carrière du Ghana, affirme que la Haute Cour a déterminé que la franc-maçonnerie n’est pas une organisation religieuse mais plutôt une société amicale. Lors de son discours d’ouverture au Festival des Loges Institutionnelles 2024, elle a fait référence à une affaire juridique historique de 1999 pour étayer sa déclaration selon laquelle « les Loges sont des sociétés amicales et non religieuses ».
Dans sa conférence intitulée « Franc-maçonnerie et religion : dissiper les mythes, distiller la vérité », Mme Aggrey-Orleans a raconté : « Vénérable Maître du Festival, Mesdames et Messieurs, il convient de rappeler qu’en décembre 1999, six francs-maçons du chapitre Royal Arch du Ghana (Constitution irlandaise) ont déposé une requête auprès de la Haute Cour d’Accra contre l’Église presbytérienne du Ghana.
« L’affaire visait à contraindre l’Église à retirer de la circulation un rapport concernant la Loge. »
L’Église presbytérienne avait décidé d’interdire aux agents rémunérés, aux anciens et à tous les membres de l’Église d’être membres de loges et d’autres sociétés secrètes, exigeant que les membres actuels se retirent de ces groupes.
La décision de la Haute Cour en faveur des francs-maçons a confirmé le point crucial selon lequel « les Loges sont des sociétés amicales et non religieuses, et qu’elles n’ont ni dogme ni théologie et ne prêchent pas le salut. »
Elle a également révélé qu’un appel de l’Église presbytérienne devant un tribunal supérieur avait échoué, consolidant ainsi la victoire des francs-maçons.
« Un appel interjeté par l’Église presbytérienne devant une cour supérieure contre la décision de la Haute Cour est tombé à plat », a-t-elle déclaré.
Mme Aggrey-Orleans a ensuite soutenu qu’il semble que la plupart des grandes églises chrétiennes orthodoxes, à l’exception de l’Église anglicane, aient lancé une campagne contre les francs-maçons, les accusant de se livrer à des rituels sataniques non chrétiens malgré l’auto-identification de l’organisation comme une société bienveillante plutôt qu’une religion.
Elle a ajouté que des églises plus petites ont rejoint cette croisade, pointant du doigt les loges des francs-maçons. Elle a exhorté les francs-maçons à faire preuve d’innovation dans leur réponse à ces accusations.
Le festival, organisé par la Grande Loge du District du Ghana, Constitution anglaise, a réuni des francs-maçons et des dignitaires notables, dont Osaberima Kwesi Atta II, Omanhen de la région traditionnelle d’Oguaa, qui ont réfléchi à l’importance de la compréhension et de la coopération entre les différents groupes sociaux.
Les Tableaux de loges expliqués aux trois premiers degrés de la franc-maçonnerie de Julian Rees se présente comme un guide essentiel à l’interprétation et à la compréhension des tableaux de loge, des supports picturaux ou symboliques utilisés lors des rituels maçonniques des trois premiers degrés de la franc-maçonnerie, communément appelée la maçonnerie bleue. Ces tableaux, véritables condensés d’allégories et de symboles, jouent un rôle central dans l’exploration intérieure des francs-maçons. Ils servent de mandalas, des représentations symboliques du monde intérieur, aidant le maçon à décoder, à travers des représentations codifiées, les enseignements spirituels et ésotériques qui y sont associés.
Dès les premières pages, l’auteur souligne l’importance historique et pratique de ces tableaux dans l’histoire maçonnique. Ces œuvres, souvent peintes, gravées ou tissées, sont apparues dès les premiers temps de la franc-maçonnerie. Leur utilisation au sein des loges dépasse la simple illustration des rituels ; ils sont aussi des portails vers une réflexion plus profonde sur le soi et le cheminement maçonnique. Le lecteur est ainsi convié à un voyage au cœur des symboles maçonniques, qu’il soit initié ou profane, grâce à une méthodologie précise et une analyse détaillée des symboles propre à chaque degré.
Le livre se structure autour de six chapitres, chacun apportant un éclairage différent et nécessaire à la compréhension globale des tableaux. Les trois premiers chapitres se concentrent sur les degrés fondamentaux de la franc-maçonnerie – le premier, le deuxième et le troisième degré – qui sont aussi les plus connus et pratiqués. Dans ces chapitres, l’auteur explore en profondeur les symboles, les mythes et les allégories propres à chaque degré, s’appuyant notamment sur les tableaux de la célèbre Emulation Lodge of Improvement (ELOI) de la Grande Loge Unie d’Angleterre (GLUA). Ces tableaux, appelés les « Tableaux Harris » en référence à leur créateur, sont un point de référence incontournable dans de nombreuses loges, non seulement en Angleterre, mais aussi à travers le monde.
Gravure de Thomas Palser
L’un des points forts de cet ouvrage est la capacité de Julian Rees à rendre accessible l’univers complexe de la symbolique maçonnique. À travers des explications limpides et une érudition jamais pesante, il éclaire le cheminement intérieur que ces tableaux permettent d’accomplir. En ce sens, chaque page invite le lecteur à une méditation sur les valeurs et les idéaux véhiculés par la franc-maçonnerie. Les symboles ne sont plus seulement des ornements rituels ; ils deviennent des clés pour ouvrir les portes de la compréhension de soi et du monde.
Le quatrième chapitre se distingue par une présentation succincte mais captivante de l’histoire des tableaux de loge en Angleterre. Ce panorama historique est enrichi de reproductions rares de tableaux parfois oubliés ou négligés, offrant ainsi une véritable exploration visuelle du passé maçonnique. C’est une invitation à redécouvrir des œuvres qui, pour beaucoup, sont désormais reléguées dans les recoins des musées ou des collections privées. Julian Rees rappelle ainsi que la franc-maçonnerie n’est pas seulement une affaire de symboles ésotériques, mais aussi d’art et de culture visuelle.
Le cinquième chapitre élargit le cadre géographique en explorant les tableaux de loge utilisés en dehors de la GLUA, notamment en France, en Allemagne, aux États-Unis et dans d’autres juridictions maçonniques à travers le monde. L’auteur souligne ici la diversité des pratiques maçonniques tout en insistant sur l’unité des idéaux véhiculés par ces tableaux. Cette diversité artistique et symbolique, parfois méconnue, témoigne de l’universalité de la franc-maçonnerie tout en mettant en avant des singularités nationales ou culturelles fascinantes. Ces tableaux deviennent alors des témoignages d’une franc-maçonnerie vivante, adaptable et toujours en quête de sens dans un monde en perpétuelle évolution.
1re édition, Dervy 2016
Le sixième et dernier chapitre est une véritable pépite pour les amateurs d’histoire maçonnique. Il propose une plongée dans des documents d’archives inédits, mettant en lumière des diapositives peu connues utilisées par les francs-maçons américains au XIXe siècle. Ces diapositives servaient à l’étude des symboles maçonniques extraits des anciens tableaux de loge, et leur rareté fait de cette partie du livre un ajout précieux à l’histoire visuelle et intellectuelle de la franc-maçonnerie. Cette découverte d’un matériel visuel peu exploré auparavant illustre le souci de Julian Rees de partager non seulement des idées, mais aussi des trésors cachés de la tradition maçonnique.
Julian Rees, par son travail méticuleux, offre un outil indispensable à la compréhension des tableaux de loge, tout en montrant leur richesse spirituelle et artistique. La structure du livre, claire et progressive, permet au lecteur d’appréhender avec aisance des concepts parfois complexes et d’explorer l’univers fascinant des tableaux maçonniques, véritables miroirs de l’âme.
Les Tableaux de loges expliqués aux trois premiers degrés de la franc-maçonnerie
Julian Rees–Cépaduès, Coll. de Midi, 2024, 2e éd., 158 pages, 24 €
Ce jeu ludique et éducatif permet de découvrir les symboles et mystères de la franc-maçonnerie tout en partageant des moments en famille ou entre amis. Parfait pour renforcer les liens familiaux autour d’un jeu divertissant.
La boîte et son contenu
– Jeu de l’oie maçonnique : plateau de 63 cases, pions et dé.
– Jeu de stratégie 5 sur 5 : cartes symboliques, jetons de différentes couleurs.
– Un livret d’accompagnement pour faciliter la compréhension et le dialogue autour des symboles maçonniques.
Le jeu inclut une présentation historique exclusive de Pierre-Yves Beaurepaire, expert en franc-maçonnerie, offrant un éclairage sur les origines et l’évolution de cette fraternité.
Prix : 39,90 €, en vente sur le site. Pour tous renseignements, tel. 07 66 40 87 54