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Les loges de la franc-maçonnerie sont des sociétés amicales et non religieuses, déclare Agnes Aggrey-Orleans

De notre confrère myjoyonline.com – Par Raymons Acquah

Agnes Aggrey-Orleans, première femme ambassadrice de carrière du Ghana, affirme que la Haute Cour a déterminé que la franc-maçonnerie n’est pas une organisation religieuse mais plutôt une société amicale. Lors de son discours d’ouverture au Festival des Loges Institutionnelles 2024, elle a fait référence à une affaire juridique historique de 1999 pour étayer sa déclaration selon laquelle « les Loges sont des sociétés amicales et non religieuses ».

Dans sa conférence intitulée « Franc-maçonnerie et religion : dissiper les mythes, distiller la vérité », Mme Aggrey-Orleans a raconté : « Vénérable Maître du Festival, Mesdames et Messieurs, il convient de rappeler qu’en décembre 1999, six francs-maçons du chapitre Royal Arch du Ghana (Constitution irlandaise) ont déposé une requête auprès de la Haute Cour d’Accra contre l’Église presbytérienne du Ghana.

« L’affaire visait à contraindre l’Église à retirer de la circulation un rapport concernant la Loge. »

L’Église presbytérienne avait décidé d’interdire aux agents rémunérés, aux anciens et à tous les membres de l’Église d’être membres de loges et d’autres sociétés secrètes, exigeant que les membres actuels se retirent de ces groupes.

La décision de la Haute Cour en faveur des francs-maçons a confirmé le point crucial selon lequel « les Loges sont des sociétés amicales et non religieuses, et qu’elles n’ont ni dogme ni théologie et ne prêchent pas le salut. »

Elle a également révélé qu’un appel de l’Église presbytérienne devant un tribunal supérieur avait échoué, consolidant ainsi la victoire des francs-maçons.

« Un appel interjeté par l’Église presbytérienne devant une cour supérieure contre la décision de la Haute Cour est tombé à plat », a-t-elle déclaré.

Mme Aggrey-Orleans a ensuite soutenu qu’il semble que la plupart des grandes églises chrétiennes orthodoxes, à l’exception de l’Église anglicane, aient lancé une campagne contre les francs-maçons, les accusant de se livrer à des rituels sataniques non chrétiens malgré l’auto-identification de l’organisation comme une société bienveillante plutôt qu’une religion.

Elle a ajouté que des églises plus petites ont rejoint cette croisade, pointant du doigt les loges des francs-maçons. Elle a exhorté les francs-maçons à faire preuve d’innovation dans leur réponse à ces accusations.

Le festival, organisé par la Grande Loge du District du Ghana, Constitution anglaise, a réuni des francs-maçons et des dignitaires notables, dont Osaberima Kwesi Atta II, Omanhen de la région traditionnelle d’Oguaa, qui ont réfléchi à l’importance de la compréhension et de la coopération entre les différents groupes sociaux.

Les tableaux maçonniques : Clés visuelles de l’initiation et de l’éveil spirituel

Les Tableaux de loges expliqués aux trois premiers degrés de la franc-maçonnerie de Julian Rees se présente comme un guide essentiel à l’interprétation et à la compréhension des tableaux de loge, des supports picturaux ou symboliques utilisés lors des rituels maçonniques des trois premiers degrés de la franc-maçonnerie, communément appelée la maçonnerie bleue. Ces tableaux, véritables condensés d’allégories et de symboles, jouent un rôle central dans l’exploration intérieure des francs-maçons. Ils servent de mandalas, des représentations symboliques du monde intérieur, aidant le maçon à décoder, à travers des représentations codifiées, les enseignements spirituels et ésotériques qui y sont associés.

Dès les premières pages, l’auteur souligne l’importance historique et pratique de ces tableaux dans l’histoire maçonnique. Ces œuvres, souvent peintes, gravées ou tissées, sont apparues dès les premiers temps de la franc-maçonnerie. Leur utilisation au sein des loges dépasse la simple illustration des rituels ; ils sont aussi des portails vers une réflexion plus profonde sur le soi et le cheminement maçonnique. Le lecteur est ainsi convié à un voyage au cœur des symboles maçonniques, qu’il soit initié ou profane, grâce à une méthodologie précise et une analyse détaillée des symboles propre à chaque degré.

Le livre se structure autour de six chapitres, chacun apportant un éclairage différent et nécessaire à la compréhension globale des tableaux. Les trois premiers chapitres se concentrent sur les degrés fondamentaux de la franc-maçonnerie – le premier, le deuxième et le troisième degré – qui sont aussi les plus connus et pratiqués. Dans ces chapitres, l’auteur explore en profondeur les symboles, les mythes et les allégories propres à chaque degré, s’appuyant notamment sur les tableaux de la célèbre Emulation Lodge of Improvement (ELOI) de la Grande Loge Unie d’Angleterre (GLUA). Ces tableaux, appelés les « Tableaux Harris » en référence à leur créateur, sont un point de référence incontournable dans de nombreuses loges, non seulement en Angleterre, mais aussi à travers le monde.

Gravure de Thomas Palser

L’un des points forts de cet ouvrage est la capacité de Julian Rees à rendre accessible l’univers complexe de la symbolique maçonnique. À travers des explications limpides et une érudition jamais pesante, il éclaire le cheminement intérieur que ces tableaux permettent d’accomplir. En ce sens, chaque page invite le lecteur à une méditation sur les valeurs et les idéaux véhiculés par la franc-maçonnerie. Les symboles ne sont plus seulement des ornements rituels ; ils deviennent des clés pour ouvrir les portes de la compréhension de soi et du monde.

Le quatrième chapitre se distingue par une présentation succincte mais captivante de l’histoire des tableaux de loge en Angleterre. Ce panorama historique est enrichi de reproductions rares de tableaux parfois oubliés ou négligés, offrant ainsi une véritable exploration visuelle du passé maçonnique. C’est une invitation à redécouvrir des œuvres qui, pour beaucoup, sont désormais reléguées dans les recoins des musées ou des collections privées. Julian Rees rappelle ainsi que la franc-maçonnerie n’est pas seulement une affaire de symboles ésotériques, mais aussi d’art et de culture visuelle.

Le cinquième chapitre élargit le cadre géographique en explorant les tableaux de loge utilisés en dehors de la GLUA, notamment en France, en Allemagne, aux États-Unis et dans d’autres juridictions maçonniques à travers le monde. L’auteur souligne ici la diversité des pratiques maçonniques tout en insistant sur l’unité des idéaux véhiculés par ces tableaux. Cette diversité artistique et symbolique, parfois méconnue, témoigne de l’universalité de la franc-maçonnerie tout en mettant en avant des singularités nationales ou culturelles fascinantes. Ces tableaux deviennent alors des témoignages d’une franc-maçonnerie vivante, adaptable et toujours en quête de sens dans un monde en perpétuelle évolution.

1re édition, Dervy 2016

Le sixième et dernier chapitre est une véritable pépite pour les amateurs d’histoire maçonnique. Il propose une plongée dans des documents d’archives inédits, mettant en lumière des diapositives peu connues utilisées par les francs-maçons américains au XIXe siècle. Ces diapositives servaient à l’étude des symboles maçonniques extraits des anciens tableaux de loge, et leur rareté fait de cette partie du livre un ajout précieux à l’histoire visuelle et intellectuelle de la franc-maçonnerie. Cette découverte d’un matériel visuel peu exploré auparavant illustre le souci de Julian Rees de partager non seulement des idées, mais aussi des trésors cachés de la tradition maçonnique.

Julian Rees, par son travail méticuleux, offre un outil indispensable à la compréhension des tableaux de loge, tout en montrant leur richesse spirituelle et artistique. La structure du livre, claire et progressive, permet au lecteur d’appréhender avec aisance des concepts parfois complexes et d’explorer l’univers fascinant des tableaux maçonniques, véritables miroirs de l’âme.

Les Tableaux de loges expliqués aux trois premiers degrés de la franc-maçonnerie

Julian Rees Cépaduès, Coll. de Midi, 2024, 2e éd., 158 pages, 24 €

« Le Secret des Francs-Maçons », LE JEU ! Profitez de l’offre de rentrée

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Jusqu’au 15 octobre 2024, les frères et sœurs apprentis, pour l’achat d’une boîte de jeu, les frais de port seront remboursés.

Pour les loges et pour chaque commande effectuée, trois euros seront reversés à l’entraide du Droit Humain.

Le jeu « Le Secret des Francs-Maçons »

Nous vous invitons à (re)lire notre article du 11 juin dernier. Mais, si vous cherchez un cadeau idéal pour un franc-maçon, « Le Secret des Francs-Maçons, jeu à la découverte des symboles maçonniques » est le choix juste et parfait !

Ce jeu ludique et éducatif permet de découvrir les symboles et mystères de la franc-maçonnerie tout en partageant des moments en famille ou entre amis. Parfait pour renforcer les liens familiaux autour d’un jeu divertissant.

La boîte et son contenu

Jeu de l’oie maçonnique : plateau de 63 cases, pions et dé.

Jeu de stratégie 5 sur 5 : cartes symboliques, jetons de différentes couleurs.

Un livret d’accompagnement pour faciliter la compréhension et le dialogue autour des symboles maçonniques.

Le jeu inclut une présentation historique exclusive de Pierre-Yves Beaurepaire, expert en franc-maçonnerie, offrant un éclairage sur les origines et l’évolution de cette fraternité.

Prix : 39,90 €, en vente sur le site. Pour tous renseignements, tel. 07 66 40 87 54

La vidéo de démo

28/09/24 : Grande Loge Féminine de France – « Temple Ouvert » : À la découverte des travaux maçonniques

Le samedi 28 septembre 2024, à partir de 14h, la Grande Loge Féminine de France (GLFF) vous ouvre les portes de ses temples à la Cité du Couvent, Paris 11, dans le cadre de l’opération « Temple Ouvert ». Cet événement unique dans le paysage maçonnique et ésotérique parisien invite le grand public à découvrir de près les travaux des franc-maçonnes, habituellement réservés à des tenues rituelles.

Les planches, élaborées et présentées par leurs autrices lors des travaux en loge, seront exceptionnellement partagées avec des profanes. Un temps d’échange suivra chaque présentation, permettant aux visiteurs de plonger au cœur des réflexions philosophiques et symboliques de la Grande Loge Féminine de France. C’est une opportunité rare pour s’immerger dans la méthodologie de travail des franc-maçonnes et comprendre les subtilités de leur quête initiatique.

Les thématiques abordées lors de cet après-midi promettent d’être aussi variées que captivantes, allant de la franc-maçonnerie et l’intelligence artificielle, à l’histoire du tablier de la princesse, en passant par la liberté d’expression à travers l’art de la caricature. Chaque présentation sera suivie d’un échange avec le public, renforçant l’esprit d’ouverture et de partage qui caractérise cet événement.

Sceau GLFF
Sceau GLFF

L’inscription est obligatoire pour participer à cette journée, et vous pouvez réserver votre place en précisant le numéro du temple.

Ne manquez pas cet événement exceptionnel au cœur de la franc-maçonnerie féminine !

Infos pratiques

Grande Loge Féminine de France, Cité du Couvent
Grande Loge Féminine de France, Cité du Couvent

Cité du Couvent, 75011 Paris

Tel 06 80 92 97 25  

Métro Charonne – Bus 46, 56, 76

« Chimères » : Quand l’imaginaire devient initiatique

Le vaste univers de l’imaginaire accueille un nouveau joyau : Chimères, une revue audacieuse qui fait son entrée sur la scène littéraire le vendredi 27 septembre 2024.

Sous la houlette des talentueux Victor Battaggion et Anne Besson, et avec le soutien passionné des éditions Télémaque, Chimères aspire à combler un vide dans le paysage culturel. En se définissant comme « la revue qui manquait à l’imaginaire », elle propose un contenu riche et diversifié : interviews, reportages, enquêtes, chroniques littéraires et réflexions autour de la fantasy, qu’elle explore sous toutes ses formes, de la littérature aux jeux de société, en passant par le cinéma et les jeux vidéo.

Sa première couverture, marquée par des tons sombres et la figure imposante de l’acteur Henry Cavill, incarnation du célèbre Witcher, donne d’emblée le ton : Chimères se consacre aux mondes de l’imaginaire. Son titre évoque les créatures mythiques et hybrides de la Grèce antique, symboles d’une créativité sans limites, et d’un foisonnement artistique qui trouve sa plus belle expression dans la fantasy et la science-fiction.

Un genre en pleine expansion

L’imaginaire, autrefois domaine de niche, a aujourd’hui conquis les cœurs et les esprits d’un public élargi. Les succès mondiaux de sagas telles que « Le Trône de fer » de George R. R. Martin ou « The Witcher » d’Andrzej Sapkowski, adaptés à la télévision et en jeux vidéo, ont fait de ce genre un incontournable. Pourtant, malgré cette popularité grandissante, aucun média ne s’était encore aventuré à consacrer pleinement son contenu à ce domaine aussi vaste qu’insaisissable. Chimères relève ce défi avec brio, ravivant le souvenir de publications spécialisées comme la revue Asphodale.

Dans leur éditorial, Anne Besson et Victor Battaggion retracent la genèse de Chimères. C’est une idée « folle » qui les a traversés lors de la codirection de « Fantasy & Moyen Âge » : créer une revue dédiée à la fantasy et aux mondes imaginaires, destinée à un large public. Malgré les obstacles inhérents au monde de la presse, les éditeurs ont tenu bon, animés par la conviction que l’imaginaire, en ces temps incertains, est plus nécessaire que jamais. Chimères devient alors une invitation à l’évasion, à l’espoir, et à la rêverie.

Un objet de collection unique

Dans un monde de plus en plus digitalisé, Chimères revendique fièrement son existence en tant que revue exclusivement papier. Tirée à 35 000 exemplaires, elle se présente comme un véritable objet de collection pour les amateurs du genre, avec un design soigné et des pages dédiées à l’exploration des univers les plus fascinants. Ce choix du papier reflète la volonté des éditeurs de préserver une liberté éditoriale à toute épreuve, soutenue par Stéphane Watelet des éditions Télémaque, et renforcée par une campagne de financement participatif couronnée de succès, atteignant 482 % de son objectif.

Un projet collaboratif et ambitieux

Chimères a réuni autour d’elle une équipe de passionnés, experts de l’imaginaire sous toutes ses formes. Journalistes, écrivains et chercheurs de renom ont prêté leurs plumes pour ce premier numéro : Philippe Peter, spécialiste de la bande dessinée, Bénédicte Coudière, autrice amoureuse de la fantasy et des jeux vidéo, Justine Breton, maître de conférences en littérature comparée, ainsi que Jean Zeid, chroniqueur jeux vidéo, et le célèbre YouTuber Nota Bene. Ensemble, ils tissent une mosaïque de réflexions autour des mondes de la fantasy, entre articles fouillés et chroniques incisives.

Un contenu riche et varié

Pour inaugurer cette aventure littéraire, Chimères place la barre très haut. Une interview exclusive de l’auteur Andrzej Sapkowski, créateur de la saga « The Witcher », trône en une, accompagnée d’un dossier dédié. Robin Hobb, l’autrice de L’Assassin royal, et Enki Bilal, maître de la bande dessinée, enrichissent également les pages de cette première édition.

Ce numéro inaugural se penche sur des thématiques aussi variées que les 50 ans du jeu de rôle Donjons & Dragons, ou les liens entre jeux vidéo et mondes imaginaires. Avec ses 150 pages d’analyses, Chimères propose un panorama complet et captivant pour tout amateur de fantasy, de science-fiction et d’imaginaire.

Rappelons que la relation entre l’imaginaire et la franc-maçonnerie est profonde et complexe, se tissant autour de symboles, de mythes, et d’un langage ésotérique qui invite à une exploration intérieure et spirituelle. L’imaginaire, en tant que capacité humaine à concevoir des mondes autres, des réalités alternatives et des mythologies symboliques, joue un rôle central dans les pratiques et les réflexions maçonniques. Cette nouvelle revue peut intéresser tout(e) initié(e)…

En somme, Chimères s’annonce comme une revue incontournable pour tous ceux qui souhaitent plonger dans les mondes fascinants de la fantasy, et ouvre de nouvelles portes vers des univers où règnent le rêve et la créativité. À découvrir sans tarder en kiosques et en librairies dès le 27 septembre 2024.

1re Fête maçonnique à Wolfenbüttel : « Vivre ensemble des choses précieuses »

De notre confrère allemand regionalheute.de

Wolfenbuttel. Sous la devise « Vivre ensemble des choses précieuses », cet été a eu lieu le 1er Festival de la franc-maçonnerie à Wolfenbüttel qui a proposé au public une série d’événements tels que du théâtre, de la musique, des lectures et de l’art – tous faisant référence à la franc-maçonnerie – jusqu’en septembre. La devise est « Vivez ensemble des choses précieuses ». Le maire de Wolfenbüttel, Ivica Lukanic, a repris le patronage. La loge maçonnique Wilhelm de Wolfenbüttel l’a annoncé à propos des trois piliers.

Les organisateurs du festival sont le district de Basse-Saxe/Saxe-Anhalt de la Grande Loge AFuAMvD (Anciens maçons libres et acceptés d’Allemagne), la Loge maçonnique Wilhelm aux Trois Piliers de Wolfenbüttel, l’Association maçonnique Pegasus pour l’art, la culture et la communication et la Société maçonnique de recherche Quatuor Coronati.

Selon les organisateurs, les événements serviront à « unir les gens dans une époque de défis et à célébrer la beauté de la vie ». L’accent est mis sur l’échange d’idées et de valeurs (franc-maçonniques). Les francs-maçons invitent : « Rassemblons-nous pour partager la passion du bien et du beau en créant une oasis de convivialité et d’inspiration. »

Wolfenbüttel, ville franc-maçonne

Blason de la ville de Wolfenbüttel

Le choix de la ville de Lessing, Wolfenbüttel (chef-lieu de l’arrondissement du même nom en Basse-Saxe et  bien connue comme l’ancienne résidence des princes de Brunswick-Wolfenbüttel), comme lieu de la manifestation n’est pas sans raison. Wolfenbüttel connut ses premiers contacts maçonniques grâce à Lessing (1729-1781), qui travailla comme bibliothécaire ducal à Wolfenbüttel de 1770 jusqu’à sa mort. Le poète probablement le plus important des Lumières allemandes fut accepté en 1771 dans la loge « Zu den drei Rosen » à Hambourg, mais à Wolfenbüttel il fut empêché de fonder une loge maçonnique. Ce n’est qu’en 1847 que la loge de Wolfenbüttel « Guillaume aux Trois Piliers » fut installée le 8 septembre.

Palais de Wolfenbüttel

La franc-maçonnerie, répandue dans le monde entier et comptant environ 2,6 millions de membres (Allemagne : environ 15 000 maçons ramenés aux 83,8 millions d’habitants en 2022), également appelée « l’art royal », est, selon ses propres dires, une association de vie et d’amitié à orientation éthique. Les idéaux fondamentaux sont la liberté, l’égalité, la fraternité, la tolérance et l’humanité. Par leur travail sur la « pierre brute », les francs-maçons aspirent à l’approfondissement spirituel et à la perfection morale ; les pierres ainsi taillées sont destinées à permettre au « temple de l’humanité » de grandir.

Le crime Matteotti. La vérité officielle, les doutes et les analogies

De notre confrère italien giornaleadige.it – par Paolo Danieli

Le 10 juin 1024, il y a 100 ans, avait lieu l’assassinat d’un homme courageux : Giacomo Matteotti. Dans un célèbre discours à la Chambre, il accusa les fascistes d’avoir manipulé les résultats des élections, qu’il considérait donc comme invalides. Peu de temps après, il fut kidnappé et assassiné. N’importe qui aurait remis en question le lien de cause à effet entre son discours et le crime. Mussolini en a assumé la responsabilité historique et morale. C’est la vérité officielle.

Les doutes de son fils Matteo Matteotti

C’est son fils Matteo Matteotti, socialiste comme lui, parlementaire et ministre sous la 1ère République, qui l’a remis en question il y a 40 ans. Un article d’Antonio Landolfi intitulé « La franc-maçonnerie et le crime Matteotti : une autre vérité » publié dans le journal du Parti Socialiste italien « l’Avanti ! » du 27 juillet 1985, rapportait ce que le fils du martyr avait écrit dans son livre « Ces vingt années. Du fascisme à une Italie en mutation ».

Le crime de Matteotti. La vérité officielle, les doutes et les analogies
Matteo Matteotti

Le fils a également parlé du crime dans un article intitulé : « Le roi était derrière la mort de mon père »   dans lequel il affirmait que « l’assassinat de Giacomo Matteotti n’était pas un crime politique, mais un crime commercial. Mussolini n’avait aucun intérêt à le faire tuer. En dessous, il y avait le scandale pétrolier et la longue main de la Couronne. La vérité éclatera bientôt. » Dans l’interview, Marcello Staglieno a noté que le livre soulevait « des questions intéressantes sur l’assassinat de Giacomo Matteotti ; ceux-ci : Vittorio Emanuele III a-t-il joué un rôle décisif dans le crime ? Le roi impliqué dans ce scandale pétrolier (l’affaire Sinclair) dont la presse de l’époque parlait et parlait et, découvert par Matteotti, a manœuvré pour l’assassiner ?

Matteo Matteotti raconte également qu’au moment du crime, les journaux avaient parlé de son père qui devait signaler un scandale de jeu et de pétrole dont il avait des documents dans le dossier qu’il avait avec lui au moment de son enlèvement.

Et il se réfère également à un autre article de Giancarlo Fusco dans « Stampa Sera » du 2 janvier 1978 dans lequel il écrit : « À l’automne 1942, Aimone de Savoie, duc d’Aoste, a déclaré à un groupe d’officiers qu’en 1924 Matteotti s’était rendu en Angleterre. où il fut reçu, comme franc-maçon de haut degré, par la Loge Respectable « La Licorne Et Le Lion ». Et il a appris par hasard que dans un certain bureau de Sinclair, une société américaine associée à Anglo Persian Oil, le futur BP, se trouvaient deux documents privés. 

Le crime de Matteotti. La vérité officielle, les doutes et les analogies


Dès le début, il est apparu que Vittorio Emanuele III, depuis 1921, était inscrit au registre des actionnaires sans payer un centime ; la seconde a révélé l’engagement du roi à maintenir les gisements du Fezzan de Tripoli et d’autres régions de l’arrière-pays libyen aussi ignorés que possible ». Ajoutant : « Toujours à titre d’hypothèse, début juin un informateur, un certain Thishwalder, se serait présenté à De Bono avec de précieuses nouvelles : Matteotti avait un dossier sur des collusions entre le roi et Sinclair ».

Cette nouvelle a fait sensation. En octobre 1985, ‘Repubblica’ écrivait dans un article d’ Alberto Stabile : « L’hypothèse relie le crime de 1924 à l’affaire pétrolière Sinclair. La Couronne a joué un rôle dans le meurtre de mon père. Le fils de Matteotti réécrit l’histoire » 

Matteotti, observait la presse de l’époque, bien qu’il ne soit pas franc-maçon, avait été reçu par une Loge. L’explication aurait pu être qu’ils voulaient lui fournir des documents pour déstabiliser le régime. Le dossier compromettait le roi et aurait pu faire tomber Mussolini qui confiait en 1945 au journaliste Carlo Silvestri que le crime de Matteotti avait été organisé par des milieux liés à la finance.

L’hebdomadaire « Candido » , fondé par Giovanni Guareschi et dirigé par Giorgio Pisanò , s’est saisi de l’affaire le 30 janvier 1986 en écrivant : « L’assassinat du représentant socialiste a été décidé dans un milieu milanais restreint d’affaires et maçonnique « . Cela aurait été  » La franc-maçonnerie a fait tuer Matteotti pour en rejeter la responsabilité sur Mussolini et par conséquent le forcer à démissionner ».
 Mussolini, s’adressant à sa sœur Edvige, a également déclaré que le crime avait été «une tempête déclenchée contre moi par ceux qui auraient dû l’éviter», faisant référence à certains de ses collaborateurs, De Bono, Marinelli, Finzi et Rossi, presque tous liés à Franc-maçonnerie. Il a également défini le crime comme « un cadavre jeté à mes pieds pour me faire trébucher » .

Tous les morceaux d’une mosaïque qui raconte une vérité différente de la vérité officielle, avec des similitudes avec d’autres meurtres et massacres politiques survenus par la suite. Souvenons-nous de la mort d’ Enrico Mattei , présentée comme un accident d’avion et des massacres survenus pendant les « années de plomb ».

Le crime de Matteotti. La vérité officielle, les doutes et les analogies

Par exemple, jusqu’à hier, tout le monde était convaincu que l’assassinat d’ Aldo Moro avait été planifié, organisé et exécuté par les Brigades rouges . Aujourd’hui, la vraie vérité apparaît. Les Brigades rouges ont commis l’enlèvement et le meurtre. Mais ils étaient dirigés par les services secrets de puissances étrangères dont le but était d’influencer la politique italienne. Comme cela arrive souvent, la vérité éclate petit à petit au fil des années. Et la vérité, outre la juste indignation qui doit rester dans notre mémoire historique, est le meilleur hommage qui puisse être rendu à ceux qui sont morts, comme Giacomo Matteotti, pour ses idées.

Bacchus chez les francs-macs, un banquet d’ordre mythique ! (Épisode n° 1)

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Texte de Pierre Pelle Le Croisa – Illustrations de François Morel.

« À la face rubiconde,
Consultez-vous un buveur ?
Il vous dira qu’en ce monde
Bacchus seul fait le bonheur.
Sans approuver son ivresse,
Je trouve aussi le vin bon,
Quand on boit avec sagesse
À la santé d’un Franc-Maçon. »

Incipit, tiré de : « Le bonheur » par le R :. F :. Lesne (1799), des « Amis Réunis de la Victoire », air : « Aussitôt que la Lumière » in « Cantiques maçonniques » (« Réunion des deux Grands Orients de France – Planches, discours et cantiques – Mémoire II », éd. Mémoires de la Grande Loge, 2013).

EN GUISE DE PRÉMICES…

Cette saynète aspire à distraire, amuser, réjouir. Dans un premier temps, comme le banquet d’ordre dont elle est le thème, elle est simplement une histoire plaisante, pleine de fantaisie, d’émotion et d’humour.

Mais au-delà, elle vise dans un deuxième temps à comparer les banquets d’ordre d’aujourd’hui aux ordonnances des banquets d’autrefois, et plus particulièrement à ceux de l’Antiquité. Cette mise en parallèle fait ressortir les ressemblances et les divergences des uns par rapport aux autres.

Plus avant encore, pour ceux qui voudraient poursuivre la recherche, elle offre dans un troisième temps quelques éclairages tant sur les dieux, l’organisation, les rituels et la pratique des agapes dans le monde gréco-romain de jadis, que sur l’organisation, les rituels et la pratique des agapes de nos jours, dans le monde maçonnique. C’est la raison pour laquelle, même si l’histoire se suffit à elle-même et ne nécessite pas de commentaire, un lexique des termes employés vient conforter le récit, et surtout l’ouvrir vers d’autres réflexions.

Enfin, s’il me fallait ajouter un dernier mot pour introduire à ce banquet d’ordre mythique, je n’en verrais qu’un pour conclure : « Buvons ! »

Pierre-Paul le Candide (Alias Pierre Pelle Le Croisa)

ITALIE : La franc-maçonnerie à l’ère du numérique – l’émancipation sur les réseaux sociaux

De notre confrère italien keyforweb.it

Ces dernières années, la franc-maçonnerie a connu une transformation significative, s’adaptant à la dynamique du monde numérique et tirant parti des réseaux sociaux pour se connecter avec un public plus large. Ce changement permet aux organisations maçonniques de se moderniser et d’atteindre de nouvelles générations de membres potentiels, préservant ainsi une tradition vieille de plusieurs siècles dans un contexte contemporain.

Adaptation aux réseaux sociaux

La plateforme sur laquelle la franc-maçonnerie montre une présence particulièrement active est Facebook. Le choix n’est pas aléatoire : Facebook est principalement utilisé par des utilisateurs âgés de 28 à 50 ans, un groupe démographique qui se situe dans la période de la vie où les gens ont tendance à s’intéresser aux valeurs et aux activités maçonniques. Cette tranche d’âge représente un public idéal pour les loges maçonniques cherchant à élargir leur portée et à recruter de nouveaux membres.

L’Ordre Maçonnique Traditionnel Italien

Parmi les organisations maçonniques les plus actives sur les réseaux sociaux, se distingue l’Ordre maçonnique traditionnel italien ( www.ordinemassonicotradizionale.it ). Cette organisation possède la deuxième page la plus suivie sur Facebook dans le panorama maçonnique italien, immédiatement après le Grand Orient d’Italie. Cependant, ce qui distingue l’Ordre maçonnique traditionnel italien est son haut niveau d’engagement auprès des utilisateurs. La page est constamment mise à jour avec un contenu pertinent et intéressant, qui stimule la participation et l’interaction des membres, depuis les communications sur l’ouverture de nouvelles loges, jusqu’aux articles de blog jusqu’aux vidéos informatives sur les différents aspects de la franc-maçonnerie.

Le succès de l’Ordre maçonnique traditionnel italien sur Facebook peut être attribué à plusieurs stratégies efficaces. La page utilise une combinaison de publications informatives, d’événements virtuels, de discussions ouvertes et de contenu multimédia pour maintenir l’intérêt des utilisateurs. Les discussions sont souvent centrées sur les principes maçonniques, l’histoire de l’ordre et les initiatives actuelles, créant un sentiment de communauté entre les membres et sympathisants.

Impact de la présence en ligne

L’activité croissante de la franc-maçonnerie sur les réseaux sociaux a un impact significatif. Non seulement les organisations sont capables d’atteindre un public plus large, mais elles sont également capables de dissiper les mythes et les préjugés, favorisant ainsi une plus grande transparence. Les réseaux sociaux permettent aux loges de montrer leur côté humain et d’interagir directement avec le public, facilitant un dialogue ouvert et constructif.

L’avenir de la franc-maçonnerie numérique

En regardant vers l’avenir, il est probable que la présence de la franc-maçonnerie sur les réseaux sociaux continuera de croître. D’autres plateformes, comme Instagram et LinkedIn, pourraient devenir de nouveaux champs d’expansion, touchant différentes tranches d’âge et intérêts professionnels. L’adoption de technologies numériques plus avancées, telles que les webinaires et les podcasts, pourrait étendre davantage la portée et l’influence des organisations maçonniques.

En conclusion, la franc-maçonnerie fait preuve d’une remarquable capacité d’adaptation aux temps modernes. L’utilisation stratégique des réseaux sociaux permet non seulement de maintenir vivantes les valeurs et les traditions maçonniques, mais aussi de les renouveler et de les adapter aux besoins et aux attentes des nouvelles générations. L’Ordre maçonnique traditionnel italien, avec son haut niveau d’activité et d’engagement sur Facebook, représente un brillant exemple de la manière dont les organisations maçonniques peuvent prospérer à l’ère numérique.

L’association maçonnique millionnaire ne paie pas d’impôts… car elle loue des chambres

De notre confrère portuguais zap.aeiou.pt

Au Portugal, l’association maçonnique la plus riche est celle du Grand Orient Lusitanien, principale référence maçonnique au Portugal. Elle bénéficie de plusieurs exonérations fiscales controversées, conservant le statut d’Institution Privée de Solidarité Sociale, car elle loue des chambres à des étudiants universitaires.

L’ Internato de São João (ISJ), lié au Grand Orient Lusitanien (GOL), a été créé en 1862 et possède un patrimoine immobilier d’un million de dollars, avec sept propriétés à Lisbonne, évaluées à environ 3,3 millions d’euros. Mais voilà, l’association maçonnique n’a jamais payé l’impôt foncier communal (IMI) sur cette propriété, constate le même journal.

En 2017, ISJ a vendu trois immeubles pour 7,3 millions d’euros. En plus de n’avoir jamais payé l’IMI sur ces biens, il a également omis de payer l’Impôt Collectif sur le Revenu (IRC) sur les plus-values ​​obtenues , une exonération également controversée, selon le journal susmentionné.

L’ association maçonnique bénéficie également d’exonérations du droit de timbre, de la TVA et des taxes communales – tout cela en raison de son statut d’Institution Privée de Solidarité Sociale (IPSS) .

Mais, dans le cas de l’IMI, les IPSS ne sont exonérés de l’impôt que sur « les bâtiments dans lesquels s’exercent les activités statutaires des institutions », note Público. Par conséquent, seul le manoir de Lisbonne , où se trouve le siège de l’ISJ, devrait être exempté.

La sécurité sociale aurait dû annuler son statut

En 2012, l’ISJ a fermé le foyer pour filles pauvres qui lui a valu le statut IPSS. C’était sa seule activité d’action sociale, mais, malgré cette fermeture, elle a conservé ce statut.

Público souligne qu’à cette époque, la Sécurité sociale aurait dû annuler l’enregistrement de l’ISJ comme IPSS. Mais cela ne s’est pas produit, c’est pourquoi le journal a demandé des explications à l’Institut de sécurité sociale (ISS). La réponse n’est arrivée que huit mois plus tard et elle n’était pas claire.

L’Institut indique que « la Sécurité sociale n’a connaissance d’aucune situation qui pourrait conduire à l’éventuelle annulation de l’enregistrement de ladite entité [ISJ] comme IPSS », cite le journal.

Chambres pour étudiants universitaires

Après la fermeture du foyer en 2012, l’ISJ a modifié ses statuts en 2014, pour inclure la « promotion et la gestion des résidences étudiantes » dans ses objectifs. Les installations du foyer ont ensuite été adaptées pour louer des chambres aux étudiants de l’enseignement supérieur.

Ainsi, pour l’ISS, « la location de chambres aux étudiants répond à un « objectif d’action sociale », même si les revenus de leurs familles ne constituent pas un critère d’admissibilité », souligne Público.

Le membre du conseil d’administration de l’ISJ qui gère le patrimoine, Victor Marques, assure au quotidien que les chambres sont destinées aux « jeunes nécessaires qui viennent étudier à Lisbonne » et que, par conséquent, ils ont accès « à des logements à des prix allant de 275 à 415 euros par mois .

Mais il suppose qu’ « il n’y a pas de critères de sélection spécifiques » et que « celui qui arrive le premier a un avantage » dans les postes vacants.

Público a également constaté que les critères d’admission privilégient « les membres de la famille des membres » . Victor Marques affirme qu’« environ un tiers » des 24 étudiants actuels qui louent des chambres à l’ISJ se trouvent dans cette situation.

Víctor Marques déclare également à Público que l’ISJ envisage de créer d’autres réponses d’action sociale, comme un service de maintien à domicile pour les personnes âgées et une garderie . Mais jusqu’à présent, rien n’a été réalisé sur le terrain.

L’ISJ est l’association avec le plus grand patrimoine de celles qui composent la Grande Oriente Lusitanienne (GOL), la principale référence de la franc-maçonnerie au Portugal.

Público souligne que GOL a créé deux autres IPSS qui n’ont jamais exercé aucune activité.