mer 10 décembre 2025 - 04:12
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Sagesse – Force – Beauté

Des qualités à cultiver en soi ! Par son travail et sa réflexion, l’initié doit en faire le fondement de son parcours. Tel est le but ultime de ses efforts, de son savoir et de son élévation spirituelle.

Approfondissons cette idée.

Les mathématiciens s’accordent à reconnaître en Euclide la maîtrise de l’Essentiel. Mais qu’était cet Essentiel ? Il s’agissait, et il s’agit toujours, de la science des mathématiques et de la géométrie, intimement liées à la Sagesse. Bernard de Clairvaux, abbé de Cîteaux, en fit une discipline d’étude pour les moines bâtisseurs, qui la nommèrent le « Trait » et l’adaptèrent à l’architecture sacrée. Les artisans du bâtiment en tirèrent un enseignement, transformé en art de concevoir et d’édifier, donnant naissance au Compagnonnage, avec ses règles strictes de savoir et de secret. De là, nous pouvons dire que la Franc-Maçonnerie a émergé, vénérant, peut-être plus qu’ailleurs, la Sagesse comme vertu, prudence, don de l’esprit et science du discernement.

C’est sur la colonne du Nord, où il prend place après son initiation, que l’apprenti rencontre la Sagesse, imposée par l’obligation du silence. Ce silence lui permet d’écouter – non pas seulement d’entendre – puis de méditer sur ce qu’il a vu et perçu durant la Tenue, pour en extraire, avec sagesse, les leçons nécessaires à son cheminement. Car la Sagesse est une quête intérieure : elle diffère de la science, l’une étant profane, l’autre sacrée. Elle réside en chacun, jeune ou vieux, sans limite d’âge. Les anciens n’en détiennent pas davantage que les autres, malgré la croyance populaire.

3 Piliers
3 Piliers – Sagesse Force et Beauté

La Sagesse inspire des sentiments qui nous rendent capables d’apprécier le monde avec discernement, sans préjugés liés à la condition sociale, économique ou matérielle, pour offrir amitié, respect, aide ou amour. Elle régule nos instincts, nous guide vers une juste perception des situations et nous pousse à agir avec équité envers tous, en évitant les impulsions nuisibles à notre raison. Si nous dévions, elle nous révèle nos erreurs et nous ramène sur la voie droite. Pour cela, comme les compagnons calculant leurs constructions, il faut faire appel à la Force – celle des matériaux pour eux, celle de notre caractère pour nous. Une Force maîtrisée par la Sagesse, car sans elle, nul ne peut se dominer ni reconnaître ses fautes.

Lors de son initiation, le néophyte reçoit un mot lié à la colonne qui lui est assignée, signifiant « La force est en lui » ou, plus simplement, « En Force ». Ce principe lui est donné pour qu’il l’emploie avec toute la Sagesse dont il dispose, en contrôlant ses élans et en prenant conscience du travail à accomplir pour polir son ego, tailler sa pierre – comme le dit le rituel – et en faire un élément digne du Temple intérieur qu’il commence à bâtir en s’engageant dans cette voie.

La Sagesse ne s’enseigne pas, elle s’acquiert. Marcel Proust écrit : « On ne reçoit pas la sagesse, il faut la découvrir soi-même, après un trajet que personne ne peut faire pour nous. » Les Chinois disent : « Le sage s’interroge lui-même, le sot interroge les autres. » Elle est un pilier de la connaissance, visant non le pouvoir, mais elle-même comme finalité.

Peinture de James Tissot représentant Bezalel (circa 1896).

Dans Exode (31, 2-3), il est dit : « Vois, j’ai nommé Betsaléel, fils d’Uri, fils de Hur, de la tribu de Juda. Je l’ai rempli de l’esprit de Dieu, lui donnant la Sagesse (hokhmah), l’intelligence et le savoir pour toutes sortes d’ouvrages. » Cette Sagesse, attribut divin, est celle que Dieu déploie pour créer l’Univers. Dans Proverbes, elle se tient dès l’origine auprès du Créateur : « Quand il disposa les cieux, j’étais là ; quand il affermit les fondations de la terre, j’étais à ses côtés comme un frère de lait. »

Attribut divin, la Sagesse forme avec la Force et la Beauté la triade qui soutient la Loge, reflet de l’Univers. Associée à la lumière émanant du Vénérable Maître, elle s’harmonise avec la Force, elle aussi issue de lui. Anderson nous rappelle : « Cette géométrie selon laquelle le Grand Architecte a ordonné le monde, Il l’a inscrite dans le cœur d’Adam, créé à Son image. » Il ajoute : « Nous ne faisons que tenter de L’imiter, sans atteindre Sa perfection. » Nous, Maçons, savons que le sacré réside en nous, tout comme la Sagesse, qu’il nous faut cultiver, bien que sa pleine révélation reste hors de ce monde.

C’est pourquoi la Force – de travail et de caractère – est essentielle. Comme le deuxième pilier soutient l’édifice, elle porte nos efforts pour tailler notre pierre avec passion, la rendant belle et admirable, capable d’inspirer autrui à nous rejoindre dans cette quête de vertu. Les bâtisseurs, nos possibles ancêtres, dressaient leurs plans avec Sagesse, choisissaient les pierres pour leur Force et les assemblaient pour créer la Beauté, en harmonie avec leurs calculs. De même, nous devons évaluer nos engagements, mesurer nos capacités et viser un accomplissement qui, bien que discret, rayonnera par notre exemple.

Si notre travail améliore notre être, alors il pourra être admiré pour sa Force et sa Beauté. Car une œuvre réalisée avec cœur, même imparfaite, est toujours belle. Ainsi, nous portons au-dehors ce que nous avons reçu dans le Temple, éclairant le monde profane de notre lumière, comme les compagnons ornaient leurs édifices de sculptures attirant les regards et invitant à entrer. Que notre rayonnement suscite chez autrui le désir de partager notre quête de Beauté et de connaissance !

À la fermeture des travaux, le Vénérable Maître, éteignant la colonne Sagesse, proclame : « Que la paix règne sur la terre. » Le sage, en paix avec lui-même et le monde, ne sait pas : il comprend. Son silence n’est ni faiblesse ni ignorance, mais quête de paix pour lui et pour l’Univers, dans une méditation sans fin.

Mes Frères, je n’ai pas défini ces trois piliers – Sagesse, Force, Beauté – comme on le fait souvent. J’ai voulu partager ce qu’ils m’inspirent, à moi, Franc-maçon, contemplant leur présence à chaque Tenue, cherchant un sens à ma vie sur ce chemin de lumière.

01/03/25 : Rencontres Initiatiques – Spiritualité en Franc-maçonnerie, à Ronchin

La 1ʳᵉ édition des Rencontres Initiatiques & Spiritualité en Franc-Maçonnerie se tiendra le samedi 1ᵉʳ mars 2025, à la Maison des Associations de Ronchin.
Organisée sous l’égide du Grand Prieuré des Gaules (GPDG), des Loges Nationales Françaises Unies (LNFU) et de la Province d’Auvergne Opéra (GLTSO), cette rencontre a pour vocation d’explorer les liens profonds entre la franc-maçonnerie et la spiritualité chrétienne.

Un programme riche et accessible à tous, francs-maçons et profanes.
Cet événement, gratuit, s’articulera autour de conférences, tables rondes et séances de dédicaces, permettant aux participants de s’immerger dans les réflexions sur la compatibilité entre la franc-maçonnerie et le christianisme.
Programme de la demi-journée

Maison des Associations, Ronchin.
Maison des Associations, Ronchin.
  • 14h00 – Ouverture de la rencontre par Yonnel Ghernaouti
  • 14h15 – 15h30 – Conférence de Patrick Rodner : « Peut-on être Franc-Maçon et chrétien ? »
    Patrick Rodner est professeur agrégé de philosophie à Limoges, où il enseigne également l’éthique médicale et l’anthropologie dans l’enseignement supérieur. Dans son ouvrage Peut-on être franc-maçon et chrétien ?, Patrick Rodner explore la compatibilité entre l’appartenance à la franc-maçonnerie et la foi chrétienne.
  • 15h45 – 17h00 – Table ronde : « Franc-Maçonnerie et Christianisme : dialogue autour de la foi et de la fraternité »

Animée par Yonnel Ghernaouti, avec la participation de Faustin Assouan, Roger Dachez, Patrick Rodner et Dominique Vergnolle

  • 17h00 – 18h00 – Rencontres exclusives avec les auteurs – Dédicaces au stand DETRAD
Site de la Grande Loge de France, Ronchin (Nord)
Site de la Grande Loge de France, Ronchin (Nord)

Un rendez-vous qui permettra de s’interroger en profondeur sur une question souvent vue sous un angle historique et conflictuel avec le catholicisme mais revu ici à l’aune de principes et de valeurs à la croisée des chemins.

En effet, que l’on soit initié ou profane, croyant ou en quête spirituelle, cette rencontre se veut un espace d’échange et de réflexion autour de l’ésotérisme chrétien et de la voie initiatique maçonnique.

Infos pratiques :

Maison des Associations, 3 rond-point des Acacias, 59790 Ronchin
Date : Samedi 1ᵉʳ mars 2025, de 14h à 18h

Entrée libre et gratuite : Inscription en ligne (cliquez ici)

Suivi de l’événement sur Facebook

Enquête sur la presse et la Franc-maçonnerie à Guadalajara

De notre confrère espagnol nuevaalcarria.com

Le livre « Réflexions de sociétés. Nouvelles perspectives à travers l’histoire de la communication », aux éditions Tirant, vient de paraître. Il s’agit d’un travail collectif auquel ont participé divers chercheurs d’Espagne, d’Europe et du reste du monde, analysant divers thèmes du passé. Dans ce contexte, une nouvelle étude a été publiée sur l’avenir maçonnique de la province d’Arriaca. Il s’agit de « Franc-maçonnerie et journalisme ». « Le cas de  Flores y Abejas , à Guadalajara », écrit par le journaliste et historien Julio Martínez. Il s’agit d’un ouvrage d’une vingtaine de pages, qui constitue le huitième chapitre du recueil, qui peut être consulté au lien suivant .

« Les loges sont devenues un sujet de confrontation dans les journaux, générant un débat important sur les francs-maçons et leur intervention dans la sphère publique. Un exemple en est Guadalajara (Espagne) », explique l’auteur de l’ouvrage. Cet ouvrage « examine ce sujet pendant la Seconde République, une étape clé de l’histoire espagnole, au cours de laquelle le système politique du pays a été transformé ». Dans ce contexte, « il est intéressant de savoir comment les médias locaux d’Arriaca ont abordé l’entité, en choisissant  Flores y Abejas , la principale publication générale de l’époque », décrit Julio Martínez. Cet en-tête a été sélectionné pour analyser la manière dont la presse a abordé un sujet tel que la franc-maçonnerie.

En fin de compte, « la presse est une source très importante de connaissance du passé », affirme Martínez García. Sans oublier que le journalisme – aussi bien à Guadalajara qu’en Espagne et dans le reste du monde – est devenu l’un des registres les plus pertinents de la vie sociale. Il a donc été décidé d’analyser la publication susmentionnée – Flores y Abejas – durant la période comprise entre l’avènement de la Seconde République et sa fin.

C’est une période suffisamment longue pour observer le traitement des réalités maçonniques dans le journal choisi. À son tour, cette phase a coïncidé avec les dernières années de la vie de la loge « Arriaco N° 8 », qui – fondée en 1925 dans la capitale Guadalajara – est restée en activité – au moins – jusqu’en 1933. « Certains des noms les plus éminents de la sphère politique, sociale et culturelle de la province y ont été intégrés », explique l’auteur. De cette manière, on prétend démontrer que les médias généralistes – comme  Flores y Abejas – étaient plus aseptisés à l’égard des loges.

L’auteur

Julio Martínez García est titulaire d’une licence en journalisme de l’Université Complutense de Madrid et d’une licence en histoire de l’Université de Salamanque, où il a également obtenu un master en études latino-américaines, en collaboration avec l’Université Paris 3-Sorbonne-Nouvelle. Il a également étudié les masters en « Histoire de la Franc-Maçonnerie en Espagne », « Journalisme Transmedia » et « Communication Scientifique » à l’UNED.

Il a travaillé comme reporter pour les médias locaux et régionaux de Guadalajara, Castille-La Manche et Saragosse, tels que Henares Al Día et Nueva Alcarria. Il a également travaillé à l’Agence EFE (dans sa filiale CDMX), à Wall Street International, à El Confidencial, à El Obrero et dans des entreprises de presse mexicaines, où il a été reporter sur la politique, la science, la culture et l’environnement. Actuellement, il collabore avec le magazine Quercus, avec le titre La Plazuela de Sigüenza, avec El Decano de Guadalajara et avec El Asombrario, une publication numérique spécialisée dans la culture et la nature associée au journal Público.

Il a également enseigné l’espagnol à l’Université d’Evry-Val d’Essonne (près de Paris) et l’histoire au Colegio Williams, situé au Mexique. En France, il a également été éditeur de contes pour enfants, tandis qu’en 2016, il a été conseiller de l’Athénée espagnol du Mexique, institution fondée en 1949 par des exilés espagnols dans ce pays américain.

Martínez a participé à plusieurs conférences académiques à Puebla (Mexique), Paris, Lisbonne, Madrid, Gijón, Gibraltar, Ceuta, Mexico et Guadalajara (Espagne), axées sur la communication, le journalisme et l’histoire, entre autres sujets. Il a à son actif une douzaine d’articles scientifiques dans des publications internationales. Il a écrit plusieurs livres, tant collectifs que solo. Parmi eux, « La franc-maçonnerie à Guadalajara », « La liberté d’expression et de presse dans les Constitutions du Mexique de 1917 et d’Espagne de 1931 », « La franc-maçonnerie dans la presse mexicaine à la fin du XIXe siècle », « Guadalajara, terre de légendes » et « Guadalajara : histoire d’une fraternité entre l’Espagne et le Mexique », en collaboration avec l’historien Jesús Peguero Rastrollo.

Plus précisément, Martínez a été le commissaire de l’exposition qui commémore le jumelage des deux Guadalajaras, l’espagnol et le mexicain, qui a été inaugurée en 2023. Entre 2015 et 2020, il a été membre de l’équipe éditoriale de la revue universitaire « Mundo Histórico : Revista de Investigación ». De même, en 2015, il a fait partie du corps enseignant de l’Université de Salamanque en tant que représentant de la Faculté de géographie et d’histoire, et a donné des conférences et des cours de courte durée en Espagne, au Mexique et en France. Il est directeur de la maison d’édition hispano-mexicaine Océano Atlántico Editores.

Non à la « diplomatie des otages »

La Fédération Française de l’Ordre Maçonnique Mixte International LE DROIT HUMAIN condamne fermement toute prise d’otages, qu’elle soit le fait d’organisations terroristes ou d’Etats. Dans un monde qui aspire à la protection des droits humains et au respect du droit international, cette pratique apparaît comme un reliquat barbare et une menace pour la stabilité des relations internationales.

Aujourd’hui, ces enlèvements et séquestrations, parfois suivis d’exécutions, se développent, et l’essor des médias et des technologies de l’information accentuent l’impact symbolique de ce qui constitue une forme de « diplomatie des otages ». Ces actions, qui portent atteinte à la dignité humaine en réduisant une vie à un simple objet de négociation, exposent des hommes, des femmes et même des enfants à des traitements inhumains.

Jean-Jacques-François Le Barbier (dit l’Aîné, attribué à, 1738-1826). « Déclaration des droits de l’homme et du citoyen. La Monarchie, tenant les chaînes brisées de la Tyrannie, et le génie de la Nation, tenant le sceptre du Pouvoir, entourent le préambule de la déclaration ». Huile sur bois. Paris, musée Carnavalet.

Cette pratique viole les principes énoncés dans la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ainsi que dans diverses conventions internationales qui garantissent la protection des personnes en situation de conflit, y compris les conventions de Genève mondialement ratifiées.

En plus de bafouer les droits humains essentiels, ces exactions fragilisent la stabilité des relations internationales : chaque prise d’otage tend à polariser les camps, exacerbe les tensions, complique la résolution pacifique des conflits et met à mal notre sécurité collective en incitant à des ripostes qui peuvent dégénérer en conflits de grande ampleur.

Selon l’ONG Hostage Aid Worldwide, la France compte actuellement 9 otages détenus dans les pays suivants : Algérie, Azerbaïdjan, Émirats arabes unis, Iran, Russie.

Selon la même organisation, il y aurait un peu plus de 170 otages dans le monde, la France figurant au second rang des pays victimes derrière les États-Unis.

En ce jour où Shiri Bibas et ses deux petits garçons Ariel et Kfir, otages du Hamas, sont enterrés, toutes nos pensées vont à leur famille.

Nous réaffirmons notre soutien aux otages dans le monde et à leur famille.

Nous poursuivrons notre action auprès des autorités diplomatiques de notre pays pour que les otages français soient libérés sans condition.

Sylvain Zeghni Grand Maître National du Droit Humain

Le 26 février 2025

Sylvain Zeghni Grand Maître National de la Fédération Française de l’Ordre Maçonnique Mixte International LE DROIT HUMAIN

« Je vous crée, constitue et reçois apprenti Franc-maçon »

Lors de la cérémonie d’initiation et d’intégration au Premier degré du Rite Écossais Ancien et Accepté arrive un moment essentiel : le néophyte devient membre de la Loge au sens plein du terme. Le Vénérable Maître l’invite à gravir les marches de l’Orient et le reçoit « Apprenti Franc-maçon de REAA » et membre de sa Respectable Loge en plaçant sur sa tête puis ses épaules son épée flamboyante qu’il frappe de trois légers coups de maillet.

De nombreux maçons se souviennent de ce moment très intense, genou GAUCHE à terre face au Vénérable Maître car sa dimension symbolique est émouvante et puissante.

Cette symbolique fait le lien avec l’histoire. Il s’agit là d’une référence initiatique qui donne sa densité à l’engagement pris quelques instants auparavant. C’est un moment de tension dynamique qui a pour équivalent la prestation de serment dont je parlerai à une autre occasion.

Ce passage renvoie à l’adoubement du jeune chevalier médiéval pour lequel il était la conclusion d’un rite de passage : il devenait chevalier à part entière, au service de ses pairs, comme eux-mêmes se mettaient à son service, dans une stricte symétrie et réciprocité. Il fallait à tous du courage, de la générosité et de la fidélité.

Des milliers de jeunes hommes sont morts pour cet idéal auquel ils avaient juré de se consacrer. On n’en demande heureusement pas autant au jeune Maçon. Mais il est bon de rappeler l’histoire que nous avons reçue en héritage, ne serait-ce que pour nous inspirer des vertus et des mérites de ceux qui nous ont précédés.

Un langage performatif

On peut toutefois souligner un autre point aussi important.

C’est le caractère performatif du langage employé par le Vénérable Maître dont j’ai déjà parlé plus haut. Nous utilisons quotidiennement le langage courant qui a une fonction essentiellement expressive, permettant d’informer à un premier niveau et de communiquer à un second. Mais cet usage reste descriptif. Il dit ce qui est ou ce qui se voit. Il n’a pas pour fonction de créer ou de générer et ne relève pas de l’action.

Or, le moment initiatique dont nous parlons, en revanche, se réfère au langage de l’action : le Vénérable Maître crée véritablement un Franc-maçon.

Et il le dit. C’est une parole de création. Elle est action. C’est un langage performatif.

« Je vous crée, constitue et reçois Apprenti Franc-maçon » dit le Vénérable Maître au moment de la réception. Il crée un nouveau Franc-maçon, tout comme à l’ouverture des travaux, il crée un monde nouveau lorsqu’il déclare « Mes Frères, nous ne sommes plus dans le monde profane, nous avons laissé les métaux à la porte de la Loge, élevons nos cœurs en Fraternité et que nos regards se tournent vers la Lumière. »

Cette affirmation de la capacité du langage à créer un monde est en rupture avec l’idée fréquemment alléguée qui disqualifie souvent la parole au profit de l’action, comme le fait J.W. von Goethe dans son texte fameux sur le Prologue de Jean « Im Anfang war das Wort » dans son célèbre « Faust ».

L’emploi du langage performatif est ainsi, de manière subliminale, une invitation adressée au jeune Maçon à s’engager lui aussi dans l’action dès qu’il sera en mesure de le faire au cours de sa démarche initiatique. Il sera invité à aller achever « au dehors l’œuvre commencée dans le Temple ». La démarche initiatique n’est pas une démarche solitaire de repli sur soi, mais au contraire d’ouverture vers nos Frères et Sœurs et sur l’aventure de l’humanité vers plus et mieux d’intelligence et de conscience.

Un processus complet : initiation et réception

Cérémonie d’initiation

Il y a donc bien au RITE ÉCOSSAIS ANCIEN et ACCEPTÉ une mort symbolique suivie d’une renaissance symbolique, un ensemble séquencé par les différentes épreuves de la Terre, de l’Air, du Feu et de l’Eau – renvoyant aux éléments du grec Empédocle – elles-mêmes suivies par la prestation de Serment. Mais cette initiation est une invitation et une incitation à la transformation de soi, elle n’est pas encore l’entrée dans un nouveau groupe.

Elle est une invitation à la « mutation ontologique du régime existentiel » selon la formule bien connue de Mircea Eliade dans Naissances mystiques.

Et la cérémonie d’initiation – qui prélude au processus initiatique qui se poursuivra durant toute la vie – se conclut par la réception « Je vous reçois Apprenti Franc-maçon » dit le Vénérable Maître, en conclusion de la cérémonie.

Le Serment (Dionysos Tsokos, 1849) illustre une cérémonie d’initiation : le pope semble être Grigórios Phléssas, le combattant Theódoros Kolokotrónis.

La cérémonie est donc complète : transmutation du profane en franc-maçon et réception au sein d’une communauté de fraternité élective qui crée un lien d’appartenance sans cause biologique.

La réception marque l’intégration du postulant dans le groupe de sa loge et plus largement dans la communauté maçonnique universelle.

La réception matérialise les rapports de fidélité et de solidarité qui deviendront un impératif catégorique au sens kantien, une obligation que l’on s’impose du fait de son appartenance.

« On choisit pas ses parents, on choisit pas sa famille » dit la chanson. Mais on peut choisir la communauté fraternelle dans laquelle ou veut apprendre et agir même si on ne la connaît en réalité que très peu avant la chaîne d’union où chacun découvre les membres de la loge lorsque le bandeau est retiré de ses yeux.

La réception est alors accomplie. Chaque membre trouve sa place dans un ensemble qui le transcende tout en lui laissant sa liberté de pensée et d’expression sous réserve par chacun du respect de l’intelligence et de la sensibilité de tous.

L’accolade fraternelle

Cabinet de réflexion maçonnique
Cabinet de réflexion maçonnique

Pour finir, un mot sur l’accolade fraternelle qui conclut cette séquence. Le Vénérable Maître la fait au nouvel Apprenti au nom de tous les membres de la Loge.

Cette accolade d’accueil, qui est une accolade joue contre joue, est parfois confondue par certains membres très affectueux avec de gros bisous mouillés sur les joues de celui qui les reçoit… et qui est obligé ensuite de les essuyer alors qu’il n’a pas toujours le petit mouchoir en papier qui lui permet de le faire… Il s’agit d’une accolade dont j’imagine que la période Covid 19 vécue en 2020 et 2021 a sans doute, pour des raisons sanitaires, modéré les ardeurs des pratiquants…

Les pervers mystiques ont le vent en poupe !

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La mystique au cœur du populisme et du fascisme :

Attachés à la Démocratie et aux contre-pouvoirs, les Francs-maçons ne peuvent qu’être inquiets de voir l’extension de la mainmise de l’extrême-droite dans la sphère des dirigeants du Monde !

Qu’y a-t-il de commun entre Hitler, Trump et Poutine ?

Tous les trois ont accolé l’adjectif « Grand » au nom de leurs pays ! Chacun, à sa manière, est imprégné par la conviction qu’il a été « élu » pour sauver qui la « Grande » Allemagne, qui la « Grande » Russie et bien sûr la « Grande » Amérique !

Ce fut et c’est leur « Devoir » transmis par une puissance surnaturelle en l’occurrence Dieu !

C’est cette assurance d’avoir une relation intime avec Dieu qui permet de les classer parmi les pervers mystiques !


Il leur faut combattre le mal et pour cela l’épée des chevaliers est à leur dévotion !

Dans l’alliance de la mystique et du fascisme, le religieux est un atout pour les populistes !

On définit généralement un pervers mystique comme une personne qui utilise le langage, les symboles ou les idées du mysticisme, de la religion ou de la spiritualité pour exercer une emprise psychologique dans un but de domination.

La vision de Donald Trump pour une « Grande Amérique » (Make America Great Again – MAGA) repose sur un usage stratégique du religieux à des fins politiques, en s’adressant particulièrement à l’électorat chrétien conservateur.

  1. Des références religieuses dans les discours :
    • Trump utilise souvent un langage religieux dans ses discours :
    🔹 Références à Dieu et à la Providence (« God Bless America »).
    🔹 Invocation d’une mission divine pour sauver l’Amérique.
    🔹 Positionnement comme un défenseur du christianisme face aux forces « anti-américaines ».
  1. Le soutien massif des chrétiens évangéliques
    • Les évangéliques blancs, qui représentent environ 25% de l’électorat américain, ont massivement voté pour Trump.
    • Ils voient en lui un « champion imprévu » chargé de défendre leurs valeurs malgré son passé non religieux.
  2. Un messianisme politique autour de Trump
    • Certains de ses partisans voient en lui une figure quasi-messianique :
    🔹 Comparé à des figures bibliques comme Cyrus le Grand, un roi païen ayant aidé les Juifs.
    🔹 Présenté comme un homme « envoyé par Dieu » pour sauver l’Amérique des forces progressistes et mondialistes.
    🔹 Le mouvement QAnon a même développé une mythologie où Trump lutte contre une élite satanique.
  3. Une instrumentalisation du religieux plutôt qu’une foi personnelle
    • Contrairement à d’autres présidents comme Jimmy Carter ou George W. Bush, Trump n’a jamais été un homme religieux pratiquant.
    • Il connaît peu les textes bibliques et a été critiqué pour son manque de sincérité dans son usage du religieux.
    • Son mariage avec la droite chrétienne est avant tout stratégique : il leur offre des victoires politiques en échange d’un soutien électoral.

La vision de Vladimir Poutine d’une « Grande Russie » comporte aussi une dimension religieuse.

  1. Une alliance stratégique avec l’Église orthodoxe russe
    • Sous Poutine, l’Église orthodoxe russe, dirigée par le patriarche Cyrille de Moscou, est devenue un acteur clé du pouvoir politique.
    • L’orthodoxie sert à légitimer la vision de Poutine d’une Russie protectrice des valeurs chrétiennes et rempart contre l’Occident « décadent ».
    • L’Église orthodoxe russe a soutenu l’invasion de l’Ukraine, affirmant qu’il s’agissait d’une guerre spirituelle contre l’Occident.
  2. La Russie comme « Troisième Rome » et dernier bastion du christianisme
    • Depuis la chute de Constantinople (1453), certains Russes considèrent Moscou comme la « Troisième Rome », héritière de la chrétienté orthodoxe.
    • Poutine reprend ce mythe pour affirmer que la Russie est la gardienne des « vraies valeurs chrétiennes » face à un Occident décadent et matérialiste.
    • L’idée que la Russie a une mission divine de protéger la chrétienté est utilisée pour justifier l’expansionnisme et la répression des opposants.
  3. Une croisade contre l’Occident « décadent »
    • Poutine dépeint l’Occident comme un monde en perdition, corrompu par le libéralisme, les droits LGBTQ+ et l’individualisme.
    • L’invasion de l’Ukraine est justifiée non seulement par des raisons géopolitiques, mais aussi comme une lutte entre le bien (Russie chrétienne) et le mal (Occident immoral).
    • Le Kremlin décrit la Russie comme un « chevalier » chrétien défendant la civilisation contre la « perversion » occidentale.

La vision d’une « Grande Allemagne » (Großdeutschland) selon Adolf Hitler repose aussi sur une conception apocalyptique et criminelle quasi mystique de son destin. Elle contenait :

  1. Un rejet du christianisme institutionnel, mais une instrumentalisation des croyances
    • Hitler méprisait le christianisme, le considérant comme une religion de faiblesse, héritée du judaïsme. Il estimait que les valeurs chrétiennes de compassion et d’égalité contredisaient la loi du plus fort et la hiérarchie raciale prônée par le nazisme.
    • Pourtant, il ne s’est jamais attaqué frontalement à l’Église durant son règne, préférant l’utiliser comme un outil politique.
  2. Le régime nazi encourageait une version réinterprétée du christianisme, appelée « Christianisme positif », expurgée de ses racines juives et axée sur la force et la hiérarchie.
    • Certains dirigeants nazis, comme Heinrich Himmler, cherchaient à remplacer le christianisme par une spiritualité inspirée du paganisme germanique et des mythes nordiques.
    • Des cérémonies nazies remplaçaient progressivement les rites chrétiens traditionnels (ex : baptêmes et mariages nazis).
  3. Hitler se présentait comme un « sauveur » de l’Allemagne, une figure quasi-messianique censée redonner sa gloire au peuple allemand.
    • Le nazisme développait un culte du Führer, où Hitler était vénéré comme une figure infaillible et quasi-divine.
    • Les grands rassemblements nazis ressemblaient à des cérémonies religieuses, avec des symboles puissants (croix gammée, serments, flambeaux).
  4. Une hostilité aux religions qui s’opposaient au nazisme
    • Si l’Église catholique et protestante n’ont pas été systématiquement persécutées, les nazis s’en méfiaient et tentaient de limiter leur influence.
    • Les Témoins de Jéhovah furent persécutés, car ils refusaient de prêter allégeance à Hitler.
    • Les Juifs furent exterminés, non seulement pour des raisons raciales, mais aussi en raison de l’antisémitisme ancré dans la pensée européenne.
  5. Une vision ésotérique et mystique dans certains cercles nazis
    • Certains dirigeants nazis étaient fascinés par l’occultisme, les mythes aryens et les sociétés secrètes.
    • La SS d’Himmler intégrait des rituels inspirés de traditions ésotériques germaniques.
    • Il existait une recherche d’une « vérité spirituelle aryenne », censée justifier la supériorité de la race germanique.

En dehors de ces trois références, d’autres chefs d’état et de gouvernement sont considérés comme des pervers mystiques, citons entre autres :

  1. Benito Mussolini (Italie, 1883-1945)
    • Mussolini croyait en son destin prophétique, influencé par des astrologues et des voyants.
    • Il prétendait être l’incarnation d’un nouvel empereur romain, chargé de restaurer la grandeur de l’Italie.
    • Son régime utilisait des symboles mystiques, associant son pouvoir à une force divine.
  2. Francisco Franco (Espagne, 1892-1975)
    • Franco voyait son rôle comme une mission donnée par Dieu pour sauver l’Espagne du communisme et de la « décadence ».
    • Il se considérait comme l’élu de la Providence, guidé par la volonté divine.
    • Il entretenait des liens étroits avec des cercles religieux, notamment l’Opus Dei.
  3. Hugo Chávez (Venezuela, 1954-2013)
    • Chávez se voyait comme un prophète politique, inspiré par une mission divine pour sauver son peuple.
    • Il affirmait ressentir l’esprit de Simón Bolívar et parlait à son fantôme.
    • Il utilisait un discours messianique, affirmant être guidé par Dieu contre les « forces du mal » (les États-Unis).
  4. Napoléon Bonaparte (France, 1769-1821)
    • Fasciné par son propre destin, il consultait des prophétesses et des voyants.
    • Il était influencé par les écrits de Nostradamus et voyait sa propre ascension comme une prédiction.
    • Lors de la campagne d’Égypte (1798-1801), il aurait été initié à des mystères ésotériques, notamment dans la pyramide de Khéops.
  5. Joseph Staline (URSS, 1878-1953)
    • Bien que matérialiste et athée, il était obsédé par les superstitions et consultait des astrologues en secret.
    • Il croyait au destin et aux présages, et aurait fait exécuter des personnes sur la base de rêves prémonitoires.
    • Il s’intéressait aux sciences occultes et au pouvoir des anciens symboles religieux.
  6. Richard Nixon (États-Unis, 1913-1994)
    🔹 Intérêt pour la parapsychologie et les prédictions
    • Nixon consultait des médiums et astrologues pour certaines décisions politiques.
    • Il croyait aux forces mystiques et au pouvoir de la pensée positive.
    • Il aurait demandé à Henry Kissinger d’étudier les phénomènes paranormaux en politique.
  7. Ronald Reagan (États-Unis, 1911-2004)
    • Sa femme, Nancy Reagan, consultait régulièrement des astrologues pour déterminer les dates de ses apparitions publiques.
    • Il voyait l’Amérique comme une nation élue par Dieu, chargée de guider le monde libre.
    • Son discours était empreint de messianisme, voyant la lutte contre l’URSS comme un combat entre le bien et le mal.

Conclusion :


Les crises que vivent actuellement les populations dans tous les états du globe ne trouvent pas de solution globale ! Nos gouvernants semblent impuissants ! Les oppositions cultivent des discours de l’ancien temps !

Les populistes font croire qu’ils ont la solution : mettre de l’ordre en brisant les structures établies ! Dans ce contexte mortifère l’utilisation du mysticisme revient à la mode et ça marche !

Il y a un lien récurrent entre pouvoir et mysticisme ! Le mysticisme impressionne les masses populaires et les faibles d’esprit ! Se retrouver face à une personne qui prétend entendre la voix de Dieu , ce n’est pas banal ! Par ailleurs, les mystiques se singularisent souvent par leurs capacités d’engagement et de sacrifices !

Dans le domaine politique, le charisme des politiciens associé à des idées de grandeur imprégnées de mysticisme impressionne encore plus ! C’est une des raisons du succès populaire !

Vouloir dénoncer la supercherie d’un mysticisme dévoyé pour une cause politicienne suppose de nombreuses conditions !

Face à des politiciens médiocres et parfois corrompus, le pervers mystique n’a pas trop de mal à s’imposer !

Le seul atout des démocraties c’est naturellement de multiplier les contre-pouvoirs et de les institutionnaliser ! Pour les institutionnaliser et les mettre à l’abri de réformes législatives , seul le referendum pourrait être le moyen le plus sûr !

L’importance de cette accession, aux commandes des états, de jeunes dirigeants imprégnés de ce mysticisme pervers semble accréditer l’idée que notre monde va sombrer dans le chaos et le désordre ! La franc-maçonnerie, riche de ses divisions, se révèle impuissante à contrecarrer une évolution dangereuse ! On peut aussi craindre qu’elle soit contaminée et que certains d’entre nous prennent le parti de cette soumission à la violence !

L’Intelligence Artificielle à l’aube de 2025

Le 24 janvier 2025, le président américain, Donald Trump annonçait le financement de 500 milliards de dollars pour le projet StartGate visant à soutenir les IA américaines. Lors du sommet pour l’action sur l’intelligence artificielle, qui s’est tenu à Paris les 10 et 11 février 2025, l’accent est mis en faveur de l’investissement dans les entreprises françaises et européennes… au détriment de la réglementation, au moment même où plusieurs textes clés font l’objet d’intenses débats.

Portée par l’Homme afin de le seconder, voire le remplacer dans certaines situations, l’IA est aujourd’hui présentée comme un outil innovant capable de faire mieux que l’Homme, pour apporter du « confort » à tous, et tout le temps.

Dans cet article, nous abordons l’intelligence artificielle aujourd’hui et demain, en illustrant son utilisation dans le domaine de la médecine. Ensuite, nous partons de quelques expériences actuelles pour définir des points de vigilance, avant de proposer en guise de conclusion de remettre l’humain au centre du jeu.

  1. L’intelligence artificielle aujourd’hui

Ainsi aujourd’hui l’IA est capable de fournir un résultat, accomplir une tâche, uniquement par programmation. Il est important de rappeler que certaines IA sont également capables de dépasser les capacités humaines, et cela depuis des décennies. Si ces IA se sont montrées particulièrement douées pour élaborer des stratégies de jeu, dans le domaine de compétence précis pour lesquels elles ont été développées, elles sont généralement mono-tâches.

  • L’intelligence artificielle demain

L’intelligence artificielle de demain, déjà à notre porte, reposerait en partie sur la croyance selon laquelle l’ordinateur quantique pourrait révolutionner l’intelligence artificielle. L’idée que l’informatique quantique pourrait stimuler le développement de l’IA s’est imposée en 2018-2019, en particulier pour le deep learning (apprentissage profond), qui est à l’origine de plusieurs technologies telles que les modèles génératifs de texte, de vidéo, d’audio. Sa conception reposerait sur les avancées des réseaux de neurones artificiels, algorithmes interconnectés, sur la base des neurones du cerveau, pour fournir une analyse par couches permettant un apprentissage, objectif visé par la société OpenAI, créatrice de ChatGPT, financée en grande partie par Microsoft.

Cependant, plusieurs chercheurs[1] ne pensent pas que l’informatique quantique fera progresser l’IA. Selon eux, il devient de plus en plus évident que les ordinateurs quantiques seront très utiles pour les applications qui nécessitent des entrées et des sorties limitées, mais une puissance de traitement énorme. Toutefois, pour tout ce qui concerne les données volumineuses et les réseaux neuronaux, on s’accorde de plus en plus à penser que le jeu n’en vaut peut-être pas la chandelle. Cette position a récemment été exposée dans un document rédigé[2] par Torsten Hoefler, du Centre National Suisse de Calcul, Thomas Häner, d’Amazon, et Matthias Troyer, de Microsoft.

  • Les utilisations dans le secteur de la médecine
Vieille table d'herboriste avec une balance
Vieille table d’herboriste avec une balance

Les intelligences artificielles sont utilisées dans de nombreux domaines. Nous avons choisi ici de prendre l’exemple de la médecine, un des secteurs dans lesquels l’IA est utilisée depuis des décennies.

Dans les années 1980, son utilisation se cantonnait dans un premier temps à un domaine précis, la mise en rapport de l’ensemble des connaissances médicales avec les raisonnements des spécialistes pour donner un diagnostic. Les systèmes les plus célèbres étant alors, MYCIN pour l’identification d’infections bactériennes et SPHINX pour la détection d’ictères. Ils ont évolué jusqu’ à des systèmes d’aide à la décision ou de gestion des connaissances plus sophistiqués, avec l’objectif d’épauler le médecin dans un raisonnement fondé sur les bases de sa spécialité.

Pour les maladies rares, voire ultra rares, l’IA permet le traitement des données synthétiques pour lesquelles il n’existe souvent qu’une population très faible de patients et donc aucune potentialité d’essais cliniques. Aux déficits budgétaires, on pourrait opposer la réduction des coûts. Pour compenser les déserts médicaux ou la pénurie de soignants, il existe une meilleure prise en charge des patients à distance ou encore l’élaboration de robots compagnons au service des personnes âgées ou fragiles. Dans les services d’urgence, avoir recours à l’IA pourrait contribuer à orienter plus rapidement les patients, déjà à titre expérimental, dans certains services d’urgence.

  • Les nouvelles expériences actuelles et les points de vigilance

Prise en main par les puissances économiques, telles que les GAFAM, l’IA est très difficile d’accès aux néophytes et non-initiés alors qu’elle est toute nouvelle. Les réglementations ont souvent un temps de retard sur l’innovation, ce qui accentue les risques. Ici, en partant d’expériences nouvelles, nous montrons ce que peut apporter l’IA et aussi identifions les aspects qui nécessitent la vigilance. En Chine, le développement des intelligences artificielles, comme celui du réseau social TikTok, est soumis à une obligation de collaborer avec les autorités, conformément à la loi chinoise sur le renseignement national.  

L’essor de l’IA met également en péril l’idéal démocratique, avec le risque d’une gouvernance algorithmique désincarnée. L’IA est un outil utilisé aujourd’hui pour manipuler l’opinion publique ou pour faire basculer des élections. Selon une étude sur la capacité de persuasion de grands modèles de langage tels que GPT-4, le dernier modèle de langage d’OpenAI, réalisée par des chercheurs de l’École Polytechnique Fédérale de Lausanne et de la Fondation Bruno Kessler, près de 82% des participants susceptibles de changer d’avis.

Il est impératif de forger les garde-fous d’une IA citoyenne, reposant sur les principes de transparence, d’audibilité et de responsabilité. Nous devons réinventer le contrat social à l’ère numérique car l’IA bouscule nos valeurs humanistes. Le profilage généralisé menace la dignité de la personne. Les biais algorithmiques risquent de perpétuer, voire d’amplifier les discriminations. Notre libre arbitre vacille face à la puissance prédictive des IA.

  • Et si l’IA nous permettait de remettre l’Humain au centre du jeu ?
Non le cerveau n’est pas mécanique

Malgré ces écueils, l’IA recèle un formidable potentiel d’émancipation. A la fois « fascination et inquiétude », voici les deux visages de cette nouvelle technologie promettant de transformer notre existence… mais dans quel sens ? Si elle suscite d’innombrables interrogations sur le plan pratique mais aussi dans les domaines de la morale et de l’éthique. Quelle est la place centrale de l’humanité dans son avènement et surtout dans son développement ?

L’IA en 2025, ce n’est qu’un début. Les questions posées sont : la nature même de l’intelligence, la singularité de l’être humain, l’éthique des algorithmes et la gouvernance à l’ère des IA.

Il est crucial de penser le statut de l’IA collectivement : doit-elle demeurer un outil dont nous garderions la maîtrise, ou devons-nous la considérer comme une forme d’intelligence à part entière avec laquelle il nous faudra coopérer ? Pour que l’éthique guide l’innovation, nous devons l’intégrer dès la conception des systèmes. Dans tous les cas, l’IA nous oblige à réinterroger notre singularité – conscience, libre arbitre, sensibilité – et à redéfinir notre rapport à la technique.

Le 26 février 2025.

La commission Europe de la Fédération Française de l’Ordre Maçonnique Mixte International LE DROIT HUMAIN


[1] Informatique quantique et IA : moins compatibles que prévu ? Filippo Vicentini (Octobre 2024)

[2] Disentangling Hype from Practicality: On Realistically Achieving Quantum Advantage

What are the promising applications to realize quantum advantage?  Torsten HoeflerThomas Häner, and Matthias Troyer, Communications ACM (Mai 2023)

Pouvoirs cachés, mafia et État : le système invisible qui gouverne l’Italie – Entretien avec Luigi de Magistris

De notre confrère italien agenparl.eu – Floriana Cutini

Luigi de Magistris est l’une des figures les plus représentatives de la lutte contre les pouvoirs occultes et le crime organisé en Italie. Ancien magistrat et homme politique, il a mené des enquêtes et des batailles qui ont révélé des liens entre la mafia, la franc-maçonnerie déviante et les institutions, soulignant comment ces liens ont influencé le paysage politique et économique du pays.

Licio Gelli

Dans cet entretien, nous discutons avec lui de questions cruciales, à partir du rôle de P2 et de Licio Gelli dans la réorganisation de la ‘ndrangheta et dans les plans géopolitiques liés à la Sicile, jusqu’à l’enracinement actuel de la criminalité institutionnelle. Nous discuterons de l’influence omniprésente des réseaux occultes dans la politique italienne, des difficultés à les contrer et du silence institutionnel sur des questions telles que la franc-maçonnerie et l’infiltration de la mafia dans les appareils d’État.

Grâce à son expérience, de Magistris nous aidera à comprendre comment ces phénomènes ont évolué au fil du temps, quelles stratégies de pouvoir sont adoptées par les groupes occultes aujourd’hui et quels outils pourraient encore être efficaces pour contrer leur influence.

QUESTION : Dans le cadre du débat, elle a illustré comment P2 est né d’un projet visant à asservir l’Italie, avec des éléments tels que la collaboration entre la mafia et la franc-maçonnerie. Quels sont, selon vous, les facteurs clés qui ont permis la naissance de ce « centre occulte » et comment son rôle a-t-il évolué au fil du temps, notamment par rapport à la ‘Ndrangheta et à Cosa Nostra ? Plus précisément, quel a été le rôle de Gelli dans la réorganisation de la ‘Ndrangheta et quelle importance a-t-il eu par rapport au projet de séparation de la Sicile de l’Italie et de quelle manière les États-Unis ont-ils changé leur intérêt pour le projet de contrôle de la Méditerranée à travers la Sicile ?

    Louis de Magistris : Le piduisme a commencé à se développer avec le débarquement des Américains en Sicile avec le mariage de la mafia et de la franc-maçonnerie et la disponibilité aux alliés. Les Américains ont toujours considéré notre pays comme stratégique pour leur influence en Europe du Sud, en Méditerranée, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. La Sicile fut le premier avant-poste de la stratégie du Pacte atlantique en Italie, au point d’émettre des hypothèses sur des projets séparatistes afin de ne jamais perdre le contrôle de l’île. Gelli a toujours été une référence solide pour les néofascistes, les partis clés de l’ordre établi et les Américains. Il fut le marionnettiste au service du Pacte Atlantique pour les opérations nécessaires pour empêcher un changement du cadre politique qui serait indésirable pour les Américains, l’OTAN et leurs associés en Italie. Pour accroître leur force, Gelli et P2 ont toujours eu des relations non occasionnelles avec Cosa Nostra et encore plus avec la ‘ndrangheta qui est historiquement plus proche, surtout dans sa composante de Reggio de Calabre, de la droite néofasciste. Il reste encore beaucoup à découvrir sur la relation entre les massacres du P2 et les mafias siciliennes et calabraises, sans oublier le rôle de la Camorra, notamment entre l’affaire Cirillo, l’assassinat du chef de la brigade mobile de Naples Antonio Ammaturo et le massacre de l’express 904.

    QUESTION : Elle a décrit la Calabre comme le théâtre d’un véritable laboratoire criminel, où le flux d’argent public a favorisé les infiltrations et les accords entre la politique, les entreprises et les organisations mafieuses. Quel était l’impact de ce système il y a vingt ans et comment se manifeste-t-il encore aujourd’hui, contribuant à la persistance de la criminalité institutionnelle dans la région ?

    Licio Gelli
    Licio Gelli

      Louis de Magistris : Au cours de mes activités d’enquête en tant que procureur en Calabre, nous avons identifié un système criminel puissant et ramifié qui contrôlait l’ensemble des flux énormes d’argent public destinés à cette région. L’accaparement des ressources publiques a permis à un système criminel corrompu, de type mafieux, de prendre le contrôle de secteurs entiers de la politique et de l’administration publique. Avec une capacité de collusion sans précédent, même avec les appareils fondamentaux de contrôle de l’État, y compris le pouvoir judiciaire. Sur cette terre s’est consolidé le laboratoire de naissance de la criminalité institutionnelle, un système criminel qui a pour objectif la conquête du pouvoir et de l’État. Un mouvement P2 de dernière génération qui représente l’évolution la plus raffinée et la plus stratégique des organisations mafieuses, en premier lieu la ‘ndrangheta. Aujourd’hui la situation s’est consolidée car avec le camouflage jusqu’au cœur de l’État, avec une opération capillaire de pénétration progressive, ils parviennent également à neutraliser les honnêtes serviteurs de la République avec l’utilisation de balles institutionnelles. Un système criminel invisible et occulte qui se pare des habits de la légalité formelle et de l’ordre établi.

      QUESTION : Dans son discours, il parle de « pouvoirs occultes » qui, à travers des réseaux transpartisanes, ont progressivement pris le contrôle des institutions. Dans quelle mesure pensez-vous que ce modèle de pouvoir, fondé sur des liens commerciaux et, dans certains cas, criminels, continue d’influencer le paysage politique et économique italien actuel ?

        Louis de Magistris : Cela l’influence de manière décisive. Aux niveaux institutionnel, politique, économique, professionnel, informationnel et des cols blancs. L’évolution de la criminalité institutionnelle a été si forte et omniprésente qu’aujourd’hui, par exemple, on n’a de plus en plus besoin de nettoyer et de blanchir l’argent sale, car on le crée déjà « propre », avec des activités économiques formellement régulières et avec tous les droits de timbre. De plus, les dernières générations de membres de ce système criminel ont étudié dans les meilleures universités italiennes.

        QUESTION : Elle a dénoncé l’adoption de lois d’entrave qui limitent le travail de la police et du système judiciaire, rendant difficile la lutte contre l’infiltration de la mafia. Quelles réformes structurelles et quels outils opérationnels estiment-ils nécessaires pour renforcer le rôle du pouvoir judiciaire et assurer une lutte efficace contre le crime organisé ? Pourquoi la politique d’aujourd’hui ne veut-elle pas s’occuper de la franc-maçonnerie et pourquoi la Commission anti-mafia n’a-t-elle pas encore écouté les Grands Maîtres des plus grandes obédiences maçonniques d’Italie ?

          Louis de Magistris : La majorité des forces politiques n’ont ni la volonté ni l’intérêt de s’opposer à ce système criminel, de combattre la corruption et les mafias, car elles sont dépassées par la question morale. Plutôt que de prévoir de nouvelles lois pour renforcer la lutte contre le système criminel, un sujet qui est aujourd’hui utopique, il serait déjà révolutionnaire de ne pas approuver des lois qui affaiblissent le travail du système judiciaire et des forces de police. Et modifier ceux déjà approuvés. Le ministère public doit rester autonome et indépendant, contrairement à ce que souhaitent les membres du P2 d’hier et d’aujourd’hui et la majorité du pouvoir politique, inféodé au gouvernement. La commission parlementaire antimafia de cette législature n’a aucune envie d’aborder la question des mafias de masse et de la subversion institutionnelle, car elle risquerait de se retrouver dans de nombreux et embarrassants conflits d’intérêts.

          QUESTION : Il a souligné comment le contrôle des médias et le conformisme journalistique peuvent contribuer au maintien de pouvoirs occultes. Les critiques de Di Bernardo à l’égard du Grand Maître du Grand Orient concernant le manque de clarté sur P2 et quels effets pense-t-il qu’elles pourraient avoir sur l’histoire italienne, malgré la documentation récemment publiée par Agenparl ?

            Louis de Magistris : La Franc-Maçonnerie n’a pas contribué efficacement à dénoncer les déviations ramifiées et constantes au point qu’aujourd’hui il est de moins en moins crédible de parler de déviations individuelles, de pommes pourries, car nous sommes de plus en plus confrontés à des vergers contaminés. Le contrôle des médias publics et privés a toujours été l’un des objectifs de Gelli et du mouvement P2, qui se diversifie aujourd’hui de plus en plus dans la politique et les institutions. Gelli est mort, mais son projet subversif est plus vivant que jamais.

            Le Temple détruit : démolir pour reconstruire

            De notre confrère italien expartibus.it – Par Rosamunda Christian

            L’an dernier fut une année « destructrice » pour la Franc-maçonnerie dans son ensemble, et nous ne pouvons pas le nier. Quelle que soit l’obédience à laquelle on appartient, les Francs-maçons ressentent un fort sentiment d’appartenance ; il y a un fil mince et invisible, difficile à rompre, qui nous unit tous, même si, peut-être, ceux qui lisent ces lignes ne sont pas entrés physiquement dans un Temple depuis un certain temps.

            Celui qui a prêté serment, celui qui est devenu Franc-maçon, le sera pour la vie et son cœur fera toujours un bond chaque fois qu’il tombera sur un « symbole » ou qu’il entrevoira un « point », un de ceux que seuls connaissent les enfants de la veuve, ou qu’en serrant la main de quelqu’un, il percevra son « toucher ».

            Ce qui s’est passé en 2024 est bien connu, les rumeurs se poursuivent de siège en siège, de Loge en Loge, d’une oreille à l’autre… Je ne dirai pas un mot du fait lui-même, mais j’écrirai sur l’état d’esprit que ce « tremblement de terre » a déclenché en moi et je partagerai avec vous mes réflexions que la destruction d’un Temple entraîne.

            Si l’on part d’une référence au Rite Écossais Ancien et Accepté, ce qui résulte de la mort d’Hiram est une situation désolée : le Temple matériel a été démoli, abandonné…

            Mais après un moment initial de confusion, nous sommes appelés à réagir, nous avons l’obligation morale de continuer à élever le Temple spirituel invisible.

            Jean-Claude Mondet

            Nous sommes devant la nécessité de sortir des sentiers battus, mais en nous référant à ce qu’écrit Jean-Claude Mondet dans le livre ‘Du chevalier d’Orient… au chevalier Kadosch – Etude du quinzième au trentième degré du Rite Ecossais Ancien et Accepté’ , nous savons que, par coutume, lors de la construction d’un édifice, les Hommes s’attachent à se dépasser pour achever l’ouvrage. Une fois atteint, ils reviennent cependant à leurs erreurs habituelles : l’apparence, l’ambition, la discorde.

            C’est pour cela que l’obligation morale de chaque Franc-Maçon est d’être une partie active et opérationnelle du Temple, au sein de sa Loge et de la Communauté, sans jamais oublier de se consacrer à son propre Temple spirituel, même si cette construction est un autre défi, un autre type d’engagement, quotidien et incessant, qui ne nous laissera jamais satisfaits et contents, tant l’effort demandé est perpétuel et dure toute une vie.

            Cette construction, qui sera toujours incomplète, se réalise par la pratique des sept vertus : la Foi, l’Espérance, la Charité, la Force, la Justice, la Prudence et la Tempérance.

            Pour un Franc-Maçon, la Foi représente un dialogue constant avec le Grand Architecte de l’Univers ; C’est une manifestation du serment que chacun de nous a prêté individuellement et volontairement avec l’Ordre, qui représente le lien et pose les bases de la fidélité.

            Ce concept est à la base de la croyance en la perfectibilité et l’amélioration progressive de l’homme, qui n’est autre que le cœur de la Franc-Maçonnerie.

            Mais si la Franc-Maçonnerie a résisté au fil du temps, c’est aussi grâce à l’Espérance : aucun individu ne peut survivre sans elle, car elle reste présente jusqu’au moment de la mort.

            Elle reste vivante pour nous permettre de suivre notre chemin et d’atteindre le but qui est bien enraciné dans notre foi ; Cela nous ramène toujours à notre imperfection humaine, mais, en même temps, cela nous pousse à faire continuellement de notre mieux, notamment en vivant selon les principes de toutes les autres Vertus.

            Le trait distinctif du cœur d’un franc-maçon est la charité, la seule vertu qui, avec la clémence, bénit aussi bien celui qui donne que celui qui reçoit.

            Être charitable ne signifie pas prendre quelque chose à l’autre, mais « construire » un pont sur la confiance mutuelle, le partage et la mise en communion avec les autres.

            Si nous voulons éviter que ce qui aujourd’hui peut sembler n’être que les « ruines d’un Temple » ne le reste, nous devons apporter notre contribution avec l’intention de faire quelque chose de bien, de beau, de grand, et le faire avec confiance et courage.

            Peu importe ce qui vous occupe en ce moment, vous pouvez toujours vous arrêter et commencer à faire quelque chose qui a de la valeur, un but et une résonance dans l’Univers entier.

            Si nos actions naissent d’un sentiment d’inutilité et de médiocrité, nous enverrons ces signaux au monde. Si, en revanche, nos actions naissent et se manifestent avec Amour et confiance, notre contribution sera d’une qualité complètement différente ; C’est ainsi que sont construits les Temples, tant physiques que, surtout, spirituels.

            Un temple peut tomber de bien des façons : on ne peut pas faire grand-chose si c’est la nature qui frappe, mais on peut faire beaucoup s’il est démoli par des hommes armés de pioches.

            Mon souhait pour cette année est que nos bonnes actions nous guident toujours, que « faites aux autres ce qu’ils voudraient vous faire » guide toujours chacune de nos conduites, et que de ces ruines, le plus majestueux des Temples s’élève.

            20/03/25 : Petit-déjeuner d’échanges avec Marine Calmet : « défendre la nature avec le droit » à la GLDF

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            Tous les mois, la Grande Loge de France organise un petit-déjeuner d’échanges, ouvert à toutes et à tous, maçons ou non, avec une personnalité du monde culturel ou spirituel.

            En 2025, ce fil directeur est « l’humain, le vivant, la planète ».

            Après avoir reçu en janvier et février le paléoanthropologue Jean-Jacques Hublin puis le philosophe Josef Schovanec, ce sera le 20 mars au tour de Marine Calmet d’être accueillie par Dominique Losay, 1er Grand Maître Adjoint, également en charge de la vie culturelle.

            Marine Calmet

            Marine Calmet est juriste, avocate, présidente de l’association « Wild legal ».

            Elle est particulièrement impliquée dans l’élaboration et la mise en œuvre de nouvelles réponses aux problèmes écologiques. Elle s’inspire, pour ce faire, de l’intelligence de la nature et de la sagesse ancestrale des peuples autochtones. Experte auprès de la Convention citoyenne pour le climat, elle milite pour la reconnaissance du crime d’écocide.

            Elle nous fera part du coeur de son action :

            Dominique Losay

            « Défendre le vivant avec le droit »

            Nous sommes certains de l’intérêt que vous porterez à cette approche.

            Pour s’inscrire : https://my.weezevent.com/petit-dejeuner-enjeux-et-perspectives-avec-marine-calmet