sam 23 novembre 2024 - 05:11

Ouvriers d’Hiram Abiff. La conscience et le serment

De notre confrère vénézuélien elnacional.com – Par Mario Munera Muñoz PGM

La conscience est une forme objective de l’esprit. Du monde extérieur, une réalité existe au-delà de nous. Elle est perçue par les sens. « L’Esprit et la Conscience » ne sont pourtant pas synonymes, l’Esprit Objectif est connu par le profane comme l’intégrité, l’unité des facultés mentales avec la Conscience : l’imagination, la perception, la raison et la mémoire, bien qu’elles ne soient pas si objectives, car philosophiquement parlant, elles sont subjectives. 

Le raisonnement est basé sur ce qui est perçu. Cette intégrité est vraiment subjective, car ils relèvent du même esprit conscient. Mais c’est dans le même niveau objectif de Conscience. Le subjectif ne veut pas dire inconscient : la rêverie est aussi active qu’un objet en mouvement. Les philosophes depuis les temps anciens ont soutenu que les pensées sont parfois aussi réelles que les objets que nous percevons. Le subjectif est aussi un état conscient. La Conscience est Objective ou Subjective selon son état ou sa fréquence vibratoire, c’est comme une balance. Ce qui précède est un résumé de la réflexion rosicrucienne.

La conscience est la faculté de réaliser quelque chose : la famille, la tradition, l’âge, les émotions, le sexe, etc. La conscience ne doit pas être confondue avec l’intelligence ou l’intellect et a la capacité de se connaître. Elle nous donne une connaissance totale de ce qu’elle est, où elle se trouve, de ce qu’elle sait et ne sait pas. C’est très exceptionnel de voir une Conscience ouverte, nous tous dans ce plan voyageons avec la Conscience endormie, voilée pour connaître et comprendre les plans Supérieurs. Lorsqu’il est admis que la Conscience est endormie, c’est un signe qu’elle commence à s’éveiller. L’éveil est toujours un long processus, tout dépend du niveau de Conscience que l’on possède. La conscience sera toujours le grand mystère de l’homme. Friedrich Von Licht (économiste autrichien – Prix Nobel d’économie 1974) dit : « Si dans notre esprit est le fondement de toutes choses, Notre esprit n’est-il pas la pierre fondamentale et anguleuse sur laquelle repose tout art hermétique ?, mais nous sommes quand même limités à comprendre. Le but de la méditation est d’étendre la Conscience vers les mondes Divins. Le pouvoir nous habite nous sommes Temple, Autel, Victime et Prêtre : nous sommes enfants du Créateur. Seul le respect de la vie de chacun des éléments de la nature et des hommes peut conduire à l’harmonie et à l’équilibre dans l’Univers. »

Nous, francs-maçons, nous reconnaissons comme des Frères, mais plus important encore, l’humanité nous reconnaît comme des êtres plus évolués, à la fois intellectuellement et moralement, qui aiment la vérité et la justice. L’Ordre maçonnique incite ses fidèles à pratiquer les vertus, à être intègres, à les projeter vers le monde profane, les guidant vers la recherche de la vérité à travers les Symboles. Mahatma Gandhi a dit : « La vertu morale est la conformité avec nous-mêmes. » Chaque être humain a la capacité de reconnaître entre le bien et le mal. On peut dire que la franc-maçonnerie est une association éthique et libre des bâtisseurs de son Temple intérieur (ésotérique) et d’une humanité perfectionnée (exotérique). 

L’éthique maçonnique est un compromis entre lui et la société. Pour l’établissement Augusta, son essence est dans le travail individuel de chaque adepte pour se libérer des dogmes et du fanatisme pour se retrouver. Sous le thème de la Conscience, une réflexion sur le serment du franc-maçon à son entrée dans notre Auguste Institution. Oswald Wirth (Suisse – 1860-1943- Tarotiste-Franc-maçon), disait : « Le vrai serment est celui qui engage l’Initié sincère avec lui-même dans la recherche de son propre perfectionnement. » 

Un sentiment qui devrait procéder et conduire à la promesse formelle ritualisée. Ce serment nous permet de commencer un processus d’auto-construction de notre Temple intérieur, en tant qu’Apprenti, et de le perfectionner avec les connaissances que nous transmettent les Symboles dans leurs trois degrés. Nous jurons, ne sachant ni lire ni écrire, mais faisant confiance aux conseils des Maîtres. Sous le thème de la Conscience, une réflexion sur le serment du franc-maçon à son entrée dans notre Auguste Institution. 

Il faut avoir une vocation consciente pour un tel engagement. Il vous guide sur un chemin “séculier” pour “se connaître” et devenir un être “Libre” et est compatible avec toutes les croyances, qui peuvent être réaffirmées avec une connaissance plus approfondie. Le maçon avec son serment affiche sa parole d’honneur, silence devant les secrets de l’ordre, respecte les règles et le plus grand engagement est sa construction de son temple intérieur. C’est l’acte le plus solennel de l’initiation maçonnique, c’est une obligation volontaire de vivre avec soi-même. Le serment engage le maçon à l’intégrité humaine et à un engagement conscient envers lui-même. C’est le lien qui unit l’adepte à notre Auguste Institution, c’est la preuve de sa valeur morale et le sceau de son honneur. C’est la synthèse de l’honneur individuel et du devoir, avec les vertus, le rapprochant du GADU Le Jurar est un emblème de : Vérité, Loyauté et Raison. Bref, et le plus important du serment c’est : « Le serment d’un Franc-Maçon se fait devant l’Autel de sa Conscience », non devant la divinité, ni devant ses Frères, le serment est son engagement individuel dans la construction de sa Temple intérieur basé sur la connaissance et les vertus.

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