jeu 28 mars 2024 - 12:03

Romoli (ALAM) : 1er mai, fête du Travail et progrès de l’homme dans une société inclusive

De notre confère européen agenparl.eu

 ROME, le 29 avril 2023 – « Le travail rend l’homme libre, il collabore à l’élévation de l’être, c’est un effort individuel et collectif qui engage les bras mais aussi le cœur. Si elle est pratiquée dans le respect des valeurs, elle révèle les secrets de la nature, trouvant son pôle d’attraction et son sens le plus profond dans le bien commun. Le monde productif est en évolution rapide, marqué par des besoins croissants de protection et l’émergence envahissante de nouveaux droits, c’est pourquoi nous devons revenir à la question de la dignité du travail, qui pour nous maçons est un facteur anthropologique essentiel, à travers lequel le niveau de progrès de la communauté à laquelle nous appartenons.

La Grande Loge d’Italie ou Grande Loge d’Italie des maçons libres et acceptés (Gran Loggia d’Italia degli ALAM – Antichi Liberi Accettati Muratori) est une obédience maçonnique mixte italienne fondée en 1910 à la suite d’une scission avec le Grand Orient d’Italie (GOI).

[NDLR : nous avions traité le 8 décembre 2021 de la Grande Loge d’Italie et Luciano Romoli arrive à Foggia.]

Nous devons célébrer le 1er mai en ouvrant notre capacité d’observation à toutes les phénoménologies qui modifient les structures économiques et les équilibres géopolitiques, sans préjugés, avec un esprit constructif, démontrant que nous sommes prêts à surmonter les anciennes barrières idéologiques, désormais hors du temps. Le travail s’est technicisé, l’intelligence artificielle est entrée dans la chaîne de valeur, les organisations ont changé de visage, investir dans la formation et dans l’acquisition de nouvelles connaissances est la voie à suivre pour ne pas être déconcerté. Si nous n’essayons pas d’élever le niveau des compétences qui alimentent le capital de l’intelligence humaine, nous ne pourrons pas prétendre être des protagonistes sur la scène internationale ».

Le Grand Maître Luciano Romoli, à l’occasion des célébrations du 1er mai, fait entendre sa voix. Son analyse identifie le sens de cet événement historique projeté dans une “lumière” positive, pleine de spiritualité et d’avenir. “Nous devons changer de rythme, en termes de culture et d’approche du travail, en nous rappelant que nous sommes avant tout une “entreprise de personnes”, dans laquelle chaque individu ne peut renoncer à avoir un impact sur les structures organisationnelles des entreprises et des institutions. Je voudrais que celle que nous nous apprêtons à célébrer soit une fête de l’inclusion, le nombre de “neets” est encore trop élevé, qui sont les centaines de milliers de jeunes en perpétuel stationnement, qui restent en marge des circuits de production, sans chercher une place dans le monde, tout comme la fracture des inégalités économiques et territoriales que génère le modèle capitaliste dominant est trop grande. Quelque chose est cassé, le corps collectif doit prendre en charge ces blessures,”.

En termes de pauvreté et d’emploi, on escompte les retards italiens les plus graves dans l’agenda de l’ONU pour 2030. La possibilité d’atteindre 78 % du taux d’emploi des 20-64 ans d’ici 2030 semble lointaine, alors que la pandémie a arrêté la tendance positive à la réduction de l’écart entre les sexes. ” Difficile de parler de durabilité, de développement, de progrès – poursuit l’analyse de Romoli – si on ne fait pas ” le pas de géant» en réduisant les niveaux de pauvreté et d’inégalité qui affligent la planète, comme nous le recommandait le document Earth4All à l’occasion de la journée universelle de la terre, aucune lueur de croissance ne pourra se faire jour. Je crois qu’il faut se battre pour un 1er mai de la prise de conscience, de la confiance, en mettant les conditions pour que le décompte des morts au travail s’arrête une fois pour toutes, que la sécurité ne soit pas une utopie ou une pratique bureaucratique stérile, mais un moyen d’être, de respecter l’autre » La liberté dans l’univers du travail, écrivait Vittorio Foa, est un grand objectif, nous sommes encore loin de l’avoir complètement atteint, nous sommes sur ce terrain délicat. Il existe et a, dans la vision de la Grande Loge d’Italie des ALAMune valeur suprême est la “spiritualité” du travail, c’est-à-dire donner sens et sens à l’application de notre intelligence dans les domaines les plus variés de l’activité humaine, hier comme aujourd’hui. L’article 3 de la Constitution nous le rappelle : il est du devoir de la République de lever les obstacles économiques et sociaux au plein épanouissement de la personne. ” Nous venons de célébrer le 25 avril, jour de la Constitution – conclut Romoli – faisons du 1er mai le moment de la Constitution mise en œuvre dans un pays démocratique, plus cohérent, dans lequel liberté et égalité peuvent enfin trouver un équilibre harmonieux”.  

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