ven 19 décembre 2025 - 10:12
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Maine-et-Loire. Les francs-maçons sont-ils des influenceurs ?

Le Courrier de l’Ouest – Bruno JEOFFROY

Par leurs travaux et leurs réflexions, les loges maçonniques travaillent-elles dans l’ombre pour les décideurs politiques ? Réponse avec les responsables angevins du Grand Orient de France.

En maçonnerie, tout travail, discours, exposé ou rapport est appelé une planche. Il y a des planches sur des sujets libres et des planches données par des commissions sur des sujets d’actualité. Ces travaux sur les grands débats de société ont-ils une résonance particulière auprès des femmes et des hommes politiques ?

Pour l’exemple, au Grand Orient de France (GO), les maçons peuvent intervenir dans différentes commissions : une commission bioéthique qui peut travailler sur l’euthanasie, la procréation pour autrui ; une commission développement durable ; une commission laïcité. « Nous avons une commission du numérique même si la franc-maçonnerie se vit en loge et pas sur Internet, souligne en clin d’œil Yves Guéret, le conseiller de l’ordre pour les Pays de la Loire. Notre côté utopiste nous a fait beaucoup travailler sur le revenu universel.​ »

Les candidats à la présidentielle reçus

Au regard des thématiques des planches, les maçons sont-ils des influenceurs ? « L’influence est ce qu’influe chaque franc-maçon dans son domaine​, répond Richard Lescure, le président d’un atelier GO d’Angers. On ne prétend pas avoir raison sur tout. Il s’avère malgré tout que le GO a des réflexions qui intéressent le monde. Là encore, rien de secret. Il y a des publications que l’on retrouve en librairie. ​»

Le responsable régional l’admet, « les politiques posent un regard intéressé sur nos travaux. Les présidents de la République ont toujours rencontré régulièrement les principaux représentants des obédiences maçonniques. À quelques mois des élections présidentielles, le Grand Orient a déjà reçu Yannick Jadot comme orateur. Nous recevrons prochainement Anne Hidalgo et, désormais connaissant le candidat des Républicains, nous allons inviter Valérie Pécresse. Laïcité et tolérance jusqu’à un certain point. Nous n’accueillerons jamais les candidats des extrêmes.​ »

Source : https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/maine-et-loire/maine-et-loire-les-francs-macons-sont-ils-des-influenceurs-8687a852-583d-11ec-a1c3-ccfd47f2face

Décès de Maryse Wolinski, la veuve de Georges

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Décès de Maryse Wolinski, romancière et journaliste, emportée par un cancer du poumon le 9 décembre. Maryse Wolinski était née Bachère le 3 mai 1943 à Alger.

Elle était franc-maçonne et fut vénérable maître de la loge L’Odyssée de la Liberté à la Grande Loge féminine de France.

Elle était la veuve du dessinateur de Charlie Hebdo Georges Wolinski assassiné le 7 janvier 2015.

L’Express révélait en 2016 qu’elle était restée très discrète sur son appartenance. Pourtant : elle baignait un peu dans la franc-maçonnerie avant de recevoir la lumière. Elle a eu un grand-oncle qui fut grand maître. Son père et son frère furent membres d’une obédience masculine. Maryse a, elle, été initiée en avril 2004.

« Une amie professionnelle s’est révélée à moi et ça a fait tilt. Je me suis dit : je serai la première franc-maçonne de la famille

L’Homme qui voulut être roi, (John Huston)

l’âge d’or de l’Empire britannique – Thierry DossogneLe Mag du Ciné

En 1975, John Huston tourne un projet imaginé de longue date : l’adaptation de la nouvelle de Rudyard Kipling publiée en 1888, L’Homme qui voulut être roi (The Man Who Would Be King). Le film, qui vaudra au cinéaste un nouveau triomphe bien mérité, est un formidable récit d’aventures qui nous ramène au temps du Raj britannique, sans la couche de moraline invariablement appliquée de nos jours à l’histoire coloniale. Le casting en or est dominé par l’irrésistible duo Sean Connery-Michael Caine, les comédiens incarnant des hommes à la morale douteuse mais dont l’audace permet de réaliser leurs rêves les plus fous, dans une contrée de tous les possibles. Une œuvre épique et picaresque qu’on revoit aujourd’hui avec un plaisir jubilatoire et un scintillement dans les yeux.

« L’Inde est, par-dessus tout, le pays où il ne faut pas prendre les choses trop au sérieux, sauf quand il s’agit du soleil de midi. »
Rudyard Kipling, Simples contes des collines (1888)

Le décès récent de deux de ses immenses comédiens, Sean Connery fin octobre 2020 et Christopher Plummer en février de cette année, nous a donné envie de les retrouver, dans une forme olympique, dans cette œuvre majeure de John Huston. En cette année 1975, le cinéaste américain apparaît lui aussi très inspiré, confirmant ainsi son retour au sommet initié avec La Dernière Chance (Fat City/1972), après une série d’échecs commerciaux. Il faut dire qu’il y a de quoi être inspiré, le metteur en scène du Faucon maltais concrétisant ici un rêve vieux de plus de vingt ans. Passionné de littérature, il avait adoré la nouvelle de Rudyard Kipling et souhait l’adapter au cinéma, initialement avec Humphrey Bogart et Clark Gable dans les rôles principaux. Après le décès rapproché des deux monstres sacrés, respectivement en 1957 et 1960, Huston imagina d’autres duos, tels que Lancaster/Douglas, Burton/O’Toole et enfin Redford/Newman. Toutes des associations fort alléchantes, mais c’est finalement Paul Newman, avec lequel il venait de tourner Le Piège (The MacKintosh Man/1973), qui lui conseilla de recruter des acteurs britanniques, et lui recommanda spécifiquement Sean Connery et Michael Caine.

Connery avait récemment rengainé le Walther PPK de James Bond, qu’il incarna entre 1962 à 1971 (et auquel il reviendra une septième et dernière fois en 1983 avec Jamais plus jamais/Irvin Kershner). Son talent, son charisme et son goût du risque lui avaient permis de faire oublier le légendaire espion britannique assez rapidement, une prouesse qui mérite d’être soulignée tant le cinéma a de tout temps broyé des potentiels en enfermant des comédiens dans des rôles « culte ». En réalité, l’acteur écossais avait déjà révélé ses qualités de jeu très diverses dès l’époque des James Bond, tournant sous la direction de Hitchcock (Pas de printemps pour Marnie/1964) et surtout de Sidney Lumet (La Colline des hommes perdus/1965 et Le Dossier Anderson/1971), cette dernière collaboration se poursuivant plus tard avec The Offence (1972) et Le Crime de l’Orient-Express (1974). Connery tourna aussi Zardoz (1974) avec John Boorman, une fiction bien loin de l’univers et du personnage de James Bond. L’Homme qui voulut être roi lui permit de confirmer le succès de sa « nouvelle vie ». Quant à Michael Caine, il était à cette époque dans une période faste de sa carrière. John Huston loua ses qualités d’improvisation dans le film, le considérant comme un des acteurs les plus intelligents avec lesquels il ait collaboré. On notera que retrouver Caine dans le rôle de Peachy Carnehan est un véritable clin d’œil de l’histoire, Humphrey Bogart ayant été l’idole de jeunesse de Caine. En tous les cas, aussi bien Connery que Caine ont souvent répété qu’ils considéraient L’Homme qui voulut être roi comme leur film préféré. (Lire la suite de l’article)

Urgence ou complexité ?

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Notre société crée un sentiment d’urgence qui nous pousse au simplisme. La franc-maçonnerie nous aide à y résister.

J’ai une grande admiration pour la complexité, tous mes frangins et sœurs vous le diront. C ‘est la complexité, avec ses propriétés émergentes, qui a rendu la vie possible, malgré les contraintes que la chimie a imposées. Les molécules, elles,  ont pu exister malgré les contraintes que les mondes atomique et subatomique ont imposées. Et puis voilà notre cerveau, lui aussi une merveille, mais à triple commande :  un système reptilien avec ses pulsions, un système limbique avec ses émotions, et un système cortical avec ses raisonnements.

Oui mais, que voit on dans la vie de tous les jours ? Nos contemporains semblent n’aimer que des choses simples et binaires : bon / mauvais, gentil / méchant, amour / haine. Dépasser le binaire est un challenge, et avoir dépassé le grade d’apprenti ne signifie pas qu’on a durablement réussi le défi.

Pourquoi donc cette addiction au simplisme chez une (trop) grande partie des gens ?

Darwin nous fournit une explication : le chasseur-cueilleur qui voit remuer le rideau de feuilles a besoin de décider vite de son action ; il lui est peu conseillé de faire une analyse sur paperboard avec liste des avantages et inconvénients comparés des différentes options.  Donc l’urgence pousse  à simplifier vite fait et décider à toute vitesse. Cette disposition s’est probablement inscrite dans nos gènes.

Celui qui veut obtenir une décision rapidement a intérêt à vous présenter les choix comme urgents : cela s’appelle mettre la pression. Nos ancêtres la subissaient déjà, et ont inventé un espace hors du temps nommé tenue, auquel on accède en ayant laissé ses métaux – lisez soucis – au vestiaire.

A notre époque la société est devenue médiatique, mondialisée, et hyperconnectée, bref c’est le déferlement ininterrompu d’informations de tous ordres, dont une quantité certaine émise dans le but de vous faire réagir.

Problème : il faut d’abord capter votre attention, puis obtenir votre décision, dans le sens souhaité. Une seule solution : forcer le trait, et tant pis si l’ensemble devient mensonger, et jouer sur ce qui remue le plus le cerveau émotionnel de la cible. A retenir donc :  ceux qui veulent vous influencer visent le cerveau limbique et les pires visent le cerveau reptilien.

Les sociologues montrent que les nouvelles associées à la colère ou l’indignation se répandent le plus vite sur les réseaux sociaux :  il faut donc présenter un nouveau scandale et lui associer une urgence d’action, ne pas agir étant déjà moralement condamnable. Ca tombe bien, le salaud désigné dans les scandales sera le bouc émissaire pour porter un maximum de responsabilité des problèmes, dégageant la cible des siennes et l’ancrant dans le camp des bons.

Nous maçons devons porter à l’extérieur les lumières acquises pendant notre travail maçonnique : voici ci-après une opportunité .

Notre société est bien moins dangereuse pour notre intégrité physique que la plupart des époques révolues : profitons en pour évacuer le plus souvent possible ce sentiment d’urgence qu’on tente de nous imposer. Suis-je directement et physiquement menacé ? Non ? Eh bien alors j’ai droit au temps nécessaire pour appréhender le problème posé, avec la finesse de détail et de vérifications que je jugerai nécessaires, jusqu’à me forger une opinion non faussée par trop de simplifications effectuées sous la pression de l’immédiateté, et mes trois cerveaux auront chacun eu voix au chapitre. 

L’amour et l’univers

J’ai eu toute ma vie le sens de l’immatériel. Lorsque je regarde une fleur, une simple fleur, je ne regarde pas simplement l’aspect de la fleur. Bien sûr, j’apprécie sa beauté et les effluves de son parfum. Mais je cherche toujours à percevoir plutôt la vie qui l’a créée. Je l’apprécie en tant que telle pour sa beauté, mais je m’exalte surtout à la simple idée du mécanisme si compliqué qu’il a fallu mettre en œuvre pour offrir un spectacle si simple, si dénué d’apparat et de fioritures, et si intrinsèquement beau.

C’est cela le miracle de la vie. C’est l’existence de la fleur, tout comme notre existence et celle des milliards d’êtres humains, d’animaux et de végétaux qui peuplent cette planète. Par delà notre simple perception de la vie, c’est l’existence de l’univers tout entier qui vient boucler la quadrature et constitue le grand cercle de la vie. Et dans cet harmonieux ensemble, l’amour est la force qui unit, qui exalte les forces de vie. C’est la force qui est à la base du matériel, du spirituel, de l’univers tout entier. C’est l’amour, l’amour universel dont nous sommes tous dépositaires, dont nous possédons tous une étincelle, qui s’exprime à travers le matériel et l’immatériel et qui nous relie à l’univers tout entier.

C’est cette force si belle et si violente, qui trouve mille expressions à travers toutes les formes de vie, qui fait que nous procédons du même miracle de vie, appartenons tous au même mouvement céleste, sommes tous partie prenante du grand mouvement céleste et de l’univers qui lui a donné naissance. Les repères temporels ne sont que les marques matérielles dont nous avons besoin pour nous situer dans le cours de notre vie.

L’esprit scientifique procède lui aussi du même raisonnement. C’est exactement la même démarche. Qui sommes nous? D’où venons nous? Qui nous a créés ? Que faisons-nous là ? Comment tout cela fonctionne-t-il ? Existe-t-il une force créatrice, ou une conscience qui se situe à la base de tout, à la base de l’Univers ? Dieu, ou le Big Bang, finalement ce ne sont que le mots qui changent. Une simple affaire de terminologie. La vie est le grand miracle de l’univers et les interrogations des hommes perdureront tant qu’il y aura matière à s’interroger sur nos origines et tant que le doute et la curiosité seront les moteurs qui nous poussent à rechercher toujours plus loin les origines de notre univers.

Chacun apporte sa pierre à l’édifice. Chaque être en ce monde est le dépositaire plus ou moins conscient de l’amour universel. Chaque particule de matière possède en elle une étincelle cosmique et la marque profonde de ses origines. Et tout cela forme un tout cohérent dont nous ignorons les desseins, dont nous ne connaissons pas réellement les tenants ni les aboutissants mais que nous cherchons toujours à découvrir, toujours plus loin, dans toutes les formes et expressions de la vie. Dans ce grand tout qui nous relie les uns aux autres, chaque être fait son chemin, chacun s’exprime à sa manière et tout être mérite a priori respect et amour par le simple fait de son existence qui le relie au miracle de la vie, en fait de lui un acteur unique et potentiellement beau.

(VIDEO) Rencontre avec Pierre-Alexandre Nicolas – Géobiologie et lieux sacrés de Lyon (partie 1 – Durée : 28mn50)

Pierre-Alexandre nous présente une brillante introduction à la géobiologie sacrée. Dans un langage clair et avec des illustrations parlantes nous pénétrons les mystères des réseaux énergétiques terrestres. La compréhension de cette science très ancienne qu’est la géobiologie permet de comprendre pourquoi la ville de Lyon est devenue la capitale européenne de l’ésotérisme, car c’est avant tout une « capitale énergétique ». Avec la jonction de ses deux fleuves majeurs, la Saône et le Rhône, Lyon bénéficie d’une situation géographique, géologique, et énergétique exceptionnelle. En effet, à partir de la Cathédrale Saint-Jean, huit lignes énergétiques irriguent la ville et servent de tracé directeur sur lesquels ont été construits des lieux sacrés, les grandes églises et les autres lieux de culte.

D’après une idée originale de Daniel Robin,
Réalisation/montage : Georges Laurent.
Production : Nagib Kary
Vertical Project Media

Alain Bauer : « La franc-maçonnerie est née dans les auberges »

Alain Bauer, écrivain gastronome, ancien Grand maitre du Grand Orient de France : « La franc-maçonnerie est née dans les auberges ».

Par Yves Deray – Contributeur

Alain Bauer est un homme multiple. On l’a connu franc-maçon éminent, expert en questions de sécurité, conseiller de Nicolas Sarkozy, mais il est aussi un fin gastronome. En cette fin d’année synonyme d’agapes et de mets fins, il publie un livre avec 60 chefs cuisiniers qui se mettent à table ! Une invitation à la gourmandise…

Vous publiez un livre avec une soixantaine de chefs cuisiniers. C’est votre coming-out de gastronome ?

Alain Bauer : Pas vraiment ! J’ai déjà écrit deux « Que sais-je ? » sur la question, plusieurs articles et même une « Gastroménologie », un essai sur phénoménologie du goût avec le grand critique Marc de Champérard… Mais ce livre me permet d’aller beaucoup plus loin dans l’histoire de la gastronomie, du restaurant et des chefs. Et surtout, il permet à ces cheffes et chefs, cuisinières et cuisiniers, restauratrices et restaurateurs de partager leurs parcours et leurs passions. Je les ai interrogés à une période très particulière, quand leurs établissements étaient fermés du fait de la crise sanitaire, et donc toutes et tous ont eu le temps de se confier en profondeur.

D’où vous vient cette passion ?

A. B. : Elle m’a été transmise par mon père, grand gastronome qui récompensait mes efforts scolaires par une gratification comestible. À chaque fois, il m’emmenait dans un restaurant différent. D’abord dans la proximité lyonnaise de mes origines familiales, puis au fil du temps, dans le reste du pays, d’étoilé en étoilé. Il m’a ainsi permis un apprentissage formidable.

Alain Bauer : Je pense que la haute gastronomie connaît une révolution, un renouvellement et une remise en cause tout à fait utiles.

Vous avez été, incognito, inspecteur de guide pendant près de 40 ans. Cela vous amusait ?

A. B. : Beaucoup ! C’est une activité que j’ai adorée : c’était anonyme, on payait l’addition et on en profitait pour découvrir de nouvelles tables. Évidemment, au fil du temps, l’anonymat s’est estompé et l’exercice changeait un peu de nature. Mais j’avais une technique secrète : en regardant comment étaient traités les autres convives, je pouvais me faire une idée assez précise de la qualité réelle de l’établissement que je visitais, même quand j’étais reconnu. Il m’arrivait aussi de me faire accompagner d’amis ou de proches qui déjeunaient à une autre table et prenaient les mêmes plats. Et nous comparions qualité, quantité et service.

Comment jugez-vous l’évolution actuelle de la haute gastronomie, sous l’influence d’Instagram et de la télévision ?

A. B. : Je pense que la haute gastronomie connaît une révolution, un renouvellement et une remise en cause tout à fait utiles. Bien sûr, le fait de photographier son plat plutôt que de le déguster a parfois un côté déroutant pour la personne qui l’a conçu et vous le sert. Mais on peut aussi dire que cela force à l’humilité. Et puis aujourd’hui, un restaurant et son personnel doivent répondre à des problématiques nouvelles comme la proximité, le zéro déchet, la relation entre tradition et innovation.

La suite sur Forbes.fr

https://www.forbes.fr/luxe/alain-bauer-ecrivain-gastronome-ancien-grand-maitre-du-grand-orient-de-france-la-franc-maconnerie-est-nee-dans-les-auberges/

Le livre

Confessions gastronomiques – Avec 59 chefs, cuisiniers et restaurateurs (Fayard, 839 pages, 26 €)

Présentation de l’éditeur :

Souvent, on parle nourriture, cuisine, restauration. On débat des produits, du bio, du durable. On commente, on critique, on félicite les cuisiniers. Parfois, on les interroge. La télévision a trouvé un filon en mettant la gastronomie au cœur de ses programmes, alternant cuisiniers et pâtissiers, amateurs et professionnels.

Paul Bocuse avait réussi à faire sortir les chefs de leur cuisine. Ils sont maintenant devenus les héros et les hérauts de la culture gastronomique française. On les note, on les classe, on les étoile. On parle beaucoup d’eux. Quand on les interroge, c’est plus souvent sur leurs recettes que sur leur vie.

Cinquante-neuf cuisiniers, parfois accompagnés de leur muse ou de leur alter ego, ont bien voulu utiliser un temps d’incertitude, de doute et de crise pour se confier sur leur parcours, leur évolution, leurs projections.

Avec Alain Bauer, ils se sont livrés comme jamais au regard bienveillant, mais interrogateur, d’un client qui « sait manger », sans pour autant s’imaginer cuisinier. Un gastronome critique qui, parallèlement à son parcours académique, a pu les fréquenter, créer des liens amicaux, obtenir leur confiance dans cet exercice inédit de « confessions gastronomiques ».

Voici le premier panorama du paysage gastronomique français de l’«  après  », une vision optimiste de lendemains mieux cuisinés.

PAYS-BAS : Pour une fois, malgré la porte fermée, regardez à l’intérieur chez les francs-maçons à Almelo

De notre confrère hollandais tubantia.nl – Par Jeroen de Kleine

Le feu crépite et crépite. La pluie fouette les vitres et le vent bat à la porte. Comme si la franc-maçonnerie n’était pas déjà assez mystérieuse. « Mais nous ne sommes pas si secrets. » Bienvenue à la franc-maçonnerie à Almelo.

Norbert Wolberink (59 ans) soupire et dit : « Quand les gens entendent que je suis franc-maçon, on me demande souvent si je veux révéler le secret de la vie. Il se graisse la gorge avec du café et poursuit : « Je dois les décevoir. Ce n’est pas de cela qu’il s’agit. »

De Almeloër est prêt à admettre que la société a des côtés mystérieux et mystiques. La proximité est un bon exemple. Lorsque les messieurs se rencontreront mercredi, la porte sera verrouillée. « Vous n’avez pas besoin de devenir franc-maçon pour le mystère. Alors vous serez probablement bientôt prêt », dit Norbert. Non pas que la loge Almelo Fraternité ne souhaite pas de nouveaux membres. « Au contraire. Ils sont simplement les bienvenus.

Belle addition

Les frères Norbert Wolberink et Herbert de Witte (53) racontent leur histoire dans le bâtiment du lodge, situé à l’ombre de l’église de la ville De Bleek sur la Hofstraat. Où Norbert va à l’église le dimanche. « La franc-maçonnerie est parfois décrite comme une secte ou une religion, mais ce n’est pas vrai », dit-il. « Vous pouvez être parfaitement religieux et franc-maçon. Ils se complètent magnifiquement.

Alors c’est quoi? Sur Internet, vous trouverez d’innombrables pages d’explications. Des livres épais ont été écrits à ce sujet. Selon Herbert, il est préférable de consulter la source elle-même. « Bien sûr, vous pouvez aller sur le Web », dit-il. « Presque tout y est. Jusqu’au contenu de nos rituels. En même temps, vous trouverez beaucoup d’informations qui sont incorrectes. 

Il regarde dans le feu et dit : « Cela ne veut pas dire que nous ne sommes pas autorisés à regarder sur Internet. Certaines choses que vous avez juste à expérimenter par vous-même. C’est la beauté de la franc-maçonnerie. Cela se déroule lentement mais sûrement. » « Bien qu’il n’y ait pas de WiFi ici », dit Herbert avec un sourire.

Construire

Les francs-maçons sont une société active au niveau international avec de nombreuses branches régionales, entre autres, à Almelo, Hengelo, Oldenzaal et Enschede. À Almelo depuis plus de cent ans. Les membres aspirent au développement spirituel et moral et le font, entre autres, par des rassemblements où les frères (et maintenant parfois les sœurs) approfondissent toutes sortes de thèmes dans une atmosphère amicale et respectueuse.

Quand nous nous réunissons, nous ne portons pas tous du noir maussade pour rienHerbert de Witte, franc-maçon

« Et vraiment profond », dit Norbert. « Pour beaucoup de gens, la vie se termine par le travail, les relations et les belles voitures, mais cela ne s’applique pas à nous. Réfléchissez bien au « confort » ou au « chagrin ». Quand vous en parlez, les exemples de votre propre vie viennent au premier plan. Vous le mettez sur la table. Le but est d’apprendre les uns des autres. Nous ne discutons pas. Ce qui est discuté reste aussi privé. « Il faut pouvoir dire n’importe quoi ici. Cela ne fonctionnera que si vous pouvez le faire en toute sécurité. Nous ne le vendons pas.

Le temple

Les murs du bâtiment sont recouverts de peintures : au compas et à l’équerre. Le symbolisme et les rituels jouent un rôle important. Le symbolisme du bâtiment revient souvent. « Nous décrivons l’homme comme une pierre brute qui doit être polie », explique Herbert.

Je voulais en savoir plus, je cherchais les réponses aux questions de la vieHerbert de Witte, franc-maçon

Le professeur de la Zone.college nous conduit à l’« atelier » de la loge, aussi appelé le temple. Une porte en bois avec un lourd heurtoir ferme la pièce. Connaissez-vous au-dessus de l’entrée. Le temple rectangulaire est baigné de lumière bleue. Trois bougies scintillent au milieu de la pièce. L’œil qui voit tout scrute l’espace. 

a frappé à la porte

Les initiations ont lieu dans ce cœur du lodge. Herbert a rejoint la confrérie ici il y a sept ans. « Je voulais en savoir plus. Je cherchais les réponses aux questions de la vie. Cela m’a poussé à frapper à la porte », dit-il. « Voilà comment cela fonctionne. Une partie intéressée doit se déclarer. Nous ne sélectionnons pas.

Cela peut prendre jusqu’à six mois pour que le membre soit intronisé. « C’est un processus minutieux, dit Norbert. « Un processus de nombreuses conversations, dans lequel les membres potentiels doivent clairement indiquer pourquoi ils veulent cela. De cette façon, nous empêchons généralement quelqu’un d’abandonner immédiatement. C’est autorisé, mais si vous traînez et parlez si intensément les uns avec les autres, c’est dommage. Il est absurde d’interdire aux gens de se désengager.

Amitié 

Même s’ils ne l’approfondissent pas, il est clair qu’Herbert et Norbert se sentent ici chez eux. Et pas seulement parce qu’ils couvrent des sujets lourds chaque semaine. Les membres deviennent souvent de bons amis. « Nous sommes aussi une véritable association. Les belles soirées d’été, nous ouvrons la porte de derrière et mangeons et buvons ensemble. Des hommes entre eux. C’est tout aussi important, même si vous ne devriez pas simplement vous asseoir ici pour vous amuser.

Ils accordent également ce sentiment de fraternité aux autres. « Nous sommes un club sain avec environ 50 membres. C’est super, mais les nouveaux membres plus jeunes sont certainement les bienvenus. » C’est pourquoi il y a une après-midi d’information le 19 décembre, au cours de laquelle les francs-maçons expliquent leurs activités aux intéressés. Tout le monde est le bienvenu. « C’est un malentendu que nous soyons un club riche ou un club service », dit Herbert. «Quand nous nous réunissons, nous ne portons pas tous du noir discret pour rien. De cette façon, toutes les différences disparaissent.

Inscrivez-vous : secretaris@fraternite.nl

Herbert de Witte (à droite) et Norbert Wolberink allument une bougie dans l'atelier, comme on appelle souvent le temple des francs-maçons.
Herbert de Witte (à droite) et Norbert Wolberink allument une bougie dans l’atelier, comme on appelle souvent le temple des francs-maçons. © Wouter Borre

BELGIQUE : Le mystère de la mort de Mozart, de l’empoisonnement par Salieri à la maladie, en passant par les Francs-Maçons

De notre confrère belge rtbf.be – Par Céline Dekock d’après la chronique de Cécile Poss

Ce dimanche 5 décembre marquait les 230 ans du décès de l’un des compositeurs les plus connus de l’histoire de la musique classique, Wolfgang Amadeus Mozart. Beaucoup de mythes et de légendes circulent autour de sa mort, survenue le 5 décembre 1791. Mais que savons-nous réellement sur la fin de vie de Mozart ? Cécile Poss nous livre quelques éléments de réponse.

La piste de l’empoisonnement, un mythe alimenté par Salieri et Mozart

C’est toute une légende qui s’est formée autour de la relation entre les compositeurs Antonio Salieri et Wolfgang Amadeus Mozart.

Salieri, compositeur important et respecté à son époque a-t-il vraiment été jaloux du jeune prodige qu’était Mozart ? Cette prétendue jalousie qu’aurait éprouvée Salieri a même poussé certains à croire que ce dernier serait à l’origine de la mort de Mozart, survenue le 5 décembre 1791. C’est d’ailleurs autour de cette « jalousie légendaire » que se base le célèbre film Amadeus de Milos Forman, sorti en 1984.

Cette jalousie romancée, Milos Forman ne l’a pas inventée, il s’est inspiré de la pièce de théâtre de Pouchkine, écrite en 1830, qui porte sur la jalousie entre les deux compositeurs et sur l’empoisonnement de Mozart par Salieri.

Mais qu’est-ce qui relève du mythe et qu’est-ce qui relève de la réalité ? Mozart et Salieri, une relation basée sur la jalousie ou sur le respect et l’admiration mutuelle ?

Un halo mystérieux recouvre la fin de vie de Mozart et 230 ans après sa mort, les raisons de sa disparition restent incertaines. Parmi les mythes qui entourent la mort du génie viennois, l’un des plus célèbre est celui du requiem et de l’empoisonnement par Salieri.

Vers la fin de sa vie, Salieri, sénile, délire de temps en temps et dans ces moments-là, il s’accuse d’avoir tué Mozart et il le fait à plusieurs reprises. Lorsqu’il avait des moments de lucidités, Salieri revenait sur ces déclarations, mais la rumeur va tout de même faire son chemin et elle va convaincre du monde, notamment un certain Beethoven.

Mais pourquoi le vieux Salieri s’accuse d’avoir empoisonné Mozart, de cinq ans son cadet ? Cela peut être de la pure sénilité mais cela peut être également un peu de culpabilité. Car dans les années 1790 et 1791, Mozart et Salieri se sont rapprochés. Salieri côtoie alors un compositeur de 34 ans en mauvaise santé, qui se tue à la tâche, qui écrit comme un forcené pour vivre et pour rembourser ses dettes. Or, il est arrivé à Salieri de mettre des bâtons dans les roues de Mozart pour l’empêcher de créer telle œuvre ou tel opéra, comme les Noces de Figaro. Mais Salieri n’a pas empoisonné Mozart. C’est d’ailleurs ce que confie en 1823 un Salieri aux portes de la mort à Ignatz Moscheles.

Francs-Maçons, Acqua Tofana et Requiem

Parmi les autres hypothèses autour de la mort de Mozart, on retrouve la piste des francs-maçons qui auraient supprimé le compositeur parce qu’il aurait révélé les secrets de l’initiation dans son opéra de La Flûte enchantée. Il n’en est rien, sans quoi toutes les personnes qui ont participé à la création de l’opéra auraient été victimes du même sort.

Par contre, à la fin de sa vie, Mozart lui-même pensait avoir été empoisonné, il nommait même le poison qu’on lui aurait fait absorber à son insu, l’Acqua Tofana, une sorte d’arsenic qui agit lentement lorsqu’il est administré à petites doses et ce poison affaiblit la victime jusqu’au décès.

Son épouse, Constance, a elle aussi véhiculé l’hypothèse de l’empoisonnement de son mari, plus de quarante ans après le décès de ce dernier. D’après les témoignages, le corps de Mozart avait enflé après sa mort et c’est ce qui avait fait penser à un empoisonnement. Et si empoisonnement il y a, ce n’est pas les faits d’un meurtrier mais plutôt des conséquences médicales des nombreuses maladies contractées par Mozart qui ont abouti à une septicémie. Il souffrait également d’insuffisance rénale chronique, ce qui entraîne des états dépressifs comme la paranoïa.

D’ailleurs, Niemetschek, l’un des premiers biographes de Mozart, raconte que lorsque le compositeur écrivait son Requiem, il disait ceci : « J’écris ce Requiem pour moi, je ne le sens que trop, je n’en ai plus pour longtemps. On m’a empoisonné, c’est certain. On ne peut pas me libérer de cette idée. »

Écrit par: CÉLINE DEKOCK D’APRÈS LA CHRONIQUE DE CÉCILE POSS

Gloire au Travail ? Mon œil ! De l’aveuglement idéologique

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Avertissement (ou trigger warning pour nos contemporains) : ce billet contient des éléments de politique susceptibles de heurter la sensibilité des plus réactionnaires. Si vous êtes dans l’un des cas de la liste (non exhaustive) suivante, je vous invite à passer votre chemin pour préserver votre santé : abonné du Figaro, militant du parti républicain ou de partis affiliés, adhérent aux paroisses traditionalistes de type Saint-Nicolas du Chardenet, adepte du néo-libéralisme, soumis à la tentation de l’extrémisme ou boomer investi d’idéologie ordo-libérale.

Je rentrais de Loge hier soir quand je décidais d’écouter la radio avant d’aller me coucher. Ah Seigneur mon Dieu, quelle erreur ! Il a fallu que je tombe sur l’analyse politique des discours des candidats à l’investiture du grand parti de droite. Les discours des deux finalistes étaient mis en perspective et, ô surprise, c’étaient les mêmes propos, le même fond. Seul l’emballage différait. Et évidemment, le fonds est celui de la droite réactionnaire néo-libérale : travailler plus (du moins pour ceux qui ont encore un emploi), détruire encore plus les services publics, réformer une nouvelle fois les assurances sociales, réduire la fameuse « dette », et faire du travail une valeur…

Ces candidats peuvent se prévaloir d’études dans les grandes écoles de commerce ou d’économie, on n’en disconviendra pas. Mais visiblement, ils n’ont pas fait usage de leur droit à la formation continue (droit que leurs équivalents au pouvoir en politique ou que leurs adeptes aux commande en entreprise écornent très grossièrement). Les idées présentées ne sont pas neuves, loin de là. Je dirais même, mais ceci n’engage que moi, qu’il s’agit d’idées particulièrement d’arrière-garde.

Prenons par exemple la promesse de « supprimer les 35 heures ». Bon, s’il s’agissait de réduire le temps de travail, ce qui ferait du bien à tout le monde, et encore plus à la civilisation et son environnement, ça se comprendrait. Mais non, il s’agit de revenir à la semaine de 40 heures voire plus et de supprimer des jours de congé. Je vois ici trois choses qui posent problème.

Premièrement, cet acharnement à prononcer cette antienne, « supprimer les 35 heures » est à placer non sous l’angle économique, mais plutôt sous l’angle symbolique : il s’agit de supprimer un héritage du dernier vrai gouvernement socialiste. Ce qui amène alors mon deuxième point. Des études très sérieuses ont montré que travailler moins était non seulement possible mais souhaitable. Un article récent paru dans le Courrier International fait justement le point dessus. Par ailleurs, un petit calcul simple montre que travailler moins est nécessaire pour endiguer l’épidémie de chômage : le pays a été désindustrialisé par les mêmes que ceux qui prônent la « vile maxime » d’Adam Smith : « Tout pour nous, rien pour les autres » (je vous invite à lire l’ouvrage de Noam Chomsky Requiem pour le rêve américain à ce propos). Ce qui fait donc moins de postes disponibles et moins d’heures à travailler pour la population. Donc mathématiquement, si on augmente le nombre d’heures à travailler pour un nombre d’heures disponibles en baisse, on aboutit à une grave impasse : ceux qui auront un emploi travailleront plus, mais leur nombre diminuera, augmentant le chômage. D’où le troisième point gênant : ces gens qui prônent le « travailler plus pour gagner moins » sont soit mal conseillés, soit dans un aveuglement idéologique : leurs décisions seront au service d’un ordre du monde mensonger. Ou au service d’intérêts socio-économiques particuliers, ce qui serait plus grave. Dans tous les cas, doit-on laisser à des gens aveuglés notre destin commun ? Je n’en ai pas vraiment envie.

Toujours dans les discours emprunts d’idéologie néo-libérale, on a le traditionnel « réduire le nombre de fonctionnaires ». Mais quelle bonne idée ! Réduisons le nombre de soignants hospitaliers, en cette période de pandémie ! Réduisons le nombre d’enseignants. Encore que le comportement des dirigeants de l’Education Nationale y contribue déjà énormément, les enseignants français étant parmi les plus mal payés selon les classements de l’OCDE. Réduisons le nombre de militaires, ça coûtera moins cher et le beau matériel neuf acheté à grand frais par l’État ne sera pas trop usé ! Et réduisons le nombre de policiers et de magistrats, tant qu’on y est, ça fera toujours moins de blessés à l’hôpital.

Plus sérieusement, j’ai l’impression que nos candidats n’ont pas compris qu’un service public de qualité est un facteur important de redistribution des richesses et de luttes contre les inégalités, voire de cohésion nationale… Sauf s’ils veulent contribuer au creusement des inégalités par aveuglement idéologique. A ce stade, je me dois de rappeler que dans sa Politique, Aristote expliquait qu’une société inégalitaire était vouée à l’instabilité. Mais je suppose que les écrits d’Aristote sont trop compliqués pour des néo-libéraux. En attendant, cette posture confirme bien le vrai projet de ces gens-là : « tout pour nous, rien pour les autres ». Et la fameuse rigueur a la même pertinence que la saignée comme remède. Mais les Diafoirus de l’économie politique ne connaissent visiblement rien d’autre que la rigueur pour soigner la dette…

Quitte à faire des économies, peut-être pourrait-on réduire le train de vie de l’État comme cela se fait en Scandinavie ? Ou cesser de subventionner des entreprises qui versent des dividendes après avoir reçu des aides d’État ? Ou mieux, lancer un cercle vertueux : augmenter les salaires, surtout ceux des femmes, pour augmenter les cotisations sociales ?

Quant au travail comme valeur, c’est une fichue imposture. Surtout qu’il s’agit ici non pas de travail mais bien d’emploi, et l’emploi n’est qu’une nécessité, souvent mal reconnue particulièrement quand l’emploi est indispensable. Je vous invite à voir ou revoir le dernier documentaire de François Ruffin, Debout les femmes, pour vous faire une idée sur la question.

A écouter ces gens, on a l’impression que les Français, leurs électeurs donc, sont des gens paresseux, des profiteurs de l’État-providence à l’instar de la Welfare Queen de Ronald Reagan et qu’ils choisissent de ne pas contribuer à la société et que leur échec à s’insérer est de leur faute. On a aussi l’impression que ces candidats veulent défendre une société à l’américaine ou à l’anglaise : inégalitaire, inefficace et instable. Cette vision est renforcée par des médias peu scrupuleux, plus préoccupés de vendre des passions tristes que de rechercher la vérité, au service d’intérêts douteux. La vision que nous offrent ces candidats est décidément très sombre, outre les mensonges sur lesquels elle est basée. Devoir travailler toujours plus, toujours plus longtemps quand d’autres cherchent à s’insérer sans espoir pour une société qui se basera sur des principes inégalitaires, dans laquelle la richesse produite sera confisquée par quelques uns avec la complicité d’un Etat dévoyé, tel est le monde que ces gens veulent nous offrir. Est-ce ce monde que nous voulons offrir à nos enfants ? Un monde dans lequel les perspectives d’une vie humaine digne seraient désormais bien minces ?

Pour enrichir votre réflexion sur ces thèmes, je partage avec vous une source remarquable : l’enquête dessinée Le choix du chômage de Benoît Collombat et Damien Cuvillier (voir ici), un ouvrage remarquable, qui, sans complaisance, retrace l’histoire des quarante années de choix politiques et idéologiques, qui nous ont menés à ce que nous vivons aujourd’hui. C’est passionnant et ça fait un beau cadeau à mettre sous le sapin. Mais ça dégoûte des personnes politiques, mais ça, c’est une autre histoire, que l’Histoire jugera…

J’en entends déjà râler, m’expliquant que mon billet est politique et pas maçonnique. La réponse est : oui et je l’assume (et puis, je vous ai prévenus). Toutefois, quand nos valeurs maçonniques et humanistes à l’origine des valeurs fondatrices de la République sont ainsi menacées par des forces réactionnaires et obscurantistes, je crois qu’il est temps de se lever, de se questionner et surtout d’agir. Nous ne devons pas laisser ces sombres forces nous emporter. Préparons-nous à être de vrais Hospitaliers et à recueillir et soigner les blessés de cette salve réactionnaire à venir, car en ces temps sombres, nos serments chevaleresques d’amour du prochain et d’assistance aux plus démunis vont prendre tout leur sens.

Je vous embrasse.