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Les résidences de l’Arche

Le Manuscrit Graham de 1726[1], catéchisme maçonnique, rapporte trois récits légendaires dont celui de Bazalliell – qui construisit le tabernacle –  prenant place entre celui de Noé et celui d’Hiram[2].

Sans transition avec la légende de Noé, le Manuscrit Graham raconte que pendant le règne du roi Alboyn naquit Bazalliell, qui fut appelé ainsi par Dieu avant même d’être conçu dans la matrice. Et ce saint homme sut par inspiration que les titres secrets et les attributs principiels de Dieu étaient protecteurs, et il bâtit en s’appuyant dessus, de sorte qu’aucun esprit infernal et destructeur n’osa prétendre renverser l’œuvre de ses mains. Aussi ses ouvrages devinrent si fameux que les deux plus jeunes frères du roi Alboyn, déjà nommé, voulurent être instruits par lui de sa noble manière de construire. Il y consentit à la condition qu’ils ne la révèlent pas sans que quelqu’un soit avec eux pour composer une triple voix. Ainsi ils s’engagèrent par serment et il leur enseigna les parties théoriques et pratiques de la Maçonnerie. Alors les salaires des maçons augmentèrent dans ce royaume, des maçons furent comptés parmi les rois et les princes.

Cependant, Bazalliell à l’approche de la mort voulut être enterré dans la vallée de Josaphat[3] et que fut gravée une épitaphe selon son mérite. Ceci fut accompli par ces deux princes et il fut gravé : ci-gît la fleur de la maçonnerie, supérieure à beaucoup d’autres, compagnon d’un roi et frère de deux princes. Ci-gît le cœur qui sut garder tous les secrets, la langue qui ne les a jamais révélés.

Alors, après sa mort les habitants de ce pays crurent que les secrets de la Maçonnerie étaient complètement perdus parce qu’on n’en entendait plus parler car personne ne les connaissait, à part ces deux princes qui s’étaient engagés par serment à ne pas les révéler sans quelqu’un d’autre pour former une triple voix.

L’intérêt de cette légende est l’affirmation que seule fut perdue l’expression de la parole, mais que cette parole existe toujours.

Ainsi racontée, l’histoire de Betsaléel est un prototype de la Légende d’Hiram.

Dans les Constitutions d’Anderson de 1738 apparaît un certain constructeur, Betsaléel, qui pourrait bien être le Bazalliell du Manuscrit Graham. Artisan expérimenté du Tabernacle et de ses accessoires, de l’Arche, de ses ornements et des vêtements sacerdotaux, il était doté de la sagesse divine, versé dans la Torah, le Talmud et la science des lettres, ancêtre de Salomon et compagnon d’Oholiav (l’Aholia des Constitutions de 1738 et, peut-être, Alboyn du Graham) avec lequel il a contemplé le sanctuaire céleste sur le Sinaï.

Betsaléel (בְּ צַ לְ אֵ ל) apparaît dans la Bible (Exode 35, 30 à 35) comme le premier constructeur du temple mobile des Hébreux abritant le tabernacle dans le désert. Le nom de Betsaléel signifie probablement : « à l’ombre de Dieu » (étonnant quand on sait qu’il aurait sculpté les chérubim qui obombraient l’Arche d’Alliance), ou « sous sa protection » ; celui d’Oholiav : « la tente du père ». Outre sa capacité à exécuter «toutes sortes d’ouvrages, pour concevoir des projets, pour travailler l’or, l’argent et le bronze, pour tailler des pierres à enchâsser, pour sculpter le bois de manière à réaliser toutes sortes d’ouvrages», il savait, dit le Talmud, combiner les lettres par lesquelles furent créés le ciel et la terre. Il eut ainsi la responsabilité de la fabrication du pectoral (poche à oracles qui renfermait l’Ourim et le Toummim, c’est-à-dire les moyens de divination qui guidaient les règnes des rois d’Israël) et de l’éphod du grand prêtre (‘hochen éphod, וְאֵפוֹד חֹשֶׁן). C’est avec le shamir qu’il aurait pu graver le pectoral [sculpture généralement attribuée à Moïse], considéré comme le secret (un article de 450.fm lui sera prochainement consacré).

Il réalisa aussi la ménora selon le modèle montré à Moïse au moment de la révélation du Sinaï[4]. Ce candélabre devait être fait en un seul bloc d’or, seul un artisan hors du commun aurait pu exécuter une telle prouesse.

C’est grâce à trois vertus que le premier temple fut construit par Betsaléel car il est écrit en Exode 31,3 : «Je [dieu] l’ai rempli de l’esprit d’Élohim en sagesse, en intelligence et en savoir[5]», vertus que l’on retrouve en Hiram dans I Roi 7, 14 «rempli de sagesse, d’intelligence et de savoir». On peut rapprocher les capacités de Betsaléel de celles d’Hiram dans le 2ème Livre des Chroniques 12-13 : «je t’envoie donc maintenant un spécialiste doué d’intelligence, Houram-Abi, fils d’une femme danite et d’un père tyrien, qui sait travailler l’or, l’argent, le bronze, le fer, la pierre, le bois, la pourpre, le violet, le lin et le carmin, exécuter toute sculpture et réaliser tout projet qui lui sera confié.»

Le Temple du désert

En hébreu cette construction prend aujourd’hui le nom de mishkan (la Demeure). Mais les textes disent aussi ohel moed en hébreu, c’est-à-dire Tente du Rendez-vous, de la rencontre ou de la Fête. En français on trouve plus communément «Tente d’Assignation». Elle abritait ce qui sera appelé plus tard l’Arche d’Alliance. C’était un lieu de  théophanie. Dans la Paracha «Térouma», toute la construction du Tabernacle et de ses ustensiles est présentée, en menus détails : «le Sanctuaire était composé de 48 planches, 96 socles, 10 tentures latérales, 100 agrafes pour ces tentures, 50 crochets pour ces agrafes, 11 tentures en peau de chèvre pour le toit du Tabernacle, 100 agrafes pour ces tentures, 50 crochets pour les dites agrafes, 15 poutres, 96 anneaux, 1 rideau intérieur, 4 piliers supportant ce rideau [6] , 4 socles pour ces piliers, 4 crochets, 1 panneau masquant l’entrée du Tabernacle, 5 piliers pour suspendre ce panneau, 5 socles, 5 crochets, 1 Arche sainte, 1 couvercle pour cette arche, 1 paire de chérubins, 1 table, 1 lampadaire, 1 autel pour l’encens, 1 autel pour les sacrifices, 1 vasque pour les ablutions» ; soit un total de 613 éléments, correspondant aux 613 Mitsvoth (commandements), montrant le lien étroit entre le Don de la Torah et la construction du Tabernacle (Eric Daniel El-Baze, Secrets de Kabbale – Livre 2 : Shémoth, Edilivres).

C’est dans l’Exode, 25 à 27 que nous trouvons les instructions données à Moïse pour la construction du Tabernacle, et dans l’Exode, 35 à 40, le récit de l’accomplissement du travail. Les voiles qui délimitaient l’espace sacré étaient soutenues par des poteaux en bois de shittim. C’était un lieu de culte mobile pour les Hébreux depuis le temps de la sortie d’Égypte, puis de la conquête du pays de Canaan relatée dans le Livre des Juges, jusqu’à ce que ces éléments fassent partie du Temple de Salomon aux alentours du Xe siècle av. J.-C. Le mishkan, tel qu’il est décrit dans la Torah, a fonctionné pendant les 40 ans du Désert (durée de l’Exode), puis en Israël jusqu’à la construction du Temple de Salomon, soit environ 480 ans. Toutefois, David avait transférée l’arche de D. de Kiryat-Yearim dans la résidence qu’il lui avait aménagée : il avait, en effet, dressé pour elle un pavillon à Jérusalem (2chroniques 1,4).

Le parvis à ciel ouvert (en accès aux seules tribus d’Israël) contient une tente fermée divisée en Saint (seuls les Lévites peuvent y pénétrer) et Saint des saints (seul le grand prêtre, le Cohen agadol, descendant d’Aaron, vient y prononcer le nom de D. le jour de kippour).

Pour Martinès de Pasqually, le Tabernacle est le type de la forme apparente de l’univers, et fait quatre sortes d’allusions spirituelles : au monde surcéleste (l’intérieur du tabernacle), au monde céleste (les 4 portes pour entrer dans l’enceinte du tabernacle), au monde terrestre (l’extérieur du Tabernacle), au corps de l’homme. La construction du tabernacle permet de faire de chacun un temple.

«Je serai parmi vous», Haïm Korsia au siège de la GLNF

Le corps de l’homme, le tabernacle, et le Temple de Salomon, sont la répétition de la création, et l’image du grand temple universel.

Pour l’approche archéologique et historique on se rendra avec intérêt sur les huit cours de Thomas Römer au Collège de France : L’Arche d’alliance : mythes, histoires et histoire : college-de-france.fr/site/thomas-romer/course-2017-2018.htm.

L’Arche d’Alliance

Probablement inspirée par la barque sacrée des Égyptiens, ou par le transport des divinités  assyriennes (comme on le voit sur leur iconographie au 8ème siècle av. J.-C.), l’Arche dite de Dieu contenait sans  doute, au début, la statue du dieu tutélaire Yahvé (hypothèse de Thomas Römer : persee.fr/doc/asdi_1662-4653_2007_num_2_1_869). Les dieux se trouvent ainsi localisés et contenus sur la base d’une sorte de respect des spécificités propres à chacun.

On retrouve l’Arche de Yahvé à Gilgal, à Béthel, à Sichem, à Silo, avant qu’elle ne soit capturée par les Philistins, puis restituée aux Israélites (là où elle se trouvait, des fléaux s’abattaient sur les Philistins) à Beth Semesh, alors frontière entre les royaumes d’Israël et de Juda. Elle fut déposée ensuite à Kiryat-Yearim pendant une vingtaine d’années selon le Texte (I samuel, 7, 2). Puis, David la conduisit à Jérusalem, en attendant que Salomon eût construit le Temple afin de l’y abriter.

Dans les campements, et jusqu’à la construction du Temple de Salomon, l’Arche fut placée dans le Tabernacle, le temple du désert. Symbole de la présence de Dieu parmi les Hébreux et de son union intime avec eux : «Ils me feront un sanctuaire, et j’habiterai au milieu d’eux». L’Arche fut confiée à la garde de la tribu des Lévi ; elle n’était visible et accessible que par les grands prêtres lévites. Nôtscher fait remarquer qu’il faut comprendre que dans les Psaumes (17 et 62) « voir la face de Dieu » décrit l’entrée dans le sanctuaire où se trouve la statue divine. Personne ne devait la toucher au risque d’être foudroyé instantanément.

Ses dimensions sont décrites dans Exode ; 25, 10 : «On fera une arche en bois de chittîm, ayant deux coudées et demie de long, une coudée et demie de large, une coudée et demie de hauteur.»

Avec le roi Josias, toujours en bois d’acacia, son contenu change, il l’appellera l’Arche de l’Alliance. De mobile elle deviendra sédentaire au cœur du Temple de Jérusalem. Elle contient alors les 10 paroles reçues au Mont Sinaï par Moïse – les Tables de la Loi – entourées par deux gardiens, les chérubim. On trouve dans l’Ancien Testament de nombreux passages (2Rois 22, 8 à13 et II Chroniques 34, 14 à 33) relatifs à une narration de la redécouverte du Livre de la Loi sous Josias avec ses 613 commandements.

Lors de l’invasion de Nabuchodonosor, roi de Babylone, Jérémie la cacha dans une caverne du mont Nébo ; mais elle n’a pas été replacée dans le Temple et a disparu. Il existait, cependant  un projet des prêtres, de retour de l’exil à Babylone, de la  reconstruire (lors de l’édification du 2ème Temple). Elle eut été couverte d’or, placée sous les chérubim ; sa description se trouve dans le récit de l’Exode 25, 10 à 20. Les archéologues et historiens tiennent cette version pour une fiction et pourtant, elle est tenue pour vraie encore aujourd’hui. D’ailleurs dans II Chroniques 3 ; 11 à 13 la description des chérubim ne correspond pas à ce couvercle (Les ailes de ces chérubins avaient donc une envergure de vingt coudées; quant à eux-mêmes, ils se tenaient debout sur leurs pieds, la face tournée vers l’édifice). Et en II Chroniques, 5 ; 8 : Les chérubins déployaient leurs ailes dans la direction de l’arche, de sorte qu’ils couvraient, en les dominant, l’arche et ses barres.

Lorsque le roi Salomon construisit le Temple, il était conscient que celui-ci serait détruit. C’est la raison pour laquelle il aurait fait aménager une chambre souterraine au bout d’un labyrinthe, pour y cacher l’Arche Sainte, le moment voulu. Il est écrit (2Chroniques 35) que le roi Josias donna l’ordre aux Lévites d’enfouir l’Arche dans la chambre construite par Salomon. On y enfouit aussi le bâton d’Aaron, le flacon de manne et l’huile d’onction (hypothèse formulée aussi dans la Lettre aux hébreux). Tous ces éléments n’ont pas été remis à leur place pendant la période du deuxième Temple. Certains ont pu considérer les colonnes Jakin et Boaz du Temple de Salomon comme des engins de levier, permettant d’actionner un mécanisme à l’intérieur du Saint des saints ; l’assemblage de leur nom signifiant : «il érigera» «avec la force». En plus de décrire la grandeur du Dieu des Hébreux, ces colonnes auraient constitué un système avec base et force de sable faisant pivoter un levier qui devait soulever ou abaisser l’Arche d’Alliance placée dans l’espace sacré du Saint des saints, afin de la protéger. 

La pierre fondamentale du Temple est celle qui supporte l’Arche d’Alliance. Elle-même possède une valeur cosmique ; elle est la pierre de Béthel, sur laquelle Jacob endormi put contempler les cieux ouverts. C’est le centre du monde. Le point de communication entre le monde terrestre et le monde divin, l’axis mundi.

Pour compléter intelligemment avec des explications archéologiques surprenantes de Thomas Römer : college-de-france.fr/site/thomas-romer/p716264656218907_content.htm.

En Franc-maçonnerie, au XVIIIe s., le Dumfries no 4 explique le mystère de l’Arche d’Alliance ainsi : «Elle représente aussi bien le Christ que le cœur des fidèles. Car, dans.la poitrine du Christ était la doctrine, tant de la Loi que de l’Évangile… Le Christ fut la vraie manne qui descendit pour donner la vie au monde. La Table de la Loi nous incite à l’amour et à l’obéissance. La verge d’Aaron couverte de fleurs signifie la douceur de l’Évangile et la gloire de notre Grand Prêtre Jésus-Christ dont Aaron fut la figure»[7].

En pensant D. présent dans la matière, ne peut-on parler d’idolâtrie à propos de l’Arche ?


[1] Le Manuscrit Graham daterait de 1672 et même d’une copie d’un texte des années 1620, D. Taillades, Franc-Maçonnerie, l’histoire retrouvée, p. 115, Dervy, 2019. 

[2]  Ligne 37 : themasonictrowel.com/ebooks/freemasonry/eb0112.pdf

[3] Rappelons que Josaphat est le lieu où sont censées se réunir les francs-maçons comme il est dit dans le Dialogue entre Simon, maçon sédentaire, et Philippe, maçon passant, écrit dans une reprise du rituel de la nouvelle Franc-maçonnerie de la Grande loge de Londres et Westminster, paru en 1725 : «Simon – Je vous demande : Où votre Loge est-elle située ? Philippe – Dans la vallée de Josaphat, là où on n’entend ni le caquètement d’une poule, ni le chant du coq, ni l’aboiement du chien.» Le rituel de Luquet de 1745 introduit une nuance : Dans la vallée de Josaphat, dans une  grotte profonde où jamais femme n’a parlé, coq n’a chanté, ni chien n’a aboyé. D. Pourquoi vous exprimez-vous ainsi ? R. Parce que ce sont les 3 symboles de l’indiscrétion. Il est étonnant de penser que c’est, symboliquement, dans un cimetière que devrait se tenir la tenue des francs-maçons :   assum.over-blog.org/article-itineraire-de-paris-a-jerusalem-7-la-val-106139026.html

[4] Exode 25,31 : Tu feras un chandelier d’or pur ; ce chandelier sera fait d’or battu; son pied, sa tige, ses calices, ses pommes et ses fleurs seront d’une même pièce.

[5] Ces trois vertus sont aussi les séphiroth hochmah, tabouna, alias binah, et daath.

[6] Pour Clément d’Alexandrie, les quatre «colonnes» (ktones) indiquent «la tétrade sainte des anciennes alliances», celles d’Adam, Noé, Abraham et Moïse. Elles sont, selon Cyrille, la prédication des quatre évangélistes, qui « élève » le Christ, figuré par le «voile» que soutiennent les quatre montants, La Bible d’Alexandrie, p.273 : drive.google.com/drive/folders/1_TYvJIfZ1JrT5QNU0YmHV8Q77cnKKgki

[7] Questions concernant le temple, 8 : legende-hiram.blogspot.com/search/label/1710 – Dumfries n° 4

ESPAGNE : « Pour être admis dans la Franc-Maçonnerie il faut être un homme, libre, croyant et de bonnes mœurs »

De notre confrère espagnol 65ymas.com – Par Antonio Castillejo

Entretien avec Pavel Gómez del Castillo, franc-maçon et grand inspecteur de la Grande Loge d’Espagne.

Pavel Gómez del Castillo est né à Madrid en 1971 et a fini par être journaliste parce qu’il voulait être écrivain. Il a appris le métier au journal ABC et à la fin de ses études universitaires, il est entré à Diario16, spécialisé dans la politique étrangère et la défense. Après avoir travaillé dans la presse écrite au XXe siècle, il a consacré le XXIe à la communication institutionnelle et est membre de la Grande Loge espagnole depuis 20 ans .

QUESTION : Qu’est-ce que la franc-maçonnerie ?

RÉPONSE: C’est un chemin de vertu, un chemin pour être de plus en plus vertueux dans sa pensée, dans son comportement et dans ses relations aux autres. Au fond, c’est un endroit dans lequel nous nous rendus pour nous améliorer.  Souvent, nous avons des conversations entre nous dans lesquelles à la fin nous voyons que ce sont les autres qui doivent reconnaître ce changement, c’est-à-dire que si votre famille, vos amis et vos collègues n’ont détecté aucun changement en vous, c’est que ça ne change pas. La franc-maçonnerie n’est que cela, ce qui n’est pas peu. Alors chaque frère, à l’extérieur, dans le monde, fera ce qu’il a à faire. Il y a des frères de tous partis et de toutes idéologies, de toutes professions, chacun marchant sur le chemin individuellement que nous parcourons ensemble. Je le compare, parce que je l’ai fait, avec le chemin de Saint-Jacques, C’est quelque chose que vous pouvez faire accompagné mais au final c’est quelque chose que vous devez faire vous même, personne ne marchera à votre place. Les gens avec qui vous marchez sur le chemin sont la loge, ils marchent et vous marchez avec eux, mais personne ne peut parcourir ce chemin de transformation pour vous.

Q. : Quels sont les principes fondamentaux de la franc-maçonnerie ?

A. : La maçonnerie, au fond, est une école. La définition de la franc-maçonnerie que donne mon rite est qu’elle est une école de vertu et de sagesse qui conduit au temple de la vérité sous le voile des symboles ceux qui l’aiment et la désirent.

Q. : Vous parlez de votre rite, quels sont les rites et combien sont-ils ?

UNE .: Chaque membre de la Grande Loge d’Espagne appartient à une loge qui travaille selon un rite. Il existe différents rites au sein de la franc-maçonnerie mais aussi des pays dans lesquels un seul rite est pratiqué. En Espagne, qui est un carrefour, sept rites différents sont pratiqués, c’est un pays avec beaucoup de richesse rituelle. Le plus célèbre de tous dans l’imaginaire collectif des non-maçons de notre pays est celui du Rite Écossais Ancien et Accepté des 33 Degrés. Quand on dit qu’un frère est au 33e degré, il s’agit de quelqu’un qui pratique ce rite. Cependant, la réalité actuelle en Espagne est qu’il y a autant de loges de ce rite que de Rite d’Émulation. Il existe aussi d’autres rites minoritaires, comme le Rite Ecossais Rectifié, qui est celui auquel j’appartiens, le Rite Français, le Rite York, le Rite Suédois… Chaque Loge choisit son rite de travail, elle décide à quel rite elle veut travailler. Les rites sont une manière formelle d’ouvrir les travaux, de les fermer… ils se ressemblent tous, mais il y a de légères différences entre eux et la plupart datent du XVIIIe siècle. Dans tous les cas, vous pouvez visiter des loges de rites différents du vôtre, cela ne nous sépare pas.

Q. : Que cherche la franc-maçonnerie ?

A. : En gros, la franc-maçonnerie, dans n’importe lequel de ses rites, vous amène à vous demander qui vous êtes et quel est l’idée que vous avez de vous-même, elle vous fait vous questionner si vous êtes proche ou loin de l’atteindre, ce qui vous manque ou ce qui vous entoure pour être la personne que vous voulez être. La franc-maçonnerie ne vous dit pas comment vous devez être, vous pose les bonnes questions sur la distance ou à quel point vous êtes proche d’être ce que vous voulez être.

Q. : Combien y a-t-il de Loges en Espagne ?

R. :  Il y a quelques jours à Séville nous avons allumé les feux d’une loge qui porte le numéro 189. Il y a autant de Loges que les maîtres de la Grande Loge d’Espagne le souhaitent, puisque sept maîtres peuvent demander l’érection d’une Loge et la Grand Maître l’accorde ou pas, mais s’il l’accorde, à partir de ce moment-là tu vas travailler. 

Q. : Combien y a-t-il de maçons en Espagne ?

A. : Dans la Grande Loge d’Espagne nous sommes environ 4000. Toutes les loges régulières du pays appartiennent à la Grande Loge d’Espagne, organisée par provinces. Entre la Grande Loge et les loges il y a un niveau intermédiaire que sont les provinces maçonniques et les loges dépendent de ces provinces. Chaque frère appartient à une loge et à une seule. Comme je l’ai dit, nous sommes actuellement environ 4000 regroupés dans les 189 loges dont nous avons parlé.

Q. : Existe-t-il un seul type de franc-maçonnerie ?

R. : En plus de ces 189 loges, il existe d’autres institutions maçonniques qui appartiennent à la franc-maçonnerie irrégulière, qui en Espagne compte environ 18 institutions qui réunissent ensemble environ 500 ou 600 personnes. Ils sont minoritaires. Il n’y a que deux pays dans lesquels la franc-maçonnerie irrégulière est majoritaire, la France et la Belgique, dans le reste de la planète la franc-maçonnerie régulière est celle qui compte le plus de membres.

Q. : Pourquoi ?

R. : Parce que si vous supprimez la partie spirituelle de ce voyage, il ne vous reste plus qu’à parler de la partie matérielle, de la façon dont vous organisez la matière et vous finissez inévitablement par parler de choses qui sont très proches de la politique. Ceci, dans la franc-maçonnerie régulière, n’arrive pas, dans cette franc-maçonnerie à laquelle j’appartiens on ne parle jamais de politique, ni de religion, en comprenant religion comme confessions concrètes, on parle de choses qui sont au-dessus de tout cela, parce que la franc-maçonnerie dit depuis sa naissance il y a 300 ans, c’est que la politique nous sépare et la religion nous sépare. Nous avons chacun droit à notre idéologie et à notre croyance, mais nous ne devons pas en parler dans la loge , ce dont nous devons parler est ce qui nous unit et ce qui nous unit est le voyage spirituel, de connaissance de soi-même, de grandir en tant qu’être humain, d’être un peu plus vertueux chaque jour. C’est le genre de choses que nous partageons dans la loge..

Q. : Quelles sont les conditions requises pour entrer dans la franc-maçonnerie ?

A. :  Pour être admis à la Franc-Maçonnerie il faut être un homme, libre, croyant et de bonnes mœurs. Quiconque remplit ces conditions et frappe à la porte de la franc-maçonnerie peut y entrer. Mais l’appréciation de cette notion d’être libre et de bonnes mœurs est jugé par chaque loge. Chaque loge est souveraine pour admettre ou non ses membres à travers un processus d’appréciation. Mais tant les provinces que la Grande Loge d’Espagne ne sont que des structures pour s’assurer qu’il y a des temples, etc., la vie initiatique est dans les loges.

Q. : Vous avez dit qu’il faut être un homme, la maçonnerie est-elle fermée aux femmes ?

R. : Au sein de la franc-maçonnerie régulière, nous ne travaillons que des hommes, les Loges ne sont que des hommes. Dans la franc-maçonnerie irrégulière ou libérale, comme ils s’appellent, il existe des loges de tous types, exclusivement masculines, féminines, mixtes… à l’autre. Dans le courant régulier, le problème a été résolu en ce sens qu’il existe de grandes loges pour femmes dans lesquelles seules des femmes travaillent. En effet, lorsqu’il y a des femmes qui frappent à la porte de la Grande Loge d’Espagne, nous les renvoyons à la Grande Loge des Femmes d’Espagne et c’est elle qui en quelque sorte accueille cette candidate et met en branle tout le processus.

Q. : Vous avez également dit que l’une des conditions pour être maçon est d’être croyant…

R.: Vous devez comprendre comment nous sommes organisés. Il existe dans le monde deux grands courants maçonniques, le courant régulier, comme l’appelons ceux d’entre nous qui en font partie, et l’irrégulier. A son tour, ce courant irrégulier parle de franc-maçonnerie dogmatique pour se référer à la nôtre, car nous exigeons une croyance spirituelle du candidat, et de franc-maçonnerie libérale qui serait la sienne. Actuellement, dans le monde neuf francs-maçons sur dix appartiennent au courant régulier. La franc-maçonnerie apparaît comme un lieu où les gens qui pensent différemment, qui ont des croyances, des religions et des idéologies différentes peuvent vivre ensemble et dialoguer sans aucun problème, mais la différence fondamentale entre nous vient du fait qu’il fut un temps au 19ème siècle que la franc-maçonnerie s’est fracturée en deux dans certaines institutions maçonniques, le Grand Orient de France et le Grand Orient de Belgique ont décidé d’admettre aussi des athées parmi eux, et c’est ce qui nous maintient divisiés. Dans celle d’Espagne, comme dans celle de toute autre Grande Loge régulière, il faut croire en quelque chose. Personne ne va vous demander quoi. Mais si vous n’avez pas de vie spirituelle, si vous ne croyez pas qu’il y a quelque chose au-delà de ce que nous pouvons voir, toucher, peser et mesurer, nous pouvons dire que vous appartenez à l’autre courant.

Q : Tous les maçons ont-ils la même catégorie au sein de l’institution ?

A. : Vous entrez comme apprenti, au bout d’un temps, un an ou deux, vous devenez compagnon, lorsque votre travail de compagnon est terminé vous devenez maître et ce sont les maîtres de chaque loge qui choisissent parmi eux chaque année un vénérable maître qui dirige les travaux de la loge à chaque tenue maçonnique. Et ce sont tous les maîtres qui ont été des vénérables, environ un tiers des membres de l’institution, qui composent la grande assemblée de la Grande Loge d’Espagne et élisent le grand maître. Mais en principe la franc-maçonnerie a trois degrés : apprenti, compagnon et maître. Ce qui se passe c’est qu’à partir de là il y a d’autres niveaux et ça dépend de chacun s’il veut travailler dessus ou pas. 

Q. : Qui est actuellement le Grand Maître de la Grande Loge ?

A. :  Le grand professeur actuel est Oscar de Alfonso, un avocat valencien en poste depuis près de 12 ans mais qui a déjà annoncé qu’il ne se représenterait pas. Tous les quatre ans, nous élisons le Grand Maître et il y a plusieurs frères qui ont déjà annoncé leurs intentions de se présenter pour la prochaine désignation. En mars, il y aura un nouveau frère au poste de Grand Maître qui aura été choisi par tous ces frères qui ont été jadis de vénérables maîtres. 

Q. : Y a-t-il un âge limite pour entrer dans la franc-maçonnerie ?

R .: Il n’y a pas d’âge pour frapper à la porte de la franc-maçonnerie, mais il est vrai que l’âge a son importance. La franc-maçonnerie ne fait pas de prosélytisme, elle s’occupe de ceux qui frappent à sa porte et ceci relève de sa propre identité. Les gens qui frappent à votre porte sont des personnes qui, en train de construire leur propre identité, qui ressentent qu’ils leur manquent quelque chose. Jusqu’à l’âge de 20 ans, nous sommes tous sur le même chemin, au moment de choisir un métier, de fonder une famille ou non, de déterminer nos idées…, c’est pourquoi il y a beaucoup de candidats qui entrent après 30 ans. Mais il existe une autre tranche d’âge, à partir de 50 ou 60 ans, de personnes en fin de carrière professionnelle qui ont le sentiment qu’après toute cette vie qu’elles ont vécue, il leur manque encore quelque chose. Comme je l’ai dit, il n’y a pas d’âge pour entrer, mais c’est surtout fait dans ces deux moments, quand on commence la vie d’adulte après avoir fait une série de choix sur ce que va être ta vie, c’était mon cas. Mais il y a aussi un autre moment particulièrement crucial où de nombreuses personnes frappent à la porte de la franc-maçonnerie, à la fin d’une vie professionnelle, avec des enfants déjà élevés, lorsque vous découvrez que vous approchez des 65 ans et que vous avez une vie à vivre, du monde à construire et beaucoup de choses à savoir sur vous-même.

Q. : Pourquoi y a-t-il cette impression d’obscurantisme qui existe autour de la franc-maçonnerie ?

R .:C’est un sentiment local. L’histoire de la franc-maçonnerie en Espagne est complexe car c’est le pays au monde où la franc-maçonnerie a été la plus persécutée. Il n’y a aucun autre pays qui a créé un tribunal spécifique pour la persécution de la franc-maçonnerie. Il y a un historien, José Antonio Ferrer Benimeli, un jésuite, qui est probablement la personne qui a le plus étudié l’histoire de la franc-maçonnerie espagnole. Il est l’une des premières personnes qui, à la fin des années soixante, a pu entrer dans les archives de Salamanque pour voir toute la documentation qui s’y trouvait, une documentation qui a été utilisée pour la persécution des francs-maçons mais qui est maintenant une source pour tous les maçons, comme s’appellent les historiens de la franc-maçonnerie. C’est l’un des plus grands gisements au monde parce qu’il n’y a pas de telles archives dans aucun autre pays et dans aucun autre nous n’avons été systématiquement persécutés comme cela s’est produit ici. Et cette perception dont vous parliez si vous allez aux États-Unis, par exemple, n’existe pas. Là, les frères mettent sur leur curriculum vitae qu’ils sont francs-maçons car la personne qui le reçoit comprendra qu’une institution comme la franc-maçonnerie les a acceptés, il y a une perception positive de la franc-maçonnerie.

Q. : Est-ce que ça arrive aux États-Unis peut-être parce que George Washington était un franc-maçon et son visage est sur les billets d’un dollar, alors qu’ici, pendant 40 ans on a dit que ce pays n’avait pas levé la tête à cause d’un complot judéo-maçonnique ?

R :En effet, cela arrive dans les pays où la franc-maçonnerie a été persécutée, qui sont ceux qui au cours du 20ème siècle ont eu de longues dictatures de droite ou de gauche, peu importe le signe, toutes les dictatures nous ont persécutés. Accompagnant une persécution, il y a toujours une histoire officielle qui l’a justifiée. Mais dans les pays du monde qui ont la démocratie depuis 200 ans, les choses changent beaucoup. Ce n’est pas que la franc-maçonnerie ait un certain projet, mais beaucoup de ceux qui ont fondé ces pays étaient des francs-maçons qui voulaient faire de la politique et qui ont fondé les États-Unis ou la Suisse. Mais dans les pays où nous avons vécu de longues dictatures, nous avons été persécutés parce qu’en fin de compte, si nous comprenons l’essence de la franc-maçonnerie comme un espace de tolérance mutuelle, de ne pas rejeter ceux qui ne pensent pas comme vous et de penser librement, dans une dictature , peu importe la nature, ce n’est pas autorisé. Ils veulent imposer au contraire de la monopole de la pensée, mes idées sont correctes et les autres je dois les combattre. En fait, dans le cas du communisme, la IIe Internationale nous a interdits en 1921 parce qu’elle nous considérait comme un espace de transversalité qui tentait de nier la lutte des classes.

Q. : Mais n’avez vous pas expliqué que la franc-maçonnerie est égalitaire…

A. : Bien sûr, la franc-maçonnerie est un espace dans lequel j’ai vu des choses incroyables. J’ai vu les PDG d’une entreprise importante servir la table parce qu’ils étaient des apprentis et un chauffeur de taxi qui est maître assis à la table, quelque chose d’impensable dans n’importe quel autre espace, c’est-à-dire que la transversalité est absolue. En fait, nous, les maçons, nous nous habillons tous de la même façon lorsque nous allons à la loge, en costume sombre, chemise blanche et cravate noire, afin qu’il n’y ait pas de différences visibles entre nous. Il n’y a pas de différences entre nous, peu importe ce que vous êtes à l’extérieur, ce qui compte c’est le chemin sur lequel vous êtes et le degré que vous avez.

Q. : Nous avons déjà parlé du fait que George Washington était un franc-maçon et je comprends que parmi les francs-maçons il y a une curieuse anecdote à son sujet…

R .: Oui, c’est une anecdote que tous les Maçons connaissent, bien que nous ne sachions pas si c’est vrai ou non, mais la vérité est parfaitement crédible et a beaucoup à voir avec ce dont nous avons parlé sur l’égalité entre nous et les degrés de la institution. Ils disent que Washington se promenait un jour dans les jardins de la Maison Blanche et est tombé sur le jardinier qui a dit « Bonjour, Monsieur le Président » auquel il a répondu : « Bonjour, vénérable maître » Et c’est que le jardinier était le vénérable maître qui est choisi annuellement dans chaque loge pour diriger les travaux et quand ils étaient dans la loge, le responsable était le jardinier et le président siégeait comme un maître de plus.. La franc-maçonnerie est finalement comme un monde parallèle où ce que vous êtes en dehors n’a aucune valeur.

Le roi Antoine de Tounens est le 10ème coup de cœur du bouquiniste de Hans

De notre confrère de Reims lunion.fr

Jean Maigret, bouquiniste à Hans, présente cette fois un ouvrage dont l’intrigue se déroule à l’étranger.

Pour son dixième coup de cœur, le bouquiniste de Hans, Jean Maigret, met en lumière l’ouvrage de Jean Raspail, Moi, Antoine de Tounens, roi de Patagonie.

Direction l’Amérique latine

C’est l’histoire, à la fois véridique, pathétique, grotesque, à la limite de la folie, d’un petit avoué périgourdin qui s’ennuyait dans sa petite ville de province et qui décide de devenir roi. Franc-maçon, il informe ses frères en 1857 de sa volonté de fonder un royaume en Araucanie (Chili) et Patagonie (Argentine). Il vend donc sa charge d’avoué, contracte un emprunt et part en 1858.

Il débarque le 22 août au Chili et déclare peu après la fondation du Royaume d’Araucanie et de Patagonie dont il s’intitule le souverain sous le nom d’Orélie-Antoine 1er. Il revendique pour son royaume les territoires occupés par les tribus Mapuches.

Le livre est disponible dans les étagères fournies de la bouquinerie de Hans.

Enterré près d’un Rémois

En janvier 1892, il est arrêté par les autorités chiliennes, jugé par la cour suprême de Santiago et expulsé du territoire. De retour en France, il continue de revendiquer son royaume et retente plusieurs expéditions en Patagonie pour le reconquérir. Il meurt en 1878 à Tourtoirac où, désargenté et miséreux, il est hébergé chez son neveu.

On peut y voir sa tombe à côté de celle de son successeur, nommé avant sa mort : Gustave-Achille Laviarde, originaire de Reims, né rue du Barbâtre, aventurier, bonapartiste, opportuniste et prince des Aucas et duc de Kialéou, une contrée d’Araucanie. Il habitait au Château des Grenouilles vertes en bordure de la Vesle, 6 rue des Roseraies. Un site démoli en 2001 pour sa vétusté.

ARGENTINE : de la vice-royauté à Sarmiento, les loges qui ont marqué notre histoire

De notre confrère argentin infobae.com – Par Adrien Pignatelli

Le 11 décembre est la fête des Franc-maçons. Le simple fait de prononcer ce nom faisant référence à une organisation secrète, qui opère avec une forte dose de discrétion sème le doute sur leur motivation. Dans notre pays, la pratique Franc-maçonne date de l’époque où nous nous battions pour l’indépendance, et perdurent jusqu’à nos jours.


C'est pendant la gestion du marquis de Sobremonte comme vice-roi que l'existence d'une loge est connue. L’existence connue d’une première loge date de l’exercice des fonctions de vice-roi du marquis de Sobremonte.

C’est en raison du mauvais temps qu’une des premières loges maçonniques de Buenos Aires fut découverte. Elle datait de 1805 et s’appelait « San Juan de Jérusalem, du bonheur de cette partie de l’Amérique » , et elle avait été fondée par le portugais Juan Silva Cordeiro . Le trésorier était Manuel Arroyo Pinedo et Juan Angel Vallejos a servi de secrétaire.

Ils se sont rencontrés dans une sorte de temple situé à deux pâtés de maisons avant d’arriver au monastère de Catalinas, dans une maison ayant appartenu à Miguel de Azcuénaga . Il se consacrait à la philanthropie et, après une analyse minutieuse, ils aidaient de manière très discrète les familles qui traversaient une mauvaise passe mais avaient une manière de vivre respectable.

On les voyait se restaurer à une table ronde à l’auberge « Les trois rois », à laquelle participaient Juan Bonfiglio et sa fille. Ils se retrouvaient aussi chez Eleuterio Tavares , où ils passaient du temps à jouer aux cartes, à boire du café et à commenter des publications.

Après une semaine de fortes pluies, selon un document conservé aux Archives Nationales, plusieurs des attributs utilisés dans les rites étaient devenus excessivement humides. Lorsque le temps s’est éclairci, Tavares a envoyé un serviteur pour accrocher les vêtements rituels humides à la fenêtre et au balcon pour les faire sécher. Le vent levant a fait voler une cape et un tablier, un tablier bien particulier, à travers le quartier. Ces deux vêtements ont été récupérés par une femme qui, ne trouvant pas leur propriétaire, les a donnés à Antonio Rivarola, l’aumônier des religieuses de Catalina, et il les a envoyés à Benito Lue y Riega, l’évêque de Buenos Aires. En les voyant, le prélat n’a pas hésité : il est allé les emmener chez le vice-roi Rafael Marqués de Sobremonte, qui a ordonné au juge Juan Bazo y Berry d’ouvrir une procédure pour retrouver les responsables.C'est l'évêque de Buenos Aires, Benito Lue y Riega, qui a motivé la dénonciation de l'existence de la loge « San Juan de Jérusalem ».C’est l’évêque de Buenos Aires, Benito Lue y Riega, qui a motivé la dénonciation de l’existence de la loge « Saint Jean de Jérusalem ».

Lors de l’enquête , qui était secrète, Gregorio Gómez, un membre de la loge en question, a été appelé à témoigner. Il ne lui fallut pas longtemps pour avouer, dans les moindres détails, son fonctionnement et a donné les noms de ceux qui la composait. Bien qu’ils lui aient fait jurer de ne parler à personne, ce soir-là, il s’est rendu chez le secrétaire Vallejos et lui a fait part de sa déclaration. Ensemble, ils sont allés voir Silva Cordeiro , qui était désespérée.

D’une commode, il a extrait deux boîtes de bijoux avec des diamants . Il envoya un commis au Fort avec pour mandat de s’entretenir avec Juana María de Larrazábal y de la Quintana , l’ épouse de Sobremonte . Il lui avait fait savoir que ces bijoux étaient un cadeau au nom de Cordeiro afin qu’il puisse les porter le jour de Saint Jean Nepomucene, l’anniversaire de la femme.

Ce jour-là, la femme du vice-roi est apparue en public avec les bijoux. Son mari avait déjà ordonné de suspendre la procédure et de restituer les preuves saisies.*

Lorsque la femme du vice-roi, Juana María Larrazábal est apparue en public avec les bijoux, tout était déjà arrangé.

Lorsque la femme du vice-roi, Juana María Larrazábal est apparue en public avec les bijoux, tout était déjà arrangé.

L’origine

Mason vient du français « maçon », qui signifie maçon ou franc-maçon . On pense que les premiers francs-maçons ont été les constructeurs de grands palais et cathédrales médiévales françaises. Au fur et à mesure que les travaux qui duraient des années, des confréries se sont formées parmi les maçons, qui ont partagé les secrets de la construction entre eux. Ensuite, ils ont incorporé des architectes, des sculpteurs, des forgerons, qui n’étaient admis que s’ils menaient une vie juste.

Il y a une coïncidence à signaler l’origine des loges à Londres au début du XVIIIe siècle avec la formation de la Grande Loge d’Angleterre.

Tels qu’ils se définissent, ce sont des individus unis à des fins éthiques, morales et philosophiques, qui recherchent la sagesse qui leur permet de vivre en société, dans « l’amour du prochain » et cherchent la meilleure façon d’être utile à la société. Ils défendent les préceptes de la liberté individuelle, de l’égalité des droits et de la fraternité humaine.L'équerre et le compas, symboles caractéristiques de la franc-maçonnerie, qui à travers différentes loges, a participé activement aux mouvements émancipateurs en Amérique.L’équerre et le compas, symboles caractéristiques de la franc-maçonnerie, qui au travers de différentes loges, ont participé activement aux mouvements émancipateurs en Amérique.

Ce qui les identifie, c’est l’équerre et le compas . Le premier représente l’équilibre entre la matière et l’esprit, où le bon angle est la rectitude, caractéristique de leur mode de vie. Le compas est l’esprit, tandis que la lettre « G » fait référence à Dieu et à la géométrie. Le symbole des trois points, qui apparaît généralement dans la correspondance entre eux, renvoie à la science, à la justice et au travail.

La franc-maçonnerie argentine, comme on l’appelle maintenant, a eu comme acte de naissance la constitution de la Grande Loge, le 11 décembre 1857, par le regroupement des loges l’Union del Plata, Confraternidad Argentina, Consuelo del Infortunio, Tolerancia, logea scellé le pacte d’union. Loyauté et constance. Ils ont élu comme Grand Maître le Dr José Roque Pérez qui, avec un autre franc-maçon, le Dr Manuel Gregorio Argerich -, est mort en aidant les malades pendant l’épidémie de fièvre jaune. Un tableau de Juan Manuel Blanes a immortalisé l’un des nombreux moments dramatiques qui ont été vécus alors.

San Martín et Belgrano

José de San Martín était un protagoniste maçonnique actif. Avec ses compagnons, il a été initié au cinquième dernier degré du système français, dans la « Grande Loge Régionale Américaine ». Lorsqu’il arriva à Buenos Aires le 9 mars 1812, il créa la Loge Lautaro, qui devint une sorte de conseil gouvernemental secret . Ils se rencontraient dans une vieille maison de la rue Barraca (aujourd’hui Balcarce) presque au coin du Venezuela, en passant devant le couvent de Santo Domingo, un endroit qu’il était déconseillé de fréquenter la nuit.osé de San Martin, promoteur de la loge Lautaro, fut l’instrument de ses plans libérateursosé de San Martin, promoteur de la loge Lautaro, fut l’instrument de ses plans libérateursJosé de San Martin, promoteur de la loge Lautaro, fut l’instrument de ses plans libérateurs.José de San Martín, promoteur de la Loge Lautaro, fut l'instrument de ses plans libérateurs.

José de San Martin, promoteur de la loge Lautaro, fut le créateur des plans de libération.

Cependant, diverses loges qui n’étaient pas maçonniques, mais qui avaient pour mandat d’obtenir l’indépendance de l’Amérique, ont proliféré. Cela n’empêchait pas que plusieurs de ses membres le soient.

Pendant la lutte pour l’indépendance, dans leur correspondance, ils appelaient la loge « l’Académie des mathématiques » et lorsque l’incorporation d’un nouveau membre a été annoncée, il a été dit qu’ « il s’est consacré à l’étude des mathématiques » .

Dans le premier conseil de gouvernement, même le prêtre Manuel Alberti était un franc-maçon et certaines études mentionnent des loges dont on ne sait pas avec certitude si elles ont existé.

Lorsque José de San Martín a quitté la campagne de libération après les échnages qu’il a eus avec Simón Bolívar à Guayaquil, les publications maçonniques affirment qu’il est parti « en tant qu’ouvrier qui considère son travail terminé et se sent satisfait ».

Tout au long de l’histoire, ils ont participé activement à la vie argentine. Vicente López y Planes , auteur des paroles de l’hymne, était un franc-maçon. Lorsque Manuel Belgrano a vaincu les Espagnols à la bataille de Salta, le 20 février 1813, il a eu un comportement bienveillant envers le général espagnol Pío Tristán . Tous deux avaient été compagnons d’études de droit à Salamanque, à l’époque où ils avaient débuté dans la franc-maçonnerie. Belgrano a refusé l’épée qu’il lui avait offerte après la défaite et le créateur du drapeau a libéré les prisonniers – ses officiers ont recommandé de les abattre – avec la promesse de ne plus reprendre les armes contre les patriotes. Les soldats seraient libérés de ce serment par un évêque, mais Tristán , fidèle à sa parole entre frères maçons, n’a plus lutté contre Belgrano.La salutation entre deux francs-maçons.  La bataille de Salta est terminée et les deux chefs, anciens camarades de classe, se saluent.Le salut entre deux francs-maçons. La bataille de Salta est terminée et les deux chefs, anciens camarades de classe, se saluent.

Les francs-maçons ont participé à la lutte contre l’épidémie de fièvre jaune, et à d’autres conflits, comme la fédéralisation de Buenos Aires en 1880. Du fait des affrontements, c’est la franc-maçonnerie qui a organisé l’organisme « Protection des blessés », au service des hommes des deux côtés.

La promulgation de la loi 1420 de l’éducation commune, laïque, gratuite et obligatoire est un fait célébré année après année par la franc-maçonnerie, qui exalte l’influence du Grand Maître Domingo Sarmiento dans la conception de cette norme.La loge des autorités le jour de l'inauguration du monument à Giuseppe Garibaldi.  (Visages et masques photographiques)La loge des autorités le jour de l’inauguration du monument à Giuseppe Garibaldi. 

Ils étaient présents le 19 juin 1904 sur la Plaza Italia lors de l’inauguration du monument à Giuseppe Garibaldi , un autre franc-maçon. Dans la loge à côté du président Mitre se trouvait le Grand Maître de la franc-maçonnerie locale, le député national Emilio Gouchón , qui avait participé à la fondation de l’UCR et architecte de l’application du système d’empreintes digitales pour l’identification des personnes.

Quand La Recoleta a cessé d’être sainte

Le cimetière de Recoleta a perdu son statut de cimetière en raison d’un conflit avec les maçons. Le 8 janvier 1863, le docteur Blas Agüero mourut , et dans ses derniers instants, il refusa la confession. Par conséquent, l’église a décidé qu’il serait enterré en dehors des limites du cimetière de Recoleta. Son neveu, Narciso Martínez de Hoz , a dénoncé cette situation et le président Mitre a chargé son ministre des Cultes et de la Justice, Eduardo Costa , de corriger la situation.

Après un fort échange de lettres avec Mgr Mariano Escalada , qui a déclaré qu’il était du devoir de rejeter les corps que la religion catholique répudiait, le ministre a rédigé un décret, signé le 9 juin de la même année, où les restes d’ Agüero et de ceux qui mourut désormais pour être enterré sans distinction. En retour, l’église a retiré le cimetière de son statut de cimetière.

Le ministre Eduardo Costa était chargé de traiter avec la hiérarchie ecclésiastique sur la question de Blas Agüero.Le ministre Eduardo Costa était chargé de traiter avec la hiérarchie ecclésiastique sur la question de Blas Agüero.

La relation avec l’église n’était pas sans conflits, comme celui qui éclata dans le quartier de La Boca en 1873, avec l’a loge de l’alliance Le Père Santiago Costamagna , un salésien qui accompagnera le général Julio A. Roca dans sa campagne dans le désert, a dénoncé que les maçons ont tenté de mettre le feu à un hangar en bois où les salésiens ont nourri une centaine d’enfants.

Le 29 septembre 1868, moins de quinze jours après l’ entrée en fonction de Domingo F. Sarmiento en tant que président, il y a eu une « tenue » -c’est ainsi qu’ils appellent les réunions- dans le temple de l’actuelle rue Perón à 1200, à laquelle il a participé. le président sortant, Bartolomé Mitre , qui au cours d’un banquet de deux cents convives, s’est demandé« Qui est Sarmiento ? Un pauvre comme moi, un instrument comme celui-ci – levant un compas- que la Providence prend dans ses mains pour produire du bien ». De son côté, le San Juan a annoncé que, alors qu’il était président, il abandonnait les pratiques maçonniques.

*(On suppose que c’est Gervasio Antonio Posadas , un ancien fonctionnaire de la vice-royauté, qui a proposé le cadeau à la femme du vice-roi et qu’il les porterait le jour de son anniversaire, et couvrirait ainsi le désordre d’un pauvre serviteur qui, en accrochant une cape et un tablier mouillé, révélaient le secret le mieux gardé. Celui qui depuis cesserait d’être tel et qui connaîtrait toute la ville.)

Le « Livre d’heures du Parfait Maçon »

Véritable « Guide en 12 points de l’initiation maçonnique régulière »… Tel est son sous-titre.

Avec le regard de Francs-Maçons tels que Thierry Zarcone, Bruno Pinchard, Jacques-Noël Pérès ou encore Yves Hivert-Messeca, cet ouvrage traite de thèmes intemporels qui font l’actualité.

Un événement littéraire maçonnique pour les Sœurs et les Frères mais aussi pour tous ceux qui veulent mieux comprendre la démarche maçonnique où comment cette dernière permet de triompher du temps présent et de ses maux (la peur, la perte de sens, l’incertitude, la confiscation de l’avenir, l’ignorance, le mépris du passé, la paresse, la cupidité, l’orgueil, les fausses valeurs, la pensée unique, l’émotion sur étagère).

Livre d’heures du Parfait Maçon

Le livre propose douze thèmes intemporels qui font l’actualité : La mort, la science, la transmission, le sacré, l’Homme, la raison, l’âme, l’esprit, l’être, la vérité, le bonheur, Dieu.

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Du pain sur la Planche

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Je suis une planche.

Vous savez, cet exposé écrit lu en loge par un frère ou une sœur, que l’on appelle aussi « morceau d’architecture » en référence symbolique aux pièces de construction.

Nos lointains cousins, bâtisseurs de cathédrales, ne se doutaient pas, en portant les pierres contre leurs cœurs, au risque de leur vie, sur la planche étroite de l’échafaudage, que celle-ci comportait plusieurs sens ! Confiants en ma solidité, préoccupation majeure, ils ignoraient que je leur indiquais aussi une direction à suivre. Et par métaphore, une transformation de leur progression pas à pas, en actes positifs dans la cité.

De matériau de chantier élevant l’homme vers le ciel, je suis ainsi devenue de la « matière à penser » horizontale pour lui permettre de mieux avancer vers les autres ! De support des corps, me voici métamorphosée en support de réflexion. Et même en tremplin pour permettre aux maçons de l’esprit de bondir dans le vaste domaine de l’imaginaire ! D’une planche, l’autre. A écrire et à lire, pour être écoutée, réfléchie, augmentée, reproduite. Copiée, traduisent outrés les « étroits penseurs ». Transmise, rectifient souriants, les « larges d’idées ». Car tel est bien là, le credo même des francs-maçons : la transmission ! Sous toutes ses formes. Pourvu que, planche de mon état, j’enrichisse quelqu’un. Rédacteur, auditeur, lecteur. Et même l’emprunteur occasionnel, passeur à sa façon, à qui je transmets, qui sait, du désir. A savoir, le modèle même pour écrire un jour une planche, à son tour. Au fil du temps, l’homme ne doit-il sa survie à l’imitation qui engendre elle-même la création ?! Dès lors, trêve de morale culpabilisante : il n’y a pas de maçons plagiaires, il n’y a que des frères à instruire !

En loge, il est dit rituellement au moment du débat « Que la parole circule ! ». Alors que la mission acceptée de l’initié (e) est de transmettre généreusement ses acquis, des milliers de planches sont écrites chaque jour dans le monde, exprimées et commentées une seule fois en loge, le plus souvent devant un auditoire restreint ! Puis, enfouies dans un tiroir, à la maison revenues ! Des heures d’écriture pour une heure d’existence ! Pourquoi me condamner ainsi aux ténèbres, quand j’ai vocation à la lumière !

Enterrer une planche, c’est aussi enterrer la pensée ! Or, par définition même, plancher c’est, par l’écrit et la parole, transmettre « du vivant », à des vivants ! La planche que je suis est faite pour rayonner, donc, tout au contraire de la rétention, atteindre le plus grand nombre.

Il est de bon ton de brocarder les prodigieux outils de la technologie moderne, qui sont utilisés chaque jour…par leurs détracteurs eux-mêmes. Entre autres, l’Internet – cette bibliothèque virtuelle tentaculaire et tentatrice – est accusée de bien des maux ! Accoutumance, ingérence, permissivité, suppression de l’effort intellectuel, etc. C’est ainsi, le meilleur des médicaments a des effets secondaires, réels ou fabriqués !

La franc-maçonnerie et les francs-maçons ne peuvent évidemment pas faire aujourd’hui l’économie de cet Internet. N’en sont-ils pas d’ailleurs de très grands consommateurs ?! De la sorte, sortie du Temple pour accomplir sa destinée, la parole maçonnique circule aussi avec bonheur sur les ondes informatiques ! Elle bénéficie largement des avantages de l’outil : facilité d’accès, instantanéité, diffusion élargie à la planète. Autrement dit, présentation au grand jour de l’Institution, si longtemps étouffée par le secret, lequel, nécessaire en une dramatique période, n’est plus guère de mise à l’heure de ladite mondialisation ! Partant, comment pourrait-on reprocher aux fidèles servants de l’Art Royal – lequel veut améliorer ses membres et parfaire l’humanité – d’informatiser leurs réflexions correspondantes ?! Il est tout à fait pensable que dans un avenir proche, les obédiences mettent nombre de travaux numérisés à la disposition du Grand Public. L’appétence d’un lectorat, donc le recrutement possible, passe aussi par ce média ! Le succès des différents sites, diffuseurs de documents et travaux maçonniques, n’est pas seulement dû, loin de là, à quelques frères saisis de paresse passagère ou en panne d’idée momentanée ! Au delà de ces clichés faciles, il correspond à une réelle curiosité, c’est à dire à une faim d’information qu’il convient de rassasier !

Les planches sont parties intégrantes de ces travaux. Telle une eau de source, la planche que j’ai le plaisir d’être, est faite pour jaillir et alimenter les ruisseaux et fleuves du savoir ! Je mérite souvent un prolongement après ma prestation en loge ! Parce que, au delà du support de réflexion, je peux constituer un moyen de recherche, de perfectionnement, bref, de créativité. N’oublions pas ce que la France doit à cette créativité maçonnique. Au début du XXème siècle, à l’ère industrielle naissante, faites de grandes avancées mais aussi de graves inconvénients, les planches contenant des propositions humanistes étaient transmises aux députés. C’est ainsi que furent traités à l’Assemblée Nationale, des sujets aussi importants que les retraites de vieillesse, la dénatalité, la réglementation du travail pour les hommes, mais aussi pour les femmes et les enfants, la criminalité, la liberté d’association en 1901, la laïcité de l’enseignement en 1905, le premier système d’assurances sociales pour l’industrie et le commerce en 1930. Les maçons ont eu une ultime satisfaction en 1936, avec l’instauration des congés payés, qu’ils avaient suggéré avant la seconde guerre mondiale.

Autant de planches, autant d’étoiles dans le ciel maçonnique, autant de petites lumières brillantes d’idées pour le progrès humain. Autant de réflexions à mener pour demain.

 Il reste du pain sur la planche. La prochaine est toujours à écrire. Avec ardeur, avec amour. Avec humeur, avec humour. Au fil des mots et de leurs jeux, moi, la planche, j’aime faire sourire aussi : Pour que l’écrit dure, il faut que le stylo graphe !

À Châtellerault, cinq associations se mobilisent pour défendre la laïcité

De notre confrère la Nouvelle République

Depuis 11 ans, des associations du territoire se réunissent pour rappeler le principe de laïcité (1). « On veut avertir la population. Il faut que tout le monde se respecte. La religion doit rester dans la sphère privée. Il faut aussi éviter les signes religieux ostentatoires », estime Yves-Henri Saulnier, président de l’Union des familles laïques de Châtellerault.

« Apaiser et mettre fin aux conflits »Tour à tour, réunis devant l’allée de la Laïcité (2), les présidents du Grand Orient de France Châtellerault, de la Ligue de l’enseignement de la Vienne, de la Fédération du droit humain et de la Fédération de la Vienne de la libre-pensée, ont pris la parole pour défendre ces principes. « Ils doivent permettre d’apaiser et de mettre fin au conflit car depuis la fin du 20e siècle, les affrontements et les violences sont de plus en plus nombreux », déplore Yves-Henri Saulnier. Au quotidien, ces associations forment les habitants à la laïcité, organisent des permanences… « On aide aussi les habitants. Dernièrement, une de nos actions a permis à un Afghan de retrouver sa femme et ses enfants. Nous organisons aussi des visites pour les personnes âgées isolées », ajoute-t-il.
(1) La laïcité repose sur trois principes : la liberté de conscience et celle de manifester ses convictions dans les limites du respect de l’ordre public, la séparation des institutions publiques et des organisations religieuses et l’égalité de tous devant la loi, quelles que soient ses croyances ou ses convictions. (2) Elle existe depuis 2013.

Se rendre sur le journal pour lire l’article intégral

Un scout c’est… Un Franc-Maçon c’est…

The Midnight Freemason est un blog américain qui offre à un groupe de Maîtres Maçons la possibilité de parler de sujets d’intérêt maçonnique – chacun exprimant son propre point de vue.

Aujourd’hui, le blog nous offre un article intitulé « Un scout c’est… Un franc-maçon c’est… » que nous devons à la plume de Gregory J. Knott, 33°. Il nous déclare « J’ai initialement écrit cet article en 2014 et je l’ai mis à jour avec quelques modifications […] J’étais fier de voir mon fils Hayden remporter son prix Eagle Scout en 2020, ainsi que de nombreux autres scouts que nous avions dans notre meute et notre troupe de louveteaux au fil des ans, gagner également leur prix Eagle. Je suis encore plus convaincu qu’en 2014, que ce dont ce pays a le plus besoin, c’est : le Scoutisme et la Franc-Maçonnerie.

Un scout c’est… Un Franc-Maçon c’est…  (en 12 points)

Un scout est digne de confiance

  • Un scout dit la vérité. Il est honnête et il tient ses promesses. Les gens peuvent compter sur lui.
  • Un maçon est un frère fidèle et fidèle, son lien est sa parole et ses frères peuvent compter sur lui.

Un scout est loyal

  • Un scout est fidèle à sa famille, ses amis, ses chefs scouts, son école et sa nation.
  • Un maçon a un devoir envers Dieu, son pays, sa famille, ses amis, ses voisins et lui-même.

Un scout est utile

  • Un scout se soucie des autres. Il se porte volontaire pour aider les autres sans s’attendre à être payé ou récompensé.
  • Un maçon pratique la foi, l’espérance et la charité.

Un scout est sympathique

  • Un scout est l’ami de tous. Il est le frère d’autres scouts. Il offre son amitié aux gens de toutes races et nations, et les respecte même si leurs croyances et leurs coutumes sont différentes des siennes.
  • Un maçon est toujours prêt à tendre la main en signe d’amitié à un autre maçon et à contribuer au soulagement de nos veuves et orphelins.

Un scout est courtois

  • Un scout est poli avec tout le monde, quel que soit son âge ou sa position. Il sait que les bonnes manières permettent aux gens de s’entendre plus facilement.
  • Un maçon illustre un comportement de respect envers ses frères.

Un scout est gentil

  • Un scout sait qu’il y a de la force à être doux. Il traite les autres comme il veut être traité. Sans raison valable, il ne blesse ni ne tue aucun être vivant.
  • Un maçon montre un amour fraternel à ses frères et fait preuve d’une gentillesse sincère envers tous ceux qu’il rencontre.

Un scout est obéissant

  • Un scout suit les règles de sa famille, de son école et de sa troupe. Il obéit aux lois de sa communauté et de son pays. S’il pense que ces règles et lois sont injustes, il essaie de les faire changer de manière ordonnée plutôt que de leur désobéir.
  • Un maçon est loyal envers son pays, respecte la primauté du droit et place ses actions au carré de la vertu.

Un scout est joyeux

  • Un scout cherche le bon côté de la vie. Il accomplit joyeusement les tâches qui se présentent à lui. Il essaie de rendre les autres heureux.
  • Un maçon accueille un autre frère avec un sourire, une poignée de main ferme et un accueil chaleureux.

Un scout est économe

  • Un scout travaille pour payer sa propre vie et pour aider les autres. Il économise pour l’avenir. Il protège et conserve les ressources naturelles. Il utilise soigneusement son temps et ses biens.
  • Un maçon s’efforce de préserver les anciens usages et coutumes de la fraternité, tout en étant ouvert aux nouvelles idées et moyens de faire grandir notre fraternité.

Un scout est courageux

  • Un scout peut faire face au danger même s’il a peur. Il a le courage de défendre ce qu’il pense être juste même si les autres se moquent de lui ou le menacent.
  • Un maçon comprend que la sagesse, la force et la beauté sont les piliers d’une loge bien gouvernée. Il vit selon un ensemble de principes qui le distinguent des autres dans la société, même si parfois cela peut sembler difficile à faire.

Un scout est propre

  • Un scout garde son corps et son esprit en forme et propres. Il choisit la compagnie de ceux qui vivent selon des normes élevées. Il aide à garder sa maison et sa communauté propres.
  • Un maçon est pur dans ses pensées, ses paroles et ses actes. 

Un scout est révérencieux

  • Un scout est respectueux envers Dieu. Il est fidèle dans ses fonctions religieuses. Il respecte les croyances des autres.
  • Un maçon croit en Dieu, vit sa vie selon ce grand livre et cherche la bénédiction de la divinité. 

Extrait de la page 47-54, Boy Scout Handbook, 11e édition,

(#33105), copyright 1998 par BSA, ISBN 0-8395-3105-2

Sources : http://www.midnightfreemasons.org/

https://www.facebook.com/midnightfreemasons/?fref=ts

PORTUGAL : « Tous les Maçons doivent s’assumer comme Maçons. J’en appelle à mes frères pour qu’ils assument »

De notre confrère portugais dn.pt – Par João Pedro Henriques

Le Grand Maître sortant du Grand Orient Lusitanien confie qu’il aurait préféré que son successeur soit le jeune Carlos Vasconcelos et non le senior Fernando Cabecinha, dans un souci de rajeunissement de l’organisation. Il demande plus de demandes en recrutement.

Dix ans d’avance sur Grande Oriente Lusitano (GOL). La direction de Fernando Lima Valada de la plus ancienne obédience maçonnique portugaise a été la plus durable dans l’organisation depuis le 25 avril – et elle se termine aujourd’hui avec l’investiture de son successeur, Fernando Cabecinha. Interrogé par DN au siège de l’organisation, dans le Bairro Alto, à Lisbonne, le Grand Maître sortant, Fernando Lima Valada, fait le point sur ses trois mandats. Ce qui s’est bien passé – mais aussi ce qui n’a pas fonctionné.

N’avez-vous jamais eu l’impression que c’était trop de temps, notamment lorsque vous vous êtes présenté pour un troisième mandat (2017-2021) ?
Non, je n’ai pas ressenti ça. Lorsque j’ai postulé pour un troisième mandat, c’était à cause d’un ensemble de circonstances et ils me l’ont demandé. Alors non, je n’ai pas ressenti ça.

Est-il possible de légiférer en interne pour limiter les mandats ou est-ce un faux problème ?
Nous devons très bien savoir ce qu’est la franc-maçonnerie. S’il s’agissait d’une association, d’un parti politique, cela aurait du sens d’un point de vue démocratique. Et cela aurait aussi du sens dans la franc-maçonnerie. Mais sa nature interne et la manière dont nous fonctionnons font que, parfois, nous devons mélanger la nature démocratique des processus avec la volonté générique qui nous pousse. Et donc il y a ce mélange entre la démocratie et la nature même de notre institution.

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Comment GOL s’est-il amélioré après votre long consulat en tant que grand maître ?
Dans les institutions, comme dans la vie, il y a des moments où l’on est meilleur et des moments où l’on est pire. Malgré tout, malgré que tout ne soit pas toujours parfait – il ne le sera jamais -, je pense qu’aujourd’hui GOL est meilleur qu’avant. Elle est meilleure dans l’autonomie de ses magasins, dans sa localisation physique, elle est meilleure en termes d’organisation et en termes administratifs, financiers et patrimoniaux, elle est meilleure en solidarité interne et elle est meilleure en communication – c’est-à-dire sa connaissance de Franc-maçonnerie en dehors de la franc-maçonnerie.

L’organisation est-elle mieux vue aujourd’hui qu’elle ne l’était avant de devenir Grand Maître (2011) ?
Il est mieux connu et mieux vu. Mais comme dans toutes les situations, certains voient mieux et d’autres voient pire. Et il a plus d’exposition. Nous avons des études de notoriété, que nous avons réalisées mais qui ne sont pas publiques, où cela est démontré.

Y a-t-il quelque chose à supposer a échoué?
Bien sûr que oui. Il y avait deux choses que j’aurais aimé qu’il ne se passe pas. En premier lieu, je suis apologiste de l’idée – défendue par António Arnaut [« père » du SNS et Grand Maître de GOL de 2002 à 2005] – que tous les francs-maçons devraient s’assumer comme francs-maçons. Bien sûr, avec la liberté de conscience, personne ne peut contraindre qui que ce soit. Il n’y a aucune raison pour le mythe que les francs-maçons n’assument pas cette qualité. Deuxièmement, une question interne : j’aimerais beaucoup que tout l’édifice législatif interne soit refondu, et cela n’a pas été le cas. Ce sont des documents remarquables mais pour la période où ils ont été réalisés, juste après le 25 avril. Mais aujourd’hui l’époque est différente et même si j’ai suggéré cette révision à plusieurs reprises, je ne pense pas avoir réussi à sensibiliser les francs-maçons.

Pouvez-vous donner un exemple au monde profane d’un changement dans cette architecture législative qui pourrait avoir des répercussions sur les actions de GOL ?
Je peux donner une idée générale : nous avons trop de règlements, trop de constitutions, trop de règles. Ce qu’il faut, c’est un homme libre dans une loge libre et les obédiences subsidiaires des loges, et il n’y a pas de tentations contraires ici.

Vous avez déjà évoqué la question du secret de l’appartenance à la franc-maçonnerie. Une organisation comme celle-ci a-t-elle du sens de nos jours ? N’est-ce pas quelque chose qui finit par affaiblir la franc-maçonnerie plus qu’à la défendre ?
Il y a un malentendu à ce sujet, c’est un mythe urbain. GOL n’est pas un secret. C’est sur la Rua do Grémio Lusitano nº 25, notre organisation est connue, le patrimoine est connu, notre relation institutionnelle avec d’autres organisations est connue. Ce n’est pas vrai que nous sommes une société secrète. Cet argument aura servi certains intérêts mais il n’est pas vrai. Le secret maçonnique est un secret intime de chacun, comme nous avons nos secrets dans nos familles, leurs secrets intérieurs. C’est le vrai secret et c’est pourquoi nous défendons la liberté de conscience et nous ne voulons pas de violations de la liberté de conscience. Quoi qu’il en soit, j’appelle tous mes frères à s’assumer comme francs-maçons, ceux qui comprennent qu’il n’y aura rien pour leur nuire.

« Il y a un Grand Maître élu et je le respecte totalement, c’est mon Grand Maître. Mais je ne peux pas cacher que j’avais une préférence pour le jeune candidat, Carlos Vasconcelos. Je pense que la franc-maçonnerie doit aussi se rajeunir. »

Hormis le covid, qui a été et est évidemment un moment difficile pour tout le monde, quel est l’autre moment le plus difficile que vous ayez enregistré dans ces dix années en tant que Grand Maître ?
Quiconque a été à la tête de diverses organisations pendant plus de 45 ans, comme c’est mon cas, a toujours une certaine difficulté à dire que tel ou tel a été le moment le plus difficile. Je ne peux pas faire ça. Nous avons traversé des moments plus faciles et des moments plus difficiles, mais le résultat final positif est ce qui compte.

Il y a eu des scandales dans la franc-maçonnerie au cours des dix dernières années, mais en fait les plus gros étaient dans d’autres obédiences maçonniques, pas dans GOL. Comment le GOL peut-il se défendre contre des scandales qui affectent la franc-maçonnerie dans son ensemble mais qui se produisent en réalité dans d’autres obédiences ?
Je ne le vois pas ainsi. Je dis souvent que je n’accuse pas l’Église catholique d’avoir des prêtres pédophiles. Je ne suis pas catholique mais je respecte l’Église catholique et je ne pense pas qu’elle soit affectée dans son ensemble par ça…

…Mais vous pensez peut-être que l’Église catholique, en tant que structure et hiérarchie, ne peut pas traiter ce problème…
…Finalement. La franc-maçonnerie est une institution humaine composée de centaines de personnes, des milliers partout dans le monde. S’il y a deux ou trois ou quatre cas qui pourraient être des scandales, c’est une minorité des minorités. On ne peut pas juger une institution pour ça.

Mais on peut considérer que ces scandales – ainsi que ceux de pédophilie dans l’Église – sont le résultat de la nature même de l’organisation et, en l’occurrence, de son caractère secret.
Non pas du tout. J’étais président d’entreprises avec des milliers de personnes et il y avait aussi des comportements moins corrects et des situations moins correctes. Mais ce n’est pas ce qui les a profondément marqués et c’est pourquoi ils ont continué à payer des salaires, à créer des emplois, à apporter leur contribution à l’économie.

Nous avons aussi le problème de la misogynie. À l’heure actuelle, il existe déjà des obédiences mixtes opérant au Portugal. Pourquoi ne pas ouvrir GOL aux femmes ? Ce ne sera plus une caractéristique qui, au lieu de défendre l’organisation, ne fait en réalité que lui nuire .
Il faut connaître un peu l’histoire de la franc-maçonnerie pour comprendre cela. Et dans notre cas concret, nos relations avec les femmes maçonniques sont les plus fructueuses. Il faut dire que nous avons toujours été les défenseurs de l’initiation des femmes, c’est GOL qui a aidé les femmes à fonder leur magasin de femmes, nos magasins sont fréquentés par des femmes dans leur travail, nous allons dans les magasins de femmes… .

…mais une logique de séparation continue de fonctionner…comme l’école des garçons et l’école des filles…
… Je ne sais pas si les choses peuvent être vues comme ça. Si nous voulons philosopher sur la psychologie organisationnelle, sur le sexisme et sur le féminisme et des choses comme ça, nous entrons probablement dans le mauvais débat. Ce qui serait profondément mal, c’est que nous n’admettions pas que les femmes étaient des francs-maçons. Et on peut aussi admettre une obéissance mixte. Mais cela ne veut pas dire que n’étant pas une obédience mixte, constitutionnellement, cela fait de nous des rétrogrades ou une organisation qui sent le moisi du XVIIIe siècle. On s’empresse de dire que les magasins mixtes sont en progrès. Le progrès est d’admettre qu’il existe des magasins mixtes, des magasins pour hommes et des magasins pour femmes, chacun avec sa propre idiosyncrasie et que tout le monde peut s’identifier et visiter. Cela respecte l’identité de chacun et la conscience de chacun. C’est ce qui compte : le respect de la diversité.

« Nous devons être plus exigeants [dans le recrutement de nouveaux francs-maçons], non seulement dans la probité morale mais aussi dans la formation. Cela doit être démocratique mais cela doit aussi avoir quelque chose d’élitiste. Soyons honnêtes : ce n’est pas une organisation de base. Nous il faut être plus exigeant. »

Reconnaissez-vous qu’aujourd’hui GOL a un problème de « alphabétisation maçonnique » ? Autrement dit, que de nombreux membres de l’organisation ne la connaissent pas assez bien, ne connaissent pas ses textes ou son histoire, ni ne comprennent vraiment ses rituels ? Y a-t-il un problème avec un manque de catéchisme maçonnique ?
Finalement, tous les [membres du GOL] n’auront pas une connaissance souhaitable de nos textes, normes, rites et rituels.

Mais pensez-vous que le recrutement a assoupli l’exigence ?
Il y a toujours des erreurs de casting dans toutes les organisations. Parfois, il n’y a pas de travail – et c’est l’un des principes fondamentaux de la franc-maçonnerie, le travail. Nous ne nous consacrons pas toujours aux études et au travail et parfois nous ne nous comprenons pas très bien.

Y a-t-il des mesures concrètes qui peuvent être prises pour atténuer ce problème?
Il peut y avoir un entraînement plus intense. Il peut y avoir plus de publicité pour nos « boards » et certains sont notables.

Mais spécifiquement par rapport à GOL : pensez-vous devoir être plus exigeant lors du recrutement de ses membres ?
Ont obtenu a obtenu. Nous devons être plus exigeants, non seulement en probité morale mais aussi en formation. Cela doit être démocratique, mais cela doit aussi être élitiste. Ne chicanons pas, soyons honnêtes : ce n’est pas une organisation de base. Et donc nous devons être plus exigeants.

Il y a un nouveau Grand Maître élu [Fernando Cabecinha, une histoire de l’organisation]. Il reconnaît que cette élection a été défaite dans une ligne de continuité par rapport à son mandat (puisque le candidat battu, Carlos Vasconcelos, est son grand maître adjoint).
Nous sommes pleinement démocratiques en période électorale. Quel que soit le résultat, nous acceptons le résultat. Je ne peux pas être déçu. Si le peuple maçonnique décidait d’adopter ces idées, je n’aurais qu’à accepter. Mais je suis un homme libre – je ne suis peut-être pas d’accord avec eux tous. Il y a un Grand Maître élu et je le respecte totalement – c’est mon Grand Maître. Mais je ne cache pas que j’avais une préférence pour le jeune candidat, Carlos Vasconcelos. Je pense que la franc-maçonnerie aussi doit se rajeunir, elle doit avoir un visage jeune devant elle, elle doit montrer qu’elle se renouvelle, par elle-même et en elle-même. Et j’ai reconnu en Carlos Vasconcelos les qualités maçonniques et profanes pour cela.https://189e9be55628c1cde4b93b8eb8eb0941.safeframe.googlesyndication.com/safeframe/1-0-38/html/container.html

Il a été critiqué pour ne pas s’être exprimé lorsque le gouvernement de Passos Coelho a mis fin aux vacances du 5 octobre. Comment répondez-vous à ces critiques ?
GOL n’est pas un club, ce n’est pas une association, ce n’est pas un parti politique. Il a une nature qui lui est propre. Au sein de GOL, il y a la plus grande diversité. Ici, seuls les racistes et les xénophobes ne conviennent pas. Pour le reste, on a tout, de la gauche, de la droite, catholiques, athées, musulmans. Comme il y a tant de diversité, il n’appartient pas au Grand Maître de parler au nom de tous. Si le grand maître prend une position politique, il nuit à la diversité de l’organisation. Ces critiques montrent seulement qu’il y a des gens qui n’ont pas compris ce qu’est la franc-maçonnerie. Dans l’actualité, il n’appartient pas au Grand Maître de prendre position.

BRESIL : à Parauapebas, la franc-maçonnerie a inauguré un monument à l’entrée de la ville ce samedi (11)

De notre confrère brésilien zedudu.com.br

Le symbole traditionnel de l’institution est maintenant disponible pour visite à l’intersection des autoroutes

Toute personne passant par l’intersection de PA-160 et PA-275 pourra voir un monument qui entremêle une boussole et une équerre. Symbole maçonnique, la sculpture de trois mètres de haut sera inaugurée ce samedi (11), mais elle est déjà disponible à la visite.

La franc-maçonnerie en tant qu’institution fraternelle est un système philosophique et spirituel, dans le but de rechercher l’égalité et la solidarité entre les peuples sans faire aucune distinction de race, de religion, d’idéaux politiques ou de position sociale. Il rassemble des hommes de différents horizons culturels, sociaux et moraux, visant à jouer leur rôle dans la société avec pureté, honnêteté, dignité et honnêteté.

L’institution a joué un rôle décisif dans les changements historiques majeurs de la société brésilienne, tels que la déclaration d’indépendance, la fin du système esclavagiste et la proclamation de la République ; elle peut aussi, à l’heure actuelle, contribuer à ce que le prochain processus électoral ne soit pas dominé par la culture de la haine.

Historiquement, la Franc-Maçonnerie trouve ses origines en Europe, à l’époque médiévale, aux XIIe et XIIIe siècles. La dite « boutique » maçonnique, lieu de rencontre de l’institution, dérive d’autres langues – comme l’anglais, loge , et le français, loge –, désignant une sorte de logement pour les travailleurs. 

L’historien Alexandre Karsburg explique qu’ils ont émergé comme une corporation artisanale, composée de maçons ( Maçons , en français), d’architectes et d’ingénieurs, qui avaient des connaissances en construction. « Les techniques se sont toujours transmises de génération en génération, pas de père en fils, et ils pouvaient choisir une personne qui apprendrait à construire les grands bâtiments », ajoute-t-il. D’où la présence de la fameuse équerre et du compas, symboles de l’architecture, dans la franc-maçonnerie.

Les objets qui composent le nouveau monument signifient la matérialité et la spiritualité, représentant la droiture de l’homme, son amélioration et la prédominance de l’esprit sur la matière. Unis, équerre et compas illustrent l’association indispensable et fondamentale entre le monde spirituel et le monde matériel.

L’une des principales caractéristiques de la franc-maçonnerie est la recherche de la perfection, ayant pour instruments ses valeurs éthiques, l’équilibre et la vie correcte, la mesure d’un être juste et le symbole de Dieu, avec son œil omniscient.

Le monument symbolique de la franc-maçonnerie au point stratégique de la ville a été installé par le magasin Lealdade e Justiça n°61, de Parauapebas.