À côté du projet de destruction de l’être haïtien dans toute sa dimension, initié par les bandits, la profanation des lieux sacrés figure également dans le plan en cours d’application par la coalition criminelle « Viv Ansanm » (Vivre ensemble), qui est une alliance de gangs formée en février 2024 et parvenue à renverser le Premier ministre d’alors, Ariel Henry.
Le temple de la Grande Loge d’Ayiti de 1961 a été incendié par des bandits de « Viv Ansanm », rapporte ce mercredi une source proche de cette obédience. Établi sur la route de l’Aéroport, dans un secteur à risque, le temple a été en grande partie détruit par les flammes après avoir été attaqué par des criminels. Avant la confirmation de l’incendie par des membres de l’un des ateliers hébergés dans cette loge, des vidéos ont montré des flammes s’échappant du toit du bâtiment.
Depuis plus de cinq mois, des bandits de la coalition « Viv Ansanm » intensifient leurs attaques contre plusieurs entreprises et institutions situées sur la route de l’Aéroport. Après avoir défié les forces de l’ordre dans le Carrefour de l’Aéroport, les hors-la-loi ont réussi à occuper une grande partie du boulevard Toussaint Louverture, contraignant plusieurs sociétés commerciales à fermer leurs portes. Dans ce secteur transformé en champ de bataille entre bandits et policiers, les activités socio-économiques, notamment le transport public, l’administration publique et le commerce, sont à l’arrêt depuis plusieurs mois.
Au moins cinq loges sont hébergées dans la Grande Loge d’Ayiti de 1961. Parmi les plus reconnues, on peut citer Cosmos #3, Jean-Jacques Dessalines le Grand, Ignace de Fresnel et les Filles d’Isis. S’agissant du Grand Orient de 1824, la plus ancienne obédience d’Haïti, plusieurs loges, dont l’Étoile d’Haïti #5 et l’Amitié des Frères Réunis #1, ont été incendiées par des gangs ou contraintes de suspendre leurs activités au centre-ville de Port-au-Prince.
À l’été 2025, l’Espace Patrimoine de la Grande Loge du Chili accueille quatre stagiaires du cours de spécialisation post universitaire en Restauration du Patrimoine Culturel Mobilier de l’Université du Chili et 2 du cours de Technicien en Restauration du Patrimoine Culturel Mobilier.
César Sánchez, Magdalena Bassi, Amada Bravo et Jeannette Canales sont les stagiaires qui auront pour défi de réaliser diverses tâches de préservation, de conservation et de restauration des précieux biens conservés dans les Archives Historiques et le Musée Maçonnique.
César Sánchez Garat se concentrera sur la restauration du passeport maçonnique de Luigi Stefano Giarda, un éminent musicien italien arrivé au Chili et ayant rejoint la Loge Autoria d’Italie n° 24, où il a été élu Vénérable Maître. Plus tard, il fonda la Respectable Loge Giordano Bruno n° 17. César est confronté à un défi de taille pour restaurer ce passeport, car il devra le relier à nouveau et appliquer des patchs en utilisant du papier japonais.
Magdalena Bassi Barros relèvera un grand défi dans la restauration d’un tableau de chevalet appartenant au Club Central de Valparaíso. Cette œuvre, portrait du Grand Maître Buenaventura Cádiz Patiño peint par Ramón Ponce Arias en 1903, mesure 2,60 mètres de haut sur 1,60 mètre de large. Malheureusement, il a subi des dommages importants en raison du vandalisme, en plus d’être couvert de déchirures, de saleté et de poussière.
Amada Bravo Díaz se lancera dans un projet crucial pour la préservation documentaire des Archives Historiques. Son travail portera sur une collection documentaire reflétant le rôle et la participation du Chili à la Conférence maçonnique interaméricaine, créée en 1947 par les grandes puissances maçonniques de la région. Ces documents sont en cours d’inventaire et de préparation en vue de leur numérisation.
Jeannette Canales Donoso sera chargée d’élaborer un plan d’action pour organiser le Dépôt du Musée Maçonnique de manière plus efficace et efficiente. Jeannette procédera à une première analyse de la situation actuelle et définira la situation souhaitée, en établissant un plan stratégique.
L’équipe du BAMGL, dirigée par Nabor Urzúa Becerra, Grand Bibliothécaire et Archiviste, souhaite à tous les stagiaires beaucoup de succès dans ce travail multidisciplinaire. Leurs efforts et leur dévouement enrichiront non seulement les Archives historiques et le Musée maçonnique, mais laisseront également une marque indélébile sur la préservation et la diffusion du patrimoine maçonnique. Nous sommes convaincus que la réalisation de vos projets sera merveilleuse et significative pour tous.
Dans une révélation qui pourrait créé certains troubles à la discrétion maçonnique, une nouvelle enquête met en lumière la présence de membres italiens, notamment calabrais, sardes et siciliens, au sein des loges maltaises, où la loi leur assure une confidentialité à toute épreuve.
Un Refuge pour la discrétion
Malte, avec ses lois rigoureuses sur la protection de l’identité des membres de la franc-maçonnerie, devient un sanctuaire pour ceux cherchant à préserver leur anonymat. D’après un récent article publié sur 24plus.ilsole24ore.com, sur les 500 membres des loges maltaises, un cinquième serait constitué d’italiens cherchant à échapper aux regards indiscrets. La législation maltaise, réputée pour son approche stricte envers la divulgation des noms des francs-maçons, offre un cadre idéal pour ces échanges et affiliations qui se déroulent également en Italie.
Histoire de Tensions et de Confidentialité
La relation entre la franc-maçonnerie et les organisations criminelles en Italie du Sud a souvent été scrutée. Une enquête précédente du Grande Oriente d’Italia a conduit à la dénonciation des membres de la commission antimafia pour avoir demandé la divulgation des listes de membres de la franc-maçonnerie en Sicile et en Calabre. Cette action a été perçue comme une forme de “maçonophobie”, selon les termes utilisés par le Grande Oriente d’Italia lui-même.
Les Liens avec la Criminalité
Les liens entre la ‘Ndrangheta calabraise, la Cosa Nosra sicilienne et la franc-maçonnerie ont été documentés à plusieurs reprises. Par exemple, Giacomo Lauro, un collaborateur de justice, a affirmé que l’influence de la ‘Ndrangheta dans les loges calabraises était telle que sans la complicité de politiciens corrompus et de membres de la franc-maçonnerie, l’organisation mafieuse n’aurait jamais atteint un tel niveau de pouvoir.
La maçonnerie en Chiffres
Les rapports sur le nombre d’affiliés aux loges massoniques en Italie du Sud sont alarmants. Selon un article de l’Espresso, la région de Calabre compterait un nombre disproportionné d’affiliés, avec des loges contrôlées par des membres de la ‘Ndrangheta, illustrant un enchevêtrement profond entre les deux mondes.
Une Question de Transparence
La commission antimafia, dans un rapport, a souligné que sur les 17 000 membres des obédiences examinées en Sicile et Calabre, une partie significative était liée à des activités mafieuses, avec 193 membres directement identifiés comme mafieux. Cette situation pose des questions sur la transparence et l’éthique de la franc-maçonnerie, surtout en ces régions où la mafia est endémique.
Réactions et Réflexions
Les réactions à ces révélations sont mitigées. D’un côté, la franc-maçonnerie revendique son droit à la confidentialité des membres, de l’autre, des voix s’élèvent pour une plus grande transparence, surtout quand il s’agit de potentiels liens avec des organisations criminelles.
Conclusion
Cette infiltration supposée dans les loges maltaises par des membres italiens des régions à forte présence mafieuse illustre une fois de plus la complexité des relations entre franc-maçonnerie et criminalité organisée en Italie. Alors que l’on cherche à préserver la vie privée, la question de la responsabilité et de la transparence dans ces cercles fermés reste entière.
Sources supplémentaires :
Pour une analyse des relations entre la ‘Ndrangheta et la franc-maçonnerie, voir “L’alfabeto delle mafie: ‘M’ come massoneria” sur Repubblica.it.
Pour comprendre les réactions internes de la massoneria face à ces accusations, consultez “La massoneria sull’antimafia: accuse e veleni nella “scalata” dei calabresi al Grande Oriente d’Italia” sur Trucioli.it.
Note : Cet article est basé sur des sources publiques et ne prétend pas représenter l’ensemble des opinions ou des faits autour du sujet.
C’est l’histoire d’un Franc-maçon qui comme tant de personnes, traverse le monde qui l’entoure…
J’suis heureux !
J’ai commencé ma journée en ouvrant mon application Instagram : encore de nouveaux amis, puis j’ai continué mon périple avec les autres réseaux sociaux qui sont à ma disposition dans ce monde fabuleux…
J’ai ainsi l’impression d’être à ma place, je communique avec des inconnus qui m’apportent beaucoup d’informations et qui me donnent des points de vues auxquels je ne pensais pas, le tout entrecoupé de moments récréatifs comme des vidéos courtes qui me détendent. J’en ai bien besoin pour digérer cette bouillie de médias hétéroclites.
Quel bonheur, c’est le même parcours chaque jour, mais je progresse et mes amis aussi. Sans doute un peu aussi grâce à moi…
« J’existe, je suis un maillon actif dans cette chaîne d’union, je suis informÉ sur l’évolution mondiale à chaque instant. »
Bref, je ne suis plus seul, je peux commenter et critiquer. Je suis informé sans avoir à passer au mixeur tout ce que je reçois, car j’ai à ma disposition mes propres filtres qui interagissent pour moi, le top !
Ça vous change la vie. Je ne parle que des grands axes sur lesquels que j’emprunte pour avancer, mais je m’entoure également d’une artillerie mise à ma disposition.
Elle s’appuie, elle, sur des algorithmes performants, conçus afin de me faire gagner du temps dans mes recherches. J’ai à ma disposition un forfait illimité au niveau de mon AI, intelligence artificielle, si vous préférez. Toute ma journée va être consacrée à mon travail qui sera entrecoupé d’allers retours vers mes outils numériques qui m’aident à réaliser les objectifs que je me suis fixés.
« Ce soir détente, je retrouve mon réseau social vintage dans un lieu que certaines personnes qualifient de théâtral »
j’entre en scène avec mes gants blancs, mon tablier de maçon et quelques outils, qui me serviront au cours de cette soirée à progresser dans la connaissance. Ma soirée yoga d’hier me sera bénéfique pour aborder cette tenue, du moins je l’espère.
La soirée s’est déroulée dans une ambiance chaleureuse, instructive et bien sûr fraternelle. J’ai fait le vide et en même temps, je me suis régénéré.
Je suis en pleine forme, à tel point que maintenant, pour m’aider à m’endormir, je vais me plonger dans un livre posé sur ma table de chevet. J’ai le choix entre 1984 de Georges Orwell et le Meilleur des Mondes d’Aldous Huxley. Pourquoi pas, il y a cinquante ans que je ne les ai pas relus…
A moins que je clique sur la vidéo du Grand René ci dessous :
Mais avant, voyez-vous Alexander, je suis descendant de John Byrom de Kersal. Mon lointain ancêtre était un homme bien mystérieux, un franc-Maçon et un fellow de la Royal Society présidée par Isaac Newton. Au début du XVIIIe siècle, il appartenait à son cercle intime. Leur entente dépassait largement le cadre des activités scientifiques pour l’amélioration de la connaissance, ce qui est, comme vous le savez, l’objet premier de la Royal Society. Ensemble, avec un groupe retreint de fellows, ils ont exploré les voies de la Connaissance pour tenter de percer les secrets de l’univers, mais aussi, les secrets de l’âme humaine. Ils croyaient fermement que par ces voies ils trouveraient le salut de l’âme.
Les écrits de John Byrom sur le résultat de leurs travaux secrets, ont été détruits à la fin du XIXe siècle dans des conditions assez obscures. Mais tout n’a pas été perdu. En plus d’un généreux héritage, les descendants successifs de ma branche se sont portés protecteurs d’une collection secrète de 156 anciens dessins de nature alchimique et cabalistique.
Malheureusement, malgré mes précautions, quelques semaines après que trois carnets me furent confiés, deux ont été dérobés en même temps que plusieurs tableaux de Maîtres, lors du cambriolage de ma résidence près de Manchester. Fort heureusement le troisième carnet était avec moi dans notre résidence familiale près de Montpellier.
C’est un carnet recouvert de cuir brun patiné sur lequel figure un cercle contenant un octogone contenant lui même un carré divisé par 9, chaque carré étant divisé lui-même par 8 ce qui donne 72 divisions. Les dessins de dimensions différentes sont de proportion 3/2, sur papier, parchemin et carton, certains imprimés probablement par des plaques de laiton, chacun différencié par une couleur unique. Ils sont densément recouverts avec des lignes de croisière et des motifs de dessins géométriques mystérieux qui ont fait preuve d’une compétence technique étonnante. Les croquis réalisés sont une iconographie de la philosophie cabalistique, du mysticisme, de l’architecture, de la Franc-maçonnerie, de la cosmologie et de la navigation, reliant les dessins à l’émergence de la science expérimentale à partir de son association avec l’ésotérisme. Le pouvoir du nombre et des proportions y est toute la clé de la géométrie cachée de bâtiments tels que la chapelle du King’s College à Cambridge d’où nous venons, de l’abbaye de Westminster, des dessins d’exécution pour les premiers instruments de précision et des plans pour le Globe Theater, le Rose et cinq autres salles de théâtre élisabéthaines. Le codage de couleur pour la séquence du Globe est le même que le codage de couleur pour les deux dessins de la Monade de Dee avec des similitudes entre les caractéristiques de conception du Temple de Salomon et les caractéristiques de conception du théâtre.
Ce carnet me semble être un manuel de transcendance, un guide pour ceux qui cherchent à unifier les disciplines et à atteindre une compréhension supérieure.
Le comte marqua une pause avant de poursuivre en changeant de conversation.
– C’est lors des investigations pour rechercher les auteurs du vol que j’ai rencontré Peter Lhermitt, le père de Guido. Il avait rejoint la nouvelle cellule des crimes culturels de Londres en tant qu’expert en cryptographie. à force de nous fréquenter, nous sommes devenus amis. À la mort de sa femme, alors que Guido n’avait que dix ans, Peter m’a choisi comme parrain de Guido.
Porté par une prudence exacerbée, j’avais préféré taire l’existence du troisième carnet. J’ai attendu une bonne dizaine d’années avant de le lui montrer. Peter était à la hauteur du professionnalisme qu’on lui prêtait, il décoda rapidement les commentaires du carnet qui employaient une forme antique de sténographie.
Archibald marqua un silence prolongé. Alexander comprit que l’anglais pesait une nouvelle fois en lui-même s’il devait lui en dire plus. Guido lui avait assuré qu’il pouvait avoir entière confiance, et puis l’enquête des services internes avaient validé son profil.
Il choisit néanmoins la voie de la prudence, se racla imperceptiblement la gorge et déclara en regardant Alexander dans les yeux :
– C’est la première fois que j’ai entendu parler du signe.
Comme s’il avait trahit, Lord Winston afficha un visage crispé. Absorbé par ce récit épique, Alexander remarqua soudain que la voiture ne se dirigeait pas vers Londres.
– Archibald, il va falloir m’expliquer. Que faisons-nous ici ? Nous devons absolument retrouver Guido.
– Ne vous inquiétez pas Alexander, Guido est parfaitement informé. Il y a d’abord quelques étapes que nous devons franchir ensemble. J’ai quelque chose d’important à vous montrer Alexander.
Cette réponse lui parut ambiguë.
– De quelles étapes parlait-il ?
À l’évidence, Guido et Archibald en savaient plus qu’ils ne le laissaient paraître ; il lui semblait avancer seul dans l’obscurité, l’esprit lacéré par l’ignorance.
Broad street était inhabituellement calme lorsqu’ils entrèrent dans le Musée d’Histoire des sciences d’Oxford. Marquant une pause, Alexander ne put s’empêcher de penser que son père apprécierait grandement ce bâtiment typique du baroque anglais avec sa façade élégante et équilibrée et les riches ornements de son fronton, typique du travail de Sir Christopher Wren.
Archibald ne s’attarda pas sur ces considérations architecturales et précédant Alexander, il entra en se dirigeant droit vers le vieil escalier en chêne, le monta d’un pas agile pour son âge et malgré sa claudication. Sur le second palier, il s’arrêta devant deux vitraux séparés d’un trumeau.
– Voilà ce que je voulais vous montrer
Alexander demeura circonspect. à gauche le vitrail montrait les armes d’Elias Ashmole avec sa devise tirée du Timée de Platon : « Ex uno omnia », et à droite se trouvait le blason de l’architecte des lieux, Sir Christopher Wren, bordé en-dessous par un phylactère sur lequel on lit : Pondere, Numero et Mensura.
Profitant qu’ils soient seuls, Archibald reprit avec un ton chaleureux et didactique.
– Dans la version traduite du carnet n°3 que je possède, il existe de nombreuses instances de l’acronyme p.n.e.m. pour désigner la société secrète dirigée par mon ancêtre John Byrom, et parfois seulement l’initiale M. J’ai longtemps cherché ce qu’il pouvait signifier jusqu’à ce que j’étudie enfin Aristarque, un ouvrage de l’académicien français Gilles Personne de Roberval, écrit en 1644. Pour s’éviter les foudres ecclésiastiques, Roberval a prétendu que ce livre fut écrit par le véritable découvreur de l’héliocentrisme Aristarque de Samos, qu’il s’agissait d’un manuscrit ancien traduit d’abord du grec vers l’arabe puis de l’arabe au latin. Or, dans ce texte qui bouscule l’ordre établi, et en particulier le dogme chrétien, le même acronyme p.n.e.m. apparaît à de nombreuses reprises sur chacune de ses Nota. Ce n’est qu’à la fin de l’ouvrage, sur la dernière qu’il en donne la signification « Pondere, Numero et Mensura[1]» que vous voyez ici adopté comme devise sur le blason de Sir Christopher Wren. Vous savez sans doute qu’il s’agit d’un extrait du Livre de la Sagesse de Salomon, rédigé en grec au premier siècle avant notre ère, qui nous informe que Dieu a réalisé le monde selon « Poids, Nombre et Mesure ». C’est ainsi que j’ai pu conclure que la société que dirigeait mon ancêtre John Byrom se nomme Mensura.
Après un bref silence, Archibald ajouta
– Ses membres la nomment uniquement par son initiale M.
L’emploi du présent de l’indicatif sonna étrangement à l’oreille d’Alexander. Il ne put se résoudre à le mettre sur le compte d’une maladresse linguistique mais plutôt comme un test à sa sagacité.
Comme ils entendirent des pas s’approcher, Archibald s’interrompit et proposa de reprendre la conversation en voiture sur le chemin du retour. La confidentialité, le confort et le silence de la berline furent un cadre idéal pour poursuivre cette conversation.
– Ce que les fellows de M savent sans doute, dit Archibald, c’est combien la bible doit à Socrate. En effet, cette même locution sur les « nombres, poids et mesures » apparaît plusieurs siècles plus tôt aussi bien dans les Mémorables de Xénophon que dans la République de Platon, les deux principaux témoins de la philosophie du Maître. D’ailleurs les devises d’Ashmole et de Wren, côte à côte au sein du tout premier musée des sciences, font toutes deux références à Socrate.
Un certain nombre de penseurs libres et de scientifiques ont bien saisi cette confirmation scripturale. À l’origine des choses, Dieu a ordonné son Œuvre selon des vérités géométriques et mathématiques. L’œuvre, ou le Cosmos pour parler comme Pythagore, est donc rationnelle et intelligible. Si elle est intelligible, elle est donc le fruit d’une intelligence.
– Vous sous-entendez que Roberval serait l’initiateur de cette sodalité socratique internationale ? Questionna Alexander.
– Nous n’en n’avons pas la moindre idée Alexander. Nous avons mobilisé des moyens considérables dans de nombreux textes des bibliothèques européennes qui ne sont pas encore numérisées. Nous avons trouvé l’acronyme P.N.E.M sous la plume de Saint-Augustin, Francis Bacon, Isaac Beeckman, Descartes, Gassendi, Leibniz, John Dee, Giovanni Alfonso Borelli, les scolastiques Bartholomew Keckermann et Rodolphus Goclenius, le savant anglais William Petty, les philosophes anglais Henry More, Nicolas Culverwel et John Norris, Samuel Tryon, pythagoricien anglais du XVIIe siècle, le poète Andrew Marvel, Jacques Forton, sieur de Saint-Ange. Tous signifient, avec discrétion, que la connaissance du Divin est accessible à la raison humaine. Mais je suis bien contraint de reconnaître que cela ne prouve pas grand-chose. Les recherches sur nos origines réelles de M sont au point mort.
Alexander nota l’usage du collectif « nos » en pensant.
– Soit il s’agit d’un usage de style pour désigner les recherches dont il vient d’être question, soit, ce qui me semble de plus en plus vraisemblable, M a survécu au décès de John Byrom et compte encore aujourd’hui un nombre significatif de membres dont le comte.
– Ce n’est que récemment, poursuit Archibald, que Guido a repéré cette disposition particulière commune des deux portraits de Newton. Le majeur et l’annulaire accolé, l’index et l’auriculaire écarté, forment un M très discret. Cette posture peut aisément passer pour une coquetterie de l’artiste et c’est précisément la raison de votre présence ici aujourd’hui.
– Pardon Archibald, vous faites erreur. Si je suis ici c’est grâce à l’invitation spontanée de mon ami Guido ce matin même. Et puis, je ne vois pas en quoi cette mystérieuse ancienne société, dont vous dites ne connaître ni l’origine, ni les membres, ni la mission, nécessite ma présence aujourd’hui ?
– Il me semble, mon cher Alexander, qu’il appartient à Guido de vous éclairer sur ce sujet. Nous pourrons en discuter au dîner. Il nous attend chez moi.
James Parker les déposa à Eaton square dans le quartier chic de Belgravia.
Le baseball a-t-il été fondé sur le symbolisme maçonnique ?
Il est difficile de nier le statut des États-Unis en tant qu’État profondément influencé par l’ésotérisme, et plus particulièrement par la franc-maçonnerie, depuis sa création. Du nombre de francs-maçons influents dans l’histoire américaine à la conception maçonnique de Washington DC et de nombreux autres monuments de la capitale des États individuels, en passant par le symbolisme ésotérique flagrant du dollar américain lui-même, ne pas y croire revient simplement à ignorer l’étendue des preuves, ou à nier l’existence.
Alors, qu’est-ce qui est typiquement américain et qui a une signification ésotérique, et peut-être maçonnique, pour la plupart invisible ? Dans des articles récents, j’ai évoqué les liens maçonniques avec le jazz , considéré comme le seul genre musical purement américain, et aujourd’hui je vais présenter l’argument selon lequel nul autre que le grand passe-temps américain, le baseball, pourrait avoir été influencé par les théosophes et les francs-maçons dans ses débuts, et pourrait porter un symbolisme ésotérique dans sa structure et ses règles.
Comme toujours, cet écrit ne reflète pas les vues officielles de la Co-Maçonnerie Universelle, mais est simplement les réflexions d’un Co-Maçon.
Au départ, tout cela pourrait ressembler à une théorie du complot, même si ce n’est pas particulièrement conspirationniste en soi, si nous ne reconnaissions pas d’abord le fait bien connu qu’une des figures centrales du baseball à ses débuts, Abner Doubleday, était un théosophe, et qu’une autre figure importante de ses débuts était un franc-maçon du nom d’Alexander Cartwright. On ne sait pas vraiment si Abner ou Alexander étaient vraiment les seuls ou principaux ancêtres du jeu, mais même s’il est né d’une évolution progressive de son ancêtre récréatif, le Rounders, les nombreux symboles et chiffres ésotériques sont difficiles à expliquer.
Pour commencer, il y a la forme en losange du terrain de baseball lui-même. Alors que la plupart des sports majeurs se jouent dans des rectangles bipolaires (pensez au soccer, au football américain, au hockey, au basketball, etc.), le baseball est le seul à se dérouler sur un losange, qui ressemble fortement à une équerre et un compas, surtout vu depuis la perspective de derrière la deuxième base, ce qui ferait du marbre le sommet circulaire du compas. Qu’il soit inversé ou non, il y a clairement une ressemblance, et le fait que l’extrémité carrée soit dans la terre peut également être lié aux qualités terrestres que l’on dit représentées par les angles droits.
Pour aller encore plus loin, de nombreux terrains de baseball ont récemment commencé à être tondus en damier, ajoutant peut-être involontairement aux connotations maçonniques.
Tous les francs-maçons commenceront également à reconnaître certaines similitudes entre la forme du terrain, la disposition des bases et le parcours du batteur et les éléments d’une Loge, auxquels je ne ferai pas ici allusion de manière très concrète. Beaucoup seront peut-être également surpris et intéressés de découvrir que le parcours du batteur autour des bases, aux origines historiques du jeu, était dans le sens inverse de celui qu’il suit aujourd’hui. La forme du marbre, où le joueur commence et termine à la fois, peut faire écho.
Le chiffre trois est un chiffre qui a une signification mystique dans de nombreux enseignements ésotériques, et la Franc-Maçonnerie ne fait pas exception. Le 3° étant le point pivot auquel un Franc-Maçon devient Maître-Maçon, et le 33° étant l’avant-dernier accomplissement de la Franc-Maçonnerie, et de nombreuses autres occurrences du chiffre 3 dans la vie et la Loge maçonniques sont elles-mêmes, bien sûr, des allusions symboliques à la signification plus profonde du chiffre trois. Il se trouve que le baseball est un jeu entièrement basé sur le 3 et ses multiples.
Au baseball, le score se calcule par trois : 3 prises, 3 retraits, 9 manches, 9 positions, 27 retraits au total et 81 lors de chacun des matchs à domicile ou à l’extérieur. Bien sûr, 3 et 9 ont des propriétés mathématiques assez intéressantes en soi, ce qui explique en partie pourquoi ils sont considérés comme sacrés par tant de traditions. Neuf fois n’importe quel autre nombre équivaut à quelque chose qui est numérologiquement neuf, et qui divise également les dix doigts en son produit, pour ne citer que deux de ses propriétés « mathématiques ».
Certains ont également attribué une signification symbolique encore plus grande à la manière dont le baseball est joué, en tant que métaphore du voyage gnostique de l’âme. Selon ce récit, le lanceur est considéré comme le démiurge jetant des obstacles au batteur, qui est l’âme individuelle, qui doit utiliser un timing et une précision exacts pour tenter de frapper la balle hors du terrain, représentant l’âme quittant le monde limité de la physicalité et permettant à l’individu de courir à travers les bases sans obstacle, tout en permettant également à d’autres personnes sur le chemin de passer également, représentant ce qui se passe lorsqu’une âme devient illuminée et est capable d’illuminer les autres. D’un autre côté, s’ils « échouent » en ne réussissant pas au moins un tiers du temps, ils doivent alors retourner dans le royaume ancestral jusqu’à ce qu’ils soient « appelés à la batte » dans une autre incarnation.
Les fondateurs du baseball avaient-ils l’intention de donner une signification aussi ésotérique ? C’est difficile à dire, peut-être pourrions-nous nous attendre à quelque chose de ce genre de la part d’Abner Doubleday, théosophe, ou d’Alexander Cartwright, franc-maçon ; mais encore une fois, la revendication de l’origine de la version moderne du jeu est vivement contestée. Pour être honnête, certains aspects de cette théorie me semblent un peu exagérés. Il est possible que la façon dont le baseball est joué soit en réalité une métaphore beaucoup plus banale de la manière de relever les défis de la vie. Peut-être est-ce les deux.
En fin de compte, c’est à chacun de décider ce qu’il pense de tout cela, mais cela reste néanmoins une matière à réflexion maçonnique intéressante.
En cette année 2025, nous célébrons le 120e anniversaire de la « Loi de séparation des Églises et de l’État » du 9 décembre 1905.
Le Grand Orient de France, L’Association Des Libres Penseurs de France, Le Comité Laïcité République, La Fédération des Délégués Départementaux de l’Éducation Nationale et L’Union des Familles Laïques, organisations historiques fondatrices du Collectif Laïque National, organisent le colloque : « 120 ANS DE LAÏCITÉ, 120 ANS DE LIBERTÉ » lundi 24 février 2025 au Palais du Luxembourg.
120 ans de la laïcité, 120 ans de liberté Colloque lundi 24 février 2025 de 9h30 à 17h30 – Palais du Luxembourg Salle Clemenceau – 15, rue de Vaugirard à PARIS
CONFÉRENCE PUBLIQUE : Le parasport et ses enjeux humanistes
Jeudi 27 février 2025 à 19h00 – PARIS
Conférence publique organisée dans le cadre des Chantiers de la République, en présence de Nicolas PENIN, Grand Maître du Grand Orient de France et d’une délégation du Conseil de l’Ordre.
Intervenants :
Michel BOUDON, Para Judoka, Responsable du Para judo IDF
Jacques ROUSSEL, Médecin fédéral de la FSASPTT, Médecin du sport engagé en santé publique
Gilles BUI XUAN, Enseignant EPS, Professeur émérite des Universités
Le parasport et ses enjeux humanistes
Conférence publique jeudi 27 février 2025 à 19h00 Grand Orient de France 16, rue Cadet à PARIS
George Orwell, connu pour sa critique acerbe des dérives totalitaires, a laissé une empreinte indélébile dans la littérature avec son roman dystopique “1984”. Publié en 1949, ce livre a souvent été interprété comme une dénonciation du stalinisme, mais pourrait-il également offrir un reflet critique de la pensée maçonnique ? Cet article explore comment certains des thèmes de “1984” pourraient être transposés dans le contexte de la Franc-maçonnerie, en particulier en ce qui concerne le pouvoir, la corruption et la manipulation du savoir et de la vérité.
La Structure du Pouvoir
Dans “1984”, Orwell dépeint une société où le pouvoir est centralisé et où le Parti contrôle tous les aspects de la vie des citoyens. Cette centralisation du pouvoir peut être comparée au rôle du Grand Maître dans une loge maçonnique, qui détient une autorité considérable. Bien que la Franc-maçonnerie prône des valeurs de fraternité, égalité et liberté, “1984” nous invite à réfléchir sur ce qui se passe lorsque ces idéaux sont détournés par un seul individu ou un groupe pour leur propre bénéfice.
Corruption et Dérives Autoritaires
L’un des aspects les plus frappants de “1984” est la transformation de la vérité en mensonge et la réécriture de l’histoire pour convenir aux besoins du Parti. Cette manipulation de la réalité rappelle certaines critiques selon lesquelles certains cercles maçonniques pourraient manipuler les informations et les rituels pour maintenir un statut quo ou pour établir une hiérarchie autoritaire. Dans le roman, le Ministère de la Vérité falsifie le passé; dans un contexte maçonnique, cela pourrait être comparé à une déformation des enseignements et des traditions pour justifier des actions ou des décisions autoritaires.
Le Contrôle de la Pensée et la Novlangue
Orwell invente la “novlangue” pour illustrer comment la limitation du langage peut limiter la pensée critique. Dans une loge maçonnique, si on imagine une situation où les rituels et les symboles sont utilisés non pour éclairer mais pour contrôler, cela pourrait ressembler à une forme de novlangue où la complexité et la richesse du savoir initiatique sont réduites pour empêcher la remise en question ou l’innovation. La “double-pensée” orwellienne, où l’on accepte des vérités contradictoires, pourrait également se refléter dans une pratique maçonnique où les membres sont encouragés à croire en des principes tout en observant des pratiques qui les contredisent.
Surveillance et Conformité
La société d’Océania dans “1984” est sous constante surveillance, ce qui empêche toute dissidence. De même, si une loge maçonnique devenait un lieu où la conformité est imposée par la peur de l’exclusion ou de la réprimande, cela pourrait être vu comme une forme de surveillance morale ou intellectuelle, bien différente des idéaux maçonniques de liberté de conscience.
La Résistance à l’Autoritarisme
Malgré la noirceur de “1984”, Orwell laisse entrevoir une forme de résistance à travers Winston Smith, qui tente de conserver son humanité et sa capacité à penser librement. Cela peut être parallèle à la résistance de certains francs-maçons contre les dérives autoritaires au sein de leur propre ordre, cherchant à revenir aux principes fondateurs de la Franc-maçonnerie comme espace de liberté, de fraternité et de recherche de la vérité.
“1984” n’est pas une critique directe de la Franc-maçonnerie, mais son analyse des mécanismes de pouvoir, de la corruption, et de la manipulation du langage et des esprits peut servir de miroir pour interroger les pratiques et les dérives possibles au sein de toute structure hiérarchique, y compris dans les loges maçonniques. En utilisant le roman comme une allégorie, on peut explorer comment un système supposément conçu pour l’élévation spirituelle et morale de ses membres peut, sous certaines conditions, devenir une machine à maintenir le pouvoir et la conformité. Cet exercice de pensée critique est essentiel pour toute organisation qui aspire à l’excellence et à la pureté de ses intentions originelles.
1984 de George Orwell : Une Allégorie de la Corruption Maçonnique ? – Partie II
Dans la première partie, nous avons exploré comment “1984” de George Orwell pouvait refléter des aspects potentiellement corrompus ou détournés de la Franc-maçonnerie. Nous allons maintenant creuser plus profondément dans les parallèles entre la dystopie orwellienne et certaines pratiques maçonniques, en examinant la philosophie, l’initiation, et les conséquences de la déviance d’idéaux.
L’Initiation et le Secret
Orwell dépeint une société où la vérité est cachée derrière un voile de mensonges officiels, contrôlés par le Parti. Dans la Franc-maçonnerie, l’initiation est une révélation progressive de connaissances ésotériques, mais dans le contexte d’une institution corrompue, ce secret pourrait servir à maintenir une élite ou à dissimuler des actions non conformes aux principes maçonniques. “1984” nous interroge sur ce que signifie vraiment le secret : est-ce un moyen de protéger une connaissance sacrée ou un outil pour masquer la vérité ?
Le Principe de l’Inversion
Un des aspects les plus troublants de “1984” est le principe orwellien de la “double-pensée” et la “vérité officielle” qui renverse la réalité (la guerre c’est la paix, la liberté c’est l’esclavage, l’ignorance c’est la force). Dans la Franc-maçonnerie, si l’on envisageait un ordre qui pervertit ses propres valeurs, cela pourrait signifier que des symboles de lumière et de connaissance sont utilisés pour justifier l’obscurité et l’ignorance. Les rituels, censés élever l’individu, pourraient alors devenir des moyens de le contrôler ou de le conditionner.
La Hiérarchie et l’Égalité
La Franc-maçonnerie célèbre l’égalité fraternelle, mais dans la pratique, il existe une hiérarchie claire. Orwell critique cette notion dans son roman, où les membres du Parti intérieur prétendent à l’égalité tout en jouissant de privilèges énormes. Une interprétation maçonnique de “1984” pourrait questionner si des loges, sous le couvert de l’égalité, ne créent pas plutôt une nouvelle classe de privilégiés, où le pouvoir et le savoir ne sont pas partagés mais concentrés.
La Surveillance et la Confession
Dans “1984”, la surveillance omniprésente force les individus à la confession, non par repentance, mais par contrainte. Si on transpose cette idée dans un contexte maçonnique, la surveillance pourrait être vue comme celle des pairs sur la moralité et la conformité d’un frère ou d’une sœur. L’idée de confession, ritualisée dans certaines loges, pourrait être détournée pour servir des intérêts de contrôle plutôt que de purification spirituelle.
La Résistance et la Lumière
Winston Smith, le protagoniste d’Orwell, cherche la vérité dans un monde de mensonges, incarnant la résistance à un système totalitaire. Dans la Franc-maçonnerie, il existe une tradition de lumières qui doivent éclairer les membres, symbolisant la quête de vérité et de connaissance. Mais que se passe-t-il quand ces lumières sont éteintes par ceux qui sont censés les maintenir ? La résistance dans “1984” peut être vue comme une métaphore de la lutte interne au sein de la Franc-maçonnerie pour maintenir ou retrouver ces principes lumineux.
Les Symboles et leur Corromption
Les symboles maçonniques, comme l’équerre et le compas, sont censés représenter l’équilibre moral et la rectitude. Dans “1984”, les symboles de l’État sont détournés pour signifier le contraire de ce qu’ils devraient représenter. Dans une loge corrompue, ces symboles peuvent être utilisés pour justifier des actions contraires à l’éthique maçonnique ou comme des outils d’intimidation pour maintenir le silence ou la conformité.
Conclusion
L’utilisation de “1984” comme une lentille pour observer la Franc-maçonnerie n’est pas une critique directe de l’institution en tant que telle, mais plutôt un avertissement sur la fragilité des idéaux face à la nature humaine et au pouvoir. La Franc-maçonnerie, avec ses principes de justice, de vérité, et de fraternité, peut être vue comme un idéal à atteindre, mais “1984” nous rappelle que sans vigilance, ces idéaux peuvent être pervertis. Ce texte invite donc à une introspection des pratiques maçonniques, à une évaluation critique de la manière dont l’organisation vit ses principes, et à une réaffirmation constante de la quête de lumière contre toute forme d’obscurité.
Pour aller plus loin
Pour ceux qui souhaitent approfondir cette réflexion, des études comparatives entre les écrits d’Orwell et les textes maçonniques classiques, comme ceux de Pike ou de Hall, pourraient offrir une base solide. Des ouvrages sur l’histoire de la Franc-maçonnerie, ses différentes branches, et ses réformes internes apporteraient des éclairages supplémentaires. Enfin, le débat public autour de la transparence et de la place de la Franc-maçonnerie dans la société contemporaine est un terrain fertile pour continuer cette exploration.
N’oubliez pas que ce texte est une analyse spéculative et qu’il ne représente pas une vérité absolue sur la Franc-maçonnerie, mais plutôt une invitation à réfléchir sur la gestion du pouvoir, de la connaissance, et de la vérité dans toute organisation humaine.
Symboliquement, nos travaux en Loges, bleues du moins, commencent à midi… Cette heure conventionnelle nous signifie que nous avons atteint la moitié de notre carrière avant de pouvoir être utile à nos semblables… Entre autres… Et de cette heure jusqu’à minuit… jusqu’à notre dernière, nous devrons, persévérants, vigilants et l’esprit éclairé, travailler sans relâche au Bonheur commun. Nous clôturons ainsi nos travaux et rangeons nos outils à l’heure conventionnelle mais néanmoins symbolique, c’est-à-dire à minuit. En veillant bien de ne pas reprendre tous les métaux que nous avons laissés à la porte du temple, c’est la joie dans le cœur que nous avons coutume de « jouer les prolongations », comme des rugbymans coéquipiers jouent la 3e mi-temps… Aux Agapes !
Quels que soient nos horizons, dans notre tradition symbolique et conviviale du partage et de fraternité, après avoir bien travaillé, qu’il est bon de se retrouver pour continuer à échanger, se détendre, rire et se restaurer, en levant son verre !
Pas de pièce d’artillerie sous forme tubulaire qui lancerait des boulets, ni de canon en plusieurs voix chantantes en intervalles réguliers (quoique des agapes peuvent être musicalement animées), ni de règles ou lois ecclésiastiques … Nous on aligne puis on tire des canons.
Mais, quelquefois on ne se limite pas à juste… 3… « « Buvons ! »
(Les « éditos » de Christian Roblin paraissent le 1er et le 15 de chaque mois.)
Avez-vous déjà entendu parler des Widows Sons France ? C’est une fédération de motards composée de Sœurs et de Frères appartenant à différentes obédiences maçonniques françaises qui vient notamment d’organiser un gala d’humoristes, dimanche dernier, à Paris, au profit d’enfants handicapés, spectacle que nous avions dûment annoncé dans ces colonnes. Certes, ce groupe de « bikers » enfants de la Veuve a peut-être un bilan carbone discutable mais, ce qui est franchement intéressant, c’est son bilan cardiaque, si j’ose dire, car il est gros comme ça ! Il suffit, pour s’en convaincre, de s’en rapporter à ses multiples actions philanthropiques et aux orientations humanistes et humanitaires qui l’animent entièrement, tout au long de l’année.
Sur leurs blousons écussonnés, ils ont, depuis longtemps, abandonné leur emblème originelle d’une « veuve » sensuelle toute vêtue de cuir rouge qu’ils portaient en dossard et qui leur valut la réprobation de quelques puissances maçonniques, aux États-Unis… sauf à considérer que d’autres procès d’intention, d’une inspiration sans doute plus trouble, aient pu emporter la condamnation d’une fraternelle motorisée échappant au contrôle d’instances canoniques. Tout en ce bas monde est possible : on ne s’exonère pas si facilement soi-même du risque d’intolérance que brandissent, par ailleurs, certaines Églises à l’égard de tous les courants de libre pensée…
Beaucoup de périls guettent le monde aujourd’hui et minent aussi nos sociétés. Il me plaît de savoir que, tout sourire aux lèvres et casque sur la tête, certains – bien assis sur de petits sièges de cuir – font vrombir leurs engins, en traçant concrètement les voies d’un avenir collectif, tandis que d’autres, sans sourciller le moins du monde, semblent se contenter de pérorer sur leurs banquettes de moleskine. Sans que je sois en rien hostile au temps de la réflexion[1], toute nécessaire à l’action entreprise en commun, vous comprendrez qu’avec son grand cœur, ce n’est pas le motard qui me monte au nez : il est peut-être temps, pour chacun d’entre nous, de passer la seconde…
[1] « Le temps de la réflexion » fut aussi une collection fondée en 1980 et dirigée pendant une décennie par le célèbre psychanalyste J.-B. Pontalis, chez Gallimard, où paraissait une revue-livre annuelle autour d’un thème principal. Cette belle idée, que nous avons suivie alors, ne connut pas une grande postérité, son principe même d’édition semblant desservir sa diffusion en librairie où chaque nouvel ouvrage provoquait assez stupidement le renvoi du volume précédent, comme s’il se fût agi d’un périodique ordinaire…