La couleur est synonyme de joie, de gaité, de bonheur, j’irai même jusqu’à dire de concorde.
« Cette concorde que l’on souhaite retrouver entre toutes les obÉdiences maÇonniques voire mondiales »
Citation inspirée de: I have a dream-Martin Luther King
Un défi, noble, salutaire qui doit conduire à donner une image forte et prospère de notre franc-maçonnerie qui semble dans la période contemporaine que nous traversons s’interroger sur sa validité et ses modes de fonctionnements.
Je le redis encore une fois avec force et vigueur, je ne suis pas un « politico-essayiste-sociologue », je suis éventuellement un saltimbanque et je suis rentré en maçonnerie pour des valeurs humaines qui m’ont séduites. Je travaille sur ma pierre brute, entre autres, et mon chemin est long comme pour nous tous.
Malgré toutes ces vagues, ou parfois de vives altercations, je crois percevoir que bon nombre de sœurs et frères, au-delà de la bienveillance, que nous pratiquons entre nous, gardent présent à l’esprit que nous sommes dépositaires de connaissances et d’un savoir faire unique.
Nous savons tous aussi que les débats de clocher n’aideront pas et n’élèveront pas la franc-maçonnerie que nous aimons, celle qui nous fait honneur car riche en couleurs.
Méfions-nous des dérives comme celles imaginaires recueillies dans la vidéo ci-dessous :
La plateforme de cybercriminalité FalconFeeds .io, reconnue pour le renseignement sur les menaces, a révélé que la Grande Loge Nationale Française (GLNF) a été victime ces derniers jours du ransomware LockBit.
Les cybercriminels menacent de publier les données sensibles de l’organisation le 4 août 2024… si elle ne paie pas.
En réponse, la GLNF a émis un démenti concernant la demande de rançon, tout en rassurant ses membres. Cependant, des indices suggèrent que l’attaque a bien eu lieu. Nous vous invitons à explorer en profondeur cette situation complexe, la réponse de la GLNF, et les implications juridiques potentielles pour ses membres.
Le Salon Beige, site catholique traditionaliste, reprend ce 27 juillet cette info en titrant « La Grande Loge nationale française (GLNF) a été victime d’une attaque informatique » et demande dans son post :
« Aurons-nous les noms des membres de la GLNF ? » Une publication vue ce samedi soir par près de 5000 followers. Faut-il s’inquiéter ?
Découvrez pourquoi la réinitialisation des mots de passe est une mesure cruciale et ce que cela signifie pour la sécurité des données de la GLNF. Allons plus loin dans l’analyse pour comprendre les enjeux et les droits des membres. Ne manquez pas cette analyse détaillée qui vous apportera un éclairage complet sur cette crise de cybersécurité.
FalconFeeds .io, très sérieuse plateforme de renseignement sur les menaces pour les professionnels de la cybersécurité – informations sur le Darkweb et les acteurs de la menace – annonce sur son compte X (anciennement Twitter ; 42,6 K abonnés), ce 26 juillet 2024, que la :
« Grande Loge Nationale Française (GLNF) 🇫🇷 – La Grande Loge Nationale Française, une éminente organisation à but non lucratif basée à Paris, en France, a été victime du ransomware LockBit. Le groupe prétend publier les données de l’organisation le 4 août 2024. #France #LockBit #Ransomware#DataBreach #CyberAttack #Darkweb #infosec »
Le décryptage du message de @FalconFeedsio
Ce message de FalconFeeds .io annonce une alerte de ransomware (rançongiciel, logiciel rançonneur, logiciel de rançon ou logiciel d’extorsion, est un logiciel malveillant qui prend en otage des données personnelles) concernant la Grande Loge Nationale Française (GLNF). Nous vous proposons cette explication détaillée du message :
– Organisation touchée : Grande Loge Nationale Française (GLNF), association déclarée dont l’activité principale de l’établissement (NAF/APE) est « Activités des organisations religieuses (94.91Z) » (cf. le data.gouv.fr), basée à Paris, en France.
– Incident : La GLNF a été victime d’une attaque de ransomware par le groupe LockBit.
FalconFeeds .io, le compte X
– Conséquence : Le groupe LockBit menace de publier les données de l’organisation le 4 août 2024.
– Contexte : Le ransomware LockBit est connu pour cibler des organisations et exiger des rançons en échange de la non-divulgation des données volées.
FalconFeeds .io, une plateforme reconnue pour le renseignement sur les menaces, informe les professionnels de la cybersécurité de cetincident critique.
Le message inclut également une capture d’écran du site web de la GLNF avec une date limite indiquée pour le paiement ou la divulgation des données : le 4 août 2024 à 18h28 UTC.
La 1re réponse de l’équipe Regius de la GLNF
Nous vous proposons cette analyse (cf. courriel ci-dessous du 26 courant, vers 17h)
Le contenu du message
– Objet : Information – Destinataires : Les membres de la GLNF – Résumé du message :
– Circonstances : Un message circule sur les réseaux sociaux annonçant que la GLNF serait victime d’une cyberattaque par un groupe criminel, demandant une rançon sous peine de diffusion de données.
– Position officielle : La GLNF dément fermement ces accusations.
– Intention : Rassurer l’ensemble des 33 000 frères (déclaratif GLNF qui se proclame deuxième obédience française en nombre de membres).
Les points clés de l’analyse
1. Démenti de l’attaque :
– La GLNF affirme qu’elle n’a pas été victime de la cyberattaque mentionnée.
– La GLNF nie toute demande de rançon, ce qui contredit les informations circulant sur les réseaux sociaux.
En vérité, ce courriel de la GLNF indique un effort pour calmer et rassurer les membres de l’association. L’accent étant mis sur la sécurité et la stabilité de l’organisation malgré les rumeurs.
2. Absence de signature du Grand Maître :
– Le message est signé par « L’équipe Regius » (qui se cache derrière ?), et non par le Grand Maître, Président de l’association.
Rappelons que Point 12 du Règlement Général (édition incluant les dernières modifications adoptées en Assemblée Générale Extraordinaire le 16 juin 2023) : « Le Président – Le Grand Maître de la GLNF exerce de plein droit la fonction de Président de l’association. Les fonctions de Grand Maître et de Président sont indissociables… »
En conclusion
La GLNF adopte une position de démenti face aux accusations de cyberattaque, avec un message conçu pour rassurer ses membres. Quand nous connaissons le fonctionnement interne de la GLNF, comment interpréter l’absence de la signature du Grand Maître…
Allons plus loin dans l’analyse !
Les indices suggérant que l’attaque a réellement eu lieu
1. Nature de la déclaration de la GLNF :
– La déclaration de la GLNF est principalement centrée sur le démenti de la demande de rançon. Ils disent explicitement : « La GLNF dément fermement avoir été l’objet de pareille demande ».
– Ils ne nient pas explicitement avoir été victimes d’une cyberattaque ou d’un incident de sécurité.
2. Langage utilisé :
– L’accent est mis sur rassurer les frères plutôt que de fournir des détails techniques ou des preuves que l’incident n’a pas eu lieu.
– L’absence de détails techniques sur la sécurité ou l’intégrité des systèmes peut suggérer une tentative de minimiser l’impact perçu de l’incident.
3. Réaction de l’équipe Regius :
– La réponse est émise par l’équipe Regiusplutôt que par le Grand Maître, ce qui peut indiquer que la structure administrative tente de contrôler la communication de crise de manière collective et structurée, ce qui est souvent le cas lorsqu’il y a un incident réel.
Les hypothèses possibles
1. L’attaque a eu lieu, mais la demande de rançon est démentie :
– Il est possible que la GLNF ait effectivement été attaquée, mais qu’ils nient avoir reçu une demande de rançon. Cela pourrait être une stratégie pour éviter de montrer que la GLNF est vulnérable à de telles attaques ou pour ne pas encourager d’autres attaques similaires.
2. L’attaque a eu lieu, et la GLNF minimise les faits :
– La GLNF pourrait minimiser l’incident pour éviter la panique parmi ses membres et maintenir une image de sécurité et de contrôle. Cela pourrait inclure le fait de ne pas révéler la totalité de l’attaque ou de ne pas admettre la demande de rançon.
3. Pas d’attaque du tout :
– Il est également possible, bien que moins probable, que l’information initiale soit erronée ou exagérée, et que la GLNF n’ait effectivement pas été victime d’une cyberattaque.
Temple Jean Mons, Grand Temple de la Maison des Maçons
Nos conclusions
Sur la base de l’analyse, il semble plausible que la GLNF ait effectivement été victime d’une cyberattaque, mais qu’ils nient avoir reçu une demande de rançon pour des raisons stratégiques ou de gestion de la communication. L’accent mis sur le démenti de la rançon plutôt que sur l’attaque elle-même est révélateur et suggère une certaine prudence dans la manière dont l’incident est géré publiquement.
Pour évaluer la situation et la réponse de la Grande Loge Nationale Française (GLNF) sous plusieurs angles, posons-nous quelques questions pertinentes et suggestions pour améliorer la prévention des cyberattaques et la gestion de crise (OUI, il y a bien crise !).
Illustration crise cyberattaque – Source site ERIUM
Les bonnes questions
1. Sur l’incident lui-même :
– Quelles preuves existent pour confirmer ou infirmer l’attaque ?
– Quel type de données a été potentiellement compromis ?
– Comment l’attaque a-t-elle été détectée et à quel moment ?
2. Sur la réponse de la GLNF :
– Pourquoi la GLNF a-t-elle choisi de démentir uniquement la demande de rançon et non l’attaque elle-même ?
– Quelle est la stratégie de communication de crise de la GLNF ?
– Quelle est la transparence de la GLNF envers ses membres concernant les mesures de sécurité et les incidents ?
3. Sur l’équipe Regius :
– Quelle est la composition et la compétence de l’équipe Regius en matière de cybersécurité et de gestion de crise ?
– Pourquoi le Grand Maître n’a-t-il pas signé la déclaration ? Est-ce une stratégie délibérée ?
Quid des perspectives juridiques
1. Conformité réglementaire :
– RGPD : En tant qu’organisation basée en France, la GLNF doit se conformer au Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD). Cela inclut la protection des données personnelles et la notification des violations de données aux autorités compétentes et aux individus concernés.
– Notification des incidents : Si une violation de données a eu lieu, la GLNF est légalement tenue de notifier l’incident à la CNIL (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés) et aux personnes concernées dans les 72 heures.
2. Responsabilité juridique :
– Responsabilité de l’organisation : La GLNF pourrait être tenue responsable si elle ne prend pas les mesures adéquates pour protéger les données personnelles et n’informe pas correctement les parties prenantes en cas de violation.
FalconFeeds, capture d’écran
– Conseils juridiques : Obtenir des conseils juridiques pour gérer les aspects légaux de la cybersécurité et de la communication de crise, et pour minimiser les risques de litiges.
En conclusion
La GLNF doit aborder la situation de manière proactive en renforçant ses mesures de cybersécurité, en adoptant une communication transparente et rassurante, et en se conformant aux obligations légales. L’équipe Regius, en tant que gestionnaire de cette crise, doit démontrer sa compétence en matière de cybersécurité et de gestion de crise pour rassurer les membres et préserver la réputation de l’organisation.
Et les données de nos très chers frères dans tout cela ?
Les membres de la Grande Loge Nationale Française (GLNF) ont plusieurs droits concernant la protection de leurs données personnelles, en vertu du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) et d’autres législations pertinentes.
Voici un résumé de leurs droits et des attentes raisonnables qu’ils peuvent avoir pour assurer la protection de leurs données personnelles :
Droits des membres (Frères) selon le RGPD
1. Droit à l’information :
– Les membres ont le droit d’être informés de manière transparente sur la collecte et l’utilisation de leurs données personnelles. Cela inclut la finalité de la collecte, les destinataires des données, et les mesures de protection mises en place.
2. Droit d’accès :
– Les membres ont le droit d’accéder à leurs données personnelles détenues par la GLNF. Ils peuvent demander une copie des données et des informations sur la manière dont elles sont traitées.
3. Droit de rectification :
– Les membres peuvent demander la correction de leurs données personnelles si elles sont inexactes ou incomplètes.
4. Droit à l’effacement (droit à l’oubli) :
– Dans certains cas, les membres peuvent demander la suppression de leurs données personnelles, notamment si elles ne sont plus nécessaires aux finalités pour lesquelles elles ont été collectées ou si le traitement est illicite.
5. Droit à la limitation du traitement :
– Les membres peuvent demander la limitation du traitement de leurs données personnelles dans certaines circonstances, par exemple si l’exactitude des données est contestée.
6. Droit à la portabilité des données :
– Les membres ont le droit de recevoir leurs données personnelles dans un format structuré, couramment utilisé et lisible par machine, et de les transmettre à un autre responsable du traitement.
7. Droit d’opposition :
– Les membres peuvent s’opposer au traitement de leurs données personnelles pour des raisons tenant à leur situation particulière, y compris le traitement à des fins de marketing direct.
8. Droit de ne pas faire l’objet d’une décision automatisée :
– Les membres ont le droit de ne pas faire l’objet d’une décision fondée uniquement sur un traitement automatisé, y compris le profilage, produisant des effets juridiques les concernant ou les affectant de manière significative.
Les attentes raisonnables des frères
1. Sécurité des données :
– Les membres peuvent s’attendre à ce que la GLNF mette en œuvre des mesures de sécurité appropriées pour protéger leurs données personnelles contre l’accès non autorisé, la divulgation, la modification ou la destruction.
2. Notification des violations de données :
– En cas de violation de données, les membres doivent être informés dans les plus brefs délais si la violation est susceptible d’entraîner un risque élevé pour leurs droits et libertés. La GLNF doit également notifier la CNIL.
3. Transparence et communication :
– La GLNF doit maintenir une communication ouverte et transparente avec ses membres concernant la collecte, l’utilisation et la protection de leurs données personnelles.
4. Réactivité aux demandes des membres :
– La GLNF doit répondre rapidement et efficacement aux demandes des membres concernant l’exercice de leurs droits (accès, rectification, suppression, etc.).
Quid des différents audits de sécutité ? Les 33 000 frères ont le droit de savoir
Y a-t-il eu déjà des audits de sécurité ?
La périodicité des audits de sécurité doit être adaptée aux besoins spécifiques de toute entité et à son environnement de risque. Une approche mixte combinant des audits annuels réguliers avec des audits plus fréquents pour les secteurs à haut risque ou les environnements en constante évolution est souvent la meilleure pratique. De plus, les audits post-incident et les évaluations basées sur les risques sont essentiels pour maintenir une posture de sécurité robuste et proactive.
Un audit annuel semble être la fréquence minimale. En effet, la plupart des entreprises devraient effectuer au moins un audit de sécurité complet chaque année. Cela permet de vérifier régulièrement l’efficacité des mesures de sécurité en place et d’identifier de nouvelles vulnérabilités.
À ce jour, les seuls audits dont le « Rapport d’activités de la GLNF Année 2022-2023/Actualisé au 31 décembre 2023 » mentionnent, et ce en page 3/13, sont 4 occurrences, extrait : « Par ailleurs, deux sortes d’audit ont été effectuées dans les Provinces :
• Audit interne, par la Direction Administrative et Financière et la Grande Trésorerie pour les Provinces de Dauphiné-Savoie, Marches de l’Est, Paris, Rouvray, Lutèce et Vallée du Rhône.
• Audit Externe, par le Cabinet Grant-Thornton pour les Provinces de Bretagne, Austrasie, Neuilly Bineau et le District International… »
En conclusion
Les membres de la GLNF ont des droits clairs en matière de protection des données personnelles et peuvent s’attendre à ce que l’organisation prenne des mesures appropriées pour assurer la sécurité de leurs informations.
Une communication au fil de l’eau…
Quatre heures plus tard, la 2e communication de la GLNF
Le contenu du message
– Objet : Important : Réinitialisation des mots de passe utilisateurs
– Expéditeur : GLNF (via envoi@glnf.fr)
– Destinataires : Membres de la GLNF
– Date et heure : Vendredi 26 juillet 2024, vers 21 h
– Message principal :
– La GLNF informe qu’une réinitialisation générale des mots de passe utilisateurs va être effectuée par précaution de sécurité informatique.
– Cette décision fait suite à une évaluation des protocoles de sécurité.
– Les membres recevront des instructions par courriel pour créer un nouveau mot de passe sécurisé.
– Le message conclut en remerciant les membres pour leur compréhension et offre une assistance via le support technique.
– Signé par l’équipe Regius.
Les points clés de l’analyse
1. Nécessité de la réinitialisation des mots de passe :
– Réponse à un incident : Même si la GLNF a démenti la demande de rançon, la réinitialisation des mots de passe peut être une mesure de précaution judicieuse en réponse à une éventuelle compromission des systèmes.
– Prévention : Une réinitialisation générale des mots de passe peut prévenir des accès non autorisés si des identifiants ont été compromis lors de l’attaque.
– Meilleure pratique de sécurité : En cybersécurité, la réinitialisation des mots de passe est souvent recommandée après un incident potentiel pour renforcer la protection des comptes utilisateurs.
2. Conséquences pour les membres :
– Sécurité renforcée : Les membres seront protégés contre les accès non autorisés grâce à des mots de passe sécurisés.
– Inconvénient temporaire : Les membres devront suivre les instructions pour réinitialiser leurs mots de passe, ce qui peut être perçu comme un désagrément, voire une perte de confiance, mais nécessaire pour leur sécurité.
3. Communication proactive :
– Transparence : En informant les membres de la réinitialisation des mots de passe, la GLNF fait preuve de transparence et montre son engagement envers la sécurité.
– Confiance : Cette démarche peut renforcer la confiance des membres dans la gestion de la sécurité par l’organisation.
4. Soutien technique :
– Assistance : La GLNF offre un support technique pour aider les membres dans la réinitialisation des mots de passe, montrant ainsi son soutien et son accompagnement.
En conclusion
La réinitialisation des mots de passe est une mesure prudente et nécessaire pour garantir la sécurité des comptes utilisateurs, indépendamment de la confirmation d’une demande de rançon. La GLNF semble prendre des mesures appropriées pour protéger ses membres et renforcer ses protocoles de sécurité.
À quand un frère qui portera plainte contre la GLNF ?
Un membre de la Grande Loge Nationale Française (GLNF) pourrait envisager de porter plainte contre l’organisation sous certaines conditions spécifiques, notamment en cas de manquement à la protection de ses données personnelles ou à d’autres obligations légales.
Les critères possibles pour porter plainte
1. Violation de la protection des données personnelles :
– Non-respect du RGPD : Si la GLNF ne respecte pas le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD), un membre peut porter plainte. Cela inclut :
– Collecte et traitement illégal des données : Si les données personnelles ont été collectées ou traitées sans consentement ou sans base légale.
– Violation des droits des individus : Si un membre se voit refuser l’accès à ses données, la rectification de ses données, ou l’effacement de ses données.
– Non-notification des violations de données : Si la GLNF ne notifie pas les violations de données dans les délais impartis (72 heures) aux autorités compétentes (CNIL) et aux personnes concernées.
2. Manquement à la sécurité des données :
– Failles de sécurité : Si la GLNF n’a pas mis en place des mesures de sécurité appropriées pour protéger les données personnelles contre les accès non autorisés, les destructions accidentelles ou illégales, ou les pertes accidentelles.
– Conséquences d’une cyberattaque : Si un membre subit un préjudice en raison d’une cyberattaque et que la GLNF est jugée négligente dans la protection des données.
3. Non-respect des obligations contractuelles :
– Conditions d’adhésion : Si la GLNF ne respecte pas les termes du contrat ou des conditions d’adhésion, y compris la protection des informations personnelles des membres.
Du site officiel de la glif – Par le Frère Jean G.
Notre Très cher Frère Jean G., se référant à la transmission d’un grand sage, d’un grand initié qui lui a transmis la tradition, lui dédie une réflexion personnelle de grande profondeur et de forte pertinence sur les antidotes à la conduite de l’initiation trop formelle, trop dans la forme et trop peu transmissible du fait de l’évolution du langage. Il écrit :
À Serge RAIMBAULT
TIll F 33ème degré du Rite Écossais Ancien et Accepté.
La pratique de la FM balance entre tradition et changements. Il est évident que tout change. La tradition n’est pas synonyme d’immuabilité de la forme, si elle doit être conservation de l’esprit. Paul dira :
« La lettre tue, seul l’esprit vivifie. »
Dans son esprit devait déjà se dessiner les affres du combat entre dogme et esprit, lui que l’on nous présente comme le premier penseur du dogme chrétien. Le temple accueille l’Esprit mais n’est pas là pour l’enfermer. L’inchangé est menace de sclérose et d’illisibilité. Changer peut se concevoir mais se fait aussi au risque de la perte d’information volontaire ou non. Nous savons que nous devons aux copistes une lente évolution des textes (bienveillante ou non).
Notre attitude a changé au cours du temps, tant vis-à-vis de la traduction que de la copie. Les copistes antiques et jusqu’au moyen-âge ne vénéraient pas autant que nous la fidélité au texte originel. Ils hésitaient moins que nous à modifier un texte, en enlevant ou ajoutant des parties, soit pour commenter, rendre plus compréhensible à leur avis, ôter ce qu’ils jugeaient inutile ou superfétatoire, compte tenu de l’esprit du temps.
Quant à la traduction, l’adage « traduttore, traditore », traduire c’est trahir, n’a rien perdu de son actualité. Certaines langues, notamment anciennes ont des grammaires et des usages qui ne nous sont pas connus parfaitement, ou qui sont compliqués à rendre dans un autre idiome, qui plus est d’un autre temps. Certains textes peuvent devenir illisibles. Le « vieux français » pour un novice ou un lecteur pressé, devient vite harassant à déchiffrer et décourage rapidement, malgré le sel de beaucoup de passages.
« Prince Jésus, qui sur tous a maistrie, Garde qu’Enfer n’ait de nous seigneurie : À lui n’ayons que faire ne que soudre. Hommes, ici n’a point de moquerie ; Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre ! »
La fin du poème de François Villon, 1489, « la ballade du pendu », est déjà très lisible pour nous malgré les archaïsmes, qui ajoutent au texte, par ailleurs familier, une note ancienne qui émeut d’autant plus le lecteur.
Mais lire la chanson de Roland (manuscrit d’Oxford XIIe siècle) dans le texte devient plus problématique :
Il comporte 4000 versets. Cette chanson tient autant du latin, langue savante et des clercs de l’époque, alors que le français émergeait à peine de sa gangue romane.
Nos rituels sont tous assez jeunes (les plus anciens datent du XVIIIe siècle). Ils sont lisibles pour la plupart, mais au-delà de la langue qui peut parfois nous étonner, des significations nous échappent. Le port de l’épée, foncièrement réservé à la noblesse, à cette époque, quand il est permis à l’intérieur des Loges à tous ses membres nobles ou roturiers, a une autre dimension symbolique que lorsqu’aujourd’hui nous le pratiquons.
Par conséquent nos rituels demandent pour être simplement lisibles donc qu’ils aient une chance d’être lus et « joués » – car s’ils ne sont plus compréhensibles ils ne seront plus lus et plus « joués » – d’être interprétés et expliqués et parfois même d’être modifiés. Si nous les expliquons, nous opérons une herméneutique du rite, qui avec le temps devient une exégèse, ce qui ne manque pas d’agacer d’aucuns qui défendent qu’un rite se vit plus qu’il ne s’explique et analyse. La dimension « vécue » est fondamentale, ils ont raison. L’initiation ne saurait se passer d’un passage à l’acte qui est un de ses fondements.
Cependant à prétendre à une intuitivité seule, de la geste maçonnique, nous courons trois risques :
Tomber dans le travers d’une pratique qui devient rapidement formelle, parfois formaliste quand le formel se radicalise sous prétexte de conservation du sacré et d’orthodoxie. Cet attachement à la forme se déconnecte possiblement du sens, en s’exonérant de lui.
Chasser la raison et l’intellect, dénoncés sous le terme « d’intellectualisme » péjorativement employé, au nom de la défense d’une intuition élevée au rang de valeur principielle maçonnique. L’intuition est perçue par des F comme une révélation ex nihilo, séparée de la raison et même élevée contre la raison. Cette intuition exonère de tout effort d’analyse symbolique ce qui reste tout de même l’Alpha et l’Omega de notre quête. Par ailleurs croire que l’intuition est la révélation d’une Vérité apparaissant du néant est une erreur.
Nous savons notamment avec Kant, que l’intuition créative, n’est pas un miracle.
« Comment est-il possible d’intuitionner quelque chose a priori ? L’intuition est une représentation dépendant immédiatement de la présence de l’objet. Par suite, il semble impossible d’intuitionner originairement a priori, puisque l’intuition devrait alors se produire sans se rapporter à un objet antérieurement ou actuellement présent, et ainsi, ne pourrait être une intuition »
(Kant, Prolégomènes, §8, II, AK, IV, 281-282).
Elle n’a de commun avec un miracle que la spontanéité. Si dans le miracle la spontanéité est essentielle, originelle, genèse, dans l’intuition, serait-elle « créative », la spontanéité n’est qu’apparemment principielle, elle n’est pas « a priori », ni « en soi ». En fait « l’intuition créative » est l’éruption plus ou moins spectaculaire, intensive et immédiate, d’une longue maturation, qui met en jeu toutes les ressources de l’individu dont elle est issue.
C’est l’accumulation de l’expérience (sensible), des connaissances (conceptuelles), de l’exercice du rituel, comme de la pratique collective, qui jette dans le « cratère » hermétique, les ingrédients de la création et ouvre la porte à la créativité, qui n’est pas « création » au sens de « Bereshit » primordial. Si l’intuition peut se traduire en créativité orgasmique, elle ne va jamais sans préliminaires. Ils sont constitués par l’appréhension de l’objet sensible et l’intellectualisation conceptuelle à son endroit.
« Il [Dieu] en a rempli un grand cratère et l’a fait porter par un messager, lui ordonnant de crier ceci aux cœurs des hommes : « Baptisez-vous, si vous le pouvez, dans le cratère, vous qui croyez que vous retournerez à celui qui l’a envoyé, vous qui savez pourquoi vous êtes nés. » Et ceux qui répondirent à cet appel et furent baptisés dans l’Intelligence, ceux-là possédèrent la Gnose et devinrent les initiés de l’Intelligence, les hommes parfaits. Ceux qui ne le comprirent pas possèdent la raison, mais non l’intelligence, et ignorent pour quoi et par qui ils ont été formés. Leurs sensations ressemblent à celles des animaux sans raison. Composés uniquement de passions et de désirs, ils n’admirent pas ce qui est digne d’être contemplé, ils se livrent aux plaisirs et aux appétits du corps et croient que c’est là le but de l’homme. »[2]
L’initiation si elle donnée de l’extérieur par la communauté des Frères, ne peut être reçue qu’à condition de posséder et d’exercer raison et intelligence. Sinon l’intuition n’est qu’instincts, passions et désirs. Le dogme ne demande qu’obéissance. Il est l’allié de l’intuition comme Vérité, car l’obéissance demande de jeter au Léthè (l’oubli), raison et intellect, pour qu’ils ne remettent pas en cause la soumission au dogme qui se mue de plus en plus en une soumission à la structure qui le délivre.
La Vérité, elle, Aletheia est A Lethe, sortie de l’oubli, étymologiquement. Elle est révélation à soi-même de soi-même, aller vers son être pour forcer la rencontre avec « Je Suis ».
Nous avons déjà effleuré la question de la perte du sens. Elle se compose de deux versants :
Le premier est le refus de l’exégèse. Il argumente au nom de la libre interprétation individuelle, donnant l’impression d’une grande ouverture et de richesse potentielle. En fait il est lové dans une idéologie « relativiste », qui proclame que « toutes les interprétations se valent », ce qui revient à dire qu’aucune ne vaut plus que l’autre. Ainsi le Sens disparaît-il, au profit de l’obéissance non plus à ce qui est dénoncé comme dogme, mais à une hiérarchie de Frères qui seraient plus éclairés que d’autres, mais qui eux-mêmes sont de plus en plus des agents administratifs, déconnectés des rites.
A force de refuser l’exégèse, le Sens n’est plus un enjeu et échappe toujours plus aux adeptes. Grossièrement le rituel devient une coquille vide.
Cela nous fait comprendre ce que nous constatons sur le terrain :
La valse des rituels : Le rituel perdant du sens, est de moins en moins respecté (même s’il doit parfois évoluer), car il n’est pas grave de le modifier puisque nous ne savons plus ce que nous modifions, ne comprenant pas ce que nous ôtons.
La « sécularisation » des textes. Il est un constat sociétal incontournable : la société française se déchristianise. Très peu de gens reçoivent une éducation religieuse, des sacrements. La FM ne doit pas bien sûr évoquer le religieux. Cependant elle « utilise » les textes que la plupart d’entre nous, quel que soit notre pratique religieuse ou pas, actuelle, nous avons connus par une catéchèse qui était encore il n’y a pas longtemps le lot quasi obligé de tous. Nous possédons une culture des traditions souvent fondées sur ces textes. Nous n’avons pas besoin d’aller vers eux, ils sont en nous. Nous avons en revanche à les déstructurer pour les re structurer, puisque nous les pratiquons non pas de façon religieuse mais ésotérique. Il est probable que dans quelques générations, et certains jeunes Maçons en sont déjà là, l’acculturation vis-à-vis de la Bible soit la règle[3].
Il y aura un temps sans doute où la Bible sera lue à l’égal de la théogonie d’Hésiode. Le temps de la déstructuration sera fermé, mais si les rituels restent en l’état, un stade de propédeutique vis-à-vis de plus de textes traditionnels sera nécessaire. Il est utile aujourd’hui vis-à-vis de l’hermétisme, du pythagorisme, des principales notions philosophiques antiques et plus modernes, de l’alchimie, entre autres traditions, il le sera vis-à-vis de la Bible.
Ainsi, avons-nous l’impression que des scolarques de nos instances, sans le dire à la majorité, ni les consulter, anticipent ce fait en choisissant de rendre accessibles au plus grand nombre la pratique de nos rituels en les amputant le plus possible des références bibliques les plus voyantes ou de celles qui pourraient « choquer » des non-sachant ou des citoyens laïcs.
La mise de la pratique maçonnique au goût du jour. Les tenues changent de format.
Nous constatons qu’elles raccourcissent pour répondre au temps disponible que les futurs candidats ont à y consacrer.
Les planches sont de plus en plus courtes, pour ne pas lasser les auditeurs, pour ne pas allonger la durée de la tenue.
Les « tours de temple » sont aménagés. Il est demandé aux Frères un peu prolixes dans leurs interventions de veiller à les écourter. Parfois ne s’expriment que des Frères désignés par le Président en chaire. Parfois l’expression des Frères est repoussée à l’agape, où la même brièveté des interventions est requise. À force de la repousser toujours plus loin du cœur du temple, la parole ne disparaitra-t-elle pas complètement ? Du pavé mosaïque elle sera invitée à battre le pavé.
Elles répondent aussi aux conditions d’occupation des bâtiments qui abritent les Loges. Dans beaucoup de lieux, notamment ceux qui sont citadins et abritent de nombreux temples, il existe un personnel qui doit être libéré avant minuit (pour éviter les heures supplémentaires et respecter les conventions collectives). Par ailleurs il convient de ne pas sortir trop tard de l’immeuble, afin que les voisins ne se plaignent pas de tapage nocturne qui peut être généré par des conversations se prolongeant au dehors, des bruits d’automobiles et de barrières.
Parce qu’Héraclitéens, nous savons que tout change ! Tous les arguments émis sont audibles et recevables. Il n’est pas question de prêcher un « c’était mieux avant », même si cela est parfois vrai. Mais nous ne pouvons revenir en arrière.
Les questions tournent plutôt autour du comment et du pourquoi ? Faut-il avoir surtout la hantise de la matricule ? Non, mais un nombre critique de F et leur renouvellement est tout de même nécessaire ?
Faut-il faire la chasse à l’intellectualisme comme il est vu souvent dans de nombreuses « obédiences », par principe ou par évolution opportuniste ? Je m’engagerai, ici pour dire que Non. La Franc-maçonnerie contient tout un chapitre pédagogique, inhérent à l’initiation, qui comprend un background général et un contenu purement initiatique. Mais les deux sont en fait inséparables, tant nos textes sont reliés aux grandes traditions de l’humanité qui sont nées en Perse, en Inde, au moyen Orient actuel, en Égypte y compris africaine, en Grèce et à Rome. L’Europe d’après l’Empire romain, n’est que le prolongement de ces traditions et sans doute encore pour longtemps consciemment pour les cherchants inconsciemment pour d’autres. Dit autrement faut-il niveler par le bas ou tirer vers le haut ?
Ce trente janvier, celui qui fut un maître pour moi est décédé. Il m’incitait à me confronter à ce que je n’osais aborder, me faisant croire que j’avais la capacité pour ce faire. Loin de me ménager, il critiquait mes écrits et mes interventions….
Je l’ai aimé pour cela. 30 01 2024
JG, 2024/01
[1] « Le roi Charles, notre empereur, le Grand, sept ans tout pleins est resté dans l’Espagne : jusqu’à la mer il a conquis la terre hautaine. »
[2] Hermès Trismégiste, traduction Louis Ménard. Wikisource. Livre IV « Le Cratère ou la Monade ».
[3] Si nous demandons aux passants ce que symbolise la Pentecôte, combien sauront répondre ?
Le secret des Catharesde Gérard de Sède est un ouvrage fascinant qui plonge le lecteur dans les mystères ésotériques et historiques des Cathares. Que l’Église apostolique, catholique et romaine – unique Église fondée par le Christ, qui subsiste dans l’Église catholique gouvernée par le Pape et les évêques en communion avec lui – n’hésite pas à catégoriser comme une secte médiévale qui s’est répandue en Europe occidentale, principalement en France du Sud, en Italie du Nord et dans les Balkans, entre le XIe et le XIIIe siècle.
Publié en 1974 dans la collection « L’aventure mystérieuse » de J’ai lu, ce livre de poche de 320 pages est une exploration approfondie du drame religieux et politique qui s’est déroulé au XIIIe siècle dans le sud de la France.
Gérard de Sède (1921-2004), journaliste et écrivain, est un auteur prolifique connu pour ses travaux sur l’histoire alternative. Membre du groupe surréaliste et participant actif de la résistance française pendant la Seconde Guerre mondiale, Gérard de Sède a consacré sa carrière à l’exploration des mystères historiques, notamment ceux de Rennes-le-Château, thème repris par Dan Brown dans son célèbre roman Da Vinci Code.
Gérard de Sède
Issu d’une famille noble, Gérard de Sède a vu le jour dans une lignée anoblie en 1657 par le capitoulat de Toulouse. Fils de Marcel Alfred Gustave de Sède de Lieoux et d’Aimée de Sède, il a été influencé dès son jeune âge par un environnement riche en histoire et en culture.
En 1941, il rejoint le groupe surréaliste et participe à la publication de La Main à Plume, une série de plaquettes littéraires inspirées par une phrase de Rimbaud : « La main à plume vaut la main à charrue. » Pendant l’occupation allemande de Paris, il s’implique activement dans les Forces françaises de l’intérieur (FFI), où il reçoit deux citations pour ses contributions.
Après la guerre, Gérard de Sède occupe divers emplois, allant de la vente de journaux à la construction de tunnels, avant de se tourner vers le journalisme. En 1950, il travaille pour Tanjug et United Press International, et participe à l’organisation des Brigades de travail en Yougoslavie.
Image générée par Intelligence Artificielle (IA)
Son intérêt pour l’histoire alternative le pousse à écrire plus de 40 livres, parmi lesquels Le Trésor cathare (Éd. Julliard, 1966), L’Or de Rennesou La vie insolite de Bérenger Saunière curé de Rennes-le-Château (Éd. Julliard, 1967), La Rose-Croix (J’ai lu, coll. L’aventure mystérieuse, 1978) ou encore Rennes-le-Château – Le dossier, les impostures, les phantasmes, les hypothèses (Éd. Robert Laffont, 1988) et L’occultisme dans la politique – De Pythagore à nos jours, Éd. Robert Laffont, 1994), coécrit avec Sophie de Sède, ancienne résistante et son épouse.
Dans Le secret des Cathares, Gérard de Sède explore le sort tragique des Cathares, une secte chrétienne accusée d’hérésie et exterminée par l’Église catholique et le roi de France. Un sujet qui ne peut, bien évidemment, manqué de décrire l’événement marquant du 16 mars 1244, où deux cents Cathares, chantant des hymnes à la gloire de Dieu, se sont volontairement immolés sur un bûcher à Montségur. Cet acte de foi désespéré soulève des questions sur les raisons profondes de leur persécution, au-delà des simples motifs politiques.
Manuscrit du XIIIe siècle représentant un cathare mourant dans un bûcher
D’ailleurs, aujourd’hui encore, les défenseurs de la cause cathare interprètent cet événement comme un acte de foi et de résistance ultime. En ce jour sombre et lumineux à la fois, ces hommes et ces femmes, en une chorale tragique et magnifique, ont choisi de monter au bûcher, main dans la main, leurs voix s’élevant vers le ciel en une prière collective d’une intensité bouleversante. Pour eux, cet acte n’était pas une simple fin, mais un témoignage indéfectible de leur fidélité à leurs croyances spirituelles. Mourir ainsi, chantant la gloire de Dieu, était la preuve ultime de leur foi inébranlable, une lumière immuable face aux ténèbres de la persécution.
Ce choix terrible mais sublime représentait aussi un refus catégorique de la conversion forcée. Plutôt que de renier leur foi et de se soumettre à l’autorité de l’Église catholique, qu’ils considéraient comme corrompue et dévoyée de la véritable essence du christianisme, les Cathares ont préféré la mort. En cela, ils ont marqué leur opposition à l’oppression religieuse et politique, faisant de leur sacrifice un symbole de résistance, un cri silencieux et ardent contre la tyrannie.
1re de couv., détail
Cette immolation volontaire, vue à travers le prisme de leur spiritualité, prenait des allures de purification. Le feu, purificateur et destructeur, était perçu comme le moyen de se libérer des chaînes du monde matériel, pour rejoindre une existence spirituelle plus pure et divine. En acceptant de mourir de cette manière, ils ne faisaient pas qu’accepter la fin de leur vie terrestre, ils embrassaient une transformation, une ascension vers une réalité plus haute et plus vraie.
Leur mort par le feu, loin d’être une simple tragédie, est devenue dans l’imaginaire des défenseurs de la cause cathare un acte héroïque et sacrificiel. Ces hommes et ces femmes de Montségur sont devenus des héros intemporels, des symboles d’une lutte spirituelle et morale contre l’injustice. Leur chant, ce jour-là, résonne encore comme une hymne de liberté et de foi, inspirant des générations entières de ceux qui valorisent la liberté de conscience et la fidélité à ses convictions.
Ainsi, le 16 mars 1244, pour les défenseurs des Cathares, n’est pas seulement un jour de deuil, mais un moment de profonde signification spirituelle et morale. C’est une journée où lalumière de la foi et de la résistance a brûlé plus intensément que jamais, éclairant les ténèbres de l’oppression et marquant à jamais l’histoire de leur héritage spirituel.
Gérard de Sède se penche sur l’hypothétique trésor de Montségur et le secret ésotérique des Cathares, souvent associé au Graal, la relique suprême de la chrétienté. Le Graal, selon de nombreuses légendes, aurait été caché à Montségur, offrant à celui qui le possédait « la clef de la mort joyeuse ».
Le prologue de l’ouvrage établit le contexte historique et mystérieux des Cathares, suscitant l’intérêt du lecteur pour cette secte énigmatique. Gérard de Sède explore l’architecture et les forteresses des Cathares, notamment Montségur, symbolisant la résistance cathare et leur spiritualité. Il décrit ensuite les Purs, ou Parfaits, les membres les plus dévoués des Cathares, détaillant leurs croyances et leur mode de vie ascétique. La croisade des Albigeois et les massacres orchestrés par l’Église catholique et le roi de France sont examinés, illustrant les violences et les persécutions subies par les Cathares.
Camp dels cremats, stèle commémorative
Le Camp dels cremats, en occitan – cette langue douce et mélodieuse, souvent décrite comme une langue de la lumière et de la poésie – signifiant le Champ des brûlés en français, est un lieu symbolique où de nombreux Cathares ont été exécutés, et Gérard de Sède se penche sur ces exécutions et leur impact sur la mémoire cathare. L’auteur explore également le trésor matériel souvent associé aux Cathares ainsi que le trésor spirituel et ésotérique qui aurait pu être au cœur de leurs secrets. Les croyances solaires des Cathares et leurs éventuels liens avec d’autres traditions ésotériques sont examinés, ainsi que l’énigme du Graal et son association avec les Cathares.
Le Graal – Image générée par Intelligence Artificielle (IA)
Gérard de Sède approfondit l’idée que Montségur pourrait avoir été le dernier refuge du Graal, analysant les légendes et les preuves historiques qui soutiennent cette théorie. Les troubadours, poètes et musiciens du Moyen Âge, sont également associés aux Cathares, et l’auteur explore leurs chansons et poèmes pour découvrir des indices sur les secrets cathares.
Image générée par Intelligence Artificielle (IA)
Les parallèles entre les Cathares et les Templiers, deux groupes souvent entourés de mystère et de légendes, sont établis, ainsi que leurs éventuelles connexions et influences mutuelles. Gérard de Sède explore aussi les liens possibles entre les Cathares et les Rosicruciens, un autre groupe ésotérique célèbre pour ses secrets et ses connaissances occultes. Il analyse également la persistance de l’héritage cathare dans le temps, comment leurs croyances et leur histoire ont influencé les générations suivantes et perdurent aujourd’hui.
Les divers profanateurs et chasseurs de trésors à travers l’histoire, ceux qui ont tenté de découvrir ou de voler les secrets et les trésors des Cathares, sont également abordés. L’épilogue résume les découvertes et les théories présentées dans le livre, offrant une réflexion finale sur le mystère des Cathares et leur impact durable sur l’histoire et la spiritualité. Les annexes fournissent des documents supplémentaires, des références, et peut-être des illustrations ou des cartes pour aider à contextualiser et approfondir les sujets abordés dans le livre.
Il est important de noter que cette lecture s’insère dans nos lectures estivales, qui ne reprennent pas forcément l’actualité littéraire du moment mais permettent de se replonger dans les « trésors » de nos bibliothèques de vacances. Le livre est disponible d’occasion dans les bouquineries à partir de 3 € et sur les sites marchands à partir de 24,90 € (consulté le 17 juillet 2024). Pour les amateurs de mystères historiques et d’histoires ésotériques, Le secret des Cathares de Gérard de Sède est une lecture captivante, idéale pour les longues et belles journées d’été.
Des ours en peluche ont été offerts à l’hôpital de Macclesfield par les francs-maçons du Cheshire. Une visite à l’hôpital peut être une expérience effrayante pour un jeune enfant, surtout dans une situation d’urgence. Pour aider à apaiser l’anxiété, les francs-maçons du Cheshire ont fait don de près de 7 000 ours en peluche aux hôpitaux locaux au cours de l’année dernière, l’hôpital de Macclesfield étant l’un d’eux.
Grâce à leur programme Teddies for Loving Care (TLC), les francs-maçons fournissent de nouveaux ours en peluche pour apporter un réconfort indispensable aux enfants des services d’urgence, contribuant ainsi à réduire le choc et la détresse de leur expérience. Chaque enfant qui reçoit un ours en peluche peut le ramener à la maison.
Le programme TLC est une initiative nationale menée par les francs-maçons d’Angleterre et du Pays de Galles. Depuis son lancement en 2001, plus de 3,5 millions d’ours en peluche ont été donnés aux hôpitaux.
Les hôpitaux et les enfants sont tous reconnaissants pour ce joli don.
Il est géré localement par des francs-maçons qui donnent également de leur temps pour gérer le programme créé depuis 2001 où 3,5 millions d’ours en peluche ont déjà été distribués aux hôpitaux d’Angleterre et du Pays de Galles.
Le travail du TLC est financé par les dons généreux des francs-maçons, de leurs familles et des sympathisants du programme. De nombreux francs-maçons consacrent également des centaines d’heures bénévoles chaque année à la gestion du programme, à la livraison d’ours dans les hôpitaux, à la campagne de collecte de fonds et à la sensibilisation par le biais d’événements et de conférences.
Michael Ross, le franc-maçon supérieur responsable du TLC dans le Cheshire, a déclaré : « Avoir des ours est très utile, les enfants les adorent et ils aident énormément à établir des relations avec ceux qui ont peur de la situation. »
Mais ce n’est pas seulement l’hôpital de Macclesfield qui a accueilli ces adorables mammifères.
Espérons que les ours pourront aider les enfants à supporter l’incertitude et la méconnaissance d’un séjour à l’hôpital.
Au cours des 12 derniers mois, les francs-maçons du Cheshire ont collecté 28 645,31 £ et ont acheté près de 6 768 ours qui ont été donnés à l’hôpital Arrowe Park, à l’hôpital Countess of Cheshire, à l’hôpital Wythenshawe, à l’hôpital Stepping Hill à Stockport, à l’hôpital Leighton à Crewe, à l’infirmerie Victoria de Northwich, à l’hôpital général de Warrington et à l’hôpital général de Halton.
L’argent est collecté par les francs-maçons de tout le Cheshire qui ont organisé des événements, notamment une marche, des ventes de coffres de voitures et la participation au marathon de Londres.
Les loges et les chapitres de tout le Cheshire ont travaillé dur pour organiser leurs propres événements et cela a été un véritable effort d’équipe pour soutenir le projet Teddy.
« Le programme TLC est un véritable travail d’équipe », a déclaré Michael Ross.
Hôpital Macclesfield, sur Victoria Road. (Image – Macclesfield Nub News)
« Grâce au travail acharné de nos membres et au soutien de la communauté, nous pouvons continuer à apporter le sourire aux enfants dans nos hôpitaux. »
Le nombre précis d’ours en peluche donnés à l’hôpital de Macclesfield n’a pas été confirmé.
Toutefois, le NHS de l’East Cheshire a été contacté pour commentaires.
L’ours en peluche remonte au début des années 1900 et porte le nom de l’ancien président des États-Unis Theodore Roosevelt.
Pour en savoir plus sur la Grande Loge Provinciale du Cheshire, veuillez cliquer ICI .
La maltraitance dans nos loges existe ! Elle n’est que très rarement évoquée. Le sujet reste relativement tabou. Pourtant, il arrive qu’en loge on assiste à des comportements de violence psychologique, émotionnelle ou morale. La violence s’est même quelquefois transformée en agressions physiques (bousculades ou coups).
Le 5 mai dernier, nous avions consacré un article sur ce sujet. Bonne nouvelle… le projet de livre va voir le jour l’an prochain. En attendant, amusons-nous avec un dessin. Toute ressemblance avec des évènements connus serait purement fortuite.
Un Frère de la GLNF m’a soufflé cette semaine l’idée de cet article. Il pensait probablement que son Obédience était la cible de notre journal, sans se rendre compte qu’en réalité, bien qu’étant une des plus importantes en France, elle était probablement une de celles dont on parlait le moins. Cela confirme bien l’ambiance chatouilleuse qui règne désormais, tout le monde se croit attaqué et crie justice à la moindre frustration. Toujours est-il que cela m’a donné l’idée de m’intéresseraux moyens de communication de sa maison.
C’est ainsi que j’ai découvert de manière totalement fortuite qu’il n’est point utile de prendre le risque de nager dans la Seine pour obtenir une médaille d’argent. Il suffit simplement de devenir « Chef Suprême de l’Ordre » qui est le titre officiel du Grand Maître de la GLNF. Rassurez-vous, dans l’intimité, il est nettement plus modeste, il accepte de se faire appeler tout simplement « Grand Maître ».
En cette période Olympique où les athlètes français vont suer sang et eau (parfois polluée), pour ramener le maximum de médailles après le traditionnel podium, nous avons eu l’idée de consacrer un dossier spécial aux médailles. Bien évidemment, nous commencerons par celle de notre héros Jean-Pierre Rollet.
Comme le dit l’adage bien connu : « On n’est jamais mieux servi que par soi-même ». Pour lui, pas besoin de courir, de sauter ou de nager, il a tout simplement demandé à son Obédience d’en créer une à sa gloire. Vous avouerez qu’après des célébrités comme Washington, La Fayette, Groussier, Jules Ferry, Mozart… qui possèdent leurs médailles respectives, un Grand Maître encore vivant qui tombe dans ce genre de dérive mégalo, on croit rêver. Bonjour l’humilité du cherchant.
Plus sérieusement, non loin du Manoir d’Hiram à Thouars dans les Deux-Sèvres, il y a une petite brocante toute modeste, avec un commerçant qui n’est affiliéà aucune Obédience (j’ai vérifié), qui possède un lot de médailles maçonniques. Je vous propose d’acheter la vôtre, elles sont toutes à vendre.
Cliquez sur l’image pour vous rendre sur le site du vendeur
Comme les Jeux Olympiques commencent aujourd’hui, nous vous proposons de découvrir comment se fabriquent les médailles olympiques.
Chers lecteurs de 450.fm, je vous propose ce petit sondage sans prétention pour partager votre opinion. Que vous soyez Franc-maçon ou non, vous avez forcément une opinion sur cette communauté !
Avec ce questionnaire, vous serez informés des réponses reçues !
Je vous proposerai pour la rentrée de septembre une analyse globale des réponses !
Férus de mysticisme, d’ésotérisme et de mystères en tout genre, pressez le pas et rendez-vous dès que possible à la galerie auxerroise « MOUV’ART » pour y découvrir une talentueuse artiste qui, c’est sûr, ne manque pas d’imaginaire ! EMAELLE est son nom d’artiste. Un patronyme qui résonne bien au clair de lune sous les étoiles et le cosmos. Son œuvre se découvre jusqu’au 28 juillet dans cet espace si cosy et chaleureux du cœur de ville…
AUXERRE : Son pseudonyme nous fait déjà voyager ! Il n’est pas le seul, à la simple vision de ces œuvres hyper travaillées, aux multiples directions graphiques situées aux confins du bizarre et de l’onirisme, porte d’entrée d’un univers parallèle où l’artiste de La Ferté-Loupière veut nous emmener en ouvrant la porte. Comme guide spirituelle ? Comme naguère et en musique un certain Jim MORRISON et les DOORS (les Portes !) ?
C’est une irrésistible plongée vers une autre dimension qui nous est servie là sur les cimaises accrochées aux murs de l’espace auxerrois. D’autres dimensions ? Sans doute à la vue de ces enchevêtrements incroyables de personnages, ces entrelacs de visages, ces condensés de figurines qui prennent vie grâce à la magie créative de la peintre. Un voyage vers l’intimiste le plus pur et un sacré saut vers l’inconnu qui ne demande qu’à être découvert.
Chaque toile mérite que l’on se pose durablement face à elle. Pour mieux la cerner, la comprendre, l’entrevoir, la qualifier. La supputer, aussi, de toute ses réflexions si on la regarde avec un esprit un tantinet trop cartésien. Ici, dans le cas présent, quand on s’imprègne d’une œuvre de l’artiste qui autrefois se faisait appeler Emma ASH, il faut inexorablement lâcher prise. Sortir du mode temporel ordinaire et prendre une irrésistible hauteur d’appréciation, si ce n’est un très sérieux recul qui nous éloigne de la réalité du monde. De notre monde. Pour mieux interférer avec le sien…
L’appartement du dessus ? Son lieu de vie, petite !
Particularisme inattendu que nous révèle la créatrice sans fard entre deux interrogations lors de l’interview : le lieu d’exposition la ramène tout droit dans le monde de sa prime enfance.
« J’ai passé une grande partie de mon existence, petite, dans cette maison ! Juste au-dessus de l’espace « Mouv’Art » à l’étage supérieur ! ».
EMAELLE montre de l’index une fenêtre qui surplombe la rue. Son ancienne chambre où elle passait beaucoup de temps à dessiner, à écrire, à lire, à rêver…Un vrai retour aux sources, en somme ?
« Oui, je suis revenue ici il y a trois ans et demi, à l’époque du couvre-feu, ajoute-t-elle, une période où j’avais exposé des pièces comme à la croisée des chemins, hors du temps avec des retrouvailles formidables permettant à un public sevré d’art de revenir… ».
Le goût de l’inachevé l’habite…
Pour ce retour aux sources programmé jusqu’au 28 juillet, l’artiste peintre dévoile une autre facette de son talent imaginatif. A travers la sculpture. Elle y présente différentes pièces qui ne manquent pas de reliefs et de typicité.
« La sculpture, je l’ai commencée en même temps que la peinture, confie-t-elle, mais je n’avais jamais jusque-là exposé le résultat… ».
Volubile, EMAELLE se raconte à livre ouvert. Accessible, passionnante, décalée…
« Je m’oblige à finir mes toiles quand je sais qu’il y a une exposition au bout, souligne-t-elle, mais j’ai un véritable problème avec le fait d’achever les choses, y compris les œuvres artistiques… ».
Pour certains tableaux au format très appréciable, une période de quinze ans aura été nécessaire à l’artiste pour terminer le travail initial, sans cesse remis sur l’ouvrage de la prétendue finition ! Une somme de centaine d’heures, parfois, conférant à l’ensemble davantage de densité, de motifs d’inspiration, de finesse dans le sens du détail ! Un travail où la méticulosité est reine. Quant aux messages, quels sont-ils in fine ?
« Je ne sais pas si dans mon travail, cet acte créatif, il y a véritablement l’intention d’un message, soulève-t-elle, il existe un élan d’expression de ma vie intérieure (antérieure ?) qui est très riche et très dense, depuis petite, j’ai un grand intérêt pour l’humain… ».
Des œuvres en forme de portes à ouvrir par la compréhension ?
Plus EMAELLE touche à l’intime, plus il se dégage une notion d’universalité qui transparaît dans les œuvres qu’elle peint finalement à son rythme, tout en provoquant des césures qui lui sont indispensables.
Elle s’épanche ensuite sur le chamanisme, ses visions d’apparitions, de sainteté, aussi car elle rêvait petite de devenir religieuse ! Le fruit de multiples expériences personnelles, vécues dans la maison d’enfance qui l’a vue grandir. La maison du dessus de l’espace culturel !
Autant de sources vives et inspirantes, profondes et mystiques, dont ses toiles et ses sculptures ne seraient que de véritables portes d’accès, ouvrant sur d’autres dimensions et d’autres choses, du moment que l’on possède la clé ! Peut-être se cache-t-elle dans le titre de l’exposition, « De l’une aux autres » ? C’est sûr : il fait référence inexorablement à ces diverses dimensions spirituelles qui entourent l’artiste icaunaise. Dimensions qu’elle souhaite nous entrouvrir grâce à la vision de ses œuvres aux contours ésotériques…
En cette année olympique de 2024, alors que le monde entier tourne son regard vers Paris pour l’ouverture des Jeux olympiques, il est pertinent de plonger dans l’histoire millénaire de cet événement sportif emblématique. À cette occasion spéciale, nous nous souvenons également des Jeux d’été de 1924, également accueillis par la « Ville Lumière », marquant ainsi un siècle de célébration olympique à Paris.
Les Jeux olympiques modernes, célébration universelle captivant l’attention de millions de personnes, ont des racines profondes et fascinantes que Moses I. Finley et H.W. Pleket explorent avec érudition et passion dans 1000 ans de jeux Olympiques –776 av. J.C. / 261 ap. J.C. Traduit avec finesse par Cécile Deniard, cet ouvrage nous plonge dans l’histoire millénaire de ces compétitions qui ont vu le jour il y a plus de deux millénaires.
Olympie
Moses I. Finley, renommé pour sa maîtrise de l’histoire grecque antique, et H.W. Pleket, éminent universitaire néerlandais, s’associent pour offrir une analyse détaillée et nuancée de ce que furent les Jeux Olympiques à l’époque de leur splendeur originelle. Le livre, structuré avec soin, traverse les siècles pour nous présenter une fresque vivante et colorée de ces événements sportifs qui étaient bien plus que de simples compétitions athlétiques.
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Les auteurs ne se contentent pas de décrire les épreuves et les champions de l’époque. Ils nous emmènent au cœur des sanctuaires, des rituels religieux et des cérémonies politiques qui donnaient aux Jeux leur caractère sacré et leur dimension sociale. En détaillant les infrastructures d’Olympie, les cérémonies d’ouverture et de clôture, ainsi que les diverses disciplines sportives, Finley et Pleket nous immergent dans une ambiance où la piété et l’honneur se mêlaient à la performance physique. Ils nous plongent aussi dans l’histoire des Jeux olympiques antiques… Détaillons tout cela.
Avec « Monde antique et ère moderne », ce chapitre établit une comparaison entre le monde antique et l’ère moderne. Il explore les fondements culturels et sociaux des Jeux Olympiques dans la Grèce antique et leur évolution jusqu’à nos jours. Les auteurs analysent comment les valeurs et les idéaux des Jeux ont traversé les siècles pour influencer les compétitions contemporaines.
Puis « Jeux et festivités » nous font prendre conscience que les Jeux olympiques antiques étaient bien plus que de simples compétitions sportives. Ce chapitre décrit les diverses festivités et cérémonies qui entouraient les épreuves, incluant les rituels religieux, les fêtes et les divertissements. Il met en lumière l’importance des aspects sociaux et culturels de ces événements.
Le programme des Jeux olympiques antiques comprenait une variété d’épreuves athlétiques. Ce chapitre détaille les différentes disciplines, les règles spécifiques et l’évolution de ces épreuves au fil du temps. Les auteurs examinent également les critères de sélection des athlètes et les exigences physiques des compétitions.
L’engouement pour les Jeux olympiques attirait des spectateurs de toute la Grèce antique. Le chapitre « Spectateurs et équipements » décrit l’infrastructure des stades et des arènes, ainsi que les équipements utilisés par les athlètes. Il explore également le rôle des spectateurs et l’atmosphère des événements.
Règlements CIO
Comme nulle société n’existe sans loi, « Règlement et organisateurs » nous apprend que l’organisation des Jeux olympiques nécessitait des règles strictes et une gestion rigoureuse. Ce chapitre examine les règlements en vigueur, les organisateurs et les arbitres responsables de maintenir l’ordre et l’équité des compétitions. Il aborde également les sanctions et les pénalités pour non-conformité.
« Les athlètes » étaient au cœur des Jeux olympiques. Ce chapitre sixième dresse le portrait des participants, leurs préparations physiques et mentales, ainsi que leur statut social. Les auteurs discutent des motivations des athlètes, des récompenses et de la reconnaissance qu’ils recevaient.
La préparation des athlètes ne se faisait pas sans un entraînement rigoureux et des entraîneurs dévoués. Le chapitre « L’entraînement et les entraîneurs » explore les méthodes d’entraînement, les régimes alimentaires, et les techniques utilisées pour atteindre la performance optimale. Il met en lumière l’importance de l’entraîneur dans la réussite des athlètes.
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Les Jeux olympiques antiques étaient profondément influencés par la politique et le mécénat. Dans « Les jeux, la politique et le mécénat », ce chapitre analyse l’implication des cités-États, des mécènes et des politiciens dans l’organisation des Jeux. Il examine comment les intérêts politiques et financiers façonnaient les compétitions et les athlètes.
Enfin, comme tout grand événement, les Jeux olympiques n’étaient pas exempts de critiques. Ce neuvième et dernier chapitre aborde les controverses, les accusations de tricherie, le dopage et les autres scandales qui ont marqué l’histoire des Jeux. Les auteurs discutent des critiques contemporaines et antiques, et de leurs impacts sur l’évolution des Jeux.
L’épilogue offre une réflexion sur l’héritage des Jeux olympiques antiques et leur influence durable sur les Jeux modernes. Les auteurs concluent en mettant en perspective les valeurs et les idéaux des Jeux à travers les âges.
Les annexes nous offrent une note sur les unités de longueur et la monnaie grecques, une chronologie suivie d’un index.
Cet ouvrage est une ressource précieuse pour comprendre les origines et l’évolution des Jeux olympiques. Il montre comment les fondements posés il y a des millénaires continuent d’inspirer et de façonner les Jeux tels que nous les connaissons aujourd’hui.
L’un des aspects les plus captivants de ce livre réside dans les parallèles que les auteurs tracent entre les Jeux antiques et modernes. Les débats contemporains sur le professionnalisme des athlètes, le dopage, l’influence politique et économique, la célébration des vainqueurs et le chauvinisme trouvent étonnamment leurs échos dans l’Antiquité. Moses I. Finley et H.W. Pleket montrent avec brio que les problèmes et les scandales d’aujourd’hui ne sont que les réincarnations de ceux qui existaient déjà il y a des siècles.
La plume de Moses I. Finley, combinée à l’expertise de H.W. Pleket, donne à ce livre une dimension pédagogique rare. Leurs descriptions vivantes, presque narratives, permettent au lecteur de ressentir l’excitation des courses de chars, la tension des luttes et l’exaltation des victoires. Les illustrations et les sources historiques sont habilement intégrées pour enrichir la compréhension sans alourdir la lecture.
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L’ouvrage se distingue également par sa capacité à rendre accessibles des concepts historiques complexes. La traduction de Cécile Deniard mérite une mention spéciale pour avoir su conserver la clarté et l’élégance du texte original, permettant ainsi au lecteur francophone de savourer pleinement cette plongée dans l’histoire antique.
Malheureusement, publié en 2004 chez Perrin et en 2008 dans cette version poche, nous ne bénéficions pas de l’expertise des deux auteurs sur les villes organisatrices récentes (Pékin, Londres, Rio de Janeiro et Tokyo reporté d’un an pour cause de pandémie pour ne parler que des Jeux d’été) ou/et moeurs déboires économiques… Des éditions qui ont cependant vu des moments mémorables et des performances exceptionnelles dans l’histoire du sport mondial. Rappelons que l’édition originale en anglais est parue en 1976 sous le titre the Olympic Games-The First Thousand Years (Londres, Chatto & Windus Ltd)
Pour conclure, 1000 ans de jeux Olympiques-776 av. J.C. / 261 ap. J.C. est un livre indispensable pour quiconque s’intéresse à l’histoire des Jeux Olympiques, à la civilisation grecque antique, ou simplement à l’histoire du sport. Moses I. Finley et H.W. Pleket réussissent à transformer une étude académique en une aventure historique passionnante, nous rappelant que les enjeux et les passions d’hier résonnent encore avec force dans notre monde actuel.
En ce jour d’ouverture des Jeux olympiques de Paris 2024, cette lecture estivale prend une signification toute particulière. Elle nous invite à réfléchir sur les racines et l’évolution des Jeux olympiques, nous offrant une perspective historique enrichissante et pertinente.
La biographie des auteurs
Moses I. Finley (1912-1986) est un historien d’origine américaine naturalisé britannique en 1962. Il est reconnu comme l’un des plus grands spécialistes de l’Antiquité grecque, ayant consacré de nombreux ouvrages à l’étude de l’esclavage et de la démocratie antiques.
H.W. Pleket, universitaire néerlandais, est également un éminent spécialiste de la Grèce antique, apportant sa rigueur et sa profondeur d’analyse à cette collaboration exceptionnelle.
1000 ans de jeux Olympiques – 776 av. J.C. / 261 ap. J.C.
Moses I. Finley et H.W. Pleket/Cécile Deniard (trad.)