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Matthew Szramoski, Grand Surveillant Senior de Virginie, nommé nouveau directeur exécutif du G. Washington Masonic Memorial

De notre confrère freemasonsfordummies.blogspot.com – par Christopher Hodapp

La George Washington Masonic National Memorial Association d’Alexandria, en Virginie, vient d’annoncer la nomination cette semaine de Matthew Szramoski au poste de directeur exécutif, avec effet immédiat. Il remplace Karl V. Hopkins qui a été nommé suite au départ à la retraite en août dernier de George Seghers, directeur exécutif de longue date.

Frère Szramoski était récemment directeur du développement du Conseil suprême de la juridiction sud du rite écossais ancien et accepté à Washington, DC. Avant cela, il était responsable des programmes jeunesse de la National Rifle Association.

Dans le monde maçonnique, il est l’actuel Grand Surveillant Senior de la Grande Loge AF&AM de Virginie et est Past Master de trois loges de Virginie : Yorktown 205, John Blair 187 et Mount Vernon 219. Dans le rite d’York, il est un ancien commandant de la Commanderie d’Old Dominion 11, un ancien grand prêtre du chapitre 83 d’Uroy Harris des Royal Arch Masons. Il est titulaire de la Croix d’honneur de Chevalier d’York, membre des Chevaliers francs-maçons et franc-maçon de rite écossais (SJ) de 33°.

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Représenter le Jugement dernier au Moyen Âge (Par Laurent Ridel)

Du site de Laurent Ridel decoder-eglises-chateaux.fr

Selon le christianisme, le Christ jugera, à la fin des temps, les vivants et les morts pour les séparer entre élus et réprouvés. Ce moment fatidique est le sujet d’impressionnantes sculptures et peintures dans les églises.

Vous n’y échapperez pas : le thème du Jugement dernier s’affiche sur quelques églises romanes fameuses (Conques, Autun) et sur les plus belles cathédrales de France (Paris, Amiens, Bourges, Rouen…)

De toutes les images monumentales du christianisme, il est la vedette. Occupant souvent tout l’espace au-dessus de la porte, il montre un Christ revenu sur Terre pour juger les hommes. Sa figure domine une foule de personnages (une centaine parfois) dans des scènes pittoresques ou terribles.

En tant que visiteurs, vous avez donc tout intérêt à savoir les comprendre et les analyser.

Mais avant de vous donner quelques clés de lecture, savez-vous d’où vient le thème du Jugement dernier ?

L’histoire du Jugement dernier

Le christianisme n’en a pas le monopole. Les religions du croissant fertile croyaient qu’un Dieu jugerait les morts selon leurs mérites. Dans l’Ancien Testament, les juifs distillent l’idée. Ainsi le prophète Daniel annonce : « Beaucoup de ceux qui dorment au pays de la poussière se réveilleront, les uns pour la vie éternelle, les autres pour l’opprobre et l’horreur éternelle ».

Le Nouveau Testament affine le concept. Saint Jean dévoile sa vision du jugement final dans l’Apocalypse : « Puis je vis un trône blanc, et celui qui était assis dessus [comprendre Dieu] et je vis les morts, les grands et les petits, devant le trône. Des livres furent ouverts. Et un autre livre fut ouvert, celui qui est le livre de vie. Et les morts furent jugés selon leurs œuvres, d’après ce qui était écrit dans ces livres […] Quiconque ne fut pas trouvé écrit dans le livre de vie fut jeté dans l’étang de feu » (Ap. 20, 11-15).

Jugement dernier d'Albi
Chaque mort possède son livre de vie. Détail du Jugement dernier, peint dans la cathédrale d’Albi, XVe siècle.

Ce jugement interviendra au moment du retour de Jésus sur terre. Quand ce jour arrivera-t-il ? Sauf Dieu, « personne ne le sait », précise l’Évangile de Matthieu.   

À partir de ces quelques indices bibliques, les artistes sont sollicités dès le IXe siècle par le clergé et les moines pour représenter la scène sur les murs de leurs églises. Ils vont devoir faire preuve d’une capacité d’interprétation.

Les parties d’un Jugement dernier

Sa lecture commence couramment par le bas.

Tympan au Jugement dernier de la cathédrale de Bourges (XIIIe siècle).

1. Le réveil des morts.

Hommes et femmes sortent de leurs tombeaux. Vu leur long séjour en terre, on s’attendrait à tomber sur des squelettes désarticulés, mais les artistes leur ont fait recouvrer chair et jeunesse.

Jugement dernier de Rampillon
Résurrection des morts. Jugement dernier de l’église de Rampillon (Seine-et-Marne).

2. La pesée

Saint Michel sur la cathédrale Notre-Dame de Paris
Un démon essaie de perturber le résultat du pèsement par saint Michel. Portail principal de la cathédrale Notre-Dame de Paris.

Assistant le Christ, saint Michel est chargé de la psychostasie, traditionnellement appelée la pesée des âmes. En vérité, corrige l’historien Jérôme Baschet, l’archange mesure moins l’âme que le mérite de la personne. Sur un plateau sont mises les bonnes actions du défunt et sur l’autre, les mauvaises. Si le plateau penche du côté droit (du point de vue du spectateur), le ressuscité a globalement démérité ; il est bon pour l’enfer.

Pourtant, on a beau tourner les pages de la Bible, on n’y trouve aucune allusion à ce jugement à l’aide d’une balance. Les origines sont sûrement à rechercher du côté du Nil. Sur quelques papyrus de l’Égypte antique, on peut surprendre une scène où on procède au jugement d’un mort en pesant son cœur.

Livre des morts d'Ani
Dans le livre des morts du scribe Ani, le dieu à tête de chacal Anubis pèse le cœur d’Ani contre la plume de Maât. Le monstre Ammut dévorera l’âme d’Ani si le verdict juge qu’il n’est pas digne. Scène du chap. 30b du Livre des morts, vers 1400 av. J.-C., British Museum/Wikimedia commons

L’idée a sûrement infusé dans le christianisme oriental avant d’arriver en Occident.

3. Le cortège des damnés

Sanctionnée par le verdict de la balance, notre victime rejoint donc les autres condamnés. De temps en temps, l’artiste prend un malin plaisir à glisser dans la file un roi, un évêque, un noble afin de montrer que tout le monde y passe, qu’importe son rang social. On peut aussi surprendre des émotions sur les visages — l’accablement, la douleur — alors que les personnages sculptés au Moyen Âge sont habituellement impassibles, sauf les démons.

4. L’enfer

Encadré justement par ces démons, le cortège est avalé par une grande gueule, le Léviathan. Ce monstre marin, évoqué dans l’Ancien Testament (Livre de Job précisément), représente la porte de l’Enfer.

Jugement dernier de la cathédrale de Bourges
Les réprouvés sont conduits puis plongés par des démons jusque dans une marmite, marmite qui sort de la gueule du Léviathan.

Parfois le tympan et ses abords montrent véritablement l’enfer. Au milieu des flammes, les démons s’y démènent pour infliger une variété de supplices aux damnés. La créativité des sculpteurs peut s’exprimer, prête à suppléer au silence de la Bible. Couramment, les humains mijotent collectivement dans une grande marmite. Cauchemar en cuisine. Parfois, chacun reçoit un tourment approprié : la luxurieuse a les seins gobés par des crapauds ou des serpents tandis que le glouton est forcé à ingurgiter pour l’éternité…

Les textes des clercs ajoutent quelques détails sur l’enfer : l’atmosphère est pestilentielle et chaude. Il y fait toujours sombre malgré les flammes. Ce feu a l’horrible particularité de ne pas consumer si bien que la victime brûle et souffre pour l’éternité.

5. Le cortège des élus

En sens inverse (toujours à gauche, du point de vue du spectateur), les élus se dirigent vers le Royaume des Cieux. Au passage, ils ont récupéré la des vêtements qui sortent de je ne sais où. À la différence des damnés, les visages expriment le ravissement. On le comprend : le Ciel est réputé lumineux, frais et délicieux. Tous bénéficieront de la vision perpétuelle de Dieu. Dans le cortège des bienheureux, des anges jouent les guides et parfois les couronnent.

Jugement dernier de la cathédrale de Bourges.
Sur le portail central de la cathédrale de Bourges, les élus se réjouissent d’entrer au paradis. A gauche, saint Pierre est le gardien de l’entrée.

6. Le paradis

Il peut se confondre avec le cortège des élus.

Sinon, une porte, où se tient saint Pierre, en marque l’entrée. Il faut reconnaître que, pour nous visiteurs, la représentation du paradis est moins pittoresque que celle de l’enfer : le sujet inspire moins les artistes.

Parfois, Abraham tient lieu et place de paradis à lui tout seul. Le patriarche tient dans un linge les corps des élus.

Le sein d'Abraham. Portail de la cathédrale d'Arles.
Le sein d’Abraham. Portail de la cathédrale d’Arles.

7. Le Christ en gloire

Trônant, il domine par la position et par sa taille l’ensemble du Jugement dernier. Parfois il montre ses mains et ses blessures afin de témoigner son triomphe face aux supplices et à la mort. Des anges l’accompagnent. Ils peuvent porter les instruments de la Passion (couronne d’épines, clous, lance…)

Le Christ juge, tympan du portail royal de la cathédrale de Bordeaux (vers 1250)

La plupart des Jugements derniers se conforment à ce schéma en 7 scènes. Si vous êtes attentifs, vous observerez cependant quelques différences.

Variantes du Jugement dernier

Malgré le nombre de scènes à sculpter, certains tympans arrivent à intégrer saint Jean et la Vierge Marie au pied du Christ. Leur rôle est de prier pour les morts en mauvaise posture afin d’obtenir la mansuétude du Christ.

À l’inverse, certains Jugements derniers sont présentés en version abrégée. Comme si le cadre restreint contraignait à éliminer certaines scènes à représenter. Est souvent sacrifié l’enfer. Le thème perd alors son côté dramatique et effrayant.

Jugement dernier, abbaye Saint-Seurin de Bordeaux
Jugement dernier, abbaye Saint-Seurin de Bordeaux, XIIIe siècle. Pas de cortèges d’élus et de damnés et pas d’enfer. Pas contre, Marie et saint Jean, agenouillés, sont bien là.

Il m’est arrivé de me tromper sur cette absence : l’enfer se trouve parfois déporté sur les voussures qui encadrent le tympan. 

Enfer sur la cathédrale Notre-Dame de Paris.
Sur le portail principal de la cathédrale Notre-Dame de Paris, l’enfer envahit le bas des voussures : des démons malmènent les damnés.

Pour le moment, mon inventaire est partiel : vous n’avez vu que des sculptures. Or le sujet s’étend aussi sur les peintures et les vitraux. Il faut le signaler, car, sinon, on en tire la fausse conclusion qu’après le XIIIe siècle, les Jugements derniers sont passés de mode.

Pas du tout. À la fin du Moyen Âge et à la Renaissance, les peintres notamment poursuivent la tradition.

Le Jugement dernier, peint dans la cathédrale d'Albi, XVe siècle.
Le Jugement dernier, peint dans la cathédrale d’Albi, XVe siècle.
Jugement dernier de Michel-Ange
Le plus célèbre des Jugements Dernier : celui peint par Michel Ange pour la chapelle Sixtine, début XVIe siècle (Wikimedia Commons)

Des images qui fonctionnent ?

Toutes ces représentations du Jugement dernier ne sont pas gratuites. Elles s’inscrivent dans « le christianisme de la peur », défini par l’historien Jean Delumeau. Le clergé expose les perspectives effrayantes de l’après-mort pour inciter les hommes et femmes à la vertu : confessez vos fautes, écoutez les clercs, mettez-vous dans les pas du Christ et vous échapperez à l’enfer.

Tympan au Jugement dernier. Abbatiale de Conques.
Tympan au Jugement dernier (vers 1120-1130). Abbatiale de Conques.

Ce discours en image était-il entendu ? « La grande affaire des hommes et des femmes du Moyen Âge est d’assurer leur salut », rappelle l’historien Jacques Le Goff. Leur grande préoccupation « n’est pas tant la mort elle-même que leur sort après la mort ».

La vue des démons et de leurs châtiments corporels les effrayait-ils ? On ne peut malheureusement pas se mettre dans la tête des fidèles qui passaient sous ces tympans ornés du Jugement dernier.

L’historien Jérôme Baschet tente néanmoins une réponse : « En dépit de leur omniprésence, il n’est pas certain que les représentations de l’au-delà aient toujours été aussi efficaces que le souhaitaient les clercs […] « les populations médiévales n’ont pas succombé à une peur panique de l’enfer ». Difficile de croire qu’un Dieu, réputé miséricordieux, condamne définitivement ses fidèles à des peines éternelles.

Parousie du Christ, cathédrale de Coutances.
La Parousie désigne le retour du Christ sur terre pour procéder au Jugement des morts et des vivants. Vitrail XVe siècle, cathédrale de Coutances, Manche.

L’AUTEUR

Laurent Ridel

Ancien guide et historien, je vous aide à travers ce blog à décoder les églises, les châteaux forts et le Moyen Âge.

Ma recette : de la pédagogie, beaucoup d’illustrations et un brin d’humour.

Cybersécurité maçonnique : Historique des incidents et réponse stratégique de la GLNF

Les grandes obédiences maçonniques françaises, telles que la Grande Loge de France (GLDF) et le Grand Orient de France (GODF), ont été les cibles de tentatives de piratage, illustrant les défis croissants en matière de sécurité numérique.

En 2016, la Grande Loge de France a subi une attaque cybernétique de grande ampleur. Plus de 6000 documents confidentiels, incluant des comptes-rendus de réunions, des correspondances internes et des documents comptables, ont été piratés et publiés sur internet. Toutefois, la liste des membres de l’obédience n’a pas été compromise. Une plainte contre X a été déposée pour piratage informatique et divulgation de données à caractère personnel, soulignant la gravité de l’incident.

Quelques mois plus tard, en juillet 2016, le site Internet du Grand Orient de France a été la cible d’une tentative de piratage, survenant en plein Convent de l’obédience. Heureusement, aucune donnée n’a été volée, évitant ainsi une crise de sécurité. Ces incidents soulignent la vulnérabilité des grandes institutions face aux menaces numériques croissantes.

Récemment, selon certains médias, la GLNF, deuxième obédience française en nombre d’adhérents, aurait été la cible d’une tentative de rançonnage.

L’analyse du récent courriel du grand maître de la Grande Loge Nationale Française (GLNF) aux frères

Le message adressé par Jean-Pierre Rollet, grand maître de la Grande Loge Nationale Française (GLNF), le 23 août 2024, aux membres de l’obédience, se situe dans un contexte de préoccupations croissantes autour de la sécurité des données personnelles au sein des organisations maçonniques.

Dans ce message, le grand maître cherche avant tout à rassurer les Frères quant à l’intégrité des systèmes d’information de la GLNF. Il précise que, contrairement aux rumeurs et aux spéculations qui ont circulé, la base de données des membres n’a pas été compromise. Les systèmes d’information de l’obédience sont décrits comme étant sécurisés, grâce à des investissements substantiels dans des mesures de protection en cybersécurité.

Le grand maître admet toutefois qu’un incident a bien eu lieu, mais qu’il s’agit d’un piratage de l’ordinateur personnel d’un Frère, et non d’une attaque contre les systèmes centraux de la GLNF. Cet incident a conduit à la publication de documents sur le dark web, créant une situation délicate pour l’obédience et ses membres. La réaction de la GLNF a été immédiate, avec la mise en place d’une cellule de crise, des notifications aux autorités compétentes (CNIL, Gendarmerie nationale), et un accompagnement du Frère concerné pour gérer les répercussions de cette attaque.

Le message souligne également la nécessité d’améliorer les pratiques internes, en particulier en ce qui concerne la conservation des données personnelles sur des ordinateurs personnels ou des messageries non sécurisées. La référence à l’outil Regius indique une tentative de la GLNF d’harmoniser et de sécuriser la gestion des informations sensibles.

Le grand maître critique vivement la couverture médiatique de cet incident par un média qu’il qualifie de non objectif et de déstabilisateur.

Cette critique reflète une inquiétude quant à l’impact potentiel de ces fuites d’information sur l’image publique de la GLNF.

En conclusion, le message du grand maître vise à renforcer la confiance des membres de l’obédience en la capacité de la GLNF à protéger leurs données personnelles tout en rappelant l’importance de la vigilance et de la prudence dans l’utilisation des outils numériques.

Il est donc à noter que récemment, la Grande Loge Nationale Française aurait été la cible d’une tentative de rançonnage, selon certains médias. Cet incident, bien que préoccupant, s’inscrit dans un contexte plus large de cybercriminalité, où les attaques visant à extorquer des fonds ou à obtenir des informations sensibles deviennent de plus en plus courantes.

Le numéro de Lumen du 2 mars 2023 – lettre d’information de la GLNF destinée à ses membres – mettait en lumière les efforts déployés par la GLNF pour renforcer la sécurité de ses systèmes informatiques. Depuis 2019, avec l’arrivée d’Annie Guillemin à la tête des systèmes d’information, des mesures significatives ont été mises en place pour protéger les données des membres et les infrastructures numériques. Ces efforts comprennent la mise en œuvre de nouvelles applications, la sécurisation des infrastructures, et l’organisation d’audits de sécurité réguliers. Dans sa lettre, l’obédience rappelle que la sécurité informatique est l’affaire de tous les membres, qui doivent rester vigilants et suivre les meilleures pratiques pour éviter toute compromission.

Logo FalconFeeds.io

Nous rappelons qu’il est important de noter que c’est la plateforme spécialisée dans la cybercriminalité FalconFeeds.io, reconnue pour son expertise en renseignement sur les menaces numériques, qui avait récemment révélé que la GLNF avait a été victime du ransomware LockBit. Les cybercriminels avaient menacé de publier les données sensibles de l’obédience le 4 août 2024 si une rançon n’était pas payée. Certaines entre elles, d’ailleurs, le furent sur le X, anciennement Twitter. Ajoutons que nous avons contacté FalconFeeds.io et que nous restons dans l’attente de leur réponse.

Qui a dit : la Franc-maçonnerie  a mauvaise réputation ?

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Bonne ou mauvaise réputation… Evolution, autres temps, autres mœurs , la Franc-maçonnerie des marronniers arrive. Chacun va s’en donner à cœur joie. Je ne dirais pas que tous les coups sont permis, mais un peu d’ambiance c’est sportif voire populaire.

« LES OBÉDIENCES N’AIMENT PAS QUE L’ON SUIVE UNE AUTRE ROUTE QU’ELLES ! »

Toutes les tensions, les différences de contenus des diverses obédiences, leurs engagements, leurs prises de positions en s’exposant aux médias vont faire couler de l’encre.

Les initiés, les non francs-maçons, les futurs francs-maçons vont avoir du matériel pour leurs réflexions sur notre démarche maçonnique qui suscite tant d’intérêt.

Alors sans plus tarder je vous propose un développement plus humoristique dans la vidéo « La minute du Grand René »

La carte postale ancienne (CPA) maçonnique du dimanche 25 août 2024

Cette CPA intitulée « Un repêchage laborieux » par Achille Lemot est une illustration satirique imprégnée d’un discours profondément critique et cynique à l’égard de la politique française du début du XXe siècle, particulièrement en ce qui concerne l’art royal.

Pour une avant-dernière fois, nous allons chercher à décortiquer les multiples couches de signification de cette image en s’appuyant sur les éléments visuels, textuels et contextuels.

« Un repêchage laborieux »

L’image, manifestement une caricature, est une critique acerbe des luttes de pouvoir au sein des institutions politiques françaises. Le titre « Un repêchage laborieux » suggère d’emblée une difficulté extrême, voire une lutte désespérée, pour se maintenir ou accéder à une position de pouvoir. Cette notion de repêchage évoque un sauvetage in extremis, ce qui en soi, pose un regard ironique sur la situation politique dépeinte.

Les personnages représentés

Ils sont vraisemblablement des figures politiques de l’époque, aux prises avec les méandres du pouvoir. Au sommet de l’illustration, le mot « Présidence » et la sonnette associée symbolisent l’apogée de la hiérarchie politique, une position que tout le monde semble vouloir atteindre ou conserver (Tiens, tiens… déjà ! Même en franc-maçonnerie, nous en connaissons un autre qui s’accroche ! Ou bien, veut-il désigner à l’avance sa marionnette pour continuer à tirer les ficelles ?!).

La scène principale, où un homme, visiblement âgé et affaibli, est repêché par deux autres hommes à l’aide de crocs, est particulièrement éloquente. Le visage de l’homme, ses vêtements humides et sa posture vulnérable accentuent l’idée d’un individu exténué, à bout de forces, qui n’arrive à se maintenir qu’avec l’aide d’autres personnes, symbolisant peut-être les alliances et les manipulations nécessaires pour rester au sommet dans un système corrompu.

Le personnage central vêtu d’un tablier maçonnique

Le personnage qui tient une pancarte indiquant « 2 VOIX » renforce l’idée de la précarité de la position de l’homme, suggérant qu’il s’accroche au pouvoir avec une majorité fragile. Cette idée est encore soulignée par l’inscription « URNE » sur le pot en dessous, rappelant la fragilité de la démocratie et les manipulations électorales qui peuvent l’accompagner. Le jeu de mots avec « URNE » renvoie aussi à l’idée de mort et de destruction politique.

Détaillons…

L’image centrée sur l’homme âgé suspendu par des crocs offre une richesse de détails symboliques qui méritent une attention particulière. Ce personnage, manifestement dans une posture de grande faiblesse, est une représentation caricaturale de l’instabilité et de la précarité du pouvoir politique.

L’homme, vêtu d’un habit vert et d’une chemise rouge, tient dans sa main droite un carton sur lequel est inscrit « 2 VOIX ». Ce détail est essentiel car il renvoie à une notion de fragilité politique. Obtenir seulement deux voix dans une élection, particulièrement au sein d’une assemblée législative ou d’un comité, souligne une position incroyablement instable et une légitimité presque inexistante. Cette mention critique implicitement les élections ou les nominations truquées où des figures politiques sont maintenues en place malgré une faible approbation, ce qui reflète une certaine dérision envers la démocratie représentative.

L’expression du personnage, avec son visage ridé et fatigué, ses cheveux clairsemés et son regard abattu, renforce l’idée de décrépitude et d’épuisement, non seulement physique mais aussi moral. Il est probable que ce personnage soit une représentation d’un politicien âgé qui s’accroche désespérément au pouvoir, malgré sa déconnexion apparente avec le soutien populaire.

La bouée (de sauvetage ?) qu’il tient de sa main gauche semble marquée « L A G », pourrait probablement faire référence à la franc-maçonnerie, un thème récurrent dans la critique politique de l’époque. « L A G » pourrait être une abréviation, possiblement pour « Loge Anti-Gouvernementale », ou une autre entité fictive utilisée pour symboliser les forces occultes ou secrètes qui tirent les ficelles derrière les scènes politiques…

En vérité, il semble inscrit la mention « La Gaité »

Le fait que cette bouée, de couleur jaune tout comme le tablier, porte cette inscription ajoute une dimension supplémentaire à la satire. Signifiant joie ou encore allégresse, cela contraste fortement avec l’expression abattue et la posture désespérée du personnage. Ce contraste ironique souligne encore plus l’absurdité de la situation : le personnage, clairement en difficulté, semble s’accrocher à un dernier vestige de bonne humeur ou de positivité, représenté par cette bouée.

Dans ce contexte, « La Gaité » pourrait être interprétée comme une sorte de façade ou de masque que ce personnage politique tente de maintenir, malgré la gravité de sa situation. La bouée, normalement un symbole de secours et de survie, devient ici une représentation du fait que ce personnage s’accroche à une forme superficielle de bien-être ou d’optimisme, tandis que tout dans son attitude et la situation décrite dans l’image indique le contraire.

Le fait que la bouée ne soit pas ceinturée autour de son corps, mais qu’elle ne semble pas l’aider réellement à rester à flot, renforce l’idée que cette gaité est illusoire. C’est une allusion amère à la manière dont les politiciens peuvent essayer de maintenir une image publique positive ou joyeuse même lorsqu’ils sont en difficulté, soulignant le décalage entre l’image publique et la réalité.

Le tablier maçonnique, symbole de travail et de pureté

Il est ici visible sur l’homme âgé. C’est un élément central de la caricature qui revêt ainsi une importance symbolique considérable dans la lecture de cette image. Le tablier jaune (cette couleur reprise sous le terme « canari » est utilisé pour désigner les dignitaires du Grand Orient de France), vêture maçonnique emblématique, est ici dépeint de manière à accentuer les critiques de l’époque à l’égard des francs-maçons, souvent perçus comme une force occulte et influente dans la politique française.

Ce tablier est marqué par des symboles et des inscriptions qui, dans ce contexte satirique, pourraient être destinés à ridiculiser ou à dénoncer les prétentions morales des francs-maçons. Le fait que le personnage soit représenté avec un tablier, mais dans une posture humiliante et dépendante, souligne l’idée que l’influence maçonnique est perçue ici non pas comme une force noble, mais comme une nécessité pour ceux qui n’ont pas d’autre moyen de s’accrocher au pouvoir, tient encore…).

La franc-maçonnerie, souvent la cible de théories du complot et de critiques virulentes, est ici dépeinte comme un soutien indispensable mais aussi illégitime pour se maintenir au pouvoir

Les deux crocs qui tiennent l’homme par le col, actionnés par des mains anonymes, symbolisent l’intervention de forces extérieures dans le maintien de sa position. Ces forces peuvent représenter les manipulations politiques, les alliances secrètes, ou encore l’appui de groupes d’influence, tels que les loges maçonniques. Ces crocs, outils habituellement utilisés pour soulever des poids lourds, soulignent le caractère artificiel de son maintien au pouvoir, un fardeau qu’il ne peut porter seul.

L’inscription « URNE » en dessous de lui, vers laquelle il semble être suspendu, ajoute une dimension cynique à la scène. En politique, l’urne symbolise la démocratie et le processus électoral, mais ici, elle semble plutôt représenter une sorte de fosse ou de piège dans lequel il est sur le point de tomber. L’humidité visible sur ses vêtements, avec des gouttes qui tombent, peut être interprétée comme une allusion à sa sueur, symbole de la peur ou de l’anxiété, ou encore à une immersion dans une situation désespérée.

Enfin, les ombres dans l’arrière-plan renforcent le caractère sinistre et manipulateur de la scène. Elles suggèrent la présence invisible de personnages ou d’entités qui tirent les ficelles dans l’ombre, renforçant le sentiment de complot et de manipulation.

L’homme dans la partie inférieure de l’image

Il est en train de ramper ou de tomber, est peut-être une allusion à ceux qui échouent dans cette lutte acharnée pour le pouvoir. Le palmier et la cloche associée à la vice-présidence illustrent peut-être un poste moins prestigieux, mais néanmoins convoité. La difficulté apparente de l’individu pour s’accrocher à ce palmier souligne le caractère chaotique et aléatoire des carrières politiques.

L’élection du bureau de la Chambre

L’inscription en bas de l’image, où l’on parle de « l’élection du bureau de la Chambre » et de « M. Jaurès battu par le député des nègres de la Guadeloupe », révèle un discours raciste et méprisant, typique des préjugés coloniaux de l’époque. La référence à « l’abbé Delsor » et son expulsion de France par M. Combes en raison de son statut d’« Alsacien » souligne également les tensions régionales et religieuses. L’accumulation de stéréotypes et de clichés dans cette caricature reflète une société française profondément divisée, où le racisme, l’anticléricalisme, et les discriminations régionales alimentent les discours politiques.

Cette carte postale n’est pas seulement une illustration humoristique ; elle est un document historique révélateur des courants de pensée de l’époque, illustrant les tensions sociales, politiques, et religieuses qui traversaient la France. Elle met en lumière la lutte féroce pour le pouvoir au sein d’une élite politique décrite comme corrompue, manipulatrice, et sans scrupules, tout en exacerbant les préjugés et les discriminations qui imprégnaient la société française au début du XXe siècle. Le travail d’Achille Lemot ici n’est pas seulement de faire sourire, mais aussi de dénoncer, avec un cynisme mordant, la réalité politique de son temps.

Pour (re)découvrir Achille Lemot, auteur de cette CPA, relisez notre article du 7 juillet dernier… Si tel est votre désir !

AchilleLemot-Autoportrait

Les « Widows Sons » franchissent la barre des 100 000 $ de collecte de fonds

De notre confrère mychamplainvalley.com – Par Malachy Flynn

Le groupe de motocyclistes maçons, les « Widows Sons » a organisé dimanche sa 15e randonnée annuelle pour les vétérans afin de collecter des fonds pour les programmes destinés aux vétérans proposés par l’hôpital de l’Association des vétérans. 

La section du Vermont (USA) des Widows Sons a commencé à collecter des fonds pour les vétérans en 2009 lorsqu’un membre a suggéré d’organiser une randonnée caritative en moto. Depuis, l’événement annuel a pris de l’ampleur, dépassant les 100 000 $ de fonds collectés cette année. 

Le trajet a commencé à P&H Truck Stop à Wells River et a suivi la route 14 jusqu’au centre médical VA à White River Junction, où les motards ont été accueillis avec une présentation du prix de collecte de fonds et un barbecue pour célébrer leurs efforts. 

Karen Campbell, chef du service bénévole au centre médical VA, a déclaré que les dons annuels des Widows Sons rendent possibles de nombreux programmes de l’hôpital. 

« Ils soutiennent notre thérapie récréative, notre équipe d’aide aux sans-abri. Les dons au fil des ans ont totalisé plus de 90 000 $. Je ne sais donc pas ce que nous apportera le total d’aujourd’hui, mais nous allons organiser un grand barbecue en guise de remerciement », a déclaré Campbell. « Nous ne pourrions pas faire ce que nous faisons pour les vétérans sans leur aide. »

Le groupe a récolté un peu plus de 39 000 $ cette année, portant le montant total recueilli à près de 130 000 $ sur 15 ans. 

Chad Bell, président de la section du Vermont de Widows Sons, a déclaré que cette randonnée est l’un des plus grands événements annuels de collecte de fonds du groupe. Il a souligné que de nombreux membres de Widows Sons, sont eux-mêmes des vétérans et que le fait d’aider d’autres vétérans rend la cause particulièrement personnelle. 

« Nous devons beaucoup à nos vétérans, nous leur devons tout, et c’est une petite façon de les aider pour tout ce qu’ils ont fait pour nous », a déclaré Bell. « Je fais partie des chanceux, je suis revenu entier, ce qui n’est pas arrivé à eux, alors si je peux les aider, je le ferai et nous le ferons. »

La première édition de la course des vétérans de Widows Sons en 2009 n’a réuni que deux douzaines de participants et a permis de récolter un peu plus de 1 000 dollars, mais l’événement s’est depuis élargi pour inclure des membres des sections de Widows Sons du New Hampshire et du Maine. Bell espère continuer à développer l’événement et à récolter davantage de fonds pour développer les programmes pour vétérans du VA. 

Lire les autres articles sur les Widows Sons

Voyage philosophique : À la rencontre des grands penseurs

Le 16 avril dernier, nous vous présentions la nouvelle collection « Rencontres Philosophiques » des éditions ancrages. Aujourd’hui, nous mettons en avant quatre nouveaux ouvrages disponibles dès le 19 septembre prochain.

Cette maison d’édition vous propose une exploration en profondeur des grandes figures philosophiques à travers des ouvrages concis, mais riches en réflexion et en sagesse. Chaque livre de cette collection vise à rendre accessible la pensée des philosophes à un large public, tout en conservant la profondeur nécessaire pour les lecteurs plus avertis.

La collection « Rencontres Philosophiques »

Cette collection se distingue par sa volonté de rendre la philosophie accessible à un large public tout en préservant la profondeur et la rigueur nécessaires pour aborder les œuvres des grands penseurs. Chaque volume de cette collection est une invitation à explorer les réflexions de figures majeures de la philosophie à travers une approche pédagogique qui allie clarté et richesse intellectuelle. Sous la plume de Brigitte Boudon, une spécialiste aguerrie en Sciences Humaines, et du philosophe Fabien Amouroux ces textes prennent une dimension à la fois didactique et introspective, offrant une lecture enrichissante pour les amateurs de philosophie comme pour les novices désireux de découvrir des concepts fondamentaux.

Montaigne, l’homme de toujours

Michel de Montaigne est présenté non seulement comme une figure emblématique de la Renaissance, mais aussi comme un penseur dont la pertinence traverse les siècles. Brigitte Boudon souligne avec finesse la simplicité apparente et la complexité sous-jacente des essais de Montaigne, qui sont autant d’invitations à une introspection sincère et à une méditation sur l’existence. L’auteur montre comment Montaigne, par son scepticisme modéré et son humanisme profond, propose une manière d’être au monde qui conjugue lucidité et tolérance, doute et acceptation. Montaigne nous apprend à vivre avec nos imperfections, à embrasser notre humanité dans toute sa diversité et à trouver une forme de sagesse dans l’acceptation de la nature humaine. Son approche du monde, empreinte de relativisme et de bienveillance, résonne particulièrement dans notre époque où le dogmatisme et la polarisation semblent régner en maîtres.

Les Stoïciens, l’âme tranquille

Les Stoïciens, figures centrales de la philosophie antique, sont revisités sous un angle résolument contemporain. Brigitte Boudon dévoile la sagesse intemporelle de ces penseurs qui, malgré les siècles, offrent des enseignements d’une étonnante actualité. L’ouvrage met en lumière comment la philosophie stoïcienne, centrée sur l’idée d’accepter ce qui est hors de notre contrôle et de cultiver la vertu comme seul bien véritable, peut servir de guide dans notre quête moderne d’équilibre et de paix intérieure. Les Stoïciens nous rappellent que la sérénité réside dans la maîtrise de nos réactions face aux événements, dans le développement de la résilience face aux aléas de la vie. À travers une exploration des textes de Sénèque, Épictète, et Marc Aurèle, Boudon démontre que le stoïcisme n’est pas seulement une philosophie de la résignation, mais un appel à une vie de responsabilité et de liberté intérieure. Ce livre est une véritable bouffée d’air frais pour ceux qui cherchent à naviguer dans les tempêtes de l’existence avec une âme tranquille.

Jung, la philosophie des contraires

Carl Gustav Jung est abordé sous un angle qui dépasse largement sa renommée de psychologue pour le présenter comme un véritable philosophe des contraires. Brigitte Boudon explore avec brio comment Jung intègre dans sa pensée l’idée que la psyché humaine est un lieu de tensions et de dualités, où chaque individu doit reconnaître et réconcilier ses aspects opposés pour atteindre un état d’équilibre et d’individuation. La théorie jungienne des archétypes, des ombres et de l’inconscient collectif est ici éclairée sous un jour philosophique, offrant une grille de lecture originale pour comprendre les profondeurs de l’âme humaine. L’auteur démontre que, loin d’être purement théoriques, les concepts de Jung sont des outils pratiques pour naviguer dans les complexités de l’existence, pour comprendre les luttes internes et les paradoxes qui nous habitent. Ce livre est une invitation à embrasser nos contradictions, à voir en elles non pas des faiblesses, mais des sources potentielles de croissance et d’épanouissement.

Brigitte Boudon

L’auteure de ces trois ouvrages n’est autre que Brigitte Boudon qui nous offre une porte d’entrée captivante dans l’univers de la philosophie. Docteure en Sciences humaines, cofondatrice des éditions ancrages et des Jeudis Philo à Marseille, elle est attachée à rendre accessible et vivant le message des philosophes. Elle explore également les sagesses des mythes et les religions du monde afin d’en extraire le sens et les précieux enseignements pour notre vie quotidienne.

Nietzsche, le tragique

Friedrich Nietzsche, philosophe controversé et inclassable, est ici présenté sous l’angle du tragique, une notion centrale dans sa pensée. Fabien Amouroux nous guide à travers les méandres de cette réflexion où Nietzsche, tiraillé entre le désir de transcender les limites humaines et l’acceptation de leur inévitable tragédie, développe une vision du monde marquée par la confrontation avec l’absurde et la souffrance. Ce livre explore comment Nietzsche, tout en rejetant les idéaux traditionnels de la morale et de la religion, embrasse le tragique comme une force créatrice, un moteur pour l’affirmation de la vie malgré son caractère souvent douloureux. La dualité du tragique chez Nietzsche est à la fois une malédiction et une source de puissance, une tension entre la destruction des illusions confortables et la naissance d’une nouvelle forme de grandeur. La lecture de cet ouvrage incite à une réflexion profonde sur la condition humaine, sur la nécessité de trouver un sens là où, à première vue, il n’y en a peut-être pas.

Fabien Amouroux

La biographie de Fabien Amouroux

C’est un philosophe contemporain et auteur spécialisé dans l’étude des grandes figures de la philosophie occidentale. Titulaire d’un doctorat en philosophie, ses recherches se concentrent principalement sur la pensée de Friedrich Nietzsche, un domaine dans lequel il s’est distingué par ses analyses approfondies et novatrices. FabienAmouroux est reconnu pour sa capacité à rendre accessible les idées complexes de Nietzsche, tout en conservant la profondeur et la rigueur académique nécessaires pour traiter des sujets aussi exigeants.

Brigitte Boudon et Fabien Amouroux, à travers ces quatre ouvrages, nous offre une porte d’entrée captivante dans l’univers de la philosophie. Leur capacité à rendre clairs des concepts complexes sans jamais les appauvrir est un véritable tour de force. La collection Rencontres Philosophiques » se révèle être une ressource précieuse pour tous ceux qui souhaitent s’immerger dans la pensée des grands auteurs, tout en restant accessibles et engageants. Chaque livre de cette collection est une invitation à réfléchir, à débattre, et surtout à explorer les idées qui ont façonné notre monde et qui continuent de l’influencer profondément.

Ces ouvrages sont bien plus que des introductions à la philosophie; ils sont des compagnons de route pour quiconque cherche à comprendre le monde, et surtout, à se comprendre soi-même.

Le mystérieux Chevalier de Ramsay

Du site nos-colonnes.com

Quel franc-maçon n’a entendu le nom du Chevalier Michel de Ramsay ne serait-ce qu’une fois ? Le Chevalier de Ramsay et son fameux discours (en fait ses deux discours) est un incontournable de la mythologie maçonnique. L’a-t-on lu ? Pas forcément. Mais on en fait le principal inspirateur des hauts grades chevaleresques qui vont se développer dans la franc-maçonnerie française dès les années 1740. Les francs-maçons savent-ils cependant qui était le Chevalier de Ramsay, quelle fut sa vie et quelle était sa pensée ? Partons à la découverte de l’intriguant personnage que fut le Chevalier de Ramsay.

Histoire d’Andrew Michael Ramsay

L’origine d’Andrew Michael Ramsay, connu surtout en France comme Michel de Ramsay, ou le Chevalier de Ramsay, est controversée. On a longtemps affirmé qu’il était né à Ayr (sud-ouest de l’Écosse) en 1686 et que son père était boulanger. Une lettre de Ramsay, publiée seulement en 2018, tendrait à prouver qu’il était né en 1693 à Abbotshall (sud-est de l’Écosse), et que son père était pasteur. Son père était-il vraiment issu des Ramsay de Dalhousie et sa mère des Erskine de Mar, deux grandes familles de la noblesse écossaise ? Cela restera sans doute un mystère, mais c’est bien ce qui sera inscrit sur la patente que lui accorda en 1723 le Prétendant Jacques François Stuart (« The Old Pretender », le fils du roi déchu Jacques II, 1688-1766).

Si Ramsay était bien fils de pasteur, cela explique mieux pourquoi il suivit des études de théologie à l’Université d’Edimbourg, dont il sortit Maître ès Arts en 1707. Mais cette date nous amène à remettre en question sa naissance en 1693, comme le prétend la lettre mentionnée ci-dessus : est-il vraisemblable que Ramsay ait terminé ses études universitaires à l’âge de 14 ans ? Bien des mystères entourent ce personnage…

Ramsay fut le tuteur des enfants du comte de Wermyss jusqu’en 1709 et se rendit alors aux Pays-Bas pour rencontrer le pasteur et théologien calviniste Pierre Poiret (1646-1719), avec qui il correspondait. Puis on le retrouve en 1710 à Cambray, auprès de Fénélon (1651-1715), alors archevêque de la ville. Alors qu’il était jusque-là plutôt déiste, Ramsay se convertit au catholicisme. Fénelon lui fit rencontrer Mme Guyon (1648-1717), alors à Blois, l’inspiratrice du Quiétisme français, un courant mystique mettant l’accent sur l’expérience spirituelle intérieure plutôt que sur la pratique extérieure de la religion. En 1714, Ramsay devint le secrétaire de Mme Guyon.

Mme Guyon

En 1715, Ramsay retourna en Écosse pour s’engager dans un régiment jacobite (c’est-à-dire fidèle à la dynastie des Stuart, détrônée en 1688), qui fut battu lors de la bataille de Preston en novembre de la même année. Il fut déporté aux Caraïbes, mais le bateau qui l’y emmenait avec d’autres condamnés fit l’objet d’une mutinerie et finit par accoster en France en septembre 1716. En 1717, il était à Blois pour la mort de Mme Guyon. Il entra alors au service d’une famille noble de l’entourage de la grande mystique, au titre de précepteur de leur fils cadet, poste qu’il occupa jusqu’en 1722.

Il s’installa alors à Paris et devint très actif dans les cercles jacobites. Pour récompenser son zèle et son dévouement, Jacques François Stuart (« The Old Pretender », le fils du roi déchu Jacques II, 1688-1766) le recommanda au Régent du Royaume de France, Philippe d’Orléans (1674-1723), pour qu’il soit fait Chevalier de St-Lazare. La cérémonie d’adoubement eut lieu le 20 mai 1723, et le Régent lui accorda une rente annuelle de 2000 livres (environ 17.000 €). L’Ordre de St-Lazare, qui remonte aux Croisades, était devenu en France un ordre honorifique permettant à la couronne de récompenser ses plus fidèles serviteurs, et il fallait présenter huit quartiers de noblesse pour être admis Chevalier de Justice, le rang le plus commun. Par dérogation, ceux qui ne pouvaient pas prouver huit quartiers pouvaient être reçus Chevalier de Grâce, pour services rendus.

Or Ramsay fut reçu Chevalier de Justice, sans pouvoir prouver le moindre quartier de noblesse, ce qui est pour le moins étrange. Mais le 23 mai 1723, soit trois jours après la cérémonie d’adoubement, Jacques Stuart délivra à Ramsay une patente le reconnaissant descendant des Ramsay de Dalhousie et des Erskine de Mar. Nous ne saurons jamais si c’était vrai, ou s’il s’agissait d’une simple faveur accordée à un fidèle partisan…

Les honneurs s’enchaînèrent alors pour Ramsay, que Jacques Stuart  nomma en 1724 tuteur de son fils Charles Édouard (« The Young Pretender », ou affectueusement « Bonnie Prince Charlie », 1720-1788) alors âgé de trois ans et demi, et lui ordonna de se rendre à Rome, où demeurait l’enfant. Des conflits au sein de la communauté jacobite en exil à Rome l’amenèrent à retourner en France.

De 1729 à 1730, Ramsay séjourna en Angleterre pour y diffuser ses écrits et fut nommé à la prestigieuse Royal Society, en même temps que Montesquieu. De retour en France, il tenta sans succès d’entrer à l’Académie Française.

En juin 1735, il se maria avec Mary Nairne, fille du Sous-Secrétaire de Jacques Stuart, et eut deux enfants. Son fils mourut malheureusement en bas âge et sa fille à l’âge de 19 ans. Trois mois avant le mariage, il avait reçu le titre héréditaire de Baronet d’Écosse.

Ramsay mourut en 1743, probablement d’une attaque cérébrale, et fut enterré dans l’église de Saint-Germain-en-Laye, au cœur du fief Jacobite en France.

Qui était vraiment Ramsay ?

L’histoire de Ramsay est assez rocambolesque quand on connaît l’incertitude qui plane autour de son origine familiale. Et l’on peut à bon droit se demander comment cet homme, dont l’origine noble (si elle est avérée) ne fut reconnue qu’en 1723, parvint à recevoir tant d’honneurs de la part des grands de ce monde, au point de devenir la coqueluche des Jacobites et le protégé du Cardinal de Fleury (1653-1743), qui sera l’homme fort de la France à partir de 1724 ? Dans tous les cas, le contexte historique fut certainement déterminant : quelle que soit leur naissance, Jacques François Stuart avait besoin de tous les hommes de qualité qui pouvaient le servir, et par ricochet, les Français soutenaient tout ce qui pouvait aider les Jacobites et nuire l’Angleterre hanovrienne.

Mais il faut aussi relever que Ramsay eut l’intelligence de mener l’essentiel de sa carrière en France et non en Écosse ou en Angleterre, où il lui aurait été beaucoup plus difficile de se prétendre noble s’il ne l’était pas. Les exilés jacobites étaient certainement plus à même que les Français de se prononcer sur l’extraction sociale de Ramsay, mais la reconnaissance de son ascendance par Jacques Stuart en 1723 reste mystérieuse. Pourquoi ne la délivrer que trois jours après sa réception comme Chevalier de St-Lazare ?

Chevalier de St Lazare

Le mystère s’épaissit encore quand l’on apprend que l’on ne connaît aucun portrait de Ramsay. C’est très étonnant pour un aristocrate, même de noblesse récemment acquise. En 1921, Arthur Waite, dans sa « New Encycopaedia of Freemasonry », présenta comme portrait de Ramsay le dessin d’un Chevalier de St-Lazare inspiré de celui qui figure dans la monumentale histoire des Ordres religieux du Père Hélyot, publiée entre 1714 et 1748. C’est cette image que vous pouvez contempler ci-dessus. Les traits du personnage ne sont pas les mêmes que sur le dessin de l’ouvrage d’Hélyot, mais sont-ils ceux de Ramsay ? Un mystère de plus.

Ramsay franc-maçon 

Officiellement, Ramsay fut initié à la Loge Tavern Horn de Westminster en 1730, lors de son séjour anglais de 1729-1730. Mais cette date semble fort tardive, tant étaient nombreux les francs-maçons dans les rangs jacobites. Il est beaucoup plus probable qu’il avait déjà été reçu franc-maçon dans une Loge jacobite en France, peut-être dès 1715. Dans ce cas, sa réception à Londres en 1730 n’aurait servi qu’à le régulariser aux yeux de la franc-maçonnerie « officielle » anglaise, qui ne reconnaissait pas les loges jacobites. Là encore, le mystère règne.

On sait par ailleurs assez peu de choses de la carrière maçonnique de Ramsay, mais on constate qu’il était en 1736 Grand Orateur de la première Grande Loge de France, sous la Grande Maîtrise de Charles Radcliffe Lord Derwentwater (1693-1748), qui sera d’ailleurs l’un des signataires de son acte de décès et assistera à ses funérailles en 1743.

Le fameux discours de 1736 fut prononcé par Ramsay devant la Loge St Thomas n°1 à Paris, composée surtout de Frères anglais. Il devait prononcer une version modifiée de ce discours l’année suivante devant la Grande Loge, mais il souhaita d’abord demander l’avis et la bénédiction du Cardinal de Fleury, son protecteur. Le Cardinal lui intima l’ordre de ne pas le prononcer, et après ce désaveu, il semble que Ramsay ait cessé toute activité maçonnique.

La pensée de Ramsay et les deux discours 

Si l’histoire de Ramsay est pleine de mystère, sa vie intérieure et intellectuelle est elle aussi l’expression d’une personnalité complexe, en quête de paix spirituelle. Il semble qu’il était déiste quand il débarqua en Europe en 1709, ce qui n’est pas étonnant, car cette position était très fréquente dans les facultés de théologie protestante au XVIIIe. Mais il était manifestement en recherche spirituelle, comme l’atteste sa correspondance avec Pierre Poiret, pasteur et théologien calviniste de tendance mystique. C’est lui qu’il rencontra en premier sur le continent. Puis, probablement sur les conseils du pasteur Poiret, il se rendit auprès de Fénélon, chez qui il se convertit au catholicisme, et de Mme Guyon.

Ces trois personnes que Ramsay rencontra sont au centre d’une constellation dominée par la figure de Mme Guyon. Il s’agit du quiétisme, qui enseignait le pur abandon à l’amour de Dieu, dans une attitude de simple réceptivité, sans aucune pratique extérieure. Ce mouvement fut condamné par l’Église Catholique, qui y voyait une forme de contestation des sacrements et de la discipline ecclésiastique, et ne survécut que dans le protestantisme, notamment grâce au pasteur Poiret, et influença fortement les Quakers, les Méthodistes de John Wesley et le piétisme allemand.

L’influence du Quiétisme fut majeure dans la pensée de Ramsay. Il lui doit sa conception d’un Christianisme universaliste, pour lequel les différences confessionnelles n’ont aucune importance. En cela, la sensibilité quiétiste rejoignait le volonté clairement exprimée dans les Constitutions d’Anderson, qui entendaient faire de la franc-maçonnerie le lieu de réunion d’hommes de confessions différentes, pourvu qu’ils fussent hommes de bien.

Discours de Ramsay

C’est cela qu’exprime Ramsay dans son discours, aussi bien dans la version de 1736 que dans celle de 1737. Et son universalisme spirituel le fait largement dépasser les limites du christianisme. Sa pensée est enracinée dans un ésotérisme d’abord biblique et Salomonien qui embrasse ensuite les initiations antiques, notamment grecques et égyptiennes. Ramsay était un vrai Noachites, convaincu de l’existence d’une forme de spiritualité universelle qui remonterait symboliquement à Noé et transcenderait les religions apparues plus tard parmi les humains. Il convient de préciser que l’allusion au noachisme du discours de 1736 précède de deux ans l’introduction de cette notion dans les Constitutions d’Anderson, dans son édition de 1738. Anderson a-t-il sur ce point été influencé par Ramsay ? Si tel est le cas, le discours de Ramsay serait un texte fondateur de la franc-maçonnerie universelle et non seulement de la franc-maçonnerie française.

On retient généralement du discours de Ramsay qu’il fut le premier à établir un lien entre la franc-maçonnerie et les Croisades, ouvrant ainsi la voie au développement des hauts grades chevaleresques et templiers. C’est surtout la seconde version, celle de 1737, qui développa ce thème. Ce discours ne fut jamais prononcé, mais fut probablement diffusé par écrit. Il était adressé à un auditoire surtout français, alors que le premier avait été adressé à une Loge à majorité anglaise. Si le contenu central est le même, le premier discours de 1736 restait plus proche de l’esprit des Constitutions d’Anderson de 1723, insistant avantage sur la symbolique Salomonienne de l’art gothique, les Arts Libéraux et les thèmes bibliques. Les Croisades n’y sont qu’un épisode, à la fin du discours, expliquant le nom de Loge de St Jean par l’alliance avec les Hospitaliers de St Jean de Jérusalem. Dans le second discours de 1737, ce thème est amplifié et placé en deux endroits du texte. 

On a le sentiment que Ramsay comprenait que les francs-maçons français seraient moins attirés par la symbolique biblique et opérative de la franc-maçonnerie de métier que leurs homologues anglais, et seraient plus séduits par une origine chevaleresque. La suite de l’histoire allait lui donner raison.

Savez-vous démêler les mots d’Adélaïde Della Langoust ?

Cette semaine, Adélaïde a mêlé quelques mots choisis au hasard. Saurez-vous trouver la bonne réponse ? Pour cette dernière série du mois d’août, tentez de résoudre cette épreuve. Bonne chance à vous… Ah oui, une dernière chose, entre le jeu et sa réponse, vous pouvez vous détendre avec la blague de la semaine.

Si vraiment, vous perdez patience, les réponses sont ci-dessous… mais auparavant, voici une histoire « drôle » pour vous éviter de regarder la réponse trop rapidement et faire durer le plaisir….

L’associé du G:.A:.D:.L:.U:.

Une nuit, lassé des querelles de personnes et des luttes d’egos surdimensionnés au sein de la Franc-maçonnerie, le Grand Architecte de l’Univers décide de rappeler à Lui les Grands Maîtres des trois  principales Obédiences françaises. Au premier, Il demande :
– « Que crois-tu ? »
La main droite à l’ordre, le Grand Maître murmure d’une voix tremblante :
– « A la Sagesse, la Force et la Beauté. »
– « Prends place à ma droite », dit le G:.A:.D:.L:.U:., avant de se tourner vers le second Grand Maître, à qui Il demande :
– « Et toi, que crois-tu ? »
La main sur le cœur, d’une voix indignée de nature, le Grand Maître s’exclame :
– « A la défense de l’humanisme, au combat pour la laïcité… »
Mais avant qu’il ne se lance dans un interminable discours, le G:.A:.D:.L:.U:. l’interrompt :
– « Toi, tu t’installes à ma gauche. »
Reste le dernier Grand Maître…
A la différence des deux autres, il porte tous ses décors. Il est vrai que des mauvaises langues prétendent qu’il dort avec.
Le G:.A:.D:.L:.U:. le regarde avec curiosité…
– « Le voilà donc, ce Grand Maître qui défraye la chronique, encombre les prétoires et vide les Loges. »
 – « Et toi, que crois-tu ? »
Le torse bombé, le troisième Grand Maître n’hésite pas un instant :
– « Moi, je crois que tu es assis à ma place ! »

(Cette histoire est née au début des années 2010 suite à des conflits nés dans une grande Obédience française à cette époque)

Voyons maintenant la réponse :

Grande Loge Nationale Française : Hommage à Didier Gomez, frère exemplaire

C’est avec une profonde tristesse que nous apprenons le départ vers l’Orient Éternel du très respectable frère Didier Gomez, survenu le 21 août 2024. Didier Gomez était bien plus qu’un membre de la Grande Loge Nationale Française (GLNF) ; il était un pilier de sagesse, de dévouement, et d’engagement envers l’obédience et ses frères.

Initié le 11 mars 1988, Didier Gomez a commencé son parcours maçonnique au sein de la respectable loge « La Pierre du Jébusien » n° 501, à l’orient de Marseille. Sa progression a été rapide et marquée par un engagement sans faille, ce qui l’a conduit à devenir vénérable maître de sa loge en 1992. Didier Gomez a toujours montré une curiosité insatiable pour les différents rites pratiqués dans la GLNF, s’affiliant à d’autres loges, à Marseille comme à Paris, pour partager ses connaissances et son soutien.

En 1995, il a intégré l’Arche Royale, au chapitre « Lacydon » n° 37, où il a continué à se distinguer par son énergie et son sérieux. Sa réputation de maçon rigoureux et fiable l’a naturellement conduit aux plus hautes fonctions au sein de notre obédience. Il a occupé divers rôles de grande responsabilité, dont celui de grand surintendant provincial de Provence, grand inspecteur provincial, et garde des sceaux, fonction qu’il a assumée de 2012 à 2021. En tant que membre à vie du Souverain Grand Comité, Didier a également contribué de manière significative à l’élaboration du nouveau Règlement Général et des Statuts de la GLNF, un travail crucial pour l’institution fondée en 1913.

Notre très cher frère Didier Gomez était aussi passionné par les aspects techniques et artistiques de l’art royal, notamment en graphisme et héraldique. Il s’est investi dans de nombreuses commissions et a aidé à la formation de ses frères, toujours avec un sens aigu du devoir et de l’innovation. Son amour pour la Grande Loge Nationale Française et son désir de la voir prospérer étaient évidents dans chacune de ses actions.

Malheureusement, Didier Gomez nous a quittés à l’âge de 66 ans, après avoir courageusement combattu une longue maladie. Il laisse derrière lui un héritage de dévouement, d’humour et de fraternité qui continuera d’inspirer ceux qui ont eu la chance de le connaître.

Puissions-nous honorer sa mémoire en poursuivant avec le même sérieux et la même passion qu’il a manifestés tout au long de sa vie. Que le Grand Architecte de l’Univers accueille Didier en Sa demeure céleste, où il reposera en paix.

« Gémissons, Gémissons mais Espérons. Espérons, Espérons en confiance, Espérons en confiance et en sérénité ! »

La cérémonie funèbre aura lieu le lundi 26 août à 13h00, en l’église de Sainte-Marguerite, 20 place Antide Boyer à Marseille, dans le 9e arrondissement.