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Un ouvrage indispensable : « Le Dictionnaire vagabond en Franc-maçonnerie »

Pour une lecture sans finPour une meilleure compréhension de la pensée maçonniquePour avoir un bel objet dans sa bibliothèquePour s’en servir comme haltère avec ses 2 kilosParce qu’il est indispensable à tout franc-maçonParce qu’il procure du plaisir à le parcourirParce que c’est Solange Sudarskis qui l’a écrit (humour)

La spécificité lexicale du Dictionnaire vagabond n’est pas dans la terminologie, mais dans l’usage qui en est fait, et cela constitue véritablement un langage que l’auteure a dû apprendre depuis sa réception en Franc-maçonnerie. Cet ouvrage est le partage de cette formation. Chaque entrée est une porte dérobée vers un monde cognitif. Il y a une manière d’approcher l’histoire de la Franc-maçonnerie, ses référents symboliques et mythiques, un besoin de comprendre le parcours de l’initiation.

Solange Sudarskis a voulu une approche pluridimensionnelle des mots et expressions de ce Dictionnaire comme tout autant de symboles en essayant d’en dégager 4 aspects :

Leur forme matérielle sous laquelle ils se présentent, on appelle cela le signifiant. Ce sont les entrées du Dictionnaire.

Leur signifié en tant que concepts de pratiques symboliques non seulement celles de la Franc-maçonnerie mais d’autres aussi, telles la kabbale, l’alchimie, par exemple, quand c’était possible, pour les rapprocher de leur utilisation par les rituels et usages en FM. C’est ce que l’on peut appeler le contexte culturel.

L’endroit de leur usage au cours des travaux de Loge selon les trois premiers degrés

Leur intentionnalité issue des sources de la FM, en particulier dans les catéchismes, facilitant l’interprétation des rituels. Les mythes sont à cet égard des réservoirs d’archétypes qui exposent les grandes questions existentielles.

Conformément à la méthode dialectique, qui procède par «division et rassemblement», le Dictionnaire vagabond propose des éléments, apparemment séparés mais qui ne se suffisent pas nécessairement par eux-mêmes. C’est pourquoi ils renvoient à un ou plusieurs autres fragments faisant éclater le carcan abécédaire permettant «de passer d’un sens à un autre, mu par un élan, une sorte de ricochet du raisonnement et de l’imaginaire».

Quant aux illustrations, elles permettent une approche plus immédiate, à la fois réduction et extension du sens qui accompagne les entrées.

Pour aller plus loin, il en ressort, pour le lecteur, qu’une réflexion personnelle est nécessaire. Il s’agit, pour lui, de trouver sa propre grille de lecture de ce que lui offre la Franc-maçonnerie.

COMME L’ÉCRIT CHRISTIAN ROBLIN dans la préface, «ce dictionnaire si puissamment original va, dans sa nomenclature, du glossaire à l’encyclopédie, en passant par la définition des mots usuels et l’exégèse des formules consacrées. Comme son titre le laisse subodorer, il ne s’est pas limité à circonscrire étroitement son sujet, par le seul jeu des notions, des symboles, des figures et des expressions qui s’y rattachent coutumièrement, mais il a multiplié les entrées poreuses, les enjambements épistémiques qui complètent la compréhension du domaine et c’est ainsi, qu’en butineuse ordonnée autant qu’inspirée, Solange Sudarskis a déployé sa curiosité sur tous les terrains, facilitant, par ses fréquents renvois des circulations rationnelles et des acquisitions approfondies, avec une unité de style et une vivacité d’esprit qui donnent à l’ensemble une passionnante et vertigineuse vitalité : expositions aussi rigoureuses que foisonnantes, approches aussi singulières que méthodiques, embardées aussi compréhensibles qu’inattendues».

Retenons le résumé de la note de lecture de l’éditeur. ICI

Le « Dictionnaire vagabond en Franc-maçonnerie » de Solange Sudarskis est une œuvre colossale qui explore en profondeur l’univers de la franc-maçonnerie.

Ce dictionnaire ne se contente pas d’une simple définition des termes maçonniques. Il propose plutôt un voyage initiatique à travers les symboles, les rituels, et les concepts fondateurs de la franc-maçonnerie. L’auteure, par une approche à la fois érudites et poétique, invite le lecteur à une réflexion personnelle sur les mystères de l’Art Royal.

Les points clés de cet ouvrage :

  • Une approche « vagabonde » et personnelle : L’auteure ne se limite pas à une approche académique, mais propose une vision personnelle et intuitive de la franc-maçonnerie, en tissant des liens entre différents concepts et en ouvrant des perspectives inattendues.
  • Un réseau dynamique de significations : Chaque terme du dictionnaire renvoie à d’autres, créant un réseau complexe et vivant de significations qui invite le lecteur à explorer les différentes facettes de la pensée maçonnique.
  • Une ouverture aux autres traditions : L’auteure établit des liens entre la franc-maçonnerie et d’autres courants spirituels et philosophiques, tels que la kabbale, l’alchimie, et la gnose, enrichissant ainsi sa compréhension.
  • Un style poétique et méditatif : Le langage utilisé est riche en images et en métaphores, invitant le lecteur à une réflexion profonde et à une exploration intérieure.
  • Une œuvre en constante évolution : Cette deuxième édition propose de nouvelles analyses et des renvois internes supplémentaires, témoignant de la volonté de l’auteure de poursuivre son exploration de la franc-maçonnerie.

En résumé, le « Dictionnaire vagabond en Franc-maçonnerie » est un ouvrage incontournable pour tous ceux qui souhaitent approfondir leur connaissance de la franc-maçonnerie. Il offre une vision à la fois rigoureuse et poétique de cette tradition millénaire, invitant chacun à construire sa propre compréhension des symboles et des mystères qui la composent.

Ce dictionnaire est bien plus qu’un simple ouvrage de référence. C’est un véritable compagnon de route pour tous ceux qui souhaitent s’engager dans une quête spirituelle et personnelle.

Ouvrage de 850 pages, Dimensions ‏ : ‎ 20.2 x 4.5 x 29.8 cm, Poids ‏ : ‎ 2,02 Kilogrammes :

Le combat entre transcendance et immanence n’est pas fini : « Religare » ou « Religere » il faut choisir !

Étymologie du mot du mot religion = religio

L’ambivalence d’Augustin sur l’étymologie de « religio »

Le débat sur l’origine étymologique du mot « religio » remonte à l’Antiquité, avec deux propositions principales :

  1. Cicéron : « relegere » (relire, observer scrupuleusement)
  2. Lactance : « religare » (relier, attacher)

La position d’Augustin

Augustin adopte une position intermédiaire, utilisant les deux étymologies de manière stratégique :

  • Il choisit l’étymologie de Cicéron (« relegere ») lorsqu’il s’adresse aux non-chrétiens
  • Il opte pour l’étymologie basée sur « religare » dans ses controverses avec les manichéens

Une nouvelle approche analytique

Baptême d’Augustin

L’article propose d’analyser ces choix étymologiques d’un point de vue rhétorique, plutôt que purement linguistique. Cette approche permet de comprendre les motivations d’Augustin dans son utilisation des différentes étymologies en fonction de son auditoire.Cette analyse rhétorique considère les étymologies comme des éléments d’argumentation, révélant ainsi la stratégie discursive d’Augustin dans ses écrits théologiques et apologétiques.

La signification de la religion : un débat antique aux multiples facettes

Depuis l’Antiquité, l’étymologie du mot « religion » a fait l’objet de nombreux débats. Les auteurs latins comme Cicéron et Lactance proposaient deux origines distinctes du terme. Cicéron suggérait que « religion » venait du verbe relegere (qui signifie « relire » ou « rassembler avec soin »), tandis que Lactance, plus tard, proposait que ce mot venait plutôt de religare (signifiant « relier »). Cette divergence a traversé les siècles, et les chercheurs modernes ont continué à explorer ces propositions pour comprendre le sens original du mot.

L’étude linguistique moderne penche en faveur de l’étymologie proposée par Cicéron. Cependant, cette analyse ne permet pas d’expliquer la manière dont Saint Augustin, l’un des plus grands penseurs de l’Antiquité chrétienne, a utilisé ces deux étymologies de manière stratégique dans ses écrits. En effet, Augustin ne choisissait pas une seule définition du mot « religion », mais optait pour l’une ou l’autre selon ses interlocuteurs.

Augustin jeune

Lorsqu’il s’adressait aux non-chrétiens, il préférait l’étymologie de Cicéron, évoquant l’idée de « relire » ou « réexaminer » la foi. Mais lorsqu’il débattait avec les Manichéens, une secte influente à son époque, Augustin choisissait plutôt l’étymologie de Lactance, insistant sur l’idée de « lien » ou de « connexion » entre l’homme et Dieu.

Cette approche flexible d’Augustin met en lumière la manière dont les anciens auteurs utilisaient l’étymologie non seulement pour expliquer un mot, mais aussi pour servir un argument. Pour eux, l’étymologie était un outil rhétorique, un moyen de renforcer un discours en fonction du contexte ou du public visé.

Les linguistes modernes, en se concentrant sur la recherche de l’origine précise d’un terme, soulignent souvent la « justesse » de Cicéron et l’erreur de Lactance. Pourtant, la démarche d’Augustin montre que la valeur d’une étymologie ne résidait pas uniquement dans sa précision, mais aussi dans sa capacité à convaincre ou à persuader.

Ainsi, l’analyse des textes antiques révèle que l’étymologie avait, à l’époque, un rôle argumentatif essentiel, loin des critères strictement scientifiques que nous lui attribuons aujourd’hui. Cette vision permet de mieux comprendre pourquoi Saint Augustin a pu jongler entre deux définitions, en fonction des débats religieux et philosophiques de son temps.

La controverse entre Augustin et les manichéens autour du terme religare

Saint Augustin

L’usage du terme religare dans l’œuvre d’Augustin trouve des similitudes avec la pensée de Lactance, notamment en ce qui concerne le rapprochement entre la philosophie et la religion. Cependant, en observant de près les passages où ce mot est utilisé, des différences significatives apparaissent entre les deux penseurs. Ils décrivent en effet des expériences religieuses très distinctes.

Lactance, dans son ouvrage Les Institutions divines, rejette ouvertement l’étymologie du terme religio proposée par Cicéron, qui associe la religion à l’idée de « relier ». Pour Lactance, la religion est avant tout un lien de soumission entre l’homme et Dieu, évoquant des termes liés à l’esclavage comme uinculum (lien), obsequium (obéissance) et seruire (servir). Cette vision présente la religion comme une forme de servitude spirituelle où le fidèle se soumet à son créateur. Cependant, Lactance ne développe pas cette étymologie de manière scientifique, mais l’utilise plutôt pour appuyer son argumentation apologétique contre le paganisme.

Saint Augustin

Augustin, quant à lui, adopte une approche différente dans ses écrits, en particulier dans ses controverses contre les manichéens. L’un des points centraux de son opposition au manichéisme est la relation entre l’âme et Dieu. Pour Augustin, l’âme humaine, séparée de Dieu par le péché, doit être réconciliée avec Lui. C’est à travers la réconciliation que l’âme peut à nouveau se relier à Dieu, un processus que décrit le terme religare. Il n’utilise pas cette étymologie dans un sens purement linguistique, mais plutôt pour renforcer son argument contre l’émanatisme manichéen, qui voit l’âme comme une partie consubstantielle de Dieu, donc parfaite et sans besoin de purification.

Dans son traité De la vraie religion, Augustin développe cette idée en affirmant que la vraie religion est celle qui permet à l’âme de retrouver son créateur après avoir été arrachée de lui par le péché. Il insiste sur la notion de purification de l’âme, qui doit être renouvelée par la religion pour se rapprocher de Dieu. Contrairement à Lactance, qui voit la religion comme un lien de servitude, Augustin envisage une relation plus spirituelle et intérieure, où l’âme du croyant cherche à se reconnecter avec son créateur.

Lactance

Cette opposition entre Lactance et Augustin met en lumière deux conceptions très différentes de la religion : pour Lactance, elle est un lien de soumission, tandis que pour Augustin, elle est un processus de réconciliation et de renouvellement spirituel. Ces divergences soulignent l’importance du contexte dans lequel chacun utilise l’étymologie de religare, non pas comme une vérité scientifique, mais comme un outil rhétorique pour soutenir des arguments théologiques.

Augustin et sa mère Sainte Monique

Ainsi, même si les recherches linguistiques modernes privilégient l’étymologie proposée par Cicéron, il est important de comprendre que Lactance et Augustin utilisaient ces étymologies pour soutenir leurs discours dans des débats philosophiques et religieux. L’enjeu pour eux n’était pas tant de définir la religion de manière linguistique que de l’expliquer dans un cadre spirituel ou apologétique, en fonction de leurs interlocuteurs et des contextes polémiques dans lesquels ils écrivaient.

En conclusion, la lecture de ces étymologies dans le cadre de la pensée antique montre qu’elles ne doivent pas être prises comme des vérités immuables, mais comme des arguments visant à persuader un public dans un contexte de controverse religieuse.

De la beauté avant toute chose

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Le 10 octobre dernier, dans les locaux de la Grande Loge Féminine de France, la Grande Maîtresse, Liliane Mirville, a présenté devant la presse et les représentants des Obédiences amies, le livre que les Cahiers de la GLFF viennent d’éditer, consacré à la Beauté, et qu’a préfacé celle qui l’a précédée à cette charge, Catherine Lyautey.

Celui-ci réalisé sous la plume érudite de deux éminentes historiennes de la franc-maçonnerie féminine, Françoise Moreillon et Françoise Sabadell, avec le concours d’autres chercheuses, est une incontestable réussite, tant sur le plan de la forme que sur celui du fond.

De belles photographies, en effet, illustrent ce qui fut d’abord la franc-maçonnerie d’adoption, avant de devenir, au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, la franc-maçonnerie féminine de plein exercice, telle que nous la connaissons aujourd’hui. Des solennels bustes de Marianne, symbole de la République, à l’émouvante maquette d’une tenue, par une sœur santonnière, en passant les sautoirs brodés, les bannières, les diplômes, le timbre commémoratif de 1995 ou la statue de la tailleuse de pierre et autres objets symboliques, on mesure au fil des pages la richesse des collections de la rue du Couvent, pour la première fois dévoilées, qu’il s’agisse de bois, de porcelaine, d’ivoire, de verre ou de métal.

Mais le mérite de ce volume réside aussi dans le texte permettant au lecteur de se familiariser avec l’histoire de la franc-maçonnerie féminine française, en général et, plus particulièrement, la Grande Loge Féminine de France, qui ne fut jamais simple ni facile, et s’est construite comme un combat mené pour permettre aux femmes, d’abord d’être maçonnes, ensuite d’être indépendantes, et, avec elle, ses figures les plus charismatiques.

Pour ceux qui en douteraient encore, les sœurs sont des frères comme les autres et, sans conteste, ce bel ouvrage contribue à en faire prendre conscience sous le signe d’un symbole fortement partagé par tous les adeptes du Rite Ecossais Ancien Et Accepté, puisque le hasard fait que le dernier Points-de-Vues-Initiatiques, sorti en septembre, sous le numéro 213, la revue de la Grande Loge de France affiche pour thème conducteur La Beauté, un Idéal ? Que la Beauté orne donc le temple universel des enfants de la Lumière et qu’elle accompagne à jamais les consciences éclairées.

Jean-Pierre Thomas

Les Voyages symboliques au 3° degré

De notre confrère thesquaremagazine.com

Le candidat est admis sur la base du compas, et ce fait est d’une importance bien plus grande que la plupart des frères ne le pensent probablement.

Chapitre III – Les voyages symboliques

Premièrement, comme cela a été noté, un bras du compas est toujours au centre, quelle que soit la distance parcourue par l’autre, et du point de vue du candidat, même s’il ne le sait pas, cet acte indique en un sens que son cœur, et donc lui-même, est au centre.

Deuxièmement, le compas de ce degré est relié à l’équerre utilisée au degré précédent à une occasion similaire.

Vesica piscis
IMAGE LIÉE : wikimedia Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)

Nous avons vu dans les livres précédents que l’équerre et le compas sont réunis sur le piédestal de manière à former la Vesica Piscis, emblème du principe féminin et symbole de la naissance et de la renaissance. C’est donc symboliquement que le candidat passe par la Vesica Piscis.

De plus, après être entré dans la Loge à ce degré, comme aux degrés précédents, il s’agenouille tandis que la bénédiction du Ciel est invoquée, et ce faisant, les baguettes des diacres sont croisées au-dessus de sa tête.

Il s’agenouille ainsi dans un triangle, emblème de l’Esprit, et lui-même lié au losange. Deux triangles équilatéraux forment un losange, qui est produit de la Vesica formée par deux cercles, comme le montre la première proposition d’Euclide.

Compte tenu de l’importance accordée à la géométrie dans l’ensemble de nos rituels, ces faits ne peuvent être ignorés.

Nos Frères Opératifs ont dû comprendre que toute la science de la Géométrie découle de cette première proposition, qui montre comment former un triangle (emblème de la Trinité et de l’Esprit) au moyen de deux cercles dont les circonférences passent par le centre l’une de l’autre.

Ce faisant, ils forment la Vesica formée, qui donne naissance tout d’abord au triangle, puis au double triangle, en forme de losange. Ce dernier emblème est symbolisé par l’équerre qui désigne la matière, et le compas qui désigne l’esprit.

Les faits ci-dessus jettent un flot de lumière sur l’interaction entre ces emblèmes maçonniques.

Avant de quitter ce sujet, il convient de souligner que le candidat assume également toutes les obligations de la Maçonnerie artisanale à l’intérieur de ce triangle, et que la même méthode est employée dans d’autres rites anciens, y compris ceux de la Société du Ciel et de la Terre en Chine, où le candidat s’agenouille sur une épée, tandis que deux autres sont tenues au-dessus de sa tête de manière à former un triangle d’acier.

Le candidat entame alors ses trois voyages symboliques. Il doit d’abord prouver au témoin de Jéhovah, représentant le Collège, qu’il est un apprenti entré, c’est-à-dire un homme de bonne moralité.

Il convainc ensuite le SW, représentant l’Âme, qu’il a bénéficié des leçons de la vie et acquis des connaissances intellectuelles.

Vient ensuite le troisième voyage, où il est une fois de plus interpellé par l’Âme, qui lui demande le mot de passe dont la pleine signification a déjà été expliquée.

IMAGE LIÉE : wikimedia Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)

Combinons ces significations ! Il vient chargé de biens matériels qui portent en eux-mêmes les germes de la mort, représentant inconsciemment dans sa personne l’ouvrier des métaux qui a fabriqué les colonnes jumelles et qui est sur le point d’être enterré. (tymboxein).

C’est pourquoi l’Âme le présente à l’Esprit comme quelqu’un bien préparé pour remplir le rôle de son grand prédécesseur.

Il y a ici un point dont nous devons tenir compte, car c’est un point que l’on oublie souvent. Dans les degrés précédents, un seul diacre était chargé de guider le candidat vers l’est, mais ici, les deux sont nécessaires.

D’un point de vue pratique, il n’y a aucune raison évidente pour laquelle l’aide du JD devrait être invoquée, et comme la cérémonie est généralement menée, il ne fait rien d’autre que regarder.

Je crois cependant que le SD devrait d’abord parcourir les étapes et le JD devrait aider le candidat à copier son exemple.

S’il en était ainsi, nous obtiendrions une répétition presque exacte de la cérémonie analogue dans l’Arche Royale où le Principal Sojourner, correspondant au SD, est aidé par un assistant.

Ainsi, avec le candidat, dans les deux cas, nous obtenons une Trinité, dont un seul membre descend effectivement dans la tombe, ou, dans l’autre cas, dans le caveau.

Comme l’a souligné le major Sanderson dans An Examination of the Masonic Ritual, parmi les races primitives, un homme qui enjambait une tombe ouverte était généralement considéré comme ayant commis un sacrilège et serait presque certainement tué, mais, d’un autre côté, nous savons que dans de nombreux rites initiatiques, soit le candidat, soit quelqu’un d’autre pour lui, descend dans une tombe et y est ensuite symboliquement tué.

Si telle est la véritable interprétation de cette partie de la cérémonie, la raison de la présence des deux diacres en plus du candidat devient claire. C’est seulement le Corps qui descend dans la clarté, l’Ame et l’Esprit n’y ont aucune part.

Ainsi, pour le moment, bien que temporairement seulement, ces trois personnes représentent la nature trinitaire de l’homme, tandis que les trois officiers principaux représentent la nature trinitaire de Dieu. Le fait que cela soit indubitablement vrai dans le cas de l’Arche Royale, rend presque certain que la même idée sous-tend cette différence apparemment sans importance entre les dispositions du troisième degré et celles suivies dans le premier et le deuxième.

Quand on étudie avec soin les détails de notre rituel, on trouve sans cesse de petits points, comme ceux-ci, qui n’auraient certainement pas survécu à la révision drastique de 1816 s’il n’y avait pas eu des hommes présents qui comprenaient vraiment le sens profond de nos cérémonies et refusaient de permettre que d’importantes leçons soient perdues en supprimant ce qui, à première vue, semble être des détails inutiles.

C’est pourquoi, ceux d’entre nous qui accordent de la valeur au sens profond de nos cérémonies, ont une profonde dette de gratitude envers ces hommes, même si leurs noms réels nous sont inconnus, et de notre côté, nous avons le devoir de ne pas modifier hâtivement les rituels, simplement parce que nous ne voyons pas nous-mêmes la pleine signification d’une phrase ou pensons qu’en la révisant nous pouvons rendre la formulation plus fluide.

Le facteur suivant que nous devons considérer avec le plus d’attention est celui des étapes elles-mêmes. Elles forment la croix latine de la souffrance et du sacrifice.

Parfois, les pas ne sont pas effectués correctement, car le candidat doit veiller à faire face respectivement au nord, au sud et à l’est.

Ce procédé se réfère sans doute aux trois entrées du Temple par lesquelles HAB a tenté de s’échapper. On voit donc que le Maître lui-même a foulé la croix du Calvaire au cours de la tragédie et a en quelque sorte fabriqué la Croix de Consécration du Temple.

Dans une église médiévale, et même aujourd’hui, lors de la consécration d’une église selon l’ordonnance anglicane, une croix de dédicace doit être marquée sur le bâtiment.

Au Moyen Âge, ces marques étaient généralement inscrites sur les piliers et correspondaient apparemment à la marque laissée par une personne illettrée lorsqu’elle assistait à un acte.

L’évêque consécrateur dessinait parfois cette croix sur le pilier ou sur le mur, ou bien la traçait simplement sur une croix déjà peinte à cet effet. Toute nouvelle œuvre dans une église, même s’il ne s’agissait que d’une nouvelle fresque, avait sa croix de consécration.

Jour du jugement – ​​Échelle du salut de l’âme humaine. Notez le « Pont de la terreur » représentant divers artisans, dont un maçon. Dans la marge, en bas à gauche, se trouve une « Croix de consécration ».
Peinture murale médiévale dans l’église Saint-Pierre-et-Saint-Paul, Chaldon, Angleterre.
CRÉDIT PHOTO : Ian David Rees (CC BY-SA 2.0)

Par exemple : à l’église de Chaldon, dans le Surrey, la croix de dédicace est marquée sur la marge d’une fresque représentant « Le brick de la terreur », décrite en détail dans « La franc-maçonnerie et les dieux antiques ».

En gardant ces faits à l’esprit, nous percevrons que, même du point de vue opératif, la manière dont Hiram Abiff a progressé dans ce degré et la manière dont il a rencontré sa fin ont eu une signification particulière.

Le grand architecte du Temple a dû tracer de son propre sang la croix de consécration sur toute la longueur et la largeur du Temple. De plus, les croix de consécration qui ont survécu sont presque toujours peintes en rouge.

Ainsi, le dernier travail d’Hiram Abiff fut, en quelque sorte, de commencer la consécration du Temple qui fut achevée par le roi Salomon, car tant que cette croix n’avait pas été marquée sur le mur ou le pavé, selon les idées opératives médiévales, le bâtiment ne pouvait pas être consacré.

Par conséquent, le candidat qui rejoue le même drame doit évidemment faire de même, et ce faisant, il consacre le Temple de son corps.

Mais cet acte cérémonial cache encore bien plus de choses. Les anciens Templiers étaient accusés d’avoir piétiné la croix, et un examen attentif des preuves recueillies lors du procès montre qu’en réalité ils ont accompli une démarche rituelle quelque peu similaire à celle suivie par le candidat à ce degré.

L’une des significations ésotériques indiquées est le chemin de croix qui conduit au Calvaire. De plus, ayant ainsi tracé une croix, il est ensuite étendu sur celle-ci, et ce fait est souligné par la position dans laquelle sont placés ses jambes ou ses pieds. Le pied de cette croix atteint le piédestal sur lequel repose l’Ancien Testament.

Si donc cette croix symbolique était élevée comme elle l’a été sur le Calvaire, elle reposerait sur l’Ancien Testament, et le candidat ferait face à l’Orient, et serait, pour ainsi dire, sur une montagne.

Ce fait doit être gardé à l’esprit par ceux qui recherchent une interprétation chrétienne de nos cérémonies de l’Art. Interprété mystiquement, cela signifie que tout aspirant à l’union avec le Divin doit parcourir le Chemin de Croix, y souffrir et y mourir, afin de pouvoir s’élever vers une vie nouvelle, une réalisation de son union avec l’Infini.

« Le chemin de croix » de Gennadiy Jerszow – 14 images en relief (bronze) Basilique de l’Assomption de la Vierge Marie. Gdańsk, Pologne.
IMAGE LIÉE : wikimedia Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)

Même ceux qui sont peu enclins à admettre la possibilité d’une interprétation chrétienne des degrés de l’Art, doivent reconnaître le fait que cette croix est la croix du sacrifice et signifie que le véritable aspirant doit être prêt à tout sacrifier dans sa recherche de la Vérité.

Le nombre des marches est la combinaison de la Trinité et des quatre éléments, représentant la matière.

C’est le même nombre qui forme la loge parfaite, et aussi les sept éléments qui forment l’homme, que nous l’interprétions selon l’ancien système égyptien, ou sous la forme plus moderne des cinq sens physiques, l’Âme et l’Esprit.

Dans ce dernier cas, cela indique que l’homme doit être prêt à sacrifier, ou devrions-nous dire à consacrer à Dieu, Corps, Âme et Esprit.

Il y a encore d’autres significations profondes dans cet acte rituel, mais il y a suffisamment de choses écrites pour inciter mes lecteurs à réfléchir par eux-mêmes, et nous allons donc passer à l’examen du point suivant de la cérémonie.

L’obligation elle-même contient un ou deux points intéressants. Ainsi, elle indique qu’une Loge MM doit toujours être ouverte sur le centre.

Cela nous montre immédiatement que nous avons affaire à une cérémonie ayant une signification mystique, car le centre signifie la même chose que la chambre médiane au deuxième degré – la chambre secrète du cœur, où réside l’Étincelle Divine – et nous dit ainsi en langage voilé que tout ce qui se passe ensuite est une expérience spirituelle, qui tôt ou tard arrive à chaque mystique.

Les obligations morales particulières auxquelles le candidat s’engage doivent être notées, mais ne nécessitent aucune explication.

Il est cependant difficile de comprendre pourquoi ces devoirs devraient être différés jusqu’à ce stade. Dans les charges anciennes, des obligations similaires sont apparemment imposées aux apprentis inscrits et cela semble plus logique.

La prière varie même dans différentes parties de l’Angleterre, mais dans l’essentiel, elle est toujours la même.

Vous êtes au sud du centre, et la manière dont les morts sont disposés rappelle beaucoup la façon dont les morts sont incinérés en Inde en l’honneur de Shiva.

Là, le cadavre est brûlé près d’une eau courante, de préférence près du Gange, et les cendres sont jetées dans les airs au-dessus du fleuve jusqu’aux quatre points cardinaux, afin que les vents puissent les disperser.

Il faut se rappeler que Shiva représente l’attribut destructeur de la Déité et qu’il inscrit sur ses statues le PS d’un Maître Maçon. Son élément est le feu, et tous ces faits doivent être gardés à l’esprit lorsque nous envisageons notre propre prière.

La position de l’équerre et du compas, en plus de l’explication donnée, indique que l’esprit, représenté par le compas, domine désormais le corps, typifié par l’équerre.

Article de : JSM Ward

John Sebastian Marlow Ward (22 décembre 1885 – 1949) était un auteur anglais qui a publié de nombreux ouvrages sur la franc-maçonnerie et l’ésotérisme.

Il est né dans ce qui est aujourd’hui le Belize. En 1908, il a obtenu son diplôme d’histoire à l’Université de Cambridge avec mention, suivant les traces de son père, Herbert Ward, qui avait également étudié l’histoire avant d’entrer dans la prêtrise de l’Église anglicane, comme son père l’avait fait avant lui.

John Ward est devenu un écrivain prolifique et parfois controversé sur une grande variété de sujets. Il a contribué à l’histoire de la franc-maçonnerie et d’autres sociétés secrètes.

Il était également un médium psychique ou spiritualiste, un éminent homme d’église et est toujours considéré par certains comme un mystique et un prophète des temps modernes.

Conte d’une histoire vraie

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Et si la vie n’était qu’une fiction…

« Peut-on vivre la vie de tous les jours comme un conte ? »

Le conte du « Tuileur » diffusé en vidéo sur notre journal a eu un bon écho. Il en est également de même sur le réseau YouTube, auprès d’un public et d’un lectorat moins ciblés.

Je me suis posé quelques questions du style, « Est-ce que je réécris un autre conte ? ». Je n’étais pas très chaud et je me suis dit… on verra plus tard.

J’ai donc laissé passer quelques mois et cette semaine je me suis mis à en écrire un autre, de bon matin sachant que le numéro deux est toujours délicat. Il faut savoir passer le cap pour arriver au numéro trois qui lui aussi est un cap à franchir pour un franc-maçon.

Alors je vous laisse le choix d’appuyer sur le bouton vidéo ci dessous :

31 ans plus tard… la Chouette d’Or est enfin découverte

Le 21 février 2022, nous vous avions fait découvrir cette incroyable histoire de chasse au trésor française. Lors du lancement en 1993, l’enjeu de cette chouette de 3 kilos d’or, à 1 million… de Francs avait motivé des milliers de chasseurs de trésors qui recherchaient en France. Elle vient enfin d’être découverte et l’aventure se termine ainsi. Voici tous les détails…

La « Chouette d’or », un jeu de sagacité français emblématique, touche à sa fin après 31 ans d’existence. Conçue par Régis Hauser, alias Max Valentin, et l’artiste Michel Becker, cette chasse au trésor a captivé des milliers de chercheurs depuis son lancement en 1993. L’objectif : résoudre une série d’énigmes complexes publiées dans un livre, menant à la localisation d’une chouette en bronze enterrée quelque part en France.

Le gagnant devait non seulement retrouver cette réplique, mais aussi fournir des preuves complètes de la résolution des énigmes pour prétendre à la véritable chouette d’or, estimée à un million de francs (environ 150 000 euros).

Avec sa conclusion le 3 octobre 2024, cette chasse devient la seconde plus longue jamais organisée, derrière « The Secret« . Sa durée exceptionnelle lui a conféré une aura presque mythique, faisant rêver plusieurs générations de chasseurs de trésor et passionnés d’énigmes.

En 1978, Régis Hauser, consultant en marketing et spécialiste de la communication, se lance dans un projet inédit : créer une chasse au trésor à l’échelle de la France métropolitaine. S’inspirant du succès de « Masquerade », une chasse au trésor anglaise qui triomphe l’année suivante, il commence à rédiger des énigmes complexes tout en cherchant des financements.

En 1992, Hauser rencontre Michel Becker, un peintre avec lequel il collabore pour illustrer les énigmes. Becker lui présente un joaillier intéressé pour soutenir le projet, mais ce dernier se retire après quelques mois. Michel Becker décide alors de financer lui-même l’aventure, espérant en tirer des bénéfices publicitaires.

Régis Hauser termine l’élaboration des énigmes et confie à Michel Becker la réalisation du trésor : une chouette, qui devait initialement être un œuf. Le trésor est dissimulé le 24 avril 1993, à 3h30 du matin, marquant le début officiel de cette quête.

La chasse est véritablement lancée le 15 mai 1993 avec la publication du livre Sur la trace de la chouette d’or, diffusé en librairie. Pour préserver son anonymat, Hauser adopte le pseudonyme de Max Valentin, seul nom apparaissant dans l’ouvrage. Confiant dans la difficulté des énigmes, il estime que la quête durera un an ou deux. Il se trompait : la Chouette d’or a captivé les chasseurs de trésor pendant plus de trois décennies.

La fin d’une quête légendaire : la Chouette d’or enfin découverte

Le 3 octobre 2024, un moment historique s’est produit : Michel Becker, co-créateur de la chasse au trésor de la Chouette d’or, annonce sur le serveur Discord du jeu que la contremarque en bronze a été déterrée, mettant ainsi fin à plus de trois décennies de mystère. Tandis que la « validité de la solution proposée » est en cours d’examen, l’attente suscite de l’impatience parmi les « chouetteurs ». Certains regrettent l’absence de Becker, qui devait s’exprimer dès le lendemain.

Malgré les spéculations et les rumeurs, Becker confirme sans équivoque, quelques jours plus tard, que la découverte est authentique. Finalement, le 13 octobre 2024, dans une vidéo sur YouTube, il annonce que les solutions sont bien réelles et que le gagnant a choisi de rester anonyme. Fait rare, ce dernier refuse de vendre la statuette de la Chouette d’or et préfère qu’elle reste exposée au musée de Rochefort. Il aurait déjà quitté la France au moment de l’annonce.

Quant aux solutions des énigmes, Becker prévoit de les dévoiler lors du 32e anniversaire du jeu, en avril 2025, dans un format audiovisuel inédit. Et ce n’est pas tout : une nouvelle chasse au trésor, dans la même veine, pourrait bien être lancée à cette occasion, promettant de prolonger la légende de la Chouette d’or.

Les Shriners relient-ils la franc-maçonnerie à l’islam ?

De notre confrère universalfreemasonry.org – Par Jonathan Dinsmore

L’Ancien Ordre Arabe des Nobles du Sanctuaire Mystique relie-t-il la franc-maçonnerie à l’islam mystique ?

Qui sont les Shriners ? Comment sont-ils liés à la franc-maçonnerie et relient-ils la franc-maçonnerie à l’islam d’une manière ou d’une autre ?

Alors que la plupart croient que les Shriners, ou l’Ancien Ordre Arabe des Nobles du Sanctuaire Mystique, ne sont qu’un club maçonnique où les maçons se réunissent à l’extérieur de la loge régulière, pour s’amuser et faire du travail caritatif, y a-t-il réellement une histoire plus mystérieuse à l’organisation, sous le niveau de surface ? Aujourd’hui, nous allons apprendre quelques choses sur les Shriners et leurs origines, et rechercher s’ils relient vraiment la franc-maçonnerie à l’islam.

L’une des choses pour lesquelles les Shriners sont le plus connus est d’être une organisation dans laquelle les francs-maçons se lâchent un peu, s’engagent dans la socialisation, se réunissent et s’organisent pour des célébrations ou la poursuite de divers passe-temps. Il faut être un Maître Maçon (3°) pour devenir un Shriner, bien que le Shrine lui-même ne représente pas un degré nouveau ou différent dans le Rite Écossais.

Défilé Shriners

Chaque temple Shriner, souvent décoré dans un style moyen-oriental, attire des maçons d’une large zone, car ils sont moins nombreux et plus éloignés que les temples maçonniques. Ainsi, ces bâtiments sont des lieux où les maçons de la région environnante se réunissent et ressemblent un peu plus à des centres de congrès qu’à un temple typique. Chacun contient des clubs ou des unités en son sein, qui sont liés à divers passe-temps ou activités auxquels les maçons peuvent s’intéresser : allant des clubs d’échecs aux groupes de motards. Les Shriners participent également à des activités de collecte de fonds pour des œuvres caritatives et organisent des défilés animés.

Défilé Shriners

Formés en 1872, les Shriners se décrivent comme un « dérivé » de la franc-maçonnerie, avec un élément supplémentaire de plaisir et de philanthropie. L’histoire conventionnelle des origines des Shriners raconte que l’organisation a été créée par Walter M. Fleming et William J. Florence. C’était après que Florence, une actrice en tournée, ait été initiée par un diplomate arabe lors d’une fête en France en tant que membre du public d’un spectacle que le diplomate avait organisé. Plus tard, Florence et Fleming ont combiné des éléments qu’ils avaient appris de la maçonnerie avec ce que Florence avait vu lors de la performance lors de la fête et ont créé l’Ancien Ordre Arabe des Nobles du Sanctuaire Mystique. L’organisation s’est développée à partir de là et est devenue ce qu’elle est aujourd’hui.

Le Cambridge Shrine Club fête ses 50 ans à la Hespeler Legion. Joe McGinty/Cambridge Aujourd’hui

Bien sûr, comme tout ce qui est lié à la franc-maçonnerie ou à toute autre « société secrète », il y a des théoriciens du complot Shriner, généralement de la variété fondamentaliste, qui croient le contraire. Ces conspirationnistes ont basé leurs arguments sur les sauts habituels aux conclusions et les liaisons sporadiques que nous avons l’habitude de voir de la part de cette foule. Ils semblent penser que l’organisation est liée à la religion de l’Islam, remontant au premier millénaire après J.-C.

Logo Shriners

S’il est vrai qu’il y a un certain symbolisme lié à l’islam dans les insignes des Shriners, notamment certaines variations de leur signature Fez, y compris le mot Mecque, il n’y a aucune preuve historique fermement établie liant les Shriners à l’islam. En effet, il serait difficile d’adopter une esthétique arabe sans que certains éléments de l’islam ne surgissent. Le Fès lui-même est bien antérieur aux Shriners, puisqu’il est originaire du Maroc peut-être dès les années 900 après J.-C., et a simplement été adopté par les Shriners.

Cependant, comme nous l’avons vu dans le récit d’origine standard, cela a commencé avec l’initiation de deux maçons dans une société secrète par un diplomate arabe. Bien que cela ait semblé être une simple initiation de groupe sans grande conséquence, quelque chose comme « vous avez vu la pièce, maintenant je vous déclare membres », du moins d’après l’histoire qui nous a été transmise. Cependant, est-ce vraiment le cas ? Quelle est l’organisation dans laquelle ils ont été initiés qui a commencé cette scission fraternelle ?

William Jermyn Conlin, alias William Jermyn Florence.

Je n’ai pas été en mesure de trouver des informations sur le diplomate ni même le nom de l’organisation. Cependant, certaines sources Shriners mentionnent que le Frère Florence a tiré son inspiration pour l’esthétique Shriner non seulement de cette fête en France, mais aussi de la participation à deux autres cérémonies, probablement de la même organisation, à Alger et au Caire.

Je suppose que nous pourrions spéculer sans beaucoup de preuves, mais à quoi cela servirait-il ? Il n’y a pas d’indications claires et concrètes du lien des Shriners avec l’islam que j’ai pu trouver, seulement des suppositions conspiratrices basées principalement sur les icônes qu’ils ont utilisées, et un mystérieux point d’interrogation quant à l’organisation qui les a initiés à l’origine – via le diplomate arabe. Y a-t-il plus à trouver ici ? Peut-être. Mais d’ici là, je ne suis pas convaincu qu’il y ait un lien.

L’immortalité de l’âme : un chemin initiatique entre symbolisme et transcendance

De notre confrère elnacional.com – Par Mario Munera Muñoz PGM

L’immortalité de l’âme est un sujet qui fascine et divise depuis des millénaires. Au-delà des croyances religieuses, certains mouvements philosophiques et initiatiques s’intéressent également à cette question. Parmi eux, la Franc-maçonnerie se distingue par son approche rationnelle et symbolique. Cette institution, loin d’être une religion, s’appuie sur des symboles pour explorer des concepts profonds, comme celui de l’immortalité de l’âme. C’est un chemin initiatique qui pousse à transcender la raison pour atteindre une compréhension plus spirituelle.

Contrairement aux religions établies, la Franc-maçonnerie ne repose ni sur des dogmes ni sur un livre sacré, bien que le respect des croyances religieuses soit fondamental. Lors de ses réunions, un livre de loi adapté à la religion locale est souvent présent, un héritage des premières loges fondées en Angleterre au XVIIIe siècle. Pourtant, cette tradition n’empêche pas certaines obédiences, comme Le Grand Orient de France, de s’éloigner de ces pratiques en abolissant le terme de « Grand Architecte de l’Univers » et le recours aux textes religieux.

Si la Franc-maçonnerie n’a pas de dogmes, c’est précisément pour éviter de limiter la quête de vérité. Le Franc-maçon ne croit pas : il cherche à comprendre. À mesure qu’il progresse dans les degrés, il acquiert des connaissances destinées à approfondir sa compréhension des mystères de l’existence, y compris celui de l’immortalité de l’âme. Ce concept, ancré dans de nombreuses traditions, est souvent associé à l’idée que l’âme transcende le corps physique et perdure après la mort.

Les grandes philosophies de l’Antiquité, tout comme les religions, ont souvent envisagé l’âme comme le souffle vital qui anime le corps. Dans le christianisme, par exemple, l’être humain est perçu comme composé de trois éléments : le corps, l’âme et l’esprit. Mais qu’entend-on exactement par « âme » ? Pour la Franc-maçonnerie et certaines philosophies orientales, l’âme n’est pas seulement le siège de l’émotion ou de la vie, elle est également une sorte de mémoire énergétique. Dans la tradition hindoue, par exemple, on parle des « archives akashiques » pour désigner cette mémoire cosmique, une vaste bibliothèque où sont conservées les traces de toutes nos vies et de toutes nos expériences.

Statut de Platon en marbre blanc
Statut de Platon assis en marbre blanc devant un chapiteau de Temple

L’idée d’immortalité prend ici un sens plus large. L’esprit humain serait éternel parce qu’il fait partie de cette grande énergie créatrice qui régit l’univers. Dans ce contexte, chaque vie que nous menons n’est qu’un épisode d’un cycle plus grand de réincarnations et de transformations. Chaque incarnation permet de progresser, d’évoluer, jusqu’à atteindre un état de conscience supérieur. C’est dans cet esprit que les grands maîtres spirituels de l’histoire, tels que Bouddha, Jésus ou Moïse, sont parfois perçus comme des êtres ayant transcendé leur humanité pour atteindre un niveau de sagesse et de compréhension ultime.

La quête de l’immortalité de l’âme n’est donc pas seulement un débat théologique ou philosophique. Elle est un chemin initiatique qui pousse à rechercher la vérité et la sagesse, à se connaître soi-même pour mieux comprendre l’univers et sa place en son sein. Dans ce cadre, l’âme devient un vecteur de progression, une énergie qui enregistre et conserve les acquis de chaque vie pour les transmettre à la suivante.

L’immortalité de l’âme ne s’arrête pas aux frontières de la mort. Pour les tenants de cette vision, notre esprit est éternel et, bien qu’il soit voilé par les limitations de notre condition physique, il contient en lui une part du divin. Cette conception rejoint d’ailleurs certains enseignements du christianisme. Ainsi, lorsque Jésus dit dans l’Évangile selon Jean : « Moi et le Père sommes un », il souligne l’union entre l’esprit humain et l’énergie divine, une idée que l’on retrouve aussi chez Paul dans la première épître aux Corinthiens : « Mais quiconque est uni au Seigneur est avec lui un seul esprit. »

Pour ceux qui suivent cette voie initiatique, l’immortalité de l’âme est indissociable de cette fusion avec le divin, un processus par lequel l’esprit humain transcende les limites du corps physique pour s’unir à la grande énergie universelle. C’est un cheminement complexe, où chaque étape de compréhension permet de se rapprocher un peu plus de cette réalité ultime.

Ainsi, l’immortalité de l’âme, loin d’être un simple concept religieux ou mystique, devient un véritable parcours d’évolution intérieure. Que l’on soit croyant ou non, la réflexion sur ce thème ouvre des perspectives profondes sur la nature humaine, la vie et la mort, et la quête universelle de sens.

L’ouverture du Rituel au 3e degré

De notre confrère thesquaremagazine.com

Le Troisième Degré de la Franc-Maçonnerie est appelé le Degré Sublime et ce titre est tout à fait justifié. Même dans son aspect exotérique, son pouvoir simple, mais dramatique, doit laisser une impression durable dans l’esprit de chaque Candidat.

Chapitre II – L’ouverture

S’étant assuré que tous les présents sont symboliquement des hommes droits et moraux, le WM demande au Témoin de Jéhovah si sa nature spirituelle a suffisamment évolué pour contrôler à la fois l’âme et le corps.

Le témoin de Jéhovah suggère qu’il soit mis à l’épreuve, non seulement par l’emblème de la conduite droite, mais aussi par le compas. Or, ces éléments, combinés à l’équerre, forment un losange, qui est lui-même un symbole de la Vesica Piscis , emblème du principe féminin.

Les compas sont en outre les instruments avec lesquels sont créées les figures géométriques, et plus particulièrement le cercle.

Au moyen de deux cercles, le triangle, emblème de la nature trinitaire de Dieu, est produit, tandis que le Cercle lui-même est l’emblème de l’Éternité et donc de l’Esprit.

Un point à l’intérieur du cercle forme le symbole de la conception hindoue de l’Être suprême, Paramatma , d’où nous venons et où nous retournerons tous finalement.

Au centre du cercle se trouve toute la connaissance ; c’est là que nous trouverons tous les secrets perdus. Or, une telle figure ne peut être dessinée qu’à l’aide du compas, et en la traçant, l’acte symbolique significatif suivant se produit.

L’un des points du compas repose au centre, et l’autre forme le cercle de l’infini. Quelle que soit la longueur des branches du compas ou la taille du cercle, le fait demeure qu’une branche est toujours au centre.

Ainsi, les boussoles, tout en parcourant l’infini, ne se séparent jamais du centre et ne peuvent errer à partir de ce point. Cet instrument peut donc être considéré comme représentant l’étincelle divine dans l’homme, dans toutes ses manifestations.

L’une d’entre elles est la conscience ; mais l’Étincelle Divine a de nombreux attributs et noms.

William Blake, Europe : la prophétie.
IMAGE LIÉE : wikimedia Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)

La réponse du témoin de Jéhovah indique donc qu’il est prêt à être mis à l’épreuve à la fois par le code moral et par les lois spirituelles de notre être. Mais après ces préliminaires, les choses prennent une nature encore plus élevée.

Tout ce qui précède n’a été qu’une préparation à la Grande Quête dans laquelle nous devons maintenant nous lancer. C’est la quête de l’âme pour la réalisation de Dieu et l’union avec Lui. C’est la Quête mystique de tous les âges et, fidèle au symbolisme antique, elle part de l’Est, le lieu de la Lumière, et se dirige vers l’Ouest, le lieu des ténèbres et de la mort.

L’Est représente Dieu, qui est notre demeure. Il indique que chaque âme sort du lieu de la Lumière, de la Lumière elle-même, c’est-à-dire de la substance même de Dieu, descend par la Porte de l’Aurore et s’incarne dans la Matière. Mais cela apporte avec elle un sentiment de perte et de séparation, car elle est sortie de Dieu, et l’étincelle divine en elle aspire à retourner d’où elle est venue.

Ayant perdu le secret de sa véritable nature et le chemin du retour, il erre dans les ténèbres, cherchant et pour la plupart des hommes le chemin du retour passe par le portail occidental, la porte de la Mort, car tant que nous sommes des êtres finis, nous ne pouvons espérer comprendre l’Infini.

Il y a cependant quelques exceptions à la règle générale : ceux qui, alors qu’ils sont encore dans la chair, ont une vision de la splendeur divine, sont ravis en elle et deviennent un avec Dieu.

Pour ces hommes, le retour à la vie ordinaire et mondaine paraît irréel et incertain. Là où d’autres croient en Dieu, ils le connaissent, mais il leur est presque impossible de transmettre aux autres l’expérience qu’ils ont vécue.

Pourtant, de telles expériences sont bien réelles, aussi réelles que tout autre fait de la vie, comme le prouvent de nombreux témoins de tous les temps. Pour l’homme moyen, cependant, le premier pas véritable vers la réalisation de ce qui constitue Dieu passe par le portail de la mort physique – mais même alors, la fin est encore loin.

Par conséquent, la réponse expliquant comment les vrais secrets ont été perdus indique, non pas la cause de la perte, mais la première étape vers la récupération, et ce fait est confirmé par les événements ultérieurs de la cérémonie elle-même.

William Blake. Illustrations pour « La tombe », la mort du bon vieil homme de Robert Blair.
IMAGE LIÉE : wikimedia Attribution 4.0 International (CC BY 4.0)

Notez que c’est le corps seul qui meurt, et par sa mort permet à l’âme et à l’esprit de redécouvrir en partie les derniers secrets.

Mais cette mort du Corps empêche effectivement la communication de ces secrets aux frères et sœurs endeuillés qui restent derrière eux. C’est le passage à travers ce voile qui sépare la vie et la mort qui nous met sur la voie qui mène à Dieu.

Il ne faut cependant jamais oublier que les véritables secrets ne sont jamais retrouvés dans l’Art, même si symboliquement nous ressuscitons de la tombe, car ce secret ne peut être découvert qu’au centre ou avec le centre – c’est-à-dire avec Dieu.

Nous ne pouvons atteindre cette position élevée qu’après de longs voyages à travers les plans d’existence au-delà de la tombe. Dans notre symbolisme, rien n’indique qu’immédiatement après la mort, l’homme soit apte à passer en présence du Roi des Rois.

Mais l’étincelle divine qui est en nous n’est jamais vraiment séparée du Grand Esprit Omniprésent. Elle en fait toujours partie, bien que sa gloire soit obscurcie par le voile de la chair.

Par conséquent, tout comme un bras du compas repose toujours sur le centre, quelle que soit la distance parcourue par l’autre bras, ainsi, quelle que soit la distance à laquelle nous nous éloignons de Dieu, et aussi long et difficile que soit le voyage, l’Étincelle Divine en nous ne peut jamais être véritablement séparée de Lui, ni s’écarter de ce Centre.

Ainsi, la pointe du compas au centre du cercle peut être considérée comme l’Esprit, la tête du compas l’Âme et la pointe sur la circonférence le corps.

La tâche est donc fixée et les frères se lancent dans la quête, cette quête qui doit les mener à travers les ténèbres de la mort, comme le raconte en allégorie la cérémonie qui suit.

Il n’est pas exact de dire que la recherche évoquée dans la cérémonie d’ouverture est soudainement abandonnée, et ceux qui pensent cela interprètent mal tout le sens de la légende.

Rosa Celeste, de Gustave Doré, extrait de La Divine Comédie de Dante (1892)
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Jamais dans la vie terrestre nous ne trouverons la réponse que nous cherchons, non, même la mort elle-même ne la donnera pas ; mais, après avoir traversé la tombe, à travers les quatre voiles du rite écossais, et ainsi dans le HRA, nous trouvons une excellente réponse dans un langage allégorique et symbolique, tandis que le joyau du degré souligne quelle est la fin de la quête.

Il ne faut pas oublier non plus que le corps seul ne peut pas réaliser la nature de Dieu, et c’est pourquoi sans l’aide des deux autres, HAB ne pouvait ni ne voulait dévoiler le secret.

La promesse d’aide du Maître de la Magie indique que l’Esprit apportera son aide, mais bien que l’Esprit ressuscite ensuite l’homme de la tombe, il n’est pas suffisamment évolué pour lui donner le véritable secret. Cela ne peut se produire que lorsque l’Esprit aura élevé l’âme à un stade de spiritualité bien plus élevé.

Bien que ce soit le degré de Destruction, cette forme de la Trinité n’est pas invoquée, et le titre utilisé correspond plus étroitement au nom hindou de l’Englobant Tout qu’à leur forme du Destructeur.

Cela est sans doute délibéré, car le symbole de ce degré est le même emblème qui, chez les hindous, désigne le Très-Haut, à savoir le Cercle avec une Pointe à l’intérieur.

Dans certains rituels écossais, après l’ouverture de la Loge au premier degré, l’IPM ou le DC ouvre le VSL et, chose étrange à dire, le fait avec les mots : « Au commencement était le Verbe ».

De même, lorsque la Loge est fermée au premier degré, le livre est fermé avec les mots : « Et la parole était avec Dieu. »

Nous obtenons ici deux caractéristiques frappantes :

1) l’utilisation de mots du premier chapitre de l’Évangile selon saint Jean, et

2) leur corrélation avec la phrase au troisième degré : « Au, ou avec le centre ».

Cette procédure suggère que le W. perdu est le Logos, ou le Christ, et en se rappelant ce que nous avons précédemment souligné dans les livres précédents, c’est-à-dire qu’il existe une interprétation chrétienne parfaitement logique de l’ensemble des cérémonies de l’Artisanat, ce fait devient d’une
importance croissante.

Avant de clore ce chapitre, je voudrais ajouter que le Troisième Degré se prête encore plus nettement que les précédents à une interprétation chrétienne, et plusieurs des degrés supérieurs de la
Franc-Maçonnerie adoptent et développent cette ligne d’enseignement.

Etant donné qu’au Moyen Âge la Franc-Maçonnerie était indubitablement chrétienne, nous ne pouvons pas rejeter à la légère cette vision de la signification intérieure des cérémonies, mais comme le cadre de nos cérémonies remonte apparemment à avant l’époque chrétienne, une interprétation non chrétienne est également autorisée.

Article de : JSM Ward

John Sebastian Marlow Ward (22 décembre 1885 – 1949) était un auteur anglais qui a publié de nombreux ouvrages sur la franc-maçonnerie et l’ésotérisme.

Il est né dans ce qui est aujourd’hui le Belize. En 1908, il a obtenu son diplôme d’histoire à l’Université de Cambridge avec mention, suivant les traces de son père, Herbert Ward, qui avait également étudié l’histoire avant d’entrer dans la prêtrise de l’Église anglicane, comme son père l’avait fait avant lui.

John Ward est devenu un écrivain prolifique et parfois controversé sur une grande variété de sujets. Il a contribué à l’histoire de la franc-maçonnerie et d’autres sociétés secrètes.

Il était également un médium psychique ou spiritualiste, un éminent homme d’église et est toujours considéré par certains comme un mystique et un prophète des temps modernes.

L’instruction au degré de Compagnon… du spéculatif à l’opératif

Ah, la belle progression que celle de tout initié franc-maçon qui a mis son temps d’apprentissage à profit et a démontré, vigilant et persévérant, qu’il était digne de faire deux pas de plus, pour rêver et viser à un autre plan, plus loin… Un peu plus haut !

Un compagnon franc-maçon, c’est un peu comme un ado. Comme les parents un peu plus permissifs sur les sorties mais qui n’en lâchent pas moins les rênes, le 1er surveillant ou surveillant ancien, veille encore au grain ! Le compagnon a envie de sortir de l’enceinte de son atelier, de s’émanciper, de visiter le vaste monde symbolique qui n’attend que lui ! Qu’à cela ne tienne, il y a toutefois les réunions d’instruction durant lesquelles il complète ses connaissances et échange avec son surveillant. Peut-être avec un peu d’effort, probablement en en redoublant, pourra-t-il entrevoir que le 5 de son âge exprime l’homme inscrit dans le pentagramme de l’infini et qu’il évoque, entre autres, l’ensemble des polyèdres réguliers ou volumes platoniciens. Non, cher jeune ado, un polyèdre régulier n’est ni un héros, ni un algorithme d’un jeu vidéo ! Il y a le tétraèdre, le cube, l’octaèdre, le dodécaèdre et l’icosaèdre ! Vertige pour ceux qui redoutent les examens de maths… Ou de philo (Bingo!). 5 formes qui n’évoquent peut-être que peu de choses pour le compagnon, sauf à creuser (ou tailler) la question… Et donc ? Et Platon alors dans tout ça ? Les objets matériels ne seraient que des répliques imparfaites d’idées parfaites et immuables qui existent dans un monde intelligible ? LOL rigole l’ado compagnon…LOL parce qu’il ne mesure pas qu’il va encore cheminer dans l’adulescence (décryptage : phase critique au sortir de l’enfance, de l’adolescence juste avant l’âge adulte et que redoutent tous les parents qui savent que ça va être compliqué !). Cheminement qui peut être calme mais souvent mouvementé avant de se confronter à la dure loi du monde adulte.

C’est donc, en grande partie, le rôle du 1er surveillant d’accompagner le compagnon dans son processus d’acquisition de connaissances et dans son cheminement vers la sagesse (du maître ?) tout en l’aidant à comprendre les limites et les responsabilités qui en découlent.

Alors, imaginons une réunion d’instruction, où tel un franc-maçon opératif, « notre » jeune compagnon, qui cherche à s’élever spirituellement et intellectuellement, doit déjà travailler sur la pierre cubique pour ciseler la forme et polir la surface, outils à la ceinture… Imaginons encore la 1ère surveillante, qui manie aussi bien la pierre que la terre glaise, peaufiner son chef d’œuvre et prouver par l’exemple comment viser l’harmonie, l’équilibre entre le corps, l’esprit et l’âme… Sous la symbolique d’un Adam et d’une Ève aux pieds d’argile… Une prise de conscience du libre arbitre, de la quête de connaissance, de l’entrée dans le monde du savoir mais aussi dans celui des choix, de leurs conséquences dans une possible éventualité de rencontrer défis et épreuves… Voici donc comment pourrait débuter cette réunion d’instruction pratico-pratique avec notre 1ère surveillante (qui s’appellerait Toscane…) et notre compagnon (Pierre) :

1ère Surv. : « Pierre, aujourd’hui, pendant que je parfais mon chef d’œuvre, il me semble constructif, que vous vous atteliez à travailler votre pierre à polir ! N’est ce pas une belle idée Pierre ? »

Pierre : « Heu, oui mais pourquoi une échelle sur le pilier, avec la pierre tout en haut ? Il y a combien de barreaux ? C’est peut-être un peu haut, non ? »

1ère Surv. : «  Visons le chef d’œuvre et la sagesse ! »

Pierre : « Ah, l’échelle… C’est comme monter à l’échelle de la vie ? C’est haut, non ?

1ère Surv. : « Pourquoi pas ! Il faudra aussi savoir redescendre de temps en temps (avant que les autres ne s’en chargent pour toi…) »

Pierre : « C’est quand même très haut ! »

1ère Surv. : « Allé ! Un peu de courage et de force bien mesurée ! Ce n’est pas la hauteur qui compte, mais le polish de ton œuvre ! »