dim 20 avril 2025 - 05:04
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40 minutes d’Interview pour mieux comprendre la Franc-maçonnerie

Aujourd’hui, À Part vous ouvre les portes d’une dernière communauté qui reste très mystérieuse pour beaucoup : la communauté des francs-maçons ! Grâce à notre échange et la bienveillance de notre franc-maçon parisien, Franck Fouqueray, venez en apprendre plus les symboles et rites de cette communauté ! Bon visionnage et merci d’avoir suivi le média À Part pendant ces 2 semaines remplies de richesses ! ? Retrouvez nous sur :

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Une affaire de Pieds Nickelés

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Honteux ! Lamentable ! Minable ! Non, là, ça devient vraiment ridicule. J’aurais aimé voir en ceux qui nous dirigent des Machiavels, des Lannister, des Iago (celui de Shakespeare, pas celui de Disney), des Ernst Stavro Blofeld, bref de vraies figures du Mal. Du Mal, mais avec classe et élégance. Et là, que nous ont concocté les clowns sinistres qui nous dirigent ? Une arnaque digne des Pieds Nickelés. J’aimerais en rire, mais le temps et le contexte ne s’y prêtent guère.

Mais qu’est-ce qui a donc provoqué mon ire, me demanderez-vous ? Hé bien, une de nos affaires politiques. Imaginez un Ministère, son crâne d’oeuf qui le dirige et son armée de hauts fonctionnaires inamovibles et indéboulonnables (j’emprunte cette expression à l’ouvrage de Chloé Morin, les inamovibles de la République). Tout ce petit monde est passé par les écoles d’élites de la République, ou à défaut, les établissements confessionnels avec des gens bien comme il faut. Ces braves gens ont donc une petite tendance à se croire investis de La Vérité, et vont donc tout faire pour imposer leurs réformes, dont, étrangement, personne ne veut. Décidément, le peuple est bien stupide. D’ex-enseignants tout droit sortis de ce que la bourgeoisie versaillaisei produit de pire qui se penchent sur leur malheur et leur proposent une superbe réforme du dernier rite de passage à l’âge adulte : le baccalauréat.

Bon, on passe d’un examen national constituant le premier diplôme universitaire à un machin incompréhensible et inégalitaire, car dépendant en grande partie du contrôle continu. Certes, comme trop souvent dans notre beau pays, la réforme a été imposée depuis le Château sans concertation avec le terrain. Et bien évidemment, les personnes de terrain, notamment les enseignants, ce corps tellement choyé par leur administration (attention, antiphrase), au point que cette dernière les sanctionne volontiers pour le moindre froncement de sourcils, ces gens de peu, donc, n’en n’ont pas voulu. Et les jeunes, si conservateurs, si rétifs au changement, n’en parlons pas.
Je ne sais pas dans quel esprit a germé cette idée géniale, mais une chose est sûre, il circule de drôles de produits dans la rue de Grenelle. L’idée est simple, mais brillante : créer une association lycéenne aux ordres du ministère, qui agirait sur les réseaux sociaux pour répandre la bonne parole, l’évangile selon l’ENA. Le plan était de casser la contestation naissante et rallier les indécis au parti du pouvoir et de la réforme.
Et dire que certains se plaignent de la fin des corps intermédiaires !

Et pour récompenser les braves petits jeunes qui exécuteraient ces basses œuvres, un peu d’argent de poche pour du champagne, des palaces etc. (publique, la maille, hein ? On est dans la Start-Up Nation, il y a des standings à tenir) et bien sûr, des nominations comme chargés de mission.

N’étant pas juriste ni agrégé de droit, j’ignore comment on peut qualifier un tel acte. Mais du point de vue de l’éthique, voire de la morale, c’est minable. Même un crétin comme le personnage de Raoul Volfoni (des Tontons Flingueurs) est capable de plus intelligent et plus discret !

Pourquoi est-ce minable ? Parce que c’est une manipulation grossière sur des esprits en construction, donc très fragiles. Et au lieu de les aider à se construire, dans ce monde que nous rendons toujours plus hostile, nous les méprisons en leur mentant, en les achetant et en les manipulant pour une vulgaire réforme.

Quel exemple offre-t-on à notre jeunesse ? Celui d’un pouvoir ignorant, fanatique et ambitieux, prêt à toutes les bassesses pour défendre ses intérêts de classe. N’avons-nous vraiment rien d’autre à leur transmettre que ce mépris mâté de condescendance, le même que celui manifesté à la jeune Greta Thurnberg ? Parce que le moment venu, ce mépris, ces catastrophes que nous leur laissons, ces avenirs brisés, ces injustices et ce ressentiment que nous leur léguons, tout cela risque de nous sauter à la figure. On n’a vraiment pas mieux à transmettre à la jeunesse que ce cynisme et ce mépris ? Sans rentrer dans les grandes vertus, disons, un peu d’honneur, un peu de dignité, un peu de décence ?

Comment parler de démocratie à des jeunes quand leurs mouvements sont noyautés par des officines du gouvernement ? En allant plus loin, comment parler d’avenir à des jeunes qui se voient parqués dans des filières bâtardes, subies plutôt que choisies ? Encore plus loin, comment parler de futur dans un monde en proie à une crise multiple, engendrée par des années de néolibéralisme irresponsable?

Les fonctionnaires sont régis par la récente loi du 6 août 2018, loi qui inclut une forme d’éthique professionnelle, et qui impose la présence de référents déontologues, et ce, dans le but d’éviter toute action contraire au bien public. Il y est également rappelé l’exemplarité de l’État (ce qui me rappelle un formateur en développement durable qui expliquait doctement ces histoires d’exemplarité administrative dans l’écologie, avant de repartir au volant de son SUV…).

A quel moment tous ces cols blancs se sont dit qu’acheter des jeunes pour en manipuler d’autres n’allait pas contre l’éthique la plus élémentaire ? Ce n’est pas parce que des marques de vêtements, chaussures ou sacs font de même avec des chefs de bande ou des influenceurs de réseaux sociaux qu’il faut se croire obligés de les imiter ! Les idées du privé ne doivent pas être adaptées au public.

Quand l’État se comporte de cette manière (et je ne parle pas des violences policières, désormais visibles), comment peut-on désormais décemment exiger un minimum de civisme de nos concitoyens ?

En tant que Franc-maçon, je me dois de défendre les plus hautes valeurs morales et autant que faire se peut, je tente de les défendre hors du Temple. Mais quand je vois que nos dirigeants en sont à manipuler des gosses pour éviter la contestation (que visiblement ils redoutent) d’une réforme dont personne ne veut, je suis écoeuré. J’ai honte de mon pays, et j’ai mal pour nos jeunes.

Plus que jamais, nous avons besoin d’une vraie éthique, une éthique de bien public, au service d’un réel projet commun. Pas celui que beuglent des démagogues au service des puissants ou d’eux-mêmes, mais une vraie refondation d’un Etat cohérent, réuni autour des valeurs fortes de notre pays, elles-même inspirées par les valeurs maçonniques. Nous avons aussi besoin de faire rêver les jeunes, car ce sont eux qui portent l’avenir, notre avenir. Et sans un peu de rêve, le futur me paraît bien sombre.

Evidemment, cela passe par un minimum de respect (comme ne pas les acheter ou les corrompre), un minimum d’écoute aussi, et bien évidemment, leur donner les moyens de se construire et de s’exprimer. Ce qui passe par un minimum de transmission de savoirs, mais aussi d’éthique, avec un certain souci d’orientation.

Plus que jamais, ne nous laissons plus faire.

J’ai dit.

iAu sens du parti versaillais du XIXe siècle, celui-là même qui a contribué aux massacres de la Commune de Paris, avec d’autres groupes. On pourra se référer à l’ouvrage d’André Combes et Robert Ragache: Commune de Paris : La franc-maçonnerie déchirée, mars-mai 1871

LA MISERE EST-ELLE UNE FATALITE ? – Texte de Rabenjamina Francis

Homme de lettres mais aussi homme public et politique, Victor Hugo a souvent mis son engagement au service des plus démunis. S’il évoque les « Misérables », paysans et ouvriers, dans un roman majeur, il n’hésite pas à défendre leur cause au sein de l’Assemblée elle-même, notamment dans un discours virulent prononcé le 9 juillet 1849. Un véritable Plaidoyer en faveur de l’abolition de la misère.

Mourir de faim dans le sud de Madagascar titre le monde Par Laurence Caramel Publié le 23 novembre 2020

Dans ce pays parmi les plus pauvres du monde, 1,5 million de personnes ont besoin d’assistance. Les restrictions liées à la Covid-19 ont aggravé les conséquences de la sécheresse.

Depuis 2018, Madagascar est régit par l’illusion et le retour en force de la mode de la magie et du merveilleux. Pour preuve les propensions à des œuvres célèbres étrangères qui n’ont pas vraiment leur place dans un pays comme la grande île. Un Colisée Romain bâti au sein d’un patrimoine Royal (le Rova de Antananarivo) que même les colonisateurs ont respecté. Un autre projet concerne une grande plage sur la Côte, que les actuels dirigeants veulent transformer à l’instar de Miami. N’y a-t-il pas des priorités (instruction et éducation) et autres urgences (famine récurrente) pour servir le peuple. La seule manière équitable de redistribuer les richesses est de réorganiser de vrais services publics avec une politique de régulation de l’économie.

La majorité de la population veut fuir cet enfer le plus souvent définitif, car marqué par une Misère endémique accentuée par le désordre climatique et la crise sanitaire.

Et justement, beaucoup espèrent en ce vaccin qui constitue une avancée mondiale majeure, surtout lorsqu’on on voit les conséquences de la Covid-19 sur le système de santé, sans parler de l’incidence sur les activités économiques et sociales du pays. Un expert en Santé Publique estime que le vaccin (qui ne va quasiment rien coûter à l’État) pourrait éviter la deuxième vague (à Madagascar) qui risque d’être totalement catastrophique économiquement pour la Grande Île, déséquilibrant de ce fait les fragiles équilibres existants.

Le pouvoir a  préféré mettre l’accent sur les médicaments développés localement. À l’instar du Covid Organics, ce remède traditionnel vanté par le président pour ses effets préventifs et curatifs sur le virus. Malheureusement, ce traitement n’a jamais été expérimenté scientifiquement, ce qui explique probablement pourquoi les ventes ont récemment chuté. Des pays du continent Africain à qui ils avaient été offerts les ont purement et simplement jetés à la décharge ! Voilà où mène la Mégalomanie qui a laissé s’installer l’ignorance et la barbarie en douceur ! Pourquoi ? Est-ce que l’Instruction et l’Education gratuite pour tous n’ont-elles pas été suffisamment subventionnées ?

Heureusement plusieurs Organisations Non gouvernementales (confessionnelles ou non) s’activent et reprennent les places laissées vacantes par l’Etat Nos voisins Réunionnais retroussent leurs manches pour expédier des vivres de première nécessité, (la sénatrice réunionnaise, Nassimah Dindar avait interpellé le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères Français, Jean Yves Le Drian qui a effectué une visite à Madagascar en début d’année) merci à eux !

Souhaitons vivement de la part des élus et de la communauté internationale, la promulgation de lois contre la misère mais également des charges ou des actions en justice (avec des gardes fous) pour invoquer la notion de Crimes contre l’Humanité. Même si Le pouvoir est d’abord confié à ceux qui ont décidé de ne pas s’en servir à des fins personnelles, La population  ne doit pas être à la merci de l’incapacité d’un pouvoir et être esclave des Misères sans fin.

Faire le Mal dit-on, est d’imposer une souffrance non méritée aux autres, alors peut-être que nos gouvernants vivent dans un autre monde ; ce qui est en soit une certaine forme de perversion dans le domaine Psychiatrique. On en devine aisément les conséquences : la soumission, la  captivité ainsi que la terreur. Plonger la population dans un tel état revient à faire régner la terreur  institutionnalisée qui est l’essence même d’une Dictature.

Un travail type mémoriel, a été présenté le 18 Avril 2016 par  SAMBO Miadantsoa au département d’économie de l’Université d’Antananarivo (Madagaskar) ; alertant sur la résurgence du « Kéré » (famine). Les gouvernements successifs n’ont pas apporté de solutions pérennes. La population a donc été dépossédée de son bien-être et de ses Libertés les plus élémentaires (manger à sa faim), ainsi que de ses capacités à agir. La fameuse formule « gouverner c’est prévoir » a été rangée aux oubliettes ! Alors qu’il aurait fallu prioriser l’Agriculture et les Industries Agro-Alimentaires pour permettre à la population de manger à sa faim d’une part et de trouver du travail d’autre part, car ce secteur est le plus grand pourvoyeur d’emplois du Pays

Cet état de sidération va évidemment entrainer une paupérisation de masse en raison de la récession économique et sociale. Un état d’esprit qui nous a fait oublier le civisme nécessaire à la vie en société. Pourtant, le peuple ne devrait pas avoir peur de son gouvernement, les gouvernements devraient avoir peur de leur peuple (Alan Moore dans son graphic novel V for Vendetta). Loin de nous enfermer dans cette vision binaire de la réalité qui ne la perçoit qu’en noir et blanc, il s’agit toujours de trouver la voie qui permettra l’apparition du troisième terme. Et comme les miracles sont rares, ne serait-il pas temps de mettre en place la discipline sociale, la méritocratie et la lutte contre la corruption. Dans le même temps il faut cesser les politiques de prestige qui ne font que retarder le développement du pays.

Nous, Francs-Maçons, que pouvons-nous faire face à cette Misère récurrente et intolérable dont la responsabilité incombe avant tout aux gouvernants ? Apportent-ils à la population un bien-être des plus élémentaires ? Malheureusement non !!!

Nous Francs-maçons avons été aveugles et  n’avons pas forcément tiré le signal d’alarme au bon moment, estimant que nous n’avions pas réellement de rôle à jouer dans la politique. Nous avons laissé l’équerre l’emporter  sur le compas. La Politique est devenue difficilement à notre portée même à Madagascar, car on risque la Prison du fait de la corruption devenue par la même occasion endémique.

Apporter sa pierre, pour plus de FRATERNITE et de SOLIDARITE, peut s’effectuer en relayant ce papier. Nous pourrons ainsi transmettre notre culture. Chacun à sa manière deviendra un Hospitalier. Ce n’est que par la Lucidité, la culture et la bienveillance que nous pourrons sortir et faire sortir Madagascar de cette vie misérable.

Rabenjamina Francis

Ce qui nous rassemble et ceux qui nous séparent

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En 1978, Renaud chantait dans Hexagone : «  La France est un pays de flics, à tous les coins de rue y’en a 100, pour faire régner l’ordre public, ils assassinent impunément ». Nous sommes en 2020, et le monde n’a pas réellement changé. Pire, avec un peu de mathématiques Shadoks et de la politique à la Iznogoud, on est en train de glisser vers un Etat toujours plus policier et autoritaire. Et accessoirement, une société à deux vitesses.

Prenons l’exemple du maintien de l’ordre. Comment en arrive-t-on à ce que des personnes qui manifestent soit blessées ou tuées, ou pire, que des personnes soient tuées chez elles par les forces du maintien de l’ordre, comme à Marseille ? Les tenants de « l’ordre et la sécurité » rétorqueront que ce sont des accidents, et que de toute façon, les manifestants n’avaient pas à être violents etc. Peut-être. Mais concernant le décès dramatique de Zineb Redouane, toute tentative de justification de la grenade qu’on a lancée à son domicile me paraît indécente, même s’il est plus important de comprendre comment on en est arrivé à ce point d’absurdité. Evidemment, comme personne n’a rien vu ni rien entendu, il ne sera pas possible de prendre une sanction, ce qui dédouane l’autorité du maintien de l’ordre de sa responsabilité. Et c’est là le grand mal qui nous frappe : la négation de la responsabilité, et la fin de l’éthique associée. Les individus au pouvoir ont pris le commandement, et ont neutralisé tout ce qui peut engager leur responsabilité. Ainsi, on en vient à voter la très récente et très controversée loi sur le maintien de l’ordre, qui sanctionne la diffusion d’images de violences policières. Pour protéger les policiers, avance-t-on. Mais, comme tout citoyen contribuable fiché et surveillé, si le policier n’a rien à ne se reprocher, alors pourquoi craindre d’avoir à répondre de son action ? D’autant plus que dans un Etat démocratique, il ne peut pas y avoir de violences policières, nous disent les chefs d’État. Bon, en France, plutôt que de chercher à comprendre le problème, on supprime les indicateurs de problème. Tout comme pour la pauvreté. Plus d’indicateurs, plus de problème. Tout comme Iznogoud et les Shadoks. « Circulez, y’a rien à voir ».

Simplement, ce n’est pas parce qu’un problème n’apparaît plus dans une note de synthèse d’énarque que le problème n’existe pas. Les violences policières existent, on ne peut le nier. Et elles n’ont pas lieu d’être dans la 6e puissance mondiale (vous savez, la nôtre, celle dans laquelle on doit enjamber les personnes dormant dans les rues des grandes métropoles pour circuler). Vouloir les cacher est une erreur grave, un véritable déni de démocratie. Je me dois de rappeler l’article 15 de la Déclaration des Droits de l’Homme, le texte de 1789, éminemment maçonnique : « La société a le droit de demander compte à tout agent public de son administration ». Cet article suit l’article 12 : « La garantie des droits de l’homme et du citoyen nécessite une force publique : cette force est donc instituée pour l’avantage de tous, et non pour l’utilité particulière de ceux auxquels elle est confiée ». Et c’est là le nexus de toutes les crises : le maintien de l’ordre s’est dévoyé, pour devenir la milice du pouvoir en place, au détriment de la sécurité publique. Les journaux regorgent d’histoires sordides de contrôles arbitraires qui tournent mal, d’histoires de citoyens harcelés par des policiers malveillants confondant autorité et domination, sans compter les trop nombreuses bavures inacceptables. Et les instruments de contrôle et de surveillance vont dans le sens de la protection de l’institution au détriment de l’éthique de responsabilité qui devrait animer ces fonctionnaires.

Le problème actuel, c’est qu’il n’y a plus de réponse politique possible. Le parti majoritaire s’est monté autour d’un individu sans autre projet que lui-même, sans autre vision que le mirage de la start-up et qui a déclaré la guerre à son propre peuple. Les polices disposent de blancs-seings pour faire régner leur ordre, appuyées par un ministre ayant déclaré que « les policiers faisaient la loi » et ne rendent plus de compte à qui que ce soit. Seule reste la réponse judiciaire, en l’absence d’une réelle réponse politique…

Quand on en vient à craindre la police alors qu’on n’a rien à ne se reprocher, quand des élus ou des fonctionnaires font bien comprendre qu’il y en a qui sont plus égaux que d’autres, quand des malfrats jouissent d’une certaine impunité et que des dames âgées sont tuées chez elles par une bavure des forces de l’ordre, on a un gros problème. On crée chez les citoyens un très puissant ressentiment, qui va alimenter la haine de l’autre et de la société en général. Ce ressentiment et ce sentiment d’injustice sont le vrai terreau du populisme, exploité par les démagogues et théocrates de tout poil, qu’on qualifie (peut-être improprement) de séparatistesi. Au fond, quand des hommes politiques se permettent de mépriser leur peuple, en le qualifiant de « gens qui ne sont rien », ou en masquant la déviance de la police, quand ces mêmes homme politiques cherchent à manipuler grossièrement les vrais mouvement de la jeunesse ou imposent des lois toujours plus liberticides, quand les membres de cette clique de malfrats imposent une peine collective d’emprisonnement prétendument pour notre bien au mépris de tout l’appareil démocratique, quand cette démocratie est balayée d’un revers de la main par cette oligarchie incompétente qui n’a plus que l’autorité comme réponse politique, est-ce que ce n’est pas là le vrai séparatisme qu’il faut combattre ?

C’est pourquoi il faut lutter contre cette société autoritaire et ségrégationniste qui se profile et que nous créons tous. Lutter contre les lois iniques mais aussi exiger plus de responsabilité de ces dirigeants : responsabilité devant la justice, mais aussi responsabilité politique.

On ne peut se revendiquer d’un idéal de fraternité quand on laisse se créer une telle société. Les bavures policières couvertes par les administrations, le racisme ordinaire des institutions, les dirigeants qui se moquent des « gens qui ne sont rien » ou parlent de « contacts inutiles » sont autant de signaux qui doivent nous alerter. Les soubresauts de contestation violente sont autant de signaux faibles du désespoir d’un peuple à qui on a menti, dont on a bafoué les droits et les espérances.

Ceux qui nous séparent redoutent d’avoir à rendre compte de leur action et font tout pour cacher leurs fautes, en se cachant derrière la seule réponse qui leur reste : l’ordre par la force. La domination brutale plutôt que l’autorité. Des passions tristes sont en train d’alimenter un feu très sombre, d’un côté comme de l’autre. Le monde devient de plus en plus manichéen, binaire. On est soit d’un côté, soit de l’autre, séparés par la bêtise irresponsable de nos dirigeants.

Ce qui doit nous unir, c’est bien de parvenir à nous comprendre, à nous parler sans nous insulter ni nous taper dessus. Peut-être que les Loges ont un rôle à jouer, en montrant que vivre ensemble et de manière responsable est possible ? Bon, pour ce faire, peut-être devrait-on plus travailler sur le recrutement (très difficile en ce moment, il est vrai) et veiller à transmettre nos valeurs à un autre qui ne nous ressemble pas… En fait, peut-être que nos Loges devraient ressembler à la société dont nous rêvons : diversifiée, universaliste, apaisée et dirigée de manière responsable.

Démarche difficile en apparence, mais au fond, ne rêvons-nous pas d’établir la concorde universelle ?

Bon, il y a encore du boulot. A l’heure à laquelle j’écris ces lignes, un événement très grave vient de se produire. Les forces de l’ordre ont démantelé par la force un camp de migrants sur la Place de la République à Paris dans la nuit du 22 au 23 novembre. Si on s’habitue au désespoir des images des policiers et gendarmes humiliant, brutalisant et tabassant les journalistes, les avocats et les migrants (que nos institutions ignorent volontairement et qui ne survivent que grâce à la bienveillance des associations), il y a un fait nouveau : les violences policières sur des élus de la République. Ce qui en dit long sur l’état d’esprit de l’État et de sa police… J’ai honte de ce que nous laissons faire. Et profitez bien des images, car bientôt, nous n’en aurons plus en France.

J’ai dit.

iPetite note : le séparatisme consiste pour un sous-groupe, à se séparer du reste du groupe.

Peur

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La peur est-elle le meilleur agent marketing des firmes vaccinales ? Il y a aujourd’hui 99,5% de survivants à une infection Covid 19. Mais pas dans les élevages de visons éradiqués à 100%. Quel est le pourcentage de survivants à un AVC ou à une infection grippale ? Les nouveaux vaccins express dits « ARN MESSAGERS » vont introduire une partie du virus dans le génome humain. Quid des remboursements refusés par les laboratoires en cas d’effets indésirables ou graves ?  Si la peur du vaccin n’arrête pas le virus ne serait-il pas judicieusement marketing, et beaucoup plus simple, à défaut – comme le remarquait Einstein-  de « supprimer le virus de la stupidité »… d’inventer,  pour demain,  un vaccin contre la peur ?

Que les ténèbres reçoivent la lumière !

Les valeurs des Lumières seraient elles obsolètes ? Le florilège de ses ennemis est impressionnant :  virilistes, nationalistes, racistes, conservateurs et beaucoup d’autres.

Hier encore la télévision annonçait la sortie d’un film sur les violences policières, avec un débat réalisateur du film vs. le porte-parole d’un syndicat de policiers et une député portant la loi « sécuritaire » en cours de débat à l’assemblée.

Que ce débat ait lieu est une bonne chose dans nos démocraties : les choses « laissées dans l’ombre » sont, un peu comme ce qui a été « glissé sous le tapis », susceptibles de s’aggraver et le dommage de devenir irréparable.

Les freudiens parlent d’amener les problèmes à la lumière, signifiant leur passage de l’inconscient vers le conscient ;  c’est déjà alors un éloge de la raison, puisque l’éclairage de la raison est nécessaire à la résolution de la situation non désirée.

Le recours à la métaphore de la lumière n’est pas étonnant chez Freud, qui avait la ferme intention de faire naître une vraie science dure. Et nous voilà avec les Lumières et tous leurs penseurs.

Oui mais, nous sommes 3 siècles plus tard, trois siècles de franc-maçonnerie, et que contiennent les séries addictives que nous dévorons sur les plates-formes télévisées ? La même violence que nous ont passée en boucle les chaînes info.

Plus grave, on nous dit que le 20e siècle, celui où la religion aurait été moins dominante qu’au cours des millénaires passés, le bain de sang a dépassé tout ce qui s’est vu auparavant.

La faute à qui ? Ben aux Lumières, nous dit-on. L’absence de guidage par la religion aurait favorisé l’égoïsme, le consumérisme, la science apprentie-sorcière, avec destruction de l’environnement, et le pire resterait à venir.

Que disait-on il y a deux millénaires (environ) ?

Et la lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point reçue.

Et Zoroastre pensait que le dieu du Bien, Ahura-Mazda et le dieu du Mal, Ahriman, se font une guerre éternelle. Ce qui nous rappelle fort Eros et Thanatos chez Freud.

Faut-il plier l’échine devant le poids de tant de « sombritude » ? Certains le font, ce qui peut procurer les délices du statut de victime innocente (les gens sont si méchants), ou ceux de disposer d’arguments justifiant quelques turpitudes (puisque les autres le font,…), ou une inaction (rien à faire, l’homme est mauvais).

D’abord, rappelons-nous que l’humanité dépasse actuellement les 7 milliards de bipèdes, là où le milliard n’a été franchi qu’en 1800, et qu’il y a deux millénaires nous étions à peine 200 millions.

Une simple division du nombre des violences par la population fait déjà mentir l’affirmation que le 20e siècle fut le plus sanglant de l’histoire. Nous souffrons tous de myopie historique : on focalise toujours trop sur ce qui reste présent à la mémoire, donc l’histoire récente, et on idéalise le reste.

Les merveilleuses histoires de chevaliers n’étaient que raids et prédation des possessions du voisin, le romantisme n’est qu’une suite de prétextes pour justifier la « passion », au mépris de l’avis des victimes (femmes, enfants, tous les dominés), j’en passe et des meilleures (tortures, viols, assassinats…).

Si la première moitié du 20e siècle fut si noire, c’est du fait d’une extraordinaire coalition de toutes les forces anti-Lumières :

  • les passéistes et les conservateurs ne pouvaient accepter le progrès, ni la démocratie, ni l’égalité des droits
  • les croyants en une force supérieure ne pouvaient tolérer que l’humain soit central, ni la science avec son besoin de de démontrer les affirmations et de reproductibilité des expériences, et qui justifient leur violence par la Vérité qu’ils seraient seuls à détenir
  • les nationalistes et les racistes qui persistent à voir les autres comme inférieurs
  • les marxistes qui ne veulent pas abandonner la lutte des classes et l’écrasement des classes honnies
  • les virilistes qui ne peuvent accepter l’égalité des femmes, la liberté sexuelle, etc.
  • les romantiques qui donnent tout pouvoir à la passion au détriment de la raison et tant pis pour les dégâts.
  • virilistes et militaristes justifient leur goût de la violence par des codes d’honneur (qui justifient toutes les susceptibilités), des quêtes héroïques…voyons les paroles de la Marseillaise

Notons que depuis la fin de la seconde guerre mondiale une très longue paix s’est installée, imparfaite bien sûr mais bien plus acceptable que toutes les périodes précédentes. Les indicateurs mondiaux des diverses violences continuent leur lente décroissance, la raison des peuples continue à ériger des barrières civilisationnelles et juridiques afin de consolider l’ensemble.

Nous savons que le moment le plus froid de la nuit est juste avant l’aube,  lorsque la lumière solaire détend en la réchauffant la haute atmosphère. Les soubresauts fondamentalistes pourraient représenter cette dernière phase de froid…l’Aube des Lumières est-elle enfin devant nous ?

Qu’en pensez-vous ?

Quand le covid passe les chauves sourient

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Covid 19 est insécurisant.  Comme pour le sang contaminé, les pangolins et les chauve-souris sont responsables, mais pas coupables. Commençons donc par fermer tous les restaurants en France. Faute de lits, d’appareils respiratoires et de réactifs pour TESTS… je suis rassuré de savoir que la POLICE DU CIEL peut envoyer un rafale en 7minutes de St Dizier à St Brieux ( d’un saint à l’autre) en générant un grand bruit pour rappeler aux millions d’habitants de l’Ile de France qui vont voter en mars 2021 qu’en cas de silence radio  ( en cas de silence médical ?) l’armée française est toujours prête et efficace. Vive l’armée Française ! JC

HIRAM A NOUVEAU ASSASSINE – Interview de Franck Fouqueray par Jacques Carletto

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Le 11 novembre 2020 est paru un documentaire à financement participatif, titré HOLD UP. Une synthèse en 2h 43 recueillant 37 témoignages sur la COVID 19- Parmi les intervenants 2 Prix Nobel ( Chimie et Medecine) – Un ancien directeur de recherche chez PFISER – Une généticienne Directeur de recherche INSERM – Des docteurs en médecine, professeurs d’université – des anthropologues, psychiatres, docteur en médecine moléculaire, des infectiologues… Ce documentaire qui a obtenu 2,5 millions de vues en 5 jours est devenu la bête noire des médias MAINSTREAMS qui l’accusent de « complot ». Jacques Carletto a interviewé sur ce sujet Franck Fouqueray – Président de la Fraternelle des écrivains, journalistes, éditeurs maçonniques, lui-même auteur et éditeur. L’entretien participe, avec cette vidéo express de 11mn 54, à la rubrique : UN AUTRE REGARD.

Hold Up ou la séduction du vraisemblable

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Contrairement à pas mal de monde, je n’ai pas vu le reportage Hold-up. Je n’avais pas envie de consacrer du temps à ça, d’autant plus que je connaissais déjà une partie du film (un peu comme quand je vais voir un film Marvel : je sais comment ça va se finir… Je n’y vais plus guère que pour admirer la finition de l’image et déplorer la qualité du scénario).
Bref, étant un habitué des salles obscures et des ficelles de la dramaturgie et son utilisation dans les média comme vecteur pour faire passer un message, je me doute du contenu : le virus SARS-COV-2 aurait été créé par des riches et des labos pour éradiquer ou contrôler les pauvres, via l’inoculation d’un vaccin contenant des nanomachines activables par la fameuse 5G, l’épidémie ne serait qu’un prétexte pour faire passer des lois autoritaires etc. Sans compter les Deep States et autres cabinets noirs, agendas cachés.

Pour en avoir vu quelques extraits, j’ai pu voir combien la forme était volontairement haletante : ralentis, musiques de films à suspense, cautions d’intellectuels de tout bord (qui ont dû bien manger leur chapeau au vu du montage final… Au point que certains, tels la sociologue Monique Pinçon-Charlot ont regretté leur participation et l’usage qui en est fait).

Il ne m’appartient certainement pas de démêler le vrai du faux, ou encore de moquer le propos partisan du film. Des professionnels le feront bien mieux que moi, et mettront du temps, beaucoup de temps pour produire leur copie.

Pour ceux qui aiment ce sujet, le récent numéro du Un, consacré au complotisme donne un aperçu des thèses développées par le film. Je vous invite également à lire les articles de l’excellente revue Critica Masonica consacrés au couple extrême-droite/ésotérismei, qui apportent un éclairage très intéressant.

Je n’adhère en rien aux thèses complotistes, bien qu’étant Franc-maçon, ou plus précisément parce que je suis Franc-maçon. En effet, il suffit de savoir que « La » Franc-maçonnerie n’est pas un groupe homogène et ne représente en rien une force politique. Qui plus est, quand je vois en Conseil des Maîtres nos préoccupations, plutôt de l’ordre du choix du revêtement du sol des locaux que de la conquête du monde, et les très longs débats pour trancher entre le carrelage, le parquet ciré ou le béton traité, je ne puis décemment croire que nous ne puissions avoir une quelconque influence sur la marche du monde. Je ne crois pas non plus en l’existence d’un Etat profond piloté par des banquiers affairistes juifs et ce genre de fadaises.

Par contre, l’existence d’une oligarchie de hauts fonctionnaires gangrenés de conflits d’intérêts et prenant des décisions contraires à la volonté générale, créant de facto un déni de démocratie, ça, c’est une réalitéii, tout comme le détournement de l’appareil d’État à des fins non avouables (enrichissement de certains en vendant des biens stratégiques, comme les barrages par exemple). Le cynisme des grandes firmes pharmaceutiques est une horrible réalité. La destruction des services publics qui maintiennent la cohésion sociale, réalité également. La lutte des classes, le patronat voulant prendre sa revanche sur le prolétariatiii en faisant jouer ses lobbies pour pilonner le Code du Travail, sont des réalités aussi. Peut-être à nuancer, mais indéniables.
Et la confiscation de la démocratie par une oligarchie incompétente et dévoyée est une réalité aussi. La catastrophe environnementale à venir et l’incurie de nos dirigeants à ce propos, on pourrait en écrire des pages. Beaucoup de pages (en papier issu de forêts gérées durablement…). Soit dit en passant, c’est dans la frustration populaire face à l’irresponsabilité des élites que croît le populisme, ne l’oublions pas.

Le problème que pose cette crise de nos institutions, mélangée à l’ignorance dans laquelle nous sommes (volontairement) entretenus est la très grande frustration et l’immense ressentiment qu’elle génère. Nous nous sentons impuissants à voir nos libertés, nos acquis, bref, tout ce qui rend nos existences possibles rayés d’un trait de plume de technocrates de plus en plus illégitimes.

Nous cherchons donc un sens à notre malheur, et les idées complotistes ont ceci de séduisant qu’elles apportent ce sens, en confortant nos biais cognitifs. Y croire donne un éclairage nouveau sur le monde et permet de se réconforter d’une explication ayant les apparences de la logique et de la réalité. On retrouve ici la vertu consolatrice de la religion et de la croyance.

Qui plus est, la croyance au complot permet de créer du lien avec d’autres « initiés » ou croyants et donc de se sentir moins seuls. D’ailleurs, l’historien spécialiste de l’extrême-droite Stéphane François, dans ses analyses, voit dans les théories complotistes farfeluesivla naissance d’une mythologie contemporaine.

En fait, nous cherchons tous la vérité. Le problème est que nos intelligences tendent à reconstituer non pas les faits dans leur enchaînement rationnel, mais dans un enchaînement probable. Et c’est là que se joue la bascule. On imagine les complots les mieux structurés, on y croit parce qu’ils sont bien pensés, et parce qu’ils fournissent des ennemis identifiables. On veut y croire parce qu’ils sont vraisemblables… Donc semblables au Vrai ! Or, ce qui est semblable au vrai ne peut être que faux. La bascule se joue alors quand on confond hypothèse et fait, croyance et vérité. Si en plus, l’esprit du sujet est envahi d’ignorance, de fanatisme et d’ambition, la combinaison de la séduction du vraisemblable et des passions tristes peut prendre une ampleur catastrophique, autre que la production de films partisans : agressions, dégradations, tortures, meurtres etc. Tout ce que procure l’obscurantisme, en fin de compte. C’est peut-être ce hold-up dont il s’agit, celui de notre raison, remplacée par nos passions. L’ambiance est décidément bien crépusculaire…

Et si vous aimez les documentaires à sensation ou sur des faits dérangeants, mais bien élaborés, visionnez plutôt les enquêtes et documentaires de la chaîne Arte. La forme du thriller y est, mais avec un vrai travail journalistique, didactique, vous permettant de vous faire votre propre avis.

J’ai dit.

iOn pourra lire les travaux de Stéphane François, spécialiste de la question du complotisme dans le numéro 10 de la revue (septembre 2017) et le numéro spécial de janvier 2016. A mettre entre toutes les mains.

ii Voir le très récent ouvrage de Chloé Maurin, ancienne collaboratrice d’hommes politiques : Les inamovibles de la République (éditions L’Aube, 2020).

iiiVocabulaire marxiste employé à dessein.

ivNotamment la théorie des anciens astronautes, diffusée par la série de reportages the Alien Theory

HIRAM ASSASSINÉ : Fake news ou Réelle information ?

« Un mensonge peut faire le tour de la terre le temps que la vérité mette ses chaussures. » (Mark Twain)

Le tapage médiatique des derniers jours concernant le documentaire « Hold-up » a été très riche en enseignements pour tous les Francs-maçons.

 Revenons quelques instants sur les faits. Le 11 novembre dernier un documentaire de 2h43, payé intégralement par un financement participatif prétend dénoncer la supercherie de la pandémie de Covid-19 en 2020. Au travers de 37 témoignages de personnalités du monde entier, le film mélange des faits indiscutables et des spéculations parfois infondées.

Grâce à un effet Streisand[1] agissant comme une trainée de poudre, les médias se sont emparés du sujet, créant ainsi en quelques heures un hyper buzz qui a enflammé les réseaux sociaux et toute la presse nationale dans son ensemble. Bilan de l’opération, des millions de français ont eu envie de voir ce film (gratuitement), entrainant ainsi deux clans : les pros « Hold-up » d’un côté et les chasseurs de complotistes de l’autre.

Mon propos ne sera ni de défendre, ni d’accabler ce reportage. L’objet est de vous inviter à observer comment la machine informationnelle a tout broyé sur son passage d’un côté comme de l’autre. Elle nous a coupé de toute réflexion mesurée et censée. Question : « Comment le Franc-maçon s’est-il comporté dans cette tempête médiatique ? » 

J’ai la nette impression que nos fameuses passions ont gagné la bataille dès la première minute. 

Tout d’abord quelques lignes sur le reportage. Commençons par les faits indiscutables. De très nombreuses informations avérées sont dévoilées ou rappelées :

·         Qui peut nier le cafouillage médiatique du gouvernement sur le port du masque ?

·         Les violences faites aux femmes durant le confinement n’ont-elles pas augmenté de 30% [2]  ?

·         Qui peut affirmer que Bill Gates n’est pas influent, car il est bien le premier contributeur mondial de l’OMS avec 25% du budget annuel [3] ?

·         Les médecins qui traitent des cas COVID19 ne sont-ils pas payés 55 € la consultation au lieu de 25€ (à cause du temps supplémentaire pour gérer les cas contacts) ?

·         Qui pourrait contester aujourd’hui le scandale du Tamiflu durant la grippe A H1N1 en 2009 ?

·         N’y a t’il pas eu de scandale de la Revue scientifique du Lancet [4] ?

·         etc, la liste des faits exacts pourrait être encore longue 

Passons maintenant aux erreurs de ce reportage. Il est indéniable que le réalisateur a manqué de rigueur journalistique. Pour preuve, on y trouve des affirmations fausses ou farfelues :

·         L’OMS ne préconise pas le port du masque pour le grand public    

·         Avec le Rivotril, l’Etat a organisé l’euthanasie des seniors

·         L’OMS interdit les autopsies

·         Il y a eu une « mise en scène » en octobre 2019 aux Etats-Unis pour « une répétition générale en cas de pandémie mondiale »

·         Un brevet sur les tests pour détecter la maladie Covid-19 a été déposé le 13 octobre 2015

·         Ce virus va jusqu’à faire construire des futurs camps d’internement au Canada.

En résumé, ce reportage, comme n’importe quelle source d’information, doit être abordée avec méfiance et discernement. Comme le répète l’intellectuel américain Noam Chomsky : « Développez par vous même une pensée critique contre les différentes formes de pouvoir et les idéologies qui les justifient. » (voir à ce sujet ce reportage sur la liberté de la presse)

 Au delà des infos, s’agit-il de fake news ou de complot ? 

La liste des informations mensongères des 100 dernières années ne tiendrait pas dans un CD Rom. Le sujet est tellement vaste que la BNF organise actuellement une expo virtuelle [5] sur son site Internet au travers de 11 affiches, afin de prendre conscience de l’ampleur du phénomène (que je vous conseille de découvrir sur le lien en annexe). Cela va de l’accusation des juifs d’être responsables en 1350 de la propagation de la peste noire à la liste en 2017 de 10 000 revues dites scientifiques éditées par plus de 1 000 éditeurs douteux. On n’oublie pas non plus les scandales du pharma [6] avec les labos Servier et son Mediator qui ont défrayé la chronique, le Distilbène d’UCB Pharma qui entraina des cancers génitaux de 1955 à 1977, parlons aussi du Vioxx du laboratoire Merck, qui est un anti-inflammatoire qui a provoqué 160 000 crises cardiaques et attaques cérébrales et 40 000 décès, rien qu’aux États-Unis entre 1999 et 2004. Tout cela pouvait être qualifié de complot anti pharma au départ. Mais c’est devenu une information non discutable. On peut donc considérer qu’il n’y a pas de fumée sans feu lorsque certains citoyens deviennent méfiants !      

La grande mode : La théorie du complot ! 

Depuis quelques temps, toute contestation de l’autorité engendre de facto l’étiquette « complotiste ». Il serait utile de rappeler la définition du complot : « Mise en scène par un petit groupe de gens puissants qui se coordonne en secret pour planifier et entreprendre une action illégale et néfaste affectant le cours des événements, afin d’obtenir ou de conserver une forme de pouvoir politique, économique ou religieux ! » 

Exemple, lorsque l’abbé Augustin Barruel, auteur des « Mémoires pour servir à l’histoire du jacobinisme », affirme que la Révolution de 1789 a été organisée par la Franc-maçonnerie française et les Illuminés de Bavière, on comprend qu’il s’agit du complot d’un ecclésiastique en vue de nuire à la Franc-maçonnerie. Mais lorsqu’un reportage payé intégralement par un financement participatif et réalisé par une société de production connue, où se trouve le complot ? Quel est l’intérêt des 37 participants notoirement connus à nuire à l’ordre politique ou médical ? 

Il est reproché à ce documentaire d’être exclusivement à charge, car on ne voit aucun contre argument, ce qui est en effet totalement juste.

 Mais posons la question, qui sont, parmi la fronde de tous les journaux, magazines, émissions TV…, ceux qui ont pris la peine de faire intervenir la contradiction sur leurs plateaux ou dans leurs colonnes ? Nous n’avons là encore que des instructions à charge. Ils ont fait ce qu’ils reprochent précisément au réalisateur de « Hold-up ». 

A ce stade, vous devez vous demander si au final, je ne suis pas l’avocat de ce reportage !

Mon problème n’est pas là, mon problème est que j’ai longuement débattu sur les réseaux sociaux il y a quelques jours avec des personnes des deux bords et je me suis étonné d’un point. Les maçons avec lesquels j’ai échangé n’ont quasiment pas disséqué ce film pour extraire les parts acceptables ou jetables pour leur esprit. La majorité à fait un bloc pour ou contre et aussitôt le verdict est tombé.

Nous avions eu le même problème avec les récentes affaires d’abus sexuels ou de propos antisémites. Tout le monde se souvient de l’affaire des écrits de Céline pour ses prises de positions antisémites, des accusations de pédophilie  pour Mickael Jackson, d’abus sexuels pour Woody Allen ou encore celles d’Alain Delon pour des accusations de racisme, homophobie et misogynie [7] . Mon propos n’est pas de juger du bien fondé de ces accusations. J’imagine que les victimes ont toutes des preuves suffisantes pour justifier leurs griefs. Ma réflexion va plutôt sur la confusion qui existe entre l’œuvre artistique des accusés et leur personnalité propre. Il en est de même pour le documentaire « Hold-up », personne ne prend le moindre recul. Soudainement, les 37 intervenants (Prix Nobel, ancien ministre, médecins…) deviennent tous sans exception de dangereux conspirationnistes qu’il faut bannir. Combien de maçons ont pris le temps de s’informer calmement, de faire le tri entre le vrai et le faux, puis de juger ensuite à la lumière de leur conscience ?

A quoi servent nos années de pratique rituelle si nous ne sommes pas en mesure de dissoudre et de coaguler l’information afin d’en obtenir l’essence qui nous nourrira ? Combien ai-je vu de FF et de SS se comporter pire que certains supporters de l’OM/PSG ! Je dois vous avouer que j’ai même reçu des noms d’oiseaux d’un Frère.

Est-ce que quelqu’un pourrait m’expliquer à quoi nous sert notre Art si nous ne pouvons pas faire le pas de côté afin de nous dépassionner dans le but de nous faire une opinion avisée et murement réfléchie ?

Est-il utile de rappeler que notre pratique repose sur l’annonce d’un meurtre ? Que faisons-nous de ce mythe et comment le traitons-nous pour nous aider à mieux vivre avec nous même et avec la société ?

Combien de Maîtres maçons perdent chaque année le prix de leur capitation à s’acharner à rester dans un enseignement initiatique dont ils n’ont semble t’il absolument rien compris ?

Je lis à longueur de colonnes et d’ouvrages maçonniques que nous, les Francs-maçons, devons retrouver notre place dans la société. Je dois vous avouer qu’après cette semaine de brouhaha médiatique, je suis très inquiet et pour me rassurer, je vais mettre cela sur le compte de la fermeture de nos Temples !!! Mais je doute fort qu’après leur réouverture, cela change grand chose.

Lorsque la recette de base est perdue, il ne reste que le simulacre. Vous l’aurez compris, je suis triste et déçu, car une fois de plus, la maçonnerie est passée à côté d’une chance de reprendre la main, celle de la médiation avec sagesse. Elle a manqué le train de l’application pratique de ses enseignements.

Ce n’est pas très grave, nous continuerons à dormir paisiblement et à nous rassurer avec nos éternels sujets qui nous tiennent bien chaud (Laïcité, fin de vie, retraite..). En attendant, je vais rester très vigilant, car j’ai le profond sentiment que les dictateurs de tous poils sont nettement plus dangereux que les complotistes dont on nous parle. Un bémol quand même, pour éviter de ressembler aux personnes que je fustige ci-dessus, je vais essayer de faire le tri entre de bon et le mauvais en chaque dictateur et faire la même chose avec les conspirationnistes. Cela me permettra ainsi de continuer à fréquenter la terre entière en essayant de rester en harmonie. Mais je vous avoue que cette période de travaux pratiques est assez compliquée. Bon courage à vous aussi.  


[1] Phénomène médiatique au cours duquel la volonté d’empêcher la divulgation d’informations que l’on aimerait garder cachées, qu’il s’agisse de simples rumeurs ou de faits véridiques, déclenche le résultat inverse.

[5] Accès à l’expo sur le site de la BNF : http://expositions.bnf.fr/presse/pedago/07.htm

[6] 5 plus gros scandales du pharma : https://tinyurl.com/5plusgrosscandales

[7] Ces 4 dernières lignes sont issues du billet : « Devons-nous rallumer des bûchers pour les artistes maudits ? » sur le Blog OVR du 18/05/2019 : https://tinyurl.com/ralumerdesfeux