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Du secret au savoir : Le chemin du maître maçon révélé dans les « Cahiers Jean Scot Érigéne » de la Grande Loge de France

La Loge Nationale de Recherche Jean Scot Érigène n° 1000 de la Grande Loge de France (GLDF), se consacre à l’étude et à l’exploration approfondie des aspects historiques, symboliques et philosophiques de la franc-maçonnerie. Elle tire son nom du philosophe médiéval Jean Scot Érigène, auteur de l’ambitieux traité de métaphysique Sur la division de la nature qui tente de synthétiser la pensée chrétienne avec les éléments néoplatoniciens.

Explorant aussi les connaissances ésotériques, la Loge Jean Scot Érigène – la plus ancienne et la plus connue des loges de recherche au sein de la GLDF – a été créée dans le but d’approfondir l’étude de l’histoire de la franc-maçonnerie, du Rite Écossais Ancien et Accepté (REAA), ainsi que de la symbolique maçonnique.

Depuis de nombreuses années, Jean Scot Érigène délivre et publie des travaux de qualité, portant sur des sujets variés souvent méconnus du grand public.

En janvier 2022, la Loge Jean Scot Érigène a relancé la publication de ses Cahiers annuels dans une nouvelle série numérotée à partir du n° 1. Ces Cahiers sont désormais édités et diffusés par Numérilivre, continuant ainsi d’enrichir la réflexion maçonnique. Si vous êtes passionné par l’ésotérisme, l’initiation et la spiritualité, nous ne pouvons que vous encourager à explorer les travaux de cette loge et à plonger dans les mystères qu’elle explore !

Le premier numéro de cette nouvelle série des Cahiers Jean Scot Érigéne, intitulé « Rassembler ce qui est épars-Des traditions à la Tradition ? » abordait des sujets variés, allant de la symbolique à la philosophie, à l’intersection entre psychanalyse et tradition, tout en passant par l’analyse d’œuvres littéraires sous un prisme initiatique, illustrait une quête de compréhension et d’unification des diverses voies de la spiritualité et de la connaissance.

L’année suivante, le deuxième numéro traitant de « Une Franc-maçonnerie ? Ou des franc-maçonneries ? » posait les bases d’une réflexion sur la multiplicité des approches et des pratiques maçonniques, tandis que l’entretien avec Didier Convard soulevait la question de la spiritualité et de la quête de sens au sein de la franc-maçonnerie, suggérant une vision de celle-ci comme une « religion de l’homme ».

Avec ce dernier opus des Cahiers Jean Scot Érigène (N° 3 Nouvelle série – Février 2024) est posée la question de savoir « À quoi sert le degré de Maître ? ».

Pour le maçon d’aujourd’hui, cette question évoque une exploration profonde des dimensions les plus élevées de l’initiation et de la transformation personnelle au sein des traditions ésotériques et initiatiques, telles que la franc-maçonnerie en général et en Grande Loge de France au Rite Écossais Ancien et Accepté, en particulier. Cela suggère une quête de compréhension non seulement des rituels et des symboles associés à ce degré, mais aussi de leur signification intrinsèque et de leur impact sur le parcours spirituel de l’individu. La question souligne également l’importance de la transmission du savoir et de l’expérience accumulée, où le Maître se voit confier la responsabilité d’éduquer et de guider les Apprentis et les Compagnons, perpétuant ainsi les enseignements et les valeurs de la franc-maçonnerie. Elle met en lumière le rôle essentiel du degré de Maître dans la perpétuation de la connaissance et dans l’accomplissement de la mission éducative et spirituelle de l’ordre.

Johannes Scottus Eriugena

Ce numéro 3 aborde de manière profonde et sous plusieurs angles, le troisième degré de la franc-maçonnerie. Ce volume, riche de contributions diverses, explore les dimensions initiatiques, symboliques, et pratiques de ce degré, qui marque une étape cruciale dans le parcours maçonnique.

Frédéric Lenoir, conférence au Salon du Livre de Genève 2013, détail – Wikimedia Commons

Christophe Bourseiller, passé vénérable maître de la terre loge nationale de recherche, dans son éditorial, ainsi que le mot du vénérable maître Thierry Lesage, posent le cadre de réflexion autour de la transformation intérieure que symbolise le passage du degré de compagnon à celui de maître, soulignant le passage de la peur à l’amour et de l’inconscience à la conscience, thème développé dans l’entretien avec Frédéric Lenoir, ce penseur éminent et auteur prolifique s’intéressant particulièrement à la manière dont les croyances et les pratiques spirituelles peuvent influencer la quête de sens et contribuer au bien-être individuel et collectif.

Pierre Darrort met en lumière le degré de maître comme premier des hauts grades du Rite Écossais Ancien et Accepté, marquant le début d’un chemin encore plus profondément initiatique. Les contributions de Josselin Morand sur la violence et le troisième degré, ainsi que celle de Christophe Picot sur la nécessité de « tuer les trois mauvais Compagnons« , explorent les aspects plus sombres et les épreuves symboliques associées à ce degré.

Tablette de Ninnion : Déméter et Perséphone accueillant une procession des mystères

La dimension mystique et ésotérique est approfondie à travers les mystères d’Eleusis discutés par Pierre Chanel et Serge Iglesias, et la réflexion sur les plantes sacrées et les états modifiés de conscience, offrant une perspective sur les anciens rites de passage et leur signification pour le maître maçon.

Les « Méditations dans la Chambre du Milieu » par Christophe Bourseiller et les réflexions sur la traduction et les « Mots Substitués » par Thierry Lesage invitent à une contemplation sur la transmission du savoir et la recherche de la vérité au cœur de la pratique maçonnique.

Voyage en Orient, T 1, édité par Charpentier, 1869

Marc Szperling et Lorenzo Soccavo, avec leurs études sur « Les Secrets véritables du Maître Maçon » et « Les voyages en Orient d’un Maître Maçon ». Lorenzo Soccavo, par ailleurs auteur d’un récent essai Terres de fiction : de quel côté du miroir sommes-nous ? (éditions Bozon2X, 2024), nous offre un aperçu de ces œuvres littéraires qui explorent les mystères et les richesses de l’Orient. Notamment avec De Voyage en Orient de Gérard de Nerval, une œuvre majeure du romantisme français reflétant la vision personnelle, poétique et la fascination de l’auteur pour le mysticisme oriental et son influence sur la quête personnelle de sens, à La Montagne magique de Thomas Mann qui explore les thèmes ésotériques et philosophiques, la montagne devenant un lieu de transformation, de réflexion et d’exploration intérieure, en passant par Le Mont analogue de  René Daumal, roman mystique et allégorique, toutefois inachevé, racontant l’ascension d’une montagne mythique où il mêle symbolisme, alchimie et quête spirituelle, offrant une vision unique de l’Orient intérieur.

Arbre de Vie

Sans oublier les approches de la Kabbale et de l’alchimie par Bernard Nisse, enrichissent la compréhension de la complexité et de la profondeur des enseignements du troisième degré.

Nous lui devons aussi, à la suite de son article paru dans le précédent Cahiers et intitulé

« Les Véritables Arcana Arcanorum Alchimiques du Rite de Misraïm identifiés », un « Arcana Arcanorum, Instructions alchimiques pour les grades hermético-cabalistiques de la franc-maçonnerie égyptienne de Misraïm » qui s’inscrit dans la lignée des œuvres explorant les aspects les plus ésotériques et mystiques de la franc-maçonnerie. Rappelons que les Arcana Arcanorum, ou les secrets des secrets, représentent un ensemble de connaissances et de rituels au cœur de certains systèmes initiatiques, considérés comme la quintessence de la sagesse ésotérique transmise aux niveaux les plus élevés d’initiation.

Cet enseignement propose un chemin de perfectionnement spirituel profond, où l’alchimie spirituelle et la kabbale jouent un rôle central dans le processus de transformation personnelle du franc-maçon, l’aidant à réaliser son propre potentiel divin. Bernard Nisse, à travers son travail, offre un regard approfondi sur ces enseignements traditionnellement réservés, présentant les principes et les pratiques alchimiques et cabalistiques comme des outils pour l’éveil spirituel et la réalisation intérieure.

Ce volume, par son exploration de thèmes variés tels que « La légende de Zelda » ou l’héritage maudit de « La race à venir », démontre la capacité de la franc-maçonnerie à intégrer des influences culturelles diverses dans sa quête de sagesse et d’illumination.

La légende de Zelda a eu un impact profond non seulement sur l’industrie du jeu vidéo, mais aussi sur la culture populaire, inspirant une multitude d’œuvres dans différents médias, y compris la musique, la littérature et le cinéma. La série est louée pour sa capacité à réinventer elle-même à chaque nouvel opus tout en restant fidèle à l’essence de l’aventure et de la découverte qui a fait son succès.

« À quoi sert le degré de Maître ? » s’affirme ainsi comme une lecture essentielle pour tout franc-maçon ou encore pour les amateurs de spiritualité en quête de comprendre les enjeux et les promesses du troisième degré, ainsi que pour tout chercheur intéressé par les dimensions ésotériques et initiatiques de la tradition maçonnique.

Cahiers Jean Scot ÉrigèneN° 3 Nouvelle série – Février 2024

A quoi sert le degré de Maître ?Numérilivre 2024, 186 pages, 20 €

Disponible chez Numérilivre.

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La Caverne et le Poignard

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Un ouvrage qui explore la symbolique maçonnique du premier Ordre du Rite Français, à partir de recherche alchimique et de psychologie des profondeurs. La première partie contextualise le Rite codifié au XVIIIe siècle. La seconde partie aborde les concepts d’alchimie intérieure avec de nombreuses clés de recherche personnelle. L’objectif de l’auteur est de permettre aux maçons de Rite Français de reconsidérer leur démarche dans sa pratique dite moderne tandis que les messages véhiculés portent une véritable dimension spirituelle.

L’Auteur

Chimiste et biochimiste, Alain Mucchielli est également médecin généraliste puis spécialiste de la réduction des risques pour les usagers de drogues intraveineuses. Il a reçu, en 1997, le National Rolleston Award , prix décerné chaque année pour reconnaître les contributions exceptionnelles de groupes ou d’individus sur le terrain pour leur approche ouverte, alternative, pragmatique et humaine aux problèmes de drogues. Des approches ouvertes, alternatives pragmatiques et humaines aux problèmes de drogues. Symboliquement, il s’est intéressé aux œuvres de Carl Gustav Jung. Membre du Grand Orient de France, il contribué à la refondation du Rite Français au sein du Grand Collège  des Rites. Il participe à son grand Chapitre Général du G.O.D.F

19/04/24 : « Les francs-maçons bâtisseurs du Moyen Âge : Traditions et postérité » par Roger Dachez, à Binche (Belgique)

Binche est une ville située dans la région wallonne de Belgique, dans la province de Hainaut. Elle est particulièrement célèbre pour son Carnaval de Binche, l’une des célébrations de carnaval les plus anciennes et les plus traditionnelles de Belgique, reconnue par l’UNESCO comme un chef-d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de l’humanité.

Le Carnaval de Binche est célébré durant les semaines précédant le Carême, avec les activités les plus significatives se déroulant pendant les trois jours précédant le Mercredi des Cendres. L’événement est célèbre pour ses personnages uniques, en particulier les « Gilles », des participants masculins vêtus de costumes élaborés, incluant des masques de cire et des sabots en bois, et qui lancent des oranges à la foule comme geste de bonne chance.

Binche elle-même est une ville charmante avec une riche histoire, présentant une architecture médiévale, des remparts anciens et plusieurs musées, dont le Musée international du Carnaval et du Masque, qui expose les traditions carnavalesques de Binche et d’autres cultures à travers le monde.

En plus de son carnaval, Binche offre aux visiteurs un aperçu du riche patrimoine culturel de la Belgique, avec ses bâtiments historiques, sa cuisine locale et son atmosphère accueillante. C’est une destination qui combine traditions festives avec la beauté et l’histoire de la région wallonne.

En 2024, la Ville de Binche fêtera un double anniversaire

En 2024, la ville de Binche en Belgique célèbre deux anniversaires significatifs : les 900 ans de sa fondation et les 20 ans de la reconnaissance de son célèbre Carnaval par l’UNESCO comme chef-d’œuvre du patrimoine oral et immatériel de l’humanité.

La fondation de Binche remonte à 1124, ce qui en fait l’une des villes les plus anciennes de Belgique, riche d’une histoire qui s’étend sur plusieurs siècles. Cette histoire est marquée par des événements importants, des développements architecturaux et des traditions culturelles qui ont façonné l’identité de la ville.

Le Carnaval de Binche est l’un des points culminants de cette riche tradition culturelle. Reconnu mondialement pour son caractère unique, ce carnaval se distingue par ses figures emblématiques, les Gilles, ainsi que par d’autres personnages comme les Paysans, les Arlequins, et les Pierrots, qui participent à des festivités étalées sur plusieurs jours. La reconnaissance de l’UNESCO en 2003 a mis en lumière l’importance de cette tradition, non seulement pour la communauté de Binche mais aussi comme partie intégrante du patrimoine culturel mondial.

La célébration des 900 ans de la ville, conjointement avec les 20 ans de la reconnaissance de son carnaval par l’UNESCO, offre une occasion exceptionnelle de mettre en avant la richesse historique et culturelle de Binche. Il s’agit d’un moment de fierté pour les habitants et d’une opportunité pour attirer des visiteurs du monde entier, désireux de découvrir les traditions, l’histoire et l’atmosphère festive qui font la réputation de Binche.

Ces célébrations seront probablement marquées par des événements spéciaux, des activités culturelles et des festivités qui mettront en lumière le patrimoine unique de la ville et de son carnaval, renforçant ainsi son statut de joyau culturel en Belgique et en Europe.

Roger Dachez, Président de l’Institut Maçonnique de France en conférence

À Binche, les loges maçonniques très actives organisent des réunions et des événements pour leurs membres et leurs amis(ies) profanes, travailler sur des projets de bienfaisance et participer à la vie communautaire. Rappelons que la franc-maçonnerie en Belgique est traditionnellement divisée en plusieurs obédiences, chacune avec ses propres spécificités et orientations philosophiques.

Un écrin mythique, la collégiale Saint-Ursmer

La Collégiale Saint-Ursmer de Lobbes est un édifice religieux d’une grande importance historique. Un véritable trésor architectural.

C’est dans cette église, considérée comme l’un des plus anciens édifices de style roman en Belgique, que les loges locales recevront le vendredi 19 avril, à 19h30, Roger Dachez qui viendra plancher sur le thème : « Les francs-maçons bâtisseurs du Moyen Âge : Traditions et postérité. »

Ouverte à toutes et à tous, l’entrée est libre et gratuite.

Une fascinante conférence de Roger Dachez

Le thème « Les francs-maçons bâtisseurs du Moyen Âge : Traditions et postérité » renvoie à une période fascinante de l’histoire de la franc-maçonnerie, souvent entourée de mythes et de légendes. Il est important de distinguer la franc-maçonnerie spéculative, telle que nous la connaissons aujourd’hui, et les guildes de maçons opératifs qui existaient au Moyen Âge. Ces dernières étaient des organisations de métier composées d’artisans hautement qualifiés dans l’art de la construction, notamment des cathédrales, des châteaux et d’autres édifices importants de l’époque.

Francs-maçons bâtisseurs du Moyen Âge

Au Moyen Âge, les « francs-maçons » (ou « freemasons » en anglais) étaient des maçons libres, c’est-à-dire des artisans qui avaient le privilège de voyager librement d’un chantier à l’autre à travers l’Europe pour offrir leurs services. Ces maçons opératifs étaient organisés en guildes ou en loges, qui non seulement régulaient leur métier mais leur fournissaient également une assistance mutuelle et maintenaient des secrets de construction. Ces techniques de construction, transmises de maître à apprenti, étaient considérées comme des connaissances hautement spécialisées et précieuses.


Construction du Temple de Jérusalem
. Flavius Josèphe, Les Antiquités judaïques, enluminure de Jean Fouquet, vers 1470-1475 – Paris, BnF, département des Manuscrits, Français 247, fol. 163 (Livre VIII).

Traditions et rites

Les rites et les traditions de ces guildes de maçons opératifs, notamment leur utilisation de symboles, de gestes et de mots de passe pour reconnaître les membres et protéger leurs connaissances, ont influencé la franc-maçonnerie spéculative moderne. Ces éléments rituels ont été adaptés et symboliquement intégrés dans les pratiques de la franc-maçonnerie spéculative, qui s’est développée à partir du XVIIe siècle. La franc-maçonnerie moderne, tout en étant principalement une organisation fraternelle et philosophique, puise une grande partie de sa symbolique et de ses enseignements dans l’imaginaire et les traditions des anciens maçons opératifs.

Postérité

L’héritage des francs-maçons bâtisseurs du Moyen Âge persiste dans la mythologie, les rituels et la symbolique de la franc-maçonnerie moderne. Les outils du maçon, tels que l’équerre, le compas, et la truelle, sont devenus des symboles maçonniques centraux, représentant des valeurs morales et éthiques. La fascination pour les bâtisseurs médiévaux a également contribué à un riche corpus de littérature, de recherches et de théories sur le lien entre la franc-maçonnerie, l’architecture sacrée et les mystères du passé.

La transition de la maçonnerie opérative à la maçonnerie spéculative marque un tournant dans l’histoire de la franc-maçonnerie, où l’accent s’est déplacé des compétences physiques de construction vers la construction symbolique de soi-même en tant qu’édifice moral et spirituel. La postérité des francs-maçons bâtisseurs du Moyen Âge se retrouve donc non seulement dans les bâtiments qu’ils ont érigés mais aussi dans l’héritage culturel et spirituel qu’ils ont laissé à la franc-maçonnerie contemporaine.

Le modérateur : Eddy Caeckelberghs, journaliste et ancien 1er Grand Maître adjoint du Grand Orient de Belgique

Eddy Caeckelberghs est un journaliste belge connu pour son travail dans les médias belges francophones, notamment pour la RTBF (Radio-télévision belge de la communauté française), où il a animé et participé à diverses émissions de débat et d’information. Son rôle en tant que journaliste lui a permis de couvrir un large éventail de sujets, allant de la politique à la culture, et de se forger une réputation dans le paysage médiatique belge.

En plus de sa carrière journalistique, Eddy Caeckelberghs a été activement impliqué dans la franc-maçonnerie, une dimension de sa vie moins connue du grand public. Sa position en tant que premier Grand Maître adjoint du Grand Orient de Belgique (GOB), l’une des principales obédiences maçonniques en Belgique, indique son engagement profond dans les activités et les valeurs maçonniques. Le Grand Orient de Belgique est réputé pour son approche libérale et progressiste de la franc-maçonnerie, mettant l’accent sur les valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité, ainsi que sur la laïcité et le questionnement philosophique.

Binche et l’art royal, en livres : Libre-pensée, laïcité & franc-maçonnerie à Binche (3cinq7, 2022) par Patrick Leroy. Pour télécharger l’affiche, c’est ICI.

Lieu symbolique : Musée de la franc-maçonnerie, « La révolution Femmes, Vie, Liberté » en diaporama

Le 4 février dernier, nous vous présentions cette remarquable exposition temporaire.

Musée de la Franc-maçonnerie
Musée de la franc-maçonnerie

S’achevant ce dimanche 7 avril, « La révolution Femmes, Vie, Liberté », au musée de la franc-maçonnerie (Musée de France) présente des dessins de presse des artistes iraniens Kianoush Ramezani et Mana Neyestani. Sous le commissariat d’Iris Farkhondeh, Laurent Garreau et Simon Cau, elle offre une perspective unique sur les thèmes de la liberté et de la lutte féminine à travers l’art engagé de ces deux dessinateurs reconnus​.

Cette exposition, placée sous le signe de l’interculturalité entre la France et l’Iran, à travers les dessins de deux artistes iraniens en exil, est un hommage à Jina Mahsâ Amini*, morte tragiquement des suites de son arrestation à Téhéran le 13 septembre 2022 pour un voile mal mis.

Pour nos sœurs et frères et amis(ies) profanes qui n’ont pu s’y rendre, nous vous proposons notre diaporama. Pour tous les Franciliens, précipitez-vous au musée, il ne vous reste plus que deux jours !

Photos © Yonnel Ghernaouti, YG ; montage FDFMD1717

Jina Mashâ Amini

*Jina Mahsâ Amini était une jeune femme iranienne kurde de 22 ans dont la mort en septembre 2022 a déclenché une vague de protestations à travers l’Iran et a attiré l’attention internationale sur les questions des droits des femmes et de la liberté individuelle dans le pays. Elle est décédée après avoir été arrêtée par la police de la moralité iranienne pour prétendument avoir enfreint le strict code vestimentaire du pays concernant le port du hijab. Selon des rapports, elle aurait subi un traumatisme crânien en détention, ce que les autorités iraniennes ont nié, attribuant son décès à une condition médicale préexistante. Sa mort a suscité une indignation généralisée et a servi de catalyseur à des manifestations nationales demandant plus de libertés et de droits pour les femmes, ainsi que des réformes sociales et politiques en Iran. Jina Mahsâ Amini, un nom qui résonne à la fois de tragédie et de courage. 

Décidément, Franc-maçonnerie et humour ne font pas toujours bon ménage

Du site hilarant hilarion-humour-maconnique.fr

Un article de cette semaine des Sœurs et Frères qui animent depuis 13 ans le Festival d’Humour Maçonnique d’Aix en Provence annonçait une grande surprise… en effet, le Grand Collège des Grands Maîtres Installés (Belgique) faisait enfin amende honorable après avoir lancé une presque « fatwa » contre les organisateurs du festival. Leur crime me direz-vous ? Faire rire en caricaturant un Grand Maître !

La sanction : une radiation ! Décidément les hautes charges en maçonnerie ne sont toujours synonyme d’humour, d’intelligence et surtout de Fraternité. Nous vous livrons ci-après l’article intégral de l’association Hilarion en lien direct avec le courrier de 2011. Quoi qu’il en soit, la rédaction de 450fm est solidaire de cette excellente initiative qui promeut humour et Franc-maçonnerie pour le bien de toutes et tous.

TTCC SS & FF amis d’Hilarion

Nous avons été les premiers informés d’une excellente nouvelle qui réjouira ceux et celles qui suivent, depuis 13 années maintenant, les péripéties du festival d’Humour Maçonnique d’Aix en Provence.

Vous vous souvenez sans doute des attaques dont a été l’objet le 1er festival d’Humour… Pour les revoir : Attaques contre le festival – Hilarion (hilarion-humour-maconnique.fr)

La fraternelle impertinence qu’ont exercé depuis 2011 les Bouffons d’Hilarion semble aujourd’hui porter ses fruits.

En effet, ceux-là mêmes qui avaient fustigé la création de notre Festival, viennent enfin d’en reconnaître les bienfaits.

Voici en exclusivité le communiqué que ne manqueront pas de diffuser nos diverses obédiences dans les prochains jours :

À lire pour se convaincre de l’excellente initiative du G.C.G.M.I.

Seul le bouffon du Roi a-t-il vocation à l’impertinence ou à l’ironie ? – Hilarion (hilarion-humour-maconnique.fr)

18/04/24 : Concert spirituel « Musiques sacrées » de Matthieu Stefanelli, lauréat 2023 du « Prix d’Art sacré de L’Alliance »

Jeudi 18 avril 2024 à 20h30, en l’Église protestante du Saint-Esprit à Paris VIIIe, ne manquez pas le concert exceptionnel des œuvres de Matthieu Stefanelli, lauréat 2023 du « Prix d’Art Sacré de L’Alliance ».

Un concert coorganisé par la Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française (GL-AMF), dite L’Alliance et la Grande Loge de France (GLDF) en présence de leur Grand Maître, Pierre Lucet et Thierry Zaveroni.

Au programme :

– « Les Fleurs du Paradis » sont un hommage à la cathédrale Notre-Dame de Paris,

Missa Brevis et In Tempus Sacri évoquent le mystère de la Création par des chants grégoriens de tradition mozarabe ;

– la Sonate Aevum, pour violon et piano, fait appel à Thomas d’Aquin et Lux, pour piano, rend hommage à Jean Sébastien Bach.

Sous la direction d’Olivier Cangelosi, avec soprano, mezzo-soprano, chœur mixte, ensemble à cordes, orgue et piano.

Le « Prix d’Art sacré de L’Alliance »

Créé en 2023, il a pour vocation de promouvoir une composante essentielle de L’Alliance Maçonnique Française, grande loge qui place la spiritualité au coeur de la recherche initiatique.

Francis Bardot

Le dialogue entre l’art et la franc-maçonnerie, entre l’artiste et l’initié, s’inscrit pleinement dans la franc-maçonnerie de tradition spirituelle et Francis Bardot, initiateur de ce projet, aime à rappeler que « L’artiste permet la révélation de l’esprit présent au sein de la matière, quand l’initié en pénètre et dévoile le sens. »

Francis Bardot et Matthieu Stefanelli

Doté d’un montant de 5000 €, le « Prix d’Art sacré de L’Alliance » a été remis pour la première fois en octobre 2023 et son premier lauréat est Matthieu Stefanelli, compositeur, pianiste concertiste et chef de chœur. Il a été primé pour un ensemble d’œuvres, groupées autour d’une évocation musicale de l’incendie de Notre-Dame de Paris, intitulé « Les Fleurs du Paradis ».

Le Jury

Matthieu Stefanelli a été désigné, à l’unanimité, par un Jury composé de :

Francis Bardot, chef de Choeur, 23 ans durant, à l’Opéra comme à l’Orchestre de Paris et directeur de Conservatoire,

Jean-Paul Holstein, compositeur de 192 opus, docteur en musicologie de l’Université Paris-Sorbonne, professeur de composition au Conservatoire national supérieur de musique de Paris (1971-2008), auteur de nombreux ouvrages musicologiques, dont le Que Sais-je ? sur « La musique française du XXe siècle »,

Gaël de Kerret

Gaël de Kerret, directeur artistique et fondateur du Festival Valloire Baroque, artiste lyrique présent en une vingtaine de CD, professeur d’Art lyrique, conférencier et musicologue (auteur de « L’Esprit Musique et le REAA » aux éditions Agapae)

– et Pierre-Louis de Laporte : chef de chœur et d’orchestre de 25 ans, plus jeune doctorant de France en musique, lauréat de plusieurs prix internationaux, professeur de Direction chorale au Conservatoire de Paris.

Infos pratiques : Jeudi 18 avril 2024 à 20h30

Église protestante du Saint-Esprit, 5 rue Roquépine 75008 Paris. Retrouvez son histoire, ICI.

Situés à proximité de la gare Saint-Lazare, dans le quartier Saint-Augustin, l’Église protestante du Saint-Esprit est très facilement accessibles par les transports en commun. Métro : St Augustin (lignes 9, 14), Miromesnil (lignes 9, 13)/Bus : 22, 28, 32, 43, 80, 84, 94/Parking : en face du n° 35 Bd Malesherbes/Station Vélib’ la plus proche : 4 rue Roquépine.

Ne manquez pas ce concert exceptionnel ! Participation 20 € – inscription : lien helloasso.com

Contact : Jean-Claude Tribout – 06 76 68 78 21 – triboutjc@orange.fr

Église protestante du Saint-Esprit

27/04/24 : Politica Hermetica convie Philippe Baudouin à plancher sur « Geneviève Zaepffel, la voyante de Vichy »

Samedi 27 avril 2024 à 19h30, Politica Hermetica vous invite à venir assister, au couvent de l’Annonciation, à une conférence de Philippe Baudouin sur « Geneviève Zaepffel, la voyante de Vichy ».

Rappelons que « Politica Hermetica » est à la fois une association et une publication dédiée à l’étude des courants de la pensée ésotérique et hermétique dans leurs relations avec la politique, l’histoire et la culture. Fondée dans les années 1980, cette initiative vise à explorer les dimensions souvent négligées ou méconnues de l’ésotérisme et de l’occultisme, et leur impact sur les idéologies, les mouvements sociaux et les événements historiques.

L’association Politica Hermetica a pour objectif de rassembler chercheurs, académiciens et passionnés autour de l’étude de l’ésotérisme et de son influence sur la pensée politique et historique. Elle organise régulièrement des conférences, des séminaires et des ateliers, offrant un espace d’échange et de débat pour ceux qui s’intéressent à la complexité des interactions entre l’ésotérisme et la sphère publique.

La revue Politica Hermetica, publication annuelle de l’association, est un élément central de son activité. Chaque volume se concentre sur un thème spécifique, abordant des sujets variés tels que l’influence des sociétés secrètes dans l’histoire, ou encore les liens entre mysticisme et idéologies contemporaines. Les articles, rédigés par des spécialistes du domaine, sont accompagnés de comptes rendus de lecture, d’entretiens et parfois de documents d’archives, contribuant à une meilleure compréhension des sujets traités.

Nous considérons que Politica Hermetica occupe une place unique dans le paysage intellectuel, en offrant des perspectives originales sur des thèmes souvent marginalisés par l’histoire et la science politique traditionnelles. L’attention portée aux sources en fin d’ouvrage permet aux lecteurs de poursuivre leurs recherches, tandis que l’index des noms se révèle être un outil précieux pour approfondir la compréhension des réseaux et des influences au sein de l’ésotérisme politique. Ainsi, Politica Hermetica contribue de manière significative à l’enrichissement des études historiques et politiques, en éclairant les liens entre la spiritualité, l’occultisme et le pouvoir.

Samedi 27 avril prochain Politica Hermetica convie Philippe Baudouin à se pencher sur le cas de « Geneviève Zaepffel, la voyante de Vichy ».

Philosophie et histoire des techniques, réalisateur et auteur de programmes radiophoniques, Philippe Baudouin est Maître de conférences associé (PAST) en histoire des médias (IUT de Cachan, Université Paris-Saclay). Sa discipline est la philosophie et histoire des techniques, réalisateur et auteur de programmes radiophoniques et ses objets de recherche sont l’histoire des médias, de la radio, de la philosophie et de l’histoire des techniques ainsi que de l’histoire de l’occultisme.

Vivant et travaillant à Paris, Philippe Baudouin est réalisateur et auteur de programmes radiophoniques. Philosophe de formation et spécialisé dans l’histoire des techniques et des médias, il a publié plusieurs ouvrages et articles sur la question de l’écriture radiophonique, notamment à travers l’œuvre de Walter Benjamin. Il poursuit une réflexion sur la manière dont les différents courants occultistes se sont emparés, au cours de l’histoire, de l’objet technique, en termes de médiation et de communication. Chargé de réalisation à France Culture et l’auteur de plusieurs documentaires et reportages pour Arte Radio. Il a produit en octobre 2014 « Les Langues de l’éther », un atelier de création radiophonique consacré aux rapports entre radiophonie et sciences occultes (France Culture).

Il est honoré par le Prix Inathèque 2009 pour Au microphone : Dr. Walter Benjamin . W. Benjamin et la création radiophonique – 1929-1933 (Maison des Sciences de l’Homme, Coll. Philia, 2009). Par ailleurs, il a préfacé et dirigé la réédition du texte Le Royaume de l’au-delà de Thomas A. Edison (Éd. Jérôme Millon, 2015).


Cette étude sur « Geneviève Zaepffel, la voyante de Vichy » promet d’éclairer les aspects occultes et les liens entre politique et ésotérisme dans le contexte de la France pendant la période de Vichy. Et d’évoquer le récit fascinant d’une figure emblématique au sein de la ville de Vichy. Geneviève Zaepffel étant connue pour ses prémonitions et son influence singulière durant une période marquée par des bouleversements historiques et sociaux.

Rappelons que Vichy reste une ville célèbre pour ses sources thermales et son rôle durant la Seconde Guerre mondiale, lorsque le gouvernement de l’État français, dirigé par le maréchal Pétain et son régime collaborationniste s’y sont installés. Dans ce contexte historique chargé, une voyante jouissant d’une certaine renommée aurait pu exercer une influence notable, tant sur les habitants de la ville que sur des visiteurs de marque, voire des membres du gouvernement de Vichy… La présence d’une voyante comme Geneviève Zaepffel dans une ville au cœur d’enjeux nationaux et internationaux aurait, ajouterait-elle , une couche supplémentaire de mystère et d’attrait à Vichy, en faisant un lieu où le pouvoir politique et les croyances ésotériques s’entrecroisent de manière intrigante.

Geneviève Zaepffel, originaire de Paimpont, de son nom de jeune fille Lefeuvre, fait carrière à Paris en tant que médium à partir des années trente. En 1928, elle fonde au 16, Avenue de Wagram, le Centre Spiritualiste de Paris qui va être au cœur de ses activités jusqu’en 1944. L’établissement édite son propre organe de presse, le Bulletin mensuel du Centre Spiritualiste de Paris publié de 1931 à 1941, dans lequel elle diffuse ses messages prophétiques. Condamnée à la Libération, elle poursuit ses activités à partir des années cinquante au Manoir du Tertre à Paimpont.

Infos pratiques : samedi 27 avril 2024 à 19h30 –  au couvent de l’Annonciation, 222 rue du Faubourg Saint-Honoré, 75008  Paris, métro Place des Ternes ou Charles de Gaulle-Étoile. La participation aux frais est de 17 € pour le buffet qui sera servi après la conférence. Ou alors de 7 € pour ceux qui ne pourraient pas prendre part au buffet.

L’organisation demande de leur adresser dans des délais raisonnables votre réponse.

Les loges du GODF : Décryptage ou comment apporter des lumières maçonniques aux enjeux du 21e siècle !

Réponses des loges du GODF aux questions de société, Synthèse année 2022-2023 est une compilation réfléchie et profonde des réflexions menées par le Grand Orient de France (GODF) sur des questions cruciales de société.

Avec une préface de Guillaume Trichard, Grand Maître du Grand Orient de France, ce livre propose une exploration des perspectives maçonniques sur diverses problématiques actuelles à travers la collection « Horizons maçonniques ». Les sujets abordés sont à la fois vastes et pertinents, reflétant des préoccupations globales qui touchent à des valeurs fondamentales, des enjeux politiques et sociaux, ainsi qu’à l’interaction de l’humanité avec la technologie et l’environnement.

Voici les cinq questions posées auxquelles les membres du GODF ont répondu.

Question A, dite d’intérêt général

Le changement climatique menace-t-il nos valeurs humanistes ?

Les contributions explorent les différentes dimensions du changement climatique et ses impacts sur la société. Elles soulignent les dangers du dérèglement climatique pour les valeurs humanistes telles que la justice sociale, la solidarité et la dignité humaine. Elles proposent des pistes d’action pour lutter contre le changement climatique et construire un avenir plus durable.

Question C Laïcité

La laïcité semble incomprise par la jeunesse actuelle. Que faut-il faire ?

Ici, le débat porte sur l’importance de la laïcité en tant que principe républicain en France et son apparente mécompréhension parmi les jeunes générations. La question invite à explorer des stratégies pour renforcer la compréhension et le respect de la laïcité comme fondement de la coexistence harmonieuse dans une société diversifiée

Question D dite sur la paix et les droits de l ’homme

Les évolutions de l’intelligence artificielle au service de l’humanité représentent-elles un risque pour cette dernière ?

Les contributions examinent les potentialités et les risques de l’intelligence artificielle.

Elles soulignent l’importance de maitriser le développement de l’intelligence artificielle pour qu’elle serve le bien-être de l’humanité.

Elles proposent des pistes de réflexion pour une éthique de l’intelligence artificielle.

Question E, dite des loges hors métropole

Quand l’homme n’aura plus de place pour la nature, la nature en aura-t-elle pour lui ?

Ce thème met en lumière la relation entre l’humanité et l’environnement naturel, questionnant la durabilité de nos modes de vie actuels. Il interroge sur la capacité de la nature à supporter les pressions anthropiques et sur la nécessité d’un équilibre entre développement humain et préservation environnementale.

Image 3D – Conform édition

Question F, dite sur l’Europe

L’union européenne n’est-elle vraiment contrainte que par ses limites géographiques ? Comment construire une vraie citoyenneté européenne ?

Les contraintes de l’Union européenne ne sont pas uniquement géographiques mais aussi politiques, économiques et culturelles. Pour construire une véritable citoyenneté européenne, il est nécessaire de renforcer l’identité européenne tout en respectant la diversité des cultures et des langues de ses membres. Cela implique de promouvoir l’éducation sur l’UE, ses valeurs, son histoire et son fonctionnement, ainsi que de favoriser les échanges et les rencontres entre citoyens des différents États membres. Une citoyenneté européenne forte repose sur une participation active et éclairée de ses citoyens à la vie démocratique de l’UE.

La Question B n’est pas publiée car consacrée à des travaux symboliques.

Réponses des loges du GODF aux questions de société est un livre précieux stimulant qui offre une matière riche à réflexion. Il permet de découvrir la diversité des opinions au sein de la franc-maçonnerie sur des sujets d’actualité importants. Il est d’un intérêt certain pour différents publics. Pour les initiés, il leur permet de se confronter à d’autres points de vue et d’approfondir leur réflexion sur les questions sociétales. Pour les profanes, le livre offre un regard éclairant sur la franc-maçonnerie et ses réflexions sur les enjeux du monde contemporain. Enfin, pour le grand public, il donne à tous des moyens de se forger une opinion éclairée sur des questions d’actualité importantes.

Réponses des loges du GODF aux questions de société

Synthèse année 2022-2023

Collectif – Préface de Guillaume Trichard

Grand Orient de France, Coll. Horizons maçonniques, 2024, 272 pages, 14 € – 18 € port inclus  

Disponible chez Conform édition ou dans toutes les bonnes librairies de France et de Navarre. Achetez dans votre zone, chez votre libraire préféré, pour qu’il continue à vous conseiller, vous inspirer, vous faire rêver et, surtout, à animer votre quartier !  

12/04/24 à Metz : Café maçonnique avec Georges Troispoints

L’association Georges Troispoints organise son prochain Café maçonnique !

Vous résidez dans le Grand EST, alors notez bien la date dans vos agenda ! Le 12 avril prochain à 18h30, l’association Georges Troispoints organise son prochain café maçonnique au 2 marronniers, rue de Queuleu à Metz. Naturellement, l’entrée est libre et gratuite.

Mais que font les francs-maçons en loge ?

Voilà la question à la quelle les bénévoles de Georges Troispoints essayeront de répondre. Combien de fois les francs-maçons se réunissent-ils ? Pour quoi faire ? Combien de temps durent leurs réunions?

C’est bien parce que de nombreuses rumeurs circulent au sujet de la Franc-Maçonnerie, qu’il est nécessaire de communiquer. Sans dévoiler les aspects intimes liés à l’expérience initiatique, de nombreuse interrogations, légitimes pour celui qui ne connait pas, peuvent faire l’objet de discussion et d’échanges.

C’est quoi un café maçonnique ?

Les cafés maçonniques sont un moment de partage, dans un bistrot accueillant, durant lequel des Francs-maçons viennent rencontrer des « profanes », c’est-à-dire des personnes non initiées. C’est surtout une occasion de faire connaitre la Franc-Maçonnerie autour d’un verre, de poser les questions qui vous taraudent, et pourquoi pas de prendre contact.

Le 12 avril prochain, vous pourrez nous demander ce qu’est un rituel, à quoi ça sert. On parlera de triangulation de la parole, de planches, d’officiers et de tabliers.

On raconte tant d’histoires étranges sur les Francs-maçons qui sont accusés de contrôler le monde, de faire des affaires, d’organiser des réunions terribles où des crimes peuvent être orchestrés! Les médias grand public se font également l’écho de tant d’idées toutes faites, de présupposés, de stéréotypes, qu’il nous a paru nécessaire de faire acte de transparence, de participer à expliquer qui nous sommes, et ce que nous faisons.

C’est qui Georges Troispoints ?

Georges Troispoints est une association fondée en 2016 par des Francs-Maçons initiées au Droit Humain. Georges informe, écoute, débat, échange, organise des évènements sur la franc-maçonnerie et les grandes questions philosophiques et sociétales.

Et ce que nous ne faisons pas ?

Georges Troispoints ne juge pas, ne censure pas la liberté d’expression. Georges n’est pas un réseau affairiste. Georges vous accueille et vous informe sur la franc-maçonnerie, mais ne parraine pas votre adhésion.

Masculinisme, problème du passé ou du futur ?

Les différences entre le sexisme historique de nos sociétés avec le masculinisme des jeunes est détaillé, ainsi que nos moyens d’action.

Ah, le patriarcat ? Oui on connaît. Cela fait partie des archétypes sur lesquels sont construites toutes les légendes fondatrices des religions autour du globe. Cela imprègne les modes de vie jusqu’à aujourd’hui : faute d’être basées sur l’égalité, les organisations offrent tout de même une certaine complémentarité des rôles, permettant aux clans ou familles de se procurer les ressources pour vivre, et d’assurer une protection et éducation des petits.

Maintenant que la science a permis de réduire la souffrance et procuré de la liberté pour les loisirs ou l’épanouissement de tous les individus, plein de rôles stéréotypés n’ont plus lieu d’être. Les psys ont beau indiquer que le mérite n’existe pas, c’est bien la motivation qui est le moteur principal des changements de situation sociale d’un individu dans nos démocraties. Le patriarcat, Olivia Gazalé le rebaptisait viriarcat dans son «  le mythe de la virilité », car même sans être père, l’homme bénéficiait de privilèges . On peut admettre ne pas être loin d’une égalité des droits. Mais l’opposition conservatrice à un jeu plus ouvert reste présente, ralentissant l’évolution sociétale vers une égalité dans les pratiques réelles sur le terrain. Le socle de la résistance c’est : «  l’égalité est déjà acquise , pourquoi donc continue-t-on à nous emm… avec le féminisme ? »

Comme Olivia Gazalé le montrait, le système viriarcal est générateur de souffrance chez les femmes mais aussi chez les hommes. On peut citer les homosexuels, ou tous ceux qui sont contre la compétition dure permanente en démocratie, ou simplement tout style autoritariste. Les divulgations toujours en cours de harcèlements divers à l’égard des subordonnés, dont les femmes, mais pas uniquement, vont encore faire évoluer les mentalités. Laissons la société digérer cela . Il reste des violences et des inégalités à réduire. L’indignation, si souvent titillée par les algorithmes des réseaux sociaux, peut dans ce cas se révéler utile. Espérons que les bulles cognitives créées par ces mêmes algorithmes ne feront pas rater le consensus sociétal qu’il faut viser sur ces questions.  

Mais un nouveau phénomène se fait jour, et il touche surtout la jeunesse.

Une étude s’étendant sur plusieurs années et continents a permis à Pauline Ferrari la rédaction de son livre « Formés à la haine des femmes » . Comme souvent, la tendance nous parvient depuis les USA. Les adolescents, on le sait, sont très influencés par leurs pairs. Ils cherchent en permanence l’approbation de leur cercle et pour cela doivent justifier leur « statut » auprès du groupe. Une des injonctions fréquentes du groupe c’est «  tu dois avoir plein de conquêtes et être sexuellement actif ». La tension générée par l’injonction réduit les chances de réussite des tentatives de séduction. Les adolescents frustrés se désignent comme « incels », ou célibataires involontaires . Pour se consoler, quoi de mieux que se regrouper, et rejeter la faute de l’échec sur l’autre, la fille ? On a donc vu fleurir sur internet, il y a une dizaine d’années, des forums dédiés aux incels. On y obtient de l’écoute, mais celle-ci n’est pas toujours bienveillante. On y voit du dénigrement, quand ce n’est pas de l’incitation au suicide. L’effet bouc émissaire se concrétisera par l’adoption d’un vocabulaire masculiniste et d’un ensemble de croyances basé sur les stéréotypes de genre. Les hommes sont des victimes, les femmes (toutes) des manipulatrices vénales, qui finalement aspirent à être dominées, voire violentées. Les hommes se classent en alphas, dominateurs aux multiples succès, bêtas ( les gentils qui se font exploiter et paient ), et d’autres encore. La période des forums et blogs présentait l’ avantage d’un comptage assez facile des membres  de chaque tendance. On pouvait aussi évaluer jusqu’à quel point le mouvement masculiniste ( ou « manosphère » ) s’entrecoupait avec les groupes d’extrême-droite, à fond dans les stéréotypes de genre et amateurs de hiérarchies marquées, avec les dominations qui les accompagnent.

Puis les réseaux sociaux ont pris leur essor.

Et c’est cet élément qui fait la différence du phénomène avec le sexisme ordinaire, que l’on peut espérer en voie de résorption. D’ailleurs Pauline Ferrari sous-titre son ouvrage « Comment les masculinistes infiltrent les réseaux sociaux ». Le passage des forums vers les réseaux sociaux, avec leurs effets de caisses de résonance, et les filtres cognitifs induits par les algorithmes ont permis une massification des pensées et vocabulaires masculinistes. Les taux de jeunes ayant adopté ces croyances et pratiques dépassent largement ce qui était observé précédemment. Les intervenants en milieu scolaire sont unanimes sur la question. Le pire des réseaux sociaux sur ces aspects est TikTok, que les adultes mûrs évitent, mais que les ados adorent. Les plateformes reçoivent de nombreuses injonctions en faveur d’une modération plus efficace, mais traînent les pieds car cela entraînerait une perte de revenus . Les jeunes, bombardés quotidiennement par des points de vue virilistes, sont très tentés d’adopter les points de vue manichéens proposés. Le sexiste moyen peut se disculper en montrant tant d’exemples plus radicaux que lui, sur lesquels personne ne semble réagir. Nous sommes devant une idéologie dangereusement en cours de banalisation. Elle influence nos comportements et décisions, à tous.  Ce qui devait arriver l’est déjà : le masculinisme tue. En 1989, Marc Lépine tire et tue 14 femmes à l’école Polytechnique de Montréal. Depuis, son nom est vénéré dans la manosphère, comme d’autres, responsables de tueries de masse perpétrées aux USA ou en Europe. L’antiféminisme est pointé par Europol comme risque terroriste depuis 2021.

Et nous les francs-maçons, que faire ?

Commençons par appeler un chat un chat. Notre respect des textes anciens, entre autres, nous prédispose au conservatisme, ou tout au moins à la prudence dans la promotion des évolutions sociétales. Cela est vrai dans les obédiences tradi mais aussi dans la sphère adogmatique ! Il suffit de voir que le taux de sœurs au Grand Orient de France n’a toujours pas dépassé les 20%. Bon préférer rester en mono-genre ne signifie pas sexisme. L’argument le plus crédible est le « trouble », même léger, en présence de l’autre sexe, qui pourrait gêner le libre exposé de choses intimes devant nos pairs, que notre méthode préconise. Espérons que ce n’est pas là un signe de stéréotypes de genre comme «  les femmes utilisent toute info pour garder leur pouvoir ».

Le reste se compose de comportements recommandables également aux profanes, mais notre exemplarité devrait être meilleure que dans la population générale, n’est-il pas ? 

D’abord, nous devons éviter de passer pour de vieux c… en critiquant sans relâche les réseaux sociaux favoris des jeunes. Favorisons une éducation au numérique, dont les réseaux sociaux, avec la connaissance de leurs avantages et inconvénients. Promouvons la prise de recul par rapport à nos envies, dont les algorithmes cherchent à profiter lâchement. Repérons les idéologies et leur socle de croyances, n’y adhérons qu’en pleine conscience. Auprès des garçons, expliquons que le sexisme est un fallacieux bouclier, et qu’il n’y a pas de honte à douter ou exprimer une demande d’aide. Faisons leur comprendre l’importance de ne pas rompre les dialogues , que tous les points de vue ont des aspects respectables. Enfin, qu’abrutir ses émotions à l’aide de produits addictifs n’est pas une solution, et le suicide non plus.

Allez, zou galinette !