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La franc-maçonnerie : le cœur du pouvoir politique marocain

Du site algérien algeriepatriotique.com – Une contribution de Khaled Boulaziz

En 1902, le pape Léon XIII (1810-1903) déclarait que l’objectif de la franc-maçonnerie était d’exercer une seigneurie occulte sur la société, sa seule raison d’être étant de mener une guerre contre le Seigneur et ses sujets.

Près d’un siècle et demi s’est écoulé depuis la première manifestation de la franc-maçonnerie au Maroc. Des écrits documentés attestent que les régents successifs, une partie de l’élite notable locale, des Marocains juifs et des hommes d’affaires étrangers étaient membres du tout premier ordre maçonnique marocain.

Bien que la franc-maçonnerie suscite encore prudence, circonspection et méfiance, son existence au Maroc est un secret de Polichinelle. Des historiens s’accordent à dire que son début dans le pays remonte à l’année 1867, précisément avec l’implantation de la loge maçonnique de Tanger sous la direction et la tutelle de Haïm Benchimol, sujet marocain juif, directeur du journal Vigilance marocaine et fondateur de la Ligue française.

Suite à ce déploiement initial, la franc-maçonnerie s’est fait connaître dans plusieurs villes, avec un succès considérable dans les milieux espagnols et la communauté israélite de Tanger, fortement soutenue par les autorités françaises. Ce noyau maçonnique a ensuite créé plusieurs cercles qui ont soutenu la France dans sa volonté d’étendre son protectorat et sa présence au Maroc.

Tout au long de la vie de la Troisième République (1871-1940), surnommée la République maçonnique en raison de l’activité très intense de la franc-maçonnerie dans l’ensemble, sinon la quasi-totalité, des rouages de l’Etat français, la franc-maçonnerie a connu la même expansion dans toutes les institutions marocaines. Il était rare qu’une ville marocaine ne compte pas une ou plusieurs loges.

A titre d’exemple, il est avéré que Moulay Abd Al-Hafid, sultan du Maroc de 1908 à 1912, était franc-maçon, tout comme Youssef Ben Hassan, père du futur Mohammed V.

De plus, dans le domaine économique du pays, plusieurs présidents et directeurs d’importantes institutions et sociétés de négoce se sont affiliés aux loges maçonniques émergentes. Ces sociétés et groupes sont encore actifs aujourd’hui.

En ce qui concerne le monde du journalisme, plusieurs journaux ont été fondés par des Marocains membres de cercles maçonniques, notamment le périodique La Vigie marocaine et d’autres revues dans les domaines littéraire et économique.

En 1956, le Maroc a accédé à l’indépendance sans rupture violente avec la France, ce qui a permis aux loges maçonniques de poursuivre leurs activités en toute quiétude, dans les villes d’Oujda, Meknès, Rabat, Casablanca et Marrakech.

Le décret royal sur les libertés publiques de 1958 est venu à cette époque pour octroyer aux différentes instances maçonniques existantes le cadre légal qui leur faisait défaut.

En outre, la présence militaire américaine depuis les premières années suivant l’indépendance sur le sol marocain a été une garantie indispensable pour la poursuite d’une activité maçonnique régulière et continue.

Au début du nouveau millénaire, la franc-maçonnerie marocaine s’est épanouie de manière spectaculaire et a élargi son champ d’action sur un terrain propice à ses projets.

Aujourd’hui, on recense trois grandes loges maçonniques au Maroc :

– La Grande Loge du Royaume du Maroc (GLRM, indépendante)

– La Grande Loge du Maroc (GLM)

– La Grande Loge Régulière du Royaume du Maroc (GLRRM).

Parmi leurs membres influents et récents, on peut citer : Aziz Akhannouch, actuel chef du gouvernement du Maroc ; Idris Al-Basri, ancien ministre de l’Intérieur sous Hassan II ; Ahmed Réda Guérira, conseiller royal ; Ahmed Al-Alawi, ancien responsable de nombreuses institutions gouvernementales, ainsi que plusieurs personnalités juives d’origine marocaine, y compris celles qui exercent actuellement des fonctions officielles au Maroc, notamment André Azoulay, conseiller spécial du roi, considéré comme le véritable maître du Maroc.

La franc-maçonnerie, à travers son réseau tentaculaire, est en réalité la maîtresse incontestée de la scène politique marocaine, tirant les ficelles dans l’ombre et mettant en œuvre ses agendas secrets.

La récente reconnaissance d’Israël et le renforcement des liens militaires avec cette entité font partie de ses actions stratégiques et manipulatrices envers le peuple marocain, qui est profondément pro-palestinien et antisioniste.

Il convient également de noter que la franc-maçonnerie marocaine entretient d’énormes liens avec le Grand Orient de France, l’une des plus importantes loges au monde, où un grand nombre de l’élite marocaine est affilié.

Aujourd’hui, la franc-maçonnerie est à l’avant-garde d’une politique très active. Elle imprègne totalement l’actualité politique et économique marocaine. Elle est le cœur du pouvoir au Maroc.

Cette franc-maçonnerie à la marocaine à laquelle l’Algérie et sa direction doivent actuellement faire face n’est en réalité…

qu’une tête parmi une multitude de cette hydre assassine et sanguinaire, dirigée insidieusement et en sous-main par la France dreyfusarde, grande régente et maîtresse incontestée de tous les Français et Françaises en cette année 2024, qui s’efforce inlassablement de soumettre une Algérie souveraine et toujours rebelle.

K. B.

1) https://www.amazon.fr/Francs-Ma%C3%A7ons-Maroc-sous-IIIe

La transformation sociale renonce à la haine et à l’intolérance

De notre confrère brésilien jornalpontagrossa.com.br – Par Luís Mário Luchetta

Dans ce contexte, il est certainement inconcevable d’avoir de la haine et de l’intolérance, à quelque degré que ce soit. 

Imaginez que vous êtes un bâtisseur du Moyen Âge. Vous regardez autour de vous et voyez une pierre brute, pleine d’imperfections, et vous voyez en elle le potentiel, si elle est polie, d’avoir plus d’utilité, voire d’usages, au pluriel. Vos yeux se déplacent sur le côté et voient d’autres pierres dans le même état, puis vous réalisez que si elles étaient toutes polies et préparées, elles pourraient être utilisées pour construire quelque chose d’utile, de beau et de digne. 

Il y a des siècles, c’est exactement ce que faisaient les francs-maçons. C’étaient d’excellents maçons, maîtrisant l’art de bâtir. Ils avaient la fantastique capacité de concevoir de beaux bâtiments et de les concrétiser. En visitant l’Europe, beaucoup de ces œuvres, généralement des cathédrales, peuvent être vues et on se demande comment, à des époques aussi lointaines, des constructions complexes ont pu être réalisées d’une manière aussi exquise. 

Poursuivant notre exercice d’imagination, projetez dans votre esprit l’hypothèse que, dans leur empressement à construire ces Bâtiments, ces bâtisseurs se sont livrés à la brutalité. Des pierres imparfaites, manipulées avec une force excessive, sans l’application de l’intelligence, y résisteraient-elles ? De même, si le constructeur négligeait de mettre l’énergie nécessaire pour éliminer les aspérités, le résultat souhaité serait-il atteint ? Ni trop de force, ni trop peu de force, ce qui comptait c’était d’étudier chaque pierre et de la travailler de la bonne manière.

Maintenant, revenons à nos jours, où les francs-maçons travaillent symboliquement à la construction d’un meilleur bâtiment social, certainement souhaité par tous. Comment allons-nous polir les pierres qui existent dans la Société et qui formeront cette structure ? Comment remettre en question ce qui existe et construire quelque chose de nouveau, d’incroyablement bon ? Que devons-nous faire pour être protagonistes de cette construction ? Et comment faire ? La haine peut-elle être un outil pour la construction que nous désirons ? L’intolérance peut-elle générer la transformation sociale que nous souhaitons ?

Nous comprenons qu’il est fondamental, cher lecteur, de vouloir agir. C’est l’étape première, tout comme autrefois, vouloir construire était le mouvement qui déclenchait tout le reste pour matérialiser des œuvres somptueuses. Si nous parvenons réellement à réaliser ce véritable désir d’agir, nous devons être clairs sur la manière d’y parvenir. Et voici d’innombrables possibilités, certaines rendront le résultat plus long, d’autres peuvent le faire avancer, le tout avec des avantages et des inconvénients. Dans ce contexte, il est certainement inconcevable qu’il y ait de la haine et de l’intolérance, à quelque degré que ce soit. 

La transformation de la Société, à notre avis, dépend nécessairement de notre capacité à vivre avec la différence et, même avec elle, à pouvoir converger dans nos intentions et avancer en construisant un meilleur bâtiment social pour tous. Nous aurons des pierres différentes, mais elles ne seront pas inutiles ou négligées dans le processus de construction. Si nous les comprenons, nous pourrons ajuster notre coexistence et combler les différences avec le mortier de la concorde et de l’union. Ce faisant, le bâtiment que nous voulons sera plus à même de remplir son objectif. Et si, en fait, une pierre est trop mal alignée pour ce qui est nécessaire, elle nécessite de la tailler, chargée d’empathie et de courage, par l’exemple. 

Deux mains entrelacées pour s'aider
Deux mains entrelacées pour s’aider. Fraternité, entraide.

Nous avons vu, cher lecteur, de nombreux défis frapper à notre porte et si la division prospère, avec elle le mal qui ronge notre Société et nos droits prospérera également. L’heure est à la prise de conscience de l’action, avec politesse et noblesse, mais avec beaucoup de courage et de détermination. Le travail est difficile. Le travail est exigeant. Mais si nous prenons les devants, les résultats viendront. 

Transformons la société !

La chute des corporations : Entre gloire et déclin sous l’Ancien Régime

Les Éditions Spartacus, fondées par René Lefeuvre, ont illuminé la scène littéraire de 1936 à 2022 avec leur engagement fervent pour les textes marxistes anti-autoritaires, opposés à la fois au léninisme et au stalinisme.

En publiant une vaste collection de traductions de théoriciens étrangers ainsi que des œuvres originales proches du luxemburgisme, elles ont permis de faire connaître les positions critiques de Rosa Luxemburg sur le léninisme, mettant en lumière sa vision révolutionnaire. Leurs publications ne se sont pas limitées à cette figure emblématique; elles incluent également des textes libertaires, élargissant ainsi leur portée révolutionnaire.

Une passion inébranlable pour la diffusion des idées révolutionnaires

L’histoire de cette maison d’édition est marquée par une passion inébranlable pour la diffusion des idées révolutionnaires. En 1934, René Lefeuvre commence par publier une revue intitulée Spartacus, avant de lancer, en 1936, les Cahiers Spartacus. Ces premiers cahiers ont présenté des auteurs tels que Victor Serge avec ses récits poignants 16 fusillés et Lénine 1917, Alfred Rosmer et René Modiano avec Union Sacrée 1914-193…, ainsi que Rosa Luxemburg avec La Révolution russe. Malgré l’interruption forcée par la Seconde Guerre mondiale, où René Lefeuvre fut emprisonné en Allemagne, les Cahiers Spartacus ont repris leur publication régulière après la guerre.

Rosa Luxemburg, en 1915

Et 68, dans tout cela…

Les années 1950 et 1960 ont vu une parution plus espacée des cahiers, mais les événements de mai 1968 ont ravivé l’intérêt pour la pensée révolutionnaire, relançant ainsi les éditions avec de nouvelles collaborations.

La contemporaine

Au milieu des années 1970, une documentation riche sur les courants moins connus du mouvement ouvrier, rassemblée par René Lefeuvre, a été transférée à la BDIC (aujourd’hui La contemporaine) grâce à l’initiative de Michel Dreyfus. Cette période a également vu la naissance éphémère de la revue Spartacus – socialisme et liberté, un complément aux cahiers qui mêlait textes historiques et d’actualité, mais qui n’a duré que quinze numéros.

Et maintenant l’Association des Amis de Spartacus

En 1979, la création de l’Association des Amis de Spartacus par René Lefeuvre a permis de poursuivre le travail d’édition après sa disparition.

Distribuées par Pollen Diffusion, les éditions ont continué à enrichir la littérature révolutionnaire jusqu’à leur cessation en 2022. Leur précieux catalogue a été repris par les Éditions Syllepse, assurant ainsi la pérennité de leur héritage.

Parmi les œuvres marquantes publiées, on retrouve La Révolution russe de Rosa Luxemburg, La Politique communiste (ligne et tournants) de René Lefeuvre, Qui succédera au capitalisme ? de Tomori-Balasz, et Les Socialistes derrière le rideau de fer de Denis Healey. Les éditions ont également publié des œuvres de Karl Marx et Friedrich Engels, Victor Serge, Rudolf Rocker, Anton Pannekoek, Daniel Guérin, Herman Gorter, Alain Guillerm, et bien d’autres, chacun contribuant à enrichir le débat révolutionnaire.

Spartacus, détail – sculpture de Denis Foyatier, 1830

Les Éditions Spartacus ont ainsi laissé une empreinte indélébile sur la littérature marxiste anti-autoritaire, jouant un rôle crucial dans la diffusion de la pensée critique et révolutionnaire au XXe siècle.

René Lefeuvre, d’apprenti maçon à correcteur d’imprimerie

René Lefeuvre (1902-1988) était un éditeur et militant marxiste français, particulièrement influencé par les idées de Rosa Luxemburg. Originaire de Livré-sur-Changeon (Ille-et-Vilaine en région Bretagne), il a commencé sa carrière comme apprenti maçon avant de devenir correcteur pour échapper au chômage provoqué par la crise de 1929. Militant socialiste et communiste, il s’est rapidement opposé au stalinisme et au réformisme, se tournant vers des courants marxistes non-dogmatiques.

René LEFEUVRE, – Source Le Maitron

En 1934, René Lefeuvre a lancé la revue Spartacus, suivie par les Cahiers Spartacus en 1936, dédiés à la publication de textes marxistes et révolutionnaires. Il a publié des œuvres de Victor Serge, Alfred Rosmer, et Rosa Luxemburg, entre autres, et s’est efforcé de faire connaître des textes peu diffusés en français. Après la Seconde Guerre mondiale, il a continué son travail d’édition, notamment en relançant les Cahiers Spartacus.  

René Lefeuvre a été impliqué dans plusieurs mouvements et partis politiques, dont la SFIO (Section française de l’Internationale ouvrière) et le PSOP (Parti socialiste ouvrier et paysan). Il a toujours prôné un socialisme anti-autoritaire et a œuvré pour la diffusion des idées révolutionnaires jusqu’à sa mort en 1988. Ses efforts ont significativement contribué à la critique du léninisme et à la propagation des idées luxemburgistes et anarchistes au sein du mouvement ouvrier

Que nous dit l’auteur de l’ouvrage, un certain Jean Jacques

Deux textes viennent enrichir la 2e et 3e de couvertures.

Dans « Luttes d’hier et combats d’aujourd’hui », Jean Jacques dénonce le phénomène néo-corporatiste apparu en Espagne, au Portugal et dans les démocraties populaires après 1948. Ce phénomène, selon lui, représente une intégration forcée de la classe ouvrière aux objectifs de la classe dirigeante capitaliste ou bureaucratique, accompagnée par la répression et la destruction du syndicalisme. Jean Jacques critique un marxisme sommaire qui risque de remettre en avant des idées dépassées et des institutions que l’histoire a déjà jugées.

Il explique que la dégradation du marxisme en Russie stalinienne a mené à une caricature où le syndicalisme est contrôlé par l’État, trahissant le principe marxiste essentiel : pour faire disparaître une classe exploitée, il ne suffit pas de la liquider physiquement ; s’il subsiste les conditions économiques qui l’ont fait naître, une nouvelle classe aussi oppressive lui succédera bientôt. La structure économique doit être transformée pour éviter cela.

Jean Jacques souligne que le droit de grève a été éliminé, et le contrôle strict du parti a transformé la revendication collective en crime. Les syndicats sont devenus un outil de productivité contrôlé par l’État.

Sur la 3e couverture, Jean Jacques continue en dénonçant la soumission de la classe ouvrière aux objectifs de rentabilité, illustrée par le plan quinquennal et la réduction réelle des salaires. Il compare ce phénomène à l’accumulation primitive observée dans le prolétariat anglais victorien et les paysans russes kolkhoziens.

La récupération du prolétariat occidental par la classe capitaliste a mené au corporatisme, où des syndicats servent les intérêts capitalistes et refusent les augmentations de salaires nuisibles à la productivité. Il cite la grève de la General Motors, orchestrée par la direction et les syndicats actionnaires.

Jean Jacques observe que les pays industriels occidentaux imitent ce modèle, avec des pratiques telles que les contrats de progrès et l’actionnariat ouvrier, reproduisant une forme moderne de corporatisme.

Il conclut en soulignant que, à l’Est comme à l’Ouest, le prolétariat doit lutter pour transformer les rapports de production et édifier une société sans classes. Le prolétariat doit combattre les systèmes de contrôle et de répression, que ce soit par la violence directe à l’Est ou par des systèmes plus insidieux à l’Ouest.

Les points principaux des deux documents mettent bien en évidence la critique du néocorporatisme, la dégradation du marxisme en URSS, et l’appel à une lutte continue du prolétariat pour transformer la société.

Mais, qu’est-ce qu’une corporation ?

Il s’agit d’une ancienne institution sociale et économique qui trouve ses racines dans le Moyen Âge européen. Imaginons une époque où les rues pavées des villes médiévales résonnaient des marteaux des forgerons et des cris des marchands ambulants, où les artisans se regroupaient en guildes pour assurer la prospérité de leur métier. Ces organisations, appelées corporations, étaient bien plus que de simples regroupements professionnels; elles étaient le cœur battant de la vie économique et sociale de l’époque.

Église Saint-Vulfran d’Abbeville (1488–XVIIe siècle)
La Sainte-Chapelle, Paris (1241–1248) – gothique rayonnant

Dans l’ombre des cathédrales gothiques et des châteaux fortifiés, les corporations jouaient un rôle crucial. Elles régissaient les normes de qualité, veillant à ce que chaque produit, qu’il s’agisse de pain, de chaussures ou de tissus, réponde à des standards élevés. Les membres de ces guildes étaient des maîtres de leur art, et pour atteindre ce statut, un long chemin devait être parcouru. Les jeunes apprentis, souvent envoyés par leurs familles, passaient des années sous la tutelle d’un maître artisan, apprenant patiemment les secrets du métier.

Château de Bonaguil

Mais les corporations n’étaient pas uniquement des lieux de formation. Elles offraient aussi une forme de protection sociale bien avant l’avènement de l’État-providence. En cas de maladie, de vieillesse ou de difficultés financières, les membres pouvaient compter sur l’aide de leur confrérie. Ce soutien mutuel était le ciment qui liait les artisans entre eux, créant une communauté soudée et solidaire.

L’influence des corporations s’étendait au-delà des murs de leurs ateliers. Elles possédaient souvent le monopole de leur métier dans une ville, régulant qui pouvait exercer telle ou telle activité. Cela garantissait une certaine qualité et évitait la concurrence déloyale. Toutefois, ce système, bien que bénéfique à de nombreux égards, pouvait aussi freiner l’innovation et l’initiative individuelle.

Château de Bonaguil – Viollet le Duc

Avec l’émergence du capitalisme industriel aux XVIIIe et XIXe siècles, les corporations ont commencé à perdre de leur éclat. Les nouvelles méthodes de production, plus rapides et moins coûteuses, rendaient obsolètes les réglementations strictes des guildes. Le vent du changement soufflait, emportant avec lui l’ancien monde des artisans vers une ère de libre entreprise et de compétition acharnée.

Néanmoins, l’héritage des corporations perdure. Les valeurs de formation rigoureuse et de standards élevés continuent d’influencer les métiers d’aujourd’hui. Les syndicats et les associations professionnelles modernes, bien que différentes dans leur fonctionnement, partagent cet héritage de défense des droits et des intérêts des travailleurs.

Ainsi, les corporations, témoins d’un passé riche et complexe, nous rappellent l’importance de la solidarité, de la qualité et de l’apprentissage continu dans nos vies professionnelles. Elles sont les gardiennes d’une tradition qui, bien que transformée par le temps, continue de résonner dans les échos de nos ateliers modernes.

Entrons dans le vif du sujet…

Vie et mort des corporations de Jean Jacques est une exploration approfondie des structures corporatives et de leurs rôles dans les dynamiques économiques et sociales sous l’Ancien Régime. Le livre se divise en plusieurs chapitres qui abordent différents aspects des corporations, depuis leurs origines jusqu’à leur déclin, en passant par leur influence sur les conditions de vie et les luttes sociales.

Dans un premier temps, analysons le contenu

Nous observons une hétérogénéité dans la longueur des chapitres, certains étant succincts et d’autres extrêmement détaillés. Cette structure reflète la diversité des thèmes abordés et l’importance accordée à chacun d’eux par l’auteur.

Le premier chapitre, « Corporations et confréries », pose les bases en définissant ce qu’est une corporation, en expliquant leurs origines et leurs objectifs. Jean Jacques souligne comment ces structures ont émergé pour réglementer les métiers, protéger les intérêts de leurs membres et maintenir un certain niveau de qualité et de monopole. Il évoque également les rivalités entre différentes corporations et les relations complexes qu’elles entretenaient avec le pouvoir royal.

Les chapitres suivants examinent le rôle des corporations au XVIe siècle et leur interaction avec le travail libre. L’auteur explore comment les corporations ont résisté à la fiscalité royale et comment elles ont contribué à la naissance du capitalisme tout en subissant un rôle rétrograde. Jean Jacques conclut ce chapitre en discutant du déclin des corporations et de leur opposition au pouvoir central.

Le deuxième chapitre, « Salaires et conditions de vie », est particulièrement éclairant sur l’impact des corporations sur les travailleurs. Il traite des apprentis et compagnons, de la durée du travail, y compris le travail de nuit et celui des femmes, et des salaires. Jean Jacques analyse également la dépréciation monétaire et les conditions sociales des ouvriers, ainsi que les sociétés de compagnons qui ont émergé pour défendre leurs droits.

Le troisième chapitre, « Grèves et luttes sociales », se concentre sur les conflits corporatifs fréquents, avec un focus particulier sur la grève des imprimeurs lyonnais, illustrant les tensions entre maîtres et ouvriers.

Le quatrième chapitre, « La soierie lyonnaise », offre une étude de cas sur la rivalité entre maîtres-ouvriers et maîtres-marchands, la lutte pour le monopole, et les crises économiques qui ont frappé cette industrie, conduisant à des grèves et émeutes.

Puis, dans un second temps, critiquons positivement le contenu…

L’ouvrage de Jean Jacques est une contribution précieuse à l’histoire sociale et économique, fournissant une analyse détaillée des corporations et de leur influence sur la société. Sa force réside dans la richesse des détails historiques et la clarté avec laquelle il explique les complexités des structures corporatives et des luttes sociales.

Cependant, on peut critiquer l’auteur pour une certaine partialité dans son analyse. Son opposition au stalinisme et au léninisme transparaît souvent, influençant sa vision des corporations comme des entités majoritairement oppressives et réactionnaires. Cette perspective peut parfois limiter la nuance de son propos, en négligeant certains aspects positifs des corporations, tels que leur rôle dans la protection sociale des membres et la préservation des standards de qualité.

Vie et mort des corporations est un livre indispensable pour quiconque s’intéresse à l’histoire des structures économiques et des mouvements sociaux sous l’Ancien Régime. Jean Jacques y présente une étude exhaustive et bien documentée, malgré une certaine partialité idéologique. Le livre éclaire sur l’évolution des métiers, les conditions de vie des travailleurs, et les conflits sociaux qui ont marqué cette période, offrant une perspective historique essentielle pour comprendre les dynamiques sociales et économiques d’aujourd’hui. Bonne lecture et bel été !

Vie et mort des corporations-Grèves et luttes sociales sous l’Ancien Régime 

Jean Jacques – Spartacus, N°37, 1948, 144 pages

Revers, 10 francs Turin, petite tête 1948 B en cupronickel
Avers, 10 francs Turin

À l’époque, l’ouvrage coûtait 4 fr. 50. Notons que l’arrêté du 21 août 1947 relevait qu’aucun salaire, en France, ne pouvait être inférieur à 42 fr. 50.

4 fr. 50 de 1948 équivaut à 18,36 € de 2024. Disponible sur les sites marchands d’ouvrages anciens et/ou d’occasion.

Lieu symbolique : Saint-Sernin de Toulouse, joyau roman au cœur de l’Histoire

La Basilique Saint-Sernin de Toulouse est un joyau architectural et historique, dont l’histoire se tisse à travers les siècles, portant en elle les marques des époques et des événements qui ont façonné la ville rose.

Ce monument emblématique, dédié à saint Saturnin, ou Sernin en occitan, premier évêque de Toulouse et martyr, est un exemple sublime de l’art roman et un site de pèlerinage majeur.

Sacrés bâtisseurs occitans !

L’édification de la basilique commence à la fin du XIe siècle, un projet monumental visant à honorer les reliques de saint Saturnin. Selon la tradition, Saturnin aurait été le premier évêque de Toulouse, ayant vécu au milieu du IIIe siècle. Son martyre, survenu le 29 novembre 250, est un événement fondateur pour la communauté chrétienne toulousaine. Refusant de sacrifier à Jupiter, il fut attaché à un taureau et traîné à travers la ville, périssant à l’emplacement de l’actuelle église Notre-Dame du Taur. Cette mort héroïque est un témoignage de la ferveur et du courage des premiers chrétiens face à la persécution.

Chroniques de Saint-Sernin, des origines à nos jours

L’histoire de la basilique elle-même commence véritablement avec la découverte des restes de Saturnin au IVe siècle par l’évêque Hilaire, qui fit construire un premier sanctuaire en son honneur. Ce sanctuaire, agrandi au Ve siècle par les évêques Silve et Exupère, devient rapidement un lieu de dévotion et de pèlerinage. Au fil des siècles, la renommée de saint Saturnin grandit, attirant des fidèles de toute l’Europe.

Le chantier de la nouvelle basilique, lancé à la fin du XIe siècle, marque une étape cruciale dans l’histoire de Toulouse. L’ampleur des travaux, qui s’étendent sur plus d’un siècle, témoigne de l’importance de ce projet pour la communauté chrétienne et pour la ville elle-même. L’architecture de la basilique, avec son plan en croix latine, ses chapelles rayonnantes et son déambulatoire, est conçue pour accueillir un grand nombre de pèlerins, leur permettant de vénérer les reliques sans perturber les offices religieux.

La construction de la basilique est également un formidable moteur pour le développement de l’architecture romane dans le Midi de la France. Les artisans et sculpteurs qui y travaillent y laissent des œuvres remarquables, comme les 260 chapiteaux sculptés qui ornent l’édifice. La richesse de la décoration sculptée, les fresques et les vitraux contribuent à faire de Saint-Sernin un chef-d’œuvre de l’art roman.

L’Abbaye Saint-Sernin, pouvoir et influence au cœur du Toulouse médiéval

Au Moyen Âge, l’abbaye Saint-Sernin devient un acteur majeur de la vie politique et économique de Toulouse. La communauté de chanoines, constituée au plus tard au IXe siècle, accumule les richesses grâce aux donations des fidèles et à l’exploitation de ses nombreuses propriétés. Elle joue un rôle central dans les luttes de pouvoir qui traversent la ville, opposant les chanoines à l’évêque de Toulouse, au comte de Toulouse, puis au roi de France. Cette rivalité est l’une des dynamiques les plus puissantes de la politique toulousaine et méridionale.

Sainte Épine

La basilique Saint-Sernin est également un lieu de floraison des arts. Le chantier de construction, qui dure plus d’un siècle, est un formidable moteur pour le développement de l’architecture, de la sculpture et de la peinture romanes dans le Midi de la France. Le plan architectural de la basilique, avec son déambulatoire et ses chapelles rayonnantes, est conçu pour accueillir les pèlerins venus vénérer les reliques sans perturber les offices religieux. La basilique conserve 260 chapiteaux romans, témoins de l’extraordinaire floraison artistique de l’époque.

Saint Jacques le Majeur

Saint-Sernin après la Révolution, entre abandon et renaissance

Après la Révolution française, la basilique Saint-Sernin connaît des périodes de délaissement et de restauration. Les bâtiments de l’abbaye sont détruits entre 1804 et 1808 pour permettre l’aménagement d’une vaste place circulaire autour de l’église. Cependant, l’église elle-même est mise au cœur de cette nouvelle place, et son caractère exceptionnel est rapidement reconnu. Classée monument historique dès 1840, elle fait l’objet de restaurations majeures au XIXe siècle, notamment sous la direction d’Eugène Viollet-le-Duc, célèbre pour ses restaurations néo-gothiques.

Le XXe Siècle de Saint-Sernin, une nouvelle ère de conservation

Au XXe siècle, de nouveaux travaux de restauration sont entrepris pour préserver ce joyau architectural. Entre 1967 et 1978, des travaux généraux de restauration sont réalisés, revenant sur une grande partie des interventions de Viollet-le-Duc. Les peintures médiévales sont redécouvertes, et les cryptes sont restaurées. En 1989, des travaux sont entrepris pour rétablir les formes romanes originales des mirandes sous la toiture de la nef et du transept.

Aujourd’hui, la basilique Saint-Sernin est non seulement un lieu de culte actif, mais aussi un monument touristique de premier plan. Inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1998 au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle, elle continue d’attirer des milliers de visiteurs chaque année. Les pèlerins viennent toujours y vénérer ses reliques, dont celles de six apôtres, faisant de cette basilique l’église de France possédant le plus grand nombre de reliques après le Vatican.

Saint-Sernin, un épicentre culturel et artistique

La basilique Saint-Sernin est également un lieu de vie culturelle. Elle accueille des concerts, notamment grâce à la qualité exceptionnelle de ses orgues, et des événements religieux, perpétuant ainsi son rôle de cœur battant de la vie toulousaine. La fête de saint Saturnin, célébrée chaque année le 29 novembre, est l’un des moments forts de la vie de la basilique, attirant de nombreux fidèles venus honorer le premier évêque et martyr de Toulouse.

En somme, la basilique Saint-Sernin de Toulouse est bien plus qu’un édifice religieux. Elle est un témoin vivant de l’histoire médiévale, de la foi chrétienne et de l’art roman, continuant d’inspirer et d’émerveiller ceux qui franchissent ses portes. Elle symbolise la richesse du patrimoine toulousain, et son histoire, mêlée de légendes et de faits historiques, contribue à en faire un lieu unique, où le passé et le présent se rejoignent dans une harmonie remarquable.

Photos © Yonnel Ghernaouti YG

La Franc-maçonnerie a souvent fait l’objet de satires

De notre confrère thesquaremagazine.com

La franc-maçonnerie a fait l’objet de satires et de moqueries depuis sa création au XVIIIe siècle, grâce à des dessinateurs tels que Hogarth et Gillray, mais le XXe siècle lui a donné une place beaucoup plus importante dans ce que nous considérons aujourd’hui comme la « culture populaire ». Les œuvres d’art, les bandes dessinées, les livres, les opéras et les vaudevilles, puis les médias grand public comme la télévision et le cinéma, ont tous fait référence à la Fraternité.

« La culture populaire (également appelée culture de masse ou culture pop) est généralement considérée par les membres d’une société comme un ensemble de pratiques, de croyances et d’objets dominants ou répandus dans une société à un moment donné. La culture populaire englobe également les activités et les sentiments produits à la suite d’une interaction avec ces objets dominants. »

Source : – Wikipédia

La première partie commence par les caricatures et l’art satiriques – et propagandistes – du XVIIIe au XXe siècle.

Satire et dessins animés

La première utilisation de l’expression « culture populaire » remonte à 1818 (bien que l’Oxford English Dictionary mentionne la première utilisation en 1854). Johann Heinrich Pestalozzi l’a utilisée dans son Discours au public britannique dans lequel il a déclaré que :

Je vois qu’il est impossible d’atteindre ce but sans fonder les moyens de la culture et de l’instruction populaires sur une base qui ne peut être obtenue que dans un examen profond de l’homme lui-même ; sans une telle investigation et une telle base, tout est obscurité. 

Au cours de la révolution industrielle des XVIIIe et XIXe siècles, les changements sociaux ont entraîné une augmentation des taux d’alphabétisation et, avec la montée du capitalisme, les gens ont commencé à dépenser plus d’argent pour se divertir.

Dans un article de 2016, le Guardian décrit les « penny dreadfuls » comme « le premier aperçu de la culture populaire produite en masse pour les jeunes en Grande-Bretagne ». Les premiers penny serials ont été publiés dans les années 1830.

À partir de la fin de la Seconde Guerre mondiale et des changements culturels et sociaux majeurs provoqués par les innovations des médias de masse, la signification de « culture populaire » a commencé à se chevaucher avec les connotations de « culture de masse ».

La forme abrégée « pop » pour « populaire » date de la fin des années 1950. Bien que les termes soient parfois utilisés de manière interchangeable et que leur signification se chevauche partiellement, le terme « pop » est plus restreint.

Pop est spécifique à quelque chose contenant des qualités d’attrait de masse, tandis que « populaire » fait référence à ce qui a gagné en popularité, quel que soit son style.


Source : wikipedia

La franc-maçonnerie a été représentée dans des œuvres satiriques à partir du XVIIIe siècle, notamment dans les œuvres de l’artiste William Hogarth et du dessinateur James Gillray, qui se moquaient des rituels, et en particulier des personnalités éminentes impliquées dans la franc-maçonnerie à l’époque. 

LA « NUIT » DE WILLIAM HOGARTH EST LA QUATRIÈME ET DERNIÈRE D’UNE SÉRIE INTITULÉE « LES QUATRE HEURES DU JOUR » QUI INTÉRESSE PARTICULIÈREMENT LES FRANCS-MAÇONS. HOGARTH ÉTAIT FRANC-MAÇON MAIS IL N’HÉSITAIT PAS À DÉPEINDRE LA PROFESSION SOUS UN JOUR PEU FAVORABLE DANS SES GRAVURES SATIRIQUES.
IMAGE LIÉE : WIKIMEDIA ATTRIBUTION 4.0 INTERNATIONAL (CC BY 4.0)

Au premier plan, un franc-maçon ivre, identifié par son tablier et son médaillon carré comme le vénérable maître d’une loge, est aidé chez lui par son Tyler, tandis que le contenu d’un pot de chambre est vidé sur sa tête par une fenêtre.

Le franc-maçon est traditionnellement identifié comme Sir Thomas de Veil, qui était membre de la première loge de Hogarth.

Il est soutenu par son Tyler, un serviteur équipé d’une épée et d’un éteignoir, qui pourrait être frère Montgomerie, le Grand Tyler.

Notez la figure à droite tenant une serpillère, une allusion possible à la pratique consistant à dessiner des symboles sur le sol de la loge et à les laver lorsque la loge était fermée.

Les quatre moments de la journée – la nuit

La moquerie de Hogarth à l’égard de la franc-maçonnerie. Une représentation humoristique de la vie dans les rues de Londres, des caprices de la mode et des interactions entre les riches et les pauvres.

Bernard E. Jones ( Freemasons Guide and Compendium, 1952) écrit : « … si l’intention générale est la burlesque ou la satire, la taverne peut être identifiée comme étant le Rummer and Grapes, Channel Row, Westminster, le lieu de réunion de la Loge n° 4 de 1717 à 1723. »

Alors que George W. Speth suggère que l’image représente Hartshorn Lane, à Charing Cross ; la première loge de Hogarth, réunie à Vine vers 1729.

« LE MYSTÈRE DE LA MAÇONNERIE MIS EN LUMIÈRE PAR LES GORMAGONS », WILLIAM HOGARTH, 1724.
IMAGE LIÉE : MET MUSEUM OA ATTRIBUTION 4.0 INTERNATIONAL (CC BY 4.0)

L’autre attaque satirique de Hogarth contre les francs-maçons fut sa description excoriante intitulée « Le mystère de la maçonnerie mis en lumière par les Gormagons » (publiée pour la première fois en 1724, avec d’autres rééditions), représentant l’ancien ordre noble des Gormogons, une société secrète de courte durée du XVIIIe siècle formée par le franc-maçon expulsé Philip Wharton.

Elle n’a laissé aucun document ni aucune réalisation permettant d’indiquer son véritable but et son objectif. D’après les quelques articles publiés par le groupe, on peut penser que l’objectif premier de la société était de tourner la franc-maçonnerie en dérision.

Durant sa brève existence, on l’accusa d’être un groupe à tendance jacobite, peut-être parce que le premier grand maître connu (ou Volgi œcuménique ) était Andrew Michael Ramsay d’Ayr, en Écosse, un jacobite aux fortes convictions.

Il semble également qu’il s’agissait d’une organisation caritative, du moins d’après ses statuts conservés. Il existe également quelques insignes en pendentif portant leur emblème.

Les Gormogons

L’ancien ordre noble des Gormogons a eu une brève existence au XVIIIe siècle ; ils ont laissé peu de documents ou de réalisations,

La prostituée de Hogarth révèle tout – Partie 1

Une nouvelle série examinant le symbolisme maçonnique caché dans les œuvres de frère Hogarth – que pouvez-vous y trouver ?

DESCRIPTION DE L’IMAGE
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James Gillray (1756-1815) était un caricaturiste et graveur britannique surtout connu pour ses satires politiques et sociales, principalement publiées entre 1792 et 1810.

Gillray a publiquement – ​​et vicieusement – ​​ridiculisé le célèbre franc-maçon et alchimiste comte Cagliostro, en produisant une caricature relatant la visite du comte à la Loge de l’Antiquité en 1786.

L’anecdote cinglante est rapportée comme suit :

L’événement sur cette plaque s’est produit à Londres, le 1er novembre 1786, au frère BALSAMO, se faisant appeler prince de Trébisonde, marquis de Harrat, comte de Cagliostro, etc. etc. ~ ~ ~

Le frère surnommé, ayant rendu visite à la Loge de l’Antiquité avec quelques étrangers, le frère MASH, un opticien ingénieux, joua, au lieu de donner une chanson, le rôle d’un charlatan ambulant, que le comte Cagliostro prit comme s’il s’agissait de lui, et quitta la Loge en colère, très mécontent du divertissement de la Compagnie. ~ ~ ~

M. Barker, coiffeur, King Street, Bloomsbury, maître de la Loge de l’Antiquité. – Souper à 3 shillings par personne. Vin et punch compris.

Conçu par un frère maçon témoin de la scène.

Résumé des mémoires du comte arabe.

Né Dieu sait où, élevé Dieu sait comment.
De qui il descend – difficile de savoir.
Lord Crop l’adopte comme un ami intime,
et ose follement défendre son caractère.
Ce comte autoproclamé, est devenu il y a quelques années
un frère maçon sous un nom emprunté ;
car des noms comme SEMPLE il porte de nombreux,
et tel Protée, il apparaît sous cinquante formes.
« Voyez en moi (dit-il) l’enfant de Dame Nature,
« d’une âme bienveillante et de manières douces ;
« Voyez en moi, l’innocent ACHARAT,
« qui connaît le mystère de la fabrication de l’or,
« un cœur sensible, je me vante d’une conscience pure.
« Je me vante d’être un baume, de guérir tous les maux.
« Mes pilules et mes poudres enlèvent toutes les maladies,
« renouvellent votre vigueur et améliorent votre santé. »
Cette partie rusée, l’archi-imposteur agit. »
Et ainsi, le faible et le crédule attirent.
Mais maintenant son histoire est rendue claire ;
l’hypocrite et le charlatan effrontés apparaissent.
D’abord, en tant que Balsamo, il s’essaya à la peinture,
mais ne barbouilleant que, renonçant au métier.
Puis, en charlatan, il se promena à l’étranger,
et inscrivit plus d’un nom sur la liste noire de la mort.
Trois fois il visita la côte britannique,
et chaque fois il portait un nom différent,
il cajola facilement les braves Alsaciens,
en se vantant des anciennes formes égyptiennes.
Le même tour, il le pratiqua à Bordeaux,
à Strasbourg, à Lyon et à Paris aussi.
Mais le destin réserva à frère MASH la tâche,
de dépouiller le vil imposteur de son masque.
Que tous les vrais francs-maçons lui prêtent leur queue de rabot !
Et le fouet de la satire mettra fin à la fraude.

Quel fouet de satire ! 

Rite égyptien

La franc-maçonnerie égyptienne, dont le fondateur Cagliostro était célèbre dans toute l’Europe du XVIIIe siècle pour sa réputation de guérisseur et d’alchimiste

Une autre caricature est apparue en 1800, intitulée « Comment faire un franc-maçon ».

«LE FRANC-MAÇON» D’EUGEN LENNHOFF, 1932.
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Etes-vous franc-maçon ?

Au tournant du 20e siècle, la franc-maçonnerie était encore l’objet de beaucoup d’hilarité et le concept de « monter la chèvre » supposément associé à la franc-maçonnerie s’est infiltré dans la culture populaire avec une série de cartes postales présentant une myriade de scènes satiriques du rituel maçonnique et des secrets de la franc-maçonnerie.

Parmi les plus collectionnables, on trouve celles intitulées « Êtes-vous un franc-maçon ? », une phrase tirée d’une comédie farcesque du même nom, apparue à Broadway à New York en 1901.

Le premier jeu de six cartes a été protégé par le droit d’auteur d’Irvin M. Kline en 1907. Elles ont été publiées par la Macoy Publishing Company, à New York.

Ces images furent imprimées à l’origine en noir et blanc, avec quelques sections colorées en jaune. Quelques années plus tard, des images identiques apparurent en couleur, imprimées en Grande-Bretagne par la société Millar and Lang dans leur « National Series ».

ÊTES-VOUS FRANC-MAÇON ? – LE PREMIER JEU DE SIX CARTES A ÉTÉ PROTÉGÉ PAR LE DROIT D’AUTEUR D’IRVIN M. KLINE EN 1907.
IMAGE LIÉE : WIKIMEDIA ATTRIBUTION 4.0 INTERNATIONAL (CC BY 4.0)

Divers maçonniques – Monter la chèvre ! De nombreux francs-maçons ont déjà entendu l’expression « monter la chèvre » et ont sans doute été la cible d’une blague à ce sujet (désolé, je n’ai pas pu résister !). Mais que signifie-t-elle et d’où vient cette expression ? 

Propagande anti-maçonnique

La plupart des anciennes illustrations et caricatures satiriques étaient davantage une pique humoristique contre la franc-maçonnerie qu’une attaque vicieuse.

Cependant, aux XIXe et XXe siècles, la satire est devenue plus moche : moins humoristique et un thème fortement anti-maçonnique/antisémite a commencé à émerger, surtout en Europe.

Une grande partie du contenu comprenait des thèmes antisémites, basés sur le principe selon lequel les Juifs, une race déjà calomniée et persécutée, étaient les orchestrateurs de la cabale obscure de la franc-maçonnerie, qui à son tour était perçue comme tentant de faire tomber tout établissement qui se sentait menacé par eux.

L’anti-maçonnerie politique et religieuse est devenue une culture pop.

À GAUCHE : « L’ARYEN BRISE LES CHAÎNES DU JUIF ET DU FRANC-MAÇON QUI LE RETENAIENT CAPTIF »
AJ JACQUET, RÉPUBLIQUE PLÉBISCITAIRE, PARIS, 1897.
CENTRE : « LA RÉVOLUTION FRANÇAISE : AVANT ET APRÈS » – LES PAYSANS OPPRIMÉS AVANT LA RÉVOLUTION FRANÇAISE PAR LA NOBLESSE, ET APRÈS PAR LES JUIFS, LES FRANCS-MAÇONS ET LES CAPITALISTES. CARAN D’ACHE, 1898
A DROITE : LA FRANCE CATHOLIQUE DIRIGÉE PAR LES JUIFS ET LES FRANCS-MAÇONS, DESSIN D’ACHILLE LEMOT DANS LE PÈLERIN, 1902.
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La montée du fascisme

Un exemple plus effrayant de la franc-maçonnerie dans la culture populaire a été observé dans l’art de propagande utilisé en Europe au début du XXe siècle.

À l’époque où l’Europe se préparait à la Première Guerre mondiale, le sentiment antimaçonnique et antisémite était déjà très fort et la franc-maçonnerie commença à être interdite dans plusieurs pays.

En Hongrie, en 1919, la dictature du prolétariat fut proclamée et après que les dirigeants de la contre-révolution eurent accusé les francs-maçons hongrois de leur défaite de la Première Guerre mondiale et de la révolution, la maçonnerie fut interdite par un décret en 1920.

L’Union soviétique l’a interdit en 1922, Benito Mussolini et son Parti national fasciste ont suivi son exemple en 1924.

AFFICHE DE PROPAGANDE DE LA GRANDE EXPOSITION ANTIMAÇONNIQUE DE BELGRADE PENDANT L’OCCUPATION ALLEMANDE NAZIE DE LA SERBIE.
IMAGE LIÉE : WIKIMEDIA ATTRIBUTION 4.0 INTERNATIONAL (CC BY 4.0)

En 1921, Adolf Hitler, un jeune homme politique allemand d’origine autrichienne avide de pouvoir, devient le chef du Parti national-socialiste des travailleurs allemands (Parti nazi). À cette époque, les graines avaient déjà été semées quant à la menace perçue de la franc-maçonnerie envers sa nouvelle idéologie.

Le parti était farouchement anticapitaliste, antisémite et antimaçonnique – avec d’autres personnes jugées inaptes à remplir leur mission, des centaines de milliers de francs-maçons européens souffriront d’emprisonnement et/ou de mort dans les années qui suivirent.

Le côté le plus laid et le plus maléfique de la culture « populaire » ou de la « culture de masse » était apparu.

L’art dans la démarche initiatique

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D’un point de vue factuel, il est banal de constater que les êtres humains ont trois approches possibles de l’art :

  • L’adoration (ou l’admiration),
  • Le rejet
  • L’engagement.

L’adoration et le rejet (dans sa forme minimale c’est bien sûr l’indifférence) renvoient à l’effet produit par l’œuvre artistique sur ceux qui la découvrent.

L’engagement procède de la création.

Avec la recherche de la nourriture (qui implique le combat), le maternage, le jeu (qui comprend aussi la découverte) et l’activité sexuelle, l’activité artistique fait partie des cinq grands « univers » de l’espèce humaine.

L’expérience que j’ai pu accumuler m’incite à proposer une approche qui permet de comprendre pourquoi l’Art est important dans l’existence humaine en général et dans la démarche maçonnique en particulier.

« C’est Aristote qui a peut-être le premier conceptualisé l’effet cathartique de l’art. Il nous dit dans son art poétique que si on va au théâtre, le fait de regarder les acteurs ça nous permet de vivre par transitivité leurs émotions et donc peut-être de se purger de nos pulsions. Aristote est confirmé par les travaux des neurosciences. » (source : France culture « Neurosciences : comment l’art nous guérit » par Elsa Mourgues)

Que l’on soit passif ou actif notre rapport à l’art est chargé d’émotion et d’affectivité.

Nous savons tous que c’est dans les sept premières années de la vie que les émotions ont l’impact le plus fort qui marquera nos personnalités.

  • Quand elle est créatrice, l’activité artistique nous permet d’exprimer nos émotions.
  • quand elle est passive, la rencontre avec l’art nous permet d’associer nos émotions passées à un moment de vie présent.

Si on prend conscience que dans le processus cognitif, l’émotion voisine avec la pensée de l’imaginaire, on comprend bien que l’art est porteur de ces deux composantes que sont l’affectivité et l’imagination.

C’est naturellement vers le concept de la déité que l’expression artistique a trouvé son champ d’application le plus usité ; la déité a été tout au long de l’histoire de l’humanité la source d’inspiration des générations d’artistes utilisant le transfert affectif et le pouvoir de l’imagination pour créer des oeuvres sublimes.

Cette constatation se retrouve aujourd’hui de façon plus diffuse et sur des thèmes plus variés.

Les connaissances sur la psychologie des êtres humains permettent de concevoir ce que j’appelle « l’univers symbolique protecteur » que chaque être humain se créé au fil de son expérience existentielle et en particulier des affects qui le marquent durant les sept premières années de sa vie.

Cet univers symbolique protecteur a, idéalement, pour fonction d’être une sorte d’interface virtuel entre notre Moi et le monde extérieur avec la fonction de nous préserver et de faciliter notre investissement projectif.

En réalité, dans la vraie vie, l’impact des affects ressentis dans l’enfance, avec toutes les problématiques qui peuvent s’en suivre, rend cet univers symbolique protecteur plus ou moins fonctionnel.

Tous les êtres humains sont ainsi conditionnés dans leur capacité à se projeter dans le monde par la réalité de leur univers symbolique protecteur.

L’expérience montre que l’être humain peut prendre conscience de sa capacité à « améliorer » son univers symbolique protecteur afin de le rendre plus « opérationnel ».

C’est par la spécificité de l’impact de l’influence artistique sur l’univers symbolique protecteur que l’art joue ainsi un rôle fondamental dans l’existence.

Le champ maçonnique n’est qu’une application de la généralité exposée précédemment. Ma conviction est que la démarche initiatique peut contribuer à conforter cet univers symbolique protecteur qui conditionne notre existence.

En le comprenant (cf « Connais-toi soi-même ») en particulier par l’analyse du ressenti de la rencontre avec l’art, en le modifiant  par la capacité à acquérir une activité artistique, les membres de la loge peuvent collectivement avancer sur le chemin de cette sagesse collective qui, in fine, est le but de l’initiation maçonnique.

8e Rencontres Lafayette : conclusion des 2 Grands Maîtres

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Les orateurs sont intervenus sur le thème suivant : « Pourquoi la franc-maçonnerie est-elle un humanisme intégral ? » . Co-organisées par la GLNF et le GODF, ces 8e rencontres se sont déroulées le 26 juin au Grand Temple de la Grande Loge Nationale Française.

L’Égypte dévoilée : Une immersion unique au temps des Pharaons

Une année en Égypte ancienne de Donald P. Ryan nous invite, dans le cadre de nos lectures estivales, à une plongée fascinante dans la vie quotidienne des habitants de l’Égypte ancienne.

Contrairement à l’image figée que nous avons souvent de cette époque, dominée par les pyramides, les hiéroglyphes et les dieux à têtes d’oiseau, ce livre nous transporte dans la réalité concrète de la vie d’un homme ou d’une femme en 1400 avant J.-C., durant la vingt-sixième et dernière année du règne d’Amenhotep II.

À travers les expériences de personnages tels que Baki, le fermier, Taméret, la tisserande, et Dagi, le scribe, nous suivons les gestes quotidiens de tout un peuple, des pêcheurs les plus modestes jusqu’au pharaon lui-même. Le récit est structuré autour des saisons agricoles, des semailles aux crues du Nil, ce qui nous permet de véritablement vivre une année complète en Égypte ancienne.

Le sommaire du livre, riche et détaillé, nous guide mois par mois à travers les différentes activités et professions de l’époque. Chaque chapitre explore un aspect spécifique de la vie égyptienne, mettant en lumière la diversité des rôles et des tâches nécessaires à la survie et au bon fonctionnement de la société égyptienne. La description minutieuse des pratiques agricoles, des rituels religieux, et des structures sociales donne vie à ce que pouvait être l’existence quotidienne des anciens Égyptiens.

Dans son ouvrage, l’auteur explore en profondeur les rôles cruciaux de plusieurs figures emblématiques de la société égyptienne : le roi, le prêtre, et le soldat.

Replaçons ces trois personnages centraux et leur importance dans la vie quotidienne et politique de l’Égypte ancienne…

Buste colossal de Ramsès II – XIXe dynastie – British Museum
Les quatre colosses de Ramsès II à Abou Simbel.

Le roi ou pharaon

Pharaon, était bien plus qu’un simple souverain dans l’Égypte ancienne. Il était considéré comme un dieu vivant, un intermédiaire entre les dieux et les hommes. Donald P. Ryan illustre le rôle omniprésent du pharaon dans tous les aspects de la vie égyptienne. En tant que chef suprême, il était responsable de maintenir la Maât, l’ordre cosmique et la justice, ce qui impliquait non seulement la gestion politique et militaire du pays, mais aussi des devoirs religieux et culturels.

Donald P. Ryan décrit comment le pharaon participait aux cérémonies religieuses pour assurer la fertilité des terres et la prospérité du peuple. Le souverain était souvent représenté en train de prier ou d’offrir des sacrifices aux dieux, soulignant son rôle sacré. Son autorité était renforcée par des monuments grandioses comme les pyramides et les temples, symboles de son pouvoir et de son lien divin.

Prêtre en prière

Le prêtre

Le prêtre jouait un rôle central dans la religion et la culture égyptiennes. Donald P. Ryan met en lumière la diversité des fonctions sacerdotales et leur importance pour le maintien des traditions religieuses. Les prêtres étaient les gardiens des temples et des rituels, veillant à ce que les dieux soient honorés correctement pour garantir leur bienveillance.

 Image générée par Intelligence Artificielle (IA)

Les prêtres exerçaient des responsabilités variées, allant de l’accomplissement des rites quotidiens, tels que l’habillage des statues divines, à la lecture des textes sacrés. Ils étaient également des savants, conservant et transmettant des connaissances en astronomie, médecine et magie. Ryan souligne la relation symbiotique entre les prêtres et le pharaon, chacun jouant un rôle complémentaire pour maintenir l’ordre et la prospérité du royaume.

 Image générée par Intelligence Artificielle (IA)

Le soldat

Le soldat, selon Donald P. Ryan, était indispensable pour la défense et l’expansion de l’Égypte. L’armée égyptienne était bien organisée et les soldats étaient respectés pour leur bravoure et leur discipline. Leurs fonctions allaient de la protection des frontières contre les envahisseurs à l’accompagnement des expéditions militaires qui visaient à conquérir de nouveaux territoires ou à sécuriser des routes commerciales.

Les soldats recevaient des terres en récompense de leurs services, ce qui leur permettait de subvenir à leurs besoins et à ceux de leurs familles. Donald P. Ryan décrit aussi la vie quotidienne des soldats, leur entraînement rigoureux, et leurs engagements dans des batailles célèbres qui ont forgé l’histoire de l’Égypte. Leur loyauté envers le pharaon et leur rôle dans l’exécution de ses politiques militaires étaient essentiels à la stabilité et à la grandeur de l’empire.

 Image générée par Intelligence Artificielle (IA)

À travers ces portraits, Donald P. Ryan révèle comment le roi, le prêtre et le soldat étaient interconnectés dans la structure sociale et politique de l’Égypte ancienne. Le pharaon dépendait des prêtres pour légitimer son pouvoir divin et des soldats pour le maintenir par la force. En retour, les prêtres et les soldats bénéficiaient de la protection et du soutien du roi, créant ainsi un réseau de dépendances mutuelles qui assurait la cohésion et la stabilité du royaume.

Cette structure complexe (Pharaon, prêtres, soldats), où chaque rôle était essentiel, permettait à l’Égypte de prospérer pendant des millénaires. Ryan montre ainsi que la société égyptienne n’était pas seulement hiérarchisée mais aussi profondément interconnectée, chaque élément jouant un rôle vital dans le grand tableau de la civilisation égyptienne.

En somme, Une année en Égypte ancienne nous offre une perspective riche et détaillée sur la manière dont ces figures emblématiques contribuaient à la vie et à la culture de l’Égypte ancienne, soulignant leur importance collective dans le maintien de l’ordre et de la prospérité du royaume.

Donald P. Ryan, la bio

Donald P. Ryan, archéologue américain spécialisé dans l’Égypte ancienne, la Polynésie et les langues et écritures anciennes, a mené des fouilles significatives dans la Vallée des Rois. Il a découvert des tombes et momies d’une grande valeur historique. Son expertise et ses découvertes se reflètent dans les détails riches et précis de ce livre. Il est également l’auteur de plusieurs autres ouvrages sur le sujet, dont 24 heures dans l’Égypte ancienne (Payot, 2019).

Pour conclure…

Avec une écriture claire et immersive, Donald P. Ryan nous offre non seulement une leçon d’histoire, mais aussi une véritable immersion dans un monde révolu, nous permettant de comprendre et de ressentir les réalités de la vie en Égypte ancienne. Une année en Égypte ancienne est un voyage captivant et éducatif, indispensable pour tous ceux qui s’intéressent à cette civilisation fascinante.

Ce livre est une porte ouverte sur le quotidien des anciens Égyptiens, loin des clichés et des stéréotypes. À travers une narration vivante et documentée, Donald P. Ryan nous fait revivre l’Égypte ancienne, mois après mois, métier par métier, nous offrant une expérience de lecture aussi enrichissante qu’instructive. Bonne lecture et bel été !

Une année en Égypte ancienne-Plongez dans la vie quotidienne des habitants de l’Égypte ancienne

Donald P. RyanEmmanuelle Debon (traduit par)

First Édition, Pocket, 2024, 302 pages, 8,30 €

Annuaire des 291 sites maçonniques francophones répertoriés… pour occuper votre été

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De notre confrère Matéo Simoita et son site idealmaconnique.com

Pour occuper utilement votre été, notre confrère Matéo Simoita nous propose d’explorer presque 300 sites dédiés à la Franc-maçonnerie. Comme vous pouvez vous en douter… 450.fm est classé comme un site d’intérêt en haut de classement.

Liste non exhaustive (par ordre alphabétique des adresses http) des sites maçonniques francophones pro-maçonniques (Afrique, Belgique, Canada, France, Suisse et quelques sites étrangers) personnels ou associatifs. (ne sont pas incorporés dans cette liste les sites des loges maçonniques francophones qui ont leur propre page et les sites anti-maçonniques) – Il y a toutes sortes de sites : des sites personnels, des sites d’obédiences, des sites plus ou moins commerciaux ; certains sont plus ou moins en sommeil, d’autres plus actifs, rares sont ceux qui créent une interactivité.


http://1717.centerblog.net/
le blog franc-maçon – anonyme – Publicités – Inscription pour une newsletter – NDLR : au 22/09/2022 le dernier post date du 30/11/2021 et concerne le transfert des restes de Joséphine Baker au Panthéon. Intérêt : 3

https://450.fm/ – « La franc-maçonnerie sous tous ses angles » – Site d’informations maçonniques générales créé en avril 2021 par notre frère Franck Fouqueray . Intérêt : 6

https://acaciaworld.net/ – Ce n’est pas vraiment un site maçonnique mais les thèmes abordés peuvent intéresser les franc(s)-maçon(ne)s ! Site personnel d’Alain Aussenac : « Tenir un blog? Pourquoi? D’abord car je suis un homme libre et de bonnes mœurs ! Pouvoir écrire librement ce que l’on a envie, pour soi d’abord, pour coucher les idées sur la toile… C’est important par les temps qui courent… » Site de qualité sur des thèmes symboliques – Pas de publicités !

https://aecoute.xyz/harmonie/ – site perso très intéressant: « Un site dédié à mes recherches ésotériques mais aussi très personnelles qui requièrent une certaine discrétion. Chercher c’est bien, mais partager, c’est mieux ! » Une partie du site est consacré à tout ce qui touche la colonne d’harmonie ! A recommander pour toutes celles et tous ceux qui sont « aux commandes » !

https://alchimaerart.wordpress.com/ – « Alchimaer Art est un collectif artistique et humaniste, ayant pour sujet d’étude les symboles des parcours initiatiques dans l’art. Peinture, art contemporain, art textile, street art, contes vidéo, design … Si l’interprétation des symboles est immortelle et universelle, leurs représentations n’ont pas de limite! ». NDLR : Site original avec trois chapitres : « Atelier Blanc », « Espace créations » et Trait d’Union ». Intérêt : 5

https://alliance.fm/ – Un des sites de la Grande Loge de l’Alliance Maçonnique Française créée en 2012. Très beau site avec des pages d’informations sur la franc-maçonnerie et l’obédience . Intérêt : 5

https://ame-ema.eu/fr/ – Site de l’Association Maçonnique Européenne – Cette association regroupe actuellement 33 obédiences européennes de 14 pays ; elle est officiellement reconnue comme lobbyiste au niveau des institutions européennes. Son siège est situé en Belgique . Son rôle est exclusivement consacré à réaliser des interventions auprès des institutions européennes en rapport avec des sujets impliquant la liberté de conscience, la laïcité ou les libertés. NDLR : Site peu dynamique – Liste des obédiences membres – quelques communiqués de presse – Des anciennes annonces de réunions. Intérêt : 3

http://anck131.over-blog.com – site personnel fonctionnant depuis 2012 spécialisé dans les développements du symbolisme des hauts grades – présence de publicités. Intérêt : 3

http://antiochus.over-blog.com/ – « Ce blog-notes a pour but l’échange et le partage autour des domaines qui me passionnent comme : les Arts en général, la musique, l’opéra et la peinture, en particulier. Mais aussi la philosophie – la Franc-maçonnerie – le symbolisme – le cinéma – la photographie etc … En fait tout ce qui touche à l’humain et à sa représentation du monde m’intéresse. Bonne navigation dans les 25 catégories et les mille trois cent vingt huit billets de ce blog-notes-éclectique. » – Il semble que le site ne soit plus alimenté depuis 2014 suite au passage à l’orient éternel du frère – publicités. Intérêt : 4

http://armorial-maconnique.fr/bossu/ Fonds maçonnique de la BNF – Permet de rechercher des documents sur un nom. A consulter pour toute recherche historique. Intérêt : 3

https://art-royal.be/ – « Art Royal, site web collaboratif dédié aux Profanes (qu’ils souhaitent devenir Franc-Maçon ou qu’ils aient juste envie d’en savoir plus) ainsi qu’aux jeunes Maçons. » Site animé par Franck Masson, franc-maçon du Grand Orient de Belgique (GOB). quelques infos originales ! Intérêt : 2

https://beafreemason.org/fr/ – Version française d’un site multilangues d’Amérique du Nord très bien présenté avec de belles images de « beaux mecs » !

http://bessel.org/homepage.htm Site anglophone proposant un répertoire des organisations maçonniques dans différentes parties du monde et plein d’autres informations y compris de l’humour. Présentation austère. Intérêt : 4.

https://bibliotheque-archives.godf.org/index.phpSite de la bibliothèque du GODF. Toutes les infos pour pouvoir consulter les documents conservés.

https://bibliotheque-numerique.godf.org/Site du GODF permettant la consultation de documents historiques numérisés.

http://blogs.lexpress.fr/lumiere-franc-macon/ François Koch, journaliste se déclarant non-maçon mais toujours bien informé. Informations et commentaires sur l’actualité des personnalités mediatico-maçonniques – publicités – Comme le dernier post date d’août 2019, il semble que ce site soit actuellement « en sommeil ». Intérêt historique: 4

https://blog.onvarentrer.fr/ cette adresse renvoie vers le site 450.fm.

http://cannes-cercle-azurea.com/ cercle philosophique et philanthropique inter-obédientiel CANNES CERCLE AZUREA . Informations sur les activités du cercle (croisières, conférences, etc.) Informations sur les tenues des loges locales – Informations diverses – Espace membre Siège Social : Hôtel Novotel Cannes Montfleury 25 av Beauséjour – 06400 Cannes. Nombreuses annonces d’activités payantes. Intérêt : 5

http://chassagnard.net/ – Site perso de Guy Chassagnard, ancien journaliste professionnel, écrivain et auteur de plusieurs livres sur la franc-maçonnerie. Guy Chassagnard a ouvert plusieurs sites qui renvoient à ses activités éditoriales : http://www.chronologie-fm.fr/ , http://www.anciensdevoirs.com/ et http://www.theoldcharges.com/ – Quelques infos sur les obédiences et les sites maçonniques – Intérêt : 3

http://chemin47.eklablog.net/ – Chemin – Anonyme membre de la Grande Loge régulière de Belgique . Créé le 13/04/2015 – Articles limités aux informations du 1er degré – publicités – Publication d’une newsletter pour les abonnés. Intérêt : 4

https://cglem.org/ – Site de la “Confederation of the Grand Lodges of Europe and the Mediterranean” qui regroupe la Grande Loge Nationale des Francs-Maçons d’Italie, la Grande Loge Maçonnique du Portugal, la Grande Loge Traditionnelle & Moderne de France, le Gran Oriente de Espana, la Grande Loge Régulière des Francs-Maçons de Grèce, la Grande Loge Nationale de Bulgarie, la Grande Loge Maçonnique de Serbie, la Grande Loge Maçonnique d’Autriche, la Grande Loge Nationale Marocaine, la Grande Loge de Nouvel Eclairage in Romania et la Grand Lodge Jérusalem des Anciens et Francs-Maçons Acceptés de l’Etat d’Israël. A noter les pages en italien et en français. Intérêt : 3

https://clipsas.org/ – Site de l’association  » Centre de Liaison et d’Information des Puissances maçonniques Signataires de « l’Appel de Strasbourg » créé en 1961 et regroupant l’essentiel des obédiences maçonniques dites libérales. Le Grand Orient de France qui était membre fondateur a démissionné en 2019 pour des raisons de mésentente. Le Président actuel est M. Ivan Herrera Michel. Le sitte n’est pas àjour ; le dernier post date de 2019. Intérêt : 2

https://collegemaconnique.fr site d’une association para-maçonnique qui organise des conférences payantes et publient des recueils – 168 Rue de Grenelle, 75007 Paris. La cotisation permet aussi l’accès à un archivage des conférences (textes et vidéos). Intérêt : 5

http://compas.over-blog.org/ – Site du dessinateur humoristique SaT – publicités- le site semble en sommeil depuis 2018. Intérêt : 2

https://contactceral.wixsite.com/ceral44/home – Site du Cercle d’études et de recherches autour du livre 44 – « Le Cercle d’Etudes et de Recherches Autour du Livre a été créé pour promouvoir les activités autour du livre en général et de la franc maçonnerie en particulier. » – Le site semble avoir cessé d’être mis à jour en 2018. Intérêt : 1

http://criticamasonica.over-blog.com/ « Rédacteur du blog : Julien Vercel. Le blog est le reflet de la revue Critica Masonica qui envisage la Franc-Maçonnerie comme un univers culturel dont l’étude critique et académique nécessite d’employer les outils des sciences humaines, en procédant à une séparation du réel et du légendaire en prenant en compte ce légendaire comme un fait social et historique. Rédacteur en chef : Jean-Pierre Bacot. Comité de rédaction : Jennifer Burford, Liliane Savary, Julien Vercel. » Critiques littéraires présentant des ouvrages. Intérêt : 4

https://decouverte.lavouteetoilee.net/ – site accessible permettant de découvrir le site https://www.lavouteetoilee.net/ qui lui est réservé aux abonnés payant (4€/mois) – voir ci-dessous à son adresse sa présentation. Intérêt : 3

https://deltalumineux.wordpress.com/ – « Ce blog est destiné à échanger entre initiés sur des sujets de planches symboliques qu’elles aient été présentées dans des loges régulièrement constituées ou non. Les planches qui sont présentées sur le blog sont proposées à la lecture en espérant que le lecteur pourra en tirer profit dans sa propre recherche symbolique et initiatique. La recherche de la vérité en juste et parfaite adéquation avec son être profond, avec le recours de la raison, guidée par l’espérance et encouragée par la foi, ne peut qu’apporter profit et joie pour soi et son prochain. » – Nombreux sujets en rapport avec le symbolisme. Intérêt : 5

https://deltaradio.fr/ – Site de la webradio collaborative et interactive, concentrée sur les sujets maçonniques ou proches, créée en août 2016. Site également accessible via https://djpod.com/radiodelta ; des précisions apportées par notre frère Philippe Benhamou : « RadioDelta que j’ai cofondé avec deux autres frères de la GLDF n’est pas un site commercial. Nous sommes tous bénévoles et l’accès aux émissions et aux podcasts est gratuit et sans inscription et pour tous. » . Intérêt : 4

https://demidiaminuit.me/ – Site agréable bien présenté – Chronique maçonniques « Pour ceux qui cherchent sans savoir ce qu’ils espèrent trouver ! » – Site animé par Guizmo – chroniques variées – humour et forum sur discorde . Intérêt : 5

https://dnrfc.ca/ – Site du Directoire National Rectifié du Franc-Canada (DNRFC,), « créé en 2018 par des Francs-maçons Rectifiés, pratique le RER selon le Code des Loges Réunies et Rectifiées de France. »

https://docassas.u-paris2.fr/nuxeo/site/esupversions/008cda37-6257-4678-92f4-ba3940d552c6?inline – Page web présentant la thèse de doctorat de Diane-Marie PALACIO-RUSSO soutenue le 7 décembre 2016 l’Université Paris II intitulée « L’influence de la franc-maçonnerie sur l’élaboration de la norme sous la Vème République » ; cette thèse en conclut que la franc-maçonnerie rentre dans la catégorie des lobbyistes idéologiques ! Intérêt : 2

http://ecossais37.over-blog.org/ – site personnel de Patrick – A propos de la maçonnerie tourangelle – publicités – Intérêt : 1

http://emsomipy.free.fr/ Informations sur l’histoire de la FM dans les différentes parties du monde (directement ou par renvoi sur des liens) – Pas de publicités – site pluri langages – Intérêt : 4

https://emulationvademecum.home.blog/ – site créé par Hervé Hoint-Lecocq pour « toutes celles et tous ceux qui souhaitent comprendre le rite Anglais style Emulation, quelle que soit son obédience, quel que soit son parcours. » – Site privé non accessible en juin 2023. Intérêt : 0

http://entrelescolonnes.canalblog.com/ Quelques mots, promenades virtuelles et autres curiosités autour de la franc-maçonnerie. Anonyme. Créé en 2007 – Accepte les commentaires. Le site n’est plus actualisé depuis 2009 mais on peut encore lire les anciens billets. Par contre, on peut suivre les billets de « mesureur357 » sur twitter.

http://eveil-de-lhomme.over-blog.com/ – site de Francs-maçons dans les Grades de Sagesse au rite français – Région de Grenoble. Travaux de réflexion sur différents sujets philosophiques et sociologiques. Site avec publicités.

http://feudusoleil.blogspot.fr/ Documents audio et vidéo ayant pour thème la Franc-Maçonnerie et des sujets connexes. Anonyme. Créé en 2008 – Le dernier billet date de 2014

http://fmetsociete.fr/ Site du Cercle Franc-Maçonnerie et Société qui se définit comme un think-tank – président-fondateur Jean-Michel Dardour – Créé en 2013 – Pas de publicités. Objectif annoncé : Réunir des francs-maçons et franc-maçonnes d’obédiences diverses qui souhaitent transmettre dans la société des réflexions et des propositions fondées sur les valeurs maçonniques. Site peu actif.

http://franc-macons.centerblog.net/ – « Le Rite Ecossais Rectifié, sa doctrine et sa pratique » – site personnel de réflexions très intéressantes – site « pollué » par de très nombreuses publicités.

http://franc-macon-franc-maconnerie.blogspot.fr/ anonyme. Site « bizarre » – peu de pages – des informations péremptoires , etc. (à prendre avec des pincettes ». Publicités

http://frangine59460.blogspot.fr/ Blogger en Franc Maçonnerie … Poésies Maçonniques… Symboliques…et autres…. Sœur du Droit Humain – blog créé en 2012 – commentaires personnels sur l’actualité.

https://fraternite-et-humanisme.org/Site du Fonds de Dotation de la Grande Loge de France. « Ce Fonds de Dotation s’inscrit dans le cadre précis de la Loi du 4 Août 2008 et de son décret d’application du 11 Février 2009. » C’est la structure qui permet à la Grande Loge de France pour recueillir des fonds pour des actions humanitaires.

https://freimaurerei.ch/fr/ Site de la Grande Loge Suisse Alpina. A noter la publication de la liste des 87 loges de la l’obédience.

https://freimaurermuseum.ch/fr/ – Site quadrilingue du Musée Maçonnique Suisse de Berne qui  » offre un aperçu unique dans l’histoire de la franc-maçonnerie actuelle. La surface muséale s’étend sur plus de 300 m² et les pièces exposées couvrent une période de trois siècles. L’exposition comprend la fondation, les symboles, les rituels et les valeurs de la Franc-Maçonnerie. »

https://freimaurer-wiki.de/index.php/Kategorie:Fran%C3%A7ais, pages en français d’un site multilangues intitulé Encyclopedia-Masonica avec des informations généralistes et historiques.

http://gerardplaton.neowordpress.fr/ site personnel « construit pour établir un dialogue avec toutes les sensibilités appartenant à la “Franc-maçonnerie” … une manière d’établir des ponts entre nos cultures … mais aussi d’affirmer sa différence. » avec une prédilection pour le RPAMM voie orientale.

https://gl-amf.fr/ – site de la Grande Loge de l’Association Maçonnique Française. « Obédience maçonnique française constituée en avril 2012, née d’une scission de la Grande Loge nationale française. » (source wikipedia)

https://glanicanada.com/ – Site de la Grande Loge ANI du Canada. « Lorsque nos Pères fondateurs ont créé notre Obédience au début des années 1980, celle-ci était de souche Arménienne anglaise. Elle tire son nom de la ville de Ani, ancienne capitale de l’Arménie aujourd’hui en ruine maintenant Patrimoine mondial de l’UNESCO. À travers le temps, elle a évolué et ses membres portent aujourd’hui l’empreinte du multiculturalisme.  » La GL ANI du Canada est membre du CLIPSAS et du COMAM.

Lire la suite sur le site officiel

L’organe de Géplu serait-il en berne ?

Nous rapportions dans nos colonnes du 18 juin 2024 les déboires de Géplu, administrateur de l’agrégateur d’informations maçonniques Hiram.be, notamment dans ses relations avec le Grand Orient de France. Notre série de trois articles a engendré plus de 16 000 visionnages en un mois, témoignant de l’intérêt suscité par cette affaire.

Nous nous étonnions de l’apathie de l’intéressé, qui n’avait pas réagi à nos révélations. C’est maintenant chose faite. Il est, cependant, regrettable que son droit de réponse, posté il y deux jours (à lire par ce lien), ait été complété par deux articles sur son blog qui se limitent à un tissu d’insultes et de calomnies s’étendant jusqu’au mépris envers les lecteurs de 450.fm et, qui pis est, à des insinuations dégradantes envers les Frères et Sœurs venus en retraite maçonnique au Manoir d’Hiram depuis son ouverture.

Le tout couronné par un titre comportant une coquille (corrigée depuis qu’un fidèle lecteur l’eut informé), à moins que les passions tristes animant notre Frère Géplu dans son désir de nous moucher ne soient allées jusqu’à viriliser le diptère : « Quel mouche… » (sic).

Nous ne reprendrons pas cette vile litanie afin d’épargner cette torture à nos lecteurs et d’élever le débat. Un simple extrait vous permettra d’en apprécier le niveau de fraternité :

Pour autant, il nous semble utile de rectifier quelques contre-vérités et de « débunker » ses allégations dérisoires, c’est-à-dire d’en exposer la fausseté. Si Géplu a choisi la grossièreté propre à ceux dont l’organe est désespérément en chute libre, nous souhaitons lui répondre avec la joie de vivre de ceux qui n’ont jamais cessé de gagner du terrain, bonne humeur que nos lecteurs apprécient cinq fois par jour, 365 jours par an.

Depuis des années, le blog agrégateur se présentait comme l’organe d’information quasi-officiel de la franc-maçonnerie et nous avons le regret de dire combien cette expression pouvait être prise à la lettre ! Malheureusement, pour diverses raisons faciles à comprendre :

  • Gestion de Hiram.be assurée par une seule personne,
  • Stagnation du concept,
  • Faible contenu propre,
  • Alignement des informations sur les positions défendues par certains Grands Maîtres alliés,
  • Geplu, imprimeur de son état se présente comme journaliste. Depuis quand ?
  • Absence totale sur les réseaux sociaux…

Il manquait de plus en plus dans le paysage maçonnique numérique un média simplement digne de ce nom. 450.fm est arrivé en 2021 avec 40 personnes à la production (la liste est sur ce lien), un choix rédactionnel couvrant tout le spectre (spirituel autant que sociétal), des informations en provenance des quatre coins du monde et représentant tous les « courants », avec la volonté de ne pas censurer, le cas échéant, quelques révélations désagréables à quelques protagonistes et à leurs partisans.

Tous les modèles ont leurs limites et c’est probablement le mal qui frappe, désormais, Hiram.be. Pour assurer la survie de son organe, après quelques fâcheuses tribulations, Géplu a dû se résoudre à faire appel à des cotisations d’abonnés dont le nombre continua de se réduire, à mesure que s’ouvrait dans les grandes largeurs le champ de 450.fm, de plus en plus riche en information et en fréquentation totalement gratuites. De plus, Géplu ferme boutique un mois par an, pour partir en vacances (c’est, d’ailleurs, le cas actuellement). Il est évident que la concurrence entre les deux modèles, d’inégale qu’elle était vite devenue, s’est quasiment dissoute aujourd’hui.

Pour permettre à notre « confrère blogueur » de survivre durablement, nous lui avons proposé de devenir l’un de nos chroniqueurs. Il a, d’abord, accepté. Ainsi, le 30 avril 2021, nous lui avons ouvert un compte de chroniqueur et il s’est empressé de publier un article reprenant les informations de son blog (à lire ici). Cela n’a pas duré longtemps : pris d’une fièvre obsidionale qui n’allait plus le quitter, il s’est jalousement replié sur un pré carré qui n’était guère protégé par une grande originalité de contenu. Le partage bénévole où chacun aurait pu trouver sa place avait fait long feu, ce n’était décidément pas son truc, même si nous persistons à penser qu’il y a de la place pour tout le monde et qu’il est sain que coexiste une réelle et puissante pluralité d’offres.

Qu’en est-il aujourd’hui ?

Nous avons comparé les résultats des deux sites avec deux méthodes complémentaires et non corrélées. La première provient d’un site neutre permettant la comparaison de trafics entre nos deux sites : app.seo.com.

Le résultat est sans appel : 450.fm a réalisé un total de 63 000 visiteurs sur le sixième mois de l’année 2024, contre 12 817 pour Hiram.be, soit près de cinq fois plus !

Il faut noter que les articles d’Hiram.be remontent quotidiennement dans les recherches sur Google, y amenant de nombreux visiteurs. Cependant, ces visiteurs restent à la porte car seuls les abonnés payants sont pourvus d’un sésame (voir le test sur ce lien). On en déduit aisément la disparité des résultats, soit 63 000 visiteurs pour 450.fm, contre poussivement presque 13 000 pour Hiram.be.

L’indice Jissey

Nous avons innové en développant un indice qui n’existait pas, car nous avons la chance d’avoir un contributeur commun qui partage ses vidéos sur les deux sites en la personne de Jacques Carletto, dit Jissey. En comparant le nombre de vues sur chaque vidéo, la différence est elle aussi flagrante.

Nous avons sélectionné les 15 vidéos communes de Jissey publiées au cours des quatre derniers mois. Le résultat parle de lui-même : 23 399 vues pour 450.fm contre 3 661 vues pour Hiram.be, soit 6,39 fois plus en faveur de 450.fm.

Conclusion

Si le blog Hiram.be a connu de belles heures et a su transmettre une information assez conventionnelle, en phase avec le discours qu’affichaient les obédiences, les temps ont changé. Désormais, l’information se doit d’être transversale, multiple et généraliste, mais surtout affranchie de toute inféodation maladive aux services de communication des grandes maisons maçonniques. 450.fm donne sur ce plan satisfaction à ses lecteurs, comme le montrent clairement le graphique et l’indice Jissey.

Colère et rancune ?

En lisant les deux articles parus sur Hiram.be, on constate que l’animateur de ce blog s’obstine à ne pas prendre la mesure de la situation et ne croit plus avoir d’autre recours que de s’attaquer ouvertement à la personnalité du fondateur de 450.fm. Pense-t-il ainsi retrouver des lecteurs qu’il a perdus, de son fait ? Nous lui tendons, néanmoins, une fois encore la main. Nous lui rappelons volontiers que son compte de chroniqueur lui reste ouvert et qu’il n’est point de rancune que nous ne saurions jeter aux orties, surtout s’il décidait de revenir fraternellement participer avec loyauté à la vaste et nécessaire aventure de l’information maçonnique.