Dans la religion juive, le nom de Dieu est réputé imprononçable. Comment fait-on alors, et pourquoi un pratiquant ne doit-il ni le prononcer ni l’écrire ?
Avec David Lemler, spécialiste de la pensée juive médiévale, maître de conférences à Sorbonne Université et membre du Laboratoire d’Études sur les Monothéismes. Un podcast de Barbara Cassin, de l’Académie française, philosophe et philologue.
Pour en savoir plus – de David Lemler : Création du monde et limites du langage : sur l’art d’écrire des philosophes juifs médiévaux, Vrin, 2020 – de Barbara Cassin : Eloge de la traduction (Fayard, 2016)
Vocabulaire européen des philosophies. Dictionnaire des intraduisibles (2004, Seuil-Le Robert; 2ème éd. augmentée, 2019)
Producteur : Institut du monde arabe. Crédits musique : Interzone, Khaled Aljaramani – oud, Serge Teyssot-Gay – guitare électrique. « Comme l’eau », extrait de l’album Waslat. 5ème jour, Label Intervalle Triton. Direction éditoriale : Mathieu Gousse. Identité graphique : Marion Toulat / IMA. Teaser, montage & mixage : Mnévis Boutros / IMA. Jingle IMA : Anthony Capelli / Making Waves.
What is Spiritualités / مسالك روحية?
L’IMA confie à des personnalités (Barbara Cassin, Abdennour Bidar…) une exploration des spiritualités et des religions du monde arabe.
(Le droit de réponse du Grand Maître de la GLNF suit cet article ci-dessous)
Le vendredi 13 septembre 2024 sera une date cruciale pour la GLNF. Ce jour-là, les observateurs pourraient assister soit à la démonstration de la maturité d’une obédience capable de se renouveler, soit à un repli qui pourrait faire manquer un rendez-vous important. En effet, le Souverain Grand Comité (SGC) doit choisir à cette date le candidat à la Grande Maîtrise qui dirigera cette obédience plus que centenaire pour les trois prochaines années. Ce choix sera ratifié, e, tenue de grande loge, le 1er samedi du mois de décembre 2024 par les membres du Souverain Grand Comité, les vénérables maîtres et les frères premiers surveillants.
Comme le prévoient les règles internes de la GLNF, notamment son Règlement Intérieur, deux candidats se sont déclarés : Yves Pennes, actuel Député Grand Maître, et Emmanuel Stene, Grand Maître provincial d’honneur. Le premier est le candidat désigné par le Grand Maître actuel, Jean-Pierre Rollet. Le second, après avoir présenté sa profession de foi, propose une alternative en annonçant en toute transparence que le Très Respectable Frère Philippe Jouve sera désigné comme Député Grand Maître en cas de victoire.
Alors que l’entourage du Grand Maître sortant devrait voir dans cette alternative un signe de maturité, elle est perçue comme une menace par rapport à ce qui est appelé LA RÈGLE.
Mais de quelle menace parle-t-on ?
Ce qui est tout à fait naturel au niveau des loges semble poser problème au niveau national, comme si ceux censés être les garants de l’ordre avaient plus de difficulté à appliquer les règles qu’ils demandent aux loges de suivre.
En effet, il est courant dans les loges que plusieurs frères soient prêts à en conduire les travaux et à tenir le maillet. Les comités de loges ou des sages en régulent la temporalité et l’opportunité.
Qu’est-ce qui mène à la Grande Maîtrise ?
Un adoubement par son prédécesseur ou bien la combinaison du parcours maçonnique d’un homme et de la libre réflexion de chaque frère composant le Souverain Grand Comité qui, par son expérience et sa clairvoyance, choisit en conscience ce qu’il pense être le mieux pour l’Ordre ?
Il semble que le Grand Maître, Jean-Pierre Rollet, ait peu confiance dans le Souverain Grand Comité, pourtant composé d’environ 535 Frères.
À la lecture des deux professions de foi et d’après des propos rapportés des deux candidats, il semble que ces derniers ne soient pas engagés dans une « campagne » l’un contre l’autre. Cependant, on perçoit une grande agitation et fébrilité dans l’entourage du Grand Maître. Espérons que cette fébrilité ne débouche pas sur des réflexes profanes.
Dans le monde profane, pour décourager une candidature ou pour dicter aux membres d’une instance leur conduite, on applique de vieilles méthodes peu loyales, dignes de la série « Baron noir ».
Première étape : décourager la candidature
Essayer, par divers messagers, d’expliquer au candidat alternatif qu’il n’a aucune chance parce que l’instance censée choisir est légitimiste, ou bien qu’il n’agit pas dans l’intérêt de l’obédience. En parallèle, on fait entendre un discours de vassalité aux membres du Souverain Grand Comité que l’on jugerait un peu trop libres.
Deuxième étape : remettre en cause la légitimité
Pour cela, les sherpas peuvent être tentés de jouer sur plusieurs tableaux. Le cas le plus courant dans les organisations profanes est de faire passer les candidatures alternatives pour des candidatures dissidentes. On peut utiliser le registre de la revanche, du règlement de comptes. Pour les moins imaginatifs, utiliser l’argument de l’âge : soit trop jeune, soit trop vieux, selon l’interlocuteur. Et pour ceux qui paraissent plus dangereux pour le candidat désigné, on emploie des arguments qui, en démocratie, conduiraient devant les tribunaux : la couleur de peau, le niveau social ou encore l’appartenance religieuse. En quelque sorte, pour présider aux destinées de la GLNF, faut-il être blanc, chef d’entreprise et chrétien ?
Troisième étape : atteindre la probité des candidats alternatifs, ou technique de la « boule puante »
Les campagnes électorales profanes le montrent à chaque fois : tel candidat serait empêtré dans telle affaire, ou il aurait commis telle chose, bien sûr sans qu’aucun élément ne soit fourni. Le pouvoir peut jouer sur le fait qu’il aurait un dossier. Dans ce cas, le candidat ne peut que subir et espérer que les observateurs seront suffisamment attentifs pour remarquer qu’il serait curieux que l’autorité n’ait pas agi alors qu’elle disposerait d’éléments méritant des poursuites. Face à ce risque, certains barons noirs n’hésitent pas à monter ou faire monter des affaires de mœurs lorsqu’ils en ont les moyens. L’époque actuelle nous montre chaque jour des personnalités mises au banc par un seul tweet sans fondement, contre lequel aucune défense ne peut être produite.
Dans les partis politiques, les syndicats ou même parfois dans les associations, lorsqu’on ne veut pas voir de candidatures alternatives, on réduit les zones d’incertitude ou on évite la prise de risque en empêchant toute prise de parole des candidats le jour du vote. C’est ce que certains appellent le centralisme démocratique : inutile de vous faire une opinion puisque l’on vous a déjà dit ce que vous allez voter.
Il faudra donc observer ce qui va se passer dans les prochaines semaines à la GLNF et voir si ce scénario en quatre étapes se produit. Espérons pour cette obédience qu’elle ait atteint un degré de maturité suffisant, qu’elle ait tiré les leçons de sa crise des années 2009-2012, et surtout qu’elle souhaite incarner au sommet ce qui fait l’excellence de sa base.
Il est à craindre que le processus soit déjà enclenché et qu’une officine soit déjà à l’œuvre pour préparer une campagne de dénigrement sur fond de fausses informations contre l’un des candidats. Ce serait bien regrettable si tel était le cas, et cela nous rappellerait les heures peu glorieuses de la franc-maçonnerie des années 2000.
Affaire à suivre !
Droit de réponse à l’article intitulé « Les barons noirs de la Grande Loge Nationale Française »
« A la suite de la publication le 13 août 2024 dernier d’un article intitulé « Les barons noirs de la Grande Loge Nationale Française », le Très Respectable Grand Maître de la Grande Loge Nationale Française, M. Jean-Pierre ROLLET, entend rappeler qu’il porte une entière confiance aux membres du Souverain Grand Comité, appelés à désigner le 13 septembre prochain le candidat à la Grande Maîtrise qui sera ensuite soumis à la ratification de la Grande Loge. A ce titre, le Très Respectable Grand Maître précise que contrairement à ce qui est indiqué dans l’article en question, ni lui ni son entourage n’entretiennent aucune agitation ni fébrilité de quelque sorte à l’égard du processus électoral en cours, qui se déroule selon les modalités prévues par les dispositions du Règlement Général, dont le Grand Maître, garant de son respect, est attentif à la parfaite application par tous.
Le Très Respectable Grand Maître précise également que, contrairement à ce qui est suggéré dans l’article, sans que ne soit apporté aucun élément probant au soutien de ces propos, aucune action ou manœuvre visant à dénigrer, calomnier ou priver l’un ou l’autre des candidats déclarés de son droit à la parole n’est, en aucun cas et d’aucune manière, mise en œuvre, ni par lui-même, ni par son entourage, ni par quelque « officine » qui agirait à sa demande.
Au contraire, la Grande Loge Nationale Française, au vu de l’information – non corroborée à ce jour par des éléments de preuve concrets – portée à sa connaissance par l’un des candidats, faisant état de propos de dénigrement et/ou discriminatoires qui auraient été proférés à son encontre, susceptibles de constituer des infractions pénales, a procédé à un signalement par voie de plainte auprès de Monsieur le Procureur de la République près le Tribunal Judiciaire de Paris, en lui demandant de bien vouloir enquêter sur les faits ainsi dénoncés et d’y donner toutes suites adéquates. »
Annick de Souzenelle, née Meaulle, le 4 novembre 1922 et décédée le 11 août 2024, est une figure emblématique de la spiritualité contemporaine, reconnue pour son exploration profonde des traditions judéo-chrétiennes, de la Kabbale, et de la psychologie jungienne. Après des études initiales en mathématiques, elle commence sa carrière en tant qu’infirmière anesthésiste, avant de se réorienter vers la psychothérapie.
En 1958, après un cheminement spirituel marqué par son catholicisme de naissance, Annick de Souzenelle se convertit à l’orthodoxie. Cette conversion marque le début d’une quête spirituelle qui la conduira à étudier la théologie et l’hébreu, une langue qui deviendra centrale dans ses recherches spirituelles et dans sa compréhension des textes sacrés.
Au fil des décennies, elle devient une voix influente dans le domaine de la spiritualité, publiant de nombreux ouvrages où elle explore la symbolique du corps humain, les traditions hébraïques, et la Bible. Ses œuvres sont devenues des références pour ceux qui cherchent à comprendre le lien entre le corps, l’âme et l’esprit à travers le prisme des traditions anciennes.
Annick de Souzenelle développe une lecture unique de la Bible, estimant que la civilisation judéo-chrétienne est marquée par un culte de la souffrance et du sacrifice. Elle propose de dépasser l’opposition morale entre le bien et le mal, en mettant en avant la notion de cheminement vers l’accomplissement, qu’elle oppose à l’inaccompli. Selon elle, les crises contemporaines, y compris la crise écologique, sont le reflet d’une transgression des « lois ontologiques » qu’elle identifie dans ses travaux. Elle prône un retour à une spiritualité enracinée pour répondre aux défis actuels.
En 2016, elle fonde l’association Arigah, destinée à transmettre son enseignement et à rassembler ceux qui cheminent à ses côtés. Elle contribue également à l’animation de l’Institut d’Anthropologie Spirituelle, créé pour perpétuer sa vision d’une spiritualité intégrale.
Parmi ses œuvres majeures, on peut citer L’Égypte intérieure ou les dix plaies de l’âme (1991), Le Symbolisme du corps humain (Albin Michel, coll. « Espaces Libres », 1991), Le Féminin de l’être (2000), L’arc et la flèche (Albin Michel, 2003), L’alliance oubliée (Albin Michel, 2005), Résonances bibliques ( Albin Michel, coll. Spiritualités vivantes, 2006) et Va vers toi (2013), qui ont profondément marqué le paysage de la spiritualité contemporaine. Et tant d’autre stitres…
Jusqu’à sa mort, Annick de Souzenelle reste une voix forte et respectée, laissant derrière elle un héritage intellectuel et spirituel considérable.
Elle décède le 11 août 2024, à l’âge de 101 ans, laissant une œuvre prolifique qui continue d’inspirer de nombreux chercheurs et adeptes de la spiritualité à travers le monde.
Annick de Souzenelle a apporté une contribution significative aux réflexions des francs-maçons
Annick de Souzenelle a nourri notre réflexion, notamment par son approche symbolique et ésotérique des textes sacrés et de la tradition judéo-chrétienne. Sa lecture profonde de la Bible, éclairée par la Kabbale et la psychologie jungienne, offre aux francs-maçons un cadre de réflexion riche en symboles et en archétypes, qui sont des éléments centraux dans les rituels maçonniques.
Son travail sur la symbolique du corps humain, ainsi que sa quête de l’accomplissement spirituel, résonnent avec les objectifs de nombreux francs-maçons, qui cherchent à intégrer la spiritualité et la moralité dans leur cheminement personnel. En mettant l’accent sur la transformation intérieure et la compréhension des « lois ontologiques », Annick de Souzenelle propose une voie de développement spirituel qui peut inspirer les francs-maçons dans leur quête de connaissance de soi et de l’univers.
De plus, son approche non-dualiste, qui préconise de dépasser l’opposition entre le bien et le mal pour atteindre une vision plus intégrale de l’accomplissement humain, s’aligne avec la philosophie maçonnique de la recherche de la vérité et de l’harmonie universelle. En somme, Annick de Souzenelle a offert aux francs-maçons des outils intellectuels et spirituels pour approfondir leur compréhension des mystères de la vie et renforcer leur engagement envers un développement intérieur authentique.
Enracinée en France depuis près de trois siècles, la franc-maçonnerie moderne naît au seuil du siècle des Lumières, en 1717, à Londres, alors capitale des idées philosophiques. Mais cette naissance est le produit d’une déjà longue histoire.
Du libéralisme philosophique au militantisme républicain et laïque.
Tout commence en effet sur les chantiers médiévaux des cathédrales où les maçons s’organisent en confréries dans des loges adossées aux édifices en cours de construction, à la fois remises, espaces de travail et de parole.
Aux 16e et 17e siècles, et plus particulièrement en Écosse, certaines loges se transforment en sociétés de rencontres et d’échanges accueillant des membres étrangers à l’art de bâtir. Pour les distinguer de leurs prédécesseurs, on les appelle maçons « acceptés » ou « spéculatifs », soulignant ainsi l’aspect symbolique et non pratique de leur engagement, à la différence des maçons « opératifs » qui, eux, taillaient la pierre.
La franc-maçonnerie moderne ou « spéculative » s’implante en France vers 1725 dans le sillage de Britanniques exilés pour des raisons politiques ou religieuses, dans l’ambiance libérale et anglophile de la Régence. D’abord accueillie comme une mode par l’aristocratie, elle gagne rapidement la bourgeoisie et s’enracine durablement dans la société d’Ancien Régime avant de s’étendre dès 1740 dans toute la France. La franc-maçonnerie se définit dès lors comme un lieu de convivialité où – dans l’esprit du siècle des Lumières – les frères célèbrent la vertu, la fraternité universelle et la vision égalitariste et libérale de la société comme ses valeurs fondatrices. La tolérance religieuse promue par un texte essentiel de la franc-maçonnerie, publié dès 1723 en Angleterre sous le titre The Constitutions of the Free-Masons en constitue le socle.
Les Figures secrètes des Rose‑Croix | Bibliothèque nationale de France
Les Figures secrètes des Rose‑Croix | Bibliothèque nationale de France
Au cours du 19e siècle, les loges passent progressivement d’un libéralisme philosophique sincère, mais un peu platonique, à un militantisme républicain et laïque. Durant ce « siècle des Révolutions » (1830, 1848, 1870) la maçonnerie accompagne, et souvent, devance et inspire, les progrès sociaux. Gambetta, Jules Simon, Jules Ferry…, la plupart des grandes figures qui fondent la Troisième République appartiennent à la franc-maçonnerie. Pour eux, l’école, le suffrage universel et la science sont les clefs du progrès. Les francs-maçons vont ainsi conduire, à marche forcée, un bouleversement en profondeur de la société française qui transforme en quelques années un pays rural et conservateur en une démocratie moderne. Les lois sur la liberté de la presse, la liberté d’association, la laïcité, le code du travail, l’école laïque et obligatoire ou encore les premières bases de la protection sociale leur sont largement redevables.
Quant au « secret », essentiellement lié à la dimension initiatique de la franc-maçonnerie, il touche, non la réalité sociale des loges, qui ont depuis longtemps pignon sur rue, mais le cheminement spirituel intime de leurs membres. Les rites et la méditation autour de symboles doivent en effet conduire le franc-maçon à porter un nouveau regard sur lui-même et à percevoir une réalité plus subtile du monde qui l’entoure. À chaque passage de grade, on raconte au candidat une légende qui est l’occasion de lui présenter différents symboles et de l’engager à certaines réflexions. Ainsi, les rites maçonniques ne délivrent pas simplement un enseignement mais veulent aussi faire vivre une expérience.
Les Figures secrètes des Rose‑Croix | Bibliothèque nationale de France
Les Figures secrètes des Rose‑Croix | Bibliothèque nationale de France
Légende noire et légende dorée
Mais, à côté de son histoire réelle – malaisée à restituer en raison de son objective complexité –, la franc-maçonnerie a aussi suscité tout un imaginaire. Poursuivie dès ses débuts au 18e siècle par la police de Louis XV, puis condamnée par le pape Clément XII, elle nourrit en effet depuis trois siècles une fascination hostile qui en a fabriqué la légende noire, alimentant notamment, avec le discours « complotiste », soupçons d’occultisme et autres trafics d’influence…
En même temps et à l’inverse, la franc-maçonnerie irrigue régulièrement un imaginaire artistique, notamment poétique et littéraire, plus léger et plus lumineux, dont La Flûte enchantée de Mozart figure un des exemples majeurs. Beaucoup de grands auteurs de la littérature mondiale ont en effet utilisé l’imaginaire maçonnique et mis en scène les idéaux et les traits, réels ou supposés, souvent poétiquement extrapolés, de la vie en loge à l’instar, de Léon Tolstoï, Gérard de Nerval, George Sand, Rudyard Kipling, Jules Romains, ou, plus près de nous, d’un Hugo Pratt, avec son anti-héros moderne Corto Maltese. Il existe ainsi une légende dorée de la franc-maçonnerie qui inspire largement, depuis le 18e siècle, le monde de l’art et de la création.
Provenance
Cet article provient du site Franc-maçonnerie (2016).
Un des événements de l’année qui mérite réflexion !
Comment ne pas être touché par cette jeunesse éclatante dans une production d’effort qui semble surhumaine ? Ces corps qui frisent la perfection et la beauté avant de se laisser envahir par la laideur de l’âge !
Comment ne pas être impressionné par la joie des foules qui applaudissent des héros anonymes ?
Bande d’amis, de copains heureux au bar
Et puis cette organisation qui a pensé à tout pour offrir un spectacle pour la terre entière !
La particularité de ces Jeux Olympiques 2024 de Paris aura été de créer l’événement par la transformation des cérémonies d’ouverture et de fermeture en spectacles grandioses où l’art de la scénographie a insufflé une âme à la pratique sportive bien souvent désincarnée.
Démesure, passion, émotion, jeunesse, dévouement dans l’effort, cinq anneaux qui concernent cet événementiel qui aura marqué été 2024 !
A partir d’un mythe revisité par Pierre de Coubertin, les grandes nations « unies » sont capables de produire une fête mondiale exempte de tuerie ! Comment ne pas se féliciter d’un tel résultat ?
Bien sûr, il s’agit aussi d’une manifestation commerciale qui participe à l’économie du sport avec la mondialisation des enjeux pour détenir des parts de marché aussi bien dans l’information que dans la production de produits dérivés ! Le capitalisme sait récupérer le sport pour en faire un intérêt marchand !
Et puis il y a l’enjeu du soft power qui permet aux grandes puissances sportives d’utiliser un pouvoir d’attraction pour attirer les athlètes des pays pauvres.
On pourra regretter que la neutralisation du temps des olympiades ne soit plus vraiment respectée ; les athlètes des pays mis à l’index en sont les premières victimes. Par ailleurs, voir des athlètes hués sous prétexte qu’ils appartiennent à un pays participant à un conflit est aussi une aberration, le plus souvent suscitée par une manipulation politique.
Le sport en général et les olympiades en particulier n’ont bien sûr rien à voir avec la démarche maçonnique ; on a voulu faire de Pierre de Coubertin un franc-maçon ; heureusement il n’en est rien car à part son génial fait d’armes en 1892 à propos de l’olympisme, l’histoire n’oublie pas sa collaboration avec l’Allemagne nazie !
Il faut malgré tout saluer la pratique sportive comme la seule activité pouvant permettre l’expression de la violence inhérente aux êtres humains ; de nombreux auteurs ont disserté sur cette capacité du sport à utiliser la violence « maîtrisée » pour permettre la prévention de la violence sociale.
Ce qui choque la démarche maçonnique c’est naturellement la récupération nationale du sport qui, associée à la compétition, en arrive à opposer des nations et à alimenter d’autres violences.
Dans un fonctionnement maçonnique intelligent la seule médaille dont on parle en loge c’est celle qui correspond à un don caritatif ; dans le sport, la médaille fait office de clé d’entrée au « paradis » !
Par sa racine étymologique, le sport renvoie à divertissement !
« Sport est issu par aphérèse du moy. angl. disport att. dep. le xives. (NED; MED) et qui a été empr. à la var. desport (cf. Thebes, éd. Constant, vers 1057, var. ms. S) de l’a. fr. deport au sens de « plaisir, divertissement », déverbal de deporter, desporter (v. déporter). » (Sources CNRTL)
Mais ce « divertissement » a une particularité : il exige un dépassement, c’est-à-dire la capacité de surmonter la souffrance de l’effort physique pour persévérer et repousser vers le haut le niveau de la performance. C‘est sur cette notion de dépassement que l’on voit fleurir une association entre sport et franc-maçonnerie pour créer une mythologie du « dépassement » maçonnique de la démarche initiatique !
L’activité maçonnique est ainsi présentée comme une souffrance qui suppose une maîtrise des affects et un dépassement pour arriver à l’hédonisme de l’entre soi et au mysticisme du paradis !
La « vraie » initiation impliquerait détachement et dépassement pour transformer la souffrance en sérénité !
L’observation de la réalité vécue dans les loges nous permet de dire que cette présentation est vraiment imaginaire !
De façon plus prosaïque, si le sport est un divertissement, la démarche maçonnique ne peut l’être au risque de se dénaturer ! Elle n’a de sens que si elle est capable de prendre en compte les réalités du vécu des êtres humains pour le transformer en y insérant cette fraternité universelle indispensable à la Paix et à l’Harmonie.
L’histoire nous montre que si l’enjeu est toujours motivant, le début de la réalisation n’est pas pour demain !
Tout le monde garde à l’esprit cette terrible période durant laquelle, les Initiations devenaient nettement plus compliquées. François Morel a réussi à reconstituer et à commenter une Initiation d’époque durant une autre épidémie qui fut, elle aussi, terrible pour l’Art Royal.
La série de l’été : L’énigme du 39 Rue Castérès à Clichy (92) – Acte I – Feuilleton en 4 actes
Clichy (département des Hauts-de-Seine en région Île-de-France, commune située au nord-ouest de Paris dans sa première couronne) – Dans les méandres de l’histoire immobilière, le 39 Rue Castérès se dévoile comme un mystère fascinant. Retour sur une saga où intrigues, tractations et rebondissements se mêlent dans un ballet digne d’un thriller hollywoodien.
1910 : L’origine
39 Rue Castérès à Clichy (92110)
Tout commence en 1910, lorsque Monsieur Bertrand Sincholle acquiert un terrain près de la ligne SNCF à Clichy. Il en fait apport à la Société Anonyme Immobilière (SAI) de la rue Castérès.
En 1952, la SAI signe un bail emphytéotique de 50 ans avec un organisme social nommé la Mutualité maternelle de Paris, à charge pour elle d’édifier un immeuble de 3 étages, dont elle va occuper les 2 premiers. La SAI se réserve un droit d’usage gratuit du 3e étage du 39, rue Castérès. Elle en confie l’usage à deux loges maçonniques du GODF. Cette même année, Elie Leroy, le président de la SAI Castérès acquiert un terrain supplémentaire auprès de la SNCF, dont il fera don ultérieurement à la SAI.
1968 : Le tournant – La donation à la Fondation du GODF
Temple maçonnique du 39 Rue Castérès à Clichy
En 1968, une association Loi 1901 sous le nom de « Association Philosophique et Philanthropique de la rue Castérès » (APP) remplace la Société Anonyme Immobilière Castérès. En 1993, Georges Leroy, fils d’Elie Leroy, préside l’APP de la rue Castérès. Il décide de transférer la propriété à la Fondation du Grand Orient de France (GODF) qui a besoin de fonds pour compléter sa dotation. L’accord prévoit toutefois que l’APP restera propriétaire du terrain de 1952 donné par son père. La seule condition réservataire à la donation est que l’APP garde l’usufruit du 3e étage qu’elle réserve aux deux loges « Les Travailleurs » et « Les Précurseurs ». Elie dit à Georges : « Tu fais une bêtise ! » L’avenir donnera raison à la prophétie d’Elie.
2016 : L’envolée des prix
Les prix de l’immobilier clichois s’emballent en 2016, notamment grâce au transfert du Tribunal parisien du Quai des Orfèvres. Une société immobilière nommée Erigea, société créée en 2016 pour l’occasion, au capital de 15 000 euros, voit le jour. Elle rachète des immeubles dont deux voisins du 39 Rue Castérès. Puis, elle les revend aussitôt à Pitch Promotion, une société nettement plus crédible, puisque son capital est de 30 millions d’euros. Erigea projette de rééditer la même opération pour le 39.
2018 : L’affaire Charles Arambourou
Charles Arambourou sur Public Sénat
C’est ainsi que Charles Arambourou, magistrat financier trésorier de la Fondation du GODF, négocie secrètement la vente du 39 Rue Castérès en 2017 avec la société Erigea. Le Grand Maître du GODF Philippe Foussier signera sur les bases définies par Charles Arambourou un compromis de vente avec Erigea le 2 juillet 2018. Un bémol cependant, car Jean-Pierre Chanard, président de l’APP, le propriétaire de la parcelle de 1952 et usufruitier du troisième étage, apprend la vente, par hasard, dans un couloir.
Il frappe à toutes les portes pour demander des explications, malheureusement pour lui, elles sont toutes fermées et ses demandes sont rejetées. Philippe Foussier, comme Jean-Philippe Hubsch son successeur, qui vient d’être élu, le renvoient à Charles Arambourou. Ce dernier lui répond sèchement qu’« entre la fraternité et un million d’euros, son choix est vite fait ». Ce choix, ce sera le million. C’est alors que Jean-Pierre Chanard dépose une plainte devant la justice maçonnique du GODF en exposant toute l’affaire. Elle sera aussi rejetée. Il ne lui reste plus que la justice de la République afin d’interrompre la vente illégale. L’APP et lui déposent une plainte contre la Fondation du GODF en mars 2019, cette plainte suspend de facto le processus de vente.
2020 : L’accord et la vengeance
Jean-Philippe Hubsch, grand maître de 2018 à 2020
Après de longues négociations, un protocole d’accord est signé le 30 octobre 2020 : la vente est définitivement annulée, tous les frais sont pris en charge par la Fondation du GODF et 95 000 € de dédit sont versés à l’acheteur Erigea. Coût total de cette opération pour le GODF : 300 000 €. Autant de moins pour les œuvres de la Fondation ! Les plaignants de l’APP ont la délicatesse de ne pas faire figurer au protocole d’accord les honoraires des avocats pour l’assignation en justice de la Fondation ainsi que la négociation (coût 20 000 euros)
Pour la petite histoire, Jean-Philippe Hubsch le signataire du protocole d’accord s’empressera de transmettre la patate chaude à son successeur Georges Sérignac en 2021. C’est lui qui règlera d’ailleurs l’ardoise et qui portera le chapeau du déficit.
L’histoire ne s’arrête pas là. Dans le deuxième épisode, vous découvrirez comment la vengeance du Conseil de l’Ordre est un plat qui se mange plutôt froid.
Votre feuille quotidienne me fait beaucoup d’honneur en m’érigeant en éponyme d’une « affaire » concernant la Fondation du Grand Orient de France, dans ce que vous présentez comme un « feuilleton ». Il s’agit en réalité d’un pamphlet publié à la veille du Convent du GODF, visant un certain nombre de ses Grands Maîtres passés – à l’exception notable de Georges Sérignac – ou potentiels. N’exerçant personnellement aucun mandat national à ce jour, je n’ai rien à voir, ni avec les motifs profonds, ni avec les instigateurs de votre opération, dont je ne suis apparemment qu’une victime collatérale.
Néanmoins, puisque vous avez cru bon de me faire une publicité imméritée, sans respecter les règles déontologiques élémentaires qui impliquaient au moins de me consulter avant de donner la parole à un détracteur, vous me permettrez de rectifier quelques inexactitudes voire mensonges qui visent, à défaut de prouver des turpitudes inexistantes, à entretenir le soupçon à mon égard.
Précisons d’abord le contexte pour vos lecteurs.
Le rôle de la Fondation du GODF est d’assurer la solidarité à l’extérieur de l’Obédience, afin « d’étendre à toute l’Humanité les liens fraternels qui unissent les Francs-Maçons » – comme dit notre Constitution. Cette institution (comme son trésorier) n’est donc ni un agent immobilier, ni un financier vorace, puisque sa raison d’être est de dépenser.
Le Grand Maître du GODF, président de la Fondation, est le seul décideur en dernier ressort. Personnellement, je n’en ai été que le trésorier, brièvement, avant de poursuivre comme simple administrateur, jusqu’en 2020. Si, sur le dossier du 39, rue Castérès, je n’ai jamais caché être personnellement favorable à la vente, des opinions différentes s’exprimaient, tant à la Fondation qu’au GODF. J’avais pour seule tâche de mettre mes compétences financières au service du Président, à qui revenait la décision finale, quelle qu’elle fût. C’est ainsi qu’après avoir préparé la vente de l’immeuble décidée par Philippe Foussier, j’ai, sous Jean-Philippe Hubsch, apporté ma pierre à la rédaction du protocole d’accord renonçant à la vente pour mettre fin au contentieux initié par M. Chanard.
Il est donc parfaitement infondé de m’attribuer la paternité d’une opération que je n’ai ni décidée ni menée à son terme (lequel n’est visiblement toujours pas atteint), au seul motif que j’ai été de ceux qui argumentaient en sa faveur, il y a plus de 6 ans. Il n’y a pas « d’affaire Charles Arambourou », et, depuis 4 ans, je ne dispose plus d’aucun élément d’information sur le dossier – encore moins sur les décisions de la CSJM ou les avatars de la Loge « Les Travailleurs ». Je garde pour moi l’appréciation que je peux porter, comme tout Franc-Maçon du GODF, sur la suite des évènements et la façon dont ils ont été gérés.
Le contexte et les responsabilités de chacun étant rappelés, venons-en aux mensonges me concernant, notamment dans votre premier épisode.
1) Contrairement à ce qu’affirme la première phrase du passage qui m’est consacré, je n’ai jamais « négocié secrètement » la vente du 39, rue Cacérès, à Clichy (92). D’abord, parce que je n’en avais pas la compétence, qui appartient au vice-président de la Fondation, en accord avec le Président.
Ensuite, et surtout, parce que la question de la vente a été dès le début posée aux intéressés avant toute « négociation ». En effet, la décision initiale de vente n’a été prise qu’après accord de l’association gestionnaire des locaux maçonniques, dite APP, dont M. Chanard n’était pas à l’époque président. La Fondation, bien consciente de l’obligation qui lui incombait d’assurer le « logement » des 2 (deux) Loges concernées, projetait de réserver, dans la construction envisagée par Erigéa à la place de l’immeuble du 39, des locaux équivalents pour les activités de l’APP, aux mêmes conditions que celles de la donation (gratuité, durée) –avec, en plus, des places de parking. J’ai même visité, avec le président de l’APP, un local voisin susceptible d’accueillir les deux Loges pendant les travaux de construction.
Que ce président ait été remplacé ensuite par M. Chanard relève de la liberté associative : il reste que ce changement traduisait le rejet de l’opération préparée, preuve qu’il n’y avait aucune négociation secrète ! Il s’en est suivi de la part de l’APP un refus obstiné de toute conciliation, allant jusqu’à l’ouverture d’un contentieux en justice profane. C’est cette volte-face de l’APP, au cours d’une opération préparée pourtant avec son accord initial, qui est à l’origine de l’échec final.
2) Je ne confirme pas avoir prononcé la phrase qui m’est prêtée par M. Chanard selon laquelle « entre la fraternité et un million d’euros, [mon] choix est vite fait », manifestement étrangère au contexte d’une institution à objet humanitaire. Seul un imbécile pourrait oublier que c’est justement dans l’intérêt de la fraternité que travaille la Fondation, et qu’œuvrent ses responsables et ses trésoriers. L’enjeu était bien d’un million pour la Fondation, et non pour je ne sais quel intérêt personnel : on a peine à devoir le rappeler, tant la formulation de votre article cherche à entretenir un soupçon gratuit (quoiqu’à un million d’euros) à mon égard !
Mon opinion personnelle sur le dossier du 39, rue Castérès, pas plus que les actes que j’ai effectués en tant que trésorier de la Fondation du GODF, ne justifient ni la calomnie ni la diffamation. C’est avant tout mon honneur de Franc-Maçon qui est visé, de façon particulièrement retorse, à l’occasion d’une opération dont les tenants et aboutissants, pour ce que j’en crois comprendre –et comme le confirme la suite de votre feuilleton-, sont en réalité dépourvus de liens avec ma modeste personne.
Le quotidien Lorraine Actu, ARTE, France 2… se sont penchés sur ce phénomère moyennageux de la terre place. Plus de 9% des français en sont persuadés, elle n’est pas ronde, c’est une crèpe (ou une pizza pour les italiens). Avant de vous proposer quelques pistes pour comprendre, nous vous proposons l’article qui s’appuie sur une interview de plus de 2 heures, effectuée par l’animateur Guillaume Pley et son émission « Media Legend » sur Youtube.
En attendant voici une petite introduction par la Chaine Arte
Il pense que la terre est plate : qui est Neo Salva, originaire de Lorraine, interrogé par Guillaume Pley ?
Originaire de Lorraine, Mike, surnommé Neo Salva, se définit comme un platiste créationniste. Il a été interviewé par Guillaume Pley sur la chaîne YouTube Media Legend. (Article d’Amandine Mehl pour Lorraine Actu)
Dimanche 4 août 2024, la chaîne YouTubeLegend Media, fondée par Guillaume Pley, a publié l’interview de Mike, père de famille originaire de Lorraine, plus connu sous le pseudo Neo Salva.
Durant plus de deux heures, celui qui se définit comme un platiste créationniste, c’est-à-dire qu’il compte parmi les personnes qui affirment que la terre est plate et qu’elle a été créée par Dieu, a tenté de convaincre l’animateur.
Mais, qui est vraiment ce père de famille qui se présente comme un reporter indépendant ?
De « nombreux indices » collectés dans des films
Au cours de la vidéo, Mike explique qu’il n’a pas toujours été platiste. Malade, il a décidé de se tourner vers la religion il y a une dizaine d’années pour être « guéri ». Depuis, il se dit convaincu que la terre est plate, que Dieu a créé la terre, que la théorie de l’évolution n’est « qu’une théorie » mais aussi que l’on vit sous un dôme.
S’il n’est pas scientifique, il assure avoir fait de nombreuses recherches et avoir collecté de « nombreux indices » dans différents films. « Les réalisateurs, de temps en temps, jouent avec nous parce que les grands de ce monde savent la vérité. La famille des 300, ces 300 familles qui règnent dans le monde et qui contrôlent un peu tout le monde, savent la vérité et ne veulent parfois pas la révéler. Mais, il y a des réalisateurs de Hollywood qui se laissent la liberté de nous montrer quelques indices ».
Le père de famille cite notamment Matrix, Retour vers le futur ou encore ces épisodes des Simpson qui ont « prédit » l’avenir.
Neo Salva, habitué aux théories du complot
S’il ne croit pas non plus au fait que Neil Armstrong est allé sur la Lune ou assure encore que Thomas Pesquet n’a jamais mis un pied dans l’espace, dans la vie de tous les jours, celui qui se fait appeler Neo Salva est un habitué des théories du complot.
Après avoir suivi les différentes manifestations des gilets jaunes, il s’est intéressé à celles contre le pass sanitaire et donc au sujet du Covid-19. Il a notamment relayé largement les prises de parole de Richard Boutry, Martine Wonner ou encore Christian Perronne. Récemment, il s’est entretenu avec Anne-Marie Yim qui a expliqué « que le graphène contenu dans les injections anti-Covid permet la création d’une adresse MAC et que le chiffre atomique du graphène est le 666, la fameuse marque de la bête mentionnée dans l’apocalypse ».
Il a milité pour l’annulation du concert de Bilal Hassani à Metz
En janvier 2023, il faisait partie des catholiques qui accusaient une artiste de tourner Jésus en ridicule. Face à une exposition jugée « blasphématoire », le groupe estimait que son devoir était « d’exprimer sa sainte colère ».
Quelques mois plus tard, il s’est offusqué de la venue du chanteur Bilal Hassani à l’occasion d’un concert organisé au sein de la basilique Saint-Pierre-aux-Nonnains de Metz. « Chrétiens fidèles, soyons nombreux à défendre l’honneur de Notre Seigneur Jésus-Christ en cette fin de Carême ! Il ne sera pas dit que nous aurons laissé ses ennemis cracher sur Lui sans réagir », pouvait-on lire sur la page Facebook du père de famille.
Le concert a finalement dû être annulé en raison des menaces reçues par le chanteur.
La cérémonie d’ouverture des JO jugée « satanique »
Sur sa chaîne YouTube, Neo Salva donne également régulièrement la parole à Cassandre Fristot, trentenaire qui avait brandi une pancarte antisémite lors d’une manifestation contre le pass sanitaire.
À plusieurs reprises, il s’est aussi entretenu avec Alain Escada qui a présidé l’association catholique traditionaliste Civitas, dissoute en 2023 par le gouvernement.
Le dernier entretien portait sur la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques. Sur sa page Facebook, Neo Salva parle d’une « vidéo qui fait la démonstration claire et prouvée de la volonté de faire des JO sataniques ». En réponse aux Jeux Olympiques « de Satan et à l’ignominie », le père de famille a participé à un chapelet de réparation.
« L’adrénochrome, un sang de jouvence prélevé sur nos enfants et bu par nos élites vampires, talmudo-maçonnes et satanistes »
S’il assure que la franc-maçonnerie et le satanisme « ne font qu’un », Neo Salva est aussi persuadé que les « élites de notre époque et de toutes les époques agissent comme Dracula » en se « droguant à l’adrénochrome ».
« L’adrénochrome, un sang de jouvence prélevé sur nos enfants et bu par nos élites vampires, talmudo-maçonnes et satanistes. Elles sont amenées à boire ces substances humaines afin de garder leur jeunesse et obtenir un shoot démoniaque. Ces substances humaines leur permettent de se mettre en contact avec des entités qui leur fournissent réussite, argent et pouvoir », écrit-il.
Passons maintenant à l’aspect critique de cette théorie de la Terre Plate
4 moyens de démontrer que la Terre est ronde sans aller dans l’espace
« Depuis quand, comment et surtout pourquoi a-t-on créé ça ? » Vous ne vous êtes peut-être jamais posé la question. Qu’importe ! Lui a la réponse… David Castello-Lopes remonte, avec humour, aux origines d’un objet de notre quotidien. Aujourd’hui, il cherche à savoir pourquoi tant de gens pensent que la rondeur de la Terre est une découverte récente.
Nous savons que la Terre est ronde depuis environ 2500 ans. Au VIe siècle avant Jésus Christ, certains philosophes présocratiques, comme Pythagore, imaginaient déjà que la Terre était ronde. Pythagore était même un pionnier puisque Thalès, à la même époque, imaginait plutôt que la Terre était un disque ou un cylindre.
La rondeur de la Terre a été confirmée au IVe siècle par Aristote, et dans son sillage, plus personne, ni à Rome, ni au Moyen-Âge, n’en a douté. Il n’est d’ailleurs pas si compliqué de vérifier que la Terre est ronde, de façon empirique. Par exemple, lorsqu’ils approchaient d’Alexandrie, les marins phéniciens apercevaient d’abord la lumière du phare, puis les lumières de la ville. Facile d’en déduire que c’est la courbure de la terre qui cache les lumières de la ville.
Il existe pourtant une idée reçue très tenace : celle que les gens du Moyen-Âge, époque dominée par l’Eglise, croyaient que la Terre était plate. C’est une fausse affirmation. Mais alors, d’où vient cette idée ?
Le pamphlet de Voltaire et le procès de Galilée
En 2021, Violaine Giacomotto-Charra et Sylvie Nony ont publié le livre « La Terre plate : Généalogie d’une idée fausse », afin d’expliquer pourquoi nous en sommes toujours persuadés. Selon les deux femmes, l’idée préconçue d’un Moyen-Âge stupide et sans connaissance a d’abord été popularisée par Voltaire, qui souhaitait démontrer que l’Eglise était une instance qui se mettait en travers du chemin de la science.
Voltaire est l’auteur d’un pamphlet où il fait témoigner des auteurs chrétiens marginaux qui pensaient que la Terre était plate, en faisant passer leurs idées pour la conception dominante dans l’Eglise. Il a ensuite mélangé cette idée avec le procès de Galilée.
Cet événement a bien existé, mais n’avait pas pour objet la rondeur de la Terre. Galilée a subi un procès et a été condamné par l’Inquisition pour avoir affirmé que la Terre tournait autour du Soleil, critiquant dans le même temps la théorie géocentriste soutenue par l’Eglise.
L’implication de Christophe Colomb
Une autre théorie impliquant Christophe Colomb permet d’expliquer nous croyons toujours à un Moyen-Âge obscurantiste et platiste. Avant d’entamer ses explorations, Colomb devait convaincre l’Eglise de la faisabilité de son projet et une idée reçue veut qu’il ait dû prouver aux représentants religieux que la Terre était ronde.
Ce n’est pas tout à fait vrai. Si Christophe Colomb a effectivement dû trouver des financements auprès de l’Eglise, il devait simplement convaincre qu’il pouvait rejoindre les Indes en passant par l’Ouest, malgré la distance et avec les moyens de navigation de l’époque. Sa théorie se basait d’ailleurs sur des calculs erronés : si l’Amérique ne s’était pas tenue entre l’Europe et les Indes, il serait mort en cours de voyage.
Aujourd’hui, l’idée d’une Terre plate est très minoritaire mais il existe toujours des personnes qui ne sont pas tout à fait sûres que la Terre est ronde. En 2017, un sondage IFOP a révélé que 9% des Français étaient dans ce cas. En 2023, un autre sondage IFOP a révélé qu’un jeune sur six pense que la Terre est plate.
Techniquement, la Terre n’est pas complètement ronde. Selon la science, elle a une forme ellipsoïde, c’est-à-dire une surface en trois dimensions dont les sections planes sont des ellipses. Autrement dit, la Terre n’est pas une sphère parfaite, car elle est légèrement aplatie aux pôles à cause de la force provoquée par sa propre rotation. Elle n’en reste pas moins ronde à l’œil nu…
Le dernier comte cathare par Florence Ferrari est une œuvre magistrale qui plonge le lecteur dans le tumultueux XIIIe siècle, une époque marquée par les conflits religieux et politiques. Inspiré par la vie du dernier comte de Toulouse, Raymond VII, ce roman historique ressuscite avec une grande précision la culture occitane, riche en valeurs humanistes telles que l’amour, la tolérance et le culte de la femme.
L’intrigue se déroule en Languedoc, une région en proie à la croisade contre les Albigeois, menée par les forces du roi de France et soutenue par le pape. Le jeune Raymond VII, succédant à son père exilé, Raymond VI, entreprend une lutte acharnée pour reconquérir les terres perdues et défendre les valeurs méridionales. La narration de Ferrari nous immerge dans une série de batailles héroïques, où le comte et ses partisans s’efforcent de maintenir leur indépendance et leurs croyances face à l’oppression.
Ce roman historique met également en lumière les tensions entre le catholicisme orthodoxe et le catharisme, une forme de christianisme médiéval prônant la spiritualisation de l’homme et l’humanisation par le service aux autres. Raymond VII, malgré son excommunication par le pape, incarne le défi du Languedoc contre l’autorité royale et ecclésiastique, cherchant à convaincre ses compatriotes de rester fidèles aux valeurs de « Honneur, Loyauté et Courage ».
L’amour entre Raymond et Serena, une noble cathare, ajoute une dimension profondément humaine à ce récit épique. Leur relation est marquée par les épreuves imposées par la guerre et la persécution religieuse, mais aussi par la quête de la « vraie religion » que Serena défend avec ferveur. Cette histoire d’amour est non seulement un fil rouge poignant dans le roman, mais elle illustre aussi la lutte intérieure et les sacrifices personnels face aux grandes forces historiques.
Raymond VII
Autour de Raymond gravitent des personnages tout aussi fascinants, tels qu’Arnaud le chevalier troubadour, Esclarmonde la « Parfaite » avec son regard d’âme, et Arbrissa d’origine juive. Chaque personnage apporte une perspective unique et enrichit la mosaïque complexe de ce roman.
Florence Ferrari
Florence Ferrari, avec une plume vive et une érudition remarquable, parvient à faire revivre le passé avec une authenticité impressionnante. Son écriture est comparée à une source d’eau vive, ressuscitant les mémoires enfouies des terres et des lieux. Son talent pour mêler pédagogie et aventure fait de ce roman une initiation à des valeurs sacrées d’espérance, d’amour et de spiritualité.
En conclusion, Le dernier comte cathare n’est pas seulement une épopée historique captivante, mais aussi une profonde réflexion sur la lutte pour la liberté et l’intégrité spirituelle. Les lecteurs découvrent, à travers les yeux de Raymond VII et de ses compagnons, une période où l’honneur et la loyauté étaient des vertus essentielles face à la tyrannie et à l’injustice. Florence Ferrari réussit brillamment à immortaliser l’esprit frondeur du Languedoc, offrant ainsi une œuvre qui résonne encore aujourd’hui avec force et pertinence.
Conformément à nos us & coutumes, nous vous présentons TDO Éditions, une maison indépendante et régionaliste
Fondées en 2004 à Cabestany, dans les Pyrénées-Orientales, les éditions Terres d’Occitanie (TDO) se sont rapidement engagées à promouvoir un catalogue régional, mettant en valeur les diverses identités du Languedoc-Roussillon. Au fil des années, ils ont élargi leur champ d’action vers la Midi-Pyrénées, et avec la fusion des régions, l’Occitanie étant devenue leur principal territoire de diffusion et de distribution.
Implantées à Perpignan (66) et à L’Isle-Jourdain (32), leurs deux plateformes de distribution couvrent efficacement cette région. Leur équipe éditoriale et leurs commerciaux travaillent sans relâche pour faire connaître les auteurs du grand sud, souvent en dehors des circuits médiatiques traditionnels. Fiers de leur approche régionaliste, TDO – Terroir des Orris publie des romans qui célèbrent l’amour des contrées méridionales et de leurs cultures et traditions variées.
Drapeau région Occitanie
La richesse historique et culturelle de la belle région Occitanie est une source inépuisable d’inspiration. La maison d’édition met ainsi en avant trois collections principales : Histoire du Sud, Terroir du Sud et Polars du Sud. Des titres présents dans tous les lieux de vente de livres de la région, témoignant de leur engagement à diffuser largement les œuvres de leurs auteurs.
Dans cet épisode, Éric Morillot s’entretient avec Alain Juillet. Ils discutent de l’importance de l’éducation et du travail, de l’expérience militaire d’Alain Juillet et de son passage dans le privé. Ils explorent également le développement de l’intelligence économique, les réflexions d’Alain Juillet sur son parcours, la restriction de la liberté d’expression et le rôle des francs-maçons.