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Le président tunisien Kais Saied avait mis en garde contre la « franc-maçonnerie »… dans un pays où elle est interdite, étrange non ?

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L’élection présidentielle tunisienne de 2024 a lieu le 6 octobre 2024 afin d’élire le président de la République tunisienne. Il s’agissait de la première élection de ce type depuis la promulgation de la Constitution de 2022. L’élection est boycottée par la majorité des partis politiques.

Le chemin vers l’élection a été semé d’embûches pour les rivaux du sortant Kaïs Saïed. Les candidats devaient recueillir le parrainage de dix parlementaires, quarante élus locaux ou 10 000 électeurs à raison de 500 au moins par circonscription.

Après avoir écarté de nombreuses candidatures, dont celles des principaux opposants à Kaïs Saïed, l’ISIE confirme les candidatures de deux personnalités en dehors du chef de l’État, celles des anciens députés Zouhair Maghzaoui et Ayachi Zammel, mais écarte celles de Mondher Zenaidi, Abdellatif Mekki et Imed Daïmi, qui avaient été réintégrées par le Tribunal administratif. Cette décision est cependant contraire à la Constitution, qui dispose que les décisions du Tribunal administratif ne peuvent faire l’objet d’un appel. Le 14 septembre, le Tribunal administratif ordonne à l’ISIE d’accepter ces candidatures, ce que cette dernière refuse, avant que l’Assemblée des représentants du peuple, de crainte de l’invalidation de la présidentielle par celui-ci, ne transfère, par un amendement controversé de la loi électorale, les attributions du Tribunal administratif à la Cour d’appel de Tunis.

Pour sa part, à quelques semaines du scrutin, Ayachi Zammel, qui a obtenu le soutien d’une partie de l’opposition, est emprisonné puis condamné à un total de treize ans et huit mois de prison dans trois procès pour des accusations de faux parrainages. Ces condamnations expéditives sont interprétées par plusieurs observateurs et des ONG comme un acharnement judiciaire visant à écarter sa candidature, celui-ci semblant pouvoir réaliser un bon score lors du scrutin. De même, la mise à l’écart ou l’emprisonnement d’autres candidats est également dénoncé.

Kaïs Saïed a emporté sans surprise avec 90 % des voix, pour un taux de participation d’un peu moins de 29 %. Devons-nous parler de dictature ?

En juillet dernier le journal Nawarab avait annoncé que le président mettait en garde contre les Francs-maçons. Très étrange dans un pays où ils sont totalement absents pour cause d’interdiction de pratique. Décidémment, les dictateurs ne reculent devant aucun mensonge pour se trouver des ennemis. Nous vous livrons intégralement l’article de Newarab ci-dessous.

Le président tunisien Kais Saied a décidé mercredi 24 juillet de « gracier » ses détracteurs emprisonnés à l’occasion de l’anniversaire de son coup d’Etat, et à deux mois d’une élection présidentielle cruciale. Il a aussi évoqué, de manière étrange, un complot de la « franc-maçonnerie » contre le pays. 

« Le président Kais Saied a signé un décret accordant une grâce présidentielle spéciale, qui élimine la peine pour plusieurs condamnés ayant commis des crimes liés à des publications sur les réseaux sociaux », a indiqué mercredi soir la présidence tunisienne dans un communiqué, qui concernait 233 prisonniers. 

La déclaration précise que la grâce ne s’étend pas aux personnes reconnues coupables d’autres crimes.

L’annonce a coïncidé avec le 67e anniversaire de la déclaration de la République tunisienne et le troisième anniversaire des mesures exceptionnelles de Saied le 25 juillet 2021, largement considérées comme un coup d’État .

Dans son discours du 15 janvier, Saied a également fait allusion à des « trahisons, à un ralliement au sionisme et à une implication dans des loges maçonniques en Tunisie ». Le président tunisien n’a pas donné de détails sur ces allégations mais a insisté, comme à son habitude, sur le fait qu’il « sait de quoi il parle ».

Sur un ton plus sincère, Saied s’est comparé à un prophète, affirmant qu’il est « un étranger, comme Salih parmi les Thamud… Un étranger parmi ceux à qui on a fait confiance et qui ont été trahis… Un étranger à ce système qui s’est récemment réformé et a conspiré. »

Selon l’histoire coranique, Dieu a envoyé le prophète Salih pour guider le peuple de Thamud vers le droit chemin, mais les Thamud ont rejeté le message de Salih et l’ont traité comme un paria.

« (…) Mais je ne suis pas un étranger parmi mon peuple », a-t-il ajouté dans son discours du jeudi 25 juillet.

Saied a pris ses fonctions à la suite d’élections libres en 2019, mais s’est emparé de pouvoirs supplémentaires en juillet 2021 lorsqu’il a fermé le Parlement élu et a décidé de gouverner par décret.

Depuis lors, il a étendu son emprise sur le pays, notamment en assumant l’autorité sur le système judiciaire en juin 2022 et en réprimant les critiques et l’opposition.

En février 2023, plusieurs personnalités politiques, militants et médias critiques à l’égard de son régime avaient été arrêtés pour « complot contre la sécurité de l’État ».

Au total, plus de 60 personnes ont été poursuivies en justice en vertu du décret 54 depuis son adoption, selon le Syndicat national des journalistes tunisiens. Rédigé pour lutter contre la cybercriminalité, le décret utilise des termes généraux tels que « fausses informations » et « atteinte à la sécurité de l’État », ce qui a suscité l’inquiétude du Comité des droits de l’homme de l’ONU et de Human Rights Watch. 

A deux mois de l’élection présidentielle, prévue le 7 octobre, les adversaires les plus potentiels de Saied sont soit en prison, soit jugés, soit disqualifiés.

Sa récente grâce est surprenante et contradictoire avec son déni de longue date de toute atteinte aux libertés dans le pays.

« Cette [grâce] confirme que les Tunisiens ont été poursuivis pour leurs fonctions à un moment où la liberté d’expression et d’opinion devrait être garantie par la constitution », a écrit l’ancien juge Omar al-Sifaoui dans Al-Araby Al-Jadeed , la publication en langue arabe sœur de  The New Arab . 

Les adieux de Burns aux francs-maçons

De notre confrère universalfreemasonry.org – Par Rob Morris

Robert Burns était-il le barde de la franc-maçonnerie ?

C’est dans la dernière partie de la sombre année 1786 que Robert Burns, le poète et le franc-maçon, rassembla ses pensées. Il n’avait pas grand-chose d’autre à rassembler, en prévision de son départ définitif de l’Écosse. Pour toujours ! Terrible mot pour l’expatrié, terrible pour le pauvre exilé qui se tourne vers son pays comme les Juifs se tournaient trois fois par jour pour prier, le visage tourné vers Jérusalem.

C’était terrible au plus haut point pour un homme comme Burns, qui, au plus haut patriotisme, ajoutait le plus vif goût pour les joies du foyer et les plaisirs en société. La déception avait laissé sa marque sur Robert Burns. L’indulgence envers les passions qui faisaient rage en lui comme les feux refoulés font rage sous le cratère scellé du volcan, avait entraîné pour lui ses conséquences légitimes : les réprimandes de conscience, la perte de l’amitié et, pire que tout, la perte du respect de soi.

Les contraintes de la Franc-Maçonnerie avaient été négligées, tandis que ses joies sociales étaient savourées avec ardeur ; en d’autres termes, nos principes avaient été fidèlement soutenus, tandis que nos vertus cardinales avaient été négligées. L’usage du Compas n’avait jamais été une bénédiction pour lui. Le génie subtil, les dons inégalés qui ont permis à Robert Burns de concevoir et d’exécuter The Cotter’s Saturday Night, ne pouvaient le confiner dans les voies ordinaires de la prudence, et même alors, il était un homme condamné.  

Il avait accumulé de lourdes dettes, telles que dans ce pays aride et peu entreprenant, il n’avait guère de chances de pouvoir les annuler. Il avait été sommé de trouver des garanties pour l’entretien de deux enfants, dont il lui était interdit de légitimer par un mariage légal. Comme il dédaignait de demander ou essayait en vain de trouver une aide pécuniaire en cette heure de besoin, il n’avait d’autre choix que la prison écossaise ou la fuite hors d’Écosse. Il avait choisi la deuxième solution. Après bien des ennuis, un de ses rares amis lui avait trouvé un poste d’assistant surveillant dans un domaine de la Jamaïque. Dans son propre langage amer :

Il vit le froid du nord-ouest du malheur,  Lang, rassembler un vent amer ;  un coup de couteau brisa enfin son cœur  . Qu’elle soit malheureuse !  Ainsi, il prit naissance devant le mâtd’une mer agitée.

Il avait dit adieu à tous ses amis, ils n’étaient pas nombreux, et aux scènes très nombreuses et très chères à leur cœur de poète. Il le fit en se cachant d’un endroit à l’autre sous toutes les terreurs d’une prison écossaise. Son coffre était sur la route de Greenock. Il avait composé la dernière chanson qu’il devait jamais jouer en Calédonie. Elle est chargée de pensées et de paroles solennelles, comme le lecteur le verra :  

La nuit sombre s’installe rapidement,  Le vent sauvage et inconstant rugit bruyamment,  Toi, nuage trouble, tu es souillé par la pluie,Je le vois se propager sur la plaine ;  Le chasseur a maintenant quitté la lande,  Les volées dispersées se rencontrent en sécurité,  Tandis qu’ici j’erre, vigilant avec précaution,  Le long des rives solitaires de l’Ayr.  

L’automne pleure son blé mûr,  déchiré par les ravages du début de l’hiver ;  à travers son ciel azur placide,  elle voit voler la tempête menaçante :  mon sang est glacé de l’entendre délirer,  je pense sur la vague orageuse,  où je dois affronter bien des dangers,  loin des belles rives d’Ayr.  

Ce n’est pas le rugissement des vagues déferlantes,  ce n’est pas ce rivage mortel et fatal ;  bien que la mort apparaisse sous toutes ses formes,  les misérables n’ont plus rien à craindre :  mais autour de mon cœur sont liés des liens,  ce cœur transpercé de bien des blessures ;  ceux-ci saignent à nouveau, ces liens que je déchire,  pour quitter les belles rives d’Ayr.  

Adieu les collines et les vallées de la vieille Coila,  ses landes bruyères et ses vallées sinueuses,  le lieu où vagabonde une imagination misérable,  poursuivant les amours passées et malheureuses !  Adieu mes amis, adieu mes ennemis,  ma paix avec ceux-ci, mon amour avec ceux-là ;  les larmes éclatantes que déclare mon cœur ;  adieu les belles rives d’Ayr.

Or, tous les autres sujets dont il se souvient ayant été marqués par les larmes du poète, le poète lui-même étant en route vers le port de Greenock pour rejoindre le navire qui devait être témoin de son dernier regard sur sa terre natale, son cœur se tourna amoureusement, mais involontairement, vers la franc-maçonnerie, car Robert Burns était un franc-maçon, préparé d’abord dans son cœur. Dans aucun des vastes folios, où se trouve le vaste catalogue de nos frères, anciens ou modernes, n’y a-t-il un personnage plus véritablement façonné par l’habileté maçonnique que le sien ? Nulle part, dans le langage expressif des Anciennes Constitutions, personne n’aurait « apporté du secours aux affligés, partagé le pain avec les pauvres travailleurs et mis le voyageur égaré sur la bonne voie » plus joyeusement que Burns.  

Il a très bien compris :

que quiconque, par amour de la connaissance, par intérêt ou par curiosité, désire être franc-maçon, doit savoir que, comme fondement et grande pierre angulaire, il doit croire fermement au Dieu éternel et rendre le culte qui lui est dû en tant que grand architecte et gouverneur de l’univers.

Robert Burns se conduisit donc en conséquence. Les livres des Loges d’Ecosse contiennent de nombreux documents qui mettent en valeur ses vertus maçonniques, et dans la Loge supérieure, la Grande Loge du Ciel, nous avons des raisons d’espérer que les livres du Grand Secrétaire portent également son nom. Personne ne déplore plus que ses frères les faiblesses de son caractère, mais quels que soient le nombre et l’étendue de ces défauts, ses frères protestent au nom de leur commune humanité contre les jugements inhumains qui ont été prononcés contre lui.

Si la dignité royale, la partialité divine, la sagesse illimitée de Salomon, premier grand maître de la maçonnerie spéculative, n’ont pu préserver ce prince de la paix des erreurs des passions, qui osera juger trop cruellement le fils d’un fermier de l’Ayrshire, élevé dans la misère et privé des plus ordinaires détentes de son âge ? « Que celui qui croit être debout prenne garde de tomber. »  

Le cœur du frère Burns se tourna alors vers la franc-maçonnerie. Les heures heureuses, les amis honnêtes, les leçons instructives, les désirs élevés ! Que le frère qui lit ce croquis s’efforce de se mettre à la place du pauvre exilé, expatrié de lui-même et presque sans amis, et il comprendra l’acuité de ses angoisses ! Il lui revint alors une vision de sa dernière nuit maçonnique.

La présence du Grand Maître et de son noble adjoint, d’un groupe de gentilshommes courageux, les plus éminents de tout le pays, et lui-même avec le premier parmi les égaux de ceux qui « se rencontrent sur le niveau » pour « se séparer sur la place » – voilà le signal – c’était suffisant – assis au bord de la route, il griffonna au dos d’une vieille lettre ses adieux maçonniques. Combien de souvenirs de Grandes Loges et de Loges Subordonnées et de réunions sociales entre Francs-Maçons sont attachés à ces lignes bien connues :  

Adieu ! un adieu chaleureux et affectueux !  Chers frères du lien mystique !  Vous, favorisés, vous, quelques-uns des éclairés,  compagnons de ma joie sociale !  Même si je dois me rendre dans des pays étrangers  à la poursuite du sillage glissant de la fortune,  avec un cœur fondant et des yeux pleins de larmes,  je penserai toujours à vous, même si je suis loin.  

Souvent j’ai rencontré votre bande sociale  Et passé la joyeuse nuit de fête;  Souvent honoré d’un commandement suprême  Présidant sur les fils de lumière;  Et par ce hiéroglyphe brillant,  Que seuls les artisans ont jamais vu!  Un fort souvenir dans mon cœur écrira.  Ces scènes heureuses bien que lointaines!  

Que la liberté, l’harmonie et l’amour  vous unissent dans le grand dessein  sous l’œil omniscient  du divin architecte !  Que vous puissiez maintenir la ligne infaillible  Toujours en s’élevant selon la loi du plomb  Jusqu’à ce que l’ordre brille complètement –  sera ma prière lorsque je serai au loin.  

Et vous, adieu ! dont les mérites méritent  à juste titre de porter le plus haut insigne !  Que le ciel bénisse votre nom honoré et noble,  cher à la Franc-maçonnerie et à l’Écosse !  Permettez-moi ici une dernière requête,  lorsque chaque année vous vous réunissez tous,  en rond, je la demande avec une larme,  à lui, le barde, qui est au loin !  

Il plut à Dieu, dans cette crise, de changer la destinée de Robert Burns et d’épargner à l’Écosse et au monde ce cœur affectueux. Par une suite de circonstances presque miraculeuses, certainement sans précédent, il fut porté de manière inattendue à l’attention des cercles littéraires d’Édimbourg, alors comme aujourd’hui les plus classiques et les plus critiques du monde, et de l’avis général, la société le plaça au premier rang des poètes de son pays.

La renommée et le profit coulaient alors chaque soir vers lui. Sa plume était constamment sollicitée, sa compagnie recherchée partout et ses talents étaient appréciés à leur juste valeur. L’Ordre maçonnique ajoutait son jugement à celui d’une nation qui l’approuvait. Le Très Vénérable Grand Maître Charters, accompagné de tous les membres de la Grande Loge d’Écosse, visitant une Loge dans laquelle Burns se trouvait par hasard, porta gracieusement un toast : « Calédonie et le barde de Calédonie, frère Burns ! » Ce toast retentit dans toute l’assemblée avec des honneurs multipliés et des acclamations répétées.  

Mais il est parti. Le 21 juillet 1796, Robert Burns mourut. Plus de dix mille personnes accompagnèrent sa dépouille jusqu’à la tombe, où un spectateur observa :

C’était un spectacle impressionnant et lugubre, de voir des hommes de tous rangs, de toutes convictions et de toutes opinions, se mêler comme des frères et marcher côte à côte dans les rues de Dumfries, avec les restes de celui qui avait chanté leurs amours, leurs joies et leurs affections domestiques, avec une vérité et une tendresse que personne n’a peut-être égalées depuis.

Il est parti, et ici, dans un pays lointain, un humble admirateur de son génie, adresse à sa mémoire les lignes suivantes :  

LES MAÇONS AMÉRICAINS À ROBERT BURNS

Et toi, très doux barde, quand nous enchâsserons nos pierres précieuses,  toi le joyau le plus brillant, le plus précieux, tu brilleras,  tu brilleras de l’est jusqu’au lointain ouest,  tandis que le matin nous appellera ou que le soir se reposera.

Le soleil se lève sur les collines lointaines de Scotia,  la journée de travail commence, le veut le Grand Maître,  mais les lumières des Loges brillent encore de gaieté,  loin à l’ouest où nous, les francs-maçons, nous sommes rencontrés.  

Il y a des chansons pour les mélodieux, des paroles gentilles pour les aimables,  il y a de la joie pour les sociables et de la lumière pour les aveugles :  mais quand nous nous soulevons, prépare-nous à partir,  d’un seul cœur et d’un seul sentiment, nous chanterons ton adieu.  

Un adieu émouvant, aux favorisés et aux brillants,  Une pensée douloureuse, pour le soleil couché dans la nuit,  Une tournée au barde sur qui les malheurs sont arrivés, Une prière pour que ton esprit puisse demeurer avec les francs-maçons.  

Quand la liberté et l’harmonie béniront notre dessein,  nous penserons à toi, frère, qui aimais chaque ligne :  et quand des nuages ​​sombres entoureront notre temple,  ton cœur courageux nous encouragera là où les vertus ont été trouvées.  

Au-delà du vaste océan, deux mains s’uniront,  Colombie, Écosse, le symbole est lumineux !  Le monde, une seule Grande Loge, et le ciel au-dessus.  Seront témoins du triomphe de la Foi, de l’Espérance et de l’Amour,  

Les Iluminati se sont-ils invités dans la pop culture d’aujourd’hui ?

De notre confrère geo.fr

Ce qu’il faut savoir sur la théorie du complot des Illuminati. La théorie des Illuminati, qui prétend qu’une société secrète contrôle le monde dans l’ombre, reste l’une des théories du complot les plus persistantes et répandues. Voici les éléments clés à connaître sur ce phénomène :

Origines et évolution

Cartes de crédit avec la pyramide du dollar US
Cartes de crédit avec la pyramide du dollar US

La théorie trouve ses racines à la fin du XVIIIe siècle, avec la publication d’ouvrages comme celui de John Robison en 1797. À l’origine, elle visait un groupe réel d’intellectuels allemands appelés les Illuminés de Bavière, fondé en 1776 et dissous en 1785. Bien que cette organisation n’ait existé que brièvement, le mythe des Illuminati a perduré et s’est transformé au fil des siècles.

Contenu de la théorie

Selon les adeptes de cette théorie, les Illuminati seraient une puissante organisation secrète composée d’élites influentes qui manipuleraient les événements mondiaux à leur avantage. Cette théorie attribue aux Illuminati une influence sur des événements historiques majeurs, de la Révolution française aux attentats du 11 septembre1.

Popularité actuelle

Malgré l’absence de preuves, la théorie des Illuminati reste étonnamment populaire. En France, un sondage de 2018 a révélé que 27% des personnes interrogées croyaient à l’existence des Illuminati. Aux États-Unis, 15% des électeurs inscrits partageaient cette croyance.

Explications du phénomène

Delta lumineux sur PC portable
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Les experts attribuent la persistance de cette théorie à plusieurs facteurs :

  1. La simplification d’un monde complexe
  2. La recherche de sens face à l’incertitude
  3. La méfiance envers les élites et les institutions

Conclusion

Bien que dénuée de fondement historique, la théorie des Illuminati continue de fasciner et d’attirer de nouveaux adeptes. Elle illustre la capacité des théories du complot à s’adapter et à perdurer, malgré les réfutations répétées des historiens et des chercheurs4

Une société secrète appelée les Illuminati contrôlerait la marche du monde

Illuminés de Bavière

Les enquêtes laissent songeur. Quelque 15 % des adultes américains se disent convaincus qu’une société secrète appelée les Illuminati contrôle la marche du monde (sondage Insider, juillet 2019). «Ce nom agrège toutes les peurs mais aussi tous les fantasmes», relève l’historien Pierre-Yves Beaurepaire, dans Les Illuminati, de la société secrète aux théories du complot (éd. Tallandier, 2022). En France, 27 % des interrogés souscrivent à cette idée (sondage Ifop / Fondation Jean-Jaurès / Conspiracy Watch de décembre 2018). Et cela n’a rien de nouveau puisqu’un sondage Ipsos a montré dès 2014 que 36 % des jeunes Français de 18-24 ans croyaient dur comme fer à cette théorie. Les stars américaines du rap (LL Cool J, Jay-Z, par exemple) seraient dans le coup, croient savoir certains. Des stars de téléréalité, aussi, comme Khloé Kardashian. La «preuve» : la Californienne a été photographiée portant une bague rappelant l’oeil de la Providence, symbole que les complotistes associent volontiers aux fameux Illuminati.

Un juriste bavarois fonde sa propre société initiatique en 1776

Mais qui sont donc ces «Illuminés », qui s’invitent avec insistance dans les cours de récréation et envahissent les réseaux sociaux ? Leur véritable histoire n’a bien sûr pas grand-chose à voir avec le fantasme : à la fin du XVIIIe siècle, c’est un juriste bavarois, Adam Weishaupt (1748-1830), titulaire de la chaire de droit canon à l’université d’Ingolstadt, qui en est à l’origine. Disciple des Lumières, l’homme partage les idées progressistes de la franc-maçonnerie et des 18 000 frères implantés dans cette mosaïque de peuples et de principautés qui compose alors l’Allemagne. Mais Weishaupt, anticlérical et républicain, reproche aussi aux francs-maçons de se montrer trop tolérants envers la religion et les monarchies, déplorant par exemple l’existence en leur sein de loges ouvertement royalistes. Pour ce farouche jacobin, la priorité doit être la lutte contre le despotisme, l’obscurantisme et le fanatisme religieux.

En 1776, il fonde sa propre société initiatique, qui s’adresse aux universitaires, hauts fonctionnaires et personnalités politiques, en un mot à une élite d’«éclairés» (dans le sens du mot latin illuminati). «Cherchez des hommes nobles, puissants, riches, savants», écrit-il à ses premiers compagnons chargés de recruter de nouveaux membres. Pour échapper à la censure, cet ordre des Illuminés (Illuminatenorden en allemand) sera secret et doté d’une hiérarchie pyramidale quasi militaire dont Weishaupt sera le «général». Ses membres auront un pseudonyme, lui-même prenant celui de Spartacus en référence au gladiateur qui souleva les esclaves contre la République romaine.

Un ordre qui ne comptera au plus que 3 000 membres

En dépit de ses préventions, Weishaupt, conscient que la franc-maçonnerie constitue un vivier de choix pour recruter des adeptes, se fait recevoir au sein d’une loge munichoise. Pourtant, en dépit de l’intense activité de Weishaupt et de ses lieutenants, l’ordre comptera au plus, selon les estimations des historiens, entre 1 500 et 3 000 membres, essentiellement dans les pays rhénans, en Autriche et en Suisse, avec quelques personnalités de premier plan comme Goethe et, peut-être, Mozart. En 1785, alors que les Illuminés, à l’instar de toutes les sociétés secrètes – telles la Société du ciel et de la Terre, en Chine – sont dans le collimateur des autorités, l’interception d’un courrier de Weishaupt destiné à des francs-maçons français va précipiter leur chute. Le très catholique duc de Bavière, Charles-Théodore, en profite pour dénoncer publiquement un complot et fait publier dans les journaux les statuts et les règlements internes des Illuminati, ainsi que les noms de leurs principaux membres. L’ordre est dissous. Il aura subsisté neuf ans seulement. Weishaupt, contraint de s’exiler, se réfugie à Gotha, en  uringe, sous la protection du duc de Saxe et renonce à ses activités secrètes.

Quatre ans plus tard, en 1789, la prise de la Bastille marque le début de la Révolution française. L’exécution de Louis XVI, la proclamation de la République, la répression du clergé, puis la Terreur, vont faire trembler les monarchies européennes et l’Église de Rome. La paix civile revenue, les tenants de l’Ancien Régime s’interrogent. Il leur semble inimaginable que le peuple se soit soulevé de lui-même contre son roi et soit parvenu en moins de trois ans à balayer la plus ancienne monarchie d’Europe. «Tout a été prévu, médité, combiné, résolu, statué», écrit l’abbé Augustin Barruel (1741-1820), ancien élève des jésuites exilé en Angleterre pour fuir les excès des sans-culottes, dans son livre Mémoires pour servir à l’histoire du jacobinisme, dont le premier tome paraît en 1797. Ce fut un complot ourdi par les francs-maçons et plus particulièrement, estime-t-il, par leur branche la plus radicale, les «Illuminés de Bavière». Weishaupt n’a-t-il pas écrit noir sur blanc : «Les princes et les nations doivent disparaître de la surface de la terre […] et cette révolution doit être l’oeuvre de sociétés secrètes» ? Pour faire bonne mesure, Barruel leur adjoindra les Juifs, accusés de partager la même détestation du trône et de l’autel.

En cette même année 1797, l’universitaire écossais John Robison (1739-1804) publie de son côté Preuves de conspirations contre toutes les religions et tous les gouvernements de l’Europe, un essai dans lequel il développe des arguments identiques. Les deux ouvrages remportent un succès considérable. En traduisant dans le sien «Illuminés » par Illuminati, un nom mystérieux «qui fascine autant qu’il effraie», souligne Pierre-Yves Beaurepaire, Robison est loin d’imaginer la fortune que va connaître ce mot.

Dès 1801, les progressistes contre-attaquent. «La France entière fut illuminée, puisque tous les ordres de l’État voulurent limiter le pouvoir du monarque », ironise l’un d’entre eux, Jean-Joseph Mounier, juriste réputé, ancien député du tiers état aux états généraux de 1789 et partisan d’une monarchie constitutionnelle (De l’influence attribuée aux philosophes aux francs-maçons et aux illuminés, sur la Révolution de France). Peine perdue, le mythe l’emporte sur la raison. Il a sur elle l’avantage d’abolir la part de hasard qui participe à tout événement historique, ce hasard que l’historien et journaliste Christophe Bourseiller qualifie d’ennemi mortel de la religion complotiste, pour qui tout obéit à une logique maléfique. Le paradoxe est là : la théorie du complot rassure – car on sait que les dés sont pipés – autant qu’elle fait peur, puisque des puissants invisibles dirigent le monde.

Suspectés d’être derrière tous les complots au XIXè siècle

Cette image fournie par la Bibliothèque du Congrès montre une chromolithographie intitulée « Washington en tant que franc-maçon, commandant de l’armée américaine, 1775, président des États-Unis, 1789 », publiée vers 1870. Les francs-maçons comptaient de nombreuses personnalités comme Washington parmi leurs membres et leurs membres. Cette influence a alimenté les rumeurs suggérant que l’organisation fraternelle était une conspiration satanique déterminée à gouverner le monde (Strobridge & Co. Lith./Bibliothèque du Congrès via AP).

Au XIXe siècle, les Illuminati sont ainsi suspectés d’être derrière tous les complots, de la mort du président des États-Unis George Washington à l’épopée des carbonari, une société secrète qui lutte contre la domination napoléonienne dans le royaume de Naples, en passant par les révolutions sud-américaines menées par le Vénézuélien Simón Bolívar dans plusieurs pays du sous-continent.

La littérature, de son côté, popularise le fantasme de cette secte qui tirerait les ficelles dans l’ombre. Citons un roman gothique allemand : Der Genius, de l’auteur Karl Grosse, traduit en anglais par un pasteur luthérien et publié à Londres en 1796 sous le titre de Horrid Mysteries. Le pitch ? Des Illuminati côtoient des femmes proches du jacobinisme qui accordent des faveurs sexuelles pour s’emparer du monde. Une fiction qui ouvrira la voie, bien plus tard, à des bestsellers contemporains comme Illuminatus !, trilogie entre satire et science-fiction des écrivains Robert Anton Wilson et Robert Shea (1975) et Anges et démons (2000), de Dan Brown (paru sous le titre Illuminati dans l’édition allemande).

Mais les Illuminati n’inspirent pas que des écrivains. Ils hantent aussi l’univers Marvel (le monde imaginaire dans lequel évoluent la plupart des personnages de fiction de la maison d’édition américaine Marvel Comics et de ses franchises cinématographiques) : les super-héros Iron Man, Flèche noire, Namor, Professeur Xavier et Mr Fantastique font partie du club. On retrouve aussi les Illuminati dans les jeux vidéo (comme dans l’épisode Unity de la saga Assassin’s Creed, 2007), et au cinéma. Dans Tomb Raider (2001), par exemple, l’héroïne Lara Croft démasque à Venise l’une de leurs assemblées secrètes.

Des Illuminés censés être éclairés, qui font florès dans les noirceurs d’une époque angoissée… Voilà une postérité que n’aurait sans doute pas imaginé le respectable Adam Weishaupt, pourtant ouvert aux pensées à contre-courant.

Le GOL entame la révision de sa constitution pour permettre aux femmes d’entrer

De notre confrère portuguais cnnportugal.iol.pt – Par Catherine Guerreiro

Le sujet commence à être débattu cet après-midi lors d’une réunion qui se déroule au Palais maçonnique et présidée par Manuel Machado. Le Grand Orient Lusitanien (GOL) a commencé ce samedi à débattre de la modification de sa constitution afin que les femmes puissent entrer dans l’obédience. Selon CNN Portugal, le parlement maçonnique, connu en interne sous le nom de Grande Diète, et qui comprend 200 francs-maçons, s’est réuni samedi après-midi, dans le plus grand temple du palais maçonnique, à Bairro Alto.

« Nous allons ouvrir le processus de révision de la constitution pour que le GOL puisse commencer à introduire des femmes dans ses loges »

a confirmé un franc-maçon à CNN Portugal, rappelant que la question promet de continuer à susciter la polémique. En effet, certaines loges, notamment dans la région de Porto, s’opposent à l’entrée des femmes franc-maçonnes, certains « frères » menaçant de se retirer de l’obéissance si cela devait se produire.  

L’ensemble du débat à la Grande Diète sera dirigé par Manuel Machado, le socialiste qui a présidé pendant des années la mairie de Coimbra et l’Association nationale des municipalités. Il a été élu parmi les francs-maçons pour présider ce parlement maçonnique et avant que ne commence ce processus de révision de la loi, Manuel Machado a demandé un avis au tribunal maçonnique pour savoir si l’entrée des femmes devrait même être soumise à un changement constitutionnel ou à une une simple modification des statuts suffirait. CNN Portugal sait que le tribunal, présidé par le franc-maçon Francisco Pimentel, a estimé qu’autoriser les femmes à rejoindre le GOL pourrait, à la lumière du droit interne actuel, être inconstitutionnel. Ainsi, la position du tribunal maçonnique est devenue claire : il faut changer la constitution pour 
que le GOL devienne une obédience mixte.

Face à cette conclusion, le parlement maçonnique s’apprête à entamer le processus, et, selon des sources maçonniques, la révision constitutionnelle nécessite pour l’approuver les deux tiers des francs-maçons de la Grande Diète. Parmi les arguments de ceux qui soutiennent que la Constitution doit être modifiée, il y a le fait que les lois du GOL « dans certains articles font référence au mot homme avec une lettre minuscule et dans d’autres avec une lettre majuscule ». « L’idée est de changer l’être humain », révèle un autre franc-maçon. 

La plupart des Loges sont favorables

L’entrée des femmes fait depuis longtemps l’objet d’une consultation dans les 103 Loges GOL. La majorité, comme l’a déjà révélé le Grand Maître lui-même, Fernando Cabecinha, est d’accord avec l’idée d’accepter les femmes. Tout ce processus d’audition des Loges a été centralisé par Eurico Reis, un autre membre de GOL, qui a préparé un rapport qu’il a remis au Grand Maître.

Tous les cinq ans, il est possible de changer la constitution au sein du GOL, ce qui se produit cette année 2025, au cours de laquelle le débat le plus animé promet d’être l’ouverture des portes aux femmes.

Lire à ce sujet un article sur ce thème du 13 août 2021

Allan Rich vous donne un cours pour démasquer votre voisin Franc-maçon

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Chaque semaine, la rédaction essaie de débusquer un spécimen rare. Nous pensons que celui-ci est le grand gagnant du mois. Il donne (gratuitement) un cours de 5 minutes pour démasquer un Franc-maçon lorsqu’on va faire une affaire et qu’on soupçonne l’individu de faire partie de « la pieuvre ». Sa méthode semble assez redoutable. Il affirme par exemple qu’un Franc-maçon n’a pas le droit de se dévoiler. Vous l’avez compris, notre héros du jour connait tous les secrets de notre Art. Décidémment, Michel Audiard avait raison, ils osent tout !

La Franc-maçonnerie dans la presse mexicaine

De notre confrère dclm.es – Par le journaliste Arriacan Julio Martínez

La deuxième édition du livre « La franc-maçonnerie dans la presse mexicaine à la fin du XIXe siècle », édité par Oceano Atlántico Editores, vient de paraître. L’auteur est l’historien et journaliste Julio Martínez, spécialiste du sujet, qui – dans cet essai historique – analyse les représentations que les médias mexicains ont faites sur cette sociabilité dans les derniers instants du XIXe siècle.

« C’est à ce moment-là qu’un changement de paradigme s’est produit. Cela est passé des « journaux d’élite » aux « médias de masse » », explique le responsable du travail. « C’est pourquoi il est si intéressant d’analyser le traitement de sujets aussi brûlants à l’époque que la maçonnerie, qui a produit des adhésions et des oppositions incassables. » Ce n’est pas en vain qu’on a tenté d’aborder la construction de l’image de ladite Fraternité, si vilipendée par certains, mais – en même temps – si louée par d’autres…

Et pour cela, Martínez García a sélectionné trois journaux du Mexique porfirien, qui représentent des courants de pensée et de journalisme antagonistes. D’un côté,  El Tiempo,  un journal d’opposition, catholique et très belliqueux avec tout ce qui est fraternel. D’autre part,  Le  Parti Libéral , un titre non conservateur, mais partisan de Porfirio Díaz, donc son traitement de la Confrérie dépendait des intérêts gouvernementaux de chaque moment.

Enfin,  Diario del Hogar , un journal qui défend le libéralisme, mais critique le système mis en place par le général d’Oaxaca. De plus, son directeur – Filomeno Mata – était franc-maçon, son approche de l’Ordre était donc plus positive. Nous avons ainsi tenté de couvrir pratiquement tout le spectre des idées du moment, de comprendre la manière dont l’image de la Confrérie s’est construite à partir de différentes positions.

Ainsi, une tentative a été faite pour faire la lumière sur l’entité susmentionnée. « Lorsqu’on parle de cette Fraternité, de sombres réceptacles et des théories du complot viennent à l’esprit de beaucoup d’entre nous. Une sorte de « main invisible » qui aspire à dominer l’Humanité. Cependant, cette vision est une « légende noire ». Ce n’est pas vrai », confirme Julio Martínez. « Ce récit égoïste s’est construit au fil des siècles, poussé par certains qui – d’une manière ou d’une autre – voulaient discréditer les loges. Les responsables de l’Église catholique et un grand nombre de dictatures ont été responsables de la construction de cette image, en utilisant – pour ce faire – tous les outils à leur disposition.»

Cependant, tout n’est pas noir ou blanc. « En tant qu’organisation humaine qu’ils sont, les quartiers généraux de l’initiation ont présenté – tout au long de leur existence – des lumières et des restes. Vous ne pouvez pas tomber – ni – dans la « perspective angélique ». Mais bien sûr, la Confrérie n’est pas – loin de là – un groupe satanique ou luciférien qui cherche à dominer la planète pour établir un « nouvel ordre mondial ». Il faut tenir compte du fait qu’il y a eu des théoriciens du complot toute notre vie.

C’est pour cette raison qu’il est important de continuer à rechercher ce type d’entités. En outre, « cela doit se faire à partir d’une analyse sereine, honnête et précise, afin de pouvoir cimenter notre passé de manière ferme et démocratique, afin que – de cette manière – les générations futures connaissent un peu mieux l’avenir de notre pays. société», souligne Julio Martínez García. Dans ce contexte, il faut comprendre des initiatives telles que le livre « La franc-maçonnerie dans la presse mexicaine à la fin du XIXe siècle », long de 171 pages.

« J’ai travaillé à partir de sources, tant primaires que secondaires. Cependant, je n’ai pas voulu laisser de côté la perspective pédagogique, avec l’utilisation d’un langage agile et simple », a déclaré Julio Martínez. « Même si j’ai utilisé le genre essai, je voulais aussi que le livre soit divertissant », ajoute-t-il. Il s’agit également du premier titre de la collection « À la découverte de la franc-maçonnerie », promue par Atlántico Atlántico Editores. « Cette proposition comprendra un ensemble sélectionné d’essais académiques et informatifs rédigés par des auteurs espagnols et d’autres régions du monde », expliquent les responsables de l’entreprise. La deuxième édition du livre précité est désormais en vente, dans la  boutique en ligne de l’éditeur, au prix de 17 euros .

L’AUTEUR

Julio Martínez García est diplômé en journalisme de l’Université Complutense de Madrid et diplômé en histoire de Salamanque, où il a également réalisé un master en études latino-américaines, en collaboration avec l’Université Paris 3-Sorbonne-Nouvelle. De même, il a étudié les masters « Histoire de la franc-maçonnerie en Espagne », « Journalisme transmédia » et « Communication scientifique » à l’UNED.

Il a travaillé comme reporter dans des médias locaux et régionaux à Guadalajara, Castilla-La Mancha et Saragosse, parmi lesquels se distinguent Henares Al Día, Aragón Press, Noticias Guadalajara, Guadalajara 2000 et Nueva Alcarria. Il a également travaillé à Cadena SER, à Punto Radio, à l’Agencia EFE (dans sa délégation CDMX), à Wall Street International, à El Confidencial, à El Obrero et dans des sociétés journalistiques mexicaines, où il a été spécialiste politique et scientifique. , culture et environnement. Actuellement, il collabore avec la revue Quercus, avec le deuxième titre La Plazuela, avec El Decano de Guadalajara et avec El Asombrario, une publication associée au journal Público.

Il a également été professeur d’espagnol à l’Université d’Evry-Val d’Essonne (près de Paris) et d’histoire au Williams College, situé au Mexique. En France, il a également été éditeur de contes pour enfants, tandis qu’en 2016, il a été conseiller de l’Ateneo Español de México, une institution fondée en 1949 par des espagnols exilés dans ce pays américain.

Martínez a participé à plusieurs conférences académiques à Puebla (Mexique), Paris, Lisbonne, Madrid, Gijón, Gibraltar, Ceuta et Guadalajara (Espagne), axées sur la communication, le journalisme et l’histoire. Il a à son actif une douzaine d’articles scientifiques dans des publications internationales. Il est l’auteur de divers ouvrages, tant collectifs que solo. Parmi eux, « La franc-maçonnerie à Guadalajara », « La liberté d’expression et de la presse dans les Constitutions du Mexique de 1917 et de l’Espagne de 1931 », « La franc-maçonnerie dans la presse mexicaine à la fin du XIXe siècle », « Guadalajara, terre de légendes » et  » Guadalajara : histoire d’un jumelage entre l’Espagne et le Mexique », en collaboration avec l’historien Jesús Peguero Rastrollo.

Précisément, Martínez a été commissaire de l’exposition qui commémore le jumelage entre les deux Guadalajaras, espagnole et mexicaine, inaugurée en 2023. Entre 2015 et 2020, il a été membre de l’équipe éditoriale de la revue académique « Mundo Histérico : Revista de Enquête ». De même, en 2015, il a fait partie du corps professoral de l’Université de Salamanque, représentant la Faculté de Géographie et d’Histoire, et a donné des conférences et des cours de courte durée en Espagne, au Mexique et en France.

La Franc-maçonnerie et les rites romains cryptiques de Mithra

De notre confrère universalfreemasonry.org – Par Manly P. Hall

Le troisième volet du chapitre de Manly P. Hall sur les mystères antiques enquête sur le lien entre la franc-maçonnerie et les rites romains cryptiques de Mithra – leur origine, leur diffusion et leur impact non seulement sur la société romaine mais sur le tissu même de la maçonnerie moderne.

Lorsque les mystères persans ont immigré dans le sud de l’Europe, ils ont été rapidement assimilés par l’esprit latin. Le culte s’est rapidement développé, en particulier parmi les soldats romains, et pendant les guerres de conquête romaines, les enseignements ont été portés par les légionnaires dans presque toutes les parties de l’Europe. Le culte de Mithra devint si puissant qu’au moins un empereur romain fut initié à l’ordre, qui se réunissait dans des cavernes sous la ville de Rome. Au sujet de la propagation de cette école de mystères dans différentes parties de l’Europe, C. W. King, dans ses Gnostiques et leurs restes, dit :

« Les bas-reliefs mithriaques taillés sur les faces des rochers ou sur des tablettes de pierre abondent encore dans les pays anciennement les provinces occidentales de l’Empire romain ; il en existe beaucoup en Allemagne, plus encore en France, et dans cette île (la Grande-Bretagne) ils ont souvent été découverts sur la ligne du mur des Pictes et sur le célèbre mur de Bath.

Alexander Wilder, dans sa Philosophie et éthique des zoroastres, déclare que Mithra est le titre Zend pour le soleil, et qu’il est censé habiter à l’intérieur de cet orbe brillant. Mithra a un aspect masculin et un aspect féminin, bien qu’il ne soit pas lui-même androgyne. En tant que Mithra, il est le gué du soleil, puissant et rayonnant, et le plus magnifique des Yazatas (Izads, ou Génies, du soleil). En tant que Mithra, cette divinité représente le principe féminin. L’univers mondain est reconnu comme son symbole. Elle représente la Nature comme réceptive et terrestre, et comme féconde seulement lorsqu’elle est baignée dans la gloire de l’orbe solaire. Le culte mithriaque est une simplification des enseignements plus élaborés de Zarathoustra (Zoroastre), le magicien persan du feu.

Selon les Perses, deux principes ont coexisté dans l’éternité. Le premier d’entre eux, Ahura-Mazda, ou Ormuzd, était l’Esprit du Bien. D’Ormuzd sont sortis un certain nombre de hiérarchies de bons et beaux esprits (anges et archanges). Le second de ces principes éternellement existants s’appelait Ahriman. C’était aussi un esprit pur et beau, mais plus tard, il s’est rebellé contre Ormuzd, étant jaloux de son pouvoir. Cependant, cela ne se produisit qu’après qu’Ormuzd eut créé la lumière, car auparavant Ahriman n’avait pas été conscient de l’existence d’Ormuzd. À cause de sa jalousie et de sa rébellion, Ahriman est devenu l’Esprit du Mal. De lui-même, il individualisa une foule de créatures destructrices pour nuire à Ormuzd.

Quand Ormuzd créa la terre, Ahriman entra dans ses éléments les plus grossiers. Chaque fois qu’Ormuzd faisait une bonne action, Ahriman y mettait le principe du mal. Finalement, quand Ormuzd créa la race humaine, Ahriman s’incarna dans la nature inférieure de l’homme, de sorte que dans chaque personnalité l’Esprit du Bien et l’Esprit du Mal luttent pour le contrôle. Pendant 3 000 ans, Ormuzd a régné sur les mondes célestes avec lumière et bonté. Puis il a créé l’homme. Pendant encore 3 000 ans, il a gouverné l’homme avec sagesse et intégrité. C’est alors que la puissance d’Ahriman a commencé, et la lutte pour l’âme de l’homme se poursuit tout au long de la période suivante de 3 000 ans. Au cours de la quatrième période de 3 000 ans, le pouvoir d’Ahriman sera détruit. Le bien reviendra dans le monde, le mal et la mort seront vaincus, et enfin l’Esprit du Mal s’inclinera humblement devant le trône d’Ormuzd. Alors qu’Ormuzd et Ahriman luttent pour le contrôle de l’âme humaine et pour la suprématie dans la Nature, Mithra, Dieu de l’Intelligence, joue le rôle de médiateur entre les deux. De nombreux auteurs ont noté la similitude entre le mercure et Mithra. Comme le mercure chimique agit comme un solvant (selon les alchimistes), Mithra cherche à harmoniser les deux opposés célestes.

Il y a beaucoup de points de ressemblance entre le christianisme et le culte de Mithra. L’une des raisons en est probablement que les mystiques perses ont envahi l’Italie au cours du premier siècle après Jésus-Christ et que l’histoire primitive des deux cultes était étroitement liée. L’Encyclopædia Britannica fait la déclaration suivante concernant les mystères mithriaques et chrétiens :

« L’esprit fraternel et démocratique des premières communautés, et leur origine humble ; l’identification de l’objet de l’adoration avec la lumière et le soleil ; les légendes des bergers avec leurs dons et leur adoration, le déluge et l’arche ; la représentation dans l’art du char de feu, le puisage de l’eau dans le rocher ; l’utilisation de la cloche et de la bougie, de l’eau bénite et de la communion ; la sanctification du dimanche et du 25 décembre ; l’insistance sur la conduite morale, l’accent mis sur l’abstinence et la maîtrise de soi ; la doctrine du ciel et de l’enfer, de la révélation primitive, de la médiation du Logos émanant du divin, du sacrifice expiatoire, de la guerre constante entre le bien et le mal et du triomphe final du premier, de l’immortalité de l’âme, du jugement dernier, de la résurrection de la chair et de la destruction ardente de l’univers, voilà quelques-unes des ressemblances qui, qu’elles soient réelles ou seulement apparentes, ont permis au mithraïsme de prolonger sa résistance au christianisme »

Les rites de Mithra étaient accomplis dans des grottes. Porphyre, dans sa Grotte des Nymphes, déclare que Zarathoustra (Zoroastre) fut le premier à consacrer une grotte au culte de Dieu, parce qu’une caverne était symbolique de la terre, ou du monde inférieur des ténèbres. John P. Lundy, dans son Monumental Christianity, décrit la grotte de Mithra comme suit :

Mais cette grotte était ornée des signes du zodiaque, du Cancer et du Capricorne. Les solstices d’été et d’hiver étaient surtout remarquables, comme les portes des âmes descendant dans cette vie, ou en sortant dans leur ascension vers les dieux ; Le Cancer étant la porte de la descente, et le Capricorne de l’ascension. Ce sont les deux avenues des immortels qui montent et descendent de la terre au ciel, et du ciel à la terre.

On croyait que la soi-disant chaire de saint Pierre, à Rome, avait été utilisée dans l’un des mystères païens, peut-être celui de Mithra, dans les grottes souterraines desquelles les adeptes des mystères chrétiens se réunissaient dans les premiers temps de leur foi. Dans Anacalypsis, Godfrey Higgins écrit qu’en 1662, alors qu’il nettoyait cette chaise sacrée de Bar-Jonas, les Douze Travaux d’Hercule y ont été découverts, et que plus tard les Français ont découvert sur la même chaise la confession de foi mahométane, écrite en arabe.

L’initiation aux rites de Mithra, comme l’initiation à de nombreuses autres écoles anciennes de philosophie, comportait apparemment trois degrés importants. La préparation à ces degrés consistait en l’auto-purification, l’accumulation des pouvoirs intellectuels et le contrôle de la nature animale. Au premier degré, le candidat recevait une couronne à la pointe d’une épée et était instruit des mystères de la puissance cachée de Mithra. On lui a probablement enseigné que la couronne d’or représentait sa propre nature spirituelle, qui devait être objectivée et dévoilée avant qu’il puisse vraiment glorifier Mithra ; car Mithra était sa propre âme, servant de médiateur entre Ormuzd, son esprit, et Ahriman, sa nature animale. Au deuxième degré, il a reçu l’armure de l’intelligence et de la pureté et a été envoyé dans l’obscurité des fosses souterraines pour combattre les bêtes de la luxure, de la passion et de la dégénérescence. Au troisième degré, il reçut une cape, sur laquelle étaient dessinés ou tissés les signes du zodiaque et d’autres symboles astronomiques. Après la fin de ses initiations, il fut salué comme quelqu’un qui était ressuscité d’entre les morts, fut instruit dans les enseignements secrets des mystiques perses et devint un membre à part entière de l’ordre. Les candidats qui réussissaient les initiations mithriaques étaient appelés Lions et étaient marqués sur leur front par la croix égyptienne. Mithra lui-même est souvent représenté avec la tête d’un lion et deux paires d’ailes. Tout au long du rituel, des références répétées ont été faites à la naissance de Mithra en tant que Dieu Soleil, à son sacrifice pour l’homme, à sa mort pour que les hommes puissent avoir la vie éternelle, et enfin, à sa résurrection et au salut de toute l’humanité par son intercession devant le trône d’Ormuzd. (Voir Heckethorn.)

Bien que le culte de Mithra n’ait pas atteint les sommets philosophiques atteints par Zarathoustra, son effet sur la civilisation du monde occidental a été d’une portée considérable, car à une époque, presque toute l’Europe a été convertie à ses doctrines. Rome, dans ses relations avec les autres nations, leur inoculait ses principes religieux ; et de nombreuses institutions ultérieures ont exposé la culture mithriaque. La référence au « Lion » et à la « Poigne de la Patte du Lion » dans le degré de Maître Maçon a une forte teinte mithriaque et peut facilement provenir de ce culte. Une échelle de sept échelons apparaît dans l’initiation mithriaque. Faber est d’avis que cette échelle était à l’origine une pyramide de sept marches. Il est possible que l’échelle maçonnique à sept échelons ait son origine dans ce symbole mithriaque. Les femmes n’ont jamais été autorisées à entrer dans l’Ordre mithraïque, mais les enfants du sexe masculin ont été initiés bien avant d’atteindre la maturité. Le refus de permettre aux femmes d’adhérer à l’Ordre maçonnique peut être basé sur la raison ésotérique donnée dans les instructions secrètes des Mithraïques. Ce culte est un autre excellent exemple de ces sociétés secrètes dont les légendes sont en grande partie des représentations symboliques du soleil et de son voyage à travers les maisons des cieux. Mithra, s’élevant d’une pierre, n’est que le soleil se levant à l’horizon, ou, comme le supposaient les anciens, hors de l’horizon, à l’équinoxe de printemps.

John O’Neill conteste la théorie selon laquelle Mithra était destiné à être une divinité solaire. Dans La Nuit des Dieux, il écrit :

« L’avestique Mithra, le yazata de la lumière, a ’10 000 yeux, hauts, avec une pleine connaissance (perethuvaedayana), forts, insomniaques et toujours éveillés (jaghaurvaunghem).’ Le dieu suprême Ahura Mazda a aussi un œil, ou bien on dit qu’« avec ses yeux, le soleil, la lune et les étoiles, il voit tout ». La théorie selon laquelle Mithra était à l’origine un titre du dieu suprême des cieux – mettant le soleil hors de la cour – est la seule qui réponde à toutes les exigences. Il sera évident qu’ici nous avons des origines en abondance pour l’œil du franc-maçon et « son nunquam dormio ». Le lecteur ne doit pas confondre le Mithra persan avec le Mitra védique. Selon Alexander Wilder, « les rites mithriaques ont supplanté les mystères de Bacchus et sont devenus le fondement du système gnostique, qui a prévalu pendant de nombreux siècles en Asie, en Égypte et même dans le lointain Occident. »

Les sculptures et les reliefs les plus célèbres de ce prototokos montrent Mithra agenouillé sur la forme allongée d’un grand taureau, dans la gorge duquel il enfonce une épée. L’abattage du taureau signifie que les rayons du soleil, symbolisés par l’épée, libèrent à l’équinoxe de printemps les essences vitales de la terre, le sang du taureau, qui, coulant de la plaie faite par le Dieu Soleil, fécondent les graines des êtres vivants. Les chiens étaient considérés comme sacrés pour le culte de Mithra, car ils symbolisaient la sincérité et la fiabilité. Les Mithraïques utilisaient le serpent comme emblème d’Ahriman, l’Esprit du Mal, et les rats d’eau étaient considérés comme sacrés pour lui. Le taureau est ésotériquement la constellation du Taureau ; le serpent, son opposé dans le zodiaque, le Scorpion ; le soleil, Mithra, entrant dans le flanc du taureau, tue la créature céleste et nourrit l’univers de son sang.

Le vice-président Taberna reçoit la loge maçonnique ‘Xavier Mina’, qui fête ses 10 ans en Navarre

De notre confrère espagnol navarra.es

Le premier vice-président et conseiller pour la Présidence et l’Égalité, Félix Taberna, a reçu ce matin dans son bureau le président de la loge maçonnique « Xavier Mina », Valentín Díaz, représentant d’un mouvement libéral qui fête les 10 ans de sa restauration en Navarre. , après avoir été interdit au début de la guerre civile espagnole. 

L’entité navarraise est fédérée dans la Grande Loge Symbolique Espagnole (GLSE), représentative de la franc-maçonnerie libérale dans l’État, qui se définit comme un espace intellectuel qui admet les hommes et les femmes sur un pied d’égalité et qui fonctionne à partir de la « liberté de conscience absolue ». , sans prendre de position politique ou religieuse, dans le but d’œuvrer à la « perfection de la société » à partir de paramètres de tolérance et de fraternité. La franc-maçonnerie en Espagne a été légalisée en 1978 et le GLSE a été fondé en 1980. 

La loge maçonnique « Xabier Mina » a été fondée en 2014 par des membres de différentes loges GLSE résidant en Navarre, reprenant l’activité d’un mouvement interdit au début de la guerre civile. Le nom évoque la figure du soldat et guérillero navarrais qui vécut entre 1789 et 1817, dont on distingue la lutte contre l’intolérance et pour l’indépendance des idées et des personnes. 

La rencontre institutionnelle tenue aujourd’hui au Gouvernement provincial coïncide avec le dixième anniversaire de la Loge navarraise, qui a demandé cet accueil dans le but de faire prendre conscience à l’Exécutif des caractéristiques et des objectifs de l’entité, afin de « normaliser son existence ». 

Interview d’une Loge allemande : « Le rempart contre Bild et RTL2 »

De notre confrère allemand nachrichten.ostfriesischer-kurier.de

La Loge maçonnique Norder a désormais 100 ans. Le Vénérable Maître de la loge déclare : « Nous voulons devenir de meilleurs individus. » Mais pourquoi les francs-maçons sont-ils généralement soupçonnés dans certains cercles ?

Nord De nombreux mythes et histoires d’horreur traitent des francs-maçons. Tout comme les Juifs et autres groupes persécutés. Les francs-maçons font l’objet de nombreuses théories du complot. La Loge Maçonnique du Nord « Aux Trois Étoiles » a désormais 100 ans. Nous avons parlé au Vénérable Maître de la Loge, le Dr. Jörg Kroemer. Il vit à Aurich et a été chirurgien traumatologue au cours de sa carrière active.

M. Dr. Kroemer, dirigez-vous le monde ?

Bien sûr, tu n’as pas remarqué ? (rires) Non, bien sûr, ce n’est pas comme ça. Si nous sommes accusés de cela, c’est probablement parce que l’on sait peu de choses sur nous et que nous sommes donc méfiants. Cela donne alors naissance à de folles théories du complot.

N’est-ce pas plus ? Vous n’êtes pas l’ennemi numéro un de tous les extrémistes de droite simplement parce que vous vous réunissez en secret et non publiquement.

Bien entendu, cela est également dû au fait que l’élite intellectuelle de l’époque était entièrement composée de francs-maçons. Ils pensaient librement et n’écoutaient pas trop les autorités. Les francs-maçons sont toujours interdits sous les dictatures. Les loges ont toujours été méfiantes à l’idée de faire leurs propres affaires et cela continue.

Les loges furent interdites sous le régime national-socialiste, puis rétablies.

De nombreuses loges furent rapidement rétablies après la guerre, mais dans le nord, cela prit beaucoup de temps. Nous comptons actuellement 15 membres. Il n’y en a pas beaucoup, malheureusement. Nous sommes préoccupés par les jeunes talents, comme dans tous les cercles.

Quels sont vos objectifs ?

Nous défendons des valeurs telles que la tolérance, la compassion, l’humanité, la liberté de pensée – des valeurs au-delà de Bild-Zeitung et de RTL2. Mais notre objectif n’est pas de rendre les autres heureux, mais plutôt de travailler sur nous-mêmes.

Pourquoi au fait la maçonnerie ?

La franc-maçonnerie fait référence au métier de tailleur de pierre. Cela dure depuis 3 000 ans. Mais cela ne veut pas dire que les tailleurs de pierre qui ont construit les cathédrales à l’époque étaient des francs-maçons. Mais nous y avons comparé notre enseignement. Nous avons de nombreux symboles issus de l’artisanat…

…vous devez expliquer cela plus en détail…

…les artisans ont construit des cathédrales, nous construisons aussi une cathédrale, nous construisons le Temple de l’Humanité. Nous travaillons sur nous-mêmes parce que nous pensons pouvoir nous améliorer.

Que dois-je faire pour venir vers vous ?

Tout le monde peut venir. Il existe des loges mixtes et il existe également des loges féminines. Vous trouverez nos adresses et numéros de téléphone partout.

Vous savez que c’est anachronique, non ?

Oui. C’est juste une tradition. Les francs-maçons ont été fondés à l’époque en tant que clubs d’hommes, et cela est resté ainsi. Mais il y a des célébrations avec nos femmes et bien sûr, les femmes savent ce que nous faisons.

Que fais-tu alors ? Pourquoi un tel secret entoure-t-il la franc-maçonnerie ?

Ne ne faisons rien de répréhensible, j’ai un symbole maçonnique sur ma porte d’entrée, je ne me cache pas.

Mais personne ne sait ce que vous faites lors de vos réunions.

Nous gardons ce secret, car nos rituels sont très particuliers. Je peux vous dire ce que nous faisons, mais ensuite tout est détruit.

Le rituel est-il un moyen de donner une forme tangible à vos pensées et à vos objectifs ?

C’est très important. C’est l’enseignement maçonnique condensé, c’est très méditatif, très impressionnant. Vous ne pouvez pas vraiment transmettre cela à un étranger.

Lorsque l’on pense aux rituels, ce sont les images qui viennent généralement à l’esprit : des bougies, un autel, des personnes en tablier et, selon ses préférences, même des vierges…

… non, pas des vierges. Un service religieux est aussi un rituel. Les gens trouvent cela édifiant et beau. Un rituel n’a rien de mauvais en soi.

Votre rituel ressemble-t-il à un service religieux – mais sans Dieu ?

Il existe des tendances religieuses et philosophiques parmi les francs-maçons. Au nord, nous vivons dans le sens philosophique.

La franc-maçonnerie enseigne la libre pensée, l’amélioration par ses propres efforts. Les églises, en revanche, se font un plaisir de vous dire ce qui est bon et ce qui ne l’est pas. Comment est-ce compatible ?

C’est compatible avec le protestantisme, mais pas avec le catholicisme. Ils seront excommuniés s’ils s’identifient comme francs-maçons. Nous croyons en une force qui a créé le monde et qui le maintient ensemble. Mais le nom de ce pouvoir dépend de chacun. Cela peut signifier Dieu, Elvis Presley ou simplement « gravité ».

Ils ont 15 membres à Norden, ils en voudraient plus. Mais on ne peut pas vraiment faire de publicité. Ce n’est pas bon, n’est-ce pas ?

Aujourd’hui, chaque loge est présente sur Internet, vous pouvez lire les rituels sur Internet, nous sommes dans l’annuaire téléphonique. Mais il y a encore des frères qui aimeraient garder ça pour eux.

Mais pourquoi ? Rien d’interdit n’est fait et il n’y a pas non plus de vierges.

De nombreux frères craignent d’avoir des ennuis si l’on apprend qu’ils sont francs-maçons. De sombres machinations, des conspirateurs – tout cela peut être des allégations. Tout ce que les théories du complot ont à offrir.

Quand est-ce réellement devenu comme irrespectueux d’être franc-maçon ?

Aux XVIIIe et XIXe siècles, il était considéré comme une bonne chose d’être franc-maçon. Après la Première Guerre mondiale, c’était fini. Les francs-maçons étaient autrefois une institution dans la société. Princes, rois, poètes, ils étaient tous francs-maçons. Aujourd’hui, c’est de moins en moins le cas. Peut-être qu’il a un peu survécu.

Un club a un président, vous avez un « Vénérable Maître en Chaire ». Un peu vieillot, non ?

Autrefois, il y a 300 ans, lors des réunions, il fallait se tenir debout ; seul le patron était autorisé à s’asseoir, sur la seule chaise de la salle.

Où se rencontre-t-on dans le nord ?

Au centre communautaire. Nous louons les chambres normalement. Il y avait une maison-auberge à Emden. Mais ensuite, c’est devenu trop cher et la loge a été dissoute. Malheureusement, il n’existe actuellement aucune loge maçonnique à Emden.

Retour au début : à quel point les francs-maçons sont-ils nécessaires aujourd’hui, qu’est-ce qui ne va pas dans la société ?

Je pense que les gens d’aujourd’hui doivent réfléchir à des choses comme la tolérance, la liberté d’expression, la liberté de la presse et le développement personnel. Dans le monde d’aujourd’hui, où beaucoup de choses sont très superficielles, cela ne peut pas faire de mal. Mais nous ne sommes pas des missionnaires, nous ne voulons pas sauver le monde. Nous ne voulons convaincre personne de quoi que ce soit.

Comment puis-je devenir membre ?

Vous parlez à l’intéressé en privé. Puis il vient aux soirées discussions. Il apprend tout, mais il ne participe pas aux rituels. Si le candidat décide de s’inscrire, alors il est là. La loge ne peut plus l’exclure. Mais le candidat peut se retirer de sa propre initiative s’il le souhaite. Nous nous réunissons deux fois par mois, parfois trois fois, le lundi soir.

Parlons un instant de philosophie : quel philosophe incarne le mieux la doctrine maçonnique ?

Emmanuel Kant. Le plus difficile de tous. Mais cela n’est pas prêché et nous ne sommes pas un club d’entraide philosophique. Ici, chacun travaille sur lui-même, personne ne convainc personne de quoi que ce soit et personne ne prêche aucune foi.

Pensez-vous que vous êtes une meilleure personne maintenant, après d’innombrables années passées dans la Loge ?

Je ne le sais pas. Mais je pense maintenant à des choses que je n’aurais pas laissées auparavant.

Un exemple ?

La tolérance. J’ai appris ça.

En une phrase : Pourquoi devrais-je devenir membre ?

Si vous avez le sentiment qu’une bonne personne pourrait devenir une personne encore meilleure, alors vous êtes au bon endroit.

Qui sont les francs-maçons ?

Dès 1860, une « couronne » de messieurs appartenant à d’autres loges fut fondée à Norden. Mais il faudra encore 64 ans pour que la Norder Lodge « Aux trois étoiles » soit fondée en 1924. Le décompte du temps de la Loge commence avec le premier Maître de la Chaire le 13 janvier 1924.

La loge s’est d’abord réunie au Gasthof Zur Börse, puis à la Deutsches Haus. En 1935, toutes les loges allemandes furent dissoutes de force par les nazis. Les Norders l’ont fait eux-mêmes peu de temps auparavant. Il a fallu attendre 2003 pour que la loge soit refondée. L’adhésion coûte 240 euros par an ; des informations sur la loge sont disponibles en ligne sur freimaurer-norden.de.

Le mystère des échecs et de ses symboles cachés

De notre confrère cronista.com

Découvrez comment les échecs, plus qu’un simple jeu de société ou un sport, cachent de profonds symboles maçonniques liés à des rites anciens et à des mystères cachés. L’union de deux mondes passionnants, dans ce cas, les échecs et la franc-maçonnerie, n’est pas quelque chose d’inhabituel, mais, si nous creusons un peu plus, nous pouvons découvrir les secrets que cache la franc-maçonnerie dans les pièces d’échecs innocentes.

Tout au long de l’histoire, les échecs ont transcendé leur nature de jeu stratégique pour devenir un symbole puissant et aux multiples facettes. Depuis l’époque des grands empires jusqu’aux dynasties royales et aux guerres, les échecs ont été utilisés comme métaphore des conflits et des stratégies politiques.

Symboles maçonniques aux échecs. Source : Bing IA.

L’Église catholique a également trouvé dans les échecs une représentation de la lutte entre le bien et le mal. 

Cependant, l’un des domaines d’association symbolique les plus intrigants est celui de la franc-maçonnerie, dont les symboles et les rituels ont été interprétés en parallèle avec les pièces et les mouvements de l’échiquier, soulignant le lien entre stratégie, connaissances occultes et développement personnel.

Échecs. Source : Archives.

Contexte historique des échecs et de la franc-maçonnerie

Bien que l’origine des échecs se soit produite en Inde vers le 6ème siècle, les échecs dans leur forme moderne sont apparus approximativement au 15ème siècle en Europe. 

La franc-maçonnerie, telle qu’on l’entend aujourd’hui, a été officiellement créée en 1717 avec la fondation de la première Grande Loge à Londres, marquant le début de l’ère moderne de la franc-maçonnerie.

Malgré ces différences dans la chronologie de l’histoire, il existe aujourd’hui des théories qui associent les échecs et la franc-maçonnerie avec les secrets et l’occultisme dans leurs pièces. 

Échecs et franc-maçonnerie. Source : Bing IA.

Il faut tenir compte du fait que le jeu d’échecs, tel qu’on le connaît aujourd’hui en 2024, est composé de 32 pièces, 16 blanches et 16 noires, chaque groupe de pièces est divisé en deux groupes appelés pièces majeures et pièces mineures. 

  • Pièces majeures : Fous, Cavaliers, Tours, Dame et Roi
  • Pièces mineures : Les Pions

 Le roi des échecs représente l’architecte de l’univers dans la franc-maçonnerie ; c’est-à-dire le pouvoir du divin ou de Dieu. Parmi ses objectifs figure la protection de ses sujets, c’est-à-dire les francs-maçons. Ses vertus sont la protection, l’austérité et la justice.

Maçons et échecs. Source : Bing IA.

La Reine, dont le pouvoir, sans compter celui du Roi, est la plus élevée des pièces d’échecs majeures, symbolise la sagesse et la raison. Son rôle est de conseiller direct du roi. Elle a des vertus de prudence et de ruse.

Les Tours représentent la force et la résistance. Physiquement, ils sont imposés sur les côtés des châteaux et leur emplacement sur l’échiquier l’est également.

Dans la franc-maçonnerie, les tours rempliraient le rôle de protection de la morale et des traditions maçonniques, symbolisant ainsi, en termes de vertu, la fidélité.

Dualité. Source : Bing IA.

Les chevaux symbolisent la force, le courage et la volonté. Sous la loupe de la Franc-Maçonnerie, se cache la recherche de la vérité et du savoir. Les Chess Knights symboliseraient, pour la Franc-maçonnerie, la vertu de rapidité et de détermination.

Les fous, l’une des pièces les plus habiles des échecs, symbolisent la foi et l’espoir. Grâce à son mouvement diagonal sur l’échiquier, on pense qu’il relie le divin à l’humain, la confiance étant sa principale vertu.

Enfin, les Pions représentent l’humilité, le sacrifice et la persévérance, toujours dans le but d’atteindre la vérité et la vertu qui se reflètent dans leur sacrifice au sein du jeu, leur position à l’avant-garde de la bataille et leur récompense par une « promotion » lorsque vous y parvenez pour atteindre la dernière case de l’échiquier.

La patience, la persévérance et l’humilité sont les principales vertus des Pions, vertus qui sont également attribuées aux francs-maçons.

L’échiquier a également une signification clé pour la franc-maçonnerie, car il représente la complexité et la dualité de la vie, le bien et le mal, 👿 les ténèbres et la lumière.

Temple maçonnique à Caracas. Source : CCS.

Dans les loges, les sols des salles maçonniques sont construits selon un motif en damier, tout comme les échiquiers, car ils représentent la dualité, le bien, le mal, la nuit et le jour, l’amour et la haine du mal.