mer 24 décembre 2025 - 22:12
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Tout se vaudrait-il en matière de construction initiatique ?

Tout se vaudrait-il en matière de construction initiatique ? Pourrions-nous imaginer un autre temple que celui réputé avoir été bâti à Jérusalem par Salomon pour servir de cadre à une large part du parcours maçonnique ?

On pourrait mettre fin au questionnement en apportant d’emblée la réponse : non, aucun autre Temple ne pourrait remplacer le Temple de Salomon, au moins dans les pays et les cultures qui se réclament des religions du Livre et de la tradition telle qu’elle y figure.
Mais il nous faut expliquer pourquoi : bien entendu, il ne faut pas prendre les mots pour des idées, ni les représentations pour des faits avérés. Nulle preuve archéologique ne permet aujourd’hui d’assurer formellement que ce Temple, décrit dans la Bible hébraïque dans le livre des Rois et dans le livre des Chroniques, n’ait jamais existé comme et où cela nous est conté.

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Mais peu importe : de même que le Maître Hiram dont nous pleurons l’assassinat n’a jamais existé en tant qu’architecte d’un Temple quel qu’il fût, de même, le Temple dont la tradition compagnonnique et maçonnique attribue la conception à ce mythique Maître Hiram a une valeur symbolique irremplaçable et exclusive, au cœur de notre propre construction initiatique comme dans l’agencement même des temples où nous nous réunissons.

Mais il faut naturellement justifier cette position, en commençant par rappeler ce qu’est le Temple de Salomon tel que le présente la Bible : le temple de Salomon, également connu comme le Premier Temple, est selon la Bible hébraïque un lieu de culte édifié par le roi Salomon sur le mont Moriah.

Or le mont Moriah, l’une des collines de Jérusalem, est le lieu supposé de la ligature d’Isaac, cet épisode biblique de la Genèse, dans lequel Dieu demande à Abraham de lui offrir son fils unique Isaac en holocauste, avant qu’un ange de Dieu l’arrête, lui disant de ne pas lever la main contre son fils. Dieu a le droit de réclamer le fils qu’il a donné, mais il ne veut pas qu’il soit mis à mort ; il le fait remplacer par un bélier.

Un bélier qui s’était opportunément pris les cornes dans un buisson fût sacrifié sur le lieu, appelé « la montagne du Seigneur » dans les Chroniques, les Psaumes, Ésaïe et Zacharie. Ce lieu est identifié au Rocher de la Fondation, désigné aujourd’hui comme Mont du Temple, à Jérusalem. La ligature d’Isaac est mentionnée dans le Nouveau Testament, dans l’Épître aux Hébreux, comme l’un des nombreux actes de foi apparaissant dans l’Ancien Testament.

Pour la plupart des penseurs chrétiens, la foi d’Abraham en la Parole de Dieu et en sa promesse font de ce passage spécifique de l’Ancien Testament un exemple de confiance significatif et exemplaire. Il faut ajouter que pour la plupart des commentateurs chrétiens, cet épisode préfigure le plan de Dieu de voir son Fils, Jésus, mourir sur la croix pour l’humanité tout entière.

La soumission d’Isaac durant toute cette rude épreuve est également semblable à celle du Christ, les deux choisissant d’abdiquer leur propre vie pour que la Parole de Dieu soit accomplie : en effet, la Genèse ne fait mention d’aucune lutte entre Isaac et Abraham.
D’autres commentateurs remarquent que les deux histoires montrent qu’Isaac et Jésus portent le bois nécessaire à leur propre sacrifice en haut de la montagne.

Certains vont même plus loin en suggérant que le Calvaire, la colline où le Christ a été crucifié, se situait sur une partie du Mont Moriah, qui a été séparée de l’ensemble rocheux afin de permettre la fortification et la défense de Jérusalem. Selon cette lecture, la crucifixion aurait donc eu lieu sur la même montagne.

Pour donner toutefois crédit à ceux qui penseraient qu’un autre édifice, un autre lieu et un autre récit aurait pu être choisi, il faut rappeler ici que dans la mythologie grecque, Athamas de Béotie tend la main pour immoler son fils Phrixos mais Héraclès envoyé par Zeus crie à Athamas d’épargner son fils et le bélier appelé Chrysomallos, envoyé par Zeus, apparaît alors…
Quoi qu’il en soit, le Temple de Salomon aurait donc été construit entre 970 et 930 avant notre ère, avant d‘être détruit lors du siège de Jérusalem par l’armée babylonienne de Nabuchodonosor II en 586 avant J-C.
Pour ceux que la suite de l’histoire intéresse, un Second Temple sera reconstruit une quarantaine d’années plus tard, après l’édit de Cyrus II, autorisant le retour des Judéens dans leur pays et la reconstruction de leur temple, ce qui prendra un peu plus de vingt années. Ce Second Temple, achevé en 516 avant J-C, devait être détruit par les Romains en l’an 70 de notre ère.
Il n’en reste aujourd’hui qu’une partie, 57 mètres pour un total de près de 500 mètres, du mur de soutènement qui renforçait le flanc occidental de ce Second Temple, d’où son appellation juive traditionnelle de Mur occidental. C’est ce fragment de mur que nous connaissons sous le nom de Mur des Lamentations.

Précisons au passage que ce nom vient d’un texte méprisant de Jérôme de Stridon, Saint Jérôme, mort en 420 à Bethléem, qui évoque les Juifs interdits de séjour à Jérusalem mais qu’on autorise (contre paiement) à se « lamenter » devant des ruines, une fois l’an.
L’expression « mur des Lamentations » est ensuite reprise au 19e siècle par les mandataires britanniques qui le traduisent de l’arabe il-Mabka (« le lieu des pleurs »). Ce terme de « mur des Lamentations » vaguement moqueur est tombé en disgrâce dans les milieux arabes des années 1920, lesquels le nomment alors El-Bourak, le nom de la monture de Mahomet lors de son voyage nocturne.
Pour être complet, le Mur occidental revêt une importance nationale pour Israël, tandis que sa proximité avec des lieux saints de l’islam, le Dôme du Rocher et la Mosquée Al-Aqsa, en fait l’un des points contentieux les plus sensibles du conflit israélo-palestinien.
Revenons au Premier Temple : selon le Deuxième Livre de Samuel chapitre 7 verset 2, le roi David avait eu un échange avec le prophète Nathan et fait le parallèle avec le fait qu’il habitait dans une maison en cèdre tandis que l’Arche d’alliance était dans une tente. David voulait donc construire un Temple.

Mais Dieu dit au prophète Nathan que ce sera le fils du roi David qui construira le temple, car David, s’il était un poète reconnu et un musicien de talent, avait aussi versé beaucoup de sang dans les multiples guerres qu’il avait livrées. Il n’avait pas non plus hésité à envoyer à un combat perdu d’avance le mari de la belle Bethsabée, afin de pouvoir alors épouser cette dernière, ce qu’elle fit en effet avant d’avoir avec son royal époux un fils, qu’ils appelèrent Salomon.
Selon le Premier Livre des Chroniques chapitre 28 verset 11, le roi David a donné les plans du temple à Salomon, non sans avoir, avant sa mort, rassemblé du matériel pour la construction du Temple en grande abondance.

Ce Temple sera construit sur le sommet

Quant au Temple lui-même, son plan rappelle, mais avec une taille réduite, celui des temples égyptiens.
Le grand architecte et archéologue Luigi Canina, au début du 19ème siècle, a montré que le temple de Jérusalem reproduisait la disposition de la salle hypostile bâtie par Ramsès II à Karnack. À Jérusalem, il y avait une nef centrale comme en avait celle de la salle hypostile. Sur cette nef régnait un double rang de fenêtres obliques qui mettait la voûte en pleine lumière et qui éclairait tout le bâtiment. Au demeurant, c’est aussi la disposition adoptée dans toutes les églises du moyen âge.
Mais à la question de savoir si nous pouvons penser qu’un autre Temple pourrait remplacer le Temple de Salomon, la réponse est, répétons-le : « certainement pas ! »

D’abord parce que le Temple de Salomon a été édifié là où d’autres traditions légendaires placent également plusieurs évènements bibliques, tels que la création d’Adam, le sacrifice d’Isaac, l’échelle de Jacob… Un lieu sacré et unique donc.
Ensuite, souvenons-nous que cet édifice contenait, dans le Saint des Saints, la précieuse Arche d’Alliance, dont le nom en hébreu (Aron ha’Edout), signifie « Arche du témoignage ». Cette arche était le coffre qui, selon la Bible, contenait les Tables de la Loi (c’est-à-dire les Dix Commandements) données à Moïse par Dieu sur le mont Sinaï.

Selon la Bible, de la sortie d’Égypte jusqu’à l’entrée des Israélites dans le pays de Canaan, l’Arche est portée par les Lévites, qui marchent à trois journées devant les autres tribus. L’Arche d’Alliance était, selon le récit biblique (Exode, chapitre 25 versets 10 à 21), un coffre oblong en bois d’acacia recouvert d’or pur à l’intérieur et à l’extérieur et sur elle il y a tout autour une bordure d’or.
L’Arche était surmontée de deux chérubins aux ailes déployées vers le haut, couvrant le coffre, et ayant leurs faces tournées l’une vers l’autre. Ils formaient ainsi le couvercle de l’Arche, couvercle ou propiatoire qui était considéré comme le trône, la résidence terrestre de l’Eternel lui-même.

C’est donc le point où la verticale, la transcendance, la spiritualité, rejoint l’horizontale, la matérialité.
Or après la prise de Jérusalem par Nabuchodonosor II en 586 avant J.-C., l’arche disparaît dans les récits bibliques. Elle n’est pas dans la liste des objets pris dans le temple de Salomon. L’Arche d’alliance n’est pas non plus dans la liste des objets ramenés de Babylone après l’exil. De fait, nul ne sait ce qu’il est advenu de l’Arche d’alliance après la chute du temple de Salomon : perte ? vol ? destruction ?
Si l’on se limite aux textes bibliques, il semblerait que l’Arche, après avoir résidé de nombreuses années dans le temple de Salomon, ait purement et simplement disparu, même si certains pensent qu’elle aurait été dissimulée par les prêtres quelque part, dans un des tunnels souterrains du Mont du Temple, ou dans un autre endroit tenu secret jusqu’au moment propice de sa réapparition, lors de la construction, à ce jour hypothétique, du Troisième Temple.

Mais peu importe : pour tous ceux qui accordent quelque crédit au récit biblique, c’est bien dans le Saint des Saints du Temple de Salomon, et dans ce lieu uniquement, que l’Arche d’Alliance a été entreposée et vénérée.
Et pour les Francs-maçons, c’est bien à l’édification de ce Temple, et de nul autre, que Maître Hiram s’était voué, avant d’y être assassiné pour ne pas en révéler les secrets à qui n’avait pas qualité pour les connaître.

Sauf à substituer un autre héros pour figurer l’homme vertueux, acceptant de sacrifier sa vie pour respecter ses serments, Hiram est donc irremplaçable en ce qu’il est, par son assassinat, perçu comme nécessaire, le personnage qui assure la cohérence du parcours maçonnique tel qu’il existait dans sa globalité dès la fin du 18ème siècle.
Une concordance s’impose à cet instant : le martyre d’Hiram et la perte du mot de Maître, le choix du mot substitué, trouvent un écho puissant dans le déroulement du rituel du 18ème degré, celui de Chevalier Rose-Croix, tel que l’évoque la cérémonie de la Cène, avec la Passion de Jésus, la parole perdue, puis retrouvée.

Toutes les étapes du parcours maçonnique jusqu’à ce 18ème degré se déroulent dans des événements de l’Ancien Testament, seule celle de Chevalier Rose-Croix racontant la Passion du Christ prend place dans le Nouveau Testament.
Or, comme le fait remarquer à juste titre Jean-Charles Nehr dans un article paru dans La Chaîne d’union en 2019, dans toute la tradition chrétienne, l’Ancien Testament annonce et préfigure les événements et les personnages du Nouveau. Ainsi, le grade de Maître va annoncer et préfigurer celui de Chevalier Rose-Croix.

Pourquoi et comment ? Relisons ensemble le « Discours historique » du Grade de Rose Croix dans les Travaux datés de 1786 du Souverain Chapitre Métropolitain :

« Ce fut alors que le Grand Architecte de l’Univers abandonna l’édification des Temples matériels à l’ignorance et à la témérité des mortels, pour en construire, par sa sublime et suprême intelligence de spirituels, dont l’existence ne cessera jamais. »

Nous sommes donc bien en train de passer de la matérialité à la spiritualité, du monde matériel à l’univers spirituel.
Voici donc pourquoi à la question, « Tout autre Temple pourrait le remplacer » la réponse est « non ».
Le choix du Temple de Salomon amène les Maçons à se projeter dans ce qui est possiblement un mythe, donc une représentation. Nous n’en possédons que la description énoncée dans la Bible, récit allégorique et symbolique bien plus que narration factuelle, à prendre au pied de la lettre.

La science ne suit donc pas certains créationnistes qui adhèrent à la théorie de l’origine des espèces animales et végétales selon laquelle chacune de celles-ci serait apparue brusquement, sans avoir d’ancêtres, sans processus évolutif, par la volonté divine.
Que le Temple de Salomon ait existé tel qu’il est décrit ou non, que l’Arche d’Alliance ait contenu ou non les Tables de la Loi gravées sur le Mont Sinaï par Dieu lui-même, si l’on en croit le Deutéronome (9/10) peu importe à la vérité : notre mémoire collective tient ces récits comme véridiques ou du moins comme fondements de notre culture commune.

Et on peut même remettre en cause Hiram lui-même, évoqué dans la Bible, au premier livre des Rois (I Rois, 7:13) avec le statut de spécialiste du travail du bronze, « rempli de sagesse, d’intelligence et de connaissance », et dont il est précisé qu’il s’occupa, à la demande de Salomon, de la décoration du Temple, c’est-à-dire qu’il moula et dressa les deux colonnes Jakin et Boaz avec leur chapiteau près du vestibule du Temple, mais aussi qu’il conçut la « mer d’airain » c’est-à-dire la vasque circulaire placée à l’extérieur du temple, ainsi que des chaudrons et des calices.

Mais que penser de cette progression que l’on peut lire dans le deuxième livre des Chroniques (II Ch. 2,14), qui évoque le même Hiram, appelé Hiram-Abi, et précise qu’il connaît « tout l’art de la gravure et la fabrication de tous les objets » ?
Et au-delà que penser de l’évolution future qui pour tous les Francs-maçons du monde depuis le début du 18ème siècle en fait l’architecte du Temple, puisque dans la Bible, l’histoire de Hiram, l’artisan, s’arrête là.

Le temple n’est donc pas une simple représentation. Ou plutôt il est davantage que cela. Il est LA représentation.
Cet édifice rectangulaire de tout juste trente mètres de long, dix de large et quinze de haut est LE symbole de la démarche initiatique à laquelle de voue le Franc-maçon.

Comme l’a écrit le philosophe Alain Delaunay, l’Arche d’Alliance au cœur du Saint des Saints, à la croisée d’un axe vertical et d’un axe horizontal, constitue l’épure symbolique de l’expérience humaine.
La croix est l’archétype du partage. Aussi la retrouve-t-on investie dans les valeurs de justice, de connaissance et d’éthique.
C’est elle qui articule les schèmes cognitifs ou symboliques de partition, répartition, position, opposition.

On retrouve la croix derrière tous les symboles d’union, de communion, de complétude, de réciprocité, de symétrie, d’équilibre. Elle est ainsi la forme privilégiée de la coïncidence des opposés.
Elle détermine un partage ontologique de l’être entre l’horizontalité de l’immanence et la verticalité de la transcendance. En fait, elle est tout autant l’archétype de la totalité.

Rose-croix brodée sur une nappe d’autel.

Il n’est en tous cas pas interdit aux Francs-Maçons du 18ème degré, Chevaliers Rose-Croix, de réfléchir sur ce qu’est le TOUT, c’est-à-dire la diversité apparente sous laquelle il faut reconnaître l’unité de la Création.
Le Temple de Salomon en est- et lui seul – la figuration, au moins sous nos latitudes et pour nous, Francs-maçons écossais, qui avons le Bible sur l’autel de nos Loges et de nos Ateliers.
Pour conclure et répondre à la dernière interrogation « Tout se vaudrait-il en matière de construction initiatique ? » Il est évident que tout ne se vaut pas.

Notre culture méditerranéenne, judéo-chrétienne, déiste sinon théiste, nous propose des mythes, des allégories…
Mythes et allégories sont des narrations d’événements qui n’ont pas de fondement historique. On peut donc les qualifier d’inventions ayant une certaine prétention à la vérité.

Le mythe, s’il narre un passé indéterminé, s’enracine dans un passé culturel parfois opaque, en tout cas imprécis. L’allégorie est plus précise, elle n’est pas héritée mais créée.
Surtout, le mythe, à défaut de se prétendre vrai, veut être cru en son sens premier, Sa valeur narrative ne doit pas être remise en cause. L’allégorie, quant à elle, se présente comme un instrument, un vecteur pour une vérité autre qu’elle-même. Son contenu narratif est présenté ouvertement comme donnant pâture à la représentation imaginaire, et c’est cette représentation imaginaire qui va donner accès à un contenu intellectuel.

Le parcours initiatique du franc-maçon écossais lui donne l’occasion de découvrir un univers symbolique où se trouvent mythes et allégories, les uns volontiers collectifs, les autres plus individuelles. Mais qu’importe…
Même si nous invoquons le Grand Architecte de l’Univers, reconnaissant à chacun le droit de croire comme de ne pas croire, nous sommes tous, par notre culture, imprégnés des enseignements mythiques ou allégoriques de la Bible, tant dans l’Ancien Testament que dans le Nouveau Testament.

Dès lors, les lieux comme les personnages auxquels nous attachons une valeur singulière ne peuvent être confondus. Ils ont tous une valeur symbolique exemplaire, une valeur en quelque sorte didactique.
Pour conclure en m’inspirant de l’excellent auteur qu’est Marc Halévy, le grand trépied mythique et mystique sur lequel repose tout l’édifice symbolique et spirituel de la Franc-maçonnerie se résume en trois idées qui ont entre elles des relations extraordinairement riches : le roi Salomon qui incarne la Sagesse la plus profonde et représente le Divin parmi les hommes, Hiram, l’architecte parfait et initié accompli, et le Temple voulu par le premier et construit par le second à Jérusalem.
Pour le Maçon Ecossais, le Temple de Salomon est donc bien irremplaçable dans la construction de lui-même et de sa relation au monde autour de lui, à laquelle il a librement choisi de se vouer.

Femme et Franc-maçonne : une conférence engagée avec Marie-Thérèse Besson à Pontivy

Le 6 mai 2025, la Grande Loge Féminine de France (GLFF) organise une conférence publique intitulée « Femme et Franc-Maçonne, une Voie d’Émancipation » au Palais des Congrès de Pontivy, dans le Morbihan. Cet événement, qui débutera à 19h30 dans la salle Le Norment, accueillera Marie-Thérèse Besson, ancienne Grande Maîtresse de la GLFF, pour une soirée de réflexion sur la place des femmes dans la société et leur rôle dans la franc-maçonnerie. Ouverte à tous, cette conférence gratuite (sur réservation, 56300 Pontivy) s’inscrit dans le cadre des initiatives de la GLFF pour dialoguer avec le public et promouvoir ses valeurs humanistes et féministes.

Une Exploration de l’Émancipation Féminine à Travers la Franc-Maçonnerie

Marie-Thérèse Besson, figure éminente de la franc-maçonnerie féminine, abordera lors de cette conférence un thème central : la place actuelle des femmes dans la société et leur chemin vers l’autonomie sociale et politique. Elle retracera brièvement le long et ardu parcours des femmes pour conquérir leurs droits, depuis les combats pour le suffrage universel – obtenu en France en 1944 – jusqu’aux avancées récentes en matière d’égalité salariale et de représentation politique. Ce panorama historique mettra en lumière les obstacles structurels et culturels auxquels les femmes ont dû faire face, ainsi que leur résilience et leur détermination à s’émanciper.

Au cœur de son intervention, Marie-Thérèse Besson explorera l’émergence de l’initiation féminine dans la franc-maçonnerie, un univers qui, pendant des siècles, fut exclusivement masculin. Elle remontera aux origines de cette ouverture progressive, marquée par l’apparition des Loges d’adoption dès le XVIIIe siècle, des structures satellites créées sous l’égide de loges masculines pour intégrer les femmes. En 1901, la Grande Loge de France (GLDF) reconstitue ces Loges d’adoption, mais ce n’est qu’au XXe siècle que les femmes francs-maçonnes accèdent à une véritable indépendance. Marie-Thérèse Besson détaillera ainsi les étapes clés de cette émancipation maçonnique : la création de la première loge féminine autonome en 1946, suivie de l’établissement officiel de la GLFF en 1952, marquant la reconnaissance des Sœurs comme une obédience à part entière.

La Grande Loge Féminine de France : Une Pionnière de la Mixité et de l’Engagement

Cette conférence sera également l’occasion pour Marie-Thérèse Besson de présenter la Grande Loge Féminine de France, la première et principale obédience féminine en France, qui compte aujourd’hui plus de 14 000 membres répartis dans 430 loges à travers le monde. La GLFF, fidèle à ses valeurs fondatrices, s’attache à promouvoir l’égalité, la laïcité et le progrès social, tout en offrant aux femmes un espace de réflexion spirituelle et philosophique. Marie-Thérèse Besson retracera la genèse de l’obédience, depuis ses racines dans les Loges d’adoption jusqu’à son affirmation comme une force majeure dans le paysage maçonnique international.

Un accent particulier sera mis sur la démarche initiatique au sein de la GLFF, qui se distingue par une approche spécifique adaptée aux femmes, bien que fondamentalement universelle. L’initiation maçonnique, expliquera-t-elle, est un cheminement intérieur qui vise à développer la conscience de soi et des autres, à travers des rituels symboliques et des travaux collectifs. Pour les femmes, ce processus peut prendre une dimension particulière, en écho à leur histoire d’émancipation : il s’agit de se libérer des conditionnements sociaux pour affirmer leur individualité et leur rôle dans la société. La GLFF propose ainsi un espace où les femmes peuvent s’épanouir spirituellement, tout en contribuant à des débats sociétaux majeurs, qu’il s’agisse de laïcité, de droits des femmes, ou de justice sociale.

L’Engagement Sociétal et International de la GLFF

Logo GLFF

Marie-Thérèse Besson abordera également l’implication de la GLFF dans la société, tant au niveau national qu’international. En France, l’obédience s’engage activement dans les débats publics, plaidant pour une société plus égalitaire et inclusive. Elle a, par exemple, pris position sur des sujets comme la parité, la lutte contre les violences faites aux femmes, ou encore la défense de la laïcité comme rempart contre les discriminations. À l’échelle européenne et mondiale, la GLFF joue un rôle actif au sein d’organisations maçonniques internationales, comme le CLIPSAS (Centre de Liaison et d’Information des Puissances Maçonniques Signataires de l’Appel de Strasbourg), où elle promeut ses valeurs humanistes et féministes.

La GLFF est également reconnue pour ses initiatives culturelles et éducatives, comme l’organisation de conférences publiques à l’image de celle de Pontivy. Ces événements permettent de démystifier la franc-maçonnerie et de montrer que, loin des clichés sur les sociétés secrètes, elle est une démarche ouverte et progressiste. À Pontivy, ville choisie pour sa centralité en Bretagne, la GLFF espère toucher un public varié, rural comme urbain, et ouvrir un dialogue sur des questions qui résonnent avec les préoccupations locales et nationales.

Une Soirée Ouverte à Tous pour Débattre et Comprendre

La conférence « Femme et Franc-Maçonne, une Voie d’Émancipation » se tiendra le mardi 6 mai 2025 à 19h30, dans la salle Le Norment du Palais des Congrès de Pontivy. Cet espace, moderne et accessible, est situé au cœur de la ville (56300 Pontivy), facilitant la venue des participants de la région. L’entrée est libre, mais une réservation est recommandée en raison du nombre limité de places, une information clairement indiquée sur l’affiche de l’événement, qui arbore les couleurs vertes et blanches de la GLFF et met en avant son engagement pour le cercle philosophique des conférences publiques.

Marie-Thérèse Besson, forte de son expérience en tant que Grande Maîtresse, offrira une perspective unique sur le rôle des femmes dans la franc-maçonnerie et sur les combats pour l’émancipation qu’elles ont menés, tant au sein de cet univers que dans la société au sens large. La soirée promet d’être un moment d’échange et de réflexion, où le public pourra poser ses questions et approfondir sa compréhension de la franc-maçonnerie féminine. Elle s’adresse autant aux femmes curieuses de découvrir cette voie d’épanouissement qu’aux hommes souhaitant mieux comprendre l’apport des Sœurs dans cet espace traditionnellement masculin.

Une Invitation à Repenser l’Émancipation Féminine

Marie-Thérèse Besson ex grande Maîtresse de la GLFF

Cet événement à Pontivy s’inscrit dans une démarche plus large de la GLFF pour promouvoir l’égalité et la liberté de conscience, des valeurs au cœur de la franc-maçonnerie humaniste. En retraçant l’histoire des femmes dans la franc-maçonnerie, Marie-Thérèse Besson rappellera que leur émancipation n’est pas seulement un combat social, mais aussi une quête spirituelle et philosophique. La GLFF, en tant que pionnière de la mixité et de l’engagement féminin, continue de jouer un rôle clé dans cette dynamique, en France et au-delà.

Pour les habitants de Pontivy et des environs, cette conférence est une occasion rare de découvrir une facette méconnue de la franc-maçonnerie, à travers le prisme de l’expérience féminine. Rendez-vous est donc pris le 6 mai 2025 à 19h30 pour une soirée qui s’annonce aussi instructive qu’inspirante, placée sous le signe de l’émancipation et du dialogue.

Thierry Zaveroni, Grand Maître de la GLDF : « 46e Symposium des Loges de l’océan Indien »

À l’occasion du 46e Symposium des Loges de l’océan Indien, qui s’est tenu le week-end du 19 avril 2025 à l’île Maurice, Thierry Zaveroni, Grand Maître de la Grande Loge de France (GLDF), a accordé une interview exclusive à L’Express (Maurice), parue dans son édition du 30 avril, pour éclairer le sens de la démarche maçonnique et réaffirmer les valeurs fondamentales de son obédience.

Dans un contexte où va s’inscrire la visite prochaine du Président Emmanuel Macron au siège de la GLDF à Paris, le 5 mai 2025,Thierry Zaveroni a choisi de mettre l’accent sur la laïcité comme « socle vivant de la liberté de conscience », tout en abordant le rôle spécifique de la GLDF à Maurice et dans la région indo-océanique. Cet entretien offre une plongée dans l’univers discret mais influent de cette obédience, qui se distingue par son approche spirituelle et son engagement humaniste.

Un symposium régional au service du dialogue maçonnique

Le Grand Maître de la Grande Loge de France, Thierry Zaveroni, lors de son discours de présentation de la revue historique ¡Luz! au Parlement des Canaries, en ce début d’année. (Crédit photo : Efe)

Le 46e Symposium des Loges de l’océan Indien, organisé à Maurice, a réuni des représentants de différentes loges maçonniques de la région, offrant un espace de réflexion et d’échange sur les valeurs fondamentales de la franc-maçonnerie. L’île Maurice, avec sa diversité culturelle et religieuse, est un lieu emblématique pour ce type d’événement. Ce pays, où cohabitent hindous, musulmans, chrétiens et bouddhistes, incarne un modèle de tolérance et de coexistence, des valeurs chères à la GLDF. La présence de Thierry Zaveroni à ce symposium souligne l’engagement de l’obédience dans les territoires d’outre-mer, où elle cherche à promouvoir un dialogue interculturel ancré dans les principes maçonniques.

Le choix de Maurice comme cadre pour cette interview n’est pas anodin. Cette nation insulaire, ancienne colonie française et britannique, a une longue histoire maçonnique, remontant au XVIIIe siècle avec l’établissement des premières loges sous l’influence des colons européens. Aujourd’hui, la franc-maçonnerie y joue un rôle discret mais significatif, offrant un espace de réflexion à des personnes issues de toutes les communautés. En s’exprimant dans ce contexte, le Grand Maître de la GLDF cherche à renforcer les liens entre les loges de l’océan Indien et à positionner son obédience comme une actrice de poids dans la promotion des valeurs humanistes dans cette région du monde.

La Laïcité : une valeur dynamique et universelle

Le cœur de l’interview réside dans la réflexion de Thierry Zaveroni sur la laïcité, qu’il qualifie de « socle vivant de la liberté de conscience ». Pour le Grand Maître de la GLDF, la laïcité n’est pas un concept figé, mais une valeur qui doit s’adapter aux défis du temps tout en restant fidèle à ses principes fondateurs.

« La laïcité garantit à chacun la liberté de penser, de croire ou de ne pas croire, sans que l’État ou une religion impose ses dogmes »

explique-t-il. Cette vision s’inscrit dans la tradition de la GLDF, qui, depuis sa création en 1894, a toujours défendu la liberté de conscience comme une condition essentielle de l’émancipation humaine.

La formule « socle vivant » est particulièrement significative. Elle suggère que la laïcité doit évoluer pour répondre aux enjeux contemporains, comme la montée des extrémismes religieux, les débats sur la place des signes religieux dans l’espace public ou encore les tensions identitaires qui traversent la société française. En 2025, alors que la France s’apprête à célébrer le 120e anniversaire de la loi de séparation des Églises et de l’État (adoptée le 9 décembre 1905), cette réflexion est plus pertinente que jamais. Thierry Zaveroni rappelle avec force que la laïcité, loin d’être une exclusion des croyances, est une garantie de leur coexistence dans un cadre neutre et égalitaire.

Cette position résonne avec l’actualité française, marquée par des débats sur la laïcité, l’antisémitisme et l’intolérance religieuse. La visite prochaine d’Emmanuel Macron à la GLDF, prévue le 5 mai 2025, mettra également la laïcité au cœur de l’actualité. Le Président, qui prononcera un discours dans le temple Pierre-Brossolette, entend réaffirmer l’« esprit de liberté » qu’a apporté la loi de 1905, dans un contexte où ces valeurs sont parfois malmenées voire fragilisées. En s’exprimant sur ce sujet quelques semaines avant cette visite, le Grand Maître prépare le terrain pour un dialogue constructif entre la GLDF et l’État, tout en rappelant combier son obédience demeure un pilier dans la défense des idéaux républicains.

La discrétion de la GLDF : une identité spirituelle affirmée

Un des points forts de l’interview est l’explication de la discrétion de la GLDF, une caractéristique qui la distingue d’autres obédiences, comme le Grand Orient de France (GODF). À la question « La GLDF, une obédience discrète, pourquoi ? », son Grand Maître répond en mettant en avant l’approche spirituelle et introspective qu’elle incarne. À la différence du GODF, qui compte 55 000 membres et se positionne souvent publiquement sur nombre de questions sociétales, la GLDF, avec ses 32 000 membres masculins, privilégie un travail en loge axé sur la réflexion symbolique et la quête de sens.

Cette discrétion n’est pas un signe de retrait, mais une volonté de préserver l’authenticité de la démarche maçonnique. « Nous ne cherchons pas à nous afficher dans les médias ou à intervenir dans les débats politiques », explique Thierry Zaveroni. « Notre travail est avant tout intérieur, dans le cadre de nos temples, où nous explorons les symboles et les valeurs qui nous guident. » Cette approche contraste avec celle du GODF, qui a souvent adopté une posture militante, traditionnellement ancrée à gauche.

La discrétion de la GLDF est également une manière de se protéger des caricatures et des fantasmes qui entourent la franc-maçonnerie. Souvent perçue comme une société secrète influente, la GLDF cherche à éviter ces malentendus en se concentrant sur son travail interne, tout en diffusant dans la société les valeurs qu’elle porte, comme la tolérance, la liberté de conscience et la laïcité. Cette stratégie est particulièrement pertinente dans des contextes comme celui de l’île Maurice, où une présence trop visible pourrait être mal interprétée dans une société marquée par une grande diversité culturelle et religieuse.

La GLDF à Maurice : Un rôle de médiateur culturel

Ile Maurice – Grand Bassin

L’interview aborde également le rôle spécifique de la GLDF à Maurice, un sujet qui semble tenir à cœur à Thierry Zaveroni. L’île Maurice, avec sa population multiethnique (hindous, musulmans, chrétiens, bouddhistes, etc.), est un terrain idéal pour promouvoir les valeurs maçonniques de tolérance et de dialogue. La GLDF, en tant qu’obédience spirituelle, y joue un rôle discret mais significatif, offrant un espace de réflexion à des personnes issues de différentes communautés.

Le Grand Maître met en avant l’importance de la franc-maçonnerie dans le renforcement des liens entre les loges de l’océan Indien. « Notre présence à Maurice et dans la région vise à promouvoir un dialogue humaniste, basé sur la liberté de conscience et le respect mutuel », souligne-t-il. Cette mission est d’autant plus cruciale dans un monde marqué par les divisions culturelles et religieuses, où la franc-maçonnerie peut agir comme un pont entre les communautés.

L’histoire maçonnique de Maurice remonte à l’époque coloniale, lorsque les premières loges ont été établies par des colons français et britanniques. Aujourd’hui, la GLDF y perpétue cette tradition, tout en s’adaptant aux spécificités locales. En tant qu’obédience masculine, elle propose une approche spirituelle qui peut répondre aux attentes de personnes en quête de sens dans une société complexe et multiculturelle. Thierry Zaveroni souhaite renforcer cette présence régionale, en faisant de la GLDF un acteur clé du dialogue interculturel dans l’océan Indien.

La démarche maçonnique : une quête intérieure

Un autre aspect central de l’interview est l’éclairage qu’apporte Thierry Zaveroni sur le sens de la démarche maçonnique. Pour la GLDF, la franc-maçonnerie est avant tout un chemin initiatique, guidé par des symboles et des rituels, qui vise à aider ses membres à trouver un sens à leur vie et à leur place dans le monde. « Notre travail est une quête intérieure, une réflexion sur soi et sur les valeurs universelles qui nous unissent », précise Thierry Zaveroni. Cette approche contraste avec celle d’obédiences plus militantes, comme le GODF, qui ambitionnent d’exercer directement une action transformatrice sur la société.

La vision qu’exprime Thierry Zaveroni est particulièrement pertinente dans un contexte où la franc-maçonnerie est souvent mal comprise ou caricaturée comme une société secrète à l’influence occulte. En réalité, la GLDF se veut seulement un espace de dialogue et de réflexion, où les membres peuvent explorer des questions philosophiques et spirituelles dans un cadre fraternel.

Une interview stratégique dans un contexte historique

Emmanuel Macron lors de la passation de pouvoir au ministère de l’Économie (Crédit Wikipedia)

L’interview de Thierry Zaveroni intervient à un moment clé pour la GLDF, juste avant la visite historique d’Emmanuel Macron à son siège parisien le 5 mai 2025. Cette visite, la première d’un président de la République en exercice à la GLDF, mettra la laïcité au centre des discussions, un thème que Thierry Zaveroni illustre avec force dans cet entretien. En s’exprimant sur ce sujet quelques semaines avant cette rencontre, le Grand Maître prépare le terrain pour un dialogue constructif entre la GLDF et l’État, tout en positionnant son obédience comme un partenaire de premier ordre dans la défense des idéaux républicains.

La synchronisation entre cette interview et la visite de Macron n’est pas fortuite. Elle reflète une stratégie de communication bien pensée de la part de la GLDF, qui cherche à renforcer son image comme une force discrète mais influente, capable de s’adapter aux contextes locaux tout en restant fidèle à ses valeurs universelles. En mettant l’accent sur la laïcité et la liberté de conscience, Zaveroni s’aligne avec les priorités du président, qui entend réaffirmer l’« esprit de liberté » de la loi de 1905 à l’approche de son 120e anniversaire.

Une réflexion ouverte sur les défis contemporains

L’interview de Thierry Zaveroni livre une réflexion précieuse sur les valeurs fondamentales de la GLDF et leur pertinence dans le monde d’aujourd’hui. En mettant l’accent sur la laïcité comme « socle vivant de la liberté de conscience », il rappelle l’importance de cette valeur dans un contexte marqué par les tensions identitaires et religieuses. Sa vision d’une franc-maçonnerie discrète mais influente, axée sur la quête intérieure et le dialogue interculturel, est particulièrement pertinente, à tous égards, dans nos sociétés, et singulièrement dans des régions comme l’océan Indien où la diversité culturelle est à la fois une richesse et un défi pour l’ensemble de ses populations insulaires.

Plus qu’il n’apporte de réponses concrètes aux questions en suspens, l’entretien insiste sur les valeurs et les attitudes de tolérance, de respect, de coopération et d’entraide qui sont les seules à pouvoir favoriser des solutions face à la montée des extrémismes. Portant haut un idéal de laïcité active, cette interview reste une contribution importante au débat public, en mettant en lumière le rôle éminent de la GLDF dans la défense des idéaux humanistes et républicains. À l’approche de la visite d’Emmanuel Macron, elle pose les bases d’un dialogue fructueux entre l’État et la franc-maçonnerie, au service d’une France fracturée qui doit se réconcilier pour progresser au bénéfice de tous.

Elles, ils voient des maillets, des équerres, des compas… partout

Elle souffre de « symbolitisme », en général ça s’attrape à partir des hauts grades.

Il me semble avoir lu quelque part, un jour, que la fameuse guérite où se tient à l’intérieur par exemple un militaire à l’entrée d’une caserne pourrait faire l’objet d’une analyse fortement symbolique en rapport avec les pyramides égyptiennes, leurs mystères et la franc-maçonnerie. 

Ce n’est pas comme Dieu,

« nous avons tous rencontré des « symbolitiques »

Peut-être sommes nous déjà atteints !

Je vous rassure de suite. J’avoue que je n’ai point le talent de ces grands penseurs franc-maçons(nes) qui savent discourir sur ces sujets impressionnants qui nous font découvrir au bout d’un moment que nous sommes passés à côté de valeurs essentielles dans notre perfectionnement.

Et je termine en disant : ils ont raison,

« je n’y avais pas pensé avant »

Bien sûr dans ce cas, je conclus en me disant que cette soeur et ce frère, si différents de moi, sont là pour m’enrichir. Jusqu’à présent rien de bien compliqué mais c’est ensuite que cela s’complique dans la vidéo qui va suivre:

L’énigme des Maîtres -17- Visite à Interpol

Pour lire l’épisode précédent : ici

Guido avait emmené Caris en visite à Interpol pour faire le point avec ses collaborateurs sur les recherches qu’il leur avait confiées de la vie d’Amélie Delacroix.

– Le siège de l’organisation, situé sur le quai Charles de Gaulle, est une structure distinctive et impressionnante, avec une façade en verre et métal intégrée dans la Cité Internationale, le long du parc de la Tête d’Or, ensemble conçu par l’architecte italien Renzo Piano, celui-là même qui a réalisé, entre autres, le Centre Pompidou à Paris, ou encore le New York Times Building, à New York. Vous imaginez bien qu’en tant que siège de la plus grande organisation de police internationale, le bâtiment d’Interpol est conçu avec des mesures de sécurité avancées.

Caris fit remarquer

– Bien que Guido ait été reconnu amicalement par ceux qui sont chargés du contrôle, nous avons dû nous soumettre à de longues formalités d’accès. Munis de nos badges, nous nous sommes retrouvés, après de nombreux sas à franchir, sous l’œil de caméras de surveillance, dans son service chargé de prévenir et d’enquêter sur les crimes culturels. Cela va sans dire que Guido fut accueilli avec le manifeste plaisir de ses collègues venus l’entourer et c’était à qui se montrait le plus enjoué en l’interpellant : Commissaire  Lhermitte ! Guido ! Mon ami!

Modestement Guido poursuivit

 – Habituellement, nous nous appelons par nos prénoms. Je fus heureux que Caris pût mesurer nos relations amicales au sein de l’équipe par les tutoiements et les propos, tout en échangeant des accolades, vous imaginez du genre : « Tu as l’air en pleine forme, ça fait plaisir à voir ! » ; « Quelle joie de te revoir après tout ce temps ! » ; « Qu’est-ce que tu deviens ? » ; « Quel plaisir de te retrouver en chair et en os ! »… Pendant les présentations, ils eurent aussi pour elle des salutations non moins accueillantes.

Après avoir partagé qui un café, qui un thé, recueillis au distributeur de boisson, une façon de re-sceller notre entente, nous en vinrent à l’objet de ma visite : la notice bleue que je leur avais fait parvenir depuis Eaton. Je vous explique, on utilise des couleurs à Interpol pour spécifier les catégories d’enquêtes : notices Rouges pour les avis internationaux de recherche pour l’arrestation ou l’extradition de criminels ; notices Bleues pour les sollicitations d’informations sur l’identité ou les activités d’une personne en relation avec un crime ; notices Jaunes pour les avis concernant les personnes disparues, souvent des mineurs, ou les personnes incapables de s’identifier.

– « Ce ne fut pas facile à débusquer, voilà ce que nous avons trouvé, c’est chaud, tu nous diras ce que nous devons en faire, me confia mon collègue en sortant d’une armoire un dossier contenant quelques pages. » Je ne l’ai pas ouvert de suite, attendant de vous retrouver pour en partager ensemble les informations ne sachant s’il fallait interpréter « c’est chaud », comme récent ou inquiétant. Je vous passe la suite de nos échanges jusqu’au moment où nous partîmes.

– Guido m’a confié le double du dossier pour le transporter. Ne croyez pas que Guido ait manqué de galanterie. J’avais juste un sac qui pouvait le contenir.

Ajouta Caris en riant et d’aussi bonne humeur poursuivit. 

– En sortant d’Interpol, longeant le Parc à pied, nous sommes passés  devant la Porte des Enfants du Rhône à travers les grilles de laquelle s’apercevait, avec le lac en arrière plan, la sculpture mythologique de la centauresse et du faune dont la volupté ne doit pas laissés indifférents les lyonnais… et les lyonnaises.

– Pas que les Lyonnais, dit Guido en rougissant et par pudeur, il reprit le récit en changeant de sujet.

C’est en vélo, pris en libre service à la station toute proche, que nous avons joué les touristes dans le 6ème arrondissement, puis nous sommes rentrés jusqu’à la station du quai de Bondy où nous les avons rendus. 

Avant de vous retrouver, nous avons flâné dans le quartier, empruntant des voies piétonnes aux noms si parfaitement évocateurs pour nous : rue de la Loge, rue Juiverie, rue Gadagne où quatre frères italiens, Les Pierrevive – tiens, tiens – furent les premiers occupants au XVe s. Au siècle suivant, ce fut les Gadagne, les richissimes banquiers florentins, qui achètent leur demeure aux Pierrevive et, bien que ne l’occupant que peu de temps, c’est leur nom qui passa à la postérité. Le bâtiment, après de nombreuses vicissitudes, est devenu aujourd’hui un lieu muséal, restauré, agrandi qui propose les deux grandes collections qu’il abrite : le musée d’histoire de Lyon et le musée des arts de la marionnette.

– Oui quelqu’un tire les ficelles, s’amusa Caris de la coïncidence.

– Et maintenant prenons connaissance du dossier ! Ajouta Alexander

En même temps que Caris sortait le dossier de son sac, Guido posa devant Alexander un ballotin de palets d’or et un sachet de truffes, de délicieux chocolats à la ganache et au chocolat noir, achetés spécialement chez Bernachon, ce qui avait justifié leur détour dans le 6ème arrondissement.

Alexander comprit l’affectueuse attention de Guido de lui apporter quelque douceur pour affronter ce qui suivrait dès lors qu’il s’agissait d’Amélie.

Avant de commencer à lire, Guido prit une gorgée de Comte Joseph, un brandy qu’il avait commandé à leur arrivée vespérale dans le salon de l’hôtel, se doutant de devenir un désagréable messager pour Alexander et se mit à lire à haute voix.

Service d’Enquête Criminelle de Paris Rapport n°: 2024-0710 Date: 10 Juillet 2024. Officier Responsable: Lieutenant Jean-Marc Duval Sujet: Enquête sur la conspiration de vol d’œuvres d’art

Contexte de l’enquête:

Suite à des informations, le Service d’Enquête Criminelle d’Interpol  a initié une enquête sur une conspiration visant à voler des œuvres d’art. Les principaux suspects identifiés sont Silvestro Buonvincini, un homme d’affaires italien de renommée et Hircine Enhardir, un riche collectionneur d’art parisien.

Déroulement de l’enquête:

Silvestro Buonvincini:

Italien, 45 ans, riche homme d’affaires dans le milieu de l’immobilier et du BTP, connu pour ses collections d’œuvres d’art et ses connexions avec plusieurs galeries et musées à travers l’Europe. Il est basé à Milan.

Enhard Enhardir:

Libanais, 62 ans, collectionneur d’art notoire avec une réputation de probité dans le milieu des collectionneurs. D’abord soupçonné, il s’était pourtant manifesté, en tant que lanceur d’alerte, par un mail anonyme « Nous allons agir. Nous allons nous emparer des tableaux. Et pour commencer la pomme de St Martin va tomber, voilà comment…». Nous en avions avisé le commissaire Lhermitt. Il nous explique qu’il a dénoncé Silvestro Buonvincini car celui-ci lui avait vendu un ensemble immobilier qui s’avéra une escroquerie. Les constructions, sur un terrain condamné par les autorités locales pour des raisons de sécurité, durent être démolies.

Il nous dit que, révolté, il lui a rendu visite dans sa résidence au bord de l’océan où il eut une violente altercation avec l’hôte qui l’a fait chasser par un garde du corps. Selon son témoignage, c’est à sa sortie musclée de chez Buonvincini qu’il aurait été approché discrètement par un valet de Buonvincini, lui aussi révolté contre son employeur qui aurait fourni de la drogue à sa  fille.  Désireux de se venger, il aurait transmis à Enhardir un dossier de photos de tableaux, récupéré la veille dans le grand salon après une réunion de Buonvincini avec ses sbires, lui répétant la phrase entendu « Ce sera un autodafé des tableaux et des archives ; la pomme de St Martin va tomber ».. Une mention particulière était portée sur un portrait de Newton à voler.

Le lendemain de l’inauguration de sa nouvelle galerie, Enhardir a contacté la police pour dénoncer Buonvincini. Il s’est présenté volontairement à la Brigade Criminelle, apportant des preuves de la conspiration car il aurait été inquiet de la présence d’un visiteur qu’il a surpris près du dossier, dossier qu’il avait eu la négligence de poser momentanément sur une table. Il pensait que c’était un émissaire de Buonvincini et qu’il représentait un danger.  Enhardir avait ajouté des notes sur les emplacements actuels des tableaux sur les photos jointes du dossier.

Il s’est rendu à Prague, dans les jours qui ont suivi sa visite dans nos services, intrigué par une exposition de tableaux figurant sur la liste. De là, il nous a recontacté, un rendez-vous lui a été fixé où il devait nous donné des informations complémentaires qu’il aurait trouvées. Mais depuis, nous n’avons plus aucune nouvelle de lui et nos appels sont restés lettre morte.

Investigation en cours:

La recherche d’Enhardir se poursuit. L’assassinat du conservateur du musée de Prague ne laisse présager rien de bon sur sa disparition.

Des contacts ont été établis avec les musées et les galeries concernés pour alerter les responsables de sécurité.

Surveillance de Buonvincini: Une surveillance discrète de Buonvincini et de ses complices a été mise en place.

Des écoutes téléphoniques et des filatures sont en cours pour recueillir des preuves supplémentaires.

Amélie Delacroix:

Au cours de l’enquête a été mis en évidence le rôle d’une tierce personne Madame Amélie Delacroix, 32 ans, décédée à Istanbul alors qu’elle était à bord d’une chaloupe lors d’une tempête sur le Bosphore en compagnie de Monsieur Alexander Van De Meïr qui fut sauvé par les garde-côtes.

Enfant, Amélie Delacroix fut maintenue dans l’illusion de sa toute-puissance par son grand-père. Les limites éducatives que ses parents voulurent lui donner furent abolies par cet homme qui lui accordait et même encourageait tous ses caprices À cause de cette permissivité excessive, ainsi formée (déformée), confite dans sa fausse omnipotence, elle développa l’outrance d’un narcissisme pervers. Son égoïsme indépassable fut pire que celui d’Anastasie de Restaud et de Delphine de Nucingen réunies selon les dires de sa propre mère que nous avons interrogée.

Nous avons pu contacter sa colocataire de l’appartement loué à Paris pendant ses études à l’École du Louvre ; c’est ainsi qu’elle décrit Amélie Delacroix:  « Son cerveau n’est qu’un muscle qui a remplacé le cœur, qui n’a comme seul objectif que de se pavaner en se mettant en scène par tous les moyens de la séduction qu’elle a réduit aux apparences. Pensant être spéciale et unique et ne pouvoir être admise ou comprise que par des institutions ou des gens spéciaux et de haut niveau, elle montre un besoin immodéré d’être admirée. Pensant que tout lui est dû, elle s’attend sans raison à bénéficier d’un traitement particulièrement favorable et à ce que ses désirs soient automatiquement satisfaits, absorbée par des fantasmes de succès illimité, de pouvoir, de splendeur, de beauté ».

C’est lors de l’année de son doctorat à Milan qu’Amélie fit la connaissance de Silvestro Buonvincini qui la séduisit par tout ce qu’il représentait d’idéal masculin pour elle. Un riche homme de pouvoir, qui plus est bel homme, mâchoire carrée, regard perçant et sûr de lui, aux yeux d’un bleu profond, brillant et cultivé, pouvant discuter d’une variété de sujets allant des affaires internationales à l’art contemporain, à la volonté de puissance affirmée, avec une capacité à créer ses propres valeurs indépendamment des normes conventionnelles ou morales imposées par la société.

Il lui fit connaître son penthouse à Milan, son chalet à Gstaad et sa résidence Renaissance au bord d’océan. Nous avons pu le savoir par le témoignage du personnel. Il lui offrait de coûteux cadeaux, entre autres la montre cartier panthère couronnée de fins diamants dont on a retrouvée la facture. Elle en fut flattée, éblouie et, éperdument amoureuse de cet ostentation matérielle ; elle tomba sous son emprise. Fut-il réellement attaché à cette brillante et belle jeune femme, on ne peut le dire. Mais, aux vues du rapport de police de Prague sur le meurtre du conservateur du musée, il est certain qu’elle devint sa complice par jeu dans le projet de cet homme que nous avons identifié comme le chef d’un groupe menaçant de s’emparer des tableaux de la liste fournie par le commissaire Lhermitt recoupée par celles d’Enhard Enhardir.

Conclusion : Le témoignage d’Enhard Enhardir a été déterminant pour cette enquête. Les informations qu’il a fournies corroborent des soupçons antérieurs sur les activités illégales de Buonvincini. L’enquête se poursuit avec une attention particulière portée aux institutions mentionnées et à la sécurisation des œuvres d’art concernées.
Recommandations:

Intensifier la surveillance autour de Buonvincini et de ses associés.

Renforcer les mesures de sécurité dans les musées listés.

Continuer à collecter des preuves et préparer des mandats d’arrêt pour Buonvincini et ses complices potentiels.

À peine eut-il fini de lire qu’Alexander avala d’un seul coup le reste du verre placé devant Guido.

– Attention, Alex c’est du cognac !

– T’inquiète, c’est juste pour aseptiser mes dernières illusions. Je comprends mieux ses dernières paroles. J’ai de la peine seulement pour elle.

Les convives se taisaient par pudeur comme si ce récit n’appartenait qu’à Alexander. Il comprit leur délicatesse et ce fut donc à lui de rompre le silence.

– Et dire que cet Enhardir m’avait fait une mauvaise impression, alors que nous lui devons l’initiation de nos recherches !

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Bandes Dessinées et Franc-maçonnerie : une exposition exceptionnelle au Musée Maçonnique de Berne

Du 12 avril 2025 au 27 juin 2026, le Freimaurer Museum Schweiz (Musée Maçonnique Suisse), situé au 40 Jupiterstrasse à Berne, ouvre ses portes pour une exposition inédite intitulée « Bandes Dessinées et Franc-Maçonnerie ». Cette initiative, qui s’étend sur plus d’un an, explore la richesse des liens entre la franc-maçonnerie et le neuvième art à travers plus de 200 bandes dessinées francophones.

En mêlant approche pédagogique, artistique et humoristique, l’exposition propose une immersion fascinante dans un sujet souvent méconnu du grand public, tout en éclairant les multiples facettes de la franc-maçonnerie à travers des œuvres emblématiques. Accompagnée de conférences-dédicaces et d’installations interactives, cette exposition promet d’être un rendez-vous culturel majeur en Suisse.

Une Exploration Pédagogique et Artistique de la Franc-Maçonnerie dans la BD

Le Freimaurer Museum Schweiz, connu pour ses expositions dédiées à l’histoire et à la symbolique maçonnique, innove avec ce projet ambitieux qui met en lumière la manière dont la franc-maçonnerie a inspiré les auteurs de bandes dessinées francophones. Comme le souligne le musée, plus de 200 BD abordent ce thème, de manière explicite, indirecte ou symbolique, adoptant sept approches distinctes : furtive, humaniste, historique, policière, ésotérique, complotiste et humoristique. Cette diversité reflète la complexité de la franc-maçonnerie, souvent perçue comme une société secrète, mais qui se révèle ici sous des angles variés, allant de la réflexion philosophique à la satire légère.

L’exposition met en avant des œuvres majeures qui ont marqué l’histoire de la BD maçonnique. Parmi elles, Fable de Venise d’Hugo Pratt, où le célèbre Corto Maltese évolue dans un univers empreint de symboles ésotériques ; Le Protocole des Sages de Sion de Will Eisner, qui dénonce les théories complotistes antimaçonniques ; Le Triangle Secret de Didier Convard, une série thriller explorant les mystères maçonniques ; ou encore Les Colonnes de Salomon de Willy Vassaux, qui mêle intrigue historique et symbolisme. Plus de quarante planches originales de ces bandes dessinées sont exposées, offrant aux visiteurs un aperçu concret de la richesse artistique et narrative de ces œuvres.

Un Dispositif Pédagogique pour Tous les Publics

L’exposition se distingue par son approche pédagogique, conçue pour s’adresser à un large public, qu’il soit initié ou profane. Six grands panneaux illustrés bilingues (français et allemand) retracent l’histoire de la bande dessinée, depuis ses origines jusqu’à sa reconnaissance comme neuvième art, tout en expliquant les processus de création d’une BD. Ces panneaux détaillent également les sept approches de la franc-maçonnerie dans la BD, avec des exemples concrets pour chaque catégorie, permettant aux visiteurs de comprendre comment les auteurs ont abordé ce sujet complexe.

Quatre bannières complémentaires offrent des portraits approfondis d’auteurs et dessinateurs ayant exploré la thématique maçonnique. On y découvre des figures comme Hugo Pratt, initié maçonnique et créateur de Corto Maltese, ou encore les équipes de Willy Vassaux et Didier Convard, qui ont popularisé la franc-maçonnerie dans le thriller ésotérique. Ces bannières répondent également à des questions intrigantes, telles que « Hergé était-il franc-maçon ? », une interrogation qui revient souvent dans les cercles tintinophiles en raison des nombreux symboles dans les aventures de Tintin, comme dans Le Trésor de Rackham le Rouge.

Une présentation vidéo complète ce dispositif en répondant à sept questions fréquentes du grand public sur la franc-maçonnerie, à l’aide d’extraits de BD. Des interrogations comme « La franc-maçonnerie est-elle une société secrète ? » ou « Quels sont ses symboles principaux ? » sont abordées de manière didactique, rendant le sujet accessible à tous. Enfin, pour apporter une touche de légèreté, le musée expose sixty dessins humoristiques de François Morel, illustrateur et caricaturiste maçonnique, qui tapissent un mur dédié. Ces dessins, disponibles à l’achat à la fin de l’exposition, offrent une vision satirique et bienveillante des rituels et des clichés maçonniques, faisant sourire les visiteurs.

Un Catalogue et des Albums pour Prolonger l’Expérience

Pour ceux qui souhaitent approfondir leur découverte, un catalogue illustré de l’exposition, disponible en français et en allemand, compile des articles signés par des experts renommés : Arnaud de la Croix, Joël Gregogna, Jack Chaboud, Dominique Alain Freymond, ainsi qu’une interview exclusive de Didier Convard. Ce catalogue, richement illustré, est un souvenir précieux pour les visiteurs, leur permettant de partager cette expérience avec leurs proches. De plus, le musée propose à la vente différents albums de BD maçonniques, offrant une opportunité unique d’acquérir des œuvres marquantes comme Le Triangle Secret ou Corto l’Initié.

Un Cycle de Conférences-Dédicaces pour Rencontrer les Acteurs du Neuvième Art

L’exposition est rythmée par un cycle de conférences-dédicaces publiques, qui permettront aux visiteurs de rencontrer des auteurs, dessinateurs et chercheurs spécialisés dans la franc-maçonnerie et la bande dessinée. Ces événements, organisés tout au long de la période d’exposition, enrichissent l’expérience en offrant des échanges directs avec des figures majeures du domaine.

  • Samedi 7 juin 2025 : Une Journée avec Didier Convard, Denis Falque et François Morel
    Cette journée, qui se tiendra de 10h00 à 16h30, débutera par un mot de bienvenue de Robin Heizmann, directeur du musée, qui expliquera les motivations derrière cette exposition et son rôle dans la démystification de la franc-maçonnerie. À 10h30, Didier Convard et Denis Falque, respectivement scénariste et dessinateur de la série culte Le Triangle Secret ainsi que de L’Épopée de la Franc-Maçonnerie, dévoileront les coulisses de leurs créations. Ils partageront leur approche ésotérique et historique de la franc-maçonnerie, expliquant comment ils ont intégré des symboles et des récits maçonniques dans leurs intrigues. À 14h00, François Morel prendra la parole pour parler de l’humour maçonnique à travers ses œuvres, notamment Les Colonnes sont Muettes et Il en est de Même à l’Orient. La journée se clôturera par une séance de dédicaces jusqu’à 16h30, permettant aux visiteurs de repartir avec des exemplaires signés.
  • Samedi 27 septembre 2025 : Joël Gregogna et ses Réflexions Symboliques
    Joël Gregogna, écrivain franc-maçon et passionné de symbolisme, membre de la Grande Loge de France, présentera ses réflexions autour de deux ouvrages : Bande Dessinée, Imaginaire et Franc-Maçonnerie et Corto l’Initié. Cette conférence explorera la manière dont la franc-maçonnerie inspire l’imaginaire des auteurs de BD, en s’appuyant notamment sur l’univers de Corto Maltese et les travaux d’Hugo Pratt. Une séance de dédicaces suivra, offrant aux visiteurs l’occasion d’échanger avec cet érudit du symbolisme maçonnique.
  • Samedi 21 mars 2026 : Manuel Matthys et la Franc-Maçonnerie dans le Monde Anglo-Saxon – Manuel Matthys, collectionneur et spécialiste de la BD, clôturera le cycle de conférences avec une présentation intitulée « La Franc-Maçonnerie dans le Monde Anglo-Saxon du Neuvième Art ». Il analysera comment la franc-maçonnerie est représentée dans les comics et les graphic novels anglo-saxons, un sujet moins connu mais tout aussi riche que la production francophone. Cette conférence permettra de mettre en perspective les différences culturelles dans l’approche de la franc-maçonnerie à travers la BD.

Le Freimaurer Museum Schweiz : Un Lieu Dédié à la Culture Maçonnique

Situé au cœur de Berne, le Freimaurer Museum Schweiz est une institution dédiée à la préservation et à la diffusion de l’histoire maçonnique. Fondé pour offrir un espace d’éducation et de dialogue, le musée propose des expositions permanentes et temporaires qui explorent les traditions, les symboles et l’impact de la franc-maçonnerie dans le monde. Avec cette exposition, le musée s’ouvre à un public plus large, en utilisant la bande dessinée comme un vecteur accessible pour aborder un sujet souvent perçu comme mystérieux ou élitiste.

Le choix de Berne, capitale de la Suisse et siège de nombreuses obédiences maçonniques, est significatif. La ville est un carrefour culturel et historique, où la franc-maçonnerie a une longue tradition, notamment à travers la Grande Loge Suisse Alpina, l’une des plus anciennes obédiences du pays. Le musée, situé au 40 Jupiterstrasse, est facilement accessible en transports publics et offre un cadre moderne et accueillant pour les visiteurs, qu’ils soient locaux ou internationaux.

Une Démystification de la Franc-Maçonnerie à Travers le Neuvième Art

L’exposition « Bandes Dessinées et Franc-Maçonnerie » s’inscrit dans une démarche plus large de démystification de la franc-maçonnerie, un objectif clairement affiché par le musée. En utilisant le format de la BD, qui combine texte et images pour vulgariser des concepts complexes, l’exposition rend accessible un sujet souvent entouré de clichés et de malentendus. Les sept approches identifiées – furtive, humaniste, historique, policière, ésotérique, complotiste et humoristique – montrent la diversité des regards portés sur la franc-maçonnerie, reflétant à la fois les fantasmes qu’elle inspire et les réalités qu’elle incarne.

La franc-maçonnerie, née au XVIIIe siècle dans sa forme moderne, est une fraternité initiatique qui promeut des valeurs humanistes, comme la liberté, la tolérance et la recherche de vérité. Pourtant, elle est souvent associée à des théories conspirationnistes, comme celles dénoncées par Will Eisner dans Le Protocole des Sages de Sion, ou à des récits ésotériques, comme dans Le Triangle Secret. L’exposition met en lumière cette dualité, offrant aux visiteurs une vision nuancée qui invite à la réflexion plutôt qu’aux préjugés.

Une Invitation à Découvrir et à Réfléchir

L’exposition « Bandes Dessinées et Franc-Maçonnerie » au Freimaurer Museum Schweiz est une occasion unique de découvrir l’intersection entre deux univers riches : la franc-maçonnerie et le neuvième art. Du 12 avril 2025 au 27 juin 2026, les visiteurs pourront explorer des planches originales, assister à des conférences-dédicaces, et repartir avec des albums ou un catalogue illustré pour prolonger l’expérience. Que l’on soit passionné de BD, curieux de la franc-maçonnerie, ou simplement en quête d’une sortie culturelle originale, cette exposition a de quoi séduire.

Pour les habitants de Berne et les visiteurs de passage, le musée offre un voyage à la fois éducatif et divertissant, où l’histoire, l’art et la philosophie se rencontrent. Les conférences de Didier Convard, Denis Falque, François Morel, Joël Gregogna et Manuel Matthys viennent enrichir ce programme, offrant des moments d’échange privilégiés avec des experts et des créateurs. Rendez-vous au 40 Jupiterstrasse à Berne pour une expérience qui promet d’éclairer et d’émerveiller, tout en levant le voile sur les mystères de la franc-maçonnerie à travers le prisme de la bande dessinée.

Jean-Claude Sitbon : un cycle de conférences maçonniques en 2025 pour éclairer le chemin initiatique

Le 31 mars 2025, un communiqué a annoncé le programme des conférences maçonniques de Jean-Claude Sitbon pour l’année à venir, un rendez-vous attendu par de nombreux francs-maçons en quête de lumière et de réflexion. Fidèle à sa mission de transmission et d’approfondissement des savoirs maçonniques, Jean-Claude Sitbon propose un cycle de douze conférences à travers la France, de Marseille à Orléans, en passant par Lille, Montpellier, et Cannes.

Ces interventions, données à titre gracieux, s’inscrivent dans une démarche humaniste et fraternelle, à l’invitation de loges organisant des tenues régulières, exceptionnelles, ou des tenues blanches ouvertes (TBO). Voici une présentation détaillée de ce programme riche et varié, qui promet d’éclairer les symboles, les rituels, et les mystères de la franc-maçonnerie.

Jean-Claude Sitbon : un passeur de savoir maçonnique

Jean-Claude Sitbon

Jean-Claude Sitbon est une figure reconnue dans le monde maçonnique, connu pour la profondeur de ses analyses et sa capacité à rendre accessibles des concepts complexes. Spécialiste des rites maçonniques et de leur symbolisme, il s’attache à explorer les dimensions historiques, philosophiques, et spirituelles de la franc-maçonnerie, avec une prédilection pour le Rite Écossais Rectifié (RER), le Rite Écossais Ancien et Accepté (REAA), et le Rite Français. Ses conférences, souvent organisées à l’invitation de loges locales, sont des moments privilégiés pour les maçons souhaitant approfondir leur compréhension de la tradition initiatique.

En 2025, Sitbon parcourra la France pour partager ses connaissances, de la Méditerranée aux plaines du Nord, en passant par le Centre-Val de Loire. Ce programme, qui inclut également une visio-conférence et une tenue blanche ouverte, témoigne de son engagement à rendre la réflexion maçonnique accessible à un large public, tout en s’adaptant aux nouveaux formats de communication.

Un calendrier riche et diversifié

Le cycle de conférences 2025 de Jean-Claude Sitbon s’étend sur toute l’année, avec des interventions dans huit villes françaises, couvrant des thématiques variées et essentielles à la démarche maçonnique. Voici le détail de ce programme :

  • PASSÉ : 5 février 2025 – Cannes (Alpes-Maritimes)
    « La notion de Bienfaisance au Rite Écossais Rectifié »
    La conférence inaugurale de l’année se tiendra sur la Côte d’Azur, à Cannes, une ville au riche passé maçonnique. Sitbon explorera la bienfaisance, un pilier fondamental du Rite Écossais Rectifié, en s’interrogeant sur sa signification spirituelle et pratique dans le cheminement initiatique.
  • PASSÉ : 15 février 2025 – Visio-conférence – Académie maçonnique
    « Hiram biblique, Hiram maçonnique »
    Dans un format innovant, cette conférence en visio-conférence permettra à un public élargi de suivre les réflexions de Sitbon sur la figure d’Hiram, personnage central de la mythologie maçonnique. En comparant l’Hiram biblique et l’Hiram maçonnique, il mettra en lumière les racines historiques et symboliques de ce mythe.
  • PASSÉ : 24 mars 2025 – Lille (Nord)
    « Histoire, sources et particularités symboliques du Rite Écossais Rectifié »
    À Lille, Sitbon offrira une plongée dans l’histoire du Rite Écossais Rectifié, un rite maçonnique d’inspiration chrétienne et chevaleresque. Il en explorera les origines, les influences, et les spécificités symboliques qui en font un chemin initiatique unique.
  • PASSÉ : 31 mars 2025 – Marseille (Bouches-du-Rhône)
    « La Chambre de Préparation du Rite Écossais Rectifié et le Cabinet de Réflexion du REAA et du Rite Français »
    Première des nombreuses conférences prévues à Marseille, cette intervention portera sur les espaces symboliques de préparation dans différents rites. Sitbon comparera la Chambre de Préparation du RER avec le Cabinet de Réflexion, deux lieux clés où le profane est confronté à lui-même avant l’initiation.
  • PASSÉ : 11 avril 2025 – Marseille (Bouches-du-Rhône)
    « La lumière orientale de la Loge »
    Toujours à Marseille, Sitbon abordera la symbolique de la lumière en Loge, un thème central de la franc-maçonnerie. Il explorera la notion de « lumière orientale », qui évoque à la fois l’emplacement symbolique de l’Orient et la quête de connaissance spirituelle.
  • 7 mai 2025 – Six-Fours-les-Plages (Var)
    « La mort initiatique »
    À Six-Fours, dans le Var, Sitbon se penchera sur un sujet profond et universel : la mort initiatique. Ce concept, qui traverse de nombreux rites maçonniques, symbolise la transformation intérieure du maçon, une mort symbolique prélude à une renaissance spirituelle.
  • 14 juin 2025 – Gémenos (Bouches-du-Rhône)
    « La place et le rôle des symboles dans l’enseignement maçonnique »
    Dans la petite commune de Gémenos, près de Marseille, Sitbon offrira une réflexion sur le rôle des symboles dans la franc-maçonnerie. Il analysera comment ces outils universels permettent de transmettre un enseignement ésotérique et d’éveiller la conscience des initiés.
  • 23 septembre 2025 – Martigues (Bouches-du-Rhône)
    « Les heures symboliques de midi et de minuit »
    À Martigues, surnommée la « Venise provençale », Sitbon explorera les significations des heures symboliques de midi et de minuit, deux moments clés dans les rituels maçonniques, associés à la lumière, à l’obscurité, et à la dualité.
  • 29 septembre 2025 – Marseille (Bouches-du-Rhône)
    « Pierre brute et Pierre cubique »
    De retour à Marseille, Sitbon abordera un autre symbole fondamental de la franc-maçonnerie : la pierre, dans ses deux formes, brute et cubique. Il analysera ce que représente le travail de transformation de la pierre brute en pierre cubique, une métaphore du perfectionnement intérieur du maçon.
  • Octobre 2025 (date à préciser) – Montpellier (Hérault)
    Thème à déterminer
    Une conférence est prévue à Montpellier, mais le thème reste à définir. Cette intervention s’inscrira dans la continuité des réflexions de Sitbon, probablement autour d’un sujet lié au symbolisme ou aux rites maçonniques.
  • 18 novembre 2025 – Marseille (Bouches-du-Rhône)
    « Symbolisme et franc-maçonnerie »
    Pour sa dernière conférence marseillaise de l’année, Sitbon offrira une synthèse sur le rôle du symbolisme dans la franc-maçonnerie, un thème transversal qui éclaire l’ensemble de la démarche initiatique.
  • 13 décembre 2025 – Orléans (Loiret)
    « Les heures symboliques de midi et de minuit »
    Le cycle se clôturera à Orléans, une ville au riche passé maçonnique, avec une reprise du thème des heures symboliques de midi et de minuit. Cette conférence, qui coïncide avec la fin de l’année, offrira une belle conclusion méditative à ce programme.

Un engagement altruiste au service de la franc-maçonnerie

Jean-Claude Sitbon
Jean-Claude Sitbon

Jean-Claude Sitbon, fidèle à ses valeurs, donne toutes ses conférences à titre gracieux, un geste qui témoigne de son engagement désintéressé pour la transmission du savoir maçonnique. Comme le précise le communiqué, les loges intéressées par une intervention ou souhaitant obtenir des informations peuvent le contacter directement par courriel à l’adresse jcl.s@free.fr. Cette générosité, rare dans un monde où tout se monnaye, a été saluée par les organisateurs et les participants, qui voient en Sitbon un véritable passeur de lumière.

Une ouverture à la modernité et à la diversité

Ce programme 2025 illustre également la volonté de Sitbon de s’adapter aux évolutions de son époque. La visio-conférence du 15 février, organisée sous l’égide de l’Académie maçonnique, permettra à un public plus large, y compris à ceux qui ne peuvent se déplacer, de bénéficier de ses enseignements. De même, l’une des conférences sera donnée dans le cadre d’une tenue blanche ouverte (TBO), un format qui autorise la présence de profanes, favorisant ainsi le dialogue entre maçons et non-maçons.

La diversité géographique des lieux choisis – des Bouches-du-Rhône au Loiret, en passant par le Nord et le Var – reflète l’ancrage national de Sitbon et sa volonté de toucher des publics variés. Marseille, avec cinq conférences, sera un point d’ancrage majeur, mais des villes comme Orléans, Lille, ou Cannes accueilleront également ces moments de réflexion, renforçant les liens entre les loges de différentes régions.

Un regard tourné vers l’avenir

Le communiqué précise que des conférences pour 2026 sont déjà en cours de programmation, preuve de l’engagement à long terme de Jean-Claude Sitbon. Ce cycle 2025 n’est donc qu’une étape dans une démarche plus large, visant à éclairer les maçons d’aujourd’hui et de demain sur les richesses de leur tradition. À une époque marquée par les bouleversements technologiques et sociétaux, les conférences de Sitbon rappellent l’intemporalité des valeurs maçonniques : la quête de connaissance, le travail sur soi, et la fraternité.

Une invitation à la réflexion et au partage

Pour les francs-maçons et les loges qui auront la chance d’accueillir Jean-Claude Sitbon en 2025, ces conférences seront des moments privilégiés de partage et d’élévation spirituelle. Que ce soit à travers l’analyse des heures symboliques, l’étude de la pierre brute, ou la réflexion sur la mort initiatique, Sitbon propose un voyage au cœur de la franc-maçonnerie, un voyage qui invite chacun à tailler sa pierre intérieure avec patience et humilité.

Les loges de Marseille, Cannes, Lille, Orléans, et des autres villes concernées se préparent déjà à accueillir ces événements avec enthousiasme. Pour les maçons et les profanes intéressés, une seule adresse : jcl.s@free.fr. En attendant, le programme 2025 de Jean-Claude Sitbon s’annonce comme une belle promesse de lumière et de fraternité, dans la plus pure tradition maçonnique.

02/06/25 avec le Droit Humain : Afterwork à Rueil-Malmaison

Afterwork maçonnique

Le 2 juin 2025 à 18h30

Brasserie Le patio – 106 avenue Albert 1er – 92500 Rueil-Malmaison
Venez poser vos questions librement à des Francs-Maçons

Inscriptions cafe92.droithumain@gmail.com

Les Frères et Sœurs des loges maçonniques du Droit Humain des Hauts-de-Seine organiseront un afterwork maçonnique à la Brasserie Le Patio, située au 106 avenue Albert 1er, à Rueil-Malmaison (92500). Annoncé par la Fédération française de l’Ordre Maçonnique Mixte International Le Droit Humain, cet événement s’inscrit dans une série de rencontres publiques visant à démystifier la franc-maçonnerie et à ouvrir le dialogue avec le grand public.

Cet afterwork, qui débutera à 18h30, promet une soirée conviviale autour des thèmes de la franc-maçonnerie, des questions sociales et de la spiritualité, dans une ambiance détendue et informelle.

Une Invitation à la Découverte de la Franc-Maçonnerie

cocktail au travail discussion
cocktail et discussion en vue de rencontres

L’afterwork du 2 juin à Rueil-Malmaison est une occasion unique pour les curieux et les intéressés de rencontrer des francs-maçons du Droit Humain et de poser toutes leurs questions librement. Organisé par les loges locales des Hauts-de-Seine, l’événement s’adresse à un public varié, qu’il soit novice ou déjà familier avec les principes maçonniques. La Brasserie Le Patio, un lieu chaleureux et accessible, offrira un cadre idéal pour des échanges directs et sans tabou. Comme l’indique l’annonce officielle, il s’agit d’une rencontre où « pas de secret » n’est de mise : les participants pourront aborder tous les sujets, des valeurs fondamentales de la franc-maçonnerie aux pratiques des loges mixtes du Droit Humain.

Le Droit Humain, première obédience maçonnique mixte au monde, fondée en 1893, se distingue par son engagement pour l’égalité entre hommes et femmes et son ouverture à une spiritualité non dogmatique. Cet afterwork s’inscrit dans une démarche plus large de la Fédération française du Droit Humain, qui multiplie les événements publics pour promouvoir ses valeurs : progrès, laïcité, et réflexion sur les grandes questions sociales et spirituelles. À Rueil-Malmaison, les participants pourront ainsi explorer ces thématiques, tout en découvrant l’histoire et les objectifs de cette obédience qui compte aujourd’hui des loges dans plus de 60 pays.

Le Concept des Afterworks Maçonniques : Briser les Barrières et Favoriser le Dialogue

Les afterworks maçonniques, comme celui prévu à Rueil-Malmaison, sont devenus un format prisé par les obédiences maçonniques, notamment le Droit Humain, pour s’ouvrir au public et dépasser les préjugés souvent associés à la franc-maçonnerie. Contrairement aux tenues maçonniques traditionnelles, réservées aux membres initiés, ces rencontres se tiennent dans des lieux publics – cafés, brasseries ou salles municipales – et adoptent une approche informelle. L’objectif est clair : créer un espace de dialogue où les non-maçons peuvent poser des questions, partager leurs interrogations, et mieux comprendre ce que représente la franc-maçonnerie aujourd’hui.

Ces événements s’inscrivent dans une volonté de transparence et de démystification. La franc-maçonnerie, souvent perçue comme une société secrète ou élitiste, souffre de nombreux clichés : rites mystérieux, influence occulte, ou encore réseaux de pouvoir. Les afterworks maçonniques cherchent à contrer ces idées en mettant en avant les valeurs humanistes et philosophiques qui animent les loges. Au Droit Humain, par exemple, l’accent est mis sur la mixité, la laïcité, et la recherche d’un progrès social et spirituel. Autour d’un verre, dans une ambiance détendue, les participants peuvent ainsi découvrir que la franc-maçonnerie est avant tout une démarche introspective et collective, axée sur le travail symbolique et la réflexion éthique.

Le format de l’afterwork, qui se tient généralement en fin de journée, est particulièrement adapté à un public actif. Il permet aux personnes intéressées, mais souvent prises par leurs obligations professionnelles ou familiales, d’assister à une rencontre sans contraintes formelles. À Rueil-Malmaison, comme lors d’autres événements similaires organisés par le Droit Humain – à Paris, Nantes ou Metz, par exemple –, la soirée se veut un moment d’échange et de convivialité, où les barrières entre maçons et profanes s’effacent le temps d’une discussion.

Une Série d’Événements pour 2025 : Le Droit Humain en Action

Sylvain Zeghni

L’afterwork de Rueil-Malmaison n’est pas un événement isolé. La Fédération française du Droit Humain a prévu un calendrier 2025 riche en rencontres publiques, reflétant son dynamisme et son engagement à dialoguer avec la société. Parmi les événements annoncés, une conférence publique sur « Le Droit Humain et la loi sur la fin de vie » aura lieu le 15 février à Mende, animée par Sylvain Zeghni, Grand Maître National. Le 8 mars, à Montpellier, une journée spéciale pour la Journée internationale des droits des femmes abordera des thématiques comme l’excision et le rôle de la laïcité pour les femmes en Europe. Le 29 avril, un café maçonnique se tiendra à Clermont-Ferrand, et le 14 juin, une causerie est prévue à Rodez.

Ces initiatives montrent la volonté du Droit Humain de s’impliquer dans les débats contemporains, qu’il s’agisse de questions sociales, environnementales ou spirituelles. À Rueil-Malmaison, l’afterwork du 2 juin s’inscrit dans cette dynamique, en offrant un espace de réflexion accessible à tous, dans une ville de la région Île-de-France où la franc-maçonnerie est bien implantée. La proximité de Rueil-Malmaison avec Paris en fait un lieu stratégique pour toucher un public diversifié, tout en ancrant l’événement dans une communauté locale.

Pourquoi Participer à cet Afterwork ?

Pour les habitants de Rueil-Malmaison et des environs, cet afterwork est une opportunité rare de découvrir la franc-maçonnerie sous un angle humain et accessible. Que l’on soit simplement curieux, en quête de sens, ou intéressé par une éventuelle initiation, la soirée permettra de poser des questions concrètes : Qu’est-ce qu’une loge mixte ? Comment fonctionne le Droit Humain ? Quels sont les engagements des francs-maçons dans la société d’aujourd’hui ? Les membres présents, issus des loges des Hauts-de-Seine, partageront leur expérience et leurs motivations, offrant un aperçu authentique de leur démarche.

L’événement est gratuit et ouvert à tous, avec une consommation à la charge des participants, comme c’est souvent le cas dans ce type de rencontre. La Brasserie Le Patio, située dans un quartier central de Rueil-Malmaison, est facilement accessible en transports ou en voiture, et son cadre convivial favorisera les échanges. Pour ceux qui hésitent encore, le Droit Humain rappelle que ces afterworks ne sont pas des séances de recrutement, mais des moments de partage, où chacun est libre de s’exprimer et de repartir avec ses propres conclusions.

Une Tradition d’Ouverture et de Progrès

Le Droit Humain, en organisant ce type d’événement, perpétue une tradition d’ouverture qui remonte à ses origines. Fondée par Maria Deraismes et Georges Martin, l’obédience a toujours défendu l’idée que la franc-maçonnerie devait s’adapter aux évolutions de la société et inclure tous les êtres humains, sans distinction de genre. Aujourd’hui, face aux défis du XXIe siècle – montée des inégalités, crises environnementales, questionnements spirituels –, le Droit Humain se positionne comme un acteur de réflexion et de dialogue, cherchant à construire un monde plus juste et plus éclairé.

L’afterwork du 2 juin à Rueil-Malmaison est donc bien plus qu’une simple rencontre : c’est une invitation à explorer une démarche philosophique et humaniste, dans un cadre détendu et moderne. Pour les habitants des Hauts-de-Seine et d’Île-de-France, c’est une occasion à ne pas manquer pour lever le voile sur la franc-maçonnerie et, peut-être, trouver des réponses à des questions personnelles ou sociétales. Rendez-vous à la Brasserie Le Patio, le 2 juin à 18h30, pour une soirée qui promet d’être aussi enrichissante que conviviale.

Inscriptions : cafe92.droithumain@gmail.com

Yvan Blot dévoile que la Franc-maçonnerie est le réseau social le plus exclusif de France

De notre confrère lemediaen442.fr

Notre confrère le Média 4-4-2 a interviewé Yvan Blot. Son propos vaut son pesant d’or, au point que nous avons décidé de le classer dans la rubrique des articles antimaçonniques.

La franc-maçonnerie ne se contente évidemment pas d’être un club discret : elle est une machine à influencer nominations et carrières. Yvan Blot, ancien inspecteur général, nous livrait en 2017 deux témoignages vécus révélant un système où l’appartenance à la confrérie conditionne l’accès au pouvoir.

Yvan Blot lève un coin du voile : à l’Intérieur, tous les chefs de l’inspection depuis 1945 étaient franc-maçons, un « poste clé » réservé aux initiés. Pire, un proche, kinésithérapeute, avoue ne pouvoir quitter le Grand Orient sous peine de ruine professionnelle, ses clients médecins lui retirant leur soutien.

Ces récits confirment une réalité glaçante : la République fonctionne à deux vitesses, celle du mérite officiel et celle des affiliations occultes. Entre favoritisme et chantage économique, la franc-maçonnerie impose sa loi silencieuse, réduisant l’État à un jeu de connivences.

Audio de 2017 (Radio Courtoisie) dans laquelle Yvan Blot (ancien inspecteur général de l’administration) raconte deux anecdotes très concrètes pour décrire la réalité du réseautage maçonnique gangrénant les institutions françaises ; ou comment des postes clés sont réservés aux membres de certaines confréries initiatiques…

Emmanuel Macron à la GLDF ce lundi : une visite historique pour célébrer la Laïcité

Comme annoncé le 29 mars dernier par 450fm, le président de la République, Emmanuel Macron, honorera bien de sa présence la Grande Loge de France (GLDF) ce lundi 5 mai 2025, au siège de l’obédience situé rue Louis Puteaux, dans le XVIIe arrondissement de Paris. Cette visite, confirmée ce vendredi par la chaîne d’information en continu BFMTV, marque un événement sans précédent : jamais un président de la République en exercice n’avait franchi les portes de cette obédience maçonnique, la deuxième plus importante de France avec ses 32 000 membres.

À quelques mois du 120e anniversaire de la loi de séparation des Églises et de l’État, adoptée le 9 décembre 1905, Emmanuel Macron entend saisir cette occasion pour prononcer un discours majeur sur la laïcité, une valeur fondatrice de la République française. Décryptage des raisons et du contexte de cette visite historique.

Madame Rachida DATI, ministre de la Culture sera également présente.

Déroulé prévisionnel :

Lundi 5 mai 2025

  • 17h05

Arrivée du Président de la République à la Grande Loge de France.

  • 18h30
  • Discours du Président de la République.

Une Première pour un Président de la République

La venue d’Emmanuel Macron à la GLDF est un moment symbolique, tant pour la franc-maçonnerie que pour la présidence française. Si le chef de l’État s’était déjà rendu en 2023 au siège du Grand Orient de France (GODF) à l’occasion de son 250e anniversaire, marquant ainsi une reconnaissance officielle de l’apport maçonnique à la République, cette visite à la GLDF est une première. Contrairement au GODF, qui compte 55 000 membres et se positionne comme une obédience plus engagée sur les questions sociétales avec une sensibilité traditionnellement ancrée à gauche, la GLDF, exclusivement masculine, est réputée pour sa discrétion et son approche plus spiritualiste. Cette obédience privilégie une réflexion intérieure et symbolique, souvent moins médiatisée que celle de son homologue.

Le programme de la visite est à la hauteur de l’événement. Emmanuel Macron débutera par une exploration du musée de la GLDF, où il découvrira des pièces historiques illustrant le rôle de l’obédience dans la préservation des valeurs républicaines. Il s’entretiendra ensuite avec le Grand Maître, Thierry Zaveroni, lors d’un échange privé, avant de prononcer un discours dans le temple Pierre-Brossolette, dédicace en hommage à l’ancien résistant et franc-maçon. Ce lieu, chargé de symboles, offrira un cadre solennel à une allocution très attendue sur la laïcité, ouvrant ainsi les commémorations officielles du 120e anniversaire de la loi du 9 décembre 1905.

La Laïcité au cœur du discours présidentiel

Le Président de la République Française Emmanuel Macron

Le choix de la GLDF comme tribune pour un discours sur ce principe républicain n’est pas anodin. Comme l’a précisé la Présidence française, Emmanuel Macron souhaite « rappeler l’esprit de liberté » qu’a consacré la loi de séparation des Églises et de l’État, texte fondamental qui fait partie intégrante de la Constitution. Cette loi, dont le maître d’œuvre fut Aristide Briand, a établi une séparation rigoureuse entre les institutions religieuses et l’État, garantissant la liberté de conscience et l’égalité de tous les citoyens, quelles que soient leurs croyances. À une époque où la société française est traversée par des débats sur la laïcité, le racisme, l’antisémitisme et l’intolérance religieuse s’entendant aussi bien d’une attitude négative allant jusqu’à la discrimination envers les croyants d’une foi particulière que l’action de tenants d’un culte déterminé visant à dominer voire à éliminer d’autres pratiques confessionnelles ou philosophiques, le président entend réaffirmer l’importance du principe de laïcité comme pilier de l’unité nationale.

La franc-maçonnerie a joué un rôle clé dans l’élaboration et la défense de la laïcité. Depuis sa fondation, elle s’est attachée à promouvoir une vision de la société où la liberté de pensée prévaut sur les dogmes religieux ou politiques. En choisissant de s’exprimer depuis le siège de la GLDF qui revendique une voie spirituelle adogmatique, Emmanuel Macron s’inscrit dans la lignée des « pères fondateurs » de la loi de 1905, tout en envoyant un message fort : la laïcité, loin d’être une contrainte, est un instrument de protection, une « loi de liberté » qui doit être révérée et défendue par tous. Selon l’Élysée, ce discours vise à préparer le terrain pour les commémorations de décembre 2025, qui marqueront les 120 ans de cette législation emblématique.

Un contexte sociétal et politique chargé

Cette visite intervient dans un contexte où les tensions autour de la laïcité et des questions identitaires se sont exacerbées en France. Les débats sur le port de signes religieux ou de tous autres signes convictionnels, l’exacerbation des discours extrémistes et les crispations liées à l’antisémitisme ou à l’hostilité envers les musulmans sinon au rejet de l’islam (pour ne pas recourir au néologisme d’islamophobie, quelque peu extensivement manipulé aujourd’hui), sans compter la montée des actes de terrorisme prétendument religieux, tout cela n’a cessé de fragiliser le consensus républicain. Emmanuel Macron, dont la gestion de ces sujets n’a pas toujours convaincu les plus larges pans de l’opinion publique, semble vouloir reprendre la main en réaffirmant son attachement à une laïcité « apaisée » mais ferme. Lors de son discours au GODF en 2023, il avait déjà insisté sur le rôle historique de la franc-maçonnerie dans l’édification de la République, tout en abordant des sujets sensibles comme la fin de vie et la bioéthique. Cette fois-ci, l’accent sera mis sur la laïcité, mais aussi sur les défis contemporains qui menacent l’unité nationale.

Il est intéressant de noter que cette démarche s’inscrit dans une série d’initiatives présidentielles visant à dialoguer avec les différentes composantes de la société française. Après avoir rencontré les représentants des cultes et les francs-maçons du GODF, Emmanuel Macron poursuit ainsi une œuvre de réconciliation et de dialogue, en s’efforçant de clarifier davantage sa position sur la laïcité. Certains observateurs y voient une réponse aux critiques qui lui ont été adressées, notamment après son discours controversé de 2018 devant la Conférence des évêques au collège des Bernardins, où il avait évoqué un « lien abîmé » entre l’Église et l’État, provoquant l’indignation de certains défenseurs de la laïcité, y compris au sein des obédiences maçonniques.

La GLDF : Une Obédience discrète mais influente

La Grande Loge de France, fondée en 1894, se distingue par son approche plus introspective et spirituelle de la franc-maçonnerie. Contrairement au GODF, qui s’engage souvent publiquement sur des questions sociétales, la GLDF privilégie le travail symbolique et initiatique, centré sur la quête de sens et la réflexion philosophique. Cette obédience masculine n’en a pas moins joué un rôle important dans l’histoire de France, notamment en soutenant les idéaux républicains et la laïcité. De nombreuses et hautes figures y appartenant, dont il n’est pas lieu ici de dresser la liste, ont incarné cet engagement au service de la République.

La visite d’Emmanuel Macron à la GLDF est donc perçue comme une reconnaissance de cette contribution historique, mais aussi comme un geste d’ouverture envers une obédience qui, bien que plus discrète, n’en demeure pas moins influente. Thierry Zaveroni, Grand Maître de la GLDF, devrait profiter de cette rencontre pour réaffirmer les valeurs de l’obédience, notamment son attachement à la laïcité comme garante de la liberté de conscience. Ce dialogue entre le Président et la GLDF pourrait également ouvrir la voie à des échanges plus réguliers entre l’État et les obédiences maçonniques, sur les grands enjeux de société.

Une visite sous le signe de l’Histoire et de l’actualité

Thierry Zaveroni – Grand Maître de la GLDF

La venue d’Emmanuel Macron à la GLDF n’est pas seulement un événement symbolique ; elle s’inscrit dans une actualité politique et sociétale brûlante. En cette année 2025, marquée par des crises internationales (guerre en Ukraine, tensions au Moyen-Orient) et des défis intérieurs (crise politique, montée des extrêmes), le Président semble vouloir recentrer le débat sur les valeurs fondamentales de la République. La laïcité, en tant que principe d’égalité et de liberté, est au cœur de ce projet. En s’exprimant devant la GLDF, Emmanuel Macron choisit le cadre d’un courant de pensée humaniste et spirituel qui a tout son rôle à jouer dans l’accomplissement de consciences citoyennes, dans sa tradition historique et symbolique propre.

Cette visite intervient également à un moment où le Président cherche à consolider son image de « rassembleur ». Après une année 2024 marquée par une dissolution de l’Assemblée nationale et une perte de majorité, comme ses vœux du 31 décembre dernier en faisait le constat, Emmanuel Macron a appelé à un « ressaisissement collectif » pour 2025. Sa tournée récente dans l’océan Indien, où il a abordé des sujets comme la reconstruction de Mayotte après le cyclone Chido ou l’épidémie de chikungunya à La Réunion, montre sa volonté de se reconnecter avec les territoires et les populations. Ce déplacement à la GLDF s’inscrit dans cette même logique : en dialoguant avec une institution qui a façonné les valeurs républicaines, le président vise à consolider son image de garant de l’unité nationale.

Une étape vers les commémorations de décembre

Le discours d’Emmanuel Macron ce lundi 5 mai sera une étape clé dans la préparation des commémorations du 120e anniversaire de la loi de 1905, prévues en décembre. Selon la Présidence, le chef de l’État souhaite que ces célébrations soient marquées par « l’esprit de liberté » qui a présidé à l’adoption de cette loi. En s’adressant à la GLDF, il pose les jalons d’un discours plus large sur la place de la laïcité dans la France du XXIe siècle, à une époque où les tensions identitaires et religieuses menacent de fracturer la société.

Les attentes sont donc élevées, tant du côté des francs-maçons que de l’opinion publique. La GLDF, par la voix de son Grand Maître, espère que cette visite renforcera le dialogue entre l’État et la franc-maçonnerie, tout en mettant en lumière le rôle de cette dernière dans la défense des valeurs républicaines. Pour Emmanuel Macron, ce déplacement est une occasion de clarifier sa vision de la laïcité et de répondre aux critiques qui lui ont été adressées ces dernières années, tout en s’inscrivant dans une continuité historique qui dépasse les clivages politiques.

Un moment d’Histoire et de réflexion

Ce lundi 5 mai 2025, la rue Louis-Puteaux sera le théâtre d’un moment historique. La venue d’Emmanuel Macron à la Grande Loge de France, une première pour un président en exercice, est bien plus qu’un simple déplacement officiel : c’est un symbole de reconnaissance envers une institution qui a contribué à façonner la République et une invitation à réfléchir aux défis actuels de la laïcité.

Dans un monde marqué par les divisions et les incertitudes, ce discours a pour ambition d’enraciner les valeurs constitutives de la Nation dans l’esprit des Français.