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24/05/25 : Dîner-débat du Cercle Condorcet-Voltaire-d’Holbach de Normandie :

Soirée littéraire et astrophysique avec Jean-Charles Stasi

Le Cercle Condorcet-Voltaire-d’Holbach de Normandie, association loi 1901 basée à Blay (Calvados), organise un dîner-débat le samedi 24 mai 2025 à la Villa Beausoleil de Deauville, située au 7, Route des CréActeurs. Cet événement, qui débutera par un accueil à 19h00, promet une soirée riche en réflexions autour du thème « Ovni littéraire et énigme astrophysique », animée par Jean-Charles Stasi, écrivain et guide-conférencier. L’événement sera précédé, à 17h45, de l’Assemblée générale du Cercle, réservée aux membres.

Un invité d’exception : Jean-Charles Stasi

Jean-Charles Stasi

Installé à Bayeux depuis 2013, Jean-Charles Stasi est une figure reconnue dans le paysage culturel normand. Guide-conférencier spécialisé sur les plages du Débarquement et le Mont Saint-Michel, il est également un écrivain prolifique, auteur d’une trentaine d’ouvrages, incluant essais, romans, recueils de nouvelles et travaux sur la Seconde Guerre mondiale. Fils d’une mère ardennaise, Stasi nourrit depuis l’enfance une passion pour Arthur Rimbaud, et plus particulièrement pour son poème révolutionnaire Le Bateau ivre. Ce chef-d’œuvre, qu’il considère comme un ovni littéraire, transcende selon lui la littérature pour toucher à des dimensions astrophysiques et philosophiques, un thème qu’il explorera lors de cette soirée.

Le titre de son intervention, « Ovni littéraire et énigme astrophysique », intrigue par son ambition de relier la poésie de Rimbaud à des questionnements scientifiques. Stasi pourrait ainsi proposer une lecture où les images du Bateau ivre — tempêtes cosmiques, mers infinies, visions hallucinatoires — deviennent des métaphores des mystères de l’univers, tels que les trous noirs ou les origines de la matière. Cette approche audacieuse s’inscrit dans la tradition du Cercle, qui, depuis sa création en 2011, cherche à promouvoir un humanisme critique en croisant disciplines et perspectives.

Une soirée dans l’esprit des Lumières

Le Cercle Condorcet-Voltaire-d’Holbach de Normandie, présidé par Claude-Jean Lenoir, est connu pour ses dîners-débats mensuels qui réunissent des esprits curieux autour de sujets variés, allant de la philosophie à l’histoire, en passant par les sciences et les arts. Prenant pour références les encyclopédistes Condorcet, Voltaire et d’Holbach, le Cercle s’inscrit dans l’héritage des Lumières, prônant la raison critique et une citoyenneté responsable. Comme le souligne sa devise, inspirée de Condorcet : « Il arrivera donc, ce moment où le soleil n’éclairera plus sur la terre que des hommes libres, ne reconnaissant d’autre maître que leur raison. »

Cette soirée s’annonce fidèle à cette mission, mêlant littérature et science dans une réflexion sur l’humanisme et la quête de sens. Les citations poétiques qui jalonnent l’annonce de l’événement, comme « Je suis un autre sans cesse » ou « Ce n’est qu’au prix d’une ardente patience que nous pourrons conquérir la cité splendide qui donnera la lumière, la justice et la dignité à tous les hommes », reflètent l’esprit de Rimbaud et l’aspiration du Cercle à éclairer les consciences.

Un cadre convivial et des places limitées

Le dîner-débat se tiendra à la Villa Beausoleil, un lieu élégant à Deauville, propice aux échanges intellectuels. Le prix de la soirée, fixé à 35 euros (dîner tout compris), est à régler sur place. Les places étant limitées, les inscriptions sont obligatoires et peuvent être effectuées par courriel à claudejeanlenoir@yahoo.fr ou par téléphone au 06 30 25 37 83.

Un événement dans la continuité des initiatives culturelles normandes

Cet événement s’inscrit dans une riche tradition d’activités culturelles à Deauville et dans ses environs, comme en témoigne l’agenda local de la région. À titre de comparaison, Trouville-sur-Mer, ville voisine, accueillera quelques jours plus tôt, du 18 au 20 avril 2025, le festival Regards au Longs-Courts, célébrant le cinéma, l’art et la littérature. Deauville elle-même est un haut lieu culturel, avec des événements comme le Festival du Cinéma Américain ou les expositions du Musée Villa Montebello, qui explore en 2025 l’histoire des artistes pionniers du rivage normand (Trouville, c’est mon Amérique à moi. Les artistes pionniers à la découverte du rivage normand, 1820-1860).

Le Cercle Condorcet-Voltaire-d’Holbach, qui organise régulièrement des dîners-débats à Trouville-sur-Mer (par exemple, sur des thèmes comme la radioactivité ou l’histoire coloniale), élargit ici son rayonnement à Deauville, confirmant sa volonté d’animer le débat intellectuel en Normandie. Cet événement fait également écho à une autre manifestation prévue le 24 mai 2025, au siège du Grand Orient de France à Paris : la Journée Claude Gaignebet, qui explore les liens entre patrimoines populaires et traditions initiatiques, notamment à travers des figures comme Saint Blaise et François Rabelais, également évoquées dans des contextes maçonniques.

Une invitation à la réflexion et à l’émerveillement

Ce dîner-débat promet une soirée où la poésie de Rimbaud dialoguera avec les énigmes de l’univers, dans une ambiance fraternelle et éclairée. Jean-Charles Stasi, par sa double casquette d’écrivain et de guide-conférencier, saura sans doute captiver son auditoire en tissant des ponts entre littérature et science, tout en rendant hommage à l’esprit humaniste des Lumières. Comme l’annonce l’événement, « il est temps de partir, de rendre la liberté aux arbres, aux plages, aux chemins, aux corridors, au moindre brin d’herbe » : une invitation poétique à s’ouvrir à de nouveaux horizons de pensée.

Ne manquez pas cette occasion unique de conjuguer réflexion, littérature et convivialité dans un cadre d’exception à Deauville.

🎧 La Musique des Francs-Maçons : De Mozart à Nos Jours | Sous le Bandeau | Épisode #87

Dans cet épisode enrichissant du podcast Sous le Bandeau, plongez dans l’univers fascinant et symbolique de la musique en Franc-Maçonnerie, de Mozart aux compositeurs contemporains.

Franco accueille Yves et Anatoly, auteurs du livre « La musique des Francs-Maçons : De Mozart à nos jours », pour discuter en profondeur de la façon dont la musique accompagne et sublime les cérémonies maçonniques à travers les siècles. Découvrez comment des compositeurs tels que Mozart, Haydn, Beethoven, Wagner et Sibelius ont imprégné leur musique d’une symbolique riche et profonde.

🎼 Ce que vous apprendrez dans cet épisode :

  • Pourquoi Mozart est considéré comme l’un des compositeurs majeurs de la musique maçonnique.
  • La symbolique de la musique lors des rites initiatiques et des chaînes d’union.
  • Richard Wagner et la quête mystique du Graal : inspiration maçonnique ou non ?
  • Le rôle de Haydn et Sibelius dans l’évolution musicale maçonnique.
  • La musique moderne et la place du vivant et du non-humain dans la tradition maçonnique contemporaine.

📚 À propos du livre : Procurez-vous le livre « La musique des Francs-Maçons : De Mozart à nos jours » directement auprès des Éditions La Roseraie des Philosophes : www.roseraiedesphilosophes.ca

🔗 Événements à venir :

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Le Dessin de Jissey : « La maçonnerie s’appuie sur les mythes et les légendes »

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Cette semaine, notre cher Jissey, le dessinateur au crayon aussi affûté que son humour, plonge dans l’univers fascinant des mythes et légendes pour son traditionnel « dessin de la semaine ». Mais attention, pas question de transformer Hercule en influenceur fitness ou de faire de la gorgone Méduse une égérie pour shampoing anti-pelliculaire ! Jissey nous met en garde : les mythes, c’est sacré, et on ne va pas les travestir pour leur faire dire n’importe quoi, même pour faire marrer la galerie.

Dans son dernier croquis, Jissey nous emmène au cœur de l’Olympe, où les dieux grecs se réunissent pour une « conférence sur la gestion de leur image publique ». Zeus, avec sa barbe plus broussailleuse qu’un buisson ardent, brandit un éclair en guise de micro et s’indigne : « Quoi ? On dit que je passe mon temps à draguer des mortelles ? C’est de la désinformation ! » À ses côtés, Poséidon, un trident à la main et des algues dans les cheveux, marmonne : « Et moi, on m’accuse de faire des vagues pour un oui ou pour un non… Je suis un dieu des mers, pas un ado en crise ! » Quant à Aphrodite, elle prend un selfie en soupirant : « Ils croient tous que je suis née d’une huître… Non mais allô, quoi, je suis une déesse, pas un plateau de fruits de mer ! »

Avec son coup de crayon malicieux, Jissey s’amuse à montrer que les mythes, s’ils sont souvent magnifiques, sont aussi victimes de clichés et d’interprétations farfelues. Mais il tient à garder le cap : pas question de réécrire l’histoire pour en faire une sitcom divine. « Les mythes, c’est du sérieux, même quand on rigole ! » nous confie-t-il en esquissant un Minotaure qui se plaint de son labyrinthe mal ventilé.

Et il a bien raison, notre Jissey ! Les mythes et légendes, qu’ils viennent de Grèce, de la culture nordique ou des contes amérindiens, portent en eux des vérités profondes sur l’humanité : nos peurs, nos espoirs, notre rapport au sacré. Transformer le dragon Fáfnir en vegan militant ou faire de la Baba Yaga une coach de vie, ça serait un peu comme mettre des tongs à un centaure : ça ne colle pas, et ça gâche le charme ! Alors, rions, oui, mais respectons ces récits qui ont traversé les siècles. Avec Jissey, on peut compter sur un humour qui fait mouche sans trahir l’esprit des légendes. Rendez-vous la semaine prochaine pour un nouveau dessin… et peut-être une licorne qui râle contre les arcs-en-ciel ?

GPTV Investigation : « La Franc-Maçonnerie Dirige t-elle la France ? » Mike Borowski Demande aux Français ! »

Du site planetes360.fr

Le média en ligne Planetes360 a publié un reportage signé Mike Borowski, intitulé « La Franc-Maçonnerie Dirige la France ? Mike Demande aux Français ! ». Ce micro-trottoir, réalisé dans les rues de Paris, se présente comme une enquête visant à sonder l’opinion publique française sur l’influence de la franc-maçonnerie dans le pays. Le ton du reportage est résolument antimaçonnique, dénonçant ce que l’auteur perçoit comme une manipulation médiatique et une emprise cachée des loges maçonniques sur les structures de pouvoir en France.

Une Perception Populaire Contrastée

Mike Borowski a interrogé des passants dans les quartiers populaires de Paris pour recueillir leurs impressions sur la franc-maçonnerie. Les réponses révèlent une vision majoritairement positive ou naïve : beaucoup associent les loges à des notions comme le « dialogue », l’ »humanisme » ou la « réflexion », les percevant comme des clubs philanthropiques œuvrant discrètement pour le bien commun. Cette image, selon Borowski, est le résultat d’un « conditionnement médiatique massif » orchestré par les grands médias, tels que TF1 ou France Inter, qui présenteraient une version « aseptisée » de la franc-maçonnerie, la dépeignant comme un vestige des Lumières ou un symbole de progrès et d’altruisme.

Une Dénonciation des Mécanismes de Pouvoir

Le reportage va plus loin en affirmant que cette perception édulcorée masque une réalité bien plus sombre. Borowski soutient que les loges maçonniques exercent un pouvoir « réel et structurant », influençant les nominations aux postes-clés, pesant sur les décisions politiques et judiciaires, et verrouillant les institutions. Il dénonce un « bouclier idéologique » médiatique qui disqualifie toute critique des loges comme étant « complotiste », empêchant ainsi un débat sérieux sur leur rôle véritable. Selon lui, cette « ingénierie culturelle » maintient l’ignorance populaire, présentée comme le « meilleur allié des structures de pouvoir ».

Un Appel à la Déconstruction

Borowski appelle à un « réveil des consciences » et à un travail de « déconstruction » des récits médiatiques. Il propose de « dénoncer, reformuler, choquer si nécessaire » pour éduquer les Français sur les « véritables réseaux d’influence » et les « jeux de pouvoir ». Il insiste sur une fracture nouvelle dans la société, non plus entre gauche et droite ou riches et pauvres, mais entre ceux qui « acceptent de voir le réel » et ceux qui se « réfugient dans des narratifs confortables ». Le reportage se conclut par une invitation à suivre un direct où Borowski promet de décrypter davantage les mécanismes de pouvoir des loges maçonniques.

Analyse Critique

Ce reportage adopte un ton alarmiste et antimaçonnique, s’inscrivant dans une rhétorique qui alimente les théories du complot. Si Borowski met en lumière un décalage entre la perception populaire et certaines réalités historiques – comme l’influence de la franc-maçonnerie sur des lois comme celle de 1905 sur la laïcité, un fait reconnu par des chercheurs comme Julien Giry – il exagère en attribuant aux loges une emprise systématique et occulte sur la France. Cette vision ignore la diversité des obédiences maçonniques, leurs divergences internes, et leur perte d’influence relative dans la société contemporaine. De plus, le reportage ne fournit aucune preuve concrète des allégations de « verrouillage institutionnel », se contentant d’affirmations sensationnalistes qui risquent de renforcer les stéréotypes plutôt que d’éclairer le débat.

En définitive, ce micro-trottoir de Planetes360 reflète davantage les biais de son auteur qu’une analyse nuancée de la franc-maçonnerie en France.

Il illustre cependant une méfiance persistante envers les sociétés discrètes, un sentiment qui, bien que souvent exagéré, trouve ses racines dans des controverses historiques et dans le goût du secret propre à la franc-maçonnerie.

Entre courage et lâcheté des Francs-maçons : Une analyse historique et psychologique

La Franc-maçonnerie, née au tournant du XVIIe et XVIIIe siècle, a souvent été perçue comme une force d’émancipation, un espace de réflexion et d’engagement humaniste, mais aussi comme une organisation secrète suscitant suspicions et controverses. À travers l’histoire, les francs-maçons se sont retrouvés dans des positions de courage héroïque ou de lâcheté notoire, reflétant les complexités de la nature humaine face à des contextes de crise. En France, lors de la Révolution française, de la Commune de Paris ou de la Seconde Guerre mondiale, et ailleurs, comme au Chili sous Salvador Allende et Augusto Pinochet, les Francs-maçons ont incarné des postures contradictoires.

Ces divergences soulèvent une question essentielle : les Francs-maçons sont-ils des héros ou des lâches ? En s’appuyant sur des exemples historiques et sur l’analyse des mécanismes psychologiques, notamment à travers l’émission « Dans la tête de… » de la RTS, cet article explore les dynamiques du courage et de la lâcheté au sein de la Franc-maçonnerie.

Les Francs-Maçons dans l’Histoire : Entre Héroïsme et Compromission

Ne manquez pas ci-dessous le reportage enquête de la RTS

La Révolution Française (1789-1799) : Une Franc-maçonnerie Divisée

Marquis de La Fayette

La Révolution française constitue un moment clé pour observer les tensions internes au sein de la Franc-maçonnerie. À cette époque, les loges maçonniques françaises, influencées par les idéaux des Lumières, comptaient de nombreux membres favorables à la République. Des figures comme le marquis de La Fayette, Franc-maçon et héros de la guerre d’indépendance américaine, ont soutenu activement les idéaux révolutionnaires de liberté, d’égalité et de fraternité, des valeurs qui résonnent avec les principes maçonniques. Les loges, comme celles affiliées au Grand Orient de France, ont souvent été des foyers de réflexion républicaine, où des idées progressistes étaient débattues.

Cependant, tous les Francs-maçons n’étaient pas républicains. Certains, issus de l’aristocratie ou proches de la monarchie, comme le comte de Provence (futur Louis XVIII), également Franc-maçon, ont défendu la cause royaliste. Cette division reflète la diversité des loges maçonniques, qui accueillaient des membres de toutes origines sociales et politiques. Si des maçons républicains ont fait preuve de courage en s’opposant à l’Ancien Régime, d’autres, par attachement à leurs privilèges ou par peur des représailles, ont adopté une posture plus prudente, voire lâche, en évitant de s’engager pleinement dans la tourmente révolutionnaire. Cette période illustre une première fracture : face à un contexte de crise, les Francs-maçons, malgré leurs idéaux communs, n’ont pas toujours su transcender leurs intérêts personnels ou leurs craintes.

La Commune de Paris (1871) : Engagement et retrait

Portrait de Jules Vallès (1832-1885)

Lors de la Commune de Paris, insurrection révolutionnaire de 1871, les Francs-maçons se sont à nouveau trouvés dans des camps opposés. La Commune, marquée par une tentative de révolution sociale et démocratique, a attiré des maçons progressistes, comme Jules Vallès, écrivain et communard, qui ont vu dans cet élan une occasion de mettre en pratique les idéaux maçonniques de justice sociale et de fraternité. Certaines loges, comme celles affiliées au Grand Orient, ont publiquement soutenu les communards, organisant des manifestations symboliques, telles que des défilés avec des bannières maçonniques devant les barricades.

Portrait d’Adolphe Thiers (1797-1877)

Mais d’autres Francs-maçons, notamment ceux issus de la bourgeoisie ou proches du pouvoir versaillais, ont adopté une position de retrait, voire de collaboration avec le gouvernement d’Adolphe Thiers, qui a réprimé la Commune dans un bain de sang. Cette répression, qui a fait entre 10 000 et 20 000 morts, a été vue par certains comme une trahison des idéaux maçonniques. Un commentateur contemporain aurait pu dire, comme le souligne un article d’AgoraVox, que Thiers a préféré la victoire de l’ordre établi à une révolution sociale, une attitude que certains maçons ont partagée par peur du chaos ou par opportunisme. Ici encore, le courage de certains maçons communards contraste avec la lâcheté de ceux qui, par calcul ou par peur, ont choisi de soutenir un régime autoritaire.

La Seconde Guerre Mondiale (1939-1945) : Résistance et collaboration

Pierre Brossolette

La Seconde Guerre mondiale est une période particulièrement révélatrice des comportements contradictoires des Francs-maçons. En France, sous le régime de Vichy, la Franc-maçonnerie a été officiellement interdite et persécutée. Le régime de Vichy, influencé par une idéologie antisémite et antim maçonnique, voyait dans les loges un complot judéo-maçonnique menaçant la pureté de la nation française. Des lois, comme celle du 11 août 1941, ont interdit les sociétés secrètes, et des milliers de maçons ont été fichés, déportés ou exécutés. Dans ce contexte, certains Francs-maçons ont fait preuve d’un courage exceptionnel en rejoignant la Résistance.

Par exemple, Pierre Brossolette, Franc-maçon et membre du réseau du Conseil National de la Résistance (CNR), a joué un rôle clé dans l’organisation de la lutte contre l’occupation nazie. Arrêté en 1944, il s’est suicidé pour éviter de parler sous la torture, un acte de bravoure qui incarne les idéaux maçonniques de sacrifice pour la liberté. De nombreuses loges, bien que dissoutes, ont continué à opérer clandestinement, servant de réseaux de résistance, comme le montre une étude du Centre d’histoire sociale des mondes contemporains (CHS). Des maçons ont également caché des Juifs ou des résistants, risquant leur vie pour défendre leurs valeurs.

Marcel Déat

Mais tous les Francs-maçons n’ont pas résisté. Certains, par opportunisme ou par peur, ont collaboré avec le régime de Vichy. Des figures comme Marcel Déat, ancien Franc-maçon et ministre sous Vichy, ont soutenu la collaboration avec l’Allemagne nazie. D’autres, moins visibles, ont choisi de se taire, évitant de s’opposer ouvertement au régime pour protéger leur famille ou leur position sociale. Cette ambivalence est d’autant plus frappante que la Franc-maçonnerie, par ses principes, aurait dû être un bastion de résistance. Comme le note un mémoire du CHS, le Front National (extrême droite) de l’époque a souvent associé les maçons à des ennemis de la nation, une rhétorique qui a pu pousser certains à adopter une posture de lâcheté pour éviter les persécutions.

Le Chili (1970-1973) : Allende et Pinochet, Frères énnemis

Salvador Allende

L’histoire du Chili sous Salvador Allende et Augusto Pinochet offre un exemple tragique des contradictions au sein de la Franc-maçonnerie. Salvador Allende, président socialiste élu en 1970, était Franc-maçon, initié dans la loge Progreso n°4 de Valparaíso. Il incarnait une vision humaniste et progressiste, cherchant à instaurer une « voie chilienne vers le socialisme » dans le cadre d’une démocratie libérale. Son engagement pour les réformes sociales – nationalisations, réforme agraire – reflétait les idéaux maçonniques de justice et de fraternité. Allende, jusqu’à sa mort le 11 septembre 1973, a fait preuve d’un courage remarquable, refusant de fuir face au coup d’État militaire et se suicidant dans le palais de La Moneda pour éviter la capture.

Augusto Pinochet

Ironiquement, Augusto Pinochet, l’homme qui a orchestré ce coup d’État, était également Franc-maçon, initié dans la même loge qu’Allende, dont il était le filleul maçonnique. Pinochet, cependant, a trahi non seulement Allende, mais aussi les principes maçonniques. Devenu dictateur, il a instauré un régime de terreur, responsable de plus de 3 200 morts et disparus, 38 000 cas de torture et des centaines de milliers d’exilés, selon des rapports officiels. Pinochet a rallié les putschistes au dernier moment, montrant une duplicité et une lâcheté morale face à ses engagements maçonniques. Comme le souligne Euronews, Allende voyait en Pinochet un homme loyal, une confiance qui lui a été fatale.

Ce cas met en lumière une fracture profonde : alors qu’Allende incarnait le courage d’un maçon fidèle à ses idéaux, Pinochet représente une lâcheté abyssale, utilisant son pouvoir pour écraser les valeurs mêmes qu’il avait juré de défendre. Cette dualité illustre comment, même au sein d’une fraternité unie par des serments, les choix individuels face à la crise peuvent diverger radicalement.

Mécanismes psychologiques : pourquoi certains agissent et d’autres pas ?

L’émission Dans la tête de… de la RTS, qui analyse les comportements humains à travers des expériences de psychologie sociale, des témoignages et des images de vidéosurveillance, offre des clés pour comprendre les mécanismes derrière le courage et la lâcheté. La question centrale posée par l’émission est :

« Quels sont les mécanismes qui nous poussent à ne pas intervenir devant une situation d’urgence ? »

Cette interrogation est cruciale pour analyser les comportements des Francs-maçons dans des contextes historiques tendus.

L’effet du spectateur et l’apathie collective

Conseil National de la Résistance.
Conseil National de la Résistance.

Un mécanisme clé mis en évidence est l’effet du spectateur, un phénomène de psychologie sociale où la présence d’autres personnes réduit la probabilité qu’un individu intervienne dans une situation d’urgence. Dans le contexte de la Seconde Guerre mondiale, par exemple, certains Francs-maçons ont pu se sentir déresponsabilisés face à la répression de Vichy, pensant que d’autres agiraient à leur place. Cet effet, combiné à la peur des représailles – arrestations, déportations, exécutions – a pu conduire à une forme d’apathie collective, où la lâcheté devient une réponse passive à la pression sociale.

La peur et l’instinct de survie

Maréchal Philippe Pétain

La peur est un autre facteur déterminant. Dans la tête de… montre, à travers des expériences avec des sujets volontaires, que la peur d’un danger immédiat – comme la torture ou la mort sous Vichy ou Pinochet – peut paralyser l’action, même chez des individus partageant des idéaux élevés. Lors de la Révolution française ou de la Commune, des maçons ont pu choisir de ne pas s’exposer, privilégiant leur survie ou celle de leur famille. Ce mécanisme, bien que compréhensible, est souvent perçu comme de la lâcheté, surtout rétrospectivement, lorsque l’on compare ces choix à ceux qui ont risqué leur vie pour leurs convictions.

La Diffusion de la Responsabilité et les Normes Sociales

Liberté Egalite Fraternité
devise France : Liberté Egalite Fraternité

Un autre mécanisme est la diffusion de la responsabilité, où les individus se reposent sur les normes sociales pour guider leur comportement. Pendant la dictature de Pinochet, par exemple, certains maçons chiliens ont pu se conformer à la répression par peur d’être ostracisés ou pour préserver leur statut social. À l’inverse, ceux qui ont résisté, comme Allende ou les maçons français dans la Résistance, ont souvent agi en s’appuyant sur un fort sentiment d’identité morale, où leurs valeurs maçonniques – liberté, égalité, fraternité – primaient sur les pressions extérieures.

Sommes-nous tous égaux devant le courage ?

Héros maîtrisant un lion, souvent présenté comme étant Gilgamesh, mais cela reste incertain20. Bas-relief de la façade N du palais de Khorsabad, fin du viiie siècle av. J.-C. Musée du Louvre.

L’émission pose une question cruciale : « Sommes-nous tous égaux devant le courage ? » La réponse est non. Les témoignages et les expériences montrent que le courage dépend de nombreux facteurs : la personnalité, l’éducation, le contexte social, et même des éléments situationnels, comme la présence de soutien ou la gravité perçue du danger. Chez les Francs-maçons, ceux qui ont agi héroïquement, comme Brossolette ou Allende, étaient souvent portés par une foi profonde en leurs idéaux et un sentiment de devoir envers leurs frères et l’humanité. À l’inverse, ceux qui ont cédé à la lâcheté, comme certains collaborateurs sous Vichy ou Pinochet, ont été influencés par des motivations plus égoïstes : ambition, peur, ou conformisme.

Une analyse critique : les Francs-maçons, héros ou lâches ?

À la lumière de l’histoire, il est impossible de qualifier les Francs-maçons de manière univoque comme des héros ou des lâches. Leur comportement reflète la complexité de la nature humaine, où les idéaux élevés coexistent avec les faiblesses personnelles. La Franc-maçonnerie, par ses principes, encourage le courage moral – la défense de la liberté, de la justice et de la fraternité – mais elle n’immunise pas ses membres contre les pressions sociales, la peur ou les intérêts personnels. Les cas d’Allende et de Pinochet montrent que deux maçons, liés par le même serment, peuvent emprunter des chemins radicalement opposés face à une crise.

L’analyse psychologique, telle que proposée par « Dans la tête de… », révèle que le courage et la lâcheté ne sont pas des traits fixes, mais des réponses contextuelles. Les Francs-maçons héroïques ont souvent agi en s’appuyant sur une identité collective forte – la fraternité maçonnique – et sur une conviction morale qui transcendait leur peur. Ceux qui ont failli, en revanche, ont été victimes de mécanismes universels : l’effet du spectateur, la diffusion de la responsabilité, ou simplement la peur de perdre ce qu’ils avaient.

Vers une Compréhension Plus Nuancée

Les Francs-maçons, comme tout groupe humain, ne sont ni des héros ni des lâches par essence. Leur histoire, de la Révolution française à la dictature de Pinochet, montre une diversité de comportements dictée par les contextes, les personnalités et les pressions sociales. L’émission Dans la tête de… nous rappelle que le courage et la lâcheté sont des réponses humaines universelles, influencées par des mécanismes psychologiques complexes. Plutôt que de juger, il s’agit de comprendre : comprendre pourquoi certains maçons, comme Allende ou Brossolette, ont incarné les idéaux les plus nobles, tandis que d’autres, comme Pinochet ou les collaborateurs de Vichy, ont trahi ces mêmes idéaux.

Cette réflexion, à la croisée de l’histoire et de la psychologie, nous invite à interroger nos propres choix face à l’adversité, et à chercher, comme les maçons aspirent à le faire, la lumière au-delà des ténèbres.

L’affaire du « scandale de la franc-maçonnerie » au Tribunal de Justice de Mato Grosso : réintégration et ascension de Graciema Ribeiro de Caravellas

De notre confrère brésilien olharjuridico.com.br

Le Tribunal de Justice de Mato Grosso (TJMT) a marqué un tournant dans l’une des affaires les plus controversées de son histoire, connue sous le nom d’« Escândalo da Maçonaria ». La magistrate Graciema Ribeiro de Caravellas, réintégrée en 2022 après un long processus judiciaire, a été nommée desembargadora (équivalent de juge à la cour d’appel) par un vote unanime du Tribunal Pleno, selon un article publié par Olhar Jurídico.

Cette nomination, basée sur le critère d’ancienneté, fait d’elle la deuxième femme la plus ancienne du TJMT à accéder à ce poste prestigieux, tout en ravivant les débats sur un scandale qui a secoué le système judiciaire brésilien dans les années 2000.

Les faits : l’« Escândalo da Maçonaria » et ses répercussions

L’affaire remonte à la période 2003-2005, lorsque des investigations ont révélé un schéma présumé de détournement de fonds publics au sein du TJMT. Selon le Conseil National de Justice (CNJ), environ 1,4 million de reais (environ 260 000 euros au taux actuel) auraient été détournés des caisses de la Justice de l’État pour venir en aide à la Loja Maçônica Grande Oriente do Estado de Mato Grosso (GOEMT), une loge maçonnique locale. Les fonds auraient servi à couvrir des pertes financières liées à la faillite d’une coopérative créée par des membres de la franc-maçonnerie.

Les investigations, lancées en 2008 par le corregedor du TJMT de l’époque, le desembargador Orlando Perri, ont mis en lumière des paiements irréguliers effectués à plusieurs magistrats, sous forme de « remboursements » de salaires ou d’impôts sur le revenu, directement versés sur leurs comptes sans justificatifs ni fiches de paie. Parmi les accusés figurait José Ferreira Leite, alors président du TJMT et Grão-Mestre de la GOEMT, qui aurait reçu plus de 1,2 million de reais. En 2010, le CNJ a sanctionné dix magistrats, dont Ferreira Leite, avec la peine maximale : une retraite forcée à titre de sanction disciplinaire, une mesure visant à protéger l’intégrité du service public.

Graciema Ribeiro de Caravellas faisait partie des magistrats visés. Avec d’autres juges, comme Juanita Cruz da Silva Clait Duarte, Maria Cristina Oliveira Simões, Antônio Horácio da Silva Neto et Marcos Aurélio dos Reis Ferreira, elle a été accusée d’avoir bénéficié de ces paiements privilégiés pour soutenir la loge maçonnique, en violation des principes d’impartialité et de transparence de l’administration publique. Cependant, une décision de la juíza Selma Rosane Arruda en 2017, rapportée par Olhar Jurídico, a jugé que les faits ne constituaient pas un crime de détournement de fonds (peculato), mais relevaient d’une faute éthique. Selon Arruda, les fonds versés correspondaient à des crédits légitimes dûs aux magistrats, bien que leur distribution ait été inéquitable et orientée pour favoriser les « amis du roi ».

En novembre 2022, la Deuxième Chambre du Supremo Tribunal Federal (STF) a annulé les sanctions du CNJ, estimant que la peine de retraite forcée était excessive et que l’absence de preuves d’intention criminelle (dolo) invalidait les sanctions administratives. Cette décision a permis la réintégration de plusieurs magistrats, dont Caravellas, et a ouvert la voie à des indemnisations pour les salaires non perçus pendant leur mise à l’écart. Selon Olhar Jurídico, quatre juges, dont Caravellas, ont ainsi obtenu un total de 22 millions de reais (environ 4 millions d’euros) pour compenser leurs pertes financières entre 2010 et 2022.

Graciema Ribeiro de Caravellas : une réintégration et une ascension controversées

Après sa réintégration en 2022, Graciema Ribeiro de Caravellas a repris sa carrière au TJMT, où elle était l’une des magistrates les plus anciennes. Le 27 octobre 2023, elle a été promue desembargadora, rejoignant ainsi les 32 membres de la cour d’appel du TJMT, dont 11 femmes, un record pour l’institution. Sa nomination, conforme aux critères d’ancienneté définis par les édits 116/2023 et 120/2023, a été unanime, mais elle n’a pas manqué de susciter des réactions.

Caravellas a tenu à clarifier sa relation avec Orlando Perri, devenu son collègue à la cour d’appel. Perri, qui avait initié les investigations contre elle en 2008, était perçu comme un adversaire potentiel. Pourtant, dans une déclaration rapportée par Olhar Jurídico, elle a affirmé : « Ma relation avec Orlando Perri est excellente. J’admire beaucoup son dynamisme, sa compétence et sa capacité professionnelle. » Cette volonté de réconciliation semble refléter un désir de tourner la page sur un scandale qui a profondément marqué le TJMT.

Cependant, sa nomination intervient dans un contexte tendu. Le TJMT a été récemment éclaboussé par un nouveau scandale de vente de sentences, révélé fin 2024 par Olhar Jurídico, impliquant d’autres desembargadores. Ce climat de suspicion jette une ombre sur l’ascension de Caravellas, bien que rien ne l’implique directement dans ces nouvelles affaires. De plus, sa retraite forcée, survenue le 10 janvier 2024, juste 75 jours après sa nomination (en raison de la limite d’âge de 75 ans pour les magistrats brésiliens), a ouvert une nouvelle vacance au sein du TJMT, relançant les débats sur la gestion des carrières judiciaires.

Une affaire aux implications profondes

L’« Escândalo da Maçonaria » soulève des questions cruciales sur l’éthique et la transparence dans le système judiciaire brésilien. Si les magistrats réintégrés, dont Caravellas, ont été blanchis sur le plan pénal, le manque d’équité dans la distribution des fonds publics au profit d’une organisation maçonnique a terni l’image de la Justice de Mato Grosso. Les indemnisations massives accordées – 22 millions de reais pour quatre juges – ont également suscité des critiques, certains y voyant une forme d’impunité pour des élites judiciaires, dans une région où les ressources publiques sont souvent limitées.

Par ailleurs, l’affaire illustre les tensions entre les différentes instances judiciaires brésiliennes. La décision du STF de 2022, qui a privilégié la présomption d’innocence et l’indépendance des sphères pénale et administrative, contraste avec la sévérité initiale du CNJ, soucieux de protéger l’intégrité du service public. Ce désaccord reflète des divergences plus larges sur la manière de sanctionner les fautes éthiques dans la magistrature, un débat qui reste d’actualité au Brésil.

La nomination de Graciema Ribeiro de Caravellas comme desembargadora, après sa réintégration suite à l’« Escândalo da Maçonaria », symbolise à la fois une victoire personnelle et un moment de controverse pour le Tribunal de Justice de Mato Grosso. Si son parcours témoigne de la résilience d’une magistrate expérimentée, il met aussi en lumière les failles d’un système judiciaire confronté à des accusations récurrentes de corruption et de favoritisme. Alors que le TJMT cherche à restaurer sa crédibilité, notamment après de nouveaux scandales en 2024, l’histoire de Caravellas rappelle l’importance d’une réforme profonde pour garantir une justice véritablement impartiale et transparente au service de tous les citoyens.

24/05/25 conférence à Ronchin : « à l’ère de l’intelligence artificielle, l’éducation à la citoyenneté numérique ! »

Conférence publique

Plusieurs loges du Grand Orient de France, Res Publica (Orient de Lille), Partage (Orient de Roubaix), Éthique Universelle (Orient de Lille/Villeneuve d’Ascq), La marche à l’étoile (Orient de Valenciennes), Pierres de lumière (Orient de Douai), soutenues par la commission régionale de réflexion sur le numérique, se sont unies pour organiser la conférence publique :

« À l’ère de l’Intelligence Artificielle, l’Éducation à la citoyenneté numérique ! ».

Cet événement se tiendra :

Le samedi 24 mai 2025 de 14 heures à 19 heures, à l’auditorium Bruno Coquatrix de Ronchin, situé au 3 rue Lavoisier.

L’objectif de cette conférence est de réfléchir aux enjeux sociétaux liés à l’impact du numérique dans notre époque et à la nécessité de se former continuellement, de comprendre et de s’approprier de nouvelles pratiques et outils, et de développer nos consciences et pratiques citoyennes dans un environnement numérique porteur à la fois de lumière et d’ombres.

Au programme de cette conférence publique, des intervenants de renom partageront leurs expertises et leurs visions :
• L’amélioration matérielle et morale, le perfectionnement intellectuel et social de l’humanité à l’ère numérique, par Christophe GÉNÉRAL, Président de la Commission régionale de réflexion sur le numérique ;
• Un propos sur le citoyen et la citoyenneté par Robert VANOVERMEIR, Historien, Proviseur adjoint ;
• Une table ronde sur l’éducation à la citoyenneté numérique abordera des sujets tels que les enfants et les écrans, les données personnelles, les réseaux sociaux, et les droits et libertés dans l’espace cyber. Avec :
• Carina CHATAIN, Responsable de l’Éducation au numérique à la Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés (CNIL) ;
• Bruno DEFFAINS, Professeur de Sciences économiques à l’Université Paris II Panthéon-Assas et ancien directeur du Centre de Recherches en Économie et Droit (CRED), membre de la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme (CNCDH), Président de l’Association Française d’Économie et Droit, Président du Pôle numérique du Club des juristes ;
• Jean-Yves JEANNAS, Enseignant en culture numérique à l’Université de Lille, Vice-président en charge de l’Éducation de l’Association Francophone des Utilisateurs de Logiciels Libres (AFUL), Membre du collectif Educnum de la CNIL.
• Serge ABITEBOUL, informaticien et directeur de recherche émérite à l’INRIA et membre de l’académie des sciences, abordera la question de l’Intelligence Artificielle, avec sa démonstration « Intelligence Artificielle, puisqu’on vous dit qu’il n’y a rien de magique ! » ;
• La conférence sera clôturée par Joël CARON, Conseiller de l’Ordre du Grand Orient de France. Elle sera suivie de la représentation de la pièce de théâtre « Qui a hacké Garoutzia ? », une tragi-comédie sur l’intelligence artificielle, co-écrite par Serge ABITEBOUL, Laurence DEVILLERS et Gilles DOWEK (mise en scène de Lisa BRETZNER, production Compagnie Atropos).
Un verre de l’amitié sera offert à l’issue de cet après-midi bien remplie !

L’accès est gratuit sur inscription en se rendant sur cette page web : https://framadate.org/ConferenceRonchin24mai2025 ou via le QR Code situé sur le flyer et l’affiche.

Savoir prendre la décision…

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Ça attendra demain

Pourquoi les décisions ne rencontrent pas toujours le succès qu’elles méritent ? Morale, notion de bien et de mal… bref l’arsenal habituel, qu’il serait trop long d’énumérer. On a défini des règles et décidé de les respecter. A chaque fois qu’on s’en éloigne

« c’est un rappel à l’ordre que l’on impose ou que l’on s’impose »

comme ici dans notre cas.

On rentre de nouveau dans les normes en quelque sorte.

D’ailleurs, rien d’incompatible avec notre engagement maçonnique ou le Franc-maçon est défini comme un Homme vertueux et de bonnes mœurs. On convient d’un accord commun, qu’il faut s’y tenir pour notre bien et pour le bien de tous.

That is the question, sommes-nous tentés de dire

Et nous ouvrons alors la boîte de Pandore, avec tous ses trésors, addictions, tentations et réflexions en tous genres. Car on n’aime pas toujours prendre de décisions, par peur peut-être de s’enfermer dans un système trop tranquille ou dérangeant. Cependant on sait que faire un choix nous sera sans doute bénéfique.

Sur le plan personnel, a priori

« nos engagements ne concernent que nous, au moins dans un premier temps »

Un joueur de poker, tant qu’il ne tombe pas dans l’addiction, ne risque pas de mettre ses proches dans la difficulté financière, voire psychologique. Nous sommes donc en pleine moralité. Le basculement vers des zones de risques va nous pousser à rechercher des solutions.

Schéma classique que l’on retrouve à de nombreux niveaux comme en politique. Aboutissement logique car nous savons, à juste titre, que la vie politique et sociale est là pour régir nos comportements et dans ce cas user de bonnes directives pour nos intérêts.

Je sens dans mes propos quelques lectrices et lecteurs qui ont un doute dans ce dernier cas.

Qu’en est-il en Franc-maçonnerie ?

C’est ce que se propose de vous faire découvrir la video ci-dessous :

L’énigme des Maîtres -18- Le joyau du Château Lamothe

Pour lire l’épisode précédent : ici

Le lendemain

Nos quatre cherchants décidèrent de se rendre ensemble au Château Lamothe.

Rendez-vous fut pris pour la fin de la matinée avec un membre de la direction de Carré d’Or, le promoteur du projet de rénovation du château pour le sauver de la ruine. Ils mirent à profit ce peu de temps pour se familiariser avec son histoire et tenter de trouver le lien pouvant exister entre l’alchimie, le baron Montagu évoqué dans une des lettres trouvées au manoir de Prague et la liste de tableaux.

Sur les conseils du concierge à qui Alexander demanda où trouver des renseignements, c’est dans tout simplement dans la bibliothèque de l’hôtel (où était rangée une grande documentation sur Lyon),  qu’ils trouvèrent outre Le Lyon de nos pères de 1901[1], une belle monographie datant de 2002, très illustrée de photos en couleur, du Château renommé Le château en carton bouilli par ses auteurs[2]. 

Ne retenant, de ce qui y fut lu, que la période restreinte où Léonardo aurait pu passer au château,  Guido conclut :

– Nous trouvons comme propriétaires du fief de la Motte au commencement du XVIe siècle Charles de Villeneuve, Seigneur et Baron de Joux, Seigneur de la Motte qui avait épousé Marie D’Amange. Son grand-père Jean de Villeneuve, mort en 1479 était membre d’une famille parmi les plus considérées de la Province. Le château semble avoir été, au cours du XVIe siècle, la propriété d’érudits et d’humanistes passionnés d’archéologie et d’objets antiques. Sa réputation à cette époque devait être était telle que, par la suite, il fut le témoin de brillantes réceptions qui avaient précédé les entrées solennelles du cardinal Caraffa, neveu et légat du pape Paul IV, du séjour de la reine Marie de Médicis venant s’unir à son royal époux Henri IV et de Louis XIII et d’Anne d’Autriche.

Et Alexander d’opiner

– Oui, il est donc très probable que Vinci ait séjourné, du moins rendu visite à Charles Villeneuve en passant par Lyon avant de rejoindre François 1er au Clos Lucé, et cela confirmerait l’authenticité de la lettre trouvée à Prague.

– Mes amis, allons-y maintenant, notre rendez-vous nous attend ! Rappela Sir Archibald. 

Au Château Lamothe

Placées en avant de la terrasse d’alluvions, dite terrasse de Villeurbanne, dans cette plaine qui autrefois, se trouvait à peu près au niveau du Rhône, des mottes ont été utilisées dès les premiers âges pour y établir des moyens de défense. A l’abri des inondations, au voisinage des bifurcations des routes de l’est et du sud, se dressait au Moyen âge la Grande Motte, sur laquelle fut assis à une époque inconnue un des fiefs les plus importants de la Guillotière, Le Château de la Motte, enclavé aujourd’hui dans la caserne du sergent Blandan est dans le 7e arrondissement de Lyon.

C’est là que se rendaient ce jour les quatre cherchants.

Le portail ogival annonce l’importance de la demeure et le rang social, la richesse et les goûts des anciens propriétaires. Ses battants sont ouverts, marquant ainsi qu’ils étaient bien attendus.

– Entrons dit Alexander passant devant comme un guide.

– Nous aurions dû tirer la cloche, ajouta Caris en levant les yeux, pour nous signaler mais bon, il ne reste qu’un support de chaîne.

Après avoir traversé la cour et arrivant au 1er étage, à droite, derrière une porte 1900, ils se retrouvèrent devant une colonne à la tête de cochon. Elle est visiblement recouverte de nombreuses couches de peinture.

C’est là que leur rendez-vous les attendait qui, après les présentations mondaines, les entraîna pour une courte visite leur commentant les lieux.

– Sur notre droite, en entrant, un haut placard 18ème siècle. Plus loin sur le même côté, une porte et une fenêtre qui donnent sur le parc, ouvertures récentes.

En face, une cheminée Louis XVI, peinturlurée en noir, rehaussée de couleur par une peinture dorée ordinaire qui dissimule dessous un très beau marbre, couleur caramel. A sa droite, l’entrée du palier de la tour nord-ouest où nous pouvons voir un bel encadrement de pierre ancien.

Nous sommes maintenant dans la grande salle. Au sol, sous le parquet second empire il y a également des carreaux de terre cuite, au plafond sous des dalles en polystyrène, époque de l’occupation des bureaux de la Légion Étrangère, se cache un plafond à la française, peint en gris. Sur les poutres apparentes et les soliveaux, nous pourrions retrouver quelques dessins symboliques entourés d’arabesques, rehaussés de belles couleurs. Le même plafond continue jusqu’à la pièce suivante.

Cette première grande salle comporte deux accès bouchés, un à gauche et un à droite. On peut voir le cadre voûté de la porte sur gros de mur qui va en direction de la pièce suivante et ce à un niveau inférieur, l’escalier a disparu.

Au rez-de-chaussée, ont été trouvées des inscriptions faites au ciseau et compas à bois par un compagnon charpentier. Dédicaces architecturales ? Notes qui nous laissent imaginer que le château fut peut-être un relais hospitalier des templiers. En fait il serait aujourd’hui, sur le terrain que couvre le premier cimetière de la Guillotière dont l’entrée était rue du Repos. Des fouilles archéologiques effectuées dès 2019 dans la cour du château ont découvert les traces d’une implantation gallo-romaine.

– C’est justement cet endroit que nous souhaiterions pouvoir visiter dit Archibald avec courtoisie, interrompant, quelque peu cette présentation sans grand intérêt pour leur recherche d’un « cimetière ».

– Je crains que cela ne soit possible, rétorqua le maître des lieux. La visite est strictement interdite pour des raisons de sécurité.

C’est peu dire la déconvenue des visiteurs, qui offraient maintenant des visages interloqués.

– Ôoooh ! Ne put s’empêcher de soupirer Alexander.

Voyant la mine déconfite de ses hôtes, le promoteur voulut les consoler.

– Vous savez, vous n’auriez rien trouvé d’intéressant à voir. Nous y avons juste trouvé un tombeau vide sans épitaphe orné d’armoiries indéchiffrables, des urnes contenant des cendres, des ossements avec une mâchoire entière auprès de laquelle était une boîte de plomb. Ces artefacts sont maintenant sous la responsabilité du service régional de l’archéologie de la Drac. Le mausolée antique dont on a retrouvé les fondations est à l’extérieur du château. Mais nous avons conservé ici le coffret en plomb qui, une fois ouvert, s’est avéré ne contenir que des livres de compte administratifs du domaine. Venez, je vais vous le faire voir.

Ils se retrouvèrent dans un bureau aménagé au deuxième étage, dans ce qui était la maison des militaires du temps de l’occupation du bâtiment. Sur une console, il prit la boîte et la remit par respect au doyen du groupe, à Sir Archibald. Il y avait là une douzaine de grands registres cartonnés.

Caris se pencha vers Alexander et lui murmura en riant

– Voilà nos douze apôtres, sûr ils vont nous apporter de bonnes nouvelles.[3]

La légèreté du propos malicieux de Caris rendit son sourire à Alexander.

Guido qui l’avait aussi entendu pris cela comme une indication directive à analyser ces pièces. Présentant sa carte officielle, il exprima au promoteur son désir de l’emporter pour les montrer à son service d’Interpol de protection du patrimoine, ce que le promoteur ne put refuser.

Synchronicité ! Guido était en train de lui signer une décharge quand il reçut un message sur son téléphone de son collaborateur : on a retrouvé le corps torturé d’Hircine Enhardir à Mělník,  à la confluence de  l’Elbe et de la Moldau.

Cette information abrégea la visite. Nos amis avaient hâte de se retrouver seuls pour en discuter et non sans une curiosité de prendre connaissance des documents, car le lecteur l’aura compris, ils comptaient bien les fouiller à la recherche de quelques indices.

La suite en cliquant ici


[1] Par Em. Vingtrinier ; illustré de 20 eaux-fortes et de 300 dessins à la plume et au crayon par J. Drevet,

[2] Le Château Lamothe, Dernières découvertes historiques, sociologiques et architecturales…par Jean-Pierre Philibert, Ouvrage réalisé par Solange Sudarskis, 2001.

[3] Évocation du mot évangile issu du terme grec euaggelion (εὐαγγέλιον) qui veut dire bonne nouvelle.

Le Tablier maçonnique : un symbole d’honneur, de travail et de Fraternité

De notre confrère folhadolitoral.com.br

Le tablier maçonnique, humble pièce de tissu ou de peau, portée par chaque frère ou sœur, est bien plus qu’un simple vêtement : il est l’un des symboles les plus puissants et les plus significatifs de la franc-maçonnerie. Lorsqu’un candidat entre dans le Sublime Ordre Maçonnique, il reçoit ce tablier, un insigne qui marque son aptitude à travailler au sein du Temple et qui l’accompagnera tout au long de son parcours initiatique.

Mais d’où vient ce symbole chargé de sens ? Quelle est son histoire, et pourquoi occupe-t-il une place si centrale dans les rituels et les valeurs maçonniques ? Plongeons dans l’univers fascinant du tablier, un emblème qui unit les maçons à travers les âges et les cultures, et qui incarne des idéaux de dignité, de travail et de fraternité.

Les Origines du Tablier : Un Voyage à Travers le Temps

Tablier du IIe Ordre du RFM (Source Wikipedia – Kagaoua)

L’origine du tablier maçonnique est un sujet qui a suscité de nombreuses interprétations, certaines ancrées dans la mythologie, d’autres dans des traditions anciennes. Certains frères remontent symboliquement ses origines au Paradis Terrestre, voyant en Adam l’inventeur du premier tablier. Selon cette lecture, la feuille de figuier, utilisée pour couvrir ses parties génitales après la chute, serait une préfiguration du tablier maçonnique, un symbole de protection et de pudeur face à la perte de l’innocence originelle. Cependant, cette interprétation, bien que poétique, manque de fondement scientifique ou philosophique solide. Comme le souligne l’article, « les objections sont très grandes » face à une telle hypothèse, car la franc-maçonnerie, bien qu’elle ne se limite pas à une société strictement scientifique ou philosophique, s’appuie souvent sur des données rigoureuses pour justifier ses conceptions. Sans une explication plus étoffée, cette idée reste davantage une allégorie qu’une réalité historique.

Tablier du Ier Ordre du RFM (Source Wikipedia – Kagaoua)

D’autres origines, plus plausibles, situent l’émergence du tablier dans des traditions initiatiques millénaires. Les mystères égyptiens, perses ou encore ceux de la vallée de l’Indus offrent des pistes fascinantes. Dans l’Égypte ancienne, par exemple, les prêtres et les initiés portaient des tabliers lors de cérémonies sacrées, souvent de forme triangulaire avec la pointe dirigée vers le haut, ornés de symboles ésotériques. Ces tabliers n’étaient pas de simples vêtements : la bande qui les soutenait autour du corps était, selon certaines traditions, « intensément magnétisée » avec le corps, suggérant une connexion énergétique entre l’objet et son porteur. Cette idée, bien que spéculative, évoque une dimension spirituelle où le tablier devient un vecteur de forces invisibles, un outil de protection et de consécration.

Dans d’autres cultures, comme chez les bâtisseurs médiévaux – les ancêtres des maçons opératifs dont la franc-maçonnerie spéculative moderne est l’héritière –, le tablier était un outil pratique. Les tailleurs de pierre et les artisans le portaient pour se protéger des éclats de pierre et de la poussière, tout en symbolisant leur appartenance à une confrérie de métiers. Avec le passage à la franc-maçonnerie spéculative au XVIIIe siècle, ce tablier utilitaire s’est transformé en un emblème symbolique, chargé de significations morales et spirituelles.

Un Symbole de Dignité et de Travail

Le tablier maçonnique est avant tout un symbole de dignité, d’honneur et de travail. Dans les sociétés anciennes, marquées par une hiérarchie rigide, le travail manuel était souvent méprisé, réservé aux classes inférieures, tandis que la propriété foncière était considérée comme le summum de la dignité. La franc-maçonnerie spéculative a bouleversé cette vision en érigeant le tablier comme un insigne de noblesse morale. En le portant, le franc-maçon affirme que le travail – qu’il soit matériel ou intellectuel – est une valeur fondamentale, une source de progrès individuel et collectif.

Dès son initiation, le nouvel apprenti reçoit son tablier, un acte qui le lie à l’idéal du labeur. L’article rappelle une règle essentielle :

« un Apprenti Maçon ne doit pas entrer dans une Loge sans être recouvert de ce vêtement ».

Cette injonction souligne l’importance du tablier comme marqueur de l’engagement maçonnique. Il rappelle au frère que le travail acharné est une constante dans sa vie, tant à l’intérieur de la loge – où il œuvre à sa propre transformation intérieure – qu’à l’extérieur, dans la société, où il est appelé à être un bâtisseur social, un acteur de progrès et d’harmonie.

Le tablier agit également comme une protection symbolique. Lors de son travail sur la Pierre Brute, métaphore de ses propres défauts et imperfections, le maçon est confronté à la « poussière » de ses vices – l’égoïsme, la vanité, l’ignorance. Le tablier protège ses vêtements, qui représentent sa réputation et son intégrité morale, des salissures de ces défauts. Ainsi, il devient un bouclier spirituel, permettant au frère de poursuivre son chemin d’amélioration sans craindre de compromettre son honneur.

Un Lien Fraternel et Spirituel

Au-delà de sa fonction protectrice, le tablier est un lien fraternel qui unit tous les maçons. En le portant, les frères se reconnaissent comme égaux, partageant les mêmes idéaux et les mêmes engagements, quelles que soient leurs origines sociales ou culturelles. L’article le décrit comme un « lien entre ceux qui le portent, en tant que Frères Maçons, unis, à travers ce vêtement, par l’amitié fraternelle ». Cette dimension communautaire est essentielle : le tablier n’est pas seulement un symbole individuel, mais aussi un emblème de la solidarité qui caractérise la franc-maçonnerie.

Lors de l’initiation, le candidat est dit « ni nu ni vétu », mais « vétu d’un tablier ». Cette expression, riche de sens, indique que le nouveau maçon entre dans l’Ordre dépouillé de toute vanité et de tout attachement matériel, mais revêtu d’une pureté d’intentions et d’une disposition au travail. Le tablier devient alors le signe de son engagement à rester dans cet état d’humilité et de dévouement tout au long de son parcours maçonnique. Comme le souligne l’article, « nous devons le rester tout au long de notre parcours maçonnique, c’est-à-dire libres de vanité, riches de pureté d’intentions et toujours prêts à travailler ».

Le Tablier dans les Rituels : Une Évolution Symbolique

Au fil de son avancement dans les degrés maçonniques, le tablier du frère évolue, reflétant sa progression spirituelle. Chez les apprenants, le tablier est généralement simple, souvent blanc, symbolisant l’innocence et la pureté du novice qui débute son travail sur la Pierre Brute. Au grade de Compagnon, des ornements peuvent apparaître, représentant une compréhension accrue des mystères maçonniques. Enfin, chez les Maîtres, le tablier peut être richement décoré, avec des symboles comme le compas, l’équerre ou des motifs géométriques, témoignant de la maîtrise acquise à travers le travail et la réflexion.

Dans certains rites, comme le Rite Écossais Ancien et Accepté (REAA), le tablier peut inclure des éléments spécifiques, tels que des bordures dorées ou des symboles ésotériques, qui rappellent les degrés supérieurs et les responsabilités qui en découlent. Par exemple, un tablier de Chevalier Rose-Croix (18e degré du REAA), souvent orné d’une croix et d’une rose, symbolise la quête de la lumière spirituelle et de la régénération intérieure. Ces variations montrent que le tablier n’est pas un objet statique : il évolue avec le maçon, devenant le miroir de son cheminement intérieur.

Un Héritage Vivant

Le tablier maçonnique est bien plus qu’un simple accessoire : il est un symbole vivant, un lien entre le passé et le présent, entre l’individu et la communauté. Il rappelle au franc-maçon son engagement envers le travail, la dignité et la fraternité, des valeurs qui ont traversé les siècles pour rester pertinentes aujourd’hui. En le portant, le maçon se connecte à une tradition millénaire, tout en assumant son rôle de bâtisseur social dans un monde en quête de sens et d’harmonie.

Que ce soit dans les loges, où il protège symboliquement le frère de ses imperfections, ou dans la société, où il l’invite à œuvrer pour le bien commun, le tablier est un emblème d’une profondeur insoupçonnée. Comme le souligne l’article, « le véritable franc-maçon ne peut oublier que son rôle dans la société est celui d’un bâtisseur social ». En ce sens, le tablier n’est pas seulement un vêtement : il est une promesse, un rappel constant que, par le travail et la fraternité, l’homme peut s’élever et contribuer à un monde meilleur.