dim 24 novembre 2024 - 03:11

Lieu symbolique : L’Égypte à Paris

À l’occasion de la remarquable exposition temporaire « Ramsès – L’Or des Pharaons » à La Villette où 181 trésors de l’Égypte antique sont présentés jusqu’au 6 septembre prochain, nous vous proposons une visite dans le Paris égyptien avec les monuments les plus emblématiques.

À commencer par la Pyramide du Louvre…

Le monument le plus célèbre est sans aucun doute, la Pyramide du Louvre. Pensée par l’architecte sino-américain Leoh Ming Pei (1917-2019), il se dit que la pyramide du Louvre est basée sur les proportions de la pyramide de Khéops !

La Pyramide inversée du Louvre est une pyramide de verre et de métal, située dans le Carrousel du musée du Louvre à Paris.

Elle est achevée en 1989 et a pour objectif de moderniser le musée et d’en devenir l’entrée principale. Elle a fait l’objet de multiples controverses avant de devenir la troisième œuvre la plus prisée des visiteurs après la Joconde ou Portrait de Mona Lisa, tableau de l’artiste Léonard de Vinci (1452-1519) et la Vénus de Milo, œuvre originale de l’époque hellénistique, créée vers 150-130 av. J.-C. 

L’Obélisque de Louxor

Communément appelé l’Obélisque de la place de la Concorde, le monument trône depuis 1836 au centre de la place. Taillé il y a plus de 3000 ans, sous le règne de Ramsès II, il a été offert par l’Égypte à la France.

C’est le roi Louis-Philippe Ier (1773-1850), dernier roi à avoir régné en France, entre 1830 et 1848, avec le titre de « roi des Français » qui décide de l’installer place de la Concorde. Son voyage jusqu’à Paris fut épique et a duré sept ans. Et pour cause : l’Obélisque mesure 23 mètres de haut. Construit il y a 34 siècles, l’Obélisque de Louxor détient le record du monument le plus ancien de la Capitale.

La fontaine du Fellah

Construite par l’ingénieur François Jean Bralle et le sculpteur Pierre-Nicolas Beauvalet en 1806, la Fontaine du Fellah est particulièrement originale, notamment par sa forme.

Située au 42, rue de Sèvres (7e), l’œuvre est inspirée des temples traditionnels égyptiens. La statue centrale s’inspire d’une sculpture d’Antinoüs, favori de l’empereur Hadrien. La sculpture actuelle n’est en fait qu’une reproduction de l’originale rapportée d’Italie par Napoléon comme prise de guerre.

La fontaine du Châtelet

Toujours en 1806, Napoléon commande également à François Jean Bralle la Fontaine du Palmier –aussi connue sous le nom de fontaine du Châtelet – pour commémorer ses victoires et délivrer de l’eau gratuite et potable aux Parisiens.

La fontaine du Châtelet est reconnaissable par sa fine colonne, ornée au sommet de feuilles de palmier et surmontée d’une Victoire en bronze doré. Autour du bassin, quatre sphinx sculptés crachent des jets d’eau.

La fontaine du Palmier, ou fontaine du Châtelet, ou encore fontaine de la Victoire, est situé place du Châtelet, entre le théâtre du Châtelet et le théâtre de la Ville dans le 1er arrondissement.

Le cinéma le Louxor

Construit en 1921 par l’architecte Henri Zipcy, au 170 du boulevard de Magenta, dans le 10e arrondissement, le cinéma Le Louxor témoigne de la continuité de l’influence égyptienne qui traverse les siècles.

Inscrite à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques, la façade néo-égyptienne du bâtiment est décorée de mosaïques multicolores, de motifs floraux, de scarabées, de cobras et d’un immense disque ailé.

D’autres pépites

Le passage du Caire est un passage couvert parisien situé dans le 2e arrondissement, entre la place du Caire à l’ouest, la rue du Caire au sud, la rue Saint-Denis à l’est et la rue d’Alexandrie au nord.

Situé au cœur du Sentier, le passage est désormais massivement occupé par les grossistes du prêt-à-porter. Le passage fut ouvert fin 1798 lors de la campagne de Napoléon en Égypte. L’engouement pour l’Égypte qui suivit explique son nom d’influence orientale, ainsi que la décoration de sa façade sur la place du Caire, ornée de trois effigies de la déesse Hathor, reconnaissable à ses oreilles de vache.

Il fut un premier temps nommé « passage de la Foire du Caire ».

Le Monument des Droits de l’Homme, installé sur le Champ de Mars (7e arr.), et édifié en 1989 en commémoration du bicentenaire de la Révolution française, le sculpteur Ivan Theimer lui donne la forme d’un temple égyptien.

Le monument des Droits de l’homme et du citoyen se situe à Paris, dans les jardins du Champ-de-Mars, avenue Charles-Risler. Inspiré des mastabas égyptiens, il comporte de nombreuses références à l’iconographie révolutionnaire.

Photo Guide du Routard.

Mais, c’est sans compter, bien évidemment, la centaine de sphinx, éparpillés dans la capitale, et la quinzaine de mausolées d’inspiration égyptienne, disséminés au cimetière du Père-Lachaise.

L’expo Ramsès

47 ans après l’exposition de la star des pharaons, Ramsès II et de son sarcophage…

LE RETOUR !

Ce n’est un secret pour personne, la riche histoire de l’Égypte regorge de souverains remarquables. Un nom en particulier a traversé les siècles comme nul autre… celui de Ramsès le Grand qui a donné son nom au légendaire Ramsès-Sésostris auquel on prêtait des conquêtes s’étendant jusqu’en Chine. De plus, c’est son nom qui permit à Champollion de découvrir la clef du déchiffrement des hiéroglyphes, il y a exactement 200 ans.

Guerrier à la reconquête des terres perdues de l’empire égyptien, négociateur du plus célèbre traité de paix de l’Antiquité, célèbre bâtisseur de l’Égypte pharaonique, ses représentations sont innombrables. Il a laissé à la postérité des colosses exceptionnels et a donné son nom à la ville royale de Piramsès déplacée longtemps après sa mort sur le site de Tanis. Il était alors déjà un symbole de grandeur à l’aune duquel tous ses successeurs se sont mesurés et la légende du grand pharaon n’a fait que croître au fil des siècles.

À la fin du Nouvel Empire, la tombe de Ramsès fut pillée par des voleurs et le monde a cru que sa momie et ses trésors étaient perdus à jamais.

Une histoire particulière lie ce Pharaon aux Français et Françaises depuis 1976 et l’exposition « Ramsès II le Grand » qui fut présentée au Grand Palais et qui accueillit plusieurs centaines de milliers de visiteurs. L’exposition Ramsès et l’or des Pharaons promet une nouvelle rencontre remarquable avec le public.

Suivre le Facebook – Le teaser YouTube : Ramsès & l’or des pharaons

Infos pratiques : « Ramsès & l’or des Pharaons », du 7 avril au 6 septembre 2023/Grande Halle de la Villette 211 Av. Jean Jaurès, 75019 Paris

Si les Rites Égyptiens vous passionnent, vous pouvez, dans un premier temps, les aborder en lisant aux Presses universitaires de France, dans la collection « Que sais-je ? », première édition en janvier 2012) « Les rites maçonniques égyptiens » de Roger Dachez, président de l’Institut Maçonnique de France et notamment auteur ou coauteur, dans la même dans la collection des « 100 mots de la franc-maçonnerie, des « Rites maçonniques anglo-saxons », de « Histoire de la franc-maçonnerie française ».

Sources : Paris.fr, Cimetière du Père Lachaise, Pinterest, Wikimedia Commons, photos site expo Ramsès, photos Yonnel Ghernaouti

2 Commentaires

    • Cher Aaron,
      Merci de votre commentaire. En effet, certains de nos lointains ancêtres ont érigé des pyramides un peu partout sur toute la surface de la Terre !
      Les plus connues se trouvent en Égypte mais aussi au Mexique. Il en existe cependant beaucoup d’autres aux histoires tout aussi extravagantes, mais peu connues. Cela dit, elles ont-elles-aussi leurs mystères. Notre patrimoine en compte quelques-unes dispersées sur l’ensemble du territoire. D’origine antique, pourquoi pas franc-maçonne, voire encore et surtout inconnue, il nous faut citer :
      La pyramide de Couchard, en Saône-et-Loire ;
      La pyramide de Falicon dans les Alpes-Maritimes ;
      La pyramide du désert de Retz (Yvelines) ;
      La pyramide sous-marine dans le golfe du Morbihan (en breton Mor-Bihan) ;
      La pyramide du roi d’Espagne dans les Bouches-du-Rhône.
      Peut-être des prochains papiers dans cette même rubrique « Lieu symbolique » !

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Yonnel Ghernaouti
Yonnel Ghernaouti
Yonnel Ghernaouti, fut le directeur de la rédaction de 450.fm de sa création jusqu'en septembre 2024. Il est chroniqueur littéraire, membre du bureau de l'Institut Maçonnique de France, médiateur culturel au musée de la franc-maçonnerie et auteur de plusieurs ouvrages maçonniques. Il contribue à des revues telles que « La Chaîne d’Union » du Grand Orient de France, « Chemins de traverse » de la Fédération française de l’Ordre Mixte International Le Droit Humain, et « Le Compagnonnage » de l’Union Compagnonnique. Il a également été commissaire général des Estivales Maçonniques en Pays de Luchon, qu'il a initiées.

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