Inspiré par notre confrère nationalgeographic.fr
Chaque être vivant est organisé selon des principes mathématiques aussi fascinants que précis : la suite de Fibonacci et le nombre d’or sont ainsi des symboles de l’harmonie universelle, une quête éternelle qui résonne profondément dans les mystères de la franc-maçonnerie. On doit la suite de Fibonacci à Léonard de Pise, également connu sous le nom de Leonardo Fibonacci, né en 1175 et auteur de nombreux manuscrits mathématiques d’importance. Il est célèbre pour avoir rapporté et démocratisé la notation numérique indo-arabe, que l’on utilise aujourd’hui quotidiennement, au détriment des chiffres romains.

En mathématiques, la suite de Fibonacci est une suite de nombres entiers dont chaque terme successif représente la somme des deux termes précédents, et qui commence par 0 puis 1. Ainsi, les dix premiers termes qui la composent sont 0, 1, 1, 2, 3, 5, 8, 13, 21 et 34. Cette suite à la logique simple est considérée comme le tout premier modèle mathématique en dynamique des populations, illustrant comment la vie se propage en une croissance infinie et harmonieuse.
Mais si cette suite est aussi célèbre aujourd’hui, c’est parce qu’elle a un taux de croissance exponentiel qui tend vers le nombre d’or, un ratio symbolisé par « φ », associé à de nombreuses qualités esthétiques au sein de notre civilisation. Sa valeur exacte est de (1+√5)/2, ayant comme dix premières décimales 1,6180339887… Ce rapport, considéré comme la clé de l’harmonie universelle, se décline et se transpose par des formes géométriques telles que le rectangle, le pentagone et le triangle, figures qui évoquent les outils sacrés des bâtisseurs.
Les dimensions du logo de National Geographic sont basées sur les proportions du nombre d’or. Plus on avance dans la suite de Fibonacci, plus l’écart entre le rapport de deux de ses termes successifs et le nombre d’or s’amenuise. Par exemple, 21/13=1,615…, alors que le rapport suivant s’en rapproche davantage, 34/21=1,619…, et ceci de manière infinie, comme une spirale ascendante vers la perfection divine.
Le nombre d’or et la suite de Fibonacci sont des constantes qui débordent dans beaucoup de domaines, dont certains peuvent paraître très éloignés de l’univers des mathématiques.
Ils apparaissent en effet tout autour de nous dans la nature, au sein de nombreuses formes biologiques : la ramification des arbres, la disposition des feuilles sur une tige, la floraison d’un artichaut, la disposition des pommes de pin, ou encore la coquille d’un escargot. Les marguerites ont également, pour la plupart, un nombre de pétales correspondant à la suite de Fibonacci. Ces motifs naturels, tels les tournesols ou les ananas, dessinent des spirales logarithmiques qui guident l’œil vers un centre mystique, rappelant les voyages initiatiques des francs-maçons.

Ces constantes ont ensuite intégré les domaines culturels, artistiques et architecturaux. La plupart des artistes, quel que soit leur domaine, utilisent la notion de proportion du nombre d’or qui lie leurs œuvres, musicales, artistiques, architecturales, photographiques, avec le rapport géométrique. Bien connu des Grecs anciens, le nombre d’or apparaît sur le Panthéon. Le fronton est en effet inscrit dans un rectangle dont les dimensions des côtés adjacents ont le nombre d’or comme rapport. On retrouve également ces constantes dans des œuvres très célèbres, notamment celles de Léonard de Vinci, comme La Joconde et l’Homme de Vitruve ; dans le tableau Parade de cirque de Georges Seurat, qui a employé les premiers termes de la suite dans sa composition : un personnage central, deux personnages à droite, trois musiciens, cinq banderoles ou cinq spectateurs en bas à gauche, huit à droite. En poésie également, un fib est un petit poème, similaire à un haïku, dont le nombre de pieds des premiers vers correspond aux premiers nombres de la suite 1, 1, 2, 3, 5, 8.

Origines antiques et pythagoriciennes
Les racines du nombre d’or plongent dans l’Antiquité, où les Pythagoriciens vénéraient le pentagone et le pentagramme comme signes de reconnaissance secrets. Cette étoile à cinq branches, tracée d’un seul trait, incarne la divine proportion : dans un pentagone régulier, le rapport entre une diagonale et un côté est exactement φ. Les initiés pythagoriciens y voyaient la santé, la vie et l’harmonie cosmique, des thèmes qui traversent les âges jusqu’aux loges maçonniques.
Dans la franc-maçonnerie, héritière de ces traditions opératives et spéculatives, le pentagramme devient l’étoile flamboyante, symbole majeur du grade de compagnon. Placée au centre du tapis de loge, elle rayonne de lumière, guidant l’initié vers la connaissance cachée, la gnose. La lettre G, souvent inscrite en son cœur, représente à la fois la Géométrie – cinquième science libérale – et le Grand Architecte de l’Univers. Tracer l’étoile flamboyante nécessite l’usage du nombre d’or, accessible à l’artisan humble via l’équerre et le compas, sans algèbre complexe. Cette construction infinie, où pentagones et pentagrammes s’engendrent mutuellement, symbolise l’ascension éternelle de l’âme, de l’infiniment petit à l’infiniment grand.
L’escalier en colimaçon et les marches symboliques

Au cœur du rituel du deuxième degré, l’escalier en colimaçon évoque les « diverses volutes » de la nature. Ses marches – souvent groupées en 3, 5 et 7, nombres de Fibonacci – mènent à la chambre du milieu, allégorie de la sagesse. Cette spirale, miroir de la suite de Fibonacci, rappelle les proportions dorées des cathédrales gothiques, édifiées par les compagnons maçons. Le triangle d’or, isocèle avec un angle de 108 degrés au sommet, couronne ces édifices : ses côtés respectent φ, symbolisant l’équilibre entre force, beauté et sagesse.
Dans les temples maçonniques, le delta lumineux – triangle radiant – est fréquemment un triangle d’or obtus, évoquant le ternaire divin tempéré par la miséricorde. L’Homme de Vitruve, inscrit dans un pentagone, illustre l’harmonie microcosmique, où le corps humain reflète les proportions cosmiques chères aux francs-maçons.
La ruche et la généalogie sacrée

Autre symbole captivant : la ruche, emblème d’industrie et de fraternité. La généalogie des abeilles mâles suit la suite de Fibonacci – 1, 1, 2, 3, 5, 8… – car les faux-bourdons naissent d’œufs non fécondés. Cette prolifération harmonieuse, tendant vers φ, incarne la croissance de la loge : chaque frère contribue à l’édifice collectif, sous la guidance du Grand Architecte.Le Modulor de Le Corbusier, inspiré de Fibonacci, ou les pyramides égyptiennes, alignées sur ces ratios, prolongent cette quête. Même la spirale de Théodorus, formée de racines carrées et de nombres fibonaciens, ressemble à un escalier winding, reliant mathématiques et mystique.
Vers une harmonie initiatique
La suite de Fibonacci et le nombre d’or ne sont pas de simples curiosités : ils révèlent l’ordre caché du cosmos, que la franc-maçonnerie explore via ses symboles. Du pentagramme pythagoricien à l’étoile flamboyante, de l’escalier ritualistique aux proportions des temples, ces principes guident l’initié vers l’illumination. Ils enseignent que l’univers est un grand livre géométrique, où chaque forme, chaque nombre, murmure la présence du divin.
En contemplant ces mystères, le maçon polit sa pierre brute, s’élevant vers la perfection, dans une spirale infinie d’harmonie et de lumière.

L’article propose une synthèse séduisante entre mathématiques, esthétique naturelle et symbolisme maçonnique, mais il convient de distinguer les faits établis des extrapolations interprétatives.
Si la suite de Fibonacci et le nombre d’or apparaissent effectivement dans certains phénomènes biologiques et œuvres artistiques, leur présence dans l’architecture sacrée ou les rituels initiatiques relève souvent d’une lecture a posteriori, parfois approximative. Les commentaires soulignent avec justesse les risques d’anachronisme et de surinterprétation : l’absence de système métrique uniforme avant la Révolution, les variations dans les rapports observés, ou encore l’usage tardif du nombre d’or comme outil de composition.
Le recours à des figures comme Vitruve ou Le Corbusier, bien que pertinent, mérite une contextualisation rigoureuse. Cet article illustre une démarche symbolique intéressante, mais qui gagnerait à être accompagnée d’un regard critique sur les limites de la corrélation entre mathématiques et spiritualité.
Le nombre d’or est mangé à toutes les sauces, il est facile de le trouver partout du fait de son rapport avec des figures géométriques , triangles par exemple, mais de là à considérer qu’il y a une volonté de le faire apparaitre notamment dans la construction des cathédrales, la marche est haute. les mesures des cathédrales ne sont pas identiques car pas de système métrique uniforme il n’est établi qu’à la révolution. Le nombre d’or n’est pas à la base une recherche sur un nombre (mais une réalité géométrique: Euclide) et Pythagore ne s’intéressait qu’autres nombres entiers ! La mode du nombre d’or a été remis au « goût du jour » par Mathila Gyka au début du 20ème siècle. Les chercheurs en mathématiques ne s’intéresse pas à ses propriété. Vitruve dans sont traité au 1er siècle avant JC, parle de proportions mais pas de nombre d’or. Quand au Panthéon et comme pour les cathédrales les dessins représentant des rectangle « d’or » sont faciles à réaliser mais sans tenir compte d’une épaisseur de mur sur un dessin, d’une marche sur un autre, etc … Un historien spécialiste des constructions romane et « gotique » a démontré que suivant le positionnement pris, l’échelle de la photo et d’autres facteurs on peut trouver le nombre d’or sur le toit d’un supermarché ! même Le Corbusier s’y est essayé avec son modulor mais cela ne fonctionne pas. Mais, tant de choses ont été écrites, que souvent, on prend pour réel ce qui ne l’est pas. mais la science et la recherche sont heureusement présents pour nous rappeler que certes tout n’est pas expliqué mais qu’il faut aussi de temps en temps avoir « raison gardée ». Cela ne retire en rien l’intérêt pour nos recherches en tant que maçon quel qu’en soit le sujet et les débats qui en découlent.
le problème c’est qu’on est toujours sur des approximations …
dans les observations presentées on tombe toujours sur des « proche de »..1.6 .1.59 , etc
la proportion entre les longueurs des bras avant bras , etc est une affirmation fausse sauf si on admet du 1.40 , 1.35 ou 1.70
il en va de même entre la hauteur des tons entre les notes do, re, mi, fa , sol…ce n’est jamais 1.618.. En système musical oriental ça ne colle plus du tout .
Pourquoi ne pas admettre qu’on ne comprend pas l’univers plutôt que de chercher a trouver des explications bancales vécues comme vérités par des esprits qui croient connaître les lois de l’univers a travers des approximations.
Si le nombre d’or était vraiment une constante de l’univers on le trouverait partout identique a un un millions de décimales près ..c’est très loin d’être le cas..les observations concrètes nous donnent un nombre d’or entre 1.55 et 1.72…autrement dit le nombre d’or n’existe pas..
Que fait le GADLU ?
Bonjour,
Passionné par les Nombre d’Or, les Tracés Régulateurs, et en tant qu’ancien architecte, à la retraite aujourd’hui, j’ai présenté dans mes Ateliers à Paris et maintenant à Arcachon, des planches sur ces sujets en traçant en direct sur des paper-board avec des feutres de couleurs, et avec des explications, et à partir de photos, de plans et d’élévations de bâtiments d’architecture construits avec les proportions du Nombre d’Or et des Tracés Régulateurs. J’ai réalisé pour mes Ateliers des Hauts grades lds tableaux de Loge en utilisant et en expliquant le Nombre d’Or et les Tracés régulateurs. C’est un sujet qui continue à ma passionner, et que j’utilise dans les peintures que je réalise aujourd’hui.
Extraordinaire vos publications sont des puits de sciences infinis merci
comme souvent il y a confusion entre le constat d’un phénomène physique indéniable et une extrapolation mystique personnelle…
j’ai dit