ven 23 mai 2025 - 16:05

Le pape Léon XIV reconnaîtra-t-il (enfin) les Francs-maçons ?

Le pape américain Léon XIV lance « un appel de paix à tous les peuples », lors de son premier discours

Le 8 mai 2025, à 18h08, une fumée blanche s’est élevée en bouillonnant au-dessus de la cheminée de la chapelle Sixtine, annonçant l’élection du nouveau pape, ce qui marquait la fin du deuxième jour de conclave. Le cardinal Robert Francis Prevost, un Nord-Américain de 69 ans, venait d’être élu 267e pape de l’Église catholique, sous le nom de Léon XIV, devenant ainsi le premier Nord-Américain de l’histoire à porter le titre d’évêque de Rome. Quelques instants plus tard, à 19h31, le nouveau souverain pontife lança, « à la ville et au monde »,  par ses premiers mots depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre, un vibrant « appel de paix à tous les peuples ».

Un discours inaugural axé sur la paix et l’unité

S’exprimant en italien, Léon XIV, qui parle cinq langues, a commencé ainsi son discours :

« Chers frères et sœurs, j’aimerais que ce salut de paix puisse entrer dans vos cœurs, dans vos familles. Je m’adresse à tous les peuples, à la terre entière. »

Photo humoristique d’une fumée qui signalerait l’élection d’un pape pro maçons…

Ce message, rapporté par Le Figaro, reflète une volonté d’universalité et de réconciliation, dans la lignée de son prédécesseur, le pape François, décédé le 21 avril 2025.

Le pape Léon XIV semble vouloir s’inscrire dans une continuité pastorale, tout en apportant une touche personnelle marquée par son passé de missionnaire lors de sa longue expérience péruvienne. Le cardinal Robert Francis Prevost, membre de l’ordre de Saint-Augustin, a choisi le nom de Léon XIV en hommage à Léon XIII, pape de la fin du XIXe siècle, principalement connu pour son encyclique Rerum Novarum (« des choses nouvelles » ou, selon la traduction du Vatican, « des innovations »), qui abordait, en 1891, les droits des travailleurs et la justice sociale. Ce choix symbolique suggère une intention de s’intéresser aux défis sociaux contemporains, se situant dans le sillage de François et de son engagement en faveur des pauvres, des migrants et de l’écologie.

Le pape Léon XIV (Robert Francis Prevost)

Position probable de Robert Francis Prevost sur la Franc-maçonnerie

Le nouveau pape, Robert Francis Prevost, était donc hier encore un cardinal américain de 69 ans. C’était un proche collaborateur du pape François, ayant été nommé préfet du Dicastère pour les évêques en 2023 et élevé au rang de cardinal-évêque en février 2025 (Conclavoscope, Wikipedia). Son alignement sur la vision de François, marquée par une approche pastorale inclusive, une attention aux pauvres et une disposition au dialogue, pourrait-elle le conduire à plus d’ouverture vis-à-vis de la franc-maçonnerie, sachant que son prédécesseur était, cependant, resté plus que réservé à cet égard ? En effet,

Depuis 1738, l’Église catholique OBSERVE UNE LIGNE CONSTANTE, QUOIQUE DéSORMAIS MOINS SéVèRE, envers la Franc-maçonnerie : LA doctrine de la première est considérée comme incompatible avec la nature de la seconde.

Le défunt pape Benoit XVI dans sa chapelle ardente

Cette incompatibilité a été réaffirmée en 2023 par le Dicastère pour la Doctrine de la Foi (DDF), dirigé par un Préfet argentin, le cardinal Víctor Manuel Fernández, avec l’approbation du pape François. Le document cite la déclaration de 1983 signée par le cardinal Joseph Ratzinger, alors préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, ultérieurement plus connu sous son nom de pape : Benoit XVI, déclaration aux termes de laquelle il est interdit aux catholiques de rejoindre les loges maçonniques sous peine d’être en état de péché grave et de ne pouvoir recevoir la communion (Catholic Herald). Les objections de l’Église reposent sur les fondements suivants : la franc-maçonnerie est accusée de promouvoir le naturalisme, le rationalisme et une vision déiste ou panthéiste incompatible avec la foi catholique et c’est ce qu’avait antérieurement condamné avec la plus vive fermeté l’encyclique Humanum Genus (« le genre humain ») donnée à Rome, le 20 avril 1884, par le pape… Léon XIII. On peut donc se demander s’il n’est pas d’assez mauvais augure que le nom spontanément choisi par le nouveau Vicaire du Christ soit susceptible de comporter un tel signal dans l’orientation générale du pontificat qu’il inaugure.

Ainsi, Léon XIV, au surplus ancien préfet du Dicastère pour les évêques, a peu de chance de rompre avec cette tradition, même si, connaissant bien la très philanthropique franc-maçonnerie américaine, il ne juge plus l’ensemble de ces sociétés ésotériques comme autant de sectes immorales et impies.

Le pape François

Aucun élément dans son parcours n’a, d’ailleurs, suggéré la moindre divergence avec la position officielle. Son engagement dans la réforme de l’Église sous le règne du pape François, notamment sa participation à la synodalité et son soutien à des changements pastoraux (comme l’accès à la communion pour les divorcés remariés) indiquent, certes, une approche progressiste sur certains aspects doctrinaux, mais cela n’a pas mécaniquement vocation à étendre ces assouplissements à tous les sujets de crispation, comme l’est la franc-maçonnerie (Conclavoscope). Sans doute, son expérience missionnaire au Pérou, où il a travaillé dans des contextes culturels variés, manifeste-t-elle une ouverture au dialogue interreligieux, mais elle ne l’a jamais conduit à témoigner quelque abandon ni a fortiori quelque assentiment que ce soit, à l’égard d’institutions jugées contraires à la foi catholique (The Pillar). Au demeurant, l’encyclique précitée de Léon XIII n’empruntait-elle pas déjà un raisonnement articulé sur les célèbres deux cités d’Augustin d’Hippone (celle de la terre et celle du ciel), pour démontrer une incompatibilité conceptuelle entre les idéaux maçonniques et la révélation chrétienne ? C’est a priori, pour le nouveau pape se réclamant aussi de saint Augustin, un dernier facteur de doute quant à ses possibilités d’évolution sur ce plan. Au reste, il y a seulement un peu plus d’un an, en février 2024, qu’un prélat majeur quoique non revêtu de la pourpre cardinalice, Mgr Antonio Staglianò, crut devoir réitérer, ès qualités de président de l’Académie pontificale de théologie, dans une interview accordée aux médias du Vatican, les raisons de l’incompatibilité entre la foi catholique et la pensée maçonnique. Faute d’une actualité particulière, on se demandait pourquoi le sujet resurgissait à nouveau. Sans doute, la désobéissance de catholiques jugés trop nombreux dans les loges et le trouble de certaines consciences au sein de la curie romaine, aussi bien dans un sens que dans l’autre, ont-ils conduit à ce cinglant rappel, preuve qu’on reste tout de même loin d’un apaisement qui permettrait une évolution rapide.

Rôle potentiel, en tant que « jeune pape », vis-à-vis de la franc-maçonnerie

Toutefois, même devenu pape sous le nom de Léon XIV, Robert Francis Prevost pourrait être amené, au long cours, à reconsidérer la question et ce, tout d’abord, en raison de son âge (69 ans, lors de son élection, c’est relativement jeune pour un pape et cela lui laisse du temps), de son style de gouvernance (il est décrit comme pragmatique et discret et il pourrait s’adapter à un état du monde qui deviendrait favorable à la cause) et des priorités de son pontificat, s’il y trouvait une convergence d’intérêts (Cruxnow, AP News). Encore faudrait-il que s’estompassent quelque peu l’hostile incompréhension voire l’antimaçonnisme impénitent d’un grand nombre de catholiques de par le monde, si l’on excepte quelques pays occidentaux où le catholicisme n’est pas très affirmé, sa tolérance étant souvent inversement proportionnelle à sa puissance. Donc, peut-être à la faveur d’une crise internationale nécessitant de coaliser les forces humanistes. Qui sait ?

Voici quelques éléments d’analyse prospective :

Le Duc de Kent – Grand maître de la Grande Loge Unie d’Angleterre
  • Continuité doctrinale : En tant que proche du pape François, le cardinal Prevost devenu pape maintiendra probablement la ligne officielle de l’Église sur la Franc-maçonnerie. Il manque jusqu’à présent le moindre indice permettant d’espérer qu’il puisse un jour lever l’interdiction pour les catholiques de rejoindre les loges maçonniques. Au contraire, son rôle au Dicastère pour les évêques, où il était chargé de nommer des évêques alignés sur la vision de François, suggère qu’il continuera de préférer des pasteurs fidèles à la doctrine catholique traditionnelle sur des questions comme celle-ci (The Pillar).
  • Approche pastorale et dialogue : Léon XIV est connu pour son style pastoral, humble et axé sur la proximité avec les fidèles (AP News). Il pourra encourager une approche pastorale plus nuancée envers les catholiques affiliés à la Franc-maçonnerie, sans pour autant modifier la position doctrinale. Par exemple, il pourra suivre la suggestion du cardinal Fernández en 2023, qui recommandait aux évêques philippins une catéchèse approfondie pour expliquer l’incompatibilité entre la foi catholique et la Franc-maçonnerie, tout en évitant une confrontation directe (Catholic Herald). Cela s’inscrira dans sa volonté de dialogue et d’inclusion, sans, pour autant, conduire à écorner la formulation des principes.
  • Contexte géopolitique et régional : En tant que Nord-Américain ayant passé beaucoup de temps au Pérou, Léon XIV est perçu comme un « homme qui transcende les frontières » (The New York Times). Il pourra être confronté à des contextes régionaux où la Franc-maçonnerie est influente, comme en Italie (voir l’événement de Naples du 7 mai 2025) ou en France. Il est peu probable qu’il « initie » un rapprochement officiel avec les obédiences maçonniques, étant donné les précédents historiques et la fermeté de l’Église sur ce point (Wikipedia, art. « Église catholique et Franc-maçonnerie »).
  • Focalisation sur d’autres priorités : À 69 ans, Léon XIV devrait connaître un pontificat potentiellement assez long (au bas mot, de 10 à 15 ans, au moins, souhaitons-le lui !), mais il est probable qu’il se concentre sur des priorités plus urgentes pour l’Église, comme :
    • la gestion des affaires d’abus sexuels commis par des prêtres et, qui pis est, le plus souvent sur des mineurs – en l’occurrence, d’authentiques et d’innombrables déviances perverses –, sujet d’autant plus sensible pour lui que, dans sa propre carrière, il fut accusé d’avoir contribué à étouffer de tels scandales tant au Pérou qu’à Chicago (malgré la défense opposée par ses partisans),
    • la synodalité, mot d’origine grecque qui signifie littéralement « ensemble sur la route » et qui désigne la participation de l’ensemble des fidèles de l’Église locale –et non des seuls membres du clergé– à une large part de l’activité ecclésiale, et, enfin,
    • l’engagement pour les pauvres et les migrants, ce que laisse pleinement supposer le choix spontané de son nom de pape (The Pillar, Conclavoscope).
    • Aussi bien, la Franc-maçonnerie, toute importante qu’elle soit sur le plan doctrinal, ne semble pas constituer une préoccupation centrale dans le contexte actuel de l’Église, sauf dans des régions particulières comme les Philippines ou l’Italie, où des initiatives maçonniques récentes ont visé à dissiper cette incompatibilité (Agence italienne ANSA, Naples, 7 mai 2025).

Comparaison avec les événements récents

Divers événements maçonniques manifestent la volonté des obédiences de s’ouvrir au public, certes, pour faire connaître la nature de leurs objectifs et de leurs méthodes, ainsi que l’esprit de leurs travaux, mais aussi pour contrer en parallèle les préjugés, les médisances et les calomnies qui se sont de tout temps répandus à leur sujet. Cependant, ces initiatives n’entraînent pas ipso facto de changement dans la position officielle de l’Église catholique. Le nouveau pape pourrait, au besoin, saluer ces efforts de transparence, cela ne l’entraînerait pas nécessairement à modifier la ligne traditionnellement rigoureuse qu’a rappelée, encore récemment, en 2023, le Dicastère pour la Doctrine de la Foi (DDF). Pour autant, le pape pourrait tenir compte, dans ses discours, de certaines déclarations solennelles comme celle d’Emmanuel Macron, le 5 mai 2025, à la GLDF, où il a incité les Francs-maçons à se dresser comme des « vigies » de la laïcité, ce principe républicain que Léon XIV, francophone et d’origine en partie française, saurait sans doute mieux comprendre que ne l’a fait le Pape François, qui y était resté hermétique voire réfractaire. Ainsi se dessineraient plus nettement des voies d’accommodement variant selon les contextes géopolitiques, ce qui est déjà localement un cas assez fréquent.

En conclusion, il est fort probable que Léon XIV conserve une position catégorique contre l’adhésion des catholiques à la Franc-maçonnerie, conformément à la doctrine actuelle de l’Église. Cependant, son style pastoral et son inclination au dialogue devraient l’inciter à privilégier des approches éducatives et pastorales pour gérer diplomatiquement cette question, en dehors de toute confrontation directe, sans compter que l’agnosticisme et l’athéisme sont des réalités répandues dans beaucoup de nations et qu’il ne peut se limiter à n’en exprimer qu’une sainte horreur. Dans ces conditions, son pontificat se concentrera sans doute davantage sur des enjeux comme la synodalité, les abus sexuels dans l’Église et l’engagement social, reléguant la Franc-maçonnerie au second plan de ses préoccupations, sauf s’il doit faire face à des situations ponctuelles envenimées.

19 Commentaires

  1. La bulle émise par le pape Clément XII en 1738, In eminenti apostolatus specula, n’a pas été officiellement reçue ou ratifiée en France.
    Sous le règne de Louis XV, la bulle n’a pas enregistré par le parlement de Paris, condition obligatoire pour son application. Depuis elle n’a jamais été enregistrée par le clergé Français, même après la séparation de l’église et de l’état.
    Autrement dit, le clergé français n’a pas ratifié officiellement la bulle In eminenti apostolatus specula et elle ne peut s’appliquer dans aucun des territoires français de l’époque et des siècles suivants (France, Canada, Louisiane et toutes les anciennes colonies françaises).
    Frat.

  2. Je vous invite à lire les propos d’Albert Lantoine dans sa « Lettre au souverain pontife », préfacée par Oswald Wirth. Albert Lantoine (1869-1949), franc-maçon français, historien, poète et essayiste, membre de la Grande Loge de France et du Suprême Conseil du Rite écossais ancien et accepté. , figure majeure de la maçonnerie spirituelle, ce texte s’inscrit dans un contexte de tensions internationales, marqué par la montée des totalitarismes (nazisme, fascisme, stalinisme) et les antagonismes historiques entre l’Église catholique et la franc-maçonnerie. Lantoine, connu pour ses travaux sur l’histoire maçonnique (La Franc-Maçonnerie chez elle, 1925 ; La Franc-Maçonnerie dans l’État, 1935), propose ici une réflexion audacieuse visant à dépasser ces conflits.
    Dans cette lettre adressée symboliquement au pape Pie XI, Lantoine appelle à une « trêve de Dieu »entre l’Église catholique et la franc-maçonnerie, deux institutions qu’il perçoit comme des forces spirituelles opposées aux dérives matérialistes des régimes totalitaires. Il reconnaît les divergences fondamentales – les francs-maçons étant des libres-penseurs, les catholiques des croyants – mais soutient que ces différences ne doivent pas empêcher une alliance tactique face à un danger commun. Lantoine dénonce les malentendus historiques ayant alimenté l’hostilité mutuelle et plaide pour un dialogue basé sur des valeurs morales et humanistes partagées. Son style, qualifié par J.K. Huysmans de « langue d’émail », allie rigueur argumentative et éloquence poétique, rendant son propos à la fois ferme et émouvant.
    La préface d’Oswald Wirth pose le cadre du problème : un conflit « absurde » né d’un « malentendu » séculaire. Lantoine, tout en critiquant les excès des deux camps, adopte un ton respectueux mais sans concession, évitant la polémique stérile. Son écriture, précise et imagée, reflète son érudition et son engagement spirituel, cherchant à élever le débat au-delà des querelles dogmatiques.
    À sa parution, Lettre au Souverain Pontife suscite des réactions contrastées. Dans les cercles maçonniques, certains saluent l’audace de Lantoine, mais d’autres, notamment au sein de la Grande Loge de France, s’inquiètent de son rapprochement implicite avec le catholicisme, perçu comme incompatible avec la libre-pensée maçonnique. Du côté catholique, le texte, bien que novateur, ne trouve pas d’écho immédiat, l’Église maintenant sa condamnation de la franc-maçonnerie (bulle In Eminenti de 1738, réaffirmée sous Pie XI)
    Selon l’Encyclopédie de la Franc-maçonnerie d’Albert G. Mackey, à le suite de cette bulle, le 14 janvier 1739 Joseph Firrao publie au nom du pape l’édit interdisant la pratique de la Franc-maçonnerie sous peine de mort et de confiscation de leurs biens «sans espérance de grâce». Le même édit interdit à tout propriétaire de recevoir de pareilles réunions… sous peine d’une amende de 1000 écus d’or, et même de galères. Beaucoup de francs-maçons de l’Italie continuèrent, cependant, à se rencontrer. Mais, pour échapper aux peines temporelles, ils changèrent de nom ésotérique en 1746 en se nommant Xérophagistes.

  3. Une petite expérience personnelle : il y a quelques années,l’Evêque de Toulon est venu à l’Archevéché d’Aix en Provence présenter une conférence intitulée d’abord : »Peut-on être chrétien de franc-maçon » qui s’est transformé en : »Peut-on être catholique et franc-maçon? »
    Les raisons de l’incompatibilité étaient:
    Les franc-maçons sont à la recherche de la vérité,les catholiques ont la Vérité : c’est la Parole de Jésus.
    Les franc-maçons mettent toutes religions sur le même plan, mais c’est la religion catholique qui est la première.
    Les franc-maçons interprètent les textes, les Evangiles n’ont pas à être interprétés,ils sont.
    Les francs-maçons pratiquent l’ésotérisme les catholiques n’ont pas besoin de ces pratiques.
    Je pense que,tant que l’on en est là, l’Eglise Catholique et Romaine ne peut accepter que ses membres deviennent franc-maçons.
    Merci pour vos articles.
    Miche P.

  4. Le fait que l’Eglise catholique, encore fort influente dans certaines régions, reconnaisse la Franc-Maçonnerie et surtout que certains fidèles sont aussi Francs-Maçons, est très important car les fidèles puristes discriminent les FM et cela peut nuire à l’épanouissement de la FM, notamment en Suisse dans les cantons dits catholiques…
    L’Eglise catholique est la plus grande secte (dogmatique) autorisée alors que nous, en principe, n’imposons pas nos pratiques et nos vérités diverses dont nous nous enrichissons.

  5. Est-il utile d’être reconnu ? Avons-nous une quelconque faiblesse dans ce que nous sommes ? Cherchons-nous une reconnaissance ?
    Tout comme l’ensemble des religions poursuivons notre plaisir à éclairer de nos lumières l’humanité aussi humblement que ce que nous sommes.
    Les sommes de nos richesses nous feront grandir et chacun trouvera son Grand Architecte.
    La Fraternité reste la force de nos valeurs et pensées et partons sur les routes. Compagnon ne doit jamais être oublié …. pèlerin de nos valeurs maçonniques !

    • Après vérification à partir de cet Article et sur les conseils de Christian , je suis allé voir la fameuse « condamnation » papale de 2023 : C’est une fiche d’audience ; et à quoi sert une fiche d’audience?

      « A Préparer le Pape ou l’officiant : Elles fournissent des informations clés sur la personne reçue en audience : nom, fonction, pays d’origine, contexte de la rencontre, sujets potentiels à aborder, langue parlée, antécédents religieux ou politiques, etc. (Chat GPT )

      Et c’est cela la condamnation papale ? En gros, n’importe qui peut se fournir un papier vierge de ce document et y raconter ce qu’il veut; présentement, la signature papale est plus que suspecte à ce niveau de document : une petit « Francesco » maladroitement écrit ….
      Tout cela rappelle, hélas, des pratiques de la politique internationale actuelle où des énormités sont dites avec le plus sérieux du monde !….

      • C’est tout de même un tout petit peu plus singulier : il s’agit d’une réponse aux inquiétudes d’un évêque philippin, réponse formulée par le préfet du dicastère pour la doctrine de la foi… avec, tout de même, « l’onction » du pape. Si l’on veut comparer avec notre droit administratif interne, c’est à peu près du même niveau qu’une simple circulaire qui n’a pas de caractère réglementaire, à la différence de l’arrêté et plus encore du décret (hors mesures individuelles). En l’occurrence, c’est la simple reprise de la position officielle, énoncée non point en ce qui pourrait être un motu proprio, c’est-à-dire une lettre apostolique émise par le pape de sa propre initiative – et qui aurait une portée plus forte -, mais sous la forme d’un acte mineur d’un organe de la curie qui n’énonce rien d’autre que la doctrine existante, sans modification aucune. Et c’est ce qui fait l’intérêt de la chose car c’est un moyen de rappeler la doctrine, sans dramatiser les enjeux, tout en suggérant ensuite de mettre en œuvre de la pédagogie. Il ne s’agit donc pas de sanctionner à tout-va mais de cantonner l’hémorragie et même de favoriser un retour au bercail, en adaptant le vieil adage : « chacun chez soi et les ouailles seront bien gardées ». Voici de nouveau la référence : https://www.vaticannews.va/fr/vatican/news/2023-11/franc-maconnerie-adhesion-interdite-pour-les-catholiques.html#:~:text=Les%20catholiques%20ne%20peuvent%20adh%C3%A9rer,demande%20de%20Mgr%20Julito%20Cortes.

  6. « Mgr Antonio Staglianò, crut devoir réitérer, ès qualités de président de l’Académie pontificale de théologie, dans une interview accordée aux médias du Vatican, les raisons de l’incompatibilité entre la foi catholique et la pensée maçonnique.  »
    La pensée maçonnique ? Laquelle ? Des pensées maçonniques, il en existe 36000 qui se contrdisent.

    • Très Cher Jules,
      Ne sont ici reprises que les expressions utilisées par le prélat. Il faut entendre « pensée maçonnique » au sens global – v. B.1.c du Trésor de la Langue française : « Ensemble des réflexions qui caractérisent un domaine particulier de l’activité collective. Pensée juridique, littéraire, politique, scientifique, sociale, sociologique.  » La pensée juridique, la pensée scientifique, la pensée politique, par exemple, reflètent une variété de points de vue, qui peuvent même être contradictoires. L’expression n’est donc ni limitative ni gênante.
      En toute fraternité,

  7. « Cette incompatibilité a été réaffirmée en 2023 par le Dicastère pour la Doctrine de la Foi (DDF), dirigé par un Préfet argentin » peut-on lire ce- dessus
    ;Cela serait intéressant de publier une copie de ce document dument signé.
    Cette hantise de la relation entre l’Eglise catholique et la FM revient régulièrement sur les colonnes de 450 fm et semble être une véritable obsession….. de certains frères du moins qui rappellent « fraternellement » aux catholiques maçons que l’Eglise les considère en état de péché grave ….C’est ABSURDE . L’Eglise a bien d’autres choses, plus importantes, à condamner que la FM ; L’Eglise a-t-elle condamné la LIBERTE ABSOLUE DE PENSER ? Elle l’approuve !!!! En FM les conceptions métaphysiques ne sont pas communes à tous mais du domaine individuel de chaque membre : un chrétien n’aurait-il pas le droit de fréquenter des hommes et des femmes n’ayant pas les mêmes conceptions métaphysiques que lui : c’est RI -DI-CULE . Par ailleurs , arrêtons de parler de la condamnation papale de 1738 : le Parlement français ayant refusé de l’enregistrer c’est comme ci elle n’avait jamais existé; Par ailleurs , elle est surprenante et cache peut-être d’autres combats ( entre jésuites et jansénistes) car les Jacobites avait pignon sur rue à Rome.

    • Très Cher Jean-Jacques,
      Sur le point suivant : « Cela serait intéressant de publier une copie de ce document dument signé », nous avons placé, dans le corps de l’article, des liens à un ensemble de textes de base que nous avons utilisés (cliquer sur les mots surlignés en bleu).
      Sur le point où vous évoquez « la condamnation papale de 1738 », nos renvois visent seulement la chaîne des condamnations doctrinales de la franc-maçonnerie par le Vatican et non les conditions de leur application. C’est le sens de la phrase que nous avons mise en valeur :
      « Depuis 1738, l’Église catholique observe une ligne constante, quoique désormais moins sévère, envers la Franc-maçonnerie : la doctrine de la première est considérée comme incompatible avec la nature de la seconde. »
      Nous sommes certains que vous voudrez bien convenir de l’exacte portée de notre propos, qui ne fait référence à rien d’autre.
      Merci, en tout cas, de votre intérêt pour notre Journal en ligne.

      • Mon T.·.C.·. F.·. Christian : A quel titre veux-tu que l’Eglise reconnaisse la FM : ce n’est pas une Religion, ce n’est pas un Etat…Ni l’une ni l’autre n’a besoin de reconnaissance mutuelle ce qui supposerait des relations : aller dans le même sens humaniste est déjà bien suffisant. Par ailleurs, les clercs ne peuvent pas être hostiles à une Société philosophique et progressive car Dieu n’a jamais empêché l’homme ni de philosopher ni de progresser ! A moins que ne s’en mêle, bien sûr, un militantisme douteux ; d’ailleurs à ce sujet :
        L’ affaire de l’Evêque Philippin est POLITIQUE ; elle a été montée de toute pièce par une Agence de Presse catholique rachetée il y a quelque temps pas des ultras conservateurs Américains hostiles au Pape François… cela fait donc partie de la machine de guerre mondiale de l’ultra droite terriblement efficace puisque même des revues comme 450 Fm se sont fait prendre au jeu, à leur insu , en relayant le venin que cette ultra droite distille. « scientifiquement » .
        Un peu d’humour pour terminer : le nouveau Pape se nomme Léon XIV ; à titre d’information , Léon Ier est le Pape qui a tenu tête moralement à Attila et a évité ainsi le saccage de Rome : toute ressemblance avec l’Histoire actuelle ou future ne serait que pure coïncidence, comme on dit…
        T.·.C.·.A.·.F.·. Jean -Jacques

        • Très Cher Jean-Jacques,
          Pour ce qui est de la reconnaissance de la FM par l’Eglise catholique, il s’agit simplement de faciliter les choses aux Frères de cette confession et, surtout, dirais-je, de ne plus entretenir ce climat délétère, au sein de la communauté catholique, résultant d’une sorte de procès en sorcellerie, considérant que la franc-maçonnerie constituerait une secte démoniaque, méphistophélique, dont les fidèles doivent se garder comme du diable, donc de faire tomber la température et d’établir des échanges ordinaires entre courants de pensée soucieux de la paix entre les hommes. En finir avec un antimaçonnisme délirant. Instaurer un comportement responsable face aux enjeux contemporains, dans une perspective spirituelle et humaniste. Etre respectueux les uns des autres, sans arrière-pensée. C’est-à-dire, sur ce plan aussi, en tant que francs-maçon(ne)s, être ouvert(e)s à l’universel, dans la diversité des croyances et des convictions.
          Quant à l’affaire philippine, je rappellerai que l’Eglise locale est allée jusqu’à créer une unité de combat de la franc-maçonnerie sous le nom des Chevaliers de Colomb… Nous en avons rendu compte dans ces colonnes à l’adresse suivante : https://450.fm/2024/10/05/les-chevaliers-de-colomb-philippins-appeles-a-sopposer-a-la-franc-maconnerie/
          En toute fraternité,
          Christian.

  8. La codification de nos rituels est inspirée de nos textes fondateurs…Nous construisons notre Temple intérieur, des idées que nous retrouvons dans l’Eglise et la France Maçonnerie…ce qui devrait, non pas nous rapprocher, mais de nous accepter alors bien sûr si certains continuent de gueuler à bat la calotte c’est qu’ils ont oublié qu’ils sont francs maçons et en décalage avec la loi de 1905….

  9. A chacun son pré carré, l’église a le sien, la franc-maçonnerie a le sien, et plus personne le voit à force de vouloir moderniser les rituels. La preuve, qui des deux sait à quoi sert le compas et l’équerre? Le compas sert à faire des cercles de 360°, l’équerre sert à faire des carrés aux angles de 90° x 4 = 360° (angle-terre)? C’est le minimum à en déduire du midi-minuit de la lune à partir de laquelle les rituels de l’église catholiques et ceux de la franc-maçonnerie sont basés ( y compris ceux de toutes les antiques religions). Le cercle étant la représentation des sphères célestes, dont la lune, cette sphère devient un cube pour calculs. Le delta lumineux triangle devient pyramide, si on veut bien y réfléchir là aussi,; ce triangle à base carrée surmontée de quatre triangles à trois angles dit 4X3 = 12 = midi-minuit. La différence entre l’église catholique et la franc-maçonnerie, tout vient de là, le Pape est vu comme étant le seul à avoir Dieu en lui, donc infaillible, alors que les premiers francs-maçons savaient que Dieu était en eux et à l’extérieur d’eux sans avoir besoin d’un quelconque directeur de conscience y compris le Pape. Le cercle, le carré, le triangle, figures géométriques sacrées à retrouver dans nos rituels exorcisés de toute modernité stérile.

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Pierre d’Allergida
Pierre d’Allergida
Pierre d'Allergida, dont l'adhésion à la Franc-Maçonnerie remonte au début des années 1970, a occupé toutes les fonctions au sein de sa Respectable Loge Initialement attiré par les idéaux de fraternité, de liberté et d'égalité, il est aussi reconnu pour avoir modernisé les pratiques rituelles et encouragé le dialogue interconfessionnel. Il pratique le Rite Écossais Ancien et Accepté et en a gravi tous les degrés.

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