Le 11 janvier prochain, la maison Aïbo Art Auction convie amateurs éclairés, collectionneurs passionnés et curieux à plonger dans l’univers mystérieux et fascinant de la franc-maçonnerie. Cette vente exclusivement en ligne ne se contente pas de disperser des montres et objets maçonniques rares : elle propose une véritable immersion dans les arcanes d’une tradition séculaire.
L’univers symbolique de la franc-maçonnerie
La franc-maçonnerie a toujours cultivé le secret et le symbolisme. Inspirée des mythes antiques, des traditions chevaleresques du Moyen Âge et des bâtisseurs de cathédrales, elle véhicule des valeurs de spiritualité et de quête de sens. Chaque objet maçonnique, des maillets aux tabliers, en passant par les montres d’initiés, est porteur de symboles puissants.
Didier Gottardini, expert en montres de collection et objets maçonniques, explique : « La franc-maçonnerie invite à un voyage philosophique à travers les civilisations et les sagesses. Ses objets intriguent par leur richesse symbolique et génèrent à la fois fascination et fantasmes. »
Des objets rares sous le marteau
Cette vente inédite réunit plus de 200 lots, issus de collections privées de maçons et d’amateurs du monde entier. Des pièces iconiques telles que des maillets, des colliers d’officiers, des diplômes, des épées ou encore des montres à gousset figurent au catalogue. Estimées entre 30 et 1 500 euros, ces pièces rares illustrent la diversité et la profondeur de l’Art Royal.
Parmi les joyaux proposés, on retrouve des montres signées par des horlogers maçons ou spécialement conçues pour intégrer des symboles initiatiques. Par exemple :
Une montre de poche en métal doré, ornée de symboles maçonniques et d’un temple central, estimée entre 300 et 500 euros.
Une pendulette triangulaire émaillée, arborant des symboles comme l’échelle de Jacob et l’œil omniscient, évaluée à 800-900 euros.
Une approche sacrée du temps
Les montres, bien que discrètes, occupent une place particulière dans l’univers maçonnique. À travers elles, les initiés expriment leur rapport unique au temps. Didier Gottardini précise : « Les francs-maçons évoluent dans une temporalité sacrée. Une fois en loge, ils passent du profane au sacré. Le temps civil n’existe plus. De midi à minuit, les travaux maçonniques deviennent un espace dédié à la réflexion et à la construction intérieure. »
Les montres maçonniques témoignent de cette symbolique. Leurs cadrans arborent souvent des index remplacés par des symboles tels que l’équerre, le compas, la truelle ou le maillet, chacun véhiculant une signification particulière. On peut également y trouver des devises telles que « Aime ton prochain, tends-lui une main charitable », ou encore des allégories comme le delta flamboyant représentant la Sainte Trinité.
Un patrimoine mondial
Les lots mis en vente proviennent de plusieurs pays, notamment la France, la Belgique, le Canada, les États-Unis, l’Écosse et l’Angleterre. Ils reflètent la diversité des rites maçonniques : le Rite Écossais Ancien et Accepté (REAA), le Rite Français, le Rite Anglais ou encore le Rite d’York.
Cette diversité est un hommage à la maçonnerie spéculative, née au XVIIe siècle, et à ses nombreuses déclinaisons à travers le monde. Chacun de ces objets constitue une pièce d’histoire, mais aussi une invitation à découvrir un monde où symbolisme et spiritualité se rencontrent.
Un rendez-vous incontournable
La vente organisée par Aïbo Art Auction, disponible sur Interenchères et Drouot Live, est une opportunité unique d’acquérir des pièces chargées d’histoire et de sens. Ces objets, bien plus que de simples antiquités, sont les témoins d’une tradition vivante, guidée par une quête intemporelle de vérité et de lumière.
Pour les passionnés d’histoire, de symbolisme ou de franc-maçonnerie, ce rendez-vous est une chance rare de plonger dans l’univers des initiés et d’approcher, l’espace d’un instant, la richesse d’une sagesse ancestrale.
Que vous soyez un collectionneur averti ou simplement curieux de découvrir ces trésors, préparez-vous à vous mettre, littéralement, à l’heure des francs-maçons.
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De notre confrère France Culture radiofrance.fr – Par Alexis Magnaval
La couleur, ce langage universel qui exprime nos émotions et façonne nos environnements, semble avoir déserté nos vies. Un monde autrefois vibrant, aujourd’hui dominé par des tons neutres et fades. Sur les carrosseries de nos voitures, les murs de nos villes ou dans nos garde-robes, la couleur cède la place à des nuances de noir, de gris et de blanc. Une tendance qui interroge sur nos goûts, nos habitudes de consommation, et l’influence des avant-gardes artistiques et culturelles.
Jean-Gabriel Causse, designer et auteur de Les Couleurs invisibles, rappelle avec nostalgie les maisons de campagne de nos grands-parents, où chaque pièce affichait une teinte distincte. Aujourd’hui, l’Occident s’est affadi, alors que deux tiers de la population mondiale vivent encore dans des environnements saturés de couleur. Cette évolution n’est pas qu’une question d’esthétique : elle reflète un changement de société.
Une étude britannique sur 7 000 objets du quotidien montre que les noirs, gris et blancs, qui représentaient 15 % des couleurs en 1800, monopolisent près de 50 % aujourd’hui. En 1952, trois quarts des voitures étaient rouges, vertes ou bleues. Aujourd’hui, 75 % sont blanches, grises ou noires. Une carrosserie neutre facilite la revente et réduit les coûts d’assurance, des facteurs pratiques qui influencent les choix des consommateurs et standardisent les produits.
Ce phénomène se retrouve aussi dans les peintures d’intérieur. Aux tons vifs des années 1960 et 1970 succèdent des beiges, gris ou bleus foncés, des couleurs plus neutres et épurées, mais parfois perçues comme fades. Les créateurs de mode, eux, s’habillent presque exclusivement en noir. Jean-Paul Gaultier, autrefois célèbre pour sa marinière bleu et blanc, n’échappe pas à cette règle. Une influence qui se répercute sur le public, qui évite la couleur pour éviter les “fautes de goût”.
Le cinéma n’échappe pas à cette tendance. La colorimétrie s’est affadie ces deux dernières décennies, influencée par le passage au numérique. Si nos écrans éclatent de logos et d’applications colorées, nos téléphones, ordinateurs et télévisions restent dominés par le noir et le gris, contrastant avec les objets multicolores des années 1990.
Ce recul de la couleur a aussi des racines historiques et philosophiques. L’artiste David Batchelor a inventé le terme “Chromophobie” pour désigner la méfiance occidentale envers la couleur, jugée vulgaire, féminine ou infantile par certains théoriciens de l’art. Dès le XIXe siècle, des figures comme Charles Blanc critiquaient la couleur, la reléguant derrière le dessin et les formes. Cette approche a influencé l’architecture moderniste, où le noir, le blanc et le béton prédominaient, avant que Le Corbusier, paradoxalement, ne réintègre la couleur dans ses créations des années 1950.
Aujourd’hui, des designers comme Jean-Gabriel Causse croient en un retour de la couleur. Des personnalités telles que Timothée Chalamet ou Lewis Hamilton attirent l’attention avec des tenues monochromes audacieuses, tandis que la Silicon Valley mise sur des espaces de travail aux couleurs vives. Ce retour à la couleur n’est pas anodin : les teintes influencent notre bien-être, notre développement et notre manière de communiquer. Le rouge incarne le leadership, le bleu inspire la confiance.
Alors que nous entrons dans 2023, les couleurs pourraient bien reprendre leur place dans nos vies, pour redonner à notre quotidien cette vitalité qui nous échappe parfois. Un avenir plus coloré semble se profiler, promettant un monde où l’audace et l’éclat des teintes réenchanteront notre environnement.
Dans ce contexte de réhabilitation des couleurs, il est intéressant de faire un parallèle avec la franc-maçonnerie, où les teintes ne sont jamais choisies au hasard. Depuis ses origines, la franc-maçonnerie attribue aux couleurs une symbolique puissante et universelle. Dans les loges, chaque couleur possède une signification particulière, participant à l’élévation spirituelle et à la transmission des enseignements.
Le bleu, omniprésent dans les loges bleues (ou symboliques), incarne la sagesse, la vérité et la fidélité. Il symbolise le ciel, vaste et infini, rappelant au franc-maçon la quête de perfection et d’élévation morale. Le rouge, quant à lui, est souvent associé aux grades de perfection et aux hauts grades, reflétant le courage, l’énergie et le feu de l’initiation. Ces couleurs, loin d’être décoratives, forment un langage universel que chaque initié apprend à décrypter au fil de son parcours.
Mais au-delà des symboles, la franc-maçonnerie peut aussi être une source d’inspiration pour réintroduire la couleur dans nos vies modernes. Les tenues d’apparat, les décors des temples et les rituels maçonniques utilisent les couleurs pour stimuler l’imagination et éveiller l’esprit des frères et des sœurs. Ce soin apporté à la symbolique chromatique rappelle que les couleurs ont un impact profond sur nos émotions et notre façon de percevoir le monde.
L’affadissement des couleurs dans la société contemporaine pourrait être interprété comme un éloignement des symboles et de la spiritualité. En abandonnant les teintes vives pour des tons neutres, ne risquons-nous pas de perdre une part de l’humanité qui s’exprime à travers elles ? La franc-maçonnerie nous enseigne que chaque couleur porte un message, une vibration, un rappel de ce que nous sommes et de ce que nous pouvons devenir.
Revaloriser les couleurs dans notre environnement quotidien, c’est réapprendre à voir le monde avec des yeux ouverts à la beauté et au sens. C’est aussi s’engager dans une démarche maçonnique de réconciliation avec les symboles et les valeurs universelles. La loge, microcosme de la société, peut devenir un modèle de réenchantement pour un monde qui semble avoir perdu ses repères chromatiques.
À travers cette réflexion, la franc-maçonnerie peut inviter chacun à réinvestir la couleur comme une source de lumière intérieure et de cohésion extérieure. Redonner vie aux teintes oubliées, c’est réintégrer dans nos vies un langage ancestral, capable d’élever notre esprit tout en ravivant la flamme de notre créativité.
Que ce soit dans les temples ou dans les villes, il est temps de raviver les couleurs pour en faire à nouveau des vecteurs d’harmonie et de renaissance. Si les francs-maçons s’inspirent des symboles pour construire un monde meilleur, la société tout entière gagnerait à redécouvrir la force vibratoire des couleurs et à leur offrir une place de choix dans notre quotidien.
Y a-t-il un thème esthétique et mythique plus grand de Noël que celui de la lumière qui brille dans l’obscurité ?
Aujourd’hui, à la (presque) veille de cette grande fête de Noël, nous célébrons le début de notre ère actuelle de l’histoire, le début d’une nouvelle année, le retour de la lumière solaire et la naissance de la figure la plus influente de l’histoire moderne, Jésus de Nazareth. Dans la première partie d’Un Noël très ésotérique, nous avons examiné les racines et les origines archétypales de l’histoire de Noël, ainsi que d’autres diverses traditions pré-Noël dans le paganisme et la mythologie ancienne. Nous avons vu que Noël dans son intégralité est un patchwork d’idées et de célébrations anciennes et mythiques.
La dissolution de nos croyances et de nos hypothèses sur Noël peut être déconcertante pour certains, mais comme la chenille qui doit se liquéfier dans son cocon pour devenir un papillon, c’est une composante nécessaire de l’initiation à de nouvelles connaissances pour laisser derrière soi les idées inexactes. Alors, maintenant, tandis que notre conception de Noël est également à l’état liquide, voyons quelles ailes colorées notre chère fête peut encore revêtir, et vers quelles douces fleurs de vie spirituelle elles peuvent nous transporter.
Dans le premier chapitre de Jean, le chapitre le plus mystique de l’évangile le plus mystique, il est dit que cette Parole qui est devenue Jésus de Nazareth est aussi cette Parole de Dieu qui a brillé dans les ténèbres à l’aube de la Création et qui a tout fait, et qui est aussi la Lumière et la Vie de l’humanité. Dans l’original grec, ce mot est en fait Logos, un concept emprunté aux philosophes stoïciens et néoplatoniciens grecs qui décrit la force créatrice qui donne de l’ordre au chaos sombre de l’univers. Ainsi, cette lumière du Logos brillait dans les ténèbres, et les ténèbres ne le savaient pas ; elle était la Lumière de l’humanité, et elle s’est faite chair pour que l’humanité puisse mieux la connaître.
S’il y avait un seul motif que l’on pouvait attribuer au thème esthétique et mythique de Noël, ce serait celui de la lumière qui brille dans l’obscurité. De l’enfant Jésus illuminé au centre de nos nativités, aux lumières de Noël avec lesquelles nous décorons nos arbres et nos maisons et à la lumière du foyer par excellence sur lequel les bas sont suspendus, Noël est l’archétype d’une lumière dans l’obscurité, d’une chaleur dans le froid, voire d’un ordre dans le chaos. C’est le salut par la Lumière Divine, à l’heure la plus sombre.
La naissance des dieux du soleil dans la mythologie antique, dont beaucoup partagent des éléments communs avec l’histoire de Jésus et de sa naissance, étaient souvent célébrés au moment du solstice d’hiver car c’est à ce moment-là que le soleil commence son lent retour après avoir atteint son point le plus sombre, culminant finalement au printemps et en été. Le milieu de l’hiver marque donc la naissance d’un nouveau cycle solaire, qui a toujours régi les activités de l’humanité, et qui le fait encore dans une large mesure. C’est le moment où le Soleil de Dieu « meurt » et renaît, ce qui était connu à Rome comme « l’anniversaire du Soleil invaincu ».
Tandis que certains peuvent se moquer de l’ancien culte du soleil, en tant que donneur de lumière et de vie, quel meilleur symbole pour Dieu ou le Divin pourrait-il y avoir que celui sans lequel tout ce que nous savons périrait ? Tout comme le Logos de Jean 1, la lumière du soleil brille dans la matière et transforme l’obscurité de la boue et de la pierre en les belles complexités de la vie. Puisque la plupart des gens ont besoin de l’incompréhensibilité de Dieu pour être représentés par une figure tangible, le soleil et ses représentants idéalisés dans leurs diverses formes anthropomorphisées, le Père et le Soleil, peuvent servir à incarner et à informer l’humanité sur la nature de la Lumière spirituelle qui donne la vraie Vie.
Dans L’Interprétation Mystique de Noël, le Rosicrucien Max Heindel décrit les moments où les énergies physiques et spirituelles reçues du soleil sont inversées, de sorte que le moment de la plus grande énergie physique est en corrélation avec l’énergie spirituelle la plus faible, et vice versa. Il est intéressant de noter que cela correspond également aux moments où la lumière du soleil frappe la Terre à angle plus droit, pendant le solstice d’été, représentatif du carré de l’existence physique, par opposition au moment où elle frappe la Terre à un angle plus perpendiculaire au solstice d’hiver, correspondant à peu près au triangle, représentant l’existence spirituelle.
Cela signifie également que ce solstice d’hiver, jour du maximum spirituel, est le jour où le minimum physique tourne et commence à croître vers la robustesse physique de l’été, et représente ainsi le début de la descente de l’esprit dans la matière. Cette descente, trop souvent décrite comme une « chute », est fondamentalement un acte de don, de sacrifice, de service et de création, car la descente de la Lumière dans les ténèbres est celle par laquelle toutes les nouvelles formes sont créées, maintenues, et la grâce par laquelle elles peuvent un jour s’élever et évoluer vers un état supérieur. Sans le déversement désintéressé de la lumière du soleil dans les ténèbres de la Terre, et la naissance divine de la culture et de la créature, où serions-nous ?
C’est ainsi qu’au moment où la lumière physique est la plus faible, la Lumière spirituelle de l’Amour et de la générosité atteint son apogée. Tout au long de l’histoire, alors que l’obscurité de l’hiver s’installait, la nécessité de donner et de partager a également atteint son paroxysme, et sans le rappel de l’amour et de la générosité de ces célébrations hivernales, combien auraient pu périr dans le froid glacial de l’hiver et l’égoïsme glacial de leurs voisins ? Ici, nous trouvons également l’importance du don, qui est à la fois symbolique du don fondamental de la lumière et de la vie de Dieu et du soleil, ainsi qu’un aspect pratique de notre survie et de notre prospérité en tant que peuple. Il nous est rappelé de devenir comme le soleil dans notre générosité lorsque le soleil lui-même est le moins présent.
Aussi pervertie et commercialisée qu’elle puisse être aujourd’hui, notre capacité, à nos heures les plus sombres, à permettre au soleil intérieur de notre Amour de briller et de subvenir aux besoins les uns des autres est à l’origine de nos traditions d’offrir des cadeaux de Noël, et le thème dominant de nombreuses histoires de Noël, de la volonté d’un avare riche de donner à ceux dans le besoin dans Un chant de Noël, à la volonté d’une communauté pauvre de soutenir une famille dans le besoin, dans It’s a Wonderful Life. Même l’histoire originale de Noël d’une famille de réfugiées désespérée, dont la mère est lourde d’enfants, trouvant refuge dans la générosité des autres, résonne avec ce thème. Tous ces éléments sont des reflets extérieurs de notre Lumière qui brille dans les ténèbres de l’ignorance, de la peur, de la haine et de la cupidité.
Comme l’enfant Jésus dans l’histoire de Jésus, le Christ qui est la lumière intérieure de tous les hommes, de chaque atome, et qui brille dans notre soleil et chaque étoile au-delà est un don divin né de la grâce, dont le destin est inscrit dans le tissu de la Création elle-même. Dans les profondeurs les plus profondes de l’obscurité, né dans une étable galactique et une mangeoire planétaire faite d’eau, de poussière et de gaz, la lumière physique du soleil brille vers le bas, et la lumière divine de la conscience émerge miraculeusement et monte vers sa source dans chaque forme de vie. Comme l’a écrit le mystique soufi Ibn Arabi : « Dieu dort dans le rocher, rêve dans la plante, remue dans l’animal et se réveille dans l’homme. »
Le secret de ce Soleil de Dieu dans l’humanité est caché dans les personnages de la crèche de Noël. La vierge mère Marie est la pureté du cœur ouvert, non troublé par les vils désirs de la nature humaine inférieure, recevant ce qui n’est jamais né et ne meurt jamais. Le père Joseph est le serviteur de la force et de la volonté, qui veille sur l’incarnation divine, dans l’obéissance au décret céleste. Les mages et les bergers attirés par l’étoile sont les aspects supérieurs et inférieurs de l’esprit, appelés par l’intuition céleste mystérieuse à partir de leurs activités mondaines typiques. L’étable, la mangeoire et les animaux tout autour sont le vase terrestre sombre et humble dans lequel la Lumière du Christ naît ou descend, en chacun de nous, le corps physique.
Tous ces aspects du soi sont rassemblés comme un mandala autour de la figure centrale, qui est placée dans une mangeoire qui, selon la logique normale, devrait simplement être de la nourriture pour les animaux, mais qui a été remplacée par cette Lumière divine et le salut de l’obscurité effrayante de l’enchevêtrement dans le monde de la matière. C’est ainsi que cette Lumière prend la place du simple « pain seul » matériel qui ne nourrit que nos corps et leurs désirs. C’est ainsi que le corps, le cœur, la volonté et l’esprit se courbent et tournent comme des satellites autour de la Lumière rayonnante qui transcende et illumine tous ces aspects mineurs du Soi. Cette Lumière n’émane pas d’eux, tout comme l’enfant Jésus n’est pas un enfant conçu naturellement ; Ce n’est pas la somme de leurs parties, mais plutôt une grâce qui descend vers eux, leur donnant un sens et un but au-delà de leurs formes transitoires et de leur existence inférieure, qui ne sont autrement que des tourbillons de ténèbres.
Les personnes qui vivent l’expérience de la mort imminente décrivent presque universellement la rencontre d’une Lumière qu’ils savent être Dieu, dont l’éclat brillant est l’essence de l’Amour Inconditionnel, de la Connaissance, de la Vie et de la Conscience. Les mystiques du monde entier font également l’expérience de Dieu comme d’une Lumière infinie qui est à la fois transcendante et immanente dans toute la Création. Cette Lumière d’amour est également comprise comme ce que nous expérimentons dans nos cœurs comme amour, et dans nos esprits comme conscience, bien que sous des formes limitées. Elle brille en nous de mille feux dans l’Amour inconditionnel, lorsqu’elle est libérée des contraintes du désir et du conditionnement qui la dissimulent dans la boue et la boue de nos natures inférieures.
C’est cette Lumière d’Amour qui brille de la crèche, et elle nous vient de manière appropriée sous la forme de l’histoire d’un bébé, une forme de vie nouvelle et pure. Ce sont les différentes nuances de cette Lumière que nous connaissons tout au long de la vie, d’abord dans notre pureté en tant que bébés nous-mêmes, puis dans l’union d’amour qui apporte une nouvelle vie dans le monde, et une fois de plus lorsque nous regardons nos enfants nouveau-nés, reflétant notre propre nature pure et essentielle qui nous est renvoyée. Cet enfant du soleil intérieur que nous entrevoyons de bien des façons est notre noyau, au-dessous et au-delà de tous les aspects de l’esprit et du corps, c’est notre Âme, notre conscience elle-même, à la fois la Lumière de la conscience et la fontaine d’Amour qui brille lorsque nous nous abandonnons au Divin.
Lorsque nous atteignons la pureté et l’abandon de Marie, la force et la dévotion de Joseph, et l’orientation de tous les aspects de l’esprit, des bergers aux mages, vers cette étoile de l’intuition, alors le rayonnement du soleil intérieur invaincu brille en nous comme une joie inépuisable, l’amour, la sagesse, la créativité et la paix, illuminant chaque aspect de nos relations. pensées et actions dans le monde. C’est le point culminant du voyage spirituel, et le monde lui-même s’illumine lorsque nous portons cette Lumière en libérant toutes les impuretés qui l’obstruent en nous-mêmes.
Alors que notre achèvement individuel est un jour encore à venir, à Noël, nos histoires et nos chants, nos décorations et nos célébrations, l’heure de la saison et la position des corps célestes eux-mêmes se réunissent tous pour nous rappeler cette Lumière infinie d’Amour qui habite en nous, que nous entrevoyons dans nos moments les plus brillants et qui attend notre purification dévouée pour briller de la crèche de nos cœurs. faisant de nous une incarnation pleinement divine du Logos de la Lumière Aimante.
Cette illumination est un processus graduel, et les beuglements de nos histoires, chansons et symboles de Noël soufflent en nous chaque milieu d’hiver et renouvellent le foyer chaleureux de l’Amour en nous. Cela nous aide à avancer dans l’obscurité, main dans la main et éclairés de l’intérieur, à faire face à un nouveau cycle cyclique de notre voyage en spirale vers le haut vers l’achèvement ultime, et à apporter la Lumière dans ce monde de toutes les manières imparfaites que nous sommes capables de faire, en cours de route.
Sache ce Noël que la Lumière de la Conscience du Christ n’est pas une chose lointaine ou ancienne, ni limitée à une secte, un temple ou un livre saint, mais qu’elle vit dans chaque regard que tu rencontres, dans chaque parole d’amour, dans chaque acte de don, et dans ton propre cœur, si tu libères la confusion effrayante qui la recèle, et reconnaissez qu’il s’agit du cœur de votre être, simplement caché dans l’obscurité, attendant d’être révélé. Un Noël très joyeux, chaleureux et lumineux à vous, de la part de la communauté de la co-maçonnerie universelle.
Un Acte de Fraternité et de Compassion “Aimer, c’est agir ; comprendre, c’est guérir.”
Dans la franc-maçonnerie, la fraternité n’est pas un simple mot ; elle est un engagement vivant et dynamique, un lien qui unit les Frères et Sœurs dans une relation de soutien, de solidarité et de compassion. L’une des plus belles expressions de cette fraternité est la main tendue à un Frère ou une Sœur en détresse, que ce soit en cas de besoin matériel, moral, spirituel, ou face à des moments de désespoir.
Tendre la main à un Frère ou une Sœur dans la détresse, c’est bien plus qu’un simple acte de charité. C’est un engagement à partager le poids de ses épreuves, à lui apporter réconfort et soutien, et à l’accompagner sur le chemin de la guérison, qu’elle soit physique, émotionnelle ou spirituelle.
Voici plusieurs aspects fondamentaux de ce geste de fraternité, et pourquoi il est central à la mission spirituelle et humaine de la franc-maçonnerie.
La fraternité comme pierre angulaire de la solidarité
L’un des principes fondateurs de la franc-maçonnerie est la fraternité universelle. Ce principe dépasse les simples relations formelles pour se manifester dans des gestes concrets de soutien mutuel. Lorsqu’un Frère ou une Sœur traverse une période difficile, la fraternité maçonnique exige de ses membres d’être présents, d’offrir une écoute attentive et de porter assistance. Cette main tendue est un acte de solidarité qui renforce les liens entre les membres de l’Obédience et montre qu’ils ne sont jamais seuls face à l’adversité. Albert Pike, célèbre penseur maçonnique, a écrit :
« Nous devons aimer, aider et soutenir nos Frères avec toute la sincérité et la générosité que la Nature a placées dans nos cœurs. »
Cette citation reflète l’essence même de la solidarité maçonnique, qui va au-delà de l’entraide matérielle pour inclure le soutien moral et spirituel. Dans une Loge, chaque Frère ou Sœur doit pouvoir compter sur cette fraternité tangible, surtout dans les moments où il ou elle vacille.
Le devoir de compassion : l’amour fraternel en action
La compassion est une vertu centrale dans le cheminement initiatique. Elle est l’expression de l’amour fraternel qui pousse à tendre la main vers celui ou celle qui souffre, non pas par obligation, mais par un profond élan du cœur. Lao-Tseu disait :
« La compassion, la patience et la simplicité sont les trésors les plus précieux. »
Tendre la main à un Frère ou une Sœur en détresse est un acte de compassion. Ce geste ne consiste pas seulement à répondre à un besoin matériel, mais aussi à accompagner celui ou celle qui traverse une crise morale, un désespoir spirituel ou une épreuve difficile. La compassion ne juge pas, elle n’évalue pas le mérite ou les raisons des difficultés ; elle est un élan d’aide désintéressée, une forme d’amour en action.
L’importance du soutien moral et spirituel
La détresse d’un Frère ou d’une Sœur peut revêtir plusieurs formes. Si elle peut parfois être matérielle, nécessitant un soutien financier ou logistique, elle est souvent d’ordre moral ou spirituel. Face à une crise existentielle, un deuil, ou un effondrement personnel, un Frère ou une Sœur peut se sentir perdu. La main tendue dans ce cas représente une écoute bienveillante, un réconfort qui aide à restaurer la paix intérieure et à retrouver l’équilibre.
Carl Gustav Jung a souligné l’importance de l’écoute dans les moments de détresse, affirmant que
« le plus grand soulagement pour l’âme humaine est d’être entendu. »
Tendre la main à un Frère ou une Sœur, c’est être présent pour lui, l’écouter sans jugement, lui permettre d’exprimer ses peines et ses doutes, et ainsi lui offrir une ouverture vers la guérison spirituelle.
L’aide matérielle comme soutien à la dignité
Bien qu’il soit important de souligner l’aspect moral et spirituel de l’assistance fraternelle, il ne faut pas négliger le soutien matériel. Certains Frères ou Sœurs peuvent faire face à des difficultés financières, à des situations précaires, ou à des événements imprévus qui les plongent dans le besoin. Tendre la main dans ce contexte, c’est offrir une aide qui vise à restaurer la dignité de la personne en difficulté.
La franc-maçonnerie enseigne l’importance de la bienfaisance, une forme de charité active qui n’humilie pas celui qui reçoit, mais qui l’aide à retrouver une stabilité. Épictète disait :
« L’aide véritable ne consiste pas à abaisser l’autre, mais à le rendre capable de se relever lui-même. »
En ce sens, l’aide matérielle n’est pas une aumône, mais un acte qui vise à soutenir un Frère ou une Sœur dans son processus de redressement.
La main tendue : un chemin vers la rédemption et de transformation
Tendre la main à un Frère ou une Sœur en détresse est également un acte de rédemption, tant pour celui qui aide que pour celui qui est aidé. Pour celui qui tend la main, c’est une opportunité de pratiquer les vertus de générosité, d’humilité et de bienfaisance. Pour celui qui reçoit, c’est une chance de se relever, de transformer ses difficultés en force, et de retrouver le chemin de la lumière.
Marc-Aurèle rappelait que :
« l’homme est un être social, et il est dans notre nature d’aider les autres ».
La franc-maçonnerie, en tant qu’école de la vie morale et spirituelle, invite chacun de ses membres à être attentif aux besoins des autres, à percevoir la souffrance cachée et à agir en conséquence. En tendant la main, nous participons au processus de transformation et d’élévation, non seulement de la personne en difficulté, mais aussi de notre propre chemin initiatique.
Prendre la décision de tendre la main : un acte de foi en l’autre et de courage moral
Tendre la main à un Frère ou une Sœur en détresse va bien au-delà d’un simple geste de bienveillance. C’est un acte de courage, de foi en l’autre, et d’engagement profond qui implique de redonner vie à l’espoir et d’offrir une nouvelle chance à celui ou celle qui vacille. Dans cette démarche, il faut souvent faire face à des résistances, à des voix qui s’élèvent contre la compassion, à des jugements hâtifs de ceux qui, dans leur manque de compréhension, perçoivent ce geste comme une trahison des principes de justice ou d’honneur.
Il est essentiel de se rappeler que tendre la main, surtout à quelqu’un qui a chuté ou qui traverse une épreuve morale, spirituelle ou matérielle, nécessite une force intérieure considérable. Cela signifie voir au-delà des apparences, transcender les erreurs passées de l’autre, et croire en sa capacité à renaître, à se redresser et à retrouver sa dignité. Cette décision de tendre la main, malgré les critiques et les jugements extérieurs, est une véritable épreuve pour celui qui choisit la voie de la compassion.
« Nous devons développer et entretenir la capacité de pardonner. Celui qui est dépourvu du pouvoir de pardonner est dépourvu du pouvoir d’aimer. »
Martin Luther King
Cette citation montre que la fraternité consiste à croire en l’autre malgré ses erreurs passées, à offrir une chance de renaissance là où d’autres choisissent la condamnation. Tendre la main, c’est refuser de céder aux voix qui réclament la punition sans appel, et préférer la voie de la réconciliation.
Restaurer la confiance : un pari risqué, mais essentiel
Restaurer la confiance en un Frère ou une Sœur en difficulté est un pari risqué. Il est plus facile de juger, de condamner ou de tourner le dos. Pourtant, la véritable fraternité consiste à voir au-delà des erreurs et à offrir une nouvelle chance, même lorsque d’autres choisissent la méfiance ou l’exclusion.
Victor Hugo l’exprimait ainsi :
« L’homme a deux faces : il ne peut pas aimer sans s’aimer. »
Restaurer la confiance, c’est aussi un acte de confiance en soi-même, dans sa capacité à aimer et à offrir à l’autre la possibilité de se relever.
Faire face aux jugements des autres : un acte de courage
Prendre la décision de tendre la main, malgré les critiques et les jugements, demande un immense courage moral. Dans de nombreuses situations, ceux qui choisissent la voie de la compassion se heurtent à des incompréhensions, voire des accusations de trahison ou de faiblesse. Ces « aboyeurs de sang » ne voient que les erreurs passées de celui qui est en difficulté et cherchent à punir ou à exclure. Mais tendre la main dans ces moments-là, c’est refuser de de céder à la tentation du jugement hâtif, c’est s’élever au-dessus des voix qui crient vengeance et punition.
Le courage de dépasser la vengeance pour choisir la réconciliation
Dans bien des contextes, il est facile de se laisser emporter par la colère ou la volonté de sanctionner quelqu’un qui a failli ou qui est en difficulté. Cela semble juste, cela peut même sembler équitable, car la faute a été commise, et beaucoup estiment que la punition doit suivre. Mais ceux qui tendent la main, qui choisissent de pardonner et d’accompagner celui qui souffre, prennent une autre voie, plus difficile : celle de la réconciliation plutôt que de la vengeance.
Nelson Mandela, après avoir passé des décennies en prison, a montré au monde que le véritable courage n’était pas de rendre coup pour coup, mais d’offrir le pardon et la réconciliation :
« La haine trouble la vie ; l’amour la rend harmonieuse. La haine obscurcit la vie ; l’amour la rend lumineuse. »
Tendre la main à un Frère ou une Sœur en difficulté, c’est choisir d’éclairer son chemin, même si cela signifie aller à contre-courant de la haine ou du jugement collectif.
La force de l’empathie face à l’indifférence
Choisir de tendre la main quand d’autres choisissent d’abandonner ou de juger nécessite une capacité à ressentir l’autre, à entrer en résonance avec sa souffrance, à comprendre ses luttes intérieures. L’indifférence et le jugement sont des réactions faciles, voire naturelles, lorsque l’on perçoit un Frère ou une Sœur en difficulté. Il est souvent plus confortable de rester à distance, de ne pas s’impliquer, de regarder la chute de l’autre sans rien faire.
Pourtant, l’empathie est une des forces majeures de la franc-maçonnerie. C’est cette capacité à reconnaître dans l’autre sa propre humanité, à voir dans ses faiblesses et ses erreurs les reflets des nôtres. Albert Schweitzer a écrit :
« L’exemple n’est pas la meilleure façon de convaincre, c’est la seule. »
En tendant la main, en refusant de se joindre aux voix du jugement, nous montrons par l’exemple que la fraternité n’est pas une simple idée, mais une pratique vivante. C’est ainsi que se manifeste le véritable amour fraternel, non par des paroles, mais par des actes de compassion.
Le rejet du jugement hâtif pour la recherche de la compréhension
Le courage de tendre la main à un Frère ou une Sœur en difficulté implique de rejeter les jugements hâtifs. Il s’agit d’une démarche active de compréhension et d’acceptation. Là où beaucoup se contentent de voir les erreurs, les fautes ou les défauts, tendre la main signifie voir au-delà de la surface, aller plus loin pour comprendre ce qui a conduit à cette situation de détresse.
Léon Tolstoï écrivait :
« Si tu veux être heureux, commence par apprendre à ne pas juger. »
L’absence de jugement est une des clés pour tendre la main. Il s’agit d’accepter que chacun, à un moment donné de sa vie, peut faillir, se perdre, ou être submergé par les difficultés. Comprendre cela, c’est être capable d’agir avec bienveillance, de voir dans chaque épreuve une opportunité de croissance et de transformation.
La force intérieure de celui qui choisit la compassion
Ceux qui tendent la main doivent puiser dans une force intérieure immense pour maintenir le cap de la compassion face aux critiques. Il ne s’agit pas de répondre à la colère par la colère, ou aux jugements par d’autres jugements, mais de se tenir fermement dans l’amour fraternel. Cette force intérieure est souvent nourrie par un sens profond de la justice, qui ne cherche pas à écraser mais à élever, à redonner à chacun la possibilité de se racheter et de se transformer.
Le courage moral de celui qui choisit la compassion, malgré les critiques et les oppositions, est un exemple de ce que signifie réellement être un Franc-Maçon. La franc-maçonnerie enseigne la fraternité universelle, et c’est dans ces moments de crise que cette fraternité se prouve véritablement. Tendre la main, même face à l’adversité, c’est incarner pleinement ces principes, ne pas céder aux pressions extérieures, mais rester fidèle aux valeurs d’amour, de tolérance et de soutien.
Le chemin de la rédemption collective par l’inclusion
Tendre la main à un Frère ou une Sœur en détresse transforme non seulement celui qui est aidé, mais aussi celui qui aide, et la communauté dans son ensemble. En refusant l’exclusion, en choisissant l’inclusion, nous offrons à l’autre une chance de rédemption, de renouveau, tout en renforçant les liens fraternels.
C’est ainsi que la Loge, et plus largement l’Obédience, deviennent des lieux où l’on se soutient mutuellement dans les épreuves, où l’on permet à chacun de retrouver la lumière, quelles que soient les ombres traversées. Comme l’a affirmé Victor Hugo :
« L’œil était dans la tombe et regardait Caïn. »
Ce regard symbolise le jugement permanent qui pèse sur ceux qui trébuchent. Mais la main tendue est l’outil par lequel nous aidons Caïn à se relever, à trouver le chemin de la réconciliation avec lui-même et avec les autres. La véritable justice n’est pas dans la punition sans fin, mais dans l’accompagnement vers la guérison et la rédemption.
Et si cela était à refaire, je le referais sans hésiter…
Tendre la main à un Frère ou une Sœur en détresse, face aux jugements et aux critiques, est un acte de courage et de conviction. C’est choisir d’incarner la véritable essence de la fraternité maçonnique, là où d’autres préfèrent se détourner ou condamner. C’est un choix difficile, mais profondément humain et spirituel, un choix qui s’ancre dans les principes de compassion, de rédemption et de solidarité.
Et si cela était à refaire, je le referais sans hésiter.
Car chaque fois que nous choisissons de tendre la main, nous rappelons à chacun de nous que l’amour fraternel, la bienveillance et le pardon sont les fondements sur lesquels se construit l’harmonie de notre Obédience. Ce geste, loin de trahir les idéaux de justice, les sublime en offrant une nouvelle chance à celui qui trébuche.
C’est dans ces moments de vulnérabilité partagée que se révèle la véritable force d’une Obédience, et qu’émerge la lumière intérieure qui nous guide tous sur le chemin initiatique.
Tendre la main, même face aux aboyeurs de sang, c’est affirmer que la fraternité est plus forte que le jugement, que la compassion transcende les erreurs, et que la rédemption est possible pour chacun de nous.
Alors oui, si cela était à refaire, je le referais sans hésiter, car c’est dans la main tendue que s’accomplit la mission spirituelle de la franc-maçonnerie, et c’est par elle que nous nous élevons tous ensemble vers la lumière.
« La vraie moralité ne consiste pas à suivre le chemin battu, mais à trouver la véritable voie dans les moments où tout semble obscur.
Lors de la séance plénière du Parlement hongrois le mardi 17 décembre 2024, avant l’ordre du jour, des débats animés ont eu lieu autour du financement des organisations civiles et du rôle de la Franc-maçonnerie. Előd Novák, représentant du parti Mi Hazánk qui se présente ouvertement comme homophobe, antitzigane, antisémite… et antimaçon, a soulevé des questions controversées concernant le soutien gouvernemental à ces organisations.
Les Déclarations de Novák
Novák a critiqué le gouvernement hongrois pour ce qu’il perçoit comme un soutien à la “franc-maçonnerie au passé sombre” ainsi qu’au “lobby LGBTQP qui corrompt les jeunes”. Il a pointé du doigt le site Internet de Tournesol Lodge, qui mentionnait avoir bénéficié du soutien du Fonds National de Coopération. Ce fonds est censé promouvoir l’unité nationale, le bien commun et les activités professionnelles des organisations civiles.
Réaction d’István Jakab
Le président du Parlement, István Jakab, a rappelé à l’ordre Novák pour ses attaques personnelles, lui demandant de rester professionnel dans son discours. Après cet avertissement, Novák a pu continuer et a également mentionné que l’organisation de lobbying LGBTQ, Háttér Társaság, aurait également reçu du soutien de ce même fonds.
Réponse du Gouvernement
Miklós Soltész, secrétaire d’État du Premier ministre chargé des relations religieuses et ethniques, a répondu aux accusations de Novák. Il a exprimé son désarroi face à la décision de son collègue d’aborder de tels sujets en fin de session. Soltész a promis d’examiner le soutien supposé aux loges maçonniques si Novák fournissait des preuves concrètes, y compris des chiffres et des dates spécifiques. Toutefois, il a fermement nié que le gouvernement soutienne l’idéologie LGBTQ, soulignant que la critique de Novák manquait de fondement et de précision.
Analyse et Contexte
Le débat met en lumière les tensions persistantes en Hongrie autour des organisations civiles et de leur financement. Le Fonds National de Coopération est conçu pour soutenir un large éventail d’activités civiles, et la critique de Novák reflète une vision plus large d’une certaine frange politique qui voit ces soutiens comme une menace pour des valeurs traditionnelles.
D’autre part, la franc-maçonnerie est souvent sujet de débat en raison de son histoire et de son opacité perçue, bien que ses activités en Hongrie soient légales et visent généralement à promouvoir la fraternité, l’amélioration personnelle et la philanthropie.
Ce débat illustre bien les clivages idéologiques dans la politique hongroise contemporaine, où la question du financement des organisations civiles peut rapidement devenir un champ de bataille politique. La promesse de Soltész de mener une enquête si des preuves sont fournies montre une ouverture au dialogue, mais aussi une volonté de protéger l’intégrité du financement public contre des accusations non fondées.
Ce type de discussion parlementaire souligne l’importance de la transparence et de la responsabilité dans la gestion des fonds publics, tout en rappelant que chaque organisation, qu’elle soit culturelle, religieuse ou civique, doit être évaluée sur la base de son action réelle et non de préjugés ou de perceptions historiques.
Nous annoncions dans nos colonnes de ce début de semaine la désignation et l’installation du nouveau Grand Maître de la GLNF, Yves Pennes, après un scrutin sans appel réunissant 97,09 % des suffrages des Frères présents sur son nom. La rédaction du Journal 450.fm a été reçue cette semaine pour son premier entretien accordé à la presse. Comme en témoignent les images, celui-ci s’est déroulé dans une atmosphère authentiquement fraternelle. Nous en livrons ci-après la teneur :
Parcours et Engagement MaçonniqueS
Yves Pennes, pouvez-vous nous parler de votre parcours maçonnique et de ce qui vous a motivé à rejoindre la GLNF et à vous y engager profondément ?
Bonjour, cela fait maintenant plus de 42 ans que je suis devenu Franc-maçon, dont 37 ans à la GLNF.
Je suis entré en FM, tout d’abord poussé par un parrain qui était le grand-père de mon meilleur ami, en ne connaissant rien à la Maçonnerie. Après quelques années, j’ai voulu rejoindre la GLNF car elle avait une orientation correspondant plus à ma personnalité. C’est une école de morale, comme de nombreuses obédiences, mais avec un enseignement plus spécifique orienté vers la spiritualité. Et, de plus, dans la Loge où j’ai été régularisé, j’ai trouvé une fraternité exceptionnelle.
C’est cet ensemble qui m’a fait m’engager pour pouvoir partager avec les autres ce que j’ai ressenti.
Élection et Mandat
Vous avez été élu officiellement Grand Maître, le week-end dernier, avec une majorité écrasante de 97,09% des voix. Quelles sont vos premières impressions et vos sentiments, après cette élection, et quels sont vos objectifs principaux pour votre mandat ?
Je crois avoir le record des voix favorables à une élection de Grand Maître à la GLNF. C’est, d’abord, une fierté et, en même temps, je mesure l’enjeu et je dois être à la hauteur des espoirs que les Frères ont placés en moi.
Les messages reçus après mes propos lors de la Tenue de Grande Loge m’encouragent à développer les lignes annoncées : le travail en Loge sur le rituel, la progression philosophique, le tout empreint d’une grande fraternité.
Héritage de Jean-Pierre Rollet
Le Grand Maître sortant, Jean-Pierre Rollet, a laissé un héritage significatif. Comment comptez-vous bâtir sur ses réalisations et quelles sont les principales différences que vous apporterez à la fonction ?
Le travail réalisé par mon prédécesseur est énorme.
Il a mis en place un système de gestion dans tous les domaines qui touchent la vie de l’Obédience, le fameux REGIUS. Cela concerne la vie de chaque Loge, les finances, la gestion des biens immobiliers, la vie à l’international, les communications internes, le fichier des membres…
Mais surtout il a demandé aux spécialistes de chaque rite de créer des ouvrages, les plus complets possible, pour en expliquer les fondements à chaque degré ; il a ainsi fait réaliser des ouvrages pour les Surveillants de chaque rite, des ouvrages historiques, créant ainsi un corpus unique en son genre.
Il convient maintenant, après ce travail admirable, de le faire diffuser et de le mettre en pratique dans chaque Loge.
Projet pour la GLNF
Dans votre discours d’installation, vous avez mentionné trois axes essentiels : la réappropriation de vos rituels, la remobilisation de votre fraternité et la relance de votre quête initiale et spirituelle. Pouvez-vous développer ces points et expliquer comment vous envisagez de les mettre en œuvre ?
Notre entrée en Franc-Maçonnerie est motivée généralement par notre désir de fraternité et par notre engagement à travailler sur nous-mêmes. Il est important de garder toujours cette fraîcheur et de continuer à travailler en Loge, même si parfois le monde profane nous retient et nous empêche d’y venir.
Comme je le disais précédemment, la GLNF dispose d’un énorme corpus pour pouvoir travailler et je souhaite mobiliser les Grands Surveillants, y compris ceux des Provinces, pour communiquer ce savoir. Et, effectivement tout travail doit se faire avec beaucoup de bienveillance et de fraternité.
Unité et Harmonie
La GLNF a connu des périodes de tensions et de divisions par le passé. Comment entendez-vous maintenir et renforcer l’unité et l’harmonie au sein de l’obédience ?
Les périodes noires que la GLNF a connues depuis maintenant plus d’une douzaine d’années sont bien loin. Et une majorité de nos frères ne les a pas connues.
Notre règlement général a été modifié en profondeur pour éviter que cela ne revienne. Cette « mini révolution » a éclaté parce que la direction centrale s’était écartée des Loges. Sous mon mandat, au contraire, je serai très présent auprès des Frères, à leur écoute, et je demande de faire de même à tous les Frères qui sont dans mon collège.
Rôle de la Spiritualité
La spiritualité est un aspect central de la franc-maçonnerie à la GLNF. Comment voyez-vous le rôle de la spiritualité dans les activités de votre Obédience et comment allez-vous encourager les frères à approfondir leur quête spirituelle ?
Effectivement il y a deux grands courants dans les Grandes Obédiences, soit sociétaux et philosophiques, soit philosophiques et spirituels, avec bien sûr des degrés différents d’implication.
La GLNF est plus orientée vers la spiritualité. Nos travaux en Loge se font toujours avec le Volume de la Loi Sacrée ouvert et ce livre est la Bible.
Les travaux réalisés en Loge portent souvent sur des thèmes ayant trait à la spiritualité, il s’agit d’une quête d’espoir et de sens de la vie.
Les rituels ont un double langage. Un langage apparent, moral ou historique, et un langage caché, ésotérique et spirituel. C’est ce double langage qui m’a toujours plu dans les anciens rituels et que je souhaite faire découvrir aux frères qui ne le verraient pas, pour les aider à s’ouvrir à de nouveaux horizons.
Relations avec d’Autres Obédiences
La GLNF entretient des relations avec d’autres obédiences maçonniques. Quelles sont vos priorités en matière de coopération et de dialogue inter-obédientiel, et comment pensez-vous renforcer ces liens ?
La GLNF, depuis longtemps, entretient effectivement des relations amicales et administratives avec les principales obédiences françaises.
Nous échangeons sur de nombreux points administratifs, sur le mode d’administration de nos obédiences, sur les spécificités du fameux Règlement Général de Protection des Données (RGPD).
Et nous avons des conférences en commun, comme les « Entretiens Pic de la Mirandole » avec la GLDF et les « Rencontres Lafayette » avec le GODF.
Nous continuerons à nous fréquenter très fraternellement en dehors des Tenues.
Innovation et Tradition
À une époque où les technologies sont omniprésentes, comment équilibrez-vous innovation et modernisation, d’une part, et respect de la tradition maçonnique, d’autre part ? Quels changements ou transformations prévoyez-vous d’introduire, sans compromettre les principes fondamentaux de votre obédience ?
Vous posez là une double question : s’agit-il des travaux en Loge ou de communication ? Car, dans ces deux domaines, la modernisation avance à grands pas.
En ce qui concerne la communication, la GLNF, tout comme la Franc-maçonnerie en France, est confrontée à la difficulté suivante : doit-elle être dans la lumière, c’est-à-dire soumise à la critique ouverte de ceux qui nous reprochent d’être « dans le secret » et d’être des « affairistes » ?
Depuis quelques années, nous nous exposons notamment dans les réseaux sociaux, avec un certain succès, mais nous sommes prudents. D’ailleurs, si nous voulons nous ouvrir aux jeunes, comme c’est le cas dans de nombreux pays étrangers, c’est un pas à franchir.
En ce qui concerne le travail en Loge, il y a ce nouveau moyen de communication qu’est la visioconférence, qui réduit le contact et la fraternité ; elle est à utiliser avec beaucoup de modération. Le vrai danger est dans l’intelligence artificielle qui risque d’être utilisée par certains pour faire moins de travail de recherche et de réflexion, mais il est vrai que, pour la formation, c’est un outil formidable. Nous en sommes au début, à nous de nous adapter.
Engagement Sociétal
La GLNF a souvent été critiquée pour son manque d’engagement sur les sujets sociétaux. Comment allez-vous aborder ces questions et quel rôle voyez-vous pour la GLNF dans les débats et les actions sociales actuelles ?
Sur ce point, la réponse de la GLNF a toujours été la même. Nous cherchons à faire que chacun s’améliore, se construise et s’arme pour être un homme fort dans la société. Cette force lui permettra, s’il le souhaite, d’agir grandement dans le monde social ; mais ce n’est pas le rôle de la GLNF.
Message à tous les Frères et à TOUTES LES Sœurs qui nous lisent
Enfin, quel message souhaitez-vous adresser à toute la communauté maçonnique ?
Le paysage maçonnique est très complet en France. Chaque Obédience peut offrir sa propre spécificité avec un accueil adapté à chacun. Nous sommes la seule obédience française régulière et reconnue dans le monde entier en raison des règles édictées en 1929 ; et il est bien spécifié dans ces « basic principles » que nous ne pouvons recevoir ni visiter des Loges non reconnues et nous continuerons à respecter ces règles.
Mais cela ne nous empêche pas de participer activement à de nombreuses « fraternelles » pour partager avec la communauté maçonnique française toute notre fraternité.
De notre confrère italien agenparl.eu – Par Floriana Cutini
Le Tribunal de Rome, sous la direction du juge Maurizio Manzi, a programmé une importante audience préventive impliquant deux protagonistes éminents de la scène maçonnique italienne : le Rite Écossais Ancien et Accepté et le Grand Orient d’Italie.
La polémique, qui a attiré l’attention de l’opinion publique, voit le Grand Orient d’Italie représenté par le conservateur spécial, l’avocat Raffaele Cappiello. L’audience est prévue le 24 décembre à 11h00 et devrait constituer un moment décisif pour clarifier certaines des questions les plus controversées qui ont surgi entre les deux organisations.
La nature du différend n’a pas encore été officiellement révélée, mais on sait que les tensions entre le Rite écossais ancien et accepté et le Grand Orient italien se sont intensifiées ces derniers temps, entraînant une confrontation juridique qui pourrait redéfinir les équilibres historiques et administratifs au sein du pays et plus particulièrement de la Franc-maçonnerie italienne.
Le juge Maurizio Manzi, connu pour sa rigueur et son impartialité, sera appelé à examiner les demandes des parties et à rendre une décision préliminaire qui pourrait avoir un impact significatif sur la suite de la procédure judiciaire.
L’audience du 24 décembre revêt donc un rôle crucial non seulement pour les parties concernées, mais aussi pour l’ensemble de la communauté maçonnique, qui observe attentivement l’évolution de l’affaire. Reste à savoir quelle sera l’issue de cette première discussion dans la salle d’audience, mais il est certain que la décision du tribunal contribuera à clarifier une question qui alimente les discussions et les débats depuis un certain temps.
Quelles sont les racines de l’histoire et des traditions de Noël modernes ?
À l’approche de Noël, les régions du monde ayant des racines chrétiennes sont enchantées par diverses traditions centrées sur l’histoire de l’humble naissance du Christ, ainsi que par les traditions laïques et non chrétiennes du solstice d’hiver. Quelle que soit la foi ou l’absence de foi, il est difficile d’ignorer cette période festive de l’année et l’histoire dominante de la plus grande religion du monde, tissée dans les chants de Noël, les ornements et les décorations dont elle est parsemée.
Oui, des lumières scintillantes, un décor scintillant et des paysages enneigés saturent la psyché collective, dans une célébration qui mélange les thèmes de la chaleur, de l’amour, de l’espoir, du pardon, du destin, de la générosité et d’un événement central d’une telle signification que nous l’utilisons comme point de démarcation de tout notre calendrier. Non seulement Noël est la fin de chaque année, mais aussi l’anniversaire annuel de la fin de l’ancien monde avant Jésus-Christ et de la naissance de la nouvelle phase Anno Domini de l’histoire humaine. L’axe de l’histoire occidentale repose littéralement sur cet événement que nous célébrons chaque 25 décembre.
Pourtant, il y a beaucoup plus dans cette histoire que les images superficielles des festivités hivernales et du fils divin né dans l’étable, entouré de mages frappés d’étoiles et de pauvres bergers. En effet, pratiquement tous les aspects de Noël ont des racines profondes dans les traditions qui ont précédé leur adoption dans le christianisme et son histoire de naissance ; même certains aspects de l’histoire de Noël elle-même peuvent être plus mythiques qu’historiques. Même le Père Noël, parfois critiqué comme une création fantaisiste de Coca-Cola, a ses racines en tant que Sinterklaas (Saint-Nicolas), remontant au Moyen Âge, ou sans doute même aux traditions européennes préchrétiennes.
Alors, quelles sont exactement les racines de l’histoire de Noël, et que devons-nous en penser ? Invalident-ils notre fête bien-aimée, ou est-il possible qu’ils lui donnent un sens encore plus profond ?
Peut-être le plus célèbre « exposé » dans la première partie du film Zeitgeist, il est connu depuis longtemps parmi les érudits que des éléments de l’histoire de la vie du Christ racontée dans la Bible existent dans de nombreuses traditions préexistantes, et cela inclut certainement les circonstances de sa naissance. Il est pratiquement indéniable que certains aspects de l’histoire de Noël sont mythologiques et astrologiques. Les littéralistes bibliques peuvent soutenir que ces histoires ont été créées par des démons pour tromper l’humanité, mais pour la plupart des gens rationnels qui ne veulent pas faire de tels sauts pour préserver leurs croyances, la réalisation de la mythologie de Noël est inévitable.
L’histoire religieuse est jonchée de prototypes du Christ et de Noël. Parmi les nombreux dieux ou demi-dieux qui seraient nés le 25 décembre, certains des plus célèbres sont Mithra, Apollon, Horus, Osiris, Héraclès, Dionysos et Adonis. Ceux dont la naissance a été prédite par des phénomènes célestes comme les étoiles ou les comètes comprennent Yu, Lao Tseu, Bouddha, Mithra et Osiris. Ceux qui sont censés être nés par conception divine, souvent d’une vierge, comprennent le pharaon Amenkept III, le dieu du soleil Rê, Horus, Atis, Dionysos, Persée, Hélène de Troie, Bouddha, Mithra et même Ghengis Khan. L’étude de Jésus dans la mythologie comparée est un domaine continuellement exploré par les historiens et les érudits. Fils Dieux : Horus, Mithra, Krishna, Dionysos
Le personnage qui a probablement le plus de similitudes avec l’histoire de Jésus est le Seigneur Krishna de l’hindouisme, qui est dit être : Dieu sous la forme d’un homme, la deuxième personne d’une trinité divine, prophétisé par les mages et les étoiles pour naître de la conception divine à un membre (peut-être virginal) d’une lignée royale (et la prophétie s’est accomplie), quelqu’un qui a accompli des miracles, chassé des démons, a été tué en étant pendu à un arbre, puis est mort et est descendu aux enfers avant de ressusciter pour rendre visite à ses disciples et monter au ciel, comme en témoignent de nombreux adeptes, et a également été appelé un « lion » de sa tribu, ainsi que de nombreuses autres corrélations. Leur plus grande différence, peut-être, est que la vie de Krishna est censée s’être déroulée entre 200 et 3 200 ans avant celle du Christ.
Cependant, cela ne signifie pas que le Christ n’est jamais né ou n’a jamais existé. En effet, il existe des preuves historiques de l’existence de Jésus, et même si elles ne sont pas assez fortes pour convaincre certains sceptiques, « la majorité des érudits du Nouveau Testament et des historiens du Proche-Orient ancien s’accordent à dire que Jésus a existé en tant que personnage historique. L’existence d’éléments mythologiques de l’histoire du Christ est trop souvent utilisée de manière inappropriée comme preuve qu’il n’a jamais existé, alors qu’ils ne sont que des preuves que son histoire a été mythifiée dans le processus de propagation du christianisme dans l’Europe païenne, tout au plus.
Alors que l’histoire de la naissance de Jésus peut être retracée dans les mythologies religieuses de diverses civilisations anciennes, une grande partie des traditions de Noël ont leurs racines dans des célébrations païennes plus rurales du solstice d’hiver, en particulier en Europe du Nord.
Yule ou Yuletide était la tradition nordique/germanique qui consistait à couper et à brûler une grosse bûche, connue sous le nom de bûche de Noël, tout en festoyant pendant le temps qu’il fallait à la bûche pour brûler, ce qui pouvait durer jusqu’à 12 jours autour du solstice. Beaucoup pensent que c’est l’origine des 12 jours de Noël. Le solstice d’hiver était également considéré comme une période, comme Halloween, où le voile entre le monde spirituel et le monde naturel était plus mince et avait donc une signification religieuse et surnaturelle.
On pense que la vie des anciens peuples païens tournait principalement autour de la signification agricole des changements de saisons dans l’hémisphère nord, et de la signification surnaturelle qu’ils prenaient également, étant littéralement des questions de vie ou de mort. Le solstice d’hiver était une période où les préparatifs pour les « mois de famine » d’hiver à venir de janvier et février atteignaient leur paroxysme, avec l’abattage du bétail qui ne pouvait pas être nourri pendant l’hiver, ainsi que de la nourriture excédentaire qui ne pouvait pas être correctement stockée. C’était aussi la période de l’année où le vin et la bière fabriqués à partir des cultures cultivées pendant les mois d’été étaient suffisamment fermentés pour être bus et appréciés.
Ainsi, en raison de la présence d’un excès de nourriture, de viande et de libations, les traditions de Noël qui ont probablement émergé en partie de Noël / Midwinter comprennent les festins et les chants de Noël, le jambon / dinde de Noël, les cadeaux et les festivités générales au coin du feu. Même l’utilisation d’arbres et de branches à feuilles persistantes comme décorations, vénérés pour leur capacité à prospérer et à rester verts au cœur de l’hiver, est antérieure à l’avènement de l’arbre de Noël au début de l’Allemagne médiévale, les païens apportant des conifères dans leurs maisons dès 400 après JC. Il semble que les traditions de Noël qui ne proviennent pas des mythologies égyptienne, grecque, romaine ou même indienne aient été héritées de l’Europe préchrétienne et païenne.
L’équivalent similaire des Saturnales existait à Rome, qui s’est répandue dans la majeure partie de l’Europe pendant l’empire romain ; Dans ce cas, des éléments de chaos social et de gaieté ont également été ajoutés aux festins généraux, aux combats de gladiateurs, aux jeux d’argent, aux cadeaux, à une forme précoce de cartes de vœux et à la désinhibition générale. Les Saturnales romaines n’étaient pas sans rappeler un ancien Mardis Gras sous stéroïdes, avec des gens portant des costumes et inversant les rôles sociaux, permettant aux esclaves de devenir des maîtres et vice versa, et permettant aux paysans de gouverner les villes pour la semaine. On dit également que le festin et l’indulgence comprenaient également des éléments orgiaques, ce qui signifie que la gourmandise n’était peut-être pas le seul vice auquel on s’adonnait.
Bien que ces révélations puissent être troublantes pour certains, la vérité est que toutes ces diverses traditions ont été incorporées à Noël pour une raison ou diverses raisons. Tous étaient extrêmement significatifs pour les gens qui les ont reçus et, comme la mythologie elle-même, ont une signification symbolique. Alors, peut-être que plutôt que d’être découragés que Noël ne soit pas ce que nous pensions qu’il était, nous devrions être intrigués de découvrir quelles plus grandes significations pourraient être cachées dans cette tradition disparate.
Dans la Co-Maçonnerie Universelle, nous nous efforçons de chercher la Lumière de la Connaissance où qu’elle puisse nous mener, aussi inconfortable qu’elle puisse être. Alors, où l’illumination du symbolisme de Noël pourrait-elle nous mener ? Plus d’informations à ce sujet dans la partie 2… en cliquant ici.
L’Ordre du Royal Secret, également connu sous les noms de Rite de Perfection ou Rite du Royal Secret, est un rite maçonnique créé au XVIIIe siècle. Cette tradition maçonnique complexe et riche est à la base du Rite Écossais Ancien et Accepté (REAA), fondé à Charleston, en Caroline du Sud, en 1801. Dans cet article, nous allons explorer l’histoire, les grades et l’évolution de cet ordre, ainsi que son impact sur la franc-maçonnerie moderne.
Histoire
Les Origines
L’Ordre du Royal Secret revendique une fondation en 1762, bien que les détails de son origine et de sa diffusion soient encore débattus par les historiens en 2015124.Étienne Morin, un franc-maçon français, joua un rôle central dans la création et la diffusion de ce rite. Le 27 août 1761, à Paris, Morin reçut une patente des officiers de la première Grande Loge de France, le nommant « Grand Inspecteur pour toutes les parties du Monde ». Cette patente, qui n’a jamais été retrouvée dans son original, est connue seulement à travers des copies plus tardives. Il est possible que Morin ait embellie ces copies pour renforcer sa prééminence sur les loges de hauts grades des Antilles2.
Expansion aux Antilles et en Amérique du Nord
Muni de cette patente, Morin implanta le Rite de Perfection aux Antilles à partir de 1765. Il créa notamment un « Grand Chapitre » de son rite à Kingston, en Jamaïque, en 1770, où il mourut en 1771.Henry Andrew Francken, un maçon hollandais, reçut de Morin le pouvoir de diffuser ce rite en Amérique du Nord. Francken introduisit le Rite du Royal Secret en Amérique du Nord en 1767, commençant par Albany, New York.
Échelle des Grades
Le Rite de Perfection est organisé en sept classes, comprenant 25 grades. Voici la structure détaillée de ces grades :
Naissance du Rite Écossais Ancien et Accepté
Le Rite Écossais Ancien et Accepté (REAA) fut officiellement constitué avec la fondation du premier Suprême Conseil à Charleston, en Caroline du Sud, le 31 mai 1801. Cette fondation fut l’œuvre de John Mitchell et Frederick Dalcho, qui établirent un système supérieur à l’Ordre du Royal Secret de Morin, administrant 33 degrés au total.
Expansion Internationale
À partir de ce premier Suprême Conseil, d’autres Suprêmes Conseils furent constitués dans le monde. Notamment, le Suprême Conseil de France fut fondé en 1804 par le frère Grasse-Tilly, qui revenait des « Isles d’Amérique ». Un traité d’union signé en décembre 1804 entre le Grand Orient de France et le Suprême Conseil du 33e degré en France permit au Grand Orient de France d’administrer les 18 premiers degrés du rite, tandis que le Suprême Conseil de France gérait les 15 degrés supérieurs.
Fondements Constitutionnels
Les Suprêmes Conseils du REAA reposent sur des textes fondateurs importants :
Constitutions de Bordeaux de 1762 : Ces constitutions structurent le système initiatique du « Rite du Royal Secret », divisé en 25 degrés et en 7 classes, avec une répartition des pouvoirs visant à créer un centre souverain dont dépend tout le rite5.
Grandes Constitutions de Berlin de 1786 : Attribuées à Frédéric II de Prusse, ces constitutions ordonnent la hiérarchie en 33 degrés, affirment les valeurs essentielles du REAA et apportent la devise : « Ordo ab Chao » (Ordre du Chaos).
Impact et Évolution
Le Rite Écossais Ancien et Accepté a continué à évoluer et à se diffuser à travers le monde. En France, après une période de sommeil entre 1815 et 1821, le Suprême Conseil du 33e degré fut réactivé et continua à jouer un rôle central dans la franc-maçonnerie française.
Relations avec d’Autres Obédiences
Le REAA a maintenu des relations complexes avec d’autres obédiences maçonniques. Par exemple, le Grand Orient de France a tenté de chapeauter le REAA en créant un « Grand Directoire des Rites » en 1805, mais cette initiative n’a pas abouti à une intégration durable.
L’Ordre du Royal Secret et le Rite Écossais Ancien et Accepté représentent une tradition maçonnique riche et complexe, avec des racines profondes dans l’histoire de la franc-maçonnerie. La création de ce rite par Étienne Morin et son expansion par Henry Andrew Francken ont jeté les bases d’un système maçonnique qui continue à inspirer et à guider des milliers de francs-maçons à travers le monde. Les fondements constitutionnels et la structure des grades de ce rite offrent une voie initiatique complète et profonde, visant à élever les frères dans leur quête de lumière et de perfection morale et spirituelle.
Les philosophes qui font aujourd’hui de la métaphysique conçoivent-ils leur activité comme la quête d’un savoir ? Ou considèrent-ils qu’ils s’évadent seulement en pensée, voire produisent des fictions, un peu comme les sciences-fictions des romanciers et des cinéastes ?
Avec… :
Elie During Philosophe, maitre de conférences à l’Université de Paris X-Nanterre
Anna Longo Philosophe, directrice de programme au Collège international de philosophie
Pierre Cassou-Noguès Philosophe et mathématicien. Auteur d’un essai sur la philosophie de Jean Cavaillès (Vrin, 2002)
Emmanuel Kant est une figure essentielle de la critique de la métaphysique. En effet Kant reconnaissait tout à fait que les humains ont un besoin métaphysique, un besoin de penser des choses qui dépassent ce monde : d’où ils viennent ; si vraiment rien d’eux, de leur âme, ne va leur survivre ; s’il existe un Dieu et de quelle sorte : s’ils sont libres ou bien manipulés, notamment par cet éventuel Dieu ; ce que veut dire “être”, et si le “possible”, en un sens, “est”, lui aussi ; d’où viennent leurs idées du bien et du mal ; et toutes les idées d’ailleurs, qu’ils utilisent dans leurs raisonnements. L’homme est un être métaphysique.
Mais un besoin ne crée par un savoir. Dans son livre Critique de la raison pure (1781 et 1787) Kant affirme que la raison théorique, si elle veut établir du savoir, ne peut pas s’aventurer au-delà du cadre d’une expérience au moins possible. Au-delà, c’est le domaine de la foi ; de certaines pensées, aussi ; mais pas du savoir.
Dès lors, les philosophes qui font aujourd’hui de la métaphysique conçoivent-ils leur activité comme la quête d’un savoir ?
La métaphysique est-elle une fiction ?
Pierre Cassou-Nogues considère la métaphysique comme une exploration du réel par la pensée, mais avec un recours essentiel à la fiction. Il explique : “La métaphysique, c’est trouver le moyen d’accéder au réel par la pensée. Ça peut passer par la science, et la science peut prétendre être un moyen d’accéder au réel par la pensée, mais il faut qu’elle justifie sa propre réalité, il faut qu’elle se fonde, ce qui passe par la philosophie”. Selon lui, la fiction est un mode de pensée particulier qui nous permet d’ouvrir “au possible“, une manière de penser qui interroge la réalité en explorant ce qui pourrait être. Pour Pierre Cassou-Nogues, la fiction et la métaphysique vont ensemble. Que cela signifie-t-il plus précisément ?
La métaphysique comme critique du savoir
Anna Longo, de son côté, place la métaphysique dans une perspective critique du savoir. Elle se demande : “Pourquoi ce monde-ci plutôt qu’un autre ?” et explore les possibilités d’un autre monde, “cette potentialité pour engendrer des mondes possibles”. Elle interroge : “Est-ce que cette condition existe ou n’existe pas ?” et se demande si la façon dont nous pensons le monde est nécessaire, ou si elle pourrait être autrement. “Ce qui m’intéresse c’est plutôt les conditions du savoir”. Cette réflexion nous invite à remettre en question les fondements mêmes de notre connaissance. Elle ajoute : “La question est, est-ce que ces connaissances sont nécessaires ? Est-ce que ça pourrait être autrement ?”.
L’héritage kantien : de quoi s’agit-il ?
Elie During nous rappelle l’héritage kantien dans la métaphysique, qui cherche à comprendre les “choses ultimes“, le fondement des choses. Il précise : “C’est un savoir qui concerne un type de connaissance qui vise les choses ultimes, c’est-à-dire, le fondement”. Selon lui, la métaphysique classique cherchait à répondre à des questions comme “Qu’est-ce qui existe réellement ?” et “Qu’est-ce qui existe vraiment ?”. Ces interrogations, traditionnelles en métaphysique, renvoient à la distinction entre réalité et illusion. Il évoque aussi les limites de la raison : “Kant a théorisé le fait que, d’une certaine façon, on ne pouvait pas avoir accès de plain-pied, à l’en-soi, et que le mieux qu’on puisse espérer, que la raison puisse espérer, c’est une élucidation des conditions générales qui nous permettent d’accéder à un réel, de le constituer objectivement et d’atteindre une forme de certitude”.
Pour en parler
Elie During, maître de conférences en philosophie à l’université Paris Nanterre. Il dirige la collection “MétaphysiqueS” aux Presses Universitaires de France. Il a publié :
Article : P. Cassou Noguès, “Corrélationisme, spéculation et principe de présence” (dans Choses en soi. Métaphysique du réalisme, sous la dir. d’E. Alloa et E. During, PUF, 2018).