jeu 24 avril 2025 - 15:04
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Retour avec Ian Scott sur l’histoire de la Franc-maçonnerie à Falkirk

De notre confrère falkirkherald.co.uk – Par Ian Scott

Vendredi dernier, j’ai eu le plaisir de prendre la parole lors du Burns Supper annuel au Temple maçonnique de Lint Riggs, siège de la Loge Callendar 588. Bien que je ne sois pas un « frère du lien mystique » comme le barde décrivait ses collègues maçons, les célébrations annuelles en son honneur m’ont amené à différents moments dans chaque loge maçonnique du district de Falkirk.

Centre ville de Falkirk

Si mes calculs sont exacts, il y en a neuf, chacune pleine de caractéristiques architecturales intéressantes et de symboles de l’artisanat et chacune portant un nom et un numéro différents qui nous indiquent quand elles ont été enregistrées auprès de la Grande Loge d’Écosse. Aujourd’hui, l’artisanat a un rôle public beaucoup moins officiel qu’autrefois, mais les œuvres caritatives et les activités sociales continuent et jouent toujours un rôle important dans la vie de nos communautés.

L’Ordre maçonnique aime faire remonter ses origines à l’époque biblique et aux hommes qui ont construit le Temple de Salomon, mais la forme moderne ne date que du XVIIe siècle.

Temple de Falkirk

La première loge de Falkirk fut fondée un peu avant 1736, date à laquelle elle reçut le numéro 14. L’un des premiers maîtres fut le tristement célèbre comte de Kilmarnock qui vivait à Callendar House. Il perdit la tête après la bataille de Culloden en 1746, mais la loge survécut et continua de croître en nombre. À cette époque, les archives montrent que les membres se réunissaient tous les trimestres et que les soirées étaient très conviviales. Le bon vin était disponible en abondance et parmi les titulaires de fonctions se trouvait le boulanger local, Robert Balderston, désigné « pâtissier de la loge » !

Les membres se réunirent dans divers endroits, comme le Red Lion Inn dans la High Street, jusqu’à ce qu’ils soient suffisamment forts pour obtenir leur propre siège. En 1762, ils construisirent leur première loge au coin de Silver Row et de Manor Street, dont ceux d’entre nous qui sont assez vieux se souviennent sous le nom de Masonic Arms. Cette loge resta en activité jusqu’au début des années 1830, époque à laquelle le nombre de membres avait diminué et la Loge était confrontée à de graves difficultés financières. Vers 1838, elle semble avoir été abandonnée et ce n’est qu’en 1864, lorsque l’intérêt pour les activités maçonniques s’est accru, qu’un groupe d’hommes d’affaires locaux a relancé la Loge. Adoptant le nom de Saint Jean, le saint patron de la franc-maçonnerie, on leur a attribué un nouveau numéro, le 16, puisque le 14 avait été réaffecté ailleurs.

Dès lors, la Loge prospéra et s’installa en 1879 dans de beaux locaux de Newmarket Street, à côté du nouvel hôtel de ville. Les deux bâtiments furent inaugurés avec « tous les honneurs maçonniques ». La Loge prospéra dans les années qui suivirent, mais avec la démolition de l’ancien hôtel de ville en 1968, les frères déménagèrent à nouveau, cette fois-ci vers leur domicile actuel, dans l’ancien bâtiment de la coopérative à Grahamston. On peut y voir les armoiries du bâtiment de Silver Row et un portrait du comte de Kilmarnock, leur premier maître au destin malheureux.

De retour à Falkirk à l’époque édouardienne, alors que l’industrie et le commerce se développaient, les demandes d’admission à St John augmentaient régulièrement et la décision fut prise de créer une toute nouvelle loge. Le résultat fut la Loge Callendar, numérotée 588, qui fut conçue comme un temple maçonnique, le seul de ce type dans le Stirlingshire. Elle ouvrit en 1906 et la décoration extérieure et intérieure est magnifique, en particulier les très belles fenêtres peintes qui éclairent le hall principal et plusieurs magnifiques abat-jours en bronze de style Art nouveau.

200 pensées particulierement malveillantes et affligentes

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« La méchanceté est rare, la plupart des hommes sont bien trop occupés d’eux-mêmes pour être méchants »

Nietzsche
(Humain, trop humain)
  • Les moralistes, non sans humour, constatent que la méchanceté donne une santé florissante et que les méchants bénéficient d’une impunité à faire grincer les dents !
  • D’où de sombres menaces qui planent sur leur intégrité. Tiens, prenons notre référence dans ce que l’on recommande de mieux côté sacré : dès le Psaume I (versets 4 à 6), on peut lire :

« Tel n’est pas le sort des méchants :
Ils sont comme la paille que disperse le vent,
Lors du jugement, les méchants ne se relèveront pas,
ni les pécheurs au rassemblement des justes.
Car le Seigneur connaît le chemin des justes,
mais le chemin des méchants se perd ».

  • Tout ce discours prêchi-prêcha pour vous dire que l’agressivité envers mon prochain est identifiée comme une anormalité que l’on est bien obligé d’accepter, en regard des relations humaines depuis la nuit des temps : « Suis-je le gardien de mon frère ? » (Genèse 4, 9), avec à la clef un certain nombre de recettes pour gérer cette force pulsionnelle que je porte allégrement en moi : religion, humanisme athée, philosophie etc… En clair, revenir à l’idée que tous les hommes sont frères !
  • Bien entendu, c’est là où les choses se gâtent : nous savons, hélas, que ce qui se vit en famille, n’a rien de bienveillant, même dans des lieux qui auraient pour vocation ou idéal de reconstituer une famille imaginaire parfaite, réparatrice des blessures et des manques des membres de sa propre famille. Mais là aussi, l’échec est patent : l’appartenance à une famille symbolique ne fait que raviver les blessures et les haines personnelles et les poussent au paroxysme dans ces milieux clos. Que faire mon Dieu ?!
  • Cela est une question d’importance : chacun pressent que l’agressivité non- exprimée menace de se traduire, dans la réalité, sur l’objet du ressentiment lui-même ou sur un substitut : chacun connaît le rôle que les pauvres animaux domestiques connaissent parfois quand l’enfant à des comptes à régler avec les parents ou les frères et sœurs ! Mais, chacun connaît aussi ce que la médecine psychosomatique dévoile de façon régulière sur les influences mentales non-traduites sur le corps…
  • Peut-être que sortir du problème réside à donner court à son imaginaire et à son symbolique en se racontant de belles histoires et en défiant notre propre morale sous prétexte de rire à partir de pensés que l’on croit inventées et que l’on peut pousser aussi loin, avec jubilation, puisque cela « n’existerait pas ». Dès lors, le plaisir sans culpabilité fonctionne et l’inconscient fait son boulot de tri en voyant qui est réellement visé par la plaisanterie, sous le masque de l’humour. Ce que Sigmund Freud avait parfaitement analyser dans son célèbre ouvrage : « Le mot d’esprit et sa relation à l’inconscient » (Editions Gallimard 1988). Freud voyait dans l’humour quelque chose relevant à la fois d’une agressivité se défoulant derrière le masque de la neutralité humoristique et d’une auto-dérision marquant la reconnaissance de ses propres fragilités en les transcendant, sans en être atteint narcissiquement. Cela joue même un rôle de renversement des valeurs : en se moquant de ses propres faiblesses, nous faisons rire l’auditoire et le manque devient une plénitude par le partage avec l’autre de ce qui faisait quelque chose de caché pour nous et que nous dévoilons à l’autre et qui découvre, avec bonheur, qu’il est de « même nature » que l’humoriste, aussi fragile et aussi agressif. C’est à cet endroit que le rire libérateur intervient.

L’humour est un humanisme.

  • Une autre dimension apparaît également : celle de la liberté théorique par rapport aux liens que nous avons mis en place, de type personnel ou collectif nous-mêmes et dont nous avons besoin de prendre distance de temps à autres, afin d’imaginer que nous pouvons le faire, si nous le voulons, en utilisant la dérision. Naïveté de la toute-puissance de la volonté face à l’affect !
  • L’humour est aussi l’entrée dans une liberté qui était contrainte par des « surmoi » ravageurs et que, soudain, contre toute-attente, venue dont ne sait où, « çà parle », surprenant à la fois l’auteur qui dépasse un blocage par un humour forcément provocateur et interdit jusqu’alors, et celui qui écoute et partage la surprise. Maçons ou non, les paroles qui suivent viennent de patients qui vont oser l’humour pour dépasser la souffrance qui était leur lot auparavant.

Poser ses valises psychiques dans un grand éclat de rire !

  • Tout cela pour vous dire que l’humour, souvent noir, est libérateur. D’ailleurs, je suis prêt, avec vous, en toute complicité, à dire du mal de nos prochains, voire de la création entière !

On tente le coup ? …

  • Au risque d’apparaître comme un rustre, ne commets jamais l’erreur de dire « à tes souhaits » à quelqu’un qui éternue. Surtout si c’est l’un de tes proches !
  • Mon ancien président était, dans ses comportements, parfaitement réactionnaire : dès que quelqu’un lui demandait une augmentation, il se mettait en Führer.
  • Un kleptomane ? … Un marteau-piqueur.
  • Les mémoires de Geronimo : des mots fléchés…
  • Le destin d’un militaire est bien de mourir d’une attaque non ?
  • J’ai reçu un choc terrible : en lisant un livre de zoologie, j’ai cru comprendre que les cervidés étaient apparentés aux caprins. Et cela, jamais personne ne me l’avait dit…Alors, je pose la question avec angoisse : une biche ne serait-elle qu’une chèvre B.C.B.G. ?
  • La montre est un récit et… une guillotine. Quand je me sens un peu trop prétentieux, je regarde l’heure.
  • Le métier d’apiculteur exige un optimisme sans faille : en aucun cas on ne peut s’autoriser le luxe d’avoir le bourdon et il convient de travailler dare-dare.
  • Serait-ce commettre un crime de lèse-majesté d’imaginer, qu’après plusieurs années de vie conjugale, le Prince Charmant se morde assez souvent les doigts d’avoir réveillé Blanche-Neige ?
  • Les gazettes nous apprennent que des meutes de sangliers s’installent sans vergogne à Berlin s’y trouvant mieux que dans la campagne. Les habitants semblent s’en accommoder peu à peu car que peut-on craindre de malheureuses bêtes sauvages quand on a connu l’invasion de l’armée soviétique en 1945 ?
  • Si tu veux entrer en Franc-Maçonnerie sache que l’on passe par quatre degrés : Apprenti, Compagnon, Maître, Déçu… Parfois on s ‘en remet !
  • Chaque fois que je croise J.M. incidemment, je ne peux retenir une émotion qui me gagne et, malgré ma retenue naturelle, je me mets à crier : « Vive le Roué ! »
  • La Franc-Maçonnerie mixte est une affaire de programmation théâtrale : on hésite toujours entre « Les femmes savantes » ou « Les joyeuses commères de Windsor ».
  • Le succès des « Hauts-Grades » en Franc-maçonnerie tient au fait que celui qui a manié toute sa vie le stylo-bille dans une fonction administrative peut jouer à le remplacer, le temps d’une représentation digne d’une pièce de patronage, par le port d’une épée en carton-pâte. Hélas, après la représentation, l’esprit du stylo-bille reprend souvent le dessus …
  • 1789 : Tiens voilà le bourgeois qui se prend pour un gentilhomme !
  • Tu me dis : « J’adore le théâtre ! ». C’est bien, mais cet art demeure éloigné de l’exercice du vrai talent : le meilleur acteur du moment est fatalement inférieur à un quelconque homme politique.
  • Le très reconnu et adoré protecteur de l’homme politique est, incontestablement, Saint Pinocchio.
  • A Lyon, la coutume est d’appeler les anticonceptionnels : Anti-gone.
  • Nous lisons dans la Bible que Dieu fit l’homme à son image… AU SECOURS ! AU SECOURS ! AU SECOURS !
  • Celui qui a goûté à la solitude, sans désir de se cacher, juste pour le plaisir, comment peut-il revenir « en société » sans ironie ?
  • Le « bien-être » est souhaitable, mais qui proposera le « plus être » risque le lynchage : la violence des ruminants est sans limite quand on les prive de leur béatitude masticatoire.
  • Je souhaite que tu deviennes l’Orient de moi-même.
  • La métaphysique est la rencontre de l’être participé et de l’Être imparticipé auquel il retourne. A quelle heure est le prochain train ?
  • La fraternité est la chose la plus dangereuse que l’on puisse promouvoir : notre expérience passée de cohabitation avec nos frères et sœurs (Les vrais !) devrait nous rendre d’une prudence extrême.
  • A trop organiser sa vie, on la perd.
  • Les grandes catégories de malades mentaux sont : les psychotiques, les pervers, les névrosés, les hommes politiques.
  • L’honnêteté est une chose bizarre non ? Peut-être la pratique-t-on par conviction religieuse ou philosophique, par peur du gendarme, ou par indifférence comme moi ?
  • Tu sais Goethe, tu nous mets dans l’embarras ! …
  • Pourquoi n’es-tu pas mort dans ce si commun râle inarticulé et que l’on te prête ce fameux « Mehr Licht » ? Peut-être un effet de la cécité qui arrive à ce dernier moment et que tu voulais affronter la mort en face, à plein visage, pour voir à quoi elle ressemblait. Ou alors… Tu nous laissais entendre que tu étais en train de pénétrer dans une luminosité qui te cernait de toute part et t’emportait vers l’Indicible.
  • Il est courant de constater que les êtres les moins brillants sont ceux qui sont les plus bruyants. Sans doute pour se rassurer en comblant leur vide intérieur.
  • Je proteste énergiquement : je n’ai jamais dis du mal de J.M. car je n’en ai pas la capacité. Pour cela, il serait nécessaire que je sois spécialiste en physique. Parler du vide absolu demande des connaissances scientifiques dont je suis dépourvu.
  • L’enfer ? Et si cela était, par exemple, de vivre avec ses proches durant l’éternité…Pitié mon Dieu ! Aucun péché (même mortel) ne mérite une telle cruauté.
  • Si j’avais à choisir le plus beau titre qui me plairait, j’opterai pour celui de : « Dilettante ». La magnifique image d’un feu-follet passant avec bonheur sur la surface des choses sans jamais s’y laisser engluer…
  • Signe clinique : une hystérique décompense dangereusement quand elle commence à vous faire des compliments et dit que sa vie est merveilleuse avec vous… L’explosion est imminente !
  • Les psychologues constatent que les hommes sans famille vivent plus vieux. On les comprend !
  • Il faut tenter au maximum de ne pas se fâcher avec ses proches car, dans un moment de colère, ils peuvent nous dire ce qu’ils refoulaient depuis si longtemps sur notre compte ! Mieux vaut demeurer dans l’idée agréable (et parfaitement illusoire !) que nous avons quelque valeur et que nous comptons vaguement à leurs yeux …
  • Quelle différence peut-il y avoir entre J.M. et une vipère ? On peut dire que la vipère est très utile dans l’équilibre de l’écho-système, J.M. non !
  • L’écologie relève aussi du religieux : les stupides théologies monothéistes faisant de l’homme le patron du monde au lieu d’admettre qu’il n’en soit qu’une parcelle en font une espèce en voie de disparition. Mais, Bon Dieu, Réveillez-vous Spinoza et Darwin !
  • J.M. vient de connaître un drame intime : sa paranoïa galopante l’a mené à un début d’A.V.C. avec une légère hémiplégie droite. Cela va lui donner beaucoup de difficulté à faire le salut fasciste. Le docteur Folamour vient de se réincarner…
  • Les ennemis de la Franc-Maçonnerie disent qu’elle est une organisation dangereuse… J’affirme que cela est vrai : j’ai failli plusieurs fois y mourir d’ennui !
  • Bien gagner sa vie, c’est la perdre à coup sûr…
  • La fidélité relève de l’héroïsme ou de la paresse ? J’opterai plutôt pour la seconde hypothèse : rien qu’à imaginer le travail que cela représenterait (séduction plus ou moins réussie, attente anxieuse des décisions de l’autre, premiers conflits et ennui si semblable à la longue, etc.) j’en ai des frissons dans le dos !
  • Diên Biên Phu : On en finit pas avec ces histoires de cuvettes !…
  • En regardant les informations à la télévision le bruit des armes m’insupporte. De grâce, messieurs les militaires, soyez modernes : utilisez des silencieux. Que diable !
  • Je vais la quitter : je ne lui veux pas de mal, je ne veux que mon bien
  • Pour rassurer leur narcissisme un grand nombre de personnes se vantent que leur vie fut humble et modeste sans courir le risque de la question : « mais comment aurait-elle pu en être autrement ? »
  • Ne peaufine pas trop, tu vas t’écorcher !
  • Je remercie J.M. qui m’a conduit, par sa simple présence, à une vision très rare dans le Bouddhisme : la contemplation du vide absolu…
  • L’une des fonctions des psychanalystes (souvent contestée par certains) est d’amener le patient à la « normalité ». Souvent, j’ai honte !
  • La Franc-Maçonnerie cultive les paradoxes : par exemple elle a fait de la République une idole et de la laïcité une religion. Cependant, dans les « Hauts-Grades » le nombre de pseudo titres de noblesse fait fureur. Beaucoup plus que sous l’Ancien Régime !
  • « Qui perd gagne »… D’accord, mais il ne faut pas exagérer du côté de la perte !
  • La Franc-Maçonnerie, issue du parlementarisme bourgeois est donc, par tradition janséniste, comme son milieu d’origine. C’est à dire parfois totalement moralisatrice et chiante !
  • Au secours Jansénius revient …
  • J’adore les clubs, je déteste les sectes…
  • Y aurait-il une formule qui résumerait le bouddhisme ? Oui : Circulez, il n’y a rien à voir !
  • Mon amour des bêtes me conduit à l’interdiction absolue d’avaler des couleuvres
  • Je chemine peu à peu, durement, vers la « Sainte Indifférence »…
  • J’aime porter un costume noir. Je trouve cela distingué. De surcroît, entre les enterrements et les tenues maçonniques, cela me fait gagner du temps et, last but not the least, je m’habitue à ma dernière vêture. Comme cela, je disparaîtrai avec chic !
  • Les touristes, en règle générale, se plaignent, avec raison de la manière dont ils sont traités avec arrogance et parfois malhonnêteté en France. Normal : les Français qui se prenaient pour un peuple de maîtres, s’aperçoivent qu’ils ne sont que des valets. Triste chute théâtrale : le carrosse s’éloigne et la citrouille arrive à grande allure ! Mais, Bon Dieu, où sont passées les fées ? …
  • Je ne suis pas méprisant : cela me prendrait du temps. Trop de sujets à détester m’amènent à être plus modeste dans mes ambitions haineuses !
  • Comment trouver une image qui illustrerait la candeur béate ? Oui … Par exemple si tu disais à ton fils d’aller, pour le bien de son âme, se confesser à son aumônier scout !
  • Je dois avouer une certaine admiration pour le philosophe italien Crémonini (1550-1631) qui écrivait : « Intus ut libet, foris ut moris est » (« Au dedans, comme il te plaît, au dehors comme la coutume le veut »). Incontestablement il mérite le titre de roi des faux-culs !
  • Les journaux nous apprennent que dans le nord de l’Europe existent un certain nombre d’hôtels où les enfants et les adolescents y sont interdits. Pas mal, mais incomplet : a quand les hôtels où les conjoints seront interdits ? Un seul danger : les heureux vacanciers risquent de s’y habituer …
  • Être fidèle est souvent une lâcheté qui ne laisse aucune culpabilité. Gagnant sur tous les tableaux !
  • La révolution ? De nouveaux maîtres potentiels laissent la populace mordre leurs anciens maîtres dans d’affreux rites expiatoires. Puis la jugeant satisfaite, ils lui mettent une nouvelle laisse et la reconduise à la niche.
  • J’adore les étrangers dont j’ignore la langue : j’imagine qu’ils parlent de moi de façon bienveillante !
  • La Maçonnerie est inquiète et se penche pour la première fois sur un problème qui frôle la métaphysique : le jour du décès de J.M. va-t-elle trouver une église assez grande pour accueillir la foule des veuves éplorées et la cohorte de ses ennemis venus constater avec soulagement que le faire-part n’était pas une blague ?…
  • Les Francs-Maçons sont des « Fils de la Lumière » qui ont assez souvent des pannes de courant. Faut dire qu’ils ne sont pas très branchés.
  • J’ai une immense admiration pour J.M. Il est à mes yeux la plus pure représentation du bouddhisme : le néant incarné…
  • La philosophie est un métier et une vocation. En Maçonnerie, un grand nombre de Maçons se prétendent philosophes mais cela en vient à comparer un marin-pêcheur à un pécheur du dimanche qui va taquiner le goujon !
  • Qu’est ce qui peut bien se passer en 4O ans de mariage ? Au début on a presque les larmes aux yeux de se quitter cinq minutes, 39 ans après on a presque les larmes aux yeux cinq minutes avant de rentrer à la maison !
  • Dans ce couple, la personne la plus sympathique était le chien.
  • De loin, le personnage le plus important du christianisme est Ponce Pilate. Imaginons qu’il dise au Juifs : « Je refuse de condamner ce type qui, apparemment, a fumé de la moquette et se prend pour Dieu ». Eh bien, résultat des courses, pas de christianisme. Merci monsieur Ponce Pilate !
  • Emu, il me racontait : « les gens sont incroyables : je laissais mon vieux scooter en stationnement. Personne ne l’a touché, mais on m’a piqué mon antivol ! ».
  • Peut-être ne sommes-nous que ces ombres dont la fonction essentielle est de mettre en relief la lumière ?
  • J’estime que la Franc-Maçonnerie devrait être déclarée d’utilité publique : en effet, elle a sauvé un grand nombre de couples de mourir d’ennui ou d’assassiner son conjoint au motif d’une insupportable irritation mûrie depuis des décennies. Les nombreuses tenues permettent de reprendre souffle en surface, après l’apnée. Quelques avantages s’y ajoutent : par exemple, le même conjoint qui vous méprisait, car vous n’étiez pas au niveau supposé de son imaginaire vous voit rappliqué avec cette annonce inouïe, qu’on peut distiller mine de rien : « tu sais, je suis chevalier machin ». Imagine sa tête et le regard aristocratique que tu peux jeter sur cette manante !
  • Il convient de remercier ceux et celles qui vous rendent la vie intolérable : ils nous facilitent les voyages, les études, le sport ou … La Franc-Maçonnerie ! Parfois être célèbre provient du fait d’être persécuté.
  • Discret, d’accord. Effacé, jamais !
  • Le drapeau français raconte en lui-même convenablement l’histoire : le bleu des républicains, le blanc des royalistes et le rouge-sang comme résultat de la rencontre !
  • En Maçonnerie on s’ennuie un tout petit peu moins qu’à la maison. C’est ce « un tout petit peu moins » qui déclenche la foi en l’institution …
  • Les romantiques adoraient les cimetières : ils y trouvaient un refuge au bavardage ambiant …
  • Quand suis-je devenu athée ? Le jour où j’ai compris que Dieu n’avait pas même levé le petit doigt pour empêcher mon mariage !
  • La vie humaine est tellement fatigante qu’il va bien falloir l’éternité pour nous reposer.
  • J’attendais un mot de vous,
  • J’attendais un regard,
  • J’attendais ne serait-ce qu’un effleurement de votre main.
  • Je ne devins que soupirs…
  • Mais le temps passant, la date de péremption vient d’arriver : je tombe de l’arbre tellement vous m’avez pourrie la vie !
  • Que fut la Révolution de 1789 pour Olympe de Gouge ? Une manière de raccourcir les choses.
  • Je suis convaincu qu’il y aura foule à son enterrement : ils voudront faire taire leur angoisse en vérifiant qu’il est bien parti.
  • L’amour ? Un parcours plus ou moins long entre érection et castration.
  • L’amour c’est partir de l’étonnant pour parvenir, en fin de compte, à la banalité du quotidien.
  • L’amour c’est commencer le voyage en carrosse et le finir avec une citrouille.
  • L’amour, c’est partir de l’émotion pour finir dans la répétition.
  • Si nous tentions de résumer la spiritualité bouddhique, nous pourrions avancer l’idée que le Nirvana c’est prendre conscience que nous ne sommes rien pour rejoindre le Grand Rien.
  • Finalement, on n’est pas grand-chose !
  • Franchement, certains de mes contemporains ressemblent au tam-tam : plus c’est creux plus çà résonne.
  • J’ai perçu une très nette évolution négative, quand au lieu de l’habituel « tu viens au lit », elle me proposa : « tu viens au Père-Lachaise, on pourrait y faire une balade ? ». Lâchement, plus mort que vif, je lui répondis : « çà tombe bien, j’en avais très envie, et ensuite nous irons prendre une bière ». Je fis barrage à l’émotion en pensant qu’il serait judicieux désormais, de supprimer son numéro de portable de mon répertoire.
  • Elle vient de me quitter : les directeurs de théâtres, les propriétaires de restaurants et les taxis prennent le deuil. Qu’ils ne s’inquiètent pas : cela fera juste une place en moins. Moi, je suis toujours là, fidèle au poste.
  • Durant la dernière coupe de monde de football, une dame noire hurlait à plein poumons : « Allez les bleus ! »
  • Ah ces gens de couleur !
  • La famille ? Ne serait-ce pas ce groupe qui fait du bruit même quand il ne me dit rien … En tout cas à éviter absolument par les amoureux du silence et de la quiétude.
  • M.N. nous quitte pour prendre une retraite parfaitement imméritée. Si j’étais grossier, je pourrais dire : « Franchement, qu’est-ce que j’en ai à foutre ! ». Mais, comme je suis théoriquement bien élevé, je vais être obligé de dire : « Comme cela est triste, il va nous manquer affreusement, un grand vide affectif pour nous tous ».
  • Il ne faut pas croire que la vie de psychanalyste soit toujours rose. Il y a des tragédies narcissiques. Et tout çà à cause du transfert. Je m’explique… Fut un temps où les patients me disaient : « Vous me faites penser à mon père, ma mère, ma sœur, ma fille, mon mari, ma femme,mon amant, voire mon chien ou mon chat » Mais soudain, la semaine dernière, une habituée du divan m’a dit : « C’est exactement comme si vous étiez mon grand-père ». Oh ! la ! la ! Le coup de vieux !
  • Christian nous fait de grands signes de loin et se précipite vers nous en nous disant : « Vous représentez un couple parfait pour moi, un modèle. Vous avez une recette ? ». Je lui réponds que cela doit tenir au fait que nous ne vivons pas ensemble et que nous ne sommes pas mariés.
  • J’aime assez cette idée de vivre un hédonisme sur fond de désespoir et ne pas accabler mes contemporains par d’agaçantes jérémiades. Vivons bien, de façon plaisante. Et puis il convient de rire, rire, rire… à en crever !
  • L’un des termes désignant le Bouddha en sanscrit est « Tathâgata », ce qui signifie : « Celui qui vient de nulle part et ne va nulle part ». J’adore ce voyage en train fantôme !
  • Le Minotaure, fâché de l’intrusion de Thésée dans son labyrinthe pour récupérer Ariane, lui dit : « De toute façon notre relation ne tient plus qu’à un fil ».
  • A la Saint-Valentin, c’est étrange, je m’habille toujours en noir de la tête aux pieds. Quelqu’un m’expliquera-t-il enfin de qui je suis censé porter le deuil ?
  • Sans goût particulier pour le morbide, je dois cependant avouer un penchant pour la paix des cimetières : les disparus ne se risquent plus de nous lasser par des déclarations présomptueuses ou des festivals de lieux communs. Et même, avec du recul, je me sens en parfaite égalité avec eux en prenant conscience de ce que j’ai pu infliger aux autres comme banalités. En fait, parmi les chrysanthèmes et les pierres tombales, j’éclate de rire sur nos prétentions égocentriques visant à l’éternité et osant faire un pied de nez à la vacuité !
  • Le Bonobo (qui est ce singe très proche de l’homme comme vous le savez), au terme d’une cour assidue à la femelle, lui pose fatalement, au bout de quelque temps, cette interrogation pleine d’espoir et d’angoisse : « Veux-tu m’épouiller ? »
  • De Gaulle ? C’est pas ce type qui fit une chronique radiophonique un 18 juin et que personne n’entendit et qui plus tard fut l’inventeur de l’article 49-3 ?
  • La Franc-Maçonnerie, cette rustine qui sert à réparer les pneus crevés des religions.
  • Les religions monothéistes sont radines : elles n’offrent qu’un seul Dieu (Même si le christianisme cherche à nous en caser trois pour un, pour le même prix). En revanche, le polythéisme propose nettement mieux : on peut faire ses courses dans le rayon « dieux » du super marché « Panthéon ». Il y a vraiment le choix !
  • Je ne donne jamais la destination de mes pérégrinations à quiconque, ni à moi-même d’ailleurs : comment saurais-je où mon inconscient va me balader ?
  • La Franc-Maçonnerie ressemble un peu à la légion étrangère : le même uniforme, la même discipline, le maintien, sous des aspects conviviaux, d’un discret anonymat qui recouvre parfois des destins bousculés, voire cabossés, que personne n’a envie d’évoquer. Un pansement assez correct en fait…
  • On nous parle des horreurs en Ukraine. C’est pourtant simple à comprendre : ce sont les Russes qui, après des vacances en Syrie, sont rentrés au pays.
  • J’adore les villes françaises où j’ai l’impression d’être à l’étranger. Cela me repose.
  • Il y a quelques temps encore, les Français aimaient les salons, des lieux où les chaises étaient dures aux fesses, le verbe haut et la critique d’autrui comme but essentiel. En Grande-Bretagne, c’est le club qui emporte les suffrages : de profonds fauteuils en cuir, peu de décibels, un bon whisky, quelques discussions sur le temps et les chiens de chasse, quelques plaisanteries qui mettent surtout en vedette l’auto-dérision en conservant une bonne distance avec l’honorable membre qui partage cette parenthèse de rêve !
  • Les Britanniques aiment le sport, la chasse au renard, la famille royale et Agatha Christie. Les Français, eux, préfèrent la guerre civile.
  • A mes risques et périls, je ne conserverai pas le silence plus longtemps : oui, je suis pour la prolongation de l’âge de la retraite ! Pourquoi ? Parce que, sinon, des cauchemars m’apparaissent : les charentaises, la pêche à la ligne, les cachets anti-diabétiques, et surtout la terrifiante cohabitation avec bobonne 24h sur 24.
  • Toute civilisation, pour survivre, repose sur l’hypocrisie et l’inintérêt pour les autres. Je m’aperçois alors que je suis très civilisé, mais je ne sais pas si je dois m’en vanter.
  • Elle a toutes les qualités : douceur, intelligence, humour, sens artistique. Une perle ! Je devrais l’épouser, mais voilà, je ne la désire pas. Alors, elle demeure ma magnifique meilleure amie.
  • Certains historiens contemporains avancent la thèse que la Révolution de 1789 fut plus influencée par le jansénisme que par la philosophie des Lumières. Je partage assez ce point de vue : ce néo-protestantisme augustinien a donné à la République une tonalité différente de celle de l’Ancien Régime. La République janséniste se prend au sérieux, est donneuse de leçons et de sermons, on y rit peu. En un mot, elle est chiante !
  • Je n’ai pas la fibre du dénonciateur, mais je vais faire une exception : il y a un type qui, avec rage et fanatisme, défend l’allongement du temps de travail, militant même pour l’abolition de la retraite. Ce triste et dangereux personnage, s’appelle Sisyphe. Cependant soyons humains avec ce malade : ne lui jetons pas la pierre.
  • Moi, je veux bien les grands élans mystiques, les yeux rivés vers les cieux, mais il ne faut pas oublier que nous sommes crucifiés à la matière sans cesse changeante et à la banalité des jours. Elle est quand même vachement lourde cette croix-là !
  • Dans un élan de passion mystique incompressible elle me dit : « nous sommes si bien tous les deux, qu’il faudrait prévoir d’être enterrés ensemble ». Pourquoi tant de violence ? Mériterais-je une éternité d’ennui ? Trouvez le moyen de me creuser une sépulture discrète dans une forêt quelconque en m’évitant cette indécente promiscuité.
  • Un homme sans descendance est déjà un homme mort. Dans le meilleur des cas, il se vit comme un fantôme souriant qui contemple de l’extérieur l’agitation dérisoire du monde.
  • Elle m’avait prévenue : « Quand on est dans la création, on ne peut prétendre à la maternité, l’art passe avant tout ». Elle avait raison : je viens d’apprendre qu’elle peint toujours. Surtout des autoportraits où ses représentations d’elle-même font immédiatement songer au Sahara !
  • C’est là où je prends conscience de ma bonne éducation : j’ai la haine discrète.
  • « Je viens de faire un cauchemar affreux la nuit dernière, me confia-t-il, Comme dans « les oiseaux » d’Hitchcock, j’étais attaqué par des corbeaux qui m’enlevaient des morceaux de chair et allaient s’attaquer à mes yeux. Heureusement, je me suis réveillé car le téléphone sonnait. C’était les enfants. Qu’est-ce que tu en penses ? ». Il faut savoir être lâche de temps en temps : je ne pouvais pas lui dire que son rêve ressemblait étrangement à l’histoire du papillon de Tchouang-Tseu. Connaissant ses descendants, je pouvais suggérer que les corbeaux leur ressemblaient assez ou que c’était les corbeaux qui lui téléphonaient et le sauvaient du cauchemar des enfants venant prendre de ses nouvelles ! Comme dans le rêve, les fameux corbeaux voulaient lui bouffer les yeux et je crois qu’un début de cécité en était la conséquence.
  • Pour qui sont ces noirs oiseaux qui planent sur nos têtes ?
  • Juste par humanisme, je fais le maximum pour apparaître désagréable à mes semblables : comme cela ils ne souffriront pas le jour de ma disparition. Cela pourrait même leur amener une certaine euphorie.
  • Il faut savoir travailler pour le bonheur d’autrui !
  • L’âme de l’homme sans perspectives flotte à la surface des choses, souriante et tranquillement désespérée, jusqu’à ce qu’elle devienne le fantôme d’elle-même, hantant un corps devenu décors.
  • Le psychanalyste est un monsieur qui s’intéresse soit aux personnes soit à leur histoire, en général compliquée, pour en dénouer l’écheveau, à la manière d’un roman policier où le coupable se planque efficacement mais fini par être confondu. C’est marrant ce côté Simenon chez les « psy » préférant l’énigme au sujet lui-même. C’est sans doute ce jeu permanent qui les fait tenir !
  • La Franc-Maçonnerie, cette Eglise de la classe moyenne.
  • Elle me confie : « Tu sais, Paul et moi, nous sommes réconciliés. Nous vivons une nouvelle vie. Comme des gosses ! Hier, il m’a proposé d’aller faire une balade dans un bateau au bois de Boulogne »
  • Je ne peux expliquer pourquoi, à cet instant, cela me fait songer à l’estampe « Tempête au large de Kanagawa » de Katsushika Hokusai.
  • C’est étrange comment nous pouvons percevoir furtivement, la vague qui doucement se forme et qui annonce les naufrages futurs.
  • Aimer en dilettante associe le bonheur de faire la planche sans risquer de boire la tasse.
  • La Franc-Maçonnerie prône l’apprentissage de la liberté. Cela n’est possible que si nous avons la force de nous moquer du regard des autres.
  • L’Occident vit sous l’abominable influence du dolorisme qui avance, sous le masque d’un masochisme déguisé, que la souffrance est une rédemption ou le passage vers une transcendance. L’Orient, lui, est plus modeste et nous conseille la pratique du discernement : tu es libre de faire ce que tu veux mais la souffrance va te rappeler à l’ordre si tu transgresses tes limites. Tu n’a rien à gagner si tu ne restes pas dans ton bon sens personnel. En tout cas, ne viens pas pleurnicher en jouant les petits saints !
  • Les sociologues sont des gens impossibles. L’un d’eux ne manquait pas de rectifier une de mes remarques sur la Franc-Maçonnerie disant que c’était un havre pour les classes moyennes, en rajoutant : « très moyennes » !
  • A la question « Si tu devais choisir entre la Franc-Maçonnerie et les Jésuites, vers qui irait ton attirance ? », je répondrais, à coup sûr : « Naturellement vers les Jésuites car je n’ai pas encore fait vœu de pauvreté intellectuelle ! »
  • Ah non ! Il est hors de question que je verse mon sang pour la patrie, moi qui ne supporte pas la moindre prise de sang.
  • Franchement, mon amour de la nature en général me laisse peu de temps à m’intéresser à la nature humaine en particulier.
  • Plus tu tentes d’aider les gens, plus ils te critiquent. Un bon conseil : gardes tes mains dans les poches !
  • Paisiblement assis dans mon fauteuil, nous regardons la vie du monde se dérouler sur l’écran de la T.V. C’est drôle de voir tous ces pantins autocrates réélus par leurs peuples qui en redemande. Tu me pose la question : « Tu crois franchement que l’homme aurait besoin d’une démocratie responsable ou bien ne recherche-t-il pas l’image d’un père genre adjudant qu’on adore suivre comme un gamin avide de contes de fée, même s’il met des claques de temps en temps ? »
  • Ne m’oblige pas à répondre à cette question s’il te plaît, je ne tiens pas à avoir le moral au 36e dessous !
  • Quand quelqu’un a un manque du côté de la connaissance, il a tendance à évoquer « Le Savoir » qui est, comme chacun sait, une vérité transcendante, donnée juste à un petit nombre d’ « happy few » prédestinés par la grâce d’un Principe qui est naturellement grandement silencieux. Puis-je avancer l’idée d’ailleurs que le Principe en question n’en a rien à faire de divulguer quoi que ce soit. Tant qu’aux heureux élus qui perçoivent ce « Savoir », je me permets de leur recommander la consultation d’un bon ORL ou de tenter l’aventure du divan psychanalytique pour raconter ce qu’ils sauraient.
  • Les écrivains romantiques sont hilarants : ils nous parlent du silence des grands bois comme réparation salvatrice aux maux de l’âme. A croire qu’ils n’y ont jamais mis les pieds ! Quel boucan au contraire : mille voix, mille bruits, mille craquements. Silence mon œil ! Juste une autre langue qui s’exprime.
  • Dieu merci, que l’Inconnaissable le reste ! Si nous percevions sa présence on le banaliserait tellement qu’il disparaîtrait. Voire, dans certains cas, cela serait la naissance de l’athéisme.
  • De qui suis-je amoureux, d’elle ou de l’image causée par son absence ? Mon goût pour le cinéma me pousse toujours vers la fiction. Hélas !
  • Intolérant… Donc intolérable.
  • Plus tu seras dans ta vérité plus tu seras dans ta solitude.
  • Dieu existe essentiellement parce qu’il n’est pas là !
  • Sa dernière fantaisie réside dans le désir de se faire incinérer à sa disparition. J’estime que c’est une sage décision en regard de l’histoire passée : en tant que sorcière, elle aurait été, à coup sûr, destinée à finir en cendres.
  • Comment définir P.N. ? Simple : une grande gueule qui fait écho à un grand néant.
  • Elle fut atteinte en plein coeur par son départ et envisagea même de se jeter dans la Seine. Nous tremblions… Finalement, notre angoisse dura peu : au lieu de se précipiter dans le lit du fleuve, elle se glissa dans celui de X… Fluctuat nec mergitur !
  • A la formule : « Je ne voudrais pas mourir idiot », je réponds : « Je vais tenter le coup, mais ça va être difficile, très difficile »
  • Mon proprio a décidé de tirer mon loyer vers le haut. Il est urgent que j’enfile mon gilet pare-bail.
  • Je serai discret sur le fait que je viens de découvrir que mon médecin généraliste est Franc-Maçon : chaque fois qu’il m’ausculte avec son stéthoscope, il m’ordonne « Dites 33 ». C’est une preuve non ? Qu’il serait du rite écossais, çà ne m’étonnerait pas non plus, vu le tarif de ses consultations !

C’est mon anniversaire. Pour elle, c’est jour de deuil : je suis encore vivant !

  • La Franc-Maçonnerie débute avec un esprit aventureux et se poursuit souvent malheureusement par une sorte de train-train autour du règlement des cotisations et du respect du Règlement Général : l’aventurier est devenu employé de bureau !
  • C’est quand même interrogeant cette propension de certaines personnes à dire : « Quand je disparaîtrai, je voudrais que… » Ont-ils pris conscience qu’ils ont déjà disparus depuis longtemps ? Ce n’est pas possible, combien faut-il de temps nécessaire aux fantômes pour qu’ils envisagent enfin avec lucidité leur état ?
  • Elle vient de m’annoncer qu’elle retourne chez « les siens » Peut-être avais-je trop rêver que les « siens » étaient devenus « les miens » allez savoir pourquoi… Il ne me reste plus qu’à en conclure qu’elle termine son séjour au pair et licencie le petit personnel.
  • Il avait la réputation d’être un homme lumineux et transparent, mais il était tellement transparent et lumineux qu’il devint invisible, se confondant avec le mobilier de la loge ! Seuls la rugosité et le mystère donnent un peu d’existence à l’homme, sinon le « Fils de la lumière » vit une panne de courant, car trop de tension fait sauter les plombs ! La séduction de l’être repose sur son secret et un éclairage discret.
  • J’aime assez l’idée de la représentation humaine comme celle d’un théâtre dans lequel on joue plus ou moins bien son rôle sur une scène ou en coulisse et où l’on sait que, tôt ou tard, nous allons prendre la « sortie des acteurs », celle ou personne ne vous attend pour nous demander un autographe.
  • La Franc-Maçonnerie est une grande famille : Ennuyez-vous les uns les autres !
  • La Franc-Maçonnerie ressemble à une religion : on peut conserver la foi, ce qui est essentiel, mais changer assez souvent d’églises.
  • Elle me dit : « vu les heures que tu perds en Maçonnerie, tu devrais prendre une maîtresse, tu perdrais moins de temps ! » Elle a raison, j’ai honte… Bon d’accord, je vais prendre une maîtresse.
  • Les présentations de malades jouaient un rôle capital dans notre formation en diagnostic des maladies mentales. Grâce à mon entourage, je pouvais compléter mes observations en heures supplémentaires, et je devins très bon.
  • J.M. vient de nous présenter un travail passionnant sur Goethe où il nous a fait approcher de la psychologie du grand créateur.
  • « Goethe mit Uns ! »
  • Je lis avec bonheur que le nombre des hôtels où les enfants sont interdits se multiplient. Enfin peinard ! Mais, Français encore un effort : à quand les wagons SNCF réservés aux familles avec gosses et les parcs pour enfants relégués en grande banlieue ?
  • Il se rêvait en Napoléon Premier mais, Ô désespoir, il ne se réveilla qu’en Bonaparte !
  • Il y a toute une stratégie à mettre au point pour ne pas vexer son prochain. A une soirée où l’on meurt d’ennui, on peut en parler en disant que c’était une réunion « sympathiquement barbante ».
  • La Franc-Maçonnerie est rusée : en noyant ses membres dans des activités et des réflexions permanentes et intenses, ainsi ils n’ont pas le temps d’aller voir s’il n’y aurait pas des choses plus intéressantes ou marrantes à voir à l’extérieur.
  • Quand on est déjà un fantôme, « sensi fidei », une ombre sans corps travailler c’est tenter de mettre un peu de chair sur les os. Dès lors, le travail devient réincarnation… provisoire bien entendu !
  • Dans l’Inde, jusqu’à des époques récentes, existaient des mœurs singulières : à la mort du mari, il était de bon ton que la veuve se jette dans le bûcher funéraire du décédé, ce qui était un sort favorable plutôt que de servir de bonne ensuite dans sa belle-famille. Avec le féminisme galopant de notre époque, il est normal de céder sa place : « Après vous madame ». Mais, il n’est pas sûr du tout que je pousserais la galanterie jusqu’à me jeter dans les flammes après. Veillons au réchauffement climatique !
  • Nous passons, dans la vie, du nom du père au non au père.
  • Julia Kristeva a écrit un livre intitulé : « Je me voyage ». Cela m’intéresse : il faut absolument que je lui demande le meilleur coin qu’elle connaisse pour faire du stop.
  • Le rituel de Memphis-Misraïm est constamment sur la défensive : il veille à ne pas parler Hathor et à travers.
  • J’ai beaucoup d’anxiété sur le sort des anticléricaux : « bouffer du curé » c’est se condamner à mourir de faim, car c’est devenu une denrée pratiquement inexistante.
  • Les Français sont de grands écrivains : on a retrouvé des milliers de lettres adressées à la Gestapo de 1941 à 1944. Forts de leur talent littéraire, les mêmes changèrent d’éditeurs en 1944 en envoyant leurs œuvres aux comités d’épuration. Quel talent littéraire ces Français !
  • Rester à quai, c’est courir le risque de devenir un laquais.
  • Dans la publicité pour les voyages bon marché, la Franc-Maçonnerie recommande le voyage intérieur, ça coûte moins cher en frais de déplacement. J’ai essayé mais ne vous le conseille pas : il fait trop sombre et ça manque d’air.
  • La Franc-Maçonnerie est un formidable moyen de maintien dans une jeunesse permanente : de l’enfance, où nous étions de braves cow-boys confrontés au méchants indiens (je me méfie d’emblée des marginaux qui, à l’époque, prenaient le douteux statut d’indiens !) à un âge, théoriquement adulte, où nous devenons, grâce à elle et à ses « Hauts-grades », de preux chevaliers combattant l’ennemi en Terre Sainte. Super !
  • « On ne prête qu’aux riches » dit-on…
  • Finalement, c’est pas marrant d’avoir les moyens : les autres n’ont que l’ambition de te piquer ton portefeuille !
  • « Lex orandi, lex credendi » (« Foi priée, foi crue »), disaient les anciens. Sales menteurs : j’ai prié ardemment que le Père Noël vienne avec sa hotte, j’ai cru, mais le vieux bonhomme est resté dans son pays frisquet, avec ses rennes miteux et cacochymes !
  • Nous nous adorons… on ne se voit jamais.
  • La sagesse, c’est peut-être abandonner l’idée que je suis propriétaire de ma vie alors que je n’en suis que locataire. A la fin du bail on déménage.
  • J’ai voyagé toute ma vie et rien accumulé. Pourtant, je suis immensément riche de tous les soleils du monde.
  • Ma formation philosophique : Platon, Aristote, Spinoza, Kant, qui sais-je encore ? Non !
  • C’est la contemplation de fossiles où nos ancêtres les coquillages (Bonjour Charles Darwin !) vivaient alors que nous n’existions pas et que la flotte occupait les lieux où nous paradons aujourd’hui ! Dis-moi, y aurait-il plus profonde réflexion philosophique que cette vacuité perpétuelle du monde ?
  • Il est recommandé de pratiquer le Tai Chi Chuan dans la nature pour ne faire qu’un avec le grand Tout. Faux ! Encore un coup des Chinois. J’affirme que la nature est le pire des lieux : bruissements divers permanents, changement des couleurs, souffle du vent, pluie, chant des oiseaux, etc. En fait mon boulot c’est tenter de me rassembler pour ne pas me diluer et de ne faire qu’un avec moi-même. Finalement, le Tai Chi Chuan c’est vachement égoïste !
  • Dissocier la culture du très vague concept de « connaissance », voilà la ruse de la Franc-Maçonnerie pour tenir à distance ceux qui ne jurent que par le « savoir » !
  • J’adore l’état de fantôme : on flotte sans se mouiller !
  • S’aimer à distance, c’est préserver la durée de l’amour. On est si loin du : « Tu devrais faire la vaisselle de temps en temps et descendre la poubelle. Sans parler de tes chaussettes qui traînent partout ». La distance nous évite de descendre, par l’ascenseur du grand magasin, de l’étage Olympe au sous-sol bricolage.
  • La mort ?
  • Un long sommeil profond et apaisant, comme quand on s’arrangeait pour ne pas faire sonner le réveil durant le week-end pour prolonger ses rêves.
  • Elle me haïssait mais ne pouvait se passer de moi, sinon elle serait morte d’ennui tant sa vie reflétait une terre stérile. Sa haine était pour elle le constat qu’elle respirait encore. Cela m’a donné la douce illusion que, durant un temps, j’ai servi à quelque chose !
  • L’objet de notre rupture ?
  • J’ai une hypothèse : j’adorais les chaussures de randonnée, elle, ne voyait que par les patins qui protégeaient son parquet.
  • C’est drôle à quoi cela tient l’amour…
  • J’avoue avoir une faiblesse prononcée pour le « Cantique des cantiques » dans la Bible, avec ces amants, fous de désir, car ils n’arrivent pas à se retrouver. Heureusement finalement !
  • Les hommes et les chats se ressemblent : cohabitation de deux fauves à l’origine et qui le redevienne assez souvent.
  • Théoriquement, vieillir c’est acquérir la sagesse. Mais plus sûrement des rhumatismes.
  • Celui qui avait été désigné sous le vocable de gardien de chèvres se prenait pour Napoléon. Il en rêvait en permanence, y compris en traversant, avec son troupeau, un ruisseau qui s’appelait Bérézina, si mes souvenirs ne me trahissent pas.
  • Souviens-toi…
  • Nous mordions la vie à pleine dents. Aujourd’hui, les prothèses dentaires ont un peu affecter le système masticatoire !
  • Tu me demandes : « La tendresse existe-t-elle ? »
  • Oui, dans les yeux de mon chien quand il me regarde.
  • La joie de vivre ?
  • C’est voir le renard qui vient chercher la nourriture que je lui dépose, tôt le matin, près de la porte de la grange. J’échange sa joie d’un repas gratuit, contre la joie de contempler sa beauté et sa familiarité. Je n’y perds en rien dans le troc !
  • La tempête a soufflé toute la nuit et la maison craquait de la cave au grenier. Merveilleuse symphonie ! Je rallume le poêle avec quelques bûches. Par la fenêtre, je constate que la neige couvre la forêt et que je vais devoir ressortir les raquettes, mais pour l’heure, je vais m’installer dans mon vieux fauteuil pour lire l’un des sages du monde ou un roman policier. Ma fantaisie du jour n’a encore rien décidée ! Je vais me préparer un café avant de me laisser aller à la sensualité de la lecture. Et puis me voilà grandement rassuré : mes chiens, rétifs à la neige, n’ont guère envie de me solliciter pour leur balade journalière. Le village est silencieux, endormi dans l’hiver.
  • Tout va bien, le monde fait sens…
  • Là, je suis surpris : je viens d’apprendre que mon restaurateur vietnamien du coin de la rue, vient d’être arrêté. Il est accusé de phô et usage de phô.
  • Il me dit l’air rigolard : « Tu as vu comment je me suis fait remarquer ? ». Je conserve un silence prudent : il n’y a rien à remarquer si ce n’est, peut-être, qu’une légère augmentation des décibels.
  • Tu me demandes : « Comment un homme qui écrit conçoit-il la mort ? »
  • Hors de question pour moi de donner dans le grandiloquent, je vois plutôt les choses comme çà : Je serais en train de taper un texte et elle frapperait discrètement puis me demanderait en souriant : « Je ne te dérange pas ? ». Je lui dirais que non. Elle est tellement jolie ! Et je lui demanderais quel bon vent l’amène. Son sourire s’estomperait un peu et elle me dirait : « Je viens te dire, de la part du Big Boss, que le comité de rédaction vient de changer d’orientation éditoriale. Malheureusement, tu es viré ! ».
  • « Mes Chers Amis, ce petit mot pour vous remercier de la délicieuse soirée que nous avons passée ensemble : à votre repas gastronomique, s’est ajoutée la saveur de votre conversation. Merci ! ».
  • Bon, je résume : ce qu’on appelle « être bien élevé », c’est cultiver l’art du bien mentir permanent non ?
  • Quand soudain, un jour néfaste, dans notre cinéma personnel, nous vient en tête la question : « Mais que m’ont-ils apporté ? », et que sur l’écran s’inscrit le terrible « rien dans le fond », nous nous levons, titubants et cherchons la sortie. Le film n’était pas bon.
  • Ce qui me gêne le plus dans une loge maçonnique ? Sans doute l’œil dans le triangle, étant supposé être celui du Grand Architecte de l’Univers. Sans être paranoïaque, c’est très désagréable d’être regardé sans arrêt.
  • « Hé, toi là-haut, tu veux ma photo ?! »

Les deux piliers à l’entrée du Temple

De notre confrère thesquaremagazine.com

Les deux piliers, érigés par Salomon au porche du Temple, occupent une place importante dans l’histoire biblique et maçonnique.

Ces piliers, faits de laiton creux, n’étaient pas de simples ajouts ornementaux au Temple, mais étaient plutôt porteurs d’un symbolisme et d’une signification profonde. Afin de comprendre la véritable essence de ces piliers, il faut se plonger dans les récits historiques et explorer leur construction, leurs dimensions et leur signification symbolique dans les contextes bibliques et maçonniques.

Selon les récits bibliques du Premier Livre des Rois et du Livre des Chroniques, les piliers ont été construits par Hiram, un artisan qualifié de Tyr.

Hiram créa deux piliers creux, chacun d’une épaisseur de quatre doigts, soit trois pouces. La hauteur de chaque pilier est mentionnée différemment dans les deux livres, le Premier Livre des Rois indiquant une hauteur de dix-huit coudées et les Chroniques la déclarant de trente-cinq coudées.

Cependant, cette divergence peut être conciliée en considérant que dans les Chroniques, la hauteur totale des piliers est calculée, y compris les chapiteaux qui se trouvent au sommet.

En réalité, la hauteur de chaque pilier était d’environ vingt-sept pieds, auxquels s’ajoutaient deux mètres et demi de plus pour les chapiteaux. La hauteur totale, y compris les piliers et les chapiteaux, était d’environ trente-trois pieds et neuf pouces.

La position de ces piliers est décrite dans le livre d’Ézéchiel, qui les place à l’entrée du porche, de chaque côté de la porte. Leur emplacement permettrait aux visiteurs de les voir immédiatement en entrant dans le porche.

Le but de ces piliers n’était pas seulement décoratif, mais ils avaient plutôt une profonde signification symbolique pour ceux qui entraient dans le Temple.

Les noms donnés à ces piliers, J****n et B**z, ont une signification profonde et ont été délibérément choisis pour inspirer et rappeler à ceux qui passaient par le porche. J****n, dérivé de l’expression « Jah » signifiant Jéhovah, et « achin » signifiant établir, signifiait que Dieu établirait sa maison d’Israël.

D’autre part, B**z, avec la combinaison de « B » signifiant « dans » et « oaz » signifiant « force », symbolisait que la maison serait établie en force. L’utilisation de ces noms transmettait un message des promesses de Dieu et de son soutien à son peuple élu.

La construction et la conception des piliers ont fait l’objet de débats et d’interprétations. Les témoignages disponibles montrent clairement que les piliers n’étaient pas de simples obélisques décoratifs, mais qu’ils avaient plutôt une fonction de soutien du toit du porche.

Ferguson, dans le Dictionnaire de la Bible de Smith, déclare que ces piliers étaient nécessaires pour soutenir le haut toit du Temple et y étaient reliés par un entablement. Les piliers eux-mêmes étaient en laiton, ainsi que les chapiteaux qui les couronnaient.

Les chapiteaux méritent une attention particulière car ils jouaient un rôle crucial à la fois structurel et symbolique. Chaque chapiteau reposait sur le sommet du pilier, recouvrant le sommet sur une profondeur de neuf pouces.

La forme et la construction des chapiteaux ont fait l’objet de nombreuses discussions et interprétations. Diverses interprétations suggèrent qu’il s’agissait soit de globes, soit de couronnes, soit d’une forme de lys.

L’interprétation la plus probable, cependant, est que les chapiteaux avaient la forme d’un grand ovale, avec des pétales de lotus jaillissant du pilier à la jonction du chapiteau, ressemblant aux feuilles d’acanthe sur le chapiteau d’une colonne corinthienne.

Les chapiteaux étaient également ornés de décorations complexes. Les récits bibliques mentionnent des « filets en damier » et des « couronnes en chaîne » sur les chapiteaux.

L’interprétation précise de ces descriptions varie, Lightfoot suggérant que les chapiteaux étaient curieusement travaillés avec des branches, tandis que d’autres interprètent ces décorations comme des treillis et des franges.

En outre, les grenades étaient mentionnées dans l’ornementation, avec deux rangées de deux cents grenades suspendues aux chapiteaux. La finition soignée et la conception complexe des chapiteaux les rendaient visuellement frappants et contribuaient à la représentation symbolique des piliers.

Le symbolisme de ces piliers est significatif dans le contexte biblique comme dans le contexte maçonnique. Au sens biblique, les piliers incarnent la force et la stabilité de l’institution.

Ils rappellent les promesses de Dieu et son soutien à son peuple élu.

Les noms J****n et B**z, véhiculant des idées d’établissement et de force, renforcent l’idée que la maison de Dieu sera établie et soutenue par une force inébranlable.

Dans la tradition maçonnique, le symbolisme des piliers a été encore plus développé. La franc-maçonnerie s’inspire largement des récits bibliques du Temple de Salomon, et les piliers incarnent ainsi les principes fondateurs de la fraternité.

J****n et B**z représentent non seulement la force et la stabilité de l’institution maçonnique elle-même, mais servent également de rappel aux francs-maçons individuels de leur propre devoir de s’établir en force et d’œuvrer à l’amélioration de la société.

Les piliers servent également de symboles de la dépendance à l’égard des conseils et de la protection du Grand Architecte de l’Univers.

Ils rappellent les anciennes colonnes de feu et de nuée qui guidaient les Israélites à travers le désert, représentant la présence et la surveillance divines.

En Franc-Maçonnerie, les piliers encouragent les Francs-Maçons à s’appuyer sur la guidance divine dans leurs actions et à rechercher la force et la stabilité à travers une connexion avec l’Être Suprême.

L’utilisation de piliers comme symboles est une tradition ancienne dans de nombreuses cultures antiques. La présence de piliers similaires dans d’autres temples phéniciens et du Proche-Orient suggère une influence culturelle sur la construction des piliers du temple de Salomon.

Il est probable qu’Hiram, l’artisan tyrien, s’est inspiré de cette tradition culturelle pour incorporer les piliers dans la conception du Temple.

En conclusion, les deux piliers érigés par Salomon au porche du Temple ont une signification symbolique profonde dans le contexte biblique et maçonnique. Leur construction, leurs dimensions et leur ornementation ont inspiré de nombreux débats et interprétations.

Les piliers symbolisent la force et la stabilité de l’institution, rappelant aux individus leur devoir de s’établir en force et de compter sur les conseils et la protection du Grand Architecte de l’Univers.

Le symbolisme des piliers sert de rappel constant des promesses de Dieu et de l’importance de la foi et du dévouement aux principes de la franc-maçonnerie.

Article de : Albert G. Mackey

Albert Gallatin Mackey (1807 – 1881) était un médecin et écrivain américain.

Il est surtout connu pour ses livres et articles sur la franc-maçonnerie, en particulier les Masonic Landmarks.

En 1849, il fonde The Southern and Western Masonic Miscellany, un magazine maçonnique hebdomadaire.

Il a été Grand Conférencier et Grand Secrétaire de la Grande Loge de Caroline du Sud, ainsi que Secrétaire Général du Conseil Suprême du Rite Écossais Ancien et Accepté pour la Juridiction Sud des États-Unis.

Les agapes en Franc-maçonnerie

À l’origine, le terme d’agape signifiait « affection » ou « amour » et il s’est appliqué aux repas collectifs pratiqués par les premiers chrétiens, visant à renforcer l’amour et la communion au sein de la communauté. Il n’en va pas autrement chez les Maçons qui y ont, pourtant, ajouté deux volets.

Le premier est « le banquet d’ordre » que l’on fait souvent remonter à Napoléon alors qu’on trouve ce vocabulaire d’artilleurs dans des rituels bien antérieurs, avec ses « chargez et alignez », lorsqu’on remplit son verre et qu’on le pose à la même hauteur que ses voisins, ses « canons » qui demeure dans le vocabulaire avec « boire un canon », autrement dit un verre, ses « drapeaux » pour les serviettes, la « poudre noire » pour le vin rouge, la « poudre fulminante » pour les alcools forts de pousse-café, ou les « feu ! » qui proclament qu’il faut boire ensemble.

Le second, ce sont les agapes « rituéliques » où chacun est invité à prendre la parole pour commenter les travaux ou pour partager un point de vue ou une anecdote ayant trait à la Maçonnerie. Cette pratique provient des rites qui exigent le par cœur où le rituel est récité et où il n’y a pas de « planches ». C’’est le cas du Rite Émulation, pratiqué en Grande Bretagne et un peu en France, et du Rite d’York typique de l’Amérique du Nord. À la fin des agapes, l’Orateur se place debout derrière le Vénérable assis, pose sa main gauche, celle du cœur, sur l’épaule droite du VM et prononce le « Toast du Tuileur » :

« À l’heure où nous allons nous séparer momentanément, recueillons-nous un instant, mes Frères et mes Sœurs, et tournons nos pensées vers tous les Francs-Maçons du Monde...

…Souhaitons à ceux qui sont heureux et puissants, la sagesse et la modération dans l’usage des biens de ce monde.
Souhaitons à ceux qui sont malades ou malheureux, la santé et le retour au bonheur.
Enfin, à ceux qui vont nous quitter, à ceux qui vont connaître l’ultime initiation que le Profane appelle la Mort, souhaitons courage et force devant l’Éternel Orient.
»

Tous se lèvent alors et disent en chœur en levant leur verre : « À tous les Maçons ! ». Les travaux de table sont alors clos et nul ne se rassied.

Cela étant, on ne dit rien sur le contenu de ces agapes. Que fallait-il manger et boire ? Certains rituels précisent qu’il s’agit d’un repas « frugal » et Anderson incitait lui aussi à la modération, dès les Constitutions de 1723 : « Il faut éviter tout excès – écrit-il. Ne forcez pas un frère à boire ou à manger plus qu’il ne le désire… Cela romprait notre harmonie et nuirait à nos louables souhaits. »
Or il existait bien, au XVIIIe siècle, une conception « diététique ». Elle nous est livrée par Bleusen de la Martinière (Dieppe 1683 – La Haye 1749) qui fut l’adaptateur en vers français des conseils de santé énoncés par la fameuse « Ecole de Salerne ». Le Regimen sanitatis salernitatum est en effet né dans cette ville située au sud de Naples, qui fut d’abord dominée par les Etrusques avant de l’être par les Romains. Horace et Pline célèbrent son site et les vertus de ses cures marines. Ayant bénéficié, au Ve siècle, d’un siège épiscopal, une école cathédrale s’y crée. C’est l’ancêtre de l’université et de l’école de médecine, accessible aux femmes, qui la rendront célèbre dans toute l’Europe, sous le règne de Robert Guiscard qui en fit sa capitale en 1077. A tel point qu’entre le XIe et le XIIIe siècle, Salerne sera surnommée la « cité hippocratique ».

L’un des professeurs de médecine, Archimateus, nous fait part des conceptions médicales de l’école : « Les connaissances – écrit-il – ne suffisent pas. Le succès de la thérapie dépend beaucoup de la conduite du médecin envers le malade et de l’impression qu’il produit sur lui. » A ce facteur psychologique, il ajoute une réflexion éthique. Ainsi à la question « faut-il révéler au malade la gravité de son état ? » et il répond « non », en bon disciple de Galien, alors que la plupart des casuistes l’exigeaient. En revanche, pour ce qui est des honoraires, non seulement il donne comme précepte exige dum dolor est, réclame ton argent tant que la douleur se fait sentir, mais il ajoute même, avec quelque malice, qu’il ne faut pas hésiter, le cas échéant, à relancer adroitement le mal pour que le patient sente bien que sa santé dépend du médecin !

Si l’Ecole de Salerne moribonde fut fermée sans remous le 29 novembre 1811 par un décret du Roi de Naples, Joachim Murat, ses Préceptes ou Aphorismes traversèrent les siècles. Initialement écrits en latin rimé ils furent enrichis, au fil du temps, par les divers maîtres qui y apportèrent une expérience qu’ils nommaient science.

Ces conseils pour vivre mieux et surtout plus longtemps, connurent un succès sans précédent. Ainsi le professeur Henschel, de l’Université de Breslau, qui classa en 1837 les manuscrits médicaux, découvrit-il 35 traités du XIIIe siècle, tous d’origine salernitaine. Le poème médical, composé, lui, à partir du XIe siècle, finit par compter quelque 3000 vers et pour preuve de son succès il suffit de considérer le nombre sans précédent de ses éditions, plus de 200 !

Les français apprécièrent particulièrement l’ouvrage, notamment à partir de la traduction qu’en fit, vers 1300, Arnaud de Villeneuve, l’alchimiste bien connu qui trouva un protecteur en la personne de Frédéric II. Nos universités, comme celles de Paris et de Montpellier, s’efforcèrent même de rivaliser avec le Regimen sanitatis salernitatum en publiant des traités similaires. Mais rien n’y fit et les Aphorismes de Salerne gardèrent leur suprématie.

Voici donc quelques préceptes, tels qu’ils furent traduits en français rimé par Bleusen de la Martinière au début du XVIIIe siècle.
Préceptes généraux de la santé
Au Roi d’Angleterre, Salut.
Toute l’Ecole de Salerne
En ce court écrit a pour but
De lui tracer comment il faut qu’il se gouverne
S’il veut se garantir de toute infirmité,
Et vivre en parfaite santé.
Buvez peu de vin pur ; le soir ne mangez guère ;
Faites de l’exercice après chaque repas.
Dormir sur le dîner, c’est l’usage ordinaire,
Toutefois ne le suivez pas.
Quand vous sentez que la Nature
Veut vous débarrasser d’une matière impure,
Ecoutez ses Conseils ; secondez ses Efforts :
Loin de vous retenir, vite de cette ordure,
Le plus tôt qu’il se peut, délivrez votre Corps.
Fuyez les soins fâcheux, par eux le sang s’altère ;
Comme un poison funeste évitez la colère.
En observant ces points, comptez que de vos jours
Un régime prudent prolongera le cours.

Cette adresse au Roi d’Angleterre, peut nous faire penser que les membres de la Royal Society, dont Désaguliers, connurent ces préceptes lorsqu’ils rédigèrent leurs Constitutions. Voici le conseil suivant :

Moyens de se passer de médecin
S’il n’est nul Médecin près de votre Personne,
Qui dans l’occasion puisse être consulté ;
En voici trois que l’on vous donne :
Un fonds de Belle-Humeur, un Repos limité,
Et surtout la sobriété.
Concernant la boisson, précisément, les choses sont moins simples.
Quant au Vin ; sur le choix, voici notre doctrine :
Buvez-en peu ; mais qu’il soit bon.
Le bon Vin sert de Médecine,
Le mauvais vin est un poison.
Point de Vins frelatés, ils gâtent la poitrine :
Un Vin frais, naturel, pétillant, gracieux,
Doit flatter le palais, l’odorat et les yeux.

Et l’auteur d’ajouter :

Le Vin bourru chatouille, on le boit avec joie ;
Il engraisse, il est nourrissant.
Mais craignez qu’il n’opile ou la rate ou le foie,
Par le trop long séjour qu’il y fait en passant.
D’un Vin blanc, clair, fin, le mérite
Consiste en ce qu’il passe vite.
Beaucoup plus lent en ses progrès,
Le Vin rouge bu par excès,
Porte un suc astringent au ventre qu’il resserre ;
Il le rend dur comme la pierre ;
Et c’est de toutes les boissons
Celle qui d’une voix gâte plutôt les sons.

Et un dernier Aphorisme qui se passe de commentaires :

Remède pour ceux qui ont trop bu de vin au souper.

Si, pour avoir trop bu la veille,
Votre estomac est dérangé,
Ayez dès le matin recours à la bouteille,
Vous serez bientôt soulagé ;
Par ce remède bien purgé,
Aux maux de cœur, aux maux de tête,
Vous donnerez un prompt congé,
En prenant du poil de la bête.

La Franc-maçonnerie et les secrets de la musique

De notre confrère universalfreemasonry.org – Par Pamela McDown 

La musique est aussi intemporelle que l’humanité elle-même et ses harmonies et mélodies nous font passer du non-manifesté au manifeste, de l’irréel au réel. Quelle est la signification de la musique pour le franc-maçon et comment ses principes immuables peuvent-ils nous apprendre la réalité du rituel maçonnique ?

Je ne connais pas de meilleure façon de placer un cadre autour des idées que je voudrais exprimer dans cet article que de commencer par une belle déclaration souvent attribuée à Jean-Sébastien Bach.

« Dans l’architecture de ma musique, je veux montrer au monde l’architecture d’une nouvelle et belle communauté sociale. Le secret de mon harmonie ? Moi seul le connais. Chaque instrument en contrepoint, et autant de parties contrapuntiques qu’il y a d’instruments. C’est l’autodiscipline éclairée des différentes parties, chacune s’imposant volontairement les limites de sa liberté individuelle pour le bien-être de la communauté. Tel est mon message. Pas l’autocratie d’une seule mélodie obstinée d’un côté, ni l’anarchie d’un bruit incontrôlé de l’autre. Non, un équilibre délicat entre les deux ; une liberté éclairée. La science de mon art. L’art de ma science. L’harmonie des étoiles dans le ciel, le désir de fraternité dans le cœur de l’homme. Tel est le secret de ma musique. »  

Ce qui suit sera une exploration des notions de « fraternité » et de « liberté éclairée ». Mon objectif sera de démontrer que « l’architecture de la musique » est une métaphore appropriée pour le travail de la loge maçonnique. 

Quels sont exactement les secrets de la musique ? Et quel est le lien entre ces secrets et l’art ?  

Ce que n’est pas la Franc-maçonnerie 

La franc-maçonnerie n’est pas « l’autocratie d’une seule mélodie têtue ». 

La phrase ci-dessus met en évidence les dangers de la domination et du manque de diversité. En musique, elle représente un scénario où une mélodie domine et dicte toute la composition, étouffant la richesse et la complexité que de multiples parties harmonisées peuvent apporter. De même, en franc-maçonnerie, cette phrase met en garde contre la concentration du pouvoir et la suppression des voix individuelles au sein de la fraternité. Tout comme une symphonie atteint sa beauté grâce à l’interaction harmonieuse de divers instruments, une loge maçonnique s’épanouit lorsqu’elle favorise un environnement inclusif et un rituel coopératif, permettant à la sagesse collective et aux efforts de tous ses membres de créer une communauté unifiée et dynamique.

La franc-maçonnerie n’est pas « l’anarchie du bruit incontrôlé ». 

En musique comme en Franc-maçonnerie, le chaos et le désordre naissent lorsqu’il y a un manque de structure, de discipline et d’harmonie. En musique, cette expression traduit l’importance d’une composition équilibrée, où chaque instrument contribue délibérément à la symphonie globale, en évitant les sons discordants et sans but. De même, en franc-maçonnerie, ce concept souligne la nécessité d’adhérer aux principes et aux rituels maçonniques pour maintenir l’ordre et l’unité au sein de la fraternité. En musique comme en franc-maçonnerie, « l’anarchie du bruit incontrôlé » sert de métaphore à la rupture de la cohérence et à la perte d’un objectif commun. 

Qu’est-ce que la Franc-maçonnerie

La franc-maçonnerie est « une liberté éclairée » 

Musique maçonnique
vieux, piano

Dans le domaine de la musique, ce concept incarne l’idée que chaque instrument, tout en étant capable d’une expression indépendante, choisit d’harmoniser et d’équilibrer sa contribution à la beauté collective de la composition. Cette discipline volontaire garantit qu’aucune partie ne domine les autres, créant ainsi une expérience musicale cohérente et agréable. De même, dans la franc-maçonnerie, ce principe reflète l’éthique de la fraternité où les membres individuels font preuve de retenue et alignent leurs actions sur les objectifs plus larges de la loge. Ce faisant, ils favorisent un environnement harmonieux et coopératif. Cette approche éclairée souligne la valeur de l’équilibre entre la liberté personnelle et la responsabilité collective, que ce soit dans l’interaction complexe d’un ensemble musical ou dans l’esprit collaboratif d’une loge maçonnique. 

La Franc-Maçonnerie est « l’harmonie des étoiles dans le ciel, le désir de fraternité dans le cœur de l’homme »

En musique, cette harmonie représente l’alignement et l’interaction parfaits de divers éléments, créant une symphonie céleste qui transcende les contributions individuelles. Chaque note et chaque instrument, bien que distincts, s’assemblent pour former un tout unifié et harmonieux, à l’image des étoiles qui forment des constellations dans le ciel nocturne. En franc-maçonnerie, ce concept reflète la mission fondamentale de la fraternité qui est de favoriser la fraternité et l’unité entre ses membres. Le « désir de fraternité » évoque le désir humain profond et intrinsèque de connexion, de solidarité et de soutien mutuel. Tout comme les étoiles sont liées par les lois du cosmos, les francs-maçons sont guidés par des principes universels qui favorisent la paix, la compréhension et un sens commun du but.

Les lois secrètes de la musique
Comme nous l’avons vu, la maîtrise du pouvoir du son peut être l’un des outils de travail les plus puissants dont dispose le franc-maçon pour provoquer une transformation au cours du rituel. Voici quatre lois qui méritent d’être méditées par le frère et l’étudiant sérieux des mystères. 

La Loi de Vibration

La vibration est à l'origine de toute forme
La vibration est à l’origine de toute forme

La Loi de Vibration incarne la vérité selon laquelle tout dans l’Univers bouge et vibre à une fréquence ou à une autre, un fait que la science moderne approuve. Derrière le travail magique du rituel se cache le mystère de la vibration. Le franc-maçon utilise cette loi pour régir l’uniformité du travail, pour dissiper le désordre et pour produire une conscience accrue.

La loi de résonance

de la physique explique en détail comment le son affecte la matière. Nous savons que tout a une fréquence de résonance, à laquelle il résonne le plus naturellement. Lorsque nous trouvons cette fréquence de résonance et jouons un son qui lui correspond, cela alimente en fait l’objet en énergie. Une vibration plus forte fait vibrer une vibration plus faible à la même fréquence que la vibration plus forte. L’utilisation appropriée de la résonance musicale par le franc-maçon produit une puissante vibration de groupe qui harmonise les frères physiquement, émotionnellement, mentalement ou spirituellement.  

La loi du rythme

La musique monte en crescendo. Elle s’atténue. Elle se déplace rapidement, puis ralentit. Elle s’atténue en decrescendo. Derrière tout cela se cache un rythme régulier et constant. Tout dans l’univers vibre et bouge selon certains rythmes, comme un battement de cœur. Ces rythmes établissent les saisons, les cycles, les stades de développement et les modèles. Le franc-maçon utilise cette loi pour produire un travail rituel efficace. Comme la nature du rythme est établie par la musique rituelle, les frères s’entraînent à travailler ensemble avec une pensée unie, une action unie et des idéaux et objectifs unis. 

Loi de l’Harmonie

La Loi de l’Harmonie et les relations harmoniques ne sont pas une création arbitraire. C’est un attribut fondamental de la musique basé sur certaines relations proportionnelles entre les tons musicaux que l’oreille humaine accepte. La musique consonantique (agréable et agréable) contrairement à la musique dissonante (qui provoque des tensions) influence l’expression des émotions. Ainsi, le choix conscient d’une musique en accord avec la Loi Universelle peut intentionnellement évoquer toute la gamme des émotions humaines, de la détente, du calme, du bonheur et de la joie à la tension, à la tristesse ou à l’agitation. 

Pour conclure, nous pouvons nous inspirer encore davantage de la sagesse du passé. Dans les temps anciens, la musique était le témoignage de l’âme humaine. Elle faisait partie intégrante de la vie de la communauté. Les lois de l’harmonie étaient respectées et seule la musique, et non le « bruit », était autorisée dans la société. Chaque personne ajoutant sa pierre à l’édifice d’une grande cathédrale, le « ton » de chacun contribuait à l’évolution de la mélodie du monde humain. Mais avec la montée de l’individualisme, de nombreuses personnes ont commencé à vivre pour elles-mêmes, produisant ainsi le chaos dans le monde. Le devoir d’un maçon est de faire sortir l’ordre du chaos, Ordo ab Chao. Les lois dont nous avons parlé nous aident à avancer vers la lumière d’une plus grande vérité afin que nos travaux ainsi commencés dans l’ordre puissent être menés en harmonie et se terminer dans la paix. 

Puissions-nous toujours éviter l’autocratie d’une mélodie têtue et l’anarchie d’un bruit incontrôlé !

Les mystères de la Franc-maçonnerie : José Augusto de Araújo Rodrigues clarifie les mythes et les vérités

De notre confrère brésilien noticiasdahora.com.br – Par Willamis Franca

Dans l’édition de ce mercredi du podcast Conversa Franca, nous accueillons un invité d’une grande importance dans le monde maçonnique : José Augusto de Araújo Rodrigues. Avec 30 années ininterrompues de dévouement à la Franc-Maçonnerie, il est Grand Maître d’Honneur du Grand Orient du Brésil – Acre (GOB-AC), Président de la Cour de Justice Maçonnique du GOB-AC et Délégué Liturgique de l’État d’Acre du Conseil Suprême du Brésil du 33ème Degré pour le Rite Écossais Ancien et Accepté.

De plus, José Augusto a été le premier Grand Maître du GOB-AC, ayant été élu pour deux mandats consécutifs, et occupe le poste d’Ambassadeur à vie de l’Association des Arts Maçonniques d’Acre.

Au cours de la conversation, il a démystifié plusieurs croyances sur la franc-maçonnerie, expliqué ses traditions et fait la lumière sur certains des mystères entourant cette institution laïque.

Les femmes peuvent-elles faire partie de la Franc-maçonnerie ?

L’une des questions les plus débattues au sujet de la franc-maçonnerie est l’exclusivité masculine de l’ordre. José Augusto a expliqué que cette caractéristique est basée sur des repères, des principes immuables qui régissent la franc-maçonnerie depuis sa création.

« La Franc-Maçonnerie anglaise, qui est la cellule mère du monde maçonnique, a établi ces principes comme inaltérables. L’un d’eux détermine que l’ordre est exclusivement masculin. « Si le Grand Orient du Brésil changeait cette règle et commençait à accepter les femmes, nous perdrions notre reconnaissance internationale et serions considérés comme irréguliers dans les cercles maçonniques », a-t-il expliqué.

Il a également souligné que, malgré cela, la Franc-Maçonnerie reconnaît et valorise la participation féminine à travers ses fraternités féminines, travaillant en partenariat avec elles.

Pourquoi les Francs-maçons sont-ils appelés « boucs » ?

Un autre sujet curieux abordé était l’origine du surnom de « chèvre » pour les Francs-maçons. José Augusto explique que cette association vient d’une vieille légende des villages d’éleveurs de chèvres, où les pécheurs, n’ayant pas le courage de confesser leurs erreurs à un chef religieux, murmuraient leurs fautes à l’oreille des animaux, croyant qu’ils seraient pardonnés.

« Ils disaient que quiconque révélait un secret à un Franc-maçon ne pouvait en tirer aucune information, tout comme une chèvre, qui ne peut pas parler, mais seulement beugler. L’expression a fini par se répandre et les francs-maçons eux-mêmes l’ont incorporée de manière folklorique. Aujourd’hui, on voit même des statuettes de chèvres en tenue maçonnique, mais ce n’est qu’une blague interne », a-t-il déclaré.

La Franc-maçonnerie garde-t-elle des secrets ?

L’un des plus grands mythes concernant la franc-maçonnerie est l’idée qu’elle cache de profonds secrets inaccessibles au public. José Augusto a précisé que l’ordre n’est pas secret, mais discret.

« Nos statuts sont déposés auprès des organismes publics, tout le monde peut y accéder. Ce qui existe, ce sont des rituels internes et des formes spécifiques de reconnaissance entre les francs-maçons du monde entier, comme des gestes et des mots-clés. Cela garantit qu’un frère peut être identifié et aidé n’importe où sur la planète. « Ce n’est pas un secret caché, mais un système de protection et de fraternité », a-t-il déclaré.

Il a illustré cette pratique à l’aide d’une situation courante :

« Si un Franc-Maçon tombe en panne sur une route inconnue, il peut utiliser des panneaux spécifiques pour être reconnu par un autre Franc-Maçon qui passe. Cela garantit la sécurité et l’entraide. Maintenant, imaginez si un criminel connaissait ces signes et essayait de piéger un franc-maçon pour qu’il commette un crime ? C’est pourquoi ces formes d’identification sont réservées.

Regardez l’interview complète (sous titre en français)

En plus de ces sujets, José Augusto a également parlé de la structure de la franc-maçonnerie, de son influence historique et de nombreuses autres curiosités. Pour consulter la conversation complète et mieux comprendre la franc-maçonnerie, accédez au lien et regardez la conversation complète sur le podcast Conversa Franca.

15/02/25 – Académie maçonnique Paris : « Hiram biblique, Hiram maçonnique »

Ce samedi 15 février à 10h30, l’Académie maçonnique Paris recevra Jean-Claude Sitbon, lors de son webinaire mensuel, pour une conférence intitulée :

« HIRAM BIBLIQUE, HIRAM MAÇONNIQUE »

Jean-Claude Sitbon

Membre de la Grande Loge Traditionnelle et Symbolique Opéra (GLTSO) et auteur de :

HIRAM : Exégèses bibliques et maçonniques du mythe fondateur de la Franc-Maçonnerie (Éditions de la Tarente, 2013).

Jean-Claude Sitbon

Ce webinaire est gracieusement accessible sur inscription préalable aux Sœurs et aux Frères de toutes Obédiences, titulaires du grade de Maître, en cliquant ici.

Le personnage d’Hiram est au cœur d’une légende maçonnique qui s’est construite progressivement pendant la première moitié du XVIIIe siècle. Cette légende joue un rôle décisif dans le grade de Maître-Maçon et constitue aujourd’hui le mythe fondateur de la Franc-Maçonnerie moderne.

Si l’on s’en tient aux textes des Écritures, le personnage d’Hiram, fondeur de métaux et décorateur, ne fait qu’une apparition furtive dans les textes bibliques et joue un rôle assez secondaire dans la construction du Temple de Salomon. Mais ceci n’empêcha pas les rédacteurs maçonniques de magnifier le rôle, les vertus et les talents d’Hiram dans cette construction. Hiram est « le maçon le plus accompli de la Terre », disent même les Constitutions d’Anderson.

Si la Bible considère Hiram comme un éminent artisan spécialisé dans plusieurs métiers, la légende maçonnique va le promouvoir architecte en chef de la construction du Temple de Salomon et Grand Maître de tous les maçons tout en lui faisant subir un destin dramatique.

Quelles sont les origines de la naissance et les conditions d’apparition du mythe d’Hiram dans la Franc-Maçonnerie ? Pourquoi le choix d’Hiram en tant que héros central de la légende maçonnique ? Doit-on voir cette légende comme un récit moraliste, un conte initiatique ou encore comme un mythe christique ?…

Cliquez ici pour vous inscrire

Comme nous l’avons mentionné, Jean-Claude Sitbon est auteur du livre :

HIRAM : Exégèses bibliques et maçonniques du mythe fondateur de la Franc-Maçonnerie, paru en 2013, aux Éditions de la Tarente.

Extrait de la présentation de l’éditeur :

« Cette étude sur le personnage central de la Franc-Maçonnerie est unique. Jean-Claude Sitbon a rassemblé, commenté et mis en perspective des textes issus des traditions bibliques et maçonniques (sans oublier la vision romantique de Gérard de Nerval et la doctrine de Martinès de Pasqually) afin de mieux décrypter les symboles du grade de Maître (…) Cet ouvrage de référence passionnera tous ceux qui sont intéressés par le personnage d’Hiram et accompagnera les francs-maçons sur les chemins de la maîtrise. »

Au sujet de JEAN-CLAUDE SITBON

Jean-Claude SITBON

Jean-Claude Sitbon est auteur et conférencier, spécialiste de l’étude de la symbolique des textes des rituels des rites maçonniques, et plus spécialement ceux du Rite Écossais Rectifié, rite qu’il pratique dans une Loge à Marseille de la GLTSO (Grande Loge Traditionnelle et Symbolique Opéra), et ce, depuis plus d’une trentaine d’années.

Il dispose d’un site web (www.rite-ecossais-rectifie.com) contenant aujourd’hui près de 150 articles à caractère maçonnique dont il est l’auteur. Il a aussi publié, chez le même éditeur, à la même période, : L’aventure du Rite Écossais Rectifié (deux volumes: tome 1 et tome 2) et, plus récemment, en 2023, aux mêmes éditions, un recueil d’une partie de ses textes de conférences, intitulé : Voyages dans la symboliques des Loges Bleues.

La Gnose en Franc-maçonnerie : un voyage vers la Lumière

La Franc-maçonnerie, souvent perçue comme une institution mystérieuse et ésotérique, est profondément enracinée dans la tradition de la gnose, une forme de connaissance spirituelle qui transcende la simple compréhension rationnelle ou scientifique. Nous plongeons dans les profondeurs de cette connexion pour explorer comment la gnose influence et définit la quête maçonnique de lumière et de vérité.

Qu’est-ce que la Gnose ?

La gnose, du grec gnosis, signifie « connaissance ». Pour les gnostiques, cette connaissance n’est pas celle acquise par l’étude académique ou l’expérimentation scientifique, mais une compréhension intuitive, une révélation directe de la vérité divine. Elle est perçue comme une voie vers le salut, non par la foi en un acte rédempteur extérieur, mais par une illumination intérieure.

La Gnose dans la Tradition Chrétienne Primitive : Initialement, le gnosticisme était un mouvement diversifié au sein du christianisme primitif, où les gnostiques croyaient que la gnose était la clé pour comprendre la nature divine et le rôle de l’âme dans le cosmos.

La Gnose et la Franc-maçonnerie : La Franc-maçonnerie adopte cette notion de gnose comme chemin vers l’illumination spirituelle, utilisant des symboles et des rituels pour guider les initiés vers une connaissance plus profonde de l’univers et de soi-même.

La Gnose maçonnique

compas et équerre : franc-maçonnerie
compas et équerre

La Franc-maçonnerie se présente comme la gardienne d’une tradition gnostique, une tradition initiatique qui s’articule autour de la connaissance symbolique.

Voici comment cette gnose se manifeste dans la pratique maçonnique :

Symboles et Outils maçonniques : Les outils du maçon, comme l’équerre, le compas, le marteau, et le ciseau, ne sont pas seulement des symboles de travail physique mais des métaphores de la transformation intérieure. Par exemple, le marteau représente la volonté, tandis que le ciseau symbolise le jugement et l’organisation de l’esprit.
Les Trois Degrés de la Connaissance :

  • Apprentis : Ils sont à l’étape initiale, où seule la lettre de la loi et les aspects extérieurs des rituels sont compris.
  • Compagnons : Ils commencent à percevoir les significations plus profondes derrière les symboles et la science maçonnique.
  • Maîtres : Ils ont accès à la révélation complète, maîtrisant ainsi les secrets pour transcender la matière et entrer dans le monde de l’esprit.

La Franc-maçonnerie et la Transmission de la Gnose

La Franc-maçonnerie se distingue par son approche non dogmatique de la connaissance. Elle n’impose pas de doctrines fixes mais encourage une interprétation personnelle de la gnose à travers la raison et l’expérience initiatique.

Liberté d’Interprétation : Chaque Franc-maçon est libre de comprendre les symboles et les rituels à sa manière, ce qui reflète la nature initiatique et évolutive de la connaissance maçonnique.
La Tradition Invariable : Malgré cette liberté, la Franc-maçonnerie garde une « Tradition Invariable », un fil conducteur de connaissances secrètes transmises de génération en génération depuis les anciens initiés, garantissant ainsi une continuité dans la quête de la lumière.

La Gnose comme Voie de Perfectionnement

La gnose maçonnique vise la perfection de l’être humain par l’ouverture de la conscience. Ce processus implique :

La Mort du Moi : Selon Samaël Aun Weor, une figure importante dans certains cercles ésotériques, la dissolution de l’ego est nécessaire pour atteindre l’illumination. La Franc-maçonnerie, dans sa quête de vérité, invite à une introspection profonde pour transcender les aspects négatifs de l’individualité.
Transformation de la Pierre Brute : L’initiation maçonnique est souvent comparée au travail de tailleur de pierre, où l’individu, la pierre brute, doit être sculpté pour devenir une pierre polie, prête à s’intégrer dans l’architecture spirituelle de l’univers.

La Gnose dans le Monde Moderne

Alors que la gnose a survécu aux persécutions de l’Antiquité, elle fait face aujourd’hui à de nouveaux défis :

La Profanation de la Gnose : Il y a une tendance moderne où des pratiques comme la sorcellerie ou l’utilisation de la gnose pour des fins égoïstes pourraient être vues comme une déformation de cette connaissance sacrée.
L’Aspirant sur le Chemin de la Connaissance : Pour ceux qui cherchent sincèrement la lumière, la gnose maçonnique propose un chemin exigeant de transformation personnelle, de libération des anciennes habitudes et d’adoption d’une “personnalité de lumière”.

Conclusion

La gnose en Franc-maçonnerie n’est pas une simple accumulation de faits ou de doctrines, mais un voyage vers la compréhension de soi et de l’univers. Elle est l’essence de la pratique maçonnique, un appel à l’éveil spirituel, à la maîtrise de soi et à l’union avec le Grand Architecte de l’Univers (GADLU). Nous continuons à explorer ces mystères, à nous interroger sur la nature de la connaissance, et à chercher ensemble comment cette gnose ancienne peut éclairer notre chemin dans le monde contemporain.

Ce voyage n’est pas pour les esprits faibles ; il exige courage, introspection, et surtout, un désir insatiable de lumière. La gnose n’est pas pour dominer mais pour libérer, non pour connaître mais pour comprendre, et finalement, pour vivre pleinement dans la lumière de la vérité.

Grand Orient de Toulon : une des Loges les plus anciennes de France

De notre confrère varmatin.com – Par Fred Dumas

Dans l’ombre des remparts historiques de Toulon, une institution discrète mais profondément enracinée dans la culture locale et nationale continue de briller par son histoire et son influence : le Grand Orient de France à Toulon. Fondée il y a plusieurs siècles, cette loge maçonnique demeure l’une des plus anciennes de France, symbolisant un héritage de fraternité, de réflexion et d’engagement social.

Une Histoire Ancestrale

Le Grand Orient de Toulon a vu le jour à une époque où la franc-maçonnerie commençait à s’épanouir en France. La présence de la Marine, facteur clé dans le développement de Toulon en tant que port militaire, n’est pas étrangère à la fondation et à la prolifération des loges dans cette région dès le XVIIIe siècle. Les premières loges étaient exclusivement composées d’aristocrates, notamment d’officiers de la Marine, illustrant ainsi la dimension élitiste de la franc-maçonnerie à ses débuts.

Une Évolution Vers la Transparence

Au fil des siècles, la franc-maçonnerie à Toulon a évolué, passant d’une société secrète à une institution plus ouverte, surtout depuis la fin du XXe siècle. Cette ouverture s’est manifestée notamment par une volonté de transparence, comme le soulignent des historiens locaux tels qu’Evelyne Maushart, qui a documenté l’histoire de la franc-maçonnerie à Toulon dans son ouvrage, “La Franc-maçonnerie à Toulon des origines à nos jours”. Cet ouvrage, bien reçu, met en lumière les liens étroits entre la franc-maçonnerie et la vie locale, offrant une perspective historique riche sur l’impact des événements nationaux et internationaux sur la loge toulonnaise.

L’Engagement Social et Culturel

Le Grand Orient de Toulon ne se contente pas d’être un lieu de rencontre pour les initiés ; il joue un rôle actif dans la vie sociale et culturelle de la région. Les membres de la loge ont historiquement été impliqués dans diverses actions philanthropiques, éducatives et culturelles, contribuant à l’épanouissement de la société civile. Les loges maçonniques, y compris celle de Toulon, ont souvent été à l’avant-garde des mouvements pour l’éducation, les droits de l’homme et la liberté de pensée.

Les Rencontres et les Conférences

Aujourd’hui, le Grand Orient de Toulon organise régulièrement des conférences ouvertes au public, des débats et des expositions, permettant ainsi de démystifier la franc-maçonnerie auprès des non-initiés. Ces événements sont l’occasion d’explorer des thèmes variés, allant de la philosophie à la sociologie, en passant par la politique et l’éthique. La loge a notamment accueilli des personnalités renommées pour partager leur vision du monde moderne à travers le prisme maçonnique.

Un Lieu de Mémoire et de Tradition

Le temple maçonnique de Toulon, avec son architecture et ses symboles, est également un lieu de mémoire où chaque pierre semble raconter une part de l’histoire de la franc-maçonnerie. Les rituels, les symboles, et les enseignements transmis de génération en génération continuent de forger l’identité unique de cette loge, faisant de chaque réunion un moment de réflexion sur le passé, le présent et l’avenir.

Conclusion

Le Grand Orient de Toulon reste un symbole de la pérennité et de l’évolution de la franc-maçonnerie en France. Si la loge a su garder ses traditions et ses mystères, elle a également ouvert ses portes à une compréhension plus large de son rôle dans la société. En tant que gardien d’une histoire longue et complexe, le Grand Orient de Toulon continue de fasciner et d’inspirer, prouvant que la franc-maçonnerie, loin d’être un vestige du passé, est bien vivante et toujours pertinente dans le monde contemporain.

Visitez gratuitement la Loge maçonnique la plus impressionnante d’Espagne

De notre confrère elconfidencial.com – Par Sara Castellanos

Il y a un endroit dans notre pays qui cache une histoire pleine de symbolisme et de secrets. Un espace unique où les visiteurs peuvent s’immerger dans un héritage méconnu. Certains sites historiques en Espagne recèlent des histoires peu connues, pleines de symbolisme et d’un passé resté dans l’ombre. Dans l’une de ses villes les plus emblématiques, il existe un site caché qui permet aux visiteurs de plonger dans une histoire marquée par le secret et la tradition. Cette enclave, malgré son importance, reste largement méconnue du public.

Certains sites historiques en Espagne recèlent des histoires peu connues, pleines de symbolisme et d’un passé resté dans l’ombre. Dans l’une de ses villes les plus emblématiques, il existe un site caché qui permet aux visiteurs de plonger dans une histoire marquée par le secret et la tradition. Cette enclave, malgré son importance, reste largement méconnue du public.

Centre de Documentation de la Mémoire Historique. (Tourisme Castille et León)

Le Centre de Documentation de la Mémoire Historique , situé à Salamanque , abrite l’une des expositions les plus complètes sur la Franc-Maçonnerie d’Espagne. Parmi ses principales attractions se trouve la reconstitution d’une loge maçonnique , un espace conçu avec des meubles originaux saisis au cours de l’histoire. Cette exposition propose un regard détaillé sur les rituels, les symboles et les objets utilisés par les francs-maçons, offrant une expérience unique à ceux qui souhaitent découvrir les secrets de cette société discrète.

Accès libre à l’histoire de la franc-maçonnerie

L’accès à cette exposition est entièrement gratuit , bien qu’il soit nécessaire de présenter une pièce d’identité pour entrer. À l’intérieur, les visiteurs pourront explorer une vaste collection de documents historiques, de bijoux, de bagues et d’autres éléments représentatifs de la franc-maçonnerie en Espagne. Grâce à son niveau de conservation et à l’ampleur de sa collection, ce centre est devenu une référence en matière de recherche et de diffusion sur ce sujet.

Situé rue Gibraltar, le Centre de Documentation de la Mémoire Historique ouvre ses portes avec des horaires spécifiques pour visiter ses expositions. Pour ceux qui souhaitent en savoir plus sur la Franc-Maçonnerie et son impact sur l’histoire de l’Espagne, ce site représente une opportunité unique. Un voyage qui nous permet de plonger dans les détails d’une organisation qui, depuis des décennies, 
est entourée de mystère et de controverse.