La mystique au cœur du populisme et du fascisme :
Attachés à la Démocratie et aux contre-pouvoirs, les Francs-maçons ne peuvent qu’être inquiets de voir l’extension de la mainmise de l’extrême-droite dans la sphère des dirigeants du Monde !
Qu’y a-t-il de commun entre Hitler, Trump et Poutine ?
Tous les trois ont accolé l’adjectif « Grand » au nom de leurs pays ! Chacun, à sa manière, est imprégné par la conviction qu’il a été « élu » pour sauver qui la « Grande » Allemagne, qui la « Grande » Russie et bien sûr la « Grande » Amérique !
Ce fut et c’est leur « Devoir » transmis par une puissance surnaturelle en l’occurrence Dieu !
C’est cette assurance d’avoir une relation intime avec Dieu qui permet de les classer parmi les pervers mystiques !
Il leur faut combattre le mal et pour cela l’épée des chevaliers est à leur dévotion !
Dans l’alliance de la mystique et du fascisme, le religieux est un atout pour les populistes !
On définit généralement un pervers mystique comme une personne qui utilise le langage, les symboles ou les idées du mysticisme, de la religion ou de la spiritualité pour exercer une emprise psychologique dans un but de domination.
La vision de Donald Trump pour une “Grande Amérique” (Make America Great Again – MAGA) repose sur un usage stratégique du religieux à des fins politiques, en s’adressant particulièrement à l’électorat chrétien conservateur.

- Des références religieuses dans les discours :
• Trump utilise souvent un langage religieux dans ses discours :
🔹 Références à Dieu et à la Providence (« God Bless America »).
🔹 Invocation d’une mission divine pour sauver l’Amérique.
🔹 Positionnement comme un défenseur du christianisme face aux forces “anti-américaines”.

- Le soutien massif des chrétiens évangéliques
• Les évangéliques blancs, qui représentent environ 25% de l’électorat américain, ont massivement voté pour Trump.
• Ils voient en lui un “champion imprévu” chargé de défendre leurs valeurs malgré son passé non religieux. - Un messianisme politique autour de Trump
• Certains de ses partisans voient en lui une figure quasi-messianique :
🔹 Comparé à des figures bibliques comme Cyrus le Grand, un roi païen ayant aidé les Juifs.
🔹 Présenté comme un homme “envoyé par Dieu” pour sauver l’Amérique des forces progressistes et mondialistes.
🔹 Le mouvement QAnon a même développé une mythologie où Trump lutte contre une élite satanique. - Une instrumentalisation du religieux plutôt qu’une foi personnelle
• Contrairement à d’autres présidents comme Jimmy Carter ou George W. Bush, Trump n’a jamais été un homme religieux pratiquant.
• Il connaît peu les textes bibliques et a été critiqué pour son manque de sincérité dans son usage du religieux.
• Son mariage avec la droite chrétienne est avant tout stratégique : il leur offre des victoires politiques en échange d’un soutien électoral.
La vision de Vladimir Poutine d’une “Grande Russie” comporte aussi une dimension religieuse.

- Une alliance stratégique avec l’Église orthodoxe russe
• Sous Poutine, l’Église orthodoxe russe, dirigée par le patriarche Cyrille de Moscou, est devenue un acteur clé du pouvoir politique.
• L’orthodoxie sert à légitimer la vision de Poutine d’une Russie protectrice des valeurs chrétiennes et rempart contre l’Occident “décadent”.
• L’Église orthodoxe russe a soutenu l’invasion de l’Ukraine, affirmant qu’il s’agissait d’une guerre spirituelle contre l’Occident. - La Russie comme “Troisième Rome” et dernier bastion du christianisme
• Depuis la chute de Constantinople (1453), certains Russes considèrent Moscou comme la “Troisième Rome”, héritière de la chrétienté orthodoxe.
• Poutine reprend ce mythe pour affirmer que la Russie est la gardienne des “vraies valeurs chrétiennes” face à un Occident décadent et matérialiste.
• L’idée que la Russie a une mission divine de protéger la chrétienté est utilisée pour justifier l’expansionnisme et la répression des opposants. - Une croisade contre l’Occident “décadent”
• Poutine dépeint l’Occident comme un monde en perdition, corrompu par le libéralisme, les droits LGBTQ+ et l’individualisme.
• L’invasion de l’Ukraine est justifiée non seulement par des raisons géopolitiques, mais aussi comme une lutte entre le bien (Russie chrétienne) et le mal (Occident immoral).
• Le Kremlin décrit la Russie comme un “chevalier” chrétien défendant la civilisation contre la “perversion” occidentale.
La vision d’une “Grande Allemagne” (Großdeutschland) selon Adolf Hitler repose aussi sur une conception apocalyptique et criminelle quasi mystique de son destin. Elle contenait :

- Un rejet du christianisme institutionnel, mais une instrumentalisation des croyances
• Hitler méprisait le christianisme, le considérant comme une religion de faiblesse, héritée du judaïsme. Il estimait que les valeurs chrétiennes de compassion et d’égalité contredisaient la loi du plus fort et la hiérarchie raciale prônée par le nazisme.
• Pourtant, il ne s’est jamais attaqué frontalement à l’Église durant son règne, préférant l’utiliser comme un outil politique. - Le régime nazi encourageait une version réinterprétée du christianisme, appelée “Christianisme positif”, expurgée de ses racines juives et axée sur la force et la hiérarchie.
• Certains dirigeants nazis, comme Heinrich Himmler, cherchaient à remplacer le christianisme par une spiritualité inspirée du paganisme germanique et des mythes nordiques.
• Des cérémonies nazies remplaçaient progressivement les rites chrétiens traditionnels (ex : baptêmes et mariages nazis). - Hitler se présentait comme un “sauveur” de l’Allemagne, une figure quasi-messianique censée redonner sa gloire au peuple allemand.
• Le nazisme développait un culte du Führer, où Hitler était vénéré comme une figure infaillible et quasi-divine.
• Les grands rassemblements nazis ressemblaient à des cérémonies religieuses, avec des symboles puissants (croix gammée, serments, flambeaux). - Une hostilité aux religions qui s’opposaient au nazisme
• Si l’Église catholique et protestante n’ont pas été systématiquement persécutées, les nazis s’en méfiaient et tentaient de limiter leur influence.
• Les Témoins de Jéhovah furent persécutés, car ils refusaient de prêter allégeance à Hitler.
• Les Juifs furent exterminés, non seulement pour des raisons raciales, mais aussi en raison de l’antisémitisme ancré dans la pensée européenne. - Une vision ésotérique et mystique dans certains cercles nazis
• Certains dirigeants nazis étaient fascinés par l’occultisme, les mythes aryens et les sociétés secrètes.
• La SS d’Himmler intégrait des rituels inspirés de traditions ésotériques germaniques.
• Il existait une recherche d’une “vérité spirituelle aryenne”, censée justifier la supériorité de la race germanique.

En dehors de ces trois références, d’autres chefs d’état et de gouvernement sont considérés comme des pervers mystiques, citons entre autres :
- Benito Mussolini (Italie, 1883-1945)
• Mussolini croyait en son destin prophétique, influencé par des astrologues et des voyants.
• Il prétendait être l’incarnation d’un nouvel empereur romain, chargé de restaurer la grandeur de l’Italie.
• Son régime utilisait des symboles mystiques, associant son pouvoir à une force divine. - Francisco Franco (Espagne, 1892-1975)
• Franco voyait son rôle comme une mission donnée par Dieu pour sauver l’Espagne du communisme et de la “décadence”.
• Il se considérait comme l’élu de la Providence, guidé par la volonté divine.
• Il entretenait des liens étroits avec des cercles religieux, notamment l’Opus Dei. - Hugo Chávez (Venezuela, 1954-2013)
• Chávez se voyait comme un prophète politique, inspiré par une mission divine pour sauver son peuple.
• Il affirmait ressentir l’esprit de Simón Bolívar et parlait à son fantôme.
• Il utilisait un discours messianique, affirmant être guidé par Dieu contre les “forces du mal” (les États-Unis). - Napoléon Bonaparte (France, 1769-1821)
• Fasciné par son propre destin, il consultait des prophétesses et des voyants.
• Il était influencé par les écrits de Nostradamus et voyait sa propre ascension comme une prédiction.
• Lors de la campagne d’Égypte (1798-1801), il aurait été initié à des mystères ésotériques, notamment dans la pyramide de Khéops. - Joseph Staline (URSS, 1878-1953)
• Bien que matérialiste et athée, il était obsédé par les superstitions et consultait des astrologues en secret.
• Il croyait au destin et aux présages, et aurait fait exécuter des personnes sur la base de rêves prémonitoires.
• Il s’intéressait aux sciences occultes et au pouvoir des anciens symboles religieux. - Richard Nixon (États-Unis, 1913-1994)
🔹 Intérêt pour la parapsychologie et les prédictions
• Nixon consultait des médiums et astrologues pour certaines décisions politiques.
• Il croyait aux forces mystiques et au pouvoir de la pensée positive.
• Il aurait demandé à Henry Kissinger d’étudier les phénomènes paranormaux en politique. - Ronald Reagan (États-Unis, 1911-2004)
• Sa femme, Nancy Reagan, consultait régulièrement des astrologues pour déterminer les dates de ses apparitions publiques.
• Il voyait l’Amérique comme une nation élue par Dieu, chargée de guider le monde libre.
• Son discours était empreint de messianisme, voyant la lutte contre l’URSS comme un combat entre le bien et le mal.

Conclusion :
Les crises que vivent actuellement les populations dans tous les états du globe ne trouvent pas de solution globale ! Nos gouvernants semblent impuissants ! Les oppositions cultivent des discours de l’ancien temps !
Les populistes font croire qu’ils ont la solution : mettre de l’ordre en brisant les structures établies ! Dans ce contexte mortifère l’utilisation du mysticisme revient à la mode et ça marche !
Il y a un lien récurrent entre pouvoir et mysticisme ! Le mysticisme impressionne les masses populaires et les faibles d’esprit ! Se retrouver face à une personne qui prétend entendre la voix de Dieu , ce n’est pas banal ! Par ailleurs, les mystiques se singularisent souvent par leurs capacités d’engagement et de sacrifices !
Dans le domaine politique, le charisme des politiciens associé à des idées de grandeur imprégnées de mysticisme impressionne encore plus ! C’est une des raisons du succès populaire !
Vouloir dénoncer la supercherie d’un mysticisme dévoyé pour une cause politicienne suppose de nombreuses conditions !
Face à des politiciens médiocres et parfois corrompus, le pervers mystique n’a pas trop de mal à s’imposer !
Le seul atout des démocraties c’est naturellement de multiplier les contre-pouvoirs et de les institutionnaliser ! Pour les institutionnaliser et les mettre à l’abri de réformes législatives , seul le referendum pourrait être le moyen le plus sûr !
L’importance de cette accession, aux commandes des états, de jeunes dirigeants imprégnés de ce mysticisme pervers semble accréditer l’idée que notre monde va sombrer dans le chaos et le désordre ! La franc-maçonnerie, riche de ses divisions, se révèle impuissante à contrecarrer une évolution dangereuse ! On peut aussi craindre qu’elle soit contaminée et que certains d’entre nous prennent le parti de cette soumission à la violence !
