Ne vous méprenez pas. L’invention de reliques ne signifie pas la création de reliques de toutes pièces. Inventer, ça veut aussi dire « trouver, découvrir une chose qui existe, mais jusque-là inconnue ». On invente des trésors, au sens où on les découvre. Pour les reliques c’est pareil : à la faveur de travaux dans les églises, ou grâce à un signe du ciel, on tombe parfois sur des tombeaux et donc des restes de saints. Comme en l’an 386, quand l’évêque de Milan Ambroise met au jour les corps de martyrs Gervais et Protais, apparemment parfaitement conservés (mais un peu pâlots).
Cependant le Moyen Âge invente bien des reliques au sens premier du terme. Autrement dit, il y a des fraudes. Les croyants, qu’ils soient hommes du peuple, hommes d’Église ou rois, recherchent tellement les reliques que des escrocs trouvent leur vocation. Le moine Raoul Glaber raconte l’histoire d’un homme qui ouvrait les vieilles sépultures pour en retirer les os, les placer dans des reliquaires et les vendre comme reliques de saints, martyrs ou confesseurs. Les clercs ne sont pas toujours dupes. Guibert de Nogent (1053-1124) est par exemple sceptique sur l’authenticité des reliques de la cathédrale de Laon, en particulier le « lait de la Vierge ». A-t-on vraiment pu en recueillir quelques gouttes ? Le reliquaire montrait une sorte de poudre blanche. Plutôt que du lait en poudre, n’était-ce pas un peu de calcaire gratté dans une grotte de Bethléem ? Le même Guibert s’interroge sur les reliques de saint Jean-Baptiste. Étant donné qu’à son époque, la possession de sa tête est revendiquée à la fois par Constantinople et Saint-Jean-d’Angély, faut-il conclure que le saint était bicéphale ? Bref, le clergé se méfiait de certaines découvertes. Et les fidèles ? Ils adoptaient probablement une attitude pragmatique. Si les reliques avaient réputation d’avoir guéri, c’est qu’elles devaient être vraies. On était alors prêt à visiter les églises qui les abritaient.
Les pièges dans les sculptures
Je reprends ma série sur ces images religieuses qui trompent les visiteurs. Saurez-vous bien les interpréter ? J’avoue m’être parfois fait piéger. En entrant dans la cathédrale de Chartres par le portail nord, vous êtes accueillis par la Vierge et l’Enfant Jésus.
Que nenni ! Dès qu’on voit une femme tenant un bébé dans ses bras, on a le réflexe d’y voir Marie et Jésus. Mais cette interprétation facile ne marche pas toujours. À Chartres, c’est sainte Anne, la mère de Marie, qui vous accueille. Marie joue donc ici le rôle du bébé. La perte de sa tête ne nous aide pas à identifier son sexe aujourd’hui.
Tout aussi trompeur est ce groupe sculpté.
Œuvre du XVIe siècle, il se trouve dans la cathédrale de Nevers. Ce n’est pas la Vierge et l’Enfant. Alors sainte Anne et Marie ? Encore perdu. Je suis diabolique aujourd’hui.
La cathédrale de Nevers est dédiée à saint Cyr et sainte Julitte. Il fallait donc s’attendre à une mise en valeur de ce duo dans l’église. Comme la Vierge et l’Enfant, Julitte et Cyr sont mère et fils. La posture et les visages avenants de la sculpture ne laissent pas soupçonner leur histoire tragique. Sous l’Empire romain, Julitte et son fils furent arrêtés comme d’autres chrétiens et amenés devant le juge.
Pendant l’interrogatoire de sa mère, le jeune Cyr, âge de 3 à 5 ans selon les sources, s’exclama courageusement : « Moi aussi, je suis chrétien ». Cette déclaration mit le juge Alexandre dans une colère noire. Il tenta alors de faire taire l’enfant, mais celui-ci continua à proclamer sa foi. Fou de rage, le juge saisit violemment l’enfant par les pieds et le projeta contre les marches du tribunal. Cyr mourut sur le coup. Après avoir assisté à la mort brutale de son fils, Julitte fut à son tour torturée et martyrisée. Leur histoire a profondément marqué la chrétienté, faisant de saint Cyr l’un des plus jeunes martyrs chrétiens.
Au final, vous devriez rarement confondre les couples Cyr-Julitte et Marie-Jésus. Les premiers sont beaucoup moins figurés que les Vierges à l’Enfant. Surtout, dans les représentations que je connais, saint Cyr n’est jamais dans les bras de sa mère comme l’est Jésus. Il est debout.
Terminons par une image encore destinée à vous égarer. Vous allez me détester.
Dans ce bas-relief exposé au musée des Beaux-Arts de Lille, le repas est présidé par le Christ, reconnaissable à son visage barbu, son geste de bénédiction et son auréole timbrée d’une croix. Avant la lecture de cette infolettre, beaucoup d’entre vous auraient identifié la Cène, le dernier repas du Christ. Certes, le nombre d’apôtres n’y est pas, mais faute de place, les sculpteurs ne les représentent pas toujours au complet. À bien y regarder, il y a cependant trois intrus. Déjà les chiens qui s’amusent autour d’un os (mais ils n’ont aucune utilité dans notre essai d’interprétation). Ensuite une femme parmi les convives. Enfin une seconde au pied de la table. C’est elle qui est la clé de la scène.
Elle essuie les pieds du Christ avec ses cheveux. Ce qui renvoie à un épisode de l’Évangile de Jean : « Six jours avant la Pâque, Jésus arriva à Béthanie, où était Lazare, qu’il avait ressuscité des morts. Là, on lui fit un souper ; Marthe servait, et Lazare était un de ceux qui se trouvaient à table avec lui.Marie, ayant pris une livre d’un parfum de nard pur de grand prix, oignit les pieds de Jésus, et elle lui essuya les pieds avec ses cheveux ; et la maison fut remplie de l’odeur du parfum ». Vous ne regardez donc pas la Cène mais un épisode moins connu du Nouveau Testament : le repas chez Lazare. La femme nommée Marie est souvent assimilée à Marie-Madeleine en dépit de l’absence de liens. Avec ces quelques exemples, je vous ai rendu sûrement plus prudent sur l’interprétation des saints et des scènes. Heureusement, la plupart du temps, vous tomberez sur des cas plus évidents. Ne soyez donc pas découragé.
Le livre « Décoder les abbayes et monastères de France »
Il y a deux mois, je vous informais de mon projet d’écrire un livre numérique sur les abbayes. Sa rédaction a pris du retard, car j’ai dû revoir ma copie. En effet, dans mon dernier sondage, vous avez choisi en majorité d’avoir un livre plus infographique que narratif. Le deuxième chapitre est presque terminé. 12 d’entre vous sont actuellement en train de relire le premier chapitre. La machine est bien lancée pour que le travail soit terminé le mois prochain. Je réitère mon appel : si vous connaissez des romans ou des films qui se déroulent largement dans des monastères ou des abbayes, je les insérerai dans la bibliographie.
Passez un bon état. A dimanche prochain
Laurent Ridel, le décodeur d’églises et de châteaux
Cette année marque le 200e anniversaire de la tournée triomphale de bienfaisance du général de division Marie-Joseph-Paul-Yves-Roch-Gilbert du Motier, marquis de La Fayette, en Amérique entre 1824 et 1825. De nos jours, de moins en moins d’Américains connaissent le général de division La Fayette et son rôle dans la Révolution américaine, et encore moins savent à quel point il était dévoué à la cause de la liberté, avant son arrivée en Amérique, et longtemps après son retour en France où il fut emporté par sa propre révolution. Mais en plus de sa longue carrière de militaire, d’homme d’État, de révolutionnaire, de protecteur, de prisonnier politique et bien plus encore, il était également franc-maçon.
En 1824, Lafayette se rendit en Amérique à l’invitation du président James Monroe et commença à parcourir le pays. Le cinquantième anniversaire de la Révolution américaine approchait et Lafayette était le dernier général de division de George Washington encore en vie. Au cours de sa tournée éclair, il prit la parole dans de nombreux endroits, notamment dans plusieurs loges maçonniques. Il fut traité avec le même genre de respect et d’adoration que George Washington lui-même, ce qui ne cessa jamais de l’étonner. Partout où Lafayette allait, des foules en adoration le suivaient dans les rues. Des bals, des dîners, des visites, des concerts, des défilés et des honneurs publics de toutes sortes furent organisés pour lui rendre hommage, et ce qui devait être un voyage de trois mois dura plus d’un an. C’est au cours de cette visite que le parc au nord de la Maison Blanche fut rebaptisé en son honneur. Des centaines d’autres parcs, villes et comtés à travers les États-Unis portent son nom. Et il y avait plus d’une loge maçonnique fondée en son nom.
La célèbre tournée américaine de Lafayette l’a conduit dans les 24 États des États-Unis de l’époque – 6 000 miles au total – et dans les décennies qui ont suivi sa visite, il semblait que chaque loge maçonnique du pays voulait prétendre que ses membres avaient eu une sorte de contact significatif avec le général et franc-maçon légendaire.
Ironiquement, malgré les visites et les relations très médiatisées avec les francs-maçons pendant son séjour ici, à peine un an plus tard, William Morgan disparaîtrait dans l’ouest de l’État de New York, prétendument assassiné par des frères francs-maçons, et la période la plus véhémente de persécution anti-maçonnique américaine éclaterait dans tout le pays.
Aujourd’hui, l’auteur et franc-maçon de Washington DC Christopher Ruli a fait une plongée en profondeur dans les itinéraires, lettres, journaux, registres de procès-verbaux et articles de presse de l’époque pour créer un compte rendu complet et définitif des contacts et des voyages maçonniques du frère Lafayette tout au long de son célèbre voyage. Le résultat est Brother Lafayette: the Marquis de Lafayette’s Masonic Travels in America 1824-25 , un récit de voyage détaillé, fascinant et éminemment captivant avec une focalisation spécifiquement maçonnique.
De nature similaire à l’histoire maçonnique précédente de Chris sur la Maison présidentielle de Washington, DC ( The White House & the Freemasons, Macoy, 2023, 29,95-39,95 $ ), Chris a méticuleusement retrouvé tous les cas connus de Lafayette visitant des obédiences maçonniques, des grandes loges et des francs-maçons individuels. Grâce à des journaux, des comptes rendus de journaux, voire des registres de procès-verbaux de loges, il a fourni les preuves les mieux documentées des interactions de Lafayette avec les francs-maçons tout au long de son parcours. Et elles étaient considérables en nombre !
Vous y trouverez des lettres, des transcriptions de discours, des hommages, des toasts, des diplômes, des chansons écrites pour l’occasion, des descriptions de médailles et d’autres cadeaux offerts à Lafayette. Il fut nommé membre honoraire d’obédiences et de grandes loges. Lorsque le temps devint froid en novembre 1824, il passa l’hiver à la célèbre Gadsby’s Tavern d’Alexandria, en Virginie. En janvier 1925, à mi-chemin du voyage, il écrivit à son ami Thomas Jefferson : « Je pense partir pour les Carolines, la Géorgie, l’Alabama, la Nouvelle-Orléans et les États de l’Ouest, pour parcourir plus de 5 000 miles en 99 jours avec seulement 13 jours de repos… et 300 miles à travers une sorte de désert. Nous ferons de notre mieux. »
Il avait 69 ans et le voyage aurait été éprouvant pour des hommes deux fois plus jeunes que lui.
(Comme d’habitude pour mon propre État de l’Indiana, qui n’avait obtenu le statut d’État que moins de 10 ans auparavant, notre législature, notre gouverneur et notre grande loge n’ont fait aucun effort pour inviter Lafayette, et la seule raison pour laquelle il a débarqué ici, c’est lorsque son bateau à vapeur s’est échoué – la version du XIXe siècle qui consiste à s’arrêter dans une aire de repos pour camions de l’Indiana avant d’aller ailleurs.)
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En passant, les Amis américains de Lafayette se préparent à célébrer le bicentenaire de la tournée d’adieu de Lafayette, en érigeant des marqueurs historiques et en organisant des événements tout au long du parcours de 6 000 miles de son voyage initial. Les festivités commenceront le 16 août 2024 à New York et se termineront à Mount Vernon en septembre 2025. Si vous vivez ou appartenez à une loge dans une région que Lafayette a réellement visitée, vous devriez envisager d’ériger un marqueur historique permanent décrivant la visite. Ou si votre ville ou village le fait déjà cette année, assurez-vous que votre loge contacte le groupe local qui organise le marqueur et demandez si votre obédience ou grande loge peut participer à l’inauguration et aux autres festivités.
Si vous ne savez pas grand-chose sur Lafayette ou ne comprenez pas pourquoi il était si adoré par les Américains à l’époque, lisez l’extrait ci-dessous adapté de mon livre de 2005, Solomon’s Builders :
Gilbert du Motier, marquis de La Fayette, s’était engagé dans l’armée française à seulement 14 ans, désireux de suivre les traces de son père en tant qu’officier militaire. Il avait 19 ans lorsque la guerre éclata en Amérique en 1775, et lui et son ami, le mercenaire allemand John Baron de Kalb, s’arrangèrent avec enthousiasme par la voie diplomatique pour être autorisés à quitter le service français et à rejoindre l’armée continentale. Comme La Fayette, des centaines d’officiers français faisaient la queue pour partir en Amérique, et La Fayette avait reçu l’assurance des agents de recrutement américains qu’il obtiendrait le grade de major-général à son arrivée à Philadelphie. La guerre ne se déroulait pas bien pour les colons américains, et bien que le roi de France Louis XVI ait approuvé au début leur aide, il commença à envisager l’idée troublante de voir des soldats français se retrouver du côté des perdants d’une guerre contre les Britanniques. La guerre de Sept Ans avait été une défaite assez coûteuse sur le sol américain, et les chances n’étaient pas vraiment en faveur des colons américains rebelles contre la plus grande puissance militaire que le monde ait jamais connue.
Gilbert du Motier, marquis de Lafayette rencontra George Washington pour la première fois le 5 août 1777.
À son arrivée, l’entrée de Lafayette dans l’armée continentale en tant que major-général, qui avait été organisée à l’avance, fut d’abord rejetée par le Congrès, qui estimait que nommer un étranger sans expérience du champ de bataille serait une insulte aux officiers américains qui avaient fait leurs preuves. Il n’était pas le premier officier étranger à se présenter à Philadelphie pour exiger une commission et d’autres avantages. Lafayette riposta en proposant d’accepter le poste sans solde et en disant qu’il devait être considéré comme un volontaire. Son offre surprenante, combinée à son enthousiasme, à ses relations familiales et à sa fortune personnelle, les convainquit d’honorer son rang négocié.
Nomination honoraire du Congrès ou non, c’était à Washington d’affecter le jeune homme. Ils se rencontrèrent le 1er août 1777 et le général l’apprécia immédiatement. Il devint rapidement membre du cercle intime de Washington et les deux hommes devinrent des amis pour la vie. Lafayette fut blessé presque immédiatement à la bataille de Brandywine en Pennsylvanie, un mois seulement après avoir rejoint Washington. Mais ce qui lui manquait en expérience, il le compensait par sa passion pour la cause américaine. Et Washington voyait dans cet adolescent un modèle important pour les jeunes soldats américains qu’il commandait.
L’estime du jeune officier pour George Washington était telle que son fils, né en 1779, fut nommé George Washington Lafayette.
La Fayette rentra brièvement chez lui pour intercéder auprès du roi Louis pour aider la cause américaine après que la Grande-Bretagne eut déclaré la guerre à la France. À son retour en Amérique en 1781, il fut placé à la tête des forces chargées de défendre toute la Virginie, et il dépensa sa propre fortune pour équiper ses troupes lorsque le Congrès ne le pouvait pas. Il joua un rôle important dans la bataille de Yorktown et la capture du commandant britannique, George Cornwallis.
Lafayette dans le parc du château de la Grange-Bléneau , par Louise-Adéone Drölling, Musée de l’armée, Paris, 1830
Pendant de nombreuses années, on a souvent dit et répété que Lafayette était devenu franc-maçon dans la loge militaire American Union No. 1, soit à Valley Forge, soit à Morristown, dans le New Jersey. De nombreux récits écrits longtemps après la guerre affirment qu’il a lui-même fait cette déclaration. Des affirmations similaires ont été faites pour la loge militaire Washington No. 10 de New York, la loge régimentaire St. John’s du New Jersey et la loge militaire No. 19 de Morristown, dans le New Jersey. Mais les archives françaises affirment qu’il est devenu franc-maçon en France avant la guerre, à la loge Saint-Jean d’Ecosse du Contrat Social, le 15 décembre 1775, avec l’encouragement de son général commandant, Charles-François, comte de Broglie.
Après la Révolution américaine, il revint en France et libéra les esclaves de son domaine. Il leur créa un domaine à Cayenne, en Guyane française, qu’il offrit également comme refuge aux esclaves de Washington. Là, il interdit la vente d’esclaves, créa des écoles pour les enfants, versa aux ouvriers un salaire équitable et imposa des règles de plantation qui s’appliquaient aussi bien aux Noirs qu’aux Blancs.
Durant cette période, Lafayette devient membre de la Loge Saint Jean d’Ecosse du Contrat Social de Paris en 1782, et sert comme Maître des Amis de la Vérité à Rosay en Brie en 1806.
En tant que patriote français, il rejoint l’Assemblée nationale, où il joue un rôle déterminant dans l’adoption du drapeau français rouge, blanc et bleu. Il se bat pour la formation d’une monarchie constitutionnelle et propose en 1789 une Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, calquée sur l’exemple américain et rédigée avec l’aide de Thomas Jefferson.
Il est tragiquement ironique que la dette contractée par Louis XVI pour aider l’Amérique dans sa révolution ait contribué à la ruine financière de la France. Ceci, combiné à de mauvaises récoltes et à une inflation écrasante, a conduit à la sanglante Révolution française de 1789. Lafayette avait été placé à la tête de la Garde nationale de Paris, où il a contribué à protéger à la fois les roturiers et les aristocrates, y compris la famille royale. Pourtant, il a lui-même contribué à diriger la prise de la Bastille – des années plus tard, il enverra une clé de la prison à son ami Washington. Il a chevauché la frontière entre la philosophie radicale qui a alimenté la révolution et sa propre politique plus modérée, tout en faisant ce qu’il pouvait pour empêcher la folie et le meurtre qui mettraient même sa propre vie en danger. Il finit par dénoncer les Jacobins lorsqu’il devint clair que leur objectif était de décapiter le roi et la reine. En 1792, l’Assemblée nationale contrôlée par les Jacobins le déclara traître.
Il s’enfuit en Belgique, mais en tant que l’un des premiers révolutionnaires, il fut capturé et emprisonné par le Saint-Empire romain germanique en Autriche. Pendant ce temps, chez lui, la Terreur tuait tous les aristocrates qu’elle pouvait trouver. Le fils de Lafayette s’enfuit à New York, mais Adrienne et leurs deux filles furent emprisonnées, et ne purent finalement obtenir leur libération que grâce à la pression du gouvernement américain. Le reste de sa famille aristocratique fut exécuté cinq jours seulement avant l’effondrement de la Terreur avec la mort de Robespierre.
Immédiatement, Adrienne se rendit en Autriche avec ses enfants pour implorer la libération de Lafayette. Lorsque l’empereur du Saint-Empire romain germanique refusa, elle et ses filles le rejoignirent dans sa cellule de prison pendant les deux années suivantes. En 1797, le gouverneur Morris, représentant de l’État de New York, négocia finalement la libération de toute la famille.
Tout au long de sa vie, la popularité de Lafayette en France fluctuait au gré des vagues de troubles politiques. Une année, il était détesté en tant que chef de la Garde nationale pour avoir réprimé une émeute et tué cinquante manifestants. L’année suivante, il était proposé comme candidat à la mairie. Ses mandats allaient et venaient. Pourtant, il survécut à la fois à la Révolution américaine et à la pire période de l’histoire de France et, comme son père, Washington, il finit par se retirer dans sa plantation, La Grange, avec sa femme. La santé d’Adrienne ne se rétablit jamais complètement après les nombreuses années de confinement en France et en Autriche. Elle mourut en 1807 à l’âge de quarante-huit ans. Lafayette, le cœur brisé, ne se remariera jamais.
Au cours de sa vie longue et tumultueuse, La Fayette côtoya et dîna avec les sept premiers présidents des États-Unis : George Washington, John Adams, Thomas Jefferson, James Madison, James Monroe, John Quincy Adams et le futur président Andrew Jackson.
Lors de son voyage à travers les États-Unis, il s’arrêta à Bunker Hill dans le Massachusetts et ramena avec lui en France un peu de terre américaine de la base du monument. Il mourut en 1834 et fut enterré à côté de sa femme dans le minuscule cimetière de Picpus à Paris. Depuis sa mort, le drapeau américain flotte sur sa tombe, sans être dérangé même pendant l’occupation nazie de Paris pendant la Seconde Guerre mondiale.
Selon ses dernières volontés, lorsque son corps fut inhumé à côté d’Adrienne, le peu de terre qu’il avait rapporté d’Amérique fut répandu sur sa tombe.
L’analyse de cette carte postale ancienne, appartenant à une loge maçonnique baptisée « Petit Orient de France » et intitulée « Loge de la Casserole – Vigilante », dévoile un ensemble de symboles et de figures à décoder avec minutie. L’iconographie, empreinte de mystère et d’ironie, s’attaque visiblement à des personnalités influentes de l’époque, tout en jouant avec les codes maçonniques traditionnels.
La dénomination « Loge de la Casserole – Vigilante »
Elle se déploie avec une ironie mordante et acérée, dévoilant une intention clairement antimaçonnique. L’emploi du terme « Casserole » n’est pas anodin (cf. Le « jeu de la casserole », jeu de l’oie antimaçonnique en 33 cases qui fut mis en vente dès 1905, un titre s’inspirant de « l’affaire des casseroles » ou « affaire des fiches » au début du XXe siècle).
En effet, dans l’imaginaire collectif, la casserole évoque à la fois le bruit, le désordre et les scandales. Elle est l’ustensile des déboires domestiques, le symbole des affaires embarrassantes que l’on traîne comme un boulet. En nommant ainsi cette loge fictive, les auteurs de cette carte postale font preuve d’une malice raffinée, transformant la grandeur de la franc-maçonnerie en une farce domestique et triviale.
Et le qualificatif « Vigilante »
Le qualificatif « Vigilante », quant à lui, ajoute une couche supplémentaire de sarcasme. Il suggère une posture de surveillance, une prétention à la moralité et à l’intégrité, alors même que les membres de cette loge, représentés dans des casseroles, sont tournés en ridicule. Ces casseroles suspendues, avec leurs portraits caricaturés, incarnent une métaphore puissante : celles des figures politiques et sociales « cuits » sous le feu de la critique publique, jugés et moqués par leurs adversaires.
La combinaison des deux termes crée une image de gardiens hypocrites, des vigiles qui prétendent observer les autres tout en étant eux-mêmes la risée. « Loge de la Casserole – Vigilante » sonne comme une moquerie cinglante de ceux qui se voient comme des gardiens de l’ordre moral et social, mais qui, aux yeux des satiristes, ne sont que des acteurs maladroits d’une comédie humaine.
L’ensemble de la carte postale est une parodie mordante, chaque détail étant soigneusement choisi pour dénigrer et discréditer. Les questions intrusives posées dans la section « Fiche de M » ne sont pas de simples interrogations, mais des insinuations perfides, des dards empoisonnés visant à exposer les vices cachés, les failles intimes des maçons. Ces questions dévoilent une suspicion systématique, une volonté de révéler l’hypocrisie perçue des membres de cette société secrète.
Le cachet « Petit Orient de France » (PODF) achève de réduire l’aura de grandeur du « Grand Orient de France » (GODF). Il miniaturise et moque cette vénérable institution, en jouant sur la réduction de sa dénomination officielle. Les symboles sacrés de la franc-maçonnerie, comme le triangle et l’œil omniscient, sont détournés de leur contexte solennel pour servir une satire féroce. Ils deviennent des emblèmes de clairvoyance prétentieuse et de justice biaisée, dénaturés par le sarcasme des auteurs.
Une CPA, fruit d’un antimaçonisme primaire et viscéral
Ainsi, « Loge de la Casserole – Vigilante » se révèle être une création littéraire riche en symbolisme et en critique sociale. Elle est le produit d’une époque où l’antimaçonisme trouvait des expressions variées, allant des pamphlets acerbes aux caricatures mordantes. Cette carte postale incarne une opposition viscérale à l’influence maçonnique, utilisant l’humour et l’ironie pour saper la dignité et l’autorité des figures maçonniques et politiques de la Troisième République. C’est une pièce maîtresse de satire, où chaque élément est conçu pour exposer, critiquer et ridiculiser, dans un style à la fois érudit et populaire.
En haut et à gauche…
En haut et à gauche de cette composition se trouve un triangle, emblème universel de la maçonnerie, contenant un œil omniscient, souvent interprété comme l’Œil de la Providence ou de l’omniscience. Ce symbole est entouré de rayons lumineux, renforçant son caractère divin et révélateur. Autour de ce triangle, des balances sont inscrites avec des termes cryptiques comme « Ptit Aride » et « Va d’écart en écart », qui semblent évoquer des comportements fluctuants ou instables, en contraste avec l’idéal d’équilibre et de justice généralement associé à la balance maçonnique.
Sous le triangle…
Sous le triangle, un ruban arbore la mention « J’en ai un œil !. » suivie, dans un cercle façon ouroboros, de « F .˙. Pas quet (d’ordures) », ce qui semble être une phrase sarcastique, peut-être visant à ridiculiser une prétendue clairvoyance ou compétence des figures en question. Le cachet « Petit Orient de France » estampille l’authenticité de ce document.
Demandes sans réponse…
En dessous, la section intitulée « Fiche de M » propose une série de questions intrusives et potentiellement compromettantes, destinées à évaluer un individu mystérieux nommé M. Ces questions, telles que « Age et lieu de naissance ? », « Enfant naturel… ou artificiel ? », et « Relations conjugales… et extra conjugales ? », sont autant d’indices d’une enquête approfondie et indiscrète, typique des critiques acerbes ou des satires politiques et sociales.
La galerie de portraits
La partie inférieure de la carte montre une galerie de portraits intitulée « Nos Vénérables », avec une série de figures masculines insérées dans des casseroles, renforçant l’idée de les « faire cuire » ou de les exposer à une sorte de jugement public. Les personnages sont identifiés comme André (affaire des fiches), Henri Brisson, président du Conseil des ministres à deux reprises et connu pour être un franc-maçon actif, Émile Combes, également président du Conseil des ministres et, lui aussi, connu pour son engagement dans la franc-maçonnerie. Ces noms, souvent associés à des figures politiques et sociales de la Troisième République en France, sont ici caricaturés, leur stature déformée par l’iconographie satirique.
Des hommes politiques de la IIIe République
Ces personnages, principalement issus de la Troisième République, témoignent de l’influence notable de la franc-maçonnerie dans la sphère politique de l’époque. Les figures étaient particulièrement marquantes, non seulement pour leurs contributions politiques mais aussi pour leur engagement maçonnique. Ici caricaturés, leur stature est volontairement déformée par l’iconographie satirique.
La mise en scène globale
La mise en scène globale de cette carte postale est à la fois une moquerie et une dénonciation, utilisant des symboles maçonniques familiers pour critiquer et ridiculiser les personnalités éminentes de l’époque. Elle reflète un esprit frondeur, un mélange de symbolisme ésotérique et de satire politique, typique de certaines publications clandestines ou pamphlets qui circulaient à la fin du XIXe et au début du XXe siècle. Chaque détail, des expressions faciales des figures aux jeux de mots et symboles, est conçu pour offrir une critique mordante et ironique des mœurs et des personnalités contemporaines, dans un style à la fois érudit et populaire.
Cette carte postale utilise des éléments visuels et textuels typiques de la franc-maçonnerie mais les détourne de manière à les tourner en dérision. Le but semble être de critiquer et de dénigrer les figures maçonniques ou celles associées au mouvement maçonnique, ce qui est une caractéristique classique de la littérature ou des pamphlets antimaçonniques de l’époque.
La couleur est synonyme de joie, de gaité, de bonheur, j’irai même jusqu’à dire de concorde.
« Cette concorde que l’on souhaite retrouver entre toutes les obÉdiences maÇonniques voire mondiales »
Citation inspirée de: I have a dream-Martin Luther King
Un défi, noble, salutaire qui doit conduire à donner une image forte et prospère de notre franc-maçonnerie qui semble dans la période contemporaine que nous traversons s’interroger sur sa validité et ses modes de fonctionnements.
Je le redis encore une fois avec force et vigueur, je ne suis pas un « politico-essayiste-sociologue », je suis éventuellement un saltimbanque et je suis rentré en maçonnerie pour des valeurs humaines qui m’ont séduites. Je travaille sur ma pierre brute, entre autres, et mon chemin est long comme pour nous tous.
Malgré toutes ces vagues, ou parfois de vives altercations, je crois percevoir que bon nombre de sœurs et frères, au-delà de la bienveillance, que nous pratiquons entre nous, gardent présent à l’esprit que nous sommes dépositaires de connaissances et d’un savoir faire unique.
Nous savons tous aussi que les débats de clocher n’aideront pas et n’élèveront pas la franc-maçonnerie que nous aimons, celle qui nous fait honneur car riche en couleurs.
Méfions-nous des dérives comme celles imaginaires recueillies dans la vidéo ci-dessous :
La plateforme de cybercriminalité FalconFeeds .io, reconnue pour le renseignement sur les menaces, a révélé que la Grande Loge Nationale Française (GLNF) a été victime ces derniers jours du ransomware LockBit.
Les cybercriminels menacent de publier les données sensibles de l’organisation le 4 août 2024… si elle ne paie pas.
En réponse, la GLNF a émis un démenti concernant la demande de rançon, tout en rassurant ses membres. Cependant, des indices suggèrent que l’attaque a bien eu lieu. Nous vous invitons à explorer en profondeur cette situation complexe, la réponse de la GLNF, et les implications juridiques potentielles pour ses membres.
Le Salon Beige, site catholique traditionaliste, reprend ce 27 juillet cette info en titrant « La Grande Loge nationale française (GLNF) a été victime d’une attaque informatique » et demande dans son post :
« Aurons-nous les noms des membres de la GLNF ? » Une publication vue ce samedi soir par près de 5000 followers. Faut-il s’inquiéter ?
Découvrez pourquoi la réinitialisation des mots de passe est une mesure cruciale et ce que cela signifie pour la sécurité des données de la GLNF. Allons plus loin dans l’analyse pour comprendre les enjeux et les droits des membres. Ne manquez pas cette analyse détaillée qui vous apportera un éclairage complet sur cette crise de cybersécurité.
FalconFeeds .io, très sérieuse plateforme de renseignement sur les menaces pour les professionnels de la cybersécurité – informations sur le Darkweb et les acteurs de la menace – annonce sur son compte X (anciennement Twitter ; 42,6 K abonnés), ce 26 juillet 2024, que la :
« Grande Loge Nationale Française (GLNF) 🇫🇷 – La Grande Loge Nationale Française, une éminente organisation à but non lucratif basée à Paris, en France, a été victime du ransomware LockBit. Le groupe prétend publier les données de l’organisation le 4 août 2024. #France #LockBit #Ransomware#DataBreach #CyberAttack #Darkweb #infosec »
Le décryptage du message de @FalconFeedsio
Ce message de FalconFeeds .io annonce une alerte de ransomware (rançongiciel, logiciel rançonneur, logiciel de rançon ou logiciel d’extorsion, est un logiciel malveillant qui prend en otage des données personnelles) concernant la Grande Loge Nationale Française (GLNF). Nous vous proposons cette explication détaillée du message :
– Organisation touchée : Grande Loge Nationale Française (GLNF), association déclarée dont l’activité principale de l’établissement (NAF/APE) est « Activités des organisations religieuses (94.91Z) » (cf. le data.gouv.fr), basée à Paris, en France.
– Incident : La GLNF a été victime d’une attaque de ransomware par le groupe LockBit.
FalconFeeds .io, le compte X
– Conséquence : Le groupe LockBit menace de publier les données de l’organisation le 4 août 2024.
– Contexte : Le ransomware LockBit est connu pour cibler des organisations et exiger des rançons en échange de la non-divulgation des données volées.
FalconFeeds .io, une plateforme reconnue pour le renseignement sur les menaces, informe les professionnels de la cybersécurité de cetincident critique.
Le message inclut également une capture d’écran du site web de la GLNF avec une date limite indiquée pour le paiement ou la divulgation des données : le 4 août 2024 à 18h28 UTC.
La 1re réponse de l’équipe Regius de la GLNF
Nous vous proposons cette analyse (cf. courriel ci-dessous du 26 courant, vers 17h)
Le contenu du message
– Objet : Information – Destinataires : Les membres de la GLNF – Résumé du message :
– Circonstances : Un message circule sur les réseaux sociaux annonçant que la GLNF serait victime d’une cyberattaque par un groupe criminel, demandant une rançon sous peine de diffusion de données.
– Position officielle : La GLNF dément fermement ces accusations.
– Intention : Rassurer l’ensemble des 33 000 frères (déclaratif GLNF qui se proclame deuxième obédience française en nombre de membres).
Les points clés de l’analyse
1. Démenti de l’attaque :
– La GLNF affirme qu’elle n’a pas été victime de la cyberattaque mentionnée.
– La GLNF nie toute demande de rançon, ce qui contredit les informations circulant sur les réseaux sociaux.
En vérité, ce courriel de la GLNF indique un effort pour calmer et rassurer les membres de l’association. L’accent étant mis sur la sécurité et la stabilité de l’organisation malgré les rumeurs.
2. Absence de signature du Grand Maître :
– Le message est signé par « L’équipe Regius » (qui se cache derrière ?), et non par le Grand Maître, Président de l’association.
Rappelons que Point 12 du Règlement Général (édition incluant les dernières modifications adoptées en Assemblée Générale Extraordinaire le 16 juin 2023) : « Le Président – Le Grand Maître de la GLNF exerce de plein droit la fonction de Président de l’association. Les fonctions de Grand Maître et de Président sont indissociables… »
En conclusion
La GLNF adopte une position de démenti face aux accusations de cyberattaque, avec un message conçu pour rassurer ses membres. Quand nous connaissons le fonctionnement interne de la GLNF, comment interpréter l’absence de la signature du Grand Maître…
Allons plus loin dans l’analyse !
Les indices suggérant que l’attaque a réellement eu lieu
1. Nature de la déclaration de la GLNF :
– La déclaration de la GLNF est principalement centrée sur le démenti de la demande de rançon. Ils disent explicitement : « La GLNF dément fermement avoir été l’objet de pareille demande ».
– Ils ne nient pas explicitement avoir été victimes d’une cyberattaque ou d’un incident de sécurité.
2. Langage utilisé :
– L’accent est mis sur rassurer les frères plutôt que de fournir des détails techniques ou des preuves que l’incident n’a pas eu lieu.
– L’absence de détails techniques sur la sécurité ou l’intégrité des systèmes peut suggérer une tentative de minimiser l’impact perçu de l’incident.
3. Réaction de l’équipe Regius :
– La réponse est émise par l’équipe Regiusplutôt que par le Grand Maître, ce qui peut indiquer que la structure administrative tente de contrôler la communication de crise de manière collective et structurée, ce qui est souvent le cas lorsqu’il y a un incident réel.
Les hypothèses possibles
1. L’attaque a eu lieu, mais la demande de rançon est démentie :
– Il est possible que la GLNF ait effectivement été attaquée, mais qu’ils nient avoir reçu une demande de rançon. Cela pourrait être une stratégie pour éviter de montrer que la GLNF est vulnérable à de telles attaques ou pour ne pas encourager d’autres attaques similaires.
2. L’attaque a eu lieu, et la GLNF minimise les faits :
– La GLNF pourrait minimiser l’incident pour éviter la panique parmi ses membres et maintenir une image de sécurité et de contrôle. Cela pourrait inclure le fait de ne pas révéler la totalité de l’attaque ou de ne pas admettre la demande de rançon.
3. Pas d’attaque du tout :
– Il est également possible, bien que moins probable, que l’information initiale soit erronée ou exagérée, et que la GLNF n’ait effectivement pas été victime d’une cyberattaque.
Temple Jean Mons, Grand Temple de la Maison des Maçons
Nos conclusions
Sur la base de l’analyse, il semble plausible que la GLNF ait effectivement été victime d’une cyberattaque, mais qu’ils nient avoir reçu une demande de rançon pour des raisons stratégiques ou de gestion de la communication. L’accent mis sur le démenti de la rançon plutôt que sur l’attaque elle-même est révélateur et suggère une certaine prudence dans la manière dont l’incident est géré publiquement.
Pour évaluer la situation et la réponse de la Grande Loge Nationale Française (GLNF) sous plusieurs angles, posons-nous quelques questions pertinentes et suggestions pour améliorer la prévention des cyberattaques et la gestion de crise (OUI, il y a bien crise !).
Illustration crise cyberattaque – Source site ERIUM
Les bonnes questions
1. Sur l’incident lui-même :
– Quelles preuves existent pour confirmer ou infirmer l’attaque ?
– Quel type de données a été potentiellement compromis ?
– Comment l’attaque a-t-elle été détectée et à quel moment ?
2. Sur la réponse de la GLNF :
– Pourquoi la GLNF a-t-elle choisi de démentir uniquement la demande de rançon et non l’attaque elle-même ?
– Quelle est la stratégie de communication de crise de la GLNF ?
– Quelle est la transparence de la GLNF envers ses membres concernant les mesures de sécurité et les incidents ?
3. Sur l’équipe Regius :
– Quelle est la composition et la compétence de l’équipe Regius en matière de cybersécurité et de gestion de crise ?
– Pourquoi le Grand Maître n’a-t-il pas signé la déclaration ? Est-ce une stratégie délibérée ?
Quid des perspectives juridiques
1. Conformité réglementaire :
– RGPD : En tant qu’organisation basée en France, la GLNF doit se conformer au Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD). Cela inclut la protection des données personnelles et la notification des violations de données aux autorités compétentes et aux individus concernés.
– Notification des incidents : Si une violation de données a eu lieu, la GLNF est légalement tenue de notifier l’incident à la CNIL (Commission Nationale de l’Informatique et des Libertés) et aux personnes concernées dans les 72 heures.
2. Responsabilité juridique :
– Responsabilité de l’organisation : La GLNF pourrait être tenue responsable si elle ne prend pas les mesures adéquates pour protéger les données personnelles et n’informe pas correctement les parties prenantes en cas de violation.
FalconFeeds, capture d’écran
– Conseils juridiques : Obtenir des conseils juridiques pour gérer les aspects légaux de la cybersécurité et de la communication de crise, et pour minimiser les risques de litiges.
En conclusion
La GLNF doit aborder la situation de manière proactive en renforçant ses mesures de cybersécurité, en adoptant une communication transparente et rassurante, et en se conformant aux obligations légales. L’équipe Regius, en tant que gestionnaire de cette crise, doit démontrer sa compétence en matière de cybersécurité et de gestion de crise pour rassurer les membres et préserver la réputation de l’organisation.
Et les données de nos très chers frères dans tout cela ?
Les membres de la Grande Loge Nationale Française (GLNF) ont plusieurs droits concernant la protection de leurs données personnelles, en vertu du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) et d’autres législations pertinentes.
Voici un résumé de leurs droits et des attentes raisonnables qu’ils peuvent avoir pour assurer la protection de leurs données personnelles :
Droits des membres (Frères) selon le RGPD
1. Droit à l’information :
– Les membres ont le droit d’être informés de manière transparente sur la collecte et l’utilisation de leurs données personnelles. Cela inclut la finalité de la collecte, les destinataires des données, et les mesures de protection mises en place.
2. Droit d’accès :
– Les membres ont le droit d’accéder à leurs données personnelles détenues par la GLNF. Ils peuvent demander une copie des données et des informations sur la manière dont elles sont traitées.
3. Droit de rectification :
– Les membres peuvent demander la correction de leurs données personnelles si elles sont inexactes ou incomplètes.
4. Droit à l’effacement (droit à l’oubli) :
– Dans certains cas, les membres peuvent demander la suppression de leurs données personnelles, notamment si elles ne sont plus nécessaires aux finalités pour lesquelles elles ont été collectées ou si le traitement est illicite.
5. Droit à la limitation du traitement :
– Les membres peuvent demander la limitation du traitement de leurs données personnelles dans certaines circonstances, par exemple si l’exactitude des données est contestée.
6. Droit à la portabilité des données :
– Les membres ont le droit de recevoir leurs données personnelles dans un format structuré, couramment utilisé et lisible par machine, et de les transmettre à un autre responsable du traitement.
7. Droit d’opposition :
– Les membres peuvent s’opposer au traitement de leurs données personnelles pour des raisons tenant à leur situation particulière, y compris le traitement à des fins de marketing direct.
8. Droit de ne pas faire l’objet d’une décision automatisée :
– Les membres ont le droit de ne pas faire l’objet d’une décision fondée uniquement sur un traitement automatisé, y compris le profilage, produisant des effets juridiques les concernant ou les affectant de manière significative.
Les attentes raisonnables des frères
1. Sécurité des données :
– Les membres peuvent s’attendre à ce que la GLNF mette en œuvre des mesures de sécurité appropriées pour protéger leurs données personnelles contre l’accès non autorisé, la divulgation, la modification ou la destruction.
2. Notification des violations de données :
– En cas de violation de données, les membres doivent être informés dans les plus brefs délais si la violation est susceptible d’entraîner un risque élevé pour leurs droits et libertés. La GLNF doit également notifier la CNIL.
3. Transparence et communication :
– La GLNF doit maintenir une communication ouverte et transparente avec ses membres concernant la collecte, l’utilisation et la protection de leurs données personnelles.
4. Réactivité aux demandes des membres :
– La GLNF doit répondre rapidement et efficacement aux demandes des membres concernant l’exercice de leurs droits (accès, rectification, suppression, etc.).
Quid des différents audits de sécutité ? Les 33 000 frères ont le droit de savoir
Y a-t-il eu déjà des audits de sécurité ?
La périodicité des audits de sécurité doit être adaptée aux besoins spécifiques de toute entité et à son environnement de risque. Une approche mixte combinant des audits annuels réguliers avec des audits plus fréquents pour les secteurs à haut risque ou les environnements en constante évolution est souvent la meilleure pratique. De plus, les audits post-incident et les évaluations basées sur les risques sont essentiels pour maintenir une posture de sécurité robuste et proactive.
Un audit annuel semble être la fréquence minimale. En effet, la plupart des entreprises devraient effectuer au moins un audit de sécurité complet chaque année. Cela permet de vérifier régulièrement l’efficacité des mesures de sécurité en place et d’identifier de nouvelles vulnérabilités.
À ce jour, les seuls audits dont le « Rapport d’activités de la GLNF Année 2022-2023/Actualisé au 31 décembre 2023 » mentionnent, et ce en page 3/13, sont 4 occurrences, extrait : « Par ailleurs, deux sortes d’audit ont été effectuées dans les Provinces :
• Audit interne, par la Direction Administrative et Financière et la Grande Trésorerie pour les Provinces de Dauphiné-Savoie, Marches de l’Est, Paris, Rouvray, Lutèce et Vallée du Rhône.
• Audit Externe, par le Cabinet Grant-Thornton pour les Provinces de Bretagne, Austrasie, Neuilly Bineau et le District International… »
En conclusion
Les membres de la GLNF ont des droits clairs en matière de protection des données personnelles et peuvent s’attendre à ce que l’organisation prenne des mesures appropriées pour assurer la sécurité de leurs informations.
Une communication au fil de l’eau…
Quatre heures plus tard, la 2e communication de la GLNF
Le contenu du message
– Objet : Important : Réinitialisation des mots de passe utilisateurs
– Expéditeur : GLNF (via envoi@glnf.fr)
– Destinataires : Membres de la GLNF
– Date et heure : Vendredi 26 juillet 2024, vers 21 h
– Message principal :
– La GLNF informe qu’une réinitialisation générale des mots de passe utilisateurs va être effectuée par précaution de sécurité informatique.
– Cette décision fait suite à une évaluation des protocoles de sécurité.
– Les membres recevront des instructions par courriel pour créer un nouveau mot de passe sécurisé.
– Le message conclut en remerciant les membres pour leur compréhension et offre une assistance via le support technique.
– Signé par l’équipe Regius.
Les points clés de l’analyse
1. Nécessité de la réinitialisation des mots de passe :
– Réponse à un incident : Même si la GLNF a démenti la demande de rançon, la réinitialisation des mots de passe peut être une mesure de précaution judicieuse en réponse à une éventuelle compromission des systèmes.
– Prévention : Une réinitialisation générale des mots de passe peut prévenir des accès non autorisés si des identifiants ont été compromis lors de l’attaque.
– Meilleure pratique de sécurité : En cybersécurité, la réinitialisation des mots de passe est souvent recommandée après un incident potentiel pour renforcer la protection des comptes utilisateurs.
2. Conséquences pour les membres :
– Sécurité renforcée : Les membres seront protégés contre les accès non autorisés grâce à des mots de passe sécurisés.
– Inconvénient temporaire : Les membres devront suivre les instructions pour réinitialiser leurs mots de passe, ce qui peut être perçu comme un désagrément, voire une perte de confiance, mais nécessaire pour leur sécurité.
3. Communication proactive :
– Transparence : En informant les membres de la réinitialisation des mots de passe, la GLNF fait preuve de transparence et montre son engagement envers la sécurité.
– Confiance : Cette démarche peut renforcer la confiance des membres dans la gestion de la sécurité par l’organisation.
4. Soutien technique :
– Assistance : La GLNF offre un support technique pour aider les membres dans la réinitialisation des mots de passe, montrant ainsi son soutien et son accompagnement.
En conclusion
La réinitialisation des mots de passe est une mesure prudente et nécessaire pour garantir la sécurité des comptes utilisateurs, indépendamment de la confirmation d’une demande de rançon. La GLNF semble prendre des mesures appropriées pour protéger ses membres et renforcer ses protocoles de sécurité.
À quand un frère qui portera plainte contre la GLNF ?
Un membre de la Grande Loge Nationale Française (GLNF) pourrait envisager de porter plainte contre l’organisation sous certaines conditions spécifiques, notamment en cas de manquement à la protection de ses données personnelles ou à d’autres obligations légales.
Les critères possibles pour porter plainte
1. Violation de la protection des données personnelles :
– Non-respect du RGPD : Si la GLNF ne respecte pas le Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD), un membre peut porter plainte. Cela inclut :
– Collecte et traitement illégal des données : Si les données personnelles ont été collectées ou traitées sans consentement ou sans base légale.
– Violation des droits des individus : Si un membre se voit refuser l’accès à ses données, la rectification de ses données, ou l’effacement de ses données.
– Non-notification des violations de données : Si la GLNF ne notifie pas les violations de données dans les délais impartis (72 heures) aux autorités compétentes (CNIL) et aux personnes concernées.
2. Manquement à la sécurité des données :
– Failles de sécurité : Si la GLNF n’a pas mis en place des mesures de sécurité appropriées pour protéger les données personnelles contre les accès non autorisés, les destructions accidentelles ou illégales, ou les pertes accidentelles.
– Conséquences d’une cyberattaque : Si un membre subit un préjudice en raison d’une cyberattaque et que la GLNF est jugée négligente dans la protection des données.
3. Non-respect des obligations contractuelles :
– Conditions d’adhésion : Si la GLNF ne respecte pas les termes du contrat ou des conditions d’adhésion, y compris la protection des informations personnelles des membres.
Du site officiel de la glif – Par le Frère Jean G.
Notre Très cher Frère Jean G., se référant à la transmission d’un grand sage, d’un grand initié qui lui a transmis la tradition, lui dédie une réflexion personnelle de grande profondeur et de forte pertinence sur les antidotes à la conduite de l’initiation trop formelle, trop dans la forme et trop peu transmissible du fait de l’évolution du langage. Il écrit :
À Serge RAIMBAULT
TIll F 33ème degré du Rite Écossais Ancien et Accepté.
La pratique de la FM balance entre tradition et changements. Il est évident que tout change. La tradition n’est pas synonyme d’immuabilité de la forme, si elle doit être conservation de l’esprit. Paul dira :
« La lettre tue, seul l’esprit vivifie. »
Dans son esprit devait déjà se dessiner les affres du combat entre dogme et esprit, lui que l’on nous présente comme le premier penseur du dogme chrétien. Le temple accueille l’Esprit mais n’est pas là pour l’enfermer. L’inchangé est menace de sclérose et d’illisibilité. Changer peut se concevoir mais se fait aussi au risque de la perte d’information volontaire ou non. Nous savons que nous devons aux copistes une lente évolution des textes (bienveillante ou non).
Notre attitude a changé au cours du temps, tant vis-à-vis de la traduction que de la copie. Les copistes antiques et jusqu’au moyen-âge ne vénéraient pas autant que nous la fidélité au texte originel. Ils hésitaient moins que nous à modifier un texte, en enlevant ou ajoutant des parties, soit pour commenter, rendre plus compréhensible à leur avis, ôter ce qu’ils jugeaient inutile ou superfétatoire, compte tenu de l’esprit du temps.
Quant à la traduction, l’adage « traduttore, traditore », traduire c’est trahir, n’a rien perdu de son actualité. Certaines langues, notamment anciennes ont des grammaires et des usages qui ne nous sont pas connus parfaitement, ou qui sont compliqués à rendre dans un autre idiome, qui plus est d’un autre temps. Certains textes peuvent devenir illisibles. Le « vieux français » pour un novice ou un lecteur pressé, devient vite harassant à déchiffrer et décourage rapidement, malgré le sel de beaucoup de passages.
« Prince Jésus, qui sur tous a maistrie, Garde qu’Enfer n’ait de nous seigneurie : À lui n’ayons que faire ne que soudre. Hommes, ici n’a point de moquerie ; Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre ! »
La fin du poème de François Villon, 1489, « la ballade du pendu », est déjà très lisible pour nous malgré les archaïsmes, qui ajoutent au texte, par ailleurs familier, une note ancienne qui émeut d’autant plus le lecteur.
Mais lire la chanson de Roland (manuscrit d’Oxford XIIe siècle) dans le texte devient plus problématique :
Il comporte 4000 versets. Cette chanson tient autant du latin, langue savante et des clercs de l’époque, alors que le français émergeait à peine de sa gangue romane.
Nos rituels sont tous assez jeunes (les plus anciens datent du XVIIIe siècle). Ils sont lisibles pour la plupart, mais au-delà de la langue qui peut parfois nous étonner, des significations nous échappent. Le port de l’épée, foncièrement réservé à la noblesse, à cette époque, quand il est permis à l’intérieur des Loges à tous ses membres nobles ou roturiers, a une autre dimension symbolique que lorsqu’aujourd’hui nous le pratiquons.
Par conséquent nos rituels demandent pour être simplement lisibles donc qu’ils aient une chance d’être lus et « joués » – car s’ils ne sont plus compréhensibles ils ne seront plus lus et plus « joués » – d’être interprétés et expliqués et parfois même d’être modifiés. Si nous les expliquons, nous opérons une herméneutique du rite, qui avec le temps devient une exégèse, ce qui ne manque pas d’agacer d’aucuns qui défendent qu’un rite se vit plus qu’il ne s’explique et analyse. La dimension « vécue » est fondamentale, ils ont raison. L’initiation ne saurait se passer d’un passage à l’acte qui est un de ses fondements.
Cependant à prétendre à une intuitivité seule, de la geste maçonnique, nous courons trois risques :
Tomber dans le travers d’une pratique qui devient rapidement formelle, parfois formaliste quand le formel se radicalise sous prétexte de conservation du sacré et d’orthodoxie. Cet attachement à la forme se déconnecte possiblement du sens, en s’exonérant de lui.
Chasser la raison et l’intellect, dénoncés sous le terme « d’intellectualisme » péjorativement employé, au nom de la défense d’une intuition élevée au rang de valeur principielle maçonnique. L’intuition est perçue par des F comme une révélation ex nihilo, séparée de la raison et même élevée contre la raison. Cette intuition exonère de tout effort d’analyse symbolique ce qui reste tout de même l’Alpha et l’Omega de notre quête. Par ailleurs croire que l’intuition est la révélation d’une Vérité apparaissant du néant est une erreur.
Nous savons notamment avec Kant, que l’intuition créative, n’est pas un miracle.
« Comment est-il possible d’intuitionner quelque chose a priori ? L’intuition est une représentation dépendant immédiatement de la présence de l’objet. Par suite, il semble impossible d’intuitionner originairement a priori, puisque l’intuition devrait alors se produire sans se rapporter à un objet antérieurement ou actuellement présent, et ainsi, ne pourrait être une intuition »
(Kant, Prolégomènes, §8, II, AK, IV, 281-282).
Elle n’a de commun avec un miracle que la spontanéité. Si dans le miracle la spontanéité est essentielle, originelle, genèse, dans l’intuition, serait-elle « créative », la spontanéité n’est qu’apparemment principielle, elle n’est pas « a priori », ni « en soi ». En fait « l’intuition créative » est l’éruption plus ou moins spectaculaire, intensive et immédiate, d’une longue maturation, qui met en jeu toutes les ressources de l’individu dont elle est issue.
C’est l’accumulation de l’expérience (sensible), des connaissances (conceptuelles), de l’exercice du rituel, comme de la pratique collective, qui jette dans le « cratère » hermétique, les ingrédients de la création et ouvre la porte à la créativité, qui n’est pas « création » au sens de « Bereshit » primordial. Si l’intuition peut se traduire en créativité orgasmique, elle ne va jamais sans préliminaires. Ils sont constitués par l’appréhension de l’objet sensible et l’intellectualisation conceptuelle à son endroit.
« Il [Dieu] en a rempli un grand cratère et l’a fait porter par un messager, lui ordonnant de crier ceci aux cœurs des hommes : « Baptisez-vous, si vous le pouvez, dans le cratère, vous qui croyez que vous retournerez à celui qui l’a envoyé, vous qui savez pourquoi vous êtes nés. » Et ceux qui répondirent à cet appel et furent baptisés dans l’Intelligence, ceux-là possédèrent la Gnose et devinrent les initiés de l’Intelligence, les hommes parfaits. Ceux qui ne le comprirent pas possèdent la raison, mais non l’intelligence, et ignorent pour quoi et par qui ils ont été formés. Leurs sensations ressemblent à celles des animaux sans raison. Composés uniquement de passions et de désirs, ils n’admirent pas ce qui est digne d’être contemplé, ils se livrent aux plaisirs et aux appétits du corps et croient que c’est là le but de l’homme. »[2]
L’initiation si elle donnée de l’extérieur par la communauté des Frères, ne peut être reçue qu’à condition de posséder et d’exercer raison et intelligence. Sinon l’intuition n’est qu’instincts, passions et désirs. Le dogme ne demande qu’obéissance. Il est l’allié de l’intuition comme Vérité, car l’obéissance demande de jeter au Léthè (l’oubli), raison et intellect, pour qu’ils ne remettent pas en cause la soumission au dogme qui se mue de plus en plus en une soumission à la structure qui le délivre.
La Vérité, elle, Aletheia est A Lethe, sortie de l’oubli, étymologiquement. Elle est révélation à soi-même de soi-même, aller vers son être pour forcer la rencontre avec « Je Suis ».
Nous avons déjà effleuré la question de la perte du sens. Elle se compose de deux versants :
Le premier est le refus de l’exégèse. Il argumente au nom de la libre interprétation individuelle, donnant l’impression d’une grande ouverture et de richesse potentielle. En fait il est lové dans une idéologie « relativiste », qui proclame que « toutes les interprétations se valent », ce qui revient à dire qu’aucune ne vaut plus que l’autre. Ainsi le Sens disparaît-il, au profit de l’obéissance non plus à ce qui est dénoncé comme dogme, mais à une hiérarchie de Frères qui seraient plus éclairés que d’autres, mais qui eux-mêmes sont de plus en plus des agents administratifs, déconnectés des rites.
A force de refuser l’exégèse, le Sens n’est plus un enjeu et échappe toujours plus aux adeptes. Grossièrement le rituel devient une coquille vide.
Cela nous fait comprendre ce que nous constatons sur le terrain :
La valse des rituels : Le rituel perdant du sens, est de moins en moins respecté (même s’il doit parfois évoluer), car il n’est pas grave de le modifier puisque nous ne savons plus ce que nous modifions, ne comprenant pas ce que nous ôtons.
La « sécularisation » des textes. Il est un constat sociétal incontournable : la société française se déchristianise. Très peu de gens reçoivent une éducation religieuse, des sacrements. La FM ne doit pas bien sûr évoquer le religieux. Cependant elle « utilise » les textes que la plupart d’entre nous, quel que soit notre pratique religieuse ou pas, actuelle, nous avons connus par une catéchèse qui était encore il n’y a pas longtemps le lot quasi obligé de tous. Nous possédons une culture des traditions souvent fondées sur ces textes. Nous n’avons pas besoin d’aller vers eux, ils sont en nous. Nous avons en revanche à les déstructurer pour les re structurer, puisque nous les pratiquons non pas de façon religieuse mais ésotérique. Il est probable que dans quelques générations, et certains jeunes Maçons en sont déjà là, l’acculturation vis-à-vis de la Bible soit la règle[3].
Il y aura un temps sans doute où la Bible sera lue à l’égal de la théogonie d’Hésiode. Le temps de la déstructuration sera fermé, mais si les rituels restent en l’état, un stade de propédeutique vis-à-vis de plus de textes traditionnels sera nécessaire. Il est utile aujourd’hui vis-à-vis de l’hermétisme, du pythagorisme, des principales notions philosophiques antiques et plus modernes, de l’alchimie, entre autres traditions, il le sera vis-à-vis de la Bible.
Ainsi, avons-nous l’impression que des scolarques de nos instances, sans le dire à la majorité, ni les consulter, anticipent ce fait en choisissant de rendre accessibles au plus grand nombre la pratique de nos rituels en les amputant le plus possible des références bibliques les plus voyantes ou de celles qui pourraient « choquer » des non-sachant ou des citoyens laïcs.
La mise de la pratique maçonnique au goût du jour. Les tenues changent de format.
Nous constatons qu’elles raccourcissent pour répondre au temps disponible que les futurs candidats ont à y consacrer.
Les planches sont de plus en plus courtes, pour ne pas lasser les auditeurs, pour ne pas allonger la durée de la tenue.
Les « tours de temple » sont aménagés. Il est demandé aux Frères un peu prolixes dans leurs interventions de veiller à les écourter. Parfois ne s’expriment que des Frères désignés par le Président en chaire. Parfois l’expression des Frères est repoussée à l’agape, où la même brièveté des interventions est requise. À force de la repousser toujours plus loin du cœur du temple, la parole ne disparaitra-t-elle pas complètement ? Du pavé mosaïque elle sera invitée à battre le pavé.
Elles répondent aussi aux conditions d’occupation des bâtiments qui abritent les Loges. Dans beaucoup de lieux, notamment ceux qui sont citadins et abritent de nombreux temples, il existe un personnel qui doit être libéré avant minuit (pour éviter les heures supplémentaires et respecter les conventions collectives). Par ailleurs il convient de ne pas sortir trop tard de l’immeuble, afin que les voisins ne se plaignent pas de tapage nocturne qui peut être généré par des conversations se prolongeant au dehors, des bruits d’automobiles et de barrières.
Parce qu’Héraclitéens, nous savons que tout change ! Tous les arguments émis sont audibles et recevables. Il n’est pas question de prêcher un « c’était mieux avant », même si cela est parfois vrai. Mais nous ne pouvons revenir en arrière.
Les questions tournent plutôt autour du comment et du pourquoi ? Faut-il avoir surtout la hantise de la matricule ? Non, mais un nombre critique de F et leur renouvellement est tout de même nécessaire ?
Faut-il faire la chasse à l’intellectualisme comme il est vu souvent dans de nombreuses « obédiences », par principe ou par évolution opportuniste ? Je m’engagerai, ici pour dire que Non. La Franc-maçonnerie contient tout un chapitre pédagogique, inhérent à l’initiation, qui comprend un background général et un contenu purement initiatique. Mais les deux sont en fait inséparables, tant nos textes sont reliés aux grandes traditions de l’humanité qui sont nées en Perse, en Inde, au moyen Orient actuel, en Égypte y compris africaine, en Grèce et à Rome. L’Europe d’après l’Empire romain, n’est que le prolongement de ces traditions et sans doute encore pour longtemps consciemment pour les cherchants inconsciemment pour d’autres. Dit autrement faut-il niveler par le bas ou tirer vers le haut ?
Ce trente janvier, celui qui fut un maître pour moi est décédé. Il m’incitait à me confronter à ce que je n’osais aborder, me faisant croire que j’avais la capacité pour ce faire. Loin de me ménager, il critiquait mes écrits et mes interventions….
Je l’ai aimé pour cela. 30 01 2024
JG, 2024/01
[1] « Le roi Charles, notre empereur, le Grand, sept ans tout pleins est resté dans l’Espagne : jusqu’à la mer il a conquis la terre hautaine. »
[2] Hermès Trismégiste, traduction Louis Ménard. Wikisource. Livre IV « Le Cratère ou la Monade ».
[3] Si nous demandons aux passants ce que symbolise la Pentecôte, combien sauront répondre ?
Le secret des Catharesde Gérard de Sède est un ouvrage fascinant qui plonge le lecteur dans les mystères ésotériques et historiques des Cathares. Que l’Église apostolique, catholique et romaine – unique Église fondée par le Christ, qui subsiste dans l’Église catholique gouvernée par le Pape et les évêques en communion avec lui – n’hésite pas à catégoriser comme une secte médiévale qui s’est répandue en Europe occidentale, principalement en France du Sud, en Italie du Nord et dans les Balkans, entre le XIe et le XIIIe siècle.
Publié en 1974 dans la collection « L’aventure mystérieuse » de J’ai lu, ce livre de poche de 320 pages est une exploration approfondie du drame religieux et politique qui s’est déroulé au XIIIe siècle dans le sud de la France.
Gérard de Sède (1921-2004), journaliste et écrivain, est un auteur prolifique connu pour ses travaux sur l’histoire alternative. Membre du groupe surréaliste et participant actif de la résistance française pendant la Seconde Guerre mondiale, Gérard de Sède a consacré sa carrière à l’exploration des mystères historiques, notamment ceux de Rennes-le-Château, thème repris par Dan Brown dans son célèbre roman Da Vinci Code.
Gérard de Sède
Issu d’une famille noble, Gérard de Sède a vu le jour dans une lignée anoblie en 1657 par le capitoulat de Toulouse. Fils de Marcel Alfred Gustave de Sède de Lieoux et d’Aimée de Sède, il a été influencé dès son jeune âge par un environnement riche en histoire et en culture.
En 1941, il rejoint le groupe surréaliste et participe à la publication de La Main à Plume, une série de plaquettes littéraires inspirées par une phrase de Rimbaud : « La main à plume vaut la main à charrue. » Pendant l’occupation allemande de Paris, il s’implique activement dans les Forces françaises de l’intérieur (FFI), où il reçoit deux citations pour ses contributions.
Après la guerre, Gérard de Sède occupe divers emplois, allant de la vente de journaux à la construction de tunnels, avant de se tourner vers le journalisme. En 1950, il travaille pour Tanjug et United Press International, et participe à l’organisation des Brigades de travail en Yougoslavie.
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Son intérêt pour l’histoire alternative le pousse à écrire plus de 40 livres, parmi lesquels Le Trésor cathare (Éd. Julliard, 1966), L’Or de Rennesou La vie insolite de Bérenger Saunière curé de Rennes-le-Château (Éd. Julliard, 1967), La Rose-Croix (J’ai lu, coll. L’aventure mystérieuse, 1978) ou encore Rennes-le-Château – Le dossier, les impostures, les phantasmes, les hypothèses (Éd. Robert Laffont, 1988) et L’occultisme dans la politique – De Pythagore à nos jours, Éd. Robert Laffont, 1994), coécrit avec Sophie de Sède, ancienne résistante et son épouse.
Dans Le secret des Cathares, Gérard de Sède explore le sort tragique des Cathares, une secte chrétienne accusée d’hérésie et exterminée par l’Église catholique et le roi de France. Un sujet qui ne peut, bien évidemment, manqué de décrire l’événement marquant du 16 mars 1244, où deux cents Cathares, chantant des hymnes à la gloire de Dieu, se sont volontairement immolés sur un bûcher à Montségur. Cet acte de foi désespéré soulève des questions sur les raisons profondes de leur persécution, au-delà des simples motifs politiques.
Manuscrit du XIIIe siècle représentant un cathare mourant dans un bûcher
D’ailleurs, aujourd’hui encore, les défenseurs de la cause cathare interprètent cet événement comme un acte de foi et de résistance ultime. En ce jour sombre et lumineux à la fois, ces hommes et ces femmes, en une chorale tragique et magnifique, ont choisi de monter au bûcher, main dans la main, leurs voix s’élevant vers le ciel en une prière collective d’une intensité bouleversante. Pour eux, cet acte n’était pas une simple fin, mais un témoignage indéfectible de leur fidélité à leurs croyances spirituelles. Mourir ainsi, chantant la gloire de Dieu, était la preuve ultime de leur foi inébranlable, une lumière immuable face aux ténèbres de la persécution.
Ce choix terrible mais sublime représentait aussi un refus catégorique de la conversion forcée. Plutôt que de renier leur foi et de se soumettre à l’autorité de l’Église catholique, qu’ils considéraient comme corrompue et dévoyée de la véritable essence du christianisme, les Cathares ont préféré la mort. En cela, ils ont marqué leur opposition à l’oppression religieuse et politique, faisant de leur sacrifice un symbole de résistance, un cri silencieux et ardent contre la tyrannie.
1re de couv., détail
Cette immolation volontaire, vue à travers le prisme de leur spiritualité, prenait des allures de purification. Le feu, purificateur et destructeur, était perçu comme le moyen de se libérer des chaînes du monde matériel, pour rejoindre une existence spirituelle plus pure et divine. En acceptant de mourir de cette manière, ils ne faisaient pas qu’accepter la fin de leur vie terrestre, ils embrassaient une transformation, une ascension vers une réalité plus haute et plus vraie.
Leur mort par le feu, loin d’être une simple tragédie, est devenue dans l’imaginaire des défenseurs de la cause cathare un acte héroïque et sacrificiel. Ces hommes et ces femmes de Montségur sont devenus des héros intemporels, des symboles d’une lutte spirituelle et morale contre l’injustice. Leur chant, ce jour-là, résonne encore comme une hymne de liberté et de foi, inspirant des générations entières de ceux qui valorisent la liberté de conscience et la fidélité à ses convictions.
Ainsi, le 16 mars 1244, pour les défenseurs des Cathares, n’est pas seulement un jour de deuil, mais un moment de profonde signification spirituelle et morale. C’est une journée où lalumière de la foi et de la résistance a brûlé plus intensément que jamais, éclairant les ténèbres de l’oppression et marquant à jamais l’histoire de leur héritage spirituel.
Gérard de Sède se penche sur l’hypothétique trésor de Montségur et le secret ésotérique des Cathares, souvent associé au Graal, la relique suprême de la chrétienté. Le Graal, selon de nombreuses légendes, aurait été caché à Montségur, offrant à celui qui le possédait « la clef de la mort joyeuse ».
Le prologue de l’ouvrage établit le contexte historique et mystérieux des Cathares, suscitant l’intérêt du lecteur pour cette secte énigmatique. Gérard de Sède explore l’architecture et les forteresses des Cathares, notamment Montségur, symbolisant la résistance cathare et leur spiritualité. Il décrit ensuite les Purs, ou Parfaits, les membres les plus dévoués des Cathares, détaillant leurs croyances et leur mode de vie ascétique. La croisade des Albigeois et les massacres orchestrés par l’Église catholique et le roi de France sont examinés, illustrant les violences et les persécutions subies par les Cathares.
Camp dels cremats, stèle commémorative
Le Camp dels cremats, en occitan – cette langue douce et mélodieuse, souvent décrite comme une langue de la lumière et de la poésie – signifiant le Champ des brûlés en français, est un lieu symbolique où de nombreux Cathares ont été exécutés, et Gérard de Sède se penche sur ces exécutions et leur impact sur la mémoire cathare. L’auteur explore également le trésor matériel souvent associé aux Cathares ainsi que le trésor spirituel et ésotérique qui aurait pu être au cœur de leurs secrets. Les croyances solaires des Cathares et leurs éventuels liens avec d’autres traditions ésotériques sont examinés, ainsi que l’énigme du Graal et son association avec les Cathares.
Le Graal – Image générée par Intelligence Artificielle (IA)
Gérard de Sède approfondit l’idée que Montségur pourrait avoir été le dernier refuge du Graal, analysant les légendes et les preuves historiques qui soutiennent cette théorie. Les troubadours, poètes et musiciens du Moyen Âge, sont également associés aux Cathares, et l’auteur explore leurs chansons et poèmes pour découvrir des indices sur les secrets cathares.
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Les parallèles entre les Cathares et les Templiers, deux groupes souvent entourés de mystère et de légendes, sont établis, ainsi que leurs éventuelles connexions et influences mutuelles. Gérard de Sède explore aussi les liens possibles entre les Cathares et les Rosicruciens, un autre groupe ésotérique célèbre pour ses secrets et ses connaissances occultes. Il analyse également la persistance de l’héritage cathare dans le temps, comment leurs croyances et leur histoire ont influencé les générations suivantes et perdurent aujourd’hui.
Les divers profanateurs et chasseurs de trésors à travers l’histoire, ceux qui ont tenté de découvrir ou de voler les secrets et les trésors des Cathares, sont également abordés. L’épilogue résume les découvertes et les théories présentées dans le livre, offrant une réflexion finale sur le mystère des Cathares et leur impact durable sur l’histoire et la spiritualité. Les annexes fournissent des documents supplémentaires, des références, et peut-être des illustrations ou des cartes pour aider à contextualiser et approfondir les sujets abordés dans le livre.
Il est important de noter que cette lecture s’insère dans nos lectures estivales, qui ne reprennent pas forcément l’actualité littéraire du moment mais permettent de se replonger dans les « trésors » de nos bibliothèques de vacances. Le livre est disponible d’occasion dans les bouquineries à partir de 3 € et sur les sites marchands à partir de 24,90 € (consulté le 17 juillet 2024). Pour les amateurs de mystères historiques et d’histoires ésotériques, Le secret des Cathares de Gérard de Sède est une lecture captivante, idéale pour les longues et belles journées d’été.
Des ours en peluche ont été offerts à l’hôpital de Macclesfield par les francs-maçons du Cheshire. Une visite à l’hôpital peut être une expérience effrayante pour un jeune enfant, surtout dans une situation d’urgence. Pour aider à apaiser l’anxiété, les francs-maçons du Cheshire ont fait don de près de 7 000 ours en peluche aux hôpitaux locaux au cours de l’année dernière, l’hôpital de Macclesfield étant l’un d’eux.
Grâce à leur programme Teddies for Loving Care (TLC), les francs-maçons fournissent de nouveaux ours en peluche pour apporter un réconfort indispensable aux enfants des services d’urgence, contribuant ainsi à réduire le choc et la détresse de leur expérience. Chaque enfant qui reçoit un ours en peluche peut le ramener à la maison.
Le programme TLC est une initiative nationale menée par les francs-maçons d’Angleterre et du Pays de Galles. Depuis son lancement en 2001, plus de 3,5 millions d’ours en peluche ont été donnés aux hôpitaux.
Les hôpitaux et les enfants sont tous reconnaissants pour ce joli don.
Il est géré localement par des francs-maçons qui donnent également de leur temps pour gérer le programme créé depuis 2001 où 3,5 millions d’ours en peluche ont déjà été distribués aux hôpitaux d’Angleterre et du Pays de Galles.
Le travail du TLC est financé par les dons généreux des francs-maçons, de leurs familles et des sympathisants du programme. De nombreux francs-maçons consacrent également des centaines d’heures bénévoles chaque année à la gestion du programme, à la livraison d’ours dans les hôpitaux, à la campagne de collecte de fonds et à la sensibilisation par le biais d’événements et de conférences.
Michael Ross, le franc-maçon supérieur responsable du TLC dans le Cheshire, a déclaré : « Avoir des ours est très utile, les enfants les adorent et ils aident énormément à établir des relations avec ceux qui ont peur de la situation. »
Mais ce n’est pas seulement l’hôpital de Macclesfield qui a accueilli ces adorables mammifères.
Espérons que les ours pourront aider les enfants à supporter l’incertitude et la méconnaissance d’un séjour à l’hôpital.
Au cours des 12 derniers mois, les francs-maçons du Cheshire ont collecté 28 645,31 £ et ont acheté près de 6 768 ours qui ont été donnés à l’hôpital Arrowe Park, à l’hôpital Countess of Cheshire, à l’hôpital Wythenshawe, à l’hôpital Stepping Hill à Stockport, à l’hôpital Leighton à Crewe, à l’infirmerie Victoria de Northwich, à l’hôpital général de Warrington et à l’hôpital général de Halton.
L’argent est collecté par les francs-maçons de tout le Cheshire qui ont organisé des événements, notamment une marche, des ventes de coffres de voitures et la participation au marathon de Londres.
Les loges et les chapitres de tout le Cheshire ont travaillé dur pour organiser leurs propres événements et cela a été un véritable effort d’équipe pour soutenir le projet Teddy.
« Le programme TLC est un véritable travail d’équipe », a déclaré Michael Ross.
Hôpital Macclesfield, sur Victoria Road. (Image – Macclesfield Nub News)
« Grâce au travail acharné de nos membres et au soutien de la communauté, nous pouvons continuer à apporter le sourire aux enfants dans nos hôpitaux. »
Le nombre précis d’ours en peluche donnés à l’hôpital de Macclesfield n’a pas été confirmé.
Toutefois, le NHS de l’East Cheshire a été contacté pour commentaires.
L’ours en peluche remonte au début des années 1900 et porte le nom de l’ancien président des États-Unis Theodore Roosevelt.
Pour en savoir plus sur la Grande Loge Provinciale du Cheshire, veuillez cliquer ICI .
La maltraitance dans nos loges existe ! Elle n’est que très rarement évoquée. Le sujet reste relativement tabou. Pourtant, il arrive qu’en loge on assiste à des comportements de violence psychologique, émotionnelle ou morale. La violence s’est même quelquefois transformée en agressions physiques (bousculades ou coups).
Le 5 mai dernier, nous avions consacré un article sur ce sujet. Bonne nouvelle… le projet de livre va voir le jour l’an prochain. En attendant, amusons-nous avec un dessin. Toute ressemblance avec des évènements connus serait purement fortuite.
Un Frère de la GLNF m’a soufflé cette semaine l’idée de cet article. Il pensait probablement que son Obédience était la cible de notre journal, sans se rendre compte qu’en réalité, bien qu’étant une des plus importantes en France, elle était probablement une de celles dont on parlait le moins. Cela confirme bien l’ambiance chatouilleuse qui règne désormais, tout le monde se croit attaqué et crie justice à la moindre frustration. Toujours est-il que cela m’a donné l’idée de m’intéresseraux moyens de communication de sa maison.
C’est ainsi que j’ai découvert de manière totalement fortuite qu’il n’est point utile de prendre le risque de nager dans la Seine pour obtenir une médaille d’argent. Il suffit simplement de devenir « Chef Suprême de l’Ordre » qui est le titre officiel du Grand Maître de la GLNF. Rassurez-vous, dans l’intimité, il est nettement plus modeste, il accepte de se faire appeler tout simplement « Grand Maître ».
En cette période Olympique où les athlètes français vont suer sang et eau (parfois polluée), pour ramener le maximum de médailles après le traditionnel podium, nous avons eu l’idée de consacrer un dossier spécial aux médailles. Bien évidemment, nous commencerons par celle de notre héros Jean-Pierre Rollet.
Comme le dit l’adage bien connu : « On n’est jamais mieux servi que par soi-même ». Pour lui, pas besoin de courir, de sauter ou de nager, il a tout simplement demandé à son Obédience d’en créer une à sa gloire. Vous avouerez qu’après des célébrités comme Washington, La Fayette, Groussier, Jules Ferry, Mozart… qui possèdent leurs médailles respectives, un Grand Maître encore vivant qui tombe dans ce genre de dérive mégalo, on croit rêver. Bonjour l’humilité du cherchant.
Plus sérieusement, non loin du Manoir d’Hiram à Thouars dans les Deux-Sèvres, il y a une petite brocante toute modeste, avec un commerçant qui n’est affiliéà aucune Obédience (j’ai vérifié), qui possède un lot de médailles maçonniques. Je vous propose d’acheter la vôtre, elles sont toutes à vendre.
Cliquez sur l’image pour vous rendre sur le site du vendeur
Comme les Jeux Olympiques commencent aujourd’hui, nous vous proposons de découvrir comment se fabriquent les médailles olympiques.