Accueil Blog Page 173

Insolite : 6e Salon maçonnique de l’automobile

De notre confrère US shawlocal.com

Arrêtez-vous au parking F du McHenry County College , au 8900 Route 14, Crystal Lake , de 10h à 15h samedi pour le sixième salon annuel de l’automobile des francs-maçons.

Le salon de l’auto accueille toutes les marques et tous les modèles et décernera plus de 50 trophées aux gagnants dans des catégories telles que Best in Show, Kids’ Choice et Modern Muscle. Le salon comprend des food trucks, un DJ et des tombolas.

L’événement est gratuit pour les spectateurs et le coût de l’inscription d’une voiture est de 20 $. Pour plus d’informations sur le salon de l’auto, cliquez ici.

Souhaitez-vous que nous présentions votre événement ? La première étape consiste à soumettre les informations au calendrier communautaire du Northwest Herald à l’adresse shawlocal.com/northwest-herald/local-events .

Connaissez-vous l’Ordre du Clou ?

L’Ordre du Clou est une association farfelue créée en 1950 par Félix Benoît, un historien français. Situé au 16 rue du Bœuf à Lyon, cet ordre réunit des amateurs d’humour lyonnais qui pratiquent la Pataphysique. Les membres du clou se réunissent dans une cave du Vieux-Lyon et se consacrent à la promotion de l’humour lyonnais.

Félix Benoît, personnalité haute en couleur, a également fondé la République de l’Île Barbe et l’Institut des sciences clavologiques. Pour être intégré dans l’ordre du clou, chaque nouveau membre doit se présenter muni d’un clou. C’est un lieu où gastronomie et culture se rencontrent, et où l’humour est célébré avec une touche lyonnaise !

Les membres de l’Ordre du Clou se réunissent régulièrement pour des banquets où ils célèbrent la cuisine locale et perpétuent les coutumes gastronomiques de Lyon. La symbolique du clou, utilisé pour suspendre la viande, est centrale dans leurs cérémonies et rites.

Marcel ACHARD intronisé par la confrérie de l’ordre du clou

Un peu d’histoire.

Rendons à Félix Benoit, ce qui aurait pu être à César (Pas le tartare, l’Empereur).

Historien lyonnais (1917-1995), il ne l’a pas toujours été, lui qui était l’emblème d’une administration régalienne (Et PAF!). Nombreux sont les ouvrages sur l’histoire lyonnaise signée de sa plume et aujourd’hui perpétuée par son fils Bruno. Bon vivant et personnalité haute en couleur, Félix a fondé la République de l’Île Barbe (dont il s’auto-proclama gouverneur et présentement présidée par votre serviteur) et l’Institut des sciences clavologiques.

Le Musée du Clou. Un musée incontournable !

L’institut des Sciences Clavologiques et sa magnifique porte cloutée sont situés au 16 de la rue du Boeuf (Pas le célèbre producteur de Beaujolais à Romanèche-Thorins, mais l’animal que l’on trouve dans les crèches avant Noël). Rue désormais piétonne du 5è arrondissement de Lyon et toujours pavée elle représente, d’une certaine manière, l’architecture de la Renaissance de ce quartier classé au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco.

Une rue que vous ne pouvez pas ne pas connaître, tant elle est emblématique de cette cité d’entre Rhône et Saône. Elle possède sa propre vie, ses restaurants touristiques, ses hôtels prestigieux, ses traboules, ses codes,  ses digicodes, ses cours intérieures, ses escaliers à double hélice, à l’instar des petits gris que l’on trouve au fond des coquilles !

Nous revenons donc au fond  de cette cour qui abrite la Tour Rose construite sur les plans de l’architecte Sertio. Une tour simplement repeinte en rose et en son temps pour le tournage d’un film. Quelques dizaines d’années plus tard, cette tour est toujours rose, même si le sicatif de la peinture fait de moins en moins effet. Cela doit venir aussi du rose, qui bien souvent est de plus en plus evanescent !

Le demi siècle dernier  vit donc grâce à Félix Benoit la création de cette association réunissant des amateurs d’humour, dit à la lyonnaise. Ces joyeux drilles ont également inventé, l’Ordre du Clou qui tout naturellement a donné naissance à l’Institut des Sciences Clavologiques (Tous ceux qui pratiquent le latin et la messe dominicale comprendront …. Clavum …). La Pataphysique y est aussi de mise, chère à son inventeur Alfred Jarry. Une seule ligne de conduite philosophique pour cette nouvelle science, pas encore reconnue par l’Académie:

« Ne rien prendre au sérieux, à commencer par soi-même ».

Le Président Alain Saraillon en discussion lors du vernissage de l’expostion dans la cave voûtée

Tout un programme qui est pratiqué périodiquement par ses membres au plus profond de cette cave voûtée du 16 de la rue du Boeuf au décor qui en inquièterait plus d’un. Agapes et canulars sont de mise, pour ne citer que la création mondiale d’un passage clouté pour chats (domestiques !). Une histoire sérieuse puisqu’un Préfet de la République l’a inaugurée en son temps en dévoilant même un panneau sur la commune d’Oullins.

Pour intégrer cette docte confrèrie à direction collégiale unilatérale et empreinte de la Plaisante Sagesse Lyonnaise, il faut malheureusement attendre le décès de l’un de ses membres, comme à l’Académie justement. Il ne peut en effet n’y avoir que cent membres. Un peu comme un cent de clous ! (Ne comprenez pas un sang dû aux clous !).

Il en va ainsi du rayonnement interplanétaire de cet Ordre et de cet Institut pour la promotion aux quatre coins de la planète (fusse-t-elle ronde) des arts, des lettres, mais aussi des sciences, en particulier celle de planter des clous à la mode de chez nous sans se taper sur les doigts.

Un humoriste « Mort de rire » ! Œuvre majeure de Xavier Reynier

Quid des lieux de cette cave voûtée ?

Félix BENOIT, Grand chancelier de l’Ordre du Clou, Recteur de l’Institut des Sciences Clavologiques et Président auto-proclamé en 1977 du Goubernorat de l’Île Barbe les définit de la sorte:

1 – Le Narthex (où l’on accède par la porte « Georges Bazin ») consacré au culte du Dieu Clavogos.

2 – L’escalier de l’esprit (dont les marches ont toutes une signification dans les grades initiatiques de l’Ordre du Clou et qui a été transformé en Musée).

3 – L’hypogée pointifical (siège des conclaves clavologiques et où se tiennent encore des soirées savantes ou gastronomiques).

« De toute façon, c’est dans ce temple expiatoire de la malice des temps, que s’élabore la gelée royale de la pensée lyonnaise ».

Félix Benoit avait par ailleurs une définition toute prête à l’endroit des mécréants et autres journalistes, fussent-ils critiques de tous bords:

« L’Ordre du clou n’est autre qu’une académie à direction collégiale que j’ai créé en 1950 dans la cave de la Brasserie de la Couronne, en vue de la promotion de l’humour lyonnais au-delà des limites de l’Association des humoristes lyonnais. […Extrait de l’un de ses ouvrages] »

Il y aurait encore beaucoup à dire sur ces lyonnaiseries, pour autant que nous eussions pu en comprendre toute l’étendue de leurs significations les plus profondes. Saurons-nous en être initiés un jour ?

Un nouveau parfum, « Made in Désert » !

En attendant, profitez de ce dimanche 5 octobre, de 16h00 à 19h00 pour visiter cette merveille d’architecture, la cave voûtée, son musée du Clou et l’exposition des Zumos lyonnais, unique et temporaire qui affiche sur les cimaises, dessins humoristiques, œuvres d’art, sculptures, poèmes, photographies et autres clavologies bien pensantes …

P.S. : Cette association est maintenant présidée par l’excellent dessinateur Alain Saraillon. Celui qui a inventé au siècle dernier pour les membres du clergé lyonnais, une sorte de Vélo V avant l’heure, les Cycles Amen !

Michel Godet

(Source lyon-saveurs)

1896-1918 : 22 ans de tourmente pour la franc-maçonnerie

Les Chroniques d’histoire maçonnique n°93 (Printemps-Été 2024) plongent le lecteur dans une période de grande turbulence pour la franc-maçonnerie, marquée par des conflits idéologiques et des épreuves historiques majeures.

Ce dossier, richement documenté, dévoile les luttes et les résistances d’un ordre sous siège, offrant une perspective fascinante et essentielle pour comprendre les dynamiques de pouvoir et de croyance qui ont façonné cette époque.

Les Chroniques d’histoire maçonnique nous livrent, avec ce numéro 93, un dossier fascinant et rigoureusement documenté sur la franc-maçonnerie dans une période de grandes turbulences, s’étendant de 1896 à 1918.

L’époque couverte par ce numéro est marquée par des bouleversements profonds. Les vingt années qui séparent la République radicale de la Première Guerre mondiale sont particulièrement intéressantes pour comprendre l’influence politique et sociale de la franc-maçonnerie en France. Cette période voit la franc-maçonnerie atteindre un sommet de son influence, mais aussi subir de violentes attaques et une remise en question exacerbée par la montée de l’antimaçonnisme, notamment visible à l’international.

Congrès antimaçonnique de Trente (1896)

Le premier article du dossier, signé par Dan Rouyer, explore le 1er Congrès antimaçonnique international de Trente (1896). Cet événement, symbolique de la mobilisation catholique contre la franc-maçonnerie, est disséqué à travers les outils, discours et pratiques politiques de l’époque. Dan Rouyer réussit à rendre palpable l’ambiance tendue de ce congrès et à montrer comment ces dynamiques se sont inscrites dans une lutte plus vaste contre l’influence maçonnique.

Le premier Congrès antimaçonnique de Trente débuta le 26 septembre 1896, alors que la ville faisait partie de l’empire austro-hongrois.

Léo Taxil, vers 1880

Organisé par la Ligue internationale antimaçonnique, fondée à Rome en 1893 et présidée par le prince de Loewenstein, ce congrès abordait des sujets comme l’existence de Diana Vaughan, une prétendue palladiste convertie au catholicisme, exposée plus tard comme un canular par Gabriel Jogand-Pagès, dit Léo Taxil. Les quatre sessions de travail prévues traitaient de la doctrine et de l’action maçonnique, de la prière et de l’action antimaçonnique. Le congrès recommandait la diffusion d’ouvrages antimaçonniques et l’établissement d’une commission d’étude permanente, tout en associant la critique du clergé à une propagande pro-maçonnique. Les actes furent publiés à Tournai en 1897.

François Cavaignac

Franc-maçon depuis 1979, François Cavaignac, docteur en histoire (Sorbonne) et cadre supérieur de la fonction publique (administrateur civil) à la retraite, nous propose ensuite une étude approfondie de la façon dont le Grand Orient de France a traversé les épreuves de la Première Guerre mondiale. En s’appuyant sur des archives inédites, l’auteur montre comment l’organisation a navigué à travers les défis posés par le conflit, tout en maintenant ses activités et en adaptant ses pratiques. L’auteur publie, entre autres, un tableau retraçant la composition sociologique des membres du Conseil de l’Ordre. Pour ensuite s’attacher, notamment, à présenter Georges Corneau, Grand Maître du Grand Orient de France (GODF) de 1913 à 1920 et vice-président du conseil général des Ardennes,  une figure emblématique qui a marqué de son empreinte la franc-maçonnerie française.

Né le 4 avril 1855 à Verdun, il s’éteint le 22 octobre 1934, laissant derrière lui un héritage riche et complexe. Avocat de profession, Georges Corneau se distingue par son éloquence et son engagement en faveur des idéaux républicains et laïques. Son entrée dans la franc-maçonnerie marque le début d’une ascension rapide au sein du GODF, où il devient Grand Maître. Son mandat est marqué par une défense vigoureuse des valeurs laïques, à une époque où la séparation de l’Église et de l’État constitue un enjeu crucial pour la République française. Corneau voit en la franc-maçonnerie non seulement un lieu de fraternité, mais aussi un instrument puissant de progrès social et moral.

Georges Courneau

Sous sa direction, le GODF intensifie son engagement humanitaire et social, promouvant des initiatives qui visent à améliorer le bien-être général tout en s’opposant fermement à l’antimaçonnisme, un courant virulent de son époque. Georeges Corneau s’emploie à démystifier les idées reçues et les préjugés autour de la franc-maçonnerie, encourageant la publication d’ouvrages et d’études qui éclairent le public sur ses véritables objectifs. Parallèlement à ses responsabilités maçonniques, Georges Corneau est un écrivain prolifique. Ses œuvres et articles, empreints de ses convictions profondes, reflètent son engagement inébranlable pour la justice sociale, la tolérance et la fraternité universelle. Sa plume se fait l’écho de ses idéaux, défendant ardemment les principes de la franc-maçonnerie et répondant aux critiques avec une argumentation rigoureuse.

L’influence de Georges Corneau dépasse largement son époque. Son action en faveur des valeurs républicaines et laïques, son combat contre l’intolérance et les préjugés, continuent d’inspirer les francs-maçons d’aujourd’hui. Son passage à la tête du GODF est souvent cité comme une période de renforcement et de clarification des objectifs de l’obédience, marquant un tournant décisif dans l’histoire de la franc-maçonnerie française. En somme, Georges Corneau est bien plus qu’un simple dirigeant maçonnique ; il est une figure de proue dont l’engagement et l’œuvre littéraire témoignent d’une vie dédiée à la quête de justice, de liberté et de fraternité. Son héritage demeure une source d’inspiration durable pour tous ceux qui partagent ses idéaux humanistes et républicains.

Image 3 D – Conform édition

La partie « Portrait » nous introduit à Pierre Catineau Laroche (1772-1828), un franc-maçon aux multiples facettes. Administrateur, explorateur et lexicographe, Laroche est ici présenté par François Gaudin qui réussit à capturer l’essence de ce personnage complexe et son apport aux études maçonniques.

La couverture de ce numéro, qui présente une photographie de la tribune de la présidence dans l’église San Francesco Saverio de Trente, lors de la séance d’inauguration du 1er Congrès antimaçonnique international en septembre 1896, est un choix pertinent qui contextualise immédiatement le lecteur.

En somme, ce numéro 93 des Chroniques d’histoire maçonnique offre une plongée érudite et captivante dans une période cruciale de l’histoire de la franc-maçonnerie. Les articles, richement documentés, nous invitent à réfléchir aux dynamiques de pouvoir, aux luttes idéologiques et aux figures emblématiques qui ont marqué cette époque. Une lecture essentielle pour les passionnés d’histoire maçonnique et les curieux de l’histoire politique et sociale de la fin du XIXe et du début du XXe siècle.

Chroniques d’histoire maçonnique – Dossier « La franc-maçonnerie dans la tourmente » (1896-1918)

Collectif Institut d’Études et de Recherches Maçonniques, N° 93, Printemps-Été 2024, 80 pages, 14 € port inclus. CHM, à acheter sur le site de Conform édition.

Choderlos de Laclos : un Franc-maçon… moraliste pris pour un pornographe

De la Chaine Youtube d’Europe1

Pierre Choderlos de Laclos, né à Amiens le 18 octobre 1741 et mort à Tarente le 5 septembre 1803, est un officier de carrière qui a traversé la Révolution française et a beaucoup écrit sur des sujets très divers, mais qui est surtout connu comme l’auteur du roman épistolaire Les Liaisons dangereuses. Il devient franc-maçon dans la loge L’Union, à Strasbourg de 1765 à 1769, à Grenoble de 1769 à 1775, puis à Besançon de 1775 à 1776. Cette année-là, affilié à la loge parisienne Henri IV, il en devient le vénérable maître. Parvenu dans les hauts grades de la franc-maçonnerie, il crée son propre chapitre, la Candeur.

Choderlos de Laclos, l’auteur des Liaisons dangereuses, passe pour un chantre du libertinage. En réalité, il rêve de moraliser la société d’Ancien Régime qu’il juge décadente ! Virginie Girod vous raconte l’histoire d’un homme qui s’est soucié l’éducation des femmes dès le XVIIIe siècle.

L’histoire des Laclos est celle d’une ascension sociale. Lorsque Pierre Choderlos de Laclos naît en 1741, il n’appartient pas encore à l’aristocratie. Son père n’intègre la noblesse de robe, des fonctionnaires d’État, que quelques années après sa naissance.

Le jeune Pierre entame une carrière militaire. Seulement, la guerre de 7 ans s’achève en 1763. Faute de conflits à mener, Choderlos de Laclos va de garnison en garnison. D’abord affecté à La Rochelle, il part ensuite pour Strasbourg. Choderlos de Laclos y est initié à la Franc-maçonnerie. La fréquentation de différentes loges lui permet d’aiguiser son esprit et l’officier ne tarde pas à préférer la plume au canon.

Pourquoi pas travailler en vacances ?

0

C’est quoi déjà le thème… Ah oui… devoirs de vacances.

C’est la moitié de l’été, il n’y a pas encore si longtemps, certes quelques décennies, nous partions avec nos cahiers en vacances. Il ne fallait pas perdre le fil de ce que nous avions acquis tout au long de l’année pour arriver en forme à la rentrée. Nous avions même droit à des cours de rattrapage que nous infligeaient parfois nos parents.

Une ambiance partagée entre la nonchalance nécessaire à la détente et la rigueur qui se doit d’être présente pour travailler.

« DEmain je commence la planche À la mer »

De là à faire un rapprochement avec notre vie maçonnique relève de l’ironie, de la mauvaise foi, ou encore d’une mauvaise information ce qui est une cause courante  également en Franc-maçonnerie.

Aussi pour me faire pardonner de cette moquerie douteuse, je propose une chaine d’union en l’honneur de nos très chères Sœurs et très chers Frères qui transpirent, car ils ont une charge pour laquelle cet espace vacances-détente est aussi un moment  de révisions pour améliorer ce qui est déjà en place et n’ayons pas peur des mots de « booster » la rentrée. 

D’autre part une chaîne d’union en vacances peut très bien se faire par l’intermédiaire de whatsApp, ainsi on reste dans l’esprit festif ! 

La suite dans la Minute du Grand René: vidéo ci-dessous

La carte postale ancienne (CPA) maçonnique du dimanche 4 août 2024

Cette ancienne carte postale présente une symbolique riche et intrigante, propre à susciter une réflexion profonde sur les thèmes de la connaissance, de la vigilance et de l’omniprésence.

À gauche de l’image, nous voyons un œil au centre d’un triangle rayonnant, émergeant des nuages, souvent interprété comme l’Œil de la Providence ou l’œil de Dieu, un symbole fréquemment utilisé dans les représentations maçonniques et mystiques. Les rayons dorés qui émanent du triangle suggèrent la lumière de la connaissance et de l’illumination qui se diffuse à travers le monde, perçant les ténèbres de l’ignorance.

Le triangle, quant à lui, peut représenter la trinité de la maçonnerie : sagesse, force et beauté, ou encore les trois degrés de l’art maçonnique. L’œil, placé au centre, symbolise la vigilance et l’omniscience, un rappel que rien n’échappe à l’œil divin, qu’il observe et guide toutes les actions humaines. Les nuages entourant ce symbole pourraient être interprétés comme les obstacles ou les mystères du monde matériel, que seule la connaissance éclairée peut dissiper.

L’Œil de la Providence : avis aux zozotéristes

Voici un passage que nous écrivons en pensant à notre ami Jean-Michel Mathonière, grand spécialiste du sujet (des zozotéristes, j’entends… et de tant d’autres !).

L’œil dans le triangle, souvent appelé « l’Œil de la Providence », traverse les âges et les cultures, portant en lui une richesse symbolique qui dépasse les simples affiliations institutionnelles. En plongeant dans les méandres de l’histoire, on découvre que ce symbole trouve ses racines bien avant l’émergence de la franc-maçonnerie ou même son adoption explicite par l’Église catholique.

Dans les sables brûlants de l’Égypte ancienne, l’œil d’Horus s’élevait comme un phare de protection, de guérison et de régénération. Ce regard divin perçait les voiles de l’inconnu, offrant aux fidèles une assurance contre les maux et les dangers. Parallèlement, dans le panthéon grec, les dieux omniscients observaient le monde avec une vigilance qui évoquait déjà l’idée d’un regard céleste, tout-puissant et omniprésent.

Lorsque l’on parcourt les fresques et les vitraux des églises de la Renaissance, on rencontre l’œil de Dieu, niché dans un triangle rayonnant, symbole de la Sainte Trinité. Ce motif sacré, apparu au XVIIe siècle dans l’art chrétien, incarne la Trinité divine : le Père, le Fils et le Saint-Esprit. L’œil au centre, émanant sa lumière bienfaisante, rappelle aux fidèles la vigilance constante de Dieu, une présence rassurante qui observe et guide l’humanité.

Puis vint l’époque des Lumières et la naissance de la franc-maçonnerie au début du XVIIIe siècle. Les francs-maçons, dans leur quête de vérité et de sagesse, adoptèrent l’Œil de la Providence, en le chargeant d’une signification toute particulière. Pour eux, cet œil représentait le Grand Architecte de l’Univers (GADLU), une figure divine ou métaphorique qui symbolisait la vigilance suprême, la sagesse et la vérité. L’œil maçonnique, souvent inscrit dans des rituels et des emblèmes, rappelait à chaque membre l’importance de la connaissance et de la vérité, un regard perçant qui voit au-delà des apparences et des illusions.

mosaïque maçonnique

Ainsi, le voyage de l’œil dans le triangle à travers les âges et les cultures révèle une histoire fascinante de continuité et de transformation. Il est un fil conducteur qui relie l’ancienne Égypte, la Grèce antique, le christianisme de la Renaissance et la franc-maçonnerie des Lumières. Chaque époque et chaque tradition ont enrichi ce symbole de nouvelles significations, le transformant en un puissant totem de vigilance, de protection et de connaissance divine.

Le mystère de qui a utilisé ce symbole en premier importe moins que la profondeur et la portée de son message. L’œil de la Providence, dans toutes ses manifestations, invite à la réflexion sur la vigilance omniprésente, l’aspiration à la sagesse et la quête incessante de la vérité. Il est un rappel intemporel que, peu importe les voiles qui recouvrent notre compréhension, il existe toujours un regard perçant, une lumière guide qui éclaire notre chemin à travers les mystères de l’existence.

À droite de l’image, un deuxième œil (pour le 3e, il faudra attendre !)

À droite de l’image, un deuxième œil est représenté dans ce qui semble être un globe ou un dispositif optique. Mais aussi un œil au fond d’une tasse ou d’un pot de chambre ! Cette juxtaposition d’un œil isolé et de l’œil dans le triangle pourrait suggérer une dualité ou une complémentarité : l’œil de la providence divine et l’œil humain, limité mais capable de voir et d’observer à travers les instruments de la raison et de la science.

La phrase inscrite en haut à droite, « Les deux yeux auxquels rien n’échappe », renforce l’idée d’une double vigilance : celle de l’œil divin et celle de l’œil humain, unissant la connaissance divine et la quête humaine pour la vérité. Cette inscription souligne que, dans cette perspective symbolique, rien ne peut rester caché ou inconnu à ces deux regards conjugués.

L’expression « Les deux yeux auxquels rien n’échappe »

« Les deux yeux auxquels rien n’échappe » est une expression lourde de sens, empreinte de mystère et de profondeur symbolique. Ces mots suggèrent une vigilance omniprésente, une capacité de perception et de discernement qui transcende les limites humaines ordinaires. Pour explorer pleinement cette phrase, il convient de plonger dans les interprétations possibles et de comprendre les implications philosophiques et spirituelles qu’elle porte en elle.

Les deux yeux évoqués ici peuvent être interprétés de différentes manières, selon le contexte et l’imaginaire symbolique auquel on se réfère. Dans une première lecture, ils pourraient représenter l’œil divin et l’œil humain, chacun apportant une perspective unique mais complémentaire. L’œil divin, souvent symbolisé par l’Œil de la Providence, est cet œil omniscient qui voit tout, qui sait tout, qui scrute les âmes et les cœurs avec une impartialité absolue. C’est l’œil de Dieu, l’œil du Grand Architecte de l’Univers dans la tradition maçonnique, ou encore l’œil d’Horus dans l’Égypte ancienne, protecteur et guérisseur. Cet œil est au-delà du temps et de l’espace, il perce les voiles de l’ignorance et de l’illusion pour révéler la vérité ultime.

L’autre œil, l’œil humain, est celui de la raison, de l’intellect, de la quête de connaissance. C’est l’œil des scientifiques, des philosophes, des artistes, des mystiques. Cet œil cherche, explore, questionne. Il est limité par la condition humaine mais sans cesse poussé par un désir de compréhension et de vérité. À travers les instruments de la science et de la logique, il tente de dévoiler les secrets de l’univers, de percer les mystères de la nature et de l’existence. C’est l’œil qui observe les étoiles, qui dissèque les atomes, qui interroge les textes sacrés et les œuvres d’art.

Quand ces deux yeux se rencontrent et collaborent, il en résulte une vision complète et profonde….

Église Saint-Louis-en-l’Île – Orgue Bernard Aubertin (maître d’art), détail

L’œil divin apporte l’intuition, la révélation, l’éclairage transcendant, tandis que l’œil humain apporte l’analyse, l’expérience, l’investigation méthodique. Ensemble, ils forment une synergie puissante, une perception à la fois spirituelle et intellectuelle qui permet d’approcher la vérité sous tous ses aspects. Rien ne peut échapper à cette double vigilance, car elle combine le regard intérieur et extérieur, le visible et l’invisible, le temporel et l’éternel.

D’un point de vue symbolique, « Les deux yeux auxquels rien n’échappe » peuvent aussi être interprétés comme la nécessité d’un équilibre entre le spirituel et le matériel. Ils nous rappellent que pour comprendre pleinement le monde et notre place en son sein, nous devons utiliser toutes les facultés à notre disposition. Il ne suffit pas de se fier uniquement à la foi ou à la raison, mais d’intégrer les deux dans une quête harmonieuse de la sagesse.

Cette expression peut également évoquer la vigilance morale et éthique. Elle suggère que nos actions sont constamment observées, évaluées, non seulement par une entité divine ou par la société, mais aussi par notre propre conscience. Les deux yeux pourraient ainsi symboliser le regard intérieur de notre conscience et le regard extérieur du jugement divin ou social. Cette dualité nous rappelle que nous sommes responsables de nos actions, et que celles-ci ont des conséquences que nous ne pouvons ignorer.

En somme, « Les deux yeux auxquels rien n’échappe » est une métaphore riche et complexe qui incite à la réflexion sur la nature de la connaissance, de la perception et de la vigilance. Elle nous invite à transcender nos limitations, à rechercher l’harmonie entre la raison et la foi, et à cultiver une conscience éthique et morale dans nos vies. Ces deux yeux, qu’ils soient divins et humains, intérieurs et extérieurs, nous guident vers une compréhension plus profonde de nous-mêmes et du monde qui nous entoure, révélant que rien n’échappe à la lumière de la vérité et de la sagesse lorsqu’ils travaillent ensemble.

Le deuxième œil, un tantinet anti FM ? L’œil du vase !

Le deuxième œil représenté dans l’image, logé au fond d’un pot de chambre, est une inclusion étonnante et chargée d’ironie. Le pot de chambre, un objet quotidien destiné à des usages prosaïques et intimes, contraste fortement avec la noblesse symbolique de l’œil divin ou de l’Œil de la Providence. Cette juxtaposition invite à une interprétation profonde et nuancée.

Le pot de chambre, dans son usage traditionnel, est un récipient utilisé pour les besoins naturels, souvent tenu sous le lit dans les maisons avant l’avènement des toilettes modernes. Il est associé à l’intimité, à la nécessité corporelle, et parfois à l’humilité ou à l’humiliation, étant un objet réservé aux moments les plus privés et souvent jugé peu noble.

Placer un œil au fond de ce pot de chambre semble à première vue incongru, mais c’est précisément ce contraste qui éclaire de nouvelles dimensions symboliques. Cet œil pourrait représenter une vigilance omniprésente, même dans les aspects les plus banals et intimes de la vie humaine. Cela suggère que rien n’échappe à l’observation, même les actes les plus privés et humbles. La présence de l’œil dans le pot de chambre pourrait également rappeler que la recherche de vérité et de connaissance ne doit pas se limiter aux domaines nobles ou sacrés, mais inclure également une compréhension et une acceptation des aspects les plus terrestres et corporels de l’existence.

L’utilisation de l’œil dans ce contexte peut être vue comme une invitation à la réflexion sur la nature duale de l’expérience humaine – spirituelle et matérielle. Cela souligne que la quête de connaissance et de sagesse doit embrasser toutes les dimensions de la vie, sans dédain pour les aspects corporels ou intimes. L’œil, symbole de vigilance et de perception, placé dans un objet aussi prosaïque, rappelle que la vérité et la lumière peuvent être trouvées même dans les endroits les plus inattendus et les plus modestes.

De plus, cette image peut contenir une critique sociale ou philosophique implicite. En plaçant un symbole de vigilance divine dans un pot de chambre, l’illustrateur pourrait vouloir suggérer que les institutions qui prétendent à une surveillance omniprésente, comme l’Église ou les sociétés secrètes, ne sont pas au-dessus des aspects les plus basiques et humains de la vie. Cela peut être une manière de dire que même ceux qui se considèrent comme gardiens de la morale et de la connaissance doivent se souvenir de leur propre humanité et des réalités communes à tous.

Pot de chambre de la mariée

Enfin, cette représentation pourrait aussi être vue comme une manière humoristique et légèrement subversive de rappeler que la quête de sagesse et de vérité doit être menée avec humilité. En plaçant l’œil vigilant dans un pot de chambre, l’image suggère que même ceux qui cherchent à atteindre les plus hauts niveaux de compréhension et de moralité doivent garder les pieds sur terre et ne pas oublier les réalités ordinaires de la condition humaine.

L’œil placé au fond d’un pot de chambre, évoquant l’intimité et l’humilité des besoins humains, contraste vivement avec l’œil divin et omniprésent. Ce symbolisme souligne la vigilance constante, même dans les aspects les plus banals de la vie. En intégrant cet œil dans un objet si prosaïque, l’illustration rappelle que la quête de vérité doit inclure toutes les dimensions de l’existence, même les plus humbles. Ce contraste peut aussi critiquer les institutions se prétendant omniscientes, rappelant qu’elles ne sont pas au-dessus des réalités humaines. Cette juxtaposition invite à une réflexion sur l’équilibre entre le sacré et le quotidien.

En résumé, l’utilisation du pot de chambre avec un œil au fond est une juxtaposition riche en significations, mélangeant l’humilité des besoins corporels avec la vigilance omniprésente de l’observation divine ou de la quête de connaissance. Cela nous invite à une réflexion profonde sur la nature de la vigilance, la dualité de l’expérience humaine, et la nécessité d’une quête de vérité qui embrasse toutes les dimensions de la vie, de la plus sacrée à la plus humble.

L’esthétique de la carte postale

Avec ses traits délicats et son style légèrement ancien, la CPA ajoute une dimension nostalgique, évoquant une époque où les symboles et les allégories étaient des moyens privilégiés pour transmettre des idées profondes et spirituelles. La simplicité du dessin contraste avec la profondeur du message, offrant une expérience visuelle et intellectuelle riche pour l’observateur attentif.






Ainsi, cette carte postale n’est pas seulement une illustration, mais un véritable objet de méditation, incitant à la contemplation des grandes questions de la vie, de la connaissance et du mystère de l’existence.

Allez, bon dimanche à tous ceux qui sont du signe du lion et les autres aussi.

Bonnes vacances à celles ceux qui le sont et surtout bon courage à celles et ceux qui ont repris le collier, une expression trouvant son origine dans le monde du travail agricole (auquel je suis très attaché), où les animaux de trait, après une période de repos, devaient reprendre le collier pour être attelés et travailler à nouveau…

Cette vidéo ne montre pas Donald Trump lors d’une cérémonie maçonnique

Du site open.online

La scène remonte à 2010 et a été tournée en Écosse pour la remise d’un diplôme honorifique (révoqué par la suite)

Non seulement BlueAnon, l’un des classiques des théories du complot, affecte également Donald Trump à travers une vidéo très floue où il semble, selon le récit des utilisateurs, participer à une sorte de cérémonie maçonnique. A travers une recherche d’images, on découvre qu’il n’était pas du tout entouré de francs-maçons.

Pour les pressés :

  • La vidéo est très floue et ne permet pas de comprendre où et quand elle a été réalisée.
  • Le seul indice fourni par les utilisateurs dans la vidéo est un symbole maçonnique, mais il semble avoir été ajouté par des théoriciens du complot.
  • La cérémonie était celle du diplôme honorifique reçu par Trump en 2010 à l’Université Robert Gordon (Aberdeen, Écosse).
  • Le diplôme a été révoqué par l’Université en 2015 à la suite de certaines déclarations de Trump.

Analyses

Voyons la capture d’écran de l’un des messages soumis à vérification. La description se lit comme suit : 

La vidéo est très floue et ne permet pas de distinguer clairement le lieu et les protagonistes de la scène montrée. Cependant, il est possible de retracer le véritable événement capturé dans la vidéo grâce aux vêtements portés par Trump.

Le diplôme de 2010 (révoqué par la suite)

Un premier indice se trouve sur le site The Christian Science Monitor , dans un article d’octobre 2010 sur les premiers indices divulgués par Trump concernant son potentiel puis sa candidature à la Maison Blanche, on peut voir une photo du magnat dans des vêtements assortis , dans tous les sens et pour tout ce qu’il porte dans la vidéo en cours de vérification.

La légende nous apprend que Donald Trump était à Aberdeen, en Écosse, pour recevoir un diplôme honorifique de l’Université Robert Gordon. Les clichés datent de 2010, comme le rapportent les descriptions des photos dans les archives Getty Images .

Ce titre a ensuite été révoqué en 2015, comme le rapportent The Independent et la BBC , à la suite de déclarations controversées de Trump lui-même.

Conclusions

La vidéo qui circule en ligne ne montre pas Donald Trump lors d’une cérémonie maçonnique. Le tournage concerne la cérémonie de remise du diplôme honorifique reçu en Écosse en 2010, qui a ensuite été révoqué.

Cet article contribue à un projet de Meta visant à lutter contre les fausses nouvelles et la désinformation sur ses plateformes sociales. Lisez ici pour plus d’informations sur notre partenariat avec Facebook.

Une nouvelle association maçonnique : FIL-INFOS-LOGES

Le 27 juin 2024, nous étions une cinquantaine de sœurs , de frères mais aussi quelques profanes, réunis pour l’assemblée générale constitutive de cette nouvelle association dénommée Fil-Infos-loges !

Que d’émotion dans ce moment d’un processus qui a germé pour se réaliser avec un challenge énorme sur ce chantier de la fraternité universelle !

Elu président par les membres du conseil d’administration, j’ai la charge d’exposer aux lecteurs de 450.fm notre démarche.

Mais tout d’abord me direz vous pourquoi créer une nouvelle association alors que d’autres existent déjà ?

Parce que nous avons la conviction de faire œuvre d’innovation en proposant à tout un chacun, maçon-ne ou non, de participer à une association internationale destinée à valoriser et à soutenir les hautes valeurs morales inhérentes à la franc-maçonnerie et que l’on pourrait résumer en quatre chapitres :

  • La bienveillance et le respect d’une éthique puisés dans la démarche maçonnique,,
  • La recherche spirituelle,
  • La construction de la fraternité universelle,
  • Le respect de la liberté de conscience.

Quels objectifs immédiats pour Fil-Infos-Loges :

Cette association a deux objectifs principaux:

  • Editer une revue maçonnique numérique mensuelle ouverte à tous en trois éditions hispanophone, anglophone et francophone,
  • Apporter un soutien aux loges maçonniques à travers le monde qui en feraient la demande.

Qui sommes-nous ?

Parmi les membres fondateurs, on trouve des membres des grandes obédiences maçonniques françaises et aussi d’autres pays des grands continents (sauf l’Asie, pour l’instant).

Le conseil d’administration est composé de : 
  1. Georges Assogbavi
  2. Thomas Ayissi
  3. Jean-Claude Bodelot
  4. Nedjma Berger,
  5. Alain Bréant ,
  6. Patrick Chambard ,
  7. Blanchard Kangbeto
  8. Pascal Levron,
  9. et Ida Radogowski

Un pari

Nous avons conscience que cette association n’aura de sens que si elle est capable de « réunir ce qui est épars » !

Au diable les clans, les égocentrismes !

Vive la fraternité de l’union de toutes celles et de tous ceux qui peuvent se rassembler pour mettre en exergue un attachement partagé aux valeurs morales respectueuses de nos identités mais désireuses de les faire vivre dans la Paix et l’Harmonie !

C’est d’abord à la jeunesse de tous les pays que nous nous adressons pour nous rejoindre et leur proposer d’assumer leur responsabilité !

Plus d’informations disponibles sur notre site www.webfil.info

« Guilgoul » vous invite à voyager au cœur des réincarnations

Guilgoul est un thriller fantastique écrit par Dominique Destrées, un auteur mystérieux connu pour ses précédents ouvrages Des phares dans la nuit (2021) et Le triomphe d’un ange (2022). Guilgoul explore le concept kabbalistique de la réincarnation, ou cycle des âmes, qui constitue le thème central du roman.

D’emblée, nous notons que DOMINIQUE, prénom de l’auteur mentionné en première de couverture, s’écrit DOMIИIQUE

L’inversion du « N » dans DOMIИIQUE intrigue par son symbolisme visuel et suggère une dualité ou un renversement de perspectives. Ce choix typographique capte l’attention et pourrait refléter des thèmes de conflit intérieur ou de vérités cachées. Il peut aussi être un jeu intellectuel ou une signature espiègle de l’auteur, ajoutant une couche de mystère et d’interprétation personnelle. En somme, cette subtilité invite le lecteur à plonger dans un univers où chaque détail revêt une importance particulière.

Avant de plonger au cœur de l’ouvrage, analysons ce concept de Guilgoul, également connu sous le nom de Gilgul, qui évoque une vision mystique et profonde de la transmigration des âmes, ou réincarnation, qui trouve ses racines dans la tradition ésotérique juive.

Grave of Isaac Luria

Émergeant particulièrement de l’école de pensée d’Isaac Louria, le célèbre Ari HaKadosh du XVIe siècle, cette notion revêt une importance fondamentale dans la quête de perfection spirituelle.

Dans l’univers mystérieux de la Kabbale lourianique, le Guilgoul incarne l’idée que l’âme, après avoir quitté un corps physique à la mort, se réincarne dans un autre corps humain. Ce cycle infini, symbolisé par le terme Guilgoul, qui signifie littéralement cycle ou rouleau, est perçu comme un moyen pour l’âme de poursuivre sa progression spirituelle et d’achever les commandements qu’elle n’a pas pu accomplir dans ses existences précédentes.

La transmigration des âmes est intrinsèquement liée au concept de Tikkun, la réparation spirituelle. Chaque vie successive est une opportunité pour l’âme de corriger les fautes passées, de surmonter les épreuves morales et de se purifier. Ainsi, l’âme peut être réincarnée non seulement dans des corps humains, mais parfois aussi dans des formes animales, selon le poids de ses actions et son niveau de spiritualité. Ce processus continu de réincarnation et de réparation souligne la profonde responsabilité de chaque individu dans la purification et l’élévation de son âme.

Le Guilgoul porte en lui une vision de l’évolution spirituelle où chaque existence offre des opportunités nouvelles d’atteindre des niveaux supérieurs de conscience et de proximité avec le divin. Il ne s’agit pas simplement d’une croyance en une vie après la mort, mais d’une compréhension complexe et raffinée du destin de l’âme et de son voyage perpétuel vers la perfection.

Dans la pratique quotidienne des adeptes de la Kabbale, cette notion se manifeste à travers des méditations profondes et des prières ferventes, cherchant à dévoiler les mystères des vies antérieures et à travailler sur les imperfections présentes. L’étude rigoureuse de la Torah et des textes kabbalistiques devient alors un moyen d’aider l’âme dans son chemin de réincarnation et de perfectionnement.

À l’aune de la modernité, le concept de Guilgoul suscite des interprétations variées. Certains y voient une métaphore spirituelle, une allégorie de la croissance intérieure et de la continuité des vertus, tandis que d’autres le considèrent comme une pierre angulaire de la foi kabbalistique, une vérité mystique essentielle qui éclaire le chemin de l’âme à travers les âges.

Ainsi, le Guilgoul, par son exploration des cycles de la vie et de la réincarnation, révèle une vision poétique et métaphysique de la destinée humaine, où chaque existence est une note dans la symphonie éternelle de l’âme, en quête incessante de lumière et de perfection divine.

Revenons au livre dont l’intrigue du livre est complexe et multidimensionnelle. Elle se déroule sur plusieurs continents et entrelacée avec des éléments mystiques et spirituels. Les personnages principaux, tels que Jarvis Pendrick, Jonas Christensen, Mark Jones, et les mystérieux Watchers, sont profondément développés et chacun apporte une dimension unique à l’histoire.

Dans son appartement parisien, Jarvis Pendrick, célèbre neuroscientifique américain et homme d’affaires mondialement connu, reçoit un mystérieux appel téléphonique. À des milliers de kilomètres, Jonas Christensen, en retraite spirituelle au monastère de Tawang, rencontre Ephraïm Halevy, un ancien rabbin spécialiste de la kabbale hébraïque. À Los Angeles, le lieutenant de police Mark Jones traque un tueur en série insaisissable. Pendant ce temps, une confrérie secrète de grands initiés, les Watchers, dotée de pouvoirs surnaturels, veille sur le cycle des réincarnations et doit intervenir pour corriger une anomalie menaçant ce cycle.

Le concept de Gilgoul, la réincarnation des âmes, est au cœur du roman. Ce cycle implique que les âmes passent de corps en corps au fil des vies, influencées par leur passé spirituel et leurs actions. L’auteur explore les cinq niveaux de l’âme humaine dans la kabbale :

Nefesh (force vitale), cette force vitale résidant dans le sang et doit quitter le corps à la mort pour se réincarner dans un nouveau corps au début d’une nouvelle vie ; Roua’h (esprit) qui est lié aux émotions et à la personnalité de l’individu ; Neshama (souvent traduite par âme, avec une connotation de « respiration ») , un niveau représentant la sagesse divine et la connexion spirituelle ; Hayya (vie), un niveau associé à la conscience universelle et à la vie éternelle ; Ye’hida (union), niveau le plus élevé, symbolisant l’union ultime avec Dieu.

Chaque niveau joue un rôle crucial dans l’intrigue, soulignant les transitions et les évolutions spirituelles des personnages.

Les Watchers, êtres de lumière dotés de pouvoirs surnaturels, symbolisent la sagesse et la vigilance. Leur capacité à voyager hors de leurs corps physiques représente le détachement spirituel et la surveillance dudit cycle. Ils jouent un rôle clé dans l’intrigue, intervenant pour corriger les anomalies menaçant l’immuabilité du cycle des âmes.

Le roman est tissé de manière complexe, avec des intrigues parallèles qui se rejoignent progressivement. Cette structure narrative reflète le concept du cycle des âmes, où différentes vies et expériences s’entrelacent. Les personnages principaux sont profondément développés, chacun ayant une quête personnelle liée à la réincarnation et à la réalisation spirituelle. Jarvis Pendrick et Jonas Christensen, en particulier, incarnent la dualité de la science et de la spiritualité.

Guilgoul est une quête initiatique où les personnages, et par extension les lecteurs, sont confrontés à des mystères ésotériques et spirituels. Cette quête est autant intérieure qu’extérieure, impliquant une transformation personnelle et une compréhension plus profonde du monde. Le style poétique et introspectif de Dominique Destrées, mêlant descriptions riches et dialogues philosophiques, rend la lecture captivante et stimulante.

En conclusion, Guilgoul de Dominique Destrées est un thriller fascinant qui mêle mysticisme, spiritualité et suspense. En plongeant dans les profondeurs du cycle des âmes et de la kabbale hébraïque, l’auteur offre une intrigue riche et captivante. Les thèmes de la réincarnation, de la quête initiatique et des pouvoirs surnaturels sont habilement explorés, faisant de ce roman une lecture immersive et stimulante. Pour ceux intéressés par les concepts ésotériques et les thrillers complexes, Guilgoul est un ouvrage incontournable qui promet de captiver l’esprit et l’âme du lecteur.

Guilgoul  גלגול 

Dominique Destrées Éditions 20-15, 2022, 304 pages, 18 € 

Acheter le livre/Disponible sur les sites marchands/Toute l’actu des Éditions 20-15

Certaines Sœurs racontent n’importe quoi… des Frères aussi !

Cette première semaine d’août est l’occasion idéale pour vous offrir un dessin d’actualité. Puisque vous devez certainement lire votre journal maçonnique préféré, confortablement installé(e) sur la serviette, profitez-en pour découvrir l’histoire maçonnique qui suit.

Les gradés en vacances

Trois estivants qui font connaissance dans un hôtel des Caraïbes se reconnaissent comme francs-maçons.
Ils fêtent leur rencontre fraternelle au bar à grands verres de punch. L’un d’eux, allemand, se dit être le Grand-Maître de son Obédience régulière reconnue par la Grande Loge Unie d’Angleterre.

Le second, belge, prétend être Très Puissant Souverain Grand Commandeur du Suprême Conseil du Rite Écossais Ancien Accepté du Grand Orient de Belgique.
Le troisième, Aixois, se glorifie d’être le Très éclairé et Sublime Grand Dignitaire du Cinquième Ordre du Rite Français pour toute la Maçonnerie Libérale européenne…

Le lendemain matin, nos Frères ayant retrouvé leur lucidité, manifestent leurs remords d’avoir cédé à l’ivresse et s’être laissé griser par un prestige qu’ils n’ont pas. L’Allemand s’excuse de n’être que Vénérable de son Atelier munichois, le Belge admet être tout juste au quatrième grade du R∴E∴A∴A∴ de sa Loge de Perfection de Bruxelles, le Français, troublé par le repentir de ses deux Frères, se décide à son tour à avouer son mensonge :

« Eh bien, moi aussi je vous ai menti mes Frères. Je ne suis pas d’Aix, mais de Marseille ! »