De notre confrère infobae.com – Par Omar Tinoco Morales
La raison pour laquelle Benito Juárez a rejoint la loge maçonnique et comment cela a influencé sa carrière politique
Ce 21 mars marque le 209e anniversaire de la naissance de Benito Pablo Juárez García, considéré par les historiens comme l’une des figures qui ont changé le visage du Mexique grâce aux lois de réforme, qui reflétaient largement les idéaux de la Franc-maçonnerie.
D’origine indigène, le Benemérito de las Américas a été éduqué à l’Institut des Sciences et des Arts de son État, où il a obtenu un diplôme en droit et a enseigné le droit romain, canonique et civil, ainsi que la physique.
Avant de devenir président du Mexique, Benito Juárez a rejoint la franc-maçonnerie dans la première moitié du XIXe siècle (probablement en 1827), alors qu’il était jeune et qu’il montait en politique nationale.
Juárez est devenu franc-maçon en raison de l’influence des Lumières et du libéralisme, car l’homme politique d’origine oaxaquienne croyait aux idéaux de liberté, d’égalité et de fraternité, principes fondamentaux de la Franc-maçonnerie.
On pense que les marins et les marchands européens ont introduit les premières loges dans des villes portuaires telles que Veracruz et Campeche pendant la vice-royauté. L’Inquisition espagnole a interdit la Franc-maçonnerie en Nouvelle-Espagne, elle a donc d’abord fonctionné secrètement.
L’Inquisition espagnole a interdit la franc-maçonnerie en Nouvelle-Espagne, qui a donc d’abord fonctionné en secret. PHOTO : Archives
La Franc-maçonnerie promouvait une pensée rationaliste et laïque, opposée à l’influence du clergé en politique, principes qui se reflétaient durant sa présidence entre 1858 et 1872.
La franc-maçonnerie a donné à Benito Juárez un réseau de contacts et un soutien politique.
De nombreux dirigeants libéraux de l’époque, tels que Valentín Gómez Farías et Miguel Lerdo de Tejada, étaient francs-maçons. Faire partie de la franc-maçonnerie lui a donc ouvert les portes de la politique et des cercles de pouvoir.
Sous les idéaux de ce mouvement, Juárez a promu des lois qui séparaient l’Église de l’État, appelées les lois de réforme (1855-1863).
En ce sens, la Franc-maçonnerie a soutenu l’éducation laïque et la réduction du pouvoir ecclésiastique.
Un autre point important est que la Franc-maçonnerie au Mexique s’est opposée à la monarchie et à l’intervention étrangère. Pour cette raison, Juárez, en tant que franc-maçon, a résisté à l’Empire de Maximilien et a défendu la souveraineté nationale.La franc-maçonnerie au Mexique s’opposait à la monarchie et à l’intervention étrangère. (Getty Images)
À quelle loge appartenait le président Benito Juárez ?
Benito Juárez était membre du Rite national mexicain, un groupe maçonnique à forte tendance libérale et nationaliste.
Son affiliation à la franc-maçonnerie ne signifie pas que ses réalisations sont uniquement dues à son statut de franc-maçon, mais elle a renforcé son idéologie libérale et son combat pour un État laïc.
« Je continuerai à faire tous les efforts possibles pour aider mon pays à défendre son indépendance, ses institutions et sa dignité », a déclaré Juárez, justifiant la nécessité de mettre en œuvre des réformes au Mexique.
Après le Ti du T de Tito et toutes les autres lettres inscrites sur les tableaux de loge, on pourrait peut-être considérer maintenant que Ci et Vi sont également des consonnes prononcées en anglais et qu’elle sont les initiales de mots commençant par un C ou un V. Le C en anglais s’entendant Ci et le V s’entendant Vi.
Le cœur d’Hiram un symbole central relié à la clef d’or
Or qu’y a-t-il de central dans la légende de ce degré si ce n’est le cœur d’Hiram ? La clef d’or, symbole fondamental de ce degré, remise au nouveau Juge et Prévôt, n’est-elle pas celle qui ouvre le lieu où se trouve le cœur d’Hiram ?
Des initiales C et V ? Cœur Vivant
C : le C ne pourrait-il pas être l’initiale du mot latin Cor Cœur ? Et V : le V, l’initiale du mot latin Vivans Vivant ?
Ki = ‘Haï = Vivant
Et le Trois fois illustre confirme ‘Haï Vivant en hébreu. Transposé Ki en français Cette fois on est dans l’hébreu. Et Ki c’est le mot hébreu mal transcrit Khaï soit « Vivant » ‘Heith Yod. C’est la Victoire sur la mort. Sur l’image ci-dessous, sur ce quatrième tableau où l’accent est mis sur le cœur, nous voyons :
Quatrième tableau
À l’Orient
Encadrant la cassette :
À gauche un Chi grec en lettre manuscrite et un Sigma en onciale C soit l’initiale x et la finale C de Christos. À droite un R Soit l’initiale de Rédemptor (Rédempteur en latin) un des attributs classiques du Christ.
Sous la cassette : le IHS sans la branche d’acacia ! – En dessous : le G.A. du Grand Architecte dans le Delta – Puis : la Clef et la Balance
Au centre
L’urne en forme de cœur, marquée d’un cœur et contenant le cœur pointe sur un « T » rayonnant, symbole probablement des deux T, surmontant l’escalier à 7 marches. Ce « T » est encadré à gauche en grec d’un grand x manuscrit (le Chi de Xristos) et à droite de C∴h∴ que l’on pourrait lire comme le Ch du mot Christ mais en raison des deux fois trois points comme Cœur d’Hiram. Le cœur d’Hiram ne se superpose-t-il pas à celui de Yeshouah ? Et ne triomphait-il pas sur le tableau précédant au milieu d’une « gloire » de rayons ? N’était il pas solaire, Ne représentait-il pas la Lumière du monde ?
L’importance du Cœur Cœur d’Hiram Coeur de Jésus
Les templiers et le Cœur de Jésus
Alors qu’ils étaient emprisonnés à Chinon en 1308 et 1309 attendant la mort, les templiers se dessinaient en contemplation devant le cœur rayonnant du Christ On pense aux Pèlerins d’Emmaüs qui ont eu le cœur brûlant, tandis qu’ils cheminent à côté de Jésus mais sans l’avoir reconnu :
« Notre cœur n’était-il pas brûlant en nous tandis qu’il parlait en chemin, tandis qu’il nous découvrait les Ecritures ? » (Luc 24,32)
De même le nouveau Juge et prévôt ne doit -il pas devant le cœur d’Hiram avoir le sien brûlant ? Et ne doit-il pas alors s’incliner tout comme s’inclinait le capucin dans sa cellule, la main sur son propre cœur qu’il unissait à celui de Jésus ?
Ou s’agenouiller tout comme s’agenouillaient devant le cœur de Jésus les anges sur ce tableau de 1603.
De même que dans ces quatre tableaux de loge le IHS se trouve en même temps que le cœur d’Hiram, le cœur de Jésus était relié au IHS comme sur cette gravure du XVI° siècle.
Xenice et Jacquinai
Que signifient les deux lettres X et J ? lit-on dans l’instruction. – Xenice et Jacquinaï Xenice prend maintenant tout son sens : nous pouvons lire : X e NICE soit le Chi de Christos (ou de Chiram) suivi de Hè Nikè « La Victoire » en grec. Quant à Jacquinaï il s’agit du mot hébreu Yakhinaï bien connu des maçons, et ne s’associe guère avec du chinois… Il rappelle le nom de la colonne Yakhin et Yakhinaï signifie « Mon soutien ».
La victoire par le Christ ou le Christ vainqueur dans la liturgie chrétienne
Cette victoire Nikè à propos du Christ Jésus ou Yeshouah est bien marquée dans l’ancienne liturgie (avant Vatican 2) :
Lors de la messe, avant l’Eucharistie le prêtre rompt le Saint Pain en quatre parties qu’il dispose sur le disque en forme de croix et marqué des lettres suivantes IC XC NI KA soit Jésus Christ Vaincra : Sur la partie supérieure de la croix : IC : Iésous XC : Christos Sur la partie inférieure NIKA « Vaincra » en grec. Cette victoire est transposée sur Hiram. La victoire sur la mort, la victoire sur le mal. Tout comme Gédéon, Juge et Prévôt avec ses 300 guerriers a vaincu les ennemis des fils d’Israël avec l’aide de Yahvé.
Le nombre 300 et le Shin hébraïque : le Feu, Le Cœur
Si 300 est le nombre du Tau grec, en hébreu il est le nombre de la lettre Shin. Or si cette lettre est l’initiale du mot Juge Shofèt et celle du mot Prévôt Shitef , elle est aussi l’initiale du mot Shalom Paix un des noms de Dieu et de Shaddai (Le Tout Puissant) qui est aussi un des noms de Dieu.
Enfin le Shin est l’élément Feu, le feu qui sur les tableaux, flamboie sur l’urne et le cœur d’Hiram.
Le Shin, disent les kabbalistes, est l’esprit animant toute vie, il est le symbole de l’alliance entre le Créateur et sa création : En effet la première des Dix paroles avec lesquelles Elohim crée le monde, Béréshît soit Bé Reshit « Dans le commencement », peut se lire Bérit Esh « Alliance de feu » indiquant par là même que le feu est au cœur de la création. YHVH lui-même n’est-il pas un feu dévorant ? (Deutéronome IV, 24 : « Car YHVH ton Dieu est un feu dévorant »). Ce qui était autrefois représenté en Maçonnerie par l’étoile à cinq branches placée à l’Orient dans le Rite Français ancien.
Par ailleurs, le cœur est l’emblème du Feu, tandis que le cerveau est celui de l’Eau dans toutes les traditions. Le cœur brûlant dans l’urne nous le rappelle.
Mais il n’est que l’écho du cœur de Yeshouah qui brûle au cœur de l’Univers, telle nous le montre cette image, plaçant le cœur du Christ brûlant au centre du zodiaque.
Mais ce n’est pas tout. Nous n’en n’avons pas forcément fini avec la superposition des deux Testaments symbolisée par les deux T de TiTo.
Bien évidemment ceux qui élaborèrent ce rituel ont sciemment transformé le monogramme chrétien en un monogramme pourrait-on dire « hiramique ». De la sorte ce degré met en évidence, ce dont on se doutait depuis le début, mais l’analogie était voilée : l’analogie entre les deux, entre Hiram et le Christ.
La Parole, Hiram, le Christ
Khiram ne possédait-il pas les trois vertus, Sagesse (‘Hokhmah), Intelligence (Tevounah) et Connaissance (Daath) ainsi qu’il est mentionné dans I Rois VII, 14 : « Il était remplie de Sagesse, d’Intelligence et de Connaissance pour faire toute œuvre en airain » Or ces trois vertus résument les Dix Paroles avec lesquelles le monde fut créé comme il est dit dans la Bible :
« C’est par la Sagesse que YHVH a fondé la terre, c’est par l’Intelligence qu’Il a affermi les cieux, c’est par son Savoir que les abîmes se sont ouverts. »
(Proverbes 3, 19 et 20)
Khiram est donc le Verbe comme le Christ, le Verbe et l’Immanence.
Au treizième degré l’analogie entre les deux sera à nouveau donnée : Le bijou perdu par Khiram lorsqu’il fut poursuivi par les trois mauvais compagnons porte une chaîne de 77 anneaux en rapport avec la généalogie de Jésus en comptant à partir d’Elohim (Évangile de Luc) Jésus étant le 78ième à partir d’Elohim.
Sans compter que en grec les deux premières lettres du mot Christ tout comme celui de Khiram sont un Khi (X) et un Ro (P) Cette analogie est fondamentale.
Elle montre que la Franc-maçonnerie n’est pas liée à une religion révélée. Mais en emprunte les symboles.
Et qui est en définitive le plus ancien des Juges et Prévôts si ce n’est le Grand Architecte et ce par l’intermédiaire de son Verbe qu’il s’agisse de Krishna, Hiram ou Yeshouah ?
La Victoire pour le maçon de quelle victoire s’agit-il ?
Pour vaincre il lui faut la clef, la Clef d’or. Mais quelle est-elle ?
Elle ouvre, dit le rituel, le lieu où sont placés le corps et le cœur d’Hiram. Elle sert aussi à ouvrir la cassette « dans laquelle sont déposés tous les plans nécessaires à la construction du temple ».
Or il existe une clef dans la Bible qui se nomme la Clef de la maison de David, David, rappelons-le, étant celui à qui Yahvé transmit les plans pour la construction du Temple. Il en avait donc symboliquement la clef.
Cette clef apparaît une première fois dans Isaïe (Is XXII, 22) : Elle est donnée à un « Gouverneur » (Sôken) du Palais (ou Préposé ou Maître du Palais ou Intendant de la Cour suivant les traductions ou la langue : hébreu ou grec) que l’on peut mettre en analogie avec le Prévôt du grade.
Quoiqu’il en soit, ce personnage administre le Palais en fait le Royaume qui comporte le Temple, le palais, la salle du Trône et en avant de celle- ci (dans son Ulam « salle qui précède ») « La Salle du Jugement » Ulam ha Mishpat.
Il s’agit d’un certain Elyaqim, un Serviteur de Dieu, en clair un Juste, qui va remplacer un très mauvais gouverneur, mis à la porte. Yahvé va donner à Elyakim « la clé de la maison de David. Je la mettrai sur son épaule. S’il ouvre personne ne fermera, s’il ferme personne n’ouvrira. »
Et cette clef « deviendra un trône de gloire (Kavod) ». C’est donc une clef lumineuse rayonnante, une clé d’or en somme…
Or on la retrouve dans l’Apocalypse sous le nom de « Clef de David». Elle est dans les mains de Jésus, qui est dit-il, « le rejeton et la postérité de David, l’étoile brillante du matin ». Il est « le Saint, le Véritable, celui qui a la clef de David, celui qui ouvre et personne ne fermera, celui qui ferme et personne n’ouvrira » (Apocalypse, III, 7) reprenant alors les mots mêmes d’Isaïe.
Comme l’écrit Chouraqui, « la possession de cette clef par Yeshouah exprime que le Christ glorieux détient au ciel la plénitude de l’autorité » Et qu’ouvre cette clef ?
Elle ouvre et ferme le Royaume des cieux. Elle est donc en rapport à l’entrée des chrétiens dans le royaume des cieux.
C’est la clef de la connaissance : « malheur à vous, docteurs de la loi ! parce que vous avez enlevé la clef de la connaissance ; vous n’êtes pas entré en vous-mêmes, et vous avez empêché d’entrer ceux qui le voulaient. » D’or elle est la clef de l’illumination.
Conclusion
Ce degré est tout entier empreint de l’idée de Justice.
Le maçon se trouve à l’époque où Salomon vient de construire un palais de justice ce qui n’existait pas auparavant chez les fils d’Israël. Ce qui symbolise le symbole d’un vrai désir de justice tel celui qui animait Salomon. Mais nous devons percevoir cette idée de justice comme nous le fait bien comprendre le rituel hors du temps et de l’espace de Moïse à L’Apocalypse en passant par les Juges et Salomon. Elle est inscrite au cœur de l’homme tout comme la loi. Cette justice est ultime elle s’applique aux vivants et aux morts. Elle fait référence aux signes tracés sur le front des justes le Tav d’Ezéchiel et le Tau de l’Apocalypse lui-même annoncé dans le Livre des juges avec Gédéon. C’est pourquoi le récipiendaire s’agenouille en entrant dans le Temple devant le Cœur flamboyant d’Hiram et la Balance.
Il lui faut devenir un Juste, faire revivre en lui Hiram les trois vertus du Maître masquées par les trois mauvais compagnons qu’il n’a encore ni trouvés ni annihilés.
De notre confrère smartpress.by – Par Oksana Nikolaeva
L’ancien bâtiment, situé dans la ruelle Musicale, abrite depuis 24 ans le Musée national de l’histoire du théâtre et de la culture musicale de Biélorussie. Cependant, les habitants de Minsk, par habitude, appellent ce bâtiment « la maison des francs-maçons ». S’agit-il simplement d’une belle légende urbaine ou y avait-il vraiment une loge maçonnique opérant ici au 19e siècle ? Voyons voir.
Il est bien connu que les loges maçonniques opèrent sur le territoire de la Biélorussie moderne depuis le XVIIIe siècle. Mais il y a une confusion dans les détails. Selon certaines sources, la loge de Minsk s’appelait la « Torche rouge » , selon d’autres, la « Torche du Nord » . Comme c’est la coutume chez les francs-maçons, la loge était composée de personnes très instruites et riches. Un autre avantage de leur association est leur secret professionnel : on ne peut devenir franc-maçon que sur recommandation des « francs-maçons » actuels (autre nom des francs-maçons).
À Minsk, une loge maçonnique fonctionne depuis 1816. En 1822, lorsqu’Alexandre Ier interdit les activités des francs-maçons dans l’Empire russe, la loge cessa d’exister.
Nous ne rappellerons pas toute l’histoire de la franc-maçonnerie biélorusse, mais dirons seulement brièvement que parmi les « francs-maçons » se trouvait Mikhaïl Kleofas Oginsky – surtout connu comme compositeur, auteur de la célèbre polonaise n° 13 « Adieu à la patrie » . Voici comment les événements de 1822 sont décrits sur le site Internet « M.K. Oginsky » : « Les francs-maçons de Minsk respectueux des lois ont obéi sans poser de questions – tous les documents, sceaux et autres signes ont été mis dans des coffres, scellés et remis aux archives secrètes du gouverneur . »
Après le soulèvement des Décembristes de 1825, l’attitude des autorités russes envers toutes les organisations, sociétés et cercles civils devint encore plus dure. Le 21 juillet 1839, les autorités de Minsk reçurent un ordre du gouverneur militaire de Vilnius, le prince Dolgoruky : « Tous les signes maçonniques, livres, papiers, diplômes et autres choses – creusez un trou au pied de la montagne, dans la rue qui longe le cimetière juif jusqu’à Lyakhovka – et brûlez-les », ce qui fut fait.
Et qu’en est-il de la maison à Minsk ? Il n’existe aucune information indiquant qu’il ait été construit sur ordre et avec des fonds provenant des francs-maçons. La construction de la maison a commencé en 1810. Dans sa forme originale, elle était censée ressembler à une croix maçonnique, et toutes les fenêtres étaient bouchées (pour que personne ne découvre les secrets des francs-maçons), et depuis la rue, elles étaient décorées de vitraux. En regardant vers l’avenir, nous constatons que la maison est passée d’un propriétaire à un autre et que chacun a changé quelque chose, ajouté quelque chose.
L’escalier près de la maison des francs-maçons mène à Zybitskaya. Photo de l’auteur
La maison était considérée comme luxueuse et il n’y avait pas beaucoup de bâtiments en pierre de trois étages à Minsk à l’époque. Le premier propriétaire de la maison était Troyan Klyuchinsky , dont le gendre, Gilariy Yakubovsky, était membre de la loge maçonnique. Il semble qu’il ait « lié » la maison de Musical Lane à la communauté des « francs-maçons ».
La maison a été construite comme un immeuble d’habitation, c’est-à-dire qu’elle se composait de plusieurs appartements, qui, bien sûr, avaient des fenêtres ordinaires. L’une des chambres était occupée par la famille de Troyan Klyuchinsky, et il louait le reste à de riches habitants de Minsk. Parmi les personnalités célèbres qui ont vécu ici, on compte l’artiste Czesław Moniuszko , père du compositeur Stanisław Moniuszko, et le poète et dramaturge Tomasz Zan .
Personne ne sait avec certitude si des réunions d’une loge maçonnique avec tous les attributs inhérents à cet événement ont réellement eu lieu dans la maison. Cependant, un certain nombre de chercheurs associent les noms d’Apollinary Wańkowicz, Tomasz Zan et Dominik Moniuszko (fils de Stanisław Moniuszko) à la loge maçonnique. Il est donc tout à fait possible qu’ils se soient réunis chez Gilariy Yakubovsky.
Liste des résidents, numéro 27 – Czesław Moniuszko. Photo theatre.museum.by
En 1835, l’héritière de Klyuchinsky, sa fille Anastasia, vendit la maison à Franz et Eleonora Zimnitsky . La maison passa ensuite à leur fils Konstantin, qui loua les locaux à une école juive en 1849-1855. C’est peut-être la seule période où, en termes modernes, la maison a été retirée du parc immobilier.
« La maison a 100 ans, ses dimensions sont de 21x15x12 mètres », a-t-on noté dans son inventaire, établi en 1910. En raison de son emplacement sur une pente, la maison a trois étages d’un côté et deux de l’autre, et est équipée d’un sous-sol. La maison comprenait également une remise à voitures, une glacière, une écurie et une cour spacieuse.
La propriété a été achetée à Zimnitsky par Vikenty Nedvetsky , dont la veuve était propriétaire de la maison jusqu’en 1920, date à laquelle elle a été nationalisée.
La Maison des Francs-Maçons, vue depuis la cour, 1926. Photo problr.by
La Maison des Maçons, vue depuis la cour 99 ans plus tard. Photo de l’auteur
Le bâtiment a survécu à la Grande Guerre patriotique. Jusqu’à la fin des années 1980, le bâtiment avait un statut résidentiel et les anciens grands appartements ont été transformés en appartements collectifs . Près des portes de ces appartements, il y avait plusieurs boutons de sonnette, sous lesquels se trouvaient les noms des résidents de chaque pièce avec une note indiquant combien de fois sonner.
Ce qui était un appartement communautaire est devenu un musée. Photo theatre.museum.by
Haute -Ville, 1961. Photo : theatre.museum.by
Aujourd’hui, il est difficile d’imaginer qu’à l’époque des appartements communautaires, il y avait aussi des jardins potagers et que le linge était séché sur des cordes à linge à l’extérieur.
Maison des Francs-Maçons, années 1960-70. Photo planetabelarus.by
À distance de marche se trouve le restaurant “Zhuravinka” (ouvert en 1968), et à proximité se trouvent l’opéra et le cirque.
Restaurant “Zhuravinka”. Photo be.wikipedia.org
« Zhuravinka » est un ancien nom avec une nouvelle signification. Aujourd’hui, il n’y a pas seulement un restaurant ici, mais aussi un casino, un petit hôtel et des bureaux de diverses entreprises. Photo de l’auteur
À la fin des années 1980, les résidents des appartements communautaires ont reçu de nouveaux logements. Et en 1989, un incendie se déclare dans la maison inhabitée.
Façade principale, 1979. Photo theatre.museum.by
Au début, la maison a été transférée au bilan du Théâtre d’opéra et de ballet de la BSSR, et en 1991 au groupe de travail du Musée d’État de l’histoire du théâtre et de la culture musicale de Biélorussie. La reconstruction du bâtiment a duré 10 ans. En 2001, le musée accueille ses premiers visiteurs.
Musée d’État de l’histoire du théâtre et de la culture musicale de Biélorussie. Photo de l’auteur
L’une des expositions du musée est consacrée à l’histoire du bâtiment dans lequel il se trouve.
Le samedi 15 mars 2025, la loge « Étoile Polaire », nichée à l’Orient de Nanterre et membre de la Grande Loge de France (GLDF), a célébré ses 30 ans d’existence lors d’une Cérémonie blanche mémorable. Cet événement, qui a réuni environ 90 participants – sœurs, frères et profanes confondus –, a été marqué par des échanges vibrants, des témoignages poignants et des planches présentées par les anciens Vénérables Maîtres de la loge. Sous les regards attentifs d’une délégation du Conseil fédéral de la GLDF, cette journée s’est déroulée dans une atmosphère de recueillement et de joie, avant de s’achever par un buffet dînatoire convivial.
Une loge au cœur de la tradition maçonnique
Alain Deloffre – GLDF – Étoile Polaire
Fondée en 1995, la loge « Étoile Polaire » tire son nom d’un symbole céleste fort : l’étoile polaire, guide immuable des navigateurs dans la nuit. Depuis trois décennies, elle incarne cet idéal de constance et d’orientation spirituelle au sein de la GLDF, l’une des principales obédiences maçonniques françaises, connue pour sa pratique du Rite Écossais Ancien et Accepté et son attachement à une franc-maçonnerie symbolique et humaniste. Située à Nanterre, dans la périphérie ouest de Paris, la loge a traversé les années en accueillant des générations de maçons désireux de s’investir dans une quête de sens et de fraternité.
Ce 15 mars 2025, la loge n’a pas seulement célébré un anniversaire : elle a aussi rendu hommage à son histoire, à ses membres fondateurs et à ceux qui, au fil du temps, ont façonné son identité. La Cérémonie blanche, ouverte aux profanes (non-initiés invités à découvrir la maçonnerie dans un cadre solennel), a été l’occasion de lever un coin du voile sur cet univers souvent méconnu, tout en restant fidèle aux valeurs de discrétion et de respect qui caractérisent l’ordre.
Une journée riche en émotions
Dès le début de la cérémonie, l’émotion était palpable. Environ 90 personnes – un mélange de sœurs et frères initiés, ainsi que de profanes curieux – ont pris place dans le temple maçonnique, décoré pour l’occasion aux couleurs de la loge. Les échanges ont débuté par un mot d’accueil, suivi de témoignages vibrants retraçant les grandes étapes des 30 dernières années. Ces récits, parfois empreints de nostalgie, ont rappelé les défis surmontés et les moments de communion qui ont soudé la communauté. La musique était présente par des Frères de la Grande Loge venus nous gratifier de morceaux joués ou chanté. Une jeune et talentueuse chanteuse nous a interprété Amazing Grâce.
Le cœur de la cérémonie a été consacré aux planches, ces exposés symboliques typiques de la franc-maçonnerie, présentées par les anciennes vénérables maîtres de la loge. Ces hommes, ayant occupé le rôle de président (ou “Vénérable”) de l’atelier à différentes époques, ont partagé leurs réflexions sur des thèmes chers à « Étoile Polaire » : la lumière, la solidarité, la quête intérieure. Leurs mots, mêlant profondeur philosophique et anecdotes personnelles, ont suscité des murmures d’approbation et quelques larmes discrètes dans l’assemblée. « C’était comme écouter l’âme de la loge s’exprimer », confiera plus tard un participant.
Une présence fédérale remarquée
L’événement a également bénéficié de la présence d’une délégation du Conseil fédéral de la GLDF, une instance dirigeante de l’obédience, représentant ainsi le Grand Maître Thierry Zaveroni appelé sur un autre chantier. Ce geste a souligné l’importance de cette célébration au-delà des murs de Nanterre, témoignant de la reconnaissance de la loge au sein de la grande famille maçonnique française. Les délégués, vêtus de leurs tabliers et sautoirs traditionnels, ont pris part aux échanges avec une écoute attentive, renforçant le lien entre la loge locale et l’institution nationale.
Un buffet pour clore en beauté
Après ces heures d’introspection et de partage, la journée s’est achevée sur une note plus légère mais tout aussi significative : un buffet dînatoire. Dans un Temple attenant au grand temple, les participants se sont retrouvés autour de tables garnies de mets variés – quiches, verrines, plateaux de fromages et douceurs sucrées. Les discussions, désormais plus informelles, ont permis aux profanes de poser des questions aux initiés, tandis que les membres de la loge échangeaient des souvenirs et des rires. Ce moment de convivialité, ponctué de toasts portés à la santé de l’« Étoile Polaire », a incarné la fraternité maçonnique dans sa dimension la plus humaine.
Un anniversaire tourné vers l’avenir
Ces 30 ans ne sont pas une fin, mais un jalon. En réunissant initiés et non-initiés, la loge « Étoile Polaire » a démontré sa vitalité et son ouverture, tout en honorant son héritage. Pour les sœurs et frères présents, cette Cérémonie blanche restera gravée comme un instant de grâce, un mélange rare d’émotion brute et de réflexion élevée. Et pour les profanes, elle aura peut-être semé une graine de curiosité, un premier pas vers la lumière que la loge, fidèle à son nom, continue de guider dans l’obscurité.
Dans les réponses secrètes du temple, où les vérités anciennes se murmurent à travers le voile du temps, s’élèvent une loi sacrée, gravée dans l’essence même du cosmos : le Principe de Cause et d’Effet. Sixième pilier de la sagesse hermétique, qui proclame avec une autorité silencieuse :
“Toute Cause a son Effet ; tout Effet a sa Cause”
Rien n’échappe à son étreinte ; le hasard n’est qu’une illusion, un mirage dissipé par la lumière de cette vérité immuable. Chaque événement, chaque souffle, chaque pensée est un maillon d’une chaîne infinie, tissée par les mains invisibles de la création.
Une loi gravée dans l’Éther
Imaginez l’univers comme un vaste orchestre, où chaque note jouée résonne dans l’éternité, engendrant une harmonie ou une dissonance selon sa vibration. Le Principe de Cause et d’Effet est le chef d’orchestre de cette symphonie cosmique. Il enseigne que rien n’advient sans raison, que chaque acte, chaque intention, chaque murmure de l’âme est une graine jetée dans le vent, destinée à germer dans un avenir prévisible ou insondable. Nos vies ne sont pas des fragments éparpillés par le caprice du destin, mais des tapisseries délicates, où chaque fil repose une cause à son effet dans une danse d’interdépendance mystique.
Ce principe ne se limite pas aux lois visibles du monde matériel. Il plonge ses racines dans les royaumes subtils de l’esprit, là où les pensées prennent forme avant de se cristalliser dans la réalité. Tel un alchimiste transmutant le plomb en or, l’homme façonne son existence par les causes qu’il sème, qu’il en ait conscience ou non.
Le reflet de nos créations
Contemplez votre vie comme un miroir magique, reflétant les échos de vos propres invocations. Vos joies sont les fleurs d’intentions bienveillantes ; vos peines, les ombres de graines oubliées. Le Principe de Cause et d’Effet nous révèle une vérité à la fois terrible et sublime :
Nous sommes les sculpteurs de notre destinée
Chaque geste, chaque parole, chaque regard est une pierre lancée dans l’étang sacré de l’existence, créant des cercles d’ondes qui s’étendent au-delà de l’horizon. Dans cette loi universelle résonne une sagesse profonde : tout est relié, car :
tout est dans le Tout, et le Tout est en tout
Chaque action, chaque pensée, chaque souffle est une vibration qui se propage à travers la trame de l’univers, influençant le grand Tout dont nous faisons partie. Le Principe hermétique de Cause et d’Effet ne porte aucun jugement, n’attribue ni récompense ni châtiment : il observe simplement la mécanique impersonnelle de l’existence, où chaque cause engendre un effet, et chaque effet découle d’une cause. Ainsi, dans la grande chorégraphie cosmique, chaque mouvement des étoiles, chaque battement d’ailes d’un papillon, chaque soupir humain est une note dans la symphonie de l’interconnexion universelle.
Une toile scintillante de mystère
Pour saisir l’essence mystique de ce principe, fermez les yeux et visualisez une toile d’araignée immense, tissée de fils d’argent, brillante sous la lueur d’une lune éternelle. Chaque point de croisement est un instant, chaque fil une connexion entre une cause et son effet. Effleurez un seul brin, et toute la toile vibre, révélant l’unité cachée de toute chose. Ainsi en est-il de nos vies : un mot doux peut semer la paix dans un cœur inconnu, tandis qu’une colère mal contenue peut allumer un feu qui consume des générations. Considérez une flamme allumée dans l’obscurité. Sa lumière naît de l’étincelle, son extinction de l’épuisement de la mèche. Rien n’est isolé ; tout est lié. Nous sommes des magiciens involontaires, invoquant des réalités par le simple fait d’exister, nos pas résonnant dans les couloirs du temps.
La clé de l’éveil
Ce principe ne se réduit pas à une simple loi que l’on observe de loin ; il est une lumière sacrée qui éclaire le temple intérieur de l’âme, un flambeau guidant le maçon sur le sentier escarpé de la perfection. En prenant conscience que nous sommes les architectes de nos effets, nous saisissons les rêves de notre pouvoir créateur, à l’image du Grand Architecte de l’Univers dont les plans ordonnent le chaos en harmonie. Chaque pensée devient un coup de maillet donné avec intention sur la pierre brute, chaque action une pierre taillée avec précision pour ériger le temple de notre être. Le compas trace les contours de nos aspirations, l’équerre mesure l’équilibre entre nos désirs et nos actes, et le tablier, humble et pur, nous rappelle la noblesse du travail entrepris.
Voulez-vous un monde de beauté et d’harmonie ? Alors, semez des causes de grâce, comme le maçon qui sélectionne avec soin les matériaux les plus nobles pour parfaire son œuvre. Aspirez-vous à la paix ? Plantez des graines de sérénité dans le jardin de votre esprit, et cultivez-les avec la patience et la vigilance d’un jardinier, conscient que chaque pensée bienveillante est une offrande au temple de l’humanité. Car, dans l’atelier sacré de la loge, chaque intention est un rituel, chaque geste une incantation qui résonne dans l’édifice universel.
Pour l’initié, ce savoir est bien plus qu’une leçon : c’est une clé ouvrant l’accès aux mystères, une porte vers la liberté véritable. En remontant le fil des effets qui nous enchaînent (peurs qui paralysent, regrets qui alourdissent, cycles répétés qui emprisonnent) jusqu’à leurs causes originelles, nous dénouons les nœuds de notre passé. Tel le maçon polissant la pierre brute, nous révélons la perfection cachée sous les aspérités de notre histoire. Chaque voile levé lors des rituels d’initiation, chaque pas franchi dans la progression des grades, nous rapproche de la source lumineuse de notre essence. Ainsi libérés, nous écrivons un futur en harmonie avec notre être profond, une destinée où chaque pierre taillée trouve sa place dans l’œuvre collective du temple de l’humanité.
Que cette lumière, allumée dans le silence des tenues et ravivée par le travail fraternel, guide vos pas sur le chemin de la sagesse. Que votre labeur sur la pierre brute illumine votre temple intérieur et, par-delà, celui de vos frères. Car, comme l’enseigne le Principe de Cause et d’Effet, chaque acte de vertu, chaque parole de vérité est une cause qui élève l’édifice commun, pour le bien de l’humanité et la gloire du Grand Architecte de l’Univers.
Pourquoi n’y aurait-il pas quelque chose plutôt que rien du tout ?
La science repousse toujours plus les limites qui nous séparent de l’incompréhensible, du mystère, mais paradoxalement jamais autant de scientifiques ne se sont posé la question de la création. C’est pour cela que je vous propose de réfléchir sur la notion du « Principe Créateur » dont nous parlons en franc-maçonnerie, même si le sujet est insoluble pour notre petite compréhension et même si chacun a à priori sa propre définition. Vous comprendrez que je ne vais pas vous prouvez son existence ce soir, ni d’ailleurs vous apporter la preuve du néant, mais ce sera une occasion de confronter nos points de vue, de livrer mon ressenti et cela en corrélation avec notre rituel du 4e degré.
En 1875 le Convent de Lausanne adopte cette phrase :
« La Franc-maçonnerie proclame, comme elle a toujours proclamé, l’existence d’un Principe Créateur, sous le nom de Grand Architecte de l’Univers. »
Cette formulation, je vais dire générique, étant posée, n’impliquait pas que le franc-maçon devait obligatoirement épouser une foi en un Dieu personnel et transcendant. Cette orientation alors, plus politique qu’issue d’une conviction profonde, ouvrait clairement les portes de la franc-maçonnerie à des profanes orientés vers le déisme, ce qui correspondait aux évolutions sociétales, philosophiques et religieuses survenues à cette période. Ainsi donc, tout homme pouvait intégrer la Franc-maçonnerie et notamment le rite écossais ancien et accepté, dés lors qu’il reconnaissait l’existence d’un « Principe Créateur ».
Or, on constate que le postulat n’est pas si simple que cela.
Le déisme dont il est question, est en fait une représentation personnelle mentale reconnaissant l’existence d’une puissance supérieure, ou Principe Créateur, dénommé génériquement Dieu, et que nous Franc Maçons nommons le « Grand Architecte de l’Univers ». N’ouvrons nous pas d’ailleurs les travaux à sa gloire ?
Cette façon de penser rejette toute révélation, tout dogme à l’inverse des religions du livre qui affirment son existence.
En fait, le déisme, admet l’existence d’une puissance supra-humaine, au-delà de la terre, d’un absolu, d’un principe alors que le théisme n’admet pas, il s’estime sûr de ces postulats. Pour le théiste, ce Dieu n’appartient à aucune religion en particulier, il est créateur, unique personnel et transcendant. Il est libre de l’invoquer et de le servir selon les rites et traditions de chaque culture.
C’est en cela qu’il diffère du déisme. Ceux qui proposent l’athéisme comme réponse disent que l’univers est éternel, sans début et sans fin, voilà tout.
Le monde est sans explication et forcément il n’y a pas de loi morale, celle dont nous disons être soumis en Maçonnerie. Chacun peut vivre comme bon lui semble.
L’Être suprême ou Dieu, ne peut pas être l’auteur cette loi morale.
GADLU
Il existe une autre voie, disons parallèle mais tout de même différente et qui représente le plus gros contingent actuellement, l’agnosticisme. Il prétend, quant à lui, que Dieu est inconnaissable. Il ne sert à rien de se mettre en quête ou en recherche de Dieu, il est et il sera toujours inaccessible à nos pauvres intelligences humaines. Il est conscient de son incapacité à dire quoi que ce soit à propos de ce qu’il est convenu de désigner par le mot Dieu.
Les conclusions de l’agnosticisme et de l’athéisme, qui en est la forme la plus intégriste, sont cependant les mêmes : il ne sert à rien de croire à un Dieu, car on est incapable d’en prouver l’existence ; il ne sert à rien de se soumettre à une loi morale qui aurait comme auteur l’Être suprême, car on n’est pas certain que cet être-là existe.
Bref, l’agnosticisme arrive aux mêmes conclusions que l’athéisme : l’être humain n’a aucune obligation à l’égard d’un Être suprême qui est non existant ou inconnaissable. Pourtant, si peu qu’on y pense, l’Athée qui ne l’est pas par stupidité mais qui se trouve dans un état de non croyance après avoir retourné le problème de la vie et de la mort sous toutes ses faces et avec toutes les ressources de sa réflexion a fait, dans sa recherche de Dieu, un effort religieux incomparablement supérieur au croyant béat satisfait de tourner son moulin à prières.
On voit très bien d’ores et déjà la complexité de la pensée humaine et que tenter d’unifier les croyances et les convictions serait de nature conflictuelle.
Toutefois, ce que je viens d’exposer démontre l’ambiguïté, y compris au sein de nos rangs, de concilier idées et propos proches de l’agnosticisme, voire de l’athéisme pour certains, ou bien proches du dogme chrétien pour d’autres.
Voyons ce que nous pouvons expliquer sur les interprétations de l’existence ou non d’un principe créateur ?
L’homme dès la première manifestation de sa conscience, s’est interrogé sur ces fameuses questions : qui suis-je ? D’où je viens ? Où je vais ?
Il a observé ce qui l’entourait, fleurs, pierres, arbres, mer et s’est posé la question : qui a fait tout cela ? Comment et pourquoi ?
Il découvre l’infiniment petit, l’atome et l’énergie, l’infiniment grand, le soleil et la lune, l’ordre de milliers de planètes, l’infini et se demande qui a fait tout cela ?
« Quelque admiration que vous inspire le spectacle de l’univers, du microcosme au macrocosme, souvenez-vous que vous ne l’admirez qu’en proportion de votre faiblesse en présence de son immensité. Il n’y a d’admirable que la loi universelle qui régit toutes choses dans leur ensemble et chaque chose dans son détail. »
Rituel du 4e degré
Notre frère, le philosophe Leibniz est le premier qui, dans « les Principes de la nature et de la grâce (1714 »), a donné une réponse à cette question : Peut-il exister quelque chose à partir de rien ?
Cette question est au fondement de notre vision personnelle du monde. Elle est indéniablement de nature métaphysique et au cœur de notre questionnement existentiel.
L’analyse que Leibniz donne va lui permettre de formuler une réponse à cette question d’apparence insoluble. Le néant absolu n’est pas de ce monde puisqu’il existe des choses. Or s’il y a des choses, au lieu d’un « rien » plus facile, plus évident, il doit bien y avoir à cela une raison.
Cette raison, même si elle est inaccessible, doit être cherchée le plus en amont possible de l’existence des choses, à leur origine. Pourquoi y a-t-il eu création à un moment donné ? Tout naturellement Leibniz en vient donc à parler de Dieu. S’il y a des choses, il faut qu’il y ait une raison et cette raison se trouve en Dieu, le créateur.
Fort de l’idée que Dieu existe, qu’il est l’être suprême, et par conséquent l’être le plus parfait, Leibniz assure que le monde est ainsi fait parce que Dieu, dans son infinie bonté, a choisi le monde le plus parfait pour sa création, le meilleur des mondes possibles.
Bien entendu, il ne s’agit pas de la pensée ambiante de notre époque. On voit bien que cette explication repose essentiellement sur la théorie qui précise que si la matière et l’être existent, ils ne peuvent être issus que du principe créateur.
Le monde n’existe pas parce qu’il a une raison d’exister mais parce qu’il n’y en a aucune qui s’oppose à ce qu’il existe. On peut noter la complexité de cette démonstration qui fait appel à la prédisposition de chacun à « croire » ou à ne pas « croire » !
L’athéiste quant à lui est persuadé que « la matière de l’univers est venue de rien et par rien » et que le Big-bang est un accident venu de nulle part.
Cette dernière théorie est battue en brèche par bon nombre de scientifiques qui posent la question de « l’avant-avant » et surtout comment des organismes vivants ont-ils pu évoluer à partir de l’inorganique et du non-vivant du Big-bang.
D’où et pourquoi la conscience est-elle venue ?
Les mythes de la création, les cosmogonies antiques sont rarement des créations du monde ex nihilo mais des créations à partir d’un chaos, d’un océan primordial.
Nous-mêmes, avons adopté la devise « ordo ab chaos » qui implique que nous reconnaissons l’action d’un Principe d’ordre, ce chaos d’où vient chacun d’entre nous, symbolise la désorganisation de l’esprit humain qui précède l’initiation et le cheminement vers une vie spirituelle dans la paix et la fraternité. Ce chaos qu’il convient d’organiser devient une source d’espérance pour celui qui est dans les ténèbres et qui aspire à la Lumière.
Ce que nous faisons en Loge n’est pas vraiment innocent. Le rituel maçonnique est un pont entre le visible et l’invisible. L’invocation du Grand Architecte de l’Univers nous fait passer du monde profane au monde sacré, elle nous relie à son énergie.
« Tout ce qui est en haut est comme tout ce qui est en bas. »
Table d’émeraude
Le symbolisme de cette ouverture, s’adresse au subconscient et non au conscient. Il permet d’atteindre une forme d’inconscient collectif qui est source de paix, d’harmonie et de connaissance de soi. En loge de perfection, nous tentons par notre travail, nos acquisitions de degrés de conscience et nos réflexions de réintégrer le principe créateur puisque selon la tradition Abrahamique la rupture, la chute ne serait pas irrémédiable.
C’est ainsi que l’initié entre dans le Temple pour finalement ordonner son chaos intérieur, créer son propre Temple intérieur devenir lui-même un principe créateur. Là, est le secret de la devise de Socrate :
« Connais-toi toi-même et tu connaîtras l’Univers et les dieux ».
Le rituel nous dit que les symboles parlent et s’ils parlent, s’ils sont signifiants c’est qu’ils sont susceptibles de conduire à quelque vérité, même partielle et approchée. C’est pour cela que leur étude est capitale dans notre progression vers une forme de compréhension.
« La vérité absolue est inaccessible à l’esprit humain ; il s’en approche sans cesse, mais ne l’atteint jamais »
Rituel du 4e degré
À ce stade, il convient que je vous livre mon sentiment personnel aujourd’hui, qui peut naturellement évoluer comme pour chacun d’entre nous mes T\C\F\.
Alors, puis je vivre sans croyances ?
Certes une croyance quelle qu’elle soit ne peut être une certitude rationnelle, ce n’est qu’une conviction subjective, comme par exemple la croyance aux valeurs morales. Mais elle a le mérite de m’inspirer des règles de vie et même de fonder une éthique capable d’orienter et de structurer mon existence. Voyez comme peuvent se conduire parfois tant de gens qui affirment “ne croire en rien” ce qui est un mal caractéristique de notre siècle ! Le rituel nous dit :
« Telle la lumière que vous portez et que vous ne voyez qu’imparfaitement au travers du bandeau qui trouble votre vue, la Vérité est une lumière que l’homme perçoit plus ou moins confusément. Elle peut pourtant se révéler dans tout son éclat à celui qui veut ouvrir les yeux et regarder. »
Dans cette optique, il est toujours nécessaire de s’interroger sur l’au-delà de la vie et de la mort. On ne vit pas de la même manière si l’on croit que la mort est un pur anéantissement de l’être et de la personne ou bien si l’on pense que notre âme a des chances de survivre dans un espace inconnu et pourquoi pas, de poursuivre ailleurs sa progression vers la Lumière.
Est-ce que nous dirions:
« Les corps de nos Frères disparus ont rejoint les ténèbres, mais leur esprit brille encore »
si nous ne partagions cette espérance d’une survie future que toutes les symboliques initiatiques et religieuses nous ont toujours enseignée ?
L’homme a toujours inventé les dieux et les religions afin de donner du sens à son existence et de répondre au désarroi de notre finitude. Le principe créateur quant à lui est, me semble-t- il, une projection de notre esprit, de notre subconscient. Une mémoire retrouvée du principe initial.
C’est un symbole pour désigner l’inconnu, le mystère de la création. Nous sommes les fils spirituels du Dieu que nous avons crée. La devise « Deus Meumque Jus » (Dieu est mon droit) Dieu est dans cette expression le « Grand architecte de l’Univers » que chacun peut concevoir en totale liberté de conscience et pour certain seulement la loi qui régit la matière et la nature.
Toutefois, le principe créateur n’arrête pas de se manifester. C’est toute l’énergie déployée autour et en nous depuis le noyau initial. Pour moi, le principe créateur représente le « tout » et le « Un ».
Faisant partie de cet univers macrocosmique, ma petite vie microcosmique a en mémoire l’ADN du UN. Fabriqué à partir du principe créateur, je suis enfants de l’amour, fils de la création engendré par un homme et une femme (vous avez été crée à l’image de Dieu et à la ressemblance de Dieu) Être éphémère régis par notre temps humain et conscient de ma finitude, je perpétue la chaîne de la création.
La société, notre environnement, m’empêchent de décrypter cette mémoire que j’ai en moi, ce « Principe Créateur dupliqué ». L’introspection et la méditation m’invitent à m’en approcher mais aussi et surtout le chemin de l’initiation et de la perfection. La formule VITRIOL connue lors de l’initiation prend toute sa signification, elle nous montre que le grand cosmos est en nous et que c’est en nous que nous devons trouver des réponses.
La franc-maçonnerie nous enseigne que la construction de notre temple intérieur amène certainement à découvrir la vraie lumière.
« De même que la Lumière que vous portez et que vous ne voyez qu’imparfaitement, la Vérité est la Lumière placée à la portée de tout homme qui veut ouvrir les yeux et qui veut regarder. Le Devoir y conduit sûrement. »
Rituel du 4e degré
La croyance en un principe créateur, un architecte, un horloger est une démarche individuelle où la raison s’oppose à la foi.
Toutefois, l’évangile de Jean m’invite à lutter contre les ténèbres par la progression de ma lumière. Entre le croyant qui n’admet aucun doute et l’athée qui condamne toute croyance comme étant une interprétation infantile de l’histoire humaine, la démarche du rite écossais ancien et accepté me laisse une liberté de conscience. Car depuis mon initiation, c’est grâce aux légendes, aux mythes, aux symboles, à la transmission de frères initiés qu’est née et s’est développée en moi cette volonté de tenter de réintégrer le principe créateur par le chemin de la perfection. Et pourquoi pas, peut être, me feront-ils parvenir un jour dans la région où le ciel n’a plus d’étoiles parce que j’aurais rejoint cette lumière, là où mon âme, enfin paisible, aura trouvé son salut.
A chacun de nous de trouver la « Vraie lumière », de dévoiler son principe créateur ou pas…
« Mais rappelez-vous que nous sommes tous soumis à la grande loi universelle du Grand Architecte… »
Imaginez un trou noir : cet ogre de l’espace qui avale tout, même la lumière, et ne laisse rien ressortir. Maintenant, picturez son exact opposé : un trou blanc, une sorte de fontaine cosmique qui, au lieu d’engloutir, cracherait de la matière, de l’énergie et peut-être même du temps ! C’est ce que des chercheurs viennent de décrire dans une étude fascinante publiée en mars 2025. Leur idée ? Ces mystérieux objets pourraient être des portes vers d’autres univers. Alors, science-fiction ou réalité ? On vous explique tout simplement.
Les trous noirs, on connaît (un peu)
Commençons par ce qu’on sait déjà. Un trou noir, c’est une zone dans l’espace où la gravité est si intense que rien ne peut s’échapper, pas même la lumière. Ils se forment souvent quand une étoile massive meurt et s’effondre sous son propre poids. Tout ce qui s’approche trop près disparaît dans ce qu’on appelle une singularité, un point infinitésimal où les lois de la physique s’effondrent. Mais quid de l’autre côté ? Pendant longtemps, les scientifiques ont pensé que c’était un cul-de-sac. Et si ce n’était pas le cas ?
Les trous blancs, c’est quoi ?
Un trou blanc, c’est l’inverse d’un trou noir. Là où le trou noir aspire, le trou blanc rejette. Imaginez une sorte de volcan cosmique qui éjecterait de la matière, de la lumière et de l’énergie dans notre univers. Selon les chercheurs, ces objets ne seraient pas juste une curiosité : ils pourraient être connectés aux trous noirs via une sorte de tunnel, un pont d’Einstein-Rosen (aussi appelé “trou de ver”). En gros, ce que le trou noir avale d’un côté pourrait ressortir par un trou blanc… ailleurs.
Une porte vers un autre univers ?
L’idée devient encore plus folle : et si ce “ailleurs” était un autre univers ? Les chercheurs, dans leur étude, explorent une théorie basée sur la relativité générale d’Einstein et la physique quantique. Ils imaginent que les trous noirs et les trous blancs forment un duo, comme une entrée et une sortie. Quand la matière tombe dans un trou noir, elle ne serait pas détruite mais transformée, puis recrachée par un trou blanc dans un autre coin du cosmos – ou dans un univers parallèle avec des lois physiques différentes. Certains parlent même d’un “bébé univers” qui naîtrait de ce processus !
Du temps qui sort d’un trou blanc ?
Là où ça devient vraiment hallucinant, c’est quand les chercheurs évoquent le “temps” qui sortirait des trous blancs. Dans un trou noir, le temps semble s’arrêter pour un observateur extérieur à cause de la gravité extrême. Mais dans un trou blanc, il pourrait être libéré ou restructuré. C’est une idée spéculative : la matière éjectée pourrait porter des traces d’un temps “différent”, comme un écho d’un autre univers. Pas de machine à remonter le temps ici, mais une fenêtre sur des réalités qu’on ne peut même pas imaginer.
Pourquoi c’est difficile à prouver ?
Alors, pourquoi ne voit-on pas ces trous blancs partout ? D’abord, ils sont purement théoriques pour l’instant. Aucun n’a été observé avec un télescope. Les chercheurs pensent qu’ils pourraient être très rares ou très brefs, apparaissant juste après la “mort” d’un trou noir qui s’évapore (un phénomène appelé radiation de Hawking). Ensuite, leur lumière serait si intense qu’elle pourrait être confondue avec d’autres événements cosmiques, comme une supernova. Bref, les trouver, c’est comme chercher une aiguille dans une botte de foin… cosmique.
Et si c’était vrai ?
Si les trous blancs existent, ça changerait tout. Ils pourraient expliquer ce qui arrive à la matière engloutie par les trous noirs, résoudre des mystères comme la “perte d’information” (où va l’histoire des particules avalées ?), et même ouvrir des hypothèses sur des univers multiples. Mais pour l’instant, c’est une idée sur le papier, nourrie par des équations et beaucoup d’imagination.
En résumé
Les trous blancs, c’est l’opposé des trous noirs : des éjecteurs de matière et peut-être de temps, potentiellement liés à d’autres univers via des tunnels cosmiques. Les chercheurs de 2025 nous invitent à rêver grand, même si on n’a pas encore de preuve. Alors, la prochaine fois que vous regarderez les étoiles, pensez-y : et si une fontaine d’un autre monde brillait là-haut, hors de notre portée ?
J’ai récemment abordé le sujet du Fils de la Veuve en Franc-Maçonnerie , ainsi que plusieurs pistes d’interprétation et de recherche sur ce concept, allant de la généalogie biblique à la mythologie archétypale. J’aimerais maintenant vous emmener plus en profondeur sur ce sujet et sur ses sources possibles dans la pensée rosicrucienne, gnostique et ésotérique en général. Là encore, il existe un éventail d’interprétations réalistes et mythologiques, mais la signification occulte de l’une ou l’autre, voire des deux, sera explorée plus en détail.
Au cœur et à l’origine du concept du Fils de la Veuve, selon les écrits rosicruciens de Max Heindel, se trouve une interprétation alternative de l’histoire biblique d’Adam, Eve, Caïn et Abel, qui est elle-même ancrée dans une cosmologie alternative liée à l’histoire biblique de la création, mais assez différente de celle-ci.
Dans cette interprétation rosicrucienne de la cosmologie biblique, les esprits ou anges des différents éléments représentent, en bref, différentes forces spirituelles et archétypes se déployant lors des premiers événements de la création, et les Anges du Feu jouent un rôle majeur. Dans ce récit, les Anges sont des esprits des différents éléments, et les Esprits du Feu sont ceux qui décidèrent de manifester le potentiel latent de la matière par l’inflammation ; sous la forme du soleil et d’autres étoiles, cette qualité rayonnante offrait un contraste saisissant avec le vide glacial de l’espace et de la matière inerte.
En brûlant, ils créèrent un moteur de manifestation : la chaleur évapora l’eau, qui se recondensa pour retomber et refroidir la surface des planètes, créant ainsi une croûte terrestre habitable pour la vie biologique. Par conséquent, les Esprits du Feu, et tous ceux qui leur sont affiliés, sont alignés sur l’archétype de la puissance dynamique, de la manifestation et de la lumière, et sont aussi d’une nature quelque peu rebelle, libérant ainsi l’énergie des liens de la matière, exactement comme le Feu.
Les Esprits de l’Eau, quant à eux, ont une essence et un objectif diamétralement opposés : éteindre la flamme des Esprits du Feu et maintenir l’énergie liée à la matière. Ainsi, l’eau évaporée se condense et s’abat sur la terre en fusion, la refroidissant et la stabilisant pour lui redonner une existence plus structurée, quoique moins libre. Ainsi, le monde tel que nous le connaissons, et en fait chaque individu, est une combinaison de ces deux forces fondamentales, le Feu et l’Eau, le dynamisme et la retenue, la puissance et la passivité, entrelacées, imbriquées l’une dans l’autre, jouant leur danse polaire sur la scène de la Terre et de l’Air, de la Solidité et de l’Espace.
Quel est le rapport entre la dynamique des éléments, le Fils de la Veuve et la première famille biblique ?
Le deuxième chapitre de ce récit gnostique de la création nous présente les personnages les plus familiers d’Adam, Ève, Caïn et Abel, avec une apparition moins familière : un ange du nom de Samaël. Dans cette version, Samaël est présenté comme appartenant à la hiérarchie des Anges de Feu et est identique au serpent qui a convaincu Ève de manger du fruit de l’Arbre de la Connaissance. Ainsi, fidèle à son archétype ardent, il a ouvert la voie à la libération du potentiel latent de l’esprit humain de la passivité liquide et bienheureuse de l’existence du Jardin.
Dans cette version de l’histoire, Samaël fit bien plus que de simples escrocs ; il donna également à Ève son premier enfant, Caïn. Cependant, avant la naissance de Caïn, Jéhovah força Samaël à fuir ailleurs, pour avoir corrompu Ève. D’ailleurs, Adam n’avait pas encore été créé dans cette version ; il ne l’a été qu’après le bannissement de Samaël. Cela signifie que Caïn est non seulement un hybride Ange de Feu/Humain, mais aussi le Fils d’une Veuve , bien qu’il ait eu un beau-père et un demi-frère, Adam et Abel, respectivement. En tant qu’enfant d’un Ange de Feu, on peut affirmer sans risque de se tromper que Caïn n’avait probablement pas grand-chose en commun avec eux.
La pomme ne tombe jamais loin de l’arbre, comme on dit, et bien que Caïn soit surtout connu pour le meurtre de son (peut-être demi-) frère Abel, enfant d’eau d’Adam, il fut aussi le premier à travailler à labourer le sol, indiquant son identité d’innovateur originel de l’agriculture, la base de toute civilisation, tandis que son frère d’eau Abel suivait le courant et vivait une vie tranquille d’élevage.
De plus, après son rejet par Jéhovah, apparemment pour son intelligence et son indépendance trop grandes au goût du dieu jaloux, et l’épisode fratricide qui en résulta, Caïn fonda sa propre civilisation. Ses descendants sont également considérés comme les inventeurs de la métallurgie, de l’écriture et de la musique, soit les prémices de toute innovation intellectuelle et technologique. On pourrait dire qu’ils avaient, pour ainsi dire, le Feu dans le sang, et qu’ils l’utilisèrent pour forger les fondements de la civilisation.
Pendant ce temps, le frère cadet de Caïn, Seth, et ses générations suivantes, comme leur défunt frère Abel, étaient de naissance purement humaine et avaient donc un tempérament beaucoup plus aquatique, étant pour la plupart obéissants et, bien qu’en phase avec l’esprit et l’intuition, pas si brillants, travailleurs ou innovants.
Selon le mythe, ces deux types de personnes perdurent depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours. L’idée est que les individus sont généralement de l’une ou l’autre nature : soit fougueux, rebelles, intellectuels et privilégiant les œuvres à la foi, soit lucides, confiants, fidèles et obéissants, le bon troupeau qui ne fait pas de bruit et s’appuie (espérons-le) sur la direction divine, souvent celle des autorités religieuses. En fait, on pourrait aussi caractériser ces deux types de personnes comme des chèvres et des brebis.
Quel est le rapport avec la franc-maçonnerie ?
Comme vous le savez probablement, la construction du temple de Salomon est un mythe biblique important dans la tradition maçonnique.
Crédit photo Wolfgang Sauber – Hiram représenté entre les deux colonnes du temple, vitrail de St John’s Church, Chester (Angleterre, 1900)
Ce que beaucoup n’ont peut-être pas compris en étudiant la Bible, c’est que la nécessité pour Salomon d’engager Hiram Abiff, le Maître Artisan, pour construire son temple n’était pas une simple question de délégation ; Salomon était lui-même un descendant de Seth et, malgré toute sa sagesse et son sens poétique, il n’était pas particulièrement à la hauteur de la tâche consistant à concevoir et à superviser la construction du Grand Temple. Il fallait un descendant ardent de Caïn pour mener à bien cette tâche, et
Hiram Abiff était non seulement un descendant du Fils de la Veuve originel, mais aussi un Fils de la Veuve lui-même. Il est donc à la fois Fils de la Veuve et arrière-arrière-arrière-arrière-petit-fils de la Veuve.
Certains affirment que cette dualité au sein de l’humanité perdure encore aujourd’hui, l’Église représentant les fils de Seth, étanchant la soif des épuisés avec leur eau bénite à l’entrée de chaque église, les rituels du baptême et le symbolisme du bon berger et de son troupeau obéissant. Pendant ce temps, les fils de Caïn construisent, progressent intellectuellement et technologiquement, fuient l’autorité, domptent les étendues sauvages et illuminent le monde de leur Feu. Peut-être ces deux facettes, celle du bouc et du mouton, du feu et de l’eau, de l’intellect et de l’intuition, sont-elles vouées à se rencontrer, à s’entremêler et à s’équilibrer.
Quoi qu’il en soit, il est difficile de nier que la franc-maçonnerie s’appuie fortement sur le côté ardent de cette équation, comme en témoigne tout le symbolisme autour du fait d’être des artisans, des constructeurs, des intellectuels, de valoriser le travail pour l’amélioration de l’homme, l’initiative personnelle et, bien sûr, l’importance d’Hiram Abiff, le fils de la veuve et maître constructeur de la lignée teintée de feu de Caïn lui-même.
Qu’est-ce que tout cela signifie ? Comme toute mythologie, on peut l’interpréter de diverses manières ; peut-être y a-t-il une part de vérité littérale, des populations différentes issues d’un passé ancien, nées de tempéraments différents, et cette dichotomie perdure encore aujourd’hui. On pourrait aussi, cependant, y voir le symbole de nos propres polarités intérieures, notre Salomon intuitif, fils sage et aquatique de Seth, ayant besoin de l’intelligence et de la détermination de notre fils de Feu intérieur, Hiram, pour achever la grande œuvre du Temple en nous, et vice versa. Il est toujours possible de formuler ses propres théories, mais la seule façon de savoir avec certitude ce que cela signifie pour un franc-maçon est de lui poser la question.
Le réalisateur et scénariste Pierre Courrège, membre fondateur de notre journal, nous propose son premier roman (destiné à devenir film). Bien connu du monde du cinéma après 3 longs métrages en qualité de réalisateur et 6 en qualité de scénariste s’engage dans ce genre qu’est celui du roman. Nous lui devons bien ce coup de projecteur et souhaitons un grand succès à « La Photographie» – L’autre mission Eichmann.
La Photographie est une œuvre qui conjugue habilement la tension du thriller, la rigueur historique et une plume immersive. Dès les premières lignes, le lecteur est transporté dans l’atmosphère lourde et incertaine de l’Europe d’après-guerre, où la traque des criminels nazis se joue dans l’ombre, entre manipulations et affrontements clandestins.
L’intrigue, construite avec une précision remarquable, dévoile un réseau complexe de protagonistes, chacun animé par des motivations profondes et nuancées. Le personnage de Manus Diamant incarne à la perfection l’archétype de l’espion charismatique, dont l’intelligence, l’adaptabilité et la détermination en font une figure inoubliable. Son parcours, jonché de dangers et de dilemmes moraux, confère au récit une intensité dramatique rare, renforcée par une narration fluide et haletante.
L’auteur réussit un tour de force en entrelaçant plusieurs niveaux de lecture : d’une part, une intrigue palpitante digne des meilleurs romans d’espionnage ; d’autre part, une réflexion plus profonde sur la justice, la mémoire et les enjeux géopolitiques d’une époque en pleine mutation. Loin de se contenter d’une vision manichéenne, le texte dévoile avec subtilité les ambiguïtés de l’après-guerre, où les anciens bourreaux peuvent devenir des pions stratégiques pour les puissances en place.
La construction narrative, alternant moments de tension extrême et séquences plus introspectives, maintient une dynamique captivante qui empêche tout essoufflement. Les descriptions, d’une précision cinématographique, font revivre les ruelles de Rome, les rives brumeuses du lac d’Altaussee ou les salons feutrés de Linz avec une puissance évocatrice saisissante. On y perçoit non seulement les lieux, mais aussi l’atmosphère d’un monde en pleine recomposition, où chaque décision peut faire basculer le destin des personnages. Enfin, le final, qui s’achève avec l’exécution d’Eichmann, boucle magistralement le récit en résonnant avec l’Histoire, tout en laissant une empreinte indélébile dans l’esprit du lecteur. Le texte ne se contente pas de raconter une traque : il plonge dans les méandres de la mémoire collective, questionne la notion de justice et souligne la complexité des luttes souterraines qui ont façonné le monde moderne. Un récit magistral, dense et profondément captivant, qui s’inscrit dans la lignée des plus grands romans d’espionnage historique.
Découvrez l’histoire
Deux ans après la Seconde Guerre mondiale, l’Europe panse ses plaies, mais l’onde de choc de la guerre persiste. À Rome, en 1947, des soldats américains traversent un marché animé, tandis qu’une mystérieuse femme entre discrètement dans une église. Accueillie par un prêtre, elle cherche refuge et de nouveaux papiers d’identité. Grâce à un réseau dirigé par Mgr Draganovic, un prêtre collaborant avec le Vatican, elle et son mari, des nazis en fuite, obtiennent des documents pour émigrer en Argentine.
Cependant, leur tentative d’évasion est déjouée par un groupe d’agents juifs du Shay, service de renseignement de la Haganah. Se faisant passer pour des soldats américains, ils capturent le couple. Karl Stumpfegger, est interrogé sur Adolf Eichmann, architecte de la “Solution finale”. Zeev, le chef du groupe de la Haganah en Italie, traque Eichmann, toujours en cavale. Le but de Zeev est de se procurer une photographie du criminel de guerre afin de pouvoir l’identifier.
Mais l’ex-officier SS refuse de coopérer. Son épouse, Irma Langefeld, surveillante dans un camp de concentration, affiche une haine inébranlable et est exécutée sur place. Karl, à son tour, est éliminé, leurs corps jetés dans un lac.
Pendant ce temps, les services secrets américains et russes échangent d’anciens nazis en fonction de leurs intérêts géopolitiques, laissant des criminels de guerre s’échapper. A vienne, avec l’aide d’Asher Ben Natan, chef du Shay pour l’Europe, Zeev planifie une nouvelle approche et font appel à Manus Diamant, un jeune agent séduisant et charismatique. Quand Manus arrive à Vienne, il a comme mission de se procurer par la manière douce une photographie d’Eichmann en approchant sa femme. La chasse à l’un des plus grands criminels nazis est lancée.
L’histoire mêle espionnage, mémoire historique et destin individuel dans un contexte de reconstruction post-guerre, tout en explorant la complexité des relations humaines marquées par le poids du passé.
“La Photographie – L’autre mission Eichmann” vient de paraître en France, Belgique, Suisse et Québec aux Editions Nouveau Monde – collection Sang Froid – en livre de poche au prix de 9,50 euros et qu’il est disponible en librairie, FNAC, Cultura, etc., plus sites de vente en ligne (Amazon, etc…)
Un Moment de Renouveau et de Symbolisme pour la Franc-Maçonnerie
En ce 20 mars 2025, l’hémisphère nord accueille l’équinoxe de printemps, un événement astronomique marquant le début officiel de la saison printanière. À 10h01 précises (heure de Paris), le Soleil se positionnera directement au-dessus de l’équateur, équilibrant parfaitement la durée du jour et de la nuit tel le fil à plomb. Ce moment d’harmonie cosmique, où la lumière et l’obscurité se rencontrent en un point d’équilibre, est célébré depuis des millénaires à travers diverses cultures et traditions.
Mais pour la franc-maçonnerie, cet événement revêt une signification symbolique profonde, liée à des concepts fondamentaux tels que la lumière, le renouveau et la quête de l’équilibre. À l’approche de cette date clé, explorons en détail la nature de l’équinoxe de printemps, son importance astronomique et culturelle, et son rôle dans les traditions maçonniques.
L’Équinoxe de Printemps : Un Phénomène Astronomique et Symbolique
L’équinoxe de printemps, ou équinoxe vernal, marque le moment où l’axe de rotation de la Terre, incliné à environ 23,5 degrés par rapport à son orbite autour du Soleil, est perpendiculaire aux rayons solaires. Ce phénomène, qui se produit chaque année entre le 19 et le 21 mars dans l’hémisphère nord, entraîne une égalité presque parfaite entre le jour et la nuit, chacun durant environ 12 heures. En 2025, cet événement aura lieu le 20 mars à 09h01 GMT, soit 10h01 heure locale à Paris, selon les calculs précis de l’Institut de Mécanique Céleste et de Calcul des Éphémérides (IMCCE).
Ce moment d’équilibre n’est pas seulement un phénomène astronomique ; il porte une charge symbolique universelle. Dans de nombreuses cultures anciennes, l’équinoxe de printemps était associé à la renaissance de la nature après les rigueurs de l’hiver. Les Grecs, par exemple, y voyaient le retour de Perséphone, fille de Déméter, qui, après avoir passé six mois aux Enfers avec Hadès, revenait sur Terre pour ramener la fertilité et la vie. Dans la tradition zoroastrienne, l’équinoxe marque le Nouvel An iranien, Nowruz, une célébration de renouveau qui perdure encore aujourd’hui dans de nombreux pays d’Asie centrale. Les Mayas, quant à eux, ont construit la pyramide d’El Castillo à Chichén Itzá pour que, lors des équinoxes, l’ombre du dieu serpent à plumes Kukulcán semble descendre les marches, symbolisant la connexion entre le ciel et la terre.
Dans le calendrier chrétien, l’équinoxe de printemps joue également un rôle clé. Il sert de point de référence pour déterminer la date de Pâques, célébrée le premier dimanche suivant la première pleine lune après l’équinoxe (fixée officiellement au 21 mars par l’Église). Cette fête, qui commémore la résurrection du Christ, est elle aussi un symbole de victoire de la lumière sur les ténèbres, un thème récurrent dans les traditions spirituelles.
Pourquoi le 20 Mars 2025 ?
La date de l’équinoxe varie légèrement d’année en année en raison de la différence entre l’année calendaire (365 jours dans le calendrier grégorien) et l’année tropique, qui correspond à la durée réelle d’une révolution de la Terre autour du Soleil, soit environ 365 jours, 5 heures et 48 minutes. Ce décalage est corrigé par l’ajout d’un jour tous les quatre ans lors des années bissextiles, mais il entraîne tout de même une variation des dates des équinoxes et solstices. En 2025, l’équinoxe tombe le 20 mars, une tendance qui se maintiendra jusqu’à la fin du siècle. En effet, l’équinoxe de mars ne retombera pas un 21 mars avant 2102, comme le souligne Numerama dans une analyse des cycles calendaires.
Cette variation n’est pas anodine pour les cultures et les traditions qui s’appuient sur l’équinoxe pour leurs célébrations. Elle rappelle que notre compréhension du temps est une construction humaine, imparfaite face à la précision des cycles cosmiques. Pour la franc-maçonnerie, cette imperfection peut être vue comme une métaphore de la quête humaine vers la perfection, un thème central dans ses enseignements.
La Franc-Maçonnerie et les Cycles Cosmiques : Une Recherche d’Équilibre
La franc-maçonnerie, en tant que tradition initiatique, accorde une importance particulière aux cycles naturels, notamment aux solstices et aux équinoxes. Ces moments clés de l’année solaire sont souvent perçus comme des points de transition, des opportunités de réflexion et de renouvellement spirituel. Si les solstices d’été et d’hiver, associés aux fêtes de Saint-Jean, sont plus fréquemment célébrés dans les loges maçonniques, les équinoxes, et en particulier celui de printemps, offrent un riche terrain de symbolisme.
Dans un article de presse, João Peacock, Grand Maître de la Grande Loge Nationale Portugaise, décrit l’équinoxe de printemps comme « un signe d’espoir » et un moment pour réfléchir à l’équilibre entre le bien et le mal. Il souligne que « la franc-maçonnerie est un art de recherche d’équilibres », une idée qui résonne profondément avec le phénomène de l’équinoxe, où jour et nuit s’harmonisent. Pour les francs-maçons, cette égalité symbolise l’équilibre entre les opposés : lumière et ténèbres, esprit et matière, ignorance et connaissance. C’est un rappel de leur quête intérieure pour trouver l’harmonie dans leur propre vie et dans le monde qui les entoure.
L’équinoxe de printemps, en particulier, est associé à la renaissance et au retour de la lumière, un thème fondamental en franc-maçonnerie. Lors de l’initiation maçonnique, le candidat passe symboliquement des ténèbres à la lumière, une métaphore de la recherche de la vérité et de la sagesse. L’équinoxe, avec son accent sur le renouveau, peut être vu comme une célébration de ce passage, un moment où la nature elle-même semble refléter le cheminement initiatique du maçon.
Le Symbolisme du Renouveau et de la Lumière dans les Rites Maçonniques
Historiquement, la franc-maçonnerie a souvent intégré des éléments de la nature et des cycles cosmiques dans ses rituels et ses symboles. Au XVIIIe siècle, la nature occupait une place centrale dans la pensée maçonnique, une influence qui s’est quelque peu estompée par la suite. Cependant, des rituels comme la « Fête du Réveil de la Nature », célébrée dans certaines loges au début du XIXe siècle, témoignent de l’importance accordée à l’équinoxe de printemps. Ces cérémonies, bien que parfois marquées par une imagination débordante, mettaient en scène le retour de la lumière et la renaissance de la nature comme des métaphores de la transformation intérieure.
Un texte maçonnique rappelle que l’ « Hymne à l’Équinoxe du Printemps », illustre cette vision : « O doux réveil de la Nature ! Salut, rayons naissants du jour ! Soleil ! quelle volupté pure signale ton brillant retour ! » Ces vers célèbrent le Soleil comme une source de lumière divine, une image qui évoque le « Grand Architecte de l’Univers », une figure centrale dans la cosmologie maçonnique. Pour les maçons, le Soleil n’est pas seulement un astre physique ; il est aussi un symbole de la vérité et de la connaissance qui éclairent l’esprit.
L’équinoxe de printemps est également lié à des notions de fertilité et de croissance, des thèmes qui résonnent avec le travail maçonnique. Comme le grain qui germe au printemps pour produire une récolte abondante, le maçon est encouragé à « tailler sa pierre brute » – une métaphore de l’amélioration de soi – pour faire fructifier ses qualités et contribuer à l’édification d’un monde meilleur. Cette idée est particulièrement pertinente en 2025, alors que le monde fait face à des défis majeurs, qu’il s’agisse des crises climatiques, des conflits géopolitiques ou des inégalités sociales. L’équinoxe peut ainsi inspirer les francs-maçons à renouveler leur engagement envers des valeurs d’égalité, de fraternité et de justice.
Une Célébration dans les Loges : Entre Tradition et Modernité
Bien que les équinoxes soient moins souvent célébrés que les solstices dans les loges maçonniques contemporaines, certaines obédiences continuent de marquer cet événement. Par exemple, la Grande Loge Nationale Portugaise, fondée en mars 2000, voit dans l’équinoxe de printemps une date symbolique qui reflète son propre engagement dans une quête de lumière et de renouveau. João Peacock note que la création de cette obédience au moment de l’équinoxe n’est pas fortuite : elle incarne « l’espoir toujours renouvelé » et « la renaissance ».
Dans certaines loges, l’équinoxe de printemps peut être l’occasion de rituels spécifiques, souvent axés sur le thème de la lumière. Les maçons pourraient, par exemple, méditer sur le passage de l’obscurité à la clarté, ou encore partager des lectures et des réflexions sur l’équilibre et le renouveau. Ces cérémonies, bien que discrètes, permettent aux membres de se reconnecter avec les cycles naturels et de puiser dans leur symbolisme pour enrichir leur propre parcours initiatique.
Cependant, il est important de noter que la franc-maçonnerie n’est pas une religion, et ses membres ne « vénèrent » pas la nature au sens littéral. Les références à l’équinoxe et aux cycles cosmiques sont avant tout symboliques, destinées à nourrir une réflexion philosophique et spirituelle. Cela distingue la franc-maçonnerie des mouvements néopaïens ou New Age, qui peuvent attribuer une signification plus littérale ou mystique à ces phénomènes.
L’Équinoxe de Printemps 2025 : Un Contexte Contemporain
En 2025, l’équinoxe de printemps survient dans un contexte mondial marqué par des bouleversements majeurs. Les effets du changement climatique sont de plus en plus visibles, avec des hivers plus doux et des printemps parfois capricieux. En France, les giboulées de mars, ces pluies soudaines typiques de la saison, pourraient être exacerbées par des conditions météorologiques instables, comme le souligne Météo Consult. Par ailleurs, les grandes marées, qui atteindront un coefficient de 114 autour du 30 mars, rappellent l’influence des cycles lunaires et solaires sur notre planète.
Pour la franc-maçonnerie, ces défis environnementaux peuvent être une source de réflexion. Les maçons, qui se considèrent comme des bâtisseurs d’un monde meilleur, pourraient voir dans l’équinoxe de printemps une invitation à s’engager davantage dans des initiatives écologiques et sociales. Le thème du renouveau, si central à cette période, pourrait inspirer des actions concrètes pour préserver la nature et promouvoir un équilibre durable entre l’humanité et son environnement.
Sur le plan social, l’équinoxe de 2025 coïncide avec une période de tensions géopolitiques et de crises économiques, notamment dans le secteur de la construction, comme le note Cerfrance. Le recul de la construction neuve et les difficultés liées à l’inflation des matériaux pourraient pousser les maçons, au sens littéral comme au sens symbolique, à se tourner vers des projets de rénovation et de restauration – une autre forme de renouveau. Les dispositifs d’aide de l’État pour la rénovation énergétique, prolongés jusqu’en 2027, offrent des opportunités pour repenser notre rapport à l’habitat et à l’environnement, un domaine où les valeurs maçonniques de progrès et de fraternité pourraient trouver un écho.
Une Invitation à la Réflexion Universelle
Solstices et equinoxes 2025
Au-delà de la franc-maçonnerie, l’équinoxe de printemps 2025 est une occasion pour chacun de réfléchir à sa place dans le monde et à ses aspirations pour l’avenir. Comme le suggère l’astrothérapeute Claudie (Moth21) dans un article de Vogue France, l’équinoxe est un moment pour « se réaligner avec l’univers » et « se recentrer sur ses objectifs ». Elle propose des rituels simples, comme une méditation face à une bougie, pour purifier ses pensées et accueillir le renouveau. Bien que ces pratiques ne soient pas maçonniques en soi, elles partagent une intention commune : utiliser les cycles naturels comme un miroir pour notre propre croissance intérieure.
Pour les francs-maçons, cet équinoxe pourrait être une opportunité de revisiter leurs engagements fondamentaux. Dans un monde marqué par la division et l’incertitude, la recherche de l’équilibre et de la lumière reste plus pertinente que jamais. Comme le souligne João Peacock, l’équinoxe nous rappelle que, même dans les moments de ténèbres, il y a toujours un espoir de victoire pour l’humanité tout entière.
Conclusion : Une Lumière qui Guide
L’équinoxe de printemps du 20 mars 2025 est bien plus qu’un simple événement astronomique. C’est un moment de transition, un symbole de renouveau et d’équilibre qui résonne profondément avec les valeurs de la franc-maçonnerie. À travers ses rituels et ses symboles, la franc-maçonnerie nous invite à voir dans cet équinoxe une métaphore de notre propre quête de lumière et de sagesse. En cette année 2025, alors que le monde fait face à des défis complexes, cet événement cosmique peut nous inspirer à rechercher l’harmonie, tant à l’intérieur de nous-mêmes que dans nos sociétés.
Que l’on soit maçon ou non, l’équinoxe de printemps est une invitation à célébrer le retour de la lumière, à accueillir le renouveau et à œuvrer pour un avenir plus équilibré et fraternel. Alors que le Soleil se lèvera à l’est le 20 mars, il nous rappellera que, même après les hivers les plus sombres, la lumière finit toujours par revenir.