Pour sa dernière conférence de l’été, et en guise de pré-rentrée, la Grande Loge de France vous invite à venir participer à la première conférence publique de son nouveau Grand Maître (élu lors du convent de juin) Jean-Raphaël Notton.
Cette conférence a pour titre :
« Osez pousser les portes ! »
Jean-Raphaël Notton, Grand Maître de la Grande Loge de France
C’est une invitation à découvrir la franc-maçonnerie et plus particulièrement la Grande Loge de France qui ouvre ainsi ses portes et vous invite à oser les franchir.
Naturellement cette conférence publique est ouverte à toutes et tous, maçons ou non.
Nul doute que ceci sera un moment intéressant pour découvrir la vision du nouveau Grand Maître de la Grande Loge de France, au démarrage de son mandat de trois ans.
Mardi 26 août 2025 à 20 heures.
Vidéo officielle de la conférence du 26 septembre 2025
Le site reste ouvert : toute inscription effectuée après cette date constituera une liste d’attente. En cas de désistement, les personnes inscrites sur cette liste seront contactées par e-mail, dans l’ordre d’enregistrement.
Bonne nouvelle !
Devant le succès de cette conférence, une nouvelle conférence du Grand Maître, sur le même thème, sera programmée en septembre. Nous vous en tiendrons informés.
Hôtel de la Grande Loge de France : 8, rue Louis Puteaux, 75017 Paris. Métro Ligne 2, Station Rome. Bus 94 et 28, Stations Rome Batignolles. Parking des Batignolles ou Parking de la Mairie du 17e.
Le gouverneur Gladson Camelí a participé ce samedi après-midi à la neuvième édition du Costelão da Maçonaria, un événement qui s’est déjà imposé comme l’un des plus attendus de l’Acre. Lors de son discours, M. Camelí a reconnu le rôle essentiel de cette institution philanthropique dans la promotion de projets sociaux et a souligné le renforcement du partenariat entre le gouvernement et ces organisations.
Selon lui, l’État renforce de plus en plus ses liens avec des organisations comme la franc-maçonnerie, afin d’offrir des avantages à la communauté d’Acre. « Je tiens à vous remercier tout particulièrement. Cette semaine a été riche en accomplissements. Ce matin, notre lieutenant-gouverneur était présent pour recevoir le fruit d’un effort collectif : 100 tonnes de nourriture collectées à Expoacre. Je profite de cette occasion pour remercier tous ceux qui ont contribué à cette étape importante d’Expoacre. Ce fut un véritable succès », a-t-il souligné.
S’adressant au Grand Maître de la Franc-maçonnerie, Júnior Damasceno, le gouverneur a souligné l’importance de cette organisation et lui a exprimé sa gratitude. « Du plus profond de mon cœur, en tant que citoyen d’Acre, je suis fier de vous. Ensemble, nous réduirons les inégalités ; ensemble, nous lutterons contre la faim au Brésil et dans l’Acre. Nous sommes confrontés à de nombreux défis, car personne ne peut rien faire seul. Quoi que ce soit qui dépende de ce gouverneur et de notre lieutenant-gouverneur, l’État nous soutiendra toujours », a-t-il assuré.
La vice-gouverneure Mailza Assis affirme que le partenariat se poursuit et que le gouvernement reste ouvert. Photo : Diego Gurgel/Secom
La lieutenante-gouverneure Mailza Assis a exprimé son enthousiasme pour l’événement organisé par la franc-maçonnerie, soulignant son caractère traditionnel et les résultats positifs qu’il génère. « Il est certain que vous tous ici présents, en plus d’être des familles de notre État, êtes aussi des investisseurs, des personnes qui travaillent, investissent et prennent soin de notre État, aidant notre gouvernement à prendre soin de la population en lui offrant des opportunités de développement économique, en créant des emplois et des revenus, et en prenant soin de notre population. Un grand merci à vous tous. Vous pouvez toujours compter sur nous pour renforcer ces initiatives qui, outre cette structure de fraternité, d’échange d’idées et de recherche de meilleurs investissements pour notre État, constituent des transformations et des actions sociales au service des plus démunis », a-t-elle souligné.
Le président de l’Assemblée législative de l’État d’Acre (ALEAC), Nicolau Júnior, a réaffirmé que l’Assemblée entretient un partenariat solide avec la franc-maçonnerie et a réaffirmé son engagement à renforcer ce lien, source de nombreux avantages pour l’État.
« Nous avons ici des personnes qui travaillent pour l’Acre et qui souhaitent le meilleur pour notre État. En tant que président de l’ALEAC, je vous adresse mes meilleurs vœux et je m’engage à poursuivre ce travail et à contribuer au développement de notre Acre »
a-t-il déclaré.
La Franc-maçonnerie est une organisation philanthropique qui anime un réseau de soutien aux plus vulnérables. Photo : Diego Gurgel/Secom
Júnior Damasceno a souligné que Costelão rassemble des francs-maçons de plusieurs États brésiliens, ainsi que des représentants d’autres pays, donc être un moment de camaraderie est une opportunité de renforcer le travail de l’organisation au profit de la population.
« C’est ainsi que nous rendons la Franc-Maçonnerie plus prospère, plus heureuse et unissons non seulement notre État, mais aussi notre région et nos frontières. Cet événement, ce mouvement, vise à renforcer notre institution Solar das Acácias, qui, rien que cette année, a déjà enregistré 5 800 séjours quotidiens dans notre maison de soutien, qui fonctionne grâce aux dons de chaque frère ici », a-t-il souligné.
Il a également exprimé sa gratitude pour le soutien qu’il reçoit du gouvernement et d’autres organismes qui s’associent à la cause altruiste de la franc-maçonnerie pour venir en aide aux plus démunis, sans même faire connaître le réseau de soutien qui existe dans le monde entier. Il a conclu par :
« Pour que tout cela se réalise, nous avons besoin de l’union de nombreuses personnes travaillant pour les plus démunis »
Ce second week-end d’août 2025, la petite cité de Bouillon (Belgique) a vu ses ruelles pavées se transformer en un théâtre d’Histoire. Comme si le temps s’était déchiré, laissant jaillir des siècles oubliés, la ville s’est emplie de fer et de soie, de rumeurs anciennes et de parfums oubliés.
Sous les murailles imposantes du château fort, des Templiers venus de Suisse avançaient en formation, capes blanches au vent et croix rouges éclatantes, silhouettes droites comme si nulle époque ne les avait altérées. On eût dit qu’ils revenaient d’une croisade, porteurs d’un mystère que le tumulte moderne ne saurait entamer. Leurs épées étincelaient au soleil d’été comme un écho d’acier des pages de Chrétien de Troyes.
Plus bas, sur les places bondées, les Italiens de Canossa déroulaient leur faste en habits précieux. Dames voilées, seigneurs drapés d’hermine, porte-étendards colorés — leur cortège portait dans ses plis le souvenir des intrigues du Saint Empire, des messagers allant implorer ou défier le Pape, de Mathilde, duchesse insoumise. L’italien roulait sur les pavés, aussi doux que le vin qu’on servait dans les tavernes reconstituées.
Mais voici que surgissaient des rires stridents, des chuchotements inquiétants : les sorcières s’étaient glissées parmi la foule. Robes noires, mèches folles, yeux luisants comme la braise des bûchers passés… Elles murmuraient de fausses malédictions aux passants en éclatant d’un rire envoûté. Sous les arcades et au détour d’une venelle, on pouvait tomber sur un pseudo-procès improvisé, où l’accusée — malicieuse — savait bien retourner le jugement à son avantage.
Autour de la Semois, sur les campements historiques, le monde médiéval reprenait vie : forgerons courbés sur leur enclume, maîtres d’armes enseignant à de jeunes écuyers, herboristes vantant des potions contre les mauvais esprits. Dans les airs, un fauconnier lâchait son rapace qui fendait le ciel comme une flèche vivante. Le soir, la ville s’embrasait au rythme de musiques anciennes, des jongleurs de feu peignant dans la nuit mille éclats mouvants.
Ainsi, le temps d’un week-end, Bouillon n’était plus une ville du XXIᵉ siècle, mais le carrefour vibrant de dix siècles d’Histoire et de légendes. On repartait le cœur rempli de chants, de couleurs et d’échos d’épées, avec cette étrange impression d’avoir non pas assisté à une fête… mais traversé une porte vers un autre monde.
Le 8 août 2018, le monde perdait l’un des esprits les plus brillants de notre époque avec la disparition de Stephen Hawking, physicien théoricien et icône scientifique. Pourtant, son héritage intellectuel continue de fasciner, notamment à travers son ouvrage coécrit avec Léonard Mlodinow, « Y a-t-il un grand architecte dans l’univers ? », publié en français en 2011 par les éditions Odile Jacob. Ce livre, fruit d’une collaboration entre deux esprits audacieux, explore les mystères de l’univers avec une clarté accessible, tout en défiant les conceptions traditionnelles sur l’existence d’un créateur. À l’aube de 2025, alors que les débats sur la science, la philosophie et la spiritualité restent brûlants, cet ouvrage offre une réflexion profonde qui résonne jusque dans les cercles maçonniques.
Cet article plonge dans les méandres de cette œuvre fascinante, examine ses liens potentiels avec la franc-maçonnerie et interroge les réponses qu’elle peut apporter aux travaux initiatiques des maçons.
Une exploration scientifique et philosophique
Publié originellement en 2010 sous le titre The Great Design, ce livre de 167 pages s’ouvre sur une interrogation universelle : l’univers a-t-il eu besoin d’un créateur ? Hawking, connu pour ses travaux sur les trous noirs et la cosmologie, et Mlodinow, physicien et scénariste talentueux, unissent leurs forces pour revisiter les grandes questions posées par l’humanité. Dès les premières pages, ils posent un constat audacieux : « La philosophie est morte, faute d’avoir réussi à suivre les développements de la science moderne, en particulier de la physique. » Cette déclaration, qui pourrait choquer les esprits traditionnels, marque le ton d’un ouvrage où la science prend le relais pour répondre à des interrogations autrefois réservées aux philosophes et aux théologiens.
Le livre s’articule autour de plusieurs concepts clés. D’abord, la physique quantique, introduite dans les années 1920, bouleverse la vision classique de l’univers où les objets suivent des trajectoires prédéfinies. Grâce à l’approche intuitive de Richard Feynman, qui imaginait que les systèmes possèdent « toutes les histoires possibles », Hawking et Mlodinow explorent l’idée que l’univers n’a pas une histoire unique, mais une multitude de réalités potentielles. Cette idée, développée dans les pages 6 à 7, défie le sens commun et introduit le concept de « réalisme modèle-dépendant ». Selon cette approche, notre perception de la réalité dépend des modèles que nous construisons, et plusieurs modèles peuvent coexister s’ils expliquent les mêmes phénomènes avec précision.
La M-théorie : une réponse à l’ultime question ?
Au cœur de l’ouvrage se trouve la M-théorie, présentée comme une candidate au titre de « théorie ultime » capable d’unifier la relativité générale et la mécanique quantique. Cette théorie, décrite dès la page 8, postule l’existence d’un multivers – un ensemble d’univers aux lois physiques variées – et suggère que notre univers pourrait être l’un des nombreux issus d’un processus spontané, sans nécessiter un « grand architecte ». Cette hypothèse, qui écarte l’idée d’un créateur divin au sens classique, repose sur des calculs mathématiques complexes et des concepts comme la supersymétrie ou les cordes vibratoires, expliqués en détail dans les pages 163 à 165.
Stephen Hawking
Hawking et Mlodinow s’appuient sur le principe anthropique, qui stipule que les lois de la physique observées sont celles compatibles avec notre existence. Cette idée, bien que controversée, soutient que l’univers tel que nous le connaissons n’a pas été conçu pour nous, mais que notre présence est une conséquence de ses propriétés. Le livre conclut avec une vision où la science, plutôt que la foi, offre une explication à l’origine de tout, laissant le lecteur face à une réflexion ouverte sur le sens de l’existence.
Un style engagé et accessible
Ce qui distingue Y a-t-il un grand architecte dans l’univers ? est son ton accessible, enrichi par des illustrations de Peter Bollinger et des dessins humoristiques de Sidney Harris. Les auteurs remercient dans les pages 166-167 une équipe d’éditeurs, d’assistants et de collaborateurs, soulignant l’effort collectif derrière cet ouvrage. Le style mêle rigueur scientifique et anecdotes personnelles, comme les soirées de Feynman jouant du bongo, rendant le propos vivant et captivant. Publié en français par Marcel Filoche, le texte conserve une fluidité qui invite même les non-initiés à plonger dans ces concepts abstraits.
Le Grand Architecte : Un concept maçonnique en question
La franc-maçonnerie, avec son symbolisme riche et sa quête de vérité, entretient une relation complexe avec l’idée d’un « grand architecte de l’univers ». Ce terme, utilisé dans les rituels pour désigner une entité créatrice ou un principe ordonnateur, trouve un écho direct dans le titre de l’ouvrage de Hawking. Cependant, les parallèles s’arrêtent là, car les deux visions divergent radicalement. Pour les maçons, le grand architecte est souvent perçu comme une métaphore spirituelle ou une force transcendante, tandis que Hawking propose une explication matérialiste où l’univers émerge de lois physiques sans intervention divine.
Ce contraste soulève une question fascinante : le « grand architecte » de la maçonnerie est-il le même que celui interrogé par Hawking ? La réponse semble négative. Dans les loges, ce concept sert de socle philosophique, un point de convergence pour des croyances diverses, comme illustré lors du Convent de Lausanne de 1875, où les maçons ont cherché à unifier leurs pratiques autour d’idéaux spirituels. En revanche, Hawking rejette cette notion au profit d’une M-théorie où l’ordre cosmique découle de processus naturels. Cette divergence n’est pas un affront, mais une invitation à dialoguer entre science et symbolisme.
Des réponses pour les travaux maçonniques
Pour les francs-maçons, Y a-t-il un grand architecte dans l’univers ? offre des pistes précieuses pour enrichir leurs travaux de recherche, même si les conclusions de Hawking peuvent sembler provocatrices. Voici comment cet ouvrage peut inspirer les loges :
Une Réflexion sur la Lumière et la Connaissance La quête de lumière est centrale en maçonnerie, symbolisée par l’initiation. Hawking’s exploration de la physique quantique, où la réalité dépend des modèles, invite les maçons à questionner leurs propres « modèles » philosophiques. Comme dans la chambre de réflexion, où l’initié médite sur sa place dans l’univers, ce livre encourage une recherche active et critique.
Le Multivers et la Diversité des Croyances L’idée d’un multivers, avec ses univers aux lois variées, résonne avec la tolérance maçonnique envers les croyances individuelles. Les loges, lieux d’union entre frères de confessions diverses, peuvent voir dans cette pluralité cosmique une métaphore de leur fraternité universelle, renforçant l’idéal de coexistence harmonieuse.
Le Défi du Matérialisme Hawking’s rejet d’un créateur divin face au matérialisme contemporain échoit les préoccupations de Saint-Martin dans Ecce Homo (1792), où il dénonçait les illusions matérialistes. Les maçons, sensibles à cette critique, peuvent utiliser ces idées pour approfondir leurs débats sur l’équilibre entre science et spiritualité, un thème récurrent dans les tenues philosophiques.
La Responsabilité Humaine Le principe anthropique, qui lie notre existence aux lois de l’univers, rappelle aux maçons leur devoir d’améliorer l’humanité. Comme le souligne Jules Boucher dans La Symbolique maçonnique (1948), le travail maçonnique vise à « tailler la pierre brute » pour contribuer à un édifice collectif. Hawking’s vision responsabilise les individus face à leur destin cosmique.
Une Ouverture à la Science Moderne En adoptant un réalisme modèle-dépendant, Hawking suggère que la vérité est relative aux outils de compréhension. Les maçons, souvent attachés à la tradition, peuvent s’inspirer de cette flexibilité pour intégrer les avancées scientifiques dans leurs réflexions, adaptant leurs rituels à une époque marquée par l’intelligence artificielle et les découvertes cosmologiques.
Un débat intemporel en 2025
Stephen Hawking
Alors que les technologies comme l’IA redéfinissent notre rapport au monde, Y a-t-il un grand architecte dans l’univers ? reste d’une actualité brûlante. Les maçons, réunis dans leurs loges peuvent y puiser une source d’inspiration pour leurs travaux. Si Hawking écarte l’idée d’un créateur personnel, son ouvrage ne ferme pas la porte à une transcendance symbolique, laissant aux maçons la liberté d’interpréter le « grand architecte » comme une quête intérieure plutôt qu’une entité extérieure.
Ce livre n’est pas une fin, mais un commencement. Il invite les frères à dépasser les dogmes pour explorer l’univers avec humilité et curiosité, des vertus maçonniques par excellence. En somme, Y a-t-il un grand architecte dans l’univers ? n’apporte pas de réponses définitives, mais ouvre un dialogue entre science et spiritualité, un terrain fertile pour les loges d’aujourd’hui et de demain.
Une pétition intitulée Transparence pour la France : stop aux loges maçonniques, place à la loi ! fait vibrer les réseaux et les esprits depuis quelques heures.
Hébergée sur la plateforme MesOpinions. com, cette initiative citoyenne, lancée par Didier Julien Garofalo et José Trumeau, appelle à une transparence totale sur l’appartenance des responsables publics à des loges maçonniques, allant jusqu’à proposer une interdiction de ces affiliations pour certains postes sensibles. Avec une rhétorique alarmiste et un discours enraciné dans une méfiance profonde envers les sociétés secrètes, cette pétition ravive un antimaçonnisme historique, tout en s’inscrivant dans un contexte de défiance croissante envers les institutions.
Cet article explore les origines, les objectifs, les organisateurs et les implications de cette campagne, tout en décryptant les racines d’un sentiment antimaçonnique qui refait surface avec force.
Une initiative citoyenne à la croisée des sentiments populaires
La pétition, accessible sur MesOpinions.com, s’ouvre sur un cri d’alarme :
« Nous, citoyens français attachés aux valeurs de la République, refusons que des réseaux occultes loges maçonniques, sociétés secrètes, groupes d’influence opaques continuent à peser sur nos institutions, nos décisions publiques et notre justice, en toute impunité et dans le plus grand secret. »
L’objectif est clair : exiger une obligation de déclaration publique des appartenances maçonniques pour les élus, magistrats, hauts fonctionnaires et agents de la fonction publique, sous peine de sanctions sévères comme l’inéligibilité ou la révocation. Une proposition de loi citoyenne, détaillée dans le texte, va plus loin en suggérant la création d’un registre national consultable par tous et des incompatibilités avec des fonctions jugées sensibles (justice, police, défense, mandats électifs).
VIDÉO ANTIMACONNIQUE : « Le Puzzle de la vérité la France Maçonnique Julien Didier GAROFALO attaque fort ces criminels ! »
Ce mouvement s’appuie sur des enquêtes journalistiques et des témoignages récents, notamment un article de Nice Matin qui met en lumière les efforts de ses initiateurs. Il s’inscrit dans une vague de mécontentement populaire, amplifiée par des scandales politiques et des soupçons d’influences occultes, alimentant une demande de transparence dans une démocratie perçue comme fragilisée. À ce jour, le nombre exact de signatures reste difficile à évaluer en temps réel, mais la pétition a déjà suscité des milliers de réactions, reflétant un écho significatif dans une société en quête de clarté.
Les organisateurs : Garofalo et Trumeau, porteurs d’une cause particulière
Didier Julien Garofalo
Derrière cette initiative se trouvent deux figures déterminées. Didier Julien Garofalo, juriste professionnel et rédacteur de la proposition, apporte une expertise légale à la campagne. José Trumeau, secrétaire général du mouvement La France Libre, Souveraine et Démocratique, y ajoute une dimension militante, ancrée dans une vision souverainiste et républicaine. Tous deux, selon le texte, s’unissent pour alerter sur « l’emprise croissante des loges maçonniques et réseaux occultes » sur la France. Leur démarche, présentée comme apolitique, vise à transcender les clivages partisans pour rallier un large public, des citoyens ordinaires aux médias et parlementaires ciblés comme destinataires.
Leur profil reflète une volonté de mobiliser au-delà des cercles traditionnels, s’appuyant sur une rhétorique populiste qui dénonce une élite cachée. Garofalo, avec son background juridique, insiste sur les risques de conflits d’intérêts, tandis que Trumeau ancre la pétition dans une idéologie de souveraineté nationale, suggérant que les loges menacent l’indépendance des institutions françaises. Cette alliance entre un expert et un activiste donne à la campagne une crédibilité technique, mais aussi une portée émotionnelle qui résonne avec les frustrations actuelles.
Les raisons profondes : méfiance et soupçons historiques
Julien Didier GAROFALO
Les motivations de cette pétition s’enracinent dans une série de préoccupations. Les organisateurs citent des « faits divers, enquêtes journalistiques et témoignages » qui, selon eux, démontrent l’influence de magistrats, élus et hauts fonctionnaires membres de loges maçonniques sur des décisions publiques, des carrières et des enquêtes judiciaires. Ils invoquent l’article 6 de la Convention européenne des droits de l’homme, qui garantit un procès équitable, pour justifier leur crainte d’une justice biaisée par ces réseaux occultes.
Ce discours s’appuie sur une méfiance historique envers la franc-maçonnerie, perçue comme une force manipulatrice depuis des siècles. En France, l’antimaçonnisme a connu des pics, notamment sous la Révolution française, avec des accusations de complots, ou au XIXe siècle, lorsque l’Église catholique dénonçait les loges comme des ennemies de la foi. Aujourd’hui, cette pétition ravive ces stéréotypes, suggérant que les maçons détiennent un pouvoir occulte incompatible avec la transparence démocratique. Les scandales récents, comme les affaires d’influence politique ou les liens présumés avec la criminalité organisée (ex. l’affaire de Palmi en Calabre), alimentent ce narratif, même si les preuves restent souvent anecdotiques ou spéculatives.
L’Antimaçonnisme réémergent : un phénomène social
L’antimaçonnisme qui découle de cette pétition n’est pas une nouveauté, mais il prend une tournure moderne grâce aux outils numériques. Historiquement, il s’est manifesté par des pamphlets, des interdictions (comme sous Vichy en 1940), et des théories conspirationnistes liant les loges à des événements mondiaux. Aujourd’hui, la pétition reflète une défiance amplifiée par les réseaux sociaux, où des voix accusent la maçonnerie d’orchestrer des lois sociétales (mariage pour tous, PMA) ou de protéger ses membres dans des affaires judiciaires. Ce sentiment, bien que souvent non étayé, trouve un écho chez ceux qui perçoivent les institutions comme corrompues.
La rhétorique de Garofalo et Trumeau, en qualifiant les loges de « danger majeur », attise cette peur, jouant sur une image d’élite secrète qui manipule dans l’ombre. Cette vision s’aligne avec des pétitions similaires récentes, comme celles demandant des enquêtes parlementaires sur l’influence maçonnique, mais elle va plus loin en proposant des mesures concrètes et punitives. L’antimaçonnisme actuel mélange ainsi des racines historiques (anti-élitisme, anticléricalisme inversé) avec une modernité populiste, où la transparence devient un mot d’ordre contre un ennemi désigné.
Implications et réactions
Les implications de cette pétition sont doubles. D’un côté, elle met en lumière une demande légitime de transparence dans la vie publique, un sujet qui préoccupe de nombreux citoyens après des années de scandales. D’un autre côté, elle risque de stigmatiser injustement la franc-maçonnerie, une institution qui, bien que discrète, regroupe des membres variés, souvent engagés dans des activités philanthropiques ou philosophiques. Les Obédiences n’ont pas encore réagi officiellement, mais des voix internes dénoncent déjà une campagne « diffamatoire » basée sur des généralisations.
Le gouvernement et le Parlement, ciblés par la pétition, pourraient être contraints de répondre, surtout si elle atteint un seuil de signatures significatif. Une telle législation, si adoptée, transformerait radicalement le paysage politique et judiciaire, obligeant les obédiences maçonniques à s’adapter ou à se marginaliser. Cependant, des juristes estiment que de telles mesures pourraient heurter la liberté d’association, protégée par la Constitution française, ouvrant la voie à des batailles juridiques.
Une société divisée face à l’occulte
La pétition Transparence pour la France incarne une fracture sociale : d’un côté, une quête de clarté face à l’opacité perçue des élites ; de l’autre, un antimaçonnisme qui puise dans des peurs ancestrales et des préjugés amplifiés par l’ère numérique. Si elle réussit à mobiliser, elle pourrait forcer un débat national sur la place des sociétés secrètes dans la démocratie. Mais elle risque aussi de renforcer les tensions, alimentant un climat de suspicion où la franc-maçonnerie, souvent mal comprise, devient un bouc émissaire.
Didier Julien Garofalo et José Trumeau ont allumé une mèche. Reste à voir si elle mènera à une réforme ou à une guerre d’images. Une chose est sûre : cette pétition, avec son mélange de légitimité et de polémique, marque un moment clé dans l’histoire des relations entre la société civile et les loges maçonniques en France. À suivre de près !
Texte de la pétition
Transparence pour la France : stop aux loges maçonniques, place à la loi ! Une France libre, démocratique, transparente pour tous ! Introduction :
Nous, citoyens français attachés aux valeurs de la République, refusons que des réseaux occultes loges maçonniques, sociétés secrètes, groupes d’influence opaques continuent à peser sur nos institutions, nos décisions publiques et notre justice, en toute impunité et dans le plus grand secret.
Il est temps d’exiger la transparence totale et l’interdiction des fonctions sensibles pour toute personne membre d’une organisation à caractère occulte. Contexte et faits récents :
De nombreux faits divers, enquêtes journalistiques et témoignages confirment que des magistrats, élus et hauts fonctionnaires peuvent être membres de réseaux occultes capables d’influencer décisions, carrières ou enquêtes judiciaires.
Ces pratiques constituent un danger majeur pour l’impartialité et l’égalité devant la loi, garanties par l’article 6 de la Convention européenne des droits de l’homme.
Un article paru dans Nice Matin met en lumière les actions menées publiquement par :
Didier Julien Garofalo, juriste professionnel et rédacteur de la présente proposition de loi ;
José Trumeau, secrétaire général du mouvement La France Libre, Souveraine et Démocratique.
Tous deux unissent leurs forces pour alerter sur l’emprise croissante des loges maçonniques et réseaux occultessur notre pays.(Extrait visuel de l’article inséré ici si version web avec image). Proposition de loi citoyenne :
Présentée par :
M. Didier Julien Garofalo, Juriste professionnel – Rédacteur de la proposition de loi
M. José Trumeau, Secrétaire général du mouvement La France Libre, Souveraine et Démocratique
Exposé des motifs :
Dans une démocratie, la transparence de la vie publique constitue un fondement essentiel. La défiance croissante des citoyens envers les institutions est alimentée par des soupçons persistants concernant l’influence que pourraient exercer certaines sociétés secrètes ou discrètes notamment les obédiences maçonniques sur les décisions publiques, les carrières administratives ou les procédures judiciaires.
Ces affiliations, lorsqu’elles ne sont pas rendues publiques, sont susceptibles de générer des conflits d’intérêts contraires à l’article 6 de la Convention européenne des droits de l’homme, qui garantit le droit à un procès équitable.
La présente proposition de loi vise à instaurer une obligation de déclaration d’appartenance à toute organisation à caractère maçonnique, ésotérique ou occulte pour les responsables publics, et à créer un registre national public librement consultable par tous. Texte de la proposition de loi :
Article 1er : Objet de la loi Instaurer des règles de transparence et d’incompatibilité concernant l’appartenance à des organisations à caractère maçonnique ou occulte, afin de prévenir les conflits d’intérêts au sein de l’État, de l’administration et de la justice.
Article 2 : Obligation de déclaration Tout député, sénateur, magistrat, haut fonctionnaire ou agent de la fonction publique exerçant des fonctions de direction doit déclarer son appartenance, le cas échéant, à toute organisation dite discrète, ésotérique, initiatique ou maçonnique.
Article 3 : Registre public Création d’un Registre national des appartenances à des organisations à caractère maçonnique ou occulte, sous l’autorité de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique. Ce registre est public et librement consultable.
Article 4 : Incompatibilités L’appartenance à une organisation maçonnique ou occulte est incompatible avec l’exercice :
de fonctions juridictionnelles (magistrats du siège ou du parquet) ;
de fonctions de direction dans les ministères régaliens (Justice, Intérieur, Défense) ;
de fonctions de commandement dans la police ou la gendarmerie ;
de mandats électifs nationaux en cours, sauf déclaration publique préalable.
Article 5 : Sanctions Le manquement à l’obligation de déclaration prévue à l’article 2 est passible :
d’une inéligibilité aux mandats électifs pour une durée de cinq ans ;
de la révocation ou de la mise à la retraite d’office pour les fonctionnaires et magistrats concernés.
Article 6 : Entrée en vigueur La présente loi entre en vigueur six mois après sa promulgation. Un décret en Conseil d’État précisera les modalités d’application. Pourquoi agir maintenant ?
Pour garantir l’indépendance réelle de la justice et de l’administration
Pour réduire l’influence indue de réseaux occultes sur la vie publique
Pour rétablir la confiance des citoyens dans nos institutions
Appel à action
Nous demandons au gouvernement et au Parlement français d’adopter cette proposition de loi, et aux citoyens de se mobiliser pour exiger la transparence totale sur toute appartenance à des organisations occultes dans les fonctions publiques sensibles.
Une Œuvre Initiatique entre Spiritualité et Fraternité maçonnique
Publié en 1792 sous la plume de Louis-Claude de Saint-Martin (1743-1803), Ecce Homo demeure une œuvre intemporelle qui transcende les époques, offrant une réflexion profonde sur la condition humaine et son cheminement spirituel. Connu sous le pseudonyme de « Philosophe Inconnu », Saint-Martin, figure majeure de la pensée mystique et ésotérique du XVIIIe siècle, a écrit cet ouvrage pour explorer la perte de la pureté originelle de l’homme depuis la Chute et proposer une voie de régénération à travers l’ouverture à la Lumière divine. À travers ses 55 pages, Ecce Homo invite à une méditation intérieure, un retour aux sources spirituelles face au matérialisme grandissant, un thème d’une actualité saisissante plus de deux siècles après sa parution.
Cet article retrace la vie et la pensée de Saint-Martin, analyse les thèmes centraux de son œuvre, et établit des parallèles avec l’esprit de la franc-maçonnerie, une institution avec laquelle il entretint des liens complexes mais féconds.
Louis-Claude de Saint-Martin : Le philosophe inconnu
Maison natale de Louis-Claude de Saint-Martin à Amboise (37) (Crédit photo : Franck Fouqueray)
Né le 18 janvier 1743 à Amboise, en France, Louis-Claude de Saint-Martin grandit dans une famille de petite noblesse. Après des études de droit, il devient avocat avant de s’engager comme officier dans l’armée, où il découvre les écrits de Jakob Böhme, le mystique allemand dont il s’inspirera profondément. En 1771, il rencontre Martinez de Pasqually, fondateur de l’Ordre des Chevaliers Maçons Élus Coëns de l’Univers, une société initiatique mêlant christianisme et théurgie. Initié à cette obédience, Saint-Martin se familiarise avec les rituels et les symboles maçonniques, bien qu’il s’en éloigne par la suite pour privilégier une voie plus intérieure et moins ritualisée.
Après avoir quitté les Coëns en 1778, il développe sa propre philosophie, marquée par une quête spirituelle personnelle et une critique des institutions organisées, y compris certaines formes de maçonnerie qu’il juge trop formelles. Sous le pseudonyme de « Philosophe Inconnu », il publie des œuvres comme Des erreurs et de la vérité (1775) et Le Crocodile (1781), avant d’achever Ecce Homo en 1792, alors que la Révolution française bat son plein. Retiré des tumultes politiques, il meurt le 14 octobre 1803 à Aunay, laissant une empreinte durable dans la pensée mystique et ésotérique.
Saint-Martin se distingue par sa croyance en une réintégration spirituelle de l’homme, une idée héritée des Coëns mais réinterprétée à travers une approche plus contemplative. Ecce Homo, dont le titre latin (« Voici l’Homme ») évoque la présentation de Jésus par Pilate, reflète cette vision : l’homme, déchu mais porteur d’une étincelle divine, doit se tourner vers l’intérieur pour retrouver sa grandeur originelle.
Thèmes centraux d’Ecce Homo
Ecce Homo s’ouvre sur une méditation poétique :
« Mystères du royaume de Dieu, vous êtes moins inexprimables que les mystères du royaume des hommes. »
Cette phrase pose le ton d’une œuvre qui explore la dualité entre la simplicité de la vérité divine et la complexité des illusions humaines. Saint-Martin y développe plusieurs idées majeures :
La Chute et la Perte de la Pureté Originelle Selon Saint-Martin, l’homme, depuis la Chute biblique, s’est éloigné de sa nature divine, se laissant séduire par des doctrines illusoires et matérialistes. Cette déchéance est à l’origine de ses souffrances et de ses errances. Il écrit : « L’homme, depuis sa Chute, a perdu sa pureté originelle et se laisse séduire par de fausses doctrines. » Cette idée résonne comme un appel à la repentance et à la régénération.
La Lumière Intérieure comme Chemin de Salut Face à cette illusion, Saint-Martin propose une solution intérieure : l’ouverture du cœur à la Lumière divine qui réside en chaque individu. Dans les pages 2 et 3, il compare cette révélation à la découverte d’axiomes mathématiques, où la vérité se manifeste par une « convenance » entre l’âme et le principe divin. Cette intuition immédiate, indépendante des témoignages extérieurs, est le cœur de sa spiritualité.
Le Rôle des Témoignages et de la Nature Saint-Martin insiste sur les « témoignages » de la nature et des alliances divines (comme Moïse et Élie, évoqués aux pages 53-54) qui rappellent à l’homme sa vocation spirituelle. Ces signes, bien que secondaires par rapport à la vérité intérieure, jouent un rôle éducatif, préparant l’âme à la confrontation finale avec la sagesse divine lors du Jugement.
La Régénération Universelle À la fin de l’ouvrage (pages 54-55), Saint-Martin envisage une rédemption collective, où l’homme, en suivant les traces du « réparateur » (Jésus), peut remonter vers la lumière. Le titre Ecce Homo devient alors un cri de victoire : l’homme, régénéré, redevient l’image de Dieu, un « témoin du principe éternel des êtres ».
Parallèles avec la Franc-maçonnerie
Bien que Saint-Martin ait pris ses distances avec les structures maçonniques organisées, Ecce Homo présente des échos significatifs avec l’esprit et les pratiques de la franc-maçonnerie, notamment dans sa dimension initiatique et symbolique.
Plaque sur la maison natale de Louis-Claude de Saint-Martin A Amboise (Crédit photo : Franck Fouqueray)
La Quête Intérieure et la Lumière La franc-maçonnerie, à travers ses rituels, met l’accent sur la recherche de la lumière comme symbole de connaissance et de vérité. Dans Ecce Homo, la Lumière divine intérieure de Saint-Martin correspond à cette quête initiatique, où l’initié doit dépasser les ténèbres de l’ignorance pour atteindre une compréhension supérieure. Comme dans la chambre de réflexion maçonnique, où l’initié médite sur sa propre mortalité, Saint-Martin invite à un retour introspectif pour retrouver l’essence divine.
Le Symbolisme de la Régénération La mort symbolique et la renaissance, piliers des rituels maçonniques (notamment dans les hauts grades du Rite Écossais Ancien et Accepté), trouvent un parallèle dans la vision de Saint-Martin d’une régénération spirituelle. Aux pages 55, il décrit le Christ comme un modèle qui, après avoir « laissé immoler sa forme matérielle », s’élève dans une « forme pure », un processus que les maçons revisitent dans leur symbolisme de la pierre brute taillée pour devenir pierre cubique.
La Fraternité et les Témoignages Collectifs Saint-Martin insiste sur l’idée que chaque homme est un « témoin » des alliances divines, une notion qui rappelle la chaîne d’union maçonnique, où les frères s’unissent pour témoigner d’une vérité commune. Le Convent de Lausanne de 1875, qui a renforcé l’unité du Rite Écossais, illustre cette volonté de solidarité spirituelle, un idéal que Saint-Martin aurait pu apprécier, malgré sa méfiance envers les structures formelles.
Critique du Matérialisme et Engagement Éthique Comme la franc-maçonnerie, qui prône un perfectionnement moral face aux dérives matérialistes, Saint-Martin dénonce les illusions du monde moderne. Dans un contexte de Révolution française, où les idéaux matérialistes dominaient, son appel à « frémir de crainte » face à la négligence spirituelle (page 54) fait écho aux réflexions maçonniques sur le devoir d’améliorer l’humanité, un thème central lors des tenues et des travaux philosophiques.
Le Rôle du « Réparateur » et des Symboles Chrétiens Bien que la franc-maçonnerie ne soit pas une institution religieuse, elle intègre des éléments chrétiens, notamment dans les hauts grades. Le « réparateur » de Saint-Martin, identifié au Christ, trouve un écho dans les références maçonniques au Temple de Salomon ou à Hiram, figures de sacrifice et de résurrection. Cette convergence symbolique renforce les liens entre la pensée de Saint-Martin et l’imaginaire maçonnique.
Actualité et héritage
Plus de deux siècles après sa publication, Ecce Homo reste une source d’inspiration pour une humanité confrontée à un matérialisme effréné, exacerbé par la technologie et la consommation. En 2025, alors que les débats sur l’intelligence artificielle et l’écologie dominent, les idées de Saint-Martin invitent à un retour à l’essentiel : l’introspection et la connexion spirituelle. Pour les francs-maçons, cet ouvrage offre une réflexion complémentaire à leurs travaux, rappelant que la quête de lumière ne se limite pas aux rituels, mais s’étend à une transformation intérieure profonde.
Portrait au physionotrace de Louis_Claude de Saint_Martin (1743_1803)
Saint-Martin, bien que critique des institutions maçonniques, a contribué à enrichir leur héritage spirituel par sa pensée mystique. Ecce Homo n’est pas seulement un traité théologique ; c’est un miroir tendu à l’humanité, un appel à redevenir cet « homme de désir » capable de témoigner de la vérité divine. En ce sens, son œuvre dialogue avec la franc-maçonnerie dans une quête commune de sens, d’union et de régénération, faisant de lui un compagnon invisible des loges d’aujourd’hui.
Entre légende et histoire, science antique et fascination ésotérique, le nom de Cagliostro continue d’évoquer à la fois fascination et émerveillement. C’est lui, célèbre alchimiste et voyageur du XVIIIe siècle, qui sera au cœur de l’événement « Cagliostro et le Chemin de l’Alchimie », prévu le 18 août 2020 à Montalbano Elicona, l’un des plus charmants villages médiévaux de Sicile, situé dans la province de Messine, à plus de 900 mètres d’altitude.
Cagliostro
L’événement aura lieu dès que les lumières s’atténueront et que les contours des pierres mégalithiques du plateau d’Argimusco deviendront plus incertains, presque vivants. C’est dans ce scénario suspendu que se déroulera le chemin, à la fois physique et symbolique, sur les traces du comte occultiste, dont les liens présumés avec le site sicilien continuent d’alimenter des études et des hypothèses fascinantes.
À 18h00, une promenade débutera à la découverte de l’un des sentiers les plus énigmatiques de Sicile. Les formations rocheuses, souvent comparées à un « observatoire astronomique » naturel, sont aujourd’hui réinterprétées à la lumière d’études telles que « Argimusco Decoded » de Paul Devins, selon lesquelles les pierres ne sont pas le fruit du hasard, mais plutôt l’œuvre d’un projet alchimique médiéval conçu par Arnaldo da Villanova, médecin et initié, au service de la médecine astrale.
À 20h30, dans le cadre historique du château de Montalbano, une soirée culturelle sera organisée avec les interventions de Santo Primavera, Graziella Milazzo, Andrea Nunzio Russo et Filippo Di Mauro, animée par le journaliste Angelo Di Rosa. Le public sera guidé dans une exploration historique des personnages de Cagliostro, de son mentor Althotas (peut-être un alter ego du Grand Maître Pinto de Fonseca) et des nobles de Spadafora, anciens seigneurs féodaux locaux dont l’histoire est étroitement liée à celle de l’Ordre de Malte et de la franc-maçonnerie du XVIIIe siècle.
La soirée se clôturera à 22h avec la représentation théâtrale
« Les Mystères de Cagliostro »
écrite et mise en scène par Stefano Paiusco, avec Stefania Riva. Ce spectacle intense et visionnaire mêle récit, rituel et théâtre pour évoquer l’univers énigmatique du comte alchimiste.
L’événement est organisé par la municipalité de Montalbano Elicona, avec le parrainage des Plus Beaux Villages d’Italie. L’entrée est gratuite dans la limite des places disponibles.
Gérard Mayau nous guide avec une maîtrise sereine vers le sanctuaire du deuxième degré du Rite Anglais Style Émulation, ce Compagnon qui palpite comme le noyau ardent d’une civilisation érigée sur le labeur émancipateur, où l’effort humain transcende la matière pour sculpter l’esprit.
Émulation – Le deuxième degré
Dans ce dernier opus qui couronne la trilogie des grades bleus, l’auteur déploie une tapisserie où le travail se révèle non comme une servitude, mais comme un élixir de dignité, un pont jeté entre les racines chrétiennes et les éclats universalistes des Lumières, invitant l’initié à forger son être intérieur tout en édifiant le monde extérieur.
Nous y percevons l’écho d’une quête où la moralité cultivée, héritée des premiers pas de l’Apprenti, se mue en une force inébranlable, cette virtus antique qui ancre la stabilité face aux tourbillons des idéologies contraires et des cultures hostiles, ouvrant les portails d’une spiritualité entrevue dans les replis du rituel.
Gérard Mayau, dont l’itinéraire profane et maçonnique s’entrelace en une symphonie d’érudition et d’engagement, se profile comme un architecte des mystères contemporains. Animé d’une soif inextinguible pour les strates des religions et des courants spirituels, il a affûté son intellect par un parcours foisonnant : des études historiques en deuxième cycle, prolongées par des approfondissements en droit, sciences économiques, politiques et criminologie, qui ont aiguisé son regard sur les mécanismes humains. Sa trajectoire professionnelle, jalonnée de rôles pivots dans l’immobilier – de directeur juridique à président de groupes financiers et internationaux – l’a porté à travers les nations, à converser avec des figures éminentes, et à contribuer au Conseil National du Tourisme Extérieur, tout en nourrissant des passions pour le rugby et l’opéra, ces expressions du corps collectif et de l’âme exaltée qui font écho à la dramaturgie des cérémonies.
Immergé depuis 1983 dans le Rite Émulation, ce rite éclos entre 1813 et 1816 de l’union des « Anciens » et des « Modernes », standardisé par la Lodge of Reconciliation avant d’être enseigné dès 1823 par l’Emulation Lodge of Improvement (ELOI), rite oral appris intégralement par cœur, excluant les discours personnalisés pour se concentrer sur la rigueur rituelle absolue, resté inchangé depuis le XIXe siècle, référence de la Grande Loge Unie d’Angleterre (GLUA) et pratiqué dans de nombreuses loges du Commonwealth, comportant trois grades symboliques qui conduisent, en complément, à l’Ordre de la Sainte Arche Royale ou à la Maçonnerie de Marque, il a revêtu les dignités vénérables tant en ce rite qu’au Rite Écossais Ancien et Accepté, où il a fréquemment incarné l’orateur, et il contribue au Grand Collège et au Conseil du Rite Émulation.
Explorateur des tenues outre-Manche, aux Amériques et au Canada, il a amassé les essences initiatiques comme des gemmes précieuses. Auteur d’un roman tissé de destinées entrelacées, Le destin des Pourthiaud – Ou des Greuches et des Hommes, Gérard Mayau a précédemment illuminé les arcanes avec Émulation – Le troisième degré : Au cœur de la Franc-Maçonnerie spirituelle en 2023 et Émulation – Le premier degré : Fondations du Maçon en 2024, aboutissant à cette œuvre de 2025 qui élève le Compagnon en emblème vivant des grades symboliques, où le labeur devient le creuset de l’humain accompli.
Blason de l’Arche Royale
À travers cette exploration, Gérard Mayau nous immerge dans l’essence du Compagnon, figure pivotale qui symbolise le travailleur exalté par ses mérites, pilier d’une société où l’utilité sociale se fond à la quête personnelle. Nous ressentons la vibration d’une civilisation qui, puisant dans les fondements chrétiens et les idéaux philosophiques des Lumières, élève le travail à une dimension cosmique, un acte de cocréation avec le Grand Géomètre, où la construction matérielle préfigure l’édification morale. Le rituel, avec sa garde vigilante contre les ombres de la barbarie – ces exemples tirés des écritures anciennes, relus à l’aune des connaissances actuelles –, démasque les guides perfides qui, sous le masque de la foi ou de l’idéologie, libèrent les chaînes de la violence et de la cupidité. Nous y voyons une exhortation pressante à cultiver cette force intérieure, cette stabilité qui, telle une colonne inébranlable, résiste aux assauts d’un monde où la loi du plus fort resurgit sans frein éthique, menaçant l’harmonie humaine. L’ouvrage pulse d’une dimension ésotérique qui relie l’historique au transcendant, où les outils du Compagnon – instruments de mesure et d’équilibre – se transforment en clefs pour percer les secrets de la Nature et de la Science, échos des temples salomoniens et des énigmes hiramiques.
Ordre des Maîtres Maçons de la Marque
Gérard Mayau, avec une ferveur qui révèle son immersion profonde, interroge la place du labeur humain face à l’essor conjoint de l’intelligence artificielle et de la robotique, ces forces qui redessinent les contours de l’existence, posant la question cruciale du rôle persistant de l’humanisme dans un horizon mécanisé. Le Compagnon émerge alors comme un veilleur, un artisan de la résilience morale, invitant à une émulation non rivale mais fraternelle, où la dignité triomphe pour préserver l’âme collective. Dans cette méditation intime, nous discernons les fils hermétiques qui tissent le degré médian en un équilibre subtil entre les bases de l’Apprenti et la plénitude du Maître, une invitation à surpasser les limites par une aspiration à la perfection divine. Cette œuvre, imprégnée d’une perspective fraternelle qui embrasse pleinement son ancrage initiatique, nous captive par sa capacité à rendre tangible l’intériorité des symboles, où chaque geste rituel – du signe pénal à la lettre sacrée – résonne comme un appel à l’éveil.
Gérard Mayau
Gérard Mayau ne propose pas une analyse distante, mais une immersion vivifiante dans les mystères, où le travail libérateur devient le vecteur d’une transformation alchimique, élevant l’initié des abysses de la matière vers les cimes de l’esprit. Ainsi, ce degré central se révèle comme un cœur battant dans la loge de notre conscience, nous rappelant que l’émulation véritable forge non seulement des temples, mais des âmes en harmonie avec l’univers, dans une danse perpétuelle entre le tangible et l’ineffable, entre l’humain laborieux et le divin architecte.
Émulation – Le deuxième degré
Le Compagnon, Cœur de la civilisation du travail libérateur
Tout au long de l’histoire, des personnalités influentes se sont regroupées au sein d’organisations obscures échappant à tout contrôle public. Ces groupes ont façonné la politique, influencé la culture et suscité d’innombrables théories du complot. Des pères fondateurs aux stars hollywoodiennes, certains des noms les plus célèbres du monde ont franchi des portes secrètes et prêté serment. L’attrait du secret a toujours attiré l’élite, lui offrant des espaces de réseautage, de discussions philosophiques et parfois d’activités plus controversées.
Voici 15 sociétés secrètes qui comptaient parmi leurs rangs des personnalités célèbres.
Francs-maçons
randomfieldnotes/Flickr
La société secrète la plus importante et la plus connue au monde a attiré un nombre impressionnant de membres au fil des siècles. George Washington, Benjamin Franklin, John Hancock et Paul Revere étaient tous des francs-maçons qui ont contribué à façonner les fondations de l’Amérique. Cette organisation fraternelle puise ses racines dans les guildes médiévales de tailleurs de pierre, qui mettaient l’accent sur les enseignements moraux à travers des rituels symboliques. Parmi les francs-maçons célèbres d’aujourd’hui, on compte Richard Pryor et Clark Gable, bien que l’organisation opère par le biais de loges locales dans le monde entier. L’adhésion requiert la croyance en un Être suprême, quelle que soit sa religion.
Crâne et os
142603527@N02/Flickr
La société secrète la plus exclusive de l’Université Yale a produit une concentration extraordinaire du pouvoir politique américain. Les présidents William Howard Taft, George H. W. Bush et George W. Bush en étaient tous membres et ont obtenu leurs diplômes dans le bâtiment aveugle surnommé « Le Tombeau ». Seuls 15 étudiants de dernière année de Yale sont sélectionnés chaque année par un processus secret de « tapping ». Les rituels de la société impliqueraient des cérémonies élaborées au cours desquelles les membres confessent des secrets personnels, créant ainsi des liens de confiance durables. Les membres diplômés sont appelés « patriarches », tandis que les étrangers sont qualifiés de « barbares ».
Illuminati bavarois
tim_ellis/Flickr
Fondée en 1776 par le professeur Adam Weishaupt, cette organisation du siècle des Lumières attirait certains des esprits les plus brillants d’Europe. Parmi ses membres notables figuraient l’écrivain allemand Johann Wolfgang von Goethe et l’influent baron von Knigge. Weishaupt recrutait massivement dans les loges franc-maçonnes existantes, cherchant à créer un réseau de libres penseurs capables d’influencer la politique européenne. En 1784, les Illuminati comptaient entre 2 000 et 3 000 membres avant d’être interdits par les autorités bavaroises. Bien que de courte durée, le groupe a donné naissance à des théories du complot qui persistent encore aujourd’hui.
Ordre hermétique de l’Aube dorée
DépôtPhotos
Cette société occulte de la fin du XIXe siècle devint l’une des organisations magiques les plus influentes de l’ésotérisme occidental. Parmi ses membres célèbres figuraient le poète W.B. Yeats et le célèbre occultiste Aleister Crowley. Le groupe se concentrait sur la magie rituelle, l’astrologie et la divination, s’inspirant du mysticisme chrétien, de la religion égyptienne antique et de la Kabbale. Les cérémonies initiatiques élaborées de l’Aube Dorée influencèrent d’innombrables groupes occultistes modernes. Malgré des conflits internes qui finirent par diviser l’organisation, son impact sur la spiritualité du XXe siècle demeure significatif.
Chevaliers de Malte
DépôtPhotos
Officiellement connu sous le nom d’Ordre Souverain Militaire de Malte, cet ordre chevaleresque catholique attire des membres éminents depuis près d’un millénaire. Parmi ses chevaliers célèbres, on compte Nelson Mandela, Frank Sinatra, Henry Kissinger et le réalisateur Frank Capra – un mélange éclectique de personnalités. À l’origine, l’organisation protégeait les pèlerins chrétiens se rendant à Jérusalem pendant les croisades. Aujourd’hui, les Chevaliers de Malte se concentrent sur l’action humanitaire tout en conservant leur appartenance exclusive. Lors des événements officiels, leurs membres portent des capes vert forêt ornées de croix de Malte brodées.
Groupe Bilderberg
61935653@N08/Flickr
Bien qu’il ne s’agisse pas techniquement d’une société secrète, ce rassemblement annuel des élites mondiales fonctionne avec une telle discrétion qu’il pourrait tout aussi bien en être une. Parmi les participants précédents figuraient Bill Clinton, Margaret Thatcher, Angela Merkel, Tony Blair et Henry Kissinger – en somme, le gratin du pouvoir mondial. Le groupe a été fondé en 1954 pour améliorer les relations entre l’Europe et l’Amérique. La presse est interdite aux réunions du Bilderberg, mais aucun compte rendu officiel n’est jamais publié. Ce secret a alimenté des décennies de théories du complot selon lesquelles des marionnettistes mondiaux tireraient les ficelles en coulisses.
Chevaliers Templiers
sjthi/Flickr
Ces moines-guerriers apparurent pendant les Croisades pour protéger les pèlerins chrétiens se rendant en Terre Sainte. Fondés vers 1118, les Templiers devinrent rapidement l’une des organisations les plus puissantes de l’Europe médiévale, développant un vaste réseau bancaire qui leur permit d’accumuler d’immenses richesses. L’ordre fut fondé par le chevalier français Hugues de Payns, initialement appelé les Pauvres Compagnons du Christ et du Temple de Salomon. Le roi Philippe IV de France finit par détruire l’ordre au début du XIVe siècle. Leur mystique a inspiré d’innombrables légendes et organisations modernes qui revendiquent leur héritage.
Club bohème
cœur de dinde/Flickr
Ce club social d’élite de San Francisco attire des personnalités influentes de la politique, des affaires et du spectacle depuis 1872. Parmi ses anciens membres figurent Richard Nixon et le magnat des médias William Randolph Hearst, bien que la liste des membres du club reste en grande partie confidentielle. Le rassemblement estival annuel du club à Bohemian Grove propose des représentations théâtrales, des séances de réseautage et des discussions confidentielles à l’abri des regards. La devise du club, « Les araignées tisserandes ne viennent pas ici », interdit apparemment les transactions commerciales lors des rassemblements. Cependant, la concentration de membres influents favorise inévitablement la création de liens importants.
Ordo Templi Orientis
base187own/Flickr
Cette organisation mystique du début du XXe siècle est surtout connue pour son association avec Aleister Crowley, le célèbre occultiste anglais qui en devint le principal dirigeant. La philosophie du groupe repose sur le principe « Fais ce que tu veux », privilégiant la volonté individuelle aux conventions morales. Crowley était si célèbre que les Beatles l’ont inclus sur la pochette de leur album « Sgt. Pepper’s », consolidant ainsi sa place dans la culture populaire. L’organisation associe des éléments de la franc-maçonnerie, du mysticisme oriental et de la magie cérémonielle. Malgré sa réputation controversée, l’OTO continue d’opérer avec des loges du monde entier.
Odd Fellows
retroweb/Flickr
Cette organisation fraternelle compte parmi ses membres notables le Premier ministre britannique Winston Churchill, le forain PT Barnum et le président américain Franklin D. Roosevelt – un groupe de personnalités très diversifié. Issu de la classe ouvrière, l’Ordre Indépendant des Odd Fellows a été fondé à l’origine pour offrir une entraide et une aide à l’emploi à ses membres. Le groupe aurait été fondé lorsque le futur roi George IV a quitté la franc-maçonnerie après que celle-ci eut refusé d’accélérer le processus d’initiation de son parent. Les Odd Fellows se sont répandus dans toute l’Amérique au cours du XIXe siècle, offrant des liens sociaux et des œuvres caritatives.
Société Thulé
49708088@N02/Flickr
Ce groupe occulte allemand du début du XXe siècle prônait la suprématie aryenne parallèlement aux connaissances ésotériques. Ses croyances en des origines mystiques et en des enseignements secrets ont contribué à façonner l’idéologie nazie nazie, plusieurs de ses membres rejoignant plus tard le mouvement hitlérien. Le groupe utilisait d’anciens symboles germaniques, notamment des versions de la croix gammée. Bien que la société elle-même fût relativement modeste, son influence sur la politique allemande s’est avérée disproportionnée. Le lien entre croyances occultes et extrémisme politique illustre comment les sociétés secrètes peuvent véhiculer des idéologies dangereuses.
Ancien Ordre des Hiberniens
23885771@N03/Flickr
Cette société secrète catholique a été fondée au XIXe siècle pour défendre l’indépendance de l’Irlande. Ce réseau clandestin a joué un rôle crucial dans l’avancement des causes nationalistes irlandaises sous la domination britannique. Ses membres utilisaient des communications codées et des réunions secrètes pour coordonner leurs activités de résistance. Au fil du temps, l’organisation est passée du statut de groupe révolutionnaire à celui d’association sociale et culturelle. Aujourd’hui, elle continue de célébrer le patrimoine irlandais tout en soutenant diverses œuvres caritatives.
Main noire
11309366@N08/Flickr
Cette société secrète nationaliste serbe a joué un rôle crucial dans l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand en 1914, qui a déclenché la Première Guerre mondiale. L’organisation a eu recours à des tactiques terroristes pour promouvoir les intérêts serbes dans les Balkans. Ses membres opéraient au sein de cellules afin de préserver le secret et d’échapper à la détection des autorités. Les actions radicales de cette société illustrent comment de petites organisations secrètes peuvent avoir des conséquences historiques majeures. Leur influence s’est estompée après la guerre, mais leur impact sur l’histoire du XXe siècle demeure considérable.
Ordre du Dragon
rokr_fan/Flickr
Fondé en 1408 par Sigismond de Luxembourg, alors roi de Hongrie et de Croatie, cet ordre de chevalerie fut créé pour défendre l’Europe chrétienne contre l’expansion ottomane. Son membre le plus célèbre était Vlad III de Valachie, également connu sous le nom de Vlad l’Empaleur, qui inspira la légende de Dracula. L’ordre utilisait le symbolisme du dragon pour représenter sa mission protectrice. Ses membres prononçaient des vœux solennels de défense du christianisme et bénéficiaient de privilèges spéciaux de la part des monarques européens.
Fraternité osirienne
46762769@N00/Flickr
Cette société secrète, moins connue, cherchait à préserver et à étendre le savoir mystique de l’Égypte ancienne, avec des enseignements ancrés dans les mystères d’Osiris, le dieu égyptien de l’au-delà. Si une grande partie de son histoire demeure secrète, son influence remonte à des mouvements occultes et des organisations secrètes ultérieurs. La confrérie prétendait détenir une sagesse secrète de l’Égypte antique et pratiquait des cérémonies d’initiation élaborées. Ses enseignements ont influencé divers groupes occultistes des XIXe et XXe siècles en quête de sagesse ancienne.
Le fil caché qui relie
DépôtPhotos
Ces sociétés secrètes révèlent la fascination durable de l’humanité pour le savoir exclusif et le pouvoir caché. Si certaines se concentraient sur des œuvres caritatives et des discours intellectuels, d’autres ont influencé les événements politiques et les mouvements culturels d’une manière encore perceptible aujourd’hui. Les personnalités célèbres qui ont franchi leurs portes secrètes nous rappellent que l’influence opère souvent loin de la vue du public. Qu’elles soient motivées par un idéalisme sincère ou par une ambition personnelle, ces sociétés ont créé des réseaux qui ont transcendé les frontières sociales habituelles et ont marqué durablement l’histoire.
Un frontispice est, par excellence, la page annonciatrice d’un ouvrage. Les illustrations des frontispices de différentes éditions des Constitution maçonniques n’ont pas manqué leur visée de saisir l’essence de la Franc-maçonnerie, de transmettre visuellement ses principes. Mais aux côtés des représentations allégoriques de vertus, on trouve parfois des personnages maçonniques importants, ceux de son passé mythiques comme ceux contemporains de leur publication.
Les gravures étaient même vendues séparément.
Les frontispices des éditions des Constitutions d’Anderson
Dans l’édition de 1723,
John Pine, le graveur du frontispice, les deux coéditeurs John Senex et John Hooke, ainsi que l’imprimeur William Hunter, sont tous francs-maçons.
Il est aussi possible d’interpréter ce frontispice comme inspiré par la gravure du XVIIe s. de Giulio Parigi, Il Giardino di Calipso
Le frontispice de 1723 présente un décor architecturé imprégné de son temps. Il décline notamment les cinq ordres d’architecture en une perspective théâtrale renforcée par le jeu de dallage convergeant vers une arcature ouvrant sur des lointains. La voie indiquée ressemblerait à l’ouverture de la mer des joncs pour laisser passer les hébreux vers la terre promise. (Exode, chapitre 14, versets 15-31).
Dans les cieux aux nuées tourbillonnantes émerge, dans son char, un Apollon victorieux, symbole de lumière. Il fut, probablement, inspiré du Char d’Apollon peint par James Thornhill, fellow de la Royal society. Il est envisageable que cette étude ait été faite précisément pour aider Pine à faire le frontispice.
On ne manquera pas de remarquer que le théorème de Pythagore est figuré au premier plan sous la forme de la démonstration d’Euclide (IVe siècle av. JC.). Avec sa 47ème proposition, sous un aspect géométrique, est exprimée une égalité de surfaces et non de calcul. En effet, il y est dit : «Dans les triangles rectangles, la figure construite sur le côté qui sous-tend l’angle droit, est égale aux figures semblables et semblablement décrites sur les côtés qui comprennent l’angle droit.» La place de ce schéma sur la gravure, au premier plan, annonce la volonté de la nouvelle Constitution de s’inscrire dans le mouvement des Lumières. L’influence de Newton et des savants de la Royal Society est avérée : exclusion des questions politiques et religieuses, recherche d’un accord sur une religion et une morale naturelles et universelles, tolérance limitée par l’exclusion du libertinage et de l’athéisme, volonté de contribuer au bien commun et à la paix civile, et surtout valorisation des savoirs, des sciences en particulier.
Le dessin pourrait également évoquer l’histoire de la Franc-maçonnerie depuis l’Antiquité comme la raconte Anderson ; d’où la présence d’Apollon et d’Euclide. Sous le schéma, on peut lire le mot eurèkha écrit en grec ευρηχα pour accentuer la grécité de ces éléments du frontispice.
Si l’on est sûr de l’identité des deux Ducs, de Montagu à gauche, et de Wharton à droite ainsi que celle de Desaguliers derrière ce dernier, les autres personnages prêtent à supposition.
Une hypothèse défendue par Michel König :
à gauche, derrière le duc de Montagu, c’est Isaac Newton (hypothèse peu probable, Newton n’ayant pas été franc-maçon). à droite, derrière le duc de Wharton, il y aurait Jean-Théophile Désaguliers, à sa droite Anthony Sayer et Georges Payne les passés Grands Maîtres.
Une autre hypothèsede Frédéric Béatrix: L’homme qui se tiendrait derrière Montagu sur le frontispice des Constitutions de 1723 n’est autre que l’architecte de Saint-Paul, intendant du Roi : Sir Christopher Wren. C’est le seul homme à la croisée de trois cercles : la Royal Society, la worshipful company of masons des des Architectes opératifs et la Franc-maçonnerie spéculative.En effet en comparant, outre le port de la perruque, le vêtement de Wren sur son portrait et sur le frontispice, il y a grande similitude. Cette hypothèse n’est pas retenue par la GLUA.
L’hypothèse défendue par la GLUA et documentée par Étienne Hermant : à partir d’une peinture murale de 1929 réalisée par les FF\ Adam Sherriff-Scott de Zetland Logen 12, et Charles W. Kelsey, de la Loge Mont-Royal n ° 32), – une commande de la Grande Loge du Québec pour la Salle commémorative du Temple de Montréal (appartenant à un groupe de 6 peintures retraçant l’historique de la Grande Loge) – et des analyses faites à cette occasion, les personnages, malgré des visages de frères de l’Obédience incorporés, représenteraient en couleur très explicitement : le frontispice des Constitutions de la fraternité ancienne et honorable des francs-maçons libres et acceptés publié en 1723. Les personnages principaux sont John, duc de Montagu, Grand Maître des maçons en Angleterre en 1721, arborant l’ordre de la jarretière, remettant à son successeur Philip, le duc de Wharton, un rouleau des Constitutions. Derrière chaque Grand Maître se trouvent ses officiers : d’un côté à gauche, le docteur John Beal, Député Grand maître, Josias Villeneau et Thomas Morris, les Grands Surveillants, de l’autre côté à droite, le docteur Jean Théophile Desaguliers, Grand Maître adjoint, Joshua Timson et William Hawkins, les Grands Surveillants . Cette hypothèse est attestée, par ailleurs, dans The New Book of Constitutions 1738, p 112-115.
Remarquons avec Roger Dachez le frontispice, par Cole, d’une édition piratée parue en 1731 intitulée The ancient constitutions of free and accepted masons. Le frontispice représente trois gentleman maçons modernes debout devant un chantier contemporain en construction. L’un d’entre eux est revêtu d’un tablier dont les grandes dimensions rappellent celui tenu par un des Grands Surveillants derrière le Duc de Montagu sur la gravure de 1723. Le personnage de gauche tient une équerre dirigée vers la terre, le personnage au centre un compas dirigée vers le ciel, celui de droite semble toucher une bourse pendue sur sa hanche. Peut-être évoquen-ils les valeurs théologales, foi, espérance et charité.Trois ordres d’architecture y sont repris qui correspondent aux piliers autour du tapis de Loge de Sagesse, force et beauté.
Dans l’édition de1738, une gravure tient compte du 3ème degré introduit en 1730. Elle montre Hiram présentant à Salomon les plans du Temple, gravure sur laquelle Hiram apparaît donc comme architecte. Dans cette édition, écrite quinze ans après la mort de Sir Christopher Wren, James Anderson lui rend hommage en rappelant ses fonctions de Grand Surveillant, Grand Maître Adjoint et Grand Maître. La gravure de John Pine (qui réalisa aussi le Frontispice de 1723) est fondée sur un dessin de James Thornhill, fellow de la Royal On retrouve les auteurs de 1723.
Une toute autre symbolique apparaît dans la version de 1767
Créé par le graveur Benjamin Cole (auteur de l’édition non officielle de 1729/1731) et Louis-Philippe Boitard, ce frontispice évoque l’année 1736 du commencement de la guerre de sept ans qui opposa la Grande Bretagne de Georges II et la France de Louis XV en particulier. Le frontispice montre en arrière plan la « Skyline » de Londres telle qu’elle a été architecturée par le génie d’un seul homme pendant près de 50 ans : l’architecte du Roi, Sir Christopher Wren. On y voit la cathédrale St Paul entre autres églises. Le Blason est celui des Maçons opératifs de la « Worshipful Company of Masons »…à un détail près : l’oiseau sur le casque devenu un passereau. Le mot « Wren » étant le nom anglais de cet oiseau.. Ce frontispice a été réutilisé encore deux fois, pour les éditions de 1767 et 1776.
Le frontispice de la 5ème édition des Constitutions d’Anderson de 1784 (retardée dans sa parution en 1786, car la gravure, une collaboration de quatre artistes, Thomas Sandby, Giovanni Cipriani, Francesco Bartolozzi et James Fittler, ne fut pas achevée à temps) représente la partie architecturale de l’intérieur du Freemasons Hall dont la première pierre fut posée par le Grand Maître, Lord Petre, en 1775, et le hall fut inauguré par le même en 1776. Ces Constitutions furent presque entièrement réécrites par John Noorthouck en 1784 et approuvée par la Grande Loge (alors présidée par le duc de Cumberland). Leur titre est : Constitutions de l’ancienne fraternité des Maçons libres et acceptés : contenant leur Histoire, Charges, Règlements, compilé par ordre de la Grande Loge à partir de leurs anciens dossiers, et Traditions, par James Anderson, (Constitutions of the antient fraternity of free ans accepted Masons : containing their History, Charges, Régulations, &c. Fist compiled by order of the Grand Lodge from their old records, and Traditions, by James Anderson, DD.)
Dans cette salle du nouveau Freemasons’Hall se trouve une grande table (dite «the mystic Table», celle autour de laquelle se réunissaient les premiers francs-maçons). Là sont exposés deux Globes et d’autres ornements maçonniques, une louve supportant une pierre cubique, une bible ouverte, un compas et d’autres instruments. Sur le sol, à gauche de la gravure, une sphère armillaire. Une sphère armillaire est une combinaison de cercles emboîtés, permettant de représenter certains mouvements des astres. Son utilisation permet de comprendre les saisons, les mouvements des étoiles et du Soleil en différents points de la Terre. Sa présence affirme la prévalence de la science astronomique parmi les arts libéraux. Également au sol, sur la droite, un ustensile qui pourrait être une urne pour les votes. Dans un nuage surplombant l’image, la Vérité, entourée par les trois Vertus Théologales (la Foi élevant un calice et la Bible, l’Espérance en un rameau d’olivier et la Charité avec un bébé dans ses bras). La vérité tient un miroir réfléchissant la lumière d’En-Haut par trois rayons éclairant la salle. Un messager ailé porteur d’une torche enflammée descend sur le rayon central, portant avec lui le bijou du Grand Maître attaché au bout d’un cordon, en signe d’approbation d’un édifice tout entier dédié à la Charité et la Bienfaisance.
Le frontispice de l’édition de 1819 fut gravé par William Sylvester. Une figure féminine, représentant la Franc-maçonnerie, se dresse dans un temple maçonnique, sa main droite tenant un faisceau ou un faisceau de tiges liées. Sa main gauche repose sur un piédestal décoré, dans des alcôves, d’allégories de Foi, d’Espérance et de Charité, et peut-être de Fortitude, portant le nom de Duke of Sussex, MW GM. Au-dessus du socle est une réplique en bois de The Ark of the Masonic Covenant que John Soane a réalisée pour abriter les Articles de l’Union de 1813 qui concluent le rapprochement des Antients et Moderns, et un globe terrestre. À ses pieds une sphère armillaire (présente aussi sur le frontispice de 1784), un volume de la loi sacrée estampillée d’une grande lettre G et quelques outils maçonniques. Derrière elle se trouve un brasier en relief avec le mot Concord, et derrière cela un buste du Prince Régent sur un piédestal, où est gravé «La plus Glorieuse Majesté» et les débuts d’une date en chiffres romains, peut-être 1813. La conception porte sur le sujet de l’union. Le Prince Régent, ancien Grand Maître, était Patron de la Grande Loge Unie. Son buste représente également la fidélité à la couronne, peut-être une référence à l’Unlawful Societies Act de 1799 et à la collaboration du deux Grandes Loges sur la négociation et la mise en œuvre de la loi.
Les frontispices des éditions des Constitutions de Laurence Dermott, Ahiman Rezon (il y a eu 8 éditions de 1756 à 1813).
S’ils exprimèrent des messages purement maçonniques, ils exprimèrent aussi leur attaques des Antients contre leurs rivaux, les Moderns.
Si dans l’édition de 1756 il n’y a pas de frontispice, dans l’édition publiée en 1764, le frontispice est gravé par Larken. La gravure est composée de deux armoiries. L’armoirie de la partie inférieure, comme une base, porte l’indication « Les armes de l’opérative ou des maçons de pierre », c’est-à-dire de la Worshipful Company of Masons. Il est précisé sur l’autre armoirie, qui surplombe la précédente, qu’elle est « Les armes de la fraternité la plus ancienne et la plus honorable, des maçons libres et acceptés ». Y sont représentés les animaux des quatre principales tribus d’Israël : le lion de Juda, le bœuf d’Éphraïm, l’homme de Ruben et l’aigle de Dan. Debout sur le Tabernacle, deux kérubim tétramorphes, rappelant la vision du prophète Isaïe, les soutiennent.
Les six éditions suivantes des Constitutions de Dermott présenteront un frontispice différent montrant un temple dorique prostyle. Initialement conçu par Dermott pour la 3e édition en 1778, il fut révisé par Thomas Harper. Le frontispicede la 3ème édition de 1778 est explicité par Dermott lui-même, ce qui nous permet d’y voir : «Les trois figures sur le dôme représentent les grands maîtres du tabernacle du désert. Moïse, Bezael et Oholiab son aide en référence à Ex ; 31,6. Les deux figures couronnées sur la gauche représentent les trois grands maîtres du saint Temple de Jérusalem. Les deux figures couronnées représentent Salomon et le Hiram le roi de Tyr, et en leur contre-bas se trouve le Maître Hiram Abi. Les trois personnages de droite, sur la gravure, représentent les trois grands maîtres du second temple de Jérusalem. Le prophète Haggaï, Zorobabel et Josué en contre-bas. Les trois colonnes, portant les armes d’Angleterre, d’Irlande et d’Écosse et, soutenant l’ensemble de la structure du dôme, représentent les trois Grands Maîtres qui ont «sagement et noblement formé une triple union pour soutenir l’honneur et la dignité de l’Ancien Métier, pour lequel les noms de seigneurie seront honorés et vénérés tant que la Franc-maçonnerie existera dans ces royaumes» Les socles sur lesquels reposent les quatre statues intérieures sont décorés d’un fil à plomb, d’un compas, d’un niveau et d’une équerre. Le piédestal situé juste devant le temple est gravé des noms des Grands Maîtres de la Grande Loge des Antients et des Grandes Loges d’Écosse et d’Irlande.
En plaçant les noms des souverains des trois Grandes Loges sous les figures des maîtres bibliques, il est ainsi dit que les Grands Maîtres sont les héritiers de Moïse, Salomon et Zorobabel, alors que les Grands Maîtres des Moderns ne le sont pas. Une parenthèse, avec Josué en contre-bas, c’est rappeler que c’est Josué qui répartit les pays conquis entre les enfants d’Israël, selon leurs groupements. Le livre de Josué se termine à Sichem . C’est là que Josué conduisit les tribus et proclama l’alliance définitive d’éternel avec le peuple des Hébreux C’est aussi à cet endroit que l’évangéliste Jean situe la rencontre de Jésus et de la Samaritaine.
L’illustration du rêve de Dermott par Isaac Taylor (évoqué dans le texte Ahiram rezon de 1756) se trouverait peut-être sur le frontispice de la 4ème édition de 1780 où l’on voit le Maître, tenant un compas, enseignant les secrets de l’Art royal à un compagnon (bavette baissée) semblant prêté serment. En effet, cette Constitution insiste tout particulièrement sur «l’excellence du silence et avec quel soin il faut le garder» lui consacrant l’ouverture du texte :
Que peut-on conclure de ces différents témoignages symboliques ? Comme l’écrit Daniel Dubuisson dansLa conception éliadienne du symbolisme (p.26): «Toute théorie générale de la fonction symbolique, considérée dans son ensemble, implique qu’elle définisse, à propos des symboles, les conditions sociales, historiques, psychologiques, idéologiques, etc, de leur production, leurs caractères sémiotiques majeurs, leurs propriétés formelles, leurs modes de lecture ou d’interprétation possibles et, enfin, leur rôle multiforme tant pour les individus que pour des groupes».
On s’apercevra alors que les symboles comme les mythes permettent de décider ce qui «fait» le moment historique, l’âme d’une époque.